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La semaine de prière pour les missions rejoint leSynode sur la Parole de Dieu. Nous célébronsaussi, le 24 octobre, la mémoire de saint Antoine
Marie CLARET dont le charisme particulier dans l’Églisele définit comme « serviteur de la Parole », « mission-naire apostolique » sa vie durant. On a pu dire de lui qu’ilétait « né pour évangéliser ».
Dans la proclamation de la Bonne Nouvelle à toute lacréation, Mission et Parole sont indissolublement unies,tel que l’exprime l’énoncé même du Synode : « La Pa-role de Dieu dans la vie et la mission de l’Église ».
L’Église ne peut subsister sans la Parole. Elle est née,nourrie et orientée par la Parole. L’Église, et nous avecqui la composons, n’a pas d’autre raison d’exister quela Mission, la proclamation de l’Évangile en témoin, aumilieu des hommes, de la victoire de la vie sur la mortdans la résurrection du Christ.
Parole et Mission tressent son existence et son his-toire, parce qu’elles sont à l’origine de sa naissance etde sa constitution. Parole et Mission doivent tressernotre vie de chrétiens et d’hommes dans l’Église etdans le monde que nous habitons et que nous construi-sons avec tous les hommes de bonne volonté selon ledessein de Dieu.
Cette Parole, si nous devons l’accueillir, la garder etla méditer dans notre cœur comme Marie, il nous re-vient du même coup d’en être les relais, de la répercu-ter dans des paroles d’homme pour chaque culture etchaque époque. Mais comment la véhiculer, cette Pa-role, dans notre langage fragmentaire et limité sans ladénaturer ? Les limites, les étroitesses de la parole hu-maine, Dieu lui-même a voulu en courir le risque en en-voyant son Verbe, sa Parole, dans notre chair. Ce risque,
MISSIONNAIRES CLARÉTAINS www.claretains.fr159, route de Seysses 31100 Toulouse (France)
Tél. (0)5 62 87 89 60 - Fax (0)5 62 87 89 62 -Email: [email protected]
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en rien illusoire, s’il doit nous rendre attentifs, ne pourrajustifier une fuite dans le silence. Une double fidéliténous est alors demandée, à l’Évangile et à l’humanité.Nous devons rendre cette Parole audible, crédible etcompréhensible, sans la vider de son contenu originel.
Mais de nos jours, dans nos sociétés laïcisées et sé-cularisées, la transmission de la foi, c’est-à-dire l’ou-verture de toute la vie de l’homme à la lumière et audynamisme de la Parole de Dieu, ne va pas de soi,même dans les familles chrétiennes, et c’est nouveauet propre à notre temps. Il y a cette plainte douloureuse,des parents parfois, des grands parents le plus souvent,de voir les nouvelles générations imperméables à la foi.Il ne faudra pas prendre à le légère cette quasi impos-sibilité de transmettre la Parole de Dieu et la souffrancequi en découle!
Dès lors un grand défi est posé pour l’Église et dumême coup pour nous tous. Comment être relais si del’autre côté, du côté de la société, il n’y a personne pourrecevoir le témoin, si la société n’a d’autre horizonqu’elle-même ?
C’est le moment de nous rappeler les consignes desaint Paul.
Nous ne pouvons nous contenter de constater lerejet de la Parole, ni nous arrêter à la recherche descauses qui nous ont conduits à une société où elle estpoussée dans les marges où rejetée hors les murs ouobligée de s’enfouir dans les catacombes de l’intimitépersonnelle. Ne restons pas aux analyses pour cernerles problèmes et mieux nous positionner et nous faireentendre. Ces constations, si nécessaires soient-elles,ne doivent pas nous retenir de dire la Parole entendue,selon la consigne de saint Paul de proclamer sanscesse la Parole, à temps et à contre temps, car, et c’étaitdéjà le cas de Jérémie, d’Ezéchiel devant le peuple d’Is-raël, de Pierre et Jean devant les grands prêtres, la Pa-role ne peut pas être retenue, qu’on l’écoute ou nel’écoute pas. Le désert n’a pas empêché le Baptiste decrier la présence du Christ.
Ce que nous avons vu, ce que nous avons touché duVerbe de Vie nous devons en témoigner devant leshommes en détresse dans une humanité qui secherche, frères que nous sommes avec eux en huma-nité. Nous leur devons la fraternité des enfants de Dieuque nous a été révélée et octroyée en Jésus en qui etpar qui nous sommes fils de Dieu, cohéritiers avec lui dela gloire du Père. Comme Bernadette nous devrionsnous rappeler que nous sommes chargés de la direcette Parole, non de convaincre.
ÉN° 34 - OCTOBRE 2008
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Parole
Bernard est mort en 2004 de passage auChili où il était resté plusieurs années dansun bidonville de la banlieue sud de Concep-
ción où il réalisa la première Bible Pastorale, appe-lée dans un premier temps « Biblia de Latinoamérica» avec une diffusion jusqu’à juillet 2007 de 56 mil-lions d’exemplaires. De Chili il passe en Asie pour lan-cer la Bible des Communautés Chrétiennes là où iltrouve « un accueil favorable ». Après la Corée et Sin-gapour il tombe en 1986 à Manille sur le P. AlbertoRossa, clarétain, qui comprend très vite l’importancedu projet et lui demande de commencer par une tra-duction en anglais puis en tagalog (langue principaledes Philippines).
C’est le début d’une collaboration étroite et ami-cale entre les deux hommes qui conduira aux nou-velles traductions de la Bible des CommunautésChrétiennes. Aujourd’hui Alberto « dirige à Macao,avec des frères de sa Congrégation leur maison d’édi-tion et travaille tout particulièrement sur la Chine ».
La publication de la « Bible de Latinoamérica » aété réalisée pour rendre la Parole de Dieu « intelligi-ble et familière pour tous ceux qui n’ont pas reçu unepréparation spéciale ». Dans ce but on soigna sa pré-sentation typographique et l’ordre des livres ; on s’at-tela à une traduction en langue simple accompagnéed’introductions et commentaires « qui voulaient don-ner tout au long du livre une vision de l’histoire bi-blique, des grandes lignes de la révélation, desapplications concrètes de l’appel à la conversion pourles hommes de notre temps ».
Cette traduction venait en son temps et elle ré-pondait à un besoin de l’Eglise. Bernard et Alberto mi-rent alors en route la « Pastoral Bible Fundation » desMissionnaires clarétains des Philippines qui, aprèsavoir fait partie de » Claretians Publications » (par lasuite Editions Claret) à Manille, devenait maisond’édition à part entière.
Son but est toujours de mettre la Bible à portéede divers peuples de l’Asie et particulièrement despauvres dans leur propre langue.
La totalité des exemplaires distribués dépasse ac-tuellement les 60 millions. Mais le terrain est im-mense.
La Christian Community Bible est à sa 32e éditionet a été diffusée en Angleterre, Birmanie, Ghana, Ma-laisie, Nigeria, Philippines, USA.
Les Philippines disposent de la Biblia ng Sam-
bayanang Pilipino (Bible de la Communauté Philip-pine) en tagalog, mais aussi en cebuano, en visayan,en ilongo et pour le Nouveau Testament en chava-cano.
La Bible Chinoise a été publiée en caractères tra-ditionnels pour Taiwan, Hong-Kong et les Chinois desUSA et en caractère simplifiés pour la Chine conti-nentale.
L’Indonésie a aussi une édition en bahasa et leVietnam en vietnamien. L’Inde dispose d’une traduc-tion en tamil préparée en collaboration avec leséglises évangéliques. La traduction en telugo (80 mil-lions de personnes) est bien avancée. Celle de la Bir-manie est encore en chantier. La Biblialatinoamericana a été traduite en quechua (languedes Indiens du Pérou et la Bolivie).
Auservice
de la
NNos routes se sont croisées à Paris. Le P. Rossa était
de passage pour participer à la foire internationale
du livre. Il était responsable de la maison d’édition
Claretians Publications. Ensuite il a rencontré le
P. Bernard HURAULT. Passionné, avec son frère, de la
Bible. C’était le commencement d’une aventure
biblique toujours en cours.
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‘Espagne. Nous avons commencé La Forge-17 à Los
Negrales. La Forge constitue l'expérience de re-initia-
tion charismatique offerte à des clarétains du 2ème
âge. Elle est à sa 17ème édition.
Chine. Les Clarétains Mgr Maia et le P. Rossa avecl’Évêque de Sao Tomé e Principe dans la rencontredes évêques de langue portuguaise à Macao.
Chine. Le P. Moraleda, Directeur de l’Institut de VieConsacrée de Manille, dans un cours à des prêtres,religieux et religieuses du Catholic Shabsi FormationCenter de Taiyuan (Chine),
Tanzanie. Le Supérieur Général, dans sa lettre cir-culaire « Du souvenir à l’engagement » avait signalé laTanzanie pour la clôture du Bicentenaire le moisd’août, 2008. Cette décision fut ainsi motivée : « L’his-toire commencée à Sallent continue d’être écrite au-jourd’hui dans les différentes parties du monde, et elle
continue d’être une histoire missionnaire ». L’Afriqueconstitue une icône précieuse de cette histoire mis-sionnaire de notre Congrégation.
Dimanche, 24 août a donc eu lieu, la cérémonie declôture de cette année jubilaire du Bicentenaire de lanaissance du St. Antoine-Marie Claret à Dar-es-Salem.La rencontre a été centrée sur le thème du prochainSynode africain qui aura lieu en 2009 prochain et surla mémoire du Fondateur et la signification du cha-risme missionnaire pour l’Église d’Afrique. Le Noncede Sa Sainteté, Mgr Joseph Chennoth, un bon groupede clarétains d’Afrique, et en plus des Présidents desConférences interprovinciales de notre Congrégationou leurs représentants étaient présents.
Afrique: Conclusion du Bicentennairede Claret
Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne
Nouvelles du Monde
Ma crainte la plus
profonde n'est pas
qu'ils se trompent en
lisant la Bible, mais
qu'ils ne la lisent
pas, et que nous les
empêchions, par
trop de précautions,
de devenir des amoureux de la Parole »
Synode des Evêques
P. Alberto Rossa
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Saint Antoine Marie Claret a été, depuis son sé-minaire à Vic (Espagne), un lecteur assidu et pas-sionné de la Bible. Il a été initié par une Instructionde son Évêque aux séminaristes (1830) et s’y estmaintenu fidèle toute sa vie, en raison de trois cha-pitres par jour. Il consacrait à cette lecture surtout lematin avant la méditation. Il la lisait même envoyage, car il était « très attaché à la lecture de laSainte Bible » .
Dans le baluchon où, envoyage à Rome pour se met-tre au service de la Propaga-tion de la foi, et plus tard, enparcourant la Catalogne etles Canaries, il ne portaitqu’un minimum d’affairespersonnelles « le Bréviaire etla sainte Bible dans un toutpetit volume », un volume depoche, dirions-nous au-jourd’hui, détail que Mgr Van-damme, archevêqueN’Djamena considéraitcomme un trait très enavance pour son temps. CetteBible lui a été retirée lors de son entrée dans le No-viciat des Jésuites, ce qui a été pour lui très dur sinous prêtons attention à ce qu’il écrivait, déjà arche-vêque de Cuba, à son Proviseur : « Le Seigneurm’élève et me traite à la manière des Jésuites, enm’enlevant ce que j’aime et en me refusant ce que jedésire ».
Rien d’étonnant pour nous aujourd’hui, mais ex-traordinaire pour son époque, s’il s’est mis à recom-mander cette lecture aux prêtres et séminaristes,mais aussi aux laïcs. Dans sa Lettre Pastoral auclergé de Cuba il écrivait : « Vous lirez chaque jourquatre chapitres de la Sainte Bible, deux le matin etdeux le soir. Il leur demande de la méditer et de l’étu-dier en suivant les Pères de l’Église et les interprètes
éprouvés. Il enverra à chaque Séminaire cinq exem-plaires de son édition de la Vulgate et autant du Ma-nuel de Concordances de la Sainte Écriture. Aux laïcsde l’Académie de Saint Michel il conseillera de lire unchapitre de Saint Matthieu au moins dans la se-maine. Plus étonnant encore, il veut, qu'à la suite deSaint Jérôme, les filles commencent, dès l'âge de 7ans, à lire les psaumes et continuent par les livres deSalomon, les Évangiles, les Actes des Apôtres et lesLettres apostoliques.
Fondateur d’une maison d’édition, « La Libreria Re-ligiosa » , il y édita une Bible Bilingue (en latin et enespagnol), l’Évangile selon Saint Mattieu en espagnolen 1856, et la Vulgate en 1862 et, dans une éditionlilliputienne, des morceaux choisis des évangiles qu’ildistribua aux soldats qui partaient en Afrique.
Pour lui la Bible n’étaitpas une simple matièred’étude, moins encore de cu-riosité. La Bible était pour luiun livre de vie, une parole quile rapprochait de Jésus etl’interpellait personnelle-ment. Elle est à l’origine desa vocation et de son actionmissionnaire. Il nous le ditdans son Autobiographie:« Après que s’évanouirent lesdésirs d’entrer à la Char-treuse que Dieu m’avaitdonne pour me détacher dumonde, je me préoccupais
non seulement de ma propre sanctification mais éga-lement du salut du prochain et je cherchais constam-ment les moyens pour y parvenir. A cet effet, je priaisJésus et Marie et je m’offrais continuellement pourcette mission…Ce qui me stimulait le plus c’était lalecture de la Bible que j’ai toujours aimée. Il y avaitdes passages qui me faisaient une si forte impres-sion que je croyais entendre la voix de Dieu qui meparlait. […] En de nombreux endroits de la Bible, j’en-tendais la voix du Seigneur qui m’appelait à l’apos-tolat de la Parole. La même chose m’arrivait aussipendant la prière. C’est pour cette raison qu’un jourj’ai décidé de résigner ma charge de curé pour allerà Rome me présenter à la Congrégation de la Propa-gation de la Foi et lui demander de m’envoyer n’im-porte où dans le monde ».
Ce journal es gratuit, vous pouvez cependant nous aider à sa puiblication et à sa distribution. Dans vos dons précisez toujours leur destination: missions en général ou en particulier, vocations; séminaires, feuilles; etc...
PROCURE MISSIONNAIRES CLARÉTAINS - CCP 6292 67 TOULOUSE
A L’ECOUTE ET AU SERVICE DE LA PAROLE
POUR LE SALUT DU MONDE
C’est ainsi que l’on pourrait formu-ler le charisme de saint AntoineMarie CLARET et des Mission-
naires Fils du Cœur Immaculé de Marie(Missionnaires Clarétains).
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