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American Journal of Scientific Research
ISSN 2301-2005 Issue 109 December, 2017, pp.87-96
http://www.americanjournalofscientificresearch.com
Evolution of the Coastline and Sedimentary Dynamics in
Port-Bouët Bay, Abidjan (Côte d'Ivoire)
N’guessan Yao Alexis Université Félix Houphouët Boigny de Cocody
UFR des Sciences de la Terre et des Ressources Minières Département de Géosciences Marines, 22 BP 582 Abidjan 22, Côte d’Ivoire
E-mail: [email protected]
Tel: 22 48 38 38 ; Fax: 22 44 52 70
Konan Konan Ernest
Université Félix Houphouët Boigny de Cocody UFR des Sciences de la Terre et des Ressources Minières
Département de Géosciences Marines, 22 BP 582 Abidjan 22, Côte d’Ivoire Tel: 22 48 38 38 ; Fax: 22 44 52 70
Touré Mamadou
Université Félix Houphouët Boigny de Cocody UFR des Sciences de la Terre et des Ressources Minières
Département de Géosciences Marines, 22 BP 582 Abidjan 22, Côte d’Ivoire Tel: 22 48 38 38 ; Fax: 22 44 52 70
Sékongo René
Université Félix Houphouët Boigny de Cocody UFR des Sciences de la Terre et des Ressources Minières
Département de Géosciences Marines, 22 BP 582 Abidjan 22, Côte d’Ivoire Tel: 22 48 38 38 ; Fax: 22 44 52 70
Wognin Valérie
Université Félix Houphouët Boigny de Cocody UFR des Sciences de la Terre et des Ressources Minières
Département de Géosciences Marines, 22 BP 582 Abidjan 22, Côte d’Ivoire Tel: 22 48 38 38 ; Fax: 22 44 52 70
Aka Kouamé
Université Félix Houphouët Boigny de Cocody UFR des Sciences de la Terre et des Ressources Minières
Département de Géosciences Marines, 22 BP 582 Abidjan 22, Côte d’Ivoire Tel: 22 48 38 38 ; Fax: 22 44 52 70
Abstract
The Ivorian coastline and in particular the coastline between the entrance channel in
Abidjan port of Vridi and the Port-Bouët lighthouse do not escape the phenomenon of
erosion. In order to better understand the vulnerability of this sector to erosion and to
determine the kinematics of the coastline, we made topographic profiles, and used satellite
Evolution of the Coastline and Sedimentary Dynamics in
Port-Bouët Bay, Abidjan (Côte d'Ivoire) 88
images from 2001 to 2015. Finally, the granulometry of the superficial sediments was
studied in order to to know if these granulometric facies can be witness to coastal erosion.
This study focuses on the problematic of updating the data of the evolutionary trend of the
Vridi-Port-Bouët perimeter because of the dynamism of the area, by the joint analysis of
the morphological characteristics of the beach and the dynamics of the line. next to.
Sediments from the sites studied (Capko, Bidet and Phare) have shown that the sands in
this area are very coarse to coarse, well graded and transported by gradual suspension.
They present a gradual increase in the size of the grains from the surface to the depth (200
cm) testifying to the evolution of the coastline. The difference between the top of the beach
and the low seas is high (6 to 7 m). The profiles of the beaches of Vridi-Port-Bouët show
eroding beaches. On the other hand, cords located west of the Vridi Canal are fattening
(about 4.2 m / year). The satellite images revealed erosion cells interspersed with more or
less stable coast segments east of the Vridi Canal. The average speed of the retreat of the
shoreline is between 0.2 and 1.5 m / year. The study has highlighted several parameters that
influence this part of the coastline. These are essentially oceanic parameters, protection
structures of the Port of Abidjan Canal, the presence of a Hole-Without-Background and
numerous human activities.
Keywords: erosion, coastline, morphology, beach, sediments, Vridi, Port-Bouët, Abidjan,
Côte d’Ivoire
1. Introduction Le littoral ivoirien est aux 2/3 formés de sédiments meubles sous l’influence permanente des houles
longues de direction Sud à Sud-Ouest, formées entre 50° et 60° de latitude Sud. Ces houles génèrent un
transit sédimentaire plus ou moins important des cordons littoraux selon les secteurs. Les vastes zones
de ce littoral constamment ravagées sont des sites importants du patrimoine touristique et industriel du
pays notamment le Canal de Vridi reliant la lagune Ebrié à la mer pour assurer les échanges
internationaux du Port Autonome d’Abidjan avec le reste du monde. L'érosion et la pollution
contribuent pour une large part à la dégradation de ce milieu (Figure 1). Du fait de l’ampleur de
l’érosion, ces infrastructures se trouvent en permanence en menacées. Pour arriver à la mise en place
de solutions adaptées à la protection de l’environnement côtier, une bonne connaissance du milieu
physique, en particulier des phénomènes qui le caractérisent, leurs manifestations, leurs durées, et leurs
conséquences s’impose. C’est dans cette optique que de nombreux travaux ont été réalisés sur cet
espace littoral (Tastet et al., 1985 ; Koffi et al., 1993 ; Abé et al., 1993 ; Paskoff, 1993 ; Hauhouot 2000 et 2008 ; Wognin, 2004 ; Abé, 2005 ; Konan et al., 2009 ; Touré 2009 ; Konan, 2011…) qui confirment le recul du trait de côte dans les secteurs les plus dynamiques du littoral. Ces études sont
d’une importance capitale car elles permettent de suivre l’évolution du trait de côte afin de prévenir
d’éventuelles catastrophes. Cependant, à cause du dynamisme de la zone, ces données ont besoin d’être
actualisées. Ainsi cette présente étude consiste à actualiser les données de l’évolution du trait de côte.
Elle contribue aussi à optimiser les différents plans et schémas de réalisation du projet d’élargissement
du Canal de Vridi. Dans le souci de mieux appréhender l’impact de la houle sur le littoral et la
morphologie de celui-ci, la présente étude a pour objectif principal, l’actualisation des données sur la
morphologie des plages et la dynamique du trait de côte du secteur du littoral allant du Canal de Vridi
au Phare de Port-Bouët. L’analyse granulométrique des sables prélevés en surface et en sub-surface
permettra de cartographier les zones les plus sensibles.
89 N’guessan Yao Alexis, Konan Konan Ernest,
Touré Mamadou, Sékongo René, Wognin Valérie and Aka Kouamé
Figure 1: Erosion du littoral Vridi-Port-Bouët : destruction du restaurant Capko à Vridi, précarité des
structures de protection
2. Présentation de la Zone D’étude La zone d’étude est située entre 4° et 5° de latitude Nord et 3° et 6° de longitude Ouest, sur une
superficie de 12180 km2
(Figure 2). Cette fraction du littoral est une côte constituée de plage et de
cordon sableux. Ce milieu transitoire est soumis à l’effet dynamique des marées et des vagues.
L’évolution morpho-sédimentaire de cette zone est sous l’influence du canal artificiel de Vridi, du trou
sans fond et des paramètres océaniques.
Figure 2: Localisation de la zone d'étude
1 Km
Canal de Vridi
Echelle
0 m 1000 m 500 m
Evolution of the Coastline and Sedimentary Dynamics in
Port-Bouët Bay, Abidjan (Côte d'Ivoire) 90
3. Matériel et Méthodes Les levés topographiques ont été effectués dans la zone d’étude à l’aide d’une station totale de type
SOKKIA modèle SET550RX, couplé à un récepteur GPS. Elle a permis d’effectuer les mesures des
angles, des distances et d’enregistrer les mesures des coordonnées des points. Les données obtenues
ont été traitées à l’aide des logiciels de cartographie «Surfer 11» et «Erdas Imagine 8.5» pour la
réalisation des cartes en 2D et 3D. Le relevé topographique a été une opération réalisée le long de la
plage ou estran (haut estran, mi estran et bas estran). L’acquisition et le traitement des images
satellitaires ont été réalisées par la compilation de données issues d'images satellitaires de 2001, 2004,
2009, 2013 et 2015 et de données recueillies sur le terrain en janvier 2015. Ces images ont été
rehaussées et géoréférencées. Les traits de côte extraits ont permis d'apprécier la tendance évolutive du
trait de côte de ces 14 dernières années.
4. Résultats et Discussion 4.1. Analyse Morphologique du Littoral de Vridi - Port-Bouët
Les cartes en 2 et 3D réalisées à partir des levés topographiques de Janvier 2015 montrent que la
morphologie de la plage diffère d’un secteur à l’autre (Figures 3 et 4). Ces cartes ont permis de
reconstituer la morphologie des différents profils étudiés.
Figure 3: Morphologie du littoral dans le secteur du Capko en 3D vue de haut
0 m
Echelle
100 m 200 m
91 N’guessan Yao Alexis, Konan Konan Ernest,
Touré Mamadou, Sékongo René, Wognin Valérie and Aka Kouamé
Figure 4: Carte topographique du littoral du Canal de Vridi au Phare
Dans le secteur de Capko, le profil de plage a une allure convexe, avec une pente de 22,5 % au
bas estran et 10 % à la mi et au haut estran. Le dénivelé (hauteur du haut estran par rapport au bas
estran) atteint 7 m. C’est une zone à plage haute et étendue (environ 50 m). Elle est sableuse avec une
rupture de pente à 30 m permettant de distinguer le haut du moyen estran (Figure 5). Le profil de plage
de la zone de Bidet montre une plage rectiligne caractérisée par une hauteur de plage moins élevée (6
m) et peu étendue (environ 38 m). C’est une zone moins stable par rapport au profil précédent. En
période de marée haute, les vagues atteignent le haut estran. La pente (23%) est forte tout le long du
profil avec un dénivelé de 6 m environ (Figure 4). Au Phare de Port-Bouët, la plage est peu accidentée
(Figure 5). C’est une plage dont l’étendue est réduite (30 m environ). La pente est élevée au haut estran
(22,5 %) qu’au moyen et bas estran (12 %) avec quelques déformations de part et d’autres dues à
l’activité anthropique. On y observe une rupture de pente (7 m) permettant de différencier le haut
estran de la mi estran. Le dénivelé entre le haut de plage et le bas estran est presque identique au profil
du Capko (7 m). Le profil observé dans cette zone est concave.
L’analyse morphologique du littoral entre le Canal de Vridi et le Phare montre que la
morphologie de la plage varie. En effet, les profils convexes et rectilignes étendus et légèrement
déformés observés au Capko et au Bidet sont plus ou moins synonymes de stabilité par rapport au
profil du Phare. Le profil concave et moins étendu observé au Phare exprime par contre une érosion
intense. On peut donc supposer que les profils du Capko et du Bidet sont faiblement érodés tandis que
celui du Phare est soumis à l’érosion (instable).
Evolution of the Coastline and Sedimentary Dynamics in
Port-Bouët Bay, Abidjan (Côte d'Ivoire) 92
Figure 5: Morphologie de la plage
4.2. Evolution Morphologique
L’évolution de la zone d’étude est influencée par les structures de protection de l’entrée du canal de
Vridi. Pour une meilleure analyse de l’évolution, les profils réalisés au Phare à certaines années ont été
utilisées. Ce sont: un profil réalisé depuis 1987 (Abé, 2005), deux réalisés en 2003 et 2004 (Touré,
2009). Ces profils ont été comparés à celui réalisé en janvier 2015. Ainsi, le constat est que 42 m de
terre ont été perdus entre 1987 et 2015 (Figure 6). Ce qui correspond à une vitesse de recul de 1,5
m/an. Cette zone est donc marquée par une érosion de la côte. Elle subit aussi l’influence des fortes
tempêtes qui lui impriment souvent d’importants reculs du trait de côte de l’ordre de 20 à 30 m (Abé,
2005). La dernière tempête du 14 août 2007 a entraîné un recul du trait de côte de l’ordre de 15 m.
Figure 6: Evolution du trait de côte au niveau du phare de Port-Bouët
4.3. Dynamique du Trait de Côte de Vridi - Port-Bouët
Les traits de côte ont été extraits des images satellites de 2001, 2004, 2009, 2013 et 2015. Sur la
période de 2001 à 2015, le recul moyen dans ce secteur du littoral est estimé à 24 m. Sur cette portion
de côte étudiée, on peut, en fonction du taux de recul ou d’avancée, distinguer des zones fortement
93 N’guessan Yao Alexis, Konan Konan Ernest,
Touré Mamadou, Sékongo René, Wognin Valérie and Aka Kouamé
érodées, des zones plus ou moins stables ou faiblement érodées et des zones engraissées. Sur le
segment de côte de Vridi-Port Bouët, la dynamique du trait de côte depuis les premières observations
en 1957 montre une érosion aggravée ces dernières décennies, surtout liées aux nombreuses activités
anthropiques et certains évènements exceptionnels devenus récurrents sur le littoral ivoirien.
4.3.1. Evolution Morphologique du Segment du Cordon Littoral à l’est du Canal de Vridi Il s’agit de la zone immédiatement située à l’est du canal (plage du lido), secteur de la SIR et le secteur
du Phare. Dans ces zones, le taux moyen de recul est de 1,5 m/an entre 2001 et 2015. Entre 2001 et
2009, le trait de côte a reculé d’environ 2,75 m/an. Sur la période de 2009 à 2015, le taux de recul est
estimé à 0,5 m/an (Figure 8). La figure 7 illustre les dégâts causés par le recul du trait de côte dans le
secteur de la SIR.
Figure 7: Complexe hôtelier abandonné du fait de l’avancée de la mer, dans le secteur de la SIR (Société
Ivoirienne de Raffinage)
4.3.2. Evolution Morphologique du Cordon Littoral de Capko, Bidet et de l’Ouest du Canal de
Vridi Le secteur de Capko, après une forte érosion entre 1928 et 1956 (3,66 m/an) (Abé, 2005) connait une
relative stabilité. Dans l’ensemble, le recul du trait de côte dans cette zone est inférieur ou égal à 0,3
m/an. Le secteur de Bidet ne reste pas en marge avec un recul du trait de côte de 0,5 m/an (Figure 8).
Par contre, avec une vitesse d’avancée de 4,2 m/an, l’Ouest du Canal connait un engraissement depuis
la construction des structures de protection. La superposition des lignes de côte permet d’observer un
engraissement de la plage sur toutes les périodes étudiées (Figure 8). Cet engraissement s’expliquerait
par l’existence de l’épi d’arrêt des sables bloque le transit sédimentaire orienté dans cette zone vers
l’Est.
Evolution of the Coastline and Sedimentary Dynamics in
Port-Bouët Bay, Abidjan (Côte d'Ivoire) 94
Figure 8: Cinématique du trait de côte de 2001 à 2015 à Vridi-Port-Bouët
4.2 Discussion
L’étude de la morphologie des plages et de la dynamique du trait de côte réalisée à partir de données
topographiques récentes et d’images satellites donne des résultats qui concordent avec les observations
du terrain. Le phénomène d’érosion dans la zone d’étude s’accompagne de la migration des sédiments
vers l’Est. Plusieurs phénomènes expliquent cette dynamique du trait de côte et la géomorphologie
actuelle. L’évolution de la zone d’étude est particulièrement influencée par les structures de protection
de l’entrée du canal de Vridi, le Trou Sans Fond et les paramètres océaniques. Au niveau de Capko, les
études menées sur la période de 2001 à 2015, ont permis de constater que la vitesse de recul est de 0,2
m/an. Ce secteur s’inscrit grâce à l’étude de l’évolution du trait de côte comme parmi les secteurs à
tendance stable. Cette stabilité est confirmée par les travaux de Abé (2005) qui stipule qu’après la forte
érosion de 1928 et 1956 (3,66 m/an), ce secteur connait une stabilité relative avec une vitesse de recul
inférieure à 0,3 m/an. Au niveau du littoral de Bidet, les estimations de Wognin (2004), montrent un
recul de 0,2 m/an entre 1975 et 2008. Nos résultats obtenus après 11 ans de ceux de Wognin en 2015,
confirment cette stabilité notamment sur la période de 2001 à 2015. Même si le système de
positionnement et le référencement diffèrent, les données topographiques de Janvier 2015 obtenues
dans ce même secteur présentent néanmoins un profil qui mesure 35 m. On y observe une pente plus
ou moins raide (23 %) et un profil rectiligne peu élevé. Le profil rectiligne observé au Bidet s’inscrit
tout comme le profil convexe de Capko sur la liste des secteurs à tendance stable. On remarque alors
que le Bidet et le Capko sont plus ou moins stables ces dernières années. Ce qui correspond à une
vitesse de recul de 1,5m/an. Le constat de Touré (2009) a montré par contre que 8,6 m de terre ont été
perdus entre 1986 et 2004, correspondant à une vitesse de recul de 0,5 m/an. Au niveau de la plage du
phare de Port-Bouët, la comparaison des différents profils de 1987 (Abé, 2005), de 2003 et 2004
95 N’guessan Yao Alexis, Konan Konan Ernest,
Touré Mamadou, Sékongo René, Wognin Valérie and Aka Kouamé
(Touré, 2009) et celui réalisé en janvier 2015, ont permis de constater que 42 m de terre ont été perdus
entre 1987 et 2015. Cette zone est donc marquée par une érosion de la côte avec une augmentation
considérable de la vitesse de recul. L’évolution morphologique de ce secteur est non seulement sous
l’influence des paramètres océaniques mais aussi des fortes tempêtes qui lui impriment souvent
d’importants reculs du trait de côte de l’ordre de 20 à 30 m (Abé, 2005). La tempête du 14 août 2007 a
entraîné un recul du trait de côte de l’ordre de 15 m entre Abidjan et Grand-Bassam (Konan, 2012). La
pente a une allure concave avec quelques déformations de part et d’autres dues à l’activité anthropique
et à l’intensité des vagues. Ce profil concave, réduit et légèrement déformé observé est le reflet d’une
érosion intense. Comparé aux différents travaux menés sur la zone d’étude à l’Est du canal, on constat
est que sur le littoral situé à l’Ouest du canal de Vridi, la ligne de rivage est stable, voire en
progradation (environ 4,2 m/an de terre ajouté de 2001 à 2015). Les vitesses moyennes de recul de
l’ordre de 1,20 à 3,8 m/an sont plus importantes à Abidjan dans la baie de Port-Bouet qu’à Grand-
Lahou. En effet à Grand-Lahou, le mince cordon littoral à l’Ouest de l’embouchure est menacé par
l’érosion naturelle du rivage, avec un taux de 0,92 à 1,72 m/an. Cette disproportion s’explique par la
présence des structures de protections du canal de Vridi notamment l’épi d’arrêt de sable qui a pour
objectif d’arrêter le transit littoral. Cela entraine une stabilité voire un engraissement à l’Ouest et une
érosion à l’Est du Canal de Vridi. Cependant les différences très significatives observées dans les
résultats (anciennes estimations et nouvelles estimations) pourraient provenir d’erreurs dues à la
précision du matériel et de la méthodologie utilisés, elle même fonction de l’évolution technologique
(précision des relevés topographiques, distorsion, qualité et échelle des images satellites, le système de
positionnement). Elles peuvent provenir également des traitements effectués (référencement,
digitalisation, etc.).
5. Conclusion Il ressort de cette étude que le littoral étudié est une côte haute et sableuse ayant la forme d’un
croissant. L’altitude moyenne de la plage est de 6 m. Les analyses des profils montrent que la longueur
moyenne de la plage est de 35 m avec des allures convexes, rectilignes et concaves respectivement au
Capko, Bidet et Phare. Les profils (plages) étudiés sont réflectifs dans la mesure où nous observons
dans certains secteurs une érosion intense (phare) et dans d’autres une compensation : érosion et
engraissement (Capko et Bidet). Les résultats obtenus au niveau de la plage du phare de Port-Bouët, à
partir des données de 1987, 2003, 2004 et 2015, montrent que le trait de côte a reculé de 42 m. Ce qui
correspond à une vitesse moyenne d’érosion de 1,5 m/an. Les pentes des plages à Vridi-Port-Bouët
sont relativement plus fortes que celles des autres plages du littoral. Cette étude comprendre que le
secteur de la SIR, de l’aéroport, du phare et la plage du Lido sont en érosion. Les secteurs de Capko et
Bidet sont plus ou moins stables. Cependant l’ouest du canal connait un engraissement. Cette
progradation se traduit par une importante accumulation de sable à l'Ouest du Canal de Vridi depuis la
construction de la digue d'arrêt en 1973.
Références Bibliographiques [1] Abé J., Bakayoko S., Bamba S. B. et Koffi K. Ph., 1993. "Morphologie et hydrodynamique à
l'embouchure du fleuve Bandama". Jour. Ivoir. Océanol. Limnol. Abidjan, Vol.2, N°.2, pp. 9-24.
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gestion rationnelle". Thèse de Doctorat d'État Es-Sciences Naturelles, Université Abidjan, 336 p.
Evolution of the Coastline and Sedimentary Dynamics in
Port-Bouët Bay, Abidjan (Côte d'Ivoire) 96
[3] Hauhouot C., 2000. "Analyse et cartographie de la dynamique du littoral et des risques naturels
côtiers en Côte d’Ivoire". Thèse doc. Unique Univ. Nantes: 289p. [4] Hauhouot C., 2008. "Morphologie et dynamique du trait de côte en Côte d’Ivoire in géographie
du littoral de Côte d’Ivoire. Eléments de réflexion pour une politique de gestion intégrée".
CNRS-LETG UMR 6554, Géolittomer (France) et IGT- Université de Cocody, Abidjan (Côte d’Ivoire), pp. 37-50.
[5] Koffi K. P., Abé J., Bakayoko S. et Bamba S., 1993 "Morphologie et hydrodynamique à
l’embouchure du fleuve Bandama". J. Ivoir. Océanol. Limnol. Abidjan 2, (2), pp. 9-24. [6] Konan K. E., Bamba S. B., Abé J. et Aka K., 2009 "Impact des tempêtes récurrentes sur le
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[7] Konan K. E., 2011 "Impacts des vagues géantes d’août 2007 sur le cordon littoral ivoirien : cas
du littoral d’Abidjan à Grand-Bassam (Côte d’Ivoire)". Mémoire de Master, Université de
Liège (Belgique), 60p.
[8] Konan K. E., 2012 "Etude morpho-dynamique et sensibilité aux évènements "exceptionnels" du
cordon littoral sableux ivoirien à l’Est d’Abidjan (Abidjan-Aforenou)," Thèse Unique de
Doctorat, Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan, 206 p.
[9] Paskoff R., 1993 "Côtes en danger, collection « pratiques de la géographie »", Paris, Edition
Masson, 250p.
[10] Touré M., 2009 "Applicabilité des mesures de protection du littoral aux Côtes Ivoiriennes"
Thèse de Doctorat, Université de Cocody, 184 p. [11] Tastet J. P., Caillon L. et Simon B., 1985 "La dynamique sédimentaire littorale devant
Abidjan : Impact des aménagements". Université nationale de Côte d’Ivoire, PAA, 39 p. [12] Wognin V., 2004 "Caractérisation sédimentologique et hydrologique à l’embouchure du fleuve
Bandama". Thèse doc. Unique Univ. Cocody : 195 p.