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    Les programmes daides et dassistance

    la cration des PME par les jeunes marocains

    SAID OUHADI, enseignant chercheur en management stratgique des PME lEcole

    Suprieure de Technologie dAGADIR MAROC

    [email protected]

    RESUMELes PME constituent lossature de lconomie marocaine. En effet, plus de 94% des

    entreprises sont de petite ou moyenne dimension. Cette importance est explicitethoriquement par les cots de coordination, de commande, de surdimentionnement, de sortieet de capacit lis aux grandes structures, ajout aux dsconomies dchelle, dsconomies

    de champ et dsconomies de gestion de la petite taille.Par ailleurs, les difficults dinsertion des jeunes diplms (notamment) ainsi que les

    changements des modes de vie, de pense et de consommation, ont pouss bien de jeunes sengager dans lauto-emploi. Le dveloppement du travail indpendant au Maroc ne se fait

    pas sans embches. Il est souligner la multiplicit et diversit des obstacles contraignant la

    cration des PME par les jeunes marocains.La question fondamentale est de prendre conscience des diffrentes difficults

    rencontres par des jeunes ambitieux, de plus en plus en augmentation, afin de pouvoir

    identifier les actions efficaces mettre en exergue pour promouvoir lesprit dentreprise, etpar voie de consquence, russir crer des PME viables voire comptitives. Certes, les

    pouvoirs publics marocains ont mis en place des programmes varis visant lassistance etlappui des jeunes se prendre en charge et concrtiser des projets porteurs.

    Ce dispositif daides spcifiques aux jeunes crateurs de PME, lorigineprincipalement financier, se veut un projet d'ensemble qui intgre les diffrents aspectsinhrents au processus de cration des entits de petite dimension en loccurrence

    administratifs, informationnels, juridiques et rglementaire, techniques et de formation. unepartie non moins importante de ce dispositif est prvu dans la nouvelle charte des PME en

    plus des mesures concernant la mise niveau et de lentreprise et de son environnement (lesnouvelles lois sur les socits, le code de commerce, les tribunaux de commerce, les nouvelles

    lois sur la concurrence, les nouvelles lois sur les associations, le programme national de mise niveau, etc).

    En fait, au Maroc bien de chantiers sont entrepris pour amliorer lenvironnement

    gnral de la PME et favoriser la cration dentreprises par les jeunes dtermins se lancervoire dvelopper des projets prometteurs pour lconomie nationale dans un environnementon ne peut plus turbulent et plein de mutations, surtout, internationales.

    Lobjectif de la communication est de prsenter les divers programmes daides etdassistance la cration des PME en tenant compte des principaux obstacles la cration des

    PME marocaines par les jeunes. La clarification des mesures prises par le gouvernementmarocain doit tre accompagne dune analyse critique sur la base de certaines expriencesinternationales.

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    Pour rpondre aux questions poses par ce papier, nous avons adopt une

    mthodologie base sur une enqute ralise dans la rgion dAgadir (Maroc) et desdocuments officiels sous forme de lois, dcrets et arrts.

    Lenqute dirige par nous mme a concern une soixantaine de PME cres par des jeunesdans les alentours de la ville dAgadir. A ce titre, un questionnaire a t distribu aux chefs de

    ces entreprises avant de les rcuprer bien remplis par les interviews.

    Les conclusions de cette communication montrent clairement quil nest pas ais de

    prparer un environnement favorable pour la cration des PME comptitives par des jeunes buts divergents. Il serait beaucoup judicieux de rflchir sur un programme intgr depromotion de lesprit dentreprise et de PME/PMI dans la perspective dun dveloppement

    durable des points de vue conomique, social, culturel, sportif, associatif, et autres.

    ABSTRACTSmall and Medium Business are the back bone of Moroccan economy. In fact more

    than 94% of the companies are of small or medium dimension. This importance is explicittheorically by the costs of co-ordination, command, , of outputs and of the capacity in

    relation to the big structures, in addition to scale diseconomies, field diseconomies and smallstructure management diseconomies as well.

    Moreover the difficulties of young graduates' integration (especially) besides life styleand customers thoughts' changes pushed young people to engage themselves in auto

    employment. Independent work development in Morocco is not done without barriers. It'sworth emphasizing the multiplicity and the diversity of the barriers against the creation ofsmall and medium businesses by young Moroccans.

    The fundamental question is to take in consideration the different difficulties that facethe ambitious young people, whose number is keeping increasing in order to identify theefficient actions to implement so as to improve entrepreneurship, and consequently, to makeof the creation of S.M.B a success in terms of competitivity. We should say here that the

    Moroccan public institutions implemented a variety of programs which aim the assistance andthe support of young people in order to manage and make their businesses concrete and

    profitable.

    The aim of this communication is to present the different programs of assistance to the

    creation of S.M.B. taking into consideration the main barriers facing the creation of theseentities by moroccan young people. The clarification of the measures taken by the Moroccan

    government should be critically analysed on the basis of certain international experiences.

    To answer the questions on this paper, we have adopted a methodology based on a survey

    carried out in the region of Agadir (Morocco) and official documents taking the form of laws,orders in council and decrees. The survey led by us concerned some sixty S.M.B. created by

    young people in the roundabouts of the city of Agadir. In this respect, a questionnaire washanded out to the heads of these firms, who fulfilled the forms before returning them.

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    Les programmes daides et dassistance aux jeunes crateurs des PME au Maroc

    Introduction

    Depuis la seconde moiti des annes soixante dix du dernier sicle, on a assist unregain dintrt aux PME pour bien de raisons (JULIEN et MARCHESNAY, 1988) dontprincipalement leur capacit adaptative. Les PME prsentent bien datouts en loccurrence les

    dsconomies d'chelle, les dsconomies de gestion et les dsconomies de champ ainsi quela flexibilit et linteractivit.Les PME constituent lossature de lconomie marocaine. En effet, plus de 94% des

    entreprises sont de petite ou moyenne dimension. Cette importance est explicitethoriquement par les cots de coordination (MORVAN Y.,1986), de capacit de commande

    (REIX R., 1977), de rationalisation des structures et des politiques globales (BOWLES S etal., 1986), de sortie et de dsengagement (MARCHESNAY M., 1969) lis aux grandesstructures, ajout aux dsconomies dchelle, dsconomies de champ (MORVAN Y.,1986)

    et dsconomies de gestion (CEDAG, 1988) de la petite taille.Par ailleurs, un constat qui suscite plus de dbats et discussions nest autre que les

    difficults rencontres par les jeunes diplms de sintgrer dans la vie active. En effet, letaux de chmage ne cesse de saccentuer dune anne une autre surtout pour les jeunesdiplms (A. BOUHARROU, 2001). Au Maroc, en 2001, le taux de chmage est de 12,8%

    contre 13,7% en 2000 ; cette baisse a touch aussi bien le milieu urbain (20,3% contre 21,5%)que le milieu rural (4,2% contre 5,3%). Un chiffre bien modeste il faut le dire, si lon se

    rappelle que le plan quinquennal prvoit de faire reculer progressivement le chmage jusquatteindre un taux de 12% en 2004 (La Vie Economique, 1999).

    Conscient de limportance et des jeunes et des PME, le gouvernement marocain a mis

    en place un dispositif daides varies aux PME et aux jeunes crateurs de PME.Les programmes dassistance des PME ne datent pas daujourdhui (B. AZZOUZI, 1986). Acontrario, les pouvoirs publics marocains ont toujours mis en uvre des mesures pouvantsoutenir les PME.

    La cration de PME par les jeunes bien quaccentue par ce dispositif daides riche et vari,pose un certain nombre dobstacles aux jeunes laurats. Ces contraintes sont lies dun ct

    lenvironnement externe hostile la cration savoir le financement, la lourdeur etcomplexit administrative, la rglementation non adapteetc ; et de lautre ct lescontraintes internes inhrentes aux capacits managriales expliques principalement par le

    manque de formation tant lesprit dentreprise qu la gestion et labsencedaccompagnement en termes dassistance et de conseil (M. MOLLET, 2001).

    Lobjet de cette communication est de prsenter tout dabord, les programmes daideset dassistance la cration des PME par les jeunes marocains. Ensuite, une analyse critique

    de ce dispositif daides spcifiques aux jeunes crateurs de PME marocaines simpose avantde clore par des recommandations susceptibles de rehausser le niveau de cration des PME

    viables et comptitives par les jeunes marocains.Pour ce, la mthodologie suivie consiste faire appel tous les documents officiels

    sous forme de lois, dcrets et arrts en plus de la littrature et les analyses suscites par ce

    sujet depuis plus une douzaine dannes.Il nest pas sans intrt de souligner que le gouvernement marocain a entrepris bien de

    mesures depuis le dbut de 2000 dans le sens de combler les insuffisantes apparentes dudispositif daides spcifiques aux jeunes crateurs de PME. Ces mesures dun intrt fort

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    important notamment les centres rgionaux dinvestissement et la charte des PME

    (REMALD, 2003). Nanmoins, nous jugeons quil est trop tt danalyser la porte de cesmesures.

    1-Le dispositif daides et dassistance aux jeunes crateurs de PME marocaines

    Le dbut de lanne 1987 se caractrisait par lintrt port par le gouvernementmarocain aux problmes de la jeunesse locale eu gard, principalement, aux difficults tant du

    secteur public que du priv endiguer la problmatique de lemploi des laurats des grandescoles et de la formation professionnelle.

    Devant ce constat, diverses solutions ont t proposes dont lide de favoriser lauto-

    insertion des jeunes laurats par la cration de leurs propres entreprises en instituant un fonds de soutien (loi 36/87).

    Il nest pas sans intrt, avant de clarifier ce dispositif, de signaler que le rythme de crationdes entreprises par les jeunes laurats sest acclr juste aprs le recensement de janvier-fvrier 1991 effectu par le Conseil National de la Jeunesse et de lAvenir (CNJA).

    De prime abord, il ne faut pas perdre de vue et limiter le dispositif daides rserves auxjeunes laurats porteurs de projets viables au volet financier. Certes, la loi 36/87 dcrte le

    30/12/1987 et mise en application en Juillet 1988 (les premires autorisations datent deseptembre 1988) tait la base de ce dispositif. Toutefois, il est aliment par dautres aspectsnon ngligeables notamment juridique, informationnel, administratif.

    1-1- Le dispositif juridique

    Lencouragement des jeunes crateurs dentreprises a ncessit la mise en exerguedun arsenal de lois, de dcrets, de conventions et de contrats :

    - la loi 36/87 du 30/12/87 relative loctroi de prts de soutien certains promoteurs promulgue

    par le dahir n1-87-199 du 30 dcembre 1987 et modifie par la loi 14/94 promulgue par le dahirn1-96-102 du 7 aot 1996 ;- dcret n -_-754 du 8 joumada I 1408 (30/12/87) inhrent lapplication de la loi 36/87 ;- la loi 16/87 promulgue le 29 di el keeda 1408 (3/6/1989) par dahir n 1-88-73 du 28 chaoual

    1408 (13/6/1988) relative aux avantages accords aux jeunes laurats de la formationprofessionnelle ;

    - la convention du mois daot 1988 signe entre lEtat marocain et chaque banque ou organismede financement dsirant intervenir dans ce systme ;- le contrat-type de prt annex la convention ci-dessus et rgissant les relations entre J.P et ses

    partenaires ;- les conventions de coopration avec les chambres professionnelles :

    - la loi 13/94 relative la mise en uvre du fonds de garantie promulgue par le dahir n1-94-282du 25 juillet 1994- la loi 18/97 relative au micro-crdit promulgue par le dahir n1-99-16 du 5 fvrier 1999

    1-2-Le dispositif financier

    La volont de crer son entreprise est gnralement entrave par linsuffisance voire lemanque de fonds propres ncessaires. Cest pourquoi un fonds de soutien est rserv aux

    jeunes crateurs de PME (loi 36/87 modifie par la loi 14/94 et de la loi 18/97).

    La loi 14/94 donne la possibilit aux titula ires dun diplme denseignement suprieurou de formation professionnelle, de nationalit marocaine gs de 20 ans au moins et de 45

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    ans au plus de bnficier de prts conjoints concurrence de 90% au maximum de leurs

    dpenses dinvestissement. Le demandeur de crdit peut sinstaller titre individuel ousassocier dans le cadre soit dune socit de personnes soit dune cooprative sans que le

    nombre dassocis dpasse trois.

    Par arrt ministriel de finances n857-91 du 7 juin 1991, le plafond des prts desoutien certains promoteurs a t fix un million de DH par promoteur soit 3 millions deDH par projet en cas dassociation de trois promoteurs et plus ; et les prts par projet ne

    peuvent excder 1,5 millions de DH.

    Il est appel prt conjoint parce quil est accord par dune part, lEtat hauteur de

    45% pour une dure de plus de 12 ans et moins de 15 ans sauf si le promoteur dsirerembourser ce crdit avant lachvement des 12 annes et dautre part, un tablissement

    bancaire hauteur de 45% pour une dure de 7 ans au moins et 10 ans au plus.

    Le taux dintrt est fix par lEtat 5% (ventuellement modifier selon lvolution

    du march financier) avec un diffr dans le remboursement des intrts de 3 ans et un diffrdamortissement de lemprunt pour une dure gale la dure de prt pratique par

    ltablissement bancaire intervenant, et la banque un taux infrieur de 2 points au moins autaux des crdits moyen terme rescomptable avec un diffr damortissement du prt de 2ans. Dans le cas o la quotit de financement natteint pas 90% du cot du projet, les crdits

    se rpartissent galit entre lEtat et lorganisme financier intervenant.

    Pour les laurats de la formation professionnelle, le prt peut tre jumel avec uneavance de lEtat, accorde par lOffice de la Formation Professionnelle et de la Promotion duTravail (OFPPT), prvue par la loi 16/87 ; selon les conditions ci-aprs :

    - montant : 10% du cot du projet dans la limite de 10000 DH ;- dure : 4 ans sans diffr ;- cot : sans intrt.

    Outre ce volet du dispositif daides dont disposent les jeunes crateurs de PME, les

    autorits ont mis sur pied un autre informationnel.

    1-3-Le dispositif informationnel

    En fait, diverses mesures allant dans ce sens ont t entreprises par les organismes

    intresss par la promotion des PME via la formule jeunes promoteurs dont les plusimportantes sont llaboration dun guide du jeune promoteur (OFPPT et GPBM, 1991),

    ldition du journal des cadres, la mise jour du Programme dInformation et dAssistance la Cration dEntreprises (CNJA, 1993) et le rle mdiateur des associations des jeunesentrepreneurs.

    Ces actions ont t compltes par :

    - Lorganisation de dbats tlviss et radio-diffuss ;- Lanimation de journes dinformation lavantage des reprsentants des agences du

    rseau bancaire ;

    - Lanimation de journes dinformations et de formation par les cadres du GroupementProfessionnel des Banques du Maroc (GPBM) au sein des coles de formation professionnelle

    intresses la cration dentreprises, sur la mthodologie suivre et les formalits accomplir lors de linstallation son compte ;

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    - Lorganisation de campagnes dinformations entreprises par les banques individuellementou collectivement.

    En plus de ce dispositif informationnel, le jeune promoteur est dot de structures

    daides dordre administratif.

    1-4- Le dispositif administratif

    Il nest pas de doute que tous les jeunes promoteurs considrent la lourdeur

    administrative comme lentrave principale la cration dentreprises. Conscient de cet tat defait, Sa Majest le roi Hassan II a envoy une lettre au premier ministre au 14/6/1989 dontlobjet est lallgement des procdures administratives et juridiques inhrentes la cration

    dentreprises pour favoriser linvestissement au Maroc.

    En outre, et dans le but dacclrer le processus de cration dentreprises de petitetaille, plusieurs tablissements ont cr des cellules dinformation pour la ralisation et laconcrtisation des projets. Il sagit essentiellement des banques, du CNJA, de lOFPPT, du

    Ministre des Travaux Publics, Formation Professionnelle et Formation des Cadres.

    Ces diffrentes cellules accompagnes de la cellule PIACE, constitue un atout pour lesjeunes promoteurs qui souffrent de la lenteur administrative.Du reste, dautres dispositifs viennent renforcer ce capital dont lintrt nest que par trop

    connu. Il sagit essentiellement des mesures daccompagnement spcifiques aux laurats de laformation professionnelle.

    1-5-Les actions daccompagnement rserves par la loi 16/87

    Le dispositif daides spcifiques aux jeunes promoteurs a t renforc par une panoplie

    de mesures dordre fiscal, administratif, organisationnelLa loi 16/87 relative aux avantages accords aux jeunes promoteurs laurats de la formation

    professionnelle a t promulgue le 3/6/1989 (29 di el keeda 1408) par dahir n 1-88-73 du 28chaoual 1408 (3 juin 1988).

    Les avantages prvus par cette loi sont :- lexonration des droits dimportation et de TVA ;- lexonration des droits de lenregistrement ;- lexonration des droits de timbre ;- lexonration de lIS pendant cinq ans et la rduction de 50% pendant les cinq annes

    suivantes ;- la rduction 0,5% du droit dapport, en socit titre pur et simple ;- une avance linstallation plafonne 10000 DH et infrieure 10% du programme

    dinvestissement, et remboursable en quatre ans sans intrts ;- un stage pratique dans des entreprises afin dacqurir une formation pratique et

    approfondie de son mtier dans des conditions normales de travail et par un encadrementadquat. La dure de stage ne peut en aucun cas dpasser 12 mois.

    Malgr la multiplicit et la diversit du dispositif daides et dassistance rserv auxjeunes crateurs de PME marocaines, un arsenal de critiques lui ont t adresses vu

    linsuffisance voire la faiblesse des rsultats raliss. Ainsi, commence-t-on par mettre enexergue les reproches adresss ce dispositif avant dattaquer les diverses suggestions ce

    sujet.

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    2-Analyse critique du dispositif daides spcifiques aux jeunes crateurs de PMEau Maroc

    Bien que le dispositif daides rserves aux jeunes crateurs de PME est vari et riche,

    il a t lobjet de bien de critiques confirmes par lenqute portant sur une trentaine de PMEet de jeunes entrepreneurs de la rgion dAgadir.

    La majorit (73%) des jeunes crateurs de PME au Maroc interviews ont mis laccent

    sur les problmes financiers et administratifs. Alors que 54% de ces jeunes classent lesproblmes dordre financier au premier rang, 45% considrent les problmes comme les plusimportants.

    Les problmes techniques sont voqus par 66% des jeunes alors que 55% insistentgalement sur les problmes juridiques.

    Dun autre ct, aprs dix ans de la mise en place de la premire loi sur les prts desoutien (loi 36/87), le bilan est catastrophique tant donn que 32% des projets ont nonseulement chou mais ont subi des sanctions graves malgr les interventions de plus dun

    partenaire.Selon les statistiques de la direction de lemploi, la loi 16/87 instituant les mesures

    dencouragement aux diplms de la formation professionnelle a permis au cours de lapriode septembre 1990-juin 1999 la cration de 1057 projets qui ont gnr 5516 emplois.

    La loi 36/87 modifie et complte par la loi 14/94 relative loctroi de prts desoutien certains jeunes promoteurs a favoris la cration de 9854 projets et de 38855

    emplois et ce de janvier 1988 septembre 1999.

    La loi 13/94 relative la mise en place dun fonds de garantie a permis aux jeunes diplms

    de crer 337 projets avec 1720 postes demploi durant la priode de janvier 1995 septembre

    1999.

    Les montants engags dans le cadre des prts de soutien ont atteint 2615 millions de dirhamset les tablissements de crdit ont octroy 2659 millions de dirhams pour 10370 promoteurs.

    Dans le cadre de la loi 13/94 la dotation budgtaire inscrite dans lexercice 2001 est delordre de 1665 millions de dirhams (*).

    Toutefois, tout le monde saccorde confirmer lchec considrable du Crdit JeunePromoteur dix ans aprs sa mise en place. En effet, Sur 7.206 dossiers, 1.500 sont en difficult

    de paiement, soit 32% de taux d'checs en dix ans. Suite cette situation si difficile, lesbanques et les jeunes promoteurs se jettent les responsabilits de cet chec.

    Peu importe les responsables de cet tat inattendu par les autorits marocaines, leconstat est quil est devient indispensable de revoir les programmes daides et dassistance

    aux jeunes crateurs de PME. A ce titre, bien de mesures ont t entreprises ces derniresannes pour promouvoir la cration des PME par les jeunes. Il sagit essentiellement de la

    mise en place de la maison de la jeune entreprise, des centres rgionaux dinvestissement etde la charte des PME.

    2-1-Les reproches dordre financier

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    Sur ce volet, on retient deux ides focales synthtisant la dfaillance du systme de

    financement de la cration dentreprise par les jeunes promoteurs. Il est question de lacontribution timide des banques et lobstacle du local dexploitation.

    2-1-1-Contribution timide des banques

    Assurment, llment le plus attrayant dans la littrature sur cette question nest autreque le refus des banques de jouer le jeu . En effet, exclusion faite dans une certaine mesure

    de la BCP qui a financ prs de 67% des projets, les banques commerciales marocaines n'ontpas pu financer le nombre prvu initialement par anne en loccurrence 1000 dossiers. Cetteattitude sexplique tantt par lexigence de garanties relles aux jeunes crateurs tantt le rejet

    des dossiers pour des motifs incomprhensifs par les jeunes.

    Toutefois, il ne faut pas se perdre de vue et croire que tout porteur de projet peut tresatisfait du fait que certains projets ne doivent pas tre financs pour au moins deux raisons.La premire est que ces types de projets ncessitent souvent des fonds colossaux que la

    banque ne se permet pas de mettre sa disposition. La seconde est que des projets ne sont pasdu tout ou insuffisamment soumis une tude de faisabilit rduisant le risque dchec du

    programme dinvestissement. Le dbat sur cette question nest pas prt de se clore facilement.Du point de vue financier, il est difficile de crer une PME comptitive avec 90% de sesressources constitues de fonds d'emprunt. en clair, la capacit dendettement est satur ds la

    cration, et il devient facile dimaginer le sort de ces PME ltape de dmarrage.

    2-1-2-Lobstacle du local dexploitation

    Si la contribution des banques au financement des projets jeunes promoteurs ont fait

    couler plus dencre, me semble-t-il, le problme le plus pineux est celui du local

    dexploitation. Le plafond du prt tant consacr souvent lacquisition des quipements et lamnagement du local. De ce fait, lacquisition du local savre, aux yeux des jeunes, uneopration difficile, coteuse et onreuse.

    2-2-Les critiques dordre juridique et administratif

    Une question focale a t souleve par les intresss. Il sagit de la forme juridique des

    PME et des procdures administratives. En effet, bien dauteurs ont mis laccent sur tantlexigence du statut juridique que de la lourdeur des procdures administratives.

    2-2-1-La lenteur des procdures administratives

    En plus de lexigence des garanties relles, la procdure de collecte des fonds est lente.Bien de jeunes promoteurs dcourags expliquent cette situation par des garanties

    hypothcaires exiges. Cette question est lie principalement lagrment du crdit. Cest en1994, que lEtat a mise en uvre la loi 13/94 dont lobjet est la garantie de la part dufinancement assur par les tablissements bancaires.

    Par contre, un problme non ngligeable consiste en la collecte des fonds tant de lEtatque des banques. En effet, les lenteurs administratives pour le dblocage du prt Etat retardent

    souvent le promoteur au niveau de son chancier. Dans le but de faciliter la tche aux jeunespromoteurs, des banques leur proposent dopter pour le crdit relais au taux bancaire normaldans lattente du dblocus des fonds. Cette suggestion du GPBM nest pas parallle

    lacclration de lopration par les banques dans la mesure o linitiative de rserver unguichet unique dans chaque prfecture ou province na pas t applique.

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    De surcrot, la concrtisation de la centralisation au niveau des banques quant ltude

    des dossiers nest pas activer lobtention du crdit sans problmes. Les lourdeurs desprocdures ont trait galement limmatriculation au registre de commerce et aux

    autorisations dexercice de la profession. Il faut souligner la dcision prise au dbut de lanne1995 se manifestant en la cration de registre locaux pour accorder les certificats ngatifs.

    A mon sens, le problme crucial ce sujet rside dans la complexit des procduresadministratives, le non engagement des organismes impliqus, labsence dune coordination

    entre les dpartements concerns, la difficult didentification de lautorit habilite dlivrerlautorisation dexercer et labsence de structures daccueil et dencadrement. En effet, bienque des conventions ont t signes entre le CNJA et les fdrations des chambres

    professionnelles, les jeunes promoteurs souffrent de manques dinformation, de soutien etdencadrement pour monter adquatement leur projet. Cette ide a t confirme par ltude

    effectue par le CNJA sur les handicaps la cration dentreprise par les jeunes promoteurs.

    Entre le contenu du guide du jeune promoteur et la ralit des procdures

    administratives, il y a, me semble-t-il, une Mditerrane. La lourdeur administrative nest plus dmontrer. Daucuns mettent le point sur le statut juridique des PME cres par cette

    catgorie de jeunes.

    2-2-2-Lexigence de la forme juridique de la PME

    Il est devenu banal de souligner que le choix de la forme juridique de la PME est un

    problme ennuyeux dcourageant le processus dentreprenariat juvnile du fait quungrand nombre de jeunes diplms renonce au montage dun projet eu gard lobligation defonder une entreprise individuelle ou une socit de personnes ou une cooprative.

    Lexigence de ces formes juridiques constitue la raison pour laquelle bien de jeunespromoteurs demeurent prisonniers dune conception individualiste qui pose de gravestracasseries de gestion surtout pour les non expriments.

    La limitation du champ ces trois formes a t explique par la volont des pouvoirspublics de ne pas permettre aux grands investisseurs de bnficier des avantages accords aux

    jeunes promoteurs et de garantir la continuation du projet par les mmes associs. Cesdiffrents obstacles ont des rpercutions sur le nombre de PME cres jusqualors par les

    jeunes promoteurs sur le volet macro-conomique.

    2-3-Les reproches dordre macro -conomique

    Ces critiques ne sont que le reflet de celles avances prcdemment. En effet, lapremire qui a t nergiquement objecte nest autre que la prdominance des professions

    librales. Cette constatation est valable aussi bien au niveau national que rgional. "Lesprofessions librales se sont taill la part du lion. Prenons l'exemple des professions

    mdicales, elles occupent le premier rang avec 56%, soit 3.203 promoteurs pour des prts de499 millions de DH pour la part banque et 787 millions de DH pour la part de l'Etat",commente M. Moncef Kettani, secrtaire gnral du Syndicat National des PME-PMI et

    Jeunes Promoteurs.

    Quant aux industries mcaniques, mtallurgiques et lectriques, elles viennent en deuxime

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    position avec 14%, soit 852 promoteurs. Les services avec 13%, soit 752 promoteurs. Les

    autres professions librales avec 9%, soit 562 promoteurs.On ne peut pas oublier que ces projets sont ncessaires voire indispensables pour le

    dveloppement du pays. Dautant plus, ces projets sont monts par des jeunes lauratsmarocains la recherche dun emploi. Toutefois, me semble-t-il, ces projets ne sont

    gnrateurs demplois pour la masse des jeunes chmeurs qui ne cesse de saccentuer.Cette prdominance des professions librales est explique par le caractre

    commercial de ces activits, et partant, laboutissement certain du projet aux yeux des

    pourvoyeurs de fonds. Mais elles sont loin de raliser lobjectif crucial de la nation savoirlabsorption dune main duvre abondante.

    2-3-1-Lingalit de traitement des jeunes crateurs de PME

    En principe, le dispositif multiple et diversifi daides spcifiques est destin toute lajeunesse marocaine remplissant les conditions mentionnes explicitement par la loi jeunespromoteurs. Toutefois, de la simple lecture de ce dispositif, des avantages particuliers sont

    rservs aux seuls diplms de la formation professionnelle. Cette ingalit est d'autant plusimportante au sens o les encouragements accords cette partie de la jeunesse marocaine

    comportent un train de mesures non seulement fiscale mais galement administrative etorganisationnelle.

    Cette situation ne peut que conforter lide selon laquelle une coordination voulue parles jeunes promoteurs entre les organismes concerns de prs ou de loin par la promotion de

    lesprit dentreprise et des PME est loin dtre jour.De ce qui prcde, on peut signaler sans grand risque de se tromper que bien defforts restent

    tre dploys pour se tailler la position adquate du Maroc dans la scne internationale. En

    effet, il est absurde dimaginer deux jeunes promoteurs oprant dans des secteurs similaires

    avec pour origine des diplmes diffrents bnficier des avantages diffrents. Cette ingalitpeut tre accepte si les deux jeunes promoteurs sont implants dans deux rgions diffrenteseu gard la dcentralisation souvent dclare par les pouvoirs publics. En revanche, ledispositif daides rserves aux jeunes promoteurs est dfavorable la dcentralisation.

    2-3-2-La concentration gographique

    Le bilan de lopration jeunes promoteurs au niveau national rvle une concentrationdes PME cres dans le centre du pays ( CASABLANCA, ELJADIDA, SETTAT, BENI

    MELLAL, RABAT et KENITRA) un taux de plus de 64% des projets.

    Cette situation est explique par labsence dune distinction des jeunes promoteursselon le lieu dimplantation ; chose qui a sanctionn les rgions toujours dpourvues de

    potentialits conomiques indniables.

    A ce titre, on peut revenir aux avantages accords aux seuls laurats de la formationprofessionnelle pour avouer quelles constituent moins lorigine de lingalit entre les jeunespromoteurs que des mesures dfavorables la dcentralisation conomique au Maroc. De tout

    ce qui vient dtre clarifi, on ne peut que conclure ce point en soulignant que ces avantagesont dfavoris les zones les plus pauvres du Maroc.

    Les principales critiques adresses au dispositif daides et dassistance aux jeunescrateurs de PME tant lucides, il est temps pour prsenter un certain nombre de

    recommandations juges ncessaires pour la promotion de lesprit dentreprise et favoriser lacration de PME marocaines viables et comptitives.

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    2-4-Les recommandations

    Paralllement toutes ces critiques adresses au dispositif daides spcifiques auxjeunes crateurs de PME par bien de spcialistes et intresss, ces derniers ont formul,

    chacun de sa part, des suggestions pouvant surmonter les difficults de promotion de lespritdentreprise chez la jeunesse marocaine.

    Les propositions peuvent tre formules ainsi :- La ralisation des ppinires de locaux dexploitation dont peuvent bnficier les jeunes

    promoteurs la recherche dimplantation, et avec des conditions abordables ;

    - La mise en place de zones industrielles aux jeunes entrepreneurs par les collectivitslocales tout en rservant une par de ces zones cette catgorie dentrepreneurs.

    - La sensibilisation de certains tablissements publics en lespce lERAC, CIH, CDGetcafin de permettre aux jeunes promoteurs daccder aux marchs publics. A ce titre, il fautsouligner limportance de la loi 13/97 relative aux groupements dintrt conomique.

    - La constitution de socits de leasing immobilier dans la mesure o nul nignore lintrtprimordial de cette formule de disposer de locaux commerciaux ou industriels notamment la

    dductibilit des loyers, lamortissement, fiscalement, rapide des constructions, la possibilitdamortir les terrains et loption pour lacquisition aprs lachvement de la dure du bail.Avec ces mesures, le problme du local ne peut que sattnuer.

    - La cration dun guichet unique pour que le financement des projets dinvestissement netrane pas. Il est rappeler la mise en exergue des centres rgionaux dinvestissement qui nerpondent pas aux soucis des jeunes crateurs de PME.

    - Lquit dans le traitement des jeunes promoteurs- La dcentralisation de la dcision doctroi des crdits par les banques.- La mise en place dun fonds de garantie et des socits de cautionnement. Cette

    organisation a t lobjet de la loi 13/94, lencouragement des crdits participatifs et la miseen place de capitaux risque

    - impliquer les jeunes promoteurs dans la cration et le fonctionnement des entreprisesventuelles (responsabilit illimite et indfinie) ;

    - ne pas permettre aux spculateurs tant nationaux qutrangers de sapproprier des actionsde ces entreprises bnficiant dun arsenal davantages.

    - Lencadrement et assistance aux jeunes promoteursLes quatre dernires mesures sont plus ou moins prises en compte dans le cadre de la

    loi 53-00 formant la charte des PME. En effet, cette dernire, en plus de donner pour la

    premire fois une dfinition officielle de la PME, prsente le cadre de promotion des PME auMaroc. Un cadre institutionnel constitu par une agence nationale pour la promotion de laPME, des associations de soutien aux PME et des mesures dordre financier, foncier, fiscal et

    administratif sont mises en place savoir :

    Aides de lEtat au titre de prestations de services lentreprise ; Amnagements fonciers ; Fonds de promotion des PME ; Fonds collectif dinvestissement en capital ; Socits dinvestissement en capital ; Socits rgionales de financement ; Organismes de crdit mutuel et coopratif ; Organismes de capital risque ;

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    Socits de capital risque ; Fonds de garantie de prt la cration de la jeune entreprise ; Fonds de garantie

    En plus des rformes signales plus haut, dautres sont bien entendu indispensables.

    Celles-ci peuvent tre rsumes en les points suivants.

    - La mise en place dun code des investissements des PME et des jeunes crateurs de PME ;- La rforme du systme ducatif et de formation dans le sens dinciter les jeunes se prendre

    en charge, se responsabiliser et partant crer des PME. Il est recommand de renforcer desformations lesprit dentreprise dans les tablissements de formation.

    - La dispense dune formation en gestion des PME

    Conclusion

    Nul nignore limportance de la PME dans le dveloppement socio-conomique duMaroc. LEtat marocain, conscient de cette ralit, a mis en uvre des mesures dans le but defaciliter lauto-insertion des jeunes. Le dispositif daides et dassistance est tellement riche et

    vari quil a suscit des dbats fort intressants. A mon sens, malgr les dfaillances etlacunes des programmes de soutien aux jeunes crateurs de PME, linitiative est

    encourageante ; et il est temps deffectuer un diagnostic objectif et efficace dans laperspective de mettre en exergue un plan intgr qui tient compte et des contraintes delenvironnement tant national quinternational et les spcificits du pays en matire de

    potentiel entreprenarial et des exigences technologique, financire, foncire, fiscal,organisationnelle et stratgique.

    Le gouvernement marocain doit faire confiance en les jeunes diplms ou non pourprendre la responsabilit de fonder le Maroc de demain tout en leur assurant la formationrequise et la prparation dun environnement favorable lencouragement des investissements

    sans ngliger la ncessaire promotion de linvestissement tranger pour profiter deschangements internationaux en matire de management et dentrepreneurship.

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