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Parlements et Francophonie Revue de lAssembe parlementaire de la Francophonie N°28 | Février 2012 L’APF en actions le Réseau des femmes en Tunisie Travaux des commissions Point sur Le stage long à l’APF La formation des fonction- naires parlementaires Une parole francophone Aminata Sow Fall

etFrancophonie · 2015. 1. 28. · Parlements etFrancophonie R e v u e d e l ’ A s e mb lé ep a r nt ir d la Franc o p h o ni e N°28 | Février 2012 L’APF en actions le Réseau

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Parlements

etFrancophonie

Revue de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie

N°2

8 |

Févr

ier

2012

L’APF en actionsle Réseau des femmes en TunisieTravaux des commissions

Point surLe stage long à l’APFLa formation des fonction-naires parlementaires

Une parole francophoneAminata Sow Fall

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2 | Parlements Francophonie

Le Cambodge est très honoré d’être choisi comme pays hôte pour accueillir la réunion du Bureau de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, du 8 au 10 Février 2012, réunion qui, à mon sens,

revêt une grande signification.

Tout d’abord, elle se tient sur le sol hospitalier du Cambodge, l’un des pays fondateurs du mouvement de la Francophonie. En effet, notre ancien Roi, Norodom Sihanouk, qui est actuellement encore en vie, avec les regrettés Léopold Sédar Senghor, Président du Sénégal, Hamani Diori, Président du Niger, Habib Bourguiba, Président de Tunisie, et Aimé Césaire, député-maire de Fort-de-France (France, Martinique), a participé à la création de la première agence internationale francophone servant d’organisme de coopération entre les pays francophones sur tous les continents du monde.

Et depuis, le Cambodge n’a jamais cessé d’œuvrer pour les valeurs et les idéaux de la Francophonie. Cependant, il faut reconnaître que la démocratie ne peut pas se construire de l’extérieur. Elle n’est pas le fruit de la spontanéité, mais elle est à la fois un processus lent et interne reposant sur l’éducation, le développement, la paix et la justice sociale, sans lesquels elle n’est pas durable. Les dérives autoritaires peuvent survenir à tout moment, car l’histoire nous a montré qu’il y a des mouvements d’allers-retours entre les régimes démocratiques et des régimes hybrides ou autoritaires.

La réunion du Bureau de l’APF se déroule en un moment où notre monde, très complexe, est confronté à de multiples problèmes tant politiques, militaires, économiques, sociaux, environnementaux qu’énergétiques. Des efforts régionaux et internationaux ont été entrepris avec des avancées notables, mais les incertitudes, les débordements, les violations et atteintes à la vie démocratique planent encore sur notre monde.

Malgré cela, nous espérons que, unis dans la famille des pays francophones, nous pourrons au moins, dans une certaine mesure, faire face à ces difficultés de circonstance, notamment dans les domaines que nous avons l’occasion d’aborder au cours de nos différentes réunions, en particulier la diplomatie parlementaire, les bonnes pratiques de la démocratie, le développement durable et la protection de l’environnement car dans tous les cas, l’APF a toujours fait preuve de coopération et de solidarité. Enfin, je souhaite que la réunion du Bureau à Phnom Penh concentre toutes ses énergies et ses compétences afin de remporter de grands succès pour contribuer davantage à la réalisation des idéaux de la Francophonie. Que l’APF tout en continuant à améliorer ses méthodes de travail et ses programmes d’activités exerce un rôle grandissant sur l’arène internationale !

Dr. Nguon Nhel Premier vice-président de l’Assemblée nationale du CambodgePrésident de la section cambodgienne de l’APF

Directeur de la publicationJacques Legendre Rédacteur en chefJean-Luc LalaRédactrice en chef adjointeBénédicte FerrièreMaquettiste et rédacteurCéline Argy Collaborateurs Bachir Dieye, Françoise Duvail-Bonnor, Mireille Eza, Christine Lafrance, Maxime Carrier-Legaré, Matthieu Ndikpo mata-Lamba, Philippe Péjo, Pascal Hué, Carlos Cachaldora, Bui Thu Phuong, Jules-Chrétien Obama

La revue de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie est également disponible sur le site :

apf.francophonie.org

Assemblée parlementaire de la Francophonie233, bd Saint-Germain75007 ParisTél. (33) (0) 1 40 63 91 60Fax (33) (0) 1 40 63 91 78

et

| EditoSommaireEdito 2

L’APF en actions 3-7

La mission du Réseau des femmes en Tunisie

Les séminaires et le programme Noria

Une parole francophone 8-9Entretien avec Aminata Sow Fall, écrivain sénégalais

Point sur... 10Le stage long de l’APF

Le Séminaire de Ouagadougou

Calendriers 11Élections

Composition de l’APF 12

Illustration de couverture : Merhrzia Lâabidi, première vice-présidente de l’Assemblée nationale constituante de Tunisie accueillant Fran-çoise Bertieaux, présidente du Réseau des femmes parlementaires| Tunis| Tunisie|Céline Argy/APF

Dr Nguon Nhel

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Parlements Francophonie | 3 et

Une délégation du Réseau des femmes parlementaires de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie conduite par sa présidente, Françoise Bertieaux (députée, Belgique, Fédération Wallonie/Bruxelles), et également composée d’Henriette Martinez (députée, France) et de Marie Mariam Gisèle Diasso-Guigma (députée, Burkina Faso), s’est rendue le12 décembre 2011 à l’Assemblée nationale constituante de Tunisie.

Mission de prise de contact et d’information du Réseau des femmes parlementaires en Tunisie

Il s’agissait de la première délégation internationale à se rendre au parlement tunisien depuis l’élection du 23

octobre 2011.

À cette occasion, les membres du Réseau ont rencontré le président de l’Assemblée, Mustapha Ben Jaafar. Cet entretien a notamment permis de réitérer l’attachement indéfectible de la Francophonie parlementaire à la Tunisie, parlement fondateur de l’APF. M. Ben Jaafar a pour sa part émis le souhait que son parlement réintègre rapidement les instances de l’APF, insistant particulièrement sur la coopération et la jeunesse.

La délégation du Réseau a également rencontré dix femmes parlementaires issues de différents partis politiques et récemment élues à l’Assemblée constituante.

Cette mission a aussi été l’occasion d’échanger avec des représentantes de la société civile tunisienne. Les membres du Réseau ont notamment pu rencontrer des femmes membres de l’Association tunisienne des droits de l’Homme, de l’Association tunisienne des femmes démocrates et de la Fédération internationale des droits de l’Homme.

Un rapport sur cette mission sera présenté devant le Bureau de l’APF et lors de la prochaine réunion du Réseau.

Rencontre de la délégation avec le président de l’Assemblée nationale constituante tunisienne,

Mustapha Ben JaafarAvec la délégation de femmes élues à

l’Assemble nationale constituante

Marie Mariam Gisèle Guigma : « Nous avons eu des

occasions très enrichissantes d’échanger avec nos sœurs, les parlementaires élues à l’Assemblée constituante

tunisienne. C’est un baptême du feu, nous avons osé, et à entendre nos collègues, nous

sommes pratiquement les premières à avoir un contact

direct avec l’Assemblée nationale constituante.»

Henriette Martinez : « Nous avons senti

l’enthousiasme qui prévaut dans le peuple tunisien à tous les

niveaux pour la construction de cette démocratie. Je crois que la Tunisie, aujourd’hui, avec

des femmes responsables, des femmes intellectuelles, des

femmes militantes, des femmes politiques, très engagées pour l’avenir de leur pays, devrait pouvoir construire quelque

chose de positif.»

Françoise Bertieaux : « C’est une mission qui nous a beaucoup

appris sur la situation des femmes et particulièrement des femmes parlementaires

tunisiennes. Nous avons ressenti les inquiétudes et, en même temps, le sentiment de joie de cette nouvelle ère qui s’annonce.

Je pense que l’accueil que nous avons reçu et la franchise qui s’est exprimée tout au long de ces entretiens nous ont permis de revenir

avec de l’information et une vision assez précise de la situation actuelle en Tunisie.»

| L’APF en actions

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Décentralisation, droit de pétition, genre et développement ont été les thèmes abordés par le séminaire d’échange de la Commission des affaires parlementaires de l’APF, organisé les 13 et 14 décembre 2011 à Bangui (République centrafricaine). Il s’agissait du troisième séminaire spécialisé proposé par l’APF à ses sections depuis deux ans.

| L’APF en actions

4 | Parlements Francophonieet

Sous la présidence de Marie-Solange Pagonendji Ndakala, présidente de la commission Population, Genre et

développement et présidente du Bureau du séminaire, ce séminaire s’adressait aux membres des commissions Intérieur, Lois et Affaires administratives ainsi que Population, Genre et développement, Droits de l’Homme, Droit international humanitaire. Quatre conférenciers ont animé ce séminaire : René Dosière, député (France), Marie-Rose Nguini Effa, députée (Cameroun) et membre du Parlement panafricain, François Duluc, conseiller au service des relations internationales de l’Assemblée nationale française et François Arsenault, directeur des travaux parlementaires à l’Assemblée nationale du Québec.

Dans leurs interventions sur la décentralisation, René Dosière et François Duluc ont insisté sur l’importance de cette notion pour le développement des États. Ils ont ainsi souligné que la décentralisation s’appuyait sur une approche du développement initié directement par les populations et prenant en compte les réelles aspirations de celles-ci à travers une administration locale. Détaillant le processus de décentralisation en France, ils ont évoqué d’une part les questions administratives (contrôle des actes des collectivités territoriales par l’État, organes et compétences de ces collectivités) et financières de la décentralisation, mais ont également analysé l’efficacité de cette dernière ainsi que les rapports entre l’État et ses collectivités.

François Arsenault a ensuite abordé avec les participants le droit de pétition qui désigne le droit fondamental des gouvernés à adresser leurs revendications aux gouvernants. Son intervention s’est articulée autour de quatre axes : les origines de la notion, la forme et le contenu des pétitions, le suivi de ces dernières et enfin les statistiques de l’usage de cette procédure au Québec. Dans son intervention, portant sur : «Genre et le Développement», Marie-Rose Nguini Effa a, tout en présentant les difficultés de la situation des femmes dans le monde en général et en Afrique en particulier, mis en exergue la nécessité d’intégrer ces dernières dans les stratégies de développement. Relevant ainsi l’absence du genre dans les stratégies classiques du développement en Afrique, Marie-Rose Nguini Effa a souligné le caractère incontournable de cet élément dans la redéfinition de ces stratégies et leur prise en compte dans les politiques publiques africaines et particulièrement au Cameroun.

Les deux journées de travail ont donné lieu à des débats très riches et très animés qui ont abouti à l’adoption de trois recommandations préconisant notamment :

• le dépôt rapide des textes relatifs à la décentralisation à l’Assemblée nationale de la République centrafricaine pour adoption ;

• la promotion par les députés du droit de pétition auprès des populations centrafricaines ;

• une campagne de sensibilisation publique sur l’approche du genre ainsi que sur la convention pour l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes.

La Commission des affaires parlementaires

Marie-Solange P a g o n e n d j i -

Ndakala,( d é p u t é e , R é p u b l i q u e centrafricaine)

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La Commission de la Coopération et du Développement La préservation des écosystèmes des massifs forestiers tropicaux du Bassin du Congo était au menu du séminaire régional d’information et d’échanges organisé par la Commission coopération et développement sur les questions environnementales et les changements climatiques à Brazzaville.

Parlements Francophonie | 5 et

Organisé conjointement par l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et l’Institut de l’Energie et de

l’Environnement de la Francophonie (IEPF), en collaboration avec le Parlement du Congo, ce séminaire destiné à la région Afrique centrale s’est tenu au Palais des Congrès à Brazzaville (République du Congo), du 7 au 9 Décembre 2011.

Il a réuni des parlementaires du Burundi, du Cameroun, de la République démocratique du Congo, de la République centrafricaine, du Sénégal, du Niger et du Congo, pays hôte.Y ont également pris part, des représentants de la CEMAC, du Parlement panafricain, de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), et d’ONG congolaises œuvrant dans les questions environnementales de même que des fonctionnaires des ministères.

Les travaux se sont déroulés sous la présidence du deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Bernard Tchibambelela. Joseph Ndong, député du Sénégal, président de la Commission de la coopération et du développement a ensuite dirigé les travaux des différents ateliers.

Durant ces trois jours, les parlementaires de la région de l’Afrique centrale ont eu à examiner successivement les grands enjeux environnementaux et du développement durable, les questions de la planification et de la prise de décision, les accords multilatéraux sur l’environnement, l’intégration dans les systèmes juridiques nationaux et les opportunités des conventions sur l’environnement ainsi que le rôle des parlements nationaux face à la gouvernance de l’environnement. S’agissant des grands enjeux environnementaux, un accent particulier a été mis sur la gestion des ressources en eau des pays du Bassin du Congo et sur la gestion forestière et l’exploitation des ressources minières en Afrique centrale. Le Bassin du Congo, deuxième

plus grand bassin forestier au monde après l’Amazonie, représente, avec ceux d’Amazonie et de Bornéo-Mékong, 80% des forêts tropicales du monde, et 2/3 de la biodiversité terrestre.

Ce séminaire qui s’est déroulé au même moment que la Conférence de Durban avait pour objectif de renforcer les capacités des parlementaires de la sous région Afrique centrale face aux défis relatifs au développement des législations nationales et au contrôle de l’action des gouvernements en matière d’environnement. Il visait également à susciter leur implication dans la gestion des questions de développement durable.

Cette réunion a permis de répondre aux interrogations des parlementaires concernant les problèmes environnementaux et les changements climatiques dans la perspective de la Conférence Rio +20 qui se tiendra à Rio de Janeiro en 2012 et du prochain Sommet des chefs d’États et de gouvernement de la Francophonie qui aura lieu en octobre à Kinshasa et dont le thème portera sur « Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale ».

Les parlementaires présents ont été unanimes pour reconnaître l’importance des actions visant à renforcer les compétences des Parlements dans le domaine de l’environnement. Ils se sont félicités qu’après la sous-région Afrique de l’Ouest et la région Asie-Pacifique, la région Afrique centrale ait pu bénéficier d’un séminaire sur ces questions. Ils ont enfin souhaité que l’an prochain leurs collègues de la zone Océan-Indien puissent participer à une telle action de coopération.

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6 | Parlements Francophonieet

| L’APF en actions

La communication parlementaire à l’ordre du jour à Phnom Penh

Afin de développer encore ces actions, l’APF a sollicité le soutien financier de l’OIF pour organiser à Phnom Penh

(Cambodge), les 24 et 25 novembre dernier, un séminaire atelier à vocation régionale sur le thème : «La communication dans les assemblées parlementaires: objectifs, moyens et enjeux.»

Cette activité, voulue par les autorités parlementaires cambodgiennes et conçue et organisée par l’Assemblée parlementaire de la Francophonie était destiné aux fonctionnaires et aux parlementaires de la région Asie-Pacifique de l’APF. Présidée par Ty Borasy, sénatrice, présidente de la Commission des affaires étrangères du Sénat, la cérémonie d’ouverture a réuni plusieurs membres du Bureau des deux chambres, Assemblée nationale et Sénat, le directeur de l’Agence universitaire de la Francophonie, la directrice des

cours du Centre culturel français ainsi que le secrétaire général de l’Assemblée nationale. Plus de 70 personnes ont assisté à ces deux jours d’analyse et de débats : il s’agissait de parlementaires (sénateurs et députés) et, majoritairement, de fonctionnaires parlementaires issus des deux chambres. Une délégation de fonctionnaires vietnamiens a également fait le déplacement pour partager les connaissances et les interrogations sur les mutations, les contraintes et les enjeux de la communication parlementaire.

L’objectif principal du séminaire était d’envisager les moyens de valoriser et de vulgariser le travail et la production parlementaire en permettant notamment :- les échanges d’expériences et de points de vue ; - l’identification des conditions de mise en place d’un plan de communication tenant compte du contexte local (moyens matériels et ressources humaines disponibles) ;- la proposition de stratégies de communication adaptées à différents publics cible.

L’APF a permis au cours des dernières années de renforcer et d’améliorer la présence de la Francophonie parlementaire au sein des assemblées de la région Asie-Pacifique à travers son programme de coopération Noria et la tenue de séminaires et de réunions de commissions.

Le Bureau de Ndjamena de février 2010 a attribué à l’Assemblée nationale du Tchad le bénéfice de l’appui généralisé du programme Noria.

Le contexte local, et en particulier la situation politique tchadienne au cours de l’année, notamment en raison des élections présidentielle et législatives, a conduit à reporter à la fin de 2011 la mission d’évaluation conjointe des besoins, préalable nécessaire à l’identification des actions prioritaires à mener au cours de la période d’exécution du projet (2011-2013). Le caractère particulier et urgent des problèmes que rencontre cette assemblée ne permet toutefois pas de différer plus longtemps la mise en œuvre du programme même si les locaux actuel -locaux provisoires répartis sur cinq sites- rendent tout investissement en matière d’infrastructures informatiques particulièrement difficile et aléatoire.

Sur le plan politique et organisationnel, en raison du renouvellement récent des députés à près de 90%, cette mission a permis de rappeler le rôle et les missions de l’APF et d’inscrire la mise en œuvre du programme Noria dans son contexte tout en précisannt ses modalités.

Le Programme

Au centre : Ty Borasy (sénatrice, Cambodge),présidente de la commission des affaires étrangères

du Sénat

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Parlements Francophonie | 7 et

La communication parlementaire à l’ordre du jour à Phnom Penh

Les débats ont été suscités par les communications des deux principaux intervenants : Christophe Pallez, directeur des services législatifs de l’Assemblée nationale française et Auguste Bambara, directeur de la communication de l’Assemblée nationale du Burkina Faso. Cette double approche a permis de comprendre les mutations en cours et les contraintes inhérentes à la technicité du travail parlementaire dans un projet de communication institutionnelle.

En apportant leurs expériences sur l’organisation et l’évolution des pratiques de communication dans leurs contextes nationaux respectifs, les conférenciers ont envisagé cette problématique dans sa complexité et insisté sur la particularité des missions d’une assemblée parlementaire. Ainsi, l’adéquation des objectifs visés, la forme des supports et la nature du public sont apparus comme des préalables indispensables à l’élaboration de toute politique de communication. La question des moyens humains et financiers a également été abordée.

Les échanges ont été divers et fructueux. Les participants ont tout au long des travaux exposé leurs souhaits et leurs attentes par rapport aux nouvelles technologies et aux différentes approches en matière de communication. Ils ont émis le souhait d’approfondir le sujet à l’occasion d’un autre séminaire axé sur les outils et les méthodes. Ce séminaire revêt une importance toute particulière. Il a notamment permis de souligner que l’APF est aujourd’hui la seule institution de la Francophonie à maintenir des liens continus et actifs avec les parlements de cette région importante de la sphère francophone et que le maintien de cette coopération est nécessaire pour garantir la pérennité de la présence francophone en Asie du sud-est.

L’APF a permis au cours des dernières années de renforcer et d’améliorer la présence de la Francophonie parlementaire au sein des assemblées de la région Asie-Pacifique à travers son programme de coopération Noria et la tenue de séminaires et de réunions de commissions.

Au terme de la mission, la délégation de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie a été reçue par le président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi en présence du secrétaire général Mahamat Hassan Breme. L’entretien a essentiellement porté sur les attentes et projets du Parlement tchadien en matière de technologies de l’information et de la communication ainsi que sur les propositions d’accompagnement de Noria.

Par ailleurs, les différentes activités statutaires et les autres programmes de coopération parlementaires de l’APF, notamment les séminaires parlementaires, ont été présentés et les nouvelles autorités parlementaires tchadiennes ont

été invitées à intégrer les différentes instances.

Enfin, les partenaires au développement (le Programme des Nations Unies pour le Développement et l’Union européenne) ont été informés des domaines d’intervention et des priorités du programme Noria pour éviter tout chevauchement ou conflit de compétence. Des convergences possibles, notamment avec le PNUD, sont à l’étude. Ainsi, outre le renforcement des capacités existantes, des équipements et des logiciels supplémentaires sont désormais en prévision. Un appel d’offre a immédiatement été lancé et les offres reçues étudiées. L’exécution du projet devrait démarrer d’ici la fin du mois de janvier 2012. Ces actions devraient à terme améliorer sensiblement la qualité, la fiabilité et la diversité des documents et des informations disponibles.

Le Programme

Publications de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

De gauche à droite : Auguste Bambara (directeur de la communication, Assemblée nationale, Burkina Faso), Mireille

Eza (conseillère, APF), Christophe Pallez (directeur des affaires législatives, Assemblée nationale, France)

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généralement africaine au sein de la littérature francophone ? A.S.F. : Je pense que la littérature sénégalaise et plus généralement africaine ont une place importante au sein de la littérature francophone. Naturellement, il peut y avoir des difficultés (l’édition et la diffusion principalement), mais elles existent !

Votre ouvrage, La grève des bàttu, prend comme point de départ une grève des mendiants, situation improbable et par-là même éminemment littéraire. On pense à la révolte du petit peuple des Pâtres de la nuit de Jorge Amado, ou encore au réalisme magique des écrivains sud-américains. Vous sentez-vous proche de ce courant littéraire ? A.S.F. : Je n’ai jamais pensé m’inscrire dans un courant littéraire. Pour moi, l’écriture est un acte souverain qui doit jaillir en toute liberté. Le réalisme, pour un écrivain, ne signifie pas copier le réel. L’écrivain doit recomposer, recréer, ré-inventer le réel.

Á travers la peinture de cette cour des miracles, vous redonnez un sens à l’un des piliers de l’islam, la charité, et un rôle à ceux qui ne sont vus par le pouvoir que comme des handicaps au développement du tourisme de masse. Pensez-vous que la littérature peut faire surgir la dignité là où l’économie et la politique ne voient que misère et improductivité ? A.S.F. : Oui, dans la mesure où la littérature peut fouetter les consciences, enseigner aux laissés pour compte leur droit à revendiquer la reconnaissance de leur dignité, à rappeler aux tenants de la politique et de l’économie leur devoir impérieux d’assurer aux citoyens –particulièrement aux plus démunis- les conditions d’une vie décente : éducation, santé, emploi et respect.

Tout d’abord, je tenais à vous exprimer mes plus sincères remerciements d’avoir accepté d’être notre « Parole francophone ». Pourriez-vous nous dire pourquoi vous avez choisi d’écrire en français, que vous qualifiez de « langue officielle du pays » ? Aminata Sow Fall : Dire que le français est la langue officielle du pays est une réalité objective. J’ai choisi d’écrire en français sans déchirement, sans aucun sentiment de culpabilité. Parce que tout simplement, dans ma conscience, le français s’est intégré tout naturellement dans mon univers. Il fait partie de mon univers, de mon patrimoine culturel. Il s’y ajoute que ma langue maternelle –le wolof- n’était pas encore transcrite en 1963 quand j’ai commencé à écrire des textes courts, sans prétention.

Est-ce que le concept de littérature francophone a une réalité pour vous ? A.S.F. : Le concept de littérature francophone est bien une réalité pour moi. Je suis consciente que je partage la langue française avec de nombreuses communautés à travers le monde, ce qui crée un lien très fort, au-delà de nos langues maternelles et de nos cultures.

Quelle est selon vous la place de la littérature sénégalaise et plus

Vos œuvres renvoient par moments à la structure du conte, par moments au souffle de la poésie. Quelle place leur accordez-vous dans vos œuvres et dans votre vie quotidienne ? A.S.F. : J’ai opté pour une littérature ouverte à tous les souffles, émotions, mouvements et enchantements qui rythment le temps du monde. Le conte et la poésie doivent occuper une place prépondérante dans notre vie pour les leçons qu’ils délivrent et le bonheur qu’ils procurent. Sans la possibilité de rêve et d’émerveillement, le monde serait réduit en un champ de violence et de ruines. Nous devons tous en être conscients ! En notre ère surtout, où la loi du marché menace de nous dépouiller des valeurs essentielles de notre humanité en ce que celle-ci a de plus noble.

La clausule de La grève des bàttu évoque la définition que K u n d e r a d o n n e d u r o m a n : « L’homme pense, Dieu rit » (L’art du roman, p. 191, Gallimard, 1995). Quelle place l’ironie tient-elle, selon vous, dans votre œuvre ? A.S.F. : Ça, c’est Kundera. Moi j’ai appris très tôt que l’ironie atténue la violence de l’expression et fait réfléchir. Á travers la littérature orale et dans la vie de tous les jours.

Vos œuvres mêlent tradition et modernité - le personnage de Raabi ne comprend pas par exemple que sa mère accepte la seconde épouse de son père. Comment concilier aujourd’hui cette dichotomie ? A.S.F. : Je vous surprendrai en disant que je n’ai jamais voulu mêler tradition et modernité. Je n’ai pas non plus cru nécessaire de les opposer. Ni senti une dichotomie.

« La Francophonie signifie l’amour de pratiquer une langue entrée dans mon univers sans violence, en parfaite harmonie avec mon patrimoine culturel.»

| Une parole francophone

8 | Parlements Francophonieet

Entretien avec Aminata Sow Fall, écrivain sénégalais

“Sans la possibilité de rêve et d’émerveillement, le monde serait réduit en un champ de violence et de ruines. ”

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Tout simplement parce que toute tranche de vie est un fleuve au long cours, porté par une histoire, des cultures, des aspirations diverses. La tradition ne doit pas être figée, elle est dynamique. Un proverbe wolof multi-millénaire dit : ˝adouna dey dokh˝. Ce qui signifie ˝le monde marche˝. L’évolution est une donnée incontournable puisque l’on n’avance pas à reculons. Il est donc normal que les cultures évoluent ; c’est vrai pour tous les peuples de la planète. Normal que les mentalités et les visions évoluent quand de nouvelles connaissances offrent des possibilités d’une vie meilleure dans le sens de l’épanouissement, de la liberté et de la dignité de chacun. Il est tout à fait possible d’opérer une synthèse harmonieuse du meilleur de la tradition et du meilleur de la modernité.

Vous accordez une place importante à la généalogie, mythique ou réelle, de vos personnages. En tant qu’écrivain, quel rapport entretenez-vous avec le passé ? A.S.F. : En tant qu’écrivain, j’entretiens avec le passé un rapport merveilleux. Si je vis aujourd’hui dans un équilibre parfait, c’est grâce à la transmission intelligente, humaine et clairvoyante des valeurs essentielles de la tradition : dignité, honneur, respect de l’autre, culte du travail pour garantir sa liberté. Ainsi formaté, on peut être à l’aise avec l’héritage du passé, vivre le présent et appréhender l’avenir avec lucidité, humilité et sérénité. Echapper aussi aux mirages de la modernité. Celle-ci offre autant de possibilités d’avancées merveilleuses que de risques de destruction pour l’Homme.

«L’équilibre de notre monde repose sur les épaules de la femme, du marabout et du griot.» (Le jujubier du patriarche, p148-149, 1993). Ces trois caractères, au sens

de La Bruyère, rythment vos œuvres. Pourriez-vous nous expliquer leur place dans la société sénégalaise ? A.S.F. : La femme que l’on a tendance à qualifier de ˝sexe faible˝ est en réalité une force puissante et mystérieuse souvent cachée derrière le rideau des conventions sociales. Même là où on veut bien la mettre à l’écart, elle peut mettre à nu les faiblesses d’hommes puissants. Le marabout et le griot sont des dépositaires de secrets dont la révélation peuvent provoquer un séisme social. Le marabout parce qu’il est censé pouvoir agir sur le destin et les ambitions, le griot parce qu’il est un témoin privilégié et le confident des puissants et des faibles.

Dans vos œuvres, d’autres langues se mêlent à la langue française sous forme notamment d’interjections, de salutations ou de prières. Pouvez-vous nous expliquer

« La Francophonie signifie l’amour de pratiquer une langue entrée dans mon univers sans violence, en parfaite harmonie avec mon patrimoine culturel.»

comment fonctionnent ces interactions qui ne sont pas sans rappeler la créolité ou l’ « oraliture» des écrivains antillais ? A.S.F. : Ce que je fais ne s’apparente pas à la ̋ créolité˝ et à ̋ l’oraliture˝. Chez moi, c’est une contrainte littéraire. Quand je suis bloquée par l’impossibilité de traduire mon ˝ressenti˝ en français, j’emploie des mots ou expressions ˝wolofs˝ et me sens ˝allégée˝. Ni exotisme, ni mise en œuvre d’une réflexion linguistique.

Vous avez consacré une part importante de votre vie à la diffusion et à l’accès à la culture pour le plus grand nombre. Comment envisagez-vous l’enseignement du français et celui de la littérature en ce début de XXIème siècle ? A.S.F. : Pour parler de la situation de l’enseignement du français au Sénégal, mon avis est qu’il faut de gros efforts pour l’améliorer. Le niveau a baissé. Les enseignants doivent bénéficier d’une formation plus rigoureuse. Je pense que les autorités politiques et académiques doivent s’y pencher très sérieusement.

Que signifie la Francophonie pour vous ? Quel sens lui donnez-vous en 2011 ? A.S.F. : En 2011, comme avant (avant la lettre) la Francophonie signifie l’amour de pratiquer une langue entrée dans mon univers sans violence, en parfaite harmonie avec mon patrimoine culturel. Une ouverture et un enrichissement.

Avez-vous un message particulier à délivrer aux parlementaires francophones ? A.S.F. : Aux parlementaires franco-phones, je dirai : ˝le français est une langue en partage. Nos diversités nous enrichissent˝.

Parlements Francophonie | 9 et

Aminata Sow Fall

Retrouvez l’entretien sur notre site :

apf.francophonie.org

“Le conte et la poésie doivent occuper une place prépondérante dans notre vie pour les leçons qu’ils

délivrent et le bonheur qu’ils procurent.”

“La femme que l’on a tendance à qualifier de ˝sexe faible˝ est en réalité une force puissante et mystérieuse souvent cachée derrière le rideau des conventions sociales.”

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| Point sur...

10 | Parlements Francophonieet

Le stage de long séjour à Paris : Une grande opportunité destinée aux jeunes fonctionnaires parlementaires francophones

Premier cycle de formation à l’intention des fonctionnaires parlementaires d’Afrique francophone à Ouagadougou

Dans le cadre du renforcement de la synergie entre l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et les opérateurs de la Francophonie, dont l’intérêt a été réaffirmé lors du dernier Sommet de Montreux, l’APF et l’Université Senghor d’Alexandrie tiendront, du 5 au 10 mars 2012 à Ouagadougou (Burkina Faso), le premier cycle de la formation « Administration et organisation du travail parlementaire » à l’intention des fonctionnaires parlementaires d’Afrique francophone.

Ce programme a pour objectif de permettre aux fonctionnaires et administrateurs parlementaires de renforcer les compétences indispensables à une meilleure maîtrise de leur fonction, et ce, de façon à améliorer le soutien qu’ils peuvent apporter aux parlementaires.

Tout en perfectionnant leurs connaissances, tant en ce qui concerne le cadre général de leur mission qu’en ce qui a trait aux difficultés techniques de sa mise en œuvre, les auditeurs se verront, par cette formation, outillés afin d’identifier et de coordonner les moyens d’améliorer l’administration et le fonctionnement des institutions parlementaires dans leurs pays respectifs.

Cette formation, qui sera animée par des universitaires ainsi que des fonctionnaires parlementaires de haut niveau, donnera lieu à l’attribution d’un diplôme d’Université (D.U.) «Administration et organisation du travail parlementaire» à ses participants.

Dispensé prochainement dans son premier cycle aux parlements du Bénin, du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Togo, ce programme est destiné à s’étendre dans les années à venir à d’autres espaces de l’Afrique francophone.

Bui Thu Phuong nous livre ses impressions sur le stage long qu’elle a effectué au secrétariat de l’APF de septembre 2011 à janvier 2012 :

Jeune fonctionnaire au Cabinet de l’Assemblée nationale du Vietnam et secrétaire administrative de la section vietnamienne de l’APF, j’ai eu l’opportunité d’être la première bénéficiaire du nouveau programme de coopération de l’APF : «le stage de long séjour au Secrétariat général».

Lors de ce stage sous la direction du secrétaire général administratif, j’ai travaillé avec les différents conseillers sur les travaux des commissions, sur le programme Noria, sur le Prix Senghor-Césaire ainsi que sur la préparation du séminaire d’échanges pour les fonctionnaires. J’ai également participé à des rencontres avec des personnalités francophones. Travaillant à l’APF en tant que secrétaire administrative d’une section, j’ai pu contribuer à la rédaction d’un Guide pratique pour les secrétaires administratifs qui appuiera, je l’espère, utilement leur mission.

J’ai donc pu collecter de bonnes connaissances sur les activités d’une institution parlementaire multilatérale, sur l’organisation du travail parlementaire et sur la diversité culturelle du monde francophone. Elles me permettront

évidemment de mieux consolider les activités de la section vietnamienne au sein de l’APF et d’assister au mieux les parlementaires dans la réalisation des mesures pour le renforcement de l’influence francophone dans la région. Mon stage a marqué une nouvelle forme de coopération entre l’APF et ses sections. Il faut également dire que je suis très fière d’avoir été la première représentante de la région Asie Pacifique à travailler au cœur de la francophonie parlementaire. Dans une région où le nombre des francophiles a fortement diminué, un stage au siège de l’APF à Paris est sans aucun doute un signal fort pour encourager les jeunes fonctionnaires parlementaires à développer des activités francophones.

Provenant d’un pays lointain où le français ne reste qu’une langue étrangère et dont la culture est différente, j’ai pu avoir au début de mon stage des difficultés pour m’intégrer au travail et à la vie parisienne. Cependant, loin de ma famille, j’en ai trouvé une autre qui m’a reçu à bras ouverts et est toujours à mes côtés : la famille francophone.

Bui Thu Phuong, secrétaire administrative de la section

vietnamienne de l’APF

L’APF rend hommage à la chanteuse capverdienne Cesaria Evora décédée

le 17 décembre 2011. Malgré sa disparation, la voix de la « diva aux pieds nus » résonnera

encore longtemps au sein de l’espace francophone.

Le Prix Senghor-Césaire de l’Assemblée parlementaire

de la Francophonie sera octroyé lors de la prochaine Assemblée

plenière de l’APF. La date limite pour soumettre les propositions est le

vendredi 17 février 2012.

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Calendrier électoral*

- 29 janvier 2012 Egypte, sénatoriales- 26 février 2012  Sénégal, présidentielle- 22 avril et 6 mai 2012 France, présidentielle- 29 avril et 13 mai 2012  Mali, présidentielle- 6 mai 2012  Arménie, législatives- mai 2012  Serbie, législatives - 10 et 17 juin 2012  France, législatives

Agenda de notre Assemblée *A venir...

Elections

- 20 mars 2012 Journée internationale de la Francophonie - 30 mars 2012 83e session du Conseil permanent de la Francophonie | Paris |France- 25 au 28 mars 2012 6e Conférence francophone sur le VIH/SIDA | Genève |Suisse- 2 au 6 juillet 2012 Forum mondial de la langue française| Québec

Calendrier de la Francophonie

-8 au 10 février 2012Réunion du Bureau de l’APFPhnom Penh| Cambodge

-16 au 17 février 2012Conférence des présidents d’assemblées et de section de la région AfriqueKigali|Rwanda

-22 au 29 février 2012Programme Noria : mission de suiviLomé|Togo

-5 au 10 mars 2012Séminaire APF-Université Senghor à l’intention des fonctionnaires parlementaires Ouagadougou| Burkina Faso

-13 au 15 mars 2012Réunion du comité directeur du Réseau des femmesAthènes| Grèce (à confirmer)

-13 au 16 mars 2012Réunion de la Commission politiqueLomé| Togo

apf.francophonie.orgPour en savoir plus :

Parlements Francophonie | 11 et

* Retrouvez toutes les dates mises à jour sur notre site internet

| Calendriers

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CHANGEMENTS DANS L’EQUIPE DU SECRETARIAT GENERAL

Arrivée au secrétariat général de l’APF le 1er janvier 2007, Françoise Duvail-Bonnor a quitté en janvier 2011 son poste de conseillère à la Commission des affaires parlementaires. Elle prend ainsi une retraite bien méritée. Une occasion pour l’ensemble du secrétariat général de la remercier une nouvelle fois pour son engagement au sein de l’APF et lui souhaiter une retraite des plus douces.

Philippe Péjo, adminstrateur-adjoint principal au Sénat, rejoint le secrétariat général de l’APF au poste de conseiller à la Commission des affaires parlementaires. Il remplace à ce poste Françoise Duvail-Bonnor. Bienvenue une nouvelle fois à Philippe Péjo, de retour à l’APF où il avait déjà été en fonction de 1997 à 2000, avant d’assurer le secrétariat administratif adjoint (Sénat) de la section française de l’APF de 2001 à 2007.

Laurence Gaboury a rejoint l’APF en janvier 2011 au titre de stagiaire détachée par l’Assemblée nationale du Québec pour une période de 5 mois. Après des études de sciences politiques à l’Université Laval (Québec), elle a poursuivi son cursus universitaire à l’Institut québécois des Hautes études internationales. Au cours de son mandat à l’APF, elle sera notamment appelée à appuyer le conseiller à la Commission politique.

www.facebook.com/apf.francophonie.org

*Les dates peuvent être provisoires

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Président : M. Roch Marc Christian KABORE (président de l’Assemblée nationale, Burkina Faso)Première vice-présidente : Mme Andrée Champagne (sénatrice, Canada)Secrétaire général parlementaire : M. Jacques LEGENDRE (sénateur, France)Vice-présidents : M. Evariste BOSHAB (président de l’Assemblée nationale, République démocratique du Congo) | M. Mathurin Coffi NAGO (président de l’Assemblée nationale, Bénin) | M. Jacques CHAGNON (président de l’Assemblée nationale, Québec) | M. Christian DUPONT (député, Belgique/ Communauté française/ Wallonie-Bruxelles) |Mme Henriette MARTINEZ (députée, France) | M. Hai VU (député, Vietnam) Trésorier : M. Michel WOLTER (député, Luxembourg)Membres : M. Pontien NIYONGABO (vice-président de l’Assemblée nationale, Burundi) | M. Hilarion ETONG (vice-président de l’Assemblée nationale, Cameroun) | N. , (Egypte) | M. André BURRI (président du parlement, Jura) | N. ,(Maroc) | M. Mamadou SECK (président de l’Assemblée nationale, Sénégal) | M. Michel SAMSON (député, Nouvelle-Ecosse) | M. André BUGNON (conseiller national, Suisse)| N. , (Tunisie) Présidents de commissions : M. Pierre De BANE (sénateur, Canada, président de la Commission des affaires parlementaires) | M. Joseph NDONG (député, Sénégal, président de la Commission de la coopération et du développement) | M. Didier BERBERAT (conseiller aux Etats, Suisse, président de la Commission de l’éducation, de la communication et des affaires culturelles) | M. André SCHNEIDER (député, France, président de la Commission politique)Présidente du Réseau des femmes parlementaires : Mme Françoise BERTIEAUX (députée, Belgique/ Communauté française/ Wallonie-Bruxelles)Chargés de mission : M. Salvador YAMEOGO (député, Burkina Faso, chargé de mission Afrique) | M. Yvon BONENFANT (député, Nouveau-Brunswick, chargé de mission Amérique) | Mme. Boungnong BOUPHA (Laos, chargée de mission Asie-Pacifique) | M. Jean-Paul WAHL (député, Belgique/Communauté française/Wallonie-Bruxelles, chargé de mission Europe)

L’Assemblée parlementaire de la Francophonie regroupe des parlementaires de 78 parlements ou organisations interparlementaires répartis sur les cinq continents. Son action vise principalement à promouvoir et défendre la démocratie, l’État de droit, le respect des droits de l’homme, le rayonnement international de la langue française

et la diversité culturelle.

Bénin Burkina Faso BurundiCambodge Cameroun Canada Cap Vert Belgique/Communauté f r a n ç a i s e / Wa l l o n i e -BruxellesComores

Congo Côte d’Ivoire * Égypte* France GabonGrèce Guinée** Guinée-Équatoriale Haïti Jersey Jura

Laos Liban Luxembourg Madagascar** Mali ManitobaMaroc*MauriceMauritanieMonacoNiger

Nouveau-BrunswickNouvelle-EcosseOntarioQuébecRépublique arabe syrienne**République centrafricaineRépublique démocratique du Congo Rwanda

SénégalSeychellesSuisseTchadTogoTunisie*Val d’AosteVanuatuVietnam

Albanie Alberta AndorreArménie Bulgarie Colombie-Britannique Genève

Hongrie Île-du-Prince-Édouard Lituanieex-Républiqueyougoslave de MacédoineMoldavie

PologneRoumanieSaskatchewanValaisVaud

CatalogneCommunauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC)CroatieForum des francophones du Parlement européen Géorgie Lettonie

Louisiane MaineParlement du Bénélux Parlement Panafricain République TchèqueSerbieUnion Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA)

Observateurs Membres associés

* : section non reconstituée

Membres

** : section suspendue

12 | Parlements Francophonieet

| Composition