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1
Centre national de recherche agronomique Direction des Programmes de recherche et de l’appui au développement
Rapport annuel
des activités de recherche
et d’appui au développement
2019
___________________________________________________________________________
Nous inventons aujourd’hui l’agriculture de demain
2
SOMMAIRE
Pages
INTRODUCTION 3
ACQUIS MAJEURS DES PROGRAMMES DE L’ANNEE 2019 4
DIRECTION REGIONALE D’ABIDJAN
Programme Plantain, Banane, Ananas 15
Programme Cocotier 18
Programme Hévéa 21
Programme Palmier à huile 27
Programme Forêt et Environnement 32
Programme Biotechnologies 35
Programme Conservation et Transformation des Produits agricoles 41
DIRECTION REGIONALE DE BOUAKE
Programme Coton 45
Programme Cultures maraîchères et protéagineuses 57
Programme Plantes à racines et Tubercules 67
Programme Pêche et Aquaculture continentales 76
Programme Productions d’élevage 80
Programme Gestion durable des sols et Maîtrise de l’eau 84
DIRECTION REGIONALE DE GAGNOA
Programme Cacao 88
Programme Systèmes agraires et Développement durable 105
DIRECTION REGIONALE DE KORHOGO
Programme Anacarde, Mangue, Papaye 109
Programme Canne à sucre 120
Programme Maïs, Mil, Sorgho 123
DIRECTION REGIONALE DE MAN
Programme Café & Cola 124
Programme Riz 136
ANNEXE
Liste des publications 140
Liste des communications 151
Thèses de doctorat soutenues 158
3
INTRODUCTION
L’exercice 2019 est la quatrième année de mise en œuvre du Plan à moyen terme 2016 –
2019 qui s’articule autour de vingt Programmes de recherche répartis en cinq thématiques :
Cultures d’exportation (8 programmes) , Cultures vivrières (5 Programmes), Produc-
tions animales (2 programmes), Systèmes agraires et Gestion des ressources natu-
relles (3 programmes), Biotechnologies et Technologies post-récolte (2 programmes).
La campagne 2019 a été marquée par plusieurs rencontres internes et avec les filières agri-
coles dans la cadre du processus d’élaboration des programmes de recherche de la période
2020-2023. Au cours des rencontres avec les filières agricoles, il s’est agi, dans un premier
temps, de faire le bilan des activités réalisées au cours de la période de 2015 à 2018. Il s’est
agi, ensuite, de recueillir les contraintes à la réalisation des activités de ces filières et de
les traduire en thèmes de recherche pour la période 2020-2023.
Les activités régulières de recherche et d’appui au développement ont été réalisées par les
équipes des Programmes, bien qu’occupées par le processus de programmation quadrien-
nale. Le présent rapport annuel, qui rend compte des activités de Recherche et d’Appui au
développement réalisées au cours de l’exercice 2019, est structuré en deux grandes par-
ties. La première partie présente un résumé des avancées scientifiques majeures et des
acquis vulgarisables, par thématique et par Programme de recherche. La deuxième partie
rend compte, de manière synthétique, des activités de Recherche et d’Appui au développe-
ment conduites dans chacune des Directions régionales (DREG) du Centre National de Re-
cherche Agronomique (CNRA). Il s’agit des Directions régionales de :
- Abidjan (7 programmes de recherche),
- Bouaké (6 programmes de recherche),
- Gagnoa (2 programmes de recherche),
- Korhogo (3 programmes de recherche),
- Man (2 programmes de recherche).
En annexe du document, figurent les listes des articles plubliés, des communications, des
conférences et des thèses de doctorat soutenues en 2019.
4
ACQUIS MAJEURS
DES PROGRAMMES DE RECHERCHE DE L’ANNEE 2019
CULTURES D’EXPORTATION
I. PROGRAMME CACAO
En termes d’acquis scientifiques, en Amélioration variétale du cacaoyer, la collection du
CNRA a été enrichie de 21 nouvelles accessions en provenance de Reading (Angleterre)
et de 73 nouveaux génotypes asymptomatiques du CSSV. Cent clones de la collection de
Divo ont été dupliqués à la Station de Soubré. Trois hybrides clonés se sont montrés in-
demnes de symptômes du swollen shoot six mois après l’inoculation par une souche agres-
sive du virus.
Relativement à la lutte contre la maladie du swollen shoot, en dehors des cinq souches
connues à ce jour (B, D, E, F et S), aucune nouvelle souche virale n’a été identifiée. S’agis-
sant de la gestion efficace des maladies et des ravageurs, 69 isolats de Phytophthora spp
résiduels de la collection ont été clonés, portant l’effectif total à 200. Dans le cadre de l’amé-
lioration du dispositif d’observation, un document a été élaboré et soumis à la validation de
l’ensemble des partenaires. En termes d’insectes nuisibles présents dans le verger, en plus
des mirides, des punaises vertes et des foreurs de tiges, les Pseudotheraptus devastans
ont été collectés. Au niveau des maladies, il a été signalé une forte attaque de pourriture
brune dans toutes les plantations du département de Biankouma. Pour la lutte biologique
contre Phytophthora spp, les huiles essentielles d’Ocimum gratissimum et de Cymbopogon
citratus se sont révélées efficaces en raison de leur activité antifongique.
Dans le domaine de l’amélioration des techniques de production du caféier et du cacaoyer,
des essais ont été mis en place sur les stations de Divo, Soubré et Abengourou.
En termes d’acquis vulgarisables, en Amélioration variétale, onze familles hybrides in-
demnes de symptômes de swollen shoot ont été sélectionnées, après onze ans d’évaluation
en zones infectées par la maladie.
Dans le domaine de l’amélioration des techniques de production du cacaoyer, il a été éla-
boré, pour les degrés carrés de Soubré, Grand-Lahou et Dimbokro : 3 cartes de zonage
agro-climatique, 3 cartes d’aptitude culturale et 3 cartes de zonage agro-pédo-climatique
pour la cacaoculture.
5
II. PROGRAMME CAFE & COLA
En Génétique, les avancées scientifiques majeures portent sur l’enrichissement des collec-
tions de caféiers de 83 nouvelles accessions paysannes, la caractérisation agro-morpholo-
gique de 23 clones et de 367 accessions paysannes de colatier, l’identification de 3 hybrides
prometteurs de caféier comme potentiellement résistants à la sécheresse, la sélection de
37 têtes de clone haut producteurs et 15 clones potentiellement précoces de colatier. En
Agronomie & Physiologie, les travaux réalisés sont, entre autres, la typologie des exploita-
tions caféicoles dans 5 régions productrices, l’identification de 6 potentiels terroirs caféi-
coles, l’amélioration des taux de réussite du colatier au greffage en fente terminale.
En Défense des cultures, les acquis majeurs sont la confirmation de la présence de la tra-
chéomycose dans la région de Gagnoa et de 5 espèces de champignon dans les rameaux
de colatier atteints de la maladie des balais de sorcière.
Au plan des acquis vulgarisables, on peut noter, pour le caféier, la confirmation de la dose
d’urée 46 N de 100 g/pied en 2 applications par an et la détermination de la durée optimale
d’élevage des plants en pépinière.
III. PROGRAMME PALMIER A HUILE
En Amélioration génétique, les acquis scientifiques portent sur la sélection, dans les 6 pre-
miers essais du 3e cycle, de 35 descendances élites et de 21 descendances élites ayant
des taux d’huile sur régime (THR) variant entre 25 et 32 %.
Deux acquis ont été obtenus en Agronomie & Physiologie. Le premier l’engrais biologique
BIOJADI qui améliore la vigueur végétative des plants de palmier à huile et augmente la
production de 20% comparé à la culture classique du palmier à huile avec l’apport de KCl
uniquement. Le second est relatif au complexe d’engrais N15P15K15 qui peut être préco-
nisé en zone de déficit hydrique parce qu’il favorise le développement racinaire des plants
de palmier.
Le premier acquis de l’opération Défense des cultures porte sur l’identification de l’insecti-
cide chimique Sivanto Energy 85 EC comme moyen de lutte contre C. lameensis. Le deu-
xième concerne l’identification de deux nouvelles catégories de palmier (J 1942 et C 2501)
comme sources de tolérance à la fusariose.
IV. PROGRAMME COCOTIER
Dans le cadre de la deuxième phase de la mission de transfert de la Station Marc Delorme,
une prospection sur le Jaunissement Mortel du Cocotier (JMC) a permis de noter la pré-
sence de la maladie dans les zones de production du cocotier. Les analyses moléculaires
6
des 32 échantillons collectés ont montré que la maladie est toujours circonscrite dans la
zone de Grand-Lahou.
En Agronomie, l’acquis technique concerne l'utilisation de la sonde Diviner 2000 pour les
programmes d'irrigation et les études d'efficacité d'utilisation de l'eau en agriculture.
V. PROGRAMME HEVEA
Le CNRA a acquis 18 clones de 5 pays dans le cadre du projet échange international de
clones d’hévéa sous l’égide de l’IRRDB. Dans l’ancienne boucle du cacao, trois clones
IRCA se sont montrés plus productifs en caoutchouc avec de bonnes qualités physiolo-
giques et technologique dans les zones d’Arrah, Bongouanou et de Bocanda, considérées
comme marginales. Dans le cadre de la promotion de nouveaux clones d’hévéa, les résul-
tats préliminaires des travaux montrent que 7 clones sont tolérants à la maladie de la chute
des feuilles due Corynespora cassiicola.
Neuf critères morphologiques permettent de distinguer les 5 clones recommandés en milieu
non industriel dans les jardins à bois de greffes et les nouvelles plantations. A partir des
graines, huit critères morphologiques permettent de les distinguer en plantation mature.
En Agronomie & Physiologie, le compost produit à base de fiente de poulet, bien conservé,
maintient son pouvoir fertilisant pendant 12 mois en pépinière en sac. L’apport de ce com-
post à une dose de 300 g favorise une meilleure croissance végétative des plants d’hévéa.
Relativement à la Défense des cultures, un atomiseur à dos est disponible pour le traite-
ment de la maladie de chute des feuilles due à Corynespora cassiicola dans les jeunes
plantations d’hévéa. Sa portée est d’environ 14 m.
Pour le transfert des technologies, sont disponibles, un catalogue technique de valorisation
des graines d’hévéa et un mémento des clefs d’identification des 5 clones d’hévéa vulgari-
sés en milieu paysan.
VI. PROGRAMME COTON
Les quantités de semences produites sont les suivantes: G0 (108,6 kg) ; G1 (1 600 kg) ;
G2 (1 100 kg) et G3 (71 500 kg).
Au terme de l’évaluation agronomique de sept lignées en fin de sélection et d’une variété
introduite d’origine chinoise, trois lignées ont présenté des avantages significatifs. Ces avan-
tages portent sur la précocité d’ouverture de la capsule, le rendement en coton graine et
une meilleure résistance aux ravageurs.
En agronomie & Physiologie du coton, l’association du biostimulant Véritas à un régulateur
de croissance a permis d’obtenir un gain de rendement de 121 kg/ha en comparaison avec
7
la pratique vulgarisée. En outre, la fertilisation minérale du cotonnier combinant la fumure
minérale vulgarisée et le biostimulant OVALIS RHIZOFERTIL permet d’augmenter le ren-
dement en coton graine de 90 kg/ha. Par ailleurs, l’association de deux tonnes de fumure
organique à 200 kg/ha de fumure minérale vulgarisée (15N 15P 15K 6S 1B) permet d’avoir
un gain de 119 kg/ha de coton graine par rapport à la fumure vulgarisée seule.
Cinq stratégies et méthodes de gestion intégrée de la résistance des ravageurs aux insec-
ticides ont été proposées. Il s’agit des programmes de traitements chimiques basés, l’un,
sur le rapprochement des cadences des traitements, l’autre, sur le positionnement et l’alter-
nance des produits pour gérer la résistance et le troisième, intégrant les phéromones de
confusion sexuelle. A ces trois types programmes s’ajoutent ceux, chimiques, intégrant
les biopesticides à la troisième fenêtre pour réduire le recours à la lutte chimique et gérer la
résistance. La ciquième méthode est une technique d’application insecticide à l’aide du pul-
vérisateur à dos muni de lance qui a été préconisée aux producteurs.
VII. PROGRAMME ANACARDE, MANGUE, PAPAYE
Les travaux effectués ont permis de réaliser que 23 sur 85 des arbres potentiellement haut
producteurs (AHP) d’anacardier de la collection du CNRA, ont des noix de taille intermé-
diaire, avec un taux d‘amande élevé (28,89 %). En outre, les travaux ont montré que les
plants greffés d’anacardier peuvent être produits en 75 jours à la Station de Lataha. Ces
travaux ont, également, confirmé que des greffons de différents niveaux de lignification peu-
vent être utilisés pour produire des plants greffés, augmentant ainsi les capacités de fourni-
tures en greffons des pépiniéristes privés.
En Défense des cultures, les fourmis rouges associées au biopesticide (huile de neem) et
à l’appât alimentaire (GF-120) protègent efficacement les vergers de mangues.
VIII. PROGRAMME CANNE A SUCRE
Soixante-treize variétés de canne à sucre en collection à Ferké ont été régulièrement sui-
vies. Quatorze variétés introduites ont été identifiées en nouvelle plantation (vierge) pour la
canne villageoise. Ces variétés ont des rendements élevés qui varient entre 65 et 112
tonnes/ha. Elles sont résistantes à la sécheresse et tolérantes aux maladies et aux ennemis
endémiques. Avec un port de tige érigé, ces variétés sont favorables à la coupe mécanisée.
Par ailleurs, trois cultures vivrières intercalaires (arachide, soja et vigna) se sont avérées
prometteuses pour la culture pluviale de canne à sucre.
8
CULTURES VIVRIERES
I. PROGRAMME PLANTAIN, BANANE, ANANAS
En Amélioration génétique, la collection d’ananas a été replantée et les collections de ba-
naniers ont été partiellement entretenues.
En Agronomie, les résultats préliminaires des travaux indiquent que le stade de sélection
des rejets de l’hybride PITA 3 n’affecte pas la masse et les composantes du régime du pied-
mère. Dans le cadre de l’amélioration de la production de plantules de Corne 1 et de PITA3,
le traitement avec 25% de vermicompost a donné les meilleurs résultats.
En Défense des cultures, les résultats de la campagne de monitoring cercosporiose révèlent
que la résistance aux triazoles existe toujours. Quant aux strobilurines et aux benzimida-
zoles, ils ont montré une efficacité remarquable. Dans la lutte contre les charançons, les
activations d’entretien des isolats de Metarhizium ont été régulièrement assurées.
La croissance sur milieu PDA de souches sauvages sensibles aux fongicides de Mycos-
phaerella a été comparée à celle de souches résistantes aux fongicides.
II. PROGRAMME CULTURES MARAICHERES ET PROTEAGINEUSES
En Amélioration génétique, une collection de 40 accessions de haricot sec de l’espèce Pha-
seolus vulgaris a été constituée. Les performances agronomiques de 5 variétés d’aubergine
ont été confirmées en Station.
En Agronomie & Physiologie, le délai de conservation des semences de piment a été évalué
à trois jours. Au-delà, le taux de germination est inférieur à 60%. En outre, pour conserver
les semences de piment pendant six mois, le meilleur emballage est la boîte en plastique.
Par ailleurs, selon les résultats préliminaires de l’étude, la combinaison (Filet + biopesticide)
offrirait une meilleure protection des plantes de tomate contre la mouche mineuse, la noc-
tuelle de la tomate, les pucerons et Tuta absoluta. De plus, l’utilisation des filets comme
mode de protection des plants réduit considérablement les attaques de Plutella xylostela et
Hellula undalis chez le chou.
Au niveau de la gestion agroécologique des espèces cryptiques de Bemisia tabaci Genna-
dius sur la tomate et leur impact sur la transmission de Begomovirus, trois espèces de B.
tabaci ont été identifiées. Toutes ces trois espèces ont été rencontrées dans la Région
Centre, précisément à Djèbonoua. A l’Est et à l’Ouest du pays, une seule espèce a été
identifiée. La cartographie des zones de distribution de Tuta absoluta, ravageur émergent
de la tomate, montre que la localité de Djèbonoua a enregistré la plus forte présence du
9
ravageur, suivie de Yamoussoukro, Agnibilékrou et Ferkessédougou. En outre, des larves
de Tuta absoluta ont été observées sur des plants de morelle noire, d’aubergine africaine
et de poivron à Agnibilékrou, à Ferkessédougou et à Djébonoua.
La recherche participative sur les systèmes agro-écologiques et leur typologie a permis de
définir quatre types de systèmes de productions maraîchères sur la base de leur localisa-
tion, de leur superficie, de l’intensité d’utilisation des pesticides et des engrais minéraux et
organiques.
En transfert des technologies, les quantités de semences de base produites sont : to-
mate (18,50 kg) ; piment (62 kg) ; aubergine (260 kg) ; gombo (1 185 kg) ; Soja (1200 kg).
III. PROGRAMME PLANTES A RACINES ET TUBERCULES
Au niveau des ressources génétiques, 518 accessions d’igname appartenant à 5 espèces,
727 accessions de manioc et 102 accessions de patate douce sont conservées à Bouaké.
La collection de manioc est dupliquée à Man avec 612 accessions.
Les trois clones de D. alata les moins sensibles aux viroses, ont obtenu des rendements
ayant varié entre 40 et 58 tonnes/ha en Station à Bouaké et à Gagnoa. Le clone
CNRAiga15/00020 a enregistré le meilleur taux de matière sèche avec 29 %. Au niveau de
la qualité de l’igname pilée, les consommateurs ont préféré le clone TDa01/00002 à Gagnoa
tandis qu’à Bouaké, TDa01/00012 a été choisi.
Quatre clones de D. rotundata, ont obtenu des rendements ayant varié entre 20 et 33
tonnes/ha en Station à Bouaké et à Gagnoa. Le clone TDr10/00459 a eu le meilleur taux de
matière sèche avec 33 %. Il a été préféré au niveau de la qualité de l’igname pilée à Gagnoa.
A Bouaké, les consommateurs ont préféré le clone TDr01/00406. Cinq nouveaux clones ont
obtenu des rendements allant de 26 à 35 tonnes/ha et ils ont été moins sensibles aux vi-
roses.
Chez le manioc, 13 nouveaux clones à chair jaune à orange ont été sélectionnés. Leurs
rendements ont oscillé entre 31 et 48 tonnes/ha. Les taux de matière ont varié entre 38 et
43 %. Seize autres clones de manioc de l’IITA, à chair colorée, avec des rendements de 26
à 56 tonnes/ha, et une teneur en provitamine A de 7 à 14 mg/kg, sont en cours de multipli-
cation à Bouaké. Chez la patate douce, 125 hybrides issus de semis de graines ont été
présélectionnés et présentent une bonne vigueur végétative et une bonne tolérance aux
maladies et ravageurs.
En Agronomie & Physiologie, les boutures du Krenglè (D. rotundata) et du C18 (D. alata)
traitées avec du NPK (12-22-22) et un fongicide ont produit le plus grand nombre de semen-
ceaux. Par ailleurs, la période de février-mars semble être optimale pour la mise en place
10
du Kponan au Centre du pays, pour un rendement moyen de 15 t/ha. Concernant la patate
douce, les récoltes fractionnées à partir de 3 mois ont donné les meilleurs rendements pour
trois variétés.
Relativement à la Défense des cultures, chez les ignames D. alata, les dégâts d’anthrac-
nose sont très importants et sont causés par plusieurs espèces. Les viroses présentent une
très forte incidence d’attaques sur les ignames D. alata et D. rotundata avec une proportion
de plus de 95 %. Chez le manioc, les viroses sont présentes sur les accessions en collection
avec une incidence de 70 %. Les attaques dues aux acariens représentent une incidence
de 84 % ; 60 % des accessions attaquées ayant des incidences de 76 à 100 %. Concernant
la patate douce, trois traitements espacés de 15 jours avec deux insecticides ont permis de
réduire significativement les dégâts causés par les chenilles légionnaires Spodoptera sp.
En Transfert des technologies, 1,5 tonnes de semences de base de 7 variétés d’igname ont
été produites. Un nouveau clone de manioc, à chair jaune foncé a été sélectionné à l’issue
de deux tests en milieu paysan. 150 000 boutures de manioc d’une trentaine de variétés ont
été produites et fournies pour des tests et fournies en partie aux producteurs.100 000 bou-
tures de base de variétés de patate douce ont été produites pour les tests en milieu paysan.
Enfin, 7 variétés de patate douce, à chair orange, ont été proposées aux producteurs après
les tests de démonstration au Nord.
IV. PROGRAMME RIZ
La sélection de matériel végétal performant aussi bien au champ que sur les marchés, la
mise au point d’itinéraires techniques innovantes et la recherche de méthodes de lutte
contre les bio-agresseurs d’intérêt agronomique en riziculture, sont les principales théma-
tiques de recherche qui ont été animées au cours de l’année 2019.
Au terme de cette année, comme avancées majeures au niveau scientifique, quatre lignées
de riz irrigué prometteuses pour le rendement, deux variétés de riz tolérantes à la galle
blanche et trois lignées à tolérance stable à l’helminthosporiose ont été sélectionnées.
Au niveau des acquis vulgarisables, les variétés CRAM 3 et CRAM 4 tolérantes à la séche-
resse ont été les plus appréciées par les riziculteurs et les consommateurs pour leurs ren-
dements et leurs goûts.
V. PROGRAMME MAÏS, MIL, SORGHO
Une nouvelle variété de maïs dénommée Ferké15-19 est disponible pour la diffusion. Son
cycle de maturité est de 100 à 103 jours, soit 10 jours de moins que la population de départ.
11
Comme avancée scientifique majeure en amélioration variétale, on peut retenir qu’une va-
riété composite de maïs à pollinisation libre dénommée CJF (composite jaune de Ferké) a
été créée. En Agronomie, l’arachide et le niébé contribue à l’amélioration de la fertilité du
sol en culture du maïs.
Concernant l’amélioration variétale du sorgho, deux hybrides ont été crées. Elles sont adap-
tées à la zone Nord du pays. En outre, une variété locale à grain rouge est en cours d’amé-
lioration et 40 accessions ont été identifiées comme potentiellement tolérantes au Striga
dans des conditions d’infestation naturelle au champ.
PRODUCTIONS ANIMALES
I. PROGRAMME PRODUCTIONS D’ÉLEVAGE
Les performances zootechniques des élevages de bovins et d’ovins en milieu paysan ont
été évaluées dans les zones Centre et Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire. Chez les bovins, les
principales races élevées sont la N’dama, les Zébus et leur métis appelé Méré.
S’agissant de l’élevage de poules pondeuses à petite échelle (100 à 150 sujets), avec la
mutualisation de la phase de démarrage, la technique s’avère rentable et permet à chaque
éleveur d’avoir un revenu additionnel. Cette technique peut être proposée aux collectivités
locales comme outil de réduction de la pauvreté.
Pour ce qui concerne la collection des plantes fourragères, le jardin botanique comporte 42
taxons et 62 accessions après avoir été enrichie de 19 nouvelles plantes. Parmi ces nou-
velles plantes, on note la présence d’une dizaine de plantes fourragères à vertus thérapeu-
tiques pour les animaux telles que Afzelia africana, Albizzia lebbeck et Afrormosia laxiflora.
II. PROGRAMME PECHE ET AQUACULTURE CONTINENTALES
En Amélioration génétique, dans la perspective de la création d’une souche pour l’élevage
du silure Heterobranchus longifilis en Côte d’Ivoire, l’évaluation des populations des diffé-
rents fleuves a montré que celle du Cavally a des performances zootechniques meilleures
que celle du Bandama.
Au niveau de l’Amélioration des techniques d’élevage du tilapia Oreochromis niloticus, l’uti-
lisation du bloc alimentaire pour le grossissement en étang a amélioré les rendements de
2,11 % par rapport à l’aliment granulé, de 18,19 % comparé à l’aliment en poudre et de
23,23 % comparé à l’aliment 3A.
12
En ce qui concerne la Gestion durable des ressources halieutiques, la pêcherie à « Mimie
la go », dans le lac de Taabo, exploite quatorze espèces de poissons dont les plus captu-
rées sont Pellonula leonensis, Parailia pellucida, Barbus ablabes et Chrysichthys nigrodigi-
tatus.
En Transfert de technologies, les deux plateformes d’innovation des acteurs de la chaîne des
valeurs de la pisciculture mises en place par le CNRA à Soubré et à Gagnoa sont fonction-
nelles. Les 1000 géniteurs du tilapia Oreochromis niloticus de la souche Bouaké, mis à la
disposition de chacune des plateformes ont permis d’améliorer la disponibilité des alevins
dans chacune de ces zones de production.
SYSTEMES AGRAIRES ET GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
I. PROGRAMMES SYSTEMES AGRAIRES ET DEVELOPPEMENT DURABLE
Les acquis majeurs ont porté sur la caractérisation des systèmes de production d’igname et
l’analyse de rentabilité de la production et de la commercialisation de l’igname en Côte
d’Ivoire. Au niveau de la filière riz, un contrat type de production de paddy entre les produc-
teurs et les autres acteurs (commerçants et usiniers) a été conçu et validé. Les caractéris-
tiques de qualité de l’attiéké ont, par ailleurs, été identifiées. Les pratiques en pisciculture
ont été décrites et la rentabilité a été évaluée. La rentabilité de la fertilisation organique en
pépinière d’hévéa et celle de l’usage de biofertilisants en culture de manioc ont, également,
été évaluées.
II. PROGRAMME FORET ET ENVIRONNEMENT
Dans le cadre de la promotion des plantations forestières en mélange pour sécuriser la
production de bois et maintenir les services écosystémiques en Côte d’Ivoire, treize espèces
de zone soudanienne sont recommandées en plantations pure ou en mélange. Ces treize
espèces ont une productivité variant entre 10,82 et 78,58 m3/ha/an, après 30 ans de plan-
tation. Leur taux de survie à long terme (30 ans) est compris entre 50 et 99 %. Les volumes
de biomasse séquestré dans ces plantations varient entre 10,14 et 160, 26 mg/ha/an.
L’étude de la séquestration du carbone de 5 clones d’hévéa, parmi les plus plantés en Côte
d’Ivoire, a montré que la biomasse aérienne (tronc et branches) est le plus grand réservoir
avec 80 à 90 % de carbone séquestré. En outre, la tranche d’âge de 7 à 24 ans constitue la
période de séquestration la plus élevée du carbone. Après 25 ans, la séquestration du car-
bone s’estompe pour le GT1. Le clone PB 217 a montré la plus grande séquestration du
13
carbone par hectare, par rapport au clone GT 1 et aux clones de la série IRCA. Les clones
IRCA 41 et IRCA 331 ont des capacités de séquestration élevées de carbone.
En conclusion partielle, on note que les 5 clones ont des capacités de séquestration du
carbone atmosphérique, similaires, élevées, comparables à certaines espèces utilisées en
reboisement mono-spécifique en Côte d’Ivoire. L’étude comparative entre les sites d’Angué-
dédou et d’Abengourou n’a pas permis de mettre en évidence un effet site.
III. PROGRAMME GESTION DURABLE DES SOLS ET MAITRISE DE L’EAU
La collecte de données climatiques a été réalisée sur quinze stations météorologiques du
CNRA. Sur onze de ces stations météorologiques où des données de longues séries exis-
tent, le traitement de la pluviométrie journalière de l’année 2019 a permis l’édition et la dif-
fusion de quatre bulletins agro climatiques trimestriels. La saison des pluies de l’année,
comme les quatre années précédentes, s’est timidement installée. Un déficit pluviométrique
par rapport à la normale 1981-2010, a été constaté au cours des différents mois sur la plu-
part des stations.
Huit cartes d’aptitude culturale des sols dont quatre en cacaoculture et quatre en caféicul-
ture (Robusta et Arabusta) et douze cartes des zones agro-pédo-climatiques favorables à
la caféiculture (quatre pour le Robusta et quatre pour l’Arabusta) et à la cacaoculture
(quatre) des zones de Soubré, de Grand Lahou, de M’Bahiakro et de Sassandra ont été
élaborées. En attendant la phase des analyses au laboratoire pour l’élaboration des cartes
de fertilité chimique et physico-chimique des sols pour la cacaoculture et la caféiculture, 5
600 échantillons de sol issus des zones déjà prospectées sont traités et conditionnés.
L’Unité de production d’Inoculum pour Légumineuses (UPIL) a produit 700 doses d’inocu-
lum contre 1000 en 2018 et 3030 en 2017. La diminution continuelle de la production malgré
la grande capacité de production de l’UPIL est liée au non enlèvement des doses d’inoculum
produites.
BIOTECHNOLOGIES ET TECHNOLOGIES POST-RECOLTE
I. PROGRAMME BIOTECHNOLOGIES
Dans le cas de la réponse au stress hydrique chez l’igname, une légère diminution de la
concentration en sucres solubles avec l’augmentation du déficit hydrique a été observée
chez les deux variétés 12 Comcomséné et Lokpa J, à la différence de la proline où l’évolu-
tion a été antagoniste. Chez le cacaoyer, avec l’augmentation du niveau du stress, une
réduction du pourcentage de conversion des embryons a été observée, d’une part, avec les
14
paramètres morphologiques des plants et d’autre part, avec les paramètres morphologiques
des cals chez tous les génotypes testés. A l’opposé, une augmentation de la teneur des
sucres totaux, de la proline, des phénols totaux et des protéines solubles a été observée
chez les cals avec l’augmentation du niveau de stress. La caractérisation des populations
de caféiers a montré une différenciation très importante entre les sous-groupes des caféiers
congolais et le groupe des caféiers guinéens. Au plan parasitaire, il a été montré que chez
le CSSV, les isolats de la souche S3 sont caractérisés par un taux de dispersion et un
coefficient de diffusion plus faible que les isolats de la souche S2. Par ailleurs, 5 des 21
variétés de manioc testées positives à l’ACMV, ont été révélées assainies par la culture de
méristèmes. Relativement à la levée de la récalcitrance, les pétales ont produit des pour-
centages de cals un peu plus élevés que les staminodes chez tous les génotypes de ca-
caoyer testés.
II. PROGRAMME CONSERVATION ET TRANSFORMATION ET DES PRODUITS AGRICOLES
Au niveau de la qualité sensorielle des produits agricoles, les hybrides de cacao ‘’Mercedès’’
mis au point par le CNRA et des clones venant des partenaires scientifiques et techniques
présentent une bonne intensité de cacao. Les saveurs de base telle que l’acidité, l’amertume
et l’astringence dans les liqueurs produites répondent aux normes de références qui carac-
térisent le cacao de Côte d’Ivoire.
En matière de Transformation des produits agricoles, le niveau d’adoption des variétés amé-
liorées de manioc du CNRA a été déterminé dans 5 zones de diffusion de nouvelles variétés
et une zone de non diffusion. Ce niveau d’adoption varie entre 41 et 64%. Les variétés de
manioc introduites ont été acceptées et adoptées dans les zones de Bouaké et de Man alors
qu’elles rencontrent des difficultés d’acceptation et d’adoption dans les zones du Sud.
L’analyse des caractères hédoniques de différents attiékés issus de trois variétés de ma-
nioc biofortifiées et de la variété Yacé indique que l’appréciation des différents attiékés est
liée à la conjugaison des variables couleur, odeur, goût et granulométrie. Les attiékés des
variétés Yacé et Bocou 2 ont été les plus appréciés.
15
PROGRAMME PLANTAIN, BANANE, ANANAS
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
SOUS/PROGRAMME PLANTAIN
I. AGRONOMIE
II.1 Gestion de la fertilité des sols pour la culture de bananier plantain
I.1.1 Sélectionner le rejet du deuxième cycle de production en culture de bananier plantain hybride PITA 3
Un essai a été mis en place en vue d’évaluer le rendement au second cycle de production
des rejets du bananier plantain hybride PITA 3. Ces rejets ont été sélectionnés à différents
stade de croissance du pied-mère. Il s’agit de déterminer le stade de sélection des rejets du
second cycle pour un retour rapide.
Les résulltats préliminaires indiquent que quel que soit le stade de sélection des rejets suc-
cesseurs, cela n’affecte pas la masse et les composantes du régime du pied-mère.
I.1.2 Etudier l’effet du vermicompost sur la production des plantules de bananier plantain
Le résultat attendu est l’amélioration de la production de matériel végétal du bananier plan-
tain par l’emploi des produits métaboliques des vers de terre issus de la vermitechnologie
(vermicompost) comme substrat et fertilisant.
Concernant les propriétés physiques, les résultats obtenus indiquent que les substrats
testés ne répondent pas aux règles d’appréciation des porosités totales et d’aération. Par
contre, ils répondent aux normes, pour la porosité de rétention. La porosité de ces substrats
devrait être améliorée avec l’ajout d’un aérateur.
Dix semaines après le repiquage, le taux de survie le plus élevé a été de 73% pour le cultivar
Corne 1. Pour les plantules de PITA 3, le meilleur taux de survie a été de 67%. Le traitement
avec 25% de vermicompost a donné les plantules les plus hautes, les plus larges, un
nombre de feuilles plus élevé chez les deux variétés au cours de l’acclimatation.
16
I.1.3 Etudier l’effet des différentes doses d’engrais sur les paramètres de récolte du bananier plantain hybride PITA 3
Le bananier plantain étant une plante en croissance continue, réclame d’importantes quan-
tités d’éléments nutritifs, notamment l’azote et le potassium. Une étude a été entreprise à
Anguédédou pour déterminer les doses d’azote et de potassium pour une meilleure produc-
tivité du bananier plantain PITA 3 en culture intensive.
Les meilleurs paramètres de croissance et de développement ont été obtenus avec les trai-
tements (240 kg/ha N + 1184 kg/ha K2O), suivi de la dose recommandée (240 kg/ha N +
790 kg/ha K2O) et de (360 kg/ha N + 790 kg/ha K2O).
SOUS/PROGRAMME BANANE
I. DEFENSE DES CULTURES
I.1 Lutte intégrée contre les parasites et ravageurs du bananier
I.1.1 Restaurer les caractéristiques pathogéniques des isolats de Metarhizium sp
Une phase d’activation des isolats de Metarhizium sp a été faite. Les champignons ont été
par la suite mis en tubes et en boîtes de Pétri pour conservation. Les 10 isolats ont été
ainsi conservés au réfrigérateur
I.1.2 Etudier la corrélation entre la densité de populations adultes de charançon et la réduction de rendement du bananier Grande Naine
L’essai se positionne pour contribuer à fournir des informations sur la corrélation entre la
densité en individus adultes de charançon (capturés dans les pièges) et les pertes de ren-
dement dues au charançon.
Une parcelle de bananiers Grande naine a été mise en place. Les infestations de charançon
ont été effectuées. Le 1er cycle est terminé mais les décorticages ne seront effectués qu’au
2nd cycle.
I.1.3 Réaliser le monitoring cercosporiose des bananiers
Les résultats de la campagne révèlent que la résistance aux triazoles existe toujours et est
plus grave pour le tébuconazole que les autres fongicides de cette famille. Quant aux stro-
bilurines et aux benzimidazoles, ils ont montré une efficacité remarquable dans l’ensemble
des plantations industrielles concernées.
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Les prélèvements pour la sixième campagne ont commencé. Deux missions ont été réali-
sées. Les échantillons ont été analysés, le traitement des données est en cours.
B. ACTIVITES DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES ET D’APPUI AU DEVELOPPEMENT
1. Production de banane plantain à Azaguié
Les activités conduites sur la banane plantain consistent en la mise à la disposition du pro-
gramme CTPA de matériel végétal en vue de la réalisation des tests de transformation et
de dégustation.
Les quatre variétés dont deux traditionnelles (Corne 1 et Orishele) et deux améliorées (PITA
3 et FHIA 21) ont été suivies jusqu’à la récolte. Les récoltes ont été réalisées une fois par
mois en fonction de la maturité des fruits. Le nombre de régimes est variable en fonction
des variétés.
Des plantations ont été réalisées pour produire de la banane destinée aux tests de l’année
2020. En plus des 4 variétés (Corne 1, Orishele, PITA 3 et FHIA 21) en exploitations, 7
nouvelles variétés ont été plantées. Ce sont : French sombre, 3 Vert, Big Ebanga, Saci,
Banadyshie, BITA 3 et SH 3640. Au total 1020 bananiers ont été plantés.
2. Ateliers et réunions
2.1 Dr ATSIN a animé le stand CNRA à la Semaine de Promotion de la Recherche Ivoi-
rienne - SEPRI 2019. Ministère de l’Enseignement Supérieur et de le Recherche Scienti-
fique (MESRS). Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan, Côte d'Ivoire ;
2.2 Dr ATSIN a animé le stand scientifique du CNRA à la Deuxième édition du Salon de
l’Agro-industrie et de l’environnement – AGRIDAYS 2019 sous le thème : « Sécurité ali-
mentaire et protection de l’environnement ». Bibliothèque Nationale, Abidjan, Côte
d’Ivoire ;
2.3 Participation à la rencontre thématique sur la compétitivité de la filière banane des-
sert ; Hôtel Palm Club, Abidjan Cocody ;
2.4. Participation du Programme aux journées préparatoires de l’Appel d’Abidjan, organi-
sées sous l’égide des Associations des producteurs de Bananes des pays ACP, Abidjan ;
Sofitel Hôtel Ivoire Abidjan (AFRUIBANA & ADOBANANO) ;
2.5. Participation de l’équipe du Programme à l’accueil du Projet AVLANTO du Bénin sur
la production intensive et la transformation de la banane plantain ; Abidjan.
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PROGRAMME COCOTIER
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1. Gestion des ressources génétiques
I.1.1. Sauvegarder les ressources génétiques
Les données des six observations de la campagne ont été collectées et sont disponibles.
La régénération des nains (NVE et NVT) a permis d’obtenir 542 plants, 318 noix germées
de la variété NVE et 206 plants, 109 noix germées de la variété NVY.
I.1.2. Caractériser les accessions régénérées
Les données des six observations de la campagne ont été collectées et sont disponibles.
I.1.3. Caractériser les ressources génétiques en collection
La collecte de données d’observations végétatives portant sur les feuilles, les stipes et les
inflorescences est en cours aussi bien sur les plants ECM et ACTA que sur les autres ac-
cessions conservées ex situ au champ à la collection de la Station.
I.2. Création d’hybrides performants
I.2.1. Sélectionner des variétés tolérantes à la maladie du jaunissement mortel des cocotiers de Grand-Lahou
Les analyses moléculaires pour confirmer la tolérance de l’hybride NVS x GVT au JMC n’ont
pas été réalisées.
I.2.2. Créer des cocotiers nains performants à caractères de production fixés
Les 24 familles d’autofécondations F3 Nain x Nain de cocotier créées n’ont toujours pas été
transplantées au champ (environ 1 200 plants à la pépinière).
I.2.3. Phénotyper la population de cartographie BC1 créée
La quatrième série de mensurations sur la population de cartographie BC1 (NJM x (NJM x
GOA+)) se pousuit.
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II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1 Amélioration et vulgarisation des itinéraires techniques
II.1.1. Mettre au point une technique de replantation sous vieilles cocoteraies
Les données d’observations végétatives et de productions des cocotiers plantés dans le
cadre du projet Underplanting ont été collectées et sont disponibles.
II.1.2. Mettre au point des techniques d’association cocotier / vivriers
Les mensurations sur les cocotiers et bananiers en association ont été réalisées et vont se
poursuivre en 2020.
II.2 Optimisation de l’utilisation de l’eau sous cocotier
Dans le cadre des relations avec l’AIEA, un expert externe de l’Agence a formé des cher-
cheurs du Programme à l’utilisation d’une sonde : Diviner 2000. Cette sonde permet de
suivre la dynamique du stock d’eau dans la zone racinanire, de quantifier les besoins en
eau et de programmer les périodes d’irrigation pour une utilisation efficiente de l’eau.
III. DEFENSE DES CULTURES
III.1. Etude de la dynamique des populations des principaux ravageurs et maladies du cocotier
III.1.1 Assurer la surveillance phytosanitaire des parcelles d’essais
Cent oryctes ont été capturés dont 87 femelles. Un cas d’attaque de rhynchophore a été
enregistré et traité, mais mort. Deux cent soixante-seize (276) attaques de termites ont été
enregistrées et traités, dont 49 morts. Deux cent deux (202) cocotiers sont morts de pourri-
tures sèches du cœur. Les parcelles attaquées ont fait l’objet de traitement chimique. Cette
maladie jadis vaincue a refait surface cette année en raison des entretiens très approxima-
tifs des jeunes parcelles. La sècheresse a occasionné 46 morts. Deux arbres sont morts
pour des causes non définies. Deux parcelles replantées ont fait l’objet de traitement pré-
ventif contre les attaques de termites.
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III.2 Mise au point d’une méthode de lutte contre le jaunissement mortel du cocotier
III.2.1 Assurer la surveillance phytosanitaire du verger ivoirien contre le jaunissement mortel du cocotier
Dans le cadre de la deuxième phase de la mission de transfert de la station Marc Delorme,
une prospection sur le JMC a été effectuée dans les zone de production du cocotier (Itiné-
raire : Noe, Aboisso, Assinie-Mafia, Jacqueville, Grand-Lahou, Divo, Tiassalé, Yamoussou-
kro). Les analyses moléculaires de 32 échantillons collectés ont montré que la maladie est
toujours circonscrite dans la zone de Grand-Lahou.
IV. TECHNOLOGIE
IV.1. Etude de l’évolution post-récolte des caractéristiques des composantes de la noix de coco
Les amandes de 1504 échantillons ont été extraites puis transformées en coprah. La teneur
en coprah de ces échantillons varie de 46 à 65 %.
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT
1. Production de semences et des plants
Plus de 100 000 semences améliorées de PB121 et PB113 ont été produites à partir des
champs semenciers de la Station Marc Delorme et de Robert Michaux.
21
PROGRAMME HEVEA
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1. Gestion des ressources génétiques d’Hévéa
I.1.1 Enrichir la collection de clones d’hévéa sous l’égide de l’IRRDB
L’échange international de clones d’hévéa ,sous l’égide de l’IRRDB, a pour objectifs
d’échanger des clones élites entre les pays membres, de s’assurer de la qualité sanitaire
du matériel échangé par observation sur un site de "quarantaine" et d’étudier en JBG, le
comportement des clones échangés dans les conditions agronomiques, pédologiques, cli-
matiques et parasitaires de chaque pays.
En 2019, le projet a permis de satisfaire six pays demandeurs des clones IRCA du CNRA.
Ces pays qui ont reçu 5 clones chacun sont : Philippines, Inde, Thaïlande, Sri-Lanka, Myan-
mar et Ghana. Le CNRA est dans l’attente des demandes de huit autres pays pour l’expé-
dition de ses clones IRCA. Au niveau de l’acquisition des clones en provenance des pays
membres du projet, le CNRA a reçu 18 clones de 5 pays (Philippines, Inde, Thaïlande,
Myanmar et Ghana/CIRAD) sur les 11 sollicités. Les clones importés ou exportés sont con-
finés dans un jardin à bois de greffes de quarantaine localisé à la Station de recherche Marc
Delorme afin de suivre leur état sanitaire avant la multiplication.
I.2 Adaptation de l’hévéa en zone marginale
I.2.1 Évaluer le comportement agronomique de 6 clones prometteurs dans la Région du N’Zi Comoé.
L’objectif est de déterminer le ou les clones les plus performants sur le plan agronomique
dans la Région du N’Zi Comoé, dite marginale. L’étude a porté sur la mise en essai de six
clones dans les localités de Bongouanou, Arrah et Bocanda. Ces clones sont PB 260, PB
235, IRCA 111, IRCA 41, IRCA 230 et IRCA 317.
Les résultats obtenus indiquent que les plants débourrés en sacs constituent le matériel
végétal de plantation les mieux adaptés et les plus vigoureux, surtout pour les clones PB
235, IRCA 230 et IRCA 317. Parmi les six clones plantés, les plus productifs sont : IRCA
22
111, IRCA 317 et IRCA 230. Selon les données du micro diagnostic latex, la qualité physio-
logique des clones IRCA 111, IRCA 3,17, IRCA 230 et PB 235 est meilleure dans les loca-
lités de Arrah et de Bongouanou. La qualité technologique du caoutchouc est bonne pour
tous les six clones dans les trois localités.
I. 3. Elaboration d’une clef d’identification morphologique des clones d’hévéa
I.3.1 Évaluer la conformité clonale des JBG de collection et de diffusion
L’étude a porté sur les clones de grande diffusion en Côte d’Ivoire (PB 217, IRCA 41, IRCA
230, IRCA 331 et GT 1) et les clones les moins plantés ou retirés des programmes de plan-
tation (PB 235, IRCA 18, RRIC 100, BPM 24, PB 260, IRCA 111, IRCA 109 et IRCA 331).
Les résultats ont montré que les 25 individus de chacun des clones GT1 et IRCA 230 iden-
tifiés par la méthode moléculaire étaient tous conformes. Pour les clones IRCA 331, PB 217
et IRCA 41, sur les 25 individus identifiés pour chacun, les non conformes étaient au nombre
de 1, 2, et 3, respectivement.
L’identification morphologique sur la base des données moléculaires a permis de faire res-
sortir neuf critères morphologiques permettant de distinguer les 5 clones recommandés en
milieu non industriel en Côte d’Ivoire en Jardin à Bois de Greffes et en nouvelle plantation.
Il s’agit de la longueur du pétiolule central, la couleur des feuilles, la disposition des folioles,
la forme de la foliole centrale, les glandes nectarifères, l’angle tige-pétiole, le bourgeon axil-
laire, la coupe transversale de la foliole centrale et la coupe longitudinale de la foliole cen-
trale. En plantation mature, huit critères morphologiques relatifs aux graines permettent de
distinguer les 5 clones : la taille, la forme, la couleur de la graine, la taille des cicatrices,
l’aspect de la ligne de suture, le port germinatif, et la base de la graine.
I.4. Promotion de nouveaux clones d’hévéa
Le projet vise à la promotion et la diffusion de nouveaux clones recommandés par la filière
hévéa. Un test de pathogénicité des isolats de Corynespora cassiicola a été effectué sur 28
clones afin d’évaluer leur sensibilité ou résistance à Corynespora cassiicola. Les résultats
ont permis de distinguer quatre groupes: les clones tolérants (IRCA 27, IRCA 230, IRCA
321, IRCA 538, IRCA 987, PB 280 et RRIM 729), les clones à faible niveau de sensibi-
lité (IRCA 916 et IRCA 840), les clones à niveau de sensibilité moyen (GT 1, IRCA 101,
IRCA 122, IRCA 323, IRCA 331, IRCA 945 et IRCA 408) et les clones à niveau de sensibilité
élevé (BPM 24, IRCA 18, IRCA 41, IRCA 229, IRCA 317, IRCA 428, IRCA 430, IRCA 523,
IRCA 733, IRCA 986, PB 217 et RRIM 712).
23
II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1 Étude de la fertilisation organique et/ou minérale en plantation immature
II.1.1 Déterminer l’effet de la fertilisation organique en hévéaculture
L’objectif visé est d’affiner la technique de compostage par la réduction du temps de matu-
ration des substrats organiques, d’évaluer l’effet de l’application du compost sur les carac-
téristiques physico-chimiques des sols et sur la croissance végétative des hévéas en pépi-
nière et en culture immature, puis de déterminer la rentabilité économique de la fertilisation
organique en hévéaculture.
Les résultats ont montré que les paramètres physico-chimiques (température, teneur en
eau, pH et rapport C/N) au cours du compostage évoluent suivant deux phases caractéris-
tiques majeures. La première phase de fermentation active est caractérisée par des tempé-
ratures élevées (supérieures à 45 °C). La seconde phase concerne la maturation et la sta-
bilisation de la matière organique à basse température (environ 27 °C). Le volume initial du
compost baisse significativement de l’ordre de 21,40 %, avec un rendement de 78,60 %. Le
compost obtenu présente une structure avec des particules plus petites et assez homo-
gènes. Les caractéristiques chimiques du compost obtenu sont d’un niveau acceptable par
rapport à la norme française AFNOR, même conservé à 12 mois, et peuvent lui permettre
de jouer le double rôle d’amendant et de fertilisant. Sur le plan agronomique, l’analyse de
variance de la circonférence des arbres en culture immature, ne révèle aucune différence
significative entre les traitements appliqués sur les différents sites d’études. En pépinière,
l’apport de compost à base de fiente de poulet combiné ou non à l’apport fractionné d’urée
induit une meilleure croissance végétative aérienne des plants. La fertilisation organique a
été plus rentable avec la dose normale de compost, soit 180 % de gain additionnel par
rapport au témoin.
II.2 Valorisation efficiente des déchets organiques en pépinières d’hévéa par la vermitechnologie
Les objectifs visés sont le renforcement des capacités des pépiniéristes à l’utilisation de la
vermitechnologie, la démonstration des effets des produits métaboliques des vers de terre
(vermicompost et vermiwash) sur le développement des plants en sac d’hévéa en pépinière
et la détermination de la rentabilité économique de l’utilisation de la vermitechnologie en
pépinière d’hévéa.
24
Selon les résultats préliminaires, une poubelle remplie de fumier à 60 % du volume, produit
en moyenne 2,37 kg de vermicompost après tamisage à la maille de 2 mm et de 50 litres
de vermiwash sur une période de deux mois. L’évaluation de cette vermitechnologie au
champ montre que les traitements avec le vermiwash et le vermicompost se distinguent plus
ou moins nettement des autres traitements.
III. DEFENSE DES CULTURES
III.1. Méthodes de lutte efficaces contre la maladie de chute des feuilles
L’objectif de l’étude est de proposer un appareil de traitement pratique, rentable et adapté
aux conditions d’exploitation des planteurs pour lutter efficacement contre la pathologie en
plantation mature.
Les résultats ont montré que l’atomiseur porté par quatre personnes (ATP 4) a une portée
maximale de 12 m de hauteur. Les quantités de bouillie fongicide ont été négativement
corrélées avec l’augmentation de l’altitude et ont réduit le taux de germination des conidies
de la maladie de chute des feuilles causée par Corynespora cassiicola de 15 % dans la
strate inférieure (5 à 8 m) et à 30,27 % dans la strate moyenne (8 à 12 m) et à plus de 50
% dans les strates supérieures (plus de 13 m).
III.2. Mise en place d’un dispositif de veille sanitaire du verger hévéicole ivoirien
La mise en place d’un dispositif de veille sanitaire du verger héveicole ivoirien vise à prévenir
et/ou déceler en temps réel toute pathologie pouvant affecter le verger héveicole.
Quatre stations agro-météorologiques autonomes ont été installées en milieu non industriel
pour l’enregistrement des données des paramètres météorologiques (Tabou, Tiapoum,
Daoukro, Zoukougbeu). Deux stations non autonomes appartenant au CNRA (Gagnoa et
Man) ont été intégrées dans le réseau. Quatre plantations pilotes par site d’implantation des
JBG ont été annexées, soit un total de 24 plantations pour tout le dispositif en milieu non
industriel. Six jardins à bois de greffe (JBG) ont été installés dans les zones héveicoles
(Nouamou, Tabou, Gagnoa, Daoukro, Zoukougbeu et Man). Dans chacun des JBG, Cinq
(05) clones vulgarisables (GT 1, PB 217, IRCA 331, IRCA 230, IRCA 41) sont plantés et
des porte-greffes des 12 clones non vulgarisés sont plantés en attendant le greffage. Les
agents phytosanitaires chargés d’inspecter les JBG et les plantations d’observation sont
équipés de motos pour collecter les données sur le terrain.
25
III.3. Méthodes de lutte contre les Loranthaceae en culture d’hévéa
L’essai a été implanté dans les plantations industrielles d’hévéa du CNRA à Anguédedou.
L’efficacité du Glyphosate sur les parasites a été déterminée par comparaison de la morta-
lité de touffes d’arbres traités à celle d’arbres non traités.
Les taux de mortalité de touffes ont été enregistrés sur les clones GT1 (46,55%), PB 217
(69,39%) et PR 107 (88%). Sous l’effet du Glyphosate, la circonférence des hévéas à 1,70
m du sol est de 104,90 cm (GT1), 103 cm (PB 217) et 87,11 cm (PR107).
L’analyse de production des arbres sains, parasités et traités a montré, une variabilité de
production sur les trois clones. Le clone PB 217 a donné le meilleur rendement de produc-
tion quel que soit le traitement comparativement aux clones GT1 et PR107. Aucun résidu
de Glyphosate n’a été détecté dans le caoutchouc des arbres injectés avec du Glyphosate
et le produit n’a pas eu d’effet sur l’état physiologique des laticifères et sur les propriétés
technologiques du caoutchouc. Cependant, un effet clonal a été observé : le clone PB 217
supporterait mieux les effets du Glyphosate par rapport à GTI et PR 107.
IV. TECHNOLOGIE
IV.1. Etude sur le transfert des technologies de valorisation des graines d’hévéa.
IV.1.1 Elaborer un catalogue de technologies de valorisation des graines d’hévéa.
Un catalogue des différentes technologies de valorisation de la graine d’hévéa a été réalisé.
Il en ressort qu’à partir de la graine, on peut extraire du tourteau et de l’huile. Quatre fiches
techniques sur la valorisation des graines ont été élaborées et consolidées au sein de ce
catalogue, validé par le CNRA et le FIRCA.
Un projet de recherche a été mis en place, portant sur « la mise en place de quatre unités
pilotes de production d’huile et de tourteau en milieu villageois et industriel ». Les activités
de ce projet démarreront en 2020.
IV.2 Etude des propriétés technologiques des clones d’hévéa
IV.2.1 Réaliser l’étude comparative des propriétés technologiques du caoutchouc produit en zones traditionnelle et marginale
L’étude comparative des propriétés technologiques du caoutchouc produit en zones tradi-
tionnelle et marginale révèle qu’il n’y a pas de différence au niveau des taux d’impuretés et
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de matières volatiles. Les teneurs en azote et en cendres dosées dans le caoutchouc pro-
venant des zones marginales sont supérieures à celles de la zone traditionnelle. En re-
vanche, la plasticité et la viscosité Mooney du caoutchouc produit en zone traditionnelle sont
supérieures aux données de la zone marginale. De façon générale, les caoutchoucs issus
de la zone marginale et de la partie traditionnelle ont les mêmes propriétés technologiques.
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT
1. Formation
1.1 Formation à l’identification morphologique en jardin à bois de greffes et en plantations
des cinq clones recommandés en milieu non industriel ;
1.2. Formation à la reconnaissance des maladies foliaires notamment maladie de la chute
des feuilles causée par Corynespora cassiicola et l’antrachnose causée par Colle
tetrichum glosporioides.
2. Réunions & Séminaires
2.1 Participation de Mme OKOMA Muriel à une conférence internationale sur l’amélioration
des revenus du petit planteur d’hévéa organisée par l’IRRDB au Nigéria ;
2.2 Mme OKOMA Muriel a animé un panel au SARA 2019 pour le compte de l’APROMAC.
27
PROGRAMME PALMIER A HUILE
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1 Gestion des ressources génétiques
I.1.1 Sauvegarder les vieilles collections d’Elaeis guineensis
L’action vise le renouvellement des vieilles collections de palmiers présentes sur la Station
de La Mé. Au cours de la campagne agricole, le suivi de l’essai de conservation des popu-
lations BRT10 et TEIS3 de 2,35 ha, mis en place en 2018, a été assuré.
I.1.2 Introduire les populations traditionnelles de palmiers de la Région de Man
L’enrichissement des ressources génétiques disponibles par la prospection d’autre matériel
végétal est le résultat attendu de l’action. Dix spécimens traditionnels de palmiers à huile,
répertoriés dans la zone de Man pour la très bonne fluidité de leur huile, ont été équipés en
échelles pour tenter d’introduire ce matériel dans la collection disponible à La Mé.
I.2. Sélection d’hybride et clones performants
I.2.1 Évaluer les progrès génétiques réalisés au 3ème cycle de sélection récurrente réciproque
Les mensurations portant sur la récolte individuelle ont été achevées sur le bloc génétique
d’Ehania. Les premiers résultats, portant sur six essais plantés en 2002, 2003 et 2005, ont
montré que les hybrides testés ont, dans l’ensemble, les mêmes niveaux de performances
que les témoins utilisés dans les essais, sauf sur l’essai EHGP03 où la plupart des croise-
ments testés ont donné des rendements plus élevés. Sur cet essai, les 22 croisements tes-
tés ont des rendements annuels d’au moins 20 tonnes de régimes par hectare. Pour ce qui
concerne les autres essais, l’objectif visé d’au moins vingt tonnes de régimes à l’hectare par
an a été atteint avec quinze descendances. Au total, les premiers résultats indiquent que 37
descendances sur les 115 croisements testés ont permis d’atteindre ou de dépasser l’ob-
jectif annuel de 20 tonnes de régimes par hectare sur les six essais.
28
I.2.2 Evaluer les caractères technologiques du matériel du 3eme cycle de sélection
Mille six-cent (1600) régimes ont été récoltés et analysés. Pour permettre une valorisation
progressive des résultats du 3e cycle, les efforts ont été concentrés sur les essais plantés
en 2002.
Les résultats de plus de huit cent analyses de régimes réalisées indiquent un taux moyen
d’huile sur régime de 28%. Pour le matériel recombiné, les valeurs obtenues ont varié pour
l’instant entre 23 et 30 % de taux d’huile sur régime contre 25 % pour le matériel actuelle-
ment vulgarisé.
I.3. Mise en place de nouveaux champs semenciers
I.3.1 Créer de nouveaux champs semenciers
En 2018 un champ semencier de 45 ha a été mis en place. Le suivi de ce champ semencier
a été assuré. Quatre-cent quatre-vingt et un (481) plants morts ont été remplacés.
III. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
III.1 Mise au point d’itinéraires techniques par zone agro-écologique du palmier à huile
III.1.1 Améliorer la tolérance du palmier à huile au déficit hydrique
Au cours de l’année 2018, a été mise en évidence la tolérance au déficit hydrique au stade
pépinière chez trois catégories vulgarisées de palmier à huile. Il s’agit des catégories
C1001F, C7001 et C2401. Les travaux ont porté, en 2019, sur l'amélioration de la tolérance
du palmier à huile au déficit hydrique par l’amélioration du développement racinaire des
plantes. L’effet de complexes d’engrais NPK sur le développement racinaire et la croissance
des plants de la catégorie C1001F a été évalué en période de déficit hydrique.
Les résultats ont montré que le complexe d’engrais N15P15K15 favorise plus le dévelop-
pement racinaire en période de déficit hydrique que le complexe N12P22K22. Cet engrais
pourrait être préconisé en zone de déficit hydrique.
III.1.2 Evaluer l’efficacité de nouveaux types d’engrais sur les variétés vulgarisées de palmier à huile à La Mé
Les essais mis en place avec l’engrais biologique BIOJADI ont montré que cet engrais amé-
liore la vigueur végétative des plants de palmier à huile et augmente la production de 20%
29
comparé à la culture classique du palmier à huile avec l’apport de KCl uniquement. Cette
augmentation qui provient uniquement d’une augmentation du poids des régimes est statis-
tiquement non significative. Cinq autres essais ont été mis en place dans les zones des
cultures du palmier pour évaluer d’autres types d’engrais.
III. DEFENSE DES CULTURES
III.1 Lutte intégrée contre les maladies du palmier à huile
III.1.1 Renforcer les outils de lutte contre la fusariose
Dans l’optique d’étoffer les catégories tolérantes à la fusariose, des tests d’inoculation ont
été initiés depuis 2018 sur deux nouvelles catégories C2501 et J1942. Il s’agit d’identifier
des croisements tolérants pour des sorties variétales en plus du C1001F, seule catégorie
vulgarisée actuellement.
Les premiers tests réalisés ont révélé des sources de tolérance au niveau de ces deux
catégories testés. En effet, pour la catégorie J1942, 53% des croisements testés se sont
révélés tolérants. Concernant la catégorie C2501, 41% des croisements éprouvés tolèrent
la fusariose. Un deuxième test est en cours sur les deux catégories pour confirmer les ré-
sultats obtenus.
III.1.2 Identifier des marqueurs phénoliques pour la tolérance a la fusariose
Quatre marqueurs phénoliques de tolérance à la fusariose avaient été identifiés avec la
catégorie C1001 F. Un essai a été mis en place en 2019 sur les croisements issus de deux
catégories C2501 et J1942 pour confirmer les résultats. Les croisements issus de ces deux
catégories ont été inoculés avec la souche mono 179, agent pathogène de la fusariose. Au
cinquième mois, les racines et les pseudobulbes des croisements ont subi des extractions.
A partir des extraits obtenus, devraient être identifiées les structures chimiques des mar-
queurs phénoliques de tolérance à la fusariose. Les travaux seront reconduits en 2020.
III.1.3 Assurer le suivi épidémilogique de la fusariose
Les activités sur le suivi épidémiologique de la fusariose indiquent un bon comportement
des croisements aussi bien sur le bloc génétique à Ehania qu’à la Station Robert Michaux.
A la Station Robert Michaux, les résultats des observations ont montré que la fusariose est
presqu’inexistante sur les cultures de 2000 à nos jours grâce à la forte pression de sélection
30
au stade prépépinière des croisements en tests. Les taux de remissions à la fusariose
atteignent 100%.
A Ehania, les plantations de 2002 à 2007 ont été visitées pour suivre l’évolution de la fusa-
riose. Aucun nouveau cas n’a été observé au cours de l’année confirmant ainsi le bon com-
portement des lignées plantées vis-à-vis de la fusariose. En effet, les contrôles ont montré
que les géniteurs ont exprimé des taux de rémission de plus de 90%.
III.2. Lutte intégrée contre les ravageurs du palmier à huile
III.2.1 Mettre au point des méthodes de lutte intégrée contre C. lameensis et les autres ravageurs
L’évaluation de l’efficacité de l’insecticide chimique Sivanto Energy 85 EC a été réalisée.
Cet insecticide s’est montré efficace contre C. lameensis. Il a provoqué un taux de mortalité
de plus 80 % chez les adultes et les larves. Par ailleurs, l’utilisation des oecophylles Oeco-
phylla longinoda en condition contrôlée a permis de réduire à un seuil tolérable les popula-
tions de C. lameensis. Les résultats de la corrélation entre les populations d’Oecophylles et
de C. lameensis ont montré que lorsque les populations d’oecophylles croissent, celles du
ravageur baissent. Un test en champ devra être réalisé afin de confirmer la relation proie-
prédateur entre ces individus.
III.2.2 Renforcer la méthode de lutte contre le vecteur du blast en pépinière
L’insecticide chimique Sivanto Energy 85 EC utilisé contre l’insecte vecteur du blast a donné
des résultats intéressants. Testé en cage avec trois doses sur les pépinières de palmier à
huile, la dose de 1 ml/plant a entraîné une diminution des populations de R. mica.
IV. TECHNOLOGIE DU PALMIER
IV.1 Caractérisation physico-chimique et nutritionnelle des régimes et de l’huile de palme
IV.1.1 Déterminer les caractéristiques physico-chimiques des régimes
Les travaux de recherche ont porté sur l’évaluation des caractéristiques physico-chimiques
des régimes issus des essais du 3ème cycle de sélection récurrente réciproque (SRR). Ainsi,
la teneur en huile (THR) et la fluidité (Indice d’Iode) des huiles extraites des régimes ont
31
été déterminées. Un total de 1600 analyses a pu être réalisé. Les résultats indiquent des
taux d’huile sur régime variant entre 23 et 30 %.
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT
1. Suivi et protection phytosanitaires des géniteurs de la production de semences de palmier
à huile à La Mé et à Dabou.
2. Suivi et protection phytosanitaires des parcelles de production de palmier à huile à La
Mé et Divo: Pépinière, Jeunes Cultures, Plantations en Rapport.
3. Suivi sanitaire du bloc génétique du troisième cycle à Ehania PALM-CI.
32
PROGRAMME FORÊT ET ENVIRONNEMENT
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
I. AMELIORATION DES PRODUCTIONS FORESTIERES
I.1 Gestion des expérimentations de recherche forestière
I.1.1 Promouvoir les plantations en mélange pour sécuriser la production de bois d’œuvre et le maintien des services écosystémiques en Côte d’Ivoire
Les travaux se déroulent dans le cadre du projet ForestInov qui est coordonné par le CIRAD.
Le CNRA, la SODEFOR, l’INP-HB et l’Université Péléforo Gon Coulibaly participent aux
activités de ce projet. L’objectif général est la promotion des itinéraires techniques maximi-
sant la productivité et les services écosystémiques dans les plantations en mélange.
Les activités du projet ont démarré avec l’installation du démonstrateur dans la forêt classé
de La Téné (Oumé). Une mission a été réalisée sur le site CNRA de Lataha (Korhogo).L’état
sanitaire de 5817 individus a été enregistré. Les données ont été géo-référencées dans un
système d’information géographique.
Le calcul des taux de survie et des taux de croissance par espèce permet de classer les
espèces en fonction de leur potentiel pour la foresterie dédiée. Ainsi les espèces les plus
intéressantes pour la foresterie de plantations dédiées sont : Khaya senegalesis, Pterocar-
pus erinaceus, Anogeissu leicarpus, Terminaia glaucescens, Afzelia africaca, Prosopis afri-
cana, cassia siebierania.
II. MISE AU POINT DE TECHNIQUES D’AGROFORESTERIE
II.1 Etude des associations arbres/cultures
II.1.1 Apporter un appui au Projet Gestion Durable des Terres
L’action est un appui (consultance) aux activités du projet de Gestion Durable des Terres
(GDT) portant sur les pratiques agricoles et d’agroforesterie pour la gestion durable des
terres en Côte d’Ivoire.
Les pratiques locales de GDT et d’Agroforesterie, les attentes des populations et les atouts
des 3 régions concernées par le projet ont été collectées. Toutes ces données et les rap-
ports produits devront aboutir à la soumission d’un projet national de «Gestion durable des
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terres et agroforesterie», en cours d’élaboration par le Ministère de l’Environnement et du
Développement Durable.
III. VALORISATION DES PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX
III.1. Domestication des espèces alimentaires et fourragères forestières
III.1.1 Poursuivre la mise au point de techniques de production en pépinière de
Garcinia kola
Le renouvèlement de l’essai de comportement et de densités de Garcinia kola a été réalisé
à partir de plants utilisés qui sont issus de sauvageons élevés en pépinière à la Station de
Recherche Technologique. Le premier dispositif installé il y a 4 ans n’a pas connu de succès
pour des raisons de difficulté de suivi à Anguédédou.
IV. TECHNOLOGIE DU BOIS
IV.1 Détermination des caractéristiques technologiques des essences forestières et agricoles
Des échanges ont eu lieu avec la société ‘‘Wood ivoire’’ pour la valorisation en bois d’œuvre
du cedrela, des pins tropicaux et des eucalyptus. Des échanges ont, également, eu lieu
avec la société de transformation du bois ‘‘Gomale’’ pour la réhabilitation et la valorisation
de l’atelier de menuiserie du CNRA. Ces échanges ont abouti à la rédaction d’une conven-
tion et d’un projet d’intérêt commun pour rechercher le financement de sa mise en œuvre.
IV. ENVIRONNEMENT
IV.1 Etude des interactions climat-forêt-sol
IV.1.1 Evaluer la séquestration du carbone par une plantation d’hévéa
Tous clones confondus, le système racinaire des clones étudiés représente de 16 à 29 %
du carbone total séquestré par l’arbre en fonction de son degré de maturité. Le réservoir ou
compartiment de carbone le plus important, tous clones confondus, est constitué par le tronc
et les branches de l’arbre avec des proportions variant de 70 à 91 % selon l’âge et le clone.
Les feuilles constituent le second réservoir de biomasse et de carbone de l’arbre, dans des
34
proportions variant de 17 % pour les clones en phase immature à 2 % en fin de vie écono-
mique. Les racines constituent le reste du réservoir et varie de 17 % (phase immature) à 8
% pour les peuplements de plus de 25 ans.
Le clone PB 217 séquestre le plus de carbone/ha (11 tC/ha pour la phase immature) suivi
des clones de la série IRCA. Le clone GT1 séquestre le moins de carbone par ha. La capa-
cité maximale de séquestration des clones intervient vers la fin de la seconde phase de
production entre 15 et 25 ans. Après 25 ans, le clone GT1 ne stocke plus de carbone par
contre le PB 217 continue de stocker jusqu’à 35 ans.
Au vu des résultats partiels obtenus, il apparait que les peuplements d’hévéa séquestrent
le carbone atmosphérique de manière comparable aux essences forestières natives ou exo-
tiques utilisées dans les reboisements telles que le Fraké, le Framiré, le Teck, le Gmelina,
le Cedrela, ou les systèmes agroforestiers tels que les Acacia sp, les Albizia sp et les Leu-
ceanae sp.
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT
1. Ateliers et réunions techniques
1.1 Atelier national de présentation de la Stratégie nationale de réhabilitation et d’extension
des forêts en Côte d’Ivoire, Auditorium de la Primature;
1.2 Atelier national pour l’élaboration de feuilles de route pour le développement de l’agro-
foresterie dans les filières hévéa, palmier à huile, anacarde et coton, Grand-Bassam ;
1.3 Atelier de restitution de la participation de la Côte d’Ivoire à la COP24, Primature ;
1.4 Atelier de la validation du rapport sur la stratégie de conservation des espèces mena-
cées et de lutte contre les plantes envahissantes, Institut Botanique AKE-ASSI (IBAAN)
à Andokoi à Abidjan ;
1.5 Atelier d’élaboration participative du plan de travail et Budget annuel 2019 du projet
Gestion Durable des Terres (GDT), hôtel Attoungblan, Yamoussoukro;
1.6 Séminaire de validation du cadre institutionnel et des priorités nationales d’investisse-
ment du fond vert pour le climat en Côte d’Ivoire, Abidjan, Hôtel Belle-Côte ;
1.7 Atelier d’information des organisations de la société civile et les communautés locales
sur les changements climatiques en Côte d’Ivoire, CERAO (2 plateaux) Abidjan. AMIS-
TAD/ PACJA/ FOREST CARBON partnership ;
1.8 Atelier de présentation et de validation du guide d’Agroforesterie en lien avec les cul-
tures vivrières, CRRAE-UMOA, Plateau;
1.9 Atelier de restitution des projets de la filière hévéa, Grand-Bassam.
35
PROGRAMME BIOTECHNOLOGIES
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
I. DÉVELOPPEMENT DES CONNAISSANCES DE BASE
I.1 Développement des outils moléculaires de la sélection pour la résistance au stress hydrique
I.1.1 Identifier les marqueurs biochimiques et moléculaires de tolérance au déficit hydrique chez l’hévéa
L’objectif spécifique de l’étude est de déterminer les conditions d’adaptation de l’hévéa à la
sècheresse en milieu réel.
Les résultats ont montré un taux de mortalité de 20 % plus élevé que celui du témoin, dans
le premier essai d’adaptation de l’hévéa à la sécheresse mis en place à Kani, après les
premiers remplacements de plants morts. Pour la mise en place de l’essai de Dimbokro,
2 358 plants greffés réussis ont été produits et entretenus.
I.1.2 Identifier les marqueurs biochimiques et moléculaires de tolérance au déficit hydrique chez l’igname
Les paramètres biochimiques ont été évalués pendant la période du stress hydrique chez
les variétés d’igname 12 Comcomséné et Lopka J.
La variété Lopka J a montré une concentration moyenne en sucres solubles des feuilles
légèrement plus élevée que la variété 12 Comcomséné. Cette concentration a diminué lé-
gèrement avec l’augmentation du déficit hydrique chez les deux variétés.
La concentration en proline des feuilles des vitroplants a varié selon le régime hydrique et
selon la variété. Ainsi, elle a augmenté légèrement avec l’augmentation du déficit hydrique
chez les deux variétés.
En condition de déficit hydrique, la concentration en protéines des feuilles des vitroplants a
varié chez les deux variétés d’igname. Elle a augmenté légèrement avec la hausse du déficit
hydrique chez les vitroplants de la variété 12 Comcomséné alors qu’elle a diminué légère-
ment chez les vitroplants de la variété Lokpa J.
36
I.2. Développement d’outils moléculaires de sélection précoce pour la résistance aux maladies
I.2.1 Rechercher des gènes impliqués dans la résistance des cacaoyers au swollen shoot
L’action vise à conduire une étude d’association génétique pour identifier les gènes de
résistance au swollen shoot.
Un premier dispositif composé de deux blocs a été mis en place sous une ombrière à Boua-
flé. Au total 837 plants issus de 31 fèves par cabosse ont été obtenus. Les observations des
symptômes sont en cours.
I.2.2. Identifier les marqueurs de gènes de résistance à l’anthracnose chez l’igname
L’objectif général de l’étude est de déterminer la source de la résistance partielle à l’an-
thracnose chez l’igname et les marqueurs de gènes qui y sont associés, en vue de déve-
lopper des outils moléculaires pour assister les programmes d’amélioration génétique.
La sévérité de l’anthracnose sur le plant a été plus élevée à Bouaké qu’à Gagnoa. Cette
situation se trouve inversée lorsqu’il s’agit du nombre de plants infectés et de l’incidence.
Pour ce qui concerne le séquençage, 10 606 marqueurs SNP ont été générés pour couvrir
l’ensemble du génome de D. alata. La matrice de données est disponible pour les analyses
subséquentes.
II. GESTION DURABLE DES RESSOURCES GÉNÉTIQUES
II.1 Caractérisation moléculaire des ressources génétiques
II.1.1 Caractériser au plan moléculaire des ressources génétiques de caféier
L’objectif de cette action est de caractériser, au plan moléculaire, la population parentale
des caféiers Robusta.
Les relations génétiques entre les 66 génotypes de caféier Canephora ont été établies.
Ainsi, une variation très hautement significative a été observée au sein et entre les cinq
populations de caféier. La variance moléculaire estimée dans l'ensemble des 66 génotypes
de caféier Canephora a été très forte. Ainsi 54 % de la variance génétique totale a été
imputable aux différences entre les populations de caféier, alors que 46% de la variation
totale a été attribué au sein des populations. Une différenciation très importante a été ob-
servée entre les sous-groupes de caféiers congolais et le groupe des caféiers guinéens.
37
Toutefois, au sein du groupe congolais, une différenciation modérée a été révélée entre les
populations des différents sous-groupes B, C-Ind et SG2. La population SG1, quant à elle,
s’est nettement différenciée des populations des autres sous-groupes du groupe congolais.
III. UTILISATION DES OUTILS MOLECULAIRES EN PRODUCTION AGRICOLE
III.1 Sélection génomique et assistée par marqueurs moléculaires
III.1.1 Suivre les flux de pollens au cours des brassages intra population en condition isolée chez le caféier
L’objectif de l’étude est d’améliorer la précision des facteurs génétiques au cours de la sé-
lection récurrente réciproque, à travers une compréhension des facteurs influençant les bra-
sages des populations en condition isolée chez le caféier.
Les données sont en cours d’analyses pour affecter les parents à chaque descendant.
III.4 Diagnostic et caractérisation moléculaire des pathogènes
III.4.1 Cribler des variétés de riz pour la résistance à la panachure jaune du riz
L’objectif spécifique de l’action est d’identifier des lignés tolérantes ou résistantes au RYMV.
Le taux de germination des accessions s’étant avéré très faible, de nouvelles semences
avec un bon taux de germination ont été acquises auprès du programme Riz du CNRA. Un
nouvel essai a été lancé avec 115 génotypes. Les observations après l’inoculation sont en
cours de traitement.
III.4.2 Développer des amorces spécifiques pour la détection LAMP des virus du swollen shoot du cacaoyer
L’objectif est de contribuer à la détection précoce du virus de la maladie du Swollen shoot
du cacaoyer (CSSV).
Plusieurs échantillons de jeunes feuilles de cacao virosées ont été collectés dans la
vitrothèque de Bouaflé. La collecte a concerné les feuilles de cacao symptomatiques de
tous les pathotypes CSSV (B, D, E, F et S) archivés. Les feuilles ont été conservées au
laboratoire. Par ailleurs, un corpus de 40 séquences de génome CSSV collectées dans la
base de données en ligne NCBIA a été mis en place et quelques jeux d'amorces LAMP
basés sur la région génomique MP/CP (N-terminal de ORF3) ont été développés. En outre,
une amorce LAMP a été développée.
38
III.5 Etude épidémiologique
III.5.1 Poursuivre l’évaluation du pouvoir pathogène des isolats du RYMV chez le riz
L’action vise à compléter et finaliser le travail concernant les études de phylodynamique du
RYMV, avec un pan initié sur la comparaison du succès épidémiologique contrasté des
souches S2 et S3 de RYMV.
Les calculs préliminaires ont permis de confirmer l’existence d’un signal temporel dans la
base de données et l’absence de recombinaison entre toutes les séquences utilisées ;
confirmant ainsi que le corpus de 445 CP mis en place est donc fiable pour la suite des
analyses à faire.
A partir de ce corpus de 445 CP, la vitesse d’évolution de la CP a pu être estimée et la
dispersion spatio-temporelle du RYMV en Afrique de l’Ouest et Centrale a été reconstruite.
Ainsi, les isolats de la souche S3 sont caractérisés par un taux de dispersion et un coefficient
de diffusion plus faible que les isolats de la souche S2 ; ce qui se traduit par une migration
du front de propagation plus lente de la souche S3.
La quantité des isolats S2 et S3 inoculés sur plante sensible après 14 jours ne présente pas
de différence significative. Les 2 souches se multiplient sensiblement de la même façon en
inoculation simple. Les résultats partiels des séquençages présentés, à 28 jours et à 2 mois
après inoculation ont confirmé cette tendance.
III.5.2 Produire des boutures saines de manioc, pour améliorer la productivité du manioc en Côte d'Ivoire
Les plants de manioc issus des boutures des 21 variétés reçues de la collection de Bouaké
et mises en terre ont tous été positifs après amplification PCR. Parmi ces 21 variétés, les
vitroplants issus de culture de méristèmes de 5 d’entre elles se sont avérés assainis. Les
tests de détection de virus dans les vitroplants issus de culture de méristème des 16 variétés
restantes est en attente.
IV. UTILISATION DE LA CULTURE IN VITRO EN PRODUCTION AGRICOLE
IV.1 Tests de production en masse de vitro plants
IV.1.1 Poursuivre l’optimisation de l’embryogenèse somatique chez le cacaoyer
Les travaux menés dans le cadre de l’action visent à induire et développer des embryons
somatiques chez les différents génotypes de cacaoyer. Ils visent, également, à déterminer
39
les concentrations de phytohormones, de sels minéraux les plus adaptés pour induire les
cals embryogéniques et à évaluer leur réponse sur le développement des embryons soma-
tiques produits chez les différents génotypes étudiés.
Des résultats obtenus, on peut retenir que seuls les explants pétales ont induit des em-
bryons somatiques. On peut retenir, également, que parmi les auxines testées, la concen-
tration P3 de 2, 4,5-T a exprimé le meilleur pourcentage de cals embryogènes des géno-
types étudiés. Le 2, 4,5-T est la meilleure des phytohormones des génotypes étudiés car
ayant induit plus de cals embryogène que les autres. En outre, concernant les sources de
carbone testées, la concentration SC2 de glucose a exprimé le meilleur pourcentage de cals
embryogène. D’une manière générale, le glucose est la meilleure source de carbone parce
qu’il a induit plus de cals embryogènes que les autres sources de carbone chez tous les
génotypes étudiés. Enfin, parmi les sels minéraux testés, la concentration K2 de K2S04 et
M3 de MgSO4 ont exprimé les meilleurs pourcentages de cals embryogènes.
IV.2 Assainissement du matériel végétal
IV.2.1 Poursuivre l’assainissement in vitro chez le manioc
Les objectifs visés : produire en grande quantité des vitroplants assainis de manioc, puis les
transférer en serre d’acclimatation et enfin constituer des parcs à boutures à partir des vitro-
plants acclimatés et mettre le matériel végétal à la disposition des producteurs.
Le nombre des vitroplants assainis et multiplié a été de 9 440. Ce nombre a varié selon les
variétés. La variété Tme 7T arrive en tête avec 1 880 vitroplants. Le nombre de vitroplants
a varié entre 1 390 et 1 830 chez les variétés Bocou 2, Bocou 5, Bocou 6 et Yacé.
IV.3 Conservation des ressources génétiques
IV.3.1 Conserver in vitro des variétés de canne à sucre
Au total, 2 700 vitroplants de canne à sucre sont en conservation in vitro à partir de 4 varié-
tés. Parmi elles, la variété BT8716419 a exprimé un nombre relativement plus élevé de
vitroplants. En outre, le taux de prolifération de plantules issus de la mise en culture d’ex-
plants est demeuré très élevé. En effet, le taux moyen de multiplication est d’environ une
dizaine de pousses.
40
IV.3.2 Poursuivre la conservation in vitro des accessions de la collection d’ananas
Il s’agit, à l’issue des travaux, de mettre en collection dans la vitrothèque du CNRA les
différentes variétés d’ananas disponibles, au plan national et venant d’autres collections.
Le nombre de vitroplants de variétés d’ananas fait apparaître un total d’environ 5 570 vitro-
plants répartis dans 18 variétés. Le nombre de vitroplants par variété a été variable, mais
relativement plus élevé chez les variétés hybrides H4 et MD 2 qui ont fait l’objet de plus de
multiplication comparé aux autres.
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT
Aucune activité de transfert de technologies et d’appui au développement n’a été menée.
41
PROGRAMME CONSERVATION ET TRANSFORMATION
DES PRODUITS AGRICOLES
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
I. QUALITE DES PRODUITS AGRICOLES
I.1 Détermination des caractéristiques physico-chimiques, sensorielles et technologiques des produits agricoles
I.1.1 Évaluer la qualité technologique des hybrides et des clones haut producteurs de cacao en sélection
Au total 171 échantillons d’hybrides de la ‘’famille Mercédès’’ et de clones collectés à la
Station de Divo et chez des producteurs ont été analysés au Laboratoire. Les analyses ont
porté sur la détermination du pourcentage d'humidité, le nombre de grains et le test de
coupe des échantillons.
L'analyse des résultats des tests de coupe a révélé un niveau de fermentation insuffisant
des clones. Il existe également une variation de la teneur en eau des échantillons lorsqu'ils
ont été séchés dans les mêmes conditions. Sur 41 échantillons, seulement 14 présentent
un niveau de fermentation acceptable variant entre 65 et 75% de fèves bien fermentées.
L'humidité est comprise entre 6,6 et 8%. Les 27 autres échantillons montrent un niveau de
fèves bien fermentées inférieur à 65%.
Parallèlement, les tests de dégustation de la liqueur de cacao, révèlent une bonne appré-
ciation de l'intensité du cacao par la majorité des panélistes. Cependant, une mise à niveau
dans la perception des saveurs de base est nécessaire.
Globalement, les résultats obtenus laissent apparaitre un niveau moyen d’adoption des
bonnes pratiques post-récoltes. Un effort doit être fait au niveau des producteurs. Cela
passe par le renforcement de leur capacité à travers de fréquentes rencontres ponctuées
de démonstrations et de sensibilisation à l’adoption des bonnes pratiques post-récoltes.
I.1.2 Etudier les propriétés physiques et technologiques de variétés de riz
Les travaux consistent en une étude comparative des propriétés physiques et technolo-
giques de quelques variétés de riz mis au point par le CNRA et des variétés de riz importées
et commercialisées en Côte d’Ivoire. Les travaux sont en cours d’exécution.
42
II. TRANSFORMATION DES PRODUITS AGRICOLES
II.1 Mise au point de technologies de transformation des produits et sous-produits vivriers
II.1.1 Réaliser l’étude d’adoption des nouvelles variétés de manioc
Afin de connaitre le niveau d’adoption des variétés améliorées de manioc mises au point
par le CNRA, des enquêtes menées par Focus Groups ont été réalisées dans six zones :
Bouaké, Bonoua, Bingerville, Dabou, Adzopé et Man.
Il ressort de cette étude que les variétés améliorées de manioc introduites ont été acceptées
et adoptées dans les zones du Centre (Bouaké) et Ouest (Man). Elles rencontrent des diffi-
cultés d’acceptation et d’adoption dans les zones du Sud (Dabou, Bingerville et Bonoua) et
Sud-Est (Adzopé) où les variétés anciennes sont plus prisées.
Dans les zones où les nouvelles variétés ont connu un faible niveau d’adoption, il a été
constaté que les producteurs s’érigent en fournisseurs de boutures et procèdent à de mul-
tiples recepages avant la récolte des tubercules. Cette pratique impacte négativement les
propriétés physico-chimiques et technologiques des nouvelles variétés.
Il est d’urgente nécessité de mener des campagnes d’information et de sensibilisation au-
près des acteurs de la filière manioc pour une meilleure adoption et exploitation des nou-
velles variétés mises au point par le CNRA.
II.1.2 Déterminer les caractères hédoniques de différents attiéké
Les travaux ont été réalisés dans le cadre d’un projet de l’IITA. Ils consistent en la mesure
de la rétention du Beta carotène dans l’attiéké obtenu après transformation de trois variétés
bio-fortifiées (Bocou 2, I083774 et I090006) et d’une variété locale (Yacé) de manioc en
attiéké. Les caractères hédoniques (couleur, odeur, granulométrie, gout) des différents at-
tiékés ont été déterminés.
L’analyse des données indique que l’appréciation des différents attiékés n’est pas liée à une
seule variable, mais à la conjugaison des variables (couleur, odeur ou goût). En conclusion
de l’étude, il faut retenir que les variétés bio-fortifiées présentent, en plus d’une valeur nu-
tritionnelle améliorée, des attributs hédoniques intéressantes pour les valoriser.
43
II.1.3 Déterminer les aptitudes à la transformation du manioc, de l’gname, de la banane plantain et de la patate douce
Les travaux de recherche sont conduits dans le cadre du projet RTBFoods. Le programme
CTPA couvre les composantes sur le manioc, l’igname, le plantain et la patate douce pour,
respectivement l’attiéké, le foutou d’igname, l’alloco et les frites.
Les enquêtes de terrain ont été conduites à Abidjan, Bingerville, Dabou, Yamoussoukro et
Bouaké. Ceci a permis de mettre en évidence les descripteurs les plus pertinents préférés
et non préférés qui caractérisent les variétés de manioc et les différents types d’attiékés en
Côte d’Ivoire. Les données brutes sont en cours de traitement.
Concernant l’attiéké, dix variétés ont été utilisées : 9 nouvelles et une traditionnelle. Des
tests d’acceptabilité ont été conduits. La variété Yavo a été classée 1ère pour sa bonne
cuisson et sa faible teneur en fibre. La variété I090091 a été la moins préférée pour la taille
de ces grains, son aigreur et sa consistance. Parmi les variétés bio-fortifiées, l’attiéké de
Bocou2 a été la plus appréciée pour son arôme et son goût légèrement sucré.
Les travaux ont, égalment, permis de déterminer certaines caractéristiques physiques et
sensorielles de l’alloco. Bien que les activités soient toujours en cours, les résultats prélimi-
naires ont été satisfaisants.
Les résultats obtenus des tests hédoniques et descriptifs pourraient ainsi guider les sélec-
tionneurs dans les modifications physiologiques et génétiques afin d’améliorer les variétés
à venir pour la grande satisfaction des producteurs, transformateurs et consommateurs.
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT
1. Ateliers, séminaires et réunions techniques
1.1 Atelier de réflexion sur la redynamisation et l’élaboration du plan d’actions du réseau
du milieu académique et de la recherche pour la nutrition, Grand Bassam;
1.2 Deuxième journée scientifique de l’ASCAD, Hôtel Palm Club d’Abidjan. Thème ; Sécu-
rité sanitaire des aliments en Côte d’Ivoire;
1.3 Participation à la 2ème édition des AGRIEDAYS 2019 (Thème : Sécurité alimentaire et
protection de l’environnement), Bibliothèque Nationale Abidjan ;
1.4 Participation à la l’atelier de formation à la méthodologie de la recherche et aux tech-
niques de suivi-évaluation de projets ;
1.5 Participation à la l’Atelier de formation des chercheurs a la préparation des projets
éligibles aux fonds compétitifs (Direction Générale du CNRA) ;
1.6 Participation au colloque «Entreprendre contre la malnutrition» .SARA 2019 ;
44
2. Formation et expertises
2.1 Formation de groupements professionnels aux techniques de valorisation des
variétés de manioc mises au point par le CNRA ;
2.2 Apport d’expertise à CODINORM pour l’analyse d’avant-projets de normes ;
2.3 Formation des techniciens spécialisés de l’ANADER à la post- récolte du café ;
ANADER Gagnoa ;
2.4 Contribution à l’analyse de deux avant-projets de Normes Ivoiriennes (APNI) res-
pectivement sur les spécifications du cacao en poudre, le chocolat et les produits
à base de chocolat;
2.5 Appui à la formation pour l’aptitude à la transformation des nouvelles variétés de
manioc à chaires colorées en attiéké, placali, foutou et gari par les coopératives
de femmes et conduite de test de dégustation. Didiervi (Molonoublé) et Tiébissou
(N’Gattadolikro) (Opoyou et Dédremou) dans la région de Dabou ;
2.6 Contribution à la mise en place d’une plateforme (USOCOVIES-Sud Comoé) pour
les transformatrices du manioc et la culture des vivriers en Côte d’Ivoire ;
2.7 Accompagnement dans la mise en œuvre de la stratégie de développement de la
Région du Sud Comoé: Organisation des coopératives et associations pour la redy-
namisation des activités d’autonomisation des femmes au niveau de la transformation
des vivriers.
45
PROGRAMME COTON
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1 Conservation et gestion des ressources génétiques
I.1.1 Gérer les ressources génétiques de la banque de gènes
Le pouvoir germinatif de 174 génotypes a été amélioré, passant de 72 % de taux de germi-
nation à la sortie de la chambre froide à 98 % en fin d’année. L’égrenage, le délintage et le
traitement des graines se sont poursuivis en vue de la remise des génotypes en chambre
froide. Un incendie survenu la nuit du 7 juillet 2019 a, malheureusement, ravagé le labora-
toire de génétique et détruit tout le matériel végétal.
I.2 Création de la variabilité génétique
I.2.1 Réaliser de nouvelles hybridations
Trois variétés de cotonnier ont été introduites d’Inde en 2017. Il s’agit des variétés dénom-
mées Brahma 1, Brahma 2 et Brahma 3. L’évaluation agro-morphologique réalisée en milieu
confiné (serre) en 2018 a permis de dresser les avantages du matériel indien, à savoir la
pilosité foliaire forte, le nombre de capsules élevé (+2 capsules), le nombre de branches
fructifères élevées, la production de coton graine plus élevée et la fibre de couleur plus
blanche et brillante. Ce matériel est désavantagé en rendement à l’égrenage (35,28 %
contre 37 % à 44 %) et en longueur de la fibre (30,54 mm contre 32,38 mm).
I.2.2 Améliorer le potentiel de rendement et la résistance naturelle des variétés de coton par la sélection classique
Douze croisements réalisés en 2017 entre les variétés Brahma 1, Brahma 2 et Brahma 3
et les variétés locales GL 7, X 442, Y 331 et Y 301 A ont permis de créer 12 hybrides F1 qui
ont été autofécondés sous serre pendant l’intercampagne en 2018. 133 hybrides F2 pro-
metteurs furent retenus sur un total de 3 200 individus évalués sur Station coton en 2019.
L’incendie survenu la nuit du 7 juillet 2019 a, malheureusement, ravagé le laboratoire de
génétique et détruit tous les hybrides. De nouveaux croisements ont été repris en aôut 2019.
46
I.3 Sélection de variétés de cotonnier performantes et résistantes à la fusariose
I.3.1 Poursuivre la stabilisation/amélioration des nouveaux hybrides développés par rapport à la fusariose
Dix lignées F3 performantes issues de croisements réalisés en 2017 entre des variétés lo-
cales et des géniteurs étrangers de résistance au Fusarium ont été retenues en 2019 sur
un total de 100 individus. Ces lignées qui devaient être suivies en populations (sélection
généalogique) ont été perdues dans l’incendie survenu du 7 juillet.
I.3.2 Evaluer au plan agro-morpho-technologique les lignées de cotonnier en phase finale de sélection
Trois lignées en fin de sélection (F12) réalisant plus de 2 tonnes/ha avec une longueur de
fibre comprise entre 29,5 mm et 30 mm ont fait l’objet d’un test variétal à la Station coton et
sur les postes d’observation (PO) de Korhogo, de Boundiali et de Séguela pour la seconde
année consécutive. Les résultats sont présentés au paragraphe I.5.
I.4 Sélection en station de variétés de cotonnier performantes à forte pilosité foliaire pour lutter contre la virescence florale
I.4.1 Poursuivre la stabilisation/amélioration des nouveaux hybrides développés par rapport à la virescence
Neuf lignées F3 performantes issues de croisements réalisés en 2017 entre des variétés
locales et des géniteurs à forte pilosité foliaire, ont été retenues en 2019 sur un total de 64
individus. Ces lignées qui étaient suivies en populations (sélection généalogique) ont été
perdues dans l’incendie survenu du 7 juillet 2019.
I.4.2 Evaluer au plan agro-morpho-technologique des lignées de cotonnier en phase finale de sélection
Quatre lignées en fin de sélection (F12) et à bonne pilosité folaire réalisant plus de 2
tonnes/ha avec une longueur de fibre comprise entre 29,5 mm et 30 mm avaient participé
au test variétal ci-dessus évoqué, à la Station coton et sur les postes d’observation (PO) de
Korhogo, Boundiali et de séguela. Les résultats sont présentés au paragraphe I.5.
I.5 Etude de l’adaptation des nouvelles variétés de cotonnier performantes et tolé- rantes aux ravageurs et maladies aux différentes conditions agro-écologiques ivoiriennes
47
I.5.1 Evaluer au plan agro-morpho-technologique des lignées de cotonnier en phase finale de sélection
Au cours de la campagne 2019-2020, 7 lignées en fin de sélection et une variété introduite
d’origine chinoise ont été évaluées sur la Station coton et au niveau des PO de Séguéla, de
Boundiali et de Korhogo. Ce sont les lignées P12, P16, P 68, P74, P123, P126 et P128.
Les variétés témoin utilisées sont les variétés Gouassou F1 et Sicama V1. Quatre groupes
de variétés ou lignées ont été définis et les variables les distinguant ont été identifiées.
Le groupe 1 est constitué des lignées peu précoces P 28, P 68, P74 et P12. Ce groupe se
caractérise par une apparition de la 1ère fleur tardive, une ouverture plus tardive de la 1ère
capsule et une précocité de récolte moindre. Cependant la pilosité foliaire est bonne, le taux
de shedding des capsules en P1 plus faible, une taille de plant moyenne et une faible pré-
sence de jassides sur les plants de cotonniers.
Le groupe 2, composé de la variété chinoise se caractérise par une précocité d’ouverture
de récolte élevée, les plants de taille plus élevé et portant plus de capsules en P1, des délais
d’apparition de la 1ère fleur et d’ouverture de la 1ère capsule plus courts. Cette variété
étrangère a des feuilles presque glabres qui ont favorisé d’importantes attaques de
jassides.
Le groupe 3 renferme la variété Gouassou F1, les lignées P 126, P 123 et P 16. Elles se
caractérisent par un rendement en coton graine et un nombre de branches fructifères très
élevés. Les individus de ce groupe donnent moins de branches végétatives et présentent
aussi moins de traces d’attaques d’acariens.
Le groupe 4 qui est composé de la variété Sicama V1 présente une faible production, un
nombre de branches végétatives et un niveau d’attaques d’acariens assez élevés.
En résumé, certaines lignées en fin de sélection présentent des avantages par rapport aux
variétés vulgarisées. Ces progrès portent sur la précocité, le potentiel de production de
coton graine et une tolérance aux ravageurs. Il s’agit des lignées P 16, P 123 et P 126.
I.5.2 Evaluer le comportement agronomique et les caractéristiques technologiques des variétés de cotonnier issues des pays membres du PR-PICA
Dix variétés de cotonnier ont été introduites à partir des pays participant au Projet régional
du PR-PICA. Un essai variétal commun dénommé « essai collaboratif » a été mis en place
au niveau de chaque pays. En Côte d’Ivoire, les variétés NTA 88-6, NTA L 88, NTA E 152
(Mali), FK 64, FK 140 (Burkina Faso), A 24 et A 26 (Tchad) , P 625.1 et P 746.1 (Benin) et
STAM 129 A (Togo) ont été évaluées aux côtés des variétés ivoiriennes X 442 A et W 766
48
A. Les essais ont été conduits en 2019 pour la séconde année consécutive à Bouaké et sur
les PO de Séguéla, de Boundiali et de Korhogo.
Au niveau de la précocité, les variétés tchadiennes A 24 et A 26 se sont montrées plus
précoces avec 55,62 % de taux d’ouverture des capsules. Relativement au rendement en
coton graine, les variétés A 24, W 766-A, NTA L88, FK 140 et NTA E 152 se sont montrées
plus productives avec un rendement moyen de 3,06 tonnes/ha. Il a été observé moins d’in-
festations chez les variétés NTA 88-6, A 24, NTA L88, FK 64, FK 140, NTA E 152, P 625-1
et STAM 129A.
II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1 Mise au point de stratégie de gestion de la fertilité des sols dans les systèmes de production à base de coton
II.1.1 Etudier l’effet de nouvelles formules d’engrais sur la nutrition minérale des cotonniers
II.1.1.1 Etude de l’efficacité agronomique du biostimulant OVALIS Rhizofertil en culture cotonnière de Côte d’Ivoire
La fertilisation minérale du cotonnier combinant la fumure minérale vulgarisée et le biosti-
mulant OVALIS RHIZOFERTIL permet d’augmenter le rendement en coton graine. Cette
augmentation est de 90 kg/ha de coton graine. Ces résultats confirment ceux obtenus au
cours de la campagne passée. L’analyse des sols sous les différentes modalités pourrait
expliquer davantage la réponse du coton à l’apport du biostimulant OVALIS et permettre
d’ajuster les doses afin d’obtenir un gain substantiel au niveau du rendement en coton
graine.
II.1.1.2 Etude de l’efficacité agronomique du biostimulant « Véritas » en culture cotonnière de Côte d’Ivoire
La fertilisation minérale du cotonnier combinant le régulateur de croissance (PIX) et le Bios-
timulant Véritas permet d’augmenter le rendement en coton graine. Ce rendement passe de
90 à 121 kg/ha de coton graine. Cette pratique semble avoir un impact plus marqué que
lorsque les apports du régulateur de croissance et du biostimulant sont fractionnés.
I.1.2 Etudier les modalités d’utilisation du compost ou du fumier en complément de l’engrais minéral en culture cotonnière
Les données de l’essai portant sur l’efficacité de l’apport de la fumure organique en poquet
ont été collectées. Elles sont en cours d’analyse.
49
III. DEFENSE DES CULTURES
MALHERBOLOGIE
III.1 Contrôle des infestations des adventices en culture cotonnière
III.1.1 Maitriser l’enherbement par les légumineuses Arachis pintoi et Arachis hypogea
Arachis pintoi qui n’a pas eu une couverture totale du sol et Arachis hypogea, dont le déve-
loppement a été perturbé par les rongeurs, n’ont pas eu d’effet significatif sur l’enherbement
des parcelles et le rendement du coton.
III.2 Maîtrise des mauvaises herbes par des méthodes agronomiques
III.2.1 Maîtriser les mauvaises herbes par des rotations culturales
Pendant la première année de culture, l’enherbement est bien maîtrisé dans les parcelles
de riz et de maïs où on mesure environ 6 kg de biomasse de mauvaises herbes par parcelle
cultivée contre 10 kg dans les parcelles d’arachide et 17 kg dans celles de coton à 83 jours
après la levée.
III.2.2 Etudier l’effet de la double ligne de semis sur l’enherbement et sur la production de coton graine
La double ligne de semis réduit de 36,2 % la biomasse des mauvaises herbes à 65 jours
après la levée (JAL) du coton. En culture cotonnière écimée à 65 JAL, la double ligne de
semis avec un écartement intérieur de 40 cm et des poquets à un plant espacés de 30 cm
permet d’avoir un rendement comparable statistiquement à celui du mode de semis vulga-
risé : 1983 contre 1911 kg/ha.
ENTOMOLOGIE
III.3 Surveillance parasitaire et phytosanitaire dans les zones cotonnières
III.3.1 Suivre les variations les variations des niveaux d’infestation des ravageurs
La surveillance parasitaire a été réalisée sur environ 400 parcelles en milieu paysan. Les
résultats sont présentés ci-après.
50
III.3.1.1 Suivi des niveaux moyens d’infestations parasitaires
Les niveaux moyens d’infestations ont été variables d’une zone à l’autre. Ces niveaux
moyens d’infestations ont connu une diminution par rapport aux campagnes agricoles pré-
cédentes : Helicoverpa armigera (0,06 larve/30 plants en 2019, contre 0,24 en 2018) ; Di-
paropsis watersi (0,02 larve/30 plants contre 0,12 en 2018); Earias spp (0,07 larve/30
plants, contre 0,15 en 2018) ; Thaumatotibia leucotreta (0,15 larve/100 capsules vertes,
contre 0,19 en 2018) ; Acarien Polyphagotarsonemus latus (0,10 plants attaqué/30, contre
0,16 en 2018); Jassides Jacobiella fascialis (3,67 plants attaqués/30, contre 5,59 en 2018) ;
Mouche blanche Bemisia tabaci (8,84 individus/30 plants, contre 28,3 en 2018).
Le niveau d’infestation de la chenille endocarpique Pectinophora gossypiella a connu une
légère augmentation : 0,18 larve/100 capsules vertes, contre 0,16 en 2018. Ce niveau reste
cependant inférieur à celui observé en 2017 (0,75 larves/100 capsules vertes).
III.3.1.2 Suivi des variations saisonnières des niveaux d’infestations
Les pics de pullulation des principales chenilles carpophases s’établissent comme suit : H.
armigera (premier pic en fin juillet-début août, deuxième pic (plus important) en mi-septembre); Ea-
rias spp (premier pic en mi-juillet, deuxième pic (moins important) en début août) ; leucotreta (un pic
en fin octobre-début novembre); J. fascialis et B. tabaci (augmentation régulière du niveau d’infes-
tation, de juillet jusqu’à la fin de la campagne).
III.3.1.3 Suivi des variations géographiques des niveaux d’infestations
Les localités situées à l’Est de la zone cotonnière ont subi les plus fortes pressions parasi-
taires : Niakara, Ouangolo, Diawala, Sordi, Bouaké, Kong, Tafiré, Korhogo. Sur la base des
données collectées depuis 2016, un nouveau découpage de la zone cotonnière a été fait.
Cette carte définit 4 zones homogènes contre 3 par le passé.
- Zone 1 : Jassides, H. armigera, Earias spp et H. derogata,
- Zone 2 : jassides, B. tabaci, P. gossypiella et T. leucotreta,
- Zone 3 : jassides, B. tabaci, H. armigera, Earias spp, D. watersi, P. gossypiella, T. leuco-
treta, Acariens,
- Zone 4 : P. gossypiella, T. leucotreta, Acariens, jassides, H. armigera et Earias spp.
III.3.2 Suivre les variations de l'incidence du parasitisme et de la performance du programme de protection phytosanitaire
L’étude a été conduite sur la Station de recherche de Bouaké et sur les Postes d’Observa-
tions.
51
III.3.2.1 Suivi des variations géographiques et annuelles des pertes de récolte imputables aux ravageurs
Les pertes de récoltes en l’absence de la protection se situent à 24,21 % (environ 23,45 %
en 2018).Les plus fortes pertes ont été enregistrées à Boundiali (55,8 %) et à Bouaké (44,6
%). Le plus faible niveau de pertes en l’absence de protection à été observé à Korhogo (1,8
%). Le niveau de pertes observé en 2019 en l’absence de protection se situe dans l’intervalle
observé depuis 2012, à savoir 23 à 31 %.
III.3.2.2 Suivi des variations géographiques et annuelles de l’efficacité du programme de protection vulgarisé
Le niveau moyen d’efficacité du programme de protection en milieu contrôlé a été de 89,23
%. Le plus faible niveau (76,9 %) a été observé à Séguéla. Le niveau d’efficacité du pro-
gramme en 2019-2020 est supérieur à celui observé en 2018 qui était d’environ 80,5 %. Il
faut noter que, depuis 2010, l’efficacité du programme varie de 80 à 90 % selon les années.
Les données collectées en milieu paysan sont en cours de traitement.
III.3.3 Conduire une opération pilote de relevés parasitaires par tablettes numériques
L’action vise à faciliter la collecte de données, le traitement et la diffusion des résultats sur
l’évolution des infestations. Une application a été développée et installée sur la tablette an-
droïde. Elle permet la collecte des données parasitaires et météorologiques et l’envoi de
ces données à la Recherche en temps réel pour leur traitement.
Dès la campagne agricole 2020-2021, l’opération sera initiée dans une trentaine de zones
pilotes, en collaboration avec les services R&D des sociétés cotonnières. Un serveur sera
acquis, pour le stockage des données. Un portail web sera créé, pour la diffusion en temps
réel des résultats.
III.3.4 Mettre au point des modèles de prévision des infestations larvaires à partir des captures des populations adultes des lépidoptères carpophages
Les travaux réalisés ont consisté, dans un premier temps, à comparer différents modèles
de pièges (Delta, Funnel et Local) et diffétentes charges de phéromone (Biosystème, IPM,
Trade Tec) pour la capture des adultes de Helicoverpa armigera, Earias insulana, Thauma-
totibia leucotreta et Pectinophora gossypiella. Ensuite, les populations adultes et les infes-
tations larvaires de chaque espèce ont été suivies au cours de la même période pour déter-
miner les corrélations entre ces facteurs.
Helicoverpa armigera
Le piège local fait à partir d’une bouteille d’eau minérale s’est montré le plus efficace en
capturant plus de papillons. Au niveau des phéromones, la charge Trade Tech Helicoverpa
52
armigera a été la plus attractive. Ainsi, le dispositif « Piège local + phéromone Trade Tec
Helico » est mieux indiqué pour cet insecte. Les données sur la relation entre les captures
et les infestations larvaires sont en cours de traitement.
Pectinophora gossypiella
Le piège local s’est montré le plus efficace en capturant plus de papillons. Au niveau des
phéromones, la charge Biosystème Pectinophora gossypiella a attiré plus de papillons.
Ainsi, le dispositif « Piège local + phéromone Biosystème Pectino » serait mieux indiqué
pour cet insecte.
Thaumatotibia leucotreta
Le piège local s’est montré efficace dans la capture. Au niveau des phéromones, la charge
Biosystème Thaumatotibia leucotreta a été plus attractive. Ainsi, le dispositif « Piège local
+ phéromone Biosystème Thaumato » serait mieux indiqué pour cet insecte.
III.4 Surveillance de la perte de sensibilité aux insecticides chez les ravageurs du cotonnier
III.4.1 Suivre la perte de sensibilité aux principaux produits insecticides utilisés dans les zones cotonnières chez les chenilles carpophages
Un test toxicologique a été réalisé avec la deltaméthrine sur Helicoverpa armigera. La va-
leur de 2019 (1,93 µg/g larve) représente environ 96 fois la DL50 de référence (1988). Ce
résultat confirme l’existence de la résistance.
III.4.2 Suivre la perte de sensibilité aux principaux produits insecticides utilisés dans les zones cotonnières chez les piqueurs
Les tests ont été réalisés uniquement sur les jassides. Les objectifs étaient de comparer la
toxicité de quelques produits (au laboratoire) et la sensibilité des différentes populations de
jassides à ces produits. Deux produits à base de profenofos et de chlorpyrifos-ethyl (orga-
nophosphorés) ont été évalués sur des souches collectées à Bouaké, Korhogo et Boundiali.
Les résultats indiquent que le chlorpyrifos éthyl a été plus toxique que le profenofos pour
les souches des trois origines. Il en ressort, également, que les souches de Korhogo sem-
blent moins sensibles au profenofos que celles de Bouaké et Boundiali.
III.5 Développement de stratégies agro-écologiques de gestion des ravageurs pour réduire le recours à la lutte chimique
III.5.1 Mettre au point des programmes de protection phytosanitaire adaptés à l’état des systèmes de ravageurs et aux conditions agroécologiques
53
III.5.1.1 Evaluation de nouveaux programmes adaptés aux zones à chenilles endocarpiques
Cinq nouveaux programmes ont été évalués à Bouaké, Niakara, Séguéla, Korhogo, Boun-
diali et Nambingué. Les données des essais sont en cours de traitement. Toutefois, les
résultats préliminaires indiquent que les différents programmes ont donné des rendements
supérieurs au témoin non traité.
III.5.1.2 Evaluation de nouveaux programmes adaptés aux zones à dominance de piqueurs suceurs
Quatre nouveaux programmes ont été évalués à Bouaké, Niakara, Séguéla, Korhogo, Boun-
diali et Nambingué. Les données sont toujours en cours de traitement. Cependant, les ré-
sultats préliminaires montrent que tous les nouveaux programmes ont donné des rende-
ments allant de 180 à 348 kg/ha.
III.5.2 Mettre au point des programmes de protection intégrant des biopesticides d’origine végétale ou microbienne
III.5.2.1 Evaluation de la toxicité de biopesticides au laboratoire
La toxicité des huiles essentielles extraites de deux plantes aromatiques (Hyptis suaveolens
et Ocimum gratissimum) a été évaluée sur Helicoverpa armigera, Thaumatotibia leucotreta
et Pectinophora gossypiella. Ces deux plantes ont eu des propriétés insecticides sur les
trois ravageurs. L’huile d’Ocimum gratissimum s’est montrée la plus toxique.
III.5.2.2 Evaluation de l’efficacité de biopesticides d’origine microbienne
Le produit VENARATE s’est montré efficace sur les principaux insectes piqueurs suceurs
B. tabaci, J. fascialis et A. gossypii. Le produit NON TRAITE été efficace sur les deux che-
nilles carpophages exocarpiques H. armigera et Earias spp. Le produit NATURALIS n’a pas
montré une efficacité évidente. Une deuxième année d’expérimentation est souhaitable. Le
produit biologique NO BUG PLUS s’est montré efficace sur les insectes piqueurs suceurs
(B. tabaci, J. fascialis et D. voëlkeri) et les chenilles carpophages Earias spp.
III.5.2.3 Evaluation de l’effet de biostimulants sur les infestations de ravageurs
Le biostimulant Agriphyt Contact Zn-Mn a montré une bonne efficacité sur les jassides et
sur les chenilles Earias spp et Anomis flava. Le biostimulant Agriphyt Final (Huile de Neem
: 40 % w/w) s’est montré efficace sur les jassides et les chenilles Earias spp.
54
III.6 Amélioration des techniques et matériels de traitement pour une utilisation efficiente des insecticides
III.6.1 Evaluer les modalités d’utilisation de l’atomiseur
Un essai a été conduit en Station pour évaluer les modalités d’utilisation de l’atomiseur pour
l’application foliaire des insecticides. Les résultats de la campagne confirment que l’utilisa-
tion de l’atomiseur pour traiter simultanément 5 à 10 lignes de cotonniers, permet une bonne
couverture de la masse végétative et un bon niveau de contrôle.
IV. TECHNOLOGIE DU COTON GRAINE
IV.1 Suivi de l’évolution spatio-temporelle des caractéristiques technologiques des variétés commerciales de coton
IV.1.1 Suivre l’évolution des caractéristiques technologiques des variétés de coton cultivées en fonction des zones de production
Trois variétés (Y331 BLT, GOUASSOU F1 et SICAMA V1) ont été évaluées sur des par-
celles expérimentales sur PO et en milieu paysan.
Les résultats préliminaires montrent que quelles que soient les variétés, le seed index est
faible (de l’ordre de 6) dans les parties Sud (Bouaké et Bouaflé), moyen (7 à 8) dans les
partie Nord (Korhogo et Nambingué) et élevé (9 à 10) dans la partie Ouest (Mankono et
Séguéla) de la zone cotonnière. Les taux de graines saines et de germination suivent la
même tendance. Les résultats des localités non encore traités permettront de confirmer ou
infirmer ces premiers résultats. Quant aux fibres, elles ont été échantillonnées et seront
analysées sur la chaîne de mesure intégrée de type HVI.
IV.2 Evaluation de l’incidence des méthodes de protection phytosanitaire sur les caractéristiques du coton graine
IV.2.1 Evaluer l’incidence des méthodes de protection phytosanitaire sur la qualité de la graine et de la fibre
En vue d’évaluer la qualité de la graine et de la fibre de coton en fonction du niveau phyto-
sanitaire, des parcelles expérimentales ont été mises en place sur les postes d’observation
de Korhogo, Boundiali, Séguéla, Niakara et sur la Station à Bouaké.
55
Les graines sont en cours d’analyse. Les premiers résultats obtenus sur deux localités mon-
trent une variation des paramètres de qualité de la graine en fonction du niveau de traite-
ments. Les fibres ont été échantillonnées et feront objet d’analyse sur la chaîne de mesure
Intégrée de type HVI.
IV.3 Suivi de l’égrenage du coton graine dans les usines des sociétés cotonnières
IV.3.1 Suivre le dispositif d’égrenage dans les usines des sociétés cotonnières
Une des activités importantes de la technologie cotonnière est l’égrenage. De la maîtrise de
cette opération et de sa bonne conduite, dépend la qualité de la fibre et de la graine de
coton. Une mission a été organisée dans les usines des sociétés cotonnières en vue de
passer en revue le dispositif d’égrenage du coton.
Il ressort de la mission que toutes les usines utilisent des égreneuses de type lummus mu-
nies généralement de 170 scies, sauf à Boundiali, Séguéla et Mankono où elles sont de 158
scies. Les vitesses d’égrenage varient de 10 à 16 kg/scie/heure. Les vitesses les plus éle-
vées (16 kg/scie/heure) ont été notées dans les usines de Ouangolo et de Ferké.
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT & DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES
1. Production des semences de pré-base et de base de coton
Les activités de production de semences de pré-base et de base de coton ont abouti aux
quantités suivantes : semences de pré-base G0 (108,6 kg), semences de pré-base G1 (1
600 kg), semences de pré-base G2 (1 100 kg) et semences de base G3 (71 500 kg). Ces
quantités sont largement au-dessus des quantités attendues, sauf au niveau des G2.
2. Renforcement des capacités des acteurs
2.1 Reproduire et distribuer des outils d’aide à la décision
1 120 exemplaires de l’ardoise de relevés parasitaires, 120 exemplaires du Guide pratique
des traitements sur seuil et 300 exemplaires du Manuel de reconnaissance des nuisibles en
langue vernaculaire, ont été reproduits et distribués.
2.2 Former les Agents R&D et les agents d’encadrement du Conseil Agricole
Au début de la campagne agricole, des formations sur les protocoles d’expérimentation et
la reconnaissance des nuisibles ont été réalisées. Ainsi 9 observateurs en milieu paysan
(OMP), 1 observateur de Poste d’Obersvations (OPO) et 1 Responsable R&D de la CIDT
56
ont été formés à Bouaké. A Korhogo, 35 OMP, 3 OPO et 2 Responsables R&D de COIC,
SECO et IVOIRE COTON ont été formés.
2.3 Former les Agents du service semencier des sociétés cotonnières prestataires
Le personnel des services semenciers des sociétés cotonnières prestataires (IVOIRE
COTON, COIC et SECO) et de INTERCOTON ont été formés à Korhogo, M’Bengué et
Ferké. Le personnel des services semenciers des sociétés cotonnières CIDT et GLOBAL
COTTON ont été également formés à Mankono.
2.4 Renforcer la dynamique de vulgarisation de la stratégie de protection sur seuil
Neuf (9) Agents d’encadrement et 85 producteurs instructeurs de Mankono, Tomono,
Bouandougou, Tiéningboué, Marandala, Bouaflé, Kani, Morondo et Vavoua ont été formés
par le CNRA sur les traitements sur seuil. De même, 913 producteurs individuels ont été
formés par les producteurs instructeurs au cours de 2019.
2.5 Introduire la technique de transplantation du cotonnier en Côte d’Ivoire
Pendant la campagne 2019, 83 tests et 7 essais ont été mis en place. Dans l’ensemble, les
transplants ont eu une croissance et un développement comparables à ceux des plants
issus du semis direct.
57
PROGRAMME CULTURES MARAICHERES ET PROTEAGINEUSES
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
SOUS/PROGRAMME CULTURES MARAÎCHERES
I. AMÉLIORATION GÉNÉTIQUE
I.1 Gestion des ressources génétiques
I.1.1 Régénérer les collections de ressources génétiques d’aubergine et de piment
Vingt-cinq accessions de tomate, 18 d’aubergine, 15 de piment et 80 de gombo ont été
régénérées et sont en conservation. En outre, des accessions d’autres cultures maraîchères
ont été multpliées. Il s’agit du poivron (1), de la pastèque (2), de l’amarante (1), de l’oignon
(3), du gombo (2), de l’aubergine (7), du piment (5) et de la tomate (5).
I.2. Sélection des variétés améliorées de cultures maraîchères
I.2.1 Confirmer en Station les performances des variétés prometteuses d’aubergine de type Klongbo
En vue de confirmer trois variétés d’aubergine de type Klongbo à haut rendement et tolé-
rantes aux maladies qui ont été présélectionnées, un essai a été mis en place. Les résultats
obtenus ont montré que les variétés testées Ab51K/04YP (67,4 tonnes/ha), Ab54K/04Ad
(64,31 tonnes/ha) et Ab50K/05K (77,06 tonnes/ha) ont eu des rendements nettement supé-
rieurs à ceux de la variété traditionnelle utilisée comme témoin.
I.2.2 Confirmer en Station les performances des variétés prometteuses d’aubergine de type N’Drowa
Un essai a été mis en place en vue de confirmer deux (2) variétés d’aubergine de type
N’Drowa à haut rendement et tolérantes aux maladies qui ont été présélectionnées en Sta-
tion. L’une des variétés testées Ab42N/09Ad a donné un rendement de (48,91 tonnes/ha)
proche de celui du témoin Ab21N/06Du (47,26 tonnes/ha). Par contre Ab34N/08Od a gé-
néré un rendement de (76,78 tonne/ha) largement supérieur à celui du témoin.
58
II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1 Elaboration des techniques de production des cultures maraîchères respectu- euses de l’environnement
II.1.1 Déterminer l’arrière effet des légumineuses alimentaires sur le rendement de l’aubergine, du piment et de la tomate
La mise en place des légumineuses au premier cycle a eu lieu jusqu’à son terme. Par
contre, l’essai sur les légumes n’a pu être conduit à terme à cause de l’arrêt prématuré
des pluies à la Station.
II.1.2 Déterminer l’efficience de l’utilisation de l’eau, des engrais minéraux et organiques sur le rendement des légumes feuilles
II.1.2.1 Influence des engrais sur le rendement de l’oseille de guinée
Trois types d’engrais ont été testés : matière organique à base de résidus de récolte, NPK
10 22 22 et urée 46N.
Pour les plants traités avec la matière organique, les résultats obtenus ont montré que le
rendement en biomasse totale le plus élevé (18,73 tonnes/ha) a été produit par le traitement
MOT2 (4 tonnes de compost par ha). Les apports de NPK ont permis de noter que le traite-
ment NPK2 (100 kg/ha) a produit les valeurs les plus élevées en biomasse (27,67
tonnes/ha). En ce qui concerne les plants des parcelles traitées à l’urée, le rendement le
plus important (29,83 tonnes/ha) a été observé chez le traitement de 150 kg/ ha.
Pour tous les engrais et les doses utilisés, c’est le traitement à base d’urée qui a produit le
rendement le plus élevé.
II.1.2.1 Influence des engrais sur le rendement de la célosie
Un essai de fertilisation de la célosie a été réalisé avec pour facteur principal les doses de
compost à base de résidus de récolte. Le facteur secondaire a été les microdoses d’urée.
Les résultats indiquent que traitements D2T3 (4 tonne /ha de compost + 2 g d’urée /poquet)
et D0T5 (0tonne/ha de compost et 3 g d’urée /poquet) ont donné les valeurs du rendement
en feuilles les plus importantes ; respectivement 27,28 tonnes/ha et 27,08 tonnes/ha.
II.1.3 Etudier l’effet des engrais YARA sur le rendement de la tomate
En tenant compte des valeurs numériques, les plus faibles taux de pourriture de fruits (40,27
et 41,87%) ont été notés chez les traitements YARA. En ce qui concerne les rendements,
59
les plus élevés (9 à 10 tonnes/ha) ont été produits par la méthode habituelle et les traite-
ments YARA. Le plus faible rendement (4,60 tonnes/ha) a été observé chez le témoin sans
traitement.
S’agissant de la durée de conservation, elle a varié de 28 à 50 jours après la récolte. Cette
longue durée de conservation après la récolte pendant laquelle les fruits ont gardé leur qua-
lité alimentaire, a été sans doute favorisée par la période de harmattan.
Les composantes du rendement ont également varié. En effet, le nombre de fruits par plant
et le poids moyen du fruit ont varié d’un traitement à un autre. La méthode des producteurs
a eu le nombre de fruits par plant le plus élevé (40) et le traitement YARA a produit le poids
moyen du fruit le plus important (30 g).
En analysant les taux de fruits avariés générés par les traitements (40 à 64%), on se rend
compte qu’il est trop élevé. Généralement il se situe entre 20 et 35% pour cette variété.
II.2 Mise au point des méthodes d’extraction et de conditionnement des semences maraîchères
II.2.1 Déterminer l’effet de la durée du conditionnement des fruits après récolte sur la qualité des semences du piment
Pour déterminer l’effet de la durée du conditionnement des fruits après récolte sur la qualité
des semences du piment, des fruits murs de piment de deux variétés de piment bec d’oiseau
PM16 et PM17 ont été récoltés puis divisés en deux lots pour chaque variété. Le premier
lot a été mis dans des sacs et le deuxième a été conservé à la température ambiante.
Les résultats obtenus ont permis d’observer que la qualité des semences issues des fruits
de piment récoltés et entreposés directement à la température ambiante varie en fonction
de la durée de conditionnement et de la variété. Au niveau de la variété PM16 on a observé
des taux de germination de 82,67% (jour1) à 63,33% (jour 5). Au-delà de cette période, on
a des taux de l’ordre de 50% entre le sixième et le septième jour. Pour la variété PM17 on
a observé des taux de germination de 83,33% (jour 1) à 65,65% (jour 7). On remarque
qu’au-delà du cinquième jour, on a des taux supérieurs à ceux de la variété PM16.
En ce qui concerne les fruits de piment récoltés et conditionnés dans des sacs à la tempé-
rature ambiante, les taux de germination varient de la façon suivante. Au niveau de la variété
PM16 on a eu des taux de germination variant entre 84,67% (jour 1) et 53,33% (jour 7).
Chez PM17, les taux de germination ont été de 86,33% (jour 1) et de 51,67% (jour 7).
60
II.2.2 Déterminer l’effet de l’emballage sur la durée de conservation des semences de piment en chambre froide et à la température ambiante
Les semences de piment ont été conditionnées dans 4 différents types d’emballage (plas-
tique, aluminium, verre et papier Kraft). Un lot a été entreposé en chambre climatisée à 18°
C puis l’autre à la température ambiante autour de 28°C.
Après 30 jours de conservation, les meilleurs taux de germination des semences de piment
obtenus sont : sachet plastique à 28°C (76%) ; boite plastique à 28 C° (76%) ; sachet alu-
minium à 28 °C (76,67%) et papier Kraft à 18°C (78%). Après 60 jours de conservation, les
taux de germination sont : boite plastique à 18°C (76,67%) et sachet aluminium à 18°C
(69,33%). Après 90 jours de conservation, seul le papier Kraft donne un taux de germination
des semences de piment de 64,67%.
II.2.3 Réaliser une recherche participative sur les systèmes agro-écologiques
L’objectif de l’étude est d’améliorer les systèmes de production maraîchère actuels par la
mise au point de systèmes de culture plus écologiques. La typologie des pratiques maraî-
chères a été réalisée à partir d’enquêtes faite auprès des producteurs.
Au total, 127 producteurs de 49 périmètres maraîchers en milieu urbain, semi-urbain et rural
de la région de Korhogo ont été interrogés. Parmi ceux-ci, aucun ne pratique actuellement
une production exclusivement biologique ou agroécologique. La typologie a permis de défi-
nir quatre types de systèmes de productions maraîchères sur la base de leur localisation,
de leur superficie, de l’intensité d’utilisation des pesticides et des engrais minéraux et orga-
niques. Ces exploitations présentent des défis spécifiques à relever en termes d’usage des
pesticides de synthèse et de fertilisation raisonnée pour une transition agroécologique. Les
producteurs ont généralement une connaissance faible et imprécise des effets de leurs pra-
tiques sur l’environnement, tout particulièrement en milieu urbain où la sensibilisation aux
impacts sanitaires et environnementaux des pratiques maraîchères doit être renforcée.
III. DEFENSE DES CULTURES
III.1 Mise au point des stratégies de lutte respectueuses de l’environnement contre les maladies et les ravageurs
III.1.1 Etudier l’effet de différents types de filets sur la protection de la tomate
L’effet de différents types de filets sur la protection de la tomate en pépinière et en parcelles
protégées a été étudié.
61
Comme résultats, on note que les filets réduisent considérablement les dégâts de la mouche
mineuse, de la noctuelle de la tomate et le nombre de pucerons sur les plants de tomate.
Sur le chou, les filets réduisent considérablement les attaques de Plutella xylostela et Hellula
undalis.
III.1.2 Etudier l’effet des différentes méthodes de lutte biologique contre les ravageurs Tuta absoluta et Bemisia tabaci
L’étude est relative à l’usage des produits biologiques comme mode de protection des plants
de tomate. Les résultats obtenus montrent que les traitements avec les biopesticides ont
enregistré le plus grand nombre de fruits sains avec 1694,8 par parcelle contre 1288,8 pour
le traitement sans protection. De même, le poids moyen du fruit est passé de 31,6 g à de
42,83 g pour le traitement avec les biopesticides. En ce qui concerne le poids des fruits
avariés, le traitement témoin a enregistré le poids le plus élevé avec 38 kg contre 16,7 kg.
Le traitement avec les biopesticides a généré le rendement net le plus élevé avec 15,13
tonnes/ha.
III.1.3 Etudier l’effet de la combinaison de l’utilisation des filets anti-insectes et des méthodes de lutte biologique sur la protection de la tomate contre les ravageurs
L’objectif visé est de connaitre l’effet de la combinaison de l’utilisation des filets anti-insectes
et des méthodes de lutte biologique sur la protection de la tomate contre les ravageurs Tuta
absoluta et Bemisia tabaci
A 60 jours après semis, on note que le plus important taux de nouaison a été obtenu avec
les traitements témoin et les traitements aux biopesticides avec 77% et 64%. Quant à l’état
sanitaire, il était nettement bon avec les traitements (filet à petites mailles+ biopesticides) et
(filet à grosses mailles + biopesticides). Ces traitements ont généré les plus grands nombres
de fruits sains avec 1694,8 et 1596. Quant au poids des fruits avariés, les plus élevés ont
été obtenus avec les traitements aux biopesticides et témoin avec respectivement 37 969 g
et 31 868 g. En ce qui concerne les rendements, le traitement (filet à petites mailles+ biopes-
ticides) a donné (14,2 tonnes/ha) et le traitement (filet à grosses mailles + biopesticides) a
obtenu 14,25 tonnes/ha. Le traitement avec les biopesticides seuls a généré le meilleur
rendement et le poids de fruits avarié le plus élevé.
62
SOUS-PROGRAMME CULTURES PROTÉAGINEUSES
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1. Gestion des ressources génétiques
I.1.1 Régénérer et multiplier les collections de ressources génétiques de l’arachide, du niébé, du soja et du haricot traditionnel
Les essais ont permis de régénérer 44 variétés d’arachide, 15 de niébé et 18 de soja. En
outre, des accessions de soja (4), de niébé (2), de soja vert (1), de petit pois (1), de haricot
sec (30) et d’arachide (4) ont fait l’objet de multiplication.
I.1.2 Cartographier les principales zones de production de haricot sec et identifier les chaines de valeur
Des missions de prospection ont été organisées dans le Nord, le Centre et l’Ouest de la
Côte pour identifier les zones de production du haricot sec. A l’issue de ces missions, il a
été noté que la culture est en voie de disparition au profit de celle du niébé. Cependant,
quelques localités ont été identifiées comme étant des zones potentielles pour la pratique
de la culture du haricot sec. L'objectif de la prospection est de mettre en place des corridors
(une chaine d’acteurs impliquant les producteurs, les commerçants, les consommateurs,
etc.) de haricot à travers les localités de Côte d'Ivoire. Au total, 11 localités constitueront le
corridor du haricot en Côte d'Ivoire.
I.1.3 Constituer une collection de haricot sec
Quatre accessions ont été introduites du Kenya. Cette introduction a permis d’obtenir une
collection de haricot sec de 40 accessions et variétés.
I.1.4 Caractériser les accessions collectées et les variétés introduites de haricot sec
Les accessions et les variétés introduites ont été caractérisées au plan agromorphologique
en Station. Le rendement a varié de 0,63 à 1,90 tonne/ha. Les descripteurs agromorpholo-
giques utilisés ont permis d’obtenir quatre (4) groupes d’accessions et de variétés.
Le groupe I (13 accessions et variétés) est caractérisé par des feuilles ayant une grande
surface foliaire, un poids de graine par plant élevé, un meilleur rendement en gousses et en
graines.
63
Le groupe II (5 accessions et variétés) est caractérisé par un taux de nouaison élevé, une
grande surface foliaire, de longue gousse, un poids de graines par plant et un poids de 100
graines élevés.
Le groupe III comporte 4 accessions et variétés qui se distinguent par un bon indice de la
vigueur végétative à la fructification, à la première récolte et par une importante biomasse
fraiche.
Le groupe IV, avec 13 accessions et variétés, est caractérisé par un taux de germination et
un nombre de nodules élevés, un bon indice de la vigueur végétative à 15 jours après semis,
à la fructification et à la première récolte.
I.1.5 Evaluer les accessions et les variétés introduites de haricot sec de la collection
Les accessions et variétés introduites ont été évaluées au plan agromorphologique sur deux
cycles de culture en Station.
Dans le premier cycle de culture, les rendements ont varié de 0,63 à 1,90 tonne/ha. Sur les
40 accessions ou variétés étudiées, 7 ont été identifiées comme prometteuses, avec des
rendements variant entre 1,46 tonne/ha et 1,90 tonne/ha.
Au deuxième cycle de culture, les rendements ont fluctué entre 0,17 et 1,63 tonne/ha. Sur
les 40 accessions ou variétés testées, 7 jugées prometteuses ont été retenues, avec des
rendements de 1,21 tonne/ha à 1,63 tonne/ha.
I.2. Sélection de variétés améliorées de cultures protéagineuses
I.2.1 Sélectionner des variétés d’arachide à haut rendement tolérantes à la rosette et à la cercosporiose
Un essai d’évaluation de 22 accessions d’arachide à la rosette et à la cercosporiose a été
réalisé en deux cycles de culture. Il a été observé une baisse générale de rendement en
graines de toutes les accessions du premier cycle au second cycle. La moyenne du rende-
ment en graines pour l’ensemble des accessions a été de 2,74 tonnes/ha au premier
cycleset de 1,04 tonne/ha au deuxième cycle de culture. Cette baisse de rendement en
graines est due essentiellement aux attaques de la cercosporiose. En outre, hormis les ac-
cessions NIAK-01, ODI-01, ANG-03 et 3-5A, les autres ont été peu sensibles ou tolérantes
à la rosette sur les deux cycles. Toutefois, les données agronomiques ont montré que les
accessions 9-52, DL-K., 8-20, KOR et 3-13 ont donné le meilleur rendement en graines.
64
I.2.2 Evaluer les performances agronomiques de cinq variétés de sésame
Un essai d’évaluation de cinq variétés de sésame a été conduit en Station de recherche.
Les résultats ont montré un faible rendement des variétés évaluées dû à des fortes attaques
causées par l’anthracnose et le fomès. Le meilleur rendement a été obtenu avec la variété
Se2 (0,564 tonne/ha). Les variétés KGO1 et KGO2 ont donné un rendement en graines
sensiblement égal (0,351 tonne/ha et 0,314 tonne/ha).
II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1. Optimisation des itinéraires techniques des cultures protéagineuses
II.1.1 Actualiser les doses optimales d’inoculum en culture de soja
Un essai d’actualisation des doses d’inoculum pour la culture de soja a été mis en place.
Chez la variété Canarana, le meilleur rendement (4,7 tonnes/ha) a été obtenu avec la dose
d’inoculum de 600 g/ha de la souche bactérienne 26D4. Concernant la variété Doko, les
meilleurs rendements de 3,62 tonnes/ha et 2,53 tonnes/ha ont été obtenus avec la dose de
200 g/ha respectivement, avec les deux souches bactériennes 26D4 et 81R1. Avec la va-
riété Tracaja, les souches bactériennes 26D4 et 81R1 à la dose de 600 g/ha ont donné les
rendements les plus élevés, respectivement 4,64 tonnes/ha et 4, 23 tonnes/ha.
II.1.2 Actualiser de la date de semis du niébé
L’essai de confirmation de l’actualisation des périodes de semis en vue d’optimiser les ren-
dements du niébé a été conduit en Station.
Les résultats obtenus ont montré que seules les périodes du 26 mars (1er semis) et du 26
août (6e semis) ont généré des rendements avoisinant les rendements de référence du
niébé, de l’ordre de 1,5 à 2 tonne/ha. A l’issue de la deuxième année de l’essai, les semis
du mois de mars et de la période de juillet-aout pourraient être conseillés aux producteurs.
III. DEFENSE DES CULTURES
III.1 Mise au point de stratégies de lutte respectueuses de l’environnement contre les maladies et ravageurs
65
III.1.1 Déterminer les incidences de la cercosporiose et de la rosette sur le rendement des variétés d’arachide sélectionnées
Les résultats de cette activité ont permis d’observer une baisse générale de rendement en
graines de toutes les accessions du premier cycle au second cycle. La moyenne du rende-
ment en graines pour l’ensemble des accessions a été de 2,74 tonnes/ha au premier cycle
et de 1,04 tonne/ha au deuxième cycle de culture. Cette baisse de rendement en graines
est due essentiellement aux attaques de la cercosporiose au 2ème cycle de culture. Hormis
4 accessions (NIAK-01, ODI-01, ANG-03 et 3-5A), les autres ont été peu sensibles ou tolé-
rants à la rosette sur l’ensemble des deux cycles. Toutefois, les données agronomiques ont
montré que les accessions 9-52, DL-K., 8-20, KOR et 3-13 ont donné le meilleur rendement
en graines.
III.1.2 Gérer les espèces cryptiques de Bemisia tabaci sur la tomate en Côte d’Ivoire et l’impact sur la transmission de Begomovirus
Dans le cadre de la gestion agroécologique des cryptiques de Bemisia tabaci, 19 périmètres
maraichers ont été prospectés sur le territoire ivoirien, excepté le Sud du pays. Plus de 1800
aleurodes et 218 échantillons de feuilles ont été collectés. Le niveau d‘infestation d’aleu-
rodes sur la tomate a été le plus élevé dans la localité d’Agnibilékro avec en moyenne 460
individus par plant. Cependant le niveau d’infestation a été le plus élevé en considérant
l’ensemble des plantes hôtes à Djèbonoua précisément sur des plantes non cultivées.
Après analyse des résultats, trois espèces cryptiques de B. tabaci ont été identifiées. Il s’agit
des espèces MED ASL, MED Q1, SSA1 SG3 reparties de façon précise selon les zones
agroécologiques. Les espèces MED ASL et MED Q1 ont été identifiées au Nord avec une
forte proportion pour l’espèce MED Q1. Il faut noter que toutes les espèces décrites ont été
identifiées au Centre précisément à Djèbonoua. Par contre à l’Est et à l’Ouest seul l’espèce
MED ASL a été identifiée.
Plusieurs espèces connues (Pepper yellow vein Mali virus, Tomato yellow leaf curl Mali
virus, Ageratum leaf curl Cameroon virus) et inconnues de bégomovirus et une espèce de
polérovirus (AEYV) ont été répertoriées sur la tomate. Au total 28 échantillons ont réagi
positivement au test d’identification de bégomovirus et 3 échantillons à celui des polérovirus.
III.1.4 Adapter et développer l’agriculture aux conditions climatiques et parasitaires
L’enquête effectuée dans le cadre de cette étude a établi que 52% des producteurs font un
usage abusif des pesticides. Parmi ceux-ci, 7% utilisent le double de la quantité de pesti-
cides recommandée, 8% appliquent au moins le triple de la quantité normale et 2% utilisent
66
cinq (5) fois plus que la dose normale d’acétamipride, de l’indoxacarbe, de flubendiamide et
de spirotetramate recommandée. En outre, 92% des producteurs font une protection chi-
mique préventive et la plupart des produits utilisées sont non-homologués. Le faible niveau
de scolarisation des producteurs pourrait expliquer ces mauvaises pratiques phytosanitaires
qui, en augmentant leur coût de production, réduisent le niveau de rentabilité économique
de leurs activités.
En vue de définir une cartographie des zones de distribution de Tuta absoluta, ont été con-
duites une enquête diagnostique et des missions de prospection dans plusieurs localités de
production de la tomate du pays. Parmi ces localités visitées, seule celle de Man n’a pas
enregistré de capture de la mineuse Tuta absoluta après 4 semaines. La localité de Djèbo-
noua a enregistré la plus forte présence du ravageur, suivie de Yamoussoukro, d’Agnibilé-
krou et de Ferkessédougou.
Des larves de Tuta absoluta ont été observées majoritairement sur des plants de tomate, et
parfois sur des plants de morelle noire, d’aubergine africaine et de poivron à Agnibilékrou,
Ferkessédougou et Djèbonoua.
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT & DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES
1. Former les encadreurs des producteurs de tomate, aubergine, piment et de soja de la région du Bélier
Dans le cadre de la convention entre l’équipe de coordination du projet 2PAI-BELIER et le
CNRA, une séance de formation s’est tenue au bénéfice des encadreurs et des producteurs
maraichers de la région du Bélier. Le thème : « les innovations et itinéraires techniques des
cultures maraîchères (tomate, piment, aubergine et gombo) et du soja ».
2. Organiser des ateliers de restitution
En lieu et place des ateliers de restitution des résultats majeurs chacune des 5 régions du
PARFACI, l’équipe du Programme et le FIRCA ont racheté les semences produites dans le
cadre de ce projet.
3. Produire des semences de base
A travers la mise en œuvre du projet FIRCA/CNRA « Appui technique aux producteurs se-
menciers », d’importantes quantités de semences de plantes maraichères ont été pro-
duites : tomate (18,50 kg), piment (61,9 kg), aubergine (260,3 kg), gombo (1185 kg),
soja (1200 kg). Ces quantités de semences ont été conditionnées et conservées en salle
climatisée à la Station des cultures vivrières. Elles seront mises à la disposition des multi-
plicateurs semenciers et des producteurs de masse par le FIRCA.
67
PROGRAMME PLANTES A RACINES ET TUBERCULES
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
SOUS/PROGRAMME IGNAME
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1 Gestion des ressources génétiques
I.1.1 Conserver la collection d’igname au champ
La collection des accessions d’igname comptait à la fin 2019, 285 acccessions de Diosorea
alata, 217 accessions de D. rotundata, 11 accessions de D. esculenta, 3 accessions de D.
bulbifera, 2 accessions de D. dumetorum ; soit un total de 518 accessions. Par rapport à
2018, il y a eu une augmentation de 99 accessions, soit un accroissement de 23,6 % grâce
à des collectes locales et à l’introduction des variétés de l’IITA.
I.2 Création de nouveaux hybrides d’igname
I.2.1 Produire de nouveaux hybrides par des croisements intra spécifiques de D. alata
Quatre clones mâles ont été croisés avec 3 clones femelles. Le nombre de fruits récoltés a
été de 1 120 pour 5 683 croisements réalisés, soit un taux de réussite de 19,70 %. Ce taux
est plus élevé que celui de 2018 qui était de 14 %.
I.2.2 Produire de nouveaux hybrides par des croisements intra spécifiques de Dioscorea rotundata
Trois clones mâles ont été croisés avec 3 clones femelles. Le nombre de fruits récoltés a
été de 223 pour 5 110 croisements réalisés, soit un taux de réussite de 4,3 %. Ce taux a
été très faible et en baisse par rapport à celui de 2018 qui était de 14 %. L’une des causes
serait l’inexpérience de la main-d’œuvre utilisée pour les croisements.
68
I.3 Sélection de variétés d’igname à hauts rendements, tolérantes aux facteurs biotiques et abiotiques, de bonne qualité technologique et organoleptique
I.3.1 Conduire une évaluation préliminaire des nouveaux hybrides de Dioscorea alata
Une population de 119 clones hybrides en première année clonale a été évaluée.
I.3.2 Conduire une évaluation préliminaire des nouveaux hybrides de Dioscorea rotundata
De nouveaux hybrides créés en 2019 ont été évalués. Il s’est agi de 253 clones issus de
14 familles. Tous ont eu peu de symptômes de viroses.
I.3.3 Sélectionner des clones de Dioscorea alata
L’essai comprenait 4 génotypes proposés à homologation à Bouaké et Gagnoa.
Les rendements ont été, en moyenne, assez élevés (46,25 tonnes/ha) pour la campagne.
TDa01/00012 a eu le meilleur rendement à Bouaké avec 58,72 tonnes/ha, suivi de
CNRAiga1500028 avec 48,89 tonnes/ha. Toutes ces variétés ont été faiblement attaquées
par l’anthracnose. Au plan agronomique, TDa01/00002 a été la plus appréciée et Florido
est deuxième dans le classement des utilisateurs de Bouaké. Au niveau sensoriel, la variété
C18 arrive en tête suivie de TDa01/00012 à Bouaké tandis qu’à Gagnoa, les producteurs
ont préféré C18 et TDa01/00012. La variété CNRAiga15/00020 a le plus fort taux en matière
sèche avec 29,29 % et TDa01/00012 a eu la plus faible teneur.
I.3.4 Sélectionner des clones de Dioscorea rotundata adaptés aux zones agro- écologiques
L’essai comprenait 4 génotypes proposés à homologation à Bouaké et Gagnoa. Les rende-
ments ont été, en moyenne, assez élevés pour la campagne (23,89 tonnes/ha). Le clone
TDr01/00406 a eu le meilleur rendement à Bouaké avec 32,55 tonnes/ha, suivi du témoin
Krenglè qui a donné 23,55 tonnes/ha. Cependant Krenglè est la variété la plus attaquée par
les virus. Toutefois, au plan agronomique, Krenglè est plus appréciée et TDr01/00406 est
deuxième dans le classement des utilisateurs de Bouaké. Au niveau sensoriel, la variété
TDr10/00459 arrive en tête, suivie de Krenglè. Cette variété a la plus forte teneur en matière
sèche avec 33,71 %. A Gagnoa, les utilisateurs préfèrent TDr10/00459 et Krenglè.
69
I.3.5 Conduire une évaluation multilocale des clones de Dioscorea rotundata
Cinq nouveaux clones dont trois introduits de l’IITA ont été évalués pour le rendement à la
Station de Recherche sur les Cultures Vivrières à Bouaké. Tous ces clones ont été faible-
ment attaqués par les viroses. Les rendements ont varié de 26,83 tonnes/ha pour
Cnraigr1500009 à 34,8 tonnes/ha pour TDr0900067. Alushi, un cultivar local nigerian a eu
le deuxième niveau de rendement avec 34,35 tonnes/ha.
II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1 Mise au point de techniques culturales efficaces adaptées aux variétés d’igname et au stress hydrique
II.1.1 Adapter la culture de la variété Kponan aux conditions agro-écologiques du Centre de la Côte d'Ivoire
L’expérimentation a été conduite sur deux terrains choisis selon la toposéquence. L’essai A
a été réalisé sur le mi-versant (sol gravillonaire) et l’essai B sur le bas-versant. La variété
d’igname Kponan, (D. rotundata) à deux récoltes, a été utilisée.
Les taux de levées ont été similaires pour les deux toposéquences. Les rendements en
tubercules ont été, en général, plus élevés sur le mi-versant où on a enregistré 14,5
tonnes/ha contre 13,8 tonnes/ha sur le bas-versant. Les deux premières dates de plantation
(février et mars) ont donné les meilleurs rendements (16,5, et 17,3 tonnes/ha). Le rende-
ment le plus élevé a été obtenu au mi-versant avec la plantation de mars (18 tonnes/ha).
Les plantations en avril ont enregistré les rendements les plus faibles quel que soit le type
de toposéquences (7,3 tonnes/ha).
La période de février-mars pourrait être optimale pour la mise en place du Kponan au Centre
du pays. Le mi-versant serait propice à la culture.
II.2 Amélioration de la technique de bouturage de tige aérienne d’igname
II.2.1 Améliorer le rendement en semenceaux produits à partir de bouturages de tige aérienne
L’expérimentation a été menée sur les boutures de tige aérienne de C18 (Dioscorea alata)
et de Krenglè (D. rotundata). Les boutures de tiges aériennes ont été traitées avec du NPK
(12-22-22) et un fongicide. Chez le Krenglè et le C18, les boutures traitées ont produit plus
de semenceaux que le témoin non traité.
70
III. DEFENSES DES CULTURES
III.1 Mise au point de méthodes de lutte intégrées contre les maladies et ravageurs
III.1.1 Evaluer des cultivars d'igname pour la résistance à un large éventail de populations de pathogènes d’anthracnose
Sur 76 souches fongiques isolées et purifiées à partir de feuilles infectées chez D. alata, 72
souches fongiques ont été identifiées sur la base de caractéristiques macroscopiques et
microscopiques.
Les souches appartenant au genre Collettotrichum sp ont été trouvées dans la plupart des
feuilles infectées avec une dominance de C. gloeosporioïdes. Celle-ci a été subdivisée selon
la couleur des colonies ou souches. Les colonies de couleur grise et orange ont été les plus
abondantes avec une fréquence d’isolement de 29,17 et 25 %, respectivement. Les colonies
de couleur blanche ont été moins nombreuses chez C. gloeosporioides avec une fréquence
de 16,67 %. Les autres colonies du genre Collettotrichum spp notamment, C. capsici et C.
truncatum ont eu respectivement des fréquences de 9,72 et 6,94. Fusarium spp, Pestalo-
tiopsis spp et Curvularia spp ont été moins abondants avec des fréquences d’isolement ont
été, respectivement, de 6,94, de 4,17 et de 1,39 %.
III.1.2 Assurer la surveillance phytosanitaire des ressources génétiques
Des relevés sanitaires ont été réalisés pour déterminer l’incidence des viroses et de l’an-
thracnose, après la plantation de la collection.
Sur 283 accessions d’igname du type alata, seulement 4 accessions n’ont présenté aucun
symptôme de viroses (soit un taux 1,4 % des accessions) et 279 accessions étaient atteintes
par les viroses (98,4 %). Quant à l’anthracnose, les symptômes ont été observés sur 98,04
% des accessions de l’igname du type alata, soit 279 accessions atteintes.
Chez l’igname du type rotundata, l’analyse des données a montré que l’attaque des viroses
a présenté une incidence 98,60 % (soit 212 accessions) et de 89,76 % (193 accessions)
pour l’anthracnose. Au niveau de l’anthracnose, 127 accessions ont été attaquées, avec
une incidence de moins de 25 % des plants attaqués.
71
SOUS-PROGRAMME MANIOC
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1 Gestion des ressources génétiques
I.1.1 Conserver la collection de manioc in vivo
La collection vivante de manioc est conservée in vivo en Station à Bouaké avec 727 acces-
sions, y compris, 34 nouvelles accessions collectées au Sud-Est du pays et 55 nouveaux
clones à chair colorée du CNRA. Elle est dupliquée à Man avec 612 accessions. La collec-
tion de Bouaké a été reconduite en mai 2019 ; celle de Man, mise en place en juillet 2017,
n’a pas pu être reconduite. Dans l’ensemble, les viroses ont été très répandues avec une
incidence d’attaques d’au moins 70 % des accessions.
Des échantillons de feuilles de 376 accessions ont été prélevés et ont été expédiés en Aus-
tralie où la caractérisation moléculaire a été réalisée. Au total, 28 marqueurs moléculaires
SNP ont été utilisés. 221 accessions ont pu enregistrer des profils SNP pour l’ensemble des
marqueurs dont 180 génotypes avec des profils uniques et 41 génotypes avec des dou-
blons.
I.2 Sélection de variétés de manioc à hauts rendements, tolérantes aux facteurs biotiques et abiotiques, de bonne qualité technologique et organoleptique
I.2.1 Déterminer des caractères morphologiques et physico-chimiques utilisables pour une sélection précoce des variétés de manioc à haut rendement et à fortes potentialités culinaires
Un essai comprenant les mêmes variétés qu’en milieu paysan a été conduit à la Station à
Bouaké de 2018 à 2019. Les données morphologiques ont été collectées. Des échantillons
de racines tubéreuses ont été transférés au laboratoire du Programme CTPA à Bingerville
pour déterminer les caractéristiques physico-chimiques des variétés.
I.2.2 Réaliser un essai comparatif du rendement de clones de manioc en cours de création
A l’issue de l’essai récolté 12 mois après plantation, 13 clones ont été sélectionnés sur la
base du rendement, du taux de matière, du niveau de fibres dans les racines tubéreuses,
de la couleur de la chair, de la cuisson et du goût. Leurs rendements ont oscillé entre 31
tonnes/ha et 48 tonnes/ha. Les taux de matière ont varié entre 38% et 43 %. Six génotypes
72
ont eu une cuisson bonne à moyenne et un goût doux à neutre.Tous les clones retenus ont
la chair de couleur jaune à orange. Les clones sélectionnés feront l’objet d’autres évalua-
tions multilocales en Station et de tests de démonstration en milieu paysan.
II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1 Mise au point de méthodes de gestion intégrée de la fertilité des sols sous culture de manioc
II.1.1 Evaluer le comportement des variétés de manioc par semis direct sur couverture végétale
Une plus grande production de biomasse a été enregistrée avec les couvertures végétales
Mucuna, Tithonia, Pueraria et Stylosanthes Les meilleurs taux de levée des variétés de
manioc ont été observés avec le Mucuna et le Thitonia. L’essai se pousuit.
III. DEFENSE DES CULTURES
III.1 Mise au point des méthodes de lutte contre les maladies et ravageurs
III.1.1 Assurer la surveillance phytosanitaire des ressources génétiques
Des relevés sanitaires ont été réalisés après la plantation de la collection, à Bouaké.
Sur 727 accessions que compte la collection, 226 accessions (31,08 %) n’ont présenté
aucun symptôme de viroses et 501 accessions atteintes par les viroses. Les accessions les
plus attaquées par les viroses sont généralement des accessions locales.
Concernant l’anthracnose, 435 accessions (59,8 %) sont atteintes par le pathogène et 292
accessions sont apparemment saines. Au total, 67 accessions présentaient l’incidence de
l’anthracnose variant de 76 à 100 %.
Au niveau des dégâts, 609 accessions ont été attaquées par les acariens, soit 83,77 %.
Parmi les accessions attaquées, 446 accessions ont présenté les symptômes d’acariens
avec une incidence élevée de 76 à 100 %.
Au niveau des dégâts causés par les cochenilles, 518 accessions apparemment saines
(71,25 %) n’ont présenté aucun symptôme d’attaque de cochenilles. Pour les 209 acces-
sions attaquées, l’incidence était comprise entre 76 et 100%.
73
SOUS-PROGRAMME PATATE DOUCE
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1 Gestion des ressources génétiques
I.1.1 Conserver la collection de patate douce in vivo
La collection vivante de patate douce est conservée à Bouaké avec 102 accessions de
patate douce (77 locales, 10 introduites et 15 clones-hybrides) ont été conservées dans la
collection in vivo à Bouaké.
I.2 Sélection de variétés de patate douce à haut rendement, tolérantes aux facteurs biotiques et abiotiques, de bonne qualité technologique et organoleptique
I.2.1 Conduire une évaluation préliminaire des hybrides de patate douce issus de graines
L’évaluation préliminaire d’hybrides de patate douce issus de graines a permis de retenir
125 individus présentant une bonne vigueur végétative et tolérants aux maladies et rava-
geurs. Les hybrides ont présenté les couleurs de chair crème (6,4%), jaune (19,2%), orange
(64,8%) et pourpre (9,6%).
II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1 Mise au point de techniques culturales efficaces adaptées
II.1.1 Définir des itinéraires techniques adaptés aux variétés de patate douce
Les récoltes fractionnées à partir de 3 mois ont donné les meilleurs rendements pour les
variétés TIB-440060 (15 tonnes/ha), Aleda manda (12 tonnes/ha) et Fatoni2 (10 tonnes/ha).
Par ailleurs, la variété Kakamega récoltée de façon fractionnée a enregistré un rendement
faible (6 tonne/ha) comparativement au témoin récolté une seule fois à 4 mois (8 tonnes/ha).
III. DEFENSE DES CULTURES
III.1 Mise au point des méthodes de lutte contre les ravageurs et les maladies
74
III.1.1 Assurer la surveillance phytosanitaire des ressources génétiques
Les chenilles légionnaires (Spodoptera sp) ont causé d’énormes dégâts sur les accessions
de la collection de la patate douce. Trois traitements espacés de 15 jours avec deux insec-
ticides ont permis de réduire significativement les dégâts. Un suivi général (coupe des tiges
endommagées, replantation de certaines accessions, arrosage des accessions) a été fait
jusqu’à la reprise totale des plants.
B. ACTIVITES TRANSFERT DE TECHNOLOGIES & D’APPUI AU DEVELOPPEMENT
I. ACTIVITES DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES
I.1 Appui à la diffusion des technologies
I.1.1 Conduire des tests de démonstration de nouvelles variétés de manioc en milieu paysan
Les tests de démonstration ont été mis en place en août 2018 à Molonoublé et N’Gattado-
likro. Ils ont été récoltés en septembre 2019, soit 13 mois après plantation. Un des objectifs
des travaux est de s’approprier les connaissances endogènes sur la production et le poten-
tiel technologique des variétés pour l’attiéké et le placali.
Les rendements ont varié entre 16,64 tonne/ha (I090006) et 32,33 tonne/ha (I083774) à
Molonoublé. A N’Gattadolikro, les rendements ont été très faibles, 5,42 (I083774) à 17,92
tonne/ha (Bocou2), à cause de l’ombrage des arbres dans le champ.
Les tests de dégustation ont été réalisés sur 4 produits (bouillie, foutou, attiéké, placali). Les
3 variétés Agba blé, Yavo et Bocou5 ont été préférées à Molonoublé. Deux nouveaux tests
ont été mis en place en 2019 à Sakiaré (Yamoussoukro) et à Okpoyou (Dabou).
I.1.2 Conduire des tests de démonstration de nouvelles variétés de patate douce
Des tests ont été réalisés à Korhogo et à Bouaké pour la détermination des préférences des
utilisateurs finaux de la patate douce.
La variété Sanfo figui1 avec 22 tonnes/ha a enregistré le meilleur rendement suivi des va-
riétés CIP-199062-1 (15 tonnes/ha) et TIB-440060 (13 tonnes/ha).
Au niveau de la détermination des préférences des utilisateurs finaux, les caractères ont
porté sur l’aspect, la cuisson et le goût des frites et des bouillies de la patate douce. Au
niveau des frites, les variétés CIP-199062-1 et TIB-440060 ont réalisé le meilleur compromis
entre tous les paramètres observés et mesurés. Relativement aux bouillies, les variétés
75
Sanfo figui1, Sanfo figui2 et Fatoni2 ont été bien classées grâce à leur aspect attractif, leur
bon goût et leur bonne cuisson.
I.2 Production de matériel végétal de plantation
I.2.1 Produire les boutures de base des variétés de manioc en station
Des multiplications variétales ont été mises en place sur une superficie d’environ 1,3 ha à
Bouaké pour servir essentiellement de matériel végétal à des essais et tests. Une quaran-
taine de variétés est en multiplication dans laquelle se trouvent de nouveaux clones à chair
colorée prometteurs de manioc et des variétés traditionnelles.
I.2.2 Produire les boutures de base des variétés de patate douce en station
Une quantité de 60 000 boutures de variétés de patate douce a été produite pour les es-
sais et tests en milieu paysan.
II. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT
1. Appui à la production des nouvelles variétés d’igname en milieu paysan par la fourniture
de semenceaux d’igname, SRCV Bouaké,
2. Appui à la production des nouvelles variétés de manioc en milieu paysan par la fourniture
de boutures de manioc, SRCV Bouaké,
3. Appui à la production des nouvelles variétés de patate douce en milieu paysan par la
fourniture de boutures de patate douce, SRCV Bouaké,
4. Appui à la production de boutures de manioc en milieu paysan à Kouassi-Kongokro (S/P
Raviart) et Lahourèbo (S/P Toumodi),
5. Test de dégustation sur l’essai d’homologation à Bouaké en décembre 2019.
76
PROGRAMME PÊCHE ET AQUACULTURE CONTINENTALES
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1. Gestion des ressources génétiques
I.1.1. Entretenir les stocks de tilapia souches Bouaké, Brésil et Akosombo
Cette action permanente a consisté à alimenter, contrôler les effectifs, les poids et les lon-
gueurs des individus constituants les stocks de Tilapia des souches Bouaké, Brésil et Akos-
sombo sur la station. La situation des stocks du tilapia est la suivante : Souche Bouaké (158
mâles avec un poids moyen 410 g et 159 femelles avec un poids moyen de 265 g) ; Souche
Brésil (193 mâles avec un poids moyen de 495 g et 458 femelles de poids moyen 341 g) ;
Souche Akosombo (390 géniteurs mâles avec un poids moyen 347,5 g et 239 femelles avec
un poids moyen 328,2 g). Il convient d’ajouter à cet effectif un lot de 1 803 fingerlings de
poids moyen 40,6 g.
I.1.2 Entretenir les stocks de mâchoiron, silures, capitaine d’eau douce
Les effectifs des poissons en conservation sont de 80 pour Laboe coubie, 5 pour Disticho-
dus rostratus, 75 pour Clarias gariepinus, 180 pour Heterobranchus longfilis, 10 pour Hete-
rotis niloticus et 1 pour Lates niloticus.
I.2 Evaluation zootechnique d’Oreochromis niloticus souche Akosombo
I.2.1 Evaluer les paramètres de reproduction et de d’élevage larvaire d’Oreochromis niloticus souche Akosombo
La production de larves de la souche Akossombo a été de 5 larves/g de femelle/jour. Cette
production est plus faible que celle de la souche Bouaké qui est de 8,2 larves/g de fe-
melle/jour. Ce niveau de production est cependant plus élevé que celui de la souche brési-
lienne qui est de 4,2 larves/g de femelle/jour.
Les larves de la souche Akossombo ont une longueur moyenne de 1,29 cm et un poids
moyen de 0,009 g. ces mensurations ont été identiques à celles de la souche Bouaké mais
significativement inférieures à celles de la souche brésilienne.
77
Au niveau de l’élevage larvaire, on note que le taux de croissance a été de 0,016 g/jour pour
la souche Akossombo, mais le taux de survie a été très faible, de l’ordre 35,3 %.
I.3 Evaluation phénotypique et zootechnique de différentes souches d’Hetero-
branchus longifilis
I.3.1 Caractériser et comparer le phénotype de six souches d’H. longifilis
Treize descripteurs quantitatifs ont été utilisés pour comparer 6 populations d’Hétérobran-
chus longifilis de Côte d’Ivoire.
Le premier groupe identifié a une longueur totale, une longueur dorsale et une longueur
dorso-adipeuse plus élevé. Ce premier groupe est constitué de 100 % des individus du
bassin de Sassandra, 75 % des individus du bassin de l’Agnéby et 50 % de ceux du Ca-
vally. Le deuxième groupe est caractérisé par une longueur pré-pelvienne, une longueur
prépectorale, une longueur pré-dorsale et une longueur pré-adipeuse plus grande. Ce
groupe est constitué de 85 % d’individus du bassin de Bandama, 50 % d’individus de Cavally
et une faible partie d’individus de l’Agnéby.
I.3.2 Evaluer les paramètres zootechniques de six souches d’H. longifilis
La phase de grossissement a été étudiée sur les populations du Cavally et du Bandama.
Cette phase a duré 124 jours d’élevage. Les poids moyens sont passés de 2,76 à 221,25 g
pour la population du Cavally et de 2,06 à 151,81 g pour la population de Bandama. Les
gains moyens quotidiens en poids ont été de 1,76 g/j pour le Cavally et 1,21 g/j pour le
Bandama. Les taux de survie ont été de 89,06 % (Cavally) et 84,09 % (Bandama).
II. TECHNIQUES D’ELEVAGE
II.1 Amélioration de la productivité du tilapia en grossissement.
II.1.1 Evaluer l’efficacité des blocs alimentaires sur les performances zootechniques de Oreochromis niloticus en étang
L’étude l’efficacité des blocs alimentaires contenant 10 % de ciment a été conduite à Aben-
gourou, Agboville, Gagnoa, Soubré et Bouaké. La phase d’élevage prise en compte est le
grossissement. Les résultats montrent que les taux de survie des poissons ont été similaires
pour les trois types d’aliment testés. Ils ont varié de 90 à 95 %. L’indice de conversion a été
meilleur avec le bloc alimentaire dont les valeurs ont été de l’ordre de 2,04 à 2,16 contre
78
2,66 à 2,88 pour la farine et 2,44 à 3,18 pour le 3A. Le bloc alimentaire a également produit
des rendements meilleurs à ceux des deux autres types d’aliment : de 15 à 20,3 tonnes/ha
/an pour le bloc alimentaire ; 11,7 à 17,2 tonnes/ha/an pour la farine et 11,9 à 16,7
tonnes/ha/an pour le 3A.
Globalement, l‘utilisation du bloc alimentaire a amélioré le rendement de 18,19 % comparé
à l’aliment en poudre et de 23,23 % comparé à l’aliment 3A.
II.1.2 Evaluer l’efficacité des blocs alimentaires contenant de l’argile sur les performances zootechniques de Oreochromis niloticus en étang
Les travaux ont été menés dans les localités d’Agboville, de Bouaké, de Gagnoa et de Sou-
bré. Les résultats à mi-parcours révèlent qu’en moyenne, les poissons nourris avec le bloc
ont eu des poids (133 g) supérieurs à ceux nourris avec les autres formes de présentation
qui ont été respectivement de 131 g et de 116 g pour les aliments en granulé et poudre.
II.1.3 Comparer les performances zootechniques du tilapia Oreochromis niloticus souche Bouaké en grossissement nourri avec deux aliments 3A
L’action a été initiée pour affiner les résultats déjà disponibles sur le 3A. Elle compare les
performances zootechniques des juvéniles de O. niloticus nourris avec l’aliment 3A sous la
forme de farine et sous forme granulée.
Après 90 jours d’élevage, les lots de poissons soumis aux deux traitements ont affiché le
même taux de survie (99,44%). Cependant, le gain de poids, la croissance journalière et le
taux de conversion alimentaire sont influencés par la forme de distribution de l’aliment. En
effet, le gain de poids des poissons alimentés à la poudre (58 g) est plus élevé que celui
enregistré chez ceux ayant reçu la forme granulée. La croissance journalière des poissons
astreints à la poudre (0,64 g/j) est plus élevée que celle enregistrée chez les poissons sou-
mis à la forme granulée (0,57 g/j). Cependant, le taux de conversion alimentaire est plus
élevé chez les poissons soumis à la forme granulée (0,38 %) comparativement à ceux as-
treint à la forme poudre (0,33%).
III. GESTION DES RESSOURCES HALIEUTIQUES
III. 1 Etude de la bio-écologie de P. leonensis au lac de barrage de Taabo
79
III.1.1 Analyser les données collectées
Au total, quatorze espèces ont été inventoriées dans les prises des sennes à « Mimie la
go ». Les plus occurrentes sont Pellonula leonensis, Parailia pellucida, Tilapia zillii, Barbus
ablabes et Chrysichthys nigrodigitatus. En termes d’abondance, Pellonula leonensis vient
en première position avec 7 370 individus (50,8%) et 232,8 tonnes de production annuelle,
suivie par le Schilbeidae Parailia pellucida avec 6 437 individus (44,4%) et 12,2 tonnes.
Barbus ablabes et Chrysichthys nigrodigitatus arrivent en troisième et quatrième positions
avec, respectivement, des abondances de 357 spécimens (2,4%) et 7,9 tonnes pour la pre-
mière espèce citée et 224 individus (1,5%) et 5,3 tonnes pour la seconde.
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT & DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES
1. Renforcement des capacités des acteurs de la filière
1.1 Animer deux plateformes d’innovation pour les acteurs de la filière piscicole
Au niveau de la plateforme de Soubré, les fonds mis à la disposition des mareyeuses par
PROGEVAL, pour la commercialisation du poisson de pisciculture a permis à 20 ma-
reyeuses de relancer leurs activités. De plus, 1 000 géniteurs de Tilapia ont été mis à la
disposition du pisciculteur – multiplicateur de cette zone.
Au niveau de la plateforme de Gagnoa, 66 000 alevins ont été produits et sont à la disposi-
tion des pisciculteurs.
2. Ateliers et séminaires
2.1 Participation à l’atelier de lancement des travaux du projet TAAT (Technologies for Afri-
can Agricultural Transformation), Hôtel Aboussouan (Soubré) ;
2.2 Participation à la journée promotionnelle des ressources animales et halieutiques au
SARA 2019 ;
2.3 Participation à l’atelier national d’analyse diagnostic des chaînes d’approvisionnement
des intrants agricoles en Afrique de l’Ouest et au Sahel.; Palm Club Hôtel, Abidjan ;
2.4 Participation à l’atelier de restitution des travaux d’élaboration du Programme Straté-
gique de Transformation de l’Aquaculture en Côte d’Ivoire (PSTACI).
80
PROGRAMME PRODUCTIONS D’ELEVAGE
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
I. ZOOTECHNIE & PHYSIOLOGIE
I.1. Amélioration des systèmes d’élevage en Côte d’Ivoire
I.1.1 Etudier les performances zootechniques des bovins en milieu paysan
Les principales races de bovins rencontrées en Côte d’Ivoire sont la N’Dama, les Zébu et
leur métis appelé Méré. Les taux moyens annuels de mise-bas ont été de 62,1 % chez les
N’Dama, de 70,0 % chez les zébus et de 58,7 % pour les vaches de métis (Méré). Les taux
d’avortement observé ont été en moyenne de 6,9 % chez les Zébus, de 6,1% chez la vache
N’Dama et de 3,3 % chez la vache Méré. La mortalité a été de 0,2 % chez les N’Dama, de
0,7 % chez les Méré et de 2,4 % chez les zébus.
Le taux annuel moyen d’exploitation, est très variable en fonction de la race et de l’âge des
sujets. Ce taux est de 8,9 % chez les bovins N’dama, -3,1 % chez les zébus et -0,9 % pour
les Mérés. Par ailleurs, des introductions de nouveaux individus sont effectuées dans les
troupeaux. Il s’agit principalement de bovins de race Zébu.
I.1.2 Etudier les performances zootechniques des ovins en milieu paysan
Les races rencontrées sont le Djallonké, le sahélien et leur métis. Le taux moyen annuel de
mise-bas est de 57 %. Chez les ovins, le taux de mise-bas est de 54,3 % chez les Djallonké
et de 64,9% chez les sahéliens. Le taux de prolificité moyen est de 105 % et de 108%
respectivement chez les ovins Djallonké et les ovins sahéliens. Un taux d’avortement moyen
de 3,0 % est observé chez les ovins Djallonké, contre 4,3 % chez les ovins sahéliens. Le
taux de mortalité varie en fonction de la race et l’âge des sujets. Chez les ovins Djallonké et
Sahélien de moins d’un an, les taux de mortalité naturelle sont, respectivement, de 3,3 et
3,8 %. Pour ceux qui ont plus d’un an, les taux de mortalité naturelle sont de 7,1 % pour les
Djallonkés et 3,2 % pour les sahéliens.
En ce qui concerne le taux annuel moyen d’exploitation des ovins, il s’élève à 12,6 %. Ce
taux est aussi très variable en fonction de la race et de l’âge des sujets. Chez les ovins
Djallonké, il est de 6,1 % alors que chez les sahéliens, un taux d’exploitation négatif de -4,6
% est observé.
81
I.2 Etude des performances technico-économiques des élevages
I.2.1 Evaluer le coût de production d’une poulette prête à pondre
L’étude a été réalisée afin de déterminer le coût de production d’une poulette prête à pondre
dans le cadre du projet KAFACI.
Il ressort des travaux que le coût moyen de production de la poulette prête à pondre (16
semaines) est respectivement de 3 329 FCFA, de 2 543 FCFA et de 2 445 FCFA pour les
lots de 100, 500 et 1000 sujets. Le coût de production de la poulette dans un lot de 100
sujets est largement supérieur de celle dans un lot de 500 et de 1 000 sujets. Cette diffé-
rence est due principalement aux charges liées aux produits vétérinaires et secondairement
au transport. Un élevage d’un lot de 100 sujets est peu rentable pour l’éleveur seul dans un
système d’élevage à petit échelle. Pour assurer la pérennité de ces élevages, il est souhai-
table de mutualiser la production des poulettes avant le partage en petit effectif.
I.2.2. Evaluer les performances technico-économiques des élevages de production d’œufs de consommation à petite échelle chez les pondeuses
Les paramètres technico-économiques des élevages de production d’œufs de consomma-
tion à petite échelle ont été évalués dans la commune de Bouaké.
Les taux de mortalité ont varié de 0 à 3,96 %. L’âge d’entrée en ponte des poulettes était
compris entre 117 et 158 jours, soit 17 à 22 semaines. Quant au pic de ponte, il se situe
entre 78 et 93 %. Concernant, le pourcentage d’œufs cassés il a varié de 1,76 à 3,82 %.
S’agissant du coût de production de l’œuf, il a varié significativement de 51,28 FCFA à
33,58 FCFA. Le coût de l’aliment pour la production d’un œuf occupe le plus grand pour-
centage. Il varie entre 81 et 95 % en fonction des éleveurs. Le coefficient moyen d’efficacité
économique a été de 1,28. La marge bénéficiaire brute la plus élevée a été de 409 000
FCFA et la plus faible de 89 725 FCFA. La moyenne est de 24 640 FCFA par mois.
Il ressort de l’étude que l’élevage de production d’œuf de consommation à petite échelle est
une activité pouvant permettre aux personnes d’être autonomes financièrement.
II. SANTE ANIMALE
II.1 Etude des variations spatio-temporelles des maladies des animaux d’élevage
82
II.1.1 Suivre les pathologies chez les ruminants domestiques en fonction des zones et des saisons
L’étude vise à déterminer la prévalence des différentes pathologies observées au niveau du
cheptel bovin de la Station constitué de 96 animaux. Au total, 105 cas de pathologies ont
été notifiés.
Selon l’agent causal, les maladies virales représentent le groupe des pathologies majeures
suivies du type parasitaire et du type bactérien. La prévalence des pathologies bactériennes
observées est de 2,08 % (kérato-conjonctivite), de 4,65 % (mammites) et de 11,62 % (en-
dométrites).
Concernant les pathologies virales, la fièvre aphteuse a été la seule maladie observée sur
la Station. Avec une prévalence de 45,83%, elle a été observée uniquement en saison
sèche. La présence massive d’animaux étrangers à la Station durant cette période, pourrait
expliquer la présence de cette pathologie.
S’agissant des pathologies parasitaires, des cas de parasitoses gastro-intestinales ont été
observés surtout chez les veaux. Quelques cas de coccidiose et de trypanosomose ont été,
également, observés. La prévalence annuelle de la trypanosomose est de 7,29%. La trypa-
nosomose est un véritable problème chez les Métis présents dans le cheptel. Chez les bo-
vins N’Dama, aucun cas de trypanosomose n’a été observé.
III. PRODUCTIONS FOURRAGERES
III.1 Reconstitution et gestion des plantes fourragères
III.1.1 Enrichir les collections de plantes fourragères
Les collectes de plantes ont été faites sur la ferme semencière de Toumbokro (Yamoussou-
kro) et dans la forêt de la Station DIABATE Kamonon de Lataha (Korhogo). Au total, dix-
neuf plantes appartenant à sept familles, composées de dix-huit genres ont été collectées.
L’identification de ces plantes a été confirmée au niveau taxonomique. L’effectif de la col-
lection est enrichi par une graminée, cinq légumineuses herbacées, sept ligneux légumi-
neux, quatre autres ligneux et une) autre herbacée.
Certaines plantes fourragères n’ont pu être identifiées au niveau systématique, compte tenu
de la ressemblance entre différentes espèces. Cette identification se fera plus tard avec
l’aide d’un spécialiste.
83
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT
Participation aux ateliers et réunions
1. Réunions (2) de Groupe de Travail Technique sur la Santé Animale en Côte d’Ivoire
(GTTSA) ; Direction des Services Vétérinaires, Tour C Abidjan Plateau ;
2. Atelier de validation des études diagnostiques de l’élevage des petits ruminants et de
l’élevage des volailles traditionnelles améliorées », à l’hôtel AKPARO, Dabou, Côte d’Ivoire ;
3. Atelier de validation du plan d’action des ressources génétiques animales, à l’Hôtel RE-
SIDENCE N’DA de DABOU ;
4. Atelier de formation en suivi et évaluation automatisé axé sur les résultats d’un projet de
recherche organisée par Africarice, au CNRA à Bouaké (Côte d’Ivoire).
84
PROGRAMME GESTION DURABLE DES SOLS ET MAÎTRISE DE L’EAU
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
I. AGROCLIMATOLOGIE
I.1. Gestion d’une base de données agro climatiques
I.1.1 Collecter des données agro climatiques
La collecte s’est effectuée sur les 15 stations où certains équipements sont fonctionnels :
Abengourou, Adiopodoumé, Anguédedou, Azaguié, Bingerville, Bouaké Cultures vivrières,
Bouaké Coton, Bouaké Piscicole, Dabou, Divo, Gagnoa, La Mé, Lataha, Man et Port Bouët.
Les données journalières des paramètres observés sur ces stations (pluie, températures,
humidité relative, évaporation, etc.) ont été transcrites sur une fiche récapitulative et ache-
minées chaque mois au Laboratoire Central, Sols, Eaux et Plantes (LCSEP) de Bouaké.
Ces données agroclimatiques ont été critiquées pour discerner d’éventuelles aberrations.
Ensuite, a été réalisée la saisie informatique de toutes ces informations pour la mise à jour
régulière de la base de données agroclimatiques. Cette base de données est sauvegardée
sur plusieurs supports.
I.1.2 Exploiter les données pluviométriques
La pluviométrie de l’année 2019 a été déficitaire par rapport à la normale 1981-2010 sur six
des onze stations météorologiques du CNRA où des données de longues séries existent.
Les déficits pluviométriques ont été notés à Man, à Port Bouët, à Adiopodoumé, à Dabou,
à Bingerville, à Gagnoa. Quant aux excédents pluviométriques, ils ont été enregistrés à
Bouaké Cultures vivrières, à Divo, à Abengourou, à La Mé, et à Lataha. La pluviométrie
annuelle a été exceptionnelle à Lataha avec 1552 mm contre 1169 mm en moyenne.
Sur les onze stations étudiées, la pluviométrie annuelle maximale a été observée à La Mé
(1790,2 mm) et la pluviométrie annuelle minimale à Gagnoa (948,9 mm). Comme en 2018,
aucune station n’a enregistré une hauteur de pluie annuelle supérieure à 2000 mm alors
qu’on a noté deux cas en 2017. La pluviométrie de 2019 a été déficitaire par rapport à celles
de 2018 et 2017 sur sept stations chacune.
85
L’analyse de la situation pluviométrique des premiers mois de l’année 2019, au niveau dé-
cadaire et mensuel, a mis en évidence l’arrivée tardive des précipitations comme les années
précédentes. La saison des pluies, comme les quatre années précédentes, s’est timidement
installée. Le déficit pluviométrique par rapport à la normale 1981-2010, constaté au cours
des mois d’avril et de mai sur la plupart des stations, a été accentué en juin sur toute l’éten-
due du pays et s’est prolongé jusqu’en septembre. Les déficits hydriques observés sur la
plupart des stations à partir du mois de novembre, surtout dans les zones Centre, Nord et
Ouest, ont été le signal du début de la grande saison sèche.
L’exploitation des données pluviométriques journalières a permis l’édition et la diffusion de
quatre bulletins trimestriels.
I.2 Actualisation du zonage agro climatique des régions de production des cultures d’exportation
I.2.1 Réaliser l’analyse pluviométrique de la zone de culture de caféier
L’objectif de cette étude est de mettre en évidence la variabilité climatique sur la zone de
culture du caféier par une analyse agroclimatique des données des stations d’Abengourou,
de La Mé, de Gagnoa, de Divo et Man.
La caractérisation du statut pluviométrique sur la période 1971-2018 a montré que la zone
est couverte par deux régimes. Il est bimodal dans les localités d’Abengourou, de La Mé,
de Gagnoa, de Divo et monomodal à Man. L’analyse a montré une variabilité se traduisant
par une tendance à la hausse de la pluviométrie ces dernières années à Man, Abengourou,
Gagnoa et La Mé ; à Divo c’est la tendance à la baisse qui est observée. Ces différentes
tendances sont ponctuées par des périodes humides, normales et sèches. L’amélioration
de la pluviométrie observée au cours de ces dernières années est signalée dans plusieurs
pays de l’Afrique de l’Ouest. On note toutefois une réduction de nombres de jours de pluie
sur les sites d’étude.
Les probabilités d’avoir des pluies annuelles inférieures au seuil de 1 200 mm, valeur en-
dessous de laquelle la réussite d’une campagne agricole n’est pas garantie, ont varié entre
0 et 70 % sur les stations d’Abengourou, de La Mé, de Gagnoa et de Divo. A la station de
Man, cette probabilité est nulle : la pluviométrie annuelle est toujours supérieure à 1200 mm.
86
II. AGRO-PEDOLOGIE
II.1 Caractérisation des sols sous culture
II.1.1 Poursuivre l’identification des sols favorables à la caféiculture et à la cacaoculture par zone agro climatique
La première phase des travaux a concerné l’élaboration de 16 cartes de base de prospec-
tions pédologiques pour les degrés carrés de Dimbokro, M’Bahiakro, Agnibilékrou et Aben-
gourou. Les esquisses de 16 autres cartes de base de prospection pédologique des degrés
carrés de Grand-Bassam, Abidjan, Bouaké et Séguéla ont débuté.
Des prospections pédologiques ont été réalisées dans les degrés carrés de Dimbokro et
M’Bahiakro. Elles ont débuté dans les degrés carrés d’Agnibilékrou et d’Abengourou. Envi-
ron 5 500 fosses pédologiques ont été ouvertes et 22 000 échantillons de sols ont été pré-
levés. L’interprétation des données issues des prospections pédologiques a permis l’élabo-
ration de 8 cartes d’aptitude des sols et de 12 cartes de zonage agropédoclimatique dans
les degrés carrés de Soubré, Grand-Lahou, Dimbokro et M’Bahiakro.
En prélude à l’élaboration des cartes de fertilité chimique et physico-chimique des sols pour
la cacaoculture et la caféiculture, 5 600 échantillons de sol ont été traités et conditionnés.
II.2 Mise au point de stratégies de gestion intégrée de la fertilité des sols dans les systèmes de production
II.2.1Compiler des données de semences de variétés améliorées et de recommanda- tions d’engrais pour la Côte d’Ivoire
Il s’est agi, à travers ces travaux, de mettre à jour la base de données sur les recommanda-
tions d’engrais et de bonnes pratiques agricoles en Côte d’ivoire, pour neuf (9) cultures : riz,
maïs, mil, sorgho, manioc, coton, anacarde, coton, café et cacao.
A l’issue la compilation, les cartes des différentes zones agro-écologiques (ZAE) de la Côte
d’Ivoire ont été élaborées. En outre, a été réalisé par ZAE, l’inventaire des principales cul-
tures ciblées ainsi que leurs variétés à haut potentiel d’adoption et de dissémination. Les
principales recommandations d’engrais actuellement disponibles et utilisées sur ces cul-
tures ont été inventoriées. Enfin, l’inventaire des bonnes pratiques agricoles (placement
profond de l’Urée, micro-dose, pratiques sensibles au climat, etc.) concernant les cultures
ciblées a été, également, réalisé.
87
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT
1. Produire des doses d’inoculum
L’Unité de Production d’Inoculum pour Légumineuses (UPIL) a produit 700 doses d’inocu-
lum de 100 g (1000 en 2018 et 3030 en 2017). Une partie de cette production a été utilisée
pour les activités de recherche et de valorisation. Il faut, toutefois, noter qu’à la fin de l’année
2019, un stock de 400 doses d’inoculum de 100 g est encore disponible. Cette situation
explique la diminution continuelle de la production malgré la grande capacité de production
de l’UPIL.
88
PROGRAMME CACAO
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1 Gestion des ressources génétiques du cacaoyer
I.1.1 Enrichir la collection
La collection de Divo a été enrichie de 21 nouvelles accessions en provenance de Reading
(Angleterre) et de 316 accessions potentiellement haut-producteur collectées dans des
cacaoyères des zones à pluviométrie déficitaire (Bouaflé, Yamoussoukro, Tiébissou) et
greffées sur des porte-greffes à la Station de Soubré.
I.1.2 Conserver les ressources génétiques
La conservation des ressources génétiques du cacaoyer vise à préserver la variabilité gé-
nétique disponible. 953 clones et 263 accessions paysannes ont été suivis et entretenus
respectivement à la Station de Divo et à la serre expérimentale de Bouaflé. Par ailleurs, en
vue de sauvegarder les clones de la collection de Divo, la duplication de celle-ci a été enta-
mée à la Station de Soubré. A cet effet, 290 clones de la collection de Divo ont été multipliés
végétativement puis conservés en pépinière et 100 clones de cacaoyers plantés à Soubré.
En vue de faciliter la reconnaissance au champ des clones de la collection, un catalogue
présentant les traits caractéristiques des clones est en cours d’élaboration. Ce catalogue a
été enrichi de 50 clones de la collection.
I.1.3 Caractériser et évaluer les ressources génétiques
Une connaissance approfondie des caractères agromorphologiques et technologiques des
clones de la collection est nécessaire en vue de leur utilisation en tant que géniteurs poten-
tiels pour l’amélioration des caractères. Les travaux ont porté sur l’étude de la conformité
génétique de 207 génotypes incluant 108 clones de la collection et 99 clones de la sélection
récurrente. L’analyse des résultats de cette étude est en cours.
89
I.2 Sélection de clones
I.2.1 Sélectionner des clones hauts producteurs, résistants à la pourriture brune des cabosses et donnant un produit de bonne qualité
Les essais ont été mis en place en Station de recherche, en serre, au Laboratoire et en
milieu paysan pour évaluer ou confirmer les performances agronomiques et technologiques
de nouveaux clones potentiellement performants. Ainsi, l’évaluation par des tests d’inocula-
tion artificielle des zoospores de P. megakarya sur des disques foliaires de 93 hybrides
clonés de la sélection récurrente a permis de classer le matériel végétal en cinq groupes
homogènes de sensibilité au pathogène.
L’évaluation multi locale (Divo et Soubré) de 26 clones incluant des clones locaux et des
clones introduits de Reading, a permis d’identifier à la fois des clones locaux et des clones
introduits parmi les dix meilleurs clones pour le rendement potentiel annuel. Les clones C20
et C9 ont été en tête de classement aussi bien à Divo qu’à Soubré pour le rendement po-
tentiel. S’agissant de la caractérisation technologique, le clone PNG 110 introduit de Rea-
ding, a été en tête de classement à la fois pour le poids moyen de fèves fraîches d’une
cabosse et le poids d’une fève de cacao marchand. Quant au clone local IFC 720, il s’est
caractérisé par le bon remplissage de ses cabosses
I.2.2 Sélectionner des clones résistants au swollen shoot
I.2.2.1 Evaluation de la résistance en serre des clones
L’évaluation de la résistance en serre a porté sur 40 hybrides clonés issus du programme
de sélection récurrente et réciproque.
Les résultats obtenus ont montré que 37 hybrides clonés ont eu au moins un plant présen-
tant les symptômes du CSSV. Trois hybrides (C87, C96 et C77) ont été indemnes de symp-
tômes jusqu’à 6 mois après l’inoculation. Par ailleurs, les hybrides clonés C12 (138 jours)
et C53 (112 jours) ont présenté les temps de latence les plus longs. Quant aux hybrides
clonés C85 et C49, ils ont été caractérisés par un temps de latence plus court, de 50 jours.
I.2.2.2 Evaluation de la résistance en zones infectées des clones
Un test visant à rechercher la zone de l’arbre infecté présentant la plus forte concentration
du virus a été entamé. Les activités réalisées ont porté sur le greffage du clone NA32 (connu
pour sa sensibilité au CSSV) sur des cacaoyers adultes atteints de la maladie du swollen
shoot. Deux mois après le greffage, aucune infection n’a été observée aussi bien sur les
feuilles que sur les tiges. Les observations sur les cacaoyers malades greffés se poursuivent
en champ.
90
I.2.3. Rechercher des sources de résistance au swollen shoot en milieu paysan
Dans le but de rechercher des sources potentielles de résistance au virus du swollen shoot,
58 accessions paysannes potentiellement tolérantes au CSSV ont été reproduites à la serre
de Bouaflé par greffage sur du matériel sensible à la maladie. Les observations réalisées
sur ces mêmes accessions, aussi bien au champ qu’en pépinière, n’ont pas révélé des ma-
nifestations de la maladie du swollen shoot.
I.2.4 Rechercher en zone de pluviométrie déficitaire, des accessions paysannes potentiellement productrices et tolérantes à la sécheresse
L’action vise à rechercher des accessions paysannes potentiellement productrices et tolé-
rantes à la sécheresse. Des prospections suivies de collecte de bois de greffe sur des arbres
prometteurs ont été réalisées dans des cacaoyères paysannes de trois zones à pluviométrie
déficitaire (Bouaflé, Yamoussoukro, Tiébissou). L’opération a abouti à la mise en place
d’une pépinière de 1 850 plants issus du greffage de 168 accessions paysannes sur des
semenceaux.
I.3 Sélection d’hybrides
I.3.1 Sélectionner des hybrides hauts producteurs, résistants à la pourriture brune des cabosses et donnant un produit de bonne qualité
Quarante-quatre familles hybrides issues de croisements inter et intragroupes ont été plan-
tées en 2014 en essai multi local à Divo et à Soubré. Quatre ans après l’entrée en produc-
tion, les résultats obtenus indiquent un effet famille hautement significatif sur le rendement
potentiel annuel, le nombre total de cabosses, le poids moyen d’une cabosse et la vigueur,
indiquant ainsi pour ces paramètres, des différences significatives entre les 44 familles.
Le rendement potentiel annuel pour les 15 meilleures familles varie de 2433,8 à 1137,7
kg/ha à Divo, et de 1771,2 à 1135 kg/ha à Soubré. Parmi les 15 meilleures familles pour le
rendement potentiel annuel à Divo et à Soubré, on dénombre 10 familles communes aux
deux sites. La stabilité de la performance de ces 10 familles suggère de les proposer en
sorties variétales en les reproduisant en champs semenciers en vue de leur diffusion à
grande échelle.
Sur la base du critère de rendement potentiel, le nombre d’arbres élites sélectionnés a été
de 20 arbres à Divo, pour des rendements variant de 4805,5 à 3051,2 kg/ha et de 15 arbres
à Soubré pour des rendements compris entre 4920,5 kg/ha et 3085,2 kg/ha.
91
I.3.2. Sélectionner des hybrides résistants au swollen shoot
L’action vise à déterminer le niveau de résistance des hybrides vis-à-vis du virus du swol-
len shoot d’une part, en condition contrôlée de serre et d’autre part, au champ en zones
infectées par la maladie
I.3.2.1 Evaluation de la résistance en serre des hybrides
Vingt-et-neuf familles hybrides de cacaoyer ont été évaluées en serre par inoculation de
fèves via les nymphes de cochenilles virulifères.
L’analyse des données collectées a montré qu’à l’exception du paramètre « nombre de
feuilles développées par famille », aucun effet famille n’a été observé sur le temps de la-
tence et le taux d’infection, suggérant que le délai de 30 jours observé pour la collecte des
données n’a pas été suffisant pour cribler les 29 familles en essai. Les observations se
poursuivent en serre sur ces familles.
I.3.2.2 Evaluation de la résistance des hybrides au champ, en zones infectées par le swollen shoot
Dans le but d’évaluer le comportement des familles hybrides du CNRA vis-à-vis du swollen
shoot, 32 familles ont été plantées en 2008 en zones infectées par la maladie à Sinfra et à
Bouaflé. Les données collectées au champ arbre par arbre en 2018 ont montré que 11
familles sur les 32, ont été indemnes de symptômes du swollen shoot. Les observations se
poursuivent au champ sur ces familles.
En vue d’étendre le réseau de parcelles d’essai à d’autres zones où le matériel végétal
pourrait être confronté à de nouvelles souches virales, 10 parcelles d’évaluation de 32 fa-
milles d’hybrides vis-à-vis du swollen shoot ont été installées en milieu paysan. Ces par-
celles ont été densifiées en rejets de bananiers et de cacaoyers.
En outre, une parcelle d’évaluation vis-à-vis du swollen shoot regroupant les 32 familles
d’hybrides a été densifiée en milieu paysan à Soubré (Gnakoradji). En prélude à la densifi-
cation des essais portant sur l’évaluation des hybrides vis-à-vis du swollen shoot, 33 familles
recouvrant 2 360 plants ont été suivies et entretenues à la pépinière de la Station de Soubré.
I.3.3. Sélectionner des hybrides résistants à la sécheresse
En vue de sélectionner des familles résistantes à la sécheresse, vingt-cinq familles hybrides
développées par le CNRA ont été plantées entre 2011 et 2018 dans sept zones à pluvio-
métrie déficitaire (Dimbokro, Toumodi, Djékanou, Yamoussoukro, Bouaflé, Tiébissou et
Bongouanou), et, en Station de recherche à Divo, considérée comme une zone témoin à
pluviométrie normale.
92
Les données agronomiques sur le nombre de cabosses saines, rongées, pourries et autres,
ainsi que sur la circonférence et la hauteur des cacaoyers ont été collectées sur les parcelles
d’essai. Les données collectées sont en cours d’analyses statistiques.
Dans le but d’évaluer l’effet du climat sur le volume de la cabosse, l’épaisseur du cortex de
la cabosse, le poids d’une cabosse vide et le poids d’une fève de cacao marchand, 13 fa-
milles plantées à la fois à Yobouébo (Toumodi, zone à pluviométrie déficitaire) et à la Station
de Divo (zone à pluviométrie normale) ont été évaluées pour les quatre paramètres ci-des-
sus présentés. L’analyse des résultats a montré que le volume de la cabosse, l’épaisseur
du cortex et le poids d’une cabosse vide ont été supérieurs pour les familles plantées à Divo.
II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1 Mise au point d'itinéraires techniques adaptés au matériel végétal
II.1.1 Améliorer la technique d’élevage des plants en pépinière
L’étude vise à déterminer une technique d’élevage en pépinière des cacaoyers qui permet
de réduire leur taux de mortalité au champ. La collecte des données s’est poursuivie en.
Les résultats ont montré que les cacaoyers âgés de 5 et 6 mois ont eu les plus petites
mensurations (diamètre, hauteur et nombre de feuilles) par rapport à ceux de 7 et 8 mois.
En outre, le nombre d’arrosage n’a pas impacté véritablement la croissance car les mesures
obtenues sont quasi identiques. De même, les racines des plants les plus âgés (7 et 8 mois)
ont traversé les sachets de semis sans toutefois traverser la bâche sur laquelle ils étaient
posés.
II.1.2 Déterminer la densité optimale adaptée aux nouveaux hybrides de cacaoyer
Une seule densité de plantation des cacaoyers est recommandée en Côte d’Ivoire quelle
que soit la région et la zone agroclimatique. Les changements climatiques ont des effets
néfastes sur l’établissement au champ et la productivité des cacaoyères. Une adaptation de
la densité de plantation aux ressources (eau et nutriments) disponibles en fonction des
zones agro-climatiques est nécessaire, pour permettre aux cacaoyers d’exprimer au mieux
leur performance agromorphologique (vigueur, précocité de production…).
Un essai a été installé sur les Stations de Divo, de Soubré et d’Abengourou pour évaluer
six densités de plantation avec des hybrides améliorés.
Les résultats obtenus 15 mois après la plantation ont montré un bon établissement et une
bonne croissance des cacaoyers plantés aux densités de 1600 et 2000 cacaoyers/ha.
93
Au cours de l’année 2019, le suivi des parcelles et la collecte de données (couronnement,
floraison et fructification) se sont poursuivis. En outre, les quatre nouveaux sites dentifiés à
Bouaflé, Divo, Soubré et Abengourou, ont été caractérisés sur le plan morpho-pédologique
et validées. Ils présentent de bonnes dispositions physiques pour la cacaoculture.
II.1.3 Déterminer la période optimale de mise en place des hybrides de cacaoyer
Afin d’assurer la durabilité des systèmes de cacaoculture, il est nécessaire de déterminer
pour chaque zone agroclimatique une période optimale de plantation qui garantisse un meil-
leur établissement au champ des plants.
Un essai a été installé à Divo, Soubré et Abengourou pour évaluer quatre périodes de plan-
tation (mars, avril, mai et juin).
Dans le but d’étendre le réseau de parcelles, tout en tenant compte de la régionalisation,
quatre nouveaux sites ont été identifiés en 2019 à Bouaflé, Divo, Soubré et Abengourou.
II.2 Optimisation de la régénération cacaoyère
II.2.1 Optimiser la régénération cacaoyère par la technique de greffage
La réhabilitation cacaoyère par la technique de greffage sur les cacaoyers adultes fait ac-
tuellement l’objet de projet pilote dans le département de Soubré, en vue de sa diffusion à
grande échelle dans le verger. Il est apparu nécessaire de proposer un itinéraire technique
adapté pour une utilisation plus efficace de la technique dans les conditions agropédoclima-
tiques de la Côte d’Ivoire. Pour ce faire, un protocole intégrant de nouveaux paramètres a
été élaboré et un essai a été mis en place.
L’analyse des données collectées en 2019 indique des taux de réussite au greffage de 64
% (5 ans), 49,5 % (15 ans) et 34, 6 % (25 ans) ; suggérant que le greffage sur les cacaoyers
jeunes conduit à de meilleurs résultats.
II.3 Etude des systèmes agroforestiers à base de cacaoyers
II.3.1 Mettre au point des techniques de cultures associant le cacaoyer aux arbres à usages multiples
II.3.1.1 Association cacaoyer-cocotier
L’étude vise à définir une densité optimale de cocotier à associer au cacaoyer pour assurer
la rentabilité du système de culture.
94
Afin de prendre en compte les faiblesses observées dans le premier dispositif, il a été con-
venu de créer de nouvelles parcelles en installant les cocotiers trois ans avant les ca-
caoyers. En 2019, deux parcelles d’un hectare chacune ont été installées.
II.3.1.2 Association cacaoyer-arbres à usage multiple
Trois essais d’association ont été mis en place en 2019 sur la Station de Divo avec des
plantes forestières non ligneuses : kplé, akpi et petit cola.
II.4. Gestion et conservation de la fertilité des sols
II.4.1 Etudier la fertilisation des nouveaux hybrides de cacaoyer
L’objectif de l’action est de définir un barème de fumure adapté aux nouveaux hydrides plus
vigoureux et productifs et aux conditions pédoclimatiques actuelles. Un essai comparatif a
été mis en place sur les Stations de Divo, Abengourou et Soubré.
L’analyse des paramètres de croissance collectés en 2019 montre une différence significa-
tive entre tous les paramètres mesurés à Soubré. A Divo, elle a révélé une différence signi-
ficative au niveau de la vigueur. A Abengourou, l’analyse statistique n’a révélé de différence
significative que pour la hauteur et la vigueur des plants.
III. DEFENSE DES CULTURES
ENTOMOLOGIE
III.1 Collecte d’informations de base sur les maladies et ravageurs du cacaoyer
III.1.1 Etudier la dynamique des populations des mirides et d’autres insectes nuisibles du cacaoyer
L’étude vise, à travers la détermination des périodes de fortes pullulations des mirides et
des autres insectes nuisibles du cacaoyer, à régionaliser la lutte contre ces nuisibles. Un
réseau de 66 parcelles a été installé entre 2009 et 2014 dans les onze régions de production
(Indiéné-Djuablin, Sud-Comoé, Lôh-Djiboua, Haut-Sassandra, Nawa, Guemon, Agnéby-
Tiassa, Bélier, Tonkpi, Gboklè et Moronou). En 2019, les activités ont consisté à poursuivre
la collecte des données mensuelles sur l’ensemble des 11 bases d’observations et à actua-
liser la base de données.
Les résultats confirment ceux des années antérieures qui ont mis en évidence deux types
de pullulation. Le premier type est représenté par une seule période de fortes pullulations
95
qui s’étale de juillet à février pour les régions de l’Indénié-Djuablin, du Loh-Djiboua, de la
Nawa et du Bélier ; de juillet à novembre dans le Sud-Comoé et de juillet à janvier dans
l’Agnéby-Tiassa. Le deuxième type, représenté par deux périodes de fortes pullulations, se
rencontre dans la région du Haut-Sassandra, du Guemon, du Tonkpi, du Moronou et du
Gboklê.
En ce qui concerne les chenilles défoliatrices (Anomis leona, Earias biplaga), les variations
mensuelles des populations révèlent qu’elles sont présentes dans toutes les régions de pro-
duction avec des périodes de fortes pullulations variables d’une région à l’autre. Ces pullu-
lations semblent être déclenchées par les périodes pluvieuses chaque année. Ces périodes
s’étendent généralement de février à juin et de septembre à novembre.
Pour les psylles, les résultats ont mis en évidence quelques périodes de fortes pullulations
qui se situent d’avril à décembre.
S’agissant de la punaise verte (Bathycoelia thalassina), les résultats confirment, également,
ceux des années antérieures et révèlent que dans les 11 régions, cet insecte est présent
dans les cacaoyères toute l’année, avec des périodes de fortes pullulations qui varient d’une
région à l’autre. La pullulation de cet insecte coïncide avec les périodes de fructification des
cacaoyers dans les 11 régions.
III.1.2 Etudier la dynamique des populations des foreurs des tiges du cacaoyer
L’étude vise à déterminer les périodes de fortes attaques des foreurs des tiges Eulophono-
tus myrmeleon, Synathédon sp, et les coléoptères du cacaoyer dans 11 régions. Il s’agit
des régions de l’Indénié-Djuablin, du Haut-Sassandra, du Sud-Comoé, du Lôh-Djiboua, de
la Nawa, du Guemon, du Gbôklê, du Moronou, de l’Agnéby-Tiassa, du Bélier et le Tonpki.
En 2019, les activités ont consisté à poursuivre la collecte des données mensuelles sur
l’ensemble des 11 bases d’observations et à actualiser la base de données.
III.1.3 Déterminer les périodes optimales de traitement contre les mirides adaptées aux différentes régions
L’étude vise à déterminer le nombre et les périodes d’application des insecticides anti-
mirides les plus aptes à protéger les vergers de cacaoyers dans chaque région de produc-
tion sur la base de l’étude de la dynamique des populations des mirides dans l’optique de
régionaliser les traitements insecticides antimirides. En 2019, la collecte des données s’est
poursuivie, pour la détermination des périodes optimales de traitements contre les mirides
impliquant 96 parcelles dans les régions de l’Indénié-Djuablin, du Lôh-Djiboua, de la Nawa,
du Haut-Sassandra, du Guemon et du Sud-Comoé.
96
III.1.4 Prospecter et collecter des informations sur les ravageurs dans le verger de cacaoyer des zones non couvertes par les bases d’observation
L’étude vise à détecter les nouvelles menaces des vergers de cacaoyers de Côte d'Ivoire
par la prospection et la collecte d’information sur les espèces d’insectes nuisibles dans les
zones non couvertes par les bases d’observation.
En 2019, 10 départements non couverts par les bases d’observation (Man, Biankouma,
Kouibly, Séguela, Vavoua, Daoukro, Agnibilékro, Koun-Fao, Transua et Tanda) ont été pros-
pectés et des informations ont été collectées sur les ravageurs du verger de cacaoyer. Les
mirides, les foreurs de tiges, les anomis, les Earias, les chrysomèles, les punaises vertes et
les cicadelles ont été rencontrés dans ces départements. En outre, la présence d’un insecte
émergent (Pseudotheraptus devastans) a été signalée dans les parcelles visitées.
III.2 Etude de l’agent pathogène, des vecteurs et des plantes hôtes du swollen shoot
III.2.1 Identifier les espèces de cochenilles vectrices du swollen shoot en Côte d’Ivoire
L’objectif de l’étude est d’identifier les différentes espèces de cochenilles présentes dans le
verger de cacaoyers de Côte d’Ivoire. Au cours de l’année 2017, des prospections et des
collectes de spécimens de cochenilles ont été réalisées dans 10 Départements infectés par
la maladie, notamment Bloléquin, Bondoukou, Grand-Bassam, Grand-Lahou, Guitry, La-
kota, Taï, Tiapoum, Transua et Yakassé-Attobrou. Il restait à couvrir 7 Départements (Sas-
sandra, Bangolo, Issia, Oumé, Taabo, Daoukro et Agnibilékrou) sur la liste transmise par
l’ANADER. En 2019, l’inventaire réalisé dans ces Départements n’a révélé aucune nouvelle
espèce de cochenille.
III.2.2 Elever les cochenilles
L’objectif de l’étude est de produire en permanence des cochenilles pour les besoins des
études de transmission du CSSV par les cochenilles et d’évaluation du matériel végétal pour
la résistance à la maladie.
Une expérimentation portant sur l’élevage des cochenilles en conditions contrôlée a été
initiée à la station de Divo. Au total, 30 colonies de Formicococcus njalensis et 10 colonies
de Planococcus citri sont en cours de développement dans la salle d’élevage.
97
III.2.3 Etudier la dynamique des populations de cochenilles
L’étude vise à déterminer les variations saisonnières et les périodes de fortes pullulations
des populations des espèces de cochenilles.
Un essai a été mis en place à la station de Divo et en milieu paysan dans 11 départements
de production de cacao notamment à Soubré, Abengourou, Daloa, Aboisso, Agboville, Bon-
gouanou, Yamoussoukro, Duékoué, Danané, Sassandra et Divo.
Au cours de la période, les activités ont consisté à poursuivre la collecte des données men-
suelles sur l’ensemble des 11 bases d’observations et à actualiser la base de données. Les
données ainsi collectées sont en cours d’analyse.
Par ailleurs, le suivi des essais a été réalisé dans 5 bases d’observation : Soubré, Daloa,
Duékoué, Danané et Yamoussoukro. Il s’est agi de vérifier l’état sanitaire des parcelles et
dactualiser les connaissances sur les différentes espèces de cochenilles.
A la Station de Divo, le pic a été observé en octobre ; l’année précédente le pic était en
septembre. Le nombre de colonies était de 70 colonies pour 100 cacaoyers au niveau du
pic. Les plus faibles niveaux ont été observés en février avec 5,33 colonies pour 100 ca-
caoyers. Les périodes de pullulation ont varié par rapport aux années précédentes.
III.2.4 Mettre au point une méthode de lutte contre les cochenilles
L’étude vise à évaluer l’efficacité de nouveaux insecticides chimiques contre les cochenilles.
L’efficacité du produit Eradicoat-T a été évaluée au laboratoire et au champ contre les
cochenilles vectrices du swollen shoot avec pour principale espèce Formicococcus njalensis.
Au laboratoire, seule la solution pure a permis d’obtenir 100 % de mortalités des cochenilles
traitées. Avec les autres concentrations, aucune mortalité n’a été observée aussi bien au
laboratoire qu’au champ. Par ailleurs, le positionnement des cochenilles sous les pédoncules
des cabosses, les mottes de terre construites par les fourmis empêchent le produit de les
atteindre.
III.4 Mise au point des méthodes de lutte intégrée contre la maladie du swollen shoot du cacaoyer
III.4.1 Evaluer l’efficacité des plantes barrières dans les parcelles de replantation en zones infectées
L’action vise à évaluer l’efficacité des plantes barrières installées dans le dispositif de re-
plantation des cacaoyères infectées par le virus du swollen shoot. Dans le cadre de cette
98
étude, un réseau de 15 parcelles replantées avec barrières de tecks, café et de palmier à
huile a été installé à Soubré, Daloa, Bouaflé et Hiré.
Au niveau entomologique, les observations de 2019 ont porté sur les populations des co-
chenilles et l’état sanitaire des cacaoyers replantés vis-à-vis du swollen shoot. Avec l’espèce
Formicococcus njalensis qui a été la plus abondante, les niveaux de populations de coche-
nilles ont varié selon les types de barrières. Ainsi, les parcelles de caféiers ont été les plus
infestées avec 52 colonies pour 100 cacaoyers contre 50 colonies dans les parcelles sans
barrière. Les parcelles les moins infestées ont été celles avec la barrière de palmier avec 5
colonies pour 100 cacaoyers et de teck avec 2 colonies pour 100 cacaoyers. Toutefois, les
symptômes caractéristiques de swollen shoot n’ont pas été observés sur l’ensemble des
parcelles. L’étude se poursuivra pour vérifier la présence ou l’absence du CSSV dans les
colonies de cochenilles collectées dans tous les types de parcelles.
III.4.2 Etudier l’impact de la fertilisation sur la résistance des cacaoyers au CSSV
L’étude vise à évaluer l’impact de la fertilisation sur le niveau de résistance des cacaoyers
au CSSV. Un protocole basé sur l’utilisation de clones présentant une sensibilité variable
vis-à-vis du swollen shoot a été élaboré. Le matériel végétal est en cours de production à la
Station de Divo.
III.4.3 Evaluer l’efficacité des cultures annuelles en rotation en tant que barrières
Dans le cadre de la replantation des cacaoyères infectées par le swollen shoot, les cultures
pérennes ont généralement été utilisées comme barrières. Dans le but de diversifier les
plantes barrières, des cultures annuelles en rotation (maïs, aubergine…) sont proposées
pour en évaluer l’efficacité.
Ainsi, dans les localités de Soubré et Bouaflé, 8 parcelles ont été identifiées et caractérisées
et validées. Sur les différents sites, l’ombrage temporaire a été installé. Les pépinières de
cacaoyers ont été mises en place.
PHYTOPATHOLOGIE
III.5 Etude de la résistance du cacaoyer aux maladies et aux insectes ravageurs
III.5.1 Etudier la résistance du cacaoyer à la pourriture brune
L’étude vise à évaluer au laboratoire la résistance intrinsèque du matériel végétal à la pour-
riture brune des cabosses.
99
Au cours de l’année 2019, 93 génotypes de la sélection récurrente réciproque et potentiel-
lement hauts producteurs ont été évalués pour leur résistance à la pourriture brune des
cabosses. Le classement de ces génotypes basé sur les notes moyennes de sensibilité
foliaire vis-à-vis de Phytophthora megakarya est disponible.
III.5.2 Identifier les espèces de Phytophthora dans le verger de cacaoyers
L’objectif visé est l’identification des populations de Phytophthora du verger de cacaoyers,
la répartition géographique de chaque espèce et surtout, la détermination du front de pro-
gression de Phytophthora megakarya, l’espèce la plus agressive.
En 2019, le clonage des isolats de Phytophthora spp a été poursuivi. Ces travaux visent à
obtenir des isolats génétiquement identiques aux isolats parentaux par isolement mono-
zoospores. Ils ont permis de cloner 69 isolats de Phytophthora spp, portant à 200 le nombre
total d’isolats clonés depuis 2018.
III.6 Collecte d’informations de base sur les maladies et ravageurs du cacaoyer
III.6.1 Evaluer les niveaux de pertes de récoltes dues à la pourriture brune des cabosses
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’incidence de la pourriture brune des cabosses dans
le verger cacaoyers de Côte d’Ivoire à partir des niveaux de pertes de récolte. Cette activité
a été conduite dans 99 cacaoyères paysannes réparties dans les 11 principales régions de
cacaoculture : Guémon, Tonpki, Sud-Comoé, Haut-Sassandra, Indénié-Djuablin, Nawa,
Gbôklè, Agnéby-Tiassa, Lôh-Djiboua, Moronou et Bélier.
Sur la base des résultats obtenus en 2018, la région du Sud-Comoé avait enregistré les
fortes pertes de récolte (29,88 %) comparée aux régions du Guémon, de l’Indénié-Djuablin
et du Tonpki où des pertes moyennes de récolte avaient été enregistrées (23 à 25 %).La
collecte des données s’est poursuivie dans les 11 bases d’observation permettant ainsi
d’actualiser la base des données. Les données ainsi collectées sont en cours de traitement.
III.6.2 Actualiser la carte phytosanitaire du swollen shoot
L’objectif de cette étude est de collecter périodiquement des données sur l’évolution de la
maladie dans les zones de production cacaoyère en vue de l’actualisation de la carte sani-
taire du swollen shoot.
Au total, 56 parcelles localisées dans quatre anciennes régions et 16 départements infectés
par la maladie du swollen shoot ont été revisités conformément aux recommandations
100
III.7 Étude de l’agent pathogène et des interactions hôte-parasite du swollen shoot
III.7.1 Identifier les souches virales du swollen shoot
L’objectif visé est de connaître les souches du virus du swollen shoot dans les départements
atteints par la maladie. Les activités réalisées au cours de l’année 2019, ont porté sur la
poursuite de la collecte d’échantillons de feuilles de cacaoyer dans les foyers des départe-
ments de Bondoukou, Agnibilékrou, Abengourou, Daoukro, Arrah, Akoupé, Yakassé-At-
tobrou, Adzopé, Alépé, Aboisso, Transua, Koun-Fao, Blolequin, Guiglo, Kouibly et Bangolo.
Ainsi, 293 échantillons de feuilles de cacaoyer présentant les symptômes de la maladie ont
été collectés pour analyses moléculaires.
III.7.2 Conserver les isolats du virus du swollen shoot
Toutes les souches identifiées dans le verger ivoirien : B, D, E, F et S ont été multipliés et
entretenues dans le muséum de souches virales.
III.7.3 Indexer les isolats du virus du swollen shoot
Au cours de l’année 2017, les souches de CSSV : B, D, E et F ont été inoculées à la variété
Amelonado par greffage. En 2019, la collecte des données épidémiologiques s’est poursui-
vie et les symptômes observés sont : des rougissements le long des nervures des jeunes
feuilles et des mosaïques et des chloroses sur les feuilles adultes suivies de gonflements
prononcés avec les espèces B et D.
Les temps de latence de chacun des groupes d’isolat ont été respectivement de 69 jours
(groupes B et D), 67 jours (groupe F) et 70 jours (E et S). Les taux d’infection des espèces
virales B, D, E, F et S ont été respectivement de (37,5 %), (32,5 %), (17,5 %), (2,5 %) et
(17,5 %). Ainsi, les espèces B et D restent les plus agressives.
III.7.4 Etudier l’épidémiologie du swollen shoot en Côte d’Ivoire
A terme, cette étude devrait permettre de mieux comprendre l’évolution de la maladie, d’af-
finer les recommandations de lutte contre la maladie du swollen shoot et de contribuer à la
mise en œuvre du programme de replantation.
Les résultats de l’année 2018, au regard du taux d’infection, indiquaient une forte incidence
de la maladie dans les localités de Grand Zattry (34,41 %) et de Kouibly (28,36%).
La collecte des données s’est poursuivie dans les 10 anciennes parcelles situées dans les
localités de Grand Zattry, Kouibly, Issia, Fresco et Djékanou. Le dispositif de l’étude s’est
étendu à trois autres localités (Akoupé, Sassandra et Agnibillékro)
101
.
III.7.5 Etudier des facteurs environnementaux impliqués dans la propagation de la maladie du swollen shoot en zones infectées
L’étude vise à identifier les facteurs agro-écologiques, les vecteurs du swollen shoot, la pré-
sence de plantes hôtes et leur incidence sur la propagation de la maladie.
Les résultats, en 2019, ont montré la présence des cochenilles vectrices de CSSV, d’autres
spécimens de cochenilles et d’espèces végétales hôtes des cochenilles. L’espèce de co-
chenilles F. njalensis a été la plus observée à Abengourou (48,52 %), à Bouaflé (74,75 %)
et à Divo (57,69 %). Toutefois les cochenilles telles que P. citri ; P. longispinus et F. virgata
ont été également abondantes.
Les plantes hôtes, T. cacao, X. maffafa et Solanum erianthum ont été les plus observées
dans tous les départements. A Abengourou, les cochenilles ont été observées sur 48.54%
des plants de T. cacao et 13,59 % pour X. maffafa. A Bouaflé, T. cacao a représenté 75 %
des plants portant les cochenilles contre 8,3 % pour Solanum erianthum. A Divo, 72,79 %
des plants portant les cochenilles ont été observés sur T. cacao et 4,08 % avec Solanum
erianthum.
III.7.6 Identifier les plantes hôtes du virus du swollen shoot autres que le cacaoyer
L’étude vise à élaborer un catalogue des plantes susceptibles d’héberger le virus du swol-
len shoot.
Les travaux ont porté sur les tests de transmission du virus au cacaoyer à partir des plantes
réservoirs. Ainsi, des essais impliquant le piment, la tomate, l’aubergine et le gombo ont été
mis en place. Les résultats préliminaires indiquent qu’environ 60% des plants de cacaoyer
utilisés comme témoin ont présenté des symptômes caractéristiques du swollen shoot. Qua-
rante échantillons de feuilles des plants inoculés ont été collectés pour les analyses molé-
culaires au Laboratoire central de biotechnologies.
III.7.7 Évaluer les contraintes phytopathologiques dans les parcelles replantées en zones infectées
L’action vise à connaître le niveau de réinfection des parcelles pilotes, les plantes hôtes
présentes dans les parcelles et à assurer une surveillance sanitaire des parcelles.
Des missions de suivi ont été effectuées dans les Départements de Soubré, Daloa, Bouaflé
et Divo. Il ressort de ces visites qu’aucun cas de réinfection n’a été observé.
102
III.8 Mise au point de méthodes de lutte contre les maladies et les insectes nuisibles du cacaoyer
III.8.1 Appporter un appui scientifique au programme intensif d’arrachage/replanta- tion dans le cadre de la lutte contre le swollen shoot
Dans le cadre du programme national de lutte contre la maladie du swollen shoot en Côte
d’Ivoire, des parcelles pilotes de lutte ont été créées par l’ANADER dans les principales
zones infectées par la maladie. Il s’agit pour le CNRA de valider le choix des sites, d’évaluer
l’application des recommandations comme stipulé dans le « Guide de la lutte contre la ma-
ladie du swollen shoot du cacaoyer » et d’apporter l’appui technique et les conseils aux
producteurs pour une meilleure conduite des parcelles.
Au cours de l’année 2019, 20 parcelles ont été visitées dans les 4 départements de Bouaflé,
Daloa, Duékoué et Soubré. Il est ressorti des cas d’infection observés à Duékoué et Daloa.
En outre, une mission conjointe CNRA-FIRCA a été organisée en vue d’évaluer le niveau
de mise en œuvre des recommandations du CNRA en matière de lutte contre la maladie du
swollen shoot. Il en est ressorti que des cas d’infection ont été observés à Vavoua. Il est
donc important d’élaborer une stratégie de suivi régulier des parcelles replantées.
III.8.2 Evaluer l'efficacité des extraits de plantes dans la lutte biologique contre la pourriture brune des cabosses
L’étude vise à évaluer l’efficacité des extraits de plantes comme alternative dans la lutte
contre la pourriture brune des cabosses. L’activité antifongique de trois huiles essentielles
a été évaluée. Il s’agit de Ocimum gratissimum, Eucalyptus citriodora et Cymbopogon citra-
tus. Les huiles essentielles d’Ocimum gratissimum et de Cymbopogon citratus se sont ré-
vélées plus efficaces que celle d’Eucalyptus citriodora.
III.8.3 Etudier l’incidence des phanérogames parasites dans le verger de cacaoyers
L’étude vise à connaitre la nature des dégâts et le niveau réel des pertes dues aux Loran-
thaceae dans le verger. Elle consiste en des essais mis en place dans des parcelles pay-
sannes dans 10 bases d’observation : Aboisso, Agboville, Abengourou, Bongouanou, Ya-
moussoukro, Divo, Daloa, Duékoué, Danané et Sassandra. Les données de 2019 sont en
cours d’analyses statistiques.
103
III.8.4 Améliorer le dispositif d’observation à des fins de stratégies de veille et d’alerte dans le cadre de la gestion des insectes nuisibles et des maladies du cacaoyer en Côte d’Ivoire
L’étude vise à prévenir les nouvelles menaces des vergers de caféiers et de cacaoyers de
Côte d'Ivoire par la prospection et la collecte d’information sur les espèces d’insectes nui-
sibles et d’agents de maladies.
Au cours de l’année 2019, onze (11) Départements non couverts par les bases d’observations
(Issia, Bloléquin, Toulepleu, Biankouma, Taï, Agnibilekro, Akoupé, Adzopé, Koun-Fao,
Transua) ont été prospectés et des informations ont été collectées sur les maladies du
cacaoyer.
S’agissant des Régions du Sud-Est et de l’Est, les résultats obtenus indiquent, par zone, les
taux de pouriture brune suivants : Akoupé (23,63 %), Agnibilékro (22,13 %), Koun-Fao (14,88
%), Adzopé (14,88 %), Transua (12,05 %) et Noé (12,05 %). Concernant la pouriture molle,
les taux enregistés par zone sont de 12,05 % (Akoupé) ; 3,33 % (Agnibilékro) ; 0,31% (Koun
Fao) ; 0,77% (Adzopé) ; 1,03 % (Transua) et 0,45% (Noé).
Dans les zones de l’Ouest, les résultats obtenus dans ces départements font état de la
présence de maladies endogènes (pourriture brune, pourriture molle, CSSVD). Toutefois, une
forte attaque de pourriture brune a été observée dans toutes les plantations du Département
de Biankouma.
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT & DE TRANSFERT
DE TECHNOLOGIES
1. Créer des champs semenciers
Cinquante-quatre (54) ha de champs semenciers cacao installés en 2015 sur les stations
de Divo, Soubré et Abengourou ont été entretenus en 2019.
2. Créer des jardins clonaux
En vue de mettre en place, en 2020, un jardin clonal d’accessions paysannes potentielle-
ment tolérantes à la sécheresse, des prospections ont été réalisées dans des cacaoyères
paysannes de trois régions de production de cacao à pluviométrie déficitaire (Bouaflé, Ya-
moussoukro et Tiébissou). Une pépinière de 1850 plants issus de greffage de 168 acces-
sions paysannes a été mise en place à la Station de Soubré à cet effet.
104
3. Rechercher des engrais efficaces pour la fertilisation du cacaoyer
L’analyse statistique des données de productivité et de rentabilité aux termes des 30 mois
de test, montre que les formules d’engrais NPK 0-23-19 et NPK 0-18-9 ont donné les meil-
leurs rendements dans la région de la Nawa. Dans le Lôh-Djiboua, le NPK 0-23-19 et le
NPK 0-15-15 ont eu les meilleurs rendements. Quant à la région de l’Indénié Djuablin, les
formules d’engrais NPK 0-21-19 et NPK 0-23-19 ont eu le meilleur rendement.
4. Intensifier la production durable de cacao par la gestion intégrée de la fertilité des sols
Dans le cadre des activités du projet Cocoasoils, un essai « Core Trial » a été mis en place
à la Station de recherche de Divo en 2018. En 2019, des bananiers associés au maïs ont
été plantés sur une superficie de 2 ha.
Les résultats préliminaires ont montré une augmentation de la production de banane pour
les premières récoltes, avec un rendement moyen de 1894,78 kg/récolte. Une pépinière de
cacaoyers et un système d’irrigation sont en cours d’installation.
5. Renforcer les capacités des agents de vulgarisation et des producteurs
Une formation des agents ANADER à la reconnaissance des maladies et ravageurs endo-
gènes et exogènes du cacaoyer a été organisée à Yamoussoukro à travers deux sessions.
A l’issue des deux sessions, 72 agents (57 de l'ANADER, 13 de l'industrie et 2 du FIRCA)
ont été ont formés.
105
PROGRAMME SYSTEMES AGRAIRES ET DEVELOPPEMENT DURABLE
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
I. ETUDE DE LA DYNAMIQUE DES SYSTEMES AGRAIRES
I.1 Caractérisation des systèmes de production
I.1.1 Caractériser les systèmes de production d’igname dans dix régions de production en Côte d’Ivoire
Les résultats des enquêtes ont révélé que les systèmes de production à base d’igname se
caractérisent par une culture mixte (manioc, maïs et cultures maraîchères) et / ou une rota-
tion avec diverses autres cultures (riz, arachide, cultures maraîchères). Les aires préférées
pour la culture de l'igname sont les forêts, les savanes ou les jachères. Les principales
contraintes liées à culture de l'igname sont les effets du stress environnemental, la pénurie
de main-d'œuvre, les dommages causés par les ravageurs, les difficultés de stockage des
tubercules et des semences ; ainsi que la faible valeur marchande. Les variétés d'ignames
les plus cultivées sont Bètè-Bètè et Florido pour Dioscorea alata et Lokpa pour Dioscorea
rotundata. Le système de culture, les espèces et les variétés varient selon la région, la sé-
quence topographique et le sol.
II. ANALYSE DE LA CHAINE DE VALEUR DES PRODUITS AGRICOLES
II.1 Evaluation économique de la production, la transformation et la commercialisa- tion des produits agricoles
II.1.1 Concevoir des arrangements contractuels fonctionnels et durables entre les différents acteurs de la filière riz
Les caractéristiques du contrat type préféré par les acteurs de la chaine de valeur du riz
local sont : le type de partenaire (transformateur), la durée du contrat (par cycle), le type
d’organisation (groupement et producteurs individuels), le niveau du préfinancement (25 à
50% du coût de production), le mode de préfinancement (nature ou espèces) et de recou-
vrement de la créance, l’accord sur la qualité (taux d’humidité 12 à 14%, pureté variétale et
propreté), le prix du paddy (indexer le contrat au prix de référence au moment de la vente),
l’accord sur la quantité (préciser la quantité à produire), le contrôle et le suivi des activités
106
(obligation de contrôle et périodes de contrôle), le moment d’engagement du contrat (avant
le labour avec présentation du document d’identification et du droit d’exploitation), le lieu de
livraison de la récolte (bord champ), le mode de paiement (à la livraison) et les moyens de
paiement (Mobile money, chèque au porteur ou virement bancaire).
II.1.2 Identifier les caractéristiques de production, de transformation du manioc en attiéké et les préférences des consommateurs en Côte d’Ivoire
L’objectif de l’étude est d’identifier les caractéristiques qualitatives du manioc et de l’attiéké
tout le long de la chaîne production.
Il ressort des enquêtes que la production de l'attiéké est une activité exclusivement assurée
par les femmes. Quelle que soit la zone de production, les cinq principales caractéristiques
d’une bonne racine (manioc) pour faire un attiéké de qualité sont : ‘’ chair blanche ‘’, ‘’ chair
dure’’, ‘’ peau blanche’’, ‘’ faible quantité d’eau dans la racine’’ et ‘’ peau striée’’. Les variétés
de manioc les plus appréciées sont Yacé et Essakpel (zone Sud), Agbablé, Yavo et Yacé
(zone Centre). Un attiéké de bonne qualité est légèrement sucré, pas aigre, avec des grains
ronds et durs et qui ne collent pas.
III. APPUI À LA MISE AU POINT ET AU TRANSFERT DE TECHNOLOGIES
III.1 Evaluation économique des technologies mises au point
III.1.1 Evaluer la rentabilité économique de l’utilisation des blocs alimentaires pour l’élevage de tilapia
La rentabilité économique, avant l’introduction des blocs alimentaires en élevage de Tilapia
(Oreochromis niloticus) a été évaluée dans 5 Départements en Côte d’Ivoire : Gagnoa, Sou-
bré, Bouaké, Abengourou et Adzopé. Les résultats ont montré que la pisciculture est ren-
table dans les Départements de Soubré, Gagnoa et Abengourou. Elle ne l’est pas dans les
Départements d’Agboville et de Bouaké. De plus, la pisciculture est plus rentable à Soubré
que dans les autres localités retenues pour l’étude.
Les essais avec l’usage des blocs alimentaires ont été mis en place dans les 5 Départe-
ments. Les résultats de l’évaluation économique seront disponibles en 2020.
III.1.2 Evaluer la rentabilité économique de la fertilisation organique des jeunes cultures et en pépinière de l’hévéa
Il ressort de l’étude que la fertilisation « dose normale de compost » est rentable, aussi bien
en Station qu’en milieu paysan. En milieu paysan, la combinaison de la dose normale de
107
compost devra être accompagnée de la demi-dose d’urée pour améliorer la rentabilité de la
fertilisation organique. Ces résultats sont à confirmer avec des répétitions d’essais en Sta-
tion et milieu paysan.
III.1.3 Faire l’évaluation économique de l’usage des biofertilisants en culture de tomate, de maïs et de manioc en station et milieu paysan en Côte d’Ivoire
Les essais ont été conduits en station et en milieu paysan dans deux zones agro-écolo-
giques favorables à la culture du manioc, du maïs et de la tomate en vue d’identifier les
fertilisants organiques les plus performants.
De l’analyse économique des résultats préliminaires, il ressort que l’usage des biofertilisants
en culture de manioc devra être accompagné de l’utilisation de fertilisants minéraux pour
une meilleure rentabilité de production du manioc. De plus, les traitements les plus béné-
fiques ont été « Fertilisation minérale recommandée » en zone Centre-Nord et « Biodeposit
+ Fertilisation minérale recommandée » en zone Sud.
III.2 Rédaction de fiches technico-économiques
III.2.1 Rédiger des fiches technico-économiques sur l’usage des blocs alimentaires pour la production de Tilapia
Les essais sur l’usage des blocs alimentaires pour la production de Tilapia ont été mis en
place en 2019. La collecte des données agroéconomiques est en cours en vue de l’élabo-
ration de fiches technico-économiques.
III.2.2 Collecter les données et rédiger des fiches technico-économiques sur l’usage de biofertilisants en culture de maïs, de tomate et de manioc
Les données pour l’usage de biofertilisants en culture du manioc ont été collectées et ana-
lysées. Celles relatives à la culture du maïs et de la tomate sont en cours d’analyses en vue
de l’élaboration des fiches technico-économiques pour les trois cultures.
III.3 Etude d’adoption et d’impact
III.3.1 Réaliser l’étude d’impact du swollen shoot sur les ménages de producteurs de cacao en Côte d’Ivoire
L’objectif de l’étude est d’évaluer l’impact du swollen shoot (CSSV) sur les ménages de
producteurs de cacao en Côte d’Ivoire en prenant en compte la zone Ouest, nouvelle zone
d’extension de la maladie. Des données ont été collectées auprès de 80 producteurs de
cacao dans la zone de Sinfra/Bouaflé et les analyses sont en cours.
108
III.3.2 Décrire les perceptions des effets du changement climatique par les producteurs de cacao et les stratégies d’adaptation développées
L’étude a été conduite dans la zone Sinfra/Bouaflé, la plus touchée par la maladie du Swol-
len Shoot en Côte d’Ivoire.
Les résultats des enquêtes ont montré que les producteurs de cacao de la zone ont enre-
gistré de profonds bouleversements ayant trait aux facteurs climatiques de leur milieu. Pour
la pluie, les changements concernent le démarrage tardif, la présence de poches de séche-
resse abondantes en cours des saisons pluvieuses, le raccourcissement de leur durée, la
diminution du nombre de jours pluvieux et des hauteurs pluviométriques. Pour la tempéra-
ture et le vent, les producteurs ont perçu des bouleversements se traduisant par des temps
plus chauds et une fréquence plus élevée de vents violents.
Comme conséquences des changements climatiques, on constate une diminution des ren-
dements des cultures pratiquées. Au niveau du bien être des ménages, l’impact est la vul-
nérabilité au paludisme, à la tension artérielle (hypo/hyper), aux maladies diarrhéiques et
aux infections respiratoires.
Les stratégies d'adaptation des producteurs sont, entre autres, l'adoption des variétés amé-
liorées, l’application de nouveaux itinéraires techniques et la diversification des sources de
revenu à travers l'élevage, l’artisanat et le commerce.
III.3.3 Etudier l’efficience technique et économique des producteurs de cacao en Côte d’Ivoire
L’étude a pour objectif a été d’évaluer la contribution de l’adoption de la variété « cacao
Mercedes » à l’efficacité technique et économique des producteurs. Les analyses des don-
nées agroéconomiques collectées, en collaboration avec l’ANADER, sont en cours.
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT
Pas d’activités d’appui au développement réalisées en 2019
109
PROGRAMME ANACARDE, MANGUE, PAPAYE
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
SOUS-PROGRAMME ANACARDIER
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1 Gestion et maintien des ressources génétiques d’anacardier
I.1.1 Caractériser au plan agro-morphologique les arbres haut producteurs identifiés en zone Nord-Ouest
L’objectif de l’étude est de caractériser au plan agro-morphologique 31 arbres potentielle-
ment hauts producteurs (AHP) identifiés et géo-référencés en milieu rural dans la région du
Kabadougou (Séguélon, Madinani et Gbongaha) et dans le Folon (Kaniasso).
La diversité agro-morphologique de 67,48 % a été trouvée entre les AHP étudiés. Cette
diversité a été structurée en deux groupes : le groupe I est caractérisé par une productivité
intermédiaire. Les génotypes ont une petite vigueur ainsi qu’une petite taille des pommes et
des noix. Ils proviennent principalement de Madinani. Le groupe II est composé de géno-
types issus de Kaniasso. Ces génotypes sont constitués d’arbres vigoureux et productifs
portant des pommes et des noix de grande taille. Les génotypes de Séguelon et de Gbon-
gaha (Région du Kabadougou) constituent les arbres ayant des caractéristiques intermé-
diaires des deux groupes.
Ces groupes offrent un critère de choix d’individus à utiliser dans la sélection de génotypes
anacardier performants en Côte d’Ivoire.
I.1.2 Déterminer les caractéristiques technologiques des noix des arbres hauts producteurs identifiés
L’étude vise à sélectionner des génotypes d’anacardier ayant des noix de bonne qualité
pour les mettre à la disposition des producteurs ivoiriens. Les noix de 85 génotypes issues
de la campagne 2018 ont été échantillonnées dans 17 localités de la Côte d’Ivoire.
Les analyses statistiques des données ont permis de structurer les 85 génotypes en trois
groupes. Le groupe 1 est constitué de 24 génotypes soit 28,23% de l’effectif total, avec des
noix de grande taille ayant un taux d’amande faible. Le groupe 2 renferme à lui seul 31
génotypes (36,47% de l’effectif) ayant des noix de petite taille et un taux d’amande élevé.
110
Le groupe 3 contient 30 génotypes (35,29% de l’effectif) ayant des noix de taille intermé-
diaire aux deux autres groupes, avec un taux d‘amande approximativement identique à celui
du groupe 2. Ce groupe semble être le meilleur compte tenu de la taille acceptable de ces
noix et de son taux d’amande élevé. Les génotypes de ce groupe pourraient être utilisés
comme porte-greffe pour améliorer la qualité des noix produites en Côte d’Ivoire.
I.1.3 Etudier le comportement au champ des trois génotypes d’anacardier en diffusion
Le comportement sur les sites de Maniasso (Tengréla), Niédiékaha (Niakara) et Poulo
(Ferké) des trois génotypes en diffusion, a été évalué à 3 ans et 8 mois après plantation.
Ces trois génotypes sont : LAZ330, LA4297 et LAX3264
A Maniasso, le génotype LAX3264 a montré la plus grande hauteur et la plus grande enver-
gure. Ce génotype a enregistré le rendement moyen le plus élevé. Concernant les maladies,
une forte incidence de la rouille et de la bactériose a été observée chez les trois génotypes.
Au niveau de l’anthracnose, l’incidence a été fortement observée sur les génotypes LAZ330
et LAX4297. Le génotype LAX3264 a subi une faible incidence de cette maladie.
A Niédiékaha, les variations observées sur les caractères végétatifs et le rendement en noix
étaient faibles. Toutefois, le génotype LAX3264 a enregistré le rendement en noix le plus
élevé (0,45 kg de noix/arbre). Au niveau de l’incidence des maladies, le génotype LA X4297
a été très faiblement attaqué par l’anthracnose et la bactériose comparativement aux deux
autres génotypes LA X3264 et LA Z330.
A Poulo, les trois génotypes ont montré une faible variation au niveau des caractères végé-
tatifs et une variabilité importante au niveau de la circonférence du tronc. Le génotype
LAX3264 a eu le rendement moyen par arbre le plus élevé et a plus été attaqué par l’an-
thracnose et la rouille.
De façon générale, les rendements ont été faibles. Toutefois le génotype LAX3264 a enre-
gistré le rendement en noix par arbre le plus élevé sur tous les trois sites, suivi du génotype
LAZ330 et LAX4297 qui a enregistré le plus faible rendement. La collecte des données sur
les trois génotypes dans ces localités se poursuit pour appréhender leur comportement en
fonction de l’âge et des zones agroécologiques.
I.2 Sélection d’anacardier pour la précocité, le rendement, la qualité des noix et la tolérance aux insectes ravageurs, aux maladies et au stress hydrique
I.2.1 Identifier par sélection massale des arbres élites qui serviront de parents dans la création variétale de l’anacardier en Côte d’Ivoire
111
I.2.1.1 Détermination du rendement des arbres potentiellement hauts producteurs
Les données de rendement pour l’année 2019, ont été obtenues sur 80 arbres hauts pro-
ducteurs (AHP). L’analyse des données a indiqué que 12 AHP (15 %) ont eu un rendement
compris entre 30 et 63 kg de noix/arbre et que celui de 28 AHP (35 %) varie entre 10 et 29,5
kg de noix/arbre. Douze arbres (15%) ont eu un rendement moyen compris entre 7 et 9,5
kg de noix/arbre et 35 % (28 arbres) ont eu un rendement de 0,5 à 5,5 kg de noix/arbre.
I.2.2 Déterminer le profil phénolique de défense de chaque génotype TOP 24 suivant les stades phénologiques
I.2.2.1 Evaluation du comportement de 24 génotypes d’anacardier en cours de sélection vis-à-vis des maladies
Cas de l’anthracnose
Face à l’anthracnose, quatre génotypes ont présenté des infections moyennes. La sévérité
de l’infection a été plus marquée (50 à 100 %) sur sept génotypes.
Cas de la bactériose
La sévérité des attaques a été très importante sur trois génotypes. A l’opposé, 10 génotypes
ont été légèrement infectés.
Cas de Phomopsis anacadii
La sévérité des attaques de Phomopsis anacadii a été très prononcée au niveau de six
génotypes. En revanche, huit génotypes ont présenté un niveau d’infection modérée. Deux
génotypes ont enregistré des infections légèrement sévères.
I.2.3 Evaluer les génotypes d’anacardier pour la tolérance au stress hydrique et rechercher les marqueurs génétiques
Les travaux de criblage au jeune âge des génotypes d’anacardier pour la tolérance au déficit
hydrique par la technique du dry-down, devront être réalisés avec l’installation d’un abri, en
attendant la construction de lysimètre. C’est la conclusion à laquelle ont abouti les réflexions
au terme de deux séjours scientifiques au Centre d’Etude Régional pour l’Adaptation à la
Sécheresse (CERAAS), Thiès (Sénégal).
II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1 Mise au point d’un itinéraire technique de l’anacardier adapté au nouveau matériel
II.1.1 Elaborer une stratégie de recépage et de surgreffage de l’anacardier en Côte d’Ivoire
112
II.1.1.1 Effet de la hauteur de recépage et du génotype sur la croissance de l’anacar- dier surgreffé
Le travail réalisé à la Station de Lataha, vise à déterminer la hauteur idéale de recépage
des anacardiers et à évaluer l’aptitude à la régénération, après la taille, des trois génotypes
en diffusion, surgreffés.
Les résultats ont montré que le diamètre des rameaux sectionnés, n’a pas été significative-
ment différent quels que soient la hauteur de la souche et le génotype. De même, le nombre
de bourgeons émis par les arbres après la taille, n’a pas été statistiquement différent, quels
que soient la hauteur de la souche et le génotype. Pour toutes les hauteurs de souche et
pour les différents génotypes, les envergures Nord-Sud et Est-Ouest des arbres n’ont pas
montré de différence significative. Le diamètre des bourgeons végétatifs n’a présenté au-
cune différence significative. Au contraire, la hauteur de la souche et le génotype ont eu un
effet significatif sur la croissance en longueur des bourgeons végétatifs.
II.1.1.2 Essai de surgreffage à Badikaha
Quatre vergers accessibles, dont l’âge varie de 29 à 37 ans, ont été choisis pour la conduite
de l’essai. Les observations sont en cours.
II.1.1.3 Tests de démonstration sur le surgreffage à Badikaha, Sanankoro et Koflandé
Les travaux ont porté sur des anacardiers communs dont l’âge varie entre 22 et 37 ans à
Badikaha, 9 et 15 ans à Koflandé, 10 et 26 ans à Sanankoro. Les arbres ont subi tous les
traitements et sont en attente d’être surgreffés.
II.1.2 Mettre au point une stratégie de fertilisation de l’anacardier en Côte d’Ivoire
II.1.2.1 Evaluation de l’efficacité des engrais Yara sur le rendement de l’anacardier
L’objectif de l’étude est de contribuer à l’amélioration de la productivité de l’anacardier. Les
formules d’engrais testées sont : YaraMila WINNER, YaraLiva NITRABOR sous forme gra-
nulé et YaraVita TRACEL Bz utilisé en pulvérisation foliaire. Ils ont été apportés aux arbres
de génotype LA X1432, LA Z286 et LA X5219 en Station, et de génotype inconnu en milieu
réel.
Les résultats indiquent que la durée de production, la période de production (février à mai)
et la production totale ont été fonction du génotype, aussi bien en Station qu’en milieu réel.
Par contre les différentes associations et doses d’engrais n’ont pas eu d’effet significatif sur
les paramètres étudiés, quel que soit le site de l’essai.
113
II.1.3 Mettre au point un itinéraire technique efficient de production de plants greffés d’anacardier
II.1.3.1 Influence de l’âge du porte-greffe et du niveau de lignification du greffon sur le succès du greffage et la durée de production du plant greffé d’anacardier
L’objectif est de réduire le temps de production des plants greffés d’anacardier en pépinière.
Les résultats indiquent qu’il n’y a pas eu d’interaction entre les facteurs âge du porte-greffe
et type de greffon. L’âge du porte-greffe a influencé le délai de reprise des greffons, le taux
de réussite du greffage et non la durée de la période de production du plant greffé d’ana-
cardier. Le niveau de lignification du greffon a influencé le délai de reprise des greffons et
non la durée de la période de production des plants greffés et le taux de réussite du greffage.
III. DEFENSE DES CULTURES
III.1 Mise au point d’une stratégie de lutte intégrée contre les insectes ravageurs de l’anacardier
III.1.1 Evaluer les dégâts des insectes ravageurs de l’anacardier au stade préfloraison et floraison dans les régions du Poro et du Gontougo
La prospection pour l’inventaire des insectes s’est déroulée au stade préfloraison et au
stade floraison de l’anacardier, dans les Régions du Poro et du Gontougo.
En ce qui concerne les insectes ravageurs majeurs, les taux d’attaque des espèces ont
varié selon les régions. Ainsi, dans la Région du Gontougo, l’espèce Diastocera trifasciata
a enregistré le taux d’attaque le plus élevé (45 %), il est suivi d’Apate terebrans (32 %) et
d’Helopeltis sp (23 %). La proportion des attaques des différents insectes ravageurs dans
la Région du Poro a montré que l’espèce Helopeltis sp a eu un taux d’attaque plus élevé
(67 %) que l’espèce Apate terebrans (33 %).
S’agissant des insectes ravageurs mineurs les résultats ont montré que dans la Région du
Gontougo, l’espèce Acrocercops syngramma a causé un taux d’attaque des vergers d’ana-
cardiers plus élevé (77 %) que les termites (23 %). Dans celle du Poro, l’espèce Acrocer-
cops syngramma a occasionné plus de dégâts (80 %) ; suivi des termites Macrotermes sp
(17 %) et de l’Orthoptère Zonocerus variegatus (3 %).
Cette différence de taux d’attaque s’explique par les périodes d’apparitions des insectes
ravageurs qui sont fonction des facteurs abiotiques et biotiques.
114
III.1.2 Evaluer l’état phytosanitaire des parcs à bois et verger grainier d’anacardier
III.1.2.1 Evaluation de l’incidence des nuisibles sur le point d’observation de Tanda
Des observations ont été réalisées dans le verger grainier et le parc à bois d’anacardier en
vue d’évaluer l’incidence des différentes maladies et des insectes ravageurs.
Dans le verger grainier, la présence de cinq maladies a été observée : anthracnose, galle,
bactériose, rouille rouge et gommose. Les plus dominantes sont la bactériose, l’anthrac-
nose, la rouille rouge et la galle. Les dégâts de quatre insectes ravageurs ont été observés :
la chenille mineuse, la punaise, l’Helopeltis et la chenille enrouleuse. La chenille mineuse
est la plus présente.
Dans le parc à bois, les maladies observées sont l’anthracnose, la galle, la bactériose, la
rouille rouge, le Phomopsis et la gommose. La présence de la chenille mineuse, l’Helopeltis,
la chenille enrouleuse et la punaise a été observée au niveau des insectes. La chenille
mineuse est la plus fréquente.
Les nuisibles les plus fréquents sur le site anacardier de Tanda sont : la rouille rouge, la
chenille mineuse, la bactériose, l’anthracnose, le Phomopsis et l’Helopeltis.
III.1.2.2 Evaluation de l’état phytosanitaire des anacardiers du parc à bois et du germoplasme de la Station de Ferké
Des observations ont été faites dans le verger grainier, le parc à bois et le germoplasme
d’anacardiers en vue d’évaluer l’incidence des principales maladies et des insectes rava-
geurs dans ces parcelles.
Sept maladies sont présentes dans le verger grainier : le jaunissement prématuré, la rouille
rouge, la bactériose, la gommose, le dépérissement, l’anthracnose et l’alternariose. Les plus
dominantes sont la rouille rouge, le jaunissement prématuré des feuilles et la bactériose.
Les traces de deux insectes ravageurs ont été observées : la chenille mineuse et l’Helopel-
tis. La chenille mineuse est la plus fréquente.
Dans le parc à bois, les maladies dominantes sont la bactériose et la rouille rouge. Dans
cette parcelle, les insectes ravageurs identifiés sont la chenille mineuse et l’Helopeltis.
Dans le germoplasme, la présence de trois maladies a été constatée: la bactériose (domi-
nante), l’anthracnose et l’alternariose. Les insectes présents sont la chenille mineuse et la
punaise. Les nuisibles les plus fréquents dans le point d’observation (PO) de Ferké sont la
rouille rouge et la bactériose.
III.1.3 Revue de littérature sur les nuisibles de quarantaine de l’anacardier
Chez l’anacardier, les nuisibles de quarantaine sont multiples. Les insectes sont : Helopeltis
anacardii, Helopeltis antonii, Anoplocnémis curvipes, Pseudotheraptus wayi, Pseudococcus
115
longispinus, Ferrisia virgata, Selenothrips rubrocinctu, Mecocorynus loripes, Plocoederus
ferrugineusy, Apate terebrans, Analeptes trifasciata, Acrocercops syngramma, Diplognatha
gagates, Pachnoda marginata, Zonocerus variegatu, Sylepta balleat et Eutelia discitrga. Au
niveau des maladies, il y a : Colletotrichum gloeosporioides, Cephaleuros virescence, Cor-
ticium salmonicolor, Lassidiplodia theobromea, Xanthomonas spp, Fusarium, Pythium, Phy-
tophthora et Rhizoctonia.
SOUS-PROGRAMME MANGUIER
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1 Gestion et maintien des ressources génétiques de manguier
I.1.1 Faire l’inventaire du matériel végétal de la collection manguier
L’étude sur l’évaluation de la diversité morphologique des variétés de manguiers a permis
d’actualiser le nombre de variétés existant dans la collection de Lataha. Cette collection est
aujourd’hui riche de 128 variétés connues et de cinq variétés inconnues sur 141 mises en
collection ; soit une perte de huit variétés.
La diversité agro-morphologique de la collection de manguier a été structurée en quatre
groupes. Les groupes I, II et III sont composés respectivement de 11, 33 et 21 variétés
caractérisés par des fruits de poids et de circonférences moyens. Le groupe IV renferme 11
variétés de masse et de circonférence élevées. Les variétés de mangues de ce groupe sont
Miami-late, Soudan II, Petit green, Galerie, Springfield, Smith, Davis-haden et Dabsha drah-
net. Hormis Kent et Keitt, ces variétés pourraient être les plus intéressantes à valoriser.
II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1 Estimation du rendement et de la maturité de la mangue dans le Nord de la Côte d’Ivoire
Dans la Région de Korhogo, l’une des principales zones de production de mangue en Côte
d’Ivoire, il existe une hétérogénéité de rendement à l’échelle de l’arbre et du verger. L’étude
vise, dans un premier temps, à quantifier la variabilité de la production à l’échelle de l’arbre
et du verger. En second lieu, il s’agira d’identifier ou d’approfondir les connaissances sur les
paramètres explicatifs de cette variabilité, pour établir un modèle de prévision quantitative
116
de récolte. Enfin, seront testées de nouvelles méthodes non destructives d’évaluation de la
maturité de la mangue au champ.
Un réseau de 21 vergers a été échantillonné dans différents sites sur la base d’une variabi-
lité représentative des types de vergers de la zone. Des cartographies drone ont été réali-
sées pour extraire des indices de composition et de configuration. Parallèlement, une expé-
rimentation sur le suivi de la maturité du fruit par l’analyse d’images a été réalisée. 600 fruits
ont été photographiés puis récoltés entre la nouaison et la récolte. Les analyses de ses
travaux sont en cours.
III. DEFENSE DES CULTURES
III.1 Stratégie de mise en place de techniques de lutte contre les mouches des fruits
III.1.1 Evaluer l’efficacité de la combinaison de fourmis oecophylles, du Success Appât (GF120) et du Neem insecticide dans la lutte contre les mouches des fruits dans les vergers manguiers du Nord de la Côte d’Ivoire
L’évaluation de l’efficacité de la combinaison de fourmis Oecophylles, du Success Appât
(GF120) et du Neem insecticide dans la lutte contre les mouches des fruits dans les vergers
manguiers s’est déroulée durant la campagne mangue de 2019.
Dans l’ensemble des sites, les résultats ont montré que la combinaison « Oecophylle +
neem » et la combinaison « Oecophylle + Success Appât » ont plus protégé les vergers
manguiers que les Oecophylles seuls. Le taux d’attaque dans l’ensemble des sites a été de
2,95% (Oecophylle + neem) ; 8,41 % (Oecophylle + Success Appât) et 23,04% (Oeco-
phylles et le témoin). Le niveau de protection dans l’ensemble des sites a été de (95,89%
(Oécophylle + neem), 95,47% (Oécophylle + Success Appât), 84,89% (Oécophylles).
III.1.2 Identifier les zones refuges des mouches de fruits autour des centres de conditionnement de mangues à Korhogo, Sinématiali et Ferké
Une prospection a été conduite à Korhogo, Sinématiali et Ferké pour répertorier les centres
de conditionnement de mangues et d’identifier les zones refuges des mouches des fruits.
A Korhogo, 12 centres de conditionnement de mangues ont été visités. Des zones refuges
des mouches des fruits ont été observées : les manguiers, les anacardiers, les plantes ru-
dérales, les bas-fonds, les maraichers et les orangers.
A Sinématiali, sept centres de conditionnement de mangues ont été visités. Les zones re-
fuges des mouches des fruits observées sont les manguiers, les plantes rudérales, les bas-
fonds, les anacardiers, les maraichers, les goyaviers et les orangers.
117
A Ferké, quatre centres de conditionnement de mangues ont été visités. Les zones refuges
des mouches des fruits ont été observées : les manguiers, les anacardiers, les bas-fonds,
plantes rudérales, le maraicher et les orangers.
La majorité de ces centres se trouve dans les zones refuges des mouches des fruits. Pour
les protéger contre les mouches des fruits des pièges y seront posés.
III.1.3 Appliquer le dispositif IPM de lutte contre les mouches de fruits
La combinaison Sanitation + Piégeage + Succès appât a donné 98 % de protection. La
combinaison Sanitation + Succès appât a donné 95 % de protection et la combinaison Sa-
nitation + Piégeage a donné 90 % de protection. Avec ces différentes méthodes, la quantité
de mangues piquées a diminué considérablement.
III.1.4 Faire le Suivi-Evaluation des activités du Projet de lutte contre les mouches des fruits
Les travaux s’inscrivent dans le cadre du Projet CORAF/WECARD de Soutien au plan ré-
gional de lutte et de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l’Ouest (SORMF).
En 2019, les travaux effectués par trimestre ont été consolidés dans le système numérique
renseigné (SYSS). Ils ont pris fin en juin avec la clôture du projet. Toutefois une étude d’im-
pact du projet sur le revenu des producteurs a été menée et un rapport a été fourni au CN
pour la Coordination/CEDEAO.
III.2 Revue de littérature sur les nuisibles de quarantaine du manguier
Chez le manguier, les principaux insectes de quarantaine sont : Bactrocera dorsalis, Zeugo-
dacus.curcubitae, Ceratitis cosyra, Ceratitis.bremii, Ceratitis capitata, Ceratitis fasciventris
Ceratitis anonae, Ceratitis punctata, Ceratitis silvestrii, Dacus punctatifrons, Dacus.bivitta-
tus, Dacus ciliatus, Dacus longistylus, Trirhithrum coffea, Sternochetus mangifera, Orthops
palus, Acerya mangiferae, Scirtothrips spp et Rastrococcus invandens. Au niveau des ma-
ladies, il y a : Xanthomonas citri pv. Mangiferae indica, Colletotrichum spp, Alternaria alter-
nata, Cercospora sp., Stemphylium spp., Drechslera sp., Phoma sp., Bipolaris sp., Dothio-
rella sp., Lasiodiplodia theobromae, Phomopsis Mangiferae, Oïdium mangiferae, Phytoph-
thora et Elsinoe mangifera.
118
SOUS-PROGRAMME PAPAYER
I. DEFENSE DES CULTURES
I.1 Revue de littérature sur les nuisibles de quarantaine du papayer
Chez le papayer, au niveau des nuisibles de quarantaine, il y a les insectes, les nématodes
et les maladies. Parmi les insectes, l’on peut citer : Rastrococcus spp. Polyphagotarsone-
mus latus (banks), Tetranychus sp. Aleurodicus dispersus, Bemisia tabaci, Thrips tabaci
LIND, Ceratitis capitata, Dacus dorsalis, Bactrocera invadens, Bactrocera zonata et Bactro-
cera cucurbitae. Au niveau des maladies, il y a : Oïdium caricae, Phytophtora, Pythium,
Colletotrichum gloeosporioides, Phomopsis sp. Cercospora papayae, Papayer ringspot vi-
rus (PRSV), Tomato Spotted Wilt virus (T.S.W.V.), Bunchy top, Yellow crinkle et Mosaïque.
Quant aux nématodes, il y a Meloidogyne spp et Rotylenchulus spp.
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT & DE TRANSFERT DE
TECHNOLOGIES
1. Formation et expertises
1.1 Rencontre et sensibilisation des producteurs d’anacarde
53 producteurs détenteurs d’arbres potentiellement hauts producteurs (AHP) ont été sensi-
bilisés sur la conduite des vergers anacardier. Ils ont été, par ailleurs, instruits sur le mode
de reproduction de l’anacardier qui impose l’utilisation de plants greffés en lieu et place de
noix pour l’établissement de nouveaux vergers. Il leur a été fortement recommandé de ne
pas vendre les noix des AHP comme semences.
1.2 Rencontre d’échanges d’expériences sur le développement de la filière mangue
La Station de Lataha a accueilli une délégation béninoise en visite en Côte d’Ivoire pour une
rencontre d’échange d’expériences sur le développement de la filière mangue.
1.3 Appui aux producteurs de mangues
Des conseils techniques sur l’entretien des vergers manguiers ont été donnés chez deux
producteurs à Napié et un producteur à Boundiali. Ces conseils concernent la taille des
manguiers et des anacardiers. Du côté phytosanitaire, la reconnaissance de symptômes de
la bactériose et de l’anthracnose a été faite. Les méthodes de prévention et de lutte ont été
montrées. Les noms de quelques produits phytosanitaires homologués ont été donnés.
119
2. Ateliers, séminaires et réunions techniques
2.1 Table ronde sur le futur des chaînes de valeur des filières mangue et karité
Un atelier a eu lieu à l’Université PELEFORO Gon Coulibaly (UPGC) sur le thème : « Dé-
veloppement durable des chaînes de valeur des filières mangue et karité pour une redyna-
misation de l’économie du septentrion ivoirien ».
2.2 Atelier bilan de la campagne, de programmation et de financement des activités de la filière mangue
Participation à l’atelier bilan de l’Inter-mangue. L’objectif : faire le bilan de la campagne 2019
et faire un plan quinquennal d’activités et valider le mécanisme de pérennisation du finan-
cement de la filière mangue. Hôtel Olympe de Korhogo ;
2.3 Participation à l'atelier sur l’actualisation des boîtes à images relatives à l’itinéraire tech-
nique de l’anacardier ; l'Hôtel PALACE, à Yamoussoukro ;
2.4 Participation à l'atelier bilan anacarde 2019. Au cours de cet atelier, plusieurs bilans ont
été faits sur les activités menées pendant la campagne 2019 dans la filière anacarde. Hôtel
PALACE, à Yamoussoukro.
3. Production de matériel végétal
3.1 Prélèvement et de livraison de greffons
L’objectif de livraison était de 100 000 greffons (21 000 à Ferké et 79 000 à Tanda). Le
nombre total de greffons livrés a été de 88 500 sur 100 000 prévus (88,50 %). Les greffons
livrés à Ferké ont été au nombre de 37 500 sur 21 000 prévus (178,57 %). Ceux livrés à
Tanda ont été au nombre de 51 000 sur 79 000 (64,56 %). La répartition par génotype s’éta-
blit comme suit : 29 367 pour le génotype LA X3264, 29 765 pour LA X4297 et 29 368 pour
LA Z330. Les greffons ont été livrés à 8 pépiniéristes.
120
PROGRAMME CANNE A SUCRE
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1 Gestion des ressources génétiques
I.1.1 Gérer les collections de canne à sucre de La Mé, d’Adiopodoumé et de Ferké
Les 73 variétés de canne à sucre introduites sont maintenues et entretenues en collection
sur les stations du CNRA de La Mé (43 variétés) et d’Adiopodoumé (30 variétés). Ces va-
riétés ont eu un bon développement et un bon état sanitaire. Des attaques de termites ont
été constatées sur certaines variétés.
La collection de 73 variétés de canne à sucre, dupliquée à Ferké, a été conservée et entre-
tenue. Elle sera enrichie avec des variétés locales, commerciales et des variétés à circula-
tion libre.
I.2 Sélection des variétés pluviales de canne à sucre
I.2.1 Evaluer en condition pluviale de 34 variétés de canne à sucre introduites
Un essai d’évaluation de 34 variétés de canne à sucre introduites dans le cadre du projet
CFC/ISO 32 est conduit à la Station de Ferké. L’objectif est de sélectionner des variétés
performantes pour la culture pluviale de canne à sucre.
Les résultats obtenus après l’évaluation en vierge réalisée ont permis d’identifier 14 variétés
prometteuses de canne à sucre. Ces variétés ont obtenu des rendements élevés en canne
compris entre 65,1 et 112,6 tonnes/ha et le taux de sucre extractible (T.S.E.) par hectare
est compris entre 6,1 et 10,5. Il a été constaté un fort tallage (95 000 à 165 000 tiges /ha) et
un taux de brix de 18 à 21 %. Les qualités technologiques sont : la richesse saccharine (12,3
à 12,7 % de canne), la pureté du jus de canne (73,8 à 85,8 % de canne), le taux de
fibre (12,1 à 17,0 % de canne). En outre, ces variétés ont été résistantes à la sècheresse et
tolérantes aux maladies du charbon, la mosaïque, à l’échaudure et au foreur de tige Eldanna
saccharina (2,2 à 5% de taux d’entre-nœuds attaqués). Le plus haut rendement a été
obtenu avec la variété SP 813250 (112,6 tonnes de cannes/ha et 10,5 T.S.E/ha). Les plus
faibles performances ont été obtenues chez 5 variétés ayant des rendements canne et
sucre compris entre 20 et 55 tonnes de cannes/ha et 2,1 à 4,6 T.S.E/ha.
121
L’essai se poursuivra sur les deux prochains cycles. A terme, les variétés ayant obtenu les
meilleures performances agronomiques et technologiques seront sélectionnées.
I.2.2 Evaluer en condition pluviale dix variétés de canne à sucre introduites de la serre de Montpellier
L’objectif de l’étude est de sélectionner et mettre à la disposition des producteurs de canne
villageoise des variétés à haut rendement, résistantes aux maladies et ravageurs et répon-
dant aux exigences des industriels.
Les résultats ont montré que les variétés testées ont obtenu une bonne levée (germination)
de boutures avec des taux moyens, toutes variétés confondues, qui s’élèvent à 15 et 51 %,
respectivement, à 7 et 21 jours après plantation. A 3,5 mois après plantation, les résultats
ont permis d’identifier deux variétés prometteuses (FR 98122 et FR 98072) qui ont eu un
tallage et une élongation plus élevés que ceux des variétés témoins (R 570 et SP 701406).
L’essai sera poursuivi avec l’évaluation des paramètres technologiques et de rendements à
la maturité de la canne à sucre.
II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1 Mise au point d’itinéraires techniques adaptés à la culture villageoise
II.1.1 Mettre au point un système d’association canne à sucre et cultures vivrières
Un essai d’évaluation de 6 types d’association de canne à sucre/cultures vivrières a été
réalisé en Station de recherche du CNRA de Ferké. Les résultats obtenus après 6 mois
d’expérimentation, ont révélé que les associations canne/cultures vivrières ont eu un effet
significatif sur l’ensemble des paramètres de croissance mesurés. Les associations promet-
teuses et bénéfiques en canne culture identifiées sont les suivantes : canne à sucre/ara-
chide, canne à sucre/soja et canne à sucre/vigna. L’association canne à sucre/maïs n’est
pas favorable à la croissance et au développement de la canne à sucre.
L’essai se poursuivra avec l’évaluation l’effet de ces systèmes d’associations sur les para-
mètres technologiques et les rendements. Par ailleurs, une étude de l’effet de la densité des
cultures intercalaires sur la productivité sera envisagée.
B. APPUI AU DÉVELOPPEMENT
Organisation de la journée de sélection participative variétale du programme canne à
sucre. Invités : les producteurs de canne villageoise de Ferké et SUCAF-CI.
122
PROGRAMME MAÏS, MIL, SORGHO
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
SOUS-PROGRAMME MAÏS
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1 Sélection de variétés de maïs, à haut rendement et tolérantes aux différents stress biotiques et abiotiques
I.1.1Sélectionner des variétés de maïs à cycle court ou intermédiaire à haut rende- ment, tolérantes à la striure et aux espèces striga.
I.1.1.1 Amélioration des caractères agronomiques et augmentation de la productivité de la population locale AC-115
Les populations locales de maïs présentent certaines qualités, telles que la rusticité et les
qualités organoleptiques. Toutefois leur productivité est médiocre. Dans ce contexte, une
sélection visant l’accroissement de la productivité et la réduction du cycle de la variété locale
de maïs Ac-115 a été menée de 2015 à 2019.
Les résultats des quatre cycles de sélection massale stratifiée sur la population AC-15
montre l’obtention d’un progrès. Le nombre de jours pour la sortie des soies a été réduit de
3 jours par cycle et le nombre de jours pour atteindre 50 % des soies est passé de 115 à
103 jours. Le rendement en grain de la population de départ (3,5 tonnes/ha) a atteint 4,25
tonnes/ha à la fin du 4ème cycle.
I.1.1.2 Création de la population composite de maïs à pollinisation libre
Les travaux réalisés ont pour objectif de fusionner des accessions originaires d’écologies
différentes et des introductions pour obtenir un composite très diversifié génétiquement. La
diversification devra favoriser son adaptabilité à l’ensemble des zones.
Après trois cycles de fusion une variété composite a été obtenue. Ce composite dénommé
CJF (composite jaune de Ferké) a un cycle compris entre 95 et 110 jours. Il présente une
variabilité génétique assez grande dont l’aire d’adaptation serait plus étendue que celle
d’une variété classique.
123
SOUS-PROGRAMME SORGHO
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1 Sélection de variétés de sorgho à haut rendement, tolérantes aux insectes, aux maladies, à la sécheresse et au Striga.
I.1. Evaluer les performances agronomiques de cinq nouvelles variétés de sorgho introduites de l’ICRISAT
I.1.1 Evaluation de l’adaptabilité et de la productivité de nouvelles variétés de sorgho dans la zone de Ferkessédougou
L’étude a pour objectif d’évaluer et d’identifier parmi les variétés de sorgho introduites celles
qui sont performantes et mieux adaptées aux conditions agro-écologiques de la Côte
d’Ivoire.
Les résultats obtenus de cette première évaluation ont permis de présélectionner deux va-
riétés sur les cinq testées. Il s’agit respectivement des variétés hybrides Pablo (2148,179
kg / ha) et Dièman (2059,896 kg/ha).
I.1.2 Réaliser le maintien et la sélection massale pour l’homogénéisation d’une variété locale de sorgho
L’objectif de ce travail est de corriger les faibles performances liées à l’hétérogénéité des
grains de la population locale de sorgho FSR (Ferké Sorgho Rouge) et d’augmenter si pos-
sible sa productivité.
Une épuration a été réalisée avant floraison. Les panicules obtenues ont fait l’objet d’un tri
sévère et ont été égrenées avant la mise en conversation. Cette première action d’épuration
a permis d’homogénéiser la population FSR pour les caractéristiques du grain. En effet, sur
1600 panicules récoltées 1175 ont présenté des grains rouge foncé avec des glumes noires,
300 ont présenté des grains orangés avec des glumes noires, 125 ont des grains rouges
foncé avec des glumes claires.
I.1.3 Evaluer les accessions prometteuses de sorgho pour la tolérance au Striga sp. sous infestation naturelle
I.1.3.1 Evaluation de 100 accessions prometteuses de Sorgho pour la tolérance à Striga hermonthica sous infestation naturelle au Nord de la Côte d’Ivoire
Cent accessions de sorgho sélectionnées pour leur bonne performance agronomique ont
été évaluées pour leur tolérance au striga en condition d’infestation naturelle.
124
L’analyse combinée des données collectées durant deux années d’expérimentation, a ré-
vélé quatre groupes de sorgho sur la base des critères de tolérance. Le groupe I est com-
posé de huit accessions très sensibles au parasite avec un nombre de striga émergés par
parcelle élevé. Le groupe II renferme 25 accessions intermédiaires qui, sans être totalement
résistantes au Striga, favorisent très peu la fixation et l’émergence du parasite. Le groupe
III est constitué de 29 accessions avec une absence totale de striga émergé mais dont cer-
tains individus présentent des symptômes sur les feuilles. Le groupe IV est composé de 38
accessions qui semblent aussi présenter une très faible tolérance au parasite. Bien que le
nombre de striga émergé soit faible, les symptômes ont été plus importants.
II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1 Amélioration des techniques de gestion durable des sols en culture de sorgho
II.1.1 Adapter la fertilisation minérale du sorgho au précédent de légumineuses
L’objectif de l’essai est de proposer au paysan une ou deux légumineuses fixatrices sym-
biotiques d’azote qui permettent d’enrichir le sol en micronutriments. A terme, il s’agira de
réduire la dose d’engrais minéraux apportée à la culture subséquente de sorgho.
L’essai a démarré pendant la campagne 2019 par la culture des trois légumineuses (ara-
chide, niébé, soja) qui seront remplacées en 2020 par le sorgho.
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT
1. Participation à l’atelier de validation des données de semences de variétés améliorées
et des recommandations d’engrais pour la mise à jour de la carte régionale des se-
mences et engrais de l’Afrique de l’Ouest. L’atelier organisé par le CORAF a eu lieu à
Abidjan ;
2. Participation à l’atelier de validation de l’étude sur la compilation de données sur les
semences de variétés améliorées pour les principales cultures céréalières.
3. Réunion d’expert pour développer des paquets d’intrants agricole pour l’Afrique de
l’Ouest. Cette réunion régionale organisée par le CORAF s’est déroulée à Dakar, Sé-
négal.
125
PROGRAMME CAFE & COLA
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
SOUS-PROGRAMME CAFE
I. AMÉLIORATION GÉNÉTIQUE
I.1 Gestion des ressources génétiques
I.1.1 Dupliquer les collections
Les travaux préparatoires de la duplication de la collection de caféiers sauvages de Divo à
Soubré sont en cours. 6500 plants produits par greffage sous tunnel sont en cours d’éle-
vage en pépinière à Divo. Ils seront transférés et plantés en collection à Soubré en 2020.
I.1.2 Régénérer les collections d’altitude
La régénération et la sauvegarde des collections de caféiers d'altitude se poursuivent à
Man. En 2017, 69 génotypes di-haploïdes (haploïdes) de Coffea arabica ont été transférés
à Man par bouturage direct sous tunnel. Les plants obtenus, au nombre de 538, ont tous
été plantés en parc.
Parallèlement 100 accessions, dont 25 de chacune des espèces d’altitude C. eugenioïdes,
C. humilis, C. pseudozanguebariae et C. sessiliflora, ont été greffées sous tunnel à Divo
pour être plantées à Man. Les plants sont en cours d’élevage.
I.1.3 Transférer la collection de travail à Man
52 géniteurs de troisième cycle de sélection récurrente dupliqués à Man entre 2017 et 2018
ont été plantés en parc à bois dans le cadre du transfert de la collection de travail. Ces
génotypes ont été renforcés par 20 autres géniteurs venant de Divo et plantés également
en parc à bois. Par ailleurs, 12 géniteurs tétraploïdes canephora ont été transférés de Divo
à Man et sont en cours d’élevage en pépinière. Dans le même temps, 20 descendances de
C. anthonyi issues de fécondations libres et plantées en essai de comportement à Divo, ont
été suivies pour la sélection de têtes de clones. Les 5 à 10 génotypes élites sélectionnés
seront, également, introduits en parc à bois à Man pour l’enrichissement de la collection de
travail.
126
I.1.4 Evaluer les performances des accessions paysannes
L’essai d’évaluation agronomique de 150 accessions paysannes planté en 2017 à Divo suit
son cours. Une notation de sensibilité à la rouille et une mesure de croissance (diamètre au
collet, hauteur), de même qu’une mesure de masse surfacique (corrélée avec la résistance
à la sécheresse) ont été réalisées. Le traitement des données est en cours.
I.1.5 Evaluer les diversités génétiques des accessions paysannes
L’évaluation des diversités génétiques et moléculaires des accessions paysannes est en
cours. La partie agro-morphologique a démarré, avec des observations sur les formes des
feuilles des accessions, leurs masses surfaciques et la longueur de leurs entrenœuds.
I.2 Amélioration de C. canephora pour la production, la résistance à la sécheresse et aux maladies
I.2.1 Sélectionner de nouveaux hybrides de café Robusta
Quatre essais de sélection de nouveaux hybrides de café Robusta sont en cours en Station
de Divo. Après le premier cycle de production, 48 nouveaux hybrides performants sont iden-
tifiés comme potentiellement candidats à la vulgarisation. Leur niveau de production est de
3,5 tonnes/ha/an, pour une granulométrie supérieure à 16 g à 12% d’humidité. L’étude de
leurs qualités sensorielles et organoleptiques est en cours.
I.2.2 Faire l’évaluation multi locale des nouveaux hybrides de café Robusta
Les premiers essais de confirmation multi locale des nouveaux hybrides pour la résistance
à la sécheresse et aux maladies ont été plantés dans les localités d’Agnibilékrou, de
M’Batto, de Dimbokro, de Yamoussoukro et de Gagnoa (Tchédjèlé). Le taux moyen de mor-
talité enregistré est égal à 5,94% toutes parcelles confondues, quatre mois après plantation.
I.2.3 Evaluer en serre la résistance à la sécheresse des nouveaux hybrides de café Robusta
Une douzaine de descendances parmi celles qui sont en voie de confirmation en essai multi
local a été évaluée en serre pour sa résistance à la sécheresse.
Les résultats obtenus montrent que trois hybrides parmi les douze présentent un niveau de
résistance significativement supérieur à celui des autres. Ces hybrides font partie de ceux
plantés en essai d’évaluation multi locale dans les régions d’Agnibilékrou, de Dimbokro et
de Yamoussoukro. Leur présence dans ces localités permettra d’évaluer leur résistance à
127
la sécheresse en milieu réel. Ils seront également plantés dans les localités de Bondoukou,
Tanda et Daoukro pour étendre le réseau d’observation.
I.3 Amélioration du potentiel de production de l’Arabusta
I.3.1 Créer des descendances Arabusta adaptés aux contraintes climatiques
Vingt-six croisements avec des géniteurs de C. canephora (diploïdes et tétraploïdes) ont été
réalisés pour la création de nouvelles descendances d’hybrides interspécifiques. Ce sont
19 croisements avec C. arabica, et 7 avec l’espèce diploïde autogame C. anthonyi. Ces
fécondations ont permis de produire 200 graines reparties en 16 descendances. Elles ont
été mises en germination en pépinière.
I.3.2 Evaluer en serre la résistance à la sécheresse des nouveaux clones Arabusta
Cinq clones d’hybrides d’Arabusta de première génération en comparaison avec des des-
cendances de Coffea stenophilla et de C. racemosa ont été évalués en serre pour leur ré-
sistance ou leur tolérance à la sécheresse. L’analyse des données est en cours. Les résul-
tats de l’étude permettront de mieux orienter les études sur le comportement des Arabusta
en milieu réel.
I.3.3 Confirmer au champ les nouveaux clones interspécifiques diploïdes
Des clones congusta sont en cours d’évaluation en essai de confirmation multi locale pour
la productivité, la résistance à la sécheresse et aux maladies. En 2018, 13 clones de libusta
ont été plantés en essai à Divo, suivi et entretenu en 2019. La duplication de cet essai,
prévue à Abengourou et Man, est en cours. Un essai de 24 clones de congusta a été planté
à Abengourou, Divo et Man.
II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1 Amélioration des techniques culturales de l’Arabusta
II.1.1 Etudier la densité de plantation du café Arabusta
Des essais de densité sont en cours en milieu réel. Les densités en comparaison sont 1333
et 1600 pieds/ha. Le suivi des productions en 2019 confirme le gain de production de l’ordre
de 30% avec la densité de 1600 pieds/ha comparée à 1333 pieds/ha.
128
II.1.2 Etudier la fertilisation adaptée au café Arabusta
Pour l’étude d’une stratégie de fertilisation des caféiers Arabusta, trois parcelles ont été
installées à Divo, Daloa et Man.
II.1.3 Etudier le mode de conduite du café Arabusta
Le relevé d’existence effectué sur la parcelle de l’étude de la fréquence de recépage à Divo,
12 mois après plantation, donne 70% de mortalité, principalement dus à la sécheresse.
La collecte des données d’existence sur la parcelle de Man a été effectuée. Le taux de
mortalité reste très faible, inférieur à 8% tous clones confondus.
II.2 Amélioration des techniques culturales du caféier Robusta
II.2.1 Déterminer la durée d’élevage des plants en pépinière
Les données collectées ont confirmé les résultats des précédentes années. Les plants âgés
de 5 à 6 mois présentent des faibles taux de mortalité (en-deçà de 15%) et une bonne
vigueur (émission de rejet, hauteur de tige et diamètre au collet), comparativement à ceux
plus âgés (40 à 70%).
II.2.2 Etudier la densité de plantation des nouveaux hybrides
Des études de densités de plantation des nouveaux hybrides sont en cours. L’essai a été
mis en place à Divo et à Man. La densité de plantation varie entre 952 et 2 222 pieds/ha. Le
matériel végétal est constitué des descendances issues de 5 familles. Les relevés d’exis-
tence au cours de cette campagne donnent des taux de mortalité de 16 à 37% à Divo et 1
à 25% à Man. Aucune tendance nette ne se dégage quant à l’effet des densités étudiées
sur les taux de mortalité observés.
II.2.3 Etudier le barème de fumure adapté aux nouveaux hybrides
L’exploitation des données sur le cumul des 5 récoltes de l’étude de la dose d’engrais adap-
tée aux nouveaux hybrides a été réalisée. Elle a confirmé que l’apport fractionné en 2 ap-
plications, mars-avril et août-septembre, de 100 g d’urée à 46 % d’azote par pied de caféier
donne une meilleure production chez ces nouveaux hybrides de caféiers. Le gain de pro-
duction est de 86%, comparé au témoin non fertilisé.
Parallèlement, l’étude du barème de fumure régionalisé a été conduite sur un réseau de 4
parcelles. Les résultats obtenus sur les relevés d’existence à Divo et Soubré, montrent que
129
les taux de mortalité restent faibles sur l’ensemble des parcelles (5 à 8 %). En ce qui con-
cerne les parcelles d’Abengourou et de Man, l’analyse des premières récoltes indique une
différence entre les traitements. L’urée à 100 g/pied en deux applications à Abengourou et
le NPK à 384 g/pied en deux applications à Man, se classent en tête.
II.2.4 Etudier des techniques de régénération des vieux vergers
Deux techniques sont à l’étude pour la régénération des vieux vergers des nouveaux hy-
brides de café Robusta. Un essai est en cours depuis trois ans pour l’étude du recépage.
Les données collectées en 2019 confirment l’adaptation des nouveaux hybrides de café
Robusta au recépage. Les souches de plants recépés après 8 années de récolte ont rejeté
à au moins 95%, confirmant les résultats obtenus avec des caféiers recépés après 6 et 7
récoltes. L’analyse des données collectées montre le bon niveau de production des caféiers
laissés en croissance libre (non encore recepés).
II.2.5 Etudier l’efficacité des hydro-rétenteurs à l’établissement de jeunes caféiers au champ
Les inventaires de mortalités et les notations de la résistance à la sécheresse ont été réali-
sés, 6 mois après la plantation. L’analyse de ce taux de mortalité ne montre pas, pour l’ins-
tant, de différence entre les traitements étudiés (quantité d’hydro-rétenteur par trou de plan-
tation). Les taux de mortalité ont varié de 5 à 15% en fonction des différents sites et des
différents traitements. Les fortes et longues pluies au cours de l’année dans ces zones pour-
raient expliquer ces tendances observées.
II.3 Caractérisation des terroirs caféicoles
II.3.1 Etudier la typologie des exploitations
L’exploitation des données sur les caractérisations du verger caféicole a été faite pour cinq
régions administratives.
Les résultats obtenus confirment les tendances observées quant à la prédominance des
parcelles sous ombrage dans la région du Tonkpi. Les régions de la Marahoué et celle du
Sud-Comoé sont celles où se pratiquent le plus le plein soleil. En terme d’âge des exploita-
tions, la région de l’Indénié-Djuablin, qui fait partie de l’ancienne boucle du cacao, compte
au nombre de celles où les parcelles sont relativement jeunes.
130
II.3.2 Identifier et caractériser les terroirs caféicoles
L’analyse sensorielle et organoleptique de 532 échantillons de café collectés en 2018 est
achevée. Les résultats obtenus permettent d’identifier 6 potentiels terroirs caféicoles y com-
pris les 4 anciens (Abengourou, Aboisso, Divo, Man). Les deux autres semblent centrés sur
Daloa et Yamoussoukro. Les limites de l’ensemble de ces terroirs restent à préciser.
III. DEFENSE DES CULTURES
III.1 Mise en place d’un dispositif permanent d’information sur les nouvelles menaces des vergers de caféier
III.1.1 Actualiser la base de données
L’action menée a consisté en la poursuite des observations dans les bases pour l’actualisa-
tion de la base de données. L’étude est exécutée sur 11 bases établies à Abengourou,
Aboisso, Agboville, Bongouanou, Daloa, Danané, Divo, Duékoué, Sassandra, Soubré-
Méagui et Yamoussoukro. Des relevés mensuels des attaques du scolyte des fruits et des
autres insectes du caféier ont été effectués.
III.2 Etude diagnostic de la trachéomycose dans le verger caféier
III.2.1 Collecter les données sur la trachéomycose
Des contacts ont été établis avec l’ANADER pour le démarrage de l’enquête diagnostique
de la maladie dans la région du Gôh. Les fiches d’enquête sont élaborées et validées. Cette
enquête aura lieu en mars-avril 2020.
SOUS-PROGRAMME COLA
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1 Gestion et conservation des ressources génétiques
I.1.1 Réhabiliter et enrichir les vieilles collections
Les travaux de réhabilitation des vieilles collections visaient le recépage et la densification
des vieilles parcelles à Divo et Zro-Troya. Seules celles de Zro ont été recépées en 2018.
131
Le taux moyen de reprise des souches après recépage des parcelles de Zro est de 89%,
avec environ 26 rejets par souche.
En 2019, la collecte d’écotypes a été poursuivie à Aboisso, Adzopé, Agboville et Rubino. 75
nouvelles accessions ont été ainsi collectées et mises en multiplication, par bouturage et
semis de noix en pépinière à Abengourou, Divo et Man. Par ailleurs, 11 accessions dont les
plants ont plus de 2 ans en pépinière à Man et Divo, ont été multipliées par bouturage.
Compte tenu de la mauvaise aptitude de certaines accessions au bouturage, la multiplica-
tion se fait par greffage à la pépinière de Divo. Environ 800 porte-greffes sont en cours de
préparation pour ces greffages.
Une nouvelle collection a été créée à Abengourou en 2019. Elle couvre une superficie d’un
hectare, et compte 49 accessions provenant des régions d’Abengourou, de Bongouanou,
d’Agnibilékro et de Tanda.
I.1.2 Caractériser les ressources génétiques
Les génotypes et accessions collectées sont caractérisés sur le plan agro morphologique
et sur le plan moléculaire.
Le résultat des caractérisations agro morphologiques se présente comme suit : 13 clones
ivoiriens et 10 nigérians ont été caractérisés au plan agro-morphologique ; 367 accessions
ont été caractérisées pour leurs caractères morphologiques qualitatifs ; 100 nouvelles têtes
de clones sont en cours de caractérisation dans une jeune parcelle à Divo, pour leurs ca-
ractères agro-morphologiques et leurs productivités.
I.1.3 Créer une base de données sur les ressources génétiques de colatiers
Les résultats de caractérisation et autres observations sur les colatiers ont été rassemblés
en un fichier électronique qui servira à créer une base de données des ressources géné-
tiques du colatier. Cette base sera dynamique et sera régulièrement mise à jour.
I.2 Création et sélection de matériel végétal performant
I.2.1 Identifier les nouveaux clones haut-producteurs
Le suivi de la production des arbres en observations dans les tests de fertilisation et les
parcelles de collection a été réalisé en 2019. Cette action a permis d’identifier 37 têtes de
clone dont la production est jugée satisfaisante (plus de 25 kg par an) et 15 clones poten-
tiellement précoces.
132
Huit clones d’élite sont mis en essai de comparaison à Divo. Dix-huit (18) clones d’élite et
accessions sont mis en essai de comparaison à Man. Les observations et mesures de crois-
sance sont en cours.
I.2.2 Créer et sélectionner de nouvelles descendances
De nouvelles pollinisations manuelles ont été effectuées pour la création de nouveaux hy-
brides. Les taux de nouaison obtenus sont supérieurs à 80 %.
II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1 Amélioration des techniques culturales du colatier
II.1.1 Poursuivre le test de densités et de dispositifs de plantation
L’essai de densité et de dispositifs de plantation du colatier mis en place à Divo a été dupli-
qué à Soubré et à Man en 2019. Des relevés d’existence et de mesures de vigueur ont été
réalisés. Les taux de mortalité sur les deux sites sont inférieurs à 16%.
II.1.2 Etudier le mode de conduite de colatiers issus de semenceaux
Un test de conduite de semenceaux mis en place en 2017 à la Station de Man a été dupliqué
à Soubré. Le taux de survie des plants à Soubré s’élève à 80%, six mois après plantation.
La collecte des données se poursuit.
II.1.3 Améliorer les techniques de régénération de vieux vergers de colatiers
Deux essais de régénération par recépage de vieux arbres mis en place à San-Pédro et
Zro-Troya 2018, ont été dupliqués à Toulépleu en 2019. Les taux de reprise après recépage
s’élèvent à plus de 80% à San-Pédro et Zro-Troya et à 45% à Toulépleu. Les meilleurs taux
de reprises ont été obtenus avec les arbres recépés à 220 cm, à San-Pédro et à Zro-Troya.
II.1.4 Etudier le mode de fertilisation de colatiers adultes
Un test d’efficacité d’engrais foliaire sur la floraison, les nouaisons et le rendement de cola-
tiers adultes, mis en place à Divo en 2018, a été poursuivi en 2019. Les premiers résultats
obtenus montrent qu’à la dose de 25g/litre et 30 g/litre en 3 applications, l’engrais testé a un
effet sur la production des noix ; de même que l’apport d’urée à 750 g/plant, en deux apports.
133
II.2 Mise au point des techniques de récolte et post-récolte
II.2.1 Déterminer les critères de maturité du follicule de cola
L’action a pour objectif de définir les critères de reconnaissance du follicule de cola à matu-
rité avant sa chute.
Les résultats obtenus montrent que suivant le génotype, trois palettes de couleur permet-
tent de déterminer le stade de maturité du follicule. Ce sont les couleurs vert foncé, brun et
vert jaunâtre.
II.3 Amélioration des techniques de production de matériel végétal
II.3.1 Améliorer les méthodes de production en pépinière
II.3.1.1 Bouturage du colatier
Les taux de réussite varient de 26 à 82% suivant le clone. La période propice pour le prélè-
vement des boutures et le bouturage est la saison pluvieuse, dès le début des premières
pluies. Les substrats « 100% terreau », « 50% black coco + 50% sciure de bois » et « 100%
sciure de bois » sont les meilleurs pour le bouturage du colatier. La bouture avec 4 feuilles
donne les meilleurs taux d’enracinement. Le taux de survie des boutures âgées de 9 mois
est meilleur que celui de boutures âgées de 6 et 3 mois. La durée maximale de conservation
des rameaux après prélèvement est de 4 jours.
II.3.1.2 Greffage du colatier
Le colatier montre une bonne disposition pour le greffage en fente terminale. L’aptitude au
greffage de 11 clones a été évaluée. Le taux de réussite avoisine 80% tous clones confon-
dus. Le taux de réussite au greffage s’améliore avec l’âge des porte-greffes.
III. DEFENSE DES CULTURES
III.1 Amélioration des techniques de lutte contre les charançons et autres ravageurs du colatier
III.1.1 Faire l’état sanitaire du verger dans différentes zones de production
Les résultats obtenus confirment la présence, sur les colatiers adultes, de la maladie du
balai de sorcière sur les rameaux, des Loranthacées, des charançons, d’insectes de l’ordre
des Diptères, de Coléoptères, de Lépidoptères, d’Hémiptères et de Thysanoptères. La pré-
sence de Psylles a également été notée sur les jeunes colatiers au champ et en pépinière.
134
Les populations d’insectes ont varié suivant les départements et les pratiques culturales.
Les Départements de Danané et d’Agboville sont apparus les plus infestés.
III.1.2 Inventorier les pratiques paysannes de lutte contre les ravageurs
Les colateraies sont constituées à près de 90% de matériel végétal tout-venant. Elles sont
des cultures pures ou en association avec des cacaoyers, des anacardiers, ou un mélange
de cacaoyers et de bananiers (dans les jeunes cultures). Peu de planteurs entretiennent
leurs vergers de colatiers (20%). Des herbicides et des insecticides sont utilisés pour le
désherbage et le traitement contre les insectes. Ils procèdent à la taille à la machette des
rameaux infectés par les loranthacées et les balais de sorcière.
III.1.3 Etudier la structure et la dynamique des populations des ravageurs du colatier
Les captures réalisées dans six régions ont révélé la présence des charançons Balanogas-
tris colae et Paremydica sp. Les populations de Paremydica sp. étaient plus nombreuses
que celles de Balanogastris colae à ces périodes de l’année.
III.1.4 Mettre au point des méthodes de lutte contre les ravageurs au cours de la régénération des vieux vergers
Un test de technique de lutte par piégeage (piège à glue) a été mis en place à Zro-Troya.
Sur 37 souches recépées et encore vivantes, seulement 2 ont été attaquées par les foreurs
avec en moyenne 5 trous par souche. Les données sur le nombre de feuilles endommagées
par les insectes sur chaque rejet ont été collectées. Elles ont montré des attaques d’insectes
défoliateurs sur 13 souches parmi les 37, avec des niveaux variant entre 12 et 90% suivant
les rejets.
III.4 Diagnostic de la maladie du balai de sorcière sur le colatier
III.4.1 Caractériser les champignons
Les travaux ont consisté en l’isolation et l’identification des champignons présents dans les
rameaux infectés, en Station de recherche et en milieu réel. Ceux trouvés dans les rameaux
prélevés dans les collections en station de recherche appartiennent aux genres Lasiodiplo-
dia sp, Fusarium sp, Crinipellis sp, Cylindrocarpon sp et Pestalotia sp. Des tests de patho-
génicité de ces champignons sont en cours à Bingerville.
135
B. ACTIVITES DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES ET D’APPUI AU
DEVELOPPEMENT
1. Renforcer les capacités des acteurs des filières
Cinquante Techniciens spécialisés (TS) de l’ANADER ont été formés sur les techniques
post-récolte du café. Ce renforcement de capacités était centré sur les facteurs qui influen-
cent la qualité du café (y compris l’Ochratoxine A), et sur l’itinéraire technique post-récolte
propice à améliorer la qualité du café.
Dix colaculteurs de Bongouanou ont été formés au greffage en fente terminale du colatier,
et la conduite en pépinière des plants greffés.
2. Réaliser le suivi des parcelles de comportement en milieu réel
7850 plants ont été distribués dans les régions du Haut-Sassandra, du Lôh Djiboua et du
Tonpki pour la densification des parcelles. 1800 kg d’urée ont été distribués aux producteurs
de chacune des régions du Haut Sassandra et du Lôh-Djiboua. Quant à ceux de la Région
du Tonkpi, ils ont reçu au total 1200 kg de Winner et 650 kg de Nitrabore.
136
PROGRAMME RIZ
A. ACTIVITES DE RECHERCHE
I. AMELIORATION GENETIQUE
I.1 Mise au point des variétés de riz à haut rendement, adaptées aux conditions agro- pédologiques, résistantes aux stress (abiotiques et biotiques) et à grande valeur marchande
I.1.1 Sélectionner des génotypes de riz adaptés aux conditions agro-écologiques
I.1.1.1 Evaluation du rendement et de la qualité du grain de lignées tolérantes à la toxicité ferreuse ou à la submersion
Les résultats des analyses réalisées mettent en lumière, sept lignées ayant affiché les meil-
leurs profils agronomiques, comparées au WITA9. Ces lignées ont présenté des rende-
ments supérieurs à 7 tonnes à l’hectare. Elles seront impliquées dans le l’essai de sélection
participative avancée en 2020.
I.1.1.2 Evaluation de nouvelles lignées de riz irrigué et de bas-fond pour le rendement
L’analyse des données de l’essai a permis de retenir quatre lignées. Elles ont présenté les
meilleurs profils agronomiques comparées au WITA9. Les rendements affichés sont supé-
rieurs à 4,523 tonnes/ha. Aucune lignée n’a fait mieux que le témoin qui a donné un rende-
ment de 5,5 tonnes/ha. Ces génotypes seront concernés par la sélection avancée en 2020.
I.1.1.3 Adaptation pour la sélection de lignées prometteuses
Concernant l’essai d’adaptation de nouvelles lignées de riz (Observation Nursery), les tra-
vaux conduits ont permis d’identifier 65 lignées de riz prometteuses pour les valeurs agro-
morphologiques. Celles-ci feront l’objet d’étude plus avancées en 2020.
I.1.2 Sélectionner des variétés de riz à haute qualité marchande
Des lignées de riz prometteuses ont été déposés au Laboratoire spécialisé d’AfricaRice
(M’Bé/Bouaké) pour l’analyse de qualité.
II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE
II.1 Amélioration des itinéraires techniques
137
II.1.1 Déterminer des barèmes de fertilisation minérale et organique dans les diffé- rentes localités de la Côte d’Ivoire
II.1.1.1 Evaluation de la dose optimale de compost à base de paille de riz en riziculture irriguée
Une compostière a été bâtie en plein air à partir de la paille de riz, de la fiente de poulet, de
cendres issues de la balle de riz, des tiges de maïs et de l’urée. La prochaine phase portera
sur la détermination d’une dose optimale de ce compost en riziculture.
II.1.1.2 Détermination de l’intérêt du phosphore naturel dans la fertilisation minérale
L’importance de l’essai sur le phosphore est justifiée par le fait que ce macronutriment est
le deuxième dans la nutrition des plantes après l’azote. L’objectif est d’améliorer les rende-
ments en riziculture par l’utilisation des roches naturelles phosphatées (RP) en remplace-
ment du phosphore de synthèse (TSP).
Les résultats ont montré que, en Station de recherche comme en milieu paysan, aussi bien
à Gagnoa qu’à Man, les moyennes de toutes les variables analysées, notamment les ren-
dements sont identiques sous toutes les modalités du facteur étudié. L’apport du phosphore
naturel n’a pas été noté au cours cette première saison d’essai.
III. DEFENSE DES CULTURES
III.1 Mise au point de méthodes de lutte contre les principales maladies et ravageurs
III.1.1 Sélectionner des génotypes de riz pour la tolérance à la galle blanche
L’action a pour objectif de sélectionner du matériel végétal tolérant à la maladie de la galle
blanche due à Corallocytostroma oryzae.
Selon les résultats préliminaires, les variétés Bouaké 189 et Bouaké-am, semblent afficher
une bonne tendance à la tolérance. A l’opposée, NIL10, CY2 et WITA9 semblent être sen-
sibles à la maladie. Des essais du même genre sont envisagés afin de corroborer ou non
ces tendances.
III.1.2 Evaluer le matériel végétal pour la résistance à l’helminthosporiose
Au terme du dépouillement des résultats, dix lignées à Gbombelo et dix-huit lignées à Lébré
se sont révélées tolérantes à l’helminthosporiose. En considérant les réactions sur les deux
sites d’étude, il ressort que trois lignées ont affiché une tolérance stable. D’autres études de
criblage doivent être envisagées en vue d’une part, de confirmer la tendance à la résistance
138
générale de ces trois lignées et d’autre part, d’identifier d’autres génotypes à résistance
stable.
B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT & DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES
1. Appui à la diffusion des technologies en milieu paysan
1.1 Diffuser en milieu paysan de nouvelles variétés tolérantes à la sécheresse
Une évaluation multi-locale et participative des variétés CRAM 1, CRAM 2, CRAM 3 et
CRAM 4, quatre nouvelles variétés de riz pluvial strict tolérantes à la sécheresse, a été
réalisée dans les Départements de Korhogo, Duekoué et Vavoua.
En considérant tous les Départements ciblés par le test de démonstration, les variétés
CRAM ont été plus performantes au champ que les témoins locaux. Au niveau du goût
CRAM 4 et CRAM3 ont été les plus appréciées, avec une mention spéciale pour la première
variété citée.
1.2 Produire des semences de base
La production de semences de pré-base et de base a été réalisée dans les bas-fonds du
CNRA de Gagnoa et de Man. Elle a permis d’obtenir 500 kg de G4 de WITA 9, 75 kg de G2
de WAB 638-1, 75 kg de G2 de ORYLUX 6.
Sur 4000 kg prévus, 1000 kg de semences de base des nouvelles variétés de riz pluvial
tolérantes à la sécheresse (CRAM 1, CRAM 2, CRAM 3 et CRAM 4) ont été produits pour
la diffusion à grande échelle en milieu paysan.
1.3 Evaluer la performance du placement profond de l’urée en riziculture irriguée dans la région du Bélier
Les tests de démonstration envisagés, visent à diffuser le PPU dans la zone du projet 2PAI-
Bélier. Les sites des tests ont été choisis et 13 techniciens de l’ANADER ont été formés à
la pratique du PPU. Les tests de démonstration seront réalisés en 2020.
1.4 Evaler le Système de Riziculture Intensive
Les tests de démonstration ont pour objectif final de faire adopter à grande échelle le Sys-
tème de riziculture intensive (SRI). Quinze (15) Départements de Côte d’Ivoire sont ciblés
par les travaux. En 2019, les sites d’opération et les riziculteurs (258) ont été identifiés.
2. Renforcement des capacités des acteurs de la filière riz
Cinquante-deux (52) agents ANADER ont été formés à la pratique du SRI et 13 autres au
compostage à base de paille de riz et placement profond d’urée (PPU).
140
LISTE DES PUBLICATIONS
DIRECTION REGIONALE D’ABIDJAN
Programme Cocotier
Articles publiés
1. Okoma D.M.J., Konan K.J-L., Assa R.R., Konan N.Y., 2019. Development of a method
to produce granulated sugar from the inflorescences sap of coconut (Cocos nucifera L.)
in Ivory Coast: Case of Hybrid PB113+, Journal of Experimental Agriculture International,
39(2): 1-9, 2019.
2. Okoma D.M.J., Assa R.R., Konan K.J-L., Konan N.Y., 2019. Physico-chemical char-
acterization of granulated sugar from coconut (Cocos nucifera L.) inflorescences sap
cultivars and sugar cane in Côte d’Ivoire, Current Journal of Applied Science and Tech-
nologie, 37(3): 1-13, 2019.
Programme Hévéa
Article soumis
1. Kouakou H. Michel, Elabo A. A. Eliathe, Konan Djézou, Yapi A. Fredy, Esmel J. Mar-
tial, Gnagne Y. Michel, Obouayeba Samuel (2020). Clef d’identification morphologique
de cinq clones d’hévéa (Hevea brasiliensis Muell. Arg.) recommandés en Côte d’Ivoire.
European Scientific Journal (ESJ). Vol.16, N°6, pp 857 – 7881.
Article publié
1. A. E. A. Elabo, G. J. O. Atsin, E. F. Soumahin, K. M. Okoma Y. M. Gnagne, A. C.
Démange and S. Obouayeba (2019). Agronomic Performance of Hevea brasiliensis
Muell. Arg. Clone IRCA 331 Grown in Southwestern Côte d'Ivoire. Asian Journal of Re-
search in Agriculture and Forestry (AJRAF). 4(3).
Programme Palmier à huile
Articles soumis
1. Bossoma Danielle ANOUGBA, Assiénin Hauverset N’GUESSAN, Kla KONAN, N’Klo
François HALA, Kolo YEO, 2019. Inventory of refuge plants of Recilia mica Kramer (Ho-
moptera, Cicadellidae), blast disease vector in oil palm nursery (Elaeis guineensis). In-
ternational Journal of biological and Chemical Science.
Articles publiés
1. Ambroise Tanoh Aliali, Louise Turquin, Sékou Diabate. 2019. Evolution of Oil Palm
Fusariosis on the Descriptions of the Third Selection Cycle in Cote d’Ivoire. Scholars
141
Academic Journal of Biosciences (SAJB) ISSN 2347-9515 (Print) ISSN 2321-6883
(Online).720-724. Available online at http://saspublisher.com/sajb/.
2. D.O. GOGOUE, D. SEKOU, K. BALLO, A. KOUASSI 2019. Etude du comportement
morphologique sous deficit hydrique de categories de palmier à huile (Elaeis guineen-
sis jacq.) en phase juvenile. AGRONOMIE AFRICAINE, AGRIDAYS 2019, Numéro
spécial (8) ISSN 1015-2288.
3. Damiens Assouman, Jean-Noël Konan, Ghislain N. Noumouha Epa, Benjamin Adon,
Simon-Pierre A. N’guetta et Eugene Konan, 2019. Évaluation du matériel de la popula-
tion YOCOBOUE pour la réduction de la vitesse de croissance en hauteur du palmier à
huile (Elaeis guineensis Jacq.) dans le 3e cycle de sélection récurrente réciproque en
Côte d’Ivoire. Int. J. Biol. Chem. Sci. 13(7): 3320-3331.
4. Ekra Kouamé TANO, Jean-Noël KONAN, Oulo ALLA N’NAN, René AKANVOU, As-
sanvo Simon-Pierre NGUETTA et Eugène Kouakou KONAN, 2019. Etude des perfor-
mances génétiques des descendances parentales issues de deux systèmes de repro-
duction de géniteurs utilisés en production de semences sélectionnées de palmier à
huile (Elaeis guineensis Jacq.). Int. J. Biol. Chem. Sci. 13(3): 1800-1816.
5. Kouassi Ahou Cyprienne, Hala N’Klo, Hala Kinampinan Adelphe, Kouassi Kouassi
Philippe, 2019. Impact des fourmis rouges Oecophylla longida Latreille (Hymenoptera,
Formicidae) sur la dynamique des populations de Coelaenomenodera lameensis Berti
et Mariau (Coleoptera, Chrysomelidae – Hispinae), principal ravageur du palmier à huile
(Elaeis guineensis Jacq.) en Côte d’Ivoire. Journal of Animal and plant Science, 41 :
6757 – 6766.
Programme Plantain, Banane, Ananas
Articles publiés
1. Olivier Guy Joël ATSIN, Adélaïde N’GUETTA, Vanessa Carine Flora N’DA, Siaka
TRAORE, N’goran ABY et Kouman KOBENAN (2019). Effet du compost à base de ré-
sidus de bananiers et cacao sur la croissance et le développement des vivo plants de
trois variétés de bananier plantain. Rev. Ivoir. Technol., 33, 276-286
2. K. R. Kouakou, T. Koné, N Aby, S. Traoré, D. O. Dogbo, M. Kone (2019). Perfor-
mances comparées de vivo plants issus de deux techniques de multiplication chez trois
cultivars de bananier plantain [Musa paradisiaca, (Musaceae)] à Azaguié. Agronomie
Africaine ISSN n° 1015-2288, Numéro Spéciale 8 AGRIEDAYS 2019. Pp 115-126.
142
3. Kouakou Romaric Kouakou, Traoré Siaka, Koné Tchoa, Koné Mongomaké, Dogbo
Denezon Odette (2019). Comparative performances of two in vivo propagation, tech-
niques of plantain [Musa x paradisiaca L., (Musaceae). Indian Journal of Plant Sciences
ISSN: 2319–3824 http://www.cibtech.org/jps.htm 2019 Vol. 8(4) pp 3-12.
4. Abdou Tenkouano, Nieyidouba Lamien, Josephine Agogbua, Delphine Amah, Rony
Swennen, Siaka Traoré, Deless Thiemele, Ngoran Aby, Kouman Kobenan, Goly Gnon-
houri, Ndrin Yao, G.Astin, Seraphine Sawadogo-Kabore, Vianney Tarpaga, Wonni Issa,
Bernadin Lokossou, Adolphe Adjanohoun, Gilles Leandre Amadji, Solange Adangnitode,
Kabore Alice Djinadou Igue, and Rodomiro Ortiz. (2019). Promising High-Yielding Tet-
raploid Plantain-Bred Hybrids in West Africa. Hindawi International Journal of Agronomy
Volume 2019, Article ID 3873198; https://doi.org/10.1155/2019/3873198. pp 1-8.
Programme Forêt & Environnement
Articles publiés
1. Nina Gueulou, Brahima Coulibaly, Noufou Doudjo Ouattara, Anatole Kanga N’Gues-
san, Assandé Ahoba et Adama Bakayoko, 2019. Modes de gestion et efficacité de
conservation des reliques de forêt naturelle en zone tropicale sèche : cas du départe-
ment de Korhogo (Nord, Côte d’Ivoire) ;
2. Ahoba A., N’Guessan K., Gueulou N., Issali A. E., Coulibaly B. (2019) : ‘‘Sciage et
rendement sciage de rebuts de Tectona grandis L. f. (teck)’’. Article soumis en décembre
2019 à European Scientific Journal (ESJ) / [email protected]
Programme Biotechnologies
Articles publiés
1. Désiré N. Pokou · Andrew S. Fister · Noah Winters, · Mathias Tahi · Coulibaly
Klotioloma1 · Aswathy Sebastian · James H. Marden · Siela N. Maximova · Mark J.
Guiltinan. 2019. Resistant and susceptible cacao genotypes exhibit defense gene poly-
morphism and unique early responses to Phytophthora megakarya inoculation. Plant
Molecular Biology. 99: 419-515.
2. Koffi Kouamé Germain Cyrille, Pokou N’Da Désiré, Sie Raoul Sylvère, Thiémélé De-
less Edmond Fulgence. 2019. Genetic diversity and structure of plantain (Musa sapi-
entum L.) landraces from Côte d'Ivoire using SSR markers. European Journal of Bio-
technology and Bioscience. Volume 7; Issue1 Page No. 36-43.
3. Mathias Tahi, Caudou Trebissou, Fabienne Ribeyre, Boguinard Sahin Guiraud, Dé-
sire N’Da Pokou, Christian Cilas. 2019. Variation in yield over time in a cacao factorial
mating design: changes in heritability and longitudinal data analyses over 13 consecutive
years. Euphytica 215(106) 1-12. (
143
4. Dian K., Gnagne Y.M., Okoma K.M., Sagare A., 2017. Effect of Ethephon Stimulation
on Downward Tapping in Latex Production Metabolism on Upward Tapping in PB 217
Clone of Hevea Brasiliensis. International Journal of Environment, Agriculture and Bio-
technology (IJEAB). Vol-2, Issue-6, 2944-2957.
5. GNANGUI Sara Laetitia Elphège, KOUADJO Claude Ghislaine Zaka, ZEZE
Adolphe. (2019). First report of Rhizobium pusense within Voandzou (Vigna subterra-
nea (L.) Verdc.) rhizosphere in Côte d’Ivoire. Microbiology and Nature Volume 1, pages
55-65.
6. Manlé Tokpapon Eliane, Kouassi Kan Modeste, Soumahoro Brahima André, Koffi
Kouablan Edmond, Koné Mongomaké, 2019. Effect of Water Stress Induced by Polyeth-
ylene Glycol 6000 on Somatic Embryogenesis in Cocoa (Theobroma cacao L.). Agricul-
tural Sciences, 2019, 10, 1240-1254; https://www.scirp.org/journal/as. ISSN Online:
2156-8561 ; ISSN Print: 2156-8553.
7. Koné Daouda, Kouassi Kan Modeste, N’Nan Alla Oulo, Koffi Kouablan Edmond,
2019: Induction of somatic embryos of recalcitrant genotypes of Theobroma cacao L..
Journal of Applied Biosciences 133: 13552 – 13560, ISSN 1997-5902, 31st January
2019, https://dx.doi.org/10.4314/jab.v133i1.7.
Programme Conservation et Transformation des Produits Agricoles
Articles publiés
a. 1. Louis BAN-KOFFI, Honoré G. OUATTARA , Irene A. KOUADIO and Patrice KOUAME
Post harvest processing used by farmers impact Ochratoxin A occurrence in coffee cher-
ries in Côte d’Ivoire; Microbiology and Nature Volume 1, Issue 2 pages 55-62 October
2019 ISSN 2664-388X https://doi.org/10.26167/e854-5732
2. KOFFI Yao Fulgence, DIGUTA Camelia, ALLOUE-BORAUD mireille, BAN KOFFI
Louis, DJE Marcellin, GHERGHINA Evelina, MATEI Florentina
PCR-ITS-RFLP identification of pineapple spoilage fungi Romanian Biotechnological
Letters; Vol. xx, No. x, 2019 Copyright © 2018 University of Bucharest Printed in Ro-
mania. All rights reserved ORIGINAL PAPER
3. Jacob NANDJUI, Catherine EBAH-DJEDJI; Latifou IDRISSOU, 2019. Shifting rural
women livelihood in cocoa-based system in Côte d' Ivoire by cassava-based inno-
vation process. African Journal of Agronomy, 7 (1): 436-447.
4. K. C. M. Kouakou, D. B. C. Ebah, S. S. Guédé & G. A. Gbogouri, 2019.
Optimization of Processing of Fermented Cassava Semolina (attiéké) Fortified with Soy-
bean Proteins. European Journal of Nutrition & Food Safety, 10 (4):284-294.
144
5. Marise Amaco Kacou, Catherine Bomoh Ebah, Kouadio Martin Tanoh, Jocelyn Con-
stant Yapi, Gbocho Serge Elvis Ekissi & Patrice Lucien Kouamé, 2019.
Physicochemical Composition of Flours From Seven New Varieties of Cassava (Manihot
esculenta Crantz) Grown and Consumed in Côte d'Ivoire.
Scholars International Journal of Biochemistry, 2(3): 102-108.
6. B. C. Ebah-Djedji, N. A. S. Diby, L. Ban-koffi, J. M. Ehouma & J. G.Nemlin, 2019.
Assessment of Technology for the Exportation of Fresh Yams.
International Journal of Science And Research, 8(11): 1673 1679.
DIRECTION REGIONALE DE BOUAKE
Programme Coton
a) Articles publiés
1. Kouakou M., Kobenan K. C., Didi G. J. R., Bini K. K. N., Ochou O. G. 2019. Détec-
tion de la Chenille Légionnaire d’Automne, Spodoptera frugiperda (J. E. Smith, 1797)
(Coleoptera : Noctuidae) et premières observations sur sa biologie en Côte d’Ivoire.
European Scientific Journal, Vol.15, N°12, pp. 332 – 345.
2. Ochou G. E. C., Kobenan K. C., Koné P. W. E., Didi G. J. R., Dick A. E., Mamadou
D., Ochou O. G., 2019. Caracteristiques de l’évolution spatio-temporelle de Helico-
verpa armigera Hübner (Lepidoptera - Noctuidae) dans les zones de production coton-
nière de Côte d’Ivoire : impact du programme de gestion de la résistance aux pyrethri-
noïdes. International Journal of Innovation and Applied Studies, Vol. 27 No. 1, pp. 249-
261.
3. Koné P.W.E., Kouakou M., Mamadou D., Ochou O.G., 2019. Activity of insecticide
detoxification enzymes in cotton jassids: agronomic implications for cotton pest man-
agement in Côte d'Ivoire. London Journals Press Vol. 19 N°5, pp. 53 - 60.
4. Kobenan K. C., Kouakou B. J., Bini K. K. N., Kouakou M., Dick A. E., Ochou O. G.
2019. Effects of Essential Oils of Ocimum gratissimum L. and Cymbopogon citratus
Stapf on the Growth and Production Parameters of Cotton Plant in Côte d'Ivoire. Euro-
pean Journal of Scientific Research. Vol. 154 No1, pp. 21-35.
5. Adja N. A., Ouédraogo Y., Kouakou M., Danho M., Fondio L., Akamou F. 2019. Con-
trol of the invasive tomato leaf miner, Tuta absoluta (Meyrick, 1917) (Lepidoptera, Gel-
echiidae) in the centre of Ivory Coast. Journal of Entomology and Zoology Studies, Vol.
7, N°4, pp. 657-664.
6. Dibi K B E, Kouassi J H M, N’Goran K. E., Essis B. S., N’Zué B., Kouakou A. M.,
2019. Effet de différentes doses d’engrais minéraux sur le rendement de deux variétés
145
de patate douce [Ipomea batatas (L) Lam]. European Scientific Journal 15(33) : 135-
146.
Programme Cultures maraîchères et Protéagineuses
Articles soumis
1. Kouadio AMANI; Lassina FONDIO; Ibrahim KONATE ; Mako François De Paul
N’GBESSO. Response of indigenous rhizobia strains to inoculation of soybean [Glycine
max (L.) Merrill] varieties cultivated in Côte d’Ivoire in greenhouse.
2. Kouassi Arthur J. Konan, San-Wouly M. Ouali-Ngoran, Germain O. Ochou, Lassina
Fondio, Daouda Koné, Nicolas Desneux, Thibaud Martin. 2019. Biological invasion of
South American tomato leafminer, Tuta absoluta Meyrick 1917 (Lepidoptera: Gelechi-
idae): a new threat to tomato production in Côte d'Ivoire. International Journal of Tropical
Insects
3. Articles publiés
1. Noupé Diakaria COULIBALY, Lassina FONDIO, Mako FDP N’GBESSO et Bakary
DOUMBIA, 2019. Evaluation des performances agronomiques de quinze nouvelles li-
gnées de tomate en station au centre de la Côte d’Ivoire. International Journal of Biolog-
ical and Chemical Sciences. DOI: https://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v13i3.29
2. Amani Kouadio, Konate Ibrahim, Mako François De Paul N’Gbesso, Attien Yao Paul,
Lassina Fondio, Abdelkarim Filali-Maltouf and Tidou Abiba Sanogo. 2019. Phenotypic
and Symbiotic Diversity of Rhizobia Isolated from Root Nodules of Soybean [Glycine
max (L.) Merrill] in Côte d’Ivoire. International Journal of Current Microbiology and Ap-
plied Sciences ISSN: 2319-7706 Volume 8 Number 03
https://doi.org/10.20546/ijcmas.2019.803.094
Programme Plantes à racines et Tubercules
Articles publiés
1. Dibi K.E.B, J.H.M. Kouassi, E.K. N’Goran, B.S. Essis, B. N’Zué et M.A. Kouakou.
2019. Effet de Différentes Doses d’Engrais Minéraux sur le Rendement de deux Variétés
de Patate Douce [Ipomoea batatas (L) Lam] à Bouaké, Centre de la Côte d'Ivoire. Euro-
pean Scientific Journal November 2019 edition Vol.15, No.33 ISSN: 1857 – 7881 (Print)
e - ISSN 1857- 7431. Doi:10.19044/esj.2019.v15n33p135. Pp 135-146.
2. Kouakou A.M., G.F. Yao, K.E.B. Dibi, A. Mahyao, A. Lopez-Montes, B.S. Essis, B.
N’Zué, B. Kouamé. 2019. Yam Cropping System in Cote d’Ivoire: Current Practices and
Constraints. European Scientific Journal October 2019 edition Vol.15, No.30 ISSN: 1857
– 7881 (Print) e - ISSN 1857- 7431. Pp 278-300.
146
3. Dibi K.E.B., Kouakou A.M., Amari Ler-Ogn D.G.E., Brouth L.J.B., Dossou-Aminon I.,
Essis B.S., N’Zue B., Dick A.E. 2019. Effect of Plant Growth Hormones and Liquid Fer-
tilizer on Rooting and Tuberization of Yam (Dioscorea rotundata Poir.) Vine Cuttings.
American Journal of Plant Sciences, 2019, 10, 1903-1920 https://www.scirp.org/jour-
nal/ajps ISSN Online: 2158-2750 ISSN Print: 2158-2742. Pp 1903-1920.
4. Bakayoko Y., Kouakou A.M., Dibi K.E.B., Ehounou A.E., Essis B.S., N’Zué B., Kouassi
A.B., N’Guetta A.S.P., Adebola P. 2019. Effet de la Période de Pollinisation Manuelle
sur la Fructification de l’igname (Dioscorea rotundata Poir; Dioscoreaceae) en Côte
d’Ivoire. European Scientific Journal September 2019 edition Vol.15, No.27 ISSN: 1857
– 7881 (Print) e - ISSN 1857- 7431. Doi:10.19044/esj.2019.v15n27p448. Pp 448-464.
5. Ehounou A.E., A. M. Kouakou, J.C. N’zi., K. E. B. Dibi, Y. Bakayoko, B. S. Essis,
N’Zué B., A. Gemma, E.M.A. Asfaw, P. Adebola, A. S.P. N’Guetta. 2019. Production of
Hybrid Seeds by Intraspecific Crossing in Yam Dioscorea alata L. International Journal
of Science and Research (IJSR) ISSN: 2319-7064 Research Gate Impact Factor (2018):
0.28 SJIF (2018): 7.426. Volume 8 Issue 9, September 2019. Pp 1212-1221.
6. Kouassi D.E.O., B. N’zué, B.S. Bonny, K.E.B. Dibi, B.S. Essis, T. Koné, A.M. Kouakou
and M. Koné. 2019. Diversity and relationships among morphological characters in the
sweet potato collection of Côte d’Ivoire. African Crop Science Journal. © 2019, African
Crop Science Society. Based on a work at www.ajol.info/ and www.bioline.org.br/cs.
DOI: https://dx.doi.org/10.4314/acsj.v27i3.4. ISSN 1021-9730/2019 $4.00. Vol. 27, No.
3, Août 2019. Pp. 375 - 394
7. N'Zué B., Koffi A.C., N’Nan-Alla O., Kouakou A.M., Dibi K.E.B. , Essis B.S., Nguetta
A.S.P. 2019. Study of relationships between morphological and agronomic traits of
cassava (Manihot esculenta Crantz). Greener Journal of Agricultural Sciences. DOI Link:
http://doi.org/10.15580/GJAS.2019.2.042619079, http://gjournals.org/GJAS, ISSN:
2276-7770. May 2019. Vol. 9(2), pp. 208-214
Programme Pêche et Aquaculture continentales
Articles soumis
1. Ahoutou K. E., K. S. Da Costa, Y. M. Dietoa, J. B. Avit and P. K. Essetchi, 2019.Feed-
ing behaviour of Pellonula leonensis Boulenger, 1916 in catchment areas in Taabo Lake
(Côte d’Ivoire). International Journal of Biological and Chemical Sciences (00) : 00 – 00,
in press.
147
2. Kamagaté K., Ahoutou K., Da Costa K. S., et Y. Kouakou, 2019 ; Relation Longueur-
Poids et facteur de condition de Parailia pellucida (Boulenger, 1901) (Piscès ; Schilbei-
dae) au lac de barrage de Taabo (Bandama, Côte d’Ivoire). Afrique SCIENCE, (00) : 00
– 00, in press.
3. Kamagaté K., Ahoutou K., Da Costa K. S., et Y. Kouakou ; 2019. Stratégies de repro-
duction de Parailia pellucida (Boulenger, 1901) (Piscès, Schilbeidae) au lac de barrage
de Taabo, Bandama, Côte d’Ivoire. Afrique SCIENCE, (00) : 00 – 00, in press.
4. Wognin M.T., Sokouri D. P., Kouassi N.C., Dayo G.C., Yté W. et Yapi-Gnaore C.V ;
2019 6 Divesité génétique de six populations de heterobranchus longifilis de Côte
d’Ivoire. Journal of Applied Biosciences (JABS) (00) :
Articles publiés
1. Ahoutou K. E., K. S. Da Costa, Y. M. Dietoa et P. K. Essetchi, 2019. Diagnostic de
l’état d’exploitation du stock de Pellonula leonensis Boulenger, 1916 (Piscès ; Clupei-
dae) au lac de barrage de Taabo par l’application de la méthode des indicateurs biolo-
giques, International Journal of Innovation and Applied Studies, 25 (2) : 623 – 637.
2. Sissao R., Anvo M.P.M.. & Toguyeni A. 2019. Caractérisation zootechnique de la
population de tilapia du Nil (Oreochromis niloticus) du lac de la vallée du Kou (Burkina
Faso). International Journal of Biological and Chemical Sciences, 13 (6), p. 2603-2617
Programme Productions d’élevage
Articles soumis
1. K E Kouadio, G S Kouadja, K L Bamba et K Kreman, Effet de la farine d’épluchures
de manioc sur les performances zootechniques et économiques du poulet de chair en
finition en Côte d’Ivoire, soumis à "Livestock Research for Rural Development"
2. L. K. BAMBA, A. C. KOUAME, K. E. KOUADIO, G. S. KOUADJA, O. S. ASSEMIEN-
DIARRASSOUBA et C. N-G. KOUASSI, L’élevage ovin (Ovis aries) en Côte d’Ivoire :
caractéristique démographique du cheptel des localités de Touba (Ouest), Korhogo
(Nord) et de Bouaké (Centre) soumis et accepté pour publication à "Afrique SCIENCE"
Articles publiés
1. N’GORAN K. E., KOUADJA G. S., KOUASSI N. C., LOUKOU N. E., EKA J. Y., DAYO
G. K. C., SANGARE M. and YAPI-GNAORE C. V., 2019. Primary morphological charac-
terization of West African dwarf (Djallonké) ewes from Côte d’Ivoire based on qualitative
and quantitative traits. Int. J. Genet. Mol. Biol. Vol. 11 (2), pp. 16-28.
2. Kouakou Eugène KOUADIO, Kouabena KREMAN, Kalo Laciné BAMBA et Gouagoua
Severin KOUADJA, 2019. Effet de la farine d’épluchures de manioc sur les performances
148
zootechniques et économiques du poulet de chair au démarrage en Côte d’Ivoire. J.
Anim. Plant Sci., Vol. 42 (2): 7237-7244.
Programme Gestion durable des Sols et Maîtrise de l’Eau
a) Articles publiés
1. Jean-Noël Ehounou, Brou Kouamé, Mathias G. Tahi, Emmanuel K. Kassin, Jacques
Alain A. Kotaix, Charles S. Dékoula, Guy F. Yao, Hypolith K. Kouadio, Angelo E. B.
N'guessan and Nagnin Soro. 2019. Global Warming Influence on Major Seasonal andIn-
tra-seasonal Rainfall Indicators for Sustainable Cocoa Production in West-central Côte
d'Ivoire.Journal of Experimental Agriculture International, 40(5): 1-10, 2019; Article
no.JEAI.50823, ISSN: 2457-0591
2. Jean-Noël Ehounou, Brou Kouamé, Mathias G. Tahi, Emmanuel K. Kassin, Charles
S. Dékoula, Guy F. Yao, Hypolith K. Kouadio, Angelo E. B. N’guessan and Nagnin Soro.
2019. Impact of Local Global Warming on Rainfall and Annual Cocoa Water Require-
ments in the Regions of Lôh-Djiboua and Gôh in West-central Côte d'Ivoire. International
Journal of Environment and Climate Change, 9(9): 503-517, 2019; Article
no.IJECC.2019.043.
DIRECTION REGIONALE DE GAGNOA
Programme Cacao
Articles publiés
1. 1. Pierre Walet N'Guessan, Ahoua Yapi, François Kouamé N'Guessan, Norbert N'Dri
Kouamé, Christiane Nathalie Gouamené, Romain Aka Aka, Klotioloma Coulibaly,
Mathias Gnion Tahi, Boaké Koné, Emmanuel Koffi Kassin, Evelyne Marise Assi, Brigitte
Honorine Sahin Boguinard Guiraud, Alain Acka Jacques Kotaix, 2019. Inventory and
abundance of mealybug species in immature and mature cocoa farms in Côte d'Ivoire.
Journal of Applied Entomology. 00 :1–7. https ://doi.org/10.1111/jen.12707.
2. 2. Adama Ouattara, Klotioloma Coulibaly, Ibrahim Konaté, Boubacar Ismaël Kébé, Abiba
Sanogo Tidou, Abdelkarim Filali-Maltouf. 2019. Selection of Cocoa Tree (Theobroma
cacao Linn) Endophytic Bacteria Solubilizing Tri-Calcium Phosphate, Isolated from
Seedlings Grown on Soils of Six Producing Regions of Côte d’Ivoire. Advances in Micro-
biology (9). ISSN Online: 2165-3410 ISSN Print: 2165-3402. pp. 842 à 852.
3. 3. Mathias Tahi, Caudou Trebissou, Fabienne Ribeyre, Boguinard Sahin Guiraud, Desire
N’da Pokou, Christian Cilas (2019). Variation in yield over time in a cacao factorial mating
design : changes in heritability and longitudinal data analyses over 13 consecutives
yeras. In Euphytica (2019) 215 : 106.
149
4. 4. Kotaix Acka Jacques Alain, Angui Téhua Pascal, Bakayoko Sidiky, Kassin Koffi
Emmanuel, N’goran Kouadio Emmanuel , Kouamé N’dri Norbert, Koné Boaké et Pierre
Claver Zilé Kouassi (2019). Effet d’engrais organique liquide (NPK 5-9-19) et mineral
(NPK 12-11-18) sur la matière organique et du rendement de la tomate au Sud et au
Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire. Journal of Animal & Plant Science (J.Anim.Plant Sci
ISSN 2071-7024) Vol. 41(3) : 7055-7067 http://www.m.elewa.org/JAPS
DIRECTION REGIONALE DE KORHOGO
Programme Anacarde, Mangue, Papaye
Articles publiés
1. Djaha AJ-B, Akaffou DS, Touré H, Kouakou CK, N’da Adopo A, Zoro BIA, 2019. Esti-
mation du nombre de greffons produits par l’anacardier (Anacardium occidentale L.) :
Influence du génotype du porte-greffe et des paramètres architecturaux. Agronomie Af-
ricaine 31 (3): 321 – 330.
2. Coulibaly A., Minhibo MY, Aby N, N’Dépo OR, Soro S, Hala N, Barnabas M, 2019.
Influence of abiotic factors and mango phenology on fruit fly outbreaks in mango or-
chards of northern Côte D’Ivoire. European Journal of Biotechnology and Bioscience.
Volume 7; Issue 6; November 2019; Page No. 71-78.
3. Minhibo MY, Akpesse AAM, Diby YKSéraphin, Koua KHervé, 2019. Effectiveness of
prophylactic methods in fruit fly management in northern Côte d’Ivoire. European Journal
of Biotechnology and Bioscience. Volume 7; Issue 3; May 2019; Page No. 84-87.
4. Minhibo MY, Akpesse AAM, Coulibaly T, Koua K, Coulibaly A 2019. Dynamics of fruit
flies populations in two mango production zones (Korhogo and Ferké) in northern Côte
d’Ivoire. International journal of research Granthaalhayah. Vol 7, July 2019.
5. Minhibo MY, Akpesse AAM, Diby YKS, Hala N, Koua KH, 2019. Efficacité D’un Appât
Protéinique Alimentaire «Great Fruit Fly Bait (GFFB)» Dans la Lutte Contre Les Mouches
des Fruits en Culture de Manguier. European Scientific Journal September 2019 edition
Vol.15, No.27.
6. N’Dépo OR, Yeboué NL, Achiépo G. Minhibo MY. and Coulibaly A, 2019. Evaluation
de l’efficacité des pièges locaux des mouches des fruits (diptera : tephritidae) dans les
zones de faibles productions fruitières au centre-ouest (Daloa ; Côte d’Ivoire). Interna-
tional journal of advanced research. 7(10).464-470.
150
Programme Maïs, Mil, Sorgho
Articles soumis
1. DO Armelle Marjorie, N’DA Hugues Annicet, AKANVOU Louise & SOKOURI Didier
Paulin (2019). Caractérisation agro-morphologique des accessions de fonio (Digitaria
exilis) collectées au nord de la Côte d’Ivoire. Article soumis au journal Agronomie Afri-
caine.
2. Ledjou Etienne DEDE, Louise AKANVOU, Hugues Annicet N’DA, &Sylvère Raoul SIE
(2019). Diversité agro-morphologique et botanique de 357 accessions de sorgho
[sorghum bicolor (l.) moench] collectées en Côte d’Ivoire. Article soumis au journal Agro-
nomie Africaine.
Articles publiés
1. Sanogo S., Akanza K. P., Konaté Z. et Camara M., 2020. Evaluation de l’effet de
doses d’azote et de phosphore sur des paramètres agro morphologiques et du rende-
ment du riz : cas de la variété Djoukèmin dans un bas-fond de la région de Gagnoa.
Journal Interdisciplinaire de la Recherche Scientifique (JIRSc) 1 : 8-16.
DIRECTION REGIONALE DE MAN
Programme Riz
Articles publiés
o 1. BAHAN Frank, BOUET Alphonse, MESSOUM Gustave, KELI Z. Jules, 2019. Efficacy
of a bio stimulant - a mycorrhizal inoculant on rice yield. International Journal of Agricul-
ture and Environmental Research (IJAER), ISSN: 2455-6939, Volume 05, Issue 04, pp
456-468.
2. ZADI Florent, KOUADIO Konan-Kan Hippolyte, BAKAYOKO Sidiky et BRAHIMA
Koné. 2019. Change in Soil Chemistry and Rice Yield under Mineral Fertilizer and Or-
ganic Amendment as Occurring in Second Order Valley of Guinea Savanna: Evidence
of Nonsymptomatic Iron Toxicity of Rice. International Research Journal of Agricultural
and Food Sciences, Volume 1, issue 4, pages 1-13.
Programme Café & Cola
a) Articles publiés
1. SERY DJ-M, BONSSON B, GNOGBO R, GBEDIE N, OUATTARA Y, LEGNATE H. et
KELI ZJ (2019). Influence du génotype et du nombre de feuilles sur la croissance en
pépinière des boutures du colatier (Cola nitida [Vent.] Schott et Endlicher.). International
Journal of Biological and Chemical Sciences, Vol. 13, Issue 7: 3144-3156.
151
2. GBEDIE N, KOUADIO KT, OUATTARA Y, COULIBALY K, BONSSON B, SERY DJM,
LEGNATE HN et KÉLI ZJ (2019). Evaluation de clones de colatiers (Cola nitida [Vent.]
Schott et Endlicher) pour leur tolérance à la maladie du balai de sorcière du colatier en
Côte d’Ivoire. International Journal of Biological and Chemical Sciences, Vol.13, Issue
7, 3347-3354.
LISTE DES COMMUNICATIONS & CONFERENCES
DIRECTION REGIONALE D’ABIDJAN
Programme Cocotier
Communications
Système de surveillance et émission d’alertes pour la lutte contre les mouches des fruits
en Côte d’Ivoire: bilan et perspectives. Présentée par le Dr HALA (CP) a la 23ème Con-
férence de l'Association Africaine des Entomologistes (AAIS), 18-22/11/2019, Abidjan,
Côte-d’Ivoire
Programme Palmier à huile
Communications
1. ANOUGBA BD, N’GUESSAN AH, HALA KA, HALA N, YEO K, 2019. Inventaire des
plantes reservoirs de Recilia mica (Homoptera : Cicadellidae), vecteur du blast en pépi-
nière de palmier à huile (Elaeis guineensis). 23ème réunion et conférence l’association
africaine des entomologistes, Abidjan, Côte d’Ivoire, 18 – 22 Novembre 2019.
2. ANOUGBA BD, HALA KA, N’GUESSAN AH, HALA N, YEO K, 2019. Evaluation de
l’efficacité de Sivanto Energy 85 EC (Deltaméthrine 10 g/l, Flupyradifurone 75 g/l) contre
Recilia mica (Homoptera : Cicadellidae), vecteur du blast en pépinière de palmier à huile.
23ème réunion et conférence l’association africaine des entomologistes, Abidjan, Côte
d’Ivoire, 18 – 22 Novembre 2019.
3. ANOUGBA BD, HALA KA, N’GUESSAN AH, HALA N, YEO K, 2019. Evaluation de
l’efficacité de Sivanto Energy 85 EC (Flupyradifurone 75 g/l, Deltaméthrine 10 g/l) contre
Coelaenomenodera lameensis (Coleoptera : Chrysomelidae-Hispinae), principal rava-
geur du palmier à huile (Elaeis guineensis) en Côte d’Ivoire. 23ème réunion et conférence
l’association africaine des entomologistes, Abidjan, Côte d’Ivoire, 18 – 22 Novembre
2019.
152
4. DESSAN Obed Gogoue.Sekou Diabaté, 2019. Etude du comportement morpholo-
gique sous déficit hydrique de catégories de palmier à huile (Eleais guineensis Jacq.) en
phase juvénile. Salon de l’agro-industrie et de l’environnement (Agriedays2019) Abid-
jan, 12 -14 juin, 2019.
5. KOUASSI N. Alphonse 2019, booster la production du palmier a huile et réduire La
pauvreté chez les petits producteurs par l’utilisation du phosphate, 17 Décembre 2019,
Atelier sur l’état d’avancement des activités du projet « Application Directe du phosphate
naturel », OCP Côte d’Ivoire, Immeuble
Programme Hévéa
Communications
OKOMA Muriel; participation à l’atelier Régional de l’IRRDB sur le thème: « Improving
the rubber smallholders livelihood through intregrated rubber base agro-forestry system,
plantation management, rubber sheets and latex concentrate processing ». 1er au 06
septembre 2019 à Benin City (Etat d’Edo) au Nigéria.
Conférences
Muriel OKOMA ; Conférence APROMAC, SARA 2019. Thème : Technologies de valori-
sation des graines d’hévéa. Vendredi 29 Novembre 2019.
Programme Plantain, Banane, Ananas
Communications
1. Hala N., Minhibo Y.M., Aby N., Ndépo O.R.´et Badji K. (2019)
[Système de surveillance et émission d’alertes pour la lutte contre les mouches des fruits
en Côte d’Ivoire : Bilan et perspectives : 23èmme Réunion et conférence de l’Association
Africaine des Entomologiste (AAIS): “Biodiversité et développement durable en Afrique :
contribution de la science des insectes au développement de l’agriculture et à l’amélio-
ration de la santé humaine, agricole et environnementale”, 18-22 Novembre 2019, Ins-
titut National de Santé Public (INSP) Abidjan Côte d’Ivoire, Book of Abstracts
2. Kouakou Romaric KOUAKOU, TRAORÉ Siaka, KONE Tchoa, ABY N, DOGBO De-
nezon Odette, KONE Mongomaké (2019). Performances comparées de vivo plants issus
de deux techniques de multiplication chez 3 variétés de bananier plantain] In : YKE Con-
sulting et Association des Sciences Agronomiques (Deuxième Edition SALON DE
L’AGRO-INDUSTRIE ET DE L’ENVIRONNEMENT (AGRIEDAYS 2019) Bibliothèque
Nationale Abidjan Côte d’Ivoire, du 12 au 14 juin 2019. Thème Sécurité Alimentaire et
Protection de l’Environnement -Abidjan –Association des Sciences Agronomiques–P 21.
153
Programme Biotechnologies
Communications
1. Kouadjo Zaka Ghislaine Claude; Boni N’zué; Judith Brown, 2019. A loop mediated
isothermal based amplification as a cost effective approach for the detection of African
Cassava Mosaic Virus in Côte d’Ivoire, 27 au 31 Janvier 2019, 17ème rencontre de vi-
rologie végétale, Aussois, France, Côte d’Ivoire.
2. Kouadjo Zaka Ghislaine Claude, Boni N’zué; Judith Brown "Isothermal loop-mediated
amplification (LAMP technique) as a cost-effective approach to the detection of African
cassava mosaic virus in Côte d'Ivoire" 1er congrès scientifique de la Société Ivoirienne
de Microbiologie tenu à l'Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (IN-
PHB) de Yamoussoukro, les 27, 28 et 29 Novembre 2019.
3. Okoma Koffi Mathurin, Co-animateur scientifique du stand du CNRA à la 5ème Edition
du ‘’Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales d’Abidjan SARA
2019’’ sur le thème ‘’Agriculture intelligente et Innovation technologiques Quelles pers-
pectives pour l’agriculture africaine’’. Ministère de l’Agriculture et du Développement Ru-
ral, Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, Ministère des Eaux et Forêts,
Ministère de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement Durable, Route de
l’Aéroport International Felix Houphouët Boigny, Abidjan, Côte d'Ivoire, 22 Novembre au
1er Décembre 2019.
4. Okoma Koffi Mathurin, Co-animateur scientifique du stand du CNRA à la 4ème Edition
des ‘’Journées de l’Administration Agricole Délocalisée (JAAD)’’ sur le thème ‘’ le PNIA
2 pour une croissance agricole soutenue. Les régions de la Mé et de l’Agnéby-Tiassa’’.
Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, Nouvelle gare, Adzopé, Côte
d'Ivoire, 16 au 20 juillet 2019.
5. Okoma Koffi Mathurin, Co-animateur scientifique du stand du CNRA à la 4ème Edition
du Salon de l’Agriculture et de l’Environnement ‘’AGRIDAYS’’ sur le thème ‘’Quelles al-
ternatives pour améliorer les revenus des producteurs de cacao’’. Conseil du Café et du
Cacao (CCC), Bibliothèque Nationale, Abidjan, Côte d'Ivoire, 12 au 14 juin 2019.
Programme Forêt et Environnement
Communications
1. Coulibaly B., 2019. Evaluation de la séquestration du carbone par une plantation d’hé-
véa en Côte d’Ivoire, Communication à l’Atelier de restitution de projets FIRCA Hévéa
à l’APROMAC, Grand-Bassam ;
2. Ahoba A. (2019). L’hévéa, source de bois d’œuvre en Côte d’Ivoire. SARA 2019;
154
3. Coulibaly B. (2019). Hévéaculture et lutte contre les changements climatiques – Etude
de la séquestration du carbone par une plantation d’hévéa en Côte d’Ivoire, SARA 2019
4. N’Guessan K. A. (2019). Place de l’agroforesterie dans les méthodes de lutte contre
les changements climatiques en Côte d’Ivoire., AMISTAD/PACJA, FOREST CARBON;
5. N’Guessan K. A., 2019. Attentes des populations et des structures décentralisées des
zones d’intervention du projet Gestion Durable des Terres (GDT) en Côte d’Ivoire, MI-
NEDD/ONU-Environnement/CNRA/UFHB, 7 p.;
6. N’Guessan K. A., Alla Della A., 2019. Position du problème, attouts des régions et
attentes de populations des zones d’intervention du projet GDT en Côte d’Ivoire, MI-
NEDD/ONU-Environnement/CNRA/UFHB, 17 p.
Programme Conservation et transformation des produits agricoles
Communications
1. Louis BAN KOFFI. Contribution du CNRA à la sécurité sanitaire des aliments en Côte
d’Ivoire ; Deuxièmes journées scientifiques de l’ASCAD. 9-10-11 juillet 2019 Abidjan, C.I.
2. Louis BAN KOFFI. Paneliste AGRIEDAY’S 2019.12 – 14 juin 2019, Abidjan, C.I.
DIRECTION REGIONALE DE BOUAKE
Programme Coton
Communications
1. Kouakou M., Bini K. K. N., Ochou O. G. 2019. Comparaison de l’efficacité de diffé-
rents types de pièges et de charge de phéromones dans la capture des adultes de He-
licoverpa armigera Hübner (Lepidoptera, Noctuidae). 23ème Conférence scientifique de
l’Association Africaine des Entomologistes (AAIS); 18-22 novembre 2019, Abidjan,
Côte d’Ivoire.
2. Kouakou M., Bini K. K. N., Ochou O. G. 2019. Carte parasitaire actualisée de la
zone de production cotonnière en Côte d’Ivoire. Implication dans la stratégie de protec-
tion phytosanitaire. 23ème Conférence scientifique de l’Association Africaine des Ento-
mologistes (AAIS); 18-22 novembre 2019, Abidjan, Côte d’Ivoire.
3. Kouakou M., Bini K. K. N., Ochou O. G. 2019. Variations des pertes de récolte impu-
tables aux ravageurs et de l’efficacité du programme de protection vulgarisé de 2010 à
2018 en culture cotonnière. 23ème Conférence scientifique de l’Association Africaine
des Entomologistes (AAIS); 18-22 novembre 2019, Abidjan, Côte d’Ivoire.
4. Koffi K. D., Kouakou M., Bini K. K. N., Doumbia M., Ochou O. G. 2019. Etude de la
sensibilité de Spodoptera frugiperda (J.E. Smith, 1797) (Lepidoptera : Noctuidae) à
155
quelques insecticides chimiques : implications dans la protection phytosanitaire du co-
tonnier en Côte d’Ivoire. 23ème Conférence scientifique de l’Association Africaine des
Entomologistes (AAIS); 18-22 novembre 2019, Abidjan, Côte d’Ivoire.
5. Kone P. W. E., Kouakou M., Bini K. K. N., Dagnogo M., Ochou O. G. 2019. Evalua-
tion de l’efficacité de l’association spinetoram 200 g/kg - sulfoxaflor 200 g/kg contre les
principaux ravageurs du cotonnier en Côte d’Ivoire. 23ème Conférence scientifique de
l’Association Africaine des Entomologistes (AAIS); 18-22 novembre 2019, Abidjan,
Côte d’Ivoire.
6. Kobenan K. C., Ochou G. E. C., Kouakou M., Bini K. K. N., Dick A. E., Ochou O. G.
2019. Efficacité biologique des huiles essentielles de neuf plantes aromatiques locales
sur les principaux insectes ravageurs du cotonnier en Côte d’Ivoire. 23ème Conférence
scientifique de l’Association Africaine des Entomologistes (AAIS); 18-22 novembre
2019, Abidjan, Côte d’Ivoire.
7. Konan Kouassi A. J., Ouali-N’goran S. W. M., Ochou O. G., Fondio L., Koné D.,
Desneux N., Martin T., 2019. Invasion biologique de la mineuse sud-americaine de la
tomate, Tuta absoluta (Lepidoptera : Gelechiidae) : une nouvelle ménace pour la Pro-
duction de la tomate en Côte d’Ivoire. 12ème Réunion Bilan du PR-PICA, Cotonou (Bé-
nin), 10-12 avril 2019.
8. Ochou O. G., Hema O., Ayeva B., Bonni G., Badiane D., Traore A., Malanno K.,
Kone S., Bini K.K.N., Houndete T., Sawadogo F., 2019. Méthodes et stratégies de ges-
tion des insectes nuisibles en cotonnière en Afrique de l’Ouest. 12ème Réunion Bilan du
PR-PICA, Cotonou (Bénin), 10-12 avril 2019.
9. Ochou O. G., Hema O., Ayeva B. , Bonni G., Badiane D., Traore A., Malanno K.,
Kone S., Bini K.K.N., Houndete T., Sawadogo F., 2019. Surveillance parasitaire et phy-
tosanitaire en culture cotonnière en Afrique de l’Ouest. 12ème Réunion Bilan du PR-
PICA, Cotonou (Bénin), 10-12 avril 2019.
10. Ochou O. G., Hema O., Ayeva B., Bonni G., Badiane D., Traore A., Malanno K.,
Kone S., Bini K.K.N., Houndete T.,.Sawadogo F., 2019. Surveillance de la perte de
sensibilité aux insecticides chez les insectes ravageurs du cotonnier en Afrique de
l’Ouest. 12ème Réunion Bilan du PR-PICA, Cotonou (Bénin), 10-12 avril 2019.
11. B. Koulibaly, I. Amonmide, F. Sissoko, P. K. Akantetou, K. E. N’goran, D Dakuo, H
Macina, F Sawadogo, N.H. et Diallo-Diagne, 2019. Evaluation des amendements miné-
raux et organiques dans la gestion de l’acidification des sols en culture cotonnière dans
156
les pays du PR-PICA 12ème réunion bilan du PR-PICA du 11 au 13 Avril 2019, Coto-
nou au Bénin.
12. B. Koulibaly, I. Amonmide, F. Sissoko, P. K. Akantetou, K. E. N’goran, D Dakuo, H
Macina, F. Sawadogo, 2019. Evaluation de l’efficacité de l’apport de la fumure orga-
nique en poquet en culture cotonnière dans les pays du PR-PICA. 12ème réunion bilan
du PR-PICA du 11au 13 Avril 2019, Cotonou au Bénin.
Conférences
1. Ochou O. Germain, Kouakou Malanno, Koné P. W. Euloge, Kobénan K. Christophe,
Koffi K. Delphin, Ochou G. E. Cynthia. 23ème Conférence scientifique de l’Association
Africaine des Entomologistes (AAIS), Abidjan (Côte d’Ivoire), 18-22 novembre 2019.
2. Ochou O. Germain, Kouakou Malanno, Bini Kouadio K. Norbert, N’goran K. Emma-
nuel, N’guessan Essoi, Kouakou B. Julien. 12ème Réunion Bilan du PR-PICA, Cotonou
(Bénin), 10-12 avril 2019.
3. Kouakou Malanno. Conférence Régionale sur la gestion durable de la chenille lé-
gionnaire d’automne au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Ouagadougou (Burkina Faso),
10-12 septembre 2019.
Programme Plantes à racines et Tubercules
Communications
1. Kouakou A.M, Kouakou A.E, Hgazat K.V., 2010: Quelles perspectives d’appropriation
des avancées sur l’igname par les services de vulgarisation? Atelier de partage des
avancées du projet YAMSYS, Bingerville, 4 septembre 2019.
Programme Cultures maraîchères et protéagineuses
Communications
1. Thibaud Martin, Moussa Toure, Kouassi Arthur, Mauricette Ouali N’Goran, Mako
N’Gbesso, Coulibaly Noupé, Daouda Koné, Lassina Fondio. Comment protéger ses
fruits et légumes contre les ravageurs sans pesticides chimiques en Côte d’Ivoire. Con-
férence de l’AAIS (African Association of Insect Scientist), l’Université Felix Houphouët
Boigny. 18 - 22 novembre 2019, Abidjan (Côte d’Ivoire)
2. N’cho Anthelme Jocelin, Atta Diallo H., Delatte H., Fondio L., Ochou O. G., Séka K.,
Martin T. 2019. Diversité génétique des populations de Bemisia tabaci (homoptère :
Aleyrodidae) ravageur de la tomate (solanum lycopersicum l.) en Côte d’Ivoire. Confé-
rence de l’AAIS (African Association of Insect Scientist) ; l’Université Felix Houphouët
Boigny du 18 au 22 novembre 2019, Abidjan (Côte d’Ivoire)
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3. Kouassi Arthur J. Konan, San-Wouly M. Ouali-Ngoran, Germain O. Ochou, Lassina
Fondio, Daouda Koné, Nicolas Desneux, Thibaud Martin. 2019. Invasion biologique de
la mineuse Sud-américaine de la tomate, Tuta absoluta Meyrick 1917 (Lepidoptera : Ge-
lechiidae) : une nouvelle menace pour la production de la Tomate en Côte d’Ivoire. Con-
férence de l’AAIS (African Association of Insect Scientist) ; l’Université Felix Houphouët
Boigny du 18 au 22 novembre 2019, Abidjan (Côte d’Ivoire)
4. Oula Pabo Quevin, Thibaud Martin, Fondio Lassina, Koné Daouda, Laurent Parrot,
Djezou Wadjamse Beaudelaire. Les pratiques agricoles maraichères en Côte d’Ivoire :
usage des produits phytosanitaires. Conférence de l’AAIS (African Association of Insect
Scientist), l’Université Felix Houphouët Boigny du 18 au 22 novembre 2019
5. Gadji A.A.G, Yapo O.B., Abo K., Gouamene C., N’Gbesso M.F., Kouamé K.G, N’gues-
san K. F., Tyagi R. D. 2019. Evaluation in vitro du pouvoir entomotoxique de Bacillus
thuringiensis var. kurstaki hd-1 sur sahlbergella singularis, miride du cacaoyer en Côte
d’Ivoire. Conférence de l’AAIS (African Association of Insect Scientist) ; Université Felix
Houphouët Boigny du 18 au 22 novembre 2019.
Programme Pêche & Aquaculture continentales
Communications
Kouassi Cyrille. Etat de la recherche scientifique en aquaculture en Côte d’Ivoire. 7th
Korea – Africa Fisheries Forum (KORAFF) : to establish the fisheries cooperation rela-
tionship between Korea – Côte d’Ivoire ; du 2 au 3 juillet 2019 ; Hôtel Ivotel, Abidjan
Programme Productions d’Elevage
Communications
Présentation du rapport d’activité de la 2nd phase du projet “"Development and Applica-
tion of Management Technique for Non-ruminant Livestock" lors de l’atelier KAFACI du
24 au 26 septembre 2019, à Hammamet en Tunisie
DIRECTION REGIONALE DE GAGNOA
Programme Systèmes agraires et Développement durable
Communications
1. Mahyao ADOLPHE, Daniel K. KRA & Roland T. KOUAME (2019), Analyse Econo-
mique de l’Usage des Biofertilisants en Côte d’Ivoire [PwP], Atelier de restitution des
résultats finaux du Projet CORAF-FERTORAO, 7 au 10 Avril 2019, Ouagadougou, Bur-
kina Faso.
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DIRECTION REGIONALE DE KORHOGO
Programme Anacarde, Mangue, Papaye
Communications
1. Coulibaly A, Minhibo MY, Soro S, N’depo OR, Hala N, Djaha AJ-B, Kouakou CK, N’da
Adopo A, N’da HA and Djidji H. 2019. Évaluation de l’efficacité de la lutte intégrée contre
les mouches des fruits par la combinaison de fourmis oecophylles, d’appât alimentaire
et de substance naturelle dans les vergers manguiers du nord de la cote d’ivoire. Con-
férence de AIIS, 18 au 22 Novembre 2019 a L'INPHB d'Abidjan, Côte d’Ivoire.
THESES DE DOCTORAT SOUTENUES
DIRECTION REGIONALE D’ABIDJAN
Programme Plantain, Banane, Ananas
KOUADIO épouse OUATTARA Demby Laetitia: Formulation d’un biopesticide à base
de Metarhizium sp. pour la lutte contre le charançon noir du bananier (cosmopolites sor-
didus germar) : caractérisation d’isolats locaux du champignon, recherche de conditions
optimales de sporulation et test d’efficacité au champ.
Thèse soutenue le 06 décembre 2019 à l’INPHB/EDP Yamoussoukro
Programme Cocotier
BEUGRE N’djiha Isabelle : Inventaire de l’entomofaune pour la recherche des insectes
vecteurs de la maladie du jaunissement mortel du cocotier du littoral ivoirien.
Thèse soutenue le 05/10/2019 à à l’Université Nangui Abrogoua.
Programme Hévéa
1. ADOU Bini Yao Christophe : Effet de différentes technologiques de récolte de latex
sur la production du caoutchouc de l’hévéa [Hevea brasiliensis Muel. Arg. (Euphor-
biaceae)] et contribution du micro diagnostic latex à la gestion moderne des plantations
hévéicoles en Côte d’Ivoire.
Thèse unique soutenue le 08 janvier 2019 à l’Université Nangui Abrogoua.
2. ESSEHI Jean Lopez : Valorisation agronomique des déchets de ferme par compos-
tage pour l’amélioration de la croissance végétative en pépinière en sac de Hevea brasi-
liensis Muell. Arg. (Euphorbiaceae) en Côte d’Ivoire.
Thèse unique soutenue le 27 juillet 2019 à l’Université Félix Houphouët Boigny.
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3. YAO Kouakou Alban Prosper : Contribution à la lutte contre Corynespora en planta-
tion d’hévéa en Côte d’Ivoire.
Thèse unique soutenue le 31 octobre 2019 à l’Université Nangui Abrogoua.
4. BALLO Espérence Kouadio : Effet de différentes techniques culturales sur les para-
mètres agro-physiologiques et sanitaires de l'hévéa.
Thèse unique soutenue le 14 décembre 2019 à l’Université Jean Lorougnon Guédé.
Programme Palmier à huile
GOGBE Balé Françoise Epse DIBI : Distribution géographique de la fusariose du pal-
mier à huile et caractérisation moléculaire des souches pathogènes.
Thèse unique soutenue le 03 Juillet 2019 à l’Université Nangui Abrogoua
Programme Biotechnologies
KOFFI Kouamé Germain Cyrille : Caractérisation moléculaire de la collection de Bana-
nier plantain de Côte-d’Ivoire et recherche de marqueurs de gènes de résistance à la
Cercosporiose. Université Nangui Abrogoua :
Thèse unique soutenue le 09 Novembre 2019 à l’Université Nangui Abrogoua.
DIRECTION REGIONALES DE BOUAKE
Programme Coton
1. KOUAKOU Malanno : Pollinisation entomophile du palmier à huile dans les palmeraies
du sud-ouest et du sud-est de la Côte d'Ivoire.
Thèse unique soutenue le 06 mars 2019 à l’Université Nangui Abrogoua
2. OCHOU Germain Elisabeth Cynthia épse LEKADOU : Evolution de la sensibilité aux
pyréthrinoïdes chez trois Lépidoptères [Helicoverpa armigera Hübner (Noctuidae), Thau-
matotibia leucotetra Meyrick (Tortricidae) et Pectinophora gossypiella Saunders (Gelechii-
dae)] : Approches agroécologiques de gestion de la résistance en culture cotonnière en
Côte d’Ivoire.
Thèse unique soutenue le 19 décembre 2019 à l’Université Nangui Abrogoua
3. KONE Pitou Woklin Euloge : Evolution spatiale et temporelle, diversité taxono-
mique et génétique, et mécanisme de résistance aux insecticides chez les cicadelles
du cotonnier en Côte d’Ivoire : Approche de lutte intégrée.
Thèse unique soutenue le 20 décembre 2019 à l’Université Nangui Abrogoua
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Programme Productions d’Elevage
KOUADJA Gouagoua Sévérin : Biodiversité et productivité des parcours des pâturages
naturels de la zone périurbaine de Bouaké, Centre de la Côte d’Ivoire.
Thèse unique soutenue le 23 janvier 2019 à l’Université Nangui Abrogoua
DIRECTION REGIONALE DE MAN
Programme Café & Cola
OKOMA Michèle Pamelas : Variabilité de l’architecture et de la production de biomasse
chez le caféier (Coffea sp) en Côte d’Ivoire ».
Thèse unique soutenue le 14 mars 2019 à l’Université Jean Lorougnon Guédé