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Société page 2 Bimensuel de l’Armée du Salut - 121 e année - N°3 - 2011 « Priez, criez, croyez ! » page 3 Ces animaux que Dieu a si bien faits ! pages 4-5 a souffrance des animaux est un sujet de discussions parfois animées, souvent contradic- toires et toujours d’actualité. Aujourd’hui, de plus en plus de gens y sont sensibles et y voient un véritable problème, alors que, il n’y a encore que quelques décennies, il semble que per- sonne ou presque ne s’en souciait. On ne portait aux animaux guère plus d’inté- rêt qu’à des objets de plus ou moins de valeur. Objets de consommation desti- nés à la nourriture de l’homme ou auxi- liaires pour l’aider dans ses tâches les plus difficiles ou les plus lourdes. Mais aussi compagnons de jeu ou présence vivante et rassurante à ses côtés. Des armes contre les animaux Depuis les temps les plus reculés, l’homme a été chasseur. Sans doute que, voyant certains prédateurs se nourrir de la chair d’autres animaux, il en aura déduit que, lui aussi, il pour- rait trouver là un complément à son alimentation, jusque là uniquement végétarienne. Il s’est alors taillé puis Ce pélican blessé lors d’un ouragan au Texas se fait soigner par des bénévo- les du US Fish and Wildlife Service. La plupart des animaux souffrants n’ont pas cette chance. Jusqu’où l’homme poussera-t-il l’exploration animale ? Ces créatures muettes qui sou- vent souffrent le martyre, ne peuvent pas nous laisser indifférents. L L’homme et la bête – une relation empreinte de cruauté Pierre-André Combremont forgé toutes sortes d’armes que les archéologues découvrent sur les sites de leurs recherches. On se doute bien

Espoir 03/2011 - L’homme et la bête – une relationempreinte de cruauté

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Jusqu’où l’homme poussera-t-il l’exploration animale ? Ces créatures muettes qui souvent souffrent le martyre, ne peuvent pas nous laisser indifférents.

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Société

 page 2

Bimensuel de l’Armée du Salut - 121e année - N°3 - 2011

« Priez, criez, croyez ! »  page 3

Ces animaux que Dieu a si bien faits ! pages 4-5

a souffrance des animaux est un sujet de discussions parfois animées, souvent contradic-toires et toujours d’actualité.

Aujourd’hui, de plus en plus de gens y sont sensibles et y voient un véritable problème, alors que, il n’y a encore que quelques décennies, il semble que per-sonne ou presque ne s’en souciait. On ne portait aux animaux guère plus d’inté-rêt qu’à des objets de plus ou moins de valeur. Objets de consommation desti-nés à la nourriture de l’homme ou auxi-liaires pour l’aider dans ses tâches les plus difficiles ou les plus lourdes. Mais aussi compagnons de jeu ou présence vivante et rassurante à ses côtés.

Des armes contre les animaux

Depuis les temps les plus reculés, l’homme a été chasseur. Sans doute que, voyant certains prédateurs se nourrir de la chair d’autres animaux, il en aura déduit que, lui aussi, il pour-

rait trouver là un complément à son alimentation, jusque là uniquement végétarienne. Il s’est alors taillé puis

Ce pélican blessé lors d’un ouragan au Texas se fait soigner par des bénévo-les du US Fish and Wildlife Service. La plupart des animaux souffrants n’ont pas cette chance.

Jusqu’où l’homme poussera-t-il l’exploration animale ? Ces créatures muettes qui sou-vent souffrent le martyre, ne peuvent pas nous laisser indifférents.

L

L’homme et la bête – une relation empreinte de cruauté  Pierre-André Combremont

forgé toutes sortes d’armes que les archéologues découvrent sur les sites de leurs recherches. On se doute bien

société

que ces armes n’ayant pas la préci-sion et l’efficacité des armes à feu actuelles, devaient causer de ter-ribles blessures à leurs victimes. Aujourd’hui, la chasse est devenue une source très marginale de nour-riture. Nos ancêtres ont décou-vert puis pratiqué l’élevage pour se procurer la viande qui nous est devenue presque indispensable. De cruelles qu’elles étaient autre-fois, les méthodes d’abattage des animaux, dans des établissements spécialisés, sont devenues sévère-ment réglementées afin de leur éviter stress et souffrance inac-ceptables.

  Point de vue

Nous sommes l’espèce la plus puissante vivant sur cette planète. Le couronnement de la création. C’est la raison pour laquelle nous sommes responsables des animaux et de l’environnement.

Le bon sens humaniste de ce monde souffre d’une contradiction : d’une part, l’être humain aurait le même ancêtre que le singe. Il ne

Un employé de la SPA d’Italie libère un âne qui a été séquestré dans des conditions inadmissibles.

 Thomas AnlikerL’homme, un être responsable

Chasse aux bêtesAu nombre des animaux de com-

pagnie, on compte depuis long-temps les chiens, dont la fonction a été longtemps celle de garder la maison, toujours dehors au bout d’une chaîne, et les chats voués à la chasse des souris et autres rongeurs indésirables. Eux aussi, à la ferme, étaient interdits de logement et souvent maltraités. On rencontrait aussi les chiens de chasse qui, en meute, pourchassaient le gibier, imposant ainsi aux animaux de la forêt de terribles souffrances avant de mourir de la main des chasseurs. Cette pratique cruelle a tendance à disparaître, elle est même, et c’est heureux, interdite depuis peu en Grande-Bretagne.

Encaissés dans des containers

Faire souffrir des animaux est intolérable. Longtemps, les pro-tecteurs des animaux ont été nar-gués, critiqués, méprisés par ceux qui confondaient sensibilité avec sensiblerie. Cependant, les luttes des SPA et autres ligues de défense de ceux qu’on appelle « nos frères inférieurs », portent des fruits. Des règlements, des lois, des décrets ont été édictés pour interdire cer-

serait qu’un animal hautement déve-loppé. D’autre part, l’Homme serait censé assumer la responsabilité de la conservation de la Terre.

Or la Bible nous dit clairement que l’être humain n’est pas un animal. Dans Genèse 1 : 28, la responsabi-lité de la gestion de la Terre lui est confiée (« ... remplissez la terre et soumettez-la ! Dominez sur les pois-

sons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se déplace sur la terre ! »). Nous devons administrer quelque chose qui ne nous appartient pas. Une tâche lourde et délicate.

Chaque animal sur cette Terre est créature et propriété de Dieu. Ce simple fait nous oblige à nous abs-tenir de (sur)exploiter la Terre et de maltraiter les animaux.

taines pratiques irrespectueuses de la vie. La Suisse est réputée pour être la plus sévère de toute l’Europe par ses exigences, que ce soit dans le domaine de la garde, de l’élevage ou du transport des animaux. Elle a été, par exemple le premier pays à interdire les poules en batteries pour la production industrielle des œufs. Autre exemple, les autorités helvétiques ont fort à faire face aux pays de l’UE qui souhaiteraient voir abrogée l’interdiction du transport routier d’animaux vivants en tran-sit à travers la Suisse.

Reste le grand problème de l’utili-sation d’animaux de laboratoire pour la recherche médicale, sujet dont on peut discuter sans fin. Par contre, il n’est pas acceptable de pratiquer des tests sur des animaux pour le déve-loppement de produits de beauté car ces êtres sont victimes de souffran-ces insupportables. Non, il ne doit pas être permis de faire souffrir des animaux, que ce soit à des fins éco-nomiques, scientifiques ou ludiques, comme les combats de coqs ou la corrida. C’est manquer de respect pour des créatures qui ne demandent rien d’autre à nous, les hommes, que de les laisser vivre en paix.

évangile

Dans la Bible

« Depuis l’époque où Jean-Baptiste a paru jusqu’à cette heure, le royaume des cieux se force un passage avec vio-lence, et ce sont les violents qui s’en emparent. »

Paroles de Jésus dans l’évangile de Matthieu, chapitre 11, verset 12

« Priez, criez, croyez ! »

e salut de l’âme, les déli-vrances, les richesses et les promesses de Dieu ne sont pas pour les pares-

seux, les mous, les discuteurs, mais pour ceux qui veulent et qui croient. La Bible nous relate de remarquables exemples d’hommes et de femmes qui ont usé de vio-lence, de volonté, de foi et de per-sévérance pour obtenir les grâces, les bénédictions et l’attention du Seigneur.

Jacob était un « violent » ! Il a réussi à prendre possession du droit d’aînesse et de la bénédic-tion de son frère Esaü puis, lut-tant avec Dieu, il déclara : « Je ne te laisserai point aller que tu ne m’aies béni ! »

La femme cananéenne a dû être violente et se faire violence pour s’emparer de la délivrance pour sa fille, au point que Jésus lui donna cette admirable parole d’encoura-gement et de victoire : « Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. »

Dans le cas du père amenant son fils possédé d’un esprit muet et sourd, Jésus va provoquer la foi et

la volonté de cet homme déçu et qui doute en lui faisant pousser ce cri de « violence » et de volonté : « Je crois ! Viens au secours de mon incrédulité ! »

On peut dire aussi des quatre hommes et du paralytique de Capernaüm qu’ils ont « usé de vio-lence » et découvert le toit de la maison « forçant le royaume de la grâce » ! La réponse immédiate et généreuse du Sauveur : « Mon enfant, tes péchés sont pardon-nés » va permettre à Jésus de faire taire les critiques des religieux en donnant la guérison à l’homme impotent, qui se leva, prit son lit, et sortit en présence de tout le monde !

Quant au brigand crucifié près de Jésus, bouleversé et touché par le Sauveur du monde qui meurt pour ses péchés, il va, dans un sursaut de volonté et de foi, s’emparer avec force du pardon et de la promesse du salut pour son âme ; « Jésus lui répondit : Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis ».

Jésus-Christ est le même, hier, et aujourd’hui, et éternellement ! Venez à lui avec confiance et bonne volonté, car il veut et peut vous aider, vous sauver, vous guérir. Il a tout accompli et tout préparé pour honorer votre foi. L’effort qu’il vous demande, c’est de croire son Evangile et de surmonter vos craintes, vos hésitations et l’at-titude ou l’opposition de vos pro-ches. C’est par l’action spontanée, énergique et persévérante de votre foi que vous allez être béni, par-donné et guéri. Même s’il vous en coûte, priez, criez, croyez et sai-

Jésus nous dit : « Tout est possible à celui qui croit. »

L

sissez avec force le don que Dieu vous offre en Jésus-Christ.

Décidez-vous d’entrer dans son Royaume de paix, d’amour, de pureté et de joie, aujourd’hui !

* Pasteur et évangéliste, né en 1934 et décédé le 13 décembre 2010.

 Albert Leblond*

création

Ces animaux que Dieu a si bien faits !Dieu créateur est aussi le père des animaux. Il a confié au premier homme, Adam, la garde de « tout ce qui se meut dans les airs, sur la terre et dans les eaux ». Aussi la Bible mentionne-t-elle toutes sortes de créatures. Nous en avons choisi quelques-unes.

 Gabrielle Keller

L’âne portant Jésus sur son dosAyant guéri les deux aveugles, Jésus continua sa route et

arriva à un village non loin de Jérusalem. Il dit à deux de ses disciples : « Allez dans ce village ; vous y trouverez un petit âne. Amenez-le-moi. » Quand ils lui eurent amené l’ânon, Jésus s’as-sit dessus et se mit en route pour Jérusalem. (évangile de Jean, chapi-tre 12). Déjà le prophète Zacharie avait écrit vers 500 av. J.-C. : « Exulte avec force, fille de Sion ! Crie de joie, fille de Jérusalem ! Voici que ton roi vient à toi : il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d‘une ânesse. » (livre de Zacharie, chapitre 9, verset 9).

Les brebis sans bergerJésus compare les hommes qui vivent sans Dieu à des brebis

sans berger : « Voyant la foule, il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger » (évangile de Matthieu, chapitre 9, verset 36)

Jésus est le vrai pasteur de ces brebis qui, sans

lui, se perdent ou sont vouées à l’abattoir. Jésus a même donné sa vie pour ses brebis : « Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît et que je connais le Père, et je dépose ma vie pour mes brebis » (Jésus dans l’évangile de Jean, chapitre 10, versets 13 et 14).

Vulnérable comme l’agneau …Souvent les prophètes comparent Jésus à un agneau. Vers

720 av. J.-C. le prophète Esaïe dit de Jésus : « Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche, comme l’agneau qui se laisse mener à l’abattoir, comme devant les tondeurs une brebis muette, il n’ouvre pas la bouche. » (Esaïe chapitre 53, verset 7). Du temps avant la naissance du Christ, les juifs immolaient des agneaux pour se faire pardonner leurs

péchés. Jésus qui est mort afin de nous réconcilier avec le Père est l’offrande défini-tive, l’agneau immolé.

Jean-Baptiste s’écrie, en voyant Jésus venir vers lui :

« Voici l’agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. » (évangile de Jean, chapitre 1, verset 29)

Jean décrit dans sa vision du monde à venir, le peuple de Dieu qui entourera le Christ : « Car l‘Agneau qui se tient au milieu du trône sera leur pasteur et les conduira aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. » (Apocalypse, chapitre 7,verset 17)

… et vainqueur comme le lionDans le bestiaire biblique, le lion se distingue, par la noblesse

de ses qualités (courage, dignité, souveraineté), des autres animaux et s’oppose, par sa droiture, à la cohorte démonia-que. Dans la Bible, le lion de Juda représente Jésus. Jésus est un descen-dant de David de la tribu de Juda. Lui seul est celui de qui le droit est et qui règne éter-nellement dans les siècles des siècles. Dans le livre de l’Apocalypse, Jean nous dit : « Ne pleure point ; le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. » (chapitre 5, verset 5). Dans la victoire finale contre le mal, Jésus n’est plus l’agneau immolé mais le lion vain-queur du mal et donc de la mort.

David l’a écrit dans le Psaume 139 : 13, 15 : « C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse ! Mon corps n’était point caché devant toi, lorsque j’ai été fait dans un lieu secret ! » Mais Dieu a également créé ces merveilles que sont les animaux.

création

Le serpent, symbole du malDans l’histoire de la création du monde, Satan apparaît sous

forme d’un serpent. La Bible nous en livre l’explication : « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que Dieu avait faits. » (livre de la Genèse, chapitre 3, verset 1). Il remit en question l’ordre de Dieu et incita les humains à se fier plus à leur propre intelligence qu’à Dieu. Ce fut le début de cette pandémie qu’est le mal dans le monde.

Mais Dieu lui-même libère la création de l’emprise du mal : « Dieu qui t’a fait passer à travers ce désert grand et redoutable, pays des serpents brûlants, des scorpions et de la soif ; lui qui dans un lieu sans eau a fait pour toi jaillir l’eau de la roche la plus dure » … Deu-

téronome, chapitre 8, verset 15). Et Jésus promet à ses amis : « Voici que je vous ai donné le pouvoir de fouler aux pieds serpents, scorpions, et toute la puissance de l’Ennemi, et rien ne pourra vous nuire. » (évangile de Luc, chapitre 10, verset 19). Pourquoi ? Parce que par sa mort et sa résurrec-tion Jésus a triomphé du mal.

Autres animaux mentionnés« Il arrivera, en ce jour-là, que Dieu sifflera les mouches

qui sont à l’extrémité des fleuves d’Egypte et les abeilles qui sont au pays d‘Assur. » (livre d’Esaïe, chapitre 7, verset 18)

« Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré, ne jetez pas vos perles devant les porcs, de crainte qu’ils ne les piétinent, puis se retournent contre vous pour vous déchirer. » (évan-gile de Matthieu, chapitre 7, verset 6)

« Dieu bénit les poissons et dit : ’Soyez féconds, multipliez, emplissez l’eau des mers.’ » (livre de la Genèse, chapitre 1, verset 22)

« Vous avez vu vous-mêmes ce que j’ai fait aux Egyptiens, et comment je vous ai emportés sur des ailes d’aigles et amenés vers moi. » (livre de l’Exode, chapitre 19, verset 4)

Lequel de ces animaux ne figure pas dans la Bible ?

Autruche, biche, bœuf, buffle, cerf, chacal, chameau, chauve-souris, cheval, chèvre, chien, cigogne, colombe, corbeau, crocodile, éléphant, fourmi, frelon, grenouille, hérisson, hip-popotame, hirondelle, léopard, lézard, limace, loup, moustique, rat, sangsue, singe, taon, tortue, ver.

Envoyez-nous la bonne réponse jusqu’au 1er mars à l’adresse suivante et gagnez un abonnement à Espoir pour un an :[email protected]ée du Salut ; Rédaction ; Case Postale 6575 ; CH – 3001 Berne.

Les musiciens de Brême, création de l’artiste polonaise Katarzyna Kozyra.

témoignage

Sans tambourni trompetteA genoux

Il était à genoux sur un embal-lage de carton mis à plat. Pauvre-ment vêtu de hardes trop légères pour le protéger du froid mordant, il allumait cigarette sur ciga-rette. Il tenait dans sa main sale un gobelet en papier qu’il tendait machinalement vers les passants qui avançaient plus vite quand ils remarquaient sa présence. Quel-quefois il quémandait une nouvelle cigarette auprès d’un fumeur qui passait. Il est resté là toute la journée, se levant de temps à autre quand des crampes le prenaient dans les jambes.

Nous étions là, nous aussi, chan-tant autour de la marmite de l’Ar-mée du Salut. Rentrés au Poste pour nous réchauffer je n’ai pu éviter d’entendre un de mes amis parler de … cet homme à genoux. « Encore un de ces Roms ; inutile de trop s’apitoyer sur leur sort : ils viennent par bandes entières des pays de l’Est et ils sont terrible-ment bien organisés ; le soir des voitures viennent les chercher, le chef ramasse la récolte du jour et fait les comptes ; on n’y croit pas … mais ils vivent très bien ! »

A genoux, toute la journée, sur un carton. Ce n’est pas une vie ; ce n’est même pas de la survie … c’est de la « sous-vie » .Aucune explication, aussi près de la vérité soit-elle ne peut nier cette évi-dence-là. Oh, Seigneur, garde-nous dans la compassion de nos frères en humanité …

 Marianne Hefhaf

uand c’est arrivé, je me suis dit : « Voilà la mort » … Plus de regard. Le dialogue s’éteint, la main qui repose ne

touche plus rien : l’autre n’est plus là. Tu es seul, amputé. L’anesthé-sie momentanée est bienvenue, mais la résurgence du deuil vient très vite : l’aiguillon comme dit Paul aux Corinthiens, le voile de tristesse comme dit Esaïe. (*)

Maintenant il faut « faire les choses ». Alors, on « fonctionne » : formalités, famille, communauté. La mort convoque. Le deuil, c’est d’abord une sécrétion d’adrénaline et l’on se bouge comme un robot. Ensuite tout se réveille et le corps lâche. Un mal de partout.

L’appartement est vide. Quand je rentre, j’appelle : « Je suis là » mais je parle dans le vide ; la table n’est pas mise, je cherche les

choses ; je ne sais pas comment fonctionne la machine à laver, je contemple une étagère pleine de confitures et je l’interpelle « Que veux-tu que je fasse avec toutes ces confitures ? » J’ai la moitié de la garde-robe à vider. Les objets du logis, les cadres, les photos, tout devient source à larmes. Des fêtes de famille qui promettaient des moments de bonheur sont devenues des hantises, je fuis le regard des gens. En compagnie des autres, je ne sais pas où m’asseoir. Au travail, un proche collaborateur se plaint à moi : « Vous comprenez, ma femme est malade ; je ne peux pas faire ce que vous demandez ». Et je retiens une réponse trop brutale qui a failli franchir mes lèvres : « Ma femme à moi ... »

Ce deuil s’accompagne a fortiori

d’un déménagement. Emballer les choses puis les déballer après, trier, recréer un « chez-soi » pour personne seule ? Qu’est-ce que je prends, qu’est-ce que je donne ?

Puis, je reprends l‘agenda. Ou pire : il me reprend. Il faut que je bouge. Mon vocabulaire va se modifier : je dois remplacer les « pourquoi » par des « pour quoi ». La déchirure se recolle en cica-trice. Il y a du vide, mais aucun abîme. Tout ce qui vit referme normalement les plaies, la nature fait cela. Or, derrière ce tout, il y a Dieu qui ordonne la nature.

(*) 1 Corinthiens 15 : 55; Esaïe 25 : 7

Un deuil revisité

Q André Sterckx

Officier de l’Armée du Salut

infos

Alerte à la christianophobie !«  De l’Irak à la Chine et de l’Algérie au Pakistan, le christianisme est aujourd’hui, dans l’indifférence quasi générale, la religion la plus constamment et la plus violemment persécutée. Pourtant, partout dans le monde, il est des catholi-ques, des orthodoxes et des protestants qui ne capitulent pas devant le fon-damentalisme  musulman,  l’hindouisme  sectaire  ou  le  marxisme  militant.  » Ce ne sont pas des fondamentalistes évangéliques qui disent cela, mais «  le Figaro  » dans son édition du 4 janvier de cette année. 

«  Si l‘on tente de classer ces phénomènes de christianophobie en fonction de leur origine,  il  ressort  que  leur  premier vecteur, à l‘échelle de la planète, est constitué  par  l‘islam  politique  ou  le fondamentalisme musulman  » explique le quotidien français. Même si le pays figurant en première position sur l’Index de persécution de l’organisme «  Portes Ouvertes  » est un pays socialiste.

Corée du NordEn Corée du Nord, où toute activité reli-gieuse est considérée comme une atteinte au socialisme, la situation des chrétiens est très dure, même si l‘emprise du régime sur la population s‘affaiblit. Le pays tente 

par tous  les moyens d‘éradiquer toute activité  chrétienne  sur  son  territoire. Une campagne de propagande a été menée en 2009 pour  supprimer  tout rassemblement de population. Pendant cette  campagne, des  chrétiens, prin-cipale cible du régime, ont été arrêtés et tués dans tout le pays. Ils ont subi la torture et ont parfois été utilisés comme cobayes humains pour tester des armes biologiques ou chimiques. Malgré ces traitements inhumains, le christianisme progresse dans ce pays. 

L’IranCette année, l‘Iran est en deuxième position sur l‘Index de persécution de-

vant  l‘Arabie  Saoudite. La  vague  d‘arrestation des chrétiens qui a dé-buté  en  2008  a  conti-nué  avec  encore  plus d‘acharnement pendant toute  l‘année  2009  où près  de  85  chrétiens ont  été  emprisonnés. La  plupart  d’entre  eux ont été maltraités avant d’être relâchés. Ils sont passibles de poursuites judiciaires  et  restent constamment  sous  la menace d‘une condam-nation. L‘islam  est  la  religion officielle en Iran. Toutes les lois et rè-glementations doivent être conformes à l‘interprétation officielle de la charia (loi  islamique).  Sous  la  charia,  tout musulman qui abandonne l‘islam pour se convertir à une autre religion risque la peine de mort.

Arabie SaouditeL‘Arabie Saoudite est passée en 3ème position dans l’Index de persécution. La situation des chrétiens y est tou-jours  terrible.  Les  citoyens  du  pays doivent  obligatoirement  adhérer  à une seule religion  : l‘islam.

Rédaction/Portes OuvertesPeinture murale à Téhéran.

Bimensuel de l’Armée du Salut | Laupenstrasse 5 | Case 6575 | CH-3001 Berne | Tél. 031 388 05 91 - Fax: 031 388 05 95 | Courriel : [email protected] | Internet : http://www.armeedusalut.ch | CP: 30-3117-4| Abon-nement 1 an: CHF 48.-, CHF 67.- (étranger), CHF 72.- (par avion) | Fondateur : William Booth | Général : Shaw Clifton | Chef de territoire : Kurt Burger | Rédaction Berne: Gabrielle Keller (responsable), Sébastien Goetschmann | Equi-pe de rédaction : André Sterckx, Berne / Pierre-André Combremont, Yverdon-les-Bains / Marianne Hefhaf, Lausan-ne | Concept graphique : Didier Chassagnot | Mise en page : Rolf Messerli | Imprimerie : Rub Graf-Lehmann SA, Berne | Tirage : CH: 5000 ex. BE : 4000 ex. | Crédit photo : P 1 : Leif Skoogfors ; P 2 : Kattivik, Wikimédia ; P 3 : Wur-titsch ; P 4, 5 : Gabrielle Keller, Wikimédia ; P 6, 7, 8 : Gabrielle Keller | L’Armée du Salut, mouvement international, appartient à l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est inspiré par l’amour de Dieu. Sa mission est d’annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et de soulager, en son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.

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Sudoku

Solution du Sudoku

détente

Règle du jeuIl faut placer dans la grille, par ligne horizon-tale, verticale, également dans les 9 carrés, les chiffres de 1 à 9, sans exception. Ils peuvent être mis dans n’importe quel or-dre. Vous devez retrouver la totalité des chif-fres : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9. Voilà, le défi est lancé, à vous de jouer !

www.fsc.org Zert.-Nr. IMO-COC-028712© 1996 Forest Stewardship Council

Groupe de produits provenant de forêts bien gérées et d'autres sources contrôlées

« C’est une méchante manière de raisonner que de rejeter ce qu’on ne peut comprendre. »

Chateaubriand