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EMBROCHAGE PERCUTANÉ INTRAFOCALDES FRACTURES SUPRACONDYLIENNES
DU COUDE DE L’ENFANT
25è réunion médicale du CERNALa Léchère, 7 décembre 2001
C. HébetteKh. Zouaoui
L. Cadoz
Hôpital de Moûtiers
Résumé
Malgré un déplacement initial souvent impressionnant, ces fractures se réduisent le plus souvent de façon satisfaisante en flexion. Mais dès que le
coude est remis à angle droit, elle sont d’une grande instabilité. Plâtrer en position de réduction est condamné depuis longtemps en France, en raison
des risques de complications vasculo-nerveuses, et le traitement est en règle sanglant, plus ou moins invasif.
La méthode ici exposée a été enseignée à l’un d’entre nous par Marcel Drapier, de Paray le Monial, qui disait la tenir de P. Bard, de Thiers.
Technique
A la face postérieure du coude en flexion est introduite une broche de Kirschner, en piquant non pas latéralement et dans le fragment distal, comme
dans la méthode de Judet, mais axialement et dans le foyer de fracture, repéré de façon tactile par l’intermédiaire de la broche conduite par la
fossette olécranienne. Puis la broche monte dans le canal médullaire, sans chercher à se fixer dans la corticale opposée. Le coude est replacé à
90 °: le plus souvent la réduction se maintient grâce à la buttée constituée par la broche. Celle-ci est coupée, il vaut mieux l’enfouir.
Un plâtre dans cette position est confectionné pour 3 semaines, il sera remplacé par une résine plus légère lors d’une consultation au cours de
laquelle il sera le plus souvent possible de retirer la broche sous anesthésie locale et prémédication.
Selon une règle ancienne de chirurgie pédiatrique souvent difficile à faire respecter, la récupération des amplitudes est attendue patiemment de
l’auto-rééducation sans prescrire ni kinésithérapie ni massages.
Cette méthode repose sur le même principe que celles plus récentes de Kapandji pour le traitement des fractures du poignet et de Grammont pour le
traitement des disjonctions acromio-claviculaires.
Avantages
La simplicité est évidente, non seulement bien sûr par rapport à la réduction à ciel ouvert (Séror), mais aussi par comparaison avec l’embrochage à
la Judet. En effet, dans cette dernière méthode, la localisation du point de pénétration de la ou des broches dans le fragment distal est difficile : la
palpation est peu efficace sur ce petit coude tuméfié ; en radioscopie télévisée, dans cette position fléchie l’humérus se superpose aux deux os de
l’avant-bras (risque d’irradiation intempestive des mains de l’opérateur).
Inconvénient
Caractère peu flatteur et pénalisant pour les statistiques d’activité de la structure de soins : acte moins coté, peu d’hospitalisation. Ceci du moins tant
que cette activité sera jugée sur la lourdeur des moyens mis en œuvre et non sur le service rendu au patient !
Néanmoins, on conseille d’essayer cette technique : elle ne coupe pas les ponts et en fait l’essayer c’est l’adopter !
Déplacement :
souvent impressionnant
…mais souvent aussi
bonne réduction en flexion
Malheureusement
réduction instable à angle droit
Solutions���� Plâtre en flexion
���� Embrochage
percutané
ciel ouvert
Technique
de BARD et DRAPIER
1
2 12
BOE 790/1985
BOE 710/1985
Post-op.
- plâtre à 90 °- à J 21 (consultation) :
ablation brocherésine
- autorééducation
Le concept :
Buttée intrafocaleConsole dynamique (EPINETTE)
Kapandji
12
Grammont1
2
Avantages :
simplicité
≠≠≠≠ JUDET
���� pas toujours facile
œdème
superposition Rx
���� déplacement II re
≠≠≠≠ en croix
paralysie cubitale
KRÜGER (Munich)
SITEMSH 1972
SEROR� � risque
. anesthésique
(décubitus ventral)
. infectieux
. raideur
���� cicatrice
Inconvénient :
acte moins coté !(activité jugée selon lourdeur des actes…)
CDAMIndex de complexité relative ICR
Percutané = 30
Ouvert = 75
ouvert
ICR GHM ISA
percut.
75
30
n°
305
312
1791
975
2,5 1,8
points
DMS
jours
1 ou 2
2 à 4
Q1 - Q2
llllUtopie ?La bonne cotation :
Quantité de pathologie avant – q. après, rapportée à la lourdeur du traitement
A essayer !