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Ecosse,Île de Skye
Pharede Nest Point
Je vous offre le commentaire que m’a envoyé un correspondant ami aprèsmon premier PPS sur les phares :
« Ces phares, aujourd'hui trop délaissés, gardent encore leur charme etl’évocation de leur solidité, même dans la solitude, nous invite à toujourstenir face à l’obstacle. Ils rappellent toujours la sécurité, la force etl’accueil de celui qui y vit seul. C’est pourquoi plusieurs on décidé d’en faire des gîtes pour ceux et celles qui ont besoin de solitude, d’air dularge et de répit. Il y a quelques années j’ai passé deux nuits et deux joursà l’Île Verte où on nous avait accueillis avec tellement de bonheur. »
A suivre….
EcosseWest
Phare deArdhamurchan
…/…Nous passions ces journées à sillonner l’île à vélo,rencontrant les si peu nombreux habitants qui ydemeurent encore. Puis, tôt le matin, nous allions àlq cueillette des bleuets, que nous avions parfois dela difficulté à différencier des fruits des petitsgenévriers qui s’entremêlaient aux bleuetiersprésents partout près du phare. La gardienne nouspréparait alors des crêpes aux bleuets pour le petitdéjeuner qu’elle nous offrait avec du beurre et un potde sirop d’érable. Quels merveilleux moments ! » Michel Tanguay
Irlande,Comté de Kerry
Phare de Shellig
« Les phares conserveront toujours un œil sur l’horizon;tant pis pour les technocrates et pour leurs gouvernants .A force de circulaires et autres amendements,Ils croyaient pouvoir, sans remous et sans éclats,Réduire au silence et priver d’éternité des témoins,Sans doute trop coûteux, sans doute trop gênants,Des amours tumultueuses de la mer, du ciel et du vent.
Non, dressés le long de la côte ou érigés en mer,Les phares, même privés de leurs gardiens et automatisés,Nous attirent toujours par cette majesté à nulle autre pareille,Par cette impressionnante grandeur qui les rend éternels.
Le temps ne les préoccupe d’ailleurs pas,Eux, qui ont su tant de fois et le feront encore,Repousser coups de tabac, tempêtes et ouragans. Christian Mingam, Eloge des phares
Etats-Unis,Massachusetts
Phare deBoston
La mer soudaine, ardente et libre,Qui tient la terre en équilibre ;La mer qui domine la loi des multitudes ;La où les courants tracent des certitudes ;La mer et ses vagues coalisées,Comme un désir multiple et fou,Qui renversent des rocs depuis mille ans deboutEt retombent et s’effacent égalisées ;La mer, dont chaque lame ébauche une tendresseque voile une fureur, la mer plane ou sauvage,La mer, qui inquiète, et angoisse, et oppresseDe l’ivresse de son image. » Emile Verhaeren « Les villes tentaculaires »
FranceNord Finistère
Phare del’Île Vierge
« Il s’en va dans l’abîme, et s’en va dans la nuit.Dur labeur ! Tout est noir, tout est froid : rien ne luit.Dans les brisants, parmi les lames en démence,L’endroit bon à la pêche et, sur la mer immense,Le lieu mobile, obscur,capricieux, changeantOù se plaît le poisson aux nageoires d’argent,Ce n’est qu’un point ; c’est grand deux fois comme la chambre.Or, dans la brume et l’ondée, en décembre,Pour rencontrer ce point sur ce désert mouvant,Comme il faut calculer la marée et le vent !Comme il faut combiner sûrement les manœuvres !les flots, le long du bord, glissent, vertes couleuvres ;Le gouffre roule et tord ses plis démesuréset fait râler d’horreur les agrès effarés. Victor Hugo, « Les pauvres gens »
Irlande,Comté de Cork
Phare deBullroch
Jette ce plaid qui m’étouffe ; vois ! La merverdit déjà… Ouvre la fenêtre et la porte, et couronsvers la fin dorée de ce jour gris, car je veux cueillirsur la grève les fleurs de ton pays apportées par lavague – fleurs impérissables, effueillées en pétalesde nacre rose, ô coquillages… »
Colette, Les vrilles de la vigne (Jour gris)
France,Morbihan
Phare desGrandsCardinaux.
…..« Nochers imprudents !Le vent dans la voiledéchire la toilecomme avec les dents !un lutte avec l’air,l’autre est à la pompe.
-Le vent de la mer-souffle dans sa trompe.
C’est toi, c’est ton feuque le rocher rêvequand le flot s’élève,chandelier que Dieupose sur la grève,phare au rouge éclairque la brume estompe !
-Le vent de la mer-souffle dans sa trompe.
Victor Hugo Les Contemplations (quels sont ces bruits)
Etats UnisConnecciput
Phare deRest froch
« Plages vides, avec toujours les mêmes flotsPoussant les mêmes cris et les mêmes sanglotsDe l’un à l’autre bout des rivages de Flandre ;Dunes d’oyats aigus, monts de sable et de cendre,Pays hostile et dur et féroce souvent,Pays de lutte et de ferveur, pays de vent,Pays d’épreuve et d’angoisse, pays de rage,Quand s’acharnent sur vous les tournoyants oragesEt leurs vagues d’hiver dressant toujours plus hautSous les brouillards leurs funèbres monuments d’eau,Soyez remerciés d’être tels que vous êtes,tels que la mort, tels que la vie et ses tempêtes !C’est grâce à vous qu’ils sont fermes et durs, nos gars ! » Emile Verhaeren Les Plages
Grande-BretagneCornouaille
Phare deSaint Anthony
« Par moments, les paquets de mer qui franchissentl’Îlot, d’un seul jet, claquent les tuiles et les fenêtres.Les lampes s’affaissent de peur, les cuivres tintentsous leur vitrine, et le phare oscille comme unroseau. »
Marc Elder La Femme
Etats-UnisLong IslandNew york
Phare deMontauk
Ne vois-tu ces rochers, rempart de la marine ?Grondant contre leurs pieds toujours le flot les mineet, d’un bruit écumeux alentour aboyant,Forcenant de courroux, en vagues tournoyant,Ne cesse de les battre et d’obstinés murmuresS’opposer à l’effort de leurs plantes si dures,S’irritant de les voir ne céder à son eau. »
Pierre de Ronsard, Panégyrique de la renommée
Etats-UnisMassachusetts
Phare dePhacher Island
« C’est l’heure où, gai danseur, minuit rit et folâtreSous un loup de satin qu’illumine ses yeux,Et c’est l’heure où minuit, brigand mystérieux,Voilà d’ombre et de pluie, et le front dans la bise,prend un pauvre marin frissonnant, et le briseAux rochers monstrueux apparus brusquement.Horreur ! L’homme, dont l’onde éteint le hurlement,Sent fondre et s’enfoncer le bâtiment qui plonge ;Il sent sous lui l’onde, l’abîme, et songeau vieil anneau de fer du quai plein de soleil… » Victor Hugo La légende des siècles (les pauvres gens)
CanadaQuébec,Saint-Laurent
Phare de l’Îledu Rat à l’eaude vie.
Je ne vois que rochers, et si rien ne peult direPire que des rochers le hurt audacieux ;Et le phare jadis favorable à mes yeuxDe mon cœur égaré sa lanterne retirne.
Joachim Du Bellay Les regrets
Photos : Jean GuichardMusique : « Foxundchained »
Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la [email protected]://jackydubearn.over-blog.com/Site : http://www.jackydubearn.fr/