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LE JOURNAL EELV DU NORD - PAS DE CALAIS L'ECOLOGIE DES SOLUTIONS... LA TRANSITION énergétique P04. BRèVES DE RéGION Brèves des groupes locaux éDITO Le marché des obligations vertes # 03 //OCTOBRE.14 P03. écolo PLUS QU'UN MOT : DES IDéES ! P02. ON VOUS PARLE Barbara Pompili, députée écologiste de la Somme. Karima Delli, parlementaire européenne. P07. LA TRANSITION le Nord - Pas de Calais a déjà commencé ! P05. CONVENTION RéGIONALE Samedi 18 octobre à 14h à Dunkerque

Ecolo#03

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Le journal papier d'EELV Nord Pas de Calais, consacré en ce mois d'octobre 2014 à la transition énergétique

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LE journaL EELV DunorD - PaS DE CaLaIS

L'ECOLOGIE DES SOLUTIONS...

La transition

énergétique P04.

Brèves de régionBrèves des groupes locaux

éditoLe marché des obligations vertes

# 03

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Cto

BrE

.14

P03.

écoloPLuS qu'un mot : DES IDéES !

P02.

on vous ParLe Barbara Pompili, députée écologiste de la Somme.Karima Delli, parlementaire européenne.

P07.

La transition le nord - Pas de Calais a déjà commencé !

P05.

Convention

régionaLe Samedi

18 octobre à 14h

à Dunkerque

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Brèves de régiongrouPe LoCaL avesnoisCapitaliser la mobilisation citoyenne des municipalesLes membres de notre groupe local, candidats ou pas aux municipales, ont mené des débats d’idées dans les vil-lages sur les enjeux communaux. nous avons souhaité poursuivre en mobili-sant sur les compétences des inter-communalités. une première réunion aura lieu le 10 octobre au quesnoy. après une présentation des compé-tences de cet échelon, des petits groupes travailleront autour de l’éco-nomie, de la mobilité... Ces proposi-tions seront ensuite envoyées aux élus et suivies par un groupe de citoyens volontaires. C’est notre manière de ca-pitaliser la mobilisation citoyenne des municipales et de décliner l’idée de la coopérative.Contact : Laurent Bernier, animateur EELV avesnois. --------------------------------------------------------

CoMMunauté urBaine d'arras(39 communes, plus de 100 000 hab)

Le CHoiX du Mode de gestion de L'eauD'ici fin novembre, les Conseillers com-munautaires devront se prononcer sur le mode de gestion de l’eau : retour en gestion publique ou renouvellement de la délégation à Veolia. Depuis 2 ans, EELVa s’associe aux ac-tions de l'association «Eau…secours 62»  pour défendre la gestion publique et sensibiliser citoyens et élus à la question de l’eau, bien commun et pré-cieux. qualité de l’eau, protection et économie de la ressource,  transpa-rence de la gestion : les enjeux sont majeurs. De nombreuses collectivités remettent aujourd’hui en cause la  DSP de l’eau et celles qui ont choisi le re-tour en régie publique s’en félicitent.nos deux conseillères communau-taires pèsent de tout leur poids à la Cua pour que s’instaure un débat sé-rieux et ouvert. nous veillerons notam-

ment à ce que l’étude d’expertise, commandée par la Communauté ur-baine à un cabinet parisien, soit pré-sentée, analysée et discutée en toute objectivité et transparence.

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FLandre MaritiMeLa roue tourne pour la voie verteLe samedi 20 septembre fut inaugurée officiellement la voie verte située à Dunkerque qui se prolongera le long de la côte d’opale. Promue par les repré-sentants EELV Flandre maritime, elle fait partie du schéma régional des vélo-routes voies vertes. Celui-ci parcourra à terme 1200 kilomètres dans le nord-Pas de Calais. La mise en œuvre pro-gressive de ce réseau - porté par les élus écologistes au conseil régional - fera changer de braquet au tourisme à vélo sur notre territoire. 

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arrondisseMent de LiLLeCoordination métropolitaineL’élaboration du Schéma de Cohé-rence territoriale (SCot) de Lille métro-pole est entammée depuis fin 2007 tandis que la révision générale du Pan Local d’urbanisme de LmCu a été prescrite en octobre 2013.SCot et PLu sont deux documents d’urbanisme stratégiques pour notre métropole (le PLu devant être compa-tible avec les orientations et objectifs du SCot). Le changement d’exécutif au sein de LmCu suite aux élections de mars 2014, nous pousse à être très vi-gilants sur les enjeux importants : ville intense, logement social, mobilités, trame verte et bleue… 

nous organisons une journée consa-crée à ces questions le samedi 29 no-vembre, de 9h à 17h à la mEr, 30 rue des meuniers.

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Le dunkerquois "Hors taFta"

très actifs au sein du Collectif Dunkerquois Stop taFta (aDELE, aDEL-Fa, amis de la terre, arena non merci, artisans du monde, ass. Citoyenne et Populaire de Flandre, CLCV, Confédération Paysanne, Comité Citoyen pour notre terre, EELV, Houtland nature, LDH, mnLE, nouvelle Donne, nPa, PCF, PG, SnESuP-FSu, Solidaires, transp’ art-ence).21 juin et 11 octobre, rassemblements citoyens en centre ville.se sont déclarées «hors tafta» : Coudekerque Branche, dunkerque, grande synthe, Leffrinckoucke, Cud.

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éCoLo • numéro 03 //oCtoBrE 2014

Les MarCHés FinanCiers s’en eMParent !

L

éditoLa transition énergétiquedevient quelque chose de sérieux...

e marché des obligations vertes est en plein essor : 4,5 milliards d'euros en 2012, 20 milliards d'euros attendus en 2014 et plus

de 100 milliards en 2016 selon les spé-cialistes.Par comparaison on estime le finance-ment public nécessaire à la loi sur la transition énergétique à 30 milliards d’euros par an.Cet engouement de l’Etat, des entre-prises privées, des collectivités, l’alerte de l’onu à new York lors de la confé-rence exceptionnelle sur le climat à 15 mois de la conférence de Paris – la CoP 21 – devraient réjouir tous les écolo-gistes. ne serait on pas en train de vivre un tournant dans l’action collective.

mais l’échec de la conférence de Copen-hague en 2009, le non abondement des outils comme le Fonds vert au niveau international, les débats sur le finance-ment public en France, la non sécurisa-tion des évaluations des projets financés

par les «green bonds» alimentant les soupçons de greenwashing, les parte-naires politiques toujours mobilisés par les grands projets inutiles et la course à la croissance refroidissent notre eupho-rie. "Chat échaudé craint l'eau froide".Les écologistes doivent alors renfor-cer les actions citoyennes et les propositions de politiques publiques toujours plus offensives.

Lors de  l’inauguration de la Maison de l’écologie régionale, nous avons affirmé qu’au travers de l’exemplarité de cet outil et du travail entre mouvement politique et forces vives de la région nous avons des leviers pour faire pro-gresser l’écologie.

La  transition énergétique  nous offre un cadre pour travailler avec les entre-prises, les syndicats, les associations… Les élus régionaux au travers de la troi-sième révolution industrielle et de la transformation écologique et so-

ciale de la région ont engagé la mobi-lisation. Les prochains mois sont cru-ciaux pour faire un saut qualitatif dans la construction d’un nouveau modèle éco-logique et social. a l’issue de la seconde guerre mondiale, les acteurs politiques, patronaux, syndicaux, mutualistes, coo-pératifs avaient réussi à fonder le socle de notre protection sociale. nous de-vons  au niveau local et au niveau planétaire répondre aux enjeux écolo-giques et sociaux de ce XXIème siècle. Le défi est aussi fort et passionnant.modestement, nous avons, avec les forces vives de la région, le devoir de participer à cette construction. Pour cela la mobilisation de tous est nécessaire. Le chantier est encore devant nous.

Marc Boulnois et sylviane dupontCo-secrétaires régionaux

d’EELV nord-Pas de Calais

Inauguration de la Maison

de l’Écologie Régionale

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DoSSIEr

PoLitisons Les enjeuX énergétiques !

Loi sur la transition énergétique

Il y a encore quelques décennies, le modèle énergé-tique français était bâti sur le socle faussement rassurant d’un recours massif à l’énergie nucléaire, d’importations d’énergies fossiles (pétrole, gaz) et d’une gestion exclusive des enjeux énergétiques par des techniciens et des hauts fonctionnaires.

Grâce aux écologistes, aux citoyens mobilisés, aux scientifiques, et avec la prise de conscience amenée par le réchauffement climatique, l’idée que ce type de modèle n’était plus durable à commencé à s’imposer, et nos voisins danois et allemands ont pu nous montrer que la transition vers un modèle énergétique sobre, décentralisé et participatif était possible.

Ce sujet a donc été l’un des éléments majeurs de l’accord EELV/PS signé en 2011. Comme souvent avec les sujets écolos, qui nécessitent pas mal de concertation, cette loi aura mis du temps à arriver : conférence environnementale sur le développement durable en septembre 2012, débat national sur la transition énergétique en 2013, présentation en conseil des ministres… au moment où nous écrivons ces lignes, elle est encore en train d’être travaillée en commission spéciale (où Denis Baupin et Cécile Duflot représentent EELV) en vue d’un examen en session plénière dès le 1er octobre, pour 2 semaines de débats.

Le projet de loi nous arrive donc articulée en 3 parties («Priorité aux économies d’énergie», «Diversi-fier notre mix énergégique», «Agir ensemble, simplifier, mieux réguler»), avec 8 chapitres couvrant une large part des préoccupations des écologistes : Réchauffement climatique, autonomie énergétique, rénovation des bâtiments, transports, économie circulaire, énergies renouvelables, circuits courts, nucléaire, participation des habitants … le tout structuré autour d’objectifs chiffrés :

> Réduction des émissions de gaz à effet de serre françaises pour contribuer à l’objectif européen de baisse de 40% des émissions en 2030 par rapport à 1990.

> Diminution de la consommation d’énergies fossiles de 30% en 2030.

> Réduction de la part du nucléaire à 50% de la production d’électricité en 2025 (contre 73% en 2013).

> Déploiement des énergies renouvelables, portées en 2030 à 32% de notre consommation énergé-tique finale

> Division de la consommation finale d’énergie par deux d’ici 2050, avec un rythme annuel de baisse de l’intensité énergétique porté à 2,5% d’ici 2030

Enfin, le Parlement aura à débattre longuement de politique énergétique du pays, et c’est donc un pas en avant conséquent qui sera fait dès ce mois d’octobre.

Pour autant, les écologistes ne pensent ni que cette loi permettra à elle seule de sortir du nucléaire, ni que les objectifs fixés soient assez ambitieux, notamment en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. La critique de la loi par les associations (souvent très mobilisées lors du débat sur la transition énergétique) est essentielle, et doit permettre de bien mesurer l’ambition réelle des diverses dispositions. Voir http://www.reporterre.net/spip.php?article6305

Mais au delà des objectifs, que ce soit avec la loi de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la mise en place d’un chèque énergie pour les ménages modestes, l’instauration d’une obligation de travaux d’efficacité énergétique, l’interdiction de l’obsolescence programmée, la mise en place d’un financement spécifique à la rénovation thermique, cette loi est essentielle pour les outils et les mécanismes qu’elle met en place, et qui seront pour l’avenir autant de points d’appui pour l’action politique, l’écologie concrète ou l’implication citoyenne.

Pour expliquer cette loi, en nous appuyant sur des exemples locaux, pour la défendre et l’améliorer, nous sommes attendus : à nous de jouer pour mobiliser la société !

suivre le feuilleton de la loi :

http://www.ecolodepute-e-s.fr/la-loi-de-transition-

énergétique

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jean-François Caronconseiller régional en charge de la TESR

éCoLo • numéro 03 //oCtoBrE 2014

C ’est une avancée : la transition énergétique s’inscrit à l’agenda national et la loi qui doit être votée apportera un cadre national

aux initiatives régionales déjà existantes.  Sous l’impulsion des élus écologistes, la

Région Nord-Pas de Calais s’est en effet engagée dans la transition vers un nouveau modèle de développement plus sobre et plus respectueux des res-sources. Face aux urgences grandissantes et aux limites du modèle de développement dominant, le groupe des élus écologistes du Conseil régional porte en effet le projet d’inventer une façon de penser et d’agir globalement et

non de façon segmentée par politique publique.Le programme de transformation écologique et sociale de la région (TESR), porté par Jean-François Caron, Président de la commission politique dédiée, est à la recherche de cet autre modèle et d’autres façons de conduire l’action publique. Neuf "opérations de développe-ment" ont ainsi été identifiées pour concrétiser cette expérimentation visant la sobriété des ressources, la qualité sociale et la lutte contre les inégalités. Parmi ces projets transversaux d’enver-gure, l’énergie occupe une place centrale.

Ainsi, l’opération "100 000 logements" part du constat préoccupant que l’essentiel patrimoine bâti du Nord-Pas de Calais (1 400 000 logements) a été construit il y a plus de 20 ans provoquant des émissions de gaz à effet de serre, des factures énergétiques et un inconfort sanitaire (qualité de l’air, humidité, ventilation…) élevé, particulièrement pour les plus défavorisés. Engagé dès 2010, ce plan régional de réhabilitation énergétique et environnementale du parc de logements anciens a déjà permis la rénovation de 40 000 logements avec un rythme attendu de 30 000 à 35 000 logements par an lorsque le Tiers investisseurs sera mis en place. C’est donc avec la méthode TESR, en mettant tous les acteurs du logement autour de la table pour travailler en transversalité un chef de projet autour d’objectifs décloisonnés (amélioration sanitaire,

environnementale et énergétique des bâtiments) que la Région avance concrètement sur la transition énergé-tique en Nord-Pas de Calais.

Chaque année des assises rendent compte des avancées du projet de TESR avec un focus sur ses opérations de développement. La prochaine aura lieu le 16 octobre 2014 au Siège du Conseil régional. Le programme complet et le lien vers es inscriptions sont sur le site dédié : http://tesr.participons.net

A ce stade de l’expérimentation on souligne la forte mobilisation des parties prenantes et leur implication dans les processus d’élaboration et de mise en œuvre des opérations de développe-ment. Cela nous conforte dans l’idée que la Région est légitime pour co-construire avec les acteurs et les habitants un nouveau modèle sobre en ressource : efficacité énergétique, recyclabilité…

La transition... le nord - Pas de Calais a déjà commencé !

Les 9 opérations de développement opérations concrète de mise en œuvre de la tesr :

• Gouvernance  alimentaire        

• Valorisation de la forêt et filière bois        

• L’eau dans l’Audomarois        

• Stratégie énergétique du territoire        

• Lutte contre le diabète        

• Lycée du troisième millénaire        

• Plan 100 000 Logements : rénovation thermique des logements        

• Euralens et la cité du Louvre        

• Filière de démantèlement du nucléaire

3èMe révoLution industrieLLe (tri)La transition énergétique régionale, c’est aussi l’objectif poursuivi par la TRI : engager le Nord-Pas de Calais vers une économie décarbonée, c'est-à-dire qui n’est plus dépendante des énergies fossiles.

Ce projet s’articule autour des 5 piliers proposés par le prospectiviste Jeremy Rifkin auxquels les écologistes ont souhaité ajouter trois axes transversaux : efficacité énergétique, économie circulaire, économie de la fonctionnalité. L’implication du prospectiviste a permis de mobiliser de nouveaux acteurs publics mais surtout les entreprises sur un une vision alternative au modèle de développement actuel. Le Master Plan, qui décline la vision de J. Rifkin sur notre territoire, définit ainsi 3 priorités pour ce projet d’envergure : efficacité énergétique, mobilité, énergies renouvelables et intelligentes (stockées, distribuées)  

Si nous partageons les constats, la vision d’une économie décarbonnée, il nous faut mettre en œuvre cette révolution industrielle en s’appuyant sur nos réalisations, nos projets, et la nécessaire dynamique citoyenne sans qui tout changement ne peut avoir lieu.  

Toutes les infos sur ce projet mené conjointement par le Conseil régional et la Chambre de Commerce et d’Industrie Régional sont ici : http://www.latroisiemerevolutionindustrielleennordpasdecalais.fr/

assises de La tesr

LE 16 OCTOBRE !

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N

C'est fait ! 23 ans, jour pour jour, après la première inauguration du local régional, nous avons fêté, ce samedi 27 septembre, notre retour dans la "Maison régionale de l’écologie". une belle journée qui a rassemblé bien au delà de nos adhérents et coopérateurs ! nous avions invité des associa-tions, syndicats, partis politiques et représentants de la société civile. Beaucoup étaient présents, notamment pour participer aux deux débats organisés pour cette inauguration.

ous avions donc organisé dans la matinée un premier débat sur la place du bois local dans la réhabili-tation autour d'Emmanuel Cau, et

François LaCoStE avec jean Pierre BoYEr, pré-sident de "nord Picardie Bois" (l'interprofession régionale du bois), Bruno Saison, directeur de l'entreprise d'insertion "aprobat" (qui a réalisé l'isolation, la plâtrerie et la peinture du chan-tier), romain Caby, Charpentier de la coopéra-tive "toérana Habitat" (charpente ancienne et extension), michel Déom, Structure d'Insertion en Exploitation forestière et nicolas Hernigou, bureau d'étude thermique "Cohérence éner-gies".

Le débat a porté sur les coopérations inter en-treprises établies au cours du chantier, manu Cau rappelant les engagements financiers du Conseil régional pour permettre la structuration de la filière bois régionale qui exporte actuelle-ment autant de grumes non transformées qu'elle importe de bois d’œuvre usinés et de produit finis. jP Boyer a précisé comment la fi-lière s'organise progressivement pour aller vers une standardisation des produit issus des fo-rêts régionales afin de retenir les grumes avant exportation pour les transformer sur place, créer des emplois, et des stocks disponibles pour les entreprises du BtP et les particuliers. m.Déom a précisé qu'il a fourni les bois pour romain pour l'aider à démarrer dans son mé-tier, et parce que la coopérative appartient à un type d'économie que le Chênelet souhaite pro-mouvoir.romain Caby a enfin parlé du plaisir qu'il avait eu à travailler sur ce chantier, tout en indiquant que ce n'était pas facile de se fournir en bois locaux, secs, calibrés et non traités.

Des questions dans la salle ont porté sur la per-formance des bois locaux, et les moyens d'y accéder. les représentants du Chênelet insis-tant sur le fait que ce type de choix est aussi sociétal qu'économique. Lorsqu'une approche en coût global est faite, la question économique devient marginale.après les discours et la dégustation des tartes apportés par les militants, un deuxième débat a permis de cerner les attentes du monde asso-ciatif envers l'écologie politique avec les diffé-rents intervenants présents : olivier noel, Col-

lectif des associations citoyennes, Franck Sprecher, Centre des jeunes dirigeants, jean marc Valet, Conservatoire national Botanique de Bailleul..

Ginette Verbrugghe, présidente de la mrES et membre du bureau régional a introduit ce dé-bat en rappelant l'engagement associatif des militants EELV : "qui dans la salle ne fait pas partie d'une amaP, d'une Cigales, d'un Collectif roms, d'une asso de protection de l'environne-ment ou de défense des droits de l'Homme ? Engagés dans des associations alors que le parti d'écologie politique n'existait pas encore, des militants ont voulu passer du revendicatif à la proposition, le parti s'est imposé et les écolos ont voulu mettre en œuvre ce qu'ils portaient dans les assos, d'où ce passage de l'associatif au mandat."

Les intervenants ont insisté sur leur exigence d'un parti écologiste offensif pour défendre les valeurs communes du monde associatif ou d'une entreprise qui assume ses responsabili-tés sociales. Le débat a permis d'échanger sur l'économie de la fonctionnalité, la vision globale de l'environnement et la difficulté d'organiser la "riposte" face à l'offensive des lobbies, notam-ment de l'agriculture intensive.

La mEr doit être un lieu de mise en mouvement de ces approches diverses, faire se rencontrer celles et ceux qui réfléchissent à un autre mo-dèle de développement, un outil complémen-taire à ce qui existe sur le territoire régional, pour faire avancer l'écologie politique.

Inauguration de la Maison

de l’Écologie Régionale

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éCoLo • numéro 02 //aVrIL 2013

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Les transPorts, La Priorité de Mon Mandatj'ai été élue en ce début de mandature coordinatrice du groupe écologiste au sein de la Commission transports et tourisme au Parlement européen.L'écologie se doit d'être proche des préoccupations des euro-péens et européennes, qui aspirent à une véritable transforma-tion écologique et sociale de nos politiques. Elle se doit d'apporter des réponses concrètes aux populismes ambiants.

La Commission transport couvre les domaines clés et essentiels à ce renouveau écologique et citoyen : l'égalité et le désenclave-ment des régions, l'accès au travail et à la santé, la diminu-tion des émissions sonores et polluantes des divers modes de transports. Elle a une influence directe sur notre quotidien, elle en est au centre.

avec 11 millions d'européens et d'européennes travaillant chaque jours à construire un peu plus l'Europe des réseaux et de la proxi-mité, les transports sont un secteur d'emploi.

Parce que 8 millions de français n'ont pas accès à la mobilité, les transports sont un enjeu fondamental de l'égalité. Ils riment avec qualité de vie.

quand 2 français sur 3 subissent les nuisances sonores, et que l'augmentation des pollutions atmosphériques se fait de plus en plus criante, les transports restent un enjeu important pour pré-server notre santé.

mais les transports émettent aussi chaque année près d'un mil-liard de tonnes d'équivalent Co2, soit 1/5 des émissions totales de l'union Européenne. Les transports sont le levier de la transition écologique et de la lutte contre le réchauffement climatique.

L'avenir du service public, l'avenir des chemins de fer, de l'aviati-on, du cyclable et du routier, du fluvial et du portuaire se joueront en partie dans la mandature à venir. mon ambition est de faire de la Commission transport un outil au service de nos objectifs sociaux et environnementaux et un fer de lance de la transition écologique pour répondre aux grands défis du XXième siècle. nous ne pouvons rester ancrés au temps du constat, mais nous devons lancer celui de l'action.

Il y a quelques jours, le sommet climat à new York s'est conclu sur de belles promesses, celles de voir la France investir près d'1 milliard de dollars au Fonds vert des nations unies, soit 766 millions d'euros afin de lutter contre le changement clima-tique. a nous d'obliger l'Etat français à enfin tenir une pro-messe et de faire de la confé-rence climat de Paris en 2015 le débouché de nos aspirations.

éCoLo • numéro 03 //oCtoBrE 2014

es écologistes défendent depuis longtemps l'idée qu'il est indispensable de revoir l'organisation de notre territoire. C'est donc avec intérêt que nous avons accueilli les décla-rations du Président de la république sur la simplification du « millefeuille territorial », et notamment le  renforce-

ment du rôle des régions et des intercommunalités. nous y avons vu l'opportunité de faire valoir nos propositions en faveur du fédéralisme différencié, de la solidarité entre les territoires et du respect des identités, ainsi que l'occasion de renforcer l'action locale envers les habitants. Cela induit que les collectivités disposent des moyens de mener à bien leurs politiques, d'où  l'intérêt de créer un pouvoir régle-mentaire local et un pouvoir fiscal autonome, doublé d'un mécanisme de péréquation.Depuis, le débat a pris une autre tournure, se concentrant quasi ex-clusivement sur la question du redécoupage des régions, objet de la première des deux lois que nous aurons à voter sur le sujet.L'opportunité de réduire le nombre de régions en opérant des re-groupements reste à démontrer. Faire des «grandes régions» n'était pas une nécessité et ce préalable a d'ailleurs contribué à reconsidé-rer la suppression des Conseils départementaux, qui représentait pourtant une avancée notable. La méthode retenue pour ce redécoupage est elle aussi contestable, le manque de concertation et l'improvisation s'étant fait cruelle-ment sentir.Pour autant, ce choix de fusion étant acté, il fallait donc réfléchir à l'organisation la plus logique possible, prenant en compte les spéci-ficités des territoires sur le plan historique, économique, social ou culturel. Pour ma part, j'ai choisi de défendre le rapprochement entre nos deux régions : nord-Pas-de-Calais et Picardie. originaire de la première et habitant depuis de nombreuses années la se-conde, je suis témoin des liens privilégiés qui unissent ces territoires dans une culture commune du nord de la France et je suis persua-dée des apports mutuels possibles grâce à cette union. L’argument qui consiste à affirmer que cette grande région serait un cadeau pour le Front national n’est pas recevable. Pour lutter contre les extrêmes, il faut entendre les problèmes des gens et y apporter des réponses concrètes, et non se contenter de «bidouillages» insti-tutionnels.D'où l'importance de recentrer le débat sur les compétences et les moyens des collectivités territoriales  afin qu'elles puissent mener des politiques publiques efficaces au service des habitants. 

Karima DelliParlementaire européenne

L

Barbara PompiliDéputée écologiste de la Somme

nord - Pas de Calais et Picardie :

un avenir commun au service des habitants

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Les saMedis à La Mer ?Les samedis à la Mer (Maison de l'ecologie régionale), c'est le nom que nous donnons à des rencontres de formation réciproque des militant-e-s, le samedi après-midi. nous alternerons deux types de formations, les formations "boîte à idées", consacrées à l’approfondissement de nos thématiques écolo, et les formations "boîte à outils", consacrées au renforcement de nos capacités militantes (communication, organisation...).

Pour amorcer le mouvement, nous programmons  deux demi-journées :

> le samedi 15 novembre à 14h : Comment mettre en oeuvre localement la transition énergétique ? avec emmanuel Cau, Vice Président du Conseil régional, et Benoît Boulnois, gérant de toerana Habitat).

> le samedi 13 décembre  à 14h :   Communication externe : tracts, journaux, blogs : à qui s'adresse-t-on ? Comment communiquer efficacement ?

Pour la suite, nous avons besoin de vous, pour connaître vos attentes de formation, et aussi éventuellement vos offres de formation, les expériences militantes, électives ou professionnelles que vous pouvez partager.

transmettez-nous vos demandes individuelles et collectives et vos propositions au Secrétariat régional (mention "les samedis à la mEr") [email protected]

# 03 //oCtoBrE14

europe ecologie Les verts nord Pas de Calais, vous invite à venir nombreux à cette première convention de la saison. elle sera articulée autour de trois questions  : 

- la situation de la pollution aux particules fines en nord - Pas de Calais, 

- les actions de prévention individuelle et collective, - les actions de lutte contre cette pollution.

Chercheurs, militants associatifs, professionnels…. et élus composeront les tables rondes.

La convention se déroulera à l'université du Littoral et de la Côte d'opale à dunkerque : 189, Bis avenue maurice Schumann - amphitéâtre Verschave

DéROuLé DE LA COnVEnTiOn Du 18 OCTOBRE14h aCCueiL des PartiCiPants

animation de la convention par Pierre Wolf, journaliste indépendant.

14h15 introduCtionPar Claudine ducellier, responsable du groupe EELV Flandre Maritime et sylviane dupont, Secrétaire régionale EELV nPDC.

14h30 état des LieuX de La PoLLution de L’air en nord-Pas de CaLais

dominique Courcot, Professeur en chimie analytique de l’environnement, maison de la recherche en environnement industrielPhilippe richard, médecin Pneumologue, président de l’association pour la Protection de la Santé des HabitantsFranck olivier denayer, toxicologue, maître de conférences à l’université de Lille 2.

15h15 aCtions de Prévention à L’éCHeLLe CoLLeCtive et individueLLeCarole schadkowski, Directrice de l’association pour la Prévention de la Pollution atmosphérique jean sename, Président de l’assemblée pour la Défense de l’Environnement du Littoral Flandres-artois.damien Careme, maire de Grande-Synthe et Conseiller régional (nPDC)Marie-Christine Blandin, Sénatrice du nord.

15h15 Pause CaFé

16h30 idées, initiatives et aCtions innovantes à vaLoriser

alain dubois, Chef de projet Plan de déplacement, orange nord-Pas de CalaisHervé Mortelette, responsable du Programme Boréal Hainaut-ostrevent-Cambrésis pour la récupération de verresébastien torro-tokodi, Chef de projet au Centre ressource régional en écomobilité

17h15 syntHèse des interventions : résoLutions et aCtions à venirsandrine rousseau, VIce-Présidente du Conseil régional nord Pas de Calais, porte parole d’EELVFrançois veillerette, Vice Président du Conseil régional de Picardie, Président du mouvement pour les Générations Futures.

18h verre de L’aMitié

eeLv nord-Pas de Calais 30, rue des meuniers, 59000 Lille

tél. : 03 20 78 25 72 Fax : 03 20 78 29 82E.mail : [email protected] Site Internet : http://npdc.eelv.fr

Directrice de publication : Sylviane Dupont

Création et mise en pages : Studio PoulainImpression : L'artésienne - Impression sur papier recyclé

Dépôt légal : octobre 2014

écoloPLuS qu'un mot : DES IDéES !

les prochains rendez-vous

La pollution de l’air aux particules fines : un risque majeur pour notre santé.

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Convention

régionaLe Samedi

18 octobre à 14h

à Dunkerque

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