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••Est due à trouble relationnel dans l’enfance Est due à trouble relationnel dans l’enfance ••Est une maladie Est une maladie neurodévelopementaleneurodévelopementale ou ou neurodégérativeneurodégérative ??••Peut être favorisée par une infection virale Peut être favorisée par une infection virale ••Présente une origine génétiquePrésente une origine génétique
La schizophrénie
Eugen BLEULER
« schizophrénie »
« Altération de la pensée, des sentiments et des relations avec le monde extérieur »
1911
III. EPIDEMIOLOGIE:
• Maladie complexe et hétérogène
• Prévalence: 1% de la population
• Âge de début: 15 à 35 ans
• Sex-ratio: 1
• Pathologie chronique
• Pronostic fonctionnel et social engagé
• Risque de suicide (10%)
La schizophrénie se révèle le plus souventchez l’adulte jeune
5 à
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âge aux premiers symptômespsychotiques(Rochet, 1995)
Schizophrénie DSM-III-R
FM
M – est-ce que vous savez bien l’anglais ?P – oui, mais l’anglais je ne peux en dire un mot ; c’est comme si vous changez declimat, on vient de me changer bralabese , c’est un lac d’azène . Je me vois dansune mare, c’est la mare, c’est du coton et de la la ine.M – parlez-nous de vos voyages ?P – c’est la mare en tout casM – vous avez été dans l’Amérique du Sud ?P – nonM – et en Alaska ?P – oui, nous verrons cela plus tard, je vais m’eng ager comme aide de campvétéranM – qu’est-ce que cela ?P – ce sont vos affaires, c’est la mare en simée , se regarder dans une mare, si jem’occupe de vos affaires ! Aide de camp, c’est la m are en simée , l’azène , vousl’envoyer promener, toujours courir, pourtant loger quelque part, si vous faitescourir l’argile, il se logera dans l’azène .
Schizophasie et Néologismes(dialogue Médecin / Patient cité par Chaslin)
Rationalisme morbide(extrait de texte, patient schizophrène du service du Pr. J. Daléry)
On confond l’usage du verbe avec celui du pouvoir, l’illimité du délire remarque :comme qui signifie formule de légitimation.* sentiment de culpabilité. Quand on se sent coupab le, on se sent peuresponsable.* nous n’avons pas à juger de l’avenir par ce qu’a été le passé. Que l’idée d’undestin dans les choses n’est pas une idée mais un v ertige.* durée, continuité. Conscience d’une hésitation, d ’un balancement au sein d’unrapport du temps. Discontinuité : absence, continui té. Discontinuité essentielle d el’agir.* peut-on guérir ? à cette question la réponse est non.* en France école sous bassement d’un état laïque. La théologie ne constate lacontingence de l’homme que pour le dériver d’un êtr e nécessaire. Elle n’use del’étonnement philosophique que pour motiver une act ion qui termine. Laphilosophie nous éveille à ce que l’existence à de problématique en soi, à tel pointque nous soyons à tout jamais guéris de chercher un e solution dans les cahiersdu maître.Eveil. Hors de veil – VigilancePhilosophie : Amitié au sujet de la sagesse.
Rationalisme morbide(code alphabétique, patient schizophrène du service du Pr. J. Daléry)
A : premierB : bien ou bonC : couperD : devenirE : être ou un êtreF : faireG : j ’ai
H : certitude ou hache au sens d’épée de Damoclès
I : qui tue, qui meurtJ : je suisK : le casL : aile, ange ou oiseauM : aime ou aimer
N : naissance ou haineO : ouvert ou ouvrirP : pourQ : quitte, quitterR : l’airS : savant, savoirT : tu (as), tu (es ), tuer , toi
U : le son, sonoreV : voirW : voir plus clair
X : celui (qui parle , qui sait, qui croit), la mort
Y : qui tue grec, càd par magieZ : dernier
Rationalisme morbide(code alphabétique, patient schizophrène du service du Pr. J. Daléry)
X : celui (qui parle, qui sait, qui croit), la mort
A : premierV : voirI : qui tue, qui meurt
E : être ou un êtreR : l’air
XAVIER
Celui qui croit être le premier voit et veut tuer u n être qui à l’air
=Quelqu’un d'orgueilleux qui veut tuer un être qu’il croit faible
=Individu dangereux pour moi, d’autant plus que X = mort
Texte hermétique aux accents poétiques(texte, patient schizophrène du service du Pr. M. M arie-Cardine)
Sans erreur on sourit, envisageant la source,
Etincelant abris des prolixes émaux,
Parce que, doute pur, entraîne selon course,
Intérimaire pli chez mystiques arceaux …
SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - DéréalisationTroubles du cours de la pensée et du langageTroubles de l’affectivité
SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - DéréalisationTroubles du cours de la pensée et du langageTroubles de l’affectivitéTroubles moteurs
SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - DéréalisationTroubles du cours de la pensée et du langageTroubles de l’affectivitéTroubles moteurs
SYNDROME DELIRANT
SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - DéréalisationTroubles du cours de la pensée et du langageTroubles de l’affectivitéTroubles moteurs
SYNDROME DELIRANTAutisme schizophrénique
SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - DéréalisationTroubles du cours de la pensée et du langageTroubles de l’affectivitéTroubles moteurs
SYNDROME DELIRANTAutisme schizophréniqueManifestations délirantes
Délire
Idée fausse
individuelle
passagère ou permanente
thématique unique ou multiplepersécutoireinfluencemégalomaniaquemystiquepassionnelshypochondriaque(indignité, culpabilité)
Délire; « comment être en lieu sur, le jour du jugement dernier »
Le sujet caché dans le champignon atomique
Dieu
L’holocauste nucléaire
Le monde matérialiste
Le haschisch salvateur
La vengeance Divine
Interprétation: une voiture noire arrêtée à un feu rouge
Rouge = DANGERNoir = LA MORT
LA MORT ME MENACE
SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - DéréalisationTroubles du cours de la pensée et du langageTroubles de l’affectivitéTroubles moteurs
SYNDROME DELIRANTAutisme schizophréniqueManifestations délirantes
TROUBLES DES CONDUITES
SYNDROME DISSOCIATIFDépersonnalisation - DéréalisationTroubles du cours de la pensée et du langageTroubles de l’affectivitéTroubles moteurs
SYNDROME DELIRANTAutisme schizophréniqueManifestations délirantes
TROUBLES DES CONDUITES
Aboulie - Apragmatisme - Projets inconsidérésGestes auto et / ou hétéro agressifs
TROUBLES COGNITIFS:
Touchent en particulier:
• l ’attention
• la concentration
• perte des
associations...
•la mémoire
ANXIETEDEPRESSION
NEGATIVE
DESORGANIS.COGNITIVE
IMPULSIVITEEXCITATION
POSITIVEPSYCHOTIQUE
E.D.M
SCHIZOPHRENIE
SCHIZO-AFFECTIVE
paranoïde
hébéphrénique
simple
TROUBLEBIPOLAIRE
MANIE
MANIE DELIRANTE
DEPRESSIONDELIRANTE
ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :
les données actuelles permettent d’envisager les données actuelles permettent d’envisager l’étiopathogénie de la schizophrénie comme une l’étiopathogénie de la schizophrénie comme une
construction complexe ou un phénomène «construction complexe ou un phénomène « en cascadeen cascade » » comprenant plusieurs étapes successives :comprenant plusieurs étapes successives :
I - Anomalies génétiques
II - Anomalies périnatales du développement cérébral
III - Perturbation de la maturation cérébrale
IV - Interactions avec le stress
Modèle neurodéveloppemental
XIX° siècle et deux premiers quarts du XX° siècle :XIX° siècle et deux premiers quarts du XX° siècle :Hérédité très généralement admiseHérédité très généralement admise
troisième quart du XX° siècle :troisième quart du XX° siècle :Hypothèse génétique très généralement rejetéeHypothèse génétique très généralement rejetée
dernier quart du XX° siècle :dernier quart du XX° siècle :Confirmation d’une participation génétique Confirmation d’une participation génétique
dans l’étiopathogénie de la schizophréniedans l’étiopathogénie de la schizophrénie
ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :I I -- Anomalies génétiquesAnomalies génétiques
GENETIQUE EPIDEMIOLOGIQUE :ETUDES FAMILIALES
Risques empiriques de schizophrénie en fonction du degré d’apparentement à un malade « proposant »
parents parents 6 %6 %
germainsgermains 9 %9 %
enfantsenfants 12 %12 %
1 parent et 1 germain 1 parent et 1 germain 16 %16 %
enfants de 2 malades 46 %enfants de 2 malades 46 %
apparentés de second degré 3 %apparentés de second degré 3 %ANALYSE DES ETUDES ENTRE 1920 ET 1987ANALYSE DES ETUDES ENTRE 1920 ET 1987 ((GottesmanGottesman , 1991), 1991)
GENETIQUE EPIDEMIOLOGIQUE :ETUDES D’ADOPTION
PREMIERE METHODE PREMIERE METHODE (enfants (enfants ⇒⇒⇒⇒⇒⇒⇒⇒ familles)familles)Sujets adoptés dans l’enfance et qui sont devenus a dultes. La Sujets adoptés dans l’enfance et qui sont devenus a dultes. La majorité est en bonne santé mais certains sont schiz ophrènes. Lamajorité est en bonne santé mais certains sont schiz ophrènes. Lastratégie consiste à rechercher s’il existe des sujets psychotiqstratégie consiste à rechercher s’il existe des sujets psychotiq ues ues dans la famille biologique des uns et des autres.dans la famille biologique des uns et des autres.
PARENTS BIOLOGIQUESPARENTS BIOLOGIQUES
35 35 schizophrènesschizophrènes 5,7% 5,7% schizophrènesschizophrènes
172 adoptés 172 adoptés 5,7% 5,7% troubles du spectretroubles du spectre
137 137 non schizophrènesnon schizophrènes 0% 0% schizophrènesschizophrènes
2,2% 2,2% troubles du spectretroubles du spectre(Kety et al., 1968, 1975)(Kendler et Gruenberg, 1984)
GENETIQUE EPIDEMIOLOGIQUE :ETUDES D’ADOPTION
DEUXIEME METHODEDEUXIEME METHODE (familles (familles ⇒⇒⇒⇒⇒⇒⇒⇒ enfants)enfants)1) Sachant qu’il existe ou non un sujet psychotique dans des 1) Sachant qu’il existe ou non un sujet psychotique dans des familles ayant donné leurs enfants à adopter, le risqu e de familles ayant donné leurs enfants à adopter, le risqu e de schizophrénie estschizophrénie est --il différent chez ces enfants devenus adultes ?il différent chez ces enfants devenus adultes ?
2) Ce risque est2) Ce risque est --il également dépendant de l’existence ou non de il également dépendant de l’existence ou non de sujets psychotiques chez les parents adoptifs ? sujets psychotiques chez les parents adoptifs ?
(Rosenthal et al., 1968, 1971)
PARENTS BIOLOGIQUES PARENTS ADOPTIFS RISQUE ENFANTS
- 1 psychotique 1er degré - non psychotiques AUGMENTÉ X 10
- 1er degré non psychotiques - non psychotiqu es IDEM population
- 1er degré non psychotiques - un parent psyc hotique IDEM population
GENETIQUE EPIDEMIOLOGIQUE :ETUDES D’ADOPTION
DEUXIEME METHODEDEUXIEME METHODE (familles (familles ⇒⇒⇒⇒⇒⇒⇒⇒ enfants)enfants)
(Tienari, 1991)(Tienari et al., 2000) : confirmation, et augmentation de l’effet
lorsqu ’on prend en compte le spectre
144 enfants dont un parent biologique estschizophrène et qui ont été donnés à adopter
178 enfants contrôles dont aucun parent biologique n’est schizophrène et qui ont été donnés à adopter
15 schizophrènes(soit 10,4 %)
2 schizophrènes(soit 1,1 %)
MODELE POLYGENIQUE / MULTIGENIQUE A EFFET DE SEUIL :
de très nombreux gènes interviennent, en interaction avec l’environnement.
Des conséquences ne sont visibles que lorsque plusieurs de ces gènes sont
altérés (effet cumulatif)
GENETIQUE MOLECULAIRE :GENES CANDIDATS PREMIERES HYPOTHESES (1988 - 2000)
Gènes intervenant dans les systèmes neuromédiateurs , DOPAMINERGIQUE, SEROTONINERGIQUE ET AUTRES
Nombreuses études portant sur : Nombreuses études portant sur : –– les gènes de la synthèse et du catabolisme des caté cholaminesles gènes de la synthèse et du catabolisme des caté cholamines–– les gènes des récepteursles gènes des récepteurs–– les gènes des transporteursles gènes des transporteurs
ECHEC RELATIFECHEC RELATIF
GENETIQUE MOLECULAIRE :GENES CANDIDATS HYPOTHESES ACTUELLES
Gènes de développement ayant un rôle dans :
la prolifération neuronalela prolifération neuronalela migration, l’orientation et l’organisation des neu ronesla migration, l’orientation et l’organisation des neu ronesla croissance axonale et la formation des synapsesla croissance axonale et la formation des synapsesla connexion et le renouvellement des synapsesla connexion et le renouvellement des synapsesle maintien des connexions synaptique à long termele maintien des connexions synaptique à long termela mort cellulaire programmée (apoptose)la mort cellulaire programmée (apoptose)la myélinisationla myélinisation
((WeickertWeickert & & WeinbergerWeinberger, 1998), 1998)
ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :
les données actuelles permettent d’envisager les données actuelles permettent d’envisager l’étiopathogénie de la schizophrénie comme une l’étiopathogénie de la schizophrénie comme une
construction complexe ou un phénomène «construction complexe ou un phénomène « en cascadeen cascade » » comprenant plusieurs étapes successives :comprenant plusieurs étapes successives :
I - Anomalies génétiques
II - Anomalies périnatales du développement cérébral
III - Perturbation de la maturation cérébrale
IV - Interactions avec le stress
•Déséquilibre saisonnier desnaissances
•Infections anténatales (grippe):
0
2
4
6
8
10
12
J F M A M J J A S O N D
Déséquilibre saisonnier des naissances
"inversion" de l'effet saisonnier
Afrique du sud : Dalen, 1975*
Nouvelle Zélande : Parker et al, 1978 NS
Australie : Parker & Neilson, 1976** f
: Krupinski et al, 1976 NS
: Syme & Illingworth, 1978**
: Jones & Frei, 1979**
: McGrath et al, 1995**
Effet saisonnier démontré mais moinsmarqué que dans l'hémisphère nord
Etudes australes
ANOMALIES DU DEVELOPPEMENT CEREBRAL :II.b) ARGUMENTS INDIRECTS EPIDEMIOLOGIQUES
Carences alimentaires
Une carence alimentaires chez la femme enceinte augmente le risque futur de schizophrénie chez l’enfant à naître
Carences alimentaires
Trois zones :Trois zones :-- famine famine -- restrictions modéréesrestrictions modérées-- alimentation normalealimentation normale
Gradient de :Gradient de :-- malformations malformations -- maladies néonatalesmaladies néonatales-- prématurité, décèsprématurité, décès
&&-- Schizophrénie (X 2)Schizophrénie (X 2)-- SchizotypieSchizotypie
Chronologie :Chronologie : 1er trimestre1er trimestre
Mécanisme :Mécanisme :-- carence vitaminique?carence vitaminique?-- carence protéique ?carence protéique ?-- favorise les infections ?favorise les infections ?-- autre ?autre ?
MODELE « QUASI EXPERIMENTAL » DE LA FAMINE EN HOLLANDE PENDANT L’HIVER 1944 - 1945
(Susser et al, 1992, 1996)
ANOMALIES DU DEVELOPPEMENT CEREBRAL :II.b) ARGUMENTS INDIRECTS EPIDEMIOLOGIQUES
Incompatibilité Rhésus
Retentissement cérébral d’un phénomène hémolytique survenant à partir de la 2 ème
grossesse chez une mère Rh- attendant un enfant Rh+
Début au 2 ème trimestre de gestation
Ac Rh+
Rh-
(Hollister, Laing and Mednick, 1996)
Anomalies obstétricalesRÉSUME DES PRINCIPALES ÉTUDES
COMPLICATIONS PENDANT COMPLICATIONS PENDANT LA GROSSESSELA GROSSESSE
–– Dystrophie / faible poidsDystrophie / faible poids–– Perte de sangPerte de sang–– Menace d'accouchement Menace d'accouchement
prématuréprématuré–– hypoxie fœtale chroniquehypoxie fœtale chronique–– HTA / préHTA / pré --éclampsieéclampsie
COMPLICATIONS A COMPLICATIONS A L'ACCOUCHEMENTL'ACCOUCHEMENT
–– Travail prolongéTravail prolongé–– Accouchement Accouchement
instrumentalinstrumental–– Présentation anormalePrésentation anormale–– Anoxie Anoxie –– PrématuritéPrématurité
Cause ou conséquence des anomalies cérébrales ?Cause ou conséquence des anomalies cérébrales ?
Anomalies cérébrales macroscopiques
PRINCIPALES ANOMALIES CEREBRALES DANS LA SCHIZOPHRE NIE
DILATATION DES ESPACES LIQUIDIENSVentricules latérauxTroisième ventricule
HYPOTROPHIE TEMPORALE ET LIMBIQUEHippocampeGyrus temporal supérieur
HYPOTROPHIE (SURTOUT HYPOFONCTIONNEMENT) FRONTALE
ANOMALIE DES NOYAUX GRIS CENTRAUX
Anomalies cérébrales histologiques ectopies neuronales et anomalies architecturales
DESORGANISATION DES NEURONES DE L’HIPPOCAMPE DANS LA SCHIZOPHRENIE (jonction CA1 / CA2)
Sujet normal
Sujet schizophrène
Anomalies cérébrales histologiques
SYNTHESE DES 20 DERNIERES ANNEES
��absence de traces d’un processus dégénératifabsence de traces d’un processus dégénératif-- pas de prolifération des cellules glialespas de prolifération des cellules gliales-- pas de microtubulespas de microtubules-- pas de plaques sénilespas de plaques séniles-- pas de lésions nécrotiquespas de lésions nécrotiques
�� réduction de la densité et du nombre absolu de réduction de la densité et du nombre absolu de neurones, en particulier dans les régions préfronta les neurones, en particulier dans les régions préfronta les et limbiqueset limbiques
�� ectopies neuronales et anomalies de l'architecture ectopies neuronales et anomalies de l'architecture des couches corticalesdes couches corticales
ANOMALIES DU DEVELOPPEMENT CEREBRAL :II.c) ARGUMENTS DIRECTS (STIGMATES)
Anomalies Physiques Mineures (MPA)
Périmètre crânienPérimètre crânienParties moyennes et inférieures de la faceParties moyennes et inférieures de la faceVoûte palatineVoûte palatineMains / PiedsMains / Pieds
empreintes digitalesempreintes digitales
(Green et al, 1989)(Green et al, 1994)
(Lane et al, 1997)
(Cantor-Graae, 1998)
ANOMALIES DU DEVELOPPEMENT CEREBRAL :II.c) ARGUMENTS DIRECTS (STIGMATES)
Anomalies Physiques Mineures (MPA)ASYMETRIE ET AUTRES ASYMETRIE ET AUTRES ANOMALIES DES ANOMALIES DES EMPREINTES DIGITALESEMPREINTES DIGITALES–– MarkowMarkow et et WandlerWandler, 1986, 1986–– MarkowMarkow et et GottesmanGottesman, 1989, 1989–– MellorMellor, 1992, 1992–– BrachaBracha et al, 1992et al, 1992–– JelovacJelovac et al,1999et al,1999–– VanOsVanOs et al, 2000et al, 2000–– FearonFearon et al, 2001et al, 2001–– ReillyReilly et al, 2001et al, 2001
JUMEAUX JUMEAUX -- Davis et al, 1995Davis et al, 1995-- Davis & Davis & BrachaBracha, 1996, 1996-- VanOsVanOs et al, 1997et al, 1997-- Rosa et al, 2000Rosa et al, 2000
SCHIZOTYPIQUES SCHIZOTYPIQUES -- WeinsteinWeinstein et al, 1999et al, 1999
Anomalies anténatales du développement cérébral
•Carences alimentaires
•Anomalies obstétricales…
Paradoxe « apparent »:
des lésions cérébrales précoces peuvent ne se révéler que tardivement: confirmation par des modèles lésionnels animaux
Une maladie du développement peutUne maladie du développement peut --elle se elle se révéler si tardivement ?révéler si tardivement ?
PARADOXE APPARENT :PARADOXE APPARENT :
les bases de la schizophrénie sont développementale s et pourtantles bases de la schizophrénie sont développementale s et pourtant les les
symptômes classiques de la maladie ne se révèlent l e plus souvensymptômes classiques de la maladie ne se révèlent l e plus souven t qu'au t qu'au
début de l’âge adulte!début de l’âge adulte!
MODULATION DE CE PARADOXE :MODULATION DE CE PARADOXE :
-- les formes infantiles de schizophrénie sont rares m ais existentles formes infantiles de schizophrénie sont rares m ais existent
-- Il existe souvent des troubles du comportement et d es troubles Il existe souvent des troubles du comportement et d es troubles cognitifs cognitifs
non spécifiques dans l’enfance des patients schizop hrènesnon spécifiques dans l’enfance des patients schizop hrènes
L’enfance des (futurs) schizophrènes
ANTECEDENTS INFANTILES:ANTECEDENTS INFANTILES:Études de cohortesÉtudes de cohortes(Jones et al, 94; (Jones et al, 94; DoneDone et al, 94, et al, 94, CannonCannon et al, 99)et al, 99)
�� retards psychomoteurretards psychomoteur�� relations sociales pauvresrelations sociales pauvres
�� hypohypo --performances cognitivesperformances cognitives
En définitive, il n’y a pas vraiment de paradoxe puisque des anomalies cognitives et comportementales sont souvent observées dès l’enfance
Élévation pubertaire des hormones sexuellesÉlévation pubertaire des hormones sexuelles
Élévation des taux d’androgènes (2 sexes > chez l’homme)
- emballement normal de l’apoptose permettant une nouv elle organisation des connexions neuronales
- cette accentuation du « turn over » synaptique peut s’ avérer pathogène chez des sujets vulnérables
Élévation des œstrogènes (femme)
- réduit les conséquences de l’augmentation des taux d’androgène (rôle protecteur)
Achèvement tardif normal de la myélinisation
oligodendrocyte
nœud de Ranvier
axone Gaine de myéline
La myélinisation des axones facilite la transmission de l’influx nerveux et intervient à ce titre dans l’établissement de réseaux neuronaux fonctionnels
Achèvement tardif normal de la myélinisation
Ce processus n’est pas terminé avant l’âge de 20 à 22 ans, en particulier dans les régions corticales associatives d ont la maturation est tardive. Il permet, tardivement, d’optim iser les fonctions des régions corticales préfrontales utilisé es par l’adulte pour gérer des informations complexes. Cette maturation n’est pas effective avant l’âge de 19 - 22 ans
La myélinisation semble normale chez les schizophrène s, mais en favorisant la mise en route de nouveaux circuits n euronaux, elle pourrait favoriser l’émergence de symptômes lorsque certaines des structures cérébrales ainsi mises en con tact s’avèrent être dysfonctionnelles. C’est le cas des régions préfrontales chez les sujets vulnérables à la schizoph rénie
Lésions frontales précoces (singe)Lésions frontales précoces (singe)–– cortex frontal:cortex frontal: un jeune lésé a un comportement moins altéré qu’un un jeune lésé a un comportement moins altéré qu’un
adulte lésé, mais ses performances deviennent aussi mauvaises quadulte lésé, mais ses performances deviennent aussi mauvaises qu e e celles des adultes après la puberté celles des adultes après la puberté (Tucker & King, 1967)(Tucker & King, 1967)
–– DLPFC:DLPFC: un jeune lésé a un comportement moins altéré qu’un adulte un jeune lésé a un comportement moins altéré qu’un adulte lésé, mais après la puberté, ses performances devie nnent encore lésé, mais après la puberté, ses performances devie nnent encore plus mauvaises que celles des sujets lésés à l’âge adulte plus mauvaises que celles des sujets lésés à l’âge adulte (Goldman & (Goldman & GalkinGalkin, 1978) , 1978)
–– refroidissementrefroidissement frontalfrontal après apprentissage d’une tâche cognitive:après apprentissage d’une tâche cognitive:absence de perturbation chez les jeunes; perturbation absence de perturbation chez les jeunes; perturbation marquée chez les adultesmarquée chez les adultes (Goldman & Alexander, 1977)(Goldman & Alexander, 1977)
Lésions limbiques précoces (rat)Lésions limbiques précoces (rat)–– hippocampe:hippocampe: en cas de en cas de lésion néonatale, apparition de troubles du lésion néonatale, apparition de troubles du
comportement après la puberté seulement comportement après la puberté seulement ((LipskaLipska et al, 1993 )et al, 1993 )
Une lésion cérébrale précoce peut ne se révéler que tardivementCONFIRMATION PAR DES MODELES LESIONNELS ANIMAUX
ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :ETIOPATHOGENIE DE LA SCHIZOPHRENIE :IV IV -- Interactions avec le stressInteractions avec le stress
La résultante des anomalies génétiques, des perturbations périnatales du développement cérébral
et de la maturation cérébrale pubertaire est le substratum de mauvaises performances cognitives et
de la vulnérabilité à la schizophrénie
Les épisodes d’acutisation psychotiques (« épisodes schizophréniques ») sont la résultante d’une
interaction entre cette vulnérabilité et le stress