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Dossier de presse trigon-film MAMA AFRICA Un film de Mika Kaurismäki Afrique du Sud, 2011 DISTRIBUTION trigon-film Limmatauweg 9 5408 Ennetbaden Tél: 056 430 12 30 Fax: 056 430 12 31 [email protected] www.trigon-film.org CONTACT MEDIAS Régis Nyffeler 077 410 76 08 [email protected] MATERIEL PHOTOGRAPHIQUE www.trigon-film.org

DP Mama Africa

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Dossier de presse trigon-film

MAMA AFRICA Un film de Mika Kaurismäki Afrique du Sud, 2011

DISTRIBUTION trigon-film Limmatauweg 9 5408 Ennetbaden Tél: 056 430 12 30 Fax: 056 430 12 31 [email protected] www.trigon-film.org CONTACT MEDIAS Régis Nyffeler 077 410 76 08 [email protected] MATERIEL PHOTOGRAPHIQUE www.trigon-film.org

FICHE TECHNIQUE Réalisation Mika Kaurismäki Scénario Mika Kaurismäki, Don Edkins Image Jacques Cheuiche, Wolfgang Held, Frank Peter Lehmann,

Martina Radwan, Eran Tahor Son Uwe Dresch Montage Karen Harley, Uwe Dresch, André Bendocchi-Alves Musique Miriam Makeba, Andreas Schilling Supervision musicale Uwe Kirbach Production Starhaus Filmproduktion: Rainer Kölmel, Wasiliki Bleser Langues Anglais f/a Durée 91 minutes FESTIVALS Athen International Film Festival Berlin International Film Festival Edinburgh International Film Festival Film Festival Gent Hot Docs Film Festival Festival International Film Black Montréal Rio de Janeiro International Film Festival Seattle International Film Festival Sydney Film Festival Vancouver International Film Festival Viennale

SYNOPSIS Mama Africa est un film documentaire sur Miriam Makeba, la célèbre chanteuse sud-africaine et militante anti-apartheid. Au travers d’images d'archives rares et de nombreux entretiens inédits avec des amis, parents et collègues, le cinéaste finlandais Mika Kaurismäki met en lumière le parcours d’une icône qui incarnait l'espoir et la voix de l'Afrique.   RESUME DU FILM Mama Africa est un film documentaire de Mika Kaurismäki sur la célèbre chanteuse sud-africaine Miriam Makeba, qui parcourut le monde pendant un demi-siècle en propageant son message politique contre le racisme, contre la misère et pour la justice et la paix. C’est l’hommage du cinéaste finlandais à une femme qui incarnait comme aucune autre l’espoir et la voix de l’Afrique. Miriam Makeba (1932 – 2008) a inspiré des musiciens du monde entier et enthousiasmé un public international. Elle est néanmoins toujours restée fidèle aux racines africaines de sa musique. Elle fut contrainte à l’exil dès 1959, après avoir contribué à un film documentaire critiquant l’apartheid, Come Back, Africa. Harry Belafonte l’aida à quitter l’Afrique du Sud pour les Etats-Unis et lui permit de se lancer grâce à ses shows télévisés. En 1962, elle se produisit notamment à une réception pour l’anniversaire de John F. Kennedy. En 1967, elle connut son premier succès international avec l’incontournable «Pata Pata». Lorsqu’elle épousa en 1968 le militant des Black Panthers Stokely Carmichael, elle se retrouva dans le collimateur du FBI et partit s’installer en Guinée, d’où elle continua à s’engager contre le régime blanc de l’apartheid dans son pays. Mama Africa propose de suivre l’itinéraire de cette artiste hors norme, autant musicalement qu’humainement, pendant plus de cinquante ans, à travers des séquences documentaires rares et de nombreuses interviews. Des amis, des parents, des proches, anciens collègues musiciens ou simples témoins, se livrent avec pudeur face à l’objectif. Une belle leçon de vie pour un hommage sublime et définitif.

BIOGRAPHIE DU REALISATEUR Mika Kaurismäki est le frère aîné d'Aki Kaurismäki. Après avoir passé son enfance et son adolescence en Finlande, Mika Kaurismäki part étudier le cinéma à Munich puis réalise quelques courts métrages avant de se lancer dans un premier long: The Saimaa Gesture, un documentaire sur le rock finlandais réalisé avec son frère en 1981. Dès ses premiers films, Mika Kaurismäki se lance dans la production avec sa société Marianna Films, finançant quelques-uns des films d'Aki (Shadows in Paradise, 1986) et les siens. Toujours avec son frère, il fonde en Finlande la maison de production Villa Alpha, la société de distribution Senso et crée un Festival à Sodankylä en Laponie. C'est en Allemagne que Mika Kaurismäki se fait remarquer comme réalisateur au milieu des années 80 grâce à des films de gangsters parodiques comme Rosso (1985) ou encore Helsinki Napoli All Night Long (1987). Puis il dirige dans les années 90 des productions d'envergure internationale telles que Condition Red (1995) et I Love L.A. (1998). Fasciné par le Brésil, il s'installe à Rio de Janeiro dans les années 1990 et se lance dans les coproductions internationales. Sa passion pour la musique brésilienne le pousse à réaliser deux documentaires: Moro no Brasil (Je vis au Brésil) en 2002 et Brasileirinho en 2005, où il s'intéresse plus particulièrement au Choro. Filmographie sélective 2011: Mama Africa 2009: Divorce à la finlandaise 2009: Un conte finlandais 2005: Brasileirinho 2004: Bem-Vindo a São Paulo 2003: Honey Baby 2002: Moro No Brasil 2000: Highway Society 1998: I Love L.A. (L.A. Without a Map) 1996: Sambolico 1995: Alerte rouge (Condition Red) 1994: Tigrero: A Film That Was Never Made 1993: The Last Border 1991: Zombie et le train fantôme (Zombie ja Kummitusjuna) 1990: Amazone 1987: Helsinki-Napoli (Helsinki Napoli All Night Long) 1985: Rosso 1982: Les Indignes (Arvottomat)

NOTES D’INTENTION «Je suis assez vieux pour me souvenir de Miriam Makeba et de ses chansons des années 60. Pour moi, qui ai grandi dans l'isolement de la Finlande, cette voix extraordinaire dans des chansons comme «Pata Pata», «Malaika», «The Click Song» ou «Forbidden Games» était quelque chose de complètement nouveau. Sa musique m'a ouvert les yeux et les oreilles à tout un continent qui restait encore artistiquement assez inconnu pour moi: l’Afrique. Au cours des dix dernières années, j'ai fait trois documentaires sur la musique: Moro no Brasil (2002), Brasileirinho (2005) et Miroir Sonic (2007). Ce n'était pas seulement sur la musique, mais aussi sur la dimension sociale. Je voulais montrer ce qu’une force positive et puissante comme la musique peut avoir sur les gens et comment des musiciens peuvent prendre les thématiques sociales au sérieux. A cet égard, Mama Africa, à propos de Miriam Makeba (1932 – 2008), est la suite naturelle et logique de mon travail précédent. Miriam Makeba et sa vie sont probablement l'un des exemples les plus puissants de la façon dont l'art peut être mis au service d'objectifs sociaux et politiques – et vice versa. Son art avait un message très fort. Pendant son exil forcé, Miriam Makeba est devenue un symbole important de la lutte pour l'égalité raciale. Quand nous avons commencé le projet, Miriam Makeba était encore en vie. Lorsque dans la matinée du 10 novembre 2008 j’appris sa disparition par téléphone, ce qui fut bien sûr un choc, j'ai d'abord pensé que ce film était mort lui aussi. Après discussions avec mes coproducteurs et autres protagonistes, nous avons décidé de continuer le projet. Nous étions convaincus que le film était maintenant plus important que jamais. Naturellement, la perte de Miriam a entièrement changé le concept. On était désormais conforté dans l’idée de se concentrer sur les documents d'archives ainsi que sur les déclarations de ses petits-enfants, amis et collègues, afin de dessiner l’image de cette vie extraordinaire. Le film montre Miriam Makeba sous plusieurs angles: Miriam Makeba en tant qu’artiste, activiste, mère, grand-mère – et en tant que personne. Dans le même temps se reflète sa propre bataille pour lutter contre l'apartheid en Afrique du Sud. Bien qu'elle ait vécu en exil, elle a suivi l'évolution de très près – ce qui est devenu une dimension importante du film. Miriam Makeba a laissé un énorme héritage, non seulement en Afrique du Sud, mais partout dans le monde. Sa voix unique, mélodique, était la voix de la liberté et a touché toutes les générations. Le film ne raconte pas seulement l'histoire de Miriam Makeba, mais fait aussi le lien avec l'Afrique du Sud aujourd'hui. Il présente notamment des jeunes artistes qui n’étaient pas encore nés alors que Miriam Makeba était encore condamnée à l’exil, mais qui sont aujourd’hui encore inspirés par elle et par son art».

Mika Kaurismäki

MIRIAM MAKEBA Miriam Makeba (4 mars 1932, Johannesburg (Afrique du Sud) – 9 novembre 2008, Castel Volturno/Italie), est une chanteuse de world jazz et activiste politique de nationalité sud-africaine, naturalisée guinéenne dans les années 1960, puis Algérienne en 1972, puis citoyenne d'honneur française en 1990. Elle était parfois surnommée «Mama Afrika». Son nom complet était Zenzile Makeba Qgwashu Nguvama. Miriam Makeba est née en 1932 à Johannesburg. Prénommée Zenzi, diminutif d’Uzenzile, qui signifie «Tu ne dois t’en prendre qu’à toi-même», elle n’a que quelques jours lorsque sa mère est emprisonnée durant six mois pour avoir fabriqué de la bière afin de subvenir aux besoins de sa famille. Son père meurt lorsqu’elle a cinq ans. En 1947, les nationalistes afrikaners gagnent les élections. C'est le début de l’apartheid. A 20 ans, Zenzi Makeba, bonne d’enfants puis laveuse de taxis, vit seule avec sa petite fille Bongi et sa mère. C’est là qu’elle commence à chanter, presque par hasard, avec les Cuban Brothers, puis devient choriste du groupe Manhattan Brothers en 1952, qui lui donne son nom de scène, Miriam. Si elle devient très rapidement une vedette, elle se sert de son nouveau métier pour dénoncer le régime de l'apartheid. En 1956, elle écrit son plus grand succès, la chanson «Pata, Pata», avec laquelle elle fait le tour du monde. Cette chanson sera d'ailleurs reprise en français par Sylvie Vartan sous le titre «Tape Tape» en 1980. En 1959, elle est contrainte à un exil qui durera 31 ans, en raison de son apparition dans le film anti-apartheid Come Back, Africa du cinéaste américain Lionel Rogosin. Lorsque sa mère meurt en 1960, elle ne peut assister à ses obsèques, du fait de son interdiction de séjour en Afrique du Sud. C'est avec un passeport français qu'elle reviendra en Afrique du Sud à la libération de Nelson Mandela, emprisonné avec la plupart des dirigeants du Congrès National Africain (ANC) au pénitencier de Robben Island. Elle ne cessera de prononcer des discours anti-apartheid et d’appeler au boycott de l’Afrique du Sud devant les Nations Unies. Elle chante en zoulou, en xhosa, en tswana. Ses mélodies chantent la tolérance et la paix. Elle vit partout, libre et traquée, aux Etats-Unis, en Guinée, en Europe. Elle est devenue le symbole de la lutte anti-apartheid. Dans ses chansons, pas d'amertume mais une dignité à toute épreuve.

En 1966, Makeba reçoit un Grammy Award pour son disque «An evening with Harry Belafonte and Miriam Makeba» et devient la première Sud-Africaine à obtenir cette récompense. Son mariage en 1969 avec le militant des droits civils afro-américain Stokely Carmichael, chef des Black Panthers, lui cause des ennuis aux Etats-Unis. Elle s'exile à nouveau et s'installe en Guinée. En 1985, sa fille Bongi décède en Guinée des suites de son accouchement. En 1987, Miriam Makeba rencontre à nouveau le succès grâce à sa collaboration avec Paul Simon dans l'album «Graceland». Peu après, elle publie son autobiographie «Makeba: My Story». Miriam Makeba est décorée par la France au titre de Commandeur des Arts et Lettres en 1985 et devient Citoyenne d'Honneur en 1990. La même année, Nelson Mandela la persuade de rentrer en Afrique du Sud. En 1992, elle interprète le rôle de la mère (Angelina) dans le film «Sarafina!» qui raconte les émeutes de Soweto en 1976. En 2002, elle partage le Polar Music Prize avec Sofia Gubaidulina. Miriam Makeba a toujours rêvé d'une grande Afrique unie. Pour son pays, elle exhortait ses frères noirs au pardon. «Il faut nous laisser grandir. Les Noirs et les Blancs doivent apprendre à se connaître, à vivre ensemble.» Le 16 octobre 1999, Miriam Makeba a été nommée Ambassadrice de bonne volonté de l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Elle avait annoncé en 2005 qu'elle mettait fin à sa carrière, tout en continuant à défendre les causes auxquelles elle croyait. Elle est décédée le dimanche 9 novembre 2008, à l'âge de 76 ans, à Castel Volturno (Province de Caserte, Italie) des suites d'un malaise, à l'issue d'un concert de soutien à l'auteur de «Gomorra», Roberto Saviano, traqué par la Camorra. Sources: wikipedia