PEAU D’âNEThéâTre / À PArTIr De 6 ANS

JEU 20et VEN 21MARS10h et 14h30DURÉE 1H

GRANDE SALLE

DOSSIER PÉDAGOGIQUE

texte et mise en scène Jean‐Michel Rabeux d’après Charles Perraultavec l’Infante Peau d’âne Aurélia Arto et Laure Wolf (en alternance)le Roi son père Hugon Dillonla Fée sa marraine Christophe Saugerle Prince son amoureux Dianko Diounédécors, costumes et maquillages Pierre‐André Weitzlumières Jean‐Claude Fonkenelson Samuel Mazzo@assistant à la mise en scène Geoffrey Coppinirégie générale Denis Arlotrégie lumière (en alternance) Xavier Hollebecq, Karim Labedrégie son (en alternance) Clémen>ne Bergel, Cédric Colin, Samuel Mazzo@construcion des décors Marion Abeilleréalisaion des costumes Nathalie Bègueeffets spéciaux lumières Xavier Hollebecq

distribuion/présentaion

Après son adaptaion de La Barbe bleue, Jean-Michel Rabeux poursuit sa traversée des contes de CharlesPerrault. Il revient avec Peau d’âne, l’histoire étrangement dérangeante d’un bon roi, père de famille,qui, devenu veuf, veut à tout prix épouser sa fille. Avec une délicatesse qui ne refuse pas les ambiguïtésd’un conte ou l’amour paternel est dévoyé, il adapte avec éxubérance et humour, magie et féerie, cetehistoire iniiaique bouleversante et terrible, celle d’une enfance qui s’achève. Rassurez-vous la moraleest sauve et tout est bien qui finit bien: la jeune princesse rencontre un jeune prince, qui tombe fouamoureux d’elle et l’épouse. Le roi devant l’évidence de cet amour pur ne pourra que reconnaître sonaveuglement et la bêise de son entêtement. C’est jubilatoire.

note du meteur en scène

« Je jubile, voulez-vous jubiler avec moi ? J’ai pris un si grand plaisir aux représentaions de La Barbebleue que l’envie m’est venue de reparir au pays des contes.Et Peau d’âne m’est arrivé sous la plume, effrayant et drôle, comme il sied à un conte, et profond commele regard d’un enfant.Je jubile, le suspens est insoutenable, la terreur est effroyable, l’injusice est criante, la féerie féerique,l’amour bouleversant, la douleur trop vraie.Je jubile de jouer avec les amours, toutes les sortes d’amour, les biens venues, les mal venues. Les inces-tueuses, “ma fille je veux vous épouser,” aïe, aïe, aïe, et les conjugales, “ils furent heureux et ils eurentbeaucoup d’enfants”, ouïe, ouïe, ouïe.Je jubile de tenter d’être drôle avec le pire, léger et pas superficiel, trouver une forme qui n’évite pas lesabîmes, mais qui nous en ravisse, nous en extraie.Je jubile de ce magnifique parcours iniiaique qu’est l’échappée d’une jeune fille hors des griffes du père,vers le monde.Comme toute enfance, celle-ci doit s’achever en s’opposant aux désirs insensés, aux amours impitoya-bles.Il s’agit d’être profond, en effet, comme le sont les yeux des enfants qui se posent sur nous, énigmaiques,inexorables, et, l’instant d’après, rieurs.Il s’agit de donner du plaisir au plus large public possible, comme on dit, et moi, pour ce faire, j’essaied’en donner à l’enfant que j’étais, que je suis encore en douce. Comme vous, peut-être. »

Jean-Michel Rabeux

biographie Jean-Michel Rabeux« À l'origine, je viens de la philosophie, j'ai une licence de philo. Les raisons qui m'ont poussé vers la phi-losophie sont les mêmes que celles qui m'ont poussé à faire du théâtre : dire non à un état des choses.Mon théâtre, ainsi que le théâtre que j'aime, disent souvent non. Bon, c'est juste dit vite, comme ça.Toutes mes créaions, et j'y inclus le montage des textes classiques, toutes sont une recherche en moipour trouver l'autre, le spectateur, le concitoyen, mon frère, mon ennemi. L'utopie : aller chercher en luides secrets qui le stupéfient, le metent en doute sur lui-même et le monde, le rendent plus tolérant,plus amoureux des autres, plus intransigeant contre les Pouvoirs. Bon. C'est dit vite.»

Textes Textes publiés2011 / R. & J. Tragedy 2010/ La Barbe bleue, L’avant-scène théâtre2011 / Peau d’Âne 2008/ Les Nudités des filles, édiions du Rouergue2009/ Le Cauchemar 2002/ Les Charmilles et les morts, édiions du Rouergue2003/ Déshabillages (comédie mortelle) 2002/ Le Ventre, les solitaires intempesifs1997/ Nous nous aimons tellement 1984/ Déshabillages, L’avant-scène théâtre1996/ L’Indien1995/ Médée1991/ Légèrement sanglant

1988/ L’Éloge de la pornographie

LE TEXTE DE CHARLES PERRAULT ÀMADAME LA MARQUISE DE L***pistes pédagogiques : Avant la représentaionLe?res ‐ Arts Plas>ques

ÉTUDE DE L’ AFFICHE1

Lecture

- Vous regardez cete image pour la première fois : quel est le premier mot qui vous vient à l’esprit ?

- Quelle est votre première impression ?

- Quelle est la nature de ce document ?

- Qui a créé ce document ? Dans quel but ?

- Relevez tous les éléments qui composent ce document.

- Dites ce qu’évoque pour vous chaque élément que vous avez relevé.

- L’expression « Texte et mise en scène de Jean-Michel Rabeux, d’après le texte de Charles Perrault »

permet d’abord la quesion de l’adaptaion et de progresser plus tard vers le texte de Charles Perrault.

- Notez également l’expression « spectacle pour adultes à parir de 8 ans » et non « spectacle jeune

public ». Demander aux élèves le sens de cete menion.

Écriture

À parir de tous les renseignements relevés sur cete affiche et de tout ce que cela vous suggère, in-

ventez, racontez l’histoire figurant sur cete image.

1 Voir Annexe 1

CRÉATION DE L’ AFFICHEProduc>on

Demander aux élèves de créer une affiche pour valoriser la promoion d’un spectacle.

Aborder la visée informaive et esthéique d’une affiche promoionnelle.

Supports

- Le itre Peau d’âne .

- Les informaions concernant les personnes qui paricipent à la créaion du spectacle.

- Note d’intenion de l’auteur2

- Un extrait du texte de J. M. Rabeux (scène I)3

- Peau d’âne en images4 (illustraion de Gustave Doré, affiche du film de J. Demy, photos du spectacle

Peau d’âne .)

2 Cf note du meteur en scène3 Voir Annexe 34 Voir Annexe 2

Lecture

Aborder la noion d’adaptaion5 en proposant de comparer le texte de Perrault et un extrait du texte

de la pièce.

Les sources iconographiques ou cinématographiques peuvent compléter cete approche.

Lisez le conte de Perrault et des extraits du texte Peau d’âne et abordez la comparaison entre les deux

textes :

- Dans la forme du texte

- Le récit

- Les objets (robe, peau…)

- Le thème principal est-il le même ?

- Quelle est la morale qui figure à la fin du texte de J. M. Rabeux ?

Supports

- Étude du texte original de Charles Perrault à Madame La Marquise de L***6

- Étude des intenions de l’auteur7

- Étude d’un extrait de la pièce8

Prolongement

Lire la note d’intenion de l’auteur pour éclairer le sens de la pièce.

5 Une séquence très intéressante est proposée dans le manuel Français 6ème, Collecion équipage, Nathan6 Texte intégral disponible sur simple demande auprès du Salmanazar7 Cf note du meteur en scène8 Voir Annexe 3

Le?res

DU CONTE DE PERRAULT AU THÉÂTRE DE JEAN‐MICHEL RABEUX

Oral

- Iniier les élèves au jeu théâtral et montrer la complémentarité du geste et du texte au théâtre

- Mise en jeu de scène de Peau d’âne de Jean-Michel Rabeux par des improvisaions physiques et

muetes sans les illustrer, pendant qu’un autre élève prend en charge la narraion orale.

Susciter la réflexion sur la mise en oeuvre praique du spectacle : quelles difficultés à résoudre?

Quelles soluions possibles?

Lecture

- Demander aux élèves de relever, dans le texte de Perrault, tous les éléments du merveilleux.

- Chaque élève choisira ensuite un élément qu’il devra représenter.

Produc>ons9

La fée

- Demander aux élèves d’imaginer la représentaion de la fée, soit par des dessins ou des col-

lages, soit par des illustraions recherchées sur le Net10.

- Confronter les proposiions et dégager les éléments caractérisiques des « fées ».

Les robes de Peau d’âne

« Une robe qui soit de la couleur du temps », « une... qui, plus brillante et moins commune, soit de la

couleur de la lune », « une robe encore plus brillante et de la couleur du soleil » les trois robes de peau

d’âne ont souvent fait rêver.

Comment les réaliser ?

Demander aux élèves de faire des proposiions pour ces robes (dessins, échanillons de issus, uilisa-

ion de matériaux divers)

9 Acivité librement inspiré du dossier pédagogique du SCEREN n°149, octobre 2012, Pièce démontée10 Voir par exemple la rubrique «Fées et sorcières» de l’exposiion consacrée aux contes de fées sur le site de la BNF

htp://exposiions.bnf.fr/contes/arret/ingre/indfees.htm

ABORDER LE TEXTE ET LA MISE EN SCÈNE PAR LE JEU THÉÂTRAL

LES DÉFIS DE LA SCÈNE : REPRÉSENTER LE CONTE / LE MERVEILLEUX

Les acteurs...

- Comparaison entre les personnages de Perrault et les personnages de J. M. Rabeux.

- Demander aux élèves de créer une peite galerie des personnages de Perrault (recherche d’il-

lustraions sur Internet, proposer aux élèves les gravures de Gustave Doré)

- Travailler sur la représentaion de la Fée, du Prince Charmant et de Peau d’âne. Qu’est-ce qui dif-

fère de leurs propres représentaions, des représentaions communément véhiculées ? (dans les publi-

cités, les films, les albums de litérature jeunesse, les autres contes…)

- Aborder la magie, l’illusion théâtrale à travers le travesissement

Les décors…11

- Montrer que les choix scéniques révèlent une volonté ludique et poéique qui détourne les objets du

quoidien et joue sur la magie de la lumière.

- Inviter les élèves à faire un croquis du décor, puis à lister les accessoires qui apparaissent sur scène (at-

tenion à ne pas confondre avec ce qui est uilisé comme éléments de costume).

« Le décor se veut modeste, voire pauvre : trois toiles tendues ouvertement soutenues par des plots.

Une toile à carreaux rouge et orange, à jardin, une toile verte et jaune avec des bandes régulières et des

fleurs, à cour. Au milieu, une toile en épais plasique transparent. Les accessoires relèvent du même pari

pris esthéique : trois caddies de supermarché, des valises et des malles repeintes, un sceptre étendard

11 Acivité librement inspiré du dossier pédagogique du SCEREN n°149, octobre 2012, Pièce démontée

Après la représentaionLe?res

PISTES D’APPROCHE DE LA MISE EN SCÈNE

avec un faux poulet rôi et un panache de feuilles, un oreiller et un drap blanc, un aspirateur, un tapis,

un faux gâteau.

À l’excepion de la grande cuiller en bois, il s’agit à chaque fois d’éléments quoidiens, retravaillés, mais

sans que leur origine première disparaisse. Cependant l’éclat des couleurs (rouge, orange, bleu)

confère à l’ensemble une grande vivacité et un aspect joyeux. »

- Demander aux élèves de décrire très précisément les couleurs et les maières des costumes. Que

peut-on remarquer ?

« On constate pour les costumes le même choix de couleurs tranchées souvent construites en opposiion

: noir et rose vif pour la fée-marraine, noir et rouge pour le bourreau, noir et blanc pour le roi et la reine

(ou leur fille qui devient Peau d’âne), noir et argent pour le roi et le Prince charmant. Si le noir domine,

peut-être symbolique de la noirceur même du conte, elle est constamment contrebalancée par de vifs

contrastes.

Le choix des maières est également important : beaucoup de tulle, de la fausse fourrure (et pas seule-

ment pour figurer l’âne), du sain blanc, du strass et des costumes pailletés. Il s’agit là de matériaux très

« théâtraux » qui accrochent la lumière et donnent facilement l’illusion du luxe. »

Approfondir avec les élèves le thème principal de la pièce : le fait de grandir

- Qu’est-ce que grandir ?

- Qu’apprend-on d’esseniel entre la naissance et l’âge adulte ?

- Quelles sont les émoions que nous devons traverser pour grandir ?

- Comment le conte théâtral Peau d’âne nous permet-il de le faire ?

- Comment voit-on que Peau d’âne a grandi à la fin de la pièce ?

- Que signifient les différentes robes que Peau d’âne essaie tour à tour ? Que peut signifier ses

malaises à l’essayage des robes ?

MENER UNE DISCUSSION AUTOUR DU SPECTACLE

Le comique de la pièce

Demander aux enfants ce qui les ont fait rire. Pourquoi ?

- Anachronismes et personnages

- Le rire désamorce la peur

Demander aux élèves de réaliser une revue de presse

- Rechercher les aricles criiques parus sur le spectacle

- Les présenter sous forme de diaporama

- Réaliser sa propre criique du spectacle en s’aidant du travail mené en classe

Théma>que : "arts, créaions, cultures" et plus précisément "l’oeuvre d’art, la créaion et les tradiions

(populaires, régionales) qui nourrissent l’inspiraion arisique."

Le?res – arts plas>ques

- Le conte et la publicité

htp://exposiions.bnf.fr/contes/arret/variant/indpub.htm

- Le conte et le cinéma

Peau d'âne, film réalisé par Albert Capellani, 1908

Peau d'âne, film réalisé par Jacques Demy, 1970

Le?res ‐ Recherches documentaires ‐ TICE

Histoire des arts

Les adapta>ons ar>s>ques du conte Peau d’Âne

Le?res – EPS

- Le conte et la danse

Peau d’âne, spectacle de danse d’Emilio Calcagno, 2012

Le?res

- Le conte et ses réécritures

« Une sélecion de ressources numériques autour du conte pour l’école primaire et la 6ème »

htp://www.cddp92.ac-versailles.fr/spip2/IMG/pdf_contesdef.pdf

Le?res – Arts plas>ques

- Le conte et l’art contemporain

Dossier pédagogique Pinocchio and co, contes de fées et art contemporain

htp://www.province.namur.be/secions/culture/evenements/exposiions/exposiion_contes_de/actl/a

genda/138/dossierpedagogiquecontes.pdf

Le conte : source d’inspira>on ar>s>que

Annexe 1

Photo crédit MC 93

Annexe 2

Photo du spectacle Peau d’âne

Affiche du film de J. Demy

Gravure de Gustave Doré

Photo du spectacle Peau d’âne

SCÈNE I

Dans le noir, on entend un braiment d’âne, très fort. Puis musique, une valse de Strauss, entraînante, or-

chestrée rockabilly.

La fée apparaît, habillée en fée, légèrement rock’n roll, elle aussi et dansant à sa manière. Elle com-

mence à parler sur la musique, voix amplifiée. Elle s’adresse aux spectateurs.

La fée sa marraine

Il était une fois un très grand roi. Très grand ? Très, très grand.

Entre le roi qui salue de la main. Le plus grand roi du monde.

Avec la musique on entend des bruits de foule en liesse, des voix, « Vive le roi ! Vive le roi ! Il est riche

notre roi ! Il est puissant notre roi ! », Etc.

Le roi sort.

Il avait pour femme une princesse si belle et si vertueuse que les deux époux s’aimaient, s’aimaient,

s’aimaient…

Le roi et la reine apparaissent, emportés, dansant une sorte de valse viennoise légèrement désossée.

[ ] Un beau jour, une fille leur est née (vagissements d’un nouveau-né), belle comme sa mère, et douce

comme un bol de lait.

Éclats d’un feu d’arifice. Le roi et la reine dansent avec un nourrisson dans les bras. « Vive l’infante !

Elle est née la divine infante », etc.

Sortent la reine et le roi en dansant. Musique toujours, mais moins fort.

Comme ce roi était le plus grand roi du monde, il avait le plus beau sceptre du monde, c’est tout à fait

normal, la plus belle couronne, les plus belles voitures du monde. Mais ce qui étonnait beaucoup les

étrangers, c’est que dans les écuries, au milieu des coursiers, Lamborghini, Béhemdoublevi, Porschi et

voitures de pompiers, un âne (long braiment), un bel âne, étalait sa queue et ses longues oreilles dans

un lit magnifique.

Annexe 3

« Quelle folie, disait-on, coucher un âne, aux écuries, dans un lit ! »

Ce n’était pas une folie, oh non ! Écoutez un peu ! Stop musique.

Tous les mains, sa liière de paille, au lieu d’être mal propre, était couverte de beaux écus et de louis

d’or. Cet âne là chiait de l’or.

Braiments de l’âne, « hihan, hihan », et bruit de l’or qui roule sur le pavé « drelin, drelin ».

Eh oui ! C’était comme ça. Or donc, au milieu de tous ces bonheurs, un beau jour très laid, le malheur

arriva. La reine tomba dans une grave, grave, grave maladie.

Sonne le glas.

Peau d’âne

avec l’aimable autorisaion de Jean-Michel Rabeux

Le Salmanazar - Scène de créaion et de diffusion d’épernay8 rue de reims - 51200 epernay

INformATIoNS eT réServATIoNS Céline Urbain - Service éducaif

03 26 51 15 80 / service-educaif@lesalmanazar.fr

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Catherine mongin - responsable de la communicaion et des relaions publiques03 26 51 15 91 / catherine.mongin@lesalmanazar.fr

ACCUeIL / bILLeTerIe03 26 51 15 99

du mardi au vendredi de 14h à 18het le samedi main de 10h à 12h30

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