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CONCEPTION DU FUTUR PROCESSUS PANCANADIEN
D’ÉVALUATION DE LA CAPACITÉ À EXERCER
DOCUMENT DE TRAVAIL SUR LES NORMES POUR L’ÉVALUATION
DE LA CAPACITÉ À EXERCER EN PSYCHIATRIE
PRÉPARÉ LE :
30 juin 2016
VERSION :
no 1.1
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
2
CONTRÔLE DES VERSIONS DU DOCUMENT
Version Date Description
0.1 Le 10 mai 2013 En utilisant les normes pancanadiennes en matière de la médecine familiale, mettre en lumière les renseignements qui peuvent être différents à l’égard de la psychiatrie étudiée et tenir compte de la norme relative à l’octroi d’un permis provisoire (annexe B).
0.2 Le 20 mai 2013 Passages révisés insérés, y compris les normes relatives à la psychiatrie.
0.3 Le 18 juin 2013 Examen visant la clarification des normes avec le comité directeur de l’évaluation de la capacité à exercer de la CNE.
0.4 Le 16 novembre 2013 Examen interne fondé sur le document de la Route B de la REP et mise en relief des points de discussion.
0.5 Le 20 janvier 2014 Modifications apportées fondées sur la réunion du groupe de travail sur la psychiatrie qui portait sur l’évaluation de la capacité à exercer de la CNE tenue les 9 et 10 janvier 2014.
0.6 Le 3 mars 2013 Examen de la section 2.0 – Contexte et compétences effectués par des experts en psychiatrie.
0.7 Le 23 septembre 2014 Examen des normes par le comité directeur de l’évaluation de la capacité à exercer de la CNE, les responsables des programmes de l’évaluation de la capacité à exercer et des experts en psychiatrie.
0.8 Le 27 janvier 2015 Examen des normes par les responsables des programmes de l’évaluation de la capacité à exercer et des experts en psychiatrie.
0.9 Le 23 mars 2015 Examen avec le comité directeur de l’évaluation de la capacité à exercer de la CNE et recommandations aux fins d’approbation.
1.0 Le 15 mai 2015 Examen et approbation du C3CNE.
1.1 Le 30 juin 2016 Incorporation des révisées normes modèles pour l’inscription des médecins au Canada
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
3
REMERCIEMENTS
La Collaboration nationale en matière d’évaluation (CNE) regroupe un certain nombre d’organisations
canadiennes, dont :
Santé Canada;
le Conseil médical du Canada (CMC);
les gouvernements provinciaux et territoriaux;
les programmes régionaux d’évaluation des DIM;
les ordres des médecins provinciaux et territoriaux;
la Fédération des ordres des médecins du Canada (FOMC);
l’Association des facultés de médecine du Canada (AFMC);
le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (CRMCC);
le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC);
le Collège des médecins du Québec (CMQ);
Les représentants de ces organisations forment l’organe de gouvernance – le comité central de coordination de la Collaboration nationale en matière d’évaluation (C3CNE) – qui a pour but d’élaborer des processus pancanadiens d’évaluation des diplômés internationaux en médecine (DIM), dont un processus commun d’évaluation de la capacité à exercer. Plusieurs provinces se sont déjà dotées de leur propre processus d’évaluation. Pour améliorer la transférabilité entre les provinces et les territoires et réduire les doubles emplois, la CNE travaille avec ses partenaires pour créer une évaluation pancanadienne de la capacité à exercer qui sera semblable et comparable dans l’ensemble des provinces et territoires canadiens. Cette évaluation sera accessible aux DIM qui cherchent à obtenir un permis provisoire pour commencer à exercer la médecine de façon indépendante1. Le projet d’évaluation de la capacité à exercer a été financé par Santé Canada et a pour but d’élaborer un processus pancanadien durable d’évaluation des DIM, sur le plan de la préparation à l’exercice. La mobilisation et la collaboration avec les représentants des ordres des médecins, des programmes ou processus d’évaluation existants ou prévus de la capacité à exercer des DIM, des collèges de certification, des ministères de la Santé provinciaux et territoriaux et d’autres experts en la matière ont permis l’élaboration de ce processus et l’entente sur les normes à appliquer. Il convient de noter qu’il aurait été impossible d’élaborer ces normes sans les efforts et le dévouement d’importants partenaires :
les ordres des médecins et la FOMC qui ont travaillé à la définition des Normes pour la délivrance du permis provisoire, élaborées grâce au travail du groupe de travail sur l’inscription de la FOMC et du groupe de travail sur l’évaluation et la supervision de la FOMC (lequel a aussi joué un rôle actif à titre de comité directeur dans le cadre des travaux sur le processus pancanadien d’évaluation de la capacité à exercer);
1 Au Québec, le permis restrictif permet une pratique autonome mais en établissement seulement.
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
4
Le CRMCC et les experts en la matière du Comité de spécialité en psychiatrie pour avoir dirigé les travaux de détermination des compétences relatives à la psychiatrie sous la direction des Drs Paul Dagg, Paul Carey et Simon Hatcher;
Des groupes de spécialité plus larges, y compris le Comité de spécialité en psychiatrie du CRMCC et le Comité de l’éducation de l’Association des psychiatres du Canada;
les responsables des programmes d’évaluation de la capacité à exercer des DIM, qui ont activement contribué au processus et qui ont proposé de modifier leurs programmes afin qu’ils respectent les normes définies.
Cette collaboration et ces liens ont été essentiels à la définition des normes pancanadiennes pour l’évaluation de la capacité à exercer et à l’élaboration d’approches en matière de mise en œuvre.
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
5
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS ................................................................................................. 3
APERÇU DU DOCUMENT ........................................................................................ 6
Objet du document............................................................................................................... 6
Structure du document ......................................................................................................... 6
APERÇU DES NORMES PANCANADIENNES RELATIVES À L’ÉVALUATION DE LA CAPACITÉ À
EXERCER ............................................................................................................ 7
1. ÉVALUATION INITIALE ET SÉLECTION POUR L’ÉVALUATION DE LA CAPACITÉ À EXERCER .. 9
A. Évaluation initiale ............................................................................................................ 9
B. Demande/inscription ....................................................................................................... 9
C. Sélection/classement aux fins de l’évaluation de la capacité à exercer ........................... 10
2. CONTEXTE ET COMPÉTENCES ........................................................................ 11
Contexte ............................................................................................................................ 11
A. Compétences ................................................................................................................. 11
3. ÉVALUATIONS RÉALISÉES AU FIL DU TEMPS ...................................................... 16
A. Évaluation réalisée au fil du temps dans un environnement supervisé ............................ 16
B. Évaluateurs .................................................................................................................... 18
C. Candidats ....................................................................................................................... 19
D. Outils d’évaluation ......................................................................................................... 19
4. PRISE DE DÉCISIONS ................................................................................... 22
A. Caractéristiques ............................................................................................................. 22
B. Établissement de rapports ............................................................................................. 23
C. Contestation .................................................................................................................. 23
5. ORIENTATION DES DIM ............................................................................. 24
A. Contenu ......................................................................................................................... 24
ANNEXE A – LISTE DES ACRONYMES ....................................................................... 26
ANNEXE B – NORMES RELATIVES AUX PERMIS PROVISOIRES DE LA FOMC – ATTENTES ET
EXIGENCES PRÉALABLES À L’ÉVALUATION DE LA CAPACITÉ À EXERCER .............................. 27
A. Exigences de pré-évaluation ........................................................................................... 27
B. Norme pour la délivrance du permis provisoire applicable à l’évaluation de la capacité à
exercer .......................................................................................................................... 29
ANNEXE C – OBJECTIFS DE LA FORMATION SPÉCIALISÉE EN PSYCHIATRIE ...... 30
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
6
APERÇU DU DOCUMENT
Objet du document
Le document présente les normes acceptables dans le cadre d’un processus pancanadien d’évaluation
de la capacité à exercer des diplômés internationaux en médecine (DIM) qui souhaitent exercer la
psychiatrie au Canada. Il est un élément du continuum menant à l’obtention d’un certificat de spécialité.
La réussite de l’évaluation de la capacité à exercer permet à une personne de démontrer sa capacité à
exercer la médecine au moyen d’un permis provisoire délivré par un ordre des médecins
provincial/territorial. Le document est harmonisé avec les activités menant à l’obtention d’un certificat
de spécialité délivré par le CRMCC (p. ex., le cheminement grâce auquel une personne devient
admissible à exercer), mais se distingue de celles-ci. Il a été élaboré sous l’égide de la Collaboration
nationale en matière d’évaluation (CNE) et porte principalement sur le contenu d’un processus
pancanadien.
Structure du document
Le document est organisé en fonction des aspects ciblés par l’évaluation de la capacité à exercer décrits
ci-dessous et présente un aperçu des éléments suivants :
Corps
Description des éléments du processus : le but des éléments du processus présenté dans le
contexte d’une évaluation pancanadienne de la capacité à exercer
État pancanadien à venir : proposition concernant l’état à venir de l’évaluation de la capacité à
exercer
Normes
Recommandations ou lignes directrices
Annexes :
Annexe A : Acronymes utilisés dans le document
Annexe B : Normes pour la délivrance du permis d’exercice provisoire de la Fédération des ordres
des médecins du Canada (FOMC)
Annexe C : Objectifs de la formation en psychiatrie
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
7
APERÇU DES NORMES PANCANADIENNES RELATIVES À L’ÉVALUATION DE
LA CAPACITÉ À EXERCER
Voici les objectifs de l’évaluation de la capacité à exercer de la Collaboration nationale en matière
d’évaluation (CNE) :
1. Concevoir et proposer un processus pancanadien pour l’évaluation de la capacité d’un candidat
à exercer la médecine (c.-à-d. se voir délivrer un permis provisoire à titre de médecin qui
pratique de façon autonome).
2. Élaborer ou adopter des normes communes dans l’ensemble des administrations.
Dans le cadre de l’analyse du contexte de l’évaluation de la capacité à exercer achevée par la CNE en
avril 2012, nous avons étudié un processus général qui est décrit dans le diagramme ci-dessous. Le
processus proposé pour l’évaluation de la capacité à exercer comprend des éléments de présélection
communs et des processus comparables dans toutes les administrations.
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
8
Dans le cadre de la conception, les activités seront axées sur l’établissement de normes acceptables
pour les différents aspects du processus, y compris :
Présélection initiale et sélection des candidats qui feront l’objet d’une évaluation de la capacité à
exercer (section 1)
Contexte et compétences (section 2)
Processus, critères et outils d’évaluation utilisés (section 3)
Processus décisionnel concernant la capacité d’un DIM à exercer la médecine (section 4)
Orientation des DIM (section 5)
Voici certaines des sources d’information utilisées pour la rédaction du document, en plus des diverses
réunions et des divers ateliers tenus :
L’analyse du contexte de l’évaluation de la capacité à exercer réalisée par la CNE
Groupe de travail sur l’évaluation et la supervision de la FMOC
Objectifs de la formation en psychiatrie du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada
(CRMCC)
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
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1. ÉVALUATION INITIALE ET SÉLECTION POUR L’ÉVALUATION DE LA
CAPACITÉ À EXERCER
On prévoit un processus d’évaluation initiale et de sélection plutôt similaire permettant de choisir les
DIM les plus susceptibles de réussir le processus d’évaluation de la capacité à exercer des provinces ou
des territoires. Les ressources utilisées pour l’évaluation initiale et la sélection peuvent varier selon les
régions. On pourrait utiliser, par exemple :
des examens d’évaluation exigés partout au pays, des titres de compétences et l’expérience du
candidat (p. ex., les résultats de l’examen d’évaluation du Conseil médical du Canada [EECMC], de
l’examen d’aptitude du CMC [EACMC], partie I, et d’examens de compétences linguistiques);
les critères d’admissibilité minimums établis par chaque ordre des médecins permettant à une
personne d’obtenir un permis d’exercice provisoire;
le classement;
les politiques relatives aux demandes/à l’inscription (c.-à-d. nombre de tentatives, preuve de
remédiation/d’activités d’apprentissage après la dernière tentative de l’évaluation de la capacité à
exercer, etc.)
A. Évaluation initiale
Pour pouvoir entreprendre le processus d’évaluation de la capacité à exercer, le médecin candidat doit
satisfaire aux critères d’admissibilité minimums pour l’inscription au Canada conformément aux
ententes relatives aux normes de la FOMC sur les demandes d’inscription médicale au Canada. Pour
faciliter la consultation, les éléments exigés aux fins de la délivrance des permis provisoires et de
l’évaluation initiale sont énumérés à l’Annexe B – Normes relatives aux permis provisoires de la FOMC –
Attentes et exigences préalables à l’évaluation de la capacité à exercer2.
Il convient de noter que d’autres outils actuellement étudiés feront peut-être l’objet d’une
recommandation (p. ex., l’EACMC, partie I, s’il sera offert à l’échelle internationale et plus fréquemment,
une évaluation des compétences linguistiques nécessaires pour l’exercice de la médecine) si les résultats
montrent que les outils d’évaluation des compétences linguistiques possèdent une valeur prédictive.
Lorsque possible, des évaluations initiales ponctuelles devraient être offertes à l’extérieur du Canada.
B. Demande/inscription
Des normes générales relatives aux demandes ou aux inscriptions doivent être intégrées au processus
pancanadien d’évaluation de la capacité à exercer en vue de favoriser des communications claires et
cohérentes à l’intention des DIM et de permettre l’échange de renseignements entre les provinces et les
territoires.
1. Programme
2 Les normes de la FOMC sont celles qui ont été définies à la dernière étape du présent document de normes. La source principale est accessible auprès de la FOMC.
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
10
1.1. Avant que le candidat ne soit accepté dans le programme d’évaluation de la capacité à exercer,
il faut que la capacité de procéder à une évaluation existe (« place disponible »).
1.2. Les médecins diplômés à l’étranger (« DIM ») doivent être parrainés à un emploi éventuel avant
le début d’une évaluation réalisée au fil du temps. Nous recommandons fortement que le
parrainage soit arrangé au moment de la demande d’inscription au programme d’évaluation de
la capacité à exercer.
1.3. L’information sur les critères de l’évaluation initiale et de l’admissibilité doit être accessible au
public.
2. Points concernant les candidats
2.1. Au total, les candidats ont droit à un maximum de deux tentatives dans l’ensemble des
provinces et des territoires (peu importe la province ou le territoire où les tentatives ont lieu)3.
2.1.1. Les tentatives doivent avoir lieu dans une période de cinq ans.
2.1.2. Une tentative de réussite d’une évaluation réalisée au fil du temps correspond au début
d’une période d’évaluation réalisée au fil du temps.
2.1.2.1. Dans le cas d’un retrait de la part d’un candidat, les responsables du
programme d’ECE peuvent décider, après avoir examiné la requête valide d’un
candidat faisant valoir des circonstances particulières, de ne pas compter
l’évaluation au fil du temps comme une tentative de réussite.
2.2. Dans le cadre des programmes d’évaluation de la capacité à exercer, il faut obtenir le
consentement des candidats pour divulguer et utiliser certains renseignements, notamment :
2.2.1. les tentatives d’évaluation de la capacité à exercer;
2.2.2. les résultats d’appel;
2.2.3. les résultats de l’évaluation de la capacité à exercer (réussite/échec/incomplet/retrait)4;
2.2.4. les renseignements non nominatifs à des fins de recherche.
2.3. Le consentement des candidats doit comprendre un consentement éclairé touchant les
partenaires qui auront accès à leurs renseignements.
C. Sélection/classement aux fins de l’évaluation de la capacité à exercer
Dans certaines provinces et certains territoires, les candidats doivent respecter des critères additionnels
pour entreprendre le processus d’évaluation de la capacité à exercer. Habituellement, les critères
concernent des activités de classement ou des outils d’évaluation qui permettent d’éliminer les DIM qui
présentent une demande d’évaluation de la capacité à exercer, lorsque la capacité est restreinte en
raison des coûts, des ressources, des délais, etc. (c.-à-d. si le nombre de candidats est supérieur au
nombre de places disponibles). Ces activités de classement et de sélection ont lieu avant l’évaluation
décrite à la section 3.
3 Le nombre de tentatives de sélection permises au fil du temps pour un candidat est déterminé par le programme d’évaluation de la capacité à exercer provincial ou territorial. 4 À la demande des ordres des médecins, deux versions en langage normalisé de la demande de consentement que doivent remplir les candidats qui se soumettent à une évaluation de la capacité à exercer ont été approuvées et feront l’objet de renvois dans de futurs documents liés aux politiques.
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
11
Aucune norme n’est décrite pour cette activité; par contre, l’élaboration d’activités de sélection ou de
classement communes ou comparables est souhaitable.
2. CONTEXTE ET COMPÉTENCES
Dans le cadre du processus d’évaluation, les exigences relatives aux normes en ce qui a trait au contexte
et aux compétences relatifs à la psychiatrie ont été définies et permettent de déterminer la façon dont
l’évaluation, qui sera offerte dans le cadre d’un processus pancanadien, variera d’une région à l’autre. La
présente section dresse la liste des compétences attendues d’un spécialiste en psychiatrie (c.-à-d. dont
la psychiatrie est la spécialité principale).
Contexte
Le Cadre des compétences CanMEDS 2015 pour les médecins décrit les compétences dont les médecins doivent faire preuve pour répondre de façon efficace aux besoins de ceux et celles à qui ils prodiguent des soins. Les concepts du cadre ont reçu l’approbation de la vaste majorité des membres de la communauté de l’enseignement médical, et celui-ci est devenu le cadre des compétences pour les médecins le plus adopté à l’échelle mondiale. Dès le début, son but premier était de définir les compétences requises dans tous les domaines de la pratique médicale, ce qui lui a permis de devenir une assise solide pour la formation et l’évaluation médicales.
Le cadre se compose de sept rôles que tous les médecins doivent parfaire afin d’optimiser les soins
prodigués aux patients : expert médical, communicateur, collaborateur, leader, promoteur de la santé,
érudit et professionnel.
Être compétent signifie non pas simplement faire « ce qu’il faut », mais bien faire ce
qu’il faut au bon moment, de la bonne manière, pour les bonnes raisons et le faire tous
les jours pour les personnes qui reçoivent les services.
En plus du cadre CanMEDS général, les compétences suivantes ont été définies par des experts en la
matière afin de cerner les compétences propres à la capacité d’exercer dont tous les psychiatres doivent
faire preuve. Ces compétences ont été définies dans le cadre d’un processus itératif de consultation et
sont harmonisées avec les compétences CanMEDS. Le document de référence recommandé au moment
de définir les compétences selon ces paramètres en ce qui a trait à l’exercice de la psychiatrie provient
du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (CRMCC). Les compétences en psychiatrie sont
définies par les Objectifs de la formation (annexe C) élaborés par le Comité de spécialité en psychiatrie
du CRMCC. Ces objectifs servent actuellement de base pour la conception de l’évaluation dans un
contexte de formation pendant la résidence et pour l’établissement des examens de certification.
A. Compétences
Déclaration principale : Ce candidat possède les compétences nécessaires pour se voir délivrer le permis
d’exercice de la psychiatrie et être inscrit dans un registre provisoire en tant que médecin le plus
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
12
responsable (MPR) sous supervision, car :
Il a fait preuve, de façon habituelle et judicieuse, des habitudes sentinelles (la connaissance, les
compétences et les attitudes de base) observées chez les bons5 médecins et il a démontré qu’il
possédait les compétences, les attitudes et la connaissance propres à la psychiatrie qui
permettent de régler tout un éventail de problèmes habituellement rencontrés dans des
environnements où on exerce la psychiatrie.
Afin qu’une évaluation des compétences soit valide, elle doit porter sur l’ensemble des activités que
suppose l’exercice de la psychiatrie. Les occasions d’évaluation doivent :
compter des patients de tous les groupes d’âge, y compris des patients âgés de moins de 18 ans et
des patients âgés de plus de 65 ans
offrir une exposition à de nouveaux patients et à des patients qui reviennent consulter et qui sont
atteints d’affections chroniques ou aiguës ou qui présentent le même tableau clinique psychiatrique
couvrir un éventail de troubles mentaux ou de problèmes de santé mentale
Au moment de décrire les compétences et le contexte liés à la psychiatrie, on tient compte de deux
points de vue :
les habitudes sentinelles générales qui décrivent des comportements orientés vers des compétences
de haut niveau dont on peut tirer des compétences générales acquises par les médecins
les compétences, les attitudes et la connaissance propres à la psychiatrie dont tous les psychiatres
prêts à exercer doivent faire preuve
Les trois tableaux suivants décrivent ces compétences.
Tableau 1 : Liste des habitudes sentinelles
Habitudes sentinelles
Tient compte de l’expérience et de la situation du patient pour reconnaître et gérer les problèmes
Formule des hypothèses pertinentes afin de poser un diagnostic différentiel sûr et priorisé
Établit l’importance et la priorité des divers éléments d’une situation et en tient compte
Prend les patients en charge en appliquant les pratiques exemplaires qui existent
Fait preuve de respect et d’un sens des responsabilités, y compris la compréhension de l’équilibre entre l’attention portée aux obligations juridiques et la connaissance des droits des patients
5 Good Medical Practice (http://www.gmc-uk.org/static/documents/content/Good_medical_practice_-_English_0914.pdf) (En anglais
seulement)
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
13
Habitudes sentinelles
Communique à l’oral ou à l’écrit de façon claire et en temps opportun
Recherche la rétroaction et y réagit de façon appropriée
Les compétences suivantes ont été identifiées comme des compétences essentielles dont doivent faire
preuve les psychiatres qui sont prêts à exercer. Le terme « troubles psychiatriques » englobe tous les
troubles décrits dans la classification du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux
(DSM), y compris la toxicomanie et les dépendances.
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
14
Tableau 2 : Liste des compétences essentielles
Compétences essentielles Liens vers les rôles CanMEDS
1. Évalue et traite les urgences psychiatriques chez des patients de tous âges et dans tous les domaines cliniques
Expert médical, communicateur, collaborateur, promoteur de la santé, professionnel, érudit, leader
2. Cerne les facteurs de risque liés à un comportement violent et suicidaire et y réagit
Expert médical, communicateur, collaborateur, promoteur de la santé, professionnel, érudit, leader
3. Détermine les besoins d’hospitalisation (volontaire et involontaire)
Expert médical, érudit
4. Recueille une anamnèse complète Expert médical
5. Procède à un examen de l’état mental Expert médical
6. Énonce des diagnostics biopsychosociaux exacts et exhaustifs
Expert médical
7. Conçoit et met en œuvre des plans de traitement biopsychosociaux pour des patients de tous âges qui peuvent comprendre la pharmacothérapie et la psychothérapie, le cas échéant
Expert médical, collaborateur, professionnel
8. Cerne et aborde les causes physiques possibles et effectue les investigations appropriées des symptômes psychiatriques
Expert médical, communicateur, collaborateur, promoteur de la santé
9. Prescrit et utilise les médicaments psychotropes de façon appropriée et sécuritaire pour l’ensemble des troubles psychiatriques et chez des patients de tous âges
Sécurité des patients, expert médical, communicateur, érudit
10. Communique le plan de traitement au patient et à la famille de ce dernier, et oriente le patient vers d’autres médecins et professionnels
Expert médical, communicateur
11. Conçoit des plans de prise en charge appropriés pour les patients souffrant de symptômes s’apparentant à un trouble mental résistant au traitement
Expert médical, communicateur, collaborateur
12. Tient à jour des dossiers médicaux exacts en ce qui a trait à tous les aspects des interventions psychiatriques
Communicateur, professionnel, leader
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
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Tableau 3 : Attitudes et connaissance
La connaissance et les attitudes suivantes sont des compétences dont les psychiatres doivent faire
preuve pour être prêts à exercer.
Attitudes et connaissances Liens vers les rôles énoncés dans le CanMEDS
1. Sait ce que constitue une relation patient-médecin appropriée et fait preuve de respect à cet égard en portant une attention particulière à la communication et aux limites appropriées
Professionnel; communicateur
2. Connaît et respecte les limites professionnelles Professionnel
3. Connaît les enjeux liés à la sécurité (du patient, de soi-même, du fournisseur, de la collectivité) et fait preuve de respect à cet égard
Sécurité des patients; promoteur de la santé
4. Est conscient des enjeux culturels touchant les populations vulnérables et fait preuve de respect à cet égard
Professionnel
5. Fait preuve d’un esprit de collaboration avec les membres de l’équipe interdisciplinaire et communique avec eux
Professionnel; communicateur; collaborateur
6. Connaît et respecte la pratique factuelle et la capacité de l’intégrer à sa pratique
Expert médical; érudit
7. Possède une compréhension suffisante de l’évaluation critique afin d’être en mesure d’intégrer les nouvelles conclusions de recherches et les nouvelles connaissances à sa pratique
Expert médical; érudit
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
16
3. ÉVALUATIONS RÉALISÉES AU FIL DU TEMPS
L’évaluation est l’élément déterminant du processus pancanadien d’évaluation de la capacité à exercer.
Elle englobe les normes acceptables appliquées à l’évaluation des compétences cliniques qu’il faut
réaliser au fil du temps en milieu de travail. La portée de l’évaluation est large et englobe
l’environnement de l’évaluation, les attentes en matière de compétences telles que définies à la
section 2 (Contexte et compétences), les protocoles et les outils utilisés pour faire les évaluations, les
rapports et les précisions relatives aux évaluateurs pour établir la comparabilité de la prise de décisions
concernant la capacité à exercer. Le principal objectif est d’évaluer les attitudes, les compétences et les
comportements des candidats par rapport à un échantillon raisonnable de domaines cliniques
pertinents en vue d’assurer la qualité et la comparabilité des évaluations dans toutes les provinces et
tous les territoires.
Il faut créer un équilibre entre :
Les compétences générales et les compétences particulières nécessaires dans le contexte d’exercice
propre à une province ou à un territoire;
Les recommandations concernant la documentation minimale et maximale de l’évaluation à des fins
de défense juridique;
Le nombre d’observations documentées, d’évaluateurs, de lieux, de recommandations concernant
le domaine et de paramètres régionaux liés au coût et à la logistique;
Les variations régionales et le fait d’assurer la qualité et la comparabilité des décisions concernant
l’évaluation dans toutes les provinces et tous les territoires.
A. Évaluation réalisée au fil du temps dans un
environnement supervisé
A.1 Environnement
La supervision et l’évaluation doivent avoir lieu dans un milieu de
travail semblable à celui dans lequel évoluera le candidat à
l’évaluation de la capacité à exercer.
1. La personne ou l’organisation responsable du parrainage ne
doit pas prendre part à l’évaluation réalisée au fil du temps.
1.1. Dans le cas où il n’est pas possible de réaliser une
évaluation au fil du temps en raison d’un manque de
ressources (p. ex., aucun autre milieu de pratique n’est
disponible et/ou le nombre d’évaluateurs est limité), le processus d’évaluation doit
comprendre des mesures visant à prévenir une situation, réelle ou apparente, dans laquelle
l’évaluateur serait en conflit d’intérêt ou aurait un préjugé.
2. L’évaluation doit avoir lieu dans un contexte d’exercice supervisé où :
2.1. l’exercice clinique est continu et supervisé de près et où l’évaluation se fait régulièrement, et la
rétroaction, quotidiennement;
Recommandations :
Les candidats à l’évaluation de la capacité à exercer doivent se voir remettre un permis d’exercice pour pouvoir participer à une évaluation, au besoin
Les candidats à l’évaluation de la capacité à exercer doivent être admissibles à l’adhésion à l’Association canadienne de protection médicale (ACPM) (c.-à-d. être inscrits), au besoin
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
17
2.2. l’on accorde assez de temps et d’encadrement au candidat pour lui permettre de s’intégrer au
milieu de travail et d’atteindre un rendement qui permettra une évaluation valable de ses
compétences cliniques.
3. Si, au cours de la période d’évaluation, le candidat présente un risque important pour la sécurité du
public, l’évaluateur en avisera les responsables du programme d’ECE qui, à leur tour, en informera
l’ordre des médecins; ce dernier prendra une décision qui pourrait aller jusqu’à révoquer le permis
du candidat (voir A.2, point 5.1.1.1).
4. L’évaluation doit avoir lieu dans un environnement propice à son déroulement (p. ex., espace
adéquat, engagement des évaluateurs et des partenaires d’exercice qui ne sont pas des évaluateurs
à accueillir l’évaluation, etc.), soit dans une université ou dans un milieu communautaire, etc.). Les
cliniques de psychiatrie qui couvrent la plupart des phases des soins comprennent les hôpitaux, les
services d’urgences, les services sur appel, les services en milieu hospitalier et les cliniques
communautaires, et doivent fournir :
4.1. un nombre suffisant de patients qui présentent le même tableau clinique psychiatrique auquel
il faut trouver une solution;
4.2. une diversité suffisante de troubles mentaux et de diagnostics auxquels on doit faire face dans
un établissement où l’on pratique la psychiatrie;
4.3. un nombre suffisant de patients âgés de moins de 18 ans et âgés de plus de 65 ans;
4.4. un nombre suffisant de patients qui se situent dans diverses phases de traitement;
4.5. une exposition à 15 à 20 évaluations de patients de
tous âges en salle d’urgence.
A.2 Normes relatives aux périodes d’évaluation
Il faut établir un plan de programme qui accorde au candidat
suffisamment de temps pour faire l’expérience d’une grande
variété de cas cliniques courants en psychiatrie, y compris les
urgences et appliquer les compétences nécessaires énoncées
à la section 2, c’est-à-dire :
1. on établit des objectifs clairs pour la période
d’évaluation;
2. de nombreuses observations indépendantes sont faites dans différentes situations par différents
observateurs;
3. il est entendu que les cas cliniques choisis à des fins d’évaluation, de documentation ou de
rétroaction sont principalement de nature aléatoire, en fonction de la disponibilité des patients dans
un contexte donné; il est en outre attendu que les cas cliniques doivent pouvoir contribuer de façon
significative à l’évaluation et permettre d’appuyer une décision valide concernant la compétence
clinique du candidat à l’évaluation de la capacité à exercer :
3.1. au besoin, les observations effectuées pendant le travail peuvent être accompagnées par des
évaluations structurées ou semi-structurées visant des buts précis (p. ex., établissement du
dossier, quelques interventions, discussion axée sur des cas).
Recommandations : Bien que la norme exige de nombreuses observations effectuées dans différentes situations, une évaluation réalisée au fil du temps doit :
se faire selon les lignes directrices liées aux outils d’évaluation (voir tableau 2);
se faire en 12 semaines ou moins.
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
18
3.2. les évaluations peuvent avoir lieu en tranches horaires et organisées par cas ou par
compétence relative au diagnostic dans un seul endroit ou à différents endroits; idéalement,
chaque tranche est supervisée par un évaluateur différent.
4. toute période d’évaluation doit fournir :
4.1. le temps nécessaire au candidat pour s’acclimater/s’adapter à l’environnement dans lequel se
déroulera l’évaluation;
4.2. le temps nécessaire à l’évaluateur pour fournir de la
rétroaction et pour déterminer si la rétroaction a été
intégrée.
5. toute période d’évaluation doit être assez longue pour permettre
de consigner les observations nécessaires aux fins d’une prise de
décision valable par rapport aux compétences définies à la
section 2 :
5.1. il importe moins de préciser la période exacte de l’évaluation que de terminer et de consigner
un nombre suffisant d’observations des compétences requises; toutefois, toute exception
touchant les périodes établies par la province ou le territoire doit être consignée et la
justification doit pouvoir servir de défense juridique;
5.1.1. les décisions relatives à la capacité à exercer se fondent sur plusieurs observations des
échanges avec les patients et nécessitent donc du temps;
5.1.1.1. la décision de mettre fin à une évaluation réalisée au fil du temps avant son
terme parce que le rendement du candidat se situe à l’une des extrémités du
spectre décisionnel est considérée comme acceptable dans tous les
programmes, à la condition que l’on mette l’accent sur la notion
d’« extrémités du spectre décisionnel » (c.-à-d. constitue un danger ou est
tout à fait remarquable); il est entendu que de telles décisions sont rares et ne
doivent pas miner les principes propres à l’évaluation réalisée au fil du temps.
B. Évaluateurs
Les évaluateurs de toutes les provinces et de tous les territoires doivent tirer des conclusions semblables
concernant la capacité à exercer des candidats. C’est à cette fin que les normes et les lignes directrices
suivantes ont été établies :
1. Critères de recrutement des évaluateurs
1.1. Les évaluateurs sont des psychiatres expérimentés et compétents qui exercent dans des
secteurs compatibles avec les stages permettant d’évaluer la capacité à exercer.
1.2. Les critères de recrutement des évaluateurs, pour tous les programmes d’évaluation de la
capacité à exercer, sont les suivants :
1.2.1. les évaluateurs doivent être titulaires d’un permis d’exercice de la médecine et être
membre en règle de leur ordre des médecins;
1.2.2. L’évaluateur doit s’assurer que le champ d’activité est couvert – un champ d’activité
semblable à celui du stage proposé pour l’évaluation de la capacité à exercer.
Recommandation :
Il est préférable que les évaluateurs détiennent la certification par le CMFC; cependant, cela n’est pas obligatoire
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
19
1.2.3. L’évaluateur principal doit détenir un certificat du CRMCC ou une certification
équivalente en psychiatrie ou dans une sous-spécialité pertinente ou il doit détenir une
nomination au sein d’un corps professoral.
1.3. Les évaluateurs ne sont pas tenus de posséder une expérience officielle en évaluation, tant
qu’ils peuvent bénéficier d’une formation et d’un soutien;
1.3.1. Toutefois, il est préférable de posséder de l’expérience en évaluation (de
résidents/spécialistes DIM).
2. Soutien aux évaluateurs
2.1. Les évaluateurs doivent suivre une formation à l’intention
des évaluateurs dont la durée dépend de leur expérience.
2.2. Les évaluateurs doivent bénéficier d’un soutien et de
rétroaction tout au long de la période d’évaluation.
2.3. L’orientation et la formation des évaluateurs doivent
comprendre :
2.3.1. les objectifs et les exigences de l’évaluation;
2.3.2. de l’information générale concernant les médecins
DIM, p. ex., diversité culturelle et les difficultés liées à l’acculturation;
2.3.3. les mises à jour relatives à des situations cliniques particulières, au besoin et selon les
exigences du stage pratique proposé pour le candidat à l’évaluation de la capacité à
exercer;
2.3.4. la méthode d’évaluation :
2.3.4.1. les compétences cliniques et les domaines faisant l’objet de l’évaluation;
2.3.4.2. des contre-indications relatives à la capacité à exercer;
2.3.4.3. une rétroaction valable;
2.3.4.4. les outils d’évaluation (c.-à-d. comment noter les observations);
2.3.4.5. les principes d’équité;
2.3.4.6. les exigences en matière d’établissement de rapports.
2.3.5. des lignes directrices et un soutien permettant de faire face aux situations et aux
candidats difficiles dans un délai acceptable.
C. Candidats
Tout programme d’évaluation doit fournir aux candidats ce qui suit :
Une évaluation impartiale et sécuritaire
Un soutien ou des mécanismes de soutien permettant aux candidats de présenter des
questions et des préoccupations relatives au processus d’évaluation
D. Outils d’évaluation
Les données sur les évaluations réalisées au fil du temps qui appuient la prise de décisions relative à la
capacité à exercer proviennent de trois sources : les données multi-sources, l’évaluation fondée sur les
dossiers et l’évaluation fondée sur des observations. Voici les principes généraux qui ont été établis :
Recommandation :
Dans le cadre des programmes d’évaluation de la capacité à exercer, il faut s’assurer que les candidats connaissent bien les outils qui seront utilisés pendant l’évaluation
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
20
1. Les outils utilisés dans un programme d’évaluation de la capacité à exercer doivent être
comparables aux outils utilisés par les autres programmes;
2. Les outils d’évaluation doivent appuyer les renseignements consignés concernant les échanges entre
le patient et le candidat, et entre le superviseur (évaluateur) et le candidat;
2.1. la documentation doit comprendre, notamment, les commentaires concernant les
compétences (p. ex., notes d’évaluation).
3. Les outils d’évaluation doivent permettre de documenter facilement les compétences observées
dans un contexte naturel (p. ex., notes d’évaluation, STACER ou mini-exercice d’évaluation clinique
[mini-CEX]);
4. Chaque outil d’évaluation a un but particulier, et son utilisation doit être adaptée à la compétence
faisant l’objet d’une évaluation;
5. Les outils d’évaluation utilisés doivent appuyer la formulation de rétroaction formative en milieu de
travail et la prise de décisions sommatives;
6. Les examens complémentaires utilisés en plus de l’évaluation réalisée au fil du temps ne doivent pas
faire un double emploi avec l’une des évaluations de présélection; ces examens doivent permettre
d’évaluer les compétences qui sont visées par l’évaluation de la capacité à exercer, mais qui sont
difficiles à évaluer dans le lieu de travail, habituellement pour des raisons de logistique ou de coût.
Plus précisément, dans le tableau 4, on présente les normes et les lignes directrices établies pour
chaque source de données.
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
21
Tableau 4 : Normes et lignes directrices relatives aux outils servant aux évaluations réalisées au fil du
temps
CARACTÉRISTIQUES/SOURCES DES DONNÉES
Données multi-sources Composantes fondées sur les
dossiers
Évaluation clinique continue
(Observation au fil du temps)
DESCRIPTION
Les données portent sur les rôles de communicateur, de collaborateur et de professionnel
Rappel stimulé par les dossiers
Vérification des dossiers Discussions fondées sur
les cas
Notes d’évaluation
Mini-CEX
STACER
NORME
Les données proviennent :
des patients, des membres de leur famille ou des personnes soignantes
de collègues médecins
d’autres professionnels de la santé/d’autres collègues non diplômés en médecine
de soi-même
les commentaires sont consignés
Les candidats démontrent leur capacité de :
respecter les normes réglementaires de la province ou du territoire lorsqu’ils établissent des dossiers
consigner les consultations relatives à l’admission, les évaluations d’urgence, les rapports de consultation et les demandes de consultation
les observations sont consignées
Les observations portent sur toutes les compétences (habitudes sentinelles, compétences cliniques, attitudes et connaissance de base)
Les observations ont lieu au fil du temps en fonction des problèmes des patients
La réussite de l’évaluation de la capacité à exercer exige au moins deux STACER consignés
LIGNE DIRECTRICE
Idéalement, les données multi-sources proviennent :
de 18 à 25 patients, membres de la famille ou personnes soignantes (au moins 8)
de 6 à 8 collègues médecins (au moins 3)
de 6 à 8 autres professionnels de la santé/collègues non diplômés en médecine (au moins 6)
Décision de l’évaluateur concernant un certain nombre de dossiers et de documents qui feront l’objet d’un examen
Il est possible que plus d’un contexte clinique soit nécessaire pour assurer un échantillonnage adéquat de l’éventail des compétences
Au moins 12 mini-CEX (un par
compétence essentielle) OU
entre 40 et 60 notes d’évaluation
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
22
4. PRISE DE DÉCISIONS
Un bon processus pancanadien et normalisé d’évaluation de la capacité à exercer en psychiatrie doit
permettre une certaine flexibilité sur le plan régional et faire en sorte que toutes les provinces et tous
les territoires puissent se fier aux résultats finaux, peu importe l’endroit où l’évaluation a eu lieu. En
bref, la même décision – réussite ou échec – doit être prise pour tous les candidats dont les
compétences sont équivalentes.
Peu importe les différences en ce qui touche les exigences, les processus, les outils et la durée de
l’évaluation :
les provinces et les territoires et autorités de la santé doivent être certains que la bonne décision
concernant la capacité à exercer a été prise;
les ordres des médecins doivent être certains que les médecins ayant réussi le programme
d’évaluation de la capacité à exercer possèdent un niveau de compétence acceptable.
Le rapport rendant compte des décisions relatives à l’évaluation de la capacité à exercer doit permettre
de prendre des décisions éclairées relatives au permis d’exercice et répondre aux besoins en matière
d’information des candidats à l’évaluation de la capacité à exercer et d’autres partenaires provenant
d’autres provinces ou territoires.
A. Caractéristiques
Un processus officiel de prise de décisions doit être documenté et
transparent tant pour les candidats que pour les responsables de tous les
programmes d’évaluation de la capacité à exercer, c’est-à-dire :
1. les décisions doivent être fondées sur les compétences démontrées de
façon répétée dans un éventail suffisamment important de situations
et dans un milieu de travail approprié, pour que l’on puisse conclure si
le candidat détient ces compétences;
2. les décisions doivent être fondées sur l’ensemble des données
d’évaluation recueillies à différents endroits et dans différentes
situations et doivent faire ressortir le fait que le candidat affiche un
niveau élevé de compétences par rapport à toutes les exigences;
3. la décision définitive concernant la capacité à exercer d’un candidat doit être prise par le
programme d’évaluation de la capacité à exercer se fondant sur les recommandations de
l’évaluateur principal et sur l’examen global de l’évaluation.
De façon générale, il est reconnu que la décision à l’égard de la capacité à exercer devrait être rendue
par les responsables du programme d’ECE (peu importe le lieu où « se trouve » le programme) et fondée
sur les recommandations/observations de l’évaluateur en chef. Les décisions relatives à un permis
d’exercice délivré par un ordre des médecins ne figurent pas dans les activités exercées dans le cadre du
programme d’ECE.
Recommandation
Un rendement supérieur
dans certains domaines ne
rend pas acceptable un
rendement inadéquat dans
d’autres domaines; une
approche fondée sur une
« note moyenne » n’est pas
recommandée
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
23
B. Établissement de rapports
L’information commune présentée au candidat et aux autres partenaires sous forme de rapport.
1. Les candidats devraient recevoir une rétroaction détaillée qui justifie la décision définitive
concernant leur capacité à exercer.
2. Les rapports doivent tous utiliser la même terminologie et les mêmes rubriques (p. ex., « les
compétences ont été démontrées dans… ») et doivent comprendre :
2.1. une description ou un résumé du processus d’évaluation;
2.2. une description des compétences évaluées (portée);
2.3. l’information relative à l’évaluation du candidat (preuve sur laquelle la décision a été fondée);
2.4. de la rétroaction formative;
2.5. la décision relative à la capacité à exercer;
2.6. la preuve selon laquelle la rétroaction et les commentaires constructifs ont été examinés par le
candidat.
3. Les candidats doivent consentir à la divulgation de renseignements personnels.
4. Les renseignements concernant le programme d’évaluation de la capacité à exercer doivent être
communiqués aux autres partenaires à la demande de ceux-ci et doivent comprendre :
4.1. des exemples des compétences affichées par le candidat;
4.2. des détails utiles qui permettront au responsable du parrainage d’aider le candidat à s’orienter
vers un perfectionnement professionnel continu et ciblé pendant la période de permis
provisoire, et de recueillir de l’information pendant la période de supervision qui suivra;
4.3. des données regroupées et utiles pour le gouvernement provincial ou territorial ou pour la CNE.
5. Ordres des médecins
5.1. Enregistrement du résultat (réussite/échec/incomplet/retrait/résultat de l’appel).
C. Contestation
Dans le cadre des programmes d’évaluation de la capacité à exercer, il faut présenter aux candidats un
accès au processus d’appel des provinces et des territoires, c’est-à-dire que :
1. le processus d’appel doit être défendable sur le plan juridique dans chaque province ou territoire et
conforme aux lois en vigueur;
2. le processus d’appel doit être bien documenté, et les candidats doivent être informés de la politique
avant d’entamer un programme d’évaluation de la capacité à exercer;
3. les appels doivent être traités rapidement.
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
24
5. ORIENTATION DES DIM
L’orientation doit être accessible à tous les diplômés internationaux en médecine (DIM) avant ou
pendant l’évaluation de la capacité à exercer. L’objectif final est de sélectionner le DIM qui possède les
compétences requises pour servir le public. Le principe sous-jacent est le suivant : les médecins DIM
doivent être évalués dans des conditions équitables.
Le contenu, la durée et le déroulement du programme d’orientation doivent être déterminés par la
province ou le territoire; par contre, pour assurer des conditions équitables en matière de comparabilité
des évaluations et pour répondre aux besoins en matière de ressources humaines en santé, il faut que
les sujets abordés soient les mêmes pour tous. Le principe de base est d’avoir un contenu commun qui
sera adapté par les régions.
Étant donné que des normes d’orientation minimales acceptables devraient être établies, les lignes
directrices suivantes sont à noter :
Des organisations autres que le programme d’évaluation peuvent gérer, faciliter, financer ou offrir
l’orientation, tant que le contenu obligatoire est abordé;
L’orientation relative à l’évaluation de la capacité à exercer compense pour les désavantages qui
touchent forcément les DIM — leur compréhension de la prestation de soins de santé au Canada
peut être limitée en raison du contexte culturel et d’hypothèses fondamentales différentes
concernant les soins de santé.
A. Contenu
1. Les candidats à l’évaluation de la capacité à exercer doivent se voir offrir une orientation.
2. Le contenu abordé comprend :
2.1. des renseignements relatifs au programme d’évaluation de la capacité à exercer :
2.1.1. politiques touchant l’évaluation;
2.1.2. logistique et calendrier des évaluations;
2.1.3. compétences à évaluer;
2.2. des renseignements sur les provinces et les territoires, par exemple le rôle des partenaires des
provinces et des territoires et les obligations juridiques;
2.3. des renseignements relatifs au contexte canadien :
2.3.1. aperçu du système de soins de santé canadien;
2.3.2. ce qu’on attend des médecins :
2.3.2.1. soins axés sur le patient;
2.3.2.2. communication efficace de la part du médecin;
2.3.2.3. questions relatives aux limites;
2.3.2.4. dossiers médicaux électroniques;
2.3.2.5. prescription dans le cadre de l’exercice;
2.3.2.6. problèmes d’ordre médical ou juridique;
2.3.2.7. éthique;
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
25
2.3.2.8. Équipes multidisciplinaires.
2.3.3. principales activités d’apprentissage, s’il y a lieu (p. ex., besoin d’une hospitalisation
volontaire ou involontaire, connaissance des lois canadiennes applicables à la
psychiatrie)
Remarque : Ces normes ont été proposées dans le document de la FOMC intitulé Integrating International Medical Graduates
into the Medical Community écrit par Mme Gwen MacPherson (octobre 2011).
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
26
ANNEXE A – LISTE DES ACRONYMES
Acronyme Description
ACPM Association canadienne de protection médicale
CCEEM Comité consultatif sur l’évaluation de l’éducation médicale
CMC Conseil médical du Canada
CNE Collaboration nationale en matière d’évaluation
CRMCC Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada
DAC Discussion axée sur des cas
DIM Diplômé international en médecine
DOPS Observation directe des compétences liées aux procédures
EACMC Examen d’aptitude du Conseil médical du Canada
ECE Évaluation de la capacité à exercer
EECMC Examen d’évaluation du Conseil médical du Canada
FITER Fiche d'évaluation en fin de formation
FOMC Fédération des ordres des médecins du Canada
GTES Groupe de travail sur l’évaluation et la supervision
IELTS International English Language Testing System
Mini-CEX Mini-exercice d’évaluation clinique
MPR Médecin le plus responsable
ODM Ordres des médecins
STACER Évaluation structurée d’une rencontre clinique
TOEFL Test of English as a Foreign Language
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
27
ANNEXE B – NORMES RELATIVES AUX PERMIS PROVISOIRES DE LA
FOMC – ATTENTES ET EXIGENCES PRÉALABLES À L’ÉVALUATION DE LA
CAPACITÉ À EXERCER Annexe B.1 – Normes modèles pour l’inscription des médecins au Canada
Cette information est tirée des normes modèles pour l’inscription des médecins au Canada (section 2,
permis provisoire) et s’applique au contexte d’une évaluation de la capacité à exercer. Veuillez consulter
le site web du la FOMC pour la version la plus récente; http://fmrac.ca/model-standards-for-medical-
registration-in-canada-2/.
La demande d’évaluation de la capacité à exercer doit commencer par une déclaration qui informe le
candidat qu’il doit répondre le plus honnêtement possible à toutes les questions.
Normes modèles relatives aux permis provisoires au Canada
A. Exigences de pré-évaluation
Les exigences en matière de pré-évaluation des médecins qui pourraient être admissibles à l’octroi d’un
permis provisoire se composent de sept éléments. Ceux-ci sont regroupés en fonction du moment où ils
doivent être confirmés.
A.1 À confirmer avant d’offrir au candidat une évaluation de la capacité à exercer
1) Compétences linguistiques de base
a) Test de compétence en français conformément aux lois en vigueur au Québec.
b) Test de compétence en anglais:
a. Les candidats sont exemptés du test de compétence en anglais :
i. s'ils ont fait leurs études de médecine de premier cycle en anglais dans l'un des pays
dont l'anglais est la langue officielle et maternelle (voir la liste ci-dessous); ou
ii. s'ils exercent ou suivent actuellement un programme de formation médicale
postdoctorale dans un pays ou une administration où l'anglais est une langue officielle
et maternelle (voir la liste ci-dessous) et qu'ils ont satisfait à la norme modèle de la
FOMC en matière de tests de compétences linguistiques afin d'être admis au
programme de formation médicale postdoctorale ou dans une pratique dans cette
administration.
b. Tous les autres candidats doivent avoir passé la version universitaire du test du Système
international de tests de la langue anglaise (IELTS) au cours des 24 derniers mois au moment de
présenter une demande, et avoir obtenu une note de 7,0 pour chacune des quatre composantes
dans le même test.
Liste des pays dont l'anglais est une langue officielle et maternelle
Pays : Australie, Bahamas, Bermudes, îles Vierges britanniques, Canada, Irlande, Nouvelle-Zélande,
Singapour, Afrique du Sud, Royaume-Uni, États-Unis d'Amérique, îles Vierges américaines
Îles des Caraïbes : Anguilla, Antigua et Barbuda, Barbade, Dominique, Grenade, Grenadines,
Jamaïque, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent, Trinité-et-Tobago
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
28
2) Caractère récent de la pratique: Au moment de présenter sa demande dûment remplie, le candidat doit fournir des preuves documentées attestant qu'il a suivi une formation officielle propre à une discipline ou a exercé de façon indépendante dans une discipline en particulier au cours des trois dernières années.
3) Durée d’une période de non-exercice: a) Pour des raisons autres que médicales
Le candidat doit expliquer toute période de trois mois ou plus passée sans exercer ou suivre de formation propre à une discipline durant sa carrière professionnelle.
b) Pour des raisons médicales Le candidat doit signaler toute période où il n'a pas suivi de formation ou exercé (clinique, enseignement, recherche ou administration) en raison d'un problème médical qui aurait pu (a) causer un préjudice aux patients, (b) avoir un impact négatif sur la pratique ou (c) les deux. Si le candidat n'est pas certain de devoir signaler une absence de cette nature, il doit communiquer avec l'ordre des médecins concerné.
4) Titres de compétences : Étant donné les durées de temps variables qui peuvent être nécessaires pour vérifier la source des titres de compétences, la demande du candidat sera étudiée une fois que tous les documents pertinents auront été reçus pour vérification par le Répertoire des compétences des médecins. L'ordre des médecins a le droit de renverser sa décision s'il est impossible de procéder à la vérification, s'il découvre des renseignements indésirables, ou si le candidat retire son consentement pour la consultation du ou des documents.
5) Examens du Conseil médical du Canada: Examen d’évaluation du Conseil médical du Canada (EECMC)
A.2 À confirmer après avoir offert au candidat une évaluation de la capacité à exercer, mais
avant l’évaluation réalisée au fil du temps
1) Bonne réputation: Le candidat doit fournir des preuves de sa bonne réputation au moyen de plusieurs processus, par exemple : autodéclaration (préférablement au moyen du processus de demande), certificats de conduite professionnelle pour chaque administration dans laquelle il a été titulaire d'un permis, lettres de recommandation, vérification des antécédents judiciaires et tout autre renseignement exigé par l'ordre des médecins.
2) Aptitude à exercer (santé du médecin): Le candidat doit fournir des preuves de son aptitude à exercer (santé du médecin) au moyen de plusieurs processus, par exemple : autodéclaration (préférablement au moyen du processus de demande), certificats de conduite professionnelle pour chaque administration dans laquelle il a été titulaire d'un permis, lettres de recommandation, vérification des antécédents judiciaires et tout autre renseignement exigé par l'ordre des médecins.
N.B. : Pour les normes modèles A.2, 1 et 2, des critères précisant l’instance qui doit fournir une lettre de recommandation ainsi qu'un modèle standard de lettre ont été élaborés et approuvés, et sont disponibles sur demande.
3) Examens du Conseil médical du Canada: Au minimum, l'Examen d’évaluation du Conseil médical du Canada; préférablement l'EACMC, partie I.
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
29
B. Norme pour la délivrance du permis provisoire applicable à l’évaluation de la capacité à
exercer
Autres spécialistes
1. Diplôme de médecine (RMEM 2000 ou IMED) ou doctorat en ostéopathie (États-Unis);
et
2. L’examen d’évaluation du CMC ou l’examen d’aptitude du CMC, partie I 6
N.B. : Cela ne s’applique pas aux médecins titulaires d’un poste de professeur (voir Exemptions);
et
3.
a) Réussite d’une formation postdoctorale spécialisée en psychiatrie dans un programme reconnu par
une autorité nationale responsable de la formation postdoctorale (les candidats possédant moins de
quatre ans de formation postdoctorale spécialisée se verront imposer vraisemblablement des
restrictions/conditions sur leur permis);
et
b) Un document vérifiable attestant l’achèvement de la formation spécialisée en psychiatrie délivré
par l’autorité nationale responsable de la formation postdoctorale, dont il est question plus haut;
ou
Si un document vérifiable n’a pas été délivré ou n’est pas disponible, le candidat doit alors avoir été
reconnu à titre de spécialiste autorisé à exercer de façon indépendante la psychiatrie dans le pays où
il a terminé sa formation postdoctorale;
et
4. Réussite au Canada d’une évaluation fondée sur les compétences et préalable à l’exercice (qui doit
être définie par l’évaluation de la capacité à exercer pancanadienne de la Collaboration nationale en
matière d’évaluation)7.
6 En ce qui concerne l’examen d’évaluation du CMC et l’examen d’aptitude du CMC, partie I, selon la norme, seules les réussites sont enregistrées. 7 En ce qui concerne les composantes de la pré-évaluation (pré-sélection) et de l’évaluation fondée sur les compétences et préalable à l’exercice, selon la norme, les résultats (réussite/échec/incomplet/retrait) de toutes les provinces et tous les territoires canadiens sont enregistrés et, pour ce faire, il faut obtenir le consentement des candidats.
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
30
ANNEXE C – OBJECTIFS DE LA FORMATION SPÉCIALISÉE EN
PSYCHIATRIE
Objectifs de la formation spécialisée en psychiatrie
2015 VERSION 2.0
Ces objectifs de la formation s’appliquent à ceux qui entreprennent une résidence à compter du 1er juillet 2015.
DÉFINITION
La psychiatrie est la spécialité de la médecine qui s’intéresse à l’étude biopsychosociale de l’étiologie, de l’évaluation, du diagnostic, du traitement et de la prévention des troubles mentaux, émotionnels et comportementaux, qu’ils se manifestent seuls ou conjugués à d’autres troubles d’origine médicale ou chirurgicale, à toutes les étapes de la vie.
BUTS
Au terme de la formation, on s’attend d’un résident qu’il soit un spécialiste compétent en psychiatrie, capable d’exercer le rôle de consultant dans la spécialité. Le résident doit acquérir une connaissance pratique de la base théorique de la psychiatrie, y compris de ses fondements dans les sciences médicales fondamentales et la recherche.
Le résident doit faire preuve des connaissances, des habiletés et des attitudes requises pour des soins et des services efficaces centrés sur le patient à une population diversifiée, à toutes les étapes de la vie. Dans tous les aspects de la pratique spécialisée, le diplômé doit être en mesure de transiger avec professionnalisme avec les questions éthiques, entourant le sexe, l’orientation sexuelle, l’âge, la culture, l’ethnicité et la spiritualité.
COMPÉTENCES EN PSYCHIATRIE
Au terme de la formation postdoctorale, les psychiatres auront perfectionné un éventail de
compétences spécifiques dans plusieurs domaines décrits comme suit :
Connaissances
initiales : Capables de reconnaître, d’identifier ou de décrire des principes.
Connaissances
pratiques : Capables de démontrer leur connaissance des aspects fondamentaux de la
psychiatrie, comme les techniques de base de l’entrevue, la formulation du
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
31
problème et le traitement. Les résidents comprennent les ouvrages
scientifiques.
Compétence :
Capables de démontrer une connaissance pratique, enrichie d’une perspective
développementale, culturelle et évolutive, permettant des entrevues en détail
et une formulation des problèmes biopsychosociaux et une capacité
d’enseigner, de consulter, d’évaluer et de gérer les demandes de consultation.
Les résidents sont capables d’évaluer de manière critique les ouvrages
scientifiques relatifs à cette compétence et d’en appliquer les principes.
On s’attend à ce que les compétences définies suivantes, qui dépassent les exigences minimales
de la formation, soient acquises dans le contexte des stages optionnels et sélectifs des résidents
durant leur formation postdoctorale.
Compétence
avancée :
Compréhension détaillée et perfectionnée, multimodale et interdisciplinaire,
menant à un enseignement avancé et à des services de consultation auprès
de cas complexes. Les résidents ont une connaissance approfondie des
ouvrages scientifiques et sont capables d’en appliquer les principes en en
faisant une adaptation ou une extrapolation au besoin.
Expert/Maîtrise :
Elle exige une formation avancée au-delà de la résidence de base, se
traduisant par des habiletés perfectionnées permettant la prise en charge de
patients atteints de comorbidités complexes, de problèmes rares ou
récalcitrants au traitement. Les psychiatres experts sont capables d’évaluer
de manière critique les ouvrages scientifiques avec une grande maîtrise et
de créer de nouvelles questions aux fins d’études.
La compétence de base se manifeste par des réalisations aux niveaux des connaissances initiales, des
connaissances pratiques et de la compétence. C’est la formation minimale requise pour compléter
avec succès la formation en psychiatrie.
Au terme de la formation, les résidents auront acquis les compétences suivantes et fonctionneront
efficacement en tant que :
Expert médical
Définition :
En tant qu’experts médicaux, les psychiatres jouent tous les rôles CanMEDS et utilisent leur savoir médical, leurs compétences spécialisées cliniques et leurs attitudes professionnelles pour dispenser de soins axés sur le patient, à toutes les étapes de la vie, dans les hôpitaux, les cliniques externes et la communauté. Le rôle d’expert médical est le rôle pivot du médecin dans le cadre CanMEDS.
Compétences clés et habilitantes : Les psychiatres peuvent…
1. Travailler efficacement comme conseillers en jouant tous les rôles du cadre CanMEDS pour dispenser des soins médicaux optimaux, respectueux de l’éthique et axés sur les patients
1. Donner une consultation, et notamment présenter des évaluations et des recommandations bien documentées, oralement ou par écrit, pour répondre à une demande d’un autre professionnel de la santé
2. Utiliser toutes les compétences CanMEDS pertinentes à psychiatrie
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
32
3. Identifier les problèmes cliniques pertinents qui surgissent dans le soin des patients et y réagir de la façon appropriée, notamment :
1. Reconnaissance des facteurs influençant les réactions des patients envers le médecin et des tiers
2. Reconnaissance de leurs propres réactions dans les transactions avec les patients, y compris les personnes suicidaires, déprimées, psychotiques, exigeantes, violentes, silencieuses ou repliées sur elles-mêmes
3. Questions reliées aux limites convenables 4. Fardeau des maladies qui relèvent de la médecine, de la chirurgie et de la
psychiatrie pour les personnes, les familles et les systèmes 5. Capacité/compétence 6. Confidentialité 7. Comorbidité – médicale, psychiatrique, développementale; toxicomanie 8. Consentement 9. Culture et spiritualité 10. Questions reliées à la fin de vie 11. Problèmes familiaux 12. Questions juridiques et médico-légales 13. Maladie et réadaptation à long terme 14. Manifestations psychiatriques des maladies qui relèvent de la médecine et de
la neurologie 15. Stigmate 16. Suicide, autodestruction ou violence dirigée vers autrui
1. Évaluation et gestion de la sécurité/du risque pour le patient et pour le prestataire dans tous les contextes
2. Politiques, procédures et pratiques concernant la sécurité des patients et des prestataires, y compris les situations violentes et potentiellement violentes dans tous les contextes
17. Questions systémiques 18. Alliance thérapeutique 19. Traumatisme, abus ou négligence, incluant sans s’y limiter, la violence
conjugale 4. Accorder des priorités efficaces et appropriées à leurs obligations professionnelles face
à de nombreux patients et problèmes 5. Prodiguer des soins fondés sur la compassion et axés sur les patients 6. Reconnaître les dimensions déontologiques de la prise de décision en psychiatrie et en
tenir compte 7. Démontrer leur expertise en psychiatrie ailleurs que dans les soins aux patients,
notamment en témoignant comme experts devant les tribunaux ou en conseillant les gouvernements au besoin
2. Acquérir et maintenir des connaissances cliniques, des compétences spécialisées et des attitudes convenant à leur pratique
1. Acquérir, appliquer et maintenir des connaissances des sciences cliniques, sociocomportementales et biomédicales fondamentales pertinentes à la psychiatrie à toutes les étapes de la vie et aux niveaux désignés de connaissances initiales, de connaissances pratiques ou de la compétence pour la compétence de base
1. Les psychiatres ont la compétence voulue dans ce qui suit : 1. Étiologie, symptômes, évolution et traitement des problèmes suivants
: 1. Troubles de l’anxiété 2. Troubles bipolaires et autres troubles connexes 3. Troubles dépressifs 4. Troubles neurocognitifs 5. Troubles obsessionnels compulsifs et troubles connexes 6. Troubles de la personnalité 7. Spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques 8. Troubles liés à une substance et à la dépendance 9. Troubles liés à des traumatismes et à des facteurs de stress,
et autres affections pouvant être ciblées (codes V)
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
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2. Règlements s’appliquant aux soins de santé et autres règlements, incluant sans s’y limiter, la législation sur la santé mentale, le respect de la vie privée et la confidentialité, le bien-être des enfants, les adultes à charge et les délinquants juvéniles
3. Développement normal et anormal 4. Vieillissement normal 5. Psychologie normale et anormale 6. Nosologie 7. Thérapies psychopharmacologiques et somatiques 8. Construct psychothérapeutique – individuel, familial et collectif 9. Pratiques des demandes de consultation, organismes communautaires,
systèmes et prestation de soins de santé mentale 2. Les psychiatres ont une connaissance pratique de ce qui suit :
1. Étiologie, symptômes, évolution et traitement des problèmes suivants :
1. Troubles destructifs, du contrôle des impulsions et des conduites
2. Troubles dissociatifs 3. Troubles d'élimination 4. Troubles de l’alimentation 5. Dysphorie sexuelle 6. Troubles du mouvement induits par les médicaments 7. Troubles neurodéveloppementaux 8. Troubles paraphiliques 9. Dysfonctions sexuelles 10. Troubles du rythme veille-sommeil 11. Troubles de symptômes somatiques et troubles connexes
2. Facteurs médico-légaux 3. Génétique 4. Statistique médicale 5. Neuro-anatomie 6. Neurochimie 7. Pharmacologie 8. Physiologie 9. Principes de la santé publique 10. Méthodologie de la recherche
3. Les psychiatres auront des connaissances initiales de ce qui suit : 1. Soins complémentaires ou de remplacement
2. Décrire le cadre des compétences CanMEDS qui sont pertinentes à psychiatrie 3. Appliquer les techniques d’acquisition continue des connaissances, dans le cadre du
rôle d’érudit, afin de mettre en œuvre un programme personnel d’actualisation et d’amélioration des domaines de compétence professionnelle
4. Intégrer de manière compétente les meilleures données probantes et les pratiques exemplaires pour améliorer la qualité des soins et de la sécurité des patients dans l’exercice de la psychiatrie
3. Procéder à une évaluation complète et appropriée d’un patient 1. Établir et maintenir une relation de travail efficace 2. Identifier et étudier efficacement les problèmes à aborder au cours d’un contact avec
un patient, en tenant compte du contexte, des préférences de celui-ci et des problèmes de sécurité pertinents
3. Procéder à un examen ciblé, pertinent et exact de l’état mental en vue de diagnostiquer, prendre en charge, promouvoir la santé et prévenir les maladies
4. Procéder à une entrevue diagnostique familiale en vue de diagnostiquer, prendre en charge, promouvoir la santé et prévenir les maladies
5. Procéder à un examen physique ou neurologique ciblé, pertinent et exact, en vue de diagnostiquer, prendre en charge, promouvoir la santé et prévenir les maladies
6. Choisir des méthodes de recherche appropriées sur le plan médical en procédant de manière efficace et respectueuse de l’éthique, y compris :
1. Les investigations ou consultations médicales 2. La collecte de renseignements collatéraux
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
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7. Faire preuve de sa connaissance pratique dans la sélection des méthodes de recherche appropriées sur le plan médical, de manière efficace et respectueuse de l’éthique, sans s’y limiter :
1. Les investigations psychologiques 2. Les questionnaires 3. Les investigations neuropsychologiques 4. La neuro-imagerie
8. Démontrer des techniques efficaces de solution de problèmes cliniques et faire preuve de jugement face aux problèmes des patients, y compris interpréter les données disponibles et intégrer de l’information pour produire des diagnostics différentiels et des plans de traitement
1. Intégrer et présenter une compréhension biopsychosociale 2. Élaborer et mettre en œuvre un plan thérapeutique biopsychosocial intégré
4. Pratiquer efficacement les interventions de prévention et de traitement 1. Mettre en œuvre des plans de traitement efficaces en collaboration avec les patients et
les membres de leur famille, notamment : 1. Élaborer et mettre en œuvre un plan thérapeutique biopsychosocial intégré 2. Évaluer les traitements psychopharmacologiques appropriés et les prescrire,
s’ils sont indiqués, à toutes les étapes de la vie 3. Évaluer les traitements somatiques appropriés, les prescrire et les dispenser,
s’ils sont indiqués, à toutes les étapes de la vie, incluant sans s’y limiter, la thérapie électroconvulsive (TEC)
4. Faire preuve de sa compétence dans l’évaluation de la pertinence des traitements psychologiques, les prescrire et les dispenser s’ils sont indiqués, notamment :
1. La thérapie cognitive du comportement 2. La thérapie familiale ou la thérapie de groupe, et une connaissance
pratique de l’autre traitement 3. La thérapie psychodynamique 4. La thérapie de soutien
5. Faire preuve de sa connaissance pratique dans l’évaluation de la pertinence des traitements psychologiques, les prescrire et les dispenser, s’ils sont indiqués, notamment :
1. La thérapie comportementale 2. La thérapie comportementale dialectique 3. La thérapie familiale ou la thérapie de groupe, et la compétence en
matière de l’autre traitement 4. Les thérapies interpersonnelles
6. Faire preuve de ses connaissances initiales dans l’évaluation de la pertinence des traitements psychologiques, les prescrire et les dispenser, s’ils sont indiqués, incluant sans s’y limiter :
1. Une brève psychothérapie 2. La formation en méditation pleine conscience 3. L’entrevue de motivation 4. La relaxation
7. Faire preuve de sa compétence dans l’évaluation et la prise en charge des effets secondaires, à toutes les étapes de la vie, des thérapies psychopharmacologiques, somatiques et psychologiques
8. Faire preuve de sa compétence dans l’évaluation et la prise en charge de la conformité au traitement
2. Démontrer une mise en œuvre efficace, appropriée et opportune des interventions de prévention pertinentes à la psychiatrie, y compris la prise en compte du risque et de la sécurité
3. Démontrer une mise en œuvre efficace, appropriée et opportune des interventions de prévention et de traitement pertinentes à la psychiatrie, y compris la prise en considération du risque et de la sécurité
4. S’assurer d’obtenir le consentement éclairé nécessaire en vue des traitements 5. S’assurer que les patients reçoivent des soins de fin de vie appropriés
5. Utiliser les techniques d’intervention, tant diagnostiques que thérapeutiques, de façon compétente et appropriée
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1. Démontrer l’application efficace, appropriée et opportune d’interventions diagnostiques pertinentes à la psychiatrie (y compris, sans s’y limiter, les techniques d’entrevues diagnostiques, l’administration de questionnaire et l’interprétation de la neuro-imagerie
2. Démontrer l’exécution efficace, appropriée et opportune des interventions thérapeutiques pertinentes à psychiatrie y compris, sans s’y limiter :
1. Intervention, désescalade et techniques d’intervention non violentes en situation de crise,
2. Thérapie électroconvulsive (TEC) 3. S’assurer d’obtenir le consentement éclairé nécessaire en vue des interventions 4. Documenter les interventions pratiquées et leur résultat, et diffuser l’information
pertinente 5. Assurer que l’on organise un suivi approprié des interventions pratiquées
6. Consulter au besoin d’autres professionnels de la santé tout en reconnaissant les limites de leur expertise
1. Démontrer qu’ils connaissent les limites de leur expertise 2. Démontrer qu’ils peuvent au besoin consulter un autre professionnel efficacement, de
façon appropriée et en temps opportun pour optimiser les soins dispensés aux patients 3. Organiser des services de soins de suivi appropriés pour les patients et les membres
de sa famille ou les personnes soignantes
Communicateur
Définition :
Comme communicateurs, les psychiatres facilitent efficacement la relation médecin-patient et les échanges dynamiques qui se produisent avant, pendant et après le contact médical. Les psychiatres permettent une communication thérapeutique axée sur les patients en partageant la prise de décision et échangeant de façon dynamique avec les patients, les membres de leur famille, les pourvoyeurs de soin, d’autres professionnels et d’autres personnes. Les compétences de ce rôle sont essentielles pour établir une relation et la confiance, établir un diagnostic, fournir de l’information, chercher à instaurer la compréhension mutuelle et faciliter un plan de soin partagé. C’est une compétence pivot pertinente à l’exercice de la psychiatrie, à toutes les étapes de la vie.
Compétences clés et habilitantes : Les psychiatres peuvent...
1. Établir avec les patients et les membres de leur famille un rapport et une confiance ainsi qu’une relation conforme à l’éthique
1. Reconnaître que le fait d’être un bon communicateur constitue une technique clinique essentielle pour les psychiatres et qu’une communication médecin-patient efficace peut favoriser la satisfaction du patient et du médecin, l’observation du traitement et une amélioration des résultats cliniques
1. Utiliser la communication orale et non verbale de manière experte 2. Manifester une attitude non critique
2. Établir avec les patients et les membres de leur famille de bonnes relations thérapeutiques caractérisées par la compréhension, la confiance, le respect, l’honnêteté et l’empathie
3. Respecter le caractère confidentiel des renseignements concernant le patient, de sa vie privée et de son autonomie
4. Écouter efficacement 5. Être à l’affût des indices non verbaux et en tenir compte 6. Faciliter efficacement un contact clinique structuré
2. Trouver et résumer avec précision les renseignements pertinents et les points de vue des patients et des membres de leur famille, de confrères et d’autres professionnels
1. Réunir de l’information sur une maladie, et aussi sur les croyances d’un patient, ses préoccupations, ses attentes et son vécu de la maladie
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
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2. Chercher et résumer des renseignements pertinents provenant d’autres sources comme les membres de la famille du patient, ses aidants et d’autres professionnels
3. Transmettre avec exactitude des explications et des renseignements pertinents aux patients et aux membres de leur famille, à des collègues et à d’autres professionnels
1. Présenter des renseignements à un patient et aux membres de sa famille, aux collègues et à d’autres professionnels de façon compatissante et compréhensible pour encourager la discussion et la participation à la prise de décision
4. Faire en sorte que les patients, les membres de leur famille et les autres professionnels aient la même compréhension des enjeux, des problèmes et des plans pour élaborer un plan de traitement commun
1. Définir et explorer efficacement les problèmes à aborder à la suite d’une rencontre avec un patient, en tenant compte du contexte, des réponses du patient, de ses préoccupations et de ses préférences
2. Respecter la diversité et la différence, ce qui inclut les effets de la problématique hommes femmes, de la religion et des croyances culturelles sur la prise de décision
3. Encourager la discussion, les questions et l’échange au cours de la rencontre 4. Pour l’élaboration du plan de traitement, faire participer les patients, les membres de
leur famille et les professionnels de la santé compétents à la prise de décision 5. S’attaquer efficacement aux problèmes de communication délicats, incluant sans s’y
limiter, l’obtention d’un consentement éclairé, à l’annonce d’une mauvaise nouvelle, la divulgation d’événements médicaux indésirables, et en présence de colère, de confusion et d’incompréhension
5. Transmettre des renseignements oraux et écrits efficacement au sujet d’un contact psychiatrique
1. Tenir des dossiers clairs, exacts et appropriés sur les contacts cliniques et les plans 2. Présenter des rapports à l’oral au sujet des contacts cliniques et des plans 3. Présenter des informations médicales de manière appropriée pour garantir un transfert
des soins sécuritaire 4. Présenter au public ou aux médias l’information relative à une question médicale de
manière efficace
Collaborateur
Définition :
Comme collaborateurs, les psychiatres travaillent efficacement dans une équipe de soins de santé afin de prodiguer des soins optimaux aux patients. Les psychiatres travaillent en partenariat avec d’autres intervenants qui participent de manière appropriée au soin de personnes ou de groupes de patients en particulier. Ce partenariat est de plus en plus important dans un contexte multiprofessionnel moderne où les soins axés sur le patient sont un but largement partagé. Il est donc essentiel pour les psychiatres de pouvoir collaborer efficacement avec les patients et une équipe interprofessionnelle ou multidisciplinaire d’experts médicaux pour donner des soins, une formation et des connaissances spécialisées optimaux.
Compétences clés et habilitantes : Les psychiatres peuvent...
1. Participer efficacement et comme il se doit à l’activité d’une équipe interprofessionnelle de soins de santé
1. Décrire les rôles et les responsabilités du psychiatre à d’autres professionnels membres de l’équipe de soins de santé
2. Décrire les rôles et les responsabilités d’autres professionnels membres de l’équipe de soins de santé
3. Reconnaître et respecter la diversité des rôles, des responsabilités et des compétences d’autres professionnels par rapport aux leurs
4. Collaborer avec d’autres personnes pour évaluer, planifier, prodiguer et intégrer des soins à des patients individuels ou à des groupes de patients
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
37
1. Savoir dispenser les traitements en collaboration avec des médecins offrant des soins primaires et comprendre les rôles et les contributions de ces médecins
2. Décrire les rôles et les contributions des milieux de travail, des écoles, des services médico-légaux, des établissements de soins complexes, et des autres organismes dans le continuum des services
5. Collaborer avec d’autres intervenants et apprendre d’eux pour évaluer, planifier et revoir d’autres tâches comme des problèmes de recherche, de la formation, l’examen des programmes ou des responsabilités administratives
6. Participer aux réunions d’équipes interprofessionnelles 7. Établir des relations d’interdépendance avec d’autres professions pour prodiguer des
soins de qualité 8. Identifier, reconnaître et décrire les principes de la dynamique de groupe et des
systèmes 9. Respecter l’éthique de l’équipe, y compris la confidentialité, l’affectation des
ressources et le professionnalisme 10. Faire preuve de leadership dans une équipe de soins de santé de façon appropriée
2. Collaborer efficacement avec d’autres professionnels de la santé afin d’éviter des conflits interprofessionnels, de les négocier et de les résoudre
1. Respecter leurs collègues et les membres d’une équipe interprofessionnelle 2. Collaborer avec d’autres professionnels pour prévenir les conflits 3. Recourir à la négociation fondée sur la collaboration pour résoudre des conflits 4. Respecter les différences et résoudre les malentendus et les limites du champ de
pratique dans d’autres professions 5. Reconnaître ses propres différences, malentendus et limites pouvant contribuer à des
tensions interprofessionnelles 6. Réfléchir sur le fonctionnement de l’équipe interprofessionnelle
Gestionnaire
Définition :
Comme gestionnaires, les psychiatres participent à part entière à la vie d’organisations de soins de santé où ils organisent des pratiques durables, prennent des décisions sur l’affectation des ressources et contribuent à l’efficacité du système de soins de santé.
Compétences clés et habilitantes : Les psychiatres peuvent...
1. Participer à des activités qui contribuent à l’efficacité de leurs organisations et systèmes de soins de santé
1. Travailler en collaboration avec d’autres membres de leur organisation 2. Participer à l’évaluation et à l’amélioration des processus systémiques de maintien de
la qualité, incluant les initiatives sur la sécurité des patients 3. Décrire la structure et le fonctionnement du système de santé en ce qui a trait à
psychiatrie, y compris les rôles des médecins 4. Décrire les principes du financement des soins de santé, y compris la rémunération
des médecins, l’établissement des budgets et le financement des organisations 2. Gérer efficacement leur pratique et leur carrière
1. Établir les priorités et gérer leur temps pour établir un juste équilibre entre les soins aux patients, les exigences de la pratique, les activités extérieures et la vie personnelle
2. Gérer une pratique, notamment les ressources financières et humaines 3. Mettre en œuvre des processus visant à assurer l’amélioration de leur pratique
personnelle 4. Utiliser la technologie de l’information de manière appropriée aux fins des soins aux
patients 3. Répartir judicieusement des ressources du secteur des soins de santé, qui sont
limitées
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
38
1. Reconnaître l’importance de la juste répartition des ressources de la santé en établissant un équilibre entre l’efficacité, l’efficience et l’accès, d’une part, et le soin optimal des patients, d’autre part
2. Appliquer des données probantes et des processus de gestion pour dispenser des soins dont le coût est approprié
4. Jouer des rôles d’administrateur et de chef de file au besoin 1. Présider des comités et des réunions, ou y participer efficacement 2. Diriger ou mettre en œuvre des changements apportés aux soins de santé 3. Planifier des éléments pertinents à la prestation des soins de santé, comme les
horaires de travail
Promoteur de la santé
Définition :
Comme promoteurs de la santé, les psychiatres utilisent leur expertise et leur influence de façon responsable pour promouvoir la santé et le mieux-être de patients individuels, de collectivités et de populations.
Compétences clés et habilitantes : Les psychiatres peuvent...
1. Répondre aux besoins et aux problèmes de santé de patients individuels dans le cadre des soins aux patients
1. Définir les besoins en matière de santé mentale d’un patient en particulier 2. Repérer des possibilités de représentation, de promotion de la santé et de prévention
des maladies auprès de personnes auxquelles ils prodiguent des soins, en démontrant leur connaissance des :
1. Principaux groupes régionaux, nationaux et internationaux de promotion de la santé mentale
2. Structures gouvernementales des soins de santé mentale 3. Enjeux légaux des soins de santé mentale
2. Répondre aux besoins de santé des communautés qu’ils servent 1. Décrire les milieux de pratique qu’ils servent 2. Repérer des possibilités de représentation, de promotion de la santé mentale et de
prévention des maladies mentales dans les communautés qu’ils servent et y réagir de la façon appropriée
3. Démontrer une compréhension de la possibilité d'intérêts divergents entre les collectivités servies et d’autres populations
3. Définir les déterminants de la santé des populations qu’ils servent 1. Définir les déterminants de la santé de la population, y compris les obstacles à l’accès
aux soins et aux ressources 2. Repérer les groupes vulnérables ou marginalisés au sein des populations servies et y
répondre de la façon appropriée 4. Promouvoir la santé de patients individuels, de collectivités et de populations
1. Décrire une façon de mettre en œuvre un changement d’un déterminant de la santé des populations qu’ils servent
2. Décrire l’effet des politiques publiques sur la santé des populations servies 3. Repérer les points d’influence dans le système de santé et sa structure 4. Décrire les enjeux éthiques et professionnels inhérents à la représentation dans le
domaine de la santé, y compris l’altruisme, la justice sociale, l’autonomie, l’intégrité et l’idéalisme
5. Démontrer une compréhension de la possibilité inhérente de conflits entre leur rôle de promoteur de la santé qui intervient en faveur d’un patient ou d’une collectivité et celui de gestionnaire ou gardien
6. Décrire le rôle de la profession médicale dans l’intervention collective en faveur de la santé et de la sécurité des patients
Érudit
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
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Définition :
Comme érudits, les psychiatres démontrent pendant toute leur vie un engagement envers l’apprentissage fondé sur la réflexion, ainsi que la création, la diffusion, l’application et l’utilisation de connaissances médicales.
Compétences clés et habilitantes : Les psychiatres peuvent...
1. Maintenir et améliorer les activités professionnelles par l’acquisition continue du savoir
1. Décrire les principes du maintien de la compétence 2. Décrire les principes et les stratégies de mise en œuvre d’un système de gestion du
savoir personnel 3. Reconnaître les problèmes d’apprentissage dans la pratique et en tenir compte 4. Procéder à une vérification de la pratique personnelle 5. Poser une question appropriée concernant l’apprentissage 6. Consulter et interpréter les données probantes pertinentes 7. Appliquer de nouvelles connaissances à la pratique 8. Évaluer l’incidence de tout changement dans la pratique 9. Documenter le processus d’apprentissage
2. Évaluer de façon critique de l’information médicale et ses sources et en faire une utilisation judicieuse lors de la prise de décisions touchant à la pratique
1. Décrire les principes de l’évaluation critique 2. Évaluer de façon critique les données probantes obtenues afin de répondre à une
question clinique 3. Intégrer des conclusions d’évaluation critique aux soins cliniques
3. Faciliter l’acquisition du savoir pour les patients, les membres de leur famille, les étudiants, les résidents, d’autres professionnels de la santé, le public et d’autres intervenants
1. Décrire les principes d’apprentissage pertinents à la formation en médecine 2. En collaboration, définir les besoins d’apprentissage et les résultats souhaités chez des
tiers 3. Choisir des stratégies efficaces d’enseignement et un contenu permettant de faciliter
l’apprentissage chez des tiers 4. Donner des présentations efficaces de conférences ou d’exposés 5. Évaluer des contacts d’enseignement et y réfléchir 6. Fournir une rétroaction efficace 7. Décrire les principes d’éthique qui ont trait à l’enseignement
4. Contribuer à la création, à la diffusion, à l’application et à l’utilisation de connaissances et de pratiques médicales nouvelles
1. Décrire les principes de la recherche et de la recherche savante 2. Décrire les principes de l’éthique de la recherche 3. Poser une question érudite 4. Effectuer une recherche systématique de données probantes 5. Choisir et mettre en œuvre des méthodes appropriées pour répondre à la question 6. Diffuser les résultats d’une étude 7. Participer à une recherche érudite, un projet d'assurance de la qualité ou un projet
éducatif portant sur la psychiatrie, démontrant la responsabilité principale d’au moins un des éléments suivants du projet :
Formulation de l'hypothèse, laquelle doit inclure une revue exhaustive de la littérature
Élaboration d'un protocole pour le projet d'érudition Préparation d'une demande de subvention Élaboration de la proposition de recherche en éthique Interprétation et synthèse des résultats
Professionnel
Normes pour l’évaluation du degré de préparation à l’exercice de la psychiatrie
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Définition :
Comme professionnels, les psychiatres se consacrent à la santé et au mieux être de la personne et de la société, à la pratique respectueuse de l’éthique, à l’autoréglementation de la profession et aux critères rigoureux de comportements personnels.
Compétences clés et habilitantes : Les psychiatres peuvent...
1. Démontrer un engagement envers leurs patients, la profession et la société par une pratique respectueuse de l’éthique
1. Avoir un comportement professionnel approprié dans la pratique, ce qui comprend l’honnêteté, l’intégrité, de dévouement, la compassion, le respect et l’altruisme
2. Démontrer leur dévouement à dispenser des soins de la plus grande qualité et de maintenir leur compétence
3. Reconnaître les problèmes d’éthique qui se posent dans la pratique et y répondre de façon appropriée
4. Reconnaître et gérer les conflits d’intérêts réels ou perçus, y compris, sans s’y limiter, les interactions au sein du secteur des soins de santé
5. Reconnaître les principes et les limites de la confidentialité chez les patients tels que définis par les normes d’exercice de la profession et la loi
6. Maintenir des relations appropriées avec les patients, les collègues et les étudiants, et démontrer un professionnalisme qui se conforme aux principes de respect des limites dans tous les domaines d’interaction, notamment en ce qui a trait aux questions d’ordre sexuel ou financier
2. Démontrer un engagement envers leurs patients, la profession et la société en participant à l’autoréglementation de la profession
1. Comprendre et avoir des connaissances sur les codes de pratique de la profession, fondés sur la loi et la déontologie
1. Se conformer aux lignes directrices reconnues sur les interactions éthiques avec l'industrie (en particulier l'industrie pharmaceutique) en ce qui a trait à la recherche, à l'éducation et aux soins cliniques
2. S’acquitter des obligations réglementaires et législatives découlant de la pratique courante
3. Démontrer leurs responsabilités face aux ordres de médecins 4. Reconnaître le comportement antiprofessionnel de tiers dans la pratique et y réagir 5. Participer à l’examen de pairs
3. Démontrer un engagement envers la santé des médecins et la viabilité de leur pratique
1. Établir un équilibre entre les priorités personnelles et professionnelles afin d’assurer leur santé personnelle et la viabilité de leur pratique
2. S’efforcer d’accentuer leur sensibilisation et leur perspicacité personnelles et professionnelles
3. Reconnaître les cas où d’autres professionnels sont dans le besoin et y réagir de la façon appropriée
4.
Révisé – Comité d'examen des normes de formation spécialisée - juin 2009
Mise à jour rédactionnelle – janvier 2012
Révisé – Comité de spécialité – avril 2014 Mise à jour rédactionnelle – Bureau de l’éducation spécialisée – avril 2014
Révisé – Comité de spécialité; Bureau de l’éducation spécialisée - avril 2015 Approuvé – Bureau de l’éducation spécialisée (en vertu des pouvoirs qui lui sont délégués) – avril 2015
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2015. Tous droits réservés.