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Mai 2018
Direction de la Planification du
Spectre et des Affaires
Internationales
Rédacteur :
YAO Hervé Serge Koffi,
Chef de Service Veille Technologique et
Stratégies
Rédacteur en chef :
KOUASSI Serge Brice,
Chef de Département Ingénierie,
Planification du Spectre et Veille
Technologique
Superviseur :
KOFFI Yao Gabriel,
Directeur de la Planification du Spectre
et des Affaires Internationales
2
Le Mot du Directeur
« Tout change continuellement. Vous
devez l'accepter et agir en conséquence »
disait le sage d’origine indienne Swami
Prajñanpada.
Les télécommunications sont l’un des
secteurs où l’innovation est quasi
quotidienne et dont l’intégration dans
le train de vie des populations est la
plus fulgurante et perceptible.
En Côte d’Ivoire, l’environnement du
marché des télécommunications, à
l’instar des autres pays, subit de
perpétuels changements. L’on est
passé des réseaux dits de 2ième
génération aux réseaux 3G, 4G avec
des techniques d’accès et autres
modulations sans cesse innovantes.
La 5G pointe déjà à l’horizon avec
toutes ses promesses. Le cadre
règlementaire a évolué avec l’entrée
de nouveaux acteurs de fréquences
(affectataires) et un accent particulier
a été mis sur la gestion des fréquences
et des orbites des satellites.
Le développement des autres secteurs
d’activités notamment maritimes,
aéronautiques… dont les exigences en
matière de spectre se font plus
grandissantes a contribué à
complexifier cette gestion. La quête de
nouvelles méthodes de gestion,
d’avancées technologiques pouvant
faciliter cette gestion est devenue plus
que nécessaire.
C’est en ce sens que l’activité de veille
technologique s’avère indispensable.
Cette activité permettra de manière
plus spécifique à l’Agence de
surveiller l’environnement télécom
dans le monde, d’en déceler les
meilleures pratiques afin d’optimiser
l’utilisation des fréquences et des
orbites au niveau national. Elle vise
également à servir de cadre
d’information sur les
télécommunications dans un contexte
plus large, aviser les différentes
parties concernées et en décliner les
stratégies nécessaires à la croissance
des entreprises.
La Direction de la Planification du
spectre et des affaires Internationales
(DPI) a, à cet effet, initié ce bulletin
d’informations technologiques qui
contient l’essentiel de l’actualité des
radiocommunications et de façon plus
large, des télécommunications.
Bonne lecture !!!
KOFFI Yao Gabriel■
3
Sommaire
Radiocommunications .......................................................................................... 4
Expérimentation du Très Haut Débit radio sur la norme 4G .................... 4
Expérimentation de la 5 G par SFR ............................................................... 6
Samsung accueille la réunion finale 3GPP pour la norme 5G ..................... 8
Protection des personnes et santé ...................................................................... 10
Publication d’une nouvelle version du guide des bonnes pratiques
d’installation des sites radioélectriques........................................................ 10
Mise à jour de 3 téléphones pour régler le dépassement du DAS tronc ... 11
Un logiciel qui détecte les arrêts cardiaques va être testé en Europe ....... 12
Au Bénin, une e-carte d'identité médicale pourrait sauver des vies ......... 14
Iot et Intelligence Artificielle ............................................................................ 15
L’intelligence artificielle, un défi pour l’Afrique ........................................ 15
La première université américaine qui délivre un diplôme en intelligence
artificielle ......................................................................................................... 18
Selon IDC, la Chine investit massivement dans l’IoT ................................ 19
Evénement : Salons IoT World et MtoM&Objets Connectés 2018 ; une
plétore d’innovations et de nouveautés ! ...................................................... 20
La petite lucarne............................................................................................. 24
4
Radiocommunications
Expérimentation du Très Haut Débit radio sur la norme 4G
Poussées par le gouvernement et le régulateur, les technologies hertziennes visant à
offrir du très haut débit sur les territoires non denses commencent à devenir palpables.
29 Mai 2018
En partant du principe que la couverture de
la France par la fibre à 100% en 2022 est un
objectif impossible à atteindre, l'idée de
continuer à miser sur la 4G ou le satellite
pour assurer une couverture très haut débit
demeure beaucoup plus pragmatique.
Rappelons que l'objectif officiel est d'offrir
à tous les foyers une connexion minimale de
8 Mb/s en 2020 et de 30 Mb/s en 2022.
Le déploiement à deux vitesses est un fait.
D'ailleurs, la notion de mix technologique a
très vite émergé : associer le FTTH (Fiber
to the Home) à d'autres technologies
hertziennes ou satellitaires pour les zones
les moins denses en guise de transition voire
de remplacement.
1 Le VDSL2 (de l'anglais ou Very-high-bit-rate digital
subscriber line 2) est un protocole de transmission de données à
haut débit vers un abonné à travers une paire de fils de cuivre.
Depuis quelques mois, c'est bien la 4G fixe
qui est au cœur des débats. Plusieurs
opérateurs s'agitent, expliquant que cette
approche est bien moins onéreuse que la
fibre tout en apportant une connectivité
satisfaisante.
L'Idate (Institut de l’Audiovisuel et des
Télécommunications en Europe) estime que
1,3 million de locaux pourraient être
concernés. Selon leurs projections, en 2022,
50% des connexions seront en FTTH, 35%
en VDSL2/FTTN (Very-High-Bit-Rate
Digital Subscriber Line 21 /Fiber To The
Neighbourhood) et les 15% restant en LTE
ou satellite.
Cependant, cette technologie hertzienne ne
pourra pas être déployée partout,
notamment dans les régions montagneuses
ou boisées, et elle offre un débit souvent
inférieur à 30 Mb/s (le seuil pour parler de
très haut débit au sens de l'Arcep).
La boucle locale radio TD/LTE est
nativement fixe et s'appuie sur un réseau
dédié, avec des sites dédiés, ce qui fait toute
la différence notamment en termes de débits
stables. Mais que pour cette solution se
généralise, il faut libérer des fréquences.
C'est désormais chose faite puisque le
Gouvernement français et l’ARCEP ont
5
ouvert un guichet pour l’attribution de la
bande de fréquence 3410-3460 MHz.
Une première autorisation a été délivrée à la
société Sem@for77 en Seine-et-Marne qui
utilisera ces fréquences pour moderniser le
réseau d’accès à Internet hertzien
d’initiative publique porté par le syndicat
mixte Seine-et-Marne Numérique. Elles
permettront à Seine et Marne Numérique et
Sem@for77 de fournir dès 2018 du très haut
débit à 142 communes qui n’en disposent
pas actuellement.
L’Arcep poursuit l’instruction des autres
dossiers de demande de fréquences qui ont
été déposés au guichet THD (Très Haut
Débit) radio et qui concernent 5
départements.
Divers acteurs locaux ou régionaux sont
d'ores et déjà positionnés sur le très haut
débit radio. Il y a NomoTech qui exploite la
marque Ozone ou encore WeAccess, un
autre acteur historique de l'accès radio et qui
a déjà des licences provisoires en Seine-
Maritime et dans le Loiret.
« L'ouverture de la bande de fréquence
3410-3460 MHz permet de contourner la
question de la puissance jusqu'à aujourd'hui
limitée via la bande des 5 GHz utilisée
jusqu'à présent », souligne François Hedin,
PDG de WeAccess. Le responsable
souligne également le rôle des collectivités
dans les déploiements car cette 4G fixe
dédiée ciblera d'abord les réseaux
d’initiative publique (RIP). « Le modèle,
c'est le co-financement avec les
collectivités », poursuit-il.
Reste la question de la pérennité. Pour
Antoine Darodes, la 4G fixe est "limitée"
mais peut faire office d'offre transitoire.
Mais on sait par expérience que le
transitoire peut vite devenir définitif. Par
ailleurs, il faut répéter que cette approche ne
conviendra pas à toutes les topologies.
Selon l'Idate, même en mettant l'accent sur
la 4G, il restera en 2022, 1,3 million de
locaux non couverts par la 4G. Le satellite
sera-t-il la solution pour les autres ?
Une perspective qui n'enchante guère Laure
de la Raudière, députée LR activiste dans
les télécoms qui lance, passablement agacée
: "Le très haut débit, ce n'est pas la radio ou
le satellite mais la fibre optique. A l'arrivée,
avec ce mix technologique, on ne fera que
prendre du retard face aux usages. Il faut la
même expérience pour tous les concitoyens.
L'impatience est à son comble mais un THD
à plusieurs vitesses ne fera que renforcer les
inégalités numériques du territoire.".
Surtout que le THD est désormais perçu
comme un accès à 1 Gb/s au niveau
européen. « Comment la 4G peut-elle
s'articuler avec ce plan ? », s'interroge alors
Antoine Darodes. Bref, si cette 4G fixe peut
combler quelques carences, elle ne pourra à
elle seule prendre le relais de la fibre.
Source :
https://www.zdnet.fr/actualites/tres-haut-
debit-la-4g-fixe-td-lte-fait-ses-premiers-
pas-officiels-39868793.htm#xtor=RSS-1
6
Expérimentation de la 5 G par SFR
SFR voit dans cette nouvelle technologie une excellente opportunité pour absorber
la croissance exponentielle des transferts de données.
24 Mai 2018
C'est dans un lieu très secret et très protégé
de Vélizy-Villacoublay que se trouve le
centre de test de l'opérateur SFR de 2.000
m² de Datacenter et 900 m² de laboratoire
camouflé dans un bâtiment anonyme. C’est
un lieu où l'opérateur prépare les évolutions
futures de son réseau dont l'arrivée de la 5G.
« Il s'agit de la plate-forme de test qui
permet de valider les évolutions du réseau »
détaille le responsable des solutions radio
chez SFR. Infrastructures et logiciels radio,
cœur voix et cœur data sont rassemblés dans
ce lieu à des fins de tests. L'idée est d’avoir
sous la main au moins un exemplaire
fonctionnel de chaque module du réseau de
production afin de reproduire les situations
réelles, et prévoir les conséquences de la
mise en place des nouveaux protocoles de
communication sur l'existant.
Entre autre équipement, on trouve une
impressionnante cage de Faraday qui
permet de tester des matériels sans être
parasité par le signal de production de SFR.
Ce sont aussi plus de 400 équipements qui
sont testés par an dans ce laboratoire. Cela
permet de vérifier leur interopérabilité avec
le réseau. Des tests de handover entre
opérateurs et à l'intérieur du réseau (quand
un utilisateur en situation de mobilité passe
d'une antenne à l'autre) sont également
réalisés. Mais aussi des tests de qualité de
service et de bon déroulement des différents
protocoles de communication. Comme la
5G.
Voici ce à quoi devrait très probablement
ressembler un routeur 5G dans les mois qui
viennent. Il y a quelques mois, ce type
d'équipement était bien plus volumineux.
La 5G fait l’objet de nombreuses
spéculations. SFR promet d’équiper
quelques villes à des fins de test en 2019, et
un lancement commercial en 2020.
Les tests sur les premiers terminaux mobiles
devraient être effectués au second trimestre
2019 et les premiers modèles
commercialisés entre le troisième et le
quatrième trimestre 2019.
Des antennes qui permettent de
diriger automatiquement le signal
vers l’utilisateur
Pour SFR, ce sont surtout les antennes 5G
qui sont révolutionnaires. Elles sont dites
"actives" et elles permettent de diriger
automatiquement le signal vers l’utilisateur.
L’antenne active 5G repose sur la
technologie massive MIMO et est
composée de 64 transmetteurs et 64
récepteurs (par opposition à 2 ou 4
transmetteurs/récepteurs en 4G), ce qui
permet d’accroître significativement la
capacité radio, et de pouvoir offrir un débit
élevé à un maximum d’utilisateurs sur un
même site radio.
Tout comme l’assure le responsable des
études radio chez SFR « Cela permet à la
fois d'aller plus loin en terme de couverture
7
et d'améliorer également le débit disponible
pour chaque utilisateur ».
Le Directeur Exécutif Réseaux et Systèmes
d'Information de SFR a aussi signifié que
leur investissement dans la 5G a pour but de
faire passer le trafic data sur leur réseau.
Avec une croissance de 150 % des volumes
de données échangées sur son réseau et
désormais 7 Go consommées par mois et
par utilisateur, SFR voit dans cette nouvelle
technologie un outil nécessaire à la bonne
santé de sa propre infrastructure.
Pour le test, SFR a fait transiter 5 Go de
fichier par son réseau 5G et le débit obtenu
a été d'un peu plus de 1,3 Gb/s.
SFR, comme les autres opérateurs travaille
pour l'heure sur une technologie 5G dite
NSA pour Non Standalone. Cela signifie
qu'une sous-couche 4G est utilisée pour
faire fonctionner le protocole 5G sur la
bande de fréquence 3,5 GHz. Une première
technologie à même de prendre en charge
des objectifs de débit (1 Gb/s en optimisant
la voix montante et descendante) et de
latence (1 milliseconde) assigné à la 5G
dans le cadre de sa normalisation.
Le type d’architecture utilisée pour le test
dans le data center est un cœur data relié à
un équipement 5G BBU2 (Baseband Unit)
via un switch possédant des ports Ethernet
10 Go. Cela permet de faire transiter les
données vidéo en provenance d'un serveur
4K vers l'antenne 5G. Un récepteur (le CPE)
capte le signal et le transmet à un écran.
« Nous avons testé des communications à 2
Gb/s » assure néanmoins Grégoire Luton,
qui organise le test sur la base des dernières
spécifications 3GPP 5G aussi dénommées
NR (New Radio). « Lors du test que nous
avons pu observer, le débit était d'un peu
plus de 1,3 Gb/s. Et la latence de 8
millisecondes. "Nous serons à 1
milliseconde sur la partie radio et entre 4 et
5 millisecondes côté client » promet-il
toutefois.
A terme, c'est la technologie SA, pour
Standalone, qui sera utilisée. La technologie
5G n'aura plus alors besoin d'un substrat 4G
pour fonctionner. L’avantage ? Il sera
possible pour l'opérateur de faire du
"slicing", c'est à dire de segmenter le réseau
en différents niveaux de qualité de service
de bout en bout.
Source :
https://www.zdnet.fr/actualites/reportage-
comment-sfr-teste-la-5g-ca-arrive-bientot-
39868620.htm#xtor=RSS-1
2 L'unité de bande de base (BBU) est l'unité de traitement en bande de
base des systèmes de télécommunication. Le BBU a l'avantage de la
conception modulaire, de la petite taille, de l'intégration élevée, de la
basse consommation d'énergie et du déploiement facile.
8
Samsung accueille la réunion finale 3GPP pour la norme 5G
Samsung a accueilli la réunion du groupe de travail 3GPP pour compléter la norme 5G
phase-1 à Busan, en Corée du Sud, du 21 au 25 mai.
23 Mai 2018
Samsung Electronics est l'hôte de la réunion
finale du groupe de travail 3GPP (3rd
Generation Partnership Project) pour
compléter les normes de communication
mobile 5G avant sa commercialisation.
Ce sont près de 1.500 experts de sociétés de
télécommunications internationales ainsi
que des fournisseurs de chipset, de
combinés et d'équipements tels que
Verizon, AT & T, NTT Docomo, KT, SK
Telecom et Qualcomm qui ont participé à
cette rencontre de grande envergure.
Tous les groupes de travail dont les groupes
de travail 1 à 5 de la RAN (Groupes traitant
des questions relatives au Réseau d'accès
radio) ont confirmé les technologies finales,
y compris l'accès sans fil 5G pour le
transfert de données ultra-rapide et la
latence ultra-faible. Ils ont également
confirmé la méthode de test de conformité
pour les terminaux 5G. La RAN4, présidé
par Samsung, a décidé des exigences de
performances radio pour les terminaux et
les stations de base, y compris les bandes
3,5 GHz et 28 GHz.
En Décembre 2017, le 3GPP a approuvé la
norme 5G Non-Standalone qui utilise la 4G
LTE existante comme base pour la
connexion 5G. La réunion standard 5G
Standalone finalisée à Busan sera
approuvée le mois prochain.
La Corée du Sud lancera sa vente aux
enchères du spectre 5G en juin 2018 avec
un prix de départ de 3 milliards de dollars.
Le réseau de prochaine génération devrait
être commercialisé l'année prochaine.
En février, Samsung a collaboré avec
Verizon et KT pour démontrer la faisabilité
des appels vidéo 5G.
https://www.zdnet.fr/actualites/sam
sung-accueille-la-reunion-finale-
3gpp-pour-la-norme-5g-
39868580.htm#xtor=RSS-1
Protection des personnes et santé
Publication d’une nouvelle version du guide des bonnes
pratiques d’installation des sites radioélectriques
09 mai 2018
Une nouvelle version du guide technique
ANFR/DR 17 a été publiée. Ce guide est
mis à la disposition de toute personne
concernée par une installation
radioélectrique comme par exemple les
exploitants de réseaux de
radiocommunications, les gestionnaires
d’immeubles et les collectivités. Il
rassemble des règles pratiques d’installation
des sites radioélectriques et définit des
périmètres de sécurité autour des stations.
A l’extérieur de ces périmètres de sécurité,
le niveau d'exposition du public aux champs
électromagnétiques émis par les
installations radioélectriques est toujours
inférieur aux valeurs limites réglementaires
fixées par le décret français n° 2002-775 du
3 mai 2002.
A titre d’exemple, le périmètre de sécurité
d’une antenne relais de téléphonie mobile
longue portée de type « macro » installée en
hauteur, par exemple sur un toit ou sur un
pylône, s’étend dans la plupart des cas entre
5 et 15 mètres en face de l’antenne et entre
3 et 6 mètres sur ses côtés en fonction de ses
caractéristiques (puissance, technologies
supportées).
Pour les petites antennes de moyenne portée
de type « micro » installées en intérieur ou
en extérieur généralement en façade ou sur
du mobilier urbain pour renforcer la
couverture dans des zones à forte densité de
population, les distances de sécurité sont de
l’ordre de quelques dizaines de centimètres
autour des antennes.
Enfin, certaines antennes ne nécessitent pas
de périmètre de sécurité du fait de leur
faible puissance. C’est le cas notamment
des petites antennes généralement utilisées
pour améliorer la couverture à l’intérieur
d’un bâtiment (antenne de type « pico ») ou
chez des particuliers (antenne de type «
femto »), ou encore les antennes des réseaux
locaux de type Wifi par exemple.
Par rapport à l’édition précédente, les
évolutions ont porté sur la téléphonie
mobile avec principalement la prise en
compte de la bande 700 MHz de la 4G et la
mise à jour des configurations traitées.
Source :
https://www.anfr.fr/toutes-les-
actualites/actualites/sites-
radioelectriques/#menu2
https://www.anfr.fr/fileadmin/mediatheque
/documents/sites/2018-05-07_ANFR-
DR17-
5_Guide_Périmètres_de_Sécurité_VF.pdf
Mise à jour de 3 téléphones pour régler le dépassement du
DAS tronc L’Agence nationale des fréquences (ANFR) prend acte de la mise à jour par les sociétés TCL,
Modelabs Mobiles et Huawei de trois téléphones portables ayant révélé un dépassement de
la limite réglementaire de DAS localisé « tronc », à la suite de mesures de contrôles.
29 mai 2018
Dans le cadre de ses missions de
surveillance du marché des équipements
radioélectriques et du contrôle de
l’exposition du public aux ondes
électromagnétiques, l’ANFR a contrôlé les
téléphones Alcatel PIXI 4-6’’, Echo Star
Plus et Huawei Honor 8.
Des mesures ont été réalisées auprès d’un
laboratoire accrédité afin de vérifier la
conformité de ces téléphones aux nouvelles
exigences européennes concernant le DAS
localisé « tronc ». Ces exigences, plus
restrictives, s’appliquent progressivement
en France depuis le 25 avril 2016. En effet,
tous les appareils dont le dossier de mise sur
le marché est postérieur à cette date sont
désormais évalués à une distance maximale
de 5 mm, au lieu de 25 mm au maximum
auparavant. Les mesures de l’ANFR ont
révélé des valeurs dépassant la limite
réglementaire de 2 W/kg.
En application de l’article L43 II bis du
code des postes et des communications
électroniques, l’ANFR a mis en demeure les
sociétés responsables de la mise sur le
marché de ces téléphones de prendre toutes
les mesures appropriées pour mettre fin à la
non-conformité constatée sur les
équipements actuellement sur le marché
ainsi que ceux déjà commercialisés.
Les sociétés TCL, Modelabs Mobiles et
Huawei ont pris la décision de réduire la
puissance de leurs terminaux via une mise à
jour.
Cette évolution permet de rendre le DAS
localisé « tronc » conforme à la limite
réglementaire de 2 W/kg. La mise à jour est
automatiquement diffusée aux téléphones
correspondants, dès lors qu’ils sont
connectés à un réseau de données (réseau
mobile ou WiFi). L’ANFR a contrôlé
l’efficacité de ces mesures correctives.
Ces équipements sont les suivants :
Téléphone Alcatel PIXI 4-6’’
(Constructeur : TCL)
Téléphone Echo Star Plus
(Constructeur : Modelabs Mobiles)
Téléphone Huawei Honor 8
Les propriétaires de ces téléphones sont
invités à vérifier qu’ils ont été mis à jour, le
mode opératoire étant fourni par les
constructeurs.
Source :
https://www.anfr.fr/toutes-les-
actualites/actualites/depassement-du-das-
tronc/#menu2
Un logiciel qui détecte les arrêts cardiaques va être testé
en Europe
Une start-up danoise Corti, qui utilise l'intelligence artificielle pour aider à identifier les
signes d'arrêt cardiaque au téléphone.
08 mai 2018
Au Danemark, une start-up danoise veut
aider le personnel des plateformes d'appels
de secours à être plus efficace en cas d'arrêt
cardiaque.
La start-up affirme qu'avec ses algorithmes,
il est possible de reconnaître les arrêts
cardiaques directement depuis le téléphone.
Une version du logiciel est déjà déployée à
Copenhague, et le projet devrait s'étendre
dans certaines villes d'Europe d'ici cet été.
Les villes, qui n'ont pas encore été
nommées, seront en partenariat avec
l'European Emergency Number Association
(EENA).
Le « logiciel salvateur » est un assistant
personnel pour les employés des
plateformes d'appels de secours. Il doit
permettre une action plus rapide pour aider
13
les personnes victimes d'un arrêt cardiaque
en « écoutant » les appels et en donnant au
personnel d'urgence les meilleures manières
d'agir. Le logiciel de Corti sait reconnaître
un certain nombre de schémas de
communication verbale et non verbale, le
ton utilisé par un interlocuteur et sa
respiration.
Les résultats des tests sont plutôt
encourageants. Dans l'une des études
menées, 161 650 appels d'urgence ont été
enregistrés et l'IA a pu identifier 93,1 % des
arrêts cardiaques, alors que les opérateurs
en repèrent en moyenne 72,9 %. L'IA est
aussi plus réactive, puisqu'elle est capable
de reconnaître les symptômes d'un arrêt
cardiaque à distance en 48 secondes. C'est
un peu plus de la moitié du temps pris par
un opérateur, pour qui il faut 79 secondes
environ.
Mais si les études semblent positives,
quelques questions subsistent encore. Le
logiciel de Corti ne peut pas, par exemple,
expliquer comment il prend ses décisions. Il
est également possible que l'IA fasse parfois
de mauvais jugements face à des situations
inconnues. C'est pour cette raison que le
logiciel n'agit pas de lui-même : il se
contente de conseiller les opérateurs sur les
bonnes mesures à suivre. Le logiciel de la
start-up danoise écoutera dès cet été des
appels d'urgence dans certaines villes
européennes, avec pour objectif d'en
apprendre plus sur les possibles situations
d'urgence et leurs spécificités.
Source :
www.clubic.com/technologies-d-
avenir/intelligence-artificielle/actualite-
843476-ia-detecte-arrets-cardiaques.html
Au Bénin, une e-carte d'identité médicale pourrait sauver
des vies
Présente à l'édition 2018 de Viva Technology, la start-up KEA Médical est venue présenter
sa solution assurant la traçabilité du circuit médical des patients.
24 Mai 2018
En médecine, la traçabilité des soins est une
obligation fondamentale. Grâce à
l'identification du patient et de tous les soins
et diagnostics qu'il a reçus, elle permet de
garantir la bonne continuité de la prise en
charge médicale. Elle permet aussi d'assurer
la sécurité et la transparence des différentes
prises en charge et d'établir la ou les
responsabilités si une erreur de diagnostic
ou de soin a été commise dans le circuit
médical d'un patient. En plus de sécuriser le
patient, la traçabilité vise donc à donner les
bonnes clés de compréhension du patient et
de ses antécédents, indispensables au
diagnostic du praticien.
Si en France, la traçabilité du circuit
médical est assurée, il n'en est pas de même
au Bénin où un véritable manque de
coordination entre les médecins, les centres
de soins et les patients cause chaque année
de trop nombreux décès. C'est ce constat,
auquel elle a été tragiquement confrontée,
qui a poussé la jeune femme-médecin
béninoise Arielle Ahouansou à lancer sa
start-up KEA Medicals, qui ambitionne de
révolutionner le circuit médical béninois en
garantissant la centralisation des données
médicales des patients. Pour ce faire, la
plateforme KEA Medicals propose aux
utilisateurs de s'inscrire en ligne et de
remplir un questionnaire comprenant les
informations de santé de base comme le
groupe sanguin, les allergies ou encore les
antécédents médicaux afin d'élaborer son
identité médicale universelle. Le patient se
voit remettre ensuite un QR Code qu'il peut
emmener partout avec lui et qui permettra
au médecin ou urgentiste, en cas de maladie
ou d'accident, d'avoir accès à ses
informations de santé. Pour lutter contre
l'inégalité d'accès face aux soins,
notamment dans les régions rurales ou
reculées, le dispositif prévoit des
consultations à distance pour moins de cinq
euros. Aujourd'hui, près de 50 000 patients
se sont déjà inscrits sur la plateforme. Un
succès pour la jeune entrepreneuse de 25
ans qui ne compte pas s'arrêter en si bon
chemin et qui ambitionne, dans les années à
venir, de garantir une couverture médicale à
tous les Béninois.
Source:
https//atelier.bnpparibas/health/breve/benin
-e-carte-identite-medicale-pourrait-sauver-
vies
Iot et Intelligence Artificielle
L’intelligence artificielle, un défi pour l’Afrique
Le thème de la journée mondiale des télécommunications de cette année, est intitulé « Vers
une utilisation positive de l’intelligence artificielle (IA) pour tous ».
05 mai 2018
Le 17 mai de chaque année, l’Union
Internationale des Télécommunications,
célèbre la journée mondiale des
télécommunications dont l’IA est d’une
grande importance. L’objectif de cette
analyse est de voir comment notre continent
peut apprivoiser l’IA pour la mettre au
service de son développement.
L’impact potentiel de l’IA sur
l’Afrique
L’IA est un sujet d’actualité et l’Afrique ne
peut pas prendre le risque de ne pas s’y
intéresser. Elle est un nouveau paradigme
qui va impacter toutes les activités. Pour
commencer, il est important de veiller au
renforcement du niveau de culture en IA des
élus africains et aussi des jeunes. L’Afrique
ne doit pas rater le train de cette nouvelle
révolution. Ensuite, il est urgent de
promouvoir l’IA dans les centres
d’incubation et au sein des entreprises.
L’Afrique a réussi dans la monnaie mobile.
Modèle qui est en train d’être copié avec des
améliorations dans les autres continents.
Aussi le temps est venu pour revoir les
programmes scolaires en pensant à initier
nos jeunes dès le primaire à la
programmation informatique pour
accompagner les 300 milliards de dollars
d’investissements prévus dans les nouvelles
16
technologies dans les dix ans à venir sur le
continent.
L’IA peut être utilisée en Afrique aussi pour
appréhender la pauvreté. L’une des
solutions à cet effet provient de l’Unicef qui
a décidé de s’y investir pour essayer de
diagnostiquer l’éventuelle malnutrition des
enfants à partir de photos ou de vidéos. Les
chercheurs de l’université de Stanford
(USA) travaillent aussi à la création
d’algorithmes d’IA destinés à définir
précisément le niveau de richesse de chaque
village en combinant les images satellite
prises de nuit et de jour. En ouverture d’une
réunion consacrée au sujet de l’IA, le 11
octobre 2017, le Secrétaire Général de
l’ONU Antonio Gutteres a déclaré que
«l’IA peut accélérer le progrès vers une vie
plus digne et vers la paix et la prospérité
pour tous les hommes ». Au cours de la
même réunion, le Directeur Général de
l’Organisation mondiale de la santé a
préconisé que l’IA soit utilisée, en Afrique,
dans le domaine de la santé, dans un premier
temps.
Une éthique autour de l’IA
Reste que l’IA inquiète aussi. De grands
acteurs de la planète proposent une éthique
internationale car elle pose des questions
plus complexes qui ne concernent pas
uniquement la régulation sectorielle des
marchés. Elle concerne toutes les activités.
Elle est en relation avec l’économie, la
sécurité, la défense…Elon Musk,
entrepreneur américain, plaide pour
l’introduction d’une éthique préventive de
l’IA, citant des dangers comme « des robots
tuant des gens dans la rue ».
La Corée du Sud a déjà élaboré une « charte
éthique des robots », visant à éviter aux
machines de se faire abuser par les hommes
et inversement.
Côté télécoms, il y a lieu de prévoir une
autre régulation pour les nouvelles
technologies comme l’IA. Cette nouvelle
régulation doit résoudre par exemple le
problème de l’itinérance et d’adressage qui
seront appliqués aux engins intelligents,
censés traverser des frontières comme les
voitures sans chauffeurs!
Avec une volonté, le continent pourra
rattraper le retard technologique dans ce
domaine. Rappelons que les avancées de
l’IA ont été rendues possibles notamment
par les grands noms comme IBM, Samsung
et les GAFAM (Google, Amazon,
Facebook, Apple et Microsoft). Les
GAFAM investissent beaucoup dans ce
domaine et se sont lancés depuis plusieurs
années dans cette course, notamment par
l’acquisition de startups en relation avec
l’IA. Mais attention, l’histoire risque de se
répéter! De nouveaux acteurs peuvent
émerger et seront des champions de cette IA
révolutionnaire. Il faut s’attendre
certainement à une technologie de rupture.
Sinon Microsoft aurait inventé Google et
Nokia aurait lancé les smartphones!
Espérons que les maîtres de cette rupture
viendront de l’Afrique! Pourquoi pas ?
Surtout que les projets relatifs à l’IA sont
souvent peu coûteux en infrastructures et
rapides à mettre en place. L’Afrique n’a pas
d’autres choix, elle doit s’y engager sans
complexe.
17
La place de l’IA par rapport aux
hommes en entreprise
L’IA commence à susciter des débats. Mais
moins sur le continent africain. En relation
avec les impacts de l’IA sur les emplois,
plusieurs études ont été réalisées dont celles
de plusieurs experts invités par Dell et
publiées en 2017 qui affirment que 85% des
emplois de 2030 n’existent pas aujourd’hui.
D’autres études montrent lorsqu’une
délocalisation permet d’économiser jusqu’à
65% sur le coût du travail et une
robotisation va réduire ce coût de 90%.
Face à ces impacts de l’IA, certaines
politiques commencent à réfléchir à
l’instauration d’un revenu universel aux
citoyens. D’autres proposent d’assujettir les
robots aux charges sociales de manière
proportionnée au nombre d’emplois salariés
remplacés! Si les robots semblent remplacer
les qualifications classiques, les systèmes à
base de l’IA, semblent attaquer les métiers,
dits supérieurs, comme celui des médecins.
Même Bill Gates, s’implique dans ce débat.
Depuis un certain moment, il prône une
pensée de solidarité, car pour lui, il est la
seule possible pour la survie de l’espèce
humaine. D’autres personnalités déclarent
que malgré l’IA, les employés seront
toujours nécessaires parce que les machines
ne remplaceront pas toutes les tâches! Le
physicien Stephen Hawking et Elon Musk
ont rejoint Bill Gates et ont tous prévenu
qu’une IA sans limites pourrait sonner le
glas de l’humanité!
La notion d’Intelligence Artificielle (IA)
existe dans la littérature depuis longtemps et
notamment dans les films de science-
fiction. Mais son origine scientifique serait
apparue pour la première fois en 1956, dans
une conférence organisée par McCarthy,
professeur de mathématiques au Dartmouth
Collège (USA).
Littéralement, l’IA signifie l’utilisation des
dispositifs technologiques, visant à
reproduire les capacités cognitives des
humains pour atteindre des objectifs de
manière autonome, eu égard aux contraintes
éventuellement rencontrées.
Aujourd’hui l’IA, après avoir surpassé
l’intelligence humaine dans les jeux, elle la
surpasse aussi dans certaines professions
comme la médecine, les banques et le
transport. L’IA permet de diagnostiquer les
cancers avec presque 80% d’efficacité que
les meilleurs médecins cancérologues.
L’application de l’IA dédiée aux conseils
peut remplacer les conseils d’une banque
d’affaire en matière de fusion/acquisitions
par exemple ! A Hong-Kong une entreprise
a même nommé un système intelligent type
Watson, comme membre du conseil
d’administration!
Source:
//www.leconomiste.com/article/1028481-l-
intelligence-artificielle-un-defi-pour-l-
afrique-aussi
18
La première université américaine qui délivre un diplôme
en intelligence artificielle Le cursus en intelligence artificielle de cette université mettra l'accent sur le traitement des
masses de données, ainsi que sur l'usage de la technologie au service du bien commun.
16 Mai 2018
À compter de la rentrée prochaine,
l'Université Carnegie Mellon deviendra, à
travers son école en sciences de
l'informatique, la toute première université
américaine à proposer un diplôme en
intelligence artificielle. Cette discipline
connaît aujourd'hui une effervescence sans
précédent, marquée par de nombreuses
réalisations et une large couverture
médiatique. Les individus dotés d'une
expertise dans le domaine sont ainsi très
recherchés par les entreprises, et les
étudiants sont toujours plus nombreux à
vouloir étudier l'IA. Le cursus sera focalisé
sur l'exploitation de larges jeux de données
pour assister la prise de décision, une
dimension clef pour la robotique, les
voitures autonomes ou encore les
algorithmes employés dans la finance.
L'accent sera également mis sur l'éthique de
l'IA et son usage pour le bien commun, avec
des applications dans les transports, la santé
ou encore l'éducation. Le fait que
l'Université Carnegie Mellon fasse figure de
pionnière dans ce domaine n'a rien
d’étonnant, tant l'établissement a de longue
date joué un rôle majeur dans la recherche
sur l'IA. En 1956, c'est entre ces murs que le
tout premier programme informatique a été
rédigé. Deux ans plus tard, l'établissement
créait le premier cursus universitaire en
sciences de l'informatique. Voitures
autonomes, reconnaissance faciale et
traitement du langage sont autant de
domaines que les chercheurs de l'Université
ont largement contribué à faire avancer.
Source://atelier.bnpparibas/prospective/bre
ve/premiere-universite-americaine-delivre-
diplome-intelligence-artificielle
19
Selon IDC, la Chine investit massivement dans l’IoT
En 2017, selon IDC (International Data Corporation), la Chine a effectué 28 % des dépenses
mondiales dans l’IoT. Le cabinet d’études estime que ce pays et l’Asie prennent le pas dans
ce domaine, tandis que les États-Unis concentrent les investissements dans l’IA.
2 mai 2018
Le 16 avril dernier, IDC annonçait par
communiqué de presse la dernière version
de son WolrdWide Black Book : 3rd
Platform Edition, une étude consacrée au
développement des nouvelles plateformes
technologiques. En réunissant les secteurs
du Big Data, le Cloud, l’IoT, l’AR/VR
(Augmented Reality/Virtual Reality), la
robotique, la fabrication de drones et
d’imprimantes 3D, les dépenses mondiales
atteindront 23 % des 5,6 billions de dollars
en 2021 consacrés aux technologies de
l’information et de la communication.
Les quatre piliers identifiés par IDC que
sont le Cloud, le Big Data et l’analytics, le
mobile et les réseaux sociaux
représenteront, eux, près de 70 % de ces
dépenses.
Alors que les marchés à la croissance rapide
étaient l’AR et la VR, l’intelligence
artificielle, l’impression 3D et la robotique
en 2017, l’IoT représentait 15 % des
dépenses consacrées en TIC. Dans ce
chiffre, IDC précise qu’il inclut les
technologies d’exploitation telles que les
logiciels, et les services.
Ce constat mondial cache selon le cabinet
d’études une forte disparité géographique
en termes de dépenses consacrées aux
nouvelles technologies désignées sous le
nom “troisième plateforme technologique”.
Sans grande surprise, l’Asie prend à son
compte une grande partie des dépenses dans
les transformations numériques en cours. Le
Japon et certains des pays de l’Asie et du
Pacifique sont les primo adoptants de la
robotique et de l’Internet des Objets. L’Inde
et le Brésil, eux investissent
majoritairement dans la mobilité, tout en
tentant de rattraper leur retard sur le marché
du Cloud. Mais le pays qui devient un
véritable leader mondial de l’investissement
dans les nouvelles technologies n’est autre
que la Chine.
La Chine aurait engagé 28 % des dépenses
mondiales dans l’IoT en 2017, ainsi que
29% des investissements dans la robotique.
Le contrat de 300 millions d’euros signé par
Senioradom et Sigfox à Chengdu fait partie
de ces initiatives. C’est d’ailleurs en Chine
20
que les acteurs français comme Eolane ou
Actility signent quelques-uns de leurs plus
gros contrats.
Les opérations financières ont également
lieu entre les entreprises du pays.
Dernièrement, Alibaba Cloud a racheté le
fabricant chinois de processeurs IoT C Sky
Microsystems.
En revanche, la Chine serait beaucoup
moins active dans les catégories
traditionnelles du TIC que sont le matériel,
le logiciel, les services et les
télécommunications. Il n’aurait participé
qu’à hauteur de 12 % dans les dépenses
mondiales de cet ensemble.
Les Etats-Unis investissent dans
l’IA et la réalité virtuelle
Tout comme l’Allemagne, la Chine adopte
rapidement l’impression 3D. Mais alors, où
se trouvent les États-Unis sur cet échiquier
mondial ? Selon IDC, les entreprises
originaires du pays gouverné par Donald
Trump concentrent leurs investissements
dans l’Intelligence Artificielle et le couple
AR/VR. Il suffit de voir l’implication de
Google et de Facebook dans ces deux
domaines pour comprendre cette logique.
De même, un acteur comme PTC fait office
« d’énabler » technologique au sein du
marché en rapide évolution de la réalité
augmentée.
Source :
https://www.objetconnecte.com/chine-
investissement-iot/
Evénement : Salons IoT World et MtoM&Objets Connectés
2018 ; une plétore d’innovations et de nouveautés !
Les salons IoT World et MtoM&Objets connectés organisés par « Cherche Midi Expo et
BIRP » se sont tenus du 29 au 30 mai 2018 à Paris. Les moments forts de ces deux
événements ont été consacrés à l’Internet des objets
29 mai 2018
L’édition 2018 des salons IoT World et
MtoM&Objets connectés a permis à 7 211
visiteurs professionnels de découvrir les
technologies et solutions présentées par
plus de 300 entreprises leaders en ces
domaines.
Les thématiques abordées portaient autant
sur les cas d’usage possible que sur la
convergence des technologies. À cet égard,
l’éditeur de logiciel PTC présentait sur son
stand une petite centrale hydraulique
connectée développée par Bosch Rexroth.
À l’aide du casque de réalité augmentée
Microsoft HoloLens et d’un marquage
placé sur l’équipement, le technicien peut
visualiser en temps réel les données de
température et de pression. Il a également
accès au schéma de démontage de certaines
21
pièces, en cas de problème. Le tout est
connecté à la plateforme IoT de PTC,
nommée ThingWorx. Par le biais de cet
orchestrateur, il est possible de traiter les
données afin de réaliser de la maintenance
prédictive. PTC démontrait cette
fonctionnalité par le biais d’un moteur
connecté. Il est lui aussi équipé d’un
marquage ThingMark lisible depuis une
tablette équipée de l’application dédiée.
Outre, les variations de fonctionnement et le
pilotage de l’équipement, prédire une panne
devient une capacité parmi tant d’autres.
L’orchestration par le biais d’une
plateforme IoT n’est pas uniquement
réservée au monde industriel. Software AG,
un éditeur de logiciel allemand fondé en
1969 a racheté la plateforme IoT
Cumulocity en mars 2017. Cette offre
modulaire permet de connecter les usines,
les éoliennes, et les infrastructures des
villes. Cependant, Cyril Poder, Presales
Solution Architect chez Software AG
explique : « notre discours n’a pas pour
objectif de présenter des cas d’usage en
particulier. Il s’agit plutôt d’expliquer que
nous avons une plateforme qui permet
d’expérimenter rapidement l’IoT et de
construire les cas d’usage avec la
plateforme plutôt que de partir de ces
derniers. »
Ce même discours est partagé par
Guillaume Le Vezouët, co-fondateur de
CYM. Cette startup propose une solution de
maintenance prédictive qu’elle adresse aux
entreprises de toutes tailles. L’objectif, leur
faciliter la programmation des interventions
avant que la panne arrive. Mais avant de
présenter des cas d’usage, il fallait selon lui
« présenter une solution technologique
viable ».
Les éditeurs de logiciels ne sont pas les
seuls à prôner la convergence
technologique. Les opérateurs de
télécommunication comme SFR et
Objenious filiale de Bouygues Telecom,
veulent compléter leurs offres de couverture
IoT. La société de Patrick Drahi présentait
ses avancées dans le Narrow-Band IoT. Une
technologie qu’elle couple selon les besoins
avec le réseau IoT Sigfox et le LTE
« classique ».
De son côté, Jérôme Cornu, Directeur
Marketing pour Objenious, imagine plus
facilement une complémentarité du réseau
LoRa que son entreprise déploie avec le
LTE-M, l’autre technologie de connectivité
IoT basée sur la 4G. « Cependant, il faudra
probablement attendre 2019-2020 pour voir
le déploiement de cette technologie en
France », déclare-t-il.
Pour cela, l’adoption de l’IoT, du Big Data
et des autres technologies doit se
démocratiser au sein des entreprises de tous
les secteurs. Cela tombe bien, les exposants
présents à IoT World et MtoM&Objets
connectés gagnent en maturité au fil des
années. Jérôme Cornu, impressionné par le
22
visitorat affirme : « le salon est plus riche
que les années précédentes, les écosystèmes
se structurent ».
S’il y a un plus grand nombre
d’orchestrateurs de solutions IoT, de
fabricants et de revendeurs de composants,
il y aussi un plus grand nombre de sujets
abordés lors des conférences et des tables
rondes de l’événement. Plateforme IoT, IoT
durcis (industrie, militaire, médical, spatial,
etc.), mobilité et urbanité pour les smart
cities, Traitement et analyse des données,
réseau, voitures connectées, sécurité,
autonomie des objets, santé… Voilà autant
de secteurs et de technologies qui
connaissent un essor chez les
professionnels.
La Blockchain, un système de plus
en plus en vogue
Il ne faut pas oublier l’une des stars des
salons IoT World et MtoM&Objets
Connectés. Lors des conférences, la
blockchain a fait partie des sujets suscitant
le plus de réactions. Les congrès IAI
Congress & Blockchain Corner ont été de
véritables succès. Combles pendant les
deux jours, les salles ont accueilli au total
900 auditeurs qui ont assisté à 8 conférences
et deux keynotes consacrés à l’Intelligence
artificielle et la Blockchain.
Luca Comparini, le spécialiste du sujet chez
lBM a expliqué le partenariat de Big Blue
avec Nestlé afin de constituer une
Blockchain assurant la traçabilité
alimentaire, tandis que son partenaire
Maersk cherche à suivre les marchandises
envoyées par bateau. De son côté, Atos
discute avec les régions françaises autour
d’une preuve de concept qui serait un
système décentralisé de partage
d’informations distribuées entre les
différentes unités de secours et les forces de
l’ordre afin de diffuser les alertes, détecter
les canulars, localiser les zones de danger,
etc. Si le mariage avec l’IoT est possible et
fortement prometteur, il faudra rapidement
faciliter le paramétrage des objets connectés
au sein de ce système décentralisé.
La prochaine édition des salons IoT World
et M2M&Objets Connectés permettront
sûrement de découvrir des solutions
facilitant le déploiement massif d’objets
connectés à une Blockchain.
Dans la même veine, les conférences IoT
Lab réunissaient les chercheurs et les
spécialistes de l’industrie. Les membres des
universités Paris 8, Paris Saclay, les
membres des laboratoires comme l’INRIA
et LIMSI CNRS ou encore la startup
Neurallys ont exploré les possibilités des
dernières innovations en provenance de
l’Internet des Objets.
Des IoT Awards pour récompenser
les entreprises innovatrices
Enfin, il ne faut pas oublier de mentionner
les deux remises de trophées organisées
pendant IoT World et M2M&Objets :
Les IoT Awards ont récompensé des
entreprises dans quatre catégories
complétées par un prix du jury. Voici les
gagnants :
• Catégorie Award Innovant : société Gefco
pour le projet « Gefbox Localization »
• Catégorie Award Hi-Tech : société
Sorepol pour le projet « Dim’Oil IoT Hub »
• Catégorie Award Ambitieux : société
Oliane pour le projet « Happywac »
23
• Catégorie Award Compliant : société
Tech4Race pour le projet du même nom
• Catégorie Award Prix du Jury : société
IoTerop pour le projet « IOWA »
Les trophées de l’Embarqué et des Objets
Connectés ont récompensé huit entreprises
actives dans quatre catégories
technologiques. Les récompenses sont
attribuées aux quatre lauréats et aux quatre
mentions spéciales du jury.
Catégorie « Module/Sous-système
électronique » :
Lauréat : Reflex CES pour son FPGA/SoC
au format COM Express Basic de Type 7,
référence COMXpressGX/SX Stratix10.
Mention spéciale du jury : National
Instruments pour son système modulaire
cRIO-904x – CompactRIO avec support du
driver NI-DAQmx.
Catégorie « Logiciel/service» :
Lauréat : DCbrain pour son outil logiciel de
gestion d’infrastructures industrielles
DCbrain.
Mention spéciale du jury : Renesas pour son
outil logiciel applicatif Renesas Synergy «
Enterprise Cloud Toolbox v1.1 » permettant
la création rapide d’une application IoT.
Catégorie « Objet connecté » :
Lauréat : Newsteo pour son système de
pesée Smart Pesée dédié aux véhicules de
transport de marchandises.
Mention spéciale du jury : Smarto pour son
dongle LoRa Caralgo permettant la
remontée de données véhicules pour la
gestion de flottes.
Catégorie « Start-up » :
Lauréat : ThingType pour son service en
ligne de conception et de réalisation dédié
au prototypage IoT.
Mention spéciale du jury : Wisebatt pour
Estimate, son outil d’aide à la conception
permettant d’estimer le bilan de
consommation et l’autonomie d’un objet
connecté.
Source :
https://www.objetconnecte.com/retour-sur-
iot-world-mtomobjets/
24
Le TANARES
Le Règlement des Radiocommunications (RR) spécifie
en son article 5, un tableau d’attribution des bandes de
fréquences à des services en fonction des différentes
régions du monde3. En se basant sur ce tableau, chaque
Etat membre conçoit à son tour son tableau national
d’attribution du spectre de fréquences. Pour ce faire, il
tiendra compte des attributions des bandes de fréquences
de l’article 5 du RR, de la région de l’UIT-R à laquelle il
appartient et enfin des usages spécifiques qu’il fait de ces
bandes de fréquences dans son pays conformément aux
renvois le concernant.
Ainsi, le tableau national d’attribution du spectre de fréquences sera appelé au Canada
Tableau Canadien d’Attribution de Bande de Fréquences, il s’agira du Plan national des
fréquences au Maroc, TANAF (Tableau National d’Attribution des Fréquences) au
Sénégal, PNAF (Plan National des Fréquences) au Bénin, TNRBF (Tableau de
Répartition des Bandes de Fréquences) en France ou encore National Frequency Table
of Allocations (NFMC) au Nigéria.
En Côte d’Ivoire on parlera de Tableau National de Répartition du Spectre de
Fréquences généralement connu sous le sigle de TANARES.
Le TANARES est un document dont l’élaboration est confiée à l’AIGF conformément
à l’ordonnance n°2012-293 du 21 mars 2012 relative aux télécommunications /TIC et
mis à la disposition des affectataires et utilisateurs des fréquences sur le territoire
national.
Dans sa forme, il contient un préambule, une présentation du document, des définitions
de services des radiocommunications et le tableau à proprement dit. Le tableau qui
constitue le gros du document est composé de quatre colonnes :
- La première colonne spécifie les bandes de fréquences telles que définies par
l’UIT ;
3Du point de vue de l’attribution des fréquences, le monde a été divisé en trois (3) régions : Région 1, Région 2,
Région 3. Cf. RR Art 5.2 à 5.9.
25
- La deuxième colonne contient les attributions aux services de radiocommunication
en Région 1 (dans laquelle se trouve la Côte d’Ivoire) conformément à la dernière
édition du RR ainsi que les numéros de renvois ;
- La troisième colonne donne la subdivision des bandes de fréquences en Côte
d’Ivoire par rapport à celles de l’UIT;
- La quatrième colonne contient les services attribués à ces bandes au niveau
national ;
- La cinquième colonne met en exergue les observations sur les attributions
nationales en y apportant quelques précisions si nécessaire. Il peut s’agir par
exemple des applications radioélectriques qui y sont exploitées.
En règle générale, le TANARES est mis à jour après chaque Conférence mondiale des
radiocommunications (CMR), soit tous les 4 ans. Néanmoins, les évolutions
technologiques et la dynamique dans l’utilisation du spectre de fréquences font que des
modifications du TANARES peuvent s’effectuer entre deux CMR. A titre illustratif, la
dernière version du TANARES date de 2017 pourtant une version de l’année 2016 avait
été éditée juste après celle du RR la même année.
FIN■