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A c t u a l i t ~ s I !5
Deux nouveaux inhibiteurs du VIH V EN BRE|
III A I 'heure actuelle, les therapies visant ~ ralentir le
developpement du virus de
i'immunodeficience humaine
(VIH) dans I'organisme se foca-
lisent sur trois mecanismes
viraux. ROcemment, deux contri-
butions parues dans The Lancet et clans The Celt ouvrent deux
nouvelles voix de recherche. Ce
sont des travaux importants car
des souches VIH resistantes se
rcpandent dans la population
humaine. La premiere 6tude,
menee par une equipe interna-
tionale de medecins, a realise
un essai clinique de phase II
avec le raltegravir. II s'agit
d'un inhibiteur de l'integrase du
VIH-1. II a ete teste chez des
patients en echec therapeu-
tique ; les 180 participants ont
regu le traitement a trois doses
differentes ou un placebo sur
une duree de 24 semaines.
Entre autres, 65 % des malades
sous raltegravir ont vu leur
charge virale diminuer sous la
barre des 50 copies/mL. Ces
resultats mettent cette molecule
sur le chemin d'un prochain anti-
viral. La seconde etude s'est
concentree sur la constatation
que plusieurs inhibiteurs du VlH
ont deja ete reperes dans le
sang humain. L'equipe de Frank
Kirchhoff de I'universite d'UIm,
en AIlemagne, a ainsi reper~ un
nouveau peptide sanguin, le
VIRIP (virus inhibitory peptide), capable de bloquer la fusion du
virus avec les cellules infectees.
Le VlRIP a la propriete de
pouvoir selier avec la proteine
gp41 a la surface du virus, qui
joue un r01e primordial dans le
mecanisme de fusion. Le VIRIP
presente deux interCts sp~ci-
fiques. Le premier est que, selon
le chercheur allemand, le pep-
tide est aisement modifiable et
que i'on peut en multiplier i'effi-
cacite. Le second est que, mal-
gre la forte variabilit6 du VIH, le
site proteique gp41 reste relati-
vement stable. •
L.D.
L'autisme sans lien avec le mercure
Itf Depuis de nombreuses ann~es, on suppose que I'ex-
position de certains enfants
des taux eleves de mercure,
travers des vaccins a base de
thimerosal (agent de conserva-
tion), ou en raison de I'alimen-
tation ou des soins dentaires,
aurait un lien avec I'autisme.
Pour verifier cette theorie, des
chercheurs canadiens ont
mene une etude sur 71 enfants
autistes et 76 enfants contrOles.
Les scientifiques et les mede-
cins ont preleve des 6chan-
tillons de cheveux et de sang
des enfants et de leur mere,
puis ont analyse le taux de
mercure. Les resultats n'ont pas
montre de differences signifi-
catives de concentrations du
metal entre les enfants autistes
et les enfants contrOles. De meme, le taux de mercure
present n'a pu ¢tre mis en cor-
relation avec la gravite des
symptOmes de I'autisme. Cette
etude, certes fondee sur un
echantillon faible, tend donc,
d'une part, a repousser la
theorie de I'influence du metal
sur la maladie et, d'autre part,
remettre en cause le traite-
ment par chelation (extraction
des metaux de I'organisme). •
L.D.
Un gene de I'obesit6 commune
I//L'ob~sit~ est un probl~me croissant dans les populations
occidentales et est liee princi-
palement ~ des facteurs envi-
ronnementaux comme le
manque d'activite physique et
les desequilibres alimentaires.
Pourtant, une influence geno-
tique ~ I'obesite non patholo-
gique est supposee depuis
Iongtemps. Une vaste etude
menee en Angleterre et en
Suede semble confirmer cette
hypothese. En effet, Andrew
Hattersley (Peninsula Medical
School d'Exeter) et Marck
McCarthy (universite d'Oxford),
la tete de leur equipe, ont
mene une etude en deux
phases. IIs ont tout d'abord
identifie un allele d'un gene
specifique dans une cohorte
de 2 000 adultes obeses souf-
frant d'un diabete de type 2,
comparee & une population de
3 000 individus sains. Une par- ticularite genetique a ete iden-
tifiee et recherchOe dans un
echantillon vaste de 37 000
personnes non diabOtiques.
Les chercheurs ont conclu de
cette comparaison que la
presence d'un allele du gene
FTO (chromosome 16) accroft
le risque d'obesite de 25 %. Ce
taux monte & 70 % si les deux
alleles sont presents. Les cher-
cheurs pensent que cette
decouverte pourrait permettre
la creation d'un test predictif de risque d'obesitO. •
L.D.
drague le m a r c h ~ canadien
Alors que la multinationale am~ricaine Pfizer a annoncd des bdndfices en net recul de 17.5 ~ pour le premier trimestre 2007, elle annonce un plan audacieux pour 2010. ,A. cette date. la socidtd pharmaceutique souhaite qu'un tiers de ses revenus d'exploitation soit issu de la commerciaUsation de produits par ses partenaires. Ce projet recouvre une vaste palette d'activit~ al.lant de ia ddcouverte de moldcules d'int~r~t t~ la creation d'outils de diagnostic ou de m~dicaments. Dans ce cadre, Pfizer semble lorgner sur le potentiel d'innovation csnadien puisque ces deux demiers partenariats ont ~t~ sign,s avec Genizon. basal ti Montreal. et, Genenews. iocalisd ~ Toronto.
L.D.
sur les maladies infect ieuses
Un consortium de chercheurs issus d'universit~s, de laboratoires publics et de soci~t~s privdes r(~unis dans |e cadre d'un projet de l'Organisation mondiale de la santd (OMS) vient de mettre ~ disposition sur la toile une vaste base de donn(~es gratuite sur Intemet baptis(~e Drug Target Priorization, Accessible & ['adresse http://tdrtargets.org, cette base rdunit des donn~es g(~nomiques et mol~culaires sur les bact~ries majoritairement responsables des maladies infectieuses et parasitaires sur la ptan~te. La mise ,~ disposition de ces donn~es a pour but de favoriser le ddveloppement de nouveaux mddicaments.
L.D.
@ Springer 2007 - [30110.1007/sl 1834-007-0003-8 - BIOTRIBUNE - trimestriel luin 2007 - Vol. 22