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Des P.A.P.I aux tiers-lieux :Pratiques territoriales
d’infrastructures et de servicesDidier PAQUELINClément DUSSARPSAndres SANDOVAL
Plan
• Contexte• Méthodologie• Analyses• Recommandations
CONTEXTE
« Le développement des services au public sur les réseaux d'information ne doit cependant pas se traduire par une nouvelle inégalité d'accès entre les usagers.L'équipement des lieux publics avec des moyens permettant l'accès aux services en ligne proposés par les administrations constitue ainsi un corollaire indispensable à cette politique, qu'il s'agisse, par exemple, des bureaux de poste ou des agences locales pour l'emploi. »
L. Jospin, Hourtin, 25 août 1997
Formation ouverte
« une modalité souple de formation, organisée en fonction des besoins individuels ou collectifs (individus, entreprises, territoires) visant à faciliter l'accès à des apprentissages individualisés et à des ressources et compétences locales ou distantes » (Amid Bendouba, 1999)
Programme FORE I : 1992Programme FORE II : 2000
Programmes FORE I & II
• maillage territorial : multiplication des lieux de formation de façon à rapprocher le service de l’usager via le numérique
• rendre accessible une offre de formation diversifiée en s’appuyant sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication
Programmes FORE I & II
Un ensemble d’initiatives
Un objet d’étude : le PAPI
Lieu ouvert à tout public équipé d’un ou plusieurs ordinateurs, tous reliés à Internet et sans limite d’accès aux sites, et proposant différents services. Idéalement un accompagnement et des initiations aux outils numériques sont proposés. Sont exclus les lieux marchands.
Problématique
• Comment les PAPI participent-ils au développement des pratiques de formation au cœur des territoires ?
• En quoi l’accessibilité au numérique via les PAPI contribuent-elles au développement de pratiques numériques professionnelles et privées ?
• Le maillage territorial d’infrastructures et de services est-il vecteur de e-inclusion ?
METHODOLOGIE
Méthodologie2008 2009 2010 2011
• Base de données (mise à jour sur la durée)
• Enquêtes quantitatives :– PAPI (structures)– Non usagers des PAPI (population Aquitaine)
• Enquête qualitative : usagers des PAPI• Etude cartographique
Base de données
• Initialement, 740 PAPI• Sources : base de données diverses• Mises à jour : 680, puis 698 PAPI• Mises à jour :– Avec recherches sur Internet– Avec l’enquête « structures »– Par téléphone– En contactant les Pays, réseaux des
labels…
Enquête « structures »
• Septembre à décembre 2009• Enquête quantitative, 221 réponses (32%)• Réponses « au volontariat »• Données recueillies :– Structure porteuse– Labellisation– Ressources humaines et techniques– Services proposés (accompagnement,
initiation…)– Publics et fréquentation
Enquête « usagers »
• Octobre 2011 à avril 2012• Enquête quanti/qualitative, 144 réponses• Population initiale inconnue• Données recueillies :– Profil sociodémographique– Connaissance des accès publics à Internet– Transport et mobilité– Raisons de venue, attentes– Ambiance du lieu, échanges avec les autres
utilisateurs– Aspect financier
Enquête « usagers »
• Enquête & observation du lieu :– Dans quel lieu est implanté le PAPI ?– Comment s’y sent-on ? (éclairage,
ergonomie, espace…)– Combien de postes sont disponibles– Quelles particularités relève-t-on que
l’on n’avait pas perçu dans l’enquête ?– Discussion avec l’animateur/trice
Enquête « non usagers »
• Avril 2011• Enquête quantitative, 550 réponses• Echantillon représentatif• Données recueillies :– Quels profils d’utilisateurs ?– Quelles connaissances de l’accès public à
Internet ?– Identifier les attentes des utilisateurs
potentiels– Identifier la raison de non intérêt des PAPI pour
les autres
Etude cartographique
Carte des PAPI en Aquitaineà l’échelle des pays
RÉSULTATS
Données de cadrage
• 698 PAPI en Aquitaine– 12 % (Dordogne)– 37 % (Gironde)– 17 % (Lot-et-Garonne)– 12 % (Landes)– 22 % (Pyrénées Atlantiques)
• Niveaux de densité :– 1 / 2800 (47)– 1/4500 (40, 64)– 1/4800 (24)
– 1/5500 (33)
Données de cadrageQuelques variables :
N = 221
8,5 pour les PAPI labellisés
5 pour les non labellisés
83% des PAPI labellisés
35% des non labellisés
Données de cadrage
N = 221
TOTAL
Qualifiantes 22%
Diplomantes 4%
Certifiantes 9%
Rien 65%
InitiationApport des formationsen termes de diplômes :
Formations pratiquées :
TOTAL
Accueil 6,2%
Anglais 8,8%
Autres langues 4,9%
Bureautiques 48,3%
Informatiques 45,5%
Marketing/communication 4,4%
Médias/audiovisuel 17%
Télécommunication 5,7%
N = 221
Données de cadrage
Quelle activité principalement réalisée ?
Tous les PAPI
N = 221
Données de cadrage
Quelle activité principalement réalisée ?
PAPI labellisés
N = 221
Données de cadrage
Quelle activité principalement réalisée ?
PAPI non labellisés
N = 221
Degré de « PAPITUDE »
• Qualification des PAPI selon 6 critères :
Degré de « PAPITUDE »
Publics : pratiques, attentes ?
• Catégorisation des publics :– Usagers– Usagers potentiels– Non Intéressés
Utilisateurs potentielsPublicsPublics
Les usagers des PAPI
• Enquête : n=144, sur les lieux• Profil de l’usager :– 62% de femmes– 36% de + de 60 ans– 36% de retraités / 39% en emploi / 25%
autres– 42% urbains (communes > 10000 habitants)– 38% en couple & enfants / 35% seuls sans
enfant– 50% propriétaires
Publics
Les usagers des PAPI
• Culture du numérique :– 73% équipés d’ordinateurs à domicile– 66% connectés à Internet– 94% équipés de téléphone portable,
dont 15% un smartphone– 88% ont une adresse e-mail– 30% sont inscrits sur un réseau social
(Facebook)
Publics
Les usagers des PAPI
• Un lieu de proximité :– 30% viennent à pied au PAPI– 68% parcourent moins de 5 km
(32% moins d’un km)– 59% font moins de 10 min. de trajet
Publics
Les usagers des PAPI
• Pourquoi viennent-ils ?– Accessibilité (pas/plus de matériel,
accès à un service…)– Apprendre (logiciels, CV…)– Tiers-lieux
Publics
Les usagers des PAPI
• Comment ont-ils connu le lieu ?– Prescription– Information– Sérendipité (notamment avec
l’implantation du lieu dans une biblio/médiathèque)
Publics
EchantillonPublics
Premiers éléments
• Trois publics :– 5% déjà utilisateurs– 15% intéressés – 80% non intéressés
• Profil numérique :– 78% : équipé à domicile– 73% : connexion Internet à domicile– 70% : adresse e-mail
Publics
Répartition
Utilisateurs potentiels
Utilisateurs potentiels par département
Comparaison des chiffres
Profil des populations étudiées
Profil des populations étudiées
Equipements et connectivité
Equipement Util. Potentiel Non-intéressé
Informatique 83% 76%
Internet 75% 71%
Equipements
Localisation Util. Potentiel Non-intéressé
Urbain 30% 42%
Péri-urbain 33% 30%
Rural 37% 29%
Profil des populations étudiées
Connectivité
Localisation Util. Potentiel Non-intéressé
Urbain 31% 42%
Péri-urbain 32% 30%
Rural 37% 27,5%
Non -intéressés
Raisons territorialisées•Equipements•Absence d’intérêt•Non internaute
L’âge : vecteur de différenciation d’intérêt
Profil des populations étudiées
La durée de non-emploi
Profil des populations étudiées
Le niveau de formation
Profil des populations étudiées
Formation Util. Potentiel Non-intéressé
Niveau V 33% 50%
Niveau IV et + 41% 30%
Usage personnel
Usage perso. Util. Potentiel Non-intéressé
Oui 81,5% 70,9%
Non 18,5% 29,1%
Un public singulier
71% entre 30 et 59 ans
61% en emploi / 16% retraités
45% propriétaires / 47% locataires
Principales attentes
Utilisateurs potentiels
Utilisateurs potentiels
RAISONS DE VENUE
Les utilisateurs potentiels attendent des autres utilisateurs qu’ils leur permettent d’être dans un endroit calme.
Vers un profil type
Le PAPI idéal
• Double approche du numérique • Localisation au carrefour des mobilités• Equipements suffisants et performants• Initiation aux outils et logiciels• Personnalisation des réponses aux
besoins des publics : un accompagnement de proximité
• Diversité d’espaces• Amplitude des horaires d’ouverture
RECOMMANDATIONS
RECOMMANDATIONS
Recommandations
• Raisonner la continuité entre territoire physique et territoire numérique
• Appuyer le développement des services ancrés sur les pratiques territoriales
• Faire connaître et reconnaître • Initier une dynamique en réseau
d’initiatives plurielles• Raisonner un maillage spatial et
partenarial• Définir les niveaux de subsidiarité
Recommandations
• Proposer des lieux à vivre, des espaces de confiance, de confidentialité
• Favoriser l’émergence de réseaux et de communautés
• Assurer la permanence et la flexibilité : maintenir le mouvement, la diversité
• Favoriser le flux et non le stock : hybridité et fertilisation
Recommandations
• Concevoir une approche économique mixte : formelle et informelle
• Oser l’innovationLes « tiers-lieux » représentent pour leur part des points d’ancrage de la vie communautaire qui favorisent des échanges plus larges et plus créatifs au niveau local et permettent ainsi d’entretenir la sociabilité urbaine. Ces lieux ne sont pas les espaces publics habituels (aéroports, gares, parcs) qui voient passer une foule hétérogène. Ce sont des endroits plus localisés et dont l’espace, favorisant les liens et les échanges, a été accaparé par les individus » Patrick GENOUD
Merci de votreattention