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DEPARTEMENT DE L'ARDECHE
SENSIBILITE DES CAPTAGES D'EAU POTABLE
A UNE SECONDE ANNEE DE SECHERESSE (1989-1990)
R.31022.RHA.4S.90 JUIN 1990
par J.P. HOLE
Collaboration P. BEAUDUC
BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES
Service géologique régional Rhône-Alpes 29, boulevard du 11-Novembre 1918 - B.P. 6083 - 69604 VILLEURBANNE CEDEX
Tél.: 78.89.72.02
DEPARTEMENT DE L'ARDECHE
SENSIBILITE DES CAPTAGES D'EAU POTABLE A UNE SECONDE ANNEE
DE SECHERESSE (1989-1990)
RESUME
Dans le cadre de son activité de service public, le BRGM Rhône-Alpes a
évalué la sensibilité des captages d'eau potable du département de l'Ardèche à
une nouvelle sécheresse, prévisible pour l'été 1990. Ce travail a été mené en
collaboration avec la DDAF et l'ensemble des services de l'Etat, que nous
remercions vivement.
La sécheresse est appréhendée en termes de pluies efficaces. Celles-ci
sont déficitaires sur l'ensemble du département pour la deuxième année
consécutive, avec des rapports aux normales souvent inférieurs à 0,8, voire
0,6. Le Bas-Vivarais est spécialement touché. Tout comme pendant l'hiver
88-89, aucune recharge des nappes n'a eu lieu en 89-90.
Les situations difficiles apparues au cours de l'été 1989 sur certains
points d'eau risquent de se reproduire. Elles concernent, pour les plus
critiques, les communes de Beaumont, Saint-Mélany, Laveyrune, et certains
secteurs du Syndicat des Eaux de la Basse-Ardèche : Vals-les-Bains, Labégude
et Jales, Ruoms, Vallon.
Les mesures prises en 1989 : rationnement, captages provisoires, devront
être renouvelées. Des solutions existent et sont déjà mises en oeuvre pour le
court et le moyen terme : ainsi la prise du SEBA dans le barrage de Pont-de-
Veyrières. Elles méritent d'être accélérées.
- 1 -
SOMMAIRE
Pages
1 - INTRODUCTION 2
2 - CLIMATOLOGIE 2
3 - EXAMEN DES SITUATIONS CRITIQUES 8
31 -Généralités 8
32 - Fiches des collectivités sensibles à la sécheresse 10
4 - SYNTHESE 24
41 - Le constat 24
42 - Les solutions 25
- LISTE DES FIGURES :
- Figure 1 : Cumuls moyens des précipitations des mois de Novembre,
Décembre, Janvier, Février, Mars, Avril.
- Figure 2 : Cumuls des précipitations de Novembre 1988 à Avril 1989.
- Figure 3 : Cumuls des précipitations de Novembre 1989 à Avril 1990.
- Figure 4 : Collectivités de l'Ardèche sensibles à la sécheresse 1990.
- 2 -
1 - INTRODUCTION
Dès la fin Mars 1990, il est apparu, sur de nombreuses régions françai
ses, que la tendance au déficit pluviométrique observée depuis l'automne 1988
allait en s'aggravant. Ainsi, pour la deuxième année consécutive, les nappes
d'eau souterraine ne seraient pas rechargées, les débits des rivières et les
réserves de surface resteraient anormalement bas.
Dans les régions concernées, le BRGM a étudié, sur crédits du Ministère
de l'Industrie, la sensibilité des captages d'eau potable à la sécheresse. En
Rhône-Alpes, seule l'Ardèche semble touchée par le manque d'eau.
En concertation étroite avec les Directions Départementales de l'Agricul
ture et de l'Equipement de ce département, on a adopté une démarche de travail
en quatre étapes :
- exploitation des données météorologiques élaborées par le Centre de
METEO-FRANCE d'Aubenas ;
- enquête auprès des services, certains fermiers et bureaux d'étude pour
faire ressortir les cas difficiles apparus en 1989 ;
- visite sur le terrain des sites les plus vulnérables à une seconde
sécheresse ;
- synthèse des observations ciblées sur les cas difficiles.
2 - CLIMATOLOGIE
La mise en forme et la synthèse des éléments de climatologie présentés
ici a été faite par le Centre Départemental de Météorologie de l'Ardèche de
METEO-FRANCE.
- 3 -
La pluie efficace, c'est-à-dire la pluie non reprise par l'évapotranspira
tion, est le meilleur facteur d'évaluation de l'impact de la sécheresse sur
les nappes. Cette pluie efficace se décompose en deux parties : l'une corres
pondant au ruissellement et l'autre qui va s'infiltrer dans le sol et rechar
ger la nappe. Cette recharge a lieu pendant les mois d'hiver, au cours d'une
période s'étendant approximativement de Novembre à Avril.
C'est donc l'examen des pluies d'hiver (quasiment égales aux pluies effi
caces puisque l'évapotranspiration est très faible, voire inexistante, pendant
cette période) de ces deux dernières années, et leur situation dans une longue
période d'observation, qui va nous renseigner sur la sécheresse.
Le réseau climatologique de l'Ardèche comprend une cinquantaine de postes
pluvio-thermométriques, avec des observations couvrant, selon les endroits,
des périodes de 20 à 33 ans.
La figure 1 présente les moyennes interannuelles (sur une période de 20 à
33 ans, selon les postes) des mois de Novembre à Avril, des stations du dépar
tement. Ces valeurs s'établissent à plus de 600 mm sur la Cévenne et la
majeure partie du plateau, avec une zone à plus de 1000 mm entre Loubaresse et
Mayres, à moins de 400 mm dans l'extrême Nord-Est du département, et entre 400
et 600 mm ailleurs.
Sur la figure 2, on a reporté les pluies de Novembre 1988 à Avril 1989 et
leur rapport à la normale (cf. carte 2). Apparaît ainsi la sécheresse de l'hi
ver 1989, générale à l'ensemble du département.
Dans le détail, on constate que la zone traditionnellement la plus arrosée
de l'Ardèche - Loubaresse, Borne, Mayres, Montpezat -, accuse le plus fort
déficit : la pluie n'atteint pas 60 % de sa valeur normale, et même parfois
moins de 50 %. Ailleurs - Moyen et Bas-Vivarais -, les rapports entre quanti
tés reçues et normales s'échelonnent entre 60 et 80 %. Une étroite bande près
du Rhône est privilégiée avec des valeurs égales ou supérieures à 80 % de la
normale.
- 4 -
Les données de METEO-FRANCE indiquent que l'hiver 88-89 est l'un des plus
secs de la période d'observation, qui commence, pour les plus anciens postes,
en 1956.
La figure 3 se réfère à la période allant de Novembre 1989 à Avril 1990 :
la sécheresse se poursuit sur une grosse partie du département, d'autant plus
que le printemps et l'été 1989 ont été particulièrement secs, avec de nombreux
records de sécheresse battus (de Mai à Octobre 1989, les pluies, sur une
grande partie du département, valent moins du tiers des normales).
Pendant l'hiver 89-90, la sécheresse s'accentue donc sur le Bas-Vivaráis
et les plateaux à l'Ouest. Ailleurs, les fortes valeurs, très souvent supé
rieures aux normales, sont dues à l'épisode pluvieux du début Novembre 1989
qui s'est abattu sur l'axe Tournon-Les Vans. En moins de 24 heures, il est
tombé, selon les secteurs, entre 100 et 300 mm. 11 est donc probable que cette
pluie de très forte intensité ait donné lieu à beaucoup de ruissellement et
peu d'infiltration.
Avril et Mai 1990 ont été des mois bien arrosés. 11 y a eu, pendant cette
période, reconstitution des réserves en eau du sol, cependant sans recharge
significative de la nappe.
En ce début juin 1990, on peut donc dire que la situation, en ce qui con
cerne la recharge des nappes d'eau souterraines de l'Ardèche, est déficitaire
depuis deux ans. Il faut craindre des difficultés plus grandes qu'en 1989 sur
des captages placés sur des nappes de faible capacité. La région du Bas-Viva-
rais est la plus touchée.
- 5 -
CUMULS MOYENS DES PRECIPITATIONS DES MOIS DE NOVEMBRE,DECEMBRE,JANVIER,FEVRIER,MARS,AVRIL, (PERIODE DE 20 A 33 ANS)
(exprimés en mm)
Figure 1
TOURNON 380
? " * * *
ST.GEORGES-LES-BAINS t/55 •
•__ ST.LAURENT-DU-PAPE
k76,
••roil R 31022 RHA4S 90
- 6 - Figure 2
CUMULS DES PRECIPITATIONS DE NOVEMBRE 1988 A AVRIL 1989 (exprimées en mm)
62% rapports aux normales ST.MARCEL /**• 25V
/
/ Y'33Z\
r-—y J? 55% i LEBEAGE
LAC D'ISSARLES • *v i u V •
/ V 5 5 2 \ CROS-DE-G / 67% V * WO
/ ISSANLAS J •
f J98 MAZAN \ • MONTPEZAT £ 553 — • ST.ET1ENNE-DE
\LUGOARES yù*63% • 62 f L ^ LOUBARESSE öi/o
\ 598 • , ^ 0 R G E
ST.LAURENT-LES-B ° 55/. 427 \ SABUERES
53%\ #
\ \ \
r-sJ > fe
ST.PIERREVILLE
• ksa 71%
ST.GEORGES-LES-BAINS 3H8
•__r 76% ST.LAURENT-DU-PAPE
395 83%
Dm,nÉi 287' I €1%\
/ R 31022 RHA4S 90
_ 7 _ Figure 3
CUMULS DES PRECIPITATIONS DE NOVEMBRE 1989 A AVRIL 1990
(exprimées en mmm)
85% rapports aux normales
/
TOURNON
358 94%
LECHEYLARD ARCENS •
590 105%
111%
CROS-DE-G.
LACD'ISSARLES %UQZ 84%
/ ° 40Ï / 67% x •
/ ISSANLAS
. r 337
PEREYRES
• 10k9 108%
ST.PIERREVILLE
729 113%
61% MAZAN
.706 MONTPEZAT
80% * 687 97%
ANTRAIGUES
• 774 93% ft< d*
ST.ETIENNE-DE-\LUGDARES N 500 • BORNE
î 69% •1008 66% l LOUBARESSE . . ) 861 • Y L G 0 R G E
\ « 71% V 1W7 ST.LAURENT-LES-B \ f//%
5^ \ SABUERES 70%\ • I
758 I
" VALS-LES-BAINS
• 715 ^ 1*9%
AUBENAS •"
517
MIRABEL
\ \ \
ôo%l 78%
LES VANS
820 126%
JOYEUSE
103% / ^ H VALLON PONT D'ARC
GROSPIERRES
348 77%
BESSAS „
305 f 55%f
/
S-BAINS 290
64% ST.LAURENT-DU-PAPE
332 70%
ST.MONTAN
265 61%t
BOURG ST.ANDEOL
R 31022 RHA4S 90
- 8 -
3 - EXAMEN DES SITUATIONS CRITIQUES
31 - Généralités
Celles-ci ont été indiquées par les services de la DDAF, de la DDE, de la
DDASS, certains fermiers : la C1SE, la SAUR et le bureau CEREC.
Les collectivités en question font chacune l'objet d'une fiche présentée
ci-après.
Avant d'entrer dans le détail de ces situations, il convient de rappeler
quelques chiffres concernant les captages d'eau potable du département de
l'Ardèche.
11 existe dans le département 1130 ouvrages, répartis comme suit :
- 968 sources, soit 86 % des captages,
- 123 puits ou forages, soit 10 %,
- 39 prélèvements d'eau de surface, soit 4 %.
Pour ce qui concerne leur implantation, on retiendra que :
- les systèmes cristallins qui intéressent en surface 62 % du dépar
tement regroupent près de 72 % des sources ;
- les systèmes karstiques et le massif des Coirons qui intéressent
14 % du département regroupent 4,5 % des sources ;
- pour ce qui concerne les ouvrages de type puits ou forage :
. 31 % sont implantés dans la nappe alluviale du Rhône,
. 14,5 % sont alimentés par les formations du Trias,
. pour le reste, il correspondent essentiellement à des prélève
ments dans la nappe de l'Ardèche (secteur de Vallon-Pont d'Arc)
ou du Chassezac ;
- 9 -
* En ce qui concerne l'exploitation :
. 76 % des ouvrages sont gérés directement par le maître d'ouvrage ;
c'est la régie directe ; les autres sont concédés ou affermés ;
. l'ensemble des ouvrages sert à l'alimentation de :
- 169 communes
- 21 syndicats
- 19 campings
7 associations ou collectivités diverses
- 11 entreprises industrielles
9 auberges ou hôtels ou restaurants
32 - FICHES DES COLLECTIVITES DE L'ARDECHE SENSIBLES
A LA SECHERESSE
- 11 -
SECHERESSE ARDECHE 1990
COLLECTIVITE
EXPLOITANT
ADMINISTRATION DE TUTELLE
NOMBRE D'ABONNES
:
•
;
:
BEAUMONT
Régie directe
DDAF
108
POPULATION CORRESPONDANTE : - Permanente : - Estivale
173 300 à 400
- ORIGINE DE L'EAU 12 sources : . du Blat, alimente le hameau du Blat . du Contai, " " " de la Roche . de la Borie, " " " Flacouse . 4 sources de la Baraque (6 1/mn) . de Fontfreyde . 2 sources de Sarrabasche . 2 sources de Maleval
- CONSOMMATION
- DEBIT D'ETIAGE
1989 = 6737 m3
- COMMENTAIRE SUR LA SITUATION 1989 :
. Près de la moitié des sources ne coulaient plus au coeur de l'été. Le débit des autres avait considérablement baissé.
• Mesures prises : - Rationnement sur certains sites. - Captage provisoire d'émergence à côté des captages, dans des conditions sanitaires précaires.
- DIFFICULTES PREVISIBLES POUR 1990 :
Les mêmes qu'en 1989. A signaler qu'un des hameaux de la commune n'a pas l'AEP.
Les solutions pour le long terme :
. Rendre complètement opérationnels et conformes les captages provisoires de l'été 1989 (secteur de la Baraque, La Roche et Sarrabasche) après étude de faisabilité.
. Voir la possibilité d'un raccordement au SEBA.
-12 -
SECHERESSE ARDECHE 1990
- COLLECTIVITE : SAINT-MELANY
- EXPLOITANT : Régie directe
- ADMINISTRATION DE TUTELLE : DDAF
- NOMBRE D'ABONNES :
- POPULATION CORRESPONDANTE : - Permanente : 96 - Estivale :
- ORIGINE DE L'EAU : 2 sources : . Le Charnier . Lesperière
débitant ensemble 30 1/mn en période normale
- CONSOMMATION :
- DEBIT D'ETIAGE : 5 1/m en 1989
- COMMENTAIRE SUR LA SITUATION 1989 :
On a constaté une très forte baisse du débit des sources, ce qui a conduit au rationnement.
- DIFFICULTES PREVISIBLES POUR 1990 :
. Les mêmes qu'en 1989.
. A long terme, il n'y a pas de solutions évidentes :
- pas d'autre source - la recherche par forage s'est révélée négative
11 pourrait y avoir une prise en rivière, si dérogation ou un rapprochement possible avec le SEBA, à partir de Beaumont.
- 13 -
SECHERESSE ARDECHE 1990
- COLLECTIVITE : LAVEYRUNE
- EXPLOITANT : Syndicat de la Haute-Ailier
- ADMINISTRATION DE TUTELLE : DDAF
- NOMBRE D'ABONNES :
- POPULATION CORRESPONDANTE : - Permanente : 84 - Estivale :
- ORIGINE DE L'EAU : . Captage de la source de Fontfreyde pour les hameaux de Serres et Rogleton - Débit de l'ordre de 30 m3/j (1,25 m3/ h ; 0,35 1/s).
. Autre captage au Sud de la commune qui dessert La Bastide-Puy Laurent : débit voisin de 50 m3/j.
. Achat d'eau à la commune voisine du Luc (Lozère) à concurrence de 25 m3/j.
- CONSOMMATION : 50 à 60 m3/j
- DEBIT D'ETIAGE :
- COMMENTAIRE SUR LA SITUATION 1989 :
Production globale des captages suffisante, malgré une baisse importante des débits des émergences. Cependant, la répartition est mauvaise et ne permet pas d'assurer l'approvisionnement de certains hameaux. La mairie a dû rationner l'eau.
- DIFFICULTES PREVISIBLES POUR 1990 :
Les mêmes qu'en 1989 : rationnement si la sécheresse se poursuit.
. Travaux prévus :
- 1 puits dans la plaine alluviale de l'Allier, au Nord du bourg, pourrait être réalisé rapidement si financement.
- A plus long terme, captage de deux sources qui débitaient 500 m3/j pendant l'été 1989. Cela résoudrait en même temps le problème du Luc.
- 14 -
SECHERESSE ARDECHE 1990
- COLLECTIVITE : DUNIERE-SUR-EYRIEUX
- EXPLOITANT : Régie directe
- ADMINISTRATION DE TUTELLE : DDAF
- NOMBRE D'ABONNES :
- POPULATION CORRESPONDANTE : - Permanente : 324 - Estivale :
- ORIGINE DE L'EAU :
. 1 puits dans les alluvions de l'Eyrieux.
- CONSOMMATION
- DEBIT D'ETIAGE
- COMMENTAIRE SUR LA SITUATION 1989 :
Conflit entre le puits communal et un puits pour l'irrigation à quelques dizaines de mètres à l'amont qui tire 300 m3/h, 24 h sur 24.
La mairie a dû rationner l'eau.
- DIFFICULTES PREVISIBLES POUR 1990 :
Les mêmes qu'en 1989, si l'irrigation continue à un rythme identique. Il semble que ce conflit d'usage de l'eau puisse être résolu par une meilleure entente entre les exploitants.
A plus long terme, les interférences entre captages pourraient être diminuées en déplaçant le captage d'irrigation vers l'amont ou en reconstruisant le barrage, emporté par une crue en 1976, qui permettait au canal d'irrigation d'être alimenté directement par la rivière, sans pompage.
15 -
SECHERESSE ARDECHE 1990
COLLECTIVITE
EXPLOITANT
ADMINISTRATION DE TUTELLE
NOMBRE D'ABONNES
:
:
:
:
VESSEAUX
SAUR
DDAF
POPULATION CORRESPONDANTE : • - Permanente - Estivale
839
- ORIGINE DE L'EAU
. 2 sources à la Bujarelle
. achat d'eau au syndicat voisin (Olivier de Serres)
- CONSOMMATION
- DEBIT D'ETIAGE
- COMMENTAIRE SUR LA SITUATION 1989
Le débit des sources, largement insuffisant pendant l'été, a été compensé par un achat plus important à Olivier de Serres.
Il y a cependant eu rationnement.
- DIFFICULTES PREVISIBLES POUR 1990
Les mêmes qu'en 1989, mais la possibilité de fourniture par Olivier de Serres n'est pas illimitée.
Une recherche d'eau par forage a permis de trouver 20 m3/h. La mise en service de ce nouvel ouvrage est liée à l'obtention de subventions.
La procédure d'autorisation suit son cours.
-16 -
SECHERESSE ARDECHE 1990
- COLLECTIVITE : LE CHEYLARD
- EXPLOITANT : Syndicat de la Dorne
- ADMINISTRATION DE TUTELLE : DDAF
- NOMBRE D'ABONNES :
- POPULATION CORRESPONDANTE : - Permanente : 4381 - Estivale :
- ORIGINE DE L'EAU :
. Plusieurs captages de sources et une prise en rivière sur les communes de Accons et Dornas.
- CONSOMMATION :
- DEBIT D'ETIAGE :
- COMMENTAIRE SUR LA SITUATION 1989 :
Rien à signaler en 1989. Par contre, la lutte contre la très forte sécheresse de 1976 avait entraîné des coupures d'eau et l'arrêt de l'approvisionnement de CHOMARAT S.A. Cet industriel avait alors organisé son alimentation en eau depuis la Dorne, puis l'Eyrieux.
- DIFFICULTES PREVISIBLES POUR 1990 :
11 est peu probable qu'on s'achemine vers une situation aussi dramatique qu'en 1976 (le trimestre en cours continue d'être très arrosé, avec du ruissellement). A signaler aussi que le surplus de consommation dû à la présence des estivants - en août - est contrebalancé par la fermeture de l'usine.
- 17 -
SECHERESSE ARDECHE 1990
- COLLECTIVITE : Syndicat des Eaux de la Basse-Ardèche (SEBA) ; Regroupe 72 communes
- EXPLOITANT : CISE
- ADMINISTRATION DE TUTELLE : DDAF
- NOMBRE D'ABONNES : 18 000
- POPULATION CORRESPONDANTE : - Permanente : 50 000 - Estivale : 100 000
- ORIGINE DE L'EAU :
. 3 prises d'eau en rivière
. 37 sources
. 10 puits ou forages
- CONSOMMATION : en 1989 = 3,6 Mm3
- DEBIT D'ETIAGE : - le débit des sources baisse - le niveau de la nappe alluviale de l'Ardèche est soutenu par des lâchers de barrage
- COMMENTAIRE SUR LA SITUATION 1989 :
. Problèmes graves sur de nombreux captages :
- Vals-les-Bains, Labégude : prise en rivière : baisse de débit et risque de pollution accidentel très important.
- Syndicat de Jales : station de Gerbial-Grospierres : situation critique par suite de manque d'eau.
- Balazuc, Chauzon, Pradon : captages des Salles à St-Maurice d'Ardèche dont le niveau est tributaire de celui de l'Ardèche.
- Syndicat du Luol : station de St-Privat dans les alluvions de l'Ardèche - Faugeres : source dont le débit (1 1/s) suffit tout juste aux besoins estivaux.
Ces problèmes ont été résolus par des rationnements.
- 18 -
(Syndicat des Eaux de la Basse-Ardèche) : suite
- DIFFICULTES PREVISIBLES POUR 1990 : Le Syndicat a prévu :
- Au Sud : à Grospierres : la mise en route d'un forage creusé cet hiver, qui viendra renforcer, à raison de 140 m3/h, les ressources du Syndicat de Jales.
- Au Nord : pour Vals-les-Bains, Labégude : l'arrêt des écoulements perdus (WC, fontaines publiques).
à long terme (échéance 1995), l'achèvement du renforcement de l'ensemble du Syndicat par une conduite (300 1/s) prenant les eaux au barrage de Pont-de-Veyrières et les amenant jusqu'à Vallon-Pont-d'Arc.
- 19 -
SECHERESSE ARDECHE 1990
- COLLECTIVITE : ANNONAY
- EXPLOITANT : SAUR
- ADMINISTRATION DE TUTELLE : DDE
- NOMBRE D'ABONNES :
- POPULATION CORRESPONDANTE : - Permanente : 20 085 - Estivale :
- ORIGINE DE L'EAU :
. Barrage du Ternay
- CONSOMMATION : - normale : 6000 à 7000 m3/j ; - estivale : 7000 à 8000 m3/j.
- DEBIT D'ETIAGE :
- COMMENTAIRE SUR LA SITUATION 1989 :
L'abaissement du plan d'eau a atteint 7,9 m entre le 15 juin 1989 et le 28 janvier 1990, passant de la cote 509 à la cote 501,1. (1 m d'eau dans le barrage équivaut à un mois de consommation).
Sont apparus des problèmes de qualité : fer, manganèse, entrophisation.
- DIFFICULTES PREVISIBLES POUR 1990 :
Situation au début juin 1990 : identique à celle de début juin 1989. Réserve un peu trop juste. Il faudrait pouvoir disposer d'un mètre supplémentaire dans le barrage, c'est-à-dire partir de la cote 510, voire 511, le 30 juin.
- 20 -
SECHERESSE ARDECHE 1990
- COLLECTIVITE : BOURG-SAINT-ANDEOL (SIVM de BOURG-SAINT-ANDEOL)
- EXPLOITANT : SGE
- ADMINISTRATION DE TUTELLE : DDE
- NOMBRE D'ABONNES : 5500
- POPULATION CORRESPONDANTE : - Permanente : 12 555 - Estivale :
- ORIGINE DE L'EAU :
. 1 source Tourne : débit moyen de 93 m3/h
. puits des Marronniers : débit d'étiage 30 m3/h
. puits du Fraou : débit d'étiage 30 m3/h
. 3 puits de la Piboulette : débit d'étiage 93 m3/h
- CONSOMMATION : - en pointe 1989 : 8084 m3/j
- DEBIT D'ETIAGE :
- COMMENTAIRE SUR LA SITUATION 1989 :
Baisse des nappes sans conséquence pour la consommation.
La retenue de Pont-de-Veyrières a permis un soutien du niveau d'étiage de la nappe alluviale de l'Ardèche.
- DIFFICULTES PREVISIBLES POUR 1990 :
Pas de problèmes majeurs, juste des inquiétudes. (la difficulté peut survenir des puits de la Piboulette alimentant St-Marcel, St-Martin et St-Just).
- 21 -
SECHERESSE ARDECHE 1990
- COLLECTIVITE : GUILHERAND
- EXPLOITANT : Régie directe (CGE prestataire de service)
- ADMINISTRATION DE TUTELLE : DDE
- NOMBRE D'ABONNES :
- POPULATION CORRESPONDANTE : - Permanente : 10 500 - Estivale ' :
- ORIGINE DE L'EAU :
. 1 puits dans la nappe alluviale du Rhône
- CONSOMMATION : 2000 m3/j
- DEBIT D'ETIAGE :
- COMMENTAIRE SUR LA SITUATION 1989 :
Baisse de 1,8 m dans le puits pendant l'été 1989.
- DIFFICULTES PREVISIBLES POUR 1990 :
11 s'agit plus d'un problème de puits que de nappe qui, en liaison avec le Rhône, est maintenue à niveau constant.
Le puits est peut-être surexploité.
. 2 solutions : - réaménager le puits - en faire un deuxième
11 existe un projet de 2ème puits à St-Péray (S1VM de St-Péray), qui pourrait alimenter aussi Guilherand,
- 22 -
SECHERESSE ARDECHE 1990
- COLLECTIVITE : AUBENAS - St-DIDIER-SOUS-AUBENAS - UCEL pour partie
- EXPLOITANT : Régie directe
- ADMINISTRATION DE TUTELLE : DDE
- NOMBRE D'ABONNES :
- POPULATION CORRESPONDANTE : - Permanente : environ 14 000 + industriel - Estivale :
- ORIGINE DE L'EAU :
. 2 sources :
- Lespissard, sur la commune d'Antraigues, débitant 20 1/s | en période - Cheyron, à Saint-Pierre, débitant 100 1/s | normale
. A signaler deux autres sources dans le quartier Saint-Pierre :
- Les Gras : 200 1/s - Fontrome : 300 1/s
exploitées par une pisciculture et des agriculteurs.
- CONSOMMATION : 1 Mm3/an ; la population ayant baissé, les besoins sont moindres.
- DEBIT D'ETIAGE : En 1989 : 75 1/s
- COMMENTAIRE SUR LA SITUATION 1989 :
La baisse importante des débits des sources a contraint la municipalité à prendre un arrêté réglementant la consommation (interdiction de l'arrosage des jardins d'agrément et du lavage des voitures).
- 23 -
- DIFFICULTES PREVISIBLES POUR 1990 :
Les mêmes qu'en 1989, conduisant à une reconduction de l'arrêté municipal.
. A court terme, le captage provisoire de la source des Gras serait possible (il faudrait l'accord des propriétaires). 11 est aussi prévu une recherche de fuites sur le réseau.
. A moyen terme, sont envisageables :
- Une réduction de la consommation de la teinturerie MTDA de St-Pierre (MTDA, à côté de Cheyron, utilise l'eau du captage communal à raison de 1000 m3/j. A l'origine, le droit n'était que de 500 m3/j ). Le recyclage de l'eau à l'intérieur de l'usine permettrait une économie importante.
- Une prise d'eau sur la canalisation du SEBA reliant Pont-de-Veyriè-res à Barjac.
- La protection et l'amélioration du captage de Lespissard.
- La recherche et le captage de nouvelles ressources.
- 24 -
4 - SYNTHESE
41 - Le constat
La consultation des services en charge de la gestion de l'eau potable en
Ardèche a permis d'identifier, par référence à l'année 1989, onze collectivi
tés - dix communes et un syndicat - où peuvent se poser des problèmes d'eau
potable pendant l'été 1990 (cf. figure 4).
Ce sont : - Beaumont
- Saint-Mélany
- Laveyrune
- Dunière-sur-Eyrieux
- Pesseaux
- Le Cheylard
- le Syndicat des Eaux de la Basse-Ardèche (SEBA)
- Annonay
- Bourg-Saint-Andéol
- Guilherand
- Aubenas et Saint-Didier-sous-Aubenas
Elles représentent 113 000 habitants permanents, soit près de 42 % de la
population.
A l'origine de ces situations, on trouve dans presque tous les cas une
baisse de débit des sources ou de niveaux des nappes, conséquence directe de
la sécheresse et de la non-recharge des aquifères. Les difficultés prévisibles
les plus fortes sont localisées dans le Bas-Vivarais et l'Est de la montagne
(Saint-Mélany, Beaumont, et le SEBA). C'est aussi là que l'afflux touristique
estival est le plus important.
- 25 -
Le phénomène de sécheresse peut aussi exacerber des situations bénignes en
période d'abondance de l'eau : vétusté, surexploitation des captages, fuites
sur les réseaux, qualité de l'eau.
42 - Les solutions
Pendant l'été 1989, chaque collectivité a mis en oeuvre des moyens pour
combattre les effets de la sécheresse : rationnement et coupures, interdiction
des usages non strictement liés à la potabilité, captage provisoire d'autres
ressources. Ces mesures devront être reconduites en cas de difficultés pour
1990, là où des travaux n'ont pu être faits à l'intersaison.
Pour le court terme, les solutions mises en avant par l'administration et
les collectivités paraissent les mieux adaptées. En effet, la visite et l'exa
men des sites a montré qu'il n'existait pas d'autres ressources facilement
mobilisables, que les captages étaient bien faits et que les équipements en
place étaient satisfaisants.
Pour le long terme, des solutions existent. Elles sont mentionnées sur les
fiches. La réalisation des travaux suppose presque toujours des financements
importants.
En cas de poursuite de la sécheresse, les situations les plus tendues
concerneront :
- Beaumont : il existe des ressources, non captées jusqu'à présent, mais
qui pourraient l'être.
- Saint-Mélany : commune particulièrement démunie. Une dérogation permet
trait une prise en rivière.
- Laveyrune : un captage en nappe alluviale est possible.
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- Deux secteurs du SEBA
. Vals-les-Bains, Labégude, au Nord : alimentées par une prise en
rivière dont le débit s'amenuise pendant l'été, et où le risque de
pollution accidentel est en permanence très important.
- Les réseaux de Jales, Ruoms et Vallon-Pont-d'Arc, au Sud, en plein
secteur touristique : ici, le creusement d'un forage pendant l'hiver
89-90 devrait améliorer la ressource. Sa mise en service doit intervenir
courant juillet 1990.
Le SEBA a entrepris en 1988 le renforcement de l'ensemble de son terri
toire par une canalisation prenant les eaux au barrage de Pont-de-Veyrières
pour les distribuer, tout le long du parcours, jusqu'à Vallon-Pont-d'Arc. La
sécheresse actuelle souligne la nécessité de terminer au plus vite ces travaux
dont l'achèvement est prévu pour 1995, voire de les accélérer. On éviterait
ainsi toute dérive technique et financière, tout en supprimant plus tôt les
points noirs que constituent les prises en rivières.
Signalons enfin que pour tous les puits situés dans la nappe alluviale de
l'Ardèche, le souhait des utilisateurs semble être un soutien d'étiage moins
important et plus étalé dans le temps.
Figure 4SECHERESSE ARDECHE 1990 Sl-Jtci
Difficultés prévisibles pourl'adduction d'eau potable *%fiZpendant l'été 1990
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