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Découvrez comment vous constituer une ossature solide et la protéger Décelez et réduisez vos risques d’ostéoporose

Décelez et réduisez vos risques d'ostéoporose

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Découvrez comment vous constituer une ossature solide et la protéger

Décelez et réduisez vosrisques d’ostéoporose

beat the break f A5_RZ 8.8.2007 14:44 Uhr Seite 1

Connaître ses risques et s’employer à les évi-ter sont devenus des éléments essentiels de lamédecine d’aujourd’hui. Dans les pays indus-trialisés, la lutte contre des données trop éle-vées de pression sanguine et contre un tauxexcessif de cholestérol a permis de réduire lenombre de décès dus aux maladies cardio-vasculaires et aux attaques. Ce progrès est dûen grande partie à l’adoption d’une meilleurehygiène de vie par la population, notammentà l’accroissement de l’activité physique, à unealimentation plus saine et, pour certains, ausuivi de thérapies contre la tension et le cho-lestérol. On peut lutter de manière analoguecontre l’ostéoporose.

L’ostéoporose est une maladie chronique etinvalidante caractérisée par une réduction dela masse et de la qualité des os. Ceux-cideviennent poreux et fragiles, l’ossature s’af-faiblit et le risque de fracture augmente consi-dérablement. La perte osseuse se développeinsidieusement et progressivement, souventsans qu’aucun symptôme n’apparaisse jusqu’aumoment où survient la première fracture, prin-cipalement au niveau du poignet, de la colon-ne vertébrale ou de la hanche. Les fracturesostéoporotiques sont une cause fréquente dedétérioration de la qualité de la vie et, sou-vent, se soldent par des douleurs chroniques,des pertes fonctionnelles et, dans le pire descas, le décès. L’impact de l’ostéoporose sur lesproches ne saurait être ignoré. En effet, la priseen charge d’un membre de la famille qui per-drait son autonomie demande beaucoup detemps et une énergie considérable.

Une femme sur trois et un homme sur cinq envi-ron subiront une fracture ostéoporotique aprèsl’âge de 50 ans, ce qui constitue un taux supé-rieur à celui du cancer du sein ou de la prostate.

C’est au cours de l’enfance et de l’adolescenceque se construit la masse osseuse. Ce sont lesannées les plus importantes à cet égard, car pen-dant cette période le rythme de la formationosseuse est plus rapide que celui de la perteosseuse, ce qui a pour effet d’entraîner unaccroissement et une densification de l’os. Cerythme évolutif persiste jusqu’aux alentours de25 ans, âge auquel la densité osseuse maximaleest en principe atteinte. La perte de tissu osseuxdébute généralement peu après l’âge de 40 ans.

Au cours des dernières décennies, les médecinset les chercheurs ont réuni un nombre considé-rable de renseignements sur les facteurs derisque d’ostéoporose. Une grande partie de cesrisques peuvent être combattus par les actionsindividuelles, et ceux qui ne peuvent pas êtremodifiés par un changement de mode de viepeuvent être atténués par différentes mesuresd’amélioration de la santé des os.

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Risques modifiablesConsommation d’alcoolTabagisme Indice de masse corporelle faibleAlimentation carencéeTroubles de l’alimentationExercice physique insuffisantApport insuffisant de calcium d’originealimentaireDéficience en vitamine DChutes fréquentes

Risques fixesÂgeSexe fémininAntécédents familiauxFracture antérieureEthnieMénopause et hystérectomieTraitement glucocorticoïde de longue duréeHypogonadisme primaire ou secondairechez l’homme

L’Ostéoporose – vous pouvez changer les choses

Quels sont mes facteurs de risque?Ces facteurs tombent sous deux grandes caté-gories, les facteurs modifiables, c’est-à-direceux que nous pouvons changer, et les facteursfixes, comme l’âge, le sexe et les antécédentsfamiliaux. Mais si nous ne pouvons pas changerces derniers, il existe des stratégies qui permet-tent d’en atténuer les effets.

La densité minérale osseuse (DMO) est un indi-cateur important du risque de fracture chezune personne. En fait, la mesure de la DMO parabsorptiométrie biphotonique à rayons X (DXA)est actuellement la seule méthode fiable de dia-gnostic de l’ostéoporose.

L’ostéodensitométrie (mesure de la DMO) estun examen simple, indolore et non invasif etdevrait être considérée comme aussi utilequ’un examen de la pression sanguine, dutaux de cholestérol dans le sang ou de toutautre test de routine visant à contribuer à la

prévention des maladies et de la mortalité.Toute personne, en particulier si elle est âgée,présentant un grand nombre de facteursmodifiables ou fixes, devrait parler à sonmédecin de l’éventualité d’une ostéodensito-métrie. Le résultat de ce test est primordialpour discuter des éventuels changements demodes de vie ou de traitements.

Les risques modifiables sont principalement dusà une alimentation déséquilibrée ou à de mau-vais choix en matière de modes de vie. Ce sontnotamment une alimentation carencée, un fai-ble indice de masse corporelle, des troubles del’alimentation, la consommation d’alcool, letabagisme et une activité physique insuffisante.

Les risques fixes sont notamment le sexe,l’âge, les antécédents familiaux, une fractureantérieure, l’ethnie, ainsi que le début de laménopause ou une hystérectomie.

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Connaissez-vousvos facteurs derisque d’ostéo-porose?

Tous les comportementsillustrés ci-contre constituentdes facteurs de risqued’ostéoporose cliniquementprouvés. Vous avez cepen-dant la possibilité d’atténuernotablement ce risque enadoptant des modes de viesains. En outre, le diagnosticde la maladie est simple etle traitement efficace. Pourde plus amples informationssur votre risque personnel,reportez-vous à la page 11où vous trouverez le TestRapide du Risqued’Ostéoporose de l’IOF.

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La plupart des facteurs de risque modifiablesaffectent directement la biologie osseuse puis-qu’ils entraînent une diminution de la densitéminérale osseuse (DMO), mais certains d’entreeux accroissent le risque de fracture indépen-damment de leur effet sur le tissu osseux.

AlcoolCertaines études ont montré que de consom-mer plus de deux unités d’alcool par jour peutaugmenter le risque de fracture ostéoporo-tique et de fracture de la hanche chez l’hom-me comme chez la femme. Si la consomma-tion dépasse quatre unités par jour, ce risqueest doublé. Alors qu’une partie de l’accroisse-ment du risque résulte de la diminution de ladensité minérale osseuse, laquelle peut prove-nir de l’effet toxique de l’alcool sur les cellulesde formation de l’os, le risque peut égalementdécouler d’autres facteurs encore mal connus,mais dont on pense qu’il pourrait s’agir d’unedétérioration générale de l’état de santé ainsique d’une augmentation des probabilités dechute, surtout chez les personnes âgées.

Tabac Le fait de fumer accroît également le risque defractures ostéoporotiques. Des études menéesauprès de quelque 60’000 personnes auCanada, aux Etats-Unis, en Europe, en Australieet au Japon indiquent que le tabagisme multi-plie par 1,5 fois le risque de fracture. Bien quecelui-ci augmente avec l’âge, on a constatéque la fumée de cigarette affecte les os mêmechez des personnes jeunes. Des études suédoi-ses ont ainsi démontré que les jeunes hommesde 18 à 20 ans s’adonnant à la cigarette pré-sentaient une densité minérale osseuse réduiteainsi qu’un risque accru d’ostéoporose plustard dans la vie.

Faible indice de masse corporelle L’indice de masse corporelle (IMC) est unemesure permettant d’évaluer l’insuffisancepondérale d’une personne et peut être utilisépour connaître son risque d’ostéoporose. (Letableau ci-dessous indique comment calculerl’IMC). Selon le corps médical, un IMC situéentre 20 et 25 est idéal. Toute personne

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Les facteurs de risque modifiables

90 110 130 150 170 190 210 230 250 270 290 310 330 350

40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160

2.0

1.9

1.8

1.7

1.6

1.5

6.6

6.3

5.11

5.7

5.3

4.11

MaigreurIMC < 18.5

Poids normalIMC 18.5 – 25

SurpoidsIMC 25 – 30

ObésitéIMC > 30

Poids (kilogrammes)

Poids (livres)

Taill

e(p

ied

s)

Taill

e(m

ètre

s)

Comment calculer l’indice demasse corporelle (IMC)L’indice de masse corporelle (IMC)est une mesure de la masse baséesur la taille et le poids qui s’applique aux hommes et auxfemmes adultes.

Catégories d’IMC:Maigreur = inférieur à 18,5Poids normal = 18,5 à 24,9Surpoids = 25 à 29,9Obésité = égal ou supérieur à 30

Indice de masse corporelle(mesures métriques etimpériales)

affichant un IMC de 25 ou supérieur est consi-dérée comme en surpoids, et toute personneaffichant un IMC supérieur à 30 est considé-rée comme obèse. Un IMC inférieur à 18,5indique une insuffisance pondérale et l’exis-tence d’un risque d’ostéoporose.

Une alimentation déséquilibrée accroît lerisque d’ostéoporoseUn IMC insuffisant dénote souvent une ali-mentation déséquilibrée. Celle-ci affecte également la santé des os, en particulier si l’apport alimentaire en calcium est insuffisant.L’absorption de calcium contribue de façonessentielle à la constitution minérale des os;elle est également bénéfique pour les muscles,les nerfs et d’autres cellules de l’organisme.Pour mesurer votre consommation de calcium,reportez-vous au site Internet de l’IOF:www.iofbonehealth.org.

La vitamine D joue également un rôle essen-tiel, puisqu’elle favorise l’absorption du cal-cium en le faisant passer des intestins dans lesang. Un minimum de 800 unités internatio-nales de vitamine D et de 1000 à 1200 mg decalcium par jour constituent une protectionefficace contre l’ostéoporose. Pour les enfantscomme pour les adultes, l’exposition occasion-

nelle du visage, des mains et des bras au soleildurant 10 à 15 minutes seulement par jour àl’air libre et en dehors des heures où le soleilest au zénith (soit avant 10 heures du matin età partir de 14 heures) apporte à la plupart desindividus leur quota suffisant de vitamine D. Selon différentes études, la consommation deprotéines peut contribuer à préserver la santédes os. Les personnes âgées, hommes ou fem-mes, qui ne consomment pas suffisamment deprotéines ont un risque supérieur de perteosseuse au niveau de la hanche et des vertèb-res à celles qui en consomment de plus gran-des quantités. Les bonnes sources de protéines

Votre consommation de calcium est-elle suffisante?

Apport journalier recommandé (mg) Femmes en préménopause 1000 Femme ménopausées 1300 Hommes, 19 à 65 ans 1000 Hommes, plus de 65 ans 1300 Adolescents, 10 à 18 ans 1300

Aliments riches en calcium (mg) Lait (250 ml) 297 Yaourt maigre (150 g) 243 Fromage (type cheddar 40 g) 296 Tofu vapeur (100 g) 510 Chou frisé (112 g) 168 Figues (4 fruits/220 g) 506 Sardines (à l’huile, 100 g/4 sardines) 500 Orange pelée 75 Amandes (26 g) 62 Brocoli (112 g) 45

Données tirées de “Bon Appétit”Rapport thématique annuel de l’IOF 2006

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sont nombreuses, qu’elles soient d’origine ani-male ou végétale. La viande rouge maigre, lavolaille et le poisson sont d’excellentes sourcesde protéines animales, tout comme les œufset les produits laitiers. Les sources végétalessont notamment les légumes secs, les fruitsoléagineux, les céréales et le soja.

Troubles de l’alimentationLes troubles de l’alimentation tels que l’anorexieou la boulimie peuvent réduire de façon alar-mante la consommation de calcium et accélérerla déminéralisation des os. Chez la femme, laperte de poids extrême engendrée par l’ano-rexie et la boulimie affecte la fonction des ovai-res, qui cessent de produire des hormones.Chez les sujets jeunes, la déficience d’œstro-gènes entraîne une perte osseuse analogue àcelle que l’on observe après la ménopause.

Plus ces troubles apparaissent tôt dans la vieet plus ils demeurent longtemps sans traite-ment, plus la perte de tissu osseux sera sévère.Les patientes souffrant d’anorexie pendantune durée moyenne de six ans environ présen-tent un taux annuel de fractures sept fois plusélevé que les femmes en bonne santé dumême âge. Une ostéoporose se développedans 35 à 50 pour cent des cas d’anorexie.

Activité physique insuffisante Les personnes qui font de l’exercice régulière-ment sont moins exposées au risque de fractu-

re de la hanche que les personnes sédentaires.Les femmes demeurant assises pendant plusde neuf heures par jour ont 50% de plus deprobabilités de subir une fracture de la hancheque celles qui ne passent que six heures enposition assise. Des temps de loisirs plus éle-vés, des activités sportives et les tâches ména-gères ainsi que de plus brèves périodes d’inac-tivité ont été associés à un risque relativementmoins élevé de fracture de la hanche. Les osréagissent lorsqu’ils subissent un stress ou, end’autres termes, qu’ils sont forcés de suppor-ter des charges plus élevées que normale-ment. Ce phénomène peut être suscité par lesexercices impliquant l’utilisation du poids ducorps ou les sports d’impact, comme de mar-cher, de courir, de pratiquer l’haltérophilie, desauter ou de danser.

Les chutes à répétitionsCertains troubles peuvent affecter la dyna-mique de la biologie osseuse et conduire à unaffaiblissement de la matrice osseuse, d’autresaccroissent le risque de fracture car ils aug-mentent la probabilité des chutes. Certain deces facteurs, tels que la myopie, peuventparaître inoffensifs. D’autres en revanche recè-lent un risque fatal, comme c’est le cas de lamaladie d’Alzheimer ou d’autres maladiesneurologiques. D’autres encore ont un rapportavec l’environnement, tels que des sols glis-sants ou encombrés d’objets et peuvententraîner un risque sérieux de fracture, en par-ticulier chez les personnes âgées. Des médica-ments aux propriétés sédatives ou affectantl’équilibre doivent être rangés parmi les fac-teurs de risque de fracture de la hanche oud’autres fractures. Un grand nombre de cesrisques agissent en synergie. Ainsi une faibles-se musculaire associée à un équilibre incertainpeuvent augmenter les difficultés de certainespersonnes à négocier les dangers qu’elles ren-contrent sur les trottoirs ou à domicile.

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Facteurs de risque non modifiables

Lorsque le risque est installé, il ne peut êtresupprimé, mais nous devons en prendre cons-cience et prendre les mesures nécessaires pourlimiter la perte minérale osseuse.

L’âgeLe quatre-vingt-dix pour cent des fractures dela hanche surviennent chez des personnesâgées de 50 ans et plus. Cette situationdécoule en partie de la diminution de la densi-té minérale osseuse, mais l’âge peut égale-ment constituer un facteur de risque non reliéà la densité minérale osseuse. En d’autres ter-mes, tout adulte bénéficiant d’une DMO nor-male a une plus grande probabilité de subirune fracture qu’une personne plus jeune.Quant aux personnes âgées, elles doivent nonseulement être conscientes de leur possibilitéd’avoir des os plus fragiles, mais également deleur probabilité accrue de subir une fracturedue à une chute.

Le sexeLa production d’œstrogènes diminue chez lesfemmes, en particulier après la ménopause.Elles sont donc plus susceptibles que les hom-

mes de subir une perte osseuse, puisque cettehormone joue un rôle de soutien dans la for-mation du tissu osseux. Surveiller de près ladensité osseuse chez les femmes ménopau-sées et leur préconiser des exercices utilisant lepoids du corps, une alimentation appropriée,et contrôler leurs autres facteurs de risque,aident à lutter contre l’ostéoporose.Même si les femmes ont plus de probabilitésde subir une fracture ostéoporotique, les hom-mes n’échappent pas à l’ostéoporose.Quelque 20 à 25 pour cent de toutes les frac-tures de la hanche surviennent chez des hom-mes, qui accusent un taux plus élevé que lesfemmes de mortalité découlant d’une fracture.

Antécédents familiauxLes scientifiques mettent actuellement au jourdes variations subtiles dans le code génétiquehumain qui font que certaines personnes sontdavantage sujettes à la perte osseuse qued’autres. En fait, un antécédent familial defracture constitue un facteur de risque fixeindépendant de la densité minérale osseuse,ce qui suggère qu’il existe des facteurs supplé-mentaires, non liés à la santé osseuse, qui ren-dent certaines personnes plus vulnérables auxfractures.

Fracture antérieureDe récentes analysescombinées d’un grandnombre d’études effec-tuées dans le monde ontfait apparaître que lespersonnes ayant déjàsubi une fracture ostéo-porotique courent unrisque accru de fracture,de quelque nature qu’ellesoit, si on les compare àdes personnes qui ne sesont jamais rien cassé.

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Cette constatation se vérifie chez les hommescomme chez les femmes, les deux sexes ayantune probabilité de nouvelle fracture de prèsde deux fois plus élevée que celle des person-nes indemnes. La raison pour laquelle unefracture antérieure devrait augmenter le risquede nouvelle fracture est loin d’être claire, maispourrait s’expliquer par une propension auxchutes ou une moins grande aptitude à éviterles accidents.

EthniesLa génétique de l’ostéoporose reflète égale-ment des variations de la vulnérabilité à l’os-téoporose selon les caractéristiques raciales ouethniques. La maladie est plus courante dansles populations caucasiennes et asiatiques, etl’incidence des fractures de la hanche ou desvertèbres est moins élevée parmi les Africains.Des différences dans la structure de l’ossature,telles qu’une masse osseuse maximale plusélevée et un rythme de perte osseuse plus lentaprès la ménopause, ainsi qu’une meilleurequalité de la microarchitecture osseuse, pour-rait expliquer ces différences. Mais il est néces-saire de pousser plus avant les études et lesrecherches dans ce domaine.

Ménopause et hystérectomieLa perte d’œstrogènes entraîne une augmen-tation du remodelage de l’os. Chez les person-nes âgées, ce remodelage se manifeste essen-tiellement sous la formed’une perte osseusequi prédomine sur laformation osseuse.Si l’hystérectomierequiert l’abla-tion des ovaires,elle entraîneune perted’œstrogènesqui accroît le

risque d’ostéoporose. Les femmes ménopau-sées, ou celles qui ont subi l’ablation des ovai-res, doivent être particulièrement vigilantes ence qui concerne la santé de leurs os. Les hor-mones substitutives peuvent exercer une pré-vention de la perte osseuse, mais elles peuventégalement accroître le risque de maladies cardiovasculaires et de cancer.

Hypogonadisme primaire ou secondaire chez l’hommeDes androgènes sont indispensables pouratteindre la masse osseuse maximale et lamaintenir. Les hommes jeunes souffrant d’hy-pogonadisme et d’un faible taux de testosté-rone ont également une faible densité osseusequi peut être améliorée par un traitement hor-monal de substitution à la testostérone. A toutâge, un hypogonadisme aigu, résultantnotamment de l’orchidectomie (ablation detesticule) en cas de cancer de la prostate,accélère la perte osseuse qui devient alorsanalogue à celle observée chez les femmesménopausées. La perte osseuse consécutive àune orchidectomie suit un rythme rapide pen-dant plusieurs années, puis régresse pourrejoindre la perte graduelle due au vieillisse-ment.

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Les facteurs de risque secondaires sont moinscourants mais ont un impact significatif sur lasanté des os et l’incidence des fractures. Cesont notamment d’autres maladies quiinfluent directement ou indirectement sur leremodelage osseux. En outre, les troublesaffectant la mobilité et l’équilibre peuventcontribuer à accroître le risque de chute et defracture.

Traitements médicaux affectant la santé des osCertains médicaments peuvent avoir des effetssecondaires qui affaiblissent directement letissu osseux ou qui augmentent le risque defracture résultant de chutes ou de traumatis-mes. Les patients prenant l’un quelconque desmédicaments ci-dessous devraient prendre unavis médical afin de déterminer le risque éven-tuel qu’il représente pour la santé de leurossature.

Glucostéroïdes – par voie orale ou inhalationCertains immunosuppresseurs (calmoduline/inhibiteurs de la calcineuriephosphatase)Traitement hormonal thyroïdien (L-Thyroxine)Certaines hormones stéroïdiennes (acétate de médroxyprogestérone, agonistes de la gonadolibérine (LH-RH))Inhibiteurs de l’aromataseCertains antipsychotiques Certains anticonvulsivants Certains antiépileptiquesLithiumMéthrotrexateAntiacidesInhibiteurs de la pompe à protons

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Troubles affectant le squelette

AsthmeTroubles nutritionnels et gastro-intestinaux (maladie de Crohn, etc.)Arthrite rhumatoïdeTroubles et cancers hématologiquesCertains troubles héréditairesConditions hypogonadiques (Syndrome de Turner, Syndrome de Kleinfelter, aménorrhée, etc)Troubles endocriniens (Syndrome de Cushing, hyperparathyroïdisme, diabète, etc.)ImmobilitéCertains médicaments

Facteurs de risque secondaires

Etant donné que les facteurs de risquevarient selon l’âge et d’une personne à l’autre,il n’existe pas de solution universelle de pré-vention de l’ostéoporose. Vous devez aucontraire évaluer votre propre situation etadopter, en collaboration avec votre médecin,une alimentation, un programme d’exerciceset des modes de vie qui soient de nature àpromouvoir la santé de vos os.

Le fait d’avoir conscience, dès son plus jeuneâge, des facteurs de risque d’ostéoporose etd’agir en conséquence peut avoir un impactpositif considérable sur la santé des os plustard dans la vie. Les jeunes devraient faire ensorte de se constituer une masse osseusemaximale de façon à garantir la solidité deleurs os pour toute la vie. Une alimentationriche en calcium et vitamine D (vitamine quel’on peut obtenir en s’exposant au soleil) etdes exercices utilisant le poids du corps favori-sent la minéralisation osseuse. En revanche, letabagisme, la consommation d’alcool et unealimentation déséquilibrée doivent être évités.Chez les jeunes filles, la pratique excessived’un sport peut entraîner des irrégularitésmenstruelles liées à un déséquilibre hormonalqui réduit la capacité des ovaires à produiredes œstrogènes.

Il a été prouvé qu’un programme d’exercicerégulier et adapté aidait à protéger contrel’ostéoporose et les fractures qui lui sont asso-ciées, et qu’il accélérait également la rééduca-tion chez l’adulte. Les exercices améliorant laposture et l’équilibre contribuent à éviter leschutes et diminuent la probabilité de survenuede la première fracture osseuse ou des fractu-res ultérieures.

Les femmes en préménopause et les hommesdans la force de l’âge devraient s’efforcer demaintenir la bonne santé de leurs os en faisantles bons choix en matière de modes de vie eten surveillant les risques secondaires. Toute per-sonne devrait être encouragée à faire le TestRapide du Risque d’Ostéoporose (voir page 11).

Les facteurs de risque d’ostéoporose évoluentavec l’âge. A mesure qu’ils vieillissent, les indi-vidus devraient s’interroger sur les risques spé-cifiques à leur âge et continuer à prendre desmesures appropriées, comme la préventiondes chutes, afin de préserver la santé de leursos et éviter les fractures.

Les femmes ménopausées sont dans la pério-de de leur vie où le risque d’ostéoporose est leplus élevé. Elles doivent connaître tous leursrisques particuliers et demander à leur méde-cin si elles doivent faire régulièrement destests de la densité minérale osseuse. Pourelles, une alimentation et des activités phy-siques appropriées sont plus que jamais trèsimportants.

Les hommes ont certains risques en communavec les femmes. En outre, l’affaiblissement deleur taux de testostérone peut entraîner uneostéoporose analogue à celle que les femmessubissent à la ménopause. Les hommes trou-veront de plus amples informations à ce sujetdans «L’Ostéoporose chez les Hommes»,

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Que faire pour préserver vos os?

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Êtes-vous cette femme sur trois, ou cet homme sur cinq qui, dans le monde, sera atteint d’ostéoporose?

L’ostéoporose diminue la densité des os et provoque des fractures qui peuvent engendrer de sévères handicaps.

Prenez 1 minute pour faire le nouveau Test Rapide du Risqued’Ostéoporose de l’IOF, et découvrez si vous êtes à risque.

Ce que vous ne pouvez pas changer – vos antécédents familiaux1. A-t-on diagnostiqué de l’ostéoporose chez votre père ou votre mère; ou l’un d’eux s’est-il

fracturé le col du fémur à la suite d’un choc ou d’une chute sans gravité? oui non

2. Un de vos parents est-il voûté? oui non

Vos facteurs cliniques personnels Ceux-ci sont des facteurs de risque fixes avec lesquels on est né ou qu’on ne peut pas changer. Mais cela ne veut pas dire qu’ils doivent être ignorés. Il est important de se rendre compte des risques fixes afin de prendre les mesures nécessaires à la réduction de la perte osseuse.

3. Avez-vous 40 ans ou plus? oui non

4. Vous êtes-vous fracturé un os à la suite d’un choc ou d’une chute sans gravité? oui non

5. Tombez-vous fréquemment (plus d’une fois par an) ou craignez-vous de tomber parce que vous vous sentez frêle? oui non

6. Votre taille a-t-elle diminué de plus de 3 cm après l’âge de 40 ans? oui non

Þ

19 questions simples pourvous aider à évaluer votrestatut osseux

19 questions simples pourvous aider à évaluer votrestatut osseux

Rapport thématique de l’IOF, 2004 (www.iofbonehelath.org).

Les personnes de plus de 50 ans ayant déjàsubi une fracture devraient être particulière-ment prudentes car toute fracture entraîne unrisque accru de nouvelles fractures.

Les personnes âgées devraient envisager le portde protecteurs de hanches et être particulière-ment attentives à tout ce qui peut entraîner unechute. Les exercices physiques deviennent essen-tiels car ils renforcent la musculature et amélio-rent l’équilibre nécessaire pour éviter de tomber.

Lorsque c’est nécessaire, certains médicamentssur prescription (bisphosphonates, parathormo-ne, modulateurs sélectifs des récepteurs auxestrogènes et ranélate de strontium), associés à

des compléments en calcium et vitamine D,peuvent contribuer à limiter la perte osseuse.

Anticipez – combattez l’ostéoporoseUne bonne connaissance des risques est lepremier pas dans la lutte contre l’ostéoporose.Les personnes qui pensent courir un risqueparticulier en raison d’un ou plusieurs facteursde risque modifiables ou fixe, doivent mettreau point, avec l’aide de leur médecin, unestratégie pour prévenir l’ostéoporose et main-tenir leurs os en bonne santé.

Souvenez-vous, les facteurs secondaires derisque, notamment d’autres maladies ou certains médicaments, peuvent conduire àl’ostéoporose. Les personnes qui ont desinquiétudes relatives à l’ostéoporose doiventprendre un avis médical.

IOF 9, rue Juste-OlivierCH-1260 Nyon, SwitzerlandTel. +41 22 994 0100Fax +41 22 994 [email protected]

Soutenu par une contribution éducative nonconditionnelle des «Gold sponsors» de laJournée Mondiale contre l‘Ostéoporose 2007

La Fondation Internationale contre l’Ostéoporose (IOF) est une organisation non gouvernementale indépendante et àbut non lucratif qui se consacre à la lutte mondiale contre l’ostéoporose. Vous trouverez de plus amples informationset les coordonnées de votre association nationale contre l’ostéoporose via: www.iofbonehealth.org

Si vous avez répondu «oui» à l’une des questions, cela ne signifie pas que vous souffrez d’ostéoporose. Les réponsespositives indiquent simplement que vous avez des facteurs de risque cliniquement prouvés qui peuvent conduire àl‘ostéoporose et/ou à des fractures. Nous vous recommandons de montrer ce test à votre médecin qui décidera siune densitométrie osseuse s‘avère nécessaire, et qui vous informera des éventuels traitements disponibles. Même sivous avez peu ou pas de facteurs de risque, nous vous recommandons de discuter de la santé de vos os avec votremédecin et de surveillez vos risques. Nous vous suggérons également de discuter d‘ostéoporose avec votre famille etvos amis et de les encourager à faire ce test.

7. Etes-vous trop maigre (votre IMC est-il inférieur à 19kg/m2)? (voir «Comment calculer votre IMC») oui non

8. Avez-vous pris des corticoïdes (cortisone, prednisone, etc.) pendant plus de 3 mois consécutifs (les corticoïdes sont souvent prescrits dans les cas d’asthme, polyarthrite rhumatoïde et certaines maladies inflammatoires)? oui non

9. Souffrez-vous de polyarthrite rhumatoïde? oui non

10. Souffrez-vous d’hyperthyroïdie ou d’hyperparathyroïdie? oui non

11. Pour les femmes: Pour les femmes de plus de 45 ans: Votre ménopause a-t-elle commencé avant l’âge de 45 ans? oui non

12. Vos règles se sont-elles interrompues pendant 12 mois consécutifs ou plus (pour une autre raison que la grossesse, la ménopause, ou une hystérectomie)? oui non

13. Avez-vous subi une ablation des ovaires avant l’âge de 50 ans, sans prendre de traitement hormonal substitutif? oui non

14. Pour les hommes: Avez-vous souffert d’impuissance, d’un manque de libido ou d’autres symptômes liés à un faible taux sanguin de testostérone? oui non

Ce que vous pouvez changer – votre style de vie Facteurs de risque modifiables qui surviennent principalement en raison des choix de régime ou de style de vie.

15. Buvez-vous régulièrement de l’alcool au-delà des limites raisonnables (plus de deux unités d‘alcool par jour)? oui non

16. Fumez-vous, ou avez-vous régulièrement fumé des cigarettes? oui non

17. Est-ce que votre niveau d’activité physique est inférieur à 30 minutes par jour (ménage, jardinage, marche, footing, etc.)? oui non

18. Évitez-vous, ou êtes-vous allergique au lait ou aux produits laitiers, sans prendre un supplément de calcium? oui non

19. Passez-vous moins de 10 minutes par jour à l’extérieur (en exposant une partie de votre corps au soleil), sans prendre un supplément de vitamine D? oui non