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DEBOUTCIV N°9 - UN CANADIEN OUVRE LE FEU SUR LA FRANCE ET L ONU 2

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bien de tragédies provoquées par les gar- diens autoproclamés de la paix devront avoir lieu pour que l’on cesse de faire comme si les Radio-Canada de ce monde n’avaient pas pour fonction de relayer des mensonges et de nous mettre des idées dans la tête ? Il y a un moment où la naïveté, la paresse intellectuelle et le je- m’en-foutisme deviennent de la complic- ité. La réalité masquée par les médias occidentaux en Côte d’Ivoire.

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POLITIQUE 15

de telles amitiés sont cultivées : lesressources naturelles et les profits. Pourquelle autre raison a-t-on déjà fait laguerre ? Nommez-moi un seul cas où destroupes occidentales ont défendu desprincipes moraux par grandeur d’âme. Unseul cas où nos soldats se sont battuspour la justice et la paix. Un seul cas oùl’on n’a pas menti systématiquement aupeuple qui fournit la chair à canon pourjustifier la guerre. Il n’y en a aucun. Qu’àcela ne tienne, partout autour de moi, desQuébécois sont disposés à croire qu’enCôte d’Ivoire, la machine à larguer desbombes s’est muée en douce fée venueapporter la démocratie d’un coup decanon à étoiles.

Incommensurable est la souffrance hu-maine causée par les faux justiciers quiont toujours un vilain à mater quelquepart et qui réussissent à garder leur imagede bons grâce à leur emprise totale surles médias. Les vilains sont souvent enAfrique, mais pas seulement là. Songezaux centaines de milliers de morts et deblessés et au million de réfugiés de l’Irak: fallait casser la gueule au vilain Saddam.Songez à l’Afghanistan martyrisé depuis2001, où la corruption et le trafic dedrogue règnent. Quel progrès ! Quellebelle œuvre humanitaire ! Fallait casser lagueule à Ben Laden. Il y a toujours desgueules à casser quelque part. Surtout làoù se trouvent de mauvais clients. Et cecassage de gueules laisse dans son sillagedes drames qui perdurent.

En 1999, l’Otan largue des milliers detonnes de bombes sur la Yougoslavie pen-dant 78 jours. Alors qu’on nous vante laguerre propre, avec des frappes chirurgi-cales, des hôpitaux et des écoles sonttouchés, comme ce sera le cas en Irak,quatre ans plus tard. Mais ces dramessont occultés à Radio-Canada et ailleurs,comme toujours. Le complexe pétrochim-ique de la ville de Pancevo est détruit parles frappes, causant fuites toxiques etcontamination. Aujourd’hui, les hôpitauxde Pancevo sont remplis de cancéreux.Les invalides sont légion. Les enfantssouffrent d’asthme. Les cimetières seremplissent de gens morts à quarante oucinquante ans. L’Otan disait que les bom-bardements avaient pour but d’éviter unecatastrophe humanitaire au Kosovo. Fal-lait une fois de plus casser la gueule d’unvilain : Milosevic. Or, les habitants dePancevo se demandent encore aujour-d’hui quel rapport il y avait entre cet ob-jectif et les usines de leur ville. En fait,comme toujours, la démocratie et la pro-tection des faibles n’étaient pour riendans l’œuvre destructrice des maîtres dumonde. Il s’agissait de porter au pouvoirun faux mouvement indépendantiste con-stitué par la pègre kosovare d’HashimThaçi, qui faisait dans le trafic d’organeset qui règne aujourd’hui sur la traite desblanches en Europe. Il s’agissait aussid’établir une base de l’Otan au Kosovo,berceau de la Serbie. Voilà pourquoi on aagressé les Serbes, on les a tués en invo-quant de faux charniers et on a dépecéleur pays.

Combien de fois encore avalerons-noustoutes les couleuvres que les médias auxordres nous apprêtent chaque jour ? Com-

bien de tragédies provoquées par les gar-diens autoproclamés de la paix devrontavoir lieu pour que l’on cesse de fairecomme si les Radio-Canada de ce monden’avaient pas pour fonction de relayer desmensonges et de nous mettre des idéesdans la tête ? Il y a un moment où lanaïveté, la paresse intellectuelle et le je-m’en-foutisme deviennent de la complic-ité. La réalité masquée par les médiasoccidentaux en Côte d’Ivoire.

Les raisonnements tenus par les médiasoccidentaux, au sujet de la crise actuelleen Côte d’Ivoire, tiennent purement etsimplement du délire mythomane. Lesjournalistes aux ordres font gober desbalivernes à leur public en répétant de fal-lacieux mantras, en accréditant les proposdes terroristes et des assassins, en véhic-ulant les mensonges des humanitaires àgages et en reléguant au second plan cer-taines vérités fondamentales. Dès ledébut de la crise postélectorale, LaurentGbagbo a demandé simplement qu’uncomité international recompte les voixpour régler le contentieux, qui s’appar-ente à beaucoup de situations rencon-trées dans d’autres pays, y compris auxEtats-Unis à l’élection présidentielle de2000. Alassane Ouattara a rétorqué qu’ilne fallait pas recompter les voix, que Lau-rent Gbagbo devait partir et que, s’il refu-sait de s’en aller, il fallait l’extirpermilitairement de son fauteuil. Donc, celuique Sarkozy appelle un dictateur a de-mandé une médiation impartiale, tandisque celui qui serait le vrai démocrate, «re-connu par la communauté interna-tionale», a répondu qu’il fallait faire laguerre civile, sachant très bien que l’ex-tirpation ne se réaliserait qu’au prix d’ungrand nombre de vies humaines et nepourrait pas être une opération «chirurgi-cale».

Les appels à la guerre de Ouattara n’ontrien d’étonnant lorsqu’on sait que lui etses parrains français à la solde du grandcapital ont entrepris de déloger Gbagbopar la force dès septembre 2002, dansune tentative de coup d’Etat qui a étésuivie de la guerre civile sanglante dontnous venons de voir le dernier épisodetragique et dont le bilan s’élève aujour-d’hui probablement à près de vingt-millemorts et des dizaines de milliers deblessés. Les rebelles qui ont attaqué laCôte d’Ivoire et commencé la guerre civileont toujours agi pour le compte d’Alas-sane Ouattara et se sont comportés demanière sanguinaire, capturant despoliciers chez eux, les torturant et les exé-cutant sur la place publique, tantôt parballe, tantôt en les transformant entorches humaines, tantôt par d’autresprocédés. Les hélicoptères de combatfrançais qui tirent sur les civils ne sont pasune nouveauté en Côte d’Ivoire. LaLesraisonnements tenus par les médias occi-dentaux, au sujet de la crise actuelle enCôte d’Ivoire, tiennent purement et sim-plement du délire mythomane. Les jour-nalistes aux ordres font gober desbalivernes à leur public en répétant de fal-lacieux mantras, en accréditant les proposdes terroristes et des assassins, en véhic-ulant les mensonges des humanitaires àgages et en reléguant au second plan cer-taines vérités fondamentales. Dès le

début de la crise postélectorale, LaurentGbagbo a demandé simplement qu’uncomité international recompte les voixpour régler le contentieux, qui s’appar-ente à beaucoup de situations rencon-trées dans d’autres pays, y compris auxEtats-Unis à l’élection présidentielle de2000. Alassane Ouattara a rétorqué qu’ilne fallait pas recompter les voix, que Lau-rent Gbagbo devait partir et que, s’il refu-sait de s’en aller, il fallait l’extirpermilitairement de son fauteuil. Donc, celuique Sarkozy appelle un dictateur a de-mandé une médiation impartiale, tandisque celui qui serait le vrai démocrate, «re-connu par la communauté interna-tionale», a répondu qu’il fallait faire laguerre civile, sachant très bien que l’ex-tirpation ne se réaliserait qu’au prix d’ungrand nombre de vies humaines et nepourrait pas être une opération «chirurgi-cale».Les appels à la guerre de Ouattara n’ontrien d’étonnant lorsqu’on sait que lui etses parrains français à la solde du grandcapital ont entrepris de déloger Gbagbopar la force dès septembre 2002, dansune tentative de coup d’Etat qui a étésuivie de la guerre civile sanglante dontnous venons de voir le dernier épisodetragique et dont le bilan s’élève aujour-d’hui probablement à près de vingt-millemorts et des dizaines de milliers deblessés. Les rebelles qui ont attaqué laCôte d’Ivoire et commencé la guerre civileont toujours agi pour le compte d’Alas-sane Ouattara et se sont comportés demanière sanguinaire, capturant despoliciers chez eux, les torturant et les exé-cutant sur la place publique, tantôt parballe, tantôt en les transformant entorches humaines, tantôt par d’autresprocédés. Les hélicoptères de combatfrançais qui tirent sur les civils ne sont pasune nouveauté en Côte d’Ivoire. La Franceest constamment intervenue, ainsi queles mercenaires onusiens, pour soutenirles rebelles, qui ne seraient pas allés bienloin sans cette aide. Déjà, en novembre2004, les hélicoptères français faisaientdes cartons sur les manifestants.Quelques jours plus tard se produisaitl’abominable tragédie de l’Hôtel Ivoire, oùdes soldats français ouvrirent le feu surdes manifestants désarmés, en tuant desdizaines et en blessant des centaines. Apartir de la fin mars 2011, les hélicoptèresde combat français et ceux de l’ONU, quiconvoyaient déjà les rebelles depuisplusieurs mois, se sont mis à leur fournirun véritable appui aérien tactique. Alorsque les rebelles intensifiaient leurs mas-sacres de civils, les Français et l’Onu sesont mis à pilonner «les armes lourdes»de Laurent Gbagbo et la résidence du chefde l’État, à Abidjan. Les bombardementsont duré plusieurs jours, empêchant lesAbidjanais de fermer l’œil la nuit et faisantde nombreuses victimes civiles. Sans cesfrappes aériennes et la protection desblindés onusiens et français, jamais les re-belles, véritable bande de voyous désor-ganisés et disparates, ne seraient venusà bout de l’armée ivoirienne. Ils n’étaientcapables que d’une chose : semer partoutla terreur. Actuellement, les rebelles deGuillaume Soro et ceux d’IbrahimCoulibaly (IB) s’entredéchirent en Côted’Ivoire. Que fallait-il attendre de la partde pareilles hyènes ? Le prétexte de la