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POLITIQUE 12 Vive la "Loi" du Plus Fort ! Q ue l’on se rassure : les futurs candidats aux coups d'état de la France n'auront désormais plus aucun refuge : la Constitution, forteresse im- prenable de Laurent Gbagbo, cauchemar des actuels tenanciers de l'auberge “France” – ces “Thénardier de l'arbitraire” qui ont chassé la “mère des arts, des armes et des lois”–; oui, la Constitution ne sera bi- entôt plus qu'un lointain souvenir : celui d'une époque où les Africains pouvaient en- core naïvement croire qu'en marge de son héritage de violence millénaire, la Métropole avait malgré tout quelques vraies valeurs à leur léguer. La matière de “DROIT CONSTITUTIONNEL” supprimée à l’Ecole nationale d’Adminis- tration de Côte d’Ivoire. Nos éminents technocrates à qui la gestion des affaires courantes de la nouvelle colonie française d'Afrique de l'ouest a été confiée viennent de poser un autre acte de taille. En effet ils viennent de décider après concertation et surtout après le pas- sage du premier ministre français de supprimer des matières inscrites à l'affiche des épreuves d'accès à l'Ecole Nation d'Administration (ENA), le DROIT CONSTITUTION- NEL. A quelle logique obéït cette suppression? Depuis le 11 avril 2011, la Côte d'Ivoire est rentrée dans un cycle de non-droit. Notre pays tant adoré est devenu une république pire que bananière dans laquelle le droit n'est plus qu'un lointain souvenir que raconte les dozos aux coins de rue à des illu- minés, Kalachnikov à la main qui n'y comprennent que peut de chose.... Cette opération apparemment anodine a pour but de détruire en nous le national- isme. Car pour les nouveaux sous-tenants du pouvoir, Constitution=nationalisme. En supprimant de notre quotidien le recours à la constitution, ils nous emmènent in- dubitablement à penser moins à la nation et à penser plus à l'universel. Nous sommes lentement et surement en train d'assister à la destruction du bâtiment Cote d'Ivoire pour la voir intégrer dans une zone géographique qui reste à dénommer. Chers amis, la phase de négation de la Côte d'Ivoire en tant qu'Etat, en tant que Na- tion vient de commencer. Réveillons nous avant qu'il ne soit trop tard. Que Dieu protège la Côte d'ivoire!!! ▉infoscotedivoire Qui a éliminé le chef du commando invisible ? A qui profite le crime? Le chef du "commando invisible" d'Abid- jan, Ibrahim Coulibaly, a-t-il été victime d'un crime de guerre des Forces républi- caines de Côte d'Ivoire ? C’est la thèse du Collectif pour la justice sur l’assassinat d’IB en Côte d’Ivoire (CJA-IB), qui, le 15 juillet à La Haye, a porté plainte auprès du procureur de la Cour pénale interna- tionale, Louis Moreno-Ocampo. Son argument : le 27 avril, jour de l’assaut lancé par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) contre la maison d’Abidjan où il s’était réfugié, le chef du « com- mando invisible » d’Abobo était désarmé et vêtu en civil, de même que ses six compagnons tués en même temps que lui. La veille, au terme de plusieurs jours de négociations avec l’Onuci, le groupe avait déposé les armes dans l’espoir d’un accord avec les FRCI. cafeaboki.com Remarque : Un soldat des FRCI, sous couvert d’anonymat, présente une nouvelle version dérangeante pour MM Ouat- tara et Sarkozy. L’homme d’affaire Lambelin, retrouvé assassiné et dont l’assassinat a été attribué immédi- atement, et avant toute enquête préalable au président Gbagbo, au- rait été en fait arrêté par IB et ses hommes, car il renseignait le prési- dent Gbagbo sur les manœuvres de l’Onuci, la Licorne et les rebelles ! Les appels téléphoniques et SMS entre Mr Lambelin et le staff du Président Gbagbo étaient intercep- tés grâce au matériel de décodage venu spécialement de France pour aider l’occupant du Golfhôtel à de- venir le nouveau Dirigeant de la Côte d’Ivoire. (voir ici ) La France trop pressée de classer l’affaire, s’est empressée avec François Fillon d’apposer une plaque commémorative le 14 juillet dernier, alors qu’elle s’était encore et tou- jours au sujet du professeur Philippe Rémond assassiné le 30 mars. Sym- pathisant notoire du Président Gbagbo, il est difficile d’en faire comme Lambelin –jusqu’à présent- une victime du Président déchu! IB avait des choses à raconter, gageons que son silence de mort est bienvenu au pays du crime et de la violence organisés qu’est devenu la Côte d’Ivoire, mais il est difficile de cacher totalement et très longtemps les morts dans des placards! ▉Shlomit asseoir durablement leur œuvre de recolonisation, la France et les Etats-Unis évoquent des raisons de lutte contre la drogue et le terrorisme. En réalité, il s’agit ici de protéger surtout leurs investissements en Côte d’Ivoire. Ils ont intérêt à ce que ce régime dont ils ont favorisé l’arrivée au pouvoir reste stable pour continuer tranquillement et sure- ment leur sale besogne. A savoir, piller les richesses de ce pays. Comme on peut le voir, les colons franco-américains n’ont pas renoncé à leur ambition de dominer le monde, et ce même, au détriment du peuple ivoirien. Aujourd’hui, 40 ans après l’indépendance de leur pays, les ivoiriens ont mûris. Fini le temps des indépendances sous haute surveillance. Les ivoiriens ont de plus en plus soif de justice, ils tiennent au respect de leur dignité et surtout de leur liberté. Il suffit de se rappeler l’histoire récente de ce pays pour s’en rendre compte. Ils ne veulent plus être spoliés de leur autonomie. Même dans un contexte de mondialisation, ces ivoiriens n’entendent pas renoncer à leur combat pour la souveraineté. La Côte d’Ivoire avec toutes ses potentialités tendrait à devenir un pays émergent, à même de traiter d’égal à égal avec la France et les Etats Unis, à l’image de l’Afrique du Sud ou de la Chine. Mais Alassane Ouattara, le sous-préfet de Sarkozy, bombardé Président de la république, selon le bon vouloir de la France, tel un extra-terrestre, reste totalement déconnecté des réalités de ce peuple. Bien plus, il nargue les ivoiriens en affirmant : « les chiens aboient la caravane passe », ne trouvant rien de mieux à dire face aux ac- cusations l’indexant de favoriser le retour du colon. Un tel affront ne saurait d’avantage être toléré par les ivoiriens épris de justice. Oui, la Côte d’Ivoire a les moyens d’assurer son propre développement : elle en a les ressources et les hommes dont l’expertise n’est plus à prouver. Pourvu qu’elle remporte la lutte contre le néo-colonialisme et l’hégémonie des puissances étrangères, telles que la France, qui empêchent l’émer- gence et la promotion d’une véritable démocratie en Côte d’Ivoire et ailleurs sur le con- tinent Africain. ▉Marc Micaël

DEBOUTCIV N°11 S (Page 12)

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Nos éminents technocrates à qui la gestion des affaires courantes de la nouvelle colonie française d'Afrique de l'ouest a été confiée viennent de poser un autre acte de taille. En effet ils viennent de décider après concertation et surtout après le pas- sage du premier ministre français de supprimer des matières inscrites à l'affiche des épreuves d'accès à l'Ecole Nation d'Administration (ENA), le DROIT CONSTITUTION- NEL. A quelle logique obéït cette suppression? ▉Shlomit

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POLITIQUE 12

Vive la "Loi" du Plus

Fort !

Que l’on se rassure : les futurs candidats aux coups d'état de la Francen'auront désormais plus aucun refuge : la Constitution, forteresse im-prenable de Laurent Gbagbo, cauchemar des actuels tenanciers del'auberge “France” – ces “Thénardier de l'arbitraire” qui ont chassé la“mère des arts, des armes et des lois”–; oui, la Constitution ne sera bi-

entôt plus qu'un lointain souvenir : celui d'une époque où les Africains pouvaient en-core naïvement croire qu'en marge de son héritage de violence millénaire, laMétropole avait malgré tout quelques vraies valeurs à leur léguer.

La matière de “DROIT CONSTITUTIONNEL” supprimée à l’Ecole nationale d’Adminis-tration de Côte d’Ivoire.

Nos éminents technocrates à qui la gestion des affaires courantes de la nouvellecolonie française d'Afrique de l'ouest a été confiée viennent de poser un autre actede taille. En effet ils viennent de décider après concertation et surtout après le pas-sage du premier ministre français de supprimer des matières inscrites à l'affiche desépreuves d'accès à l'Ecole Nation d'Administration (ENA), le DROIT CONSTITUTION-NEL. A quelle logique obéït cette suppression?

Depuis le 11 avril 2011, la Côte d'Ivoire est rentrée dans un cycle de non-droit. Notrepays tant adoré est devenu une république pire que bananière dans laquelle le droitn'est plus qu'un lointain souvenir que raconte les dozos aux coins de rue à des illu-minés, Kalachnikov à la main qui n'y comprennent que peut de chose....

Cette opération apparemment anodine a pour but de détruire en nous le national-isme. Car pour les nouveaux sous-tenants du pouvoir, Constitution=nationalisme.En supprimant de notre quotidien le recours à la constitution, ils nous emmènent in-dubitablement à penser moins à la nation et à penser plus à l'universel. Noussommes lentement et surement en train d'assister à la destruction du bâtiment Coted'Ivoire pour la voir intégrer dans une zone géographique qui reste à dénommer.

Chers amis, la phase de négation de la Côte d'Ivoire en tant qu'Etat, en tant que Na-tion vient de commencer. Réveillons nous avant qu'il ne soit trop tard.

Que Dieu protège la Côte d'ivoire!!!

▉infoscotedivoire

Qui a éliminé le chef

du commando

invisible ?

A qui profite le crime?

Le chef du "commando invisible" d'Abid-jan, Ibrahim Coulibaly, a-t-il été victimed'un crime de guerre des Forces républi-caines de Côte d'Ivoire ? C’est la thèse duCollectif pour la justice sur l’assassinatd’IB en Côte d’Ivoire (CJA-IB), qui, le 15juillet à La Haye, a porté plainte auprès duprocureur de la Cour pénale interna-tionale, Louis Moreno-Ocampo.

Son argument : le 27 avril, jour de l’assautlancé par les Forces républicaines de Côted’Ivoire (FRCI) contre la maison d’Abidjanoù il s’était réfugié, le chef du « com-mando invisible » d’Abobo était désarméet vêtu en civil, de même que ses sixcompagnons tués en même temps quelui. La veille, au terme de plusieurs joursde négociations avec l’Onuci, le groupeavait déposé les armes dans l’espoir d’unaccord avec les FRCI.

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Remarque :Un soldat des FRCI, sous couvertd’anonymat, présente une nouvelleversion dérangeante pour MM Ouat-tara et Sarkozy. L’homme d’affaireLambelin, retrouvé assassiné et dontl’assassinat a été attribué immédi-atement, et avant toute enquêtepréalable au président Gbagbo, au-rait été en fait arrêté par IB et seshommes, car il renseignait le prési-dent Gbagbo sur les manœuvres del’Onuci, la Licorne et les rebelles !Les appels téléphoniques et SMSentre Mr Lambelin et le staff duPrésident Gbagbo étaient intercep-tés grâce au matériel de décodagevenu spécialement de France pouraider l’occupant du Golfhôtel à de-venir le nouveau Dirigeant de la Côted’Ivoire. (voir ici )La France trop pressée de classerl’affaire, s’est empressée avecFrançois Fillon d’apposer une plaquecommémorative le 14 juillet dernier,alors qu’elle s’était encore et tou-jours au sujet du professeur PhilippeRémond assassiné le 30 mars. Sym-pathisant notoire du PrésidentGbagbo, il est difficile d’en fairecomme Lambelin –jusqu’à présent-une victime du Président déchu!IB avait des choses à raconter,gageons que son silence de mort estbienvenu au pays du crime et de laviolence organisés qu’est devenu laCôte d’Ivoire, mais il est difficile decacher totalement et très longtempsles morts dans des placards!

▉Shlomit

asseoir durablement leur œuvre de recolonisation, la France et les Etats-Unis évoquentdes raisons de lutte contre la drogue et le terrorisme. En réalité, il s’agit ici de protégersurtout leurs investissements en Côte d’Ivoire. Ils ont intérêt à ce que ce régime dontils ont favorisé l’arrivée au pouvoir reste stable pour continuer tranquillement et sure-ment leur sale besogne. A savoir, piller les richesses de ce pays. Comme on peut levoir, les colons franco-américains n’ont pas renoncé à leur ambition de dominer lemonde, et ce même, au détriment du peuple ivoirien.

Aujourd’hui, 40 ans après l’indépendance de leur pays, les ivoiriens ont mûris. Fini letemps des indépendances sous haute surveillance. Les ivoiriens ont de plus en plussoif de justice, ils tiennent au respect de leur dignité et surtout de leur liberté. Il suffitde se rappeler l’histoire récente de ce pays pour s’en rendre compte. Ils ne veulentplus être spoliés de leur autonomie. Même dans un contexte de mondialisation, cesivoiriens n’entendent pas renoncer à leur combat pour la souveraineté. La Côte d’Ivoireavec toutes ses potentialités tendrait à devenir un pays émergent, à même de traiterd’égal à égal avec la France et les Etats Unis, à l’image de l’Afrique du Sud ou de laChine.

Mais Alassane Ouattara, le sous-préfet de Sarkozy, bombardé Président de larépublique, selon le bon vouloir de la France, tel un extra-terrestre, reste totalementdéconnecté des réalités de ce peuple. Bien plus, il nargue les ivoiriens en affirmant : «les chiens aboient la caravane passe », ne trouvant rien de mieux à dire face aux ac-cusations l’indexant de favoriser le retour du colon. Un tel affront ne saurait d’avantageêtre toléré par les ivoiriens épris de justice. Oui, la Côte d’Ivoire a les moyens d’assurerson propre développement : elle en a les ressources et les hommes dont l’expertisen’est plus à prouver. Pourvu qu’elle remporte la lutte contre le néo-colonialisme etl’hégémonie des puissances étrangères, telles que la France, qui empêchent l’émer-gence et la promotion d’une véritable démocratie en Côte d’Ivoire et ailleurs sur le con-tinent Africain.

▉Marc Micaël