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DE RÉDACTION - CDÉACF

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Page 1: DE RÉDACTION - CDÉACF
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DE RÉDACTIONrédactrice en chefMarie-Ange Sylvestre WHitnrinl *rédactrices JMlltOnal d

Lise Cormier Aubin Point de Lui 4Jacqueline Nadeau-Martin TT_ j j. j. APauline Amesse Un Peu de tout *secrétaire coordonnatrice Bouquins 6Huguette Dalpé

COLLABORATRICES Année internationale de l'alphabétisation 6Lo"<se Coulombe- Joly

Rolande Thivierga, Louise -, /. ,. T f iin -,t t • -Couiombe-Joiy. Luce s. Bérard, L£* fatigue des femmes et l'équité en emploi 7Michelle Houle-QueHet, Christine Luce S, BérardMarion, Louise Dubuc, Marie-MartheNormand, Thérèse Payeur, Eiiane Colloque : Orientation et formation des filles 8Samt-Cyr, Lise Girard, H

Michelle Houle-OuelletCouverture

Plan de développement : Les Aféas locales 10mation des filles, de l'école à Christine Marionl'emploiPhotos Action : Loi sur le patrimoine familial 11Femmes d'ici. Bell Michelle Houle-OuelletIllustrations ,Louise Lippe, Grégoire Amesse Etude : Testament biologique 12RESPONSABLE DU TIRAGE Louise DubucLise GrattooSERVICE DES ABONNEMENTS Art et culture : Biographies 14Ginette Hébert Marie-Marthe Normand, Thérèse PayeurAbonnement1 an (5 numéros) 10$ Le Curateur public 16Dépôt légal Marie-Ange SylvestreBibliothèque nationale à OttawaBibliothèque nationale du Québec Le Salon de la femme 17ISSN 0705-3851 T . _. ,

Louise DubucCourrier de deuxième classeEnregistrement no 2771 finrun^s d'nripntaHnn ISMois de parution: mai 1990 UOngTCS O orientation 18

Imprimé aux ateliers de Stella Bellefroidl'Imprimerie de la Rive Sud Liée _

. . . . . , Consommation 1 9La reproduction des articles, photosou illustrations publiés dans la revue En VT3C 20est autorisée à condition que la source Nouvelles 21soit mentionnée.

publication del'Association Féminine d'Éducationet d'Action Sociale

rue de MarseilleMontréal, QuébecH1N 1K6Tél.: (514)251-1636

N.D.R.: Les articles publiés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs et ne reflètentpas nécessairement la pensée officielle de l'AFEAS,

Association fémininea'éducation et d'action sociale

Si vous ou une de vos compagnes ne recevez pas femmes d'Ici, communiquez avec le siègesocial, en indiquant votre nom, votre adresse complète, le nom de votre cercle ainsi que votrenuméro d'abonnée.

Saviez-vous que vous pouvez vous abonner au dossier d'étude? Pour aussi peu que 16$ par animée, vous recevrez huit dossiersd'étude chez vous, en môme temps que les responsables. Ce document est non seulement un outil de travail des plus précieux, maieégalement une mine de renseignements à garder à portée de la main. Consultez la liste des sujets au verso de la revue pour vousen convaincre. Retournez vite la fiche d'abonnement avant le 30 juin 1990 avec votre chèque libellé au nom de l'Association féminined'éducation et d'action sociale, 5 999 rue de Marseille, Montréal, H1N 1K6.

Nom Prénom.RégionAdresseCode postal No de téléphone.

2 Femmes d'ici — Mai-juin 1990

Page 3: DE RÉDACTION - CDÉACF

L'AFEAS des années 1990,vision nouvelle ou...?

a vie d'une association n'est pas unsprint mais une course de fond. Savitalité, son existence même reposentsur une implication constante soute-nue par l'enthousiasme que suscite samission.

Un récent sondage nous révèle quel'APEAS est dans le peloton de têtedes organismes féminins. Oui, elleest appréciée et très respectée. Ce-pendant, ce sondage met aussi enévidence notre difficulté de retenir oud'attirer une clientèle qui, par contre,reconnaît sa valeur sociale.

En ce début des années 90, serions-nous dans une impasse? Education etaction sociale ne faisant plus naîtrecette étincelle qui propulse enavant...des structures difficilementapplicables dans bien descirconstances...Et d'un autre côté, cetteappréciation, ce respect, cette recon-naissance de valeur sociale! L'APEASdonne aux femmes la parole et la forcedu nombre; cela demeure une prioritésociale car tout n'est pas gagné, loinde là-

Pas une impasse, mais une situa-tion idéale pour se questionner, pouranalyser notre mission et particuliè-rement la façon de la vivre, pour s'ou-vrir aux nouvelles réalités, pour oserenvisager du nouveau, pour se per-mettre des petits coups d'audace...

Le congrès d'orientation peut de-venir l'outil par excellence pour don-ner à l'AFEAS cette vision nouvellequi la fera attrayante dans une socié-

té en pleine évolution. La réussite estun cocquetel d'audace et de prudence!

Le pouvoir de savoirSavoir, c'est pouvoir et le pouvoir estdans le savoir.• H faudra s'en souvenir lorsque bien-tôt nous entreprendrons la démarchequi nous conduira au congrès d'orien-tation.• H faudra pour les personnes en au-torité à tous les paliers, partager lepouvoir en diffusant l'information biensûr, mais particulièrement en la ren-dant attrayante afin de favoriser uneimplication véritable.

Partager le pouvoir c'est remettreà chacune sa propre responsabilité etfaire confiance.• H faudra pour nous, membresAFEAS, qui croyons en la valeur denotre Association, accepter de donnerdu temps pour nous informer, réflé-chir et nous exprimer sur notre visiond'avenir de l'AFEAS.• H faudra faire sauter les barrièresennemies de l'innovation.

C'est le temps de faire place à no-tre imagination, à notre créativité, dedécrocher notre enthousiasme.

Pour l'AFEAS, le défi des années90 ne serait-ce pas ce congrès d'orien-tation? Lui apportera-t-il une visionnouvelle...?

Marie-Poule Godinconseillère provinciale.

Mai-juin 1990 — Femmes d'Ici 3

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La failliteLa loi sur la faillite est une loi fédé-rale qui relève du ministère Consom-mation et Corporations Canada, di-rection des faillites.

Il s'agit d'une loi très complexe.Une créance, en particulier, fera l'ob-jet de ma recherche. Qu'advient-il dusalaire lorsqu'un employeur faitfaillite? Je vais d'abord vous donnerquelques définitions:

Faillite : état d'une personne qui afait une cession de biens ou contrelaquelle a été émise une ordonnancede séquestre (art. 2, Loi sur la fail-lite).

En tant que procédure, la failliteest «une cession, un transport, volon-taire ou forcé, fait par une personneinsolvable de l'universalité de ses bienssaisissabales Qes biens insaisissablesdiffèrent d'une province l'autre) entreles mains d'un fiduciaire appelé syn-dic pour fins de réalisation au béné-.fice des créanciers pour lesquels cesbiens sont le gage commun».

Syndic : personne qui détient unelicence et qui se chargera de liquiderles biens, de payer pour l'administra-tion de la faillite et de répartir leproduit de la liquidation entre lescréanciers.

Créancier garanti : personne quidétient une hypothèque, un nantisse-ment ou un privilège sur un bien dudébiteur, à titre de garantie et qui a ledroit de le faire vendre pour êtreremboursé de sa créance si le débi-teur ne respecte pas ses engagements.

Lors de la liquidation des biens, lesyndic doit respecter un ordre de droitsde créanciers : créanciers garantis,privilégiés et non garantis.

Les créances privilégiées sont, el-les aussi, réparties selon un ordre depriorité :a) dans le cas d'un failli décédé, lesfrais de funérailles et les dépensestestamentaires;b) les frais d'administration de lafaillite;

c) les frais gouvernementaux (impôts,etc.);d) les salaires pour services rendusau cours des trois mois précédant lafaillite jusqu'à concurrence de 500$e) les taxes municipales, etc.

Contrairement au dicton populairequi dit que le salaire ne se perd pas, cen'est pas tout à fait vrai. Vous consta-tez donc qu'il faut d'abord payer lespersonnes détenant des hypothèquesou des privilèges sur les biens dudébiteur et que le salaire détient unrang assez éloigné dans l'ordre descréanciers privilégiés.

Votre salaire sera donc payé s'il y asuffisamment d'argent lors de la li-quidation de la faillite à conditionqu'il soit enregistré.

Pour déplus amples renseignements,contacter un bureau régional du Su-rintendant des Faillites : Montréal(514-283-6192), Québec (418-648-4280).

Gertrude MassicotteBrochure: «Si vous envisagez la faillite person-

nelle...», Consommation et Corporations Cana-

da.

La pomme de terreTrop courante pour être appréciée, lapomme de terre n'en est pas moins unaliment de grande qualité. Malgrécertains préjugés,il vautbienla peined'en parler un peu et il suffit de l'ap-prêter de façon originale pour en tirerun service de gourmet.

HistoriqueOriginaire des Andes, elle s'appelled'abord «patate», nom tiré de l'espa-gnol et du portugais et emprunté à lalangue indigène. Introduite en Espa-gne au XVIième siècle, elle n'est ré-pandue en France qu'au XVIIIièmesiècle sous l'influence d'Antoine Par-mentier (1737-1813). Elle est alorsappelée «parmentière» en son hon-neur.

Culture et mise en marchéLa pomme de terre, de la famille dessolanacées, possède des tuberculessouterrains gorgées d'amidon et co-mestibles. La multiplication se faitpar les tubercules et le stade de pro-duction est d'environ 90 jours selon lavariété.

La pomme de terre est générale-ment consommée dans les pays pro-ducteurs qui sont dans l'ordre :rU.R-S.S., la Pologne, l'Allemagne, laFrance. Au Québec, la production étantinsuffisante, la pomme de terre duNouveau-Brunswick comble les be-soins. Les producteurs et les expédi-teurs s'efforcent constamment d'amé-liorer leurs méthodes de conserva-tion, de classement et d'empaquetage.

Outre la pomme de terre présentéecomme légume cru, elle est commer-cialisée sous différentes formes : chips,pommes de terre julienne, frites con-gelées, flocons et croquettes de pom-mes de terre, fécule et même pulpedesséchée pour l'alimentation dubétail.

Cuisson et valeur nutritive de lapomme de terreLes pommes de terre cuites entièreset avec la pelure, au four ou dansl'eau, conservent presque toute leurvaleur nutritive. Une perte du quartde celle-ci survient si elles sont pe-lées. L'usage de la marguerite repré-sente alors une alternative très vala-ble. C'est une erreur de croire que lapomme de terre fait engraisser. Une

Suite à la page 18

4 Femme» d'ici —Mai-juin 1990

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LE LIVRE DES MEDECINESNATURELLESAndrew Stennay et RichardGrossman, Robert Laffont, 1988,352p., 34,95$.

Cet ouvrage constitue un guide prati-que de la santé familiale. H traite demultiples sujets, entre autres : ali-mentation, exercices, respiration, re-laxation, environnement intérieur,sexualité, santé mentale, cycles de lavie, soins aux malades.

D'autre part, il vulgarise plusieursthérapies naturelles classées en deuxgroupes. Dans les thérapies médici-nales, on retrouve l'homéopathie, lanaturopathie, la médecine tradition-nelle-populaire, etc. Parmi les nom-breuses thérapies corps/mental pré-sentées, on remarque la réflexologie,le rolfing, le shiatsu, le yoga et laméditation.

Une trentaine de thérapeutes ontcollaboré à la rédaction de ce livreintéressant et visuellement attirant.A noter toutefois que les items denombreux tableaux sont placés endésordre, ce qui peut prêter à confu-sion.

Lise Cormier Aubin

SANS RETOURPatricia J. MacDonald, AlbinMichel, 1990, 302p.

Dans une petite ville du Tennessee,une femme dont la vie semble en toutpoint conforme au rêve américain,voit sa vie tomber en lambeaux à lamort de sa fille trouvée assassinée

F R A N » . IX h »)L t i l l 1 1 F.

dans un bois, tout près de l'endroit oùse donnait le grand bal annuel.

Tous sont d'accord : Michelle a étévictime du geste insensé du déséqui-libré du village. Elle s'est trouvée aumauvais endroit au mauvais moment.Voilà! Comment expliquer autrementla mort atroce d'une adolescente sidouce, si charmante que rien ne desti-nait à un pareil drame. Mais Lilly, lamère, n'accepte pas ce verdict sim-pliste et surtout le silence, le mu-tisme qui entoure l'affaire. Elle doittrouver l'assassin de sa fille à toutprix, mais elle ne sait pas encore jus-qu'où la conduira cette quête de lavérité...

Voici un thriller psychologique qu'ona envie de lire jusqu'à la dernièrepage.

Huguette Dalpé

SffiEGABYDULACFrancine Ouellette, Quinze, 1989,855p.

Ce troisième roman de FrancineOuellette peut nous dérouter de primeabord. Les cent premières pages nousfont connaître Marjolaine, jeune femmecélibataire qui vit retirée près dutorrent et du lac avec son fils Alex. Lanature est belle où elle habite; son filset elle sont très attachés l'un à l'au-tre, ils vivent des jours heureux. Ellesemble aussi s'être donné commemission de protéger tout ce qui serapproche de l'environnement.

Il y a aussi Gaby, le cousin d'Alex,un enfant souffrant d'autisme et éle-vé par sa grand-mère parce que sesriches parents ne peuvent souffrir saprésence.

L'auteure nous fait vivre tous lesdéfis des années 80: la drogue, la vio-lence, le développement des ressour-ces naturelles, les influences politi-ques, la faim en Ethiopie, etc.

L'action s'intensifie au fur et àmesure qu'on plonge au cœur duroman. Les cent dernières pages m'onttenue en haleine.

Un livre séduisant à apporter envacances pour celles qui se portent àla défense de leur environnement.

Stella Bellefroid

DANS I 'HIM! HK1

DI;'S RfMMl'S AUSSIAU SAi iUI f\;AY- I At SAIN ! il AM

DANS L'HISTOIRE DESFEMMES AUSSI...AU SAGUENAY LAC SAINT-JEAN

Région AFEAS Saguenay Lac Saint-Jean Chibougamau Chapais, 208Dequen, St-Gédéon, GOW2PO,14,95$.

Les rédacteurs de l'histoire d'ici oud'ailleurs, ont très peu parlé desfemmes. On ne peut ignorer plus long-temps leurs actions, leurs engage-ments, leur présence et l'influencequ'elles ont dans les domaines qu'el-les occupent : éducation, politique,économie, bénévolat, art et mode.

Epouses, mères de familles, ellesse distinguent toutes par le cumuldes tâches professionnelles, bénévo-les et familiales.

Les 58 biographies de femmes dece troisième volume sont présentéesdans des textes courts, écrits par autantd'auteurs différents. Ils nous présen-tent des femmes qui ont contribué àl'évolution sociale et historique d'unpays.

Le lancement de «Dans l'Histoire,des femmes aussi...au Saguenay LacSaint-Jean» a été une belle façon desouligner la Journée internationaledes femmes et le 50ième anniversairedu droit de vote des femmes du Qué-bec. En trois volumes, l'AFEAS au-rait mis en évidence l'existence de187 femmes.

Rolande Thivierge

Mai-juin 1990 — Femmes d'ici 6

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Les Nations Unies ont décrété l'année 1990 comme étant celle del'alphabétisation. C'est l'aboutissement de nombreuses études,recherches et analyses effectuées antérieurement à travers le monde.

PAR LOUISE COULOMBE-JOLY

Cette année se veut une période deconscientisation et d'effort collectifdans la lutte contre l'analphabétisme.C'est aussi la réalisation de plusieursprojets concrets mis sur pied en colla-boration avec les différents paliers degouvernement, les institutions sco-laires, les organismes d'éducationpopulaire, les entreprises, les syndi-cats, etc.

L'alphabétisation : unepréoccupation mondialeOù retrouve-t-on les analphabètes?En pays sous-développés? Loin, loinde nous? Eh bien non! L'analphabé-tisme se retrouve dans tous les pays.

Au Québec, parmi la population de 16ans et plus, une personne sur quatreest analphabète! Ces statistiques secomparent à celles des pays occiden-taux.

L'organisation des Nations Uniespour l'Education, la Science et laCulture (UNESCO) classe les anal-phabètes, selon des normes interna-tionales, en deux catégories : lesanalphabètes complets ou analpha-bètes de base et les analphabètesfonctionnels.

Dans une société post-industriali-sée, un analphabète est un adulte quimanque d'autonomie dans sa viequotidienne à cause d'une incapacité

de lire, écrire ou compter,ce que son milieu exige delui.

Être analphabète en 90est-ce possible?De tous les problèmes so-ciaux, l'analphabétismechez les adultes est l'undes plus dissimulés. Peude personnes avouent leursdifficultés en ce sens et cehandicap relatif aux be-soins de la vie quotidiennepeut demeurer invisiblelongtemps.

Selon des personnes-ressources dans le do-maine, l'analphabétisationest de plus en plus facile àcamoufler depuis l'ère descommunications verbales.

n faut se rappeler qu'au-trefois, lorsqu'une personnedésirait entrer en commu-nication avec quelqu'und'éloigné, celle-ci devait luiécrire. Aujourd'hui, elle

peut le faire par téléphone. Il n'estplus absolument nécessaire d'écrirepour communiquer.

De même, lorsqu'une personnedésirait s'informer sur un sujet, serenseigner sur les événements locaux,régionaux ou nationaux, elle devaitobligatoirement lire le journal ou unerevue d'information. Aujourd'hui, cettepersonne peut se tenir au courant del'actualité en écoutant la radio, la té-lévision. Tout est résumé et donneassez d'éléments pour alimenter uneconversation, pour se faire une opi-nion. Les informations télévisées, parexemple, remplacent les efforts delecture et de compréhension de tex-tes.

L'analphabétisation complète oufonctionnelle ne fait pas mourir, n'em-pêche pas de vivre. Toutefois la quali-té de vie est diminuée de beaucoup.

Les nombreuses contraintes del'analphabétismeLe handicap de la lecture et de l'écri-ture est humiliant, voire même in-supportable, dans certaines occasions.Une personne peut cacher la vérité àson entourage durant de nombreusesannées en utilisant toutes sortes d'ex-cuses, de trucs, de menteries qui lais-sent peu de doutes à son ou ses inter-locuteurs. On retrouve des échappa-toires très classiques et d'autres plusraffinées:- J'ai oublié mes lunettes!- Laisse-moi le texte, je le lirai la têtereposée!- Je n'ai pas eu le temps de le lire,veux-tu me le résumer?- Veux-tu rédiger la lettre pour moi,je la signeraL.sousprétexte d'un man-que de concentration, d'un travailmanuel plus urgent ou d'une mau-

6 Femmes d'ici — Mai-juin 1990

Page 7: DE RÉDACTION - CDÉACF

vaise écriture...L'analphabète fonctionnel subit une

forme de dépendance envers une per-sonne-clé et quel drame lorsque cettepersonne n'est plus! Comment rem-plir un formulaire? Comment com-prendre le guide d'utilisation d'unappareil? Comment saisir la méthodede préparation d'un aliment?

De plus, les analphabètes doiventdévelopper au maximum d'autresfacultés comme la mémoire. Les per-

sonnes qui lisent cet article peuventdifficilement s'imaginer tous les pro-blèmes rencontrés quotidiennement.• Comment prendre ses médica-ments—en mémorisant les indicationsdu médecin ou du pharmacien.• Comment réussir une recette...enapprenant par cœur la liste des in-grédients et des étapes à suivre.• Comment se rendre d'un endroit àun autre...en comptant le nombre derues ou de stations de métro.

La liste est longue, autant de stra-tégies que de situations. Toutes cesactivités, si simples à l'ensemble despersonnes qui ont la facilité de lire oud'écrire, deviennent une occasion destress et de tension supplémentairepour un analphabète.

Pour nous membres APEAS, cetteannée devrait nous permettre de mieuxsaisir l'ampleur du débat. Le phéno-mène de l'analphabétisation se situefort probablement tout près de nous.Soyons attentives et surtout ne réa-gissons pas en disant : «C'est impos-sible de me cacher une telle évidence,je m'en apercevrais tout de suite».Rien de plus faux!

Chacune de nous a un rôle à jouerdans le dépistage, dans la transmis-sion de l'information et dans le sou-tien indispensable à une démarched'apprentissage. L'AFEAS locale peuts'informer auprès de la commissionscolaire, auprès des organismes com-munautaires et dans les bureaux dugouvernement pour connaître lesprogrammes spéciaux dans son mi-lieu.

, n mars 1989, le Conseil consul-' tatif canadien sur la situation

de la femme (CCCSF) publiait uneétude sur le travail des femmes et lestress, et il organisait, à l'échelle dupays, une tribune sur le mieux-êtredes femmes. Quelques mois plus tard,le Conseil publiait un second rapportoù il se demandait si les droits desfemmes ne reculaient pas depuis laCharte des Droits, par défaut des fem-mes d'y avoir recours en nombre.

En mai 1989, Femmes d'ici pu-bliait un article sur le stress, le tra-vail, la vie quotidienne et sociale desfemmes et valorisait alors l'actionsociale pour remédier à long terme àleur stress quotidien. Lors du congrèsprovincial d'août 1989, l'AFEAS ap-puyait le Conseil des Normes du Tra-vail du Québec pour un partage pluséquilibré des responsabilités paren-tales dans l'organisation du travail etles soins des enfants. Ainsi, l'AFEASs'engageait dans cette voie du travaildes femmes en prenant position afinde diminuer la fatigue de la femmequi travaille. A nous, membres actifs,de continuer sur cet élan!

Plusieurs femmes au travail res-sentent de la fatigue lorsqu'elles as-sument en même temps les tâches del'entretien domestique et des soinsaux enfants. On les dit raisonnableslorsqu'elles optent pour un emploi àtemps partiel afin de ne pas vivreconstamment débordées et de ne pasoffrir aux siens une humeur massa-crante. Mais ce choix, ne constitue-t-il pas une forme de discriminationsystémique en emploi à la défaveurdes femmes? n diminue les gages,ralentit le cheminement de carrière,tient bien souvent à l'écart des pro-motions qui conduisent à des postesde décision, et fait en sorte que lafemme arrivera à la retraite plus pau-vre que l'homme.

Puisque peu de femmes accèdentactuellement à des postes où ellespeuvent influencer directement l'or-ganisation du travail dans les entre-prises, il faut prendre d'autres moyens

pour dénoncer la fatigue accumuléederrière des structures qui se disentouvertes à la venue des femmes sur lemarché de l'emploi. L'AFEAS disposede tels moyens. Elle est bien structu-rée, elle veut innover. Par ses sujetsd'étude, elle est apte à sensibilisermaintes québécoises au droit au tra-vail et à tenir compte de leur épuisa-bilité.

, ans l'avenir, il peut être envi-' sage d'intervenir auprès des syn-

dicats, du patronat, des entrepriseset instances gouvernementales pourles inciter à éliminer la discrimina-tion qui se cache dans l'organisationdu travail par voie d'un mauvais ajus-tement à la fatigue normale des tra-vailleuses. Il peut être envisagé d'ap-puyer des recours aux Droits de lapersonne. La Charte canadienne nousdonne des droits si on l'utilise.

Dans le passé, des groupes et desindividus ont obtenu par voie des Droitsde la personne des jugements en CourSuprême dénonçant la discriminationfaite contre le sexe. Ainsi le CanadienNational fut condamné à réviser sespolitiques d'embauché envers lesfemmes postulant des postes nontraditionnels. Bonnie Robichaud fitcondamner la Défense Nationale pourle harcèlement sexuel qu'elle a subien emploi, responsabilisant ainsi l'em-ployeur de la conduite de l'un de sesemployés. Cette jurisprudence pro-fite à toutes les femmes.

Selon le président de la Commis-sion canadienne des Droits de la Per-sonne, l'équité en matière d'emploiest le fer de lance de toute évolutionsociale pacifique. A ces mots, on re-connaît la raison d'être de l'AFEASqui prône l'action sociale. Il y a donclieu d'espérer par nos actions, amélio-rer la qualité de vie de nos travailleu-ses, attirer de nouvelles membres,sensibiliser même les hommes et lespré-retraités à un climat sans fati-gue, et voir la natalité remonter d'elle-même.

Luce 8, Bérard

Mai-juin 1990 — Femmes d'ici 7

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Sous ce thème, l'AFEAS a tenu deux colloques les 3 et 10 mars, res-pectivement à Montréal et Québec. Ils ont réuni plus de 200 person-nes. Conseillères d'orientation, présidentes de commissions scolai-res, parents, conseillères en emploi, directeurs d'école, ou membresAFEAS, les participantes et participants des colloques poursui-vaient un objectif commun : améliorer la situation existante.

PAR MICHELLE HOULE-OUELLET

Misa en situation descriptiveDès l'ouverture, une comédienne plon-geait d'emblée l'assistance au coeurdes interrogations d'une étudiante auxprises avec son formulaire d'inscrip-tion au cégep : difficulté de faire unchoix, manque d'information, impé-ratifs des parents, commentaires dela meilleure amie, appréhensionsdevant les exigences d'une vie profes-sionnelle et le désir de se marier,d'élever une famille. En somme, untableau étoffé qui proposait plusieurséléments à discuter en ateliers.

Des discussions, aux pistes desolutionsLes quatre ateliers proposaient unedémarche identique. Une présenta-tion de leur expérience personnellepar deux personnes-ressources invi-tées, l'une conseillère d'orientationdans un établissement scolaire, l'au-tre, responsable à différents titres,des ressources humaines dans uneentreprise (Bell, le mouvement Des-jardins, une petite entreprise ou lesvilles de Montréal et Québec).

Les discussions ont été riches d'in-formations et d'interventions. Engénéral, on reconnaît que l'école estencore sexiste et que la famille a unrôle déterminant à jouer dans la trans-mission des stéréotypes liés aux rôlesfemme-homme ainsi qu'au partage destâches et des responsabilités.

Tous ont déploré les choix d'op-tions imposés aux jeunes dès la 3èannée du secondaire. Il s'est dégagé

aisément un consensus sur le man-que de ressources consacrées auxservices d'orientation dans les écolesainsi qu'aux lacunes du programme«éducation au choix de carrière»,de venu optionnel en secondaire 1 et 2,et au manque de qualification d'ungrand nombre de professeurs qui ledispensent.

Le manque d'information concer-nant les métiers non traditionnelspour les filles est flagrant. On ré-clame la présentation de modèles, desvisites et des stages dans les entre-prises afin de démystifier les critèresd'embauché et les conditions de tra-vail de ces métiers. Us se révèlentd'ailleurs moins «salissants» et né-cessitent moins de force physique qu'on

l'imagine encore et requièrent sou-vent des aptitudes de minutie et deprécision généralement attribuées auxfemmes.

Les participants-es ont abordé lanécessité d'un meilleur arrimage entrela formation professionnelle et lesemplois disponibles, entre les exigen-ces académiques souvent superflueset les connaissances réellement re-quises pour les tâches qui seront àexécuter. Unanimement, les partici-pants-es ont insisté sur la nécessitépour les milieux du travail de propo-ser des conditions qui permettent auxtravailleuses et aux travailleurs demener de front vie familiale et vieprofessionnelle.

Le perfectionnisme propre auxfemmes, le mythe de la super-womanont été vivement discutés. On est alléjusqu'à s'interroger sur l'acceptationdu travail des femmes par la société.En effet, la question se pose quand lesfemmes sont rémunérées au rabaisaussi bien pour les emplois qu'ellesoccupent traditionnellement que dansles sphères qui sont toujours desbastions masculins. Pour y remédier,on réclame l'équité salariale et lemaintien des programmes d'accès àl'égalité.

Ne se satisfaisant pas de discus-sions sur les problèmes existants, lesanimatrices d'ateliers ont incité lesparticipants-es à identifier des pistesde solutions dont on a fait une brèvesynthèse en plénière. Elles confirmentl'ensemble des recommandations for-

Gail Grant du Conseil du Patronat, Gaston Leclerc de l'ISEP, Lise Lemieux de laFédération des commissions scolaires à la table ronde du Colloque du 3 mars.

8 Femmes d'ici — Mai-juin 1990

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mulées par l'AFEAS, au terme detrois années de recherche et d'étude.

Une brochette d'invitésFaisant suite aux discussions menéesà partir de l'expérience et des con-naissances des personnes présentesdans les ateliers, les représentants-es des organismes impliqués dans laformation, l'orientation et l'intégra-tion des filles sur la marché du travailavaient été invités-es à faire part, aumoment de la table ronde, des actionsentreprises pour remédier aux lacu-nes existantes.

Tour à tour, les présidents-es ouleurs représentants-es de la Corpora-tion des conseillers-ères d'orientation,de l'Association québécoise d'informa-tion scolaire et professionnelle, dessyndicats (CEQ, CSN), des Fédéra-tions des comités de parents et descommissions scolaires et du Conseildu Patronat ont brossé un tableau deleurs initiatives respectives.

En guise de clôture au colloque deMontréal, Lisette Bédard, directricede la coordination à la condition fémi-nine et représentante du ministre del'Education, a décrit les efforts faitsau ministère pour promouvoir l'égali-té. A la grande consternation del'AFEAS, c'est à quelques jours del'événement, que le ministre de laMain-d'Oeuvre et de la Sécurité durevenu a fait savoir qu'il ne déléguaitpersonne pour présenter la conférencedu colloque de Québec comme l'AFEASle lui avait proposé.

Katia Canciani, gagnante de la bourse «Défi».

Luce Pelletier, comédienne.

Attribution de la bourse d'étudesdéfiL'AFEAS a profité de ces activitéspour faire connaître la gagnante duconcours à l'intention des étudiantesinscrites au cégep, dans une forma-tion professionnelle non traditionnelle.

C'est à Québec que Katia Canciania reçu des mains de la présidente del'AFEAS et de la représentante deBell, le chèque de 1 000$ ainsi quel'assurance d'un emploi d'été. Elle serala première femme à graduer pilotede brousse du Centre québécois deformation aéronautique de Chicouti-mi.

Par sa détermination, sa solidari-té avec les autres participantes auconcours, elle a conquis l'auditoire enaffirmant : «II n'existe pas de porteclose, il n'existe que des portes con-damnées. Et les portes condamnées,moi, je les ouvre».

Pour l'AFEAS, des objectifsatteintsLes colloques ont permis de vérifierréellement ce qu'en disait leur prési-

dente, Louise Landry: «s'ils en sontles spécialistes, les conseillers d'orien-tation n'ont pas le monopole de l'orien-tation». Dans sa conférence d'ouver-ture, Christine Marion, présidente del'AFEAS, soulignait «que les solutionsau rattrapage éducatif et économiquedes femmes prennent appui sur lasolidarité collective d'agir et de par-tager les responsabilités».

Toutes les personnes présentes,intervenants-es à divers titres, pa-rents, membres de l'AFEAS, ont con-firmé ces prévisions. Elles se sontsenties concernées et parties prenan-tes et indispensables pour faire avan-cer l'égalité des femmes.

Ghislaine Fleury, présidente ducomité condition féminine de la CEQet personne-ressource de la table ronde,a bien décrit l'égalité recherchée, «Lesfemmes ont droit à l'égalité dans ladifférence, une égalité à la mesuredes femmes et non selon la conformitéau modèle masculin».

Michelle Houle-Ouellet est chargée du plan

d'action.

Mai-juin 1990 — Femmes d'Ici 9

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en

Je ne sais pas si c'est l'approche de l'été qui me fait cet effet,mais je me sens pleine d'énergie tout-à-coup. Il est vrai que jeviens de lire la correspondance des AFEAS locales qui ont ré-pondu à mon invitation d'il y a quelques mois pour me raconterleurs bons coups. Mon diagnostic? Les AFEAS sont en trèsbonne santé, merci!

PAR CHRISTINE MARION

a couleur locale ne manquepas et c'est très bien ainsi;mais il y a quand même de

grandes tendances qui ressortent deslettres que j'ai reçues. Je vous en faitpart selon l'ordre du déroulementhabituel d'une rencontre AFEAS. Lasoirée débute avec l'accueil. Mais pasn'importe lequel; l'accueil se doit d'êtrechaleureux et fait par la présidente sipossible. On en profite pour accueillirdes nouvelles des membres, pour fairedes présentations aux recrues, bref,on met de l'ambiance!

La plupart des AFEAS mention-nent avoir réduit la période accordéeaux procès-verbaux, rapports finan-ciers et à la correspondance. Lesméthodes utilisées pour y arrivervarient mais les préoccupations sontles mêmes : respecter la démocratietout en accordant plus de temps auxéchanges.

Les grands sujetsLes sujets du programme d'étude etd'action et ceux d'art et culture jouis-sent de beaucoup d'importance et lesdirigeantes des AFEAS locales lespréparent avec soin, en ayant le souciconstant de répondre aux attentes deleurs membres. On varie les métho-des d'animation à tous les mois, onfait appel à des conférencières maisaussi on cherche les talents cachésparmi les membres. De nombreusesAFEAS locales demandent la partici-pation de personnes différentes à

chaque mois, selon leurs champs d'in-térêt, pour préparer les activités. Onassure une certaine cohérence ennommant une personne, souvent unemembre du conseil, pour participer àtoutes les rencontres de préparation.

Les échanges amicaux ont aussibeaucoup d'importance et en maintsendroits on termine la soirée autourd'un café ou d'une tisane, voire mêmed'un goûter. Et souvent, les discus-sions sur les thèmes du mois se pro-longent ainsi, à la convenance desmembres. Plusieurs AFEAS localesorganisent aussi, en plus de leursrencontres mensuelles, des rencon-tres à caractère social. Parfois, il s'agitd'une activité de financement (pour-quoi ne pas joindre l'utile à l'agréa-ble?), mais parfois aussi ces rencon-tres n'ont d'autre but que celui detisser des liens.

Les unes et les autresSi tout va pour le mieux aujourd'hui,cela n'a pas nécessairement toujoursété le cas, comme nous le confiel'AFEAS de Plessisville (région deQuébec) par l'entremise de son agentede liaison Aline Michaud. Ce groupeavait même remis son existence encause à un moment donné. Après avoirdemandé conseil à leur présidenterégionale (qui était alors HuguetteMarcoux), elles ont décidé de se pren-dre en main. «Pourquoi avoir travaillépendant plus de vingt ans pour acqué-rir des droits et accepter aujourd'hui

de tout laisser tomber alors que nosbesoins sont encore là?» se dirent-elles. «Si ce n'est pas pour nous, cesera pour celles qui nous suivront!»

Cette magnifique pensée positivea opéré des miracles. En moins dedeux ans, l'AFEAS de Plessisville arecruté 28 nouvelles membres : lesvoilà reparties et plus actives quejamais! Comme le dit si bien madameMichaud : «II se peut qu'il y ait deshauts et des bas dans notre AFEAScomme ça arrive dans d'autres orga-nismes. L'important, c'est de pouvoirse dire à un moment donné, c'est fini,nous n'irons pas plus bas!»

Quand on cherche bien, on finittoujours par trouver des ressources.Cette affirmation, l'AFEAS de St-Josaphat de Lemoyne (Région St-JeanLongueuil Valleyfield) l'applique à tousles mois. En plus de favoriser l'impli-cation de membres différentes à cha-que mois pour la préparation des sujetsd'étude et d'art et culture, elles inno-vent en ajoutant un item à leur ordredu jour: L'info-AFEAS. C'est unmoment de détente où on demandeaux membres de partager avec legroupe leurs impressions sur ce qu'el-les ont vu, lu ou entendu durant lemois. On y parle de livres, de musi-ques, de spectacles, etc... Voilà uneinitiative dont Lucie Poudrette etSylvie Daigneault (présidente et se-crétaire de cette AFEAS) sont trèsfières et avec raison!

C'est le temps des bonnesrésolutionsNotre année AFEAS tire déjà à sa fin!Sans doute en profiterez-vous pourfaire une évaluation de votre année.Pourquoi ne pas en profiter pour pren-dre de bonnes résolutions pour l'an-née 1990-91. Tenez, j'ai une sugges-tion à vous faire : votre premièrerésolution sera de renouveler votremembership à 100% dès les mois demai et juin! Quelle belle façon de re-commencer l'année en septembre! Ilne vous restera plus qu'à recruterquelques nouvelles pour pouvoir direbien haut : «Notre AFEAS, elle est enexcellente santé, merci!

L'auteure est présidente provinciale et respon-

sable du Plan de développement.

10 Femmes d'ici —Mai-juin 1990

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Une stratégie pourpréserver les récentsacquis

Au congrès d'août 1988, l'AFEAS se voyait confier un nouveaumandat par ses membres, celui de réclamer l'institution d'un patri-moine familial et son partage égal au moment d'un divorce, d'uneséparation ou d'un décès.

PAR MICHELLE HOULE-OUELLET

n mois après l'adoption de| cette résolution, une com-

mission parlementaire étaitconvoquée sur le sujet. L'AFEAS n'étaitpas la seule asssociation à être favo-rable à cette mesure. La majorité desnombreux organismes convoqués parla Commisssion ont fait bloc pour re-connaître le besoin de protéger écono-miquement le conjoint le plus faibledans l'éventualité de la fin du ma-riage,

Pourquoi un patrimoine familial?Pour une question de justice. Qui n'apas eu connaissance, dans son entou-rage, ou vécu personnellement, leseffets navrants d'un divorce. Le cas deClaudette, est un exemple type...

Mariée en séparation de biens,Claudette a abandonné le travail aumoment de sa première grossesse.Vingt ans plus tard, sa séparation aété pénible. Elle s'est retrouvée avecla garde de ses enfants, sans emploi,sans économies, sans régime de re-traite avec, pour tout bien, les meu-bles du ménage et une mince pensionalimentaire que son «ex» s'est mis à«oublier» à mesure qu'augmentaientses nouvelles responsabilités conju-gales.

Avec la loi actuelle, Claudette auraiteu droit à la moitié de la valeur dupatrimoine familial : maison, chalet,automobile et régimes de retraitepublics et privés.

Désuète, cette situation?De nombreuses objections à cettenouvelle loi font valoir que la situa-tion décrite précédemment est au-jourd'hui complètement dépassée, queles femmes sont instruites, qu'ellesgagnent leur vie et sont suffisammentintelligentes et prévoyantes pourorganiser leur finances et prévenir desemblables situations. Qu'en est-il?

Les statistiques!) démontrent queseulement 52% des femmes sont surle marché du travail, qu'elles tra-vaillent davantage à temps partiel,qu'elles gagnent moins cher, partici-pent moins à des régimes de retraite,qu'elles sont plus souvent en chômage,sans parler de leur formation quinécessite encore du rattrapage, tou-tes des conditions qui influencent leursituation économique. Combien d'en-tre elles ont des biens en propre, les-quels? Quelle serait leur part en casde divorce? Par curiosité, dressez laliste des biens appartenant à chacundes conjoints des couples mariés quevous connaissez bien... ceux de votrefille... de votre meilleure amie... lesvôtres—Est-ce là la réelle égalité?

Mobilisation, toutes...La Chambre des notaires a fait unlobby impressionnant contre cette loi.Elle a trouvé des appuis favorablesparmi les mieux nantis qui ont craintde perdre, et un écho retentissantdans les médias, n est importantaujourd'hui pour nous, membres de

l'APEAS, de manifester notre accordà la loi relative au patrimoine fami-lial.

Des améliorations peuvent certai-nement dissiper les malentendus quientourent cette loi. Cependant, ce queréclame l'AFEAS demeure valable pourarriver à combattre la pauvreté desfemmes : l'institution de biens fami-liaux, le partage égal de leur valeuracquise pendant le mariage et l'im-possibilité de renoncer à la loi. Tropde femmes l'ont fait depuis son adop-tion souvent par chantage ou par despressions indues. Il faut bien se rap-peler que ça n'arrive pas qu'aux au-tres.

Pour conserver intact le principede la loi sur le patrimoine familial,l'association met en branle les dé-marches suivantes qui nécessitent laparticipation du plus grand nombrede membres possible:• pétition à signer et à faire signerdans son entourage, pour le 1er juin'90.• sensibilisation personnelle des dé-putés, ceux au pouvoir comme ceux del'opposition qui ont adopté la loi.• conception et distribution d'un dé-pliant d'information à toutes lesmembres (dépliant inséré dans leprésent numéro de Femmes d'ici).

L'association a préparé la pétition ettransmis aux responsables régiona-les le mandat de réaliser les démar-ches prévues. Elle invitera de plus lesautres associations concernées à fairecirculer la pétition auprès de leursmembres. C'est le 6 juin que l'AFEASdéposera les signatures recueillies àl'Assemblée nationale.

Pour préserver cette loi dont onretrouve des exemples dans presquetoutes les provinces canadiennes, étatsaméricains et pays européens, l'AFEASa besoin du support de chacune de sesmembres, à vous déjouer!

L'auteure est chargée du plan d'action

(1) Gouvernement du Québec, Secrétariat à la

condition féminine, «La situation socio-écono-

mique des Québécoises : quelques indica-

teurs», 1989.

Mai-juin 1990 — Femmes d'ici 11

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Flirter avec la mortFlirter avec la vieDemandez aux personnes qui prennent soin des mourants; il paraîtqu'il n'y a rien comme parler de la mort pour donner le goût devivre. Ce n'est pas une réaction de panique qui les fait tourner debord et tenter de jouir désespérément de la vie. Non, au contraire!Regarder la réalité en face, voir l'autre versant de la montagne, leurfait davantage apprécier celui qu'ils gravissent, parfois avec peine etlassitude.

PAR LOUISE DUBUC

C'est ce qu'on m'a toujours dit. J'airencontré à plusieurs reprises dumonde qui avait suivi des cours «pouraccompagner lés mourants». Horreur!Ils me disaient cela calmement, leregard un peu lointain, peut-être. J'enavais carrément le frisson. La mort,non merci pour moi. Tous les musclesde mon corps se contractaient d'effroiseulement d'y songer.

La vie, la mort : deux facettesd'une même médailleEt pourtant...A l'issue de la réalisa-tion d'un dossier sur le testamentbiologique, je vois les choses autre-ment. Enfin! Je regarde la grandefaucheuse sans panique, sans goûtparticulier non plus, il ne faudraittout de même pas charrier.

Ces personnes avaient raison; enfaisant la paix avec l'idée de notre finprochaine, la vie devient un cadeauquotidien, on devient moins exigeant,on ne court plus après son ombre. Aucontraire, on s'arrête à tout momentdu jour, pour savourer ce cadeaumerveilleux, passionnant et souffrant :la vie.

Comme si cesser de nier le carac-tère inéluctable de la mort ouvraitune barrière, fermée jusque-là, au fonddu coeur. Car si l'on persiste, en dépitdu bon sens, à se croire immortel,comment jouir pleinement de la vie?Elle devient un acquis, elle fait partiedes meubles. Un peu comme un con-

joint trop confiant qui n'apprécie passa compagne, persuadé qu'elle reste-ra à ses côtés quoiqu'il advienne. D'unecertaine façon, on peut dire que refu-ser de regarder la mort en face, c'estrefuser d'ouvrir les yeux sur les mer-veilles de la vie.

Certains disent même qu'une desraisons pour laquelle notre sociétéest devenue si bassement matéria-liste, si avide de plaisirs instantanés,est que nous avons perdu le sens de lamort que nos ancêtres possédaient.Toute leur vie ils se préparaient à cetinstant et leur plus grande angoisseétait qu'elle vienne alors qu'ils n'étaientpas prêts. On mourait à la maison, ences temps-là. Les salons funérairesn'existaient pas. On dégageait unepièce de la maison, et tout le monde,le voisinage venait faire un tour, direun dernier adieu. La dépouille mor-telle passait quelque temps à la mai-son et tout un chacun pouvait contem-pler le «disparu» à sa guise, enfantscomme adultes. La mort était beau-coup plus intime, plus réelle en toutcas qu'aujourd'hui.

H est curieux de constater qu'ences temps-là, la vie avait un autresens aussi. Les gens étaient moinsmatérialistes, moins avides de plai-sirs sous toutes ses formes. On nes'arrogeait pas tous les droits commeaujourd'hui. On ne courait pas aprèssa vie. On a maintenant perdu, pa-raît-il, le sens des vraies valeurs, le

sens de la vie. Otez sa fin à la vie etelle perd tout son sens.

La mort déménageOù est-elle rendue, cette horriblemégère? A l'hôpital. Elle est disparuede nos maisons. Petit à petit, on aperdu l'habitude des veillées funè-bres, on n'accompagne plus nos morts,on les laisse faire le dernier bout dechemin «tout seul».

Les enfants ne vont plus au chevetde grand-maman pour un dernierbaiser. Au salon funéraire, par dis-crétion, par pudeur, on laisse de plusen plus souvent le couvercle du cer-cueil fermé... pour ne pas voir la morten face. A la place, une photographiedu vivant, en forme et souriant, nie lamort de toutes ses dents.

Les bien-portants à la maison etles mourants à l'hôpital, les aspectsde la mort le plus possible cachés,évacués pour ne pas avoir de peine etpour ne pas être confronté à cettevérité si terrible : notre mort qui nouspend au nez.

Comment cela s'est-il passé? Lesprogrès de la médecine, de pair avecsa gratuité, ont déménagé les mala-des, de la maison à l'hôpital. En con-fiant notre mourir aux médecins, oncroyait bien faire. La science a bienfait les choses aussi. En une vingtained'années, les progrès foudroyants dela technologie médicale ont fait recu-ler, reculer sans cesse le spectre de la

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mort. Chimiothérapie, amputation,traitement au laser, opérations épous-touflantes, la science met tout songénie à notre service pour narguer lamort. Des traitements, des médica-ments miraculeux qui tenaient de lascience-fiction il n'y a pas si long-temps, font maintenant partie de nosvies. H serait bien bête de ne pas enprofiter, sauf que...nous avons été, niplus ni moins, dépossédés de notremort et un autre spectre en a profitépour se faufiler par la porte de der-rière, créé de toutes pièces par legénie de l'espèce humaine : celui d'uneagonie qui n'en finit plus.

Ceux qui ont été confrontés aveccette mort au ralenti des gens qu'ilsaiment réagissent; c'est bien beau lascience, mais on a le droit de mourir,après tout. Quand la nature le veut,quand ses avertissements deviennentévidents, quand le moribond est prêt,on pourrait peut-être le laisser mou-rir en paix? On a maintenant l'im-pression qu'il faut se battre jusqu'audernier instant contre la mort, la nôtreet celle de ses proches, puisqu'on lepeut, ne serait-ce que pour gagnerquelques jours d'agonie.

Reprendre sa mort en mainsAvec l'avènement d'une science troppuissante, avec des soins de santé sifacilement accessibles, notre sociétéa également remis sa santé entre lesmains de la médecine. Elle s'est res-saisie et, depuis une vingtaine d'an-nées, on assiste à une prise de cons-cience dans la population : les gensreprennent possession de leur santé.Non pas qu'ils ne font plus confianceaux médecins, mais simplement ilsreprennent ce qu'ils ont, dans unmoment d'égarement collectif, confiéà une science promettant l'éternité;la responsabilité de leur santé. Lemouvement des femmes pour un ac-couchement à leur image, «pour ac-coucher et non se faire accoucher» estun exemple percutant de cette évolu-tion, voire révolution des mentalités.

Eh bien! après notre santé, il sem-ble maintenant venu le temps de seréapproprier notre mort; c'est moinsgai que la santé peut-être, mais c'esttout aussi rassurant. L'idée est demourir tranquillement, naturellement,dignement. C'est ce que le testament

biologique propose, tout simplement;prendre nos responsabilités face à notremort. Il n'est pas question ici d'eutha-nasie ou de suicide; simplement d'in-diquer aux autres qu'on ne veut pasêtre «prolongé» sans fin. Mettre unefin aussi aux désirs de la famille quiparfois refuse de «laisser partir» leurproche, même quand l'heure estmanifestement venue.

«Il ne faut pas y voir un acte de non-confiance à l'endroit de la professionmédicale mais plutôt une attitude saine

De plus en plusd'individus veulent

s'approprier le contrôlede leur mourir.

de prise de responsabilités de la partdu patient, qui permet d'ailleurs unmeilleur rapport humain et profes-sionnel entre lui et son médecin. Puis-que le patient insiste de plus en pluspour que ce soit lui qui, en dernièreanalyse, fasse le choix, on doit admet-tre qu'il puisse refuser consciemmentl'aide ou le soutien de la science quis'acharne parfois à le garder en vie(acharnement thérapeutique) et qu'ilpuisse, par choix délibéré, préférerune vie quantitativement plus courtemais qualitativement plus riche, àune existence prolongée mais de qua-lité inacceptable à ses yeux». (1)

...Coincés entre toutes ces forces,c'est-à-dire l'acharnement thérapeu-tique, les pressions de la famille et lelibre choix du patient, de plus en plusd'individus veulent s'approprier lecontrôle de leur mourir. Ils veulent seprotéger contre l'abus médical et lapression psychologique de la famille,la crainte d'une longue agonie.

L'avis d'AugustinA cet égard, Monsieur Augustin Roy,coloré président de la Corporationprofessionnelle des médecins duQuébec, a des idées bien arrêtées. Sicomme à son habitude, il refuse devoir un problème dans l'acharnementthérapeutique (selon lui, c'est uneinvention des médias en mal de nou-velles), il confirme, avec son expé-

rience, la conviction de quelques so-ciologues; on ne sait plus mourir. Letestament biologique, où un patientindique qu'il veut mourir de façondigne, quitte à partir un peu plus tôt,le fait bien rigoler, si vous voulez mepasser l'expression.

«C'est une intéressante questionphilosophique, cette idée de mort dansla dignité. Mais c'est de la foutaise.Dans la vraie vie, les gens se battentpour quelques jours de plus, ils sontprêts à accepter n'importe quel trai-tement, opération dans l'espoir de vivreencore quelques jours.

Au contraire, ce sont les gens quine savent plus mourir. Notre sociétéa complètement évacué la notion demort. C'est bien beau mourir dans ladignité, en parler comme cela lorsquel'on est bien portant. Mais dans lavraie vie, quand on est confronté à lamort, les opinions changent. Les gensse raccrochent désespérément à lavie. C'est très très rare quelqu'un quirefuse un traitement ou une opéra-tion susceptible de le faire vivre unpeu plus longtemps.

La médecine cherche à soulager aumaximum le patient en phase termi-nale, même si cela doit écourter sa vieet ne prolonge jamais indûment lesdouleurs de quelqu'un. C'est juste deshistoires pour faire peur et mélangertout le monde. On est pas aux États-Unis ici, tout se passe avec le consen-sus de la famille».(2)

Peut-être commençons-nous à nousréconcilier avec la mort? Car le testa-ment biologique est à la mode. Est-ceun engouement passager comme lecroit M. Roy? C'est ce que l'on a ditaussi lorsque les gens se sont mis às'occuper de leur santé, à poser desquestions, à vouloir tout savoir, déci-der par eux-même. En fait, c'est cetteattitude qui persiste tout simplement,jusqu'au dernier moment.

Le message des promoteurs dutestament biologique est simple : degrâce, finissez en beauté, ne ratez pasle rendez-vous le plus important devotre vie!(1 ) Euthanasie, aide au suicide et interruption de

traitement, document de travail 28, Commission

de réforme du droit du Canada, protection de la

vie, p. 6.(2) Entrevue téléphonique avec Augustin Roy le

23 février 1990.

Mai-juin 1990 — Femmes d'ici 1 3

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ioaiav

Johann I (1804-1849)Johann II (1829-1899)

st-ce l'esprit de Vienne ou legénie de Strauss qui a créé lavalse?

Mélancolique, joyeuse, lavalse apparaît comme la musique laplus sociale. Il semble qu'aucun artn'ait plus intervenu dans la vie del'homme, autant dans les rues quedans les châteaux. La musique, lavalse plutôt, a rassemblé les genssans distinction de classe sociale; lesnobles se mêlent au peuple pour fêter,danser, valser.

Johann II dira dans les dernièresannées de sa vie :

«S'il est vrai que j'ai du génie, je ledois par-dessus tout à ma bien-aiméecité de Vienne...C'est dans son sol quej'ai puisé ma force ; c'est dans son airque flottaient les mélodies dont sesont emparé mes oreilles, dont moncoeur s'est abreuvé et que ma main atranscrites.»'1'

Si Strauss reconnaît qu'il doit sonpouvoir créateur au génie du temps etdu lieu, nous devons reconnaître qu'ilavait l'oreille bien fine.

Johann Strauss I est né en 1804, deparents tenanciers d'auberge. Sa mèreBarbara est décédée alors que l'en-fant n'avait que sept ans. Son père,Prantz qui s'était remarié, fut retrou-vé peu après dans les eaux du Da-nube; Johann se retrouve donc seulavec une belle-mère. Celle-ci prenden charge l'éducation de l'enfant qu'elleaime bien et se remarie, avec Golder,qui développe une très grande affec-tion pour lui.

C'est ainsi qu'il grandit à l'aubergede ses beaux-parents, entre les verresde bière, les musiciens ambulants etles visiteurs étrangers. Son beau-père,reconnaissant son goût pour la musi-

que, lui offrit un violon qui devientson compagnon inséparable.

Golder regrette son cadeau, Johannn'a plus d'intérêt que pour la musi-que. A l'âge de treize ans, il est placécomme apprenti chez un relieur. Hréussit à se sauver avec son violonpour les forêts de Vienne.

Fatigué de la route, il s'endort surle bord d'un chemin. C'est alors qu'unmusicien, Polischansky, le trouveendormi, n le convainc de rentrer chezlui et offre à ses parents de lui donnergratuitement des leçons de musique.Son apprentissage dépasse bien vitece qu'en attend le maître : un an plustard, il fait partie d'un orchestre àcordes.

H se lie d'amitié avec un musiciende trois ans son aîné, Lanner, et fondeavec lui un orchestre qu'ils dirigent àtour de rôle.

A vingt-et-un ans, Johann ne tra-vaille plus avec Lanner, il devient sonpropre chef. Sa popularité ne cesse degrandir et il est aussi sollicité de l'étran-ger : France, Angleterre, Allemagne,etc. Il est reconnu ambassadeur del'esprit de Vienne, comme le note unjournal de Hambourg : «Vienne n'estpas seulement dans Vienne, elle estpartout où est Strauss.»œ

Strauss s'attire les plus élogieusescritiques des plus grand musiciens :Berlioz, Musard, avec qui il s'associepour donner des concerts.

Un soir, au début d'un concert, àParis, il reconnaît le grand Paganini.H se dirige en toute hâte vers sonfauteuil pour le saluer. Paganini selève, l'embrasse et dit : «Je suis heu-reux d'avoir rencontré un homme quia apporté tant de joie au monde,»'1'

Johann Strauss a composé environ150 valses et une vingtaine de polkas,galops, marches et quadrilles.

En 1849, Johann Strauss meurtcomme un roi. Cent mille personnes,soit le cinquième de la population deVienne, emplissent la splendide ca-thédrale St-Etienne; le cortège tra-verse la ville, des centaines de clochesrésonnent du haut des tours, unis-sant leur musique aux cloches de lacathédrale. Jamais pareil éloge n'aété rendu, même à un roi.

Johann I, le roi de la valse a unrivaL.ou un successeur?De son mariage, Johann a cinq en-fants dont trois deviennent musicienset chefs d'orchestre. Le plus célèbrecependant est Johann junior, son filsaîné. Esprit créatif, génie de la com-position musicale, il laisse 170 val-ses, 140 polkas, des marches, mazur-kas, une quinzaine d'opérettes, dontla très populaire Chauve-Souris etmême il touche à l'opéra.

Ce n'est pas sans le trac qu'il af-fronte son premier public; d'ailleurs iladmet lui-même que le trac le pour-

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suit tout au long de sa glorieuse car-rière. Un soir de 1844, alors qu'il offrepour la première fois ses composi-tions, il conquit la faveur du public :monté sur des chaises, agitant fou-lards, mouchoirs et chapeaux, le publicne cesse de crier, de telle sorte queStrauss interprète quatre fois une,valse, Die Guntwerber (ceux quicherchaient à plaire), et doitinterpréter dix-neuf fois, à son audi-toire en délire, une autre valse nou-vellement écrite par lui. Jamais telleovation ne s'est vue.

Un jour à Paris, on lui demandeune pièce inédite à quelques joursd'avis. Pris au dépourvu, il pense queles Français ne connaissent pas leBeau Danube bleu. H exécute cettepièce et tout Paris est conquis, toutel'Europe est conquise, les presses deVienne ne suffisent pas à imprimerles partitions; de partout on veut leBeau Danube bleu. Johann II estcouronné lui aussi. Il succède à sonpère sur le trône de la valse.

Strauss connaît lui aussi une re-nommée à travers l'Europe et mêmeau-delà. Le Beau Danube bleu fran-chit l'océan pour faire connaître Straussà l'Amérique; aussi est-il invité auFestival de la Paix de Boston en 1872.

Surpris et choqué par la pléiade dejournalistes, Strauss n'est visiblequ'aux concerts où il dirige un orches-tre de 2 000 musiciens et 20 000chanteurs, devant un auditoire de100 000 personnes pour au moins unequinzaine de concerts à Boston etquelques concerts à New-York.

Un matin de juin 1899, Johannatteint de pneumonie, meurt dans sachère Vienne. Au cours de l'après-midi, un orchestre joue en plein airdans un parc de Vienne. Quelqu'uns'avance vers le chef d'orchestre,Edouard Kemser et lui murmurequelque chose à l'oreille. Celui-ci restepensif un instant, donne un ordrediscret à ses musiciens et l'orchestredéroge de son programme pour enta-mer les premières mesures du BeauDanube bleu. C'est ainsi que Vienneapprend la mort de Johann II.

Thérèse Talbot Payeur

(1) Fantel, Hans, «Les Strauss, rois de la Valse

et la Vienne romantique de leur époque», Edition

Buche/Chastel, Paris, 1972.

rlette est née le 3 avril 1948.Aujourd'hui, à 41 ans, c'est unefemme pleine de vie et de pro-jets. Elle a commencé à écrire

à l'âge de 13 ans. Après ses études,elle a été professeur, animatrice, re-cherchiste, journaliste et conseillèreen communication à Hydro-Québec.En 1979, Ariette Cousture a été lalauréate du 7e Concours radiophoni-que des auteurs dramatiques de Radio-Canada. En 1982, elle écrivait et as-sumait la mise en scène d'un sketchscientifique-humoristique pour leSalon des sciences et de la technolo-gie et, la même année, elle publiait labiographie de Claude Saint-Jean.

Sans contredit, ce sont les Filles deCaleb qui l'ont fait connaître davan-tage. Même si son éditeur habituel arefusé de publier les Filles de Caleb,sous prétexte que le sujet était dépas-sé, Jacques Fortin des Éditions Qué-bec/Amérique a été très inspiré devouloir tenter l'expérience. Ce célè-bre roman compte parmi les plus grosbest-sellers québécois, avec le Matoud'Yves Beauchemin et les Mémoiresde René Lévesque.

Avec cette saga, Ariette Cousturea remporté le Prix du public au Salondu livre 1987 et maintenant elle estau programme des élèves du secon-daire. H faut souligner que les deuxtomes réunis en coffret dépassent lechiffre de vente de 250 000 exemplai-res. Donc, c'est plus qu'un succès pourcette auteure presqu'inconnue il y acinq ans.

Dans cette belle et vivante his-toire, plusieurs femmes se sont re-connues, tantôt chez Emilie l'institu-trice qui a plaqué son Ovila pour éle-

ver seule ses 10 enfants; ou chez Blan-che l'infirmière qui a arraché des dentset mis des enfants au monde dans uncoin éloigné du Québec au temps où lavie était difficile. Pour ces modèles decourage, Ariette s'est inspirée de sagrand-mère et de sa mère bien que laressemblance avec sa famille s'arrêtelà.

Ariette est une femme très simplequi trouve difficile de vivre le succèset la gloire de l'écriture. Elle préfèretravailler dans le calme de sa maisonde Longueuil, entourée des siens, deses chats, de sa tortue et de son serin.Depuis quelques années, Ariette souf-fre de sclérose en plaques ce qui l'em-pêche d'être tout à fait libre de fairedes projets à longue échéance. Maiscomme elle le dit si bien : «Je ne vispas un jour à la fois mais une heure àla fois et j'en profite au maximum».

Radio-Canada présentera à l'au-tomne prochain une mini-série duroman d'Ariette Cousture, «Les fillesde Caleb».

Marie-Marthe Normand

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La Loi de la curatelle publique a pour but de protéger les personnes inaptes àprendre soin d'elles et à administrer leurs biens afin d'éviter qu'elles ne soientvictimes d'abus. Au Québec, c'est le Curateur public, nommé par le gouverne-ment, qui assume cette responsabilité. Dans le cadre de la réforme du Codecivil du Québec, le projet de Loi 145, sanctionné en juin dernier, apporteplusieurs modifications importantes à cette Loi désuète votée en 1945.

PAR MARIE-ANGE SYLVESTRE

C ette législation, en vigueur de-puis le début de l'année, s'ins-

pire des orientations des chartes qué-bécoise et canadienne des droits etlibertés. Elle respecte les volontés despersonnes ayant besoin de protectiontout en répondant à leurs besoins. Ilest à noter que même le vocabulaire achangé et que les termes sont moder-nisés.

Les régimes de protection desmajeurs administrés ou superviséspar le Curateur public comportentcinq nouveaux éléments:• la reconnaissance du mandat don-né en prévision d'une éventuelle inap-titude à prendre soin de soi et àadministrer ses biens;• la gradation et la diversificationdes régimes qui seront désormais aunombre de trois, soit le conseiller aumajeur, la tutelle et la curatelle;• la judiciarisation du processus d'ou-verture d'un régime de protection, qu'ilsoit privé ou administré par le Cura-teur public;• la réévaluation obligatoire des régi-mes à intervalles réguliers;• une plus grande participation de lapersonne ayant besoin de protection,ainsi que de sa famille et de ses pro-ches.

A insi, une personne, en pleinepossession de ses moyens, peut

donner un «mandat», c'est-à-dire dé-signer quelqu'un pour prendre soind'elle et administrer ses biens enprévision de son éventuelle inapti-tude. Dans ce cas, le Curateur publicn'a aucune juridiction pour exercer

une surveillance à moins qu'il n'y aitplainte. Par contre, il faut distinguerentre mandat et procuration; celle-cidevient nulle et sans effet en cas d'inap-titude si elle ne contient aucune clausemandataire.

La gradation et la diversificationdes trois régimes de protection dis-tincts mentionnés ci-haut permettentà la nouvelle loi de répondre adéqua-tement aux besoins différents despersonnes reconnues inaptes partiel-lement, temporairement ou de façontotale et permanente. Une évaluationrégulière est prévue dans le processusafin que les services soient adaptés àla condition réelle des malades.

La nouvelle loi met fin à la cura-telle automatique. Maintenant, seulle tribunal peut autoriser l'ouvertured'un régime de protection et déciderde sa nature. Cette ouverture peutêtre demandée par la personne qui abesoin de protection, par son conjoint,ses proches ou par le Curateur public.Si celui-ci juge opportun d'ouvrir unrégime de protection, il entreprendles démarches pour trouver un cura-teur ou un tuteur privé. Si aucunparticulier ne peut ou ne veut assu-mer cette tâche, le Curateur publicpeut être nommé.

Jusqu'ici, aucune disposition de laLoi sur la curatelle publique ne men-tionnait l'obligation d'avertir la per-sonne ou ses proches de l'ouvertured'un régime de protection. Désormais,c'est le Curateur public qui est res-ponsable de cette démarche et quidoit tenter d'obtenir leur participa-tion.

La Loi a aussi supprimé les garan-ties exigées, sauf si les biens adminis-trés excèdent 25 000$. Aussi, danscertaines circonstances, une rémuné-ration peut être fixée par le tribunal.Enfin, le tuteur ou le curateur privéne sera plus responsable des dom-mages causés à autrui par la per-sonne qu'il représente à moins qu'iln'y ait faute de sa part.

L'inaptitude d'une personne à con-sentir aux soins n'est pas un motifd'ouverture d'un régime de protec-tion. En l'absence de représentant légal,cette responsabilité incombera auconjoint, à un parent ou à un proche.

L ors du congrès AFEAS d'aoûtdernier, une proposition deman-

dait au ministre de la Justice que,sous le régime de la communauté debiens, l'épouse soit autorisée à gérerles biens de la communauté en casd'incapacité de l'époux. La Loi 145n'apporte aucun changement danscette situation. Alors, le recours aumandat représente la solution jus-qu'au prochain remaniement législa-tif.

En résumé, le Curateur publicjoueun rôle supplétif dans la société. Sonaction vise à promouvoir la responsa-bilité familiale et il n'agit que lors-qu'il n'y a personne.

Références

Le Curateur public

Le texte de la Loi 145 est disponible à Commu-

nications Québec.

La nouvelle curatrice est madame Nicole Fon-taine.

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Journée AFEAS du Salon

Qu'on en juge :plus de mille personnes ont assisté au symposium «Del'école à l'emploi» et mille six cents membres AFEAS venues de fort loinparfois, sont venues grossir les rangs des visiteuses du Salon. Le KiosqueAFEAS était pris d'assaut! Avec tous les membres du Conseil exécutifprésentes en après-midi, il se formait un bouchon dans l'allée; les badauds,intrigués, restaient là à regarder ces femmes heureuses de se retrouver,certaines se jetant dans les bras en disant bien haut le plaisir de se revoir,d'autres posant des «colles» à leurs dirigeantes; des conversations animéesjaillissaient ça et là. L'AFEAS était bien vivante!

PAR LOUISE DUBUC

Dès l'ouverture, les exposantes desautres kiosques n'en revenaient pas :des centaines et des centaines defemmes ont envahi le Salon dès 10hres, semant un vent de panique parmiles représentantes, habituées à desmatins moins achalandés. Ellesn'avaient même pas le temps d'avalerleur premier, café que les membresAFEAS étaient là, curieuses, fure-tant, questionnant, voulant tout voiret tout entendre.

On a pu se rendre compte à quelpoint les concours sont à la mode; il yavait foule pour participer au tiraged'une fin de semaine à l'Auberge-SantéPhilippe-Aubert, située à Saint-JeanPort-Joli. La gagnante, MoniqueLabelle de Shawinigan-Sud, estmembre AFEAS. Tout ce beau mondequi remplissait avec ardeur les bulle-tins de participation, a été invité àsigner une pétition pour conserver leprincipe d'égalité économique entreconjoints dans la loi sur l'égalité éco-nomique des conjoints; 650 signatu-res ont été recueillies dans la journée.

Le symposiumDès midi, nos membres s'installaienten grand nombre dans les gradins dustade olympique, ne voulant rien ra-ter du symposium. L'animatriceMarguerite Biais a bien fait les cho-ses : un discours bref, ponctué parson expérience personnelle, a ouvertl'assemblée. Chantale Gagnon nous ajoué le monologue «Choisir, c'est l'ave-nir», un texte de Jocelyne Beaulieu.Cette comédienne de vingt-cinq ans abien su nous transmettre les angois-ses et les préjugés d'une jeune fille au

sujet de son avenir; c'est à peine si onlui donnait les seize ans que récla-mait le rôle.

Joanne Tremblay et Louise Leclair,deux jeunes femmes exerçant un métiernon traditionnel, ont ensuite conver-sé avec Marguerite Biais sur leurcheminement respectif et leurs expé-riences de travail. Elles ont su nousdonner un bon aperçu de ce qui attendune jeune fille voulant travailler dansun monde d'hommes.

Le certificat-mériteLe Salon de la femme, JacquelineVézina en tête, a voulu rendre hom-mage au travail souvent invisible queles membres AFEAS effectuent pourl'avancement de la condition fémi-nine.

Les treize régions ont donc choisiune des leurs ayant travaillé aux prio-rités d'action de l'AFEAS, passées ou

présentes : la reconnaissance desacquis, la formation des filles, lesfemmes et le pouvoir politique, lestravailleuses au foyer et les femmescollaboratrices. Les régions étaientlibres de rajouter des critères de sé-lections si elles le désiraient. Bienentendu, bon nombre des récipiendai-res ont été mêlées à tant de dossiers,ont apporté une aide si considérable àleur région qu'il est bien difficile derésumer leurs actions. Voici donc laliste succincte des récipiendaires :

Janine Bouvet, Centre du Québec;Noëîla Randlett-Caron,.RïcAe/ïeM Ya-maska; Solange Dorval, Bas-Saint-Laurent-Gaspésie; Mariette Duhaime,Abitibi-Témiscamingue; Solange Fer-net-Gervais, Mauricie', Cécile Gagnon,Québec; Yolande Gauvin-Leblanc, Es~trie', Monique Larouche-Morin, Sague-nay Lac-Saint-Jean ChibougamauChapais; Louise Picard-Pilon, Mont-Laurier; Jacqueline Poirier, Lanau-dière; Louise Poulin, Côte-Nord; Yo-lande Eochefort, Saint-Jean Longueuil-Valleyfield; Lise Tremblay-Cournoyer,Montréal-Laurentides-Outaouais.

Seule note discordante dans cettejournée si réussie; les membres au-raient bien aimé un accueil plus cha-leureux de la part du Salon de lafemme. Est-il difficile d'installer unécriteau, ou encore de se servir desaffiches lumineuses du stade poursouhaiter la bienvenue à l'AFEAS?Une lacune qui sera corrigée, espé-rons-le, lors d'une prochaine partici-pation de l'AFEAS au Salon de lafemme de Montréal!

* yJacqueline Vézina, Simone Qérin-Lajoie, Marguerite Biais, Jacqueline Poirier

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était une fois une planète

L es humains ont toujoursété mouvants. D'abordobligés de suivre les trou-peaux sauvages pour s'en

nourrir, ils ont envahi des contréesrepoussant devant eux les occupants.Chassés par les famines et les gran-des calamités naturelles, ils ont cher-ché la sécurité dans d'autres pays.Atteints par la démangeaison d'allervoir ailleurs, ils ont exploré les conti-nents du nord au sud, d'est en ouest etfinalement la terre a été occupée soustoutes les latitudes.

On aurait cru l'homme fixé, stabi-lisé mais avec le vingtième siècle estapparu un nouvel errant : le touriste.

Le touriste est un hybride mi-voyeur, mi-envahisseur. Voyeur (oupeut-être parasite), il veut voir lespaysages des autres, chasser leursgibiers, connaître leurs coutumes,goûter leurs mets, respirer leur air,se dorer à leur soleil sur leurs plages,visiter leurs églises, leurs musées etmonuments. Envahisseur, il arriveavec un groupe organisé, s'emparedes villes, prend possession des hô-

tels, investit les centres de ski, lesstations balnéaires, occupe les rues,canarde à coup de caméras les gens etles choses.Parce qu'il est riche, tout le mondeveut avoir le touriste chez-soi. Rienn'est épargné pour l'attirer, pour leretenir. Pour lui, on ouvre de grandsaéroports où se posent les grands avionsqui l'amènent. Pour lui, on bâtit deshôtels luxueux plantés comme deschandelles dans la ville. Pour lui, oninstalle des casinos pour qu'il s'amuseet on lui offre des femmes pour saluxure.

Parce qu'il est riche, le touriste estcapricieux et exigeant. Vite blasé, ilréclame d'autres plaisirs, d'autresdistractions. Avec son skidoo ou son 4X 4, il peut braconner et piller lesrivières. On l'amène chasser le cerf deVirginie à Anticosti. On organise degrands safaris pour lui permettre detenir son éléphant ou son lion au boutde son téléobjectif. On le transportedans le Grand Nord où, à travers leshublots d'un véhicule à chenilles, ilobserve les ours blancs qui, vénaux,s'exposent en échange de nourriture.On invente les Clubs Med où tout estprévu, organisé de façon que son seulsouci soit de respirer.

Maintenant qu'il a fait le tour dupossible sur notre planète, le touristelève les yeux vers le lune où déjà untouriste a marché et abandonné untracteur et des déchets.

Éliane Saint-Cyr

POMME DE TERREsu.'is ds !a pegs 4

pomme de terre moyenne donne envi-ron 100 calories. Cela représente unfaible pourcentage de la quantité to-tale de calories requises selon lesnormes alimentaires pour le Canada,soit de 2 400 calories pour une femmemodérément active et de 3 000 calo-ries pour un homme modérément actif.La pomme de terre avec ses 100 calo-ries se compare avantageusement àbeaucoup d'autres aliments usuels.Par exemple, un beigne ou 226 ml deriz blanc cuit équivalent chacun à 200calories, tandis que 16 ml de sucre encontiennent 100.

Pommes de terre au gril- 115 ml beurre mou- 1 enveloppe de mélange de soupe àl'oignon- 7à8 pommes de terre moyennes

Mélanger beurre et mélange de soupeà l'oignon. Brosser les pommes deterre et les couper en tranches de W à V6pouce. Badigeonner un côté de chaquetranche avec le mélange beurre etoignon. Envelopper dans un papierd'aluminium. Cuire sur braises, à feumodéré, environ 45 minutes en lestournant une fois. Servir. Recouver-tes d'une serviettes épaisse, ellesresteront chaudes au moins une heure.

Thérèse Talbot-Payeur

A vous île Jouer.Votre bébé adore prendre l 'air.Prenez-en, vous aussi.À pleins poumons.Accélère/, le pas.11 adorera ça. MTriant

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Congrès d'orientation

Ce 22 mars marque une étape importante pour nous de la commis-sion de recherche. Aujourd'hui, en effet, nous prenons connaissancedes résultats du sondage effectué par l'AFEAS auprès des membreset des non-membres.

PAR STELLA BELLEFROID

Depuis plusieurs mois, trois étudian-tes APEAS, Hélène Aubry, AngèleBriand et Jacqueline Martin, dans lecadre du cours d'animatrices populai-res à l'UQAM, travaillent à l'élabora-tion d'un questionnaire qui doit ser-vir à l'enquête. Tout au long de leurdémarche, elles reçoivent le supportd'une personne-ressource de la Con-fédération des caisses populaires etd'économie Désjardins. Les feuillesde sondage retournées par courrierpour les membres et complétées partéléphone pour les non-membres sontacheminées vers la firme Créatec +pour y être analysées. Il s'agit demesurer sur une base représentativeles paramètres suivants :• la notoriété de l'AFEAS chez lesnon-membres;• l'image de l'AFEAS chez les mem-bres et les non-membres.

H s'agit aussi de :• vérifier si les services actuels cor-respondent aux besoins et aux atten-tes;• identifier les besoins des membres

R«VIM F*mm«s «ne!

Réunion mMi*u*ll*

et des non-membres en termes demission susceptible de les mobiliser;• connaître le profil des membres etdes non-membres;• identifer les valeurs associées aubénévolat.

Cinquante pour cent de nos membresont retourné le questionnaire complé-té, ce qui correspond à un fort taux departicipation. Merci à toutes cellesqui ont consacré du temps à remplirce sondage; votre participation estprécieuse.

Un rapport d'analyse très élaboréentre les mains, nous passons donc àla deuxième étape de notre mandat :élaborer des hypothèses de discus-sion sur l'avenir d'une associationcomme la nôtre, sa mission, ses struc-tures, ses valeurs, ses besoins, sa façonde vivre le féminisme, son intérêt àl'égard des nouveaux services.

On perçoit d'ores et déjà une plusgrande préoccupation de pouvoir con-cilier loisirs et informations. Unemultitude de renseignements ressor-

tent de ce rapport.Dans le dossier

d'étude d'octobre pro-chain, nous vous commu-niquerons les données lesplus significatives. Neserait-ce que pour vousdonner un avant-goût dece que sera le prochaincongrès d'orientation.

Les services actuels les plus satisfaisants selon lesmembres d'après le sondage.

Stella Bellefroid est responsa-

ble de la commission de re-

cherche.

l'Association féminined'éducation et d'action sociale

flFEÛS

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CONDITION FÉMININE

Le Canada ratifiait en 1981 la con-vention des Nations Unies sur l'éli-mination de toutes les formes de dis-crimination à l'égard des femmes.

Le rapport canadien présenté àNew-York, en février 1990, faisait étatdes mesures prises depuis 1983 pourréaliser l'égalité des sexes :« lois contre la discrimination,• bureau gouvernemental dans cha-que province pour promouvoir lesintérêts des femmes,8 ministres fédéraux/provinciaux res-ponsables de la condition féminine,• plusieurs conseils consultatifs dis-tincts,• loi pour assurer l'égalité dans lesdomaines de l'emploi, des soins de lasanté, de l'éducation et de la partici-pation à la vie publique.

Parmi les statistiques, on notait :• en 1988 il y avait 13,1 millions deCanadiennes, soit 51% de la popula-tion,• des femmes seules dirigeaient plusde 10% des familles canadiennes,• à l'université, les femmes étaientsurreprésentées dans les études àtemps partiel et sous-représentéesdans les programmes de deuxièmecycle,• 44% de la main-d'oeuvre était fé-minine et 80% des travailleuses avaientun emploi de commis généralementdans le secteur des services,• le taux de décès par cancer du pou-mon chez les femmes a augmenté deplus de 80% entre 1977 et 1987, com-paré à 14% chez les hommes,• en décembre 1989, les femmes oc-cupaient 8,5% des postes judiciairesfédéraux.

Source : Kay Stanley,coordonnatrice, Condition féminineCanada.

PENSIONS ÉTRANGÈRES

Vous pouvez peut-être obtenir unepension de retraite, d'invalidité ou deconjoint survivant d'un pays étran-ger, si vous ou votre conjoint y aveztravaillé.

Les pays qui ont conclu une ententeavec le Québec sont : Allemagne,Barbade, Danemark, Dominique,Etats-Unis, Finlande, France, Grèce,Italie, Jamaïque, Norvège, Portugal.

La Direction de l'administrationdes ententes de sécurité sociale orga-nise depuis avril des tournées régio-nales pour rencontrer individuelle-ment les personnes intéressées parles pensions américaines.

Pour toute information, télépho-ner à la D.A.E.A.S. (514) 873-5030.Les appels à frais virés venant duQuébec sont acceptés.

Source : Johanne Kurcharki,ministère des Communautésculturelles et de l'Immigration.

VIEUX MYTHES

Les femmes travaillent à l'extérieurpour se payer du surplus! On admetrarement que les femmes, comme leshommes, travaillent pour vivre. Pour-tant, «le Conseil canadien du bien-être social a établi que si les femmesquittaient le marché du travail, lenombre de familles vivant sous le seuilde pauvreté doublerait».

De plus, en 1987, le revenu desQuébécoises passe de 69,2% à 66,8%du revenu des Québécois.

Puisque les travailleuses sontsouvent pourvoyeuses de la famille,elles doivent faire un choix de car-rière adéquat.

Les spécialistes en orientationpeuvent les aider à repérer de nou-veaux secteurs d'emploi, à transférerleurs habilités à des métiers plusrémunérateurs et à préciser leursobjectifs personnels et profession-nels.

On trouve aussi dans toutes lesrégions du Québec des ressourcesalternatives qui aident les femmes àintégrer le marché du travail.

Pas question d'autonomie sansautonomie financière d'abord.

Référence : revue L'Orientation, vol3, no 3, article «Un mythe tenace» deLyse Leduc, directrice générale duCIAFT.

SEMAINE DU SPINA-BIFIDA

Le spina-bifida est une malformationcongénitale de la colonne vertébralequi cause, à divers degré, une paraly-sie des membres inférieurs. Le spina-bifida est placé, en terme de fréquence,au 2e rang des malformations congé-nitales. Il touche au Québec 1,5 nou-veau-né sur mille. Les causes en sonttoujours inconnues. Aujourd'hui laplupart survivent et ont une bonnequalité de vie.

L'Association de Spina-bifida etd'Hydrocéphalie regroupe les person-nes ayant le spina-bifida ainsi quetoute personne intéressée par cetteproblématique. Elle a été fondée parun groupe de parents d'enfants ayantle spina-bifida qui désiraient mettreleurs expériences en commun. Sesobjectifs sont de promouvoir et défen-dre les droits et le bien-être des per-sonnes ayant le spina-bifida et/ou l'hy-drocéphalie.

La semaine nationale du spina-bifida aura lieu du 10 au 16 juin 90.Profitez-en pour vous joindre à nouset/ou pour vous informer. Appelez le(514) 340-9019 ou votre associationlocale.

Source :ASBHQ Louise Bellemare.

FESTIVAL INTERNATIONALDE FILMS ET VIDEO DEFEMMES MONTREAL

Ce festival se déroulera du 6 au 16juin 1990 aux endroits suivants :Cinémathèque québécoise, Goethe-Institut, Cinéma Parallèle.

Pour souligner le cinquantièmeanniversaire du droit de vote desfemmes au Québec, le festival auradeux thèmes : les luttes politiques etsociales et le pouvoir : sa nature, sesdéfinitions et ses représentations. Destables rondes et des ateliers permet-tront débats, réflexions et analyses.

Source : Michèle La Sagère,Cinéma, 3575 boul. Saint-Laurent,bureau 615, Montréal, H2X2T7,(514) 845-0243

Lise Cormier Aubin

20 Femmes d'Ici — Mai-juin 1990

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RENCONTRE DE LAMINISTRE À LA CONDITIONFÉMININE

Les membres du conseil exécutif ren-contraient, le 22 mars dernier, ausiège social de l'AFEAS, la nouvelleministre à la condition féminine,Violette Trépanier, ainsi que son at-tachée politique, José Gauvreau.Plusieurs dossiers ont été abordés :l'application de la loi sur le patri-moine familial, la formation et l'orien-tation des filles et la travailleuse aufoyer. La rencontre fut très chaleu-

Toutes les informations nécessairesont été colligées par la responsable ducomité, Martine Simard, et présen-tées lors de la réunion du conseil d'ad-ministration d'avril sous la forme d'unguide médias. Chaque région recevaitun exemplaire de ce guide qui devraitfavoriser de nouvelles interventionsde l'AFEAS dans ce dossier.

L.G.

CONGRÈS 1990

Le congrès AFEAS se tiendra les17-18-19 août au centre des congrès

José Gauvreau, attachée politique et Violette Trépanier, ministre à la conditionfémininereuse et nous a permis de vérifier lesintentions du gouvernement vis-à-visnos dossiers prioritaires.

Lise Girard

MÉDIAS

En 1988 les déléguées AFEAS adop-taient une résolution voulant que lepalier provincial mette sur pied uncomité chargé d'assurer un suivi àtoutes nos recommandations concer-nant les médias. Le comité ainsi for-mé a systématiquement révisé toutesnos positions sur les médias, identifiéles organismes où on peut faire pres-sion et proposé des moyens d'action.

de Rimouski. Nous souhaitons y ren-contrer au-delà de 1 000 membres.Les activités débuteront vendredi soiravec l'adoption des rapports de l'an-née 89-90 et la remise des Prix AzildaMarchand et Solange Gervais. Lesamedi avant-midi, les congressistesétudieront, en ateliers, les proposi-tions élaborées par les AFEAS localeset adoptées par les congrès régionaux.Laplénière débutera le samedi après-midi pour se terminer le dimancheavant-midi, après la célébration de laparole. Dimanche après-midi, on lan-cera la campagne de recrutement eton élira les membres du conseil exé-cutif.

Le samedi soir, toutes les membresAFEAS sont invitées à souligner le50e anniversaire du droit de vote desquébécoises. Un comité spécial, sousla responsabilité de Marie-PauleGodin, a élaboré les activités de cettesoirée. On prévoit, entre autres, laprésentation d'un monologue par lacomédienne Denise Guénette, un repaset des activités récréatives.

Si vous désirez participer au con-grès, veuillez compléter les fiches deréservations prévues à cet effet. Tousvos secrétariats régionaux ont repudes exemplaires de ces fiches.

LA RECONNAISSANCE DESACQUIS

Dans la région de Saint-Jean-Lon-gueuil-Valleyfield, le conseil exécutifcroit en la reconnaissance des acquis.C'est pourquoi nous avons penséremettre une attestation pour servi-ces rendus aux femmes qui ont occupéun poste aux différents paliers, aucours de l'année.

Au congrès régional, la présidentea remis une attestation à chaquemembre du c.a. ainsi qu'aux respon-sables de comités. Chaque responsa-ble en remettra une à ses adjointes.

Aux assemblées de secteurs, lesagentes de liaison ont remis une at-testation à chaque présidente d'AFEASlocale qui, à leur tour, en remettrontune à chaque membre de leur c.a. etaux responsables de comités. Cesresponsables en remettront une à leursadjointes.

Nous avons un beau projet à pré-senter à nos membres. Il s'agit duprojet «Autonomie personnelle et fi-nancière des femmes». Voici une bonneoccasion de leur parler concrètementde la reconnaissance des acquis. Peut-être qu'ainsi leur curiosité et leurattention seront-elles plus éveillées?La meilleure façon de leur en faireréaliser l'importance, n'est-elle pasen leur donnant l'exemple?

Nous espérons que la tradition quenous commençons chez-nous, cetteannée, se répandra dans les années àvenir, au niveau de la province. C'estpourquoi nous avons pensé partager,

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sans prétention, l'idée que nous avonseue.

Nicole Denouryconseillère

NOUVELLES DE PIOPOLIS

Déjà l'année 1990! Comme le tempspasse vite, c'est pourquoi il ne fautrien laisser filer. Nous avons accom-pli de belles choses depuis le début del'année. Nous comptons soixante-et-une membres, soit deux de plus quel'an dernier. Nous remercions cellesqui se sont occupées du recrutement.H existe un bel esprit d'équipe entreles membres du conseil d'administra-tion. Elles organisent des réunionsmensuelles dynamiques et pour noustoutes, les sujets d'étude sont priori-taires. Nous voulons souligner le beautravail de notre responsable de lapublicité, Madame Jeannette Gosse-lin, pour son assiduité à faire paraîtreun article, sur le sujet d'étude men-suel, dans notre journal local «L'Echode Frontenac».

Album-Souvenir : Notre intentionest de vous présenter une de nos réa-lisations qui nous tient beaucoup àcoeur. Nous avons publié un album-souvenir «Les vingt ans de l'AFEASde Piopolis 1966-1986», qui raconte letravail des femmes de par chez-nousdepuis les débuts de l'AFEAS. Lelancement officiel a eu lieu le 9 avril1989, à la salle municipale de Piopo-lis. Plusieurs personnalités y ontassisté : notre présidente régionale,Madame Lise Perreault, notre dépu-tée provinciale Madame MadeleineBélanger, Madame Ernest Désaultelset Madame Laura Grenier, des pion-nières, et plusieurs autres.

Cet historique de cent vingt-troispages, résume les deux cents procès-verbaux de toutes les réunions men-suelles de notre Aféas locale. C'esttellement merveilleux de se relire etde prendre le temps de constater l'évo-lution qui s'est produite en vingt anset qui a été marquée par des progrèsimportants grâce à la ténacité et à lasolidarité des membres.Nos vingt ans AFEAS sont une chose

du passé mais les vingt-cinq ans poin-tent déjà à l'horizon. Nous aimerions,chères compagnes, vous donner le goûtde fouiller vos archives et de rédigervotre propre histoire et ainsi consta-ter l'évolution qui a eu lieu chez vous.Vous pourriez vous servir de notrealbum-souvenir comme un guide. Vouspouvez vous le procurer au coût de25$ l'exemplaire. Ce serait un grandencouragement pour notre Aféas lo-cale et une bonne manière de montrerencore une fois notre solidarité.

Nous acceptons les commandes parla poste ou par téléphone. ContactezMarie-Claude Martineau, 512 ruePrincipale, Piopolis, GOY 1HO (819)583-3176.

Gilberte IsabelleMarie-Claude Martineau

AFEAS DE NORBERTVILLE

L'Aféas de Norbertville organisait unbrunch au profit de la Fabrique de St-Norbert, dimanche le 11 février 1990.

Y prirent part, pour la préparationde la nourriture, les dames bénévolesde l'AFEAS et les marguillères. En-semble, elles ont travaillé très fortpour la réussite de ce brunch. Plu-sieurs commanditaires ont participéen donnant de la nourriture et desdons d'argent.

Les nombreux visiteurs ont bienapprécié les mets que l'on offrait etles dames bénévoles se sont ditessatisfaites de leur expérience.

En après-midi, Céline Blanchette,notre 1ère vice-présidente est venuenous entretenir des buts et des réali-sations de l'AFEAS, ce qui donna legoût à plusieurs dames présentes dedevenir membres de l'AFEAS.

Le tout se termina par le tirage etles prix de présence, qui firent ungrand nombre d'heureux. Ce brunchdemande beaucoup d'organisation,mais il fut couronné de succès.

Claudette Lambertsecrétaire-trésorière

SEMAINE DU RESPECT DELA PERSONNE

La région du Saguenay Lac-Saint-Jean

Chibougamau Chapaîs consacre de-puis cinq ans la 4ième semaine dejanvier «Semaine du Respect de laPersonne» et tente d'intensifier l'im-plication des membres, des interve-nants sociaux et de toute la popula-tion en faveur d'un plus grand respectdes autres.

Nos réflexions ont déjà porté surles enfants, les femmes battues et lespersonnes âgées en perte d'autono-mie. Les trois brochures produitessur ces projets ont contribué à étalerau grand jour des situations malheu-reuses.

Cette année, c'est vers une autrecatégorie de personnes que nous noussommes tournées : «Les femmeshandicapées». Nous avons produit unebrochure intitulée : «Echec aux my-thes et préjugés» qui réunissait unensemble de constatations recueilliesauprès de ressources régionales. Letravail de recherche effectué par uncomité ad hoc de l'AFEAS régionale apermis de nous sensibiliser sur lequotidien, les services, les difficultéset les besoins des personnes handica-pées; jeter un peu de lumière, susciterdes prises de conscience, en arriver àdes revendications légitimes et voirde nouveaux services pour améliorerla qualité de vie de ces personnes.

Pour atteindre nos objectifs, nosAféas locales ont participé à faireconnaître la brochure à leurs mem-bres et aux organismes de leur milieuet invité une femme handicapée àassister à leur assemblée pour pré-senter un témoignage. Plusieurs au-tres activités ont été organisées.

Il reste beaucoup de choses à chan-ger en commençant par les mentali-tés, c'est pourquoi un de nos objectifsest de faire des recommandations pouraméliorer les conditions physiques etpsychologiques de ces femmes quivivent avec un handicap.

C'est en sensibilisant nos mem-bres et l'ensemble de la population,en réalisant des actions sociales envue d'améliorer des conditions de vieque l'AFEAS contribue à façonner unesociété plus juste.

Rolange Thiviergerelationniste régionale

22 Femmes d'ici— Mai-juin 1990

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34, Ave de Gaspé,Saint-Jean Port Joli, GOR 3GO

(1 heure de Québec)Informations et brochures:

1-418-598-3311 OU 598-3579

499OUne hospitalité mémorable, un service courtois... un voyage réussi.

(Disponible du lundi au vendredi de août à octobre 1990)

O9hOO Rencontre du guidelOhlS Tour de ville, arrêt à la cathédrale ou au marché12hl5 Dîner aux Quatre Feuilles (Rougemont)

(soupe, salade verte, timbales de poulet, légumesassortis, tarte aux pommes, thé, café ou lait)

14h3O Cueillette de pommes (Rougemont)au choix: — Verger Emilie

— Verger Totem15h45 Retour aux Quatre Feuilles pour une épluchette

de blé d'inde17hOO Fin de l'excursion

Prix: 23.OO $ par personne

Le prix du forfait comprend:- Café et muf f in à l'accueil • Balade et 5 Ibs de pommes- Visites guidées - Service d'un guide-accompagnateur- Dîner et épluchette de blé d'Inde - Souvenirs

(musique, an imat ion , taxe et service inclus) • Tirages-surprisesLe tarif mentionné est applicable aux groupes de trente (30) personnes et plus.Descriptions des menus de groupes et activités de soirée disponibles surdemande.Pour informations et réservations, contactez Nancy Lambert.

iBureau de tourisme et des congrès

de Saint-Hyacinthe inc.735 ave Ste-Anne,

St-Hyacinthe (Québec) J2S 5Q6(514) 774-7276 (frais virés acceptés)

DU

fit

,«CÔTEAU-DU-LAC

vous invite à voir un@ toute nouvelle comédiequébécoise de Bertrand B. Leblanc

une ™*3i »/M^fe i ^^HiwsTw*"-" -m-r-mr-sr?

Mise en icèno : Y van Ccinue!Avec luee Pelletier, Catherine Begin, Widemir Normil et Yvari Canuel

À partir du 5 jyindu mardi au vendredi, 20 h 30 le samedi, 19 h ®î 22 hPrix spéciaux pour groupes de 25 père, et +, sauf le samedi

CROISIÈRE + SOUPER + THÉÂTRE * 32$Âut. 20 ouest ou Transcanadienne, sortie 17

Réservations;avant le 1er juin:

Mai-juin 1990 — Femmes d'ici 2 8

Page 24: DE RÉDACTION - CDÉACF

accueil et retrouvailles

l'évolution duféminisme

l'euthanasie

le partage: repascommunautaires

les relations parents-enfants

la langue française

priorité d'action

l'auto-guérison

la politique familiale

Programme artet culture

le gibier

le théâtre, la poésie,récriture

la couture de tissuextensible

la fabricationdu papier

les oiseauxde jardin

les plantes comestibles

'Association féminined'éducation et d'action sociale

le four micro-ondes