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UNIVERSITE KASDI MERBAH OUARGLA
Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie
Département des Sciences Biologique
Mémoire En vue de l’obtention du diplôme de
MASTER ACADEMIQUE
Domaine : Science de la Nature et de la Vie
Filière : Biologie
Spécialité : Microbiologie Appliquée
Présente par : TOUAHRIA Hadjer
Thème
Soutenu publiquement
Le : 10 /06/2015
Devant le jury :
Année universitaire : 2014/2015
UKM Ouargla Présidente Professeur Mme
. SIBOUKEUR.O
UKM Ouargla promotrice M.A.A Mme
. SIBOUKEUR.A
UKM Ouargla Examinatrice M.A.B Melle
. BALLA.A
Effets de quelques cryoprotecteurs sur la conservation d’une souche
de Lactocoques isolée à partir du lait camelin
Remerciement
Avant tout nous remercions Allah le tout puissant
de nous avoir accordé la force, le courage et les
moyens afin de pouvoir accomplir ce modeste
travail.
Je tiens à remercier mon encadreur Mme
SIBOUKEUR Amina , maitre assistante "A" à
université Kasdi Merbah Ouargla qui n’a ménagé
aucun effort pour que ce mémoire puisse voir le
jour. Je lui exprime ma gratitude de m' avoir dirigé, encouragé et surtout aidé afin de
réaliser ce travail.
Je tiens également à présenter mes plus vifs remerciements plus sincères à
SIBOUKEUR Oum-el-kheir, professeur à l'Université Kasdi Merbah d’Ouargla
pour l’honneur qu’elle nous fait en acceptant de présider ce jury.
Je tiens également à présenter mes plus vifs remerciements le A Melle BALLA Asma,
Maitres-assistants B, du Département des Sciences Biologiques ; Faculté des Sciences
de la Nature et de la Vie, Université Kasdi Merbah
d’Ouargla pour l’honneur qu’elle ma fait en
acceptant d’examiner ce travail.
Au personnel de laboratoire, surtout Mr. BEGARI
El Aich, Premier Responsable des laboratoires
pédagogiques,
Enfin, mes remerciements vont à tout (es) ceux qui
ont contribué de près ou de loin à la réalisation de
ce modeste travail .
Dédicace
Je souhaite dédier ce mémoire de fin d’études
A mes chers parents ma mère et mon père qui m’ont toujours
soutenue, encouragée et qui m’ont donné toutes les chances pour
réussir. Merci et mille merci mes parents.
A mes sœur Aicha et Salima et Fatima Zahra
A mes frères Larbi, Abd elbacet , Chick, Mohamed,
Youness, Mustapha.
A mes nièces et neveux Anfall, Israa, Noussiba et Hadj
Anass et Arige
A ma grande famille, grande et petite
A tous mes amis spécialement Sara, Sabrina, Khadra,
Rachida, Hana, Hiba, Nacira, Missou, Intissar, Meriem,
Khaoula, Souhaya et tous mes autres amies
J’aimerai bien leur dire : que je suis très heureuse de
passer tous ces années avec eux, des liens crées, de
nouvelles amitiés, ainsi que, pour tous les moments
Passés ensemble et ceux encore à venir
En fin je dédie ce travail à toute la promotion 2éme
Master
Microbiologie Appliquée 2015.
Liste des abréviations
Concentration
[ ]
Degré Doric
°D
Acide désoxyribonucléique
ADN
Acide ribonucléique ribosomique
ARNr
Bactérie lactique
BL
Carbone dioxygène
CO2
Cryo-protecteur extracellulaire
CPE
Cryo-protecteur intracellulaires
CPI
Dyméthylsulfoxyde
DMSO
Densité optique
DO
Jour J
L'acide lactique
L+
Lactococcus
Lc
Température
T
Liste des figures
page Intitulé
Figures
23 Procédure expérimentale
1
39 Courbe d'étalonnage de la souche isolée
2
40 Evolution de la concentration bactérienne et du pH de la
souche conservée à la réfrigération
3
41 Evolution de la concentration bactérienne et du pH
de milieu de la souche conservée à la congélation sans
cryo-protecteur
4
42 Evolution de la concentration bactérienne et du pH de la
suspension conservée à la congélation (-20°C) avec
cryo-protecteur DMSO à 5%
5
43 Evolution de la concentration bactérienne et du pH de la
suspension conservée à la congélation avec cryo-
protecteur Saccharose (12%)
6
44 Evolution de la concentration bactérienne et du pH de la
suspension conservée à la congélation (-20°C) avec
cryo-protecteur Glycérol (15%)
7
Liste des tableaux
page Titre
N°
05 Production laitière cameline (en tonnes de lait)
I
06 caractères physique du lait cru
II
14 Principaux produits issu de la fermentation des bactéries
lactiques
III
16 Quelques substances utilisés comme cryo-protecteurs
cellulaires d’après
IV
26 Tests d’identification physico-chimiques et
biochimiques des souches, après leur isolement.
V
29 constitution des lots expérimentaux.
VI
30
Caractéristiques physico-chimiques de l'échantillon de
lait camelin
VII
32 Description des colonies isolées à partir du lait camelin
en milieu M17
VIII
35 Caractéristiques morphologiques, biochimique des
souches isolées
IX
Liste des photos
page Titre
Photo N°
32 Colonies isolées sur gélose M17 1
33 Souche de lactocoque après coloration de GRAM (G10x
100)
2
36 Type fermentaire
3
36 Croissance T 10C°
4
36 Croissance T 40C°
5
36 Croissance T 45C°
6
37 Croissance NaCl 2%
7
37 Croissance NaCl 4%
8
37 Croissance NaCl 6,5 % 9
37 Croissance pH=9.2
10
38 Croissance pH =9.6
11
38 Culture sur lait au bleu de Scherham
12
Tableau de matière
Remerciements
Dédicace
Liste des abréviations
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des photos
Introduction 01
I. Partie bibliographique
03 1.1 Le dromadaire
03 1.1.1 Aperçu sur le dromadaire
03 1.1.2Taxonomie
03 1.1.3 Situation de dromadaire
04 1.1.4 Races algériennes
04 1.1.5 Production laitière camelin
04 1.1.5.1 production on mondiale
05 1.1.5.2production on Algérie
06 1.2 Lait de chamelle
06 1.2.1 Généralité sur le lait de chamelle
07 1.2.2Caractéristiques du lait camelin
07 1.2.2.1 Caractéristiques physico-chimiques et organoleptiques
07 1.2.3 Composition chimique
08 1.2.3.1. Fraction azotée
08 1.2.3.2 Matière grasse
08 1.2.3.3Vitamines
09 1.2.4 Propriété technologique et produits fermentés
09 1.2.5 Qualité microbiologique du lait
09 1.2.5.1 Définition
09 1.2.5.2 Microbiologie du lait
10 1.3 Bactéries lactiques
10 1.3.1 Définition
10 1.3.2Caractéristiques générales des bactéries lactiques.
11 1.3.3Propriétés fonctionnelles et technologiques recherchées
11 1.3.3.1Activité acidifiante
11 1.3.3.2Production de métabolites d'intérêt
12 1.3.3.3Propriétés enzymatiques
12 1.3.3.4 Propriétés probiotiques
12 1.3.3.5 Critères de performance
12 1.3.4 Lactocoques
12 1.3.4.1 Définition et caractéristique
13 1.3.4.2 Classification
13 1.3.4.3 Habitat
13 1.3.4.4 Rôles des lactocoques
14 1.4 Conservation et formes commerciales des ferments lactiques
15 1.4.1 Réfrigération
15 1.4.2 Congélation
16 1.4.3 Cryoprotection des bactéries lactiques
17 1.4.3.1 Mécanisme d'action des cryoprotecteur
II. Matériel et méthode
19 2.1 matériel d'étude
19 2.1.1 Lait camelin
19 2.1.2 Milieux utilisées
19 2.1.2.1Milieu M17
19 2.1.2.2 Milieu de conservation
20 2.1.3Appareillage
20 2.1.4 Petit matériel d'étude
21 2.1.5 Produits chimiques et réactifs
21 2.2 Méthodes analytiques
21 2.2.1 Tests physico-chimiques préliminaires du lait
21 2.2.1.1 pH
21 2.2.1.2 Acidité Dornic
22 2.2.2Analyse microbiologiques
22 2.2.2.1Test de la réductase
24 2.2.2.2Isolement de la souche de lactocoque
24 2.2.2.3Ensemencement dans un milieu sélectif
24 2.2.2.4 Pré-Identification de souches isolées
24 2.2.2.4.1Analyses préliminaires
24 2.2.2.4.1.1Observations macroscopiques
24 2.2.2.4.1.1.1Description des colonies
25 2.2.2.4.1.1.2Test de la catalase
25 2.2.2.4.1.2Observations microscopiques
25 2.2.2.4.1.2.1Examen à l’état frais
25 2.2.2.4.1.2.2Examen après coloration de GRAM
26 2.2.2.4.2 Pré-Identification physico-chimique et biochimique des souches isolées
27 2.2.2.4.3Purification par repiquage successif
27 2.2.2.5Propagation de la souche
27 2.2.2.5.1Préparation du pré culture
27 2.2.2.6 Mesure de la croissance
28 2.2.2.6.1 Mesure de la densité optique
28 2.2.2.6.2 Réalisation de la Courbe détalonnage
28 2.2.3 Conservation des souches isolées
28 2.2.3.1 Préparation et inoculation des tubes de conservation
29 2.2.3.2 Mesuré de la croissance après conservation
III- Résultats et discussion
30 3.1 3.1Qualité physico-chimique du lait
30 3.1.1 Mesure du pH
30 3.1.2 Acidité Dornic
31 3.2 3.2 Analyse microbiologique
31 3.2.1. Test de la réductase
31 3.2.2 Isolement de la souche de lactocoque
31 3.2.3 pré-identification et purification de la souche
31 S3 3.2.3.1 Observations macroscopiques
32 3.2.3.1.1 Description macroscopiques
32 3.2.3.1.2 Teste de catalase
33 3.2.3.2Observations microscopiques
33 3.2.3.2.1 Examen à l’état frais
33 3.2.3.2.2Examen après coloration de GRAM
34 3.2.4 Tests physicochimique et biochimique des souches isolées
38 3.2.5 purification de la souche
38 3.2.6 Mesure de la croissance durant la conservation
38 3.2.6.1 Courbe d'talonnage
39 3.3 conservation de la souche isolée
39 3.3.1 Réfrigération
40 3.3.2 congélation sans cryo-protecteur
41 3.3.3congélation avec cryo-protecteur
40 3.3.3.1 DMSO
43 3.3.3.2 Saccharose
44 3.3.3.3 Glycérol
46 Conclusion
47 Référence bibliographique
Annexe
Introduction
Introduction
1
Introduction
Le lait est un aliment indispensable pour la vie. Il constitue un produit de base dans
le modèle de consommation algérienne. Malgré cela, la production laitière algérienne ne
permet pas l’autosuffisance, car l’accroissement du cheptel arrive à peine à suivre l’évolution
de la population (YAKHLEF, 1989).Le lait représente environ 22 % des importations
alimentaires totales du pays (AMELLAL, 1995).L’Algérie représente ainsi, le deuxième
importateur de lait et dérivés, après le Mexique. Une élévation de la croissance des
importations laitières estimée à 57 % en moyenne par an, à été enregistrée entre 1996 et 2004
(SOUKI ,2009).Pour toutes ces raisons, l’Algérie a besoin de la moindre ressource en lait, en
l’occurrence celle de la chèvre, de la brebis et de la chamelle particulièrement adaptée aux
rudes conditions agro climatiques du Sahara (SIBOUKEUR, 2011).
Dans ce contexte, le lait de chamelle constitue de puis des temps très lointains, la
principale ressource alimentaire pour les peuplades nomades qui le consomment
habituellement à l'état cru ou fermenté. Il est considéré comme l’aliment de base pour une
période annuelle prolongée, dans la plupart de ces zones pastorales sahariennes
(SIBOUKEUR, 2007).
Ce lait possède un certain nombre de particularités liées à sa composition physico-
chimique, biochimique et microbiologique. Parmi ces particularités, on signale sa teneur
relativement élevée en vitamine C et en niacine (vit. B3). Sa composition en éléments
minéraux paraît plus riche que celle du lait de vache surtout en Calcium et en Potassium
(SBOUI et al., 2009). L’activité antimicrobienne du lait de chamelle est supérieure à celle du
lait de référence (EL-AGAMY et al., 1992). Cette activité est due à la présence de teneurs
assez importantes en facteurs antimicrobiens tels que la lactoferrine, le lysozyme, des
immunoglobulines, bactériocines produites par les bactéries lactiques comparables à celles de
l’être humain. Le lait camelin possède par ailleurs, certaines propriétés thérapeutiques
(SOUID ,2011).
Ces derniers composants la microflore du lait cru, participe de façon importante à
l'élaboration des caractéristiques organoleptiques des produits laitiers fermentés. De
nombreuses études montrent que les produits laitiers préparés traditionnellement à partir du
Introduction
2
lait cru ont des saveurs typiques et des qualités nutritionnelles de plus en plus recherchées par
le consommateur (BALLA, 2011).
Les bactéries lactiques ont été utilisées pour la fabrication et la conservation des
aliments. La découverte de leur action sur le lait fut probablement accidentelle mais leur
utilisation fut perpétuée sous forme de levains naturels (CHAMMAS et al., 2006).
L'existence d'un souchier de bactérie lactique au niveau d'une usine de transformation
du lait permet d'assurer une meilleure régularité des fabrications et une réalisation en routine
de l'ensemencement direct du lait. Il existe plusieurs méthodes de conservation de ces
souches. Toutefois celles-ci affectent souvent la viabilité des souches d'intérêt, en l'occurrence
les souches acidifiantes et/ou les souches aromatisants, si certaines précautions ne sont pas
prises. Parmi les nombreux facteurs qui interviennent efficacement sur la survie des souches,
l'addition de cryoprotecteurs au milieu de conservation. Ces substances permettent aux
cellules bactériennes de mieux supporter les basses températures lors des traitements de
conservation et/ou lors du stockage (BALLA, 2011).
Dans ce contexte, notre travail vise à la conservation d’une souche de lactocoques
isolée à partir du lait camelin cru, en les étapes suivantes :
Isolement de la souche sur milieu sélectif M17.
Pré-identification, par des tests physico-chimiques et biochimiques.
Conservation de la souche dans un milieu de conservation sous différentes conditions:
Réfrigération, congélation sans et avec cryo-protecteur (Glycérol 15%, DMSO 5% et
Saccharose 12%).
Partie
bibliographique
Partie bibliographique
3
I. Partie bibliographique
1.1 Le dromadaire
1.1.1 Aperçu sur le dromadaire
Le dromadaire occupe une place de choix dans les zones arides et semi arides, en
raison de son excellente adaptation aux mauvaises conditions de vie, tels que le manque d'eau
et de pâturage; mais malgré tout cela, il est apte à produire un lait de bonne qualité
(MAHBOUB et al., 2012).
1.1.2Taxonomie
La taxonomie du dromadaire selon WILSON (1984) est la suivante:
Règne : Animalia
Embranchement : Chordata
Classe : Mammalia
Ordre : Artiodactyla
Sous ordre : Tylopoda
Famille : Camelidae
Sous famille : Camelinae
Genre : Camelus
Espèce : Camelus dromedarius
1.1.3 Situation de dromadaire
Le dromadaire vit dans les régions chaudes, arides et semi-arides de la planète. Il
serait originaire de l’Amérique du Nord ou le plus ancien fossile de Camelidae a été trouvé et
d’ou il aurait rejoint l’Asie et l’Afrique, a la suite des glaciations qui sévirent dans
pratiquement la quasi totalité de l’hémisphère nord de la planète durant l’ère tertiaire (DICK
et al., 2011).
Partie bibliographique
4
1.1.4 Races algériennes
Les différentes races rencontrées en Algérie se retrouvent dans les trois pays d'Afrique
du Nord; ce sont des races de selle, de bât et de trait. Il s'agit des races suivantes: Le Chaambi
L'Ouled Sidi Cheikh, le Saharaoui, l'Ait Khebbach, le Chameau de la Steppe, le Targui ou
race des Touaregs du Nord, L'Aier, le Reguibi et le Chameau de I'Aftouh (BEN AISSA,
1989).
1.1.5 Production laitière camelin
1.1.5.1 Productions mondiales
Avant d’évoquer les performances individuelles, on peut situer la production laitière
caméline dans l’ensemble de la production mondiale. On n'estime que 85 pour cent du lait
produit et commercialisé à travers le monde provenir de la vache. La femelle du dromadaire
occupe une place minime (quelques pourcentages), loin derrière la bufflonne ou même la
chèvre et la brebis. Avec un cheptel camelin 70 fois moins important que le cheptel bovin, un
tel décalage est justifié. D’après les statistiques officielles éditées par la FAO, la production
mondiale de lait de dromadaires et chameaux (la distinction n’est pas faite) se montait en
2002 à 1 283 672 tonnes de lait avec une précision surprenante concernant l’Iraq (FAYE,
2004) (tableau I).
Au-delà du fait que ces données sont incomplètes (il y manque notamment tous les
pays d’Asie centrale et quelques pays du Proche-Orient et Moyen-Orient), on constate parfois
un fort décalage entre la population estimée et la production annoncée, comme par exemple
au Soudan où l’effectif camelin représente la moitié du cheptel somalien pour une production
laitière estimée 10 fois inférieure. Une estimation différente peut être formulée à partir de
l’extrapolation de la production attendue pour une femelle allaitante. Si on retient une
population mondiale de l’ordre de 20 millions de têtes, chiffre vraisemblablement sous-
évalué, une proportion de femelles allaitantes de l’ordre de 18 pour cent (HJORT AF
ORNÄS, 1988) et une production moyenne de 1 500 litres par an, la production mondiale
peut être estimée à 5,4 millions de tonnes dont 55 pour cent environ est prélevée par les
chamelons. Il existe donc une forte incertitude sur la production réelle de lait de chamelle au
niveau mondial d’autant plus qu’une part importante de celle-ci demeure écartée des circuits
marchands (FAYE, 2004).
Partie bibliographique
5
Tableau I: Production laitière cameline (en tonnes de lait) (FAYE, 2004)
1.1.5.2Production en Algérie
En Algérie, et en général, les camelins ne sont pas considérés comme producteurs de
lait. L’excédent de la traite de lait n’est utilisé que pour l’autoconsommation, et ce la après
que le chamelon ait tété sa mère. Une chamelle ne se laisse traire que si son petit est à ses
côtés. La production de lait entre, pour la majeure partie, dans l’alimentation des bergers
isolés dans les parcours et des nomades. La production laitière des chamelles varie d’une
Les payes Production laitière camelin
Afghanistan 8 100
Algérie 8 000
Arabie saoudite 89 000
Chine 14 400
Djibouti 5 900
Emirats arabes unis 33 400
Erythrée 5 100
Ethiopie 22 450
Iraq 672
Kenya 25 200
Jamahiriya arabe libyenne 2 000
Mali 54 900
Maroc 3 900
Mauritanie 21 500
Mongolie 1 000
Niger 10 800
Qatar 13 300
Somalie 850 000
Soudan 82 250
Tchad 21 800
Tunisie 1 000
Yémen 9 500
Total 1 283 672
Partie bibliographique
6
région à l’autre, en fonction de la race, de l’individu, de l’alimentation….. etc. (FAYE et al.,
2003).
1.2 Lait de chamelle
1.2.1 Généralité sur le lait de chamelle
Le lait est un produit naturel sécrété par les mammifères. A la fois aliment et boisson,
il est donc d’un grand intérêt nutritionnel et se prête à de nombreuses applications culinaires,
industrielles et technologiques (FREDOT, 2009).
C'est en 1909 que le Congrès International de la Répression des Fraudes a défini ainsi
le lait: "Le lait est le produit intégral de la traite totale et ininterrompue d'une femelle laitière
bien portante, bien nourrie et non surmenée. Il doit être recueilli proprement et ne pas contenir
de colostrum"(FALL, 1997).
Le lait de chamelle, comme celui des autres mammifères, est un milieu de
composition chimique et physique complexe qui permet au jeune chamelon de couvrir ses
besoins énergétiques et nutritionnels pendant la première étape de son existence (SBOUI et
al., 2009) (tableau II).
Tableau II: Caractères physique du lait cru (LARPENT et al, 1997).
Caractère normal Caractère anormal
Couleur Blanc mat
Blanc jaunâtre :
Lait riche en crème
Gris jaunâtre :
Lait de mammite
Bleu, jaune…
Lait coloré par des
Substances chimiques ou des
pigments bactériens
Odeur Odeur faible Odeur de putréfaction, de moisi de
rance ….
Saveur Saveur agréable Saveur salée :
Lait de mammite
Gout amer:
Lait très pollué par des bactéries
Consistance Homogène Grumeleuse : mammite
Visqueuse ou coagulée:
Pollution bactérienne
Partie bibliographique
7
1.2.2Caractéristiques du lait camelin
1.2.2.1 Caractéristiques physico-chimiques et organoleptiques
Le lait est un liquide blanc mat, légèrement visqueux, dont la composition et les
caractéristiques physico-chimiques varient sensiblement selon les espèces animales, et même
selon les races. Ces caractéristiques varient également au cours de la période de lactation, de
la traite ou de l'allaitement. Elles sont aussi tributaires de la nature de l'alimentation des
animaux (OUADGHIRI, 2009). Il a un gout assez doux, légèrement âpre et parfois salé. A la
traite et lors des transvasements, il forme une mousse abondante. Comparé au lait de vache, le
lait de chamelle s’acidifie très peu. Il peut être conserve longtemps sans réfrigération (3 jours
à 30°C et 2 semaines à 7°C) (SENOUSSI, 2011).
Selon une étude menée par SIBOUKEUR, (2012) le pH des de ce lait est égal à 6,65
± 0,25 ». Le pH du lait camelin frais se situe entre 6,5 et 6,7; un léger abaissement du pH à
6,4 et 6,0 est aussi enregistré. Le pH du lait camelin est similaire à celui du lait de brebis,
mais un peu acide par rapport à celui du lait bovin, ce dernier se situe entre 6,6 et 6,8 et moins
dense (d= 1,027± 0,003) que le lait de vache, alors que son acidité Dornic est égale à 14,5 ±
1,37(SOUID, 2011). Sa densité relativement plus faible par rapport au lait bovin qui est égale
à 1,023 ± 0,0047(SBOUI, 2009). Parallèlement les analyses montrent que le lait collecté
présente globalement une composition en nutriments de base (protéines, matière grasse et
lactose) très similaire à celle du lait bovin. Cependant, ce lait se singularise par une teneur
élevée en Vitamine C (teneur moyenne évaluée à 41,40 mg/l ±8,20) (SIBOUKEUR, 2012). La
viscosité du lait de chamelle est plus faible que celle du lait de vache (SENOUSSI, 2011).
1.2.3 Composition chimique
Des travaux antérieurs ont montré que le lait de chamelle est plus pauvre en matière
sèche et en matière protéique que celui de vache. Cette différence peut être due à
l’alimentation des animaux, aux conditions environnementales ainsi qu’au stade de lactation
(SBOUI, 2009).
La composition du lait camelin a été considérée comme la moins stable comparée à
celle des laits des autres espèces, bovine en l’occurrence. La variation de la composition du
lait camelin peut être attribuée à plusieurs facteurs, comme la localisation géographique, les
conditions alimentaires, la race, le stade et le rang de lactation (SOUID, 2011).
Partie bibliographique
8
1.2.3.1. Fraction azotée
Selon SIBOUKEUR, (2007) la fraction azotée du lait de chamelle, comme celle du lait
de vache, est repartie en deux sous fractions : l’azote protéique et l’azote non protéique. La
première fraction azotée protéique représente 90 à 95% de l’azote total du lait de chamelle
(contre 94 à 95% pour le lait bovin). La deuxième fraction azotée non protéique, qui
représente 5 à 10%, est environ deux fois plus élevée que celle généralement retrouvée dans le
lait de vache. Cette dernière fraction est caractérisée par une haute valeur biologique qui est
due à sa richesse en acides aminés libres, en nucléotides et en certains précurseurs de
vitamines ainsi que des peptides, de l’acide urique, de l’urée, de la créatine, …etc.
1.2.3.2 Matière grasse
Le lait de chamelle est en moyenne plus faible en matière grasse que le lait de vache.
Cependant, les globules gras du lait de chamelle sont de très petites tailles (1,2 à 4,2 μ de
diamètre) et restent donc en suspension même après 24 heures de repos, contrairement au lait
de vache dans lequel ces globules constituent une couche grasse en surface au bout de
quelques heures (CHETHOUNA, 2011).
Par ailleurs, la matière grasse du lait de chamelle apparait liée aux protéines, tout ceci
explique la difficulté à baratter le lait de chamelle pour en extraire le beurre. Comparée au lait
de vache, la matière grasse du lait de chamelle contient moins d’acides gras à courtes chaines.
Cependant sa teneur en acide gras volatils et en acides gras non saturés est importante
(CHETHOUNA, 2011).
1.2.3.3Vitamines
Le lait de chamelle est riche en vitamines, affichant même des teneurs en vitamines
B3, B6, B12 supérieures à celles du lait bovin. Toutefois, les vitamines A, B1, B2, B5, B9, et E se
trouvent à des taux similaires, parfois légèrement inférieurs aux valeurs rapportées dans le lait
de référence (CHIBBAH, 2011). Le lait camelin présente la particularité d’être riche en
vitamine C (25 à 60 mg/l).Ces teneurs élevées améliorent la valeur nutritionnelle du produit
surtout que les sources en cette vitamine dans les régions arides demeurent insuffisantes
(CHIBBAH, 2011).
Partie bibliographique
9
1.2.4 Propriété technologique et produits fermentés
Comparé au lait de vache : le lait de chamelle est pauvre en caséines, protéines
responsables de la consistance du lait coagulé et l'équilibre minéral de ce lait, en particulier,
amplifie son inaptitude à la coagulation. Le lait de dromadaire offre une résistance plus
marquée aux fermentations lactiques. La matière grasse du dromadaire est riche en acides gras
insaturés et plus particulièrement en acide palmitoléique ce qui fait que le point de fusion de
cette matière grasse est relativement bas. En plus de cela, la taille des globules gras est
relativement petite (KAMOUN, 1995).
Ces différences, expliquent que le lait de dromadaire ne peut pas être transformé en
yoghourt, fromage et beurre par l'application des diagrammes technologiques classiques. Les
difficultés de transformation de ce lait seraient contournables par des adaptations
technologiques couramment utilisées en industrie laitière pour corriger les laits (KAMOUN,
1995).
1.2.5 Qualité microbiologique du lait
1.2.5.1 Définition
La qualité des matières première et des aliments est définie par les contraintes des
transformateurs, les attentes des consommateurs et les exigences réglementaires. Les
composantes de la qualité sont multiples (JEANTE et al, 2006). La qualité hygiénique du lait
est étroitement liée aux conditions d’élevage et, en particulier, de niveau d’hygiène des locaux
(stabulation, traite, stockage du lait), de l’eau et de l’alimentation et de la traite (JEANTE et
al., 2006).
1.2.5.2 Microbiologie du lait
Une fois dans le lait, un microorganisme doit composer avec l’écosystème dans lequel
il se trouve, c'est-à-dire avec le milieu et les facteurs qui lui sont propres (pH, composition en
nutriments, potentiel redox, disponibilité de l’eau…) ainsi qu’avec les autres microorganismes
présents simultanément avec qui il va interagir de façon positive ou négative. Or, les
microorganismes ont des exigences nutritionnelles et physiologiques ainsi que des niches
écologiques qui leurs sont propres. Au sein de chaque groupe, il existe des spécificités liées
au genre, a l’espèce, à la sous-espèce, ou encore à la souche concernée (LAITHIER, 2011).
Partie bibliographique
10
Divers microorganismes peuvent être retrouvés dans les laits crus. Les plus rencontrés sont les
bactéries lactiques, mais des levures, des moisissures, des virus et divers protozoaires peuvent
également être présents. Ils diffèrent notamment par leur taille et leur niveau de complexité
(LAITHIER, 2011).
1.3 Bactéries lactiques
1.3.1 Définition
Les bactéries lactiques sont des bactéries à Gram positif, anaérobies partiellement
tolérantes à l'oxygène, ne produisant pas de spores en général, se présentant sous formes de
coques ou de bâtonnets et capables de fermenter les sucres en acide lactique. On les
caractérise aussi par le faible contenu de leur ADN en paires de bases G-C guanine cytosine
(< 50 %) sauf pour les bifidobactéries qui ont un taux supérieur à 50 % de GC. Elles ont pour
habitat de nombreux milieux naturels et accompagnent l'activité humaine en tant que bactéries
de la flore commensale des muqueuses et de la flore alimentaire. Elles sont exigeantes d'un
point de vue nutritionnel car elles sont incapables de synthétiser un certain nombre d'acides
aminés (on dit qu'elles sont auxotrophes pour ces composés). La bactérie lactique modèle,
Lactococcus lactis est auxotrophe pour 7 à 12 acides amines selon les souches. L'incapacité à
synthétiser ces acides aminés nécessaires à leur croissance, oblige les bactéries lactiques à
trouver ces molécules dans leur milieu via un processus de nutrition azoté. Ces dernières
demandent pour leur culture des milieux riches en sucres, acides aminés, acides gras, sels et
vitamine et pauvres en oxygène. Elles sont généralement cultivées dans la gélose MRS (de
Man, Rogosa, Sharpe). Elles sont aptes à survivre dans des milieux très acides (De
ROISSART et LUQUET, 1994).
1.3.2Caractéristiques générales des bactéries lactiques.
Les bactéries lactiques sont des bactéries à Gram positif, immobiles, asporulées,
catalase et oxydase négatives, nitrate réductase négative, anaérobies ou aérotolérantes
(LAURENT et al, 1998).
Elles sont se trouvent sous forme de cocci ou des bâtonnet (BOURGEOIS et LARPENT,
1996).
- Elles ont des besoins complexes en facteurs de croissance: vitamine B, acide aminés,
Partie bibliographique
11
peptides, bases puriques et pyrimidique.
- Certaines bactéries lactiques ont été isolées de nombreux milieux naturels végétaux
et animaux tels que le lait cru, l'environnement, les cavités buccales et vaginales
(LUQUET, 1986).
- Elles produisent des quantités abondantes d'acide lactique par fermentation de
substances hydrocarbonées.
- Elles se caractérisent par un métabolisme exclusivement fermentaire qui les conduit
à produire a partir du glucose des quantités importantes d'acide lactique,
accompagné dans certains cas d'autres métabolites (éthanol, CO2, autres acides
organiques).
- Elles ont une capacité de biosynthèse faible (LUQUET, 1986).
1.3.3Propriétés fonctionnelles et technologiques recherchées
L'utilisation des bactéries lactiques pour une application industrielle donnée est
déterminée par leurs propriétés fonctionnelles et technologiques. Celles-ci recouvrent les
propriétés suivantes :
1.3.3.1Activité acidifiante
La transformation du sucre assimilable en acide lactique conduit à L'acidification du
produit. Cette acidification accroît sa durée de vie, en limitant sa contamination par les
microorganismes d'altération ou pathogènes, et lui confère des caractéristiques
organoleptiques particulières (FRANK et al., 1998; MÄYRÄ-MÄKINEN et al., 1998).
1.3.3.2Production de métabolites d'intérêt
Selon les espèces et selon les souches, les bactéries lactiques sont capables de
produire des métabolites tels que l'acide acétique, l'éthanol, des arômes (diacétyle,
acétaldéhyde,), des bactériocines (Agents antimicrobienne), des exopolysaccharides, des
enzymes (protéases, peptidases, lipases,) et du CO2 (formation d'ouvertures dans les
fromages) (FRANK et al., 1998; MÄYRÄ-MÄKINEN et al., 1998; BEAL et al., 2008).
Partie bibliographique
12
1.3.3.3Propriétés enzymatiques
Les activités protéolytiques et peptidasiques sont importantes car elles déterminent la
capacité des bactéries lactiques à utiliser la fraction azotée du milieu. L'activité lypolytique
présente, de plus, un intérêt pour les applications fromagères (BEAL et al., 2008).
1.3.3.4 Propriétés probiotiques
En plus des activités précédentes, les souches probiotiques doivent être résistantes aux
acides gastriques et aux sels biliaires rencontrés lors de leur passage dans l'estomac, le
duodénum et l'intestin (DA CRUZ et al., 2007). De plus, elles présentent des propriétés
thérapeutiques spécifiques à chaque souche, principalement en termes d'activités
immunostimulantes et anti-diarrhéiques.
1.3.3.5 Critères de performance
Indépendamment de la propriété fonctionnelle envisagée, les bactéries lactiques
doivent être résistantes aux bactériophages, aux traitements mécaniques, à la congélation ou à
la lyophilisation et au stockage. Elles doivent également être tolérantes aux inhibiteurs de la
croissance (antibiotiques, acidité, éthanol, chlorure de sodium) (BEAL et al., 2008).
1.3.4 Lactocoques
1.3.4.1 Définition et caractéristique
Les lactocoques sont des bactéries lactiques mésophiles appartenant à la famille des
Streptococaceae. Ils se trouvent principalement dans les laits et crèmes fermentés ainsi que
dans les fromages où ils sont en quantité dominante (DESMAZEAUD, 1996).
Les lactocoques se présentent sous forme de coque (habituellement de 1 μm de
diamètre) qu'on trouve isolément, en paire ou en chaînes de longueur variable
(DESMAZEAUD, 1996). Ce sont des organismes homofermentaires ne produisant que de
l'acide lactique L (+), anaérobies facultatifs à micro aérophiles (DELLAGLIO, 1994). Ils se
distinguent par la présence, dans leur enveloppe, d’antigène du groupe N, par leur caractère
faiblement α-hémolytique et non β-hémolytique, par leur température de croissance minimale
inférieur ou égale à 10°C et optimale voisine de 30°C, par leur thermo sensibilité et leur
inaptitude à croître en présence de 6,5% de NaCl et à pH 9.6 (DEROISSART, 1986).
Partie bibliographique
13
1.3.4.2 Classification
Traditionnellement, les streptocoques lactiques mésophiles ont été rattachés au genre
Streptococcus. En se fondant sur des critères moléculaires, SCHLEIFIER et al., (1987) ont
montré qu'il est justifié de créer le genre Lactococcus, formé d’espèces nettement distinctes
des autres coques à Gram + et à catalase (-). Ces travaux ont d'ailleurs été confirmés par le
séquençage de l’ARNr 16 S (DEROISSART et LUQUET, 1994).
Actuellement, ce genre comporte plusieurs espèces et sous-espèces dont les plus
importantes en industrie laitière sont (GUIRAUD, 1998) :
- Lc.Lactis subsp .lacti.
- Lc. Lactis subsp.lactis biovar diacetylactis.
- Lc. Lactis subsp. Cremoris.
1.3.4.3 Habitat
Les lactocoques peuvent être isolés du lait ou des végétaux qui sont probablement leur
réservoir naturel. Ces bactéries ne se trouvent pas dans les selles ni dans le sol (NOVEL,
1993).
1.3.4.4 Rôles des lactocoques :
Les lactocoques ont une grande importance dans l'industrie agro-alimentaire et en
particulier dans l'industrie de transformation laitière. Ils sont classés en souches acidifiantes :
Lc.Lactis subsp lactis et cremoris et en souches aromatisantes : Lc. Lactis subsp.lactis biovar
diacetylactis (NOVEL, 1993).
Ces souches sont utilisées, comme ferments mésophiles, en particulier pour le
fabrication de fromages frais : Quarg, Féta, Cottage cheese ; de fromages à pâte molle :
Camembert, Brie, Pont Evêque, Coulommiers ; de fromages à pâtes pressées : Cheddar,
Gouda, Edam ou des fromages à pâte persillée : Roquefort, Gorgonzola et autres fromage
bleus (FOX et al., 1993 ; LOONES, 1994) (tableau III). Elles sont utilisées encore pour la
préparation du kéfir, du beurre et de certains laits fermentés tel que le vili finlandais
(HERMIER et al., 1992).Ces bactéries procèdes d'autres rôles utiles comme : Production
d’acide lactique, Production d’arômes, Activité protéolytique, Activité lipolytique…. etc.
Partie bibliographique
14
Tableau III: Principaux produits issu de la fermentation des bactéries lactiques
Genre Substrat Exemples de produits
Bifidobacterium
Lactobacillus
Lactococcus
Leuconostoc
Pediococcus
Oenococcus
Streptococcus
Lait
Lait
viande
végétaux
céréales
lait
végétaux
lait
végétaux
viande
végétaux
lait
laits fermentés
yaourts, laits fermentés,fromages
saucissons secs, jambons secs
choucroute, olives, "yaourts"
pain au levain, bières
fromages, kéfirs
choucroute, olives, vin
fromages, kéfirs
choucroute
saucisses semi-séchées
vin
yaourts, laits fermentés,
fromages
Ces bactéries permettent de changer la saveur de l’aliment et sa texture. Ces
changements sont dus notamment à l’acide lactique produit au cours de la croissance. D’autre
part, les BL produisent des peptides et des molécules comme l’acétone, l’acétaldéhyde, le
diacétyle ou l’éthanol qui sont importants pour la flaveur des aliments. Un autre rôle des BL
est d’inhiber le développement de la flore bactérienne indésirable qu’elle soit pathogène ou
d’altération. Cette inhibition passe par deux aspects : l’acidification qui inhibe la croissance
des bactéries peu résistantes à un bas pH, et la synthèse de bactériocines talque la nisune,
molécules bactéricides dont les spectres d’action sont variables (KLAENHAMMER, 1988).
Certaines BL comme L. helveticus sont utilisées pour produire industriellement de
l’acide lactique employé comme additif en alimentation et dans les produits cosmétiques ou
pharmaceutiques. L’acide lactique est aussi transformé en acide polylactique, polymère bio
résorbable utilisé dans la fabrication d’implants pour la chirurgie osseuse ou pour la
fabrication de films plastiques biodégradables. Leuconostoc mesenteroides est utilisé pour la
production de dextran, médicament utilisé dans les cas d’hypovolémie sanguine.
1.4 Conservation et formes commerciales des ferments lactiques
La préparation en laiterie des levains de bactéries lactiques destinés à la fabrication
des produits laitiers fermentés tels que: fromages, beurre et laits fermentés, est une opération
délicate et coûteuse. Elle constitue pour les laiteries une charge importante en investissements
Partie bibliographique
15
(matériel, cuves à levains) et en main-d'œuvre spécialisée, aussi bien au stade de l'entretien
des souches qu’au laboratoire de la laiterie. Lors de la préparation proprement dite du levain à
l'usine, des « accidents » peuvent se produire: contaminations diverses et attaques de
bactériophages. Ils ont pour résultat un mauvais développement des bactéries du levain et
éventuellement des fabrications défectueuses. C’est pour cela qu’il existe plusieurs
laboratoires étrangers étudiant actuellement ce problème. On trouve aux Etats- Unis des
suspensions concentrées et congelées de bactéries lactiques utilisables pour la fabrication des
produits laitiers (ACCOLAS et AUCLAIR, 1967).
1.4.1 Réfrigération
La conservation à basse température réduit la croissance et l’activité des bactéries à
l’origine de la dégradation et prolonge la durée de conservation du lait. La conservation à des
températures en dessous du minimum de croissance entraîne une prolongation continue de la
phase de latence jusqu’à ce que la multiplication cesse et la croissance du microorganisme
s’arrête (DOYLE et a.l, 1997).
D’autre part, aux températures comprises entre 0 et 10°C des changements mineurs
dans les conditions physico-chimiques ont de grands effets sur la croissance bactérienne
(KORKEALA et al., 1989). Toute fois la réfrigération ne tue pas ou n’élimine pas une
contamination microbienne. Elle permet la croissance, le développement aux seuls
microorganismes psychrophiles capables de croître sur le lait à des températures en dessous
de 7°C (RUTHERFORD et al., 2007). La réfrigération du lait dès la ferme et son stockage
pendant un temps plus ou moins long sélectionne des bactéries psychrotrophes qui peuvent
devenir alors une flore dominante. Parmi ces bactéries le genre Pseudomonas est le plus
fréquent (MIRANDA et GRIPON, 1986).
1.4.2 Congélation
La congélation est actuellement la technique de conservation des bactéries lactiques la
plus utilisée dans le domaine agro-alimentaire. Une bonne maîtrise de cette opération est
nécessaire pour éviter ou minimiser les pertes de viabilité liées à l'abaissement de la
température et à la formation de glace au cours de la congélation.
Par rapport à la lyophilisation, elle permet une reprise d'activité plus rapide des
ferments et présente un coût de fabrication inférieur à celui des ferments lyophilisés.
Partie bibliographique
16
Cependant, elle induit aussi des pertes de viabilité, inégalement maîtrisées jusqu'à,
présent. De plus les ferments congelés nécessitent une attention spéciale par rapport au
maintien de la chaîne du froid. Lors de leur transport et leur stockage. Il est aussi préconisé
que les bactéries congelées, soient stockées à des températures inférieures à -45 °C afin
d'assurer la stabilité de la qualité et de l'activité des ferments (STREIT, 2008). Cependant la
congélation à une température de – 20°C permet une conservation de la plus part des
microorganismes pendant 1 à 2 ans et le métabolisme de ces derniers en dessous de -18°C est
totalement inhibé (LARPENT, 1997).
1.4.3 Cryoprotection des bactéries lactiques
Il existe des substances protectrices qui permettent aux cellules de mieux supporter
une congélation ou une décongélation lentes et un stockage à température supérieure à - 50°C
appelées cryoprotecteurs (FONSECA et al., 2001). Ces substances sont groupées en deux
classes qui ne sont pas forcement exclusives (tableau IV). On distingue ainsi les substances
qui pénètrent dans les cellules (cryoprotecteurs intracellulaires, CPI) et celles qui demeurent à
l’extérieur des cellules (cryoprotecteurs extracellulaires, CPE),(BEAL et al., 2008).
Les bactéries contiennent naturellement des cryoprotecteurs : les sucres (sucrose et le
tréhalose), chez les bactéries GRAM+ les polyols (glycérol, sorbitol, et mannitol), que l'on
retrouve chez les algues, les champignons, les levures, les plantes et certains bactéries (KETS
et al., 1996 ; HANS et al., 1995).
Tableau IV: Quelques substances utilisés comme cryo-protecteurs cellulaires (LEJARD et
al., 1994).
agents Intracellulaires (CPI) Extracellulaires (CPE)
Poids moléculaire < 400 >10.000
Activité a une
concentration de l'ordre de
mole (M) milli mole (mM)
Exemple de molécules
utilisées
Glycérol,
dyméthylsulfoxyde,
méthanol éthanol,
polyéthylène oxyde,
(PEO-400), diméthyl
acétamide 1-2 propanediol
polyvinyl pyrolidone,
Amidon hydroxyéthyle,
dextrane
Partie bibliographique
17
1.4.3.1 Mécanisme d'action des cryoprotecteur
Les mécanismes de la cryo-protection sont l’objet de nombreuses études de nos jours.
Les modes d’action les plus probables sont : un accroissement du volume de la phase liquide
interstitielle, à une température donnée, par dépression du point de congélation commençante
et donc réduction des effets liés à un refroidissement lent ; une diminution de la taille des
cristaux de glace par abaissement de la température de nucléation et une réduction de leur
vitesse de croissance et une stabilisation de la configuration native des protéines (LESLIE et
al., 1995). Lorsque les premiers cristaux de glace apparaissent, les CPE se concentrent
uniquement à l’extérieur des cellules, contrairement aux autres solutés qui se concentrent à
l’intérieur et l’extérieur des cellules. La perte d’eau des cellules conduit donc à une
concentration en autre soluté, plus faible qu’en absence de CPE, minimisant ainsi les effets de
l’accroissement de concentration de la solution interstitielle. Au niveau des membranes
cellulaires séchées, des sucres comme le tréhalose et le saccharose peuvent remplacer les
molécules d'eau dans leur liaison avec les groupes polaires des phospholipides empêchant
ainsi les dommages durant la réhydratation (LESLIE et al., 1995). Le tréhalose et le
saccharose stabilisent la structure des protéines intracellulaires par ce phénomène de
remplacement de l'eau (CARPENTER et al., 1993).
D’autres études ont montré que les cryoprotecteurs étaient indispensables lors de la
congélation quelles que soient les courbes de refroidissement. Tous les cryoprotecteurs ne
pénètrent pas dans les cellules (CARPENTER et al., 1993).
Il est d'usage de les séparer en cryoprotecteurs non diffusants (la plupart des sucres
ajoutés) et diffusants (le glycérol, l'éthylène glycol, par exemple) (PEGG et al., 1988). Les
cryoprotecteurs diffusants vont se substituer à une partie de l'eau intracellulaire et permettre
ainsi une déshydratation partielle des cellules en plus de limiter la formation de cristaux de
glace intracellulaire. Ils réduisent également la vitesse de croissance de ces cristaux, abaissent
la température de solidification de l'eau intracellulaire, tel un « antigel », et modifient la forme
des cristaux de glace (HEY et al. 1998). Quand aux cryoprotecteurs pénétrants, ils protègent
aussi au cours de la congélation et de la décongélation en réduisant la taille des cristaux de
glace et en induisant des formes de cristaux moins traumatisantes. Ils permettent, via
l'augmentation de la viscosité du milieu, la diminution de la rapidité des mouvements de l'eau
et de chocs osmotiques importants. De plus, ils permettent, via l'augmentation de la pression
Partie bibliographique
18
osmotique, la réduction de la quantité de cryoprotecteurs pénétrants nécessaires à une bonne
conservation (MERYMAN, 1974).
Matériel et méthodes
Matériel et méthodes
19
II. Matériel et méthode
2.1 Matériel d’étude
2.1.1 Lait camelin
Les échantillons de lait utilisés proviennent de troupeaux de chamelles vivant en extensif
dans la région de Ouargla. Le lait est trait à partir de chamelles saines .Les échantillons de laits ont
été mis dans des flacons propres stérilisés, et transportés au laboratoire dans une glacière. Nous
avons utilisé dans cette étude un lait de mélange.
2.1.2 Milieux utilisés
2.1.2.1 Milieu M17
Le bouillon M17 a été mis au point pour la culture et dénombrement des lactocoques dans
le lait et les produits laitiers. Il favorise la culture des mutants in capables de fermenter le
lactose. Il est bien adapté à la culture de l'espèce Lactococcus lactis qui est un microorganisme
particulièrement exigeant.
TERZAGHI et SANDINE ont montré le milieuM17, et d'augmenter le développement des
streptocoques lactiques qui sont des microorganismes produisant d'importantes quantités d'acide
par l'utilisation homofermentative du lactose.
Les peptones de, caséine, de viande et de soja, contiennent les sources de carbone et d'azote
nécessaires à la culture des lactocoques. L'extrait de levure est une source de vitamines du
groupe B. L'acide ascorbique agit comme stimulateur de croissance. Le lactose est fermenté en
acide lactique. Celui-ci est progressivement neutralisé par le glycérophosphate de sodium afin de
stabilisé le pH du milieu (TERZAGHI et SANDINE, 1975 ; ANONYME 1, 2003 ; ANONYME
2, 2004). La composition de ce milieu de culture est indiquée en annexe n°1.
2.1.2.2 Milieu de conservation
Le milieu nutritif de conservation est préparé dans 4 flacons de 250 ml la composition
du milieu témoin sans CPest la suivante:
Matériel et méthodes
20
Peptone 10g ; NaCl. 5g ; extrait de viande, 3g ; extrait de levure, 5g ; glucose, 1g ; Na2HPO4,
4g ; eau distillée 1l, le bouillon ne contient pas d'agar-agar.
Les 3 autres flacons sont additionnés de 150 ml d'agent protecteur (glycérol 15%,
saccharose12%, DMSO 5%).
Ces milieu sont préparés à part et stérilisés par autoclavage à 121°C pendant 15min
(LARPENT, 1997).
2.1.3Appareillage
- Microscope optique (Motic, China).
- Réfrigérateur (Acer, Kouria).
- Congélateur (Karl kolb, Allemagne).
- Compteur de colonies (Funke GERBER, Allemagne).
- Etuve (Memmert, Allemagne).
- Four pasteur (Memmert, Allemagne).
- Autoclave (Pbi-international, Milano).
- Bec benzène (Specco).
- Bain-marie (Memmert, Allemagne).
- pH mètre (Inolable, Allemagne).
- Spectrophotomètre (WPA, China).
- Balance de précision (Ohaus, Allemagne).
- Plaque chauffante (VELP, Europe).
- Vortex (VELP, Europe).
2.1.4 Petit matériel d'étude
(boites de pétri, anse de platine , erlenmeyers 250ml, béchers, fioles jaugée, pipette graduées,
tube à essais, burettes, entonnoirs, lames et lamelles, flacon de 250 ml, verre de montre,
pipettes pasteur ....).
Matériel et méthodes
21
2.1.5 Produits chimiques et réactifs
Eau physiologique, phénolphtaléine, bleu de méthylène 1%,violet de gentiane, liquide
de lugol, alcool, solution de Fuchsine de Ziehl, l'eau distillée stérile, l'eau oxygénée 10
volume, NaCl, HCl et NaOH, extrait de viande et de levure, glucose, lactose.
Les cryoprotecteurs utilisés dans la présente étude sont les suivants ;
- Le saccharose à 12% (DENIS et PLOY, 2007)
- Le glycérol à 15% (LARPENT, 1997)
- DMSO à 5% (DENIS et PLOY, 2007)
2.2 Méthodes analytiques
2.2.1 Tests physico-chimiques préliminaires du lait
Les échantillons de lait camelin subissent les mêmes tests physico-chimiques
consistant en la détermination du pH et de l’acidité dornic.
2.2.1.1 pH
Le pH- mètre est un appareil électronique muni d'une électrode qu'on plonge dans le
lait. L'électrode, qui renferme une solution aqueuse acide, comporte une membrane de verre
spécial perméable aux ions H+. La différence entre les ions H
+ de la solution contenue dans
l'électrode et les ions H+
du lait est convertie en une différence de potentiel électrique. Le pH-
mètre transforme cette différence de potentiel en unités pH la technique est indiquée en
annexe n°02 (VIGNOLA, 2002) (figure 01).
2.2.1.2 Acidité Dornic
L’acidité du lait, exprimée en degré Dornic, est le nombre de ml d’hydroxyde de
sodium 0.11N nécessaire pour neutraliser de 10 ml lait en présence de phénolphtaléine
comme indicateur coloré (1 °D correspond à 0,1 g d’acide lactique par litre de lait (FARAH et
al., 2004).
Matériel et méthodes
22
L’acidité Dornic témoigne de l’état de fraîcheur du lait et de sa richesse relative en
caséines, en phosphates, en citrate, en hydrogéno-carbonate et en lactates (SIBOUKEUR,
2007). La technique est indiquée en annexe n°03.
2.2.2Analyse microbiologiques
2.2.2.1Test de la réductase
Le test de la réductase permet d’estimer la charge microbienne des échantillons de lait
collectés. Son principe est basé sur la décoloration du bleu de méthylène. La rapidité de cette
décoloration est directement proportionnelle au nombre de germes présents (LARPENT et al.,
1997). Plus l’activité microbienne est forte, plus courte sera la durée de décoloration des
échantillons (RYFFEL, 2006). La technique est indiquée en annexe n°04.
2.2.2.2 Isolement de la souche de lactocoque
Préparation des dilutions
Les dilutions des échantillons de lait camelin sont préparés en utilisant un diluant
(peptone, sel) ce diluant est adapté aux bactéries aérobies mésophiles.
On peut également utiliser le milieu Ringer au 1/7 ou le bouillon tryptone sel. Nous
avons préparé des dilutions de 10-1
, 10-2,
10-3
, 10-4,
10-5
,10-6
,10-7
. La technique est indiquée
en annexe n°05.
2.2.2.3 Ensemencement dans un milieu sélectif
Les boites de pétri coulées par la gélose M17 sont ensemencées en surface avec 0,1 ml
de chaque dilution. Pour chaque dilution nous avons préparé trois boites de pétrie.
L'incubation a été réalisée à 30°C pendant 48/72 heures.
2.2.2.4 Pré-Identification de souches isolées
La pré-identification des souches isolée est assurée par des observations,
macroscopiques et microscopiques (après la coloration de GRAM, et à l'état frais), le test de
la catalase, et des tests physicochimique et biochimiques.
Matériel et méthodes
23
Figure 01: Procédure expérimentale
Lait de chamelle
(Mélange)
Analyses physico-
chimiques
(pH, acidité Dornic)
Analyses
microbiologiques
Test de la
réductase
Isolement de la souche lactocoques
Ensemencement sur le milieu M17
Incubation à 30°C pendant 48/72h
Analyses préliminaires: Etude macroscopique et microscopique,
Test de la catalase
Pré-identification par des tests physicochimique et biochimiques
Propagation de la souche
Conservation des souches dans du bouillon de conservation
Conservation avec cryoprotecteurs Conservation sans
cryoprotecteurs
Congélation Réfrigération
Détermination de la densité optique après 20 jours du stockage
Congélation
Matériel et méthodes
24
2.2.2.4.1Analyses préliminaires
2.2.2.4.1.1Observations macroscopiques
2.2.2.4.1.1.1Description des colonies
L'aspect macroscopique des cultures sur milieu solide, constitue encore, une part
importante de l'identification d'un microorganisme.
Sur milieu solide, après une culture en surface (isolement), on peut caractériser les bactéries
selon l'aspect des colonies formées. Plusieurs critères sont pris en ligne de compte :
- la taille : approximative;
- la forme: punctiforme, ronde régulière, dentelée irrégulière (striation radiale ou
concentrique) ;
- l'aspect : colonies rugueuses ou R (de l'anglais rough), à surface irrégulière ; colonies lisses,
ou S (de l'anglais smouth), à surface lisse, brillante et régulière : colonies muqueuses, ou M, à
aspect gras et coulant. Ces différences sont dues à la composition de la paroi et à l'éventuelle
présence d'une capsule.
Il faut préciser cependant que cet aspect n'apparaitra pas sur tous les milieux
d'isolement, la composition de ce dernier ayant une grande influence sur le développement
des colonies;
- L'éventuel envahissement du milieu;
- Le volume : colonies bombées ou plates, étalées;
- La couleur : selon l'élaboration d'un pigment (ALPHONSE et al., 2004).
2.2.2.4.1.1.2Test de la catalase
On ajoute quelque gouttes d’eau oxygénée sur les colonies bactériennes. La présence
d'effervescence indique la présence de la catalase (BOUMEDIENE, 2013).
Matériel et méthodes
25
2.2.2.4.1.2Observations microscopiques
L'observation microscopique permet de faire une étude morphologique des cellules
d'une espèce bactérienne.
2.2.2.4.1.2.1Examen à l’état frais
Une méthode rapide consiste à observer entre lame et lamelle une suspension
bactérienne à l'objectif 40 sans fixation préalable par la chaleur ou l'alcool. Les
renseignements obtenus par cette observation concernant principalement la mobilité des
bactéries (DENIS et PLOY, 2007).
2.2.2.4.1.2.2Examen après coloration de GRAM
La coloration de Gram à été effectuée selon le protocole décrit par (PRESCOTT et
al.,2003).Annexe n°06.
2.2.2.4.2 Pré-Identification physico-chimique et biochimique des souches isolées
Les souches isolées subissent des tests pré-Identification physico-chimiques et
biochimiques indiqués dans le tableau V.
Tableau V : Tests d’identification physico-chimiques et biochimiques des souches, après
leur isolement.
Teste Mode opératoire Réaction positive
Type fermentaire Du bouillon M17 est ensemencé
en présence d’une cloche de
Durham, et incubé à 30°C pendant
24h.
Apparition de bulles de gaz
dans la cloche de Durham.
Croissance à
différentes température
Le lait écrémé ensemencé est
incubé à 10 °C pendant 1-7 jours,
à 40°C pendant 24 h et à 45°C
pendant 24h.
Coagulation du lait.
Matériel et méthodes
26
Tolérance à la salinité Du bouillon M17 à des
concentrations de 2%, 4% et 6.5%
de NaCl est ensemencés et incubé
à 30°C pendant 24 h.
Trouble du bouillon.
Tolérance au pH
Alcalin
Du bouillon M17 alcalinisé à pH
9.6 et 9.2 est ensemencés et
incubé à 30°C pendant 24h.
Trouble du bouillon.
Culture sur lait au bleu
de Sherman
9 ml du lait additionné de 1 ml de
bleu de méthylène à 1% sont
ensemencés et incubés à 30°C
pendant 24 h.
Décoloration du bleu de
méthylène qui se traduit par sa
réduction
Hydrolyse de l’arginine galeries API20. Le virage de couleur indique
l’hydrolyse de l’Arg.
Fermentation des
Glucides
galeries API20. Le virage de couleur indique la
fermentation du sucre.
2.2.2.4.3Purification par repiquages successifs
La purification des bactéries est réalisée par 4 à 5 repiquages successifs dans la gélose
M17 par des stries d'épuisement.
2.2.2.5Propagation de la souche
Avant d'être conservées, les bactéries doivent être obtenues en culture pure. Elles
doivent, durant la durée de stockage, être dans des conditions de non multiplication en milieu
de conservation en absence et présence d'agents protecteurs et doivent être prélevées sur une
culture récente (DENIS et PLOY, 2007).
2.2.2.5.1Préparation du pré culture
Une colonie de bactérie préalablement purifiée est placée dans 1 ml de bouillon M17
puis incubée à 30°C pendant 24h. On introduit ensuite la culture précédente dans un tube
Matériel et méthodes
27
contenant 9 ml de milieu M17, puis on l'incube à nouveau à 30°C pendant 24h
(SIBOUKEUR, 2011).
Préparer le milieu de conservation dans 5 flacons de 250 ml. Quatre flacons destinés
à la congélation sans et avec cryoprotecteurs (glycérol 15%, saccharose 12%, DMSO 5%) et
un flacon destinés à être stockés par réfrigération, sans addition de cryo-protecteur.
La culture est réalisée dans des erlenmeyers d’une capacité de 250 ml contenant du
milieu de conservation, avec la culture précédente (tube de 10 ml) à raison de 10%.
L'incubation est effectuée à 30°C pendant 24h (Annexe n°07).
On obtient ainsi 5 lots de conservation (tableau VI) la croissance bactérienne est
mesurée avant et après le traitement de conservation par mesuré de DO et l'évolution du pH.
Pour cette raison une courbe d'étalonnage est réalisée.
2.2.2.6 Mesure de la croissance
La croissance bactérienne été mesuré par évolution du pH et celle de la densité
optique
2.2.2.6.1 Mesure de la densité optique
La croissance bactérienne est suivie par la mesure de la densité optique qui est effectuée à
une longueur d'onde de 600nm.
Dans le cas des dilutions, la turbidité est proportionnelle à la qualité de biomasse
lorsqu'elle ne dépasse pas la limite 0,5- 0,6 en unité d'absorbance (ONER et ERIKSON., 1986).
Lorsqu'une suspension cellulaire dans un milieu limpide est traversée par un faisceau
lumineux monochromatique, elle absorbe une quantité de lumière qui est proportionnelle à sa
concentration cellulaire selon la loi de Beer Lambert (BOURGEOIS et LEVEAU, 1991).
2.2.2.6.2 Réalisation du courbe détalonnage
Pour élaborer une courbe d'étalonnage nous avons préparé une gamme étalon à partir
d'une culture fraiche à raison 10%.Nous avons ensuite mesuré la concentration cellulaire dans
Matériel et méthodes
28
chaque dilution par l'utilisation de cellule de malassez.
Nous avons aussi mesuré la DO de chaque dilution a fin d'obtenir un Courbe étalon en
fonction de la concentration cellulaire.
La courbe d'étalonnage est utilisée pour estimer la concentration cellulaire avant et
après conservation.
2.2.3 Conservation des souches isolées
Après isolement, pré-identification et purification de la souche de lactocoques nous
avons procédé à sa conservation.
2.2.3.1 Préparation et inoculation des tubes de conservation
Ces solutions mères sont réparties après la mesure de la DO et du pH dans des tubes
en plastique, stériles munis d'un bouchon hermétique, de 5ml de capacité, puis elles sont
conservées pendant 20 jours par réfrigération et congélation (sans et avec cryo-protecteur).
2.2.3.2 Mesure la croissance après conservation
Les suspensions microbiennes congelées sont lentement décongelées à la température
ambiante 37°C. Les suspensions réfrigérées ont ère ressorti de réfrigération.
Après homogénéisation manuelle des tubes, nous avons mesurée l'absorbance à
600nm et le pH.
Matériel et méthodes
29
Tableau VI : Constitution des lots expérimentaux.
Lots Cryoprotecteurs utilisés
Type de traitement de
conservation utilisé
1 Sans cryo-protecteur
Réfrigération
2 Sans cryoprotecteur Congélation
3 DMSO à 5%
4 Saccharose à 12%
5 Glycérol à 15%
Résultats et discussion
Résultats et discussion
30
3. Résultats et discussion
3.1 Qualité physico-chimique du lait
Les résultats relatifs aux caractéristiques physico-chimiques du mélange des 3
échantillons du lait camelin, ayant fait l’objet de la présente étude, sont présentés dans le
tableau VII.
Tableau VII: Caractéristiques physico-chimiques des l'échantillons de lait camelin
N° de l’échantillon Date de collecte pH Acidité Dornic
(°D)
1 03/03/2015 6,4 20
2 10/03/2015 6,6 19
3 19/04/2015 6,7 17
Moynne 6,56 ±0,15 18.66±1,52
3.1.1 Mesure du pH
Les échantillons analysés présentent un pH moyen égal à 6,56±0,15 (tableau VII). Ce
résultat est comparable aux résultats rapportés par VIGNOLA (2002) et VIERLING (2008)
pour lait de vache compris entre 6,6 et 6,8. Ces valeurs présentent un pH qui se rapprochent
également de celles rapportées par certains auteurs tels que SIBOUKEUR, 2007 (pH=
6,31±0,15) et SBOUI et al (2009) (pH=6,41), SAWAYA et al (1984) et ABU-TARBOUSH
et al (1998), en Arabie Saoudite (pH= 6.49±0.024 ; 6.48).
3.1.2 Acidité Dornic
Les échantillons de lait camelin cru analysés (tableau VII) présentent une acidité
Dornic de l'ordre de 18.66±1,52°D. Cette valeur plus élevée par rapport à celle du lait bovin
qui est de l’ordre de 15°D (SAWAYA et al, 1984).
Toutefois, de nombreux auteurs rapportent des valeurs supérieures ou égales à 15°D,
tels que ABU-LEHIA (1994) en Arabie Saoudite (15°D± 4) ; KAMOUN (1994) en Tunisie
(15.6°D ±1.4) et SBOUI et al (2009) 17,2°D.
Résultats et discussion
31
Cette valeur se rapproche légèrement de celle rapportée par SIBOUKEUR (2007) soit
18,2 °D ± 2,93 et CHETHOUNA (2011) soit 18°D±0,79.
L'acidité Dornic du lait frais dépend du nombre de moles d’acides présents dans ce
produit. Elle est inversement proportionnelle à son pH (MATHIEU, 1998).
3.2 Analyse microbiologique
3.2.1. Test de la réductase
La décoloration de bleu de méthylène a commencé au delà de 5 heures. Cela signifie
que les échantillons de lait de chamelle testés présentent une bonne qualité hygiénique
(LARPENT et al., 1997). Le taux de germes dans ce lait peut être estimé entre 105
à 2.105
germes/ml (LARPENT et al., 1997). KAMOUN, (1990) et d’autres auteurs s’accordent sur le
fait que la qualité bactériologique du lait camelin peut être irréprochable si la traite est
effectuée dans les conditions hygiéniques requises.
3.2.2 Isolement de la souche de lactocoque
Nous avons tenu compte des dilutions qui nous ont permis l’obtention de colonies
isolées et dont le nombre est entre 30 et 300 (MADIGAN et al.,2007) (photo1).
3.2.3 Pré-identification et purification de la souche
Le pré identification de la souche isolée à partir lait de camelin, cultivée sur milieu
M17, est basé sur des observations macroscopiques, microscopiques, sur des tests physico-
chimiques et biochimiques.
3.2.3.1 Observations macroscopiques
Après l'incubation de lait à 30°C pendant 48 à 72 heures nous avons obtenu des
colonies qui différent uniquement par leur taille (photo 01).
Résultats et discussion
32
Photo 01: Colonies isolées sur gélose M17.
3.2.3.1.1 Description macroscopique
Nous avons obtenu des colonies qui ne différent que par leur taille. La première
présente un diamètre de 1 mm environ alors que la deuxième est plus petite 2 mm. Selon
DELLAGLIO et al.,(1994).
Elles sont de couleur blanchâtre. Elle présente une consistance soit muqueuse et soit
crémeuse. Leur aspect est identique. Leur forme est soit plate, soit bombée (Tableau VIII).
Tableau VIII: Description des colonies isolées à partir du lait camelin en milieu M17
Colonie 1 Colonie2
Taille 1 mm 2mm
Forme Bombée Plate
Couleur Blanchâtre Blanchâtre
Aspect de surface Lisse Lisse
Consistance Crémeuse Muqueuse
Opacité Opaque Opaque
3.2.3.1.2 Teste de catalase
Nous avons éliminée la colonie 2 à cause de sa grande taille d’un test catalase positif.
Résultats et discussion
33
Le test de catalase permet de recherche la présence de l'enzyme constitue une étape
importante de l’identification mais le test à l’eau oxygénée peut donner des résultats positifs
puisque certaines bactéries lactiques au genre Lactococcus bactéries à G+
aérotolérantes ne
posséder de système respiratoire (ni cytochrome, ni catalase) l'effervescence dans ce cas sont
due la présence d'un pseudo catalase. Par ailleurs, il faut signaler que la plupart des bactéries
lactiques possèdent leurs propres moyens de défense contre la toxicité de l’oxygène
(DESMAZEAUD et DE ROISSART ,1994).
3.2.3.2 Observations microscopiques
3.2.3.2.1 Examen à l’état frais
A prés isolement de la souche lactique à partir de lait camelin, l'examen à l'état frais
montre que cette dernière se présente sous forme de coques immobiles.
3.2.3.2.2 Examen après coloration de GRAM
Après coloration de GRAM, une observation à l'huile immersion, au grossissement
1000 nous avons montré des cocci, rassemblées en diplocoques et en chainettes, à GRAM
positif (photo02).
Les observations macroscopiques et microscopiques sont complétées par des tests
physicochimiques et biochimiques.
Photo 02: Souche isolée après coloration de GRAM (G1000).
Résultats et discussion
34
3.2.4Tests physicochimiques et biochimiques des souches isolées
Les résultats de l’identification biochimique des souches isolées à partir du lait de
chamelle sur milieu M17 sont regroupés dans le tableau IX.
Les photos 3, 4, 5, 6, 7, 8,9, 10, 11, et 12 représentent les résultats relatifs aux tests
d’identification physico-chimiques de la souche isolées.
La souche isolée dans le présent travail est de type homofermentaire (absence de
production de CO2 dans la cloche de Durham).
On observe un trouble dans le bouillon M17 après une incubation à 10°C, 40°C et
aucun trouble à 45°C. Cela indique que la souche est mésophile, un autre caractère des
lactocoques.
Un trouble est observé dans des bouillons M17, à 2%, à 4% de NaCl pour la souche
mais ne croit pas à 6.5% de NaCl. Cette inaptitude constitue une des caractéristiques des
Lactococcus lactis.
On n'observe aucun trouble dans le bouillon M17 à pH 9.6 et présence un trouble à
9.2. Ce caractère permet de distinguer l’espèce Lactococcus lactis subsp lactis des espèces
Lactococcus lactis subsp cremoris et Lactococcus lactis subsp lactis diacetylactis.
La culture de cette souche sur du lait au bleu de Sherman est positive (coagulation,
décoloration et acidification).
On observe également que cette bactérie hydrolyse de l'arginine, et ne fermentent pas
les sucres suivant : Man, Ino, Sor, Rha, Sac, Mel, Amy et Ara. Le test de croissance à pH 9.6
et l’incapacité de fermenter les sucres, sont de nature à confirmer qu’il s’agit de Lactococcus
lactis subsp lactis car selon GUIRAUD, (1998), Lactococcus lactis subsp lactis est la seule
souche de lactocoques par rapport à Lactococcus lactis subsp cremoris et diacetylactis qui ne
se développe pas à pH 9.6 (tableaux IX)
Résultats et discussion
35
Tableau IX: Caractéristiques morphologiques et biochimique des souches isolées
Tests d'identification Résultats
Observation Microscopique Diplocoques et en chaînette
Examen à l'état frais (mobilité) Immobile
Examen après double
coloration de GRAM
Gram+
Test de catalase Absence d'effervescence
Type fermentaire Homofermentaire
Croissance à 10°C +
Croissance à 40°C +
Croissance à 45°C -
Croissance à 2% d'NaCl +
Croissance à 4% d'NaCl +
Croissance à 6,5% d'NaCl -
Croissance à pH 9,2 +
Croissance à pH 9,6 -
Culture sur lait au bleu de
Sherman
+
Hydrolyse de l’arginine +
Utilisation du Cit +
Fermentation de Man -
Fermentation de Ino -
Fermentation de Sor -
Fermentation de Rha -
Fermentation de Sac -
Fermentation de Mel -
Fermentation de Amy -
Fermentation de Ara -
Résultats et discussion
36
Photo 03: Type fermentaire photo 04: Croissance T 10C°
Photo 05: Croissance T 40C° photo 06: Croissance T 45C°
Résultats et discussion
37
Photo 07: Croissance NaCl 2% photo 08: Croissance NaCl 4%
Photo 09 : Croissance NaCl 6,5 % Photo 10 : Croissance pH=9.2
Résultats et discussion
38
Photo 11 : Croissance pH =9.6 Photo 12 : Culture sur lait au bleu de
Sherman
D'après les résultats de l'observation macroscopique, microscopique et les tests
physicochimique et biochimique, on peut constater que la souche isolée appartient au genre
Lc et probablement à l'espèce Lc lactis.
3.2.5 Purification de la souche
Après quatre ou cinq repiquages successifs par des stries d'épuisement sur gélose
M17, nous avons obtenu des souches pures à partir de la colonie isolée.
3.2.6 Mesure de la croissance durant la conservation
3.2.6.1 Courbe d'étalonnage
Cette courbe est utilisée pour le suivi de l’évolution de la biomasse durant la
conservation de la souche (figure 02).
Résultats et discussion
39
Figure02 : Courbe d'étalonnage de la souche isolée.
3.3 Conservation de la souche isolée
La conservation de la souche de lactocoque est effectuée pendant 20 jours à deux
méthodes réfrigération (sans cryoprotecteurs ) , congélation (sans et avec cryoprotecteur,
DMSO5 %, Saccharose 12% , glycérol 15%).
Les résultats obtenus durant, la période de stockage sont présentés dans les figures 3,
4, 5, 6,7.
3.3.1 Réfrigération
La figure 03 représente le lot n°1 des échantillons de cultures stockés à 8 °C.
L’évolution de , la biomasse pendant 20 jours.
y = 2,338x + 0,011
R² = 0,989
0
0,05
0,1
0,15
0,2
0,25
0,3
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12
D.O
à 6
00 n
m
Concentration de la biomasse
Log.105
Résultats et discussion
40
Figure 03: Evolution de la concentration bactérienne et du pH de la souche conservée à
8C°au réfrigérateur.
Nous remarquons une diminution de la biomasse (mort cellulaire). Cela peut indiquer
que le milieu ne convient pas à la croissance de la souche conservée. Nous remarquons aussi
que le pH est presque stable durant la période de stockage cela indique l'absence probable
d'une activité métabolique.
En effet le milieu utilisé est un milieu de conservation et non pas un milieu de culture.
La lyse cellulaire sous l'action des enzymes protéolytiques endogènes serait à l’origine de
cette baisse de concentration cellulaire.
3.3.2 Congélation sans cryo-protecteur
La figure 04 représente le lot n°2 des échantillons de cultures conservés dans un
congélateur de laboratoire réglé à -20°C.
0
1
2
3
4
5
6
7
j0 j2 j4 j6 j8 j10 j12 j14 j16 j18 j20
con
cen
trati
on
de
bio
mass
e
bact
érie
nn
e
durée de conservation en jour
Résultats et discussion
41
Figure 04: Evolution de la concentration bactérienne et du pH de milieu de la souche
conservée à la congélation sans cryo-protecteur.
D'après la figure 04, on remarque que la concentration cellulaire est presque stable
Concernant le pH sa valeur est presque stable à 6 cela peut indiquer l'absence d'une activité
métabolique.
La conservation de ce lot utilisant cette basse température semble avoir protégé les
cellules. Le problème lié à la conservation par le froid est celui de la formation de cristaux de
glace qui peuvent être très dommageables sur les cellules n'a pas eu d'effet sur cette souches
(FULLER, 2004).
3.3.3Congélation avec cryo-protecteur
3.3.3.1 DMSO 5%
La figure 05 représente le lot n°3 des échantillons stockés à -20 °C en présence de
DMSO à 5%. Celui-ci est susceptible de protéger la membrane intra cellulaire.
0
2
4
6
8
10
12
j0 j2 j4 j6 j8 j10 j12 j14 j16 j18 j20
con
cen
tra
tio
n d
e b
iom
ass
e
bact
érie
nn
e
durée de conservation en jour
Résultats et discussion
42
Figure 05: Evolution de la concentration bactérienne et du pH de la suspension conservée à la
congélation (-20°C) avec cryo-protecteur DMSO à 5%.
Nous remarquons une chute de la biomasse à partir de J6 4,5.105 cellule/ml jusqu'à
J10 4.105 cellule/ml puis une augmentation à 4,5.10
5 cellules /ml à J12 .une stabilisation de la
biomasse été remarquée par la suite durant toute la période de conservation. Cela peut être
expliqué la chut de la biomasse par effet de décongélation les lots que provoque la mort des
cellules.
Concernant le pH, ce dernier est presque stable. Cela indique l'absence d'activité
métabolique et donc de la croissance bactérienne.
On peut dire, que le cryoprotecteur utilisé semble protéger les cellules de lactocoques
conservées par congélation.
Le DMSO utilisé comme un cryoprotecteur possède des propriétés radioprotectrices pour
les microorganismes, ceux qui pénètrent plus lentement et ceux qui sont imperméables, La
perméabilité de certains de ces solutés dépend nettement de la température et du type cellulaire.
Quelques cryoprotecteurs intracellulaires peuvent être considérés comme étant des composés
moins perméables sous certaines conditions. Le cryoprotecteur DMSO pénétrant dans la paroi
et dans la membrane (HUBALEK, 2003).
0
1
2
3
4
5
6
7
J0 J2 J4 J6 J8 J10 J12 J14 J16 J18 J20
con
cen
trati
on
de
bio
mass
e
bact
érie
nn
e
durée de conservation en jour
Résultats et discussion
43
3.3.3.2 Saccharose
La figure 06 représente le lot n°4 des échantillons stockés à -20 °C en présence de
saccharose à 12 %.
Figure 06: Evolution de la concentration bactérienne et du pH de la suspension conservée à la
congélation avec cryo-protecteur Saccharose (12%).
Nous remarquons que la biomasse été de 10,5.105
c/ml à J0.Cette dernière augmente
l'égerment jusqu’à 11.105 c/ml à J2 .Nous remarquons ensuite une diminution de celle-ci
jusqu'à J4 puis une augmentation légère jusqu'à J6 suivie d'une stabilisation durant jusqu'a
J20.
Concernant le pH celui-ci passe de 6 à 5 puis ces valeurs sont inconstant se qui
indique la présence l'activité métabolique qui peut être possible car les cellules reste vivants.
Les cryoprotecteurs semi perméables, tel que le saccharose, induisent une déshydratation
partielle des cellules avant la congélation. Ils se concentrent entre la membrane cytoplasmique et
la paroi comme une couche de tampon qui agit contre la croissance des cristaux de glace et
protège la membrane mécaniquement (HUBALEK, 2003). Les sucres sont capables de fournir une
bonne protection pour les bactéries, Il a été démontré également que les sucres notamment le
saccharose permettent de stabiliser les membranes durant l'exposition hypertonique lors de la
croissance de cristaux de glace, par interaction avec les groupes polaires des phospholipides
(FULLER, 2004).
0
2
4
6
8
10
12
j0 j2 j4 j6 j8 j10 j12 j14 j16 j18 j20
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cen
trat
ion
de
bio
mas
se
bac
téri
enn
e
durée de conservation en jour
Résultats et discussion
44
Dans notre cas, il semblerait que ce cryoprotecteur n'a pas un effet très remarquable
sur la conservation de notre souche par rapport au témoin (congélation sans cryoprotecteur)
3.3.3.3Glycérol
La figure 07 représente le lot n°5 des échantillons stockés à -20 °C en présence de
glycérol à 15 %. Celui-ci est susceptible de protéger la membrane cellulaire.
Figure 07: Evolution de la concentration bactérienne et du pH de la suspension conservée à la
congélation (-20°C) avec cryo-protecteur Glycérol (15%).
Nous remarquons une diminution de la biomasse en comparaison avec les lots 2 et 3
puisqu’elle passe de 11.105 c/ml à J0 à 9.10
5 c/ml à J2 puis elle se stabilise durant toute la
période de conservation.la chute de la biomasse à J2 peut êtres expliquée par un problème
rencontré durant la congélation.
En se qui concerne le pH, celui-ci reste stable à 6 ce qui indique l'absence d'une
activité métabolique.
Le Glycérol est un soluté poly-hydroxylé avec une forte solubilité dans l'eau, et une
faible toxicité lors l'exposition à court terme à des cellules vivantes (FULLER, 2004). En
général, on procède à un refroidissement lent et progressif, lors de l’utilisation de
cryoprotecteurs pénétrant les cellules tel que le glycérol.
0
2
4
6
8
10
12
J0 J2 J4 J6 J8 J10 J12 J14 J16 J18 J20
durée de conservation en jour
con
cen
trati
on
de
bio
mass
e
bact
érie
nn
e
Résultats et discussion
45
Ce dernier, agit en évitant une trop forte déshydratation des cellules lors de la
formation primitive de glace extracellulaire puis en évitant la formation secondaire (qui suit la
déshydratation consécutive à la formation de glace extracellulaire) de trop nombreux et trop
gros cristaux de glace pure intracellulaire. Certains protocoles assurent au contraire un
refroidissement très rapide (FULLER, 2004). Il semble que ce cryo-protecteur a bien protégé
les cellules.
Conclusion
Conclusion
46
Conclusion
Le lait de chamelle, comme celui des autres mammifères, est un milieu de
composition chimique et physique complexe. Il possède un certain nombre de particularités
liées à sa composition physico-chimique, biochimique et microbiologique.
Ce lait contient plusieurs microorganismes responsables de son acidification. Permis
ces microorganismes figurent les bactéries lactiques qui forment un groupe très intéressant de
microorganismes, qui se caractérisent par leur capacité à fermenter les glucides en acide
lactique, un acide faible favorable à la conservation et à l'amélioration de la qualité
organoleptiques des aliments.
Ces souches sont conservées par plusieurs méthodes à savoir la régénération, la
congélation et la lyophilisation.
Dans ce travail, nous avons essayé de trouver une meilleure méthode pour la
conservation d'une souche de lactocoque isolée à partir du lait camelin en utilisant deux
traitement de conservation : la réfrigération et la congélation sans et avec cryo-
protécteurs.Ces substances sont utilises pour permettre aux cellules de mieux supporté les
effets liés à la décongélation.
Les résultats sont de nature à montré que :
la réfrigération semble nuire les cellules
La conservation par congélation sans cryoprotecteur semble avoir protégé les cellules.
Le cryoprotecteur DMSO utilisé semble protéger les cellules de lactocoques conservées par
congélation.
Le cryoprotecteur saccharose n'a pas un effet très remarquable sur la conservation de notre
souche par rapport au témoin (congélation sans cryoprotecteur).
Le glycérol semble avoir bien protégé les cellules pendant la période de conservation.
Références
bibliographiques
Références bibliographiques
47
Référence bibliographiques
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Annexes
Annexes
Annexe n°01 :
Le milieu M17 (LARPENTet al. ,1997)
-Tryptone........................................................2,50 g
- Peptone pepsique de viande .........................2,50 g
- Peptone papaïnique de soja ..........................5,00 g
- Extrait autolytique de levure.........................2,50 g
- Extrait de viande ...........................................5,00 g
- Lactose ..........................................................5,00 g
- Glycérophosphate de sodium ......................19,00 g
- Sulfate de magnésium ...................................0,25 g
- Acide ascorbique ...........................................0,50 g
- Agar bactériologique....................................15,00 g
Annexe n°02 :
Mesure de pH (SINA, 1992)
- L'opération débute par l'étalonnage de l'appareil à l'aide de deux solutions à pH connus (6,87
et 4,01) à 25° C.
-L'électrode du pH-mètre est ensuite rincé à l'eau distillée puis séché avec du papier buvard.
-La température du produit est mesurée avec un thermomètre. Celle-ci est utilisée pour régler
la température au niveau du pH-mètre.
-Ensuite on met le pH-mètre en marche et la valeur du pH s'affiche à l'écran de cet appareil.
-Immédiatement après usage, l'électrode est rincée puis séché.
Annexe n°03 :
Acidité Dornic
1. Réactif
- Solution d’hydroxyde de sodium(NaOH) : soude Dornic 0.11N .1 ml de cette solution
correspond à 0.01g d’acide lactique. Elle peut être préparée en diluant à 1000 ml, 111ml de
solution d’hydroxyde de sodium 1N.
-Phénolphtaléine : solution à 1g dans 100ml d’éthanol à 95-96%
2. Appareillage :
-matériel courant de laboratoire :
-Burette graduée en 0.05 ml ou0.1ml
-Erlenmeyer 100ml
Annexes
-Pipette de 10 ml
- Balance de précision
3. Mode opératoire
- Dans un erlenmeyer introduire 10 ml de lait (ou peser 10g de lait à 0.001g près)
-Ajouter 0.1ml de la solution de phénolphtaléine
- Titrer par la solution de la soude Dornic jusqu’au virage au rose. On considère que le virage
est atteint lorsque la coloration rose persiste pendant une dizaine de secondes (AFNOR ,1980
in ABIDI, 2001.)
- acidité normale : 15 à 17° D pour un lait cru (GUIRAUD, 1998) 14 à 16°D pour un
lait pasteurisé.
- acidité augmentée (fermentation lactique ou addition de (K2Cr2O7)
26°D : lait coagulant par chauffage
70°D : lait coagulant à température ordinaire
- acidité diminuée (addition de NaHCO3 ou Na2CO3)
lire le volume sur la burette
la valeur en acidité titrable exprime en dégre Dornic (D°), est donnée par l’expression
suivante :[1D°= 0,1 ml de NaOH à 0,11 N] .
Annexe n°04: Test de la réductase
1. Réactif
-Bleu de méthylène 0.5%
2. Appareillage
-Bain marie à 37°C
-10 tubes à essais munis de bouchon
-Bêcher 100ml
-Pipette de 10 ml
3. Mode opératoire
-Dans un tube, mettre 1 ml de la solution de bleu de méthylène 0.5% dans 10 ml de lait cru.
-Agiter le tube manuellement
-Placer le tube dans un bain marie à 37°C
-Noter avec précision le temps de cette immersion. Le niveau du bain marie doit être
supérieur à celui du lait dans le tube.
-Suivre la réaction toutes les demi-heures. Les tubes décolorés sont retirés et le temps
Annexes
d’apparition de la décoloration doit être noté. Ceux dont le contenu reste bleu sont retournés
une seule fois chaque demi- heure et soumis à une incubation plus prolongée jusqu’à
disparition de teinte bleutée. Il persiste souvent une zone colorée au contact du lait avec l’air,
ne pas en tenir compte pour l’interprétation (LARPENT et al., 1997).
Selon (LARPENT et al., 1997) on peut approximativement estimer les résultats du test de
bleu des méthylènes de la façon suivante :
Durée de décoloration en
Heures
Nombre de germes/
ml
Qualité du lait
5 heures et plus 100.000à 200.000 Bonne
2 à 4 heures 200.000 à 20000.000 Bonne à passable
Moins de 2 heures 2 à 10 millions Insuffisante
La réfrigération du lait à la ferme, son transport en citernes isothermes obligent à modifier la
technique recommandée ci-dessus. Le maintien du lait des températures voisines de + 4°C
pendant 1à 2 jours prolonge considérablement la durée de réduction des colorants. Il valorize
l’interprétation de la qualité bactériologique du produit qui, en fait, n’est pas toujours
meilleur. Il est donc conseillé de soumettre les laits réfrigérés à une pré incubation à +13°C
durant 18 heures avant de pratiquer la recherche du temps de réduction du bleu de méthylène.
Le tableau ci- dessous représente les résultats obtenus qui se rapproche davantage de ceux
obtenus avec les laits crus non refroidis (LARPENT et al., 1997).
Durée de décoloration en heures Nombre de germes / ml
5 heures 12 à 20.000
4 heures 30 à 50.000
2 heures 1 à 2 millions
1 heure 6 à 10 millions
Annexe n°05
Préparation des dilutions
La dilution est réalisée afin de diminuer le nombre de colonies. Le meilleur résultat (colonies
isolées) est statistiquement obtenu pour des boites comportant entre 30 et 300 colonies
(MADIGAN et al. 2007).
1ml de lait camelin ou bovin collecté est prélevée aseptiquement à l’aide d’une pipette
préalablement stérilisée. On aspire et on refoule le lait au moins une fois dans la pipette, avant
d’effectuer le prélèvement. La pipette ne doit pas être plongée de plus de 1 à 2 cm dans le lait.
Annexes
La prise d’échantillon est introduite aseptiquement dans un tube contenant 9 ml de diluant. La
pipette ne doit pas entrer en contact avec le diluant.
Le tube est agité doucement mais suffisamment pour rendre la dilution homogène. Il faut
éviter le barattage survenant au cours d’une agitation trop violente.
A d’une nouvelle pipette stérile, aspirer et refouler le mélange à plusieurs reprises et prélever
1 ml de la première dilution (1/10), la pipette plongeant de 1 à 2 cm dans le liquide. Le
millilitre de dilution est introduit dans un deuxième tube contenant 9 ml de diluant, on obtient
ainsi la dilution au 1/100.
Une troisième opération est effectuée de la même manière afin d’obtenir une dilution au
1/1000. Une quatrième opération est réalisée afin d’obtenir une dilution de 1/10000.Une
nouvelle pipette stérile est employée pour chaque temps de ces dilutions (TERROINE ,1966).
Annexe n°06
Coloration de Gram (SUID, 2011)
1- Déposer une goutte d'eau physiologique stérile sur une lame bien propre
2- 2- Prélever un échantillon de colonie et mélanger avec la goutte d'eau, strier et sécher par
passage rapide sur la flamme d'un bec benzène
3- Couvrir le frottis par du cristal violet pendant 60 secondes
4- Laver l'excès du colorant avec de l'eau distillée
5- Couvrir de lugol pendant 30 secondes
6- Laver à l'eau distillée pendant 5 secondes
7- Rincer immédiatement le frottis avec le mélange alcool - acétone en inclinant la lame et par
goutte à goutte jusqu'à disparition complète de la coloration violette
8- Laver à l'eau distillée pendant 5 secondes
9- Couvrir avec de la fuschine pendant 15 secondes
10- Laver à l'eau distillée pendant 10 secondes
11- Déposer une goutte d'huile à immersion sur le frottis et observer au microscope à un fort
grossissement.
Les cellules Gram+ absorbent la couleur du cristal violet et demeurent bleues violettes en
apparence, contrairement aux cellules Gram- qui apparaissent distincte
Annexes
Annexe n°07
Etapes de conservation de la souche isolée à partir du lait camelin
10%
Mesure de la concentration cellulaire avant conservation
1 colonie pure
Le tube contient 1ml de bouillon M17
Incuber les 03 tubes à température 30°C pendant
24heures
Verser le tube précédent dans 9 ml
Erlenemeyer de
250ml contient de
90ml milieu de
conservation
Etape 01
Etape 02
Incuber les 03 tubes à température 30°C pendant
24heures
Etape 03
Etape 05
Annexes
Conservation de la souche
Etape 06
Sans cryo- protecteur Avec cryo- protecteur (DMSO 5%,
Glycérol 15%, Saccharose 12%)
Congélation Réfrigération Congélation
Mesure de la concentration cellulaire après conservation.
Etape 07
Effets de quelques cryoprotecteurs sur la conservation d’une souche de lactocoques isolée à partir du
lait camelin.
Résumé
L'objectif de ce travail vise à la conservation d'une souche de lactocoques isolée à partir du lait camelin après
sa pré-identification. Deux techniques de conservation ont été utilisées : la réfrigération à 8°C, la congélation
à-20°C sans et avec cryoprotecteurs (glycérol à 15%, saccharose à12%, DMSO à5%) pour une période de vint
jours. La survie de la survie des cellules été mesuré par turbidimétrie et l'évolution du pH. Ces méthodes de
conservation sont utilisées afin d'utiliser cette souche pour la conservation des aliments dans l’industrie
alimentaire.
Le résultat obtenu montre que le glycérol à 15% est le meilleur cryoprotecteur, (concentration cellulaire de
l'ordre de 10.105 c/ml par rapport au témoin 11.10
5 c/ml) qui protège ces cellules .pendant le stockage.
Mots clé : lait ; camelin ; conservation ; cryoprotecteur ; survie, glycérol.
اثار بعض cryoprotecteur على المحافظة ساللة lactocoque تم عزلها من حليب النوق
الملخص
نهزا انغشض فمذ اسخخذينا . انخعشف عهٍها بعذ اننىق حهٍب ين يعضونتlactocoques سالنت عهى انحفاظ انعًم هزا ين انهذف
%انسكشوص , %15انجهٍسٍشول) ,ورنك باسخخذاو حافظ°20C- ححج دسجت و انخجًٍذ°8C ححج دسجت انخبشٌذ:حمنٍخٍن نهحفظ
12٪ .(5%DMSO, طشٌك لٍاط عن نسبت بماء انخالٌا عهى بماء انحٍاة لٍاط ٌىو كًا حى20ولذ حى انخخضٌن نًذةturbidimétrie و
pH. ولذ اظهشث اننخائج .األغزٌت صناعت فً انغزائٍت انًىاد عهى نهحفاظ انسالنت هزه اسخخذاو أجم ين انحفظ هزه اسانٍب ٌخى اسخخذاو
10.10 حشكٍض انخهٍت )حافظ أفضم هى %15انجهٍسٍشول 5c/ml 11.10باننسبت انى انشاهذ
5c/ml) ًًأثناء انخالٌا انزي ٌح
.انخخضٌن
. انجهٍسٍشول , انبماء عهى لٍذ انحٍاة , انحافظ ,اننىق , انحهٍب : المفتاحية كلمات
Effects of some cryoprotectants on the conservation of strain lactococci isolated from camel milk.
Abstract
The objective of this work is aimed at the conservation of a lactococci strain isolated from the camel milk after
it's pre-identification. Two conservation techniques were used: the refrigeration at 8 ° C, freezing at -20 ° C
without and with cryo-protective (glycerol 15%, sucrose 12% DMSO5%) for a period of twenties days. The
survival of cells was measured by turbidimetry and the change in pH. These conservation methods are used in
order to use this strain for the conservation of food in the food industry.
The result shows that glycerol 15% is the best cryo-protective, (cells concentration is 10.105 c/ml to the
witness 11.105 c/ml) which protects the cells during storage.
Key words: milk, camel; conservation; cryo-protective; survival, glycerol.