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Épreuve composée Cette épreuve comprend trois parties. 1. Pour la par tie 1 (Mobi lisation de s connais sance s), il est deman dé au candid at de répon dre a ux questio ns en faisa nt appel à  ses connaissances personnelles dans le cadr e de l’enseinement obliatoire. !. Pour la par tie ! ("tud e d’un docu ment) , il est demandé au c andida t de répond re à la que stion en ado ptant un e démarc#e mét#odoloique rioureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information. $. Pour la part ie $ (%aiso nneme nt s’appu& ant sur un doss ier docu menta ire ), il est demand é au candida t de traiter le su'e t en développant un raisonnement en exploitant les documents du dossier en faisant appel à ses connaissances personnelles en composant une introduction, un développement, une conclusion.  ** sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l+expression et du soin apporté à la présentation. Première partie : Mobilisation des connaissances (6 points) 1. A par tir d’un exemple appropri é, présent ez les mécanis mes d’un choc d’of fre posi tif (3 point s) Attentes Compréhension du sujet : Consines !ontrez : donnez des aruments les mécanismes : montrer la loi"ue exemple : trou#er un fait d’actualité !o$ilisation des connaissances personnelles Choc d’offre positif %ranisation de la réponse &résenter l’exemple !ontrer les mécanismes 'orssujet Choc d’offre néatifchoc de demande *n choc d’offre est une modification exo+ne de len# ironnement économ i"ue "ui affecte l’offre. &renons l’exemple du prix du pétrole "ui est une composante importante du co-t de production des entreprises. e traité entre les /* et l’0ran "ui met fin l’em$aro #a entra2ner une aumentation des exportations iraniennes et donc une hausse de l’offre. e prix du pétrole #a donc diminuer. es co-ts de production diminuent : comme la renta$ilité des entreprises est meilleure, elles aumentent la "uantité offerte pour tout ni#eau énéral des prix donné . a cour$e d’offre lo$ale se déplace #ers la droite.

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Épreuve composée

Cette épreuve comprend trois parties.1. Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant appel à

 ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseinement obliatoire.!. Pour la partie ! ("tude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une démarc#e

mét#odoloique rioureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information.$. Pour la partie $ (%aisonnement s’appu&ant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le su'et

− en développant un raisonnement − en exploitant les documents du dossier − en faisant appel à ses connaissances personnelles − en composant une introduction, un développement, une conclusion.

 ** sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l+expression et du soin apporté à la présentation.

Première partie : Mobilisation des connaissances (6 points)

1. A partir d’un exemple approprié, présentez les mécanismes d’un choc d’offre positif (3 points)

Attentes

Compréhension du sujet : Consines !ontrez : donnez des arumentsles mécanismes : montrer la loi"ue

exemple : trou#er un fait d’actualité

!o$ilisation des connaissances personnelles Choc d’offre positif 

%ranisation de la réponse &résenter l’exemple

!ontrer les mécanismes

'orssujet Choc d’offre néatifchoc de demande

*n choc d’offre est une modification exo+ne de len#ironnement économi"ue "ui affecte l’offre.

&renons l’exemple du prix du pétrole "ui est une composante importante du co-t de production des entreprises. e traité

entre les /* et l’0ran "ui met fin l’em$aro #a entra2ner une aumentation des exportations iraniennes et donc une

hausse de l’offre. e prix du pétrole #a donc diminuer. es co-ts de production diminuent : comme la renta$ilité des

entreprises est meilleure, elles aumentent la "uantité offerte pour tout ni#eau énéral des prix donné . a cour$e d’offre

lo$ale se déplace #ers la droite.

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%n arri#e alors un nou#el é"uili$re : le &0 aumente, et le ni#eau énéral des prix diminue, si la demande n’a pas

connu d’é#olution.

4. !ontrez comment, selon l’anal5se néoclassi"ue, la flexi$ilité des salaires ram+ne l’é"uili$re de pleinemploi. (3 points)

Attentes

Compréhension du sujet : Consines !ontrez : donnez des arumentsComment : mettre en é#idence les mécanismes

6am+ne : assure

!o$ilisation des connaissances personnelles 7lexi$ilité des salaires

%ranisation de la réponse /"uili$re de plein emploi

8ésé"uili$re exo+ne

’impact de la flexi$ilité sur le retour l’é"uili$re

'orssujet Criti"ues de l’anal5se néoclassi"ue

Chez les néoclassi"ues, la confrontation des offres et des demandes de tra#ail dé$ouche sur un salaire réel d’é"uili$re "ui

éalise offre et demande de tra#ail. ’é"uili$re est donc sta$le. 9ous ceux "ui #eulent em$aucher ou tre em$auchés ce

ni#eau de salaire le peu#ent.

*n choc exo+ne comme l’arri#ée de nou#eaux actifs ou la réduction de la population acti#e peut a$outir un

désé"uili$re : ch;mae ou man"ue de main d’<u#re. a flexi$ilité du salaire, c’estdire est la propriété "u’a le salaire

réel de #arier la hausse ou la $aisse permet de re#enir l’é"uili$re.

&ar exemple, une $aisse exo+ne de la demande de $iens entra2ne une diminution de la production, et donc effectifs

constants, une chute de la producti#ité du tra#ail. ’entreprise aura alors intért licencier une partie de ses effectifs "ui

lui co-tent plus "u’elle ne lui rapporte, ce "ui #a créer du ch;mae.

!ais le désé"uili$re ne sera "ue transitoire = en effet :

suite l’aumentation du ch;mae, une partie des salariés sans emploi #a accepter de tra#ailler un taux de

salaire réel plus $as "ui permet nou#eau d’éaliser producti#ité marinale du tra#ail et taux de salaire réel.

Cette $aisse du salaire réel entra2ne alors :

*ne diminution de l’offre de tra#ail : une partie des salariés "ui acceptait de tra#ailler au taux de salaire réel

d’é"uili$re précédent consid+re "ue la chute du taux de salaire réel ne permet plus celuici de compenser la

désutilité marinale du tra#ail et préf+re donc se retirer du marché du tra#ail.

*ne hausse de la demande de tra#ail : comme le salaire réel a diminué, les entreprises peu#ent em$aucher

da#antae de salariés : ceux "ui ont maintenant une producti#ité marinale supérieure au salaire réel.

’offre de tra#ail a5ant diminué et la demande a5ant aumenté, on se retrou#e une situation d’é"uili$re.

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Deuxième partie : Étude d’un document (4 points)

>ous présenterez le document puis décrirez les é#olutions "u’il met en é#idence

/Attentes

Compréhension du sujet : Consines 8écrire : constater 

/#olutions : transformations, périodes de hausse et de $aisse

ecture des statisti"ues 0ndice

Calculs &asser des indices au coefficient multiplicateur ou au taux de #ariation

%ranisation de la réponse !ettre en a#ant les différentes périodes

'orssujet /xpli"uer au lieu d’éla$orer des constats

Ce document, tiré de la ourse du car$one luenext, présente l’é#olution de 4 #aria$les de 4??@ 4?14 : le prix

du "uota car$one "ui est le prix d’émission d’une tonne de car$one dans le marché des droits polluer et la

 production des industriels soumis au s5st+me d’échane de "uotas.

%n note une corrélation positi#e entre prix du "uota et indice de production $ase 1?? 4?? des industriels soumis

au s5st+me d’échane de "uotas.

Buand la production diminue, le prix du "uota diminue: entre 4?? et mi 4??@, le prix a été di#isé par D, il est

 passé de 3? euros, la production a aussi $aissé de ?E ((11?? 1) x1??)./ntre mi 4??@ et mi 4?1?, le prix du "uota aumente : il est multiplié par 3 (il passe de 1 euros), l’indice de

la production $ase 1?? en 4?? aumente de 1? points.

/nfin depuis mi 4?1?, la $aisse du prix du "uota est corrélée a#ec la $aisse de la production : le prix est nou#eau

di#isé par 3, la production est di#isée par 1.?.a relation de corrélation positi#e entre les deux #aria$les est donc "uasiment toujours #érifiée. %n peut

transformer cette relation de corrélation en relation de causalité : on note "ue la production #arie a#ant l’é#olution

du prix du "uota. Buand la production des industries soumis "uotas diminue, ils polluent moins, donc ach+tent

moins de "uotas , ce "ui fait diminuer le prix

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Partie 3 – aisonnement s’appu!ant sur un dossier documentaire ("# points)$’école %avorise&t&elle la mobilité sociale '

8ocument 1 :

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8ocument 4 : Fituation professionnelle des jeunes et conditions d’emploi trois ans apr+s la sortie de formation

initiale pour la énération sortie de formation en 4?1?.

G 8onnées disponi$les pour les dipl;més du supérieur uni"uement (ensem$le H ensem$le des dipl;més du

supérieur) nd : données non disponi$les

Fource : en"ute Iénération 4?1?, Cére" 1 (1Centre d’étude et de recherche sur l’emploi et les "ualifications)

8ocument 3 :

iveau de diplme selon la caté*orie sociale *nité : E

8ipl;me

supérieur ac J 4

ac J 4 ac ou $re#et

 professionnel ouautre dipl;me de ce

ni#eau

CA&, /& ou

autre dipl;mede ce ni#eau

re#et des

coll+es

Aucun

dipl;me ouC/&

9otal

Ariculteurs exploitants K 13 4K 3L D 1K 1??

Artisans, commerMants,chefs dentreprise

1K 14 44 33 D 13 1??

Cadres et professions

intellectuelles

supérieures

D@ 1 1? 4 1 1??

&rofessionsintermédiaires

4 34 41 1K 3 K 1??

/mplo5és @ 14 4D 31 1D 1??

%u#riers 4 K 1 K4 4@ 1??

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/nsem$le 41 1D 4? 4 13

 Population active de 1 ans et plus. -rance entire. /ecture 0 2 des cadres supérieurs ont un niveau de dipl3me supérieur àbac4!.

Fource : 0nsee 8onnées 4?1K N %$ser#atoire des inéalités

Attentes

Compréhension du sujet : Consines elle O P Buestion t5pe d’un énoncé dé$at

fa#oriser : enendrer, entra2ner Connaissances !o$ilité sociale

Conception méritocrati"ue de l’écoleAnal5se de oudon

Anal5se de ourdieu

ecture des statisti"ues 9a$le de mo$ilité

&ourcentae de répartition

Calculs %dds ratios

Coefficient multiplicateur pour mesurer les inéalités

%ranisation de la réponse &lan t5pe d’un énoncé dé$at : oui, mais ou non, mais

'orssujet 8’autres explications : mo$ilité structurelle

Qe pas relier école et mo$ilité sociale

LE des jeunes dipl;més d’un !aster 4 sortis du s5st+me scolaire en 4?1? ont un emploi de cadres ou de professions

intermédiaires (doc 4). e dipl;me, et donc l’école "ui attri$ue ces dipl;mes ont donc un r;le essentiel sur le statut

 professionnel et donc sur la mo$ilité sociale "ui est le chanement de position sociale d’un indi#idu ou d’un ensem$le

d’indi#idus (mo$ilité indi#iduelle ou collecti#e), au cours de sa #ie ou par rapport aux énérations précédentes. !ais

l’acc+s au dipl;me estil é"uita$le P

Certes, l’école rRce la démocratisation scolaire a assuré une plus rande mo$ilité sociale. Cependant, cette

démocratisation a été plus "uantitati#e "ue "ualitati#e, ce "ui expli"ue "ue l’immo$ilité sociale persiste encore

’école est un élément essentiel pour fa#oriser la mo$ilité sociale

e r;le de l’école sur la mo$ilité sociale est important, car le dipl;me est aujourd’hui déterminant pour o$tenir un emploi

et un emploi "ualifié. Fon oranisation assurant l’éalité des chances permet aussi tous de profiter d’une éducation

similaire.

• ’influence du dipl;me sur la position sociale

0l 5 a en effet une corrélation forte entre dipl;me et statut social mesuré par la &CF (doc3). /n 4?1K, D@E des cadres et

 professions intermédiaires ont un $ac plus 4 = seulement 4E des ou#riers. /n re#anche, 1KE des cadres n’ont aucun

dipl;me, contre 4@E des ou#riers.

Cette relation est encore plus importante "uand on rearde les jeunes énérations. C’est ce "u’a fait le Cére" en étudiant

les conditions d’entrée sur le marché du tra#ail des jeunes 3 ans apr+s la sortie de formation en 4?1?.&lus le dipl;me estéle#é, plus la pro$a$ilité de s’insérer de mani+re positi#e est forte. %n peut ainsi comparer les parcours des dipl;més

d’une école d’inénieurs et les non dipl;més (doc 4). eurs conditions d’entrée sur le marché du tra#ail 3 ans apr+s la fin

de leurs études sont radicalement différentes : K1E des jeunes non dipl;més ont un emploi, contre LKE des sortants

d’écoles d’inénieurs. Buand ils ont un emploi, la pro$a$ilité d’a#oir un C80 est différente : K?E pour les non dipl;més,

L3E pour les inénieurs. e salaire médian est aussi le dou$le pour les inénieurs face aux non dipl;més. a nature de

l’emploi #arie aussi : pres"ue tous les sortants d’une école d’inénieurs sont cadres ou professions intermédiaires 3 ans

apr+s la fin de leurs études, c’est le cas pour 3@E des non dipl;més.

• /t une école "ui assure en théorie l’éalité des chances

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e dipl;me, et donc l’école, ont une influence forte sur le statut professionnel. C’est pour cela "ue l’o$jectif du s5st+me

scolaire est de se rapprocher de l’éalité des chances. . Celleci consiste traiter tous les indi#idus de la mme mani+re au

départ et accepter les différences de situations. &our cela, l’école doit donc tre neutre et uni"ue. Cela sinifie : une

éducation ratuite et uni#erselle jus"u’ un certain ni#eau minimal, une distri$ution tous d’un sa#oir identi"ue, une

éalité des ressources scolaires : mme matériel, mme enseinant, une composition sociale et ethni"ue identi"ue.

Cette conception méritocrati"ue consid+re "ue le statut d’oriine ne doit pas influencer le statut d’arri#ée. ’école sem$le

a#oir en partie atteint ses o$jectifs "uand on rearde les ta$les de destinée.

• 7a#orise la mo$ilité sociale

/n effet, "uel "ue soit l’année, les chiffres de la diaonale "ui mesurent l’immo$ilité, sont relati#ement fai$les ( doc1)./n

1L, 4LE des fils d’artisans et 41E des filles de 3 L ans sont de#enus artisans = en 4??3, c’est 43 et 1KE . 11E des

fils et K3E des filles de professions intermédiaires entre 3 et L ans sont de#enus professions intermédiaires en = c’es

1?E et K4E en 4??3. ’immo$ilité a donc tendance diminuer./n re#anche, le pourcentae de mo$iles aumente, et c’est sou#ent une mo$ilité ascendante. e pourcentae d’enfants

d’ariculteurs de#enu cadres et professions intermédiaires a été multiplié par 3 pour les fils, D pour les filles entre 1L et

4??3. &our les enfants d’ou#riers, la part a été multipliée par 4 pour les arMons, K pour les filles.

es écarts de chance relati#es entre les fils de cadres et d’ou#riers ( ce "ue l’on appelle les odds ratios) diminuent donc :

en 1L, un fils de cadre a#ait LK fois plus de chance de de#enir cadre "uou#rier "u’un fils dou#rier ( 1D di#isé par

). /n 4??3, c’est 4 fois plus

!ais le r;le de l’école sur la mo$ilité sociale est nuancer 

• *ne mo$ilité sociale "ui reste limitée

Certes, les inéalités d’acc+s aux positions sociales diminuent, mais elles restent encore importantes. Bue ce soit en 1L

ou 4??3, pr+s de la moitié des fils de cadres sont de#enus cadres entre 3 et L ans. ’immo$ilité est mme de#enue plus

forte pour les filles : 4?E des filles de cadres étaient cadres en , 33E en 4??3. 8e mme, les enfants d’ou#riers

de#iennent majoritairement emplo5és ou ou#riers : en 4??3, KE des fils d’ou#riers sont de#enus ou#riers entre 3 et Lans = DE des filles sont de#enues emplo5ées.

Comment expli"uer ces inéalités persistantes P

a persistance d’un lien relati#ement fort entre statut d’oriine et statut d’arri#ée remet donc en cause l’aspect

méritocrati"ue de l’école. /n effet, on remar"ue une relation entre oriine sociale et ni#eau de dipl;me

’influence de l’oriine sociale sur le dipl;me

&lus l’enfant appartient une famille fa#orisée, notamment en terme de dipl;me, plus la pro$a$ilité de faire des études

lonues sera éle#ée. Ainsi, K?E des enfants d’enseinants, de cadres supérieurs entrés en sixi+me en L o$tiennent un $ac

 plus . C’est le cas de seulement KE des enfants d’ou#riers non "ualifiés. /n re#anche, pour les sorties sans dipl;me ou

a#ant le $ac, les chiffres s’in#ersent : D?E des enfants d’ou#riers entrés en sixi+me en L ont un dipl;me inférieur au $ac

C’est le cas de LE des enfants d’enseinants (doc K).

Comment expli"uer cette relation P

’école n’a donc pas permis la mo$ilité sociale. Bui est responsa$le P

6.oudon expli"ue cette persistance par les stratéies rationnelles des familles. Felon 6.oudon, le s5st+me éducatif peutse comparer un réseau complexe de #oies ferrées reliées par des aiuillaes. A cha"ue $ifurcation, un choix est effectué

 par l’él+#e et sa famille. ’indi#idu op+re un calcul co-t$énéfice en intérant 3 #aria$les: la réussite scolaire "ui dépend

des dons, mérites et capacités de tra#ail de l’indi#idu = le ris"ue, c’estdire le co-t de cette scolarité. &lus les co-ts seront

forts, plus l’hésitation sera rande. /nfin, les $énéfices attendus : ce "ue l’on peut attendre en termes d d’emploi, de

re#enu ou de #alorisation sociale d’un dipl;me. es inéalités scolaires persistantes sont alors dues au fait "ue les co-ts e

a#antaes de l’in#estissement scolaire sont appréciés de faMon #aria$le selon les milieux sociaux .e choix du t5pe de

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scolarité dépend du calcul rationnel des indi#idus : ils comparent le co-t d’une année de scolarité supplémentaire a#ec son

 $énéfice. &our 4 enfants de réussite scolaire identi"ue médiocre, il est rationnel pour l’enfant de classe supérieure de

continuer des études lonues = et pour un enfant de classe populaire, de faire des études courtes. es co-ts ont toutes

chances d’tre plus lourds dans les milieux défa#orisés. 0l existe donc une premi+re raison pour "u’un indi#idu de classe

sociale défa#orisée ait un parcours scolaire moins lon "u’un indi#idu de classe supérieure. es $énéfices seront aussi

différents selon le milieu social. Fui#ant la théorie des roupes de référence, on peut faire l’h5poth+se "ue lors"ue la

famille définit plus ou moins confusément le statut "u’elle consid+re "ue le jeune peut léitiment chercher o$tenir, elle

le définit dans une lare mesure par rapport son propre statut. Fe créent alors des effets per#ers d’aréation des

comportements indi#iduels : comme une rande partie des indi#idus fait des études lonues, le dipl;me perd de sa #aleur

et ne permet pas d’o$tenir le mme emploi. C’est l’inflation des dipl;mes. ’école n’est donc pas responsa$le de la persistance des inéalités scolaires.

Ce n’est pas l’a#is de &.ourdieu. &our lui, l’école propose des exercices, exie des codes "ui sont $ien adaptés aux

enfants de milieux fa#orisés, mais pas du tout ceux de milieux populaires. /n effet, c’est le capital culturel "ui expli"ue

 principalement l’inéale réussite scolaire. es enfants oriinaires des classes supérieures héritent de sa#oirs et de sa#oir

faire, de o-ts, dont la renta$ilité scolaire est rande. es enfants des classes supérieures disposent de la culture classi"ue

celle "ui est #alorisée l’école. 0l 5 a donc totale adaptation entre culture scolaire et culture d’oriine. a culture scolaire

renforce donc la culture d’oriine. a culture S li$re T (celle "ui n’est pas apprise l’école : musi"ue, théRtre, ..) "ui est la

condition implicite de réussite dans certaines carri+res scolaires, est inéalement répartie. /n re#anche, pour les enfants

des classes populaires, le mode de pensée, les centres d’intért, le t5pe de lanae sont différents de ceux #alorisés

l’école : pour réussir, ils doi#ent donc a$andonner leur propre culture pour en adopter une autre = c’est un processus

d’acculturation (cf A /rnaux). C’est l’ha$itus : un s5st+me de dispositions dura$les et transposa$les $eaucoup desituations "ui fonctionne comme une uide de perceptions, d’appréciations ou d’actions. es enfants des classes

 populaires ont donc des difficultés pour réussir leur scolarité : ils doi#ent opérer une déculturation (a$andonner leur

culture d’oriine) pour réussir leur acculturation (apprentissae d’une autre culture). /n re#anche, pour les enfants des

classes supérieures, la scolarité est facilitée par un processus d’enculturation (renforcement de leur propre culture).

a démocratisation scolaire a certes été en partie "ualitati#e : il 5 a eu une réduction des inéalités scolaires, ce "ui a permis plus de mo$ilité sociale. Cependant, la démocratisation a surtout été "uantitati#e : il 5 a eu une aumentation

énérale du ni#eau scolaire, mais les écarts entre catéories sociales persistent. Furtout aujourd’hui, les possi$ilités de

mo$ilité paraissent plus fai$les. C’est la théorie du déclassement de C.&eun5 : les enfants ont un ni#eau de dipl;me

supérieur leurs parents, mais un emploi moins #alorisé socialement.