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Contribution économique au Québec de la filière des fruits et légumes Rapport final
17 octobre 2017
Étude d’impacts économiques | 2
Octobre 2017
Comprendre / Réinventer / Conquérir • [email protected] • www.aviseo.ca
Sommaire (1 de 2)
La filière québécoise des fruits et légumes gagne en importance dans l’économie
Des tendances de consommation, de transformation et de production
La filière québécoise des fruits et légumes regroupe producteurs, grossistes, importateurs, courtiers, transformateurs, emballeurs, transporteurs, distributeurs et détaillants.
Le présent rapport s’intéresse aux retombées économiques de la filière et à l’impact dynamique d’une hausse de la consommation de fruits et légumes sur l’économie, notamment sur le système de santé québécois.
Le doubleLa croissance annuelle moyenne de la production québécoise de fruits et légumes par rapport à celle du reste de la production canadienne
─ La part relative est passée à 18,1% en 2015
17%
84% 83% 82%82%83%
Québec
Reste duCanada
2015
8,3
2012
8,0
18%
8,0
17% 18%
20142013
8,0
16%
2011
7,6
Production canadienne de fruits et légumesQuébec et Canada, 2012-2015, en millions de tonnes
Canada 2,4%
2,0%
4,1%
TCAC
─ 46% consomme plus de cinq portions par jour contre 40% au Canada
─ Les produits frais comptent pour 60% de la consommation
─ Si la consommation totale progresse lentement (0,4%), les fruits congelés connaissent la plus forte croissance depuis cinq ans (13,6%)
─ Les fruits exotiques sont le principal vecteur de croissance dans les fruits
─ Par rapport au reste du Canada, les Québécois dépensent davantage pour leurs aliments en magasins qu’en services de restauration
─ Au cours des dernières années, l’importance relative des fruits et légumes dans le panier moyen des consommateurs québécois a toutefois connu une croissance inférieure à celui-ci
Les Québécois sont les plus grands consommateurs de fruits et légumes
La production de serre de fruits et légumes du Québec ne représente que 4% du total canadien alors que les parts québécoises de légumes de champs et de fruits sont respectivement de 33% et 29%
Les importations croissent moins rapidement, de l’ordre de 6% en moyenne par année. Les fruits représentent 64% des importations
Les exportations québécoises sont en forte hausse : 15% par an depuis 2011. Les légumes comptent pour 60% des exportations
Traçabilité des aliments
L’authenticité des aliments
Bannières à escomptes
Ententes producteurslocaux et détaillants
Ventes du producteuraux consommateurs
Production d’alimentsexotiques
Création de valeurajoutée par produitsde commodité
Épicerie en ligne
Développement demagasins de proximité
Offre hyper-segmentéeet personnalisée
Étude d’impacts économiques | 3
Octobre 2017
Réduction des dépenses publiques en santé de l’ordre de 450 millions $ à 1,4 milliard $ d’ici
2035 selon les scénarios
Comprendre / Réinventer / Conquérir • [email protected] • www.aviseo.ca
Sommaire (2 de 2)
Le support à plus de 62 000 emplois, une contribution économique au Québec de 4,1 milliards $ et un potentiel certain de diminution des dépenses publiques en santé
Trois scénarios pour estimer l’impact d’une hausse de la consommation de fruits et légumes
1. Chaque Québécois augmente sa consommation d’une portion de fruits et légumes par jour
2. La moitié des Québécois consomme au moins le nombre de portions recommandées par l’agence de santé publique du Canada
3. L’ensemble des Québécois consomme au moins le nombre de portions recommandées par l’agence de santé publique du Canada
62 089 emplois supportés annuellement
549 millions $ pour les
gouvernements
4,1 milliards $ en valeur ajoutée
Emplois soutenus par la filière des fruits et légumesQuébec, 2016, en, ETC
54% des emplois
supportés par la filière le
sont dans le commerce de
détail et de gros
340170106
866
433270
1 439
720
449
Scénario 3Scénario 2Scénario 1
Réductions cumulées des dépenses en santéQuébec, 2035, en millions $
L’incidence de certaines conditions chroniques est influencée par la consommation de fruits et légumes, notamment :
─ diabète de type II
─ ischémie myocardique
─ huit types de cancer: poumon, œsophage, gastrique, sein, larynx, oral, vessie et colorectal
2020 2035 2020 2035 2020 2035
0
5
10
15
2020 2025 2030 2035
Scénario 2
Scénario 3
Scénario 1
Variation du nombre d’emplois Québec, 2035, en millier d’emplois
11 800 emplois à terme en 2035
1
2
3Mortalité
Taux d’activité
Nombre d’emplois
47 403
Directs Total
62 089
Indirects
14 687 18%Autres
7%5%4%
Commerce degros
Cultures agricoles
Commerce dedétail
Fabrication produitsde fruits et légumes
Restauration1%
12%
54%
Transport
62 089emplois
Étude d’impacts économiques | 4
Octobre 2017
Table des matièresPage
Introduction…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..… 5
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec………………..………………………………………………………………….………. 10
Consommation au Québec ……………..……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 12
Distribution……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 21
Production détaillée………………………..………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………. 26
Commerce international…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………. 29
Tendances de la filière…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 31
Impacts économiques …………………………………………..…………………………………………………………………………………………….… 42
Production et distribution.…….………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 48
Retombées économiques………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………... 49
Effets sur les emplois ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 50
Revenus pour les gouvernements.…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………... 52
Impacts structurants pour le Québec………………………………………………………………………………….…………………………….…… 53
Aspects sur la santé………….…………………………………………………………………………………………………………………………………………….………………………..…..… 54
Impact d’une hausse de la consommation de fruits et légumes..…………………………………………………………………………………….……………………………… 59
Annexes………………………………………………………………………………………………………………………………….……………………………… 70
Étude d’impacts économiques | 5
Octobre 2017
Introduction
Étude d’impacts économiques | 6
Octobre 2017
Comprendre l’activité économique associée à la production, au commerce et à la consommation des fruits et légumes au Québec
Mise en contexte
– L’Association québécoise de la distribution de fruits et légumes (AQDFL) regroupe une grande diversité d’acteurs du secteur des fruits et légumes au Québec. C’est ainsi que producteurs, grossistes, importateurs, courtiers, transformateurs, emballeurs, transporteurs, distributeurs et détaillants se regroupent sous l’égide de AQDFL.
– Consciente de son rôle non seulement dans l’alimentation des Québécois, mais aussi pour leur santé, l’AQDFL souhaite comprendre davantage l’impact économique des activités des acteurs qu’elle représente
– De même, elle s’intéresse aux habitudes de consommation des ménages en regard des fruits et légumes et à l’impact de la consommation de ceux-ci sur la santé de la population, ainsi que sur les dépenses associées au système de santé.
– L’AQDFL souhaite conséquemment s’outiller afin de mieux représenter dans la sphère publique la nature et le poids socio-économique du secteur des fruits et légumes.
Étude d’impacts économiques | 7
Octobre 2017
Objectifs de l’étude Introduction
Aviseo Conseil a été mandaté pour réaliser un rapport sur les impacts économiques de la filière des fruits et légumes au Québec. Les objectifs de la présente étude sont donc de :
– Dresser le portrait général de la filière des fruits et légumes au Québec
– Recenser les tendances influençant les composantes de consommation, de transformation et de production;
– Analyser les impacts économiques directs et indirects de l’ensemble de la filière québécoise des fruits et légumes;
– Documenter les liens entre la consommation de fruits et légumes et les frais de santé.
Le rapport comprend à cet égard une simulation dynamique sur l’impact d’une hausse de la consommation de fruits et légumes sur les dépenses publiques en santé.
L’étude se divise en trois grandes sections :
1. Un portrait de la filière des fruits et légumes incluant les tendances économiques, sociales et technologiques
2. Les retombées économiques de la filière
3. Les retombées structurantes de la consommation de fruits et légumes, dont celles sur la santé de la population et sur le système de santé
Étude d’impacts économiques | 8
Octobre 2017
Définitions préalablesIntroduction
Effets directs Associés aux effets immédiats engendrés par les dépenses à l’étude. L’effet direct est senti dans les secteurs immédiatement sollicités par les dépenses en fruits et légumes frais et transformés.
Effets indirects Ces effets correspondent, par exemple, à la demande de biens intermédiaires auprès des divers fournisseurs des activités de fonctionnement et d’investissement. Ils prennent aussi la forme de salaires versés aux employés des divers fournisseurs ainsi que des autres revenus générés chez ces derniers.
Effets induits Incluent les retombées provenant des dépenses engendrées par la rémunération des employés.
Équivalent temps complet (ETC) ou année-personne
Unité de mesure qui correspond à la charge ou à la capacité de travail d’une personne travaillant pendant un an. Deux personnes travaillant à temps plein pendant 6 mois correspondent à un équivalent temps complet.
TCAC Le taux de croissance annuel composé (TCAC) est le taux de croissance annuel moyen d’un indicateur sur une période donnée. Il ne s’agit pas du taux de croissance réel, mais d’un taux de croissance constant sur la période donnée.
Taux d’activité Le taux d'activité correspond au pourcentage d'actifs, soit les individus qui travaillent ou au chômage, par rapport à la population en âge de travailler, soit les individus âgés de 15 ans et plus.
Étude d’impacts économiques | 9
Octobre 2017
Provenance des données
Approche méthodologiqueAfin de mener à terme cette étude d’impacts économiques, Aviseo Conseil a pu compter sur les données d'agences statistiques reconnues.
– Les données présentées dans la première section du document portant sur les quantités de fruits et légumes commercialisées, les dépenses de consommation en fruits et légumes, ainsi que les données portant sur le commerce international proviennent de Statistique Canada, de l’Institut de la Statistique du Québec (ISQ) et du Ministère de l’agriculture, des pêches et de l’alimentation (MAPAQ).
– Pour évaluer les retombées économiques de la filière des fruits et légumes, un choc de dépenses a été simulé avec les données fournies par Statistique Canada. Ce choc correspond aux dépenses totales réalisées par les producteurs et distributeurs de fruits et légumes au Québec.
Étude d’impacts économiques | 10
Octobre 2017
Portrait de la filière des fruits et légumes au QuébecConsommation
Distribution
Production
Commerce
Étude d’impacts économiques | 11
Octobre 2017
Le secteur bioalimentaire québécois génère un PIB de 22 milliards $ et près de 500 000 emplois
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec
22%15%14%
32%
16%
Services de restauration et de débit de boisson
Fabrication d’aliments
Agriculture Grossistes/ distributeurs alimentaires
Magasins d’alimentation
PIB du secteur bioalimentaire
Part de l’emploi du
secteur
22,0 $
2,4 $
9,5 $
5,7 $
2,6 $1,8 $
488 000 emplois
Près de 70% du PIB associé au secteur bioalimentaire est dérivé des activités de ses canaux de distribution: les magasins d’alimentation et le secteur de la restauration.
– L’emploi est largement généré par les activités en amont de la filière soit dans l’agriculture, la transformation alimentaire et les grossistes, 62% des près de 500 000 emplois en bioalimentaire y étant concentré.
62%
Sources : ISQ, MAPAQ, Statistique Canada, Analyse Aviseo
69%
Ventilation du PIB et de l’emploi générés du secteur bioalimentaire par type d’activitéQuébec, 2015; en milliards $, en % du nombre de travailleurs
Étude d’impacts économiques | 12
Octobre 2017
Les Québécois sont parmi les plus grands consommateurs de fruits et légumes du Canada
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec
40
46
30%
35%
40%
45%
50%
55%
60%
65%
+7%
61
55-6%
37
47
-9%
‘07 ‘08 ‘09 ‘10 ‘11 ‘12 ‘13 ‘14 ‘07 ‘08 ‘09 ‘10 ‘11 ‘12 ‘13 ‘14‘07 ‘08 ‘09 ‘10 ‘11 ‘12 ‘13 ‘14
Québec
Canada
Femmes HommesTotal
La part de la population consommant plus de cinq portions de fruits et légumes par jour est largement supérieure au Québec que dans l’ensemble du Canada, et ce tant chez les femmes que les hommes.
– La proportion de la population consommant plus de cinq portions de fruits et légumes par jour est en cependant en déclin, tant au Québec qu’au Canada, et ce déclin est observé tant chez les femmes que chez les hommes.
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
Proportion de la population consommant plus de cinq portions de fruits et légumes par jour, par sexe2007-2014; en % de la population âgée de 12 ans et +
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 13
Octobre 2017
Les adolescents québécois sont champions de la consommation de fruits et légumes
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec
48%42%
51%45%
57%
46%46
43%37%
41%39%44%
40%
65 ans +45 - 64 ans35 - 44 ans20 - 34 ans12 - 19 ansTotal 12 ans et +
40
Québec
Canada
La catégorie d’âge, dont la consommation quotidienne de plus de cinq portions de fruits et légumes est la plus élevée, est celle des adolescents, et ce tant au Québec qu’au Canada.
– La catégorie des 35-44 ans affiche également une consommation élevée.
– Les 20-34 ans et les 45-64 ans sont les catégories pour lesquelles la consommation de cinq portions de fruits et légumes sont les plus faibles.
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
Proportion de la population consommant plus de cinq portions de fruits et légumes par jour, par groupe d’âge2014; en % de la population âgée de 12 ans et +
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 14
Octobre 2017
Le profil de consommation des fruits et légumes est relativement uniforme dans l’ensemble du Québec
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec
43
47
42
44
45
44
53
50
46
42
47
39
53
46
48
52
Laval
Lanaudière
Abitibi-Témiscamingue
Montérégie
Laurentides
Montréal
Ouatouais
Estrie
Mauricie et Centre-du-Québec
Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
Côte-Nord
Chaudière-Appalaches
Capitale-Nationale
Qc 46
Saguenay-Lac-St-Jean
Nord-du-Québec
Bas-St-Laurent
61
61
41
53
52
54
50
65
44
56
59
63
50
58
60
77
Qc 57
49
52
40
44
44
45
47
38
48
54
40
33
61
59
50
56
Qc 45
44
66
57
44
51
57
62
49
59
49
55
36
60
38
52
42
Qc 51
32
35
31
40
37
38
53
51
44
32
46
32
51
40
40
51
Qc 42
48
36
52
48
53
39
54
57
39
36
45
47
50
48
51
44
Qc 48
Total 12 – 19 ans 20 – 34 ans 35 – 44 ans 45 – 64 ans 65 ans +
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
Proportion de la population consommant plus de cinq portions de fruits et légumes par jour, par groupe d’âge, par région2014; en % de la population
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 15
Octobre 2017
Les produits frais représentent une large composante de la consommation de fruits et légumes des Québécois
Les produits frais constituent 60% de la consommation québécoise de fruits et légumes.
– Les légumes sont consommés dans une proportion presque équivalente à celle des fruits, soit 37% et 44% respectivement de la consommation
– Les pommes de terre représentent 19% de la consommation totale des fruits et légumes des Québécois.
12%
24%
9%
8%
12%
28%
TotalTransformés FraisConserve TransformésFrais TransforméesConserve
5%
Fraîches
2%
0,9
0,5
2,5
1,1
60%
44%
37%
19%
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec
Pommesde terre
FruitsLégumes
Comparaison de la part relative de fruits et légumes dans la consommation annuelleQuébec, 2015; en %, en millions de tonnes (équivalent frais)
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 16
Octobre 2017
La consommation totale de fruits et légumes est stable, mais les fruits congelés connaissent une croissance exceptionnelle
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec
TCAC+0,4%
Pommes de terre transformées +0,3%
Pommes de terre fraîches -0,1%
Légumes transformés -0,5%
Légumes en conserve +0,1%
Légumes frais +1,2%
Fruits transformés -1,8%
Fruits congelés +13,6%
Fruits frais +1,0%
2015
2,5
11%
8%
9%5%
24%
15%
2%
27%
2014
2,5
11%
8%
8%5%
23%
15%
2%
28%
2013
2,5
11%
9%
8%5%
22%
15%
1%
2012
27%
2,5
11%
10%
9%5%
23%
15%
1%
26%
2011
2,4
11%
8%
9%5%
23%
16%
1%
27%
TCAC’11-’15
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
Les quantités de fruits et légumes consommées sont stables dans leur ensemble, affichant une croissance annuelle moyenne modeste de 0,4%.– Les produits frais, légumes et fruits, ont une croissance deux fois plus rapide que l’ensemble de la consommation, exception faite des
fruits congelés
– Les fruits congelés, bien qu’ils représentent encore de faibles quantités, affichent une très forte croissance, au détriment des fruits transformés.
Comparaison de la part relative de fruits et légumes dans la consommation annuelleQuébec, 2015; en %, en millions de tonnes (équivalent frais)
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 17
Octobre 2017
La consommation de fruits exotiques est le principal vecteur de croissance de la consommation de fruits
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec
TCAC+0,3%
Autres -1,1%
1,11,1
43%
2015
59%
41%
1,1
57%
2011 201420132012
Exotiques1 +1,4%
44%
56%
41%42%
1,11,1
58% 59%
TCAC’11-’15
Les fruits exotiques représentent près de 60% de la consommation québécoise de fruits.
– La croissance de la consommation de fruits exotiques a été de 1,4% annuellement, soit cinq fois supérieures à celle de l’ensemble des fruits dans les dernières années (0,3%).
– La consommation des fruits non exotiques a connu une baisse annuelle moyenne de 1,1%.
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
0,5Pommesde terre
Fruits
0,9Légumes
1,1
2,5
Note : Les fruits exotiques incluent les noix de coco, dattes, figues, ananas, avocats, goyaves, mangues, papayes, agrumes, bananes, melons, kiwis et kakis
Ventilation de la consommation québécoise de fruits par variétéQuébec, 2015; en %, en millions de tonnes (équivalent frais)
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 18
Octobre 2017
Les variétés consommées de fruits consommés sont peu diversifiéesPortrait de la filière des fruits et légumes au Québec
7%
19%
3%3%
1%3%
4%3%
8%
12%
9%
3%1%
3%
5%
14%
Ananas
4%
Total
100%
Citrons Autres (22)
Bananes Fruits séchés
RaisinsMelonsPommesOranges Fraises Mandarines
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
21%
14%
6%4% 4%
Rang
Les 10 variétés de fruits les plus consommées représentent plus de 80% de la consommation totale de fruits
– Plus de 25% des fruits consommés le sont sous la forme de jus de fruits.
– Dans une optique de consommation, les fruits sous forme de jus sont considérés comme des substituts à la consommation de fruits frais.
81%
Consommation de juséquivalente en fruits
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
Ventilation de la consommation québécoise de fruits par variétéQuébec, 2015; en %, en millions de tonnes (équivalent frais)
0,5Pommesde terre
Fruits
0,9Légumes
1,1
2,5
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 19
Octobre 2017
Comme pour la consommation de fruits, les variétés de légumes consommés sont peu diversifiées
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec
100%19%
3%3%4%5%
6%8%
8%8%
9%
27%
Tomates (tous
formats)
OignonsCarottes Courges et citrouilles
Choux (toutes
variétés)
Laitue Piments TotalAutres (22)
Maïs Légumes Brocolis
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
81%
Les 10 variétés de légumes les plus consommées représentent plus de 80% de la consommation totale de légumes.
– La tomate est consommée sous diverses formes (fraîche, sauce, pâtes, jus) et représente, à elle seule près de 30% de la consommation de légumes.
– Les carottes, les oignons, la laitue et les choux représentent également une part considérable (33%) de la consommation totale de légumes au Québec.
Rang
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
Ventilation de la consommation québécoise de légumes par variétéQuébec, 2015; en %, en millions de tonnes (équivalent frais)
0,5Pommesde terre
Fruits
0,9Légumes
1,1
2,5
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 20
Octobre 2017
La pomme de terre est consommée davantage transformée que fraîchePortrait de la filière des fruits et légumes au Québec
100%2%18%
20%
20%
38%
Croustilles Sucrées,fraîches
Transformées TotalBlanches, fraîches Congelées
La pomme de terre est d’abord consommée après une certaine transformation, que ce soit congelé, en croustille ou une autre forme de transformation.
– La pomme de terre transformée représente près de 60% de la consommation totale de pommes de terre.
– La pomme de terre fraîche, blanche ou sucrée, représente 38% de la consommation de pomme de terre.
62%
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
Ventilation de la consommation québécoise de pommes de terre par segmentsQuébec, 2015; en %, en millions de tonnes (équivalent frais)
Fruits
Légumes
Pommesde terre
1,1
2,5
0,9
0,5
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 21
Octobre 2017
Les Québécois dépensent davantage pour leurs aliments en magasins que l’ensemble des Canadiens
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec
2016
56%
Services derestauration spéciaux +4,1%
4%
Épiceries +2,1%
Restaurants àservice restreint +5,7%
TCAC+3,6%
Magasins d’alimentationspécialisés +6,7%
Restaurants àservice complet +5,4%
138
159
18%
18%
17%
2012
3%
17%
60%
4%
3%
13%
5%
61%
12%
17%
Restauration àservice restreint +5,6%
3%
6%
17%
2012
Magasins d’alimentationspécialisés +5,3%
Épiceries +2,6%63%
2%
TCAC+3,2%
Restaurants àservice complet +2,9%
Services derestauration spéciaux +2,7%
2016
34
30
67%60%
La part des dépenses alimentaires dans les épiceries traditionnelles est en recul, passant de 63% à 61% de celles-ci au cours des cinq dernières années.
– Les dépenses dans les magasins d’alimentation spécialisés affichent une forte croissance sur la même période, soit 5,3% annuellement au Québec et 6,7% au Canada.
– Les dépenses dans les restaurants à service restreint sont en forte croissance au Québec et occupent une part grandissante dans l’alimentation globale des Québécois.
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
Évolution des dépenses d’alimentation des Québécois par canauxQuébec, 2012-2016; en %, en milliers %
Évolution des dépenses d’alimentation des Canadiens par canauxCanada, 2012-2016; en %, en milliers $
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 22
Octobre 2017
L’information disponible pertinente à la consommation de fruits et légumes dans les services alimentaires étant limitée, notre analyse sectorielle s’est davantage concentrée sur les canaux de vente au détail
État de situation sur les canaux de vente au détail
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 23
Octobre 2017
Les fruits et légumes frais ont connu une forte hausse de leurs prix en magasin
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec
2010 2011 2012 2013 2014 2015
105
110
100
0
95
+5%
Index2010 = 100
+2%
+1%
Fruits frais
Légumes frais
Fruits transformés
Légumes transformés
Tant les légumes que les fruits frais ont connu une hausse absolue de 5% de leurs prix en magasin.
– La pression inflationniste a été moindre pour les fruits et légumes transformés, qui affichent des hausses modérées de 1% et de 2%.
Total panieralimentaire
Évolution des prix des aliments achetés en magasinQuébec, 2011-2016; Indice 2002 = 100
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 24
Octobre 2017
La valeur du panier d’épicerie moyen des Québécois a augmenté de 4% annuellement depuis 2011.
– Cette hausse est largement due aux produits laitiers, aux viandes et poissons, ainsi qu’aux éléments transformés.
La part des fruits et légumes dans le panier moyen a augmenté dans une moindre mesure, respectivement de 2% et 3% annuellement; elle représente maintenant 23% de la valeur du panier moyen.
L’importance relative des fruits et légumes dans le panier moyen des consommateurs québécois a connu une croissance inférieure à celui-ci
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec
Consommation Distribution Production Commerce
11%
12%
5%
Fruits frais et transformés +3%
Autres +4%
Viande +5%
4%
19%
Produits de boulangerie +2%
23%
Poissons et fruits de mer +4%
Grains et produits céréaliers +3%
2015
6 291
16% Produits laitiers et oeufs +4%
2014
5 903
21%
11%
5%11%
22%
5%
11%
4%
2012
4%
19%
2013
17%
10%
16%
11%
5 929
22%
5 769
20%
12%
5%
4%
17%
10%
19%
11%
12%
11%
2011
22%
5 466
4%
18%
16%
12%
TCAC+4%
Légumes frais et transformés +2%
5%
11%
12%
TCAC’11-’15
24%22% 22% 23%
23%
Dépenses moyennes par ménages pour les aliments achetés au magasinQuébec, 2011-2015; en %, en $
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
Étude d’impacts économiques | 25
Octobre 2017
La part des fruits et légumes dans le panier moyen des consommateurs québécois est similaire à celle de régions comparables
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec
23% 23% 23% 24%15%
36%
23%
23% 23% 23% 21%32%
21%
25%
24% 23% 25% 25% 21%
19%
17%
15% 16% 14% 15%15%
10%
16%
15% 15% 15% 15% 18% 14%19%
France
Fruits et légumes
Œufs et produits laitiers
Mexique
100%
Pain et céréales
Autres
Viande, poisson
États-UnisCanada Colombie-Britannique
OntarioQuébec
Comparaison de la part relative des dépenses de fruits et légumes dans le panier d’alimentation annuel2015, en % de la population
Sources : Statistique Canada, Ministère français de l'agriculture et de l'alimentation, U.S. Bureau of Labor Statistics, National Institute of Statistics and Geography, Analyse Aviseo
Consommation Distribution Production Commerce
La part des dépenses en fruits et légumes du Québec est similaire à celle des consommateurs dans des économies similaires.
– Trois de ces économies affichent toutefois des particularités : la France dépense davantage en viandes et poissons, les États-Unis en aliments surtransformés, et le Mexique davantage en pains et céréales.
Étude d’impacts économiques | 26
Octobre 2017
La croissance de la production québécoise de fruits et légumes est supérieure à celle de l’ensemble de la production canadienne
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec
2012
Alberta +4%
7 582
14%
17%
26%
8 012
6%
TCAC+2%
8%6%8%
26%
Québec +4%
11%
12%
Ontario -1%
12%
29%
18%
Nouveau-Brunswick +5%
Colombie-Britannique +2%
Autres +9%
2015
14%
2014
16%17%
2011
8 031
14%
12%
11%
8%
8 320
25%
11%
15%
12%
11%
26%
18%
15%
11%
Île-du-Prince-Édouard 0%
Manitoba +5%
6%
9%7%
8 038
6%
10%
8%
2013
TCAC’11-’15
La production québécoise de fruits et légumes a crû de 4% annuellement, soit le double de la croissance de la production canadienne (2%).
– Le Manitoba et le Nouveau-Brunswick sont également des régions où la production de fruits et légumes a augmenté rapidement (5%).
– L’Ontario, principale région productrice de fruits et légumes avec le quart de la production canadienne, connaît une légère diminution de celle-ci (1%)
Production canadienne de fruits et de légumesCanada, 2011-2015; en milliers de tonnes
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 27
Octobre 2017
Le Québec n’a qu’une très faible part de la production canadienne de serre
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec
Tant pour la production de légumes des champs que pour la production de fruits, le Québec occupe une place enviable dans l’ensemble de la production canadienne : 33% des légumes de champs et 29% des fruits
– Seulement 4% de la production de légumes de serre au Canada provient du Québec
– Près de la moitié du volume de fruits et légumes produits au Canada provient des provinces maritimes. Cette importante part et due au grand volume de pommes de terre qui y sont produites
33%
29%
12%
67%
96%
71%
88%
582Légumes de serre
Fruits 815
Pommes de terre
Reste du Canada
4 780
Québec
2 026Légumes de champs
4%
18%
2015
8 320
Québec
Part de la production québécoise de fruits et de légumes dans la production canadienneCanada, 2015; en milliers de tonnes
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 28
Octobre 2017
L’ensemble des producteurs québécois de fruits et légumes tirent des bénéfices de l’augmentation de leurs produits
La filière des fruits et légumes au Québec
Sources : ISQ, Statistique Canada, Analyse Aviseo
2015
15%
25% 24%
54%
21%
54%
24%
58%
18%15%
687 M$
20142011
61%
2012
28% 28%
2013
57%
730 M$
18%
872 M$
741 M$
824 M$
TCAC+6%
Fruits +5%
Pommesde terre -2%
Légumes +9%
TCAC’11-’15
45%
2014
1,5 Mt
16%
TCAC+4%
Pommesde terre +4%
Légumes +5%
Fruits +4%
2015
39%36%
19%
1,4 Mt
2013
45%
38%
1,3 Mt1,3 Mt
16%
2012
1,3 Mt
2011
40%
44% 45%
39%
16% 17%
45%
TCAC’11-’15
Dans l’ensemble, les producteurs québécois de fruits et légumes ont vu leurs recettes augmenter plus rapidement (6% annuellement) que leurs volumes de production (4% annuellement).
– Les producteurs de pommes de terre sont aux prises avec une situation fort difficile : un déclin annuel de 2% de leurs recettes alors que leurs volumes ont augmenté de 4% annuellement sur la même période.
Recettes: Production québécoise de fruits et légumesQuébec, 2011-2015; en millions $, en %
Volumes : Production québécoise de fruits et de légumesQuébec, 2011-2015; en millions de tonnes, en %
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 29
Octobre 2017
La hausse des importations de fruits et légumes se trouve principalement dans les fruits
Portrait de la filière des fruits et légumes au Québec
74%
24%
2015
852
2014
Pommesde terre +1%
74%
Légumes +2%
2%757
23%
70%
27%
3%666
2011
73%
676
20132012
2%
25%
73%
25%
2%6242%
TCAC+6%
Fruits +8%
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
TCAC’11-’15
3%
Bananes
22%
Piments Autres légumes
13%
Raisins
9%
7%
Petits fruits
17%
Ananas Agrumes
3%
Autres fruits
100%
Total
24%
Les importations de fruits ont augmenté de 8% annuellement depuis 2011 au Québec, alors que celles des légumes et des pommes de terre affichent des taux de croissance beaucoup plus modérés, soit 2% et 1% respectivement
– Les importations de légumes sont diversifiées, alors que pour les fruits, les bananes et les agrumes représentent respectivementplus de 30% des importations.
Répartition des importations de fruits et légumesQuébec, 2011-2015; en millions $, en %
Ventilation des importations par principales variétés de fruits et légumesQuébec, 2015; en millions $, en %
Consommation Distribution Production Commerce
Étude d’impacts économiques | 30
Octobre 2017
Les exportations québécoises de fruits et légumes sont en forte haussePortrait de la filière des fruits et légumes au Québec
311
50%
4%474
TCAC+15%
20152014
Légumes +17%61%
Pommesde terre +1%
369
60%
35%
5%
2013
4%
2012
340 35%
61%
34%
Fruits +14%
37%
56%
4%2717%
47%
2011
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
TCAC’11-’15
7%
10%
7%
24%
7%
27%
100%
16%
Autreslégumes
Choux TotalLaitue Autresfruits
1%
Légumes
FraisTransf.
Petits fruits
Transf.Frais.
Répartition des exportations de fruits et légumesQuébec, 2011-2015; en millions $, en %
Ventilation des exportations par principales variétés de fruits et légumesQuébec, 2011-2015; en millions $, en %
Consommation Distribution Production Commerce
Les exportations de légumes connaissent une hausse annuelle de 17% depuis 2011, alors que celles associées aux fruits croissent de 14% annuellement.
– Les légumes constituent 60% des exportations du secteur et les légumes frais représentent une large part (48%) de celles-ci.
– Les petits fruits, frais et transformés, constituent l’essentiel des exportations de fruits.
Étude d’impacts économiques | 31
Octobre 2017
Tendancesde la filière des fruits et légumes au Québec
Le profil socioéconomique de la population et son évolution setrouvent sans contredit à la base des choix et des habitudes desconsommateurs.
Le marché de l’alimentation doit constamment s’adapter aux besoinsdes consommateurs et ajuster son offre de produits en conséquence.
Cette section présente les principales tendances de l’industriealimentaire et plus spécifiquement, celles qui influencent etinfluenceront le marché des fruits et légumes au Québec.
Étude d’impacts économiques | 32
Octobre 2017
La filière des fruits et légumes, comme l’ensemble du secteur alimentaire, a, jusqu’à maintenant, évolué dans un environnement d’affaires relativement stable
Tendances de la filière des fruits et légumes au Québec
1
2
3
4
5
Une croissance constante;
Un leadership des principales bannières;
Peu de perturbation;
Une structure de coûts prévisible;
Une prévisibilité générale de l’environnement d’affaires.
À ce jour, le secteur alimentaire a bénéficié des éléments suivants :
Étude d’impacts économiques | 33
Octobre 2017
Les exigences des consommateurs restructurent les modes de travail en amont de la filière des fruits et légumes
Principales tendances de consommation influençant l’ensemble de la filière des fruits et légumes
Choix santé Désir de fraicheur, options naturelles, sans additifs.
PolarisationPriorités parfois contradictoires quant à la valeur et au service requis (requiert une plus value, mais à escompte).
Ethnique Recherche de saveurs audacieuses et authentiques.
ActivismeDemande la transparence sur l’origine des aliments, les modes de production durables, l’achat local.
Urbaine Besoin d’expériences d’achats et de consommation pratiques et sophistiquées.
Tendances de la filière des fruits et légumes au Québec
Étude d’impacts économiques | 34
Octobre 2017
La complexité de la chaîne d’approvisionnement rend la traçabilité des éléments difficiles
Du consommateur… au producteur
Traçabilité des aliments difficile
– La traçabilité des fruits et légumes sur l’ensemble de la chaîne (production, transformation et commercialisation) permet d'assurer une sécurité et une qualité en maîtrisant les dangers de contamination et de maladies. L’exemple récent de la cyclosporose illustre bien l’importance pour les transformateurs de connaître la provenance de chacun de leurs intrants.
– La traçabilité des aliments permet aussi d’offrir une garantie d’authenticité aux consommateurs. Des systèmes de traçabilité sont donc implantés à travers la chaîne de valeur des fruits et légumes afin de répondre à ce besoin des consommateurs
Sources : Analyse Aviseo
Tendances de production Description
Étude d’impacts économiques | 35
Octobre 2017
TCAC’06-’12
Les consommateurs recherchent l’authenticité Du consommateur… au producteur
L’authenticité des aliments en demande
– Les consommateurs recherchent l’authenticité des produits, ce qui crée une demande notamment pour les produits biologiques. En moyenne, la valeur des ventes de produits biologiques a augmenté annuellement de 10% entre 2006 et 2012.
– Les consommateurs souhaitent être mieux informés notamment sur la provenance des aliments qu’ils consomment, ainsi que sur les conditions de travail dans lesquelles ils ont été produits. Certains vont même jusqu’à se déplacer pour rencontrer les producteurs.
– L’engouement pour l’authenticité des produits a contribué à l’arrivée de nouvelles gammes de produits imparfaits, tel que les légumes « moches ». Cette nouvelle tendance permet notamment de contrer le gaspillage alimentaire et d’offrir des produits plus économiques aux consommateurs.
Sources : Le bio d’ici, Analyse Aviseo
Tendances de production Description
Alimentspréemballés +11%
2012
78%
76
76%
138
25%
22%Alimentsfrais +9%
2006
TCAC+10%
Valeur des ventes de produits biologiquesQuébec, 2006-2012; en millions $, en %
Étude d’impacts économiques | 36
Octobre 2017
Les bas prix des bannières à escompte attirent la clientèle Du consommateur… au producteur
Les bannières à escompte à l’avant-plan
– La concurrence dans le marché de l’alimentation est à la hausse notamment en raison de l’arrivée de géants comme Wal-Mart et Costco. La part des ventes d’aliments au détail par les magasins d’alimentation a diminué annuellement de 1% au profit de ces magasins de marchandises diverses dont la part de marché a augmenté annuellement de 6% pour atteindre plus de 23%.
– Les épiceries traditionnelles se positionnent également pour communiquer leurs offres «bas prix» : Sobeys avec ses baisses de prix, Métro avec sa bannière Super C et Loblawsavec celle de Maxi
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
Tendances de production Description
2012 2013 2014 2015 2016
20
24
0
23
22
21
TCAC+6%
Part des ventes au détail en aliments par les magasins de marchandises diversesQuébec, 2012-2016; en %
Étude d’impacts économiques | 37
Octobre 2017
Les producteurs et détaillants en partenariat pour créer des circuits courts et transparents pour le consommateur
Du consommateur… au producteur
Ententes entre producteurs locaux et détaillants
– Dans le commerce de détail, de plus en plus d’ententes sont signées entre les producteurs locaux et les détaillants, ce qui valorise l'entrepreneuriat local et l’achat de produits locaux.
– Les serres Toundra et Sobeys Québec ont notamment signé une entente d’approvisionnement qui prévoit que les concombres québécois seront disponibles toute l’année en épicerie.
Ventes du producteuraux consommateurs
– Les circuits de distribution courts, tels que la vente à la ferme, dans les marchés publics, ou encore la livraison d’aliments dans des lieux précis, sont de plus en plus présents, ce que facilitent également les technologies mobiles.
Sources : Analyse Aviseo
Tendances de production Description
Étude d’impacts économiques | 38
Octobre 2017
Les producteurs s’adaptent afin de produire des légumes « de niche » au goût des consommateurs
Du consommateur… au producteur
Développement et production d’aliments exotiques
– Au Québec, l’immigration a apporté une diversité alimentaire et une demande pour certains aliments qui n’étaient pas cultivés ici.
– Les agriculteurs ont compris cette réalité et se sont mis à la culture de fruits et légumes exotiques tel que le chou chinois, dont le nombre de fermes a presque doublé entre 2011 et 2016.
– Certaines fermes québécoises, comme les Fermes Trudeau et Organzo, produisent des légumes ethniques (chou nappa, daïkon, bok choy, aubergine chinoise) et exportent même leurs produits à l’international.
Sources : MAPAQ, Statistique Canada, Analyse Aviseo
Tendances de production Description
88
279
689
150
304
750Acres
Hectares
Nombrede fermes
20162011
Recensement de l’agriculture – Choux chinoisQuébec, 2015
Étude d’impacts économiques | 39
Octobre 2017
Les producteurs et transformateurs développent des produits à valeur ajoutée en formats pratiques
Création de valeur ajoutée avec des produits de commodité
– Afin de créer une plus grande valeur ajoutée aux produits alimentaires et de répondre à la demande, les producteurs transforment de plus en plus les aliments. Cette tendance est particulièrement ressentie dans l’industrie des fruits et légumes. De plus en plus de producteurs offrent des fruits et légumes prélavés, congelés ou légèrement transformés afin d’adopter un virage vers le prêt-à-manger.
– Par exemple, les producteurs de fines herbes transforment de plus en plus leur produits afin d’en faire du pesto qui plaira au consommateur. Certains producteurs se tournent aussi vers les portions individuelles sous forme de collation pour les enfants notamment.
– Finalement, entre 2011 et 2015, la consommation de fruits congelés a enregistré une hausse annuelle moyenne de près de 14%, ce qui illustre la demande pour ce type de produits
Tendances de transformation Description
Du consommateur… au producteur
Étude d’impacts économiques | 40
Octobre 2017
Les détaillants adaptent leurs canaux afin d’offrir des méthodes d’achats pratiques et sophistiquées
Du consommateur… au détaillant
L’épicerie en ligne
– Les Québécois utilisent de plus en plus leurs appareils mobiles, surtout lorsqu’ils magasinent. Les entreprises doivent être présentes en ligne afin d’offrir une expérience de magasinage à distance mais offrir également un site Web compatible avec ces appareils.
Développement de magasins de proximité
– Le commerce de proximité est en plein essor, puisqu’il concilie les enjeux de manque de temps, de conscience environnementale ainsi que le besoin de produits personnalisés de la jeune génération. Des géants de la vente au détail ouvrent également des épiceries de proximité tel que les 17 IGA express présents sur le territoire du Québec.
– Des micro-marchés éphémères gagnent du terrain et complètent l’offre alimentaire de proximité. Ils peuvent prendre la forme d’un marché hebdomadaire ou encore d’un camion de livraison qui sillonne les rues pour vendre les légumes des producteurs locaux.
À I’heure actuelle, au Canada, l’épicerie en ligne ne représente environ que 2 % des ventes. Mais en Grande-Bretagne, par exemple, ce segment occupe déjà 15% du marché. D'ici deux ans, on va voir une profonde mutation des habitudes des consommateurs vers I’épicerie en Iigne. Ce n’est qu'une question de temps.
‒ Jacques Nantel, spécialiste du marketing et professeur à HEC Montréal
Tendances de consommation Description
Offre d’épicerie en ligne Développement d’épicerie de proximité
Étude d’impacts économiques | 41
Octobre 2017
Une offre alimentaire hyper-segmentée pour satisfaire les ménages composés d’une seule personne
Du consommateur… au détaillant
Offre alimentaire hyper-segmentée et personnalisée
– La notion de famille traditionnelle est à redéfinir puisqu’au Québec, le tiers des ménages est composé d’une seule personne. Ce phénomène démographique génère une demande pour des produits alimentaires personnalisés et des portions individuelles.
– On assiste à une hyper-segmentation du marché qui cherche à répondre aux besoins particuliers des consommateurs. Les détaillants et restaurants vont même jusqu’à offrir des produits conçus sur mesure. Par exemple, de plus en plus de produits seront conçus pour permettre aux consommateurs de les personnaliser ou de collaborer à leur création selon leurs préférences.
Tendances de consommation Description
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
TCAC’01-’16
68%
3 395
32%
TCAC+1%
33%
Autres +1%
3 532
67%70%
30%
Une personne +2%
69%
3 189
2016
31%
20112006
2 978
2001
Part des ménages à une seule personne Québec, 2001-2016; en milliers de ménages, en %
Étude d’impacts économiques | 42
Octobre 2017
Impacts économiques de la filière des fruits et légumesProduction et distribution
Retombées économiques
Revenus pour les gouvernements
Effets sur les emplois
Étude d’impacts économiques | 43
Octobre 2017
Approche générale de l’analyse d’impacts économiquesImpacts économiques de la filière des fruits et légumes
Au-delà des premières analyses sectorielles, la présente section porte sur les estimations des retombées économiques de la filière des fruits et légumes à l’aide du modèle statique de Dameco.
– Ce modèle est l’outil de référence pour ce type d’analyse. Il estime le choc d’une dépense dans l’économie, ou encore l’effet de cascade que produit l’injection d’un montant d’argent sur un territoire donné.
– Pour les fins du présent rapport, c’est ce qu’on appellera les impacts économiques statiques.
L’étude présente ainsi les impacts économiques statiques, soit l’effet multiplicateur des dépenses de production et de distribution des fruits et légumes frais et transformés.
– Moins une économie donnée a de fuites (d’importations), ou plus le choc de dépenses initiales fera appel à des industries présentes sur le territoire, plus les retombées économiques seront importantes.
Les retombées économiques statiques sont divisées en deux grandes catégories, soit les effets directs et les effets indirects des dépenses des consommateurs.
– Les effets directs sont habituellement associés aux effets immédiats engendrés par la dépense analysée. L’effet direct est senti dans les secteurs immédiatement sollicités par le choc de dépenses. Cela prend la forme de revenus générés chez les premiers mandataires/fournisseurs.
– Les effets indirects comptabilisent les impacts associés à la fourniture des biens et services requis. Ces effets s'expliquent par le fait que les industries sollicitées par la dépense initiale doivent elles-mêmes s'approvisionner en biens et services auprès d’autres fournisseurs (énergie, matériel, télécommunications, informatique, etc.). Il s’agit en quelque sorte des impacts chez les fournisseurs des premiers mandataires du projet.
Étude d’impacts économiques | 44
Octobre 2017
Le cadre de référence des impacts économiques de la filière des fruits et légumes
Impacts économiques de la filière des fruits et légumes
Notre approche des impacts économiques comprend des aspects statiques, mais aussi structurants afin de tenir compte de l’apport économique de l’industrie des fruits et légumes au Québec.
– Ces impacts sont basés sur les dépenses des producteurs et des distributeurs de fruits et légumes, ce qu’on appelle le choc de dépenses initiales.
– Ce faisant, on couvre autant les dimensions de production que de vente au détail, sans tomber dans le piège du double comptage : un producteur de légumes d’ici peut être un fournisseur d’un détaillant, donc un effet indirect. La filière saisit en outre la composante de distribution des produits importés.
– Notre approche inclut, par le fait même, les produits congelés ou légèrement transformés.
Producteurs
Impacts directs Impacts indirects
Fournisseurs
Impacts statiques
Emplois
Revenus fiscaux
Valeur ajoutée/salaires
Impacts structurants
Aspects sur la santé
Tendances actuelles
Coûts de santé
Distributeurs
Étude d’impacts économiques | 45
Octobre 2017
Les impacts économiques de l’ensemble de la filière québécoise des fruits et légumes
Impacts économiques de la filière des fruits et légumes
Restaurants
Transformateurs
Détaillants Ménages québécois
Consommateurs
Transporteurs
Touristes
Grossistes
Transporteurs
Intermédiaires
Transporteurs Producteurs
Fournisseurs de fruits et légumes
frais
Importateurs
Distributeurs
Exportations
Marchés publics
Les impacts économiques estimés concernent l’ensemble de la filière :
– Les fournisseurs de fruits et légumes, tels que les producteurs et les importateurs;
– Les intermédiaires, tels que les grossistes et transformateurs;
– Les distributeurs, dont les détaillants;
– Les transporteurs.
Rô
les
Act
eurs
Étude d’impacts économiques | 46
Octobre 2017
L’estimation des impacts économiques de la filière des fruits et légumes tient compte des dépenses de production et de distribution
Impacts économiques de la filière des fruits et légumes
C’est ce qui est aussi appelé le « choc de demande initiale ». Ce choc de dépenses est constitué de toutes les dépenses dédiées à une production de fruits et légumes
Le choc de dépenses dont on mesure les impacts économiques a fait l’objet d’autres ajustements :
– Il est nécessaire d’ajouter aux dépenses de production en fruits et légumes au Québec, les marges commerciales et les marges de transport.
– Les investissements n’ont pas été considérés dans notre définition puisqu’il n’était pas possible d’attribuer une part à la seule filière des fruits et légumes. Pensons, par exemple, à une nouvelle épicerie dont les installations concernent un très large éventail de biens et services.
Avant de présenter les impacts économiques, les prochaines pages établiront le choc économique utilisé en amont des résultats.
Ces particularités ajoutent au côté conservateur des résultats puisque le choc simulé sous-estime la réalité
Sources : Dameco, Analyse Aviseo
Étude d’impacts économiques | 47
Octobre 2017
L’estimation des impacts repose sur des hypothèses conservatricesImpacts économiques de la filière des fruits et légumes
Aviseo a posé une série d’hypothèses afin de réaliser l’estimation des retombées économiques des activités de la filière québécoise des fruits et légumes. Les principales hypothèses auxquelles les auteurs ont eu recours sont les suivants :– Les simulations ont été effectuées sur la base des données fournies par les tableaux entrée-sortie de Statistique
Canada
– Les dépenses des producteurs et distributeurs de fruits et légumes ont été estimées à l’aide des chiffres de 2013 du tableau CANSIM 381-0033
– Les retombées économiques pourraient augmenter ou diminuer si les dépenses étaient revues ultérieurement.
– L’estimation des dépenses et des retombées économiques est en dollars canadiens de 2016.
– Les retombées pourraient varier si la structure industrielle ou le régime fiscal changeait.
– Les effets directs et indirects sont estimés à l’échelle du Québec.
Aviseo n’a pas considéré les effets induits, sauf dans le cas des revenus fiscaux des gouvernements
– Ils correspondent aux impacts issus de la portion des salaires dépensés en biens et services des travailleurs qui bénéficient des retombées directes et indirectes. Ces retombées peuvent toutefois être sujettes à critiques puisqu’elles supposent que les individus qui obtiennent un emploi dans la filière des fruits et légumes ou indirectement en raison de ses activités n’auraient pas eu de sources de revenus de rechange et n’auraient donc pas encouru ces dépenses de consommation.
Étude d’impacts économiques | 48
Octobre 2017
Des dépenses de plus de 5,7 milliards $ en production et distribution de fruits et légumes
Impacts économiques de la filière des fruits et légumes
La production des fruits et légumes au Québec représente près de 3 milliards $, alors que leur distribution représente 2,4 milliards $ en dépenses des entreprises.
– Les entreprises qui assurent le transport des fruits et légumes ont, quant à elles des dépenses qui s’élèvent à 262 millions $.
Sources : Dameco, Analyse Aviseo
Dépenses des entreprises selon le produit et les étapes de la chaîne de valeurQuébec, 2016; en millions $
Production et distribution Retombées économiques Emplois Revenus gouvernementaux
37% 38%30%
37%
19% 15%
13%
17%
16% 18%
19%
17%
17%
14%
12%
7%20% 21%
13%
5%
Marges de transport
Fruits frais
2 478
5%
Production Marges commerciales
Total
Pommes de terre fraîches
Autres produits végétaux divers
2 984
4%
2624%4%
5 724
Légumes frais
Jus de fruits et de légumes,frais, congelés et en conserve
Fruits et légumes en conserve,aliments congelés
Étude d’impacts économiques | 49
Octobre 2017
La filière des fruits et légumes génère une valeur ajoutée de 4,1 milliards $
Directs Indirects Total
Valeur ajoutée 2 795 1 261 4 057
Salaire et traitements avant impôts
1 491 596 2 086
Revenu mixte brut 287 124 411
Autres revenus avant impôts
1 018 541 1 559
Au Québec, la création de valeur ajoutée directe est de près de 2,8 milliards $ tandis que celle associée aux effets indirects est estimée à 1,3 milliard $.
– 2,1 milliards $ en valeur ajoutée sont générés par les salaires, soit la moitié de la valeur ajoutée totale.
– Les effets indirects correspondent à la demande de biens intermédiaires auprès de divers fournisseurs.
Impacts économiques de la filière des fruits et légumes
4,1 milliards $en valeur ajoutée
apportée par la filière des fruits et légumes
Le total peut ne pas correspondre à l'addition des chiffres en raison des arrondissements
Sources : Analyse Aviseo sur la base des simulations de Dameco
69%
Valeur ajoutéeDirects
4 057
Indirects
31%
Valeur ajoutée totale Québec, 2016, en millions de $
Répartition de la valeur ajoutée totaleQuébec, 2016, en millions de $, en %
Production et distribution Retombées économiques Emplois Revenus gouvernementaux
Étude d’impacts économiques | 50
Octobre 2017
Plus de 62 000 emplois sont supportés par la filière des fruits et légumes au QuébecDe ce total, 47 403 emplois étaient issus des effets directs (76%), alors que 14 687 emplois étaient issus des effets indirects (24%).
– Les fruits et légumes soutiennent 13% des emplois du bioalimentaire au Québec.
Les emplois générés par la filière des fruits et légumes se retrouvent majoritairement dans le secteur commercial (66%).
– Le commerce de détail occupe plus de la moitié des emplois, alors que le commerce de gros soutient 12% des emplois.
– La culture agricole, la fabrication de fruits et légumes transformés et le transport occupent, respectivement 5%, 7% et 4% des emplois.
Impacts économiques de la filière des fruits et légumes
62 089emplois soutenus
par la filière des fruits et légumes au Québec
62 089
47 40314 687
TotalDirects Indirects
1%
12%
7%
Cultures agricoles
54%
Transport
18%
Commerce de détail
Commerce de gros
Fabrication produitsde fruits et légumesAutres
4%
Restauration
5%
62 089emplois
33 603 $revenu de travail moyen
pour l’ensemble des emplois
Note : 2 555 emplois directs, ETC ont été retirés, puisqu’il s’agit d’emplois comblés par des travailleurs étrangers temporaires
* À titre de référence. Ce ne sont pas nécessairement des emplois dans l’industrie bioalimentaire.
Emplois soutenus par la filière des fruits et légumesQuébec, 2016; en, ETC
Répartitions des emplois directs et indirectsQuébec, 2016; en %
Production et distribution Retombées économiques Emplois Revenus gouvernementaux
Sources : Analyse Aviseo sur la base des simulations de Dameco
Étude d’impacts économiques | 51
Octobre 2017
Les travailleurs étrangers temporaires, une présence importante pour la filière des fruits et légumes au Québec
Impacts économiques de la filière des fruits et légumes
Le milieu agricole est aux prises avec une rareté de main-d’œuvre locale, peu ou pas disponible pour occuper les emplois saisonniers. Cette industrie doit donc compenser avec les travailleurs étrangers temporaires (TET).
– Ces travailleurs constituent des « fuites » pour le Québec, ce qui a été considéré dans l’évaluation des impacts.
– En 2016, le Québec a accueilli 10 326 TET.
– Si on suppose que 65% des TET œuvrent dans le bioalimentaire et que 90% des TET du bioalimentaire travaillent dans l’industrie des fruits et légumes, nous obtenons un total de 6 040 TET.
– Comme les TET travaillent en moyenne 22 semaines et 60 heures par semaine, les TET évoluant dans la filière sont estimés à 3 833 emplois, ETC. Puisqu’ils dépensent le tiers de leur salaire au Québec, ce sont 2 555 emplois directs, ETC qui ont été considérés en tant que « fuites ».
Sources : MAPAQ, FERME, Analyse Aviseo
2008
12 097
46%
11 687
2010
49%
2006
45%
Autres
+2%
12 902
35%
20142012
13 788
34%
54%55%
51%39%Bioalimentaire
65%
76% 61%
10 505
2004
10 518
45%
48%
8 386
Transformation7%
Bioalimentaire
Manoeuvre à la récolte
Ouvriers agricoles
10,35 $salaire horaire des TET
60 htravaillées par semaine
22 semainesdurée moyenne d’un
contrat
1/3de leur salaire dépensé au
Québec
Nombre de TET selon le secteurQuébec, 2004-2014, en nombre, en %
Nombre de TET dans le bioalimentaireQuébec, 2014, en nombre, en %
Production et distribution Retombées économiques Emplois Revenus gouvernementaux
Étude d’impacts économiques | 52
Octobre 2017
328 millions $ pour le gouvernement du Québec et 222 millions pour le gouvernement fédéral
Impacts économiques de la filière des fruits et légumes
Le gouvernement du Québec récolte au total 328 millions $, dont 198 millions $ en revenus fiscaux et la balance en parafiscalité
– Le gouvernement fédéral peut compter sur un apport total de 222 millions $, dont 151 millions $ en revenus fiscaux et 71 millions $ en parafiscalité.
Au total, les gouvernements du Québec et du Canada collectent donc conjointement 550 millions $ annuellement.
– Ces revenus ne comprennent pas les impôts fonciers ni les impôts des sociétés.
Directs Indirects Induits Total
Québec 206,7 70,1 50,7 327,6
Revenus fiscaux 130,9 52,3 15,0 198,2
Parafiscalité 75,9 17,8 35,7 129,4
Canada 137,5 55,0 29,2 221,7
Revenus fiscaux 99,7 39,9 11,4 151,0
Parafiscalité 37,8 15,1 17,8 70,7
Total 344,3 125,1 79,9 549,3
60%
68%
40%
Québec
328
Parafiscalité
Canada
Revenusfiscaux
222
32%
550 millions $ en revenus pour les
gouvernements
Le total peut ne pas correspondre à l'addition des chiffres en raison des arrondissements
Revenus générés pour les gouvernements par la filière des fruits et légumes Québec, 2016; en millions $
Répartition des revenus pour les gouvernementsQuébec, 2016; en millions $
Demande Retombées économiques Emplois Revenus gouvernementaux
Sources : Analyse Aviseo sur la base des simulations de Dameco
Note : La parafiscalité inclut les contributions des salariés et des employeurs aux différents fonds de sécurité sociale tel que le RRQ, la CNESST, le RQAP et l’assurance-emploi
Étude d’impacts économiques | 53
Octobre 2017
Impacts structurants pour le QuébecAspects touchant la santé des Québécois et son système de santé
Impact d’une hausse de la consommation de fruits et légumes
Étude d’impacts économiques | 54
Octobre 2017
De bonnes habitudes de vie contribuent à réduire les risques de maladies chroniques
Aspects sur la santé
Le fait de manger des fruits et légumes variés permet de consommer en quantité appropriée la plupart des micronutriments, des fibres alimentaires et de vitamines essentielles.
Une alimentation riche en légumes et fruits peut donc contribuer à réduire le risque de maladies du cœur, d’AVC et de certains types de cancer.
Une consommation insuffisante de légumes et de fruits est une des principales causes de maladies chroniques y compris les maladies du cœur, les AVC, les cancers, les maladies respiratoires, le diabète et l’obésité.
Sources : Institute of Health Economics, Dameco, Analyse Aviseo
Consommation inadéquate de
fruits et de légumes
Maladies cardiovasculaires
CancersMaladies
respiratoires
Diabète
Obésité
Maladies chroniques
Selon l’OMS, la faible consommation de fruits et légumes figure parmi les dix principaux facteurs de risque de mortalité. Jusqu’à 1,7 million de vies, soit 2,8% de tous les décès, pourrait être épargné chaque année moyennant une consommation suffisante de fruits et légumes à l’échelle mondiale.
Ischémie myocardique
Étude d’impacts économiques | 55
Octobre 2017
La réduction des maladies chroniques réduit également les dépenses en soins de santé
Aspects sur la santé
En plus des avantages pour la santé, une augmentation des niveaux de consommation de légumes et fruits par la population aurait une incidence positive sur les coûts des soins de santé, puisqu’elle réduit l’incidence de certaines maladies.
Selon Santé Canada, les maladies chroniques comptent pour environ 67 % des dépenses en soins de santé au Canada, alors que plusieurs maladies chroniques pourraient être évitées en consommant suffisamment de fruits et légumes.
Une réduction du risque de maladies et des coûts des soins de santé relativement au régime alimentaire serait possible si la consommation de légumes et de fruits était augmentée de manière à atteindre les niveaux recommandés.
Sources : Institute of Health Economics, Santé Canada, Analyse Aviseo
Les maladies chroniques sont responsables de près de 90% des décès au Canada et génèrent des coûts directs et indirects de près de 93 milliards $ chaque année
Augmentation de la
consommation de fruits et de
légumes
Réduction des maladies
chroniques
Diminution des coûts de santé
et augmentation de l’offre de
travail
Étude d’impacts économiques | 56
Octobre 2017
Consommer des fruits et des légumes en quantité suffisante protège notamment des risques de maladies cardiovasculaires
Aspects sur la santé
La quantité totale de fruits et légumes consommée est associée à un moindre risque d’incident cardiovasculaire. Les risques diminuent de 17% pour les plus grands consommateurs par rapport aux plus faibles consommateurs de fruits et légumes.
Plusieurs études prouvent qu’il existe une relation inverse modérée entre la consommation de légumes et fruits et le risque de crise cardiaque et d’AVC. Le risque de crise cardiaque et d’AVC diminue en fonction de l’augmentation du nombre de portions de fruits et légumes consommés.
Un régime alimentaire malsain est un des facteurs de risque modifiables qui comptent pour 90 % des risques de crise cardiaque.
La fraction évitable des cancers dus à une faible consommation de fruits et légumes se situe dans une fourchette allant de 5 à 12% et jusqu’à 20 à 30%.
Sources : Institute of Health Economics, OMS, Analyse Aviseo
Une augmentation de la consommation de fruits et légumes permet une réduction des maladies chroniques, ce qui permet également une augmentation de la disponibilité au travail, puisque la population, moins malade, peut travailler plus longtemps
Qu
elq
ues
sta
tist
iqu
es
Étude d’impacts économiques | 57
Octobre 2017
Malgré les bienfaits apparents, la population québécoise qui consomme au moins cinq portions de fruits et légumes quotidiennement n’atteint pas 50%
Aspects sur la santé
– Les enquêtes montrent qu’une proportion de 46% des Québécois en consomme le nombre de portions minimum recommandé par le Guide alimentaire canadien.
– Cette proportion est toutefois considérablement supérieure à celle de l’Ontario (38%) et même du reste du Canada (40%).
– Les ménages québécois dépensent, annuellement, près de 1 500$ en fruits et légumes.
0
500
1 000
1 500
2010
Fruits
2013 20142011 2012
Légumes
2015
38
46
40
Canada Québec Ontario
Sources : Statistique Canada, Analyse Aviseo
Proportion de la population consommant plus de cinq portions de fruits et légumes par jour2014; en %
Dépenses moyennes des ménagesQuébec, 2010-2015; en $
Étude d’impacts économiques | 58
Octobre 2017
La section qui suit se penche sur l’effet d’une hausse de la consommation de fruits et légumes sur les dépenses en santé et sur l’offre de travail.
Pour ce faire, il est nécessaire d’avoir recours à un modèle économique dynamique, qui peut faire bouger les structures industrielles et qui tiendra compte des facteurs de prix.
– Nous avons donc eu recours au modèle d’équilibre général de Dameco, conçu par le professeur Yves Richelle.
– Il a été calibré sur la base de la littérature dans le domaine afin d’isoler l’impact sectoriel en santé.
Étude d’impacts économiques | 59
Octobre 2017
Impacts structurants pour le QuébecAspects touchant la santé des Québécois et son système de santé
Impact d’une hausse de la consommation de fruits et légumes
Étude d’impacts économiques | 60
Octobre 2017
Trois scénarios établis pour simuler une hausse de la consommation de fruits et légumes au Québec
Impact d’une hausse de la consommation de fruits et légumes
Comme nous l’avons indiqué ci-avant, augmentation du nombre de portions journalières de fruits et légumes par les Québécois ont des effets potentiels non négligeables sur l’incidence de certaines conditions chroniques.
Ainsi, la diminution de l’incidence de ces maladies dans la population, en particulier chez les 55 ans et plus, a également des effets bénéfiques sur la participation au marché du travail, sur la mortalité et sur le fardeau de ces maladies dans les dépenses de santé.
Nous évaluons trois scénarios d’augmentation de la consommation de fruits et légumes :
Sources : DAMECO, Analyse Aviseo
L’ensemble des Québécois consomme au moins le nombre de portions recommandé par l’agence de santé publique du Canada
Chaque Québécois augmente sa consommation d’une portion de fruits et légumes par jour
La moitié des Québécois consomme au moins le nombre de portions recommandé par l’agence de santé publique du Canada
Scé
nar
io 1
Scé
nar
io 2
Scé
nar
io 3
Étude d’impacts économiques | 61
Octobre 2017
Des économies pour le système de santé québécois allant de 450 millions $ à 1,4 milliard $ après 20 ans
Impact d’une hausse de la consommation de fruits et légumes
…les gains pour le système de santé d’ici 2035 si chaque Québécois augmentait sa consommation d’une portion de fruits et légumes par jour (scénario 1)
……de plus pour le budget en santé d’ici 2035 dans le cas où la moitié de la population consommait le nombre de portions recommandé de fruits et légumes (scénario 3)
…les économies en santé d’ici 2035 dans le cas où toute la population consommait le nombre de portions recommandé de fruits et légumes (scénario 3)
Sources : DAMECO, Analyse Aviseo
340
170106
866
433
270
1 439
720
449
Scénario 3Scénario 1 Scénario 2
2020 2035 2020 2035 2020 2035
450 M$
1,4 G$
Les pages suivantes expliquent en détail l’origine de ces résultats
Réductions cumulées des dépenses en santéQuébec, 2020-2035; en millions $
720 M$
– La diminution des dépenses inclut celles pour les médicaments sous ordonnance, les hospitalisations et les honoraires des médecins. Les dépenses considérées sont attribuables aux maladies identifiées dans les pages qui suivent.
Étude d’impacts économiques | 62
Octobre 2017
Des économies au service de la population québécoiseImpact d’une hausse de la consommation de fruits et légumes
1 500infirmières
286 médecins
Les gains obtenus pourraient éventuellement être réinvestis par le gouvernement afin d’offrir de meilleurs services de santé à la population. Les économies, allant jusqu’à 1,4 milliard $ après 20 ans, représentent annuellement 70 millions $.
– Un tel montant pourrait permettre d’embaucher 1 500 infirmières de plus ou encore 286 nouveaux médecins.
– Le gouvernement pourrait également choisir d’investir dans la construction d’un nouvel hôpital qui pourrait être financée entièrement après seulement 4 ans.
70 millions $ annuellement, c’est…
Sources : Emploi-Québec, MSSS, Comptes publics 2016-2017, Analyse Aviseo
23%du budget total en santé
publique
7%du budget du CISSS de la
Montérégie-Est
2 foisle budget des
délégations du Québec à l’étranger
Étude d’impacts économiques | 63
Octobre 2017
1
Principales hypothèses du modèle dynamiqueImpact d’une hausse de la consommation de fruits et légumes
Hypothèses générales :
– Aucune distinction n’est faite entre les différents types de fruits et légumes.
– L’effet sur le PIB des différentes industries, qui résulte du changement du panier de consommation suite à la consommation supplémentaire de fruits et légumes, n’est pas considéré. Les seuls effets pris en compte ici proviennent des modifications dans le risque de contracter les maladies.
– L’impact de l’augmentation d’une portion de fruits et légumes sur les risques relatifs est le même pour la personne ne passant d’aucune portion consommée à une portion que pour une personne qui passe de cinq portions consommées à six portions. Cette hypothèse conduit à des estimations conservatrices.
Impacts de la consommation de fruits et légumes sur la mortalité :
– Les taux de survie dépendent de la nature de la maladie, mais ne dépendent pas du groupe de population considéré.
– Les taux de survie sont supposés constants sur la période étudiée.
– Les individus qui évitent de développer une maladie ont la même probabilité de décéder que la probabilité moyenne de leur groupe de population.
Impacts de la consommation de fruits et légumes sur le budget en santé :
– L’analyse considère que les patients diagnostiqués du diabète reçoivent des soins annuellement depuis la date de leur diagnostic et que les patients diagnostiqués d’un cancer ou d’une ischémie cardiaque ne sont traités que durant l’année du diagnostic. Cette hypothèse rend les résultats conservateurs.
Sources : DAMECO, Analyse Aviseo
2
3
Étude d’impacts économiques | 64
Octobre 2017
Réduction des
maladies
La hausse de la consommation de fruits et légumes prévue dans les scénarios se répercute aussi dans l’ensemble de l’économie
Impact d’une hausse de la consommation de fruits et légumes
Le schéma suivant illustre les impacts considérés dans le modèle dynamique;
– Les premiers effets se font sentir sur la santé et donc les coûts publics;
– Une population en santé est davantage en mesure de travailler, ce qui augmente le taux d’activité sur le marché de l’emploi.
Sources : DAMECO, Analyse Aviseo
Augmentation de la consommation de fruits et de légumes
Réduction de la mortalité
Augmentation du taux d’activité
Augmentation du nombre de travailleurs
Réduction des dépenses en santé
Hausse de l’offre de
travail
Étude d’impacts économiques | 65
Octobre 2017
L’augmentation de la consommation induit une diminution de l’incidence des maladies dans la population
Impact d’une hausse de la consommation de fruits et légumes
– Si chaque Québécois augmentait sa consommation d’une portion de fruits et légumes par jour (scénario 1), environ 4 000 cas demaladies seraient évités à chacune des années. D’ici 2035, le système de santé aurait donc évité plus de 60 000 cas de maladies.
– D’autre part, si toute la population consommait le nombre de portions de fruits et légumes recommandé (scénario 3), il y aurait environ 13 000 cas de maladies évités annuellement, pour un total de plus de 200 000 cas d’ici 2035.
– Le nombre de portions de fruits et légumes consommées a un effet bénéfique sur l’incidence des maladies telles que le diabète cinq années après la modification de la consommation de fruits et légumes, alors que pour les cancers, l’incidence apparaît en moyenne après dix années
– Les Québécois âgés de 55 ans et plus sont ceux qui bénéficieraient, en nombre, le plus de ce changement d’habitude de consommation, étant donné que l’incidence de ces maladies est significativement plus importante dans cette tranche d’âge.
Sources : DAMECO, Analyse Aviseo
0
160
100
180
120
200
20
140
60
220
40
80
Scénario 3
Scénario 2
Scénario 1
20352020 2025 2030
Réductions cumulées des cas de maladies répertoriésQuébec, 2020-2035; en milliers de cas
Étude d’impacts économiques | 66
Octobre 2017
La diminution de l’incidence de ces maladies entraîne une diminution de la mortalité
Impact d’une hausse de la consommation de fruits et légumes
Le nombre de décès évités par l’augmentation de la consommation de fruits et légumes entraîne ainsi une augmentation nette de la taille de la population, particulièrement celle du groupe des Québécois de 55 ans et plus.
– Si chaque Québécois augmentait sa consommation d’une portion de fruits et légumes par jour (scénario 1), près de 20 000 décèsprématurés seraient été évités d’ici 2035.
– Si toute la population consommait le nombre de portions de fruits et légumes recommandé (scénario 3), 64 000 personnes de plus enrichiraient la population d’ici 2035.
Sources : DAMECO, Analyse Aviseo
Le diabète n’est pas inclus dans ces calculs. Il est effectivement difficile d’attribuer les décès à cette condition chronique, notamment du fait que les personnes diabétiques ont tendance à développer d’autres conditions auxquelles sont attribués les décès.
2025 2030 2035
Scénario 1 0,07 0,18 0,30
Scénario 2 0,11 0,29 0,48
Scénario 3 0,21 0,58 0,950
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
60 000
70 000
2020 2025 2030 2035
Scénario 3
Scénario 1
Scénario 2
Nombre de décès prématurés évités par rapport au scénario de base Québec, 2020-2035; en nombre de personnes par année
Variation de la taille de la population par rapport à la population initiale Québec, 2020-2035; en %
Étude d’impacts économiques | 67
Octobre 2017
La diminution des maladies contribue également à une augmentation du taux d’activité
Impact d’une hausse de la consommation de fruits et légumes
Il existe un lien significatif chez les Québécois de 55 ans et plus entre l’incidence des maladies identifiées et la probabilité de participer au marché du travail, ce qu’on appelle le taux d’activité.
– Le taux d’activité en 2016 au Québec était de 64,6 %.
Les personnes âgées de 55 ans et plus ayant une des maladies identifiées et ayant reçu durant les 12 derniers mois des soins pour la traiter ont une probabilité inférieure de participer au marché du travail de 17 % par rapport à celle des autres personnes de ce même groupe d’âge.
– Si chaque Québécois augmentait sa consommation d’une portion de fruits et légumes par jour (scénario 1), la population activecompterait 10 000 personnes de plus et si toute la population consommait le nombre de portions recommandé de fruits et légumes (scénario 3), près de 35 000 personnes de plus s’ajouteraient d’ici 2035.
Sources : DAMECO, Analyse Aviseo
2025 2030 2035
Scénario 1 0,03 0,05 0,05
Scénario 2 0,04 0,08 0,08
Scénario 3 0,09 0,16 0,15
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
2020 2025 2030 2035
Scénario 3
Scénario 1
Scénario 2
Variation du nombre d’actifs par rapport au scénario de baseQuébec, 2020-2035; en nombre d’actifs
Variation du taux d’activité des 55 ans et plusQuébec, 2020-2035; en %
Étude d’impacts économiques | 68
Octobre 2017
L’augmentation de la population et du taux d’activité combinés conduisent à une augmentation de la population active
Impact d’une hausse de la consommation de fruits et légumes
Une proportion de cette « nouvelle population active » sera à l’emploi selon les simulations du modèle Hercule.
– Les simulations ont été réalisées pour les trois scénarios d’augmentation de la consommation de fruits et légumes.
– D’ici 2035, si toute la population québécoise consommait le nombre de portions recommandé de fruits et légumes (scénario 3), il y aurait près de 12 000 personnes de plus susceptibles d’exercer un emploi
Sources : DAMECO, Analyse Aviseo
2025 2030 2035
Scénario 1 300 1 400 3 900
Scénario 2 500 2 200 6 000
Scénario 3 900 4 300 11 800
0
2
4
6
8
10
12
2020 2025 2030 2035
Scénario 2
Scénario 1
Scénario 3
Variation du nombre d’emplois par rapport au scénario de baseQuébec, 2025-2035; en milliers d’emplois
Variation du nombre d’emploisQuébec, 2025-2035; en nombre d’emplois
Étude d’impacts économiques | 69
Octobre 2017
Réduction des
maladies
Impacts totaux d’une hausse de la consommation de fruits et légumes
Sources : DAMECO, Analyse Aviseo
L’ensemble des Québécois consomme au moins le nombre de portions recommandé par l’agence de santé publique du Canada
Chaque québécois augmente sa consommation d’une portion de fruits et légumes par jour
La moitié des Québécois consomment au moins le nombre de portions recommandé par l’agence de santé publique du Canada
Scé
nar
io 1
Scé
nar
io 2
Scé
nar
io 3
Réduction de la mortalité
Augmentation du taux d’activité
Réduction des dépenses en santé
− Diabète de type II− Ischémie myocardique− 8 types de cancers
Augmentation de l’offre de
travail
Pouvoir d’achat global
plus élevé
Diminution du salaire moyen et augmentation du nombre d’emplois
Consommation plus faible,
mais épargne plus élevée
Impact d’une hausse de la consommation de fruits et légumes
Si l’ensemble des Québécois consommait le nombre recommandé de fruits et légumes :
– Les coûts en santé totaux épargnés d’ici 2030 s’élèveraient à près de 1,5 milliard $.
– La variation de la taille de la population par rapport au scénario de 2016 représenterait près de 64 000 personnes d’ici 2030.
– Le taux d’activité serait 0,15% plus élevé qu’en 2016 d’ici 2030.
– Il y aurait 34 000 actifs de plus sur le marché du travail et près de 12 000 travailleurs de plus.
Étude d’impacts économiques | 70
Octobre 2017
Annexes
Étude d’impacts économiques | 71
Octobre 2017
Le revenu de travail annuel moyen pour l’ensemble des emplois soutenus par la filière des fruits et légumes est de 33 603 $
Annexe
Les secteurs qui disposent des revenus de travail moyens les plus élevés sont le commerce de gros et la fabrication de produits de fruits et de légumes qui s’élèvent, respectivement, à 54 148$ et à 49 993 $ annuellement.
– Les revenus de travail pour le secteur de la culture agricole sont également légèrement supérieurs à 49 000$ annuellement.
– Le commerce de détail, lequel inclut les emplois générés par la filière des fruits et légumes, qui offre le revenu de travail moyen le plus faible, et s’élève à 23 241$.
44 785
49 245
23 241
33 603
49 993
54 148Commerce de gros
Commerce de détail
Transport
Total des emplois
Cultures agricoles
Fabrication de produitsde fruits et légumes
Revenu de travail des emplois soutenus annuellement par les investissements prévusQuébec, 2016, en $
Sources : Analyse Aviseo sur la base des simulations de Dameco
Note : Le revenu du travail incorpore les salaires, les traitements et les cotisations sociales à la charge des employeurs des emplois salariés. Il est supérieur au salaire obtenu par l’employé.
Étude d’impacts économiques | 72
Octobre 2017
Bibliographie Annexe
BDC (2016), Cinq nouvelles tendances de consommation qui changent la donne
Bhupathiraju S, Wedick NM, Pan J et col. (2013), Quantity and variety in fruit and vegetable intake and risk of coronary heart disease
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À propos des auteurs
Fondé par trois associés possédant une riche expérience en stratégie & économie, Aviseo propose et met en œuvre des solutions innovantes et concrètes répondant aux enjeux stratégiques d’organisations privées ou publiques
Jean-Pierre LessardAssocié, ÉconomisteExpert en études d’impacts économiques et en études économiques sectorielles
Alexandre GirardAssociéExpert en agroalimentaire et planification stratégique
BUREAU DE QUÉBEC 888, rue Saint-JeanBureau 575Québec (Québec) G1R 5H6Courriel : [email protected]
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Marie-Pier BernardAnalyste, ÉconomisteSpécialiste en étude économique et analyse de politique
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