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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 1 Projet TCP/NER/3601 - Réduire le travail des enfants pour une agriculture soutenable au Niger Etude réalisée par : Docteur Joseph DIEUBOUE Médecin spécialiste en Sécurité et santé au travail Consultant international FAO ANNEE 2018 CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET SANTE DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES, PASTORALES ET HALIEUTIQUES DU NIGER

CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 1

Projet TCP/NER/3601 - Réduire le travail des enfants pour une agriculture soutenable au Niger

Etude réalisée par :

Docteur Joseph DIEUBOUE

Médecin spécialiste en Sécurité et santé au travail

Consultant international FAO

ANNEE 2018

CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET

SANTE DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES, PASTORALES ET

HALIEUTIQUES DU NIGER

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 2

EXECUTIVE SUMMARY

ce

CONTRIBUTION TO OCCUPATIONAL HEALTH AND SAFETY HAZARD ASSESSMENT

IN AGRICULTURAL-PASTORAL AND FISHERIES FACILITIES IN THE NIGER

REPUBLIC

In developing countries, labour-intensive agriculture is the most common practice used in a wide

variety of farm holdings and activities. This wide socio-professional diversity impacts on hazard

awareness and prevention in this sector which uses about 70% of children working in the world and

also offers most opportunities for decent work to children who have reached the legal minimum age

for employment. Whatever the shape and the level of farm, risks are many and varied. Hazardous

works for children are not well known.

The main objective was to evaluate the hazard face by workers in the agro pastoral and halieutic

sector and to identify the challenges and primary needs of farms owners in the Republic of Niger in

order to make recommendations for the improvement of OSH conditions in farms and working

condition for children concerned. The specifics objectives were to identify:

hazards face by farms workers and evaluate the level of risk incurred

specifics tasks performed by children with the hazards face and the risks encountered

measures that can be taken by farmers to reduce those risks

dangerous works that should be forbidden for children under eighteen.

This study was carried out on March-April 2018 in 26 farms (14 agricultural, 04 fisheries and 08

livestock) operating in the Niamey, Dosso and Tahoua regions. The hazard assessment was carried

out through a transversal descriptive study, with a participatory and multidisciplinary approach

using the DEPARIS method of SOBANE Strategy. Within each farm, the evaluation focused on the

activities of the exploitation chain and the children who are working in. The sample was made from

the list of farms provided by managers of the agriculture ministry. The selection of children to

question took place following the random method.

According to the results, the work method was essentially traditional or manual and promoted a

high demand for physical force from workers and significant use of sharp or blunt hand tools.

Various types of pesticides were used and more than 10 specialities were identified with some of

them without international non-proprietary name. Overall, 22 types of hazard were identified (21 in

agriculture, 22 in fishing, 20 in fish farming and 16 in livestock) with varying levels of severity from

one task to another, from one activity to another, from one farm to another and one from sub-sector

to another, but for the most part at high and unacceptable levels. There was no real hazard

prevention organization in the farms and reported actions showed only empirical prevention.

Workers were victims of many accidents and illnesses including children, which accounted for at

least one case per day in agriculture and livestock, or at least one case per week in fishing. Indeed,

the types of work they perform are unfortunately the most dangerous in all three sub-sectors and,

according to the parents and the farms owners, they are involved in 81% among the 158 tasks in all

three sub-sectors.

The data thus collected allowed for the formulation of recommendations for the improvement of

working conditions on farms and the promotion of OSH in the Niger republic. They helped in the

development of a recommendation guide for the hazardous child labour list in these 3 sub-sectors

that employ child workers.

Key words: Agriculture; participatory study, occupational hazards; Child hazardous work.

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 3

RESUME EXECUTIF

ce

CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET SANTE AU

TRAVAIL DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES, PASTORALES ET

HALIEUTIQUES DU NIGER

Dans les PED, l’agriculture à forte intensité de main-d’œuvre est la plus répandue avec une grande

diversité de type d’exploitation et d’emploi. Cette grande diversité socioprofessionnelle a une

incidence sur la sensibilité aux risques et sur la façon d’envisager leur prévention dans ce secteur

qui utilise environ 70% des enfants travaillant dans le monde mais qui est aussi le secteur qui offre

le plus de possibilité de travail décent pour les enfants qui ont atteint l’âge minimum légal

d’admission à l’emploi. Il est donc important de discerner quelles tâches, quelles conditions de

travail, quels produits et quels outils sont dangereux et d’aider les exploitants et les autorités

politiques à prendre les mesures nécessaires pour protéger les enfants.

L’objectif de ce travail était d’évaluer les risques encourus par les travailleurs de l’Agriculture

puis, d’identifier les difficultés et les besoins prioritaires des exploitants afin de formuler les

recommandations pour l’amélioration de la sécurité et santé dans les exploitations de ce secteur.

Cette étude s’est effectuée dans 26 exploitations (dont 14 agricoles, 04 de la pêche et pisciculture et

08 de l’élevage) colligées dans les régions de Niamey, Dosso et de Tahoua. L’évaluation des

risques a été réalisée grâce à une étude transversale descriptive qui s’est déroulée en mars et avril

2018, de façon participative et multidisciplinaire suivant la méthode DEPARIS de la Stratégie

SOBANE.

Il ressort de l’étude que, le mode de travail est essentiellement traditionnel ou manuel et favorise

une forte sollicitation de la force physique des travailleurs et une forte manipulation des outils à

main tranchants ou contondants. Les pesticides utilisés sont variables d’une exploitation à une

autre parmi une gamme d’au moins 10 spécialités recensées dont la DCI de plusieurs ne sont pas

indiquées. Globalement, 22 types de risque ont été identifiés (21 types au niveau agricole, 22 dans

la pêche et pisciculture et 16 dans l’élevage) avec des niveaux de gravité variables d’une tâche à

une autre, d’une activité à une autre, d’une exploitation à une autre et d’un sous-secteur à l’autre

mais pour la plupart à des niveaux élevés et inacceptables. L’organisation de la prévention

proprement dite n’existe dans aucune exploitation et les actions rapportées ne relèvent que de la

prévention empirique. Les travailleurs sont victimes de nombreux accidents et maladies avec chez

les enfants, une prévalence estimée à au moins un cas d’accident ou de maladie par jour par enfant

dans les sous-secteurs de l’agriculture et celui de l’élevage, ou tout au moins 01 cas d’accident ou

maladie par semaine par enfant dans la pêche. En effet, les types de travaux qu’ils effectuent sont

malheureusement ceux qui sont les plus dangereux dans tous les trois sous-secteurs ; les exploitants

et les parents jugent eux-mêmes que 81% des 158 tâches de la chaîne d’exploitation des trois sous

- secteurs sont confiées aux enfants.

Les données ainsi générées ont permis de formuler les recommandations pour l’amélioration des

conditions de travail dans les exploitations et la promotion de la SST en République du Niger. Elles

ont permis d’élaborer un guide de recommandations relatives à la liste des travaux dangereux dans

ces 03 sous-secteurs pourvoyeurs du travail des enfants. Ce projet pilote, avec sa méthodologie,

pourra être répliqué dans d’autres secteurs de l’économie nationale, dans les autres régions du

pays et même dans d’autre pays.

Mots clés : Agriculture ; Dépistage participatif, Risques professionnels ; Travail des enfants ; Travaux

dangereux.

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 4

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier en tout premier lieu la FAO et sa représentation en république du Niger qui a

initié ce travail dans le cadre des activités de son Projet TCP/NER/3601 - Réduire le travail des enfants

pour une agriculture soutenable au Niger.

Nous exprimons notre profonde gratitude à l’endroit de Madame Ariane Genthon pour la confiance

qu’elle nous a accordée en nous associant à cette initiative et à Madame Sophie de Coninck pour

l’importante contribution apportée à l’élaboration de la méthodologie de cette série d’étude sur l’état de la

sécurité et santé dans l’agriculture réalisée dans les pays de la sous-région.

Nous remercions Monsieur le Représentant de la FAO au Niger et à travers lui, tout le personnel de la

représentation. Nous pensons particulièrement au Dr Saley Amadou et à Monsieur Bachir Maliki pour le

soutien logistique et l’appui administratif apporté de bout en bout dans la réalisation de ce travail

Nous exprimons nos remerciements à l’endroit des Secrétaires Généraux des Ministères nigériens en

charge : de l’agriculture et de l’élevage, de la pêche ; du travail et de la sécurité sociale, de la protection

de l’enfant et à l’endroit de leurs Directions régionaux de Niamey, de Dosso et de Tahoua pour l’appui

opérationnel apporté à la phase de collecte des données de cette étude.

Nous exprimons aussi notre gratitude au Directeur Général de l’agriculture et à la coordinatrice du

TCP/3601 Mme Amina ABASS ;

Nous pensons particulièrement à : M. Ada Mahaman Rabio - MPF/PE ; Mme Boubacar Kadidiatou –

DGA ; Mme Abdourahamane Nafissatou – MET/PS et M. Bachir Maliki – FAO qui nous ont

accompagné tout au long de nos visites dans les exploitations et dont l’appui a été indispensable pour

l’atteinte des objectifs de cette phase de l’étude.

Nous pensons également à tous les accompagnants locaux (dont : Mme Mariama Taro, Mme Mahamadou

Haoua, Mme Amadou Maimouna, Capitaine Oumar, Mme Béatrice Barmini, M. Cisse Aboubacar, M.

Ibrahim Doubou, M. Abdou Aziz Adamou, M. Hamadou Tahirou, M. Adamou Kalilou, M Issoufou

Boukari, Mme Daouda Djamila, M. Ibrah Chétima, Mme Issoufou Karima, M. Mahamadou Moussa, M.

Bachirou Ibrahima, M. Issaka Idrissa Mahamadou) qui ont contribué à la collecte des données au sein des

exploitations dans leurs localités respectives et à tous les responsables des exploitations visitées avec tous

les travailleurs (y compris les enfants) qui ont donné de leur temps et de leur disponibilité pour participer

à cette étude.

Nous remercions enfin le Dr Eliane Tcheuffa Tépou et le Dr Boubacar Cisse pour les contributions

apportées à l’analyse des données de cette étude et à la rédaction de ce document.

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 5

LISTE DES ABREVIATIONS

AGNU : Assemblée Générale des Nations Unies

ANLTP : Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes

APCA : Agence de Promotion du Conseil Agricole

AREN : Association pour la Redynamisation de l’Elevage au Niger

BIT : Bureau International du Travail

CADBE : Charte Africaine des Droits du Bien-être de l’Enfant

CADHP : Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples

CAPAN : Collectif des Associations Pastorales du Niger

CDE : Convention relative aux Droits de l’Enfant

CEDEAO : Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest

CEPPP : Centres sociaux de Prévention, de Promotion et de Protection

CNCA/PRTEA : Cadre de Concertation des Acteurs impliqués dans la Prévention/Réduction du

Travail des Enfants dans l’Agriculture

CNCLTP : Commission Nationale de Coordination de la Lutte contre la Traite des Personnes

CNDH : Conseil National des Droits de l’Homme

CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale

COS/CA : Comité d’Orientation Stratégique du Conseil Agricole

CPS : Centre de Prestation de services

CRA : Chambres Régionales d’Agriculture

CSST : Comité de Sécurité et santé au Travail

CTN : Code du Travail Nigérien

CUN : Communauté Urbaine de Niamey

DCI : Dénomination Commune Internationale

DEPARIS : DEpistage PArticipatif des RISques

ECVM/A : Enquête sur les Conditions de Vie des ménages /A

EPI : Equipement de Protection Individuelle

FAO : Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture

GSC : Groupement de Services Conseil

INRS : Institut National de la Recherche Scientifique

INS : Institut National de la Statistique

IP BVCP : Inter - Profession Bétail Viande Cuirs Peaux

IPEC : Programme International pour l’Elimination du Travail des Enfants

MAG : Ministère de l’Agriculture

MPF/PE : Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant

OIT : Organisation Internationale du Travail

OMD1 : Objectif du Millénaire pour le Développement 1

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 6

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OSH : Occupational Safety and Health

PAM : Programme Alimentaire Mondial

PAN : Plan d’Action National

PDES : Plan de Développement Economique et Social

PDES : Programme de Développement Economique et Social

PED : Pays En voie de Développement

PFTE : Pires Formes de Travail des Enfants

PIB : Produit Intérieur Brut

PME : Petites et Moyennes Entreprises

PMI : Petites et Moyennes Industries

PNDIJE : Politique Nationale du Développement Intégré du Jeune Enfant

RECA : Réseau national des Chambres d’Agriculture

SNCA : Système National de Conseil Agricole

SOBANE : Screening, OBservation, ANalyse and Expertise

SONIMET : Société Nigérienne de la Médicine de Travail

SST : Sécurité et Santé au Travail

SVPP : Services Vétérinaires Privés de Proximité

TCP : Programme Technique de Coopération

TEA : Travail des Enfants dans l’Agriculture

TMS : Trouble Musculo-Squelettique

UITA : Union Internationales des Travailleurs de l’Alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-

restauration, du tabac et des branches connexes

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture

UNICEF : Fond des Nations Unies pour l’Enfance

Page 7: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 7

SOMMAIRE

1. INTRODUCTION : CONTEXTE, JUSTIFICATION ET OBJECTIFS

1.1. Contexte et justification

1.2. Objectifs de l’étude

2. METHODOLOGIE DE L’ETUDE

2.1. Cadre de l’étude

2.1.1. Cadre administratif et opérationnel

2.1.2. Cadre socio-économique

2.1.3. Cadre institutionnel et juridique

2.2. Méthode de l’étude

2.2.1. Nature et période

2.2.2. Population de l’étude et échantillonnage

2.2.3. Définition des variables

2.2.4. Techniques et principes de recueil des données

2.3. Ressources nécessaires

2.4. Organisation et déroulement de la collecte des données

2.5. Traitement des données et codification des risques

2.6. Difficultés rencontrées

3. LES RESULTATS OBTENUS

3.1. Caractéristiques socio-épidémiologiques des exploitations

3.2. Présentation des risques identifiés et évalués dans les exploitations

3.3. Statistiques des accidents et maladies enregistrés dans les exploitations

3.4. Organisation de la prévention et de l’amélioration des conditions dans les exploitations

3.5. Données relatives au travail des enfants dans les exploitations

4. DISCUSSION : ANALYSES ET COMMENTAIRES

4.1. Sur le choix de la méthodologie utilisée et son impact sur les résultats

4.2. Sur les caractéristiques des travaux effectués dans les exploitations

4.3. Sur les risques identifiés et évalués dans les exploitations

4.4. Sur la qualité des statistiques relevées pour les accidents et les maladies

4.5. Sur la qualité de vie au travail et la capacité de prévention et de gestion des risques

4.6. Sur les caractéristiques du travail des enfants dans ces sous- secteurs

4.7. Sur l’intérêt de l’exploitation de l’étude dans le cadre de la promotion de la sécurité et santé

4.8. Sur l’intérêt de l’étude dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 8

5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

5.1. Conclusions

5.2. Recommandations

5.2.1. Recommandations pour l’amélioration de la SST dans les exploitations

5.2.2. Recommandations pour l’exploitation de l’étude en matière de SST en général

5.2.3. Recommandations relatives à la sécurité et santé au travail dans le travail des enfants

5.2.4. Recommandations spécifiques relatives à la liste des travaux dangereux pour les enfants

6. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

7. ANNEXES

Annexe 1 : Rapport détaillé de l’identification et de l’évaluation des risques par activité et par

tâche effectuées dans chaque sous-secteur

Annexe 2 : Recommandations spécifiques relatives à la liste des travaux dangereux pour les

enfants

Annexe 3 : copie des outils de collecte des données

Fiche de recueil des données par sous-secteur (agriculture, pêche et élevage)

Questionnaire d’analyse du travail des enfants dans les exploitations

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 9

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Tableau 1 : Grille d’estimation de la gravité du facteur risque

Tableau 2 : Grille d’estimation de la fréquence F du risque

Tableau 3 : Grille d’estimation du niveau de prévention existant N

Tableau 4 : Grille d’estimation du retour d’expérience E

Tableau 5 : Grille de détermination de la valeur du risque R

Tableau 6 : Répartition des exploitations visitées par types et par mode travail

Tableau 7 : Répartition des effectifs des travailleurs des exploitations par âge et par sexe

Tableau 8 : Présentation des exploitations suivant les types d’activité et la nature des produits

Tableau 9 : Présentation des activités de la chaine d’exploitation dans les exploitations agricoles

Tableau 10: Présentation des outils manuels de travail utilisés dans les exploitations agricoles

Tableau 11: Présentation des machines ou engins utilisés dans les exploitations agricoles

Tableau 12: Présentation des intrants ou engrais utilisés dans les exploitations agricoles

Tableau 13: Présentation des pesticides utilisés dans les exploitations agricoles

Tableau 14: Présentation des activités de la chaine d’exploitation dans les exploitations d’élevage

Tableau 15: Présentation des outils manuels et machines utilisés dans les exploitations d’élevage

Tableau 16: Présentation des intrants alimentaires et produits utilisés dans les exploitations d’élevage

Tableau 17: Présentation des activités de la chaine d’exploitation dans les exploitations de pêche

Tableau 18: Présentation des outils manuels et machines utilisés dans les exploitations de pêche

Tableau 19: Légende sur la codification ou abréviation des dangers (facteurs de risque)

Tableau 20: Répartition par exploitation des risques suivant leur prévalence et leur niveau de

dangerosité dans les activités agricoles

Tableau 21: Répartition par exploitation des risques suivant leur prévalence et leur niveau de

dangerosité dans les activités d’élevage

Tableau 22: Répartition par exploitation des risques suivant leur prévalence et leur niveau de

dangerosité dans les activités de pêche et de pisciculture

Tableau 23: Répartition des risques suivant leur prévalence et leur niveau de dangerosité par activité

ou type de travail dans les exploitations agricoles

Tableau 24: Répartition des risques suivant leur prévalence et leur niveau de dangerosité par activité

dans les exploitations d’élevage

Tableau 25: Répartition des risques suivant leur prévalence et leur niveau de dangerosité par activité

dans les exploitations de pêche

Tableau 26: Répartition des risques suivant leur prévalence et leur niveau de dangerosité par activité

dans les exploitations de pisciculture

Tableau 27: Synthèse de l’analyse des risques en rapport avec les tâches exécutées par sous-secteur

Tableau 28: Synthèse des tâches identifiées par activité agricole et analyse de leur exécution

Tableau 29: Synthèse des tâches identifiées par activité d’élevage et analyse de leur exécution

Tableau 30: Synthèse des tâches identifiées par activité de pêche et analyse de leur exécution

Tableau 31: Synthèse des tâches identifiées par activité de pisciculture et analyse de leur exécution

Tableau 32: Répartition des accidents enregistrés suivant le type et l’âge des victimes

Tableau 33: Répartition des accidents suivant les facteurs en cause dans les exploitations

Tableau 34: Répartition des conséquences engendrées par les accidents dans les exploitations

Tableau 35: Répartition des maladies enregistrées par exploitation

Tableau 36: Répartition des types de maladies enregistrées par exploitation

Tableau 37: Répartition des cas de maladies suivant les facteurs de risque dans les exploitations

Tableau 38: Répartition des conséquences engendrées par les maladies dans les exploitations

Tableau 39: Présentation des moyens de prise en charge médicale mis en place par exploitation

Tableau 40: Présentation des installations de bien être existant par exploitation

Tableau 41: Présentation des moyens de boisson et de restauration au travail par exploitation

Tableau 42: Présentation des activités de prévention effectuées par exploitation

Tableau 43: Présentation des difficultés de prévention par exploitation

Tableau 44: Présentation des besoins de prévention sollicités par les exploitants par exploitation

Tableau 45: Répartition des effectifs des enfants interrogés dans les exploitations par âge et par sexe

Tableau 46: Répartition de la situation scolaire des enfants interrogés par exploitation

Tableau 47: Répartition des motifs ou circonstances de travail des enfants scolarisés par exploitation

Page 10: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 10

Tableau 48: Répartition par exploitation des motifs d’abandon de l’école des enfants non scolarisés

Tableau 49: Répartition des statuts d’emploi des enfants interrogés par type d’exploitation

Tableau 50: Répartition des enfants suivant la périodicité des emplois occupés par exploitation

Tableau 51: Répartition des enfants suivants le nombre de jours travaillées par semaine, le

nombre d’heures travaillées par jour et la durée du repos quotidien

Tableau 52: Répartition des enfants suivant la fréquence du travail de nuit par exploitation

Tableau 53: Répartition des enfants suivant les moyens de transport utilisés par exploitation

Tableau 54: Répartition des enfants suivant les types de travaux effectués dans le secteur agricole

Tableau 55: répartition des enfants suivant les types de travaux effectués dans le secteur d’élevage

Tableau 56 : Répartition des enfants suivant les types de travaux effectués dans la pêche

Tableau 57: Répartition des enfants suivant la fréquence d’exécution des tâches agricoles

Tableau 58 : Répartition des enfants suivant la durée d’exécution des tâches agricoles

Tableau 59: Répartition des enfants suivant la fréquence d’exécution des tâches d’élevage

Tableau 60: Répartition des enfants suivant la durée d’exécution des tâches d’élevage

Tableau 61: Répartition des enfants suivant la fréquence d’exécution des tâches de pêche

Tableau 62: Répartition des enfants suivant la durée d’exécution des tâches de pêche

Tableau 63: Répartition des enfants suivant leur avis sur la fréquence des accidents ou maladies

causés par les tâches agricoles

Tableau 64: Répartition des enfants suivant leur avis sur la fréquence des accidents ou maladies

causés par les tâches de la pêche

Tableau 65: Répartition des enfants suivant leur avis sur la fréquence des accidents ou maladies

causés par les tâches de l’élevage

Tableau 66: Répartition des enfants suivant leur avis sur l’exposition aux facteurs de risques/dangers

Tableau 67 : Répartition des enfants suivant la fréquence d’exposition aux risques d’accident

Tableau 68: Répartition des enfants suivant leur avis sur l’exposition aux facteurs de risque de

maladie

Tableau 69 : Répartition des enfants suivant la fréquence d’exposition aux risques de maladie

Tableau 70: Répartition des enfants suivant les types d’accidents vécus

Tableau 71: Répartition des enfants suivant la fréquence des accidents et leurs types

Tableau 72: Répartition des enfants suivant les types de maladies survenues

Tableau 73: Répartition des enfants suivant leur avis sur la fréquence de survenue des maladies

Tableau 74: Répartition des enfants suivant les tâches domestiques et la fréquence d’exécution

Tableau 75: Répartition des enfants suivant la durée quotidienne de l’exécution de chaque tâche

Tableau 76: Répartition des enfants suivant le niveau de fatigue engendré par chaque tâche

Tableau 77: Répartition de l’utilisation des différents moyens de prévention par les enfants

Tableau 78: Répartition des enfants suivant les types d’EPI utilisés

Tableau 79: Répartition des enfants suivant la provenance des EPI utilisés

Tableau 80: Répartition des enfants suivant leur avis sur la non-utilisation des EPI

Tableau 81 : Répartition des enfants suivant les prestataires des soins reçus

Tableau 82 : Répartition des enfants suivant l’origine du financement des soins

Tableau 83: Répartition des besoins de prévention exprimés suivant le choix des enfants

Liste des figures :

Figure 1: Carte de découpage territorial de la République du Niger

Page 11: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 11

1-

INTRODUCTION : CONTEXTE, JUSTIFICATION ET OBJECTIFS

Page 12: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 12

1.1-

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Page 13: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 13

L’Agriculture occupe environ 49% de la population active mondiale et constitue le deuxième employeur

dans le monde après les services. Cette activité fait appel à une grande variété d’outils manuels, de

machines, d’animaux, de plantes et de produits utilisés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, dans des

conditions géographiques et climatiques très diverses. Dans les pays développés, les entreprises agricoles

sont très mécanisées et travaillent à grande échelle alors que dans la plupart des pays en développement,

c’est l’agriculture à forte intensité de main-d’œuvre qui est beaucoup plus répandue avec la prédominance

des exploitations familiales. Cette grande diversité de l’emploi ou du type d’entreprise a une grande

incidence sur le niveau de sensibilité au risque et sur la façon d’envisager la prévention des accidents et

des maladies dans ce secteur.

L’agriculture est en fait l’un des secteurs les plus dangereux et, chaque année, de nombreux travailleurs

agricoles sont victimes d’accidents et de problèmes de santé liés au travail. Les causes de ces lésions

professionnelles sont nombreuses et sont généralement en rapport avec les outils de travail (machines,

véhicules, outils et animaux) ; les conditions de travail ; le contenu du travail caractérisé par les gestes

répétitifs et le transport des charges qui occasionnent les troubles musculo-squelettiques ; les produits

chimiques et notamment les pesticides dont l’utilisation est en augmentation dans les PED. Ces pays

n’utilisent que 25% des pesticides fabriqués dans le monde et on estime qu’ils totalisent 99% des décès

imputables aux pesticides dans le monde.

L’agriculture est par ailleurs, le secteur économique dans lequel le travail des enfants est plus répandu. Il

utilise environ 70% des enfants qui travaillent dans le monde. C’est aussi le secteur qui offre le plus de

possibilités de travail décent pour les enfants et adolescents des milieux ruraux qui ont atteint l’âge

minimum légal d’admission à l’emploi.

Au Niger selon l’Enquête Nationale sur le Travail des Enfants de 2009, menée par l’Institut National de la

Statistique (INS) à la demande du Gouvernement Nigérien et avec l’appui du BIT/IPEC, 50,4% des

enfants de 5 à 17 ans sont économiquement occupés, avec des disparités selon les lieux de résidence, les

secteurs et les régions. On note ainsi que 58,7% des enfants travailleurs exercent en milieu rural contre

10% à Niamey et 32,7% dans les autres centres urbains.

Ils travaillent pour la plupart dans les champs familiaux pour aider leurs parents et non comme salariés.

L’élevage au Niger est un maillon essentiel de l’économie. Dans les milieux éleveurs, les enfants sont

commis à la garde de troupeaux. La filière pêche occupe aussi une place prépondérante dans l'économie

nationale sur les plans de la sécurité alimentaire et notamment dans le cadre de l’initiative 3N (les

Nigériens Nourrissent les Nigériens) mise en place par le gouvernement de la république en 2012.

Page 14: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 14

Cette étude révèle en outre que 1 604 235 enfants effectuent des travaux à abolir, ce qui represente 42,1%

des enfants âgés de 5 à 17 ans et 83,4% des enfants économiquement occupés.

Même si le travail dans les champs ou les vergers présente de nombreux risques pour la santé et la

sécurité des enfants, il faut toujours avoir en esprit que ce n’est pas pour autant que ces risques placent

l’ensemble du secteur en dehors des limites autorisées pour les enfants de tous âges. De fait, de nombreux

types de travaux agricoles peuvent s’avérer positifs pour des enfants, en leur offrant une expérience et des

compétences techniques.

Ainsi, étant donné le nombre d’enfants concernés et l’importance de ce secteur pour les familles comme

pour l’économie nationale, il est absolument crucial de discerner quelles tâches, quelles conditions de

travail, quels produits et quels outils sont dangereux, et d’aider à la fois les exploitants et les responsables

politiques à prendre les mesures nécessaires pour protéger les enfants de ces dangers.

Il y a donc lieux d’améliorer la santé et sécurité au travail des enfants en âge de travailler et de favoriser

ainsi le travail décent et l’emploi productif dans les zones rurales, conformément aux normes

internationales du travail pertinentes.

Conscient de cet état de fait, la lutte contre le travail des enfants au Niger a été non seulement intégrée

dans le document de stratégie accélérée de développement pour la réduction de la pauvreté 2008-2012,

mais aussi dans le Programme de Développement Economique et Social (PDES) 2012-2015. Le

gouvernement Nigérien a adopté en 2015, un deuxième Plan d’Action National (PAN) de lutte contre le

travail des enfants au Niger pour la période 2016- 2020. Ce PAN intègre entre autres : l’amélioration des

connaissances sur le travail des enfants à travers des études spécifiques sur les PFTE afin de mieux

connaître les conditions de travail de ces enfants; l’harmonisation de la législation avec particulièrement

l’adoption et la publication de la liste des travaux dangereux aux enfants. La première étape de ce

processus est une évaluation des risques santé et sécurité au travail et l’identification des mesures de

prévention appropriées et adaptées au contexte national.

C’est donc dans ce contexte que se situe ce travail qui est initié par la FAO dans le cadre des activités du

projet TCP/NER/3601- Réduire le travail des enfants pour une agriculture soutenable au Niger, et afin de

documenter les éléments nécessaires à la compréhension des dangers et risques encourus par les enfants

dans les activités agricoles du Niger.

Page 15: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 15

1.2

LES OBJECTIFS DE L’ETUDE

Page 16: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 16

1.2.1- Objectif général

Evaluer les risques encourus par les travailleurs (y compris les enfants) afin de formuler les

recommandations pour l’amélioration de la sécurité et santé au travail dans les exploitations agricoles,

pastorales et halieutiques du Niger.

1.2.2- Objectifs spécifiques ou opérationnels

1.2.2.1- Décrire les caractéristiques socio épidémiologiques des exploitations et des travailleurs exposés ;

1.2.2.2- Identifier les facteurs de risque (dangers) auxquels les travailleurs sont exposés dans les

exploitations ;

1.2.2.3- Evaluer le niveau de risque encouru pour chaque facteur de risque identifié ;

1.2.2.4- Identifier les tâches spécifiques exécutées par des enfants ;

1.2.2.5- Identifier les dangers auxquels sont exposés ces enfants et les risques encourus

1.2.2.6- Identifier les mesures qui peuvent être prises par les exploitants (en tant qu’employeurs) pour

réduire ces risques en améliorant les normes de santé et sécurité dans leurs exploitations ;

1.2.2.7- Identifier les circonstances dans lesquelles ces exploitants (en tant qu’employeurs) peuvent

améliorer les conditions de santé et sécurité dans leurs exploitations, afin de permettre aux

enfants de 15 -17 ans d’y travailler dans des conditions décentes ;

1.2.2.8- Identifier les travaux dont la nature ne permet pas aux exploitants et travailleurs de réduire les

risques et classés comme travaux dangereux à inclure dans la liste des travaux interdits aux

enfants de moins de 18 ans.

Page 17: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 17

2.

LA METHODOLOGIE DE L’ETUDE

Page 18: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 18

2.1- CADRE DE L’ETUDE

2.1.1- LE CADRE ADMINISTRATIF ET OPERATIONNEL

LA REPUBLIQUE DU NIGER

La République du Niger est située en Afrique Occidentale entre les parallèles 11°37 et 23°33 de latitude

nord d'une part, et les méridiens 16° de longitude est et 0°10 de longitude ouest d'autre part, avec une

superficie de 1 267 000 km2 et une population de 20,6 millions habitant (INS 2016) et donc une densité de

16,3 habitants au km2. Le Niger est limité par le Burkina Faso et le Mali à l'ouest, l’Algérie et la Lybie au

nord, le Tchad à l’est, le Nigéria et le Bénin au sud. Sa géographique fait de lui un carrefour d'échanges

entre l’Afrique du Nord et l'Afrique au Sud du Sahara. Quasi désertique, c'est un pays où les populations

se concentrent au sud près des points d'eau. Le réseau hydrographique est pauvre, Il comprend : le fleuve

Niger, troisième fleuve d’Afrique, long de 4 200 km dont 500 km au Niger ; ses affluents (Tapoa,

Mékrou, Sirba, Dargol, Gorouol, Goroubi, Diamangou etc.) ; les lacs, cours d'eau et mares (lac Tchad,

Komadougou Yobé, mares de Madarounfa, Tabalac, et Guidimou). Les activités agricoles se concentrent

autour de ces cours d’eau et utilisent d’importantes mains-d’œuvre.

Figure 1 : Carte de découpage territorial du Niger

L’étude s’est déroulée dans les exploitations (ou fermes) agricoles, d’élevage et de pêche des régions de

Niamey, de Dosso et de Tahoua. Le choix de ces trois régions (ou zones géographiques), de même que

celui des sous-secteurs concernés s’est effectué en consultation avec les personnes ressources en charge

de la lutte contre les pires formes de travail des enfants au Niger et en fonction des contraintes

budgétaires, logistiques et sécuritaires. Sur le plan administratif, économique et sociodémographique ces

trois régions ont les caractéristiques ci-dessous décrites.

La Région de Dosso

Selon le découpage territorial de 2002, la région de Dosso est subdivisée en cinq départements (Boboye

Dogondoutchi, Dosso, Gaya, Loga) eux-mêmes subdivisés en communes urbaines et rurales. Elle occupe

Les 03 régions

concernées par l’étude

Page 19: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 19

une superficie de 33844km2 avec une population estimée à 2078339 habitants (en 2011) majoritairement

musulmane, mais on retrouve aussi des animistes et des minorités chrétiennes.

Son économie est dominée par le secteur primaire.

La Région de Niamey

Niamey est la capitale du Niger. La ville de Niamey est située dans l'extrême ouest du pays entre 13°28 et

13°35 de latitude nord et 2°03 et 2°10 de longitude Est. Elle s’étend sur une superficie de 240 km2, pour

une population de 1 302 910 habitants en 2011. Niamey compte cinq communes (elles-mêmes

subdivisées en 99 quartiers) et est constitué en une communauté urbaine dénommée Communauté

Urbaine de Niamey (CUN). Cette ville est située autour du fleuve Niger qui constitue la principale source

d'eau potable de la population et l’indispensable ressource pour la survie alimentaire de cette population.

En effet, c’est autour de ce fleuve que se développe l’essentiel des activités agricoles (y compris la pêche

et l’élevage) de cette région.

La Région de Tahoua

La région de Tahoua couvre une superficie de 113 317 km2 avec 2 741 922 habitants en 2011. Elle est

constituée de 12 départements (Abalak, Birni Nkonni, Bouza, Illéla, Keita, Madaoua, Tahoua et

Tchintabaraden, Bagaroua, Malbaza, Tassara et Tillia) et de 11 communes urbaines représentées par

chaque chef-lieu des départements, exception faite de Tahoua qui est érigée communauté urbaine avec

deux communes : Tahoua I et Tahoua II. La région de Tahoua se trouve à la limite de la zone des cultures

et de la zone sahélienne où nomadisent les Peulhs, les Arabes et les Touaregs au centre d'une région

pastorale et agricole dont l'aménagement est poursuivi sur les sites de culture de contre-saison par les

populations nomades sédentarisées à Keita, Konni, Bouza, Abalak. Située dans le Sahel la région de

Tahoua connait un climat tropical sec avec un hiver sans précipitations et des pluies en été. Son économie

est constituée essentiellement par les activités agropastorales.

2.1.2-CADRE SOCIO ECONOMIQUE

L’économie du Niger repose essentiellement sur le secteur de l’Agriculture. En effet, l’agriculture et

l’élevage constituent le fondement de l’économie nationale avec une contribution à la formation du PIB

qui est de 43,1% en 2016 (INS) et qui est estimée en moyenne à plus de 40% sur les dix dernières années.

Le pays connait un taux de croissance économique moyen entre 2001 et 2013 de l’ordre de 5,3 %. Ce

dynamisme de l’économie a certainement contribué à une réduction de l’incidence de la pauvreté. Il était

de 62,5 % en 2005 contre 48,5 % en 2011 selon les résultats de l’enquête sur les conditions de vie des

ménages (ECVM/A). Les pauvres sont surtout les ruraux vivant de l’agriculture qui est fortement

tributaire des aléas climatiques. Les plus grandes proportions de pauvres se trouvent aussi dans les

ménages de grande taille ou dans les ménages dont le chef n’est pas instruit.

L’incidence de la pauvreté chez les enfants (rapport du nombre d’enfants vivant dans des ménages

pauvres sur le total des enfants) est de 62,9% en 2008. Ce taux est supérieur à celui de l’ensemble de la

population. La pauvreté chez les enfants sévit beaucoup plus en milieu rural qu’en milieu urbain (66,7%

Page 20: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 20

contre 40,5%) et de façon générale, les enfants pauvres vivent surtout dans des familles nombreuses et

dans des ménages dont le chef est analphabète ou a un faible niveau d’instruction (INS, 2011).

2.1.3- CADRE INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE

2.1.3.1 – L’AGRICULTURE ET L’ELEVAGE

L’organisation du ministère de l’agriculture et de l’élevage comprend au niveau central des directions

générales et des directions techniques nationales suivantes.

Les Directions Générales sont les suivantes :

La Direction Générale des Ressources

La Direction Générale de l’Agriculture qui comprend les directions techniques nationales ci-après :

- La Direction de la Vulgarisation et des Transferts des Technologies

- La Direction de la Promotion des Filières Végétales et de qualité

- La Direction de la Mécanisation Agricole

- La Direction du Contrôle et de Certification des Semences

La Direction Générale du Génie Rural qui comprend les directions techniques nationales ci-après

- La Direction de l’Aménagement des Terres et de l’Irrigation

- La Direction de la Mobilisation des Eaux

- La Direction des Equipements Ruraux Agricoles

- La Direction de la Mécanique des Eaux et des Travaux Topographiques

La Direction Générale de la Protection des Végétaux qui comprend 04 directions techniques :

- La Direction des Interventions Phytosanitaires et de la Formation

- La Direction des Etudes Biologiques

- La Direction de la Règlementation Phytosanitaire et du Suivi Environnemental

- La Direction de la Logistique et des Equipements Phytosanitaires

La Direction Générale de la Production et des Industries Animales qui comprend 04 directions

techniques :

- La Direction de la Promotion des Filières Animales et de qualité

- La Direction du Développement pastoral

- La Direction des Industries Animales

- La Direction de l’Amélioration Génétique et de Biotechnologies Animales

La Direction Générale des Services Vétérinaires qui comprend 04 techniques nationales :

- La Direction de la Santé Animale

- La Direction de la Sécurité Sanitaire des Denrées et Aliments d’Origine Animale

- La Direction des Pharmacies Vétérinaires Privées et la Privatisation de la Profession Vétérinaire

- La Direction de l’Inspection des Vétérinaires

Les directions nationales d’appui sont les suivantes

Page 21: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 21

- La Direction des Etudes et de la programmation

- La Direction de la Législation

- La Direction de la Promotion des Organisations des Eleveurs

- La Direction de la Prévention et de la gestion des conflits Agriculteurs/ Eleveurs

- La Direction de l’Action Coopérative et de la promotion des Organismes Ruraux

Le ministère travaille avec de nombreux acteurs du monde agropastoral que sont en particulier : les

organisations de producteurs, les Groupements de Service Conseil (GSC), les Centres de Prestation de

Service (CPS) ou les Services Vétérinaires Privés de Proximité (SVPP), les Chambres Régionales

d’Agriculture (CRA), qui disposent d’un réseau national (RECA), le CAPAN (ou Collectif des

Associations Pastorales du Niger), l’IP BVCP (ou Inter - Profession Bétail Viande Cuirs Peaux), l’AREN

(ou Association pour la Redynamisation de l’Elevage au Niger) et les partenaires internationaux comme

la FAO, le PAM etc.

Pour coordonner les actions de ces différents acteurs, l’Etat a mis en place, le Système National de

Conseil Agricole (SNCA) qui est en fait un réseau d’institutions et d’acteurs œuvrant tous pour le

renforcement des capacités des producteurs/productrices et de leurs organisations professionnelles.

Le SNCA est cadré par plusieurs textes, à savoir :

Décret N°2017-664/PRN du 02 Août 2017 portant création d’un Système National de Conseil

Agricole (SNCA) au Niger

Décret N°2017-666/PRN du 02 Août 2017 portant création, attributions, composition, organisation et

modalités de fonctionnement d’un organe d’orientation stratégique du Conseil Agricole, dénommé

Comité d’Orientation Stratégique du Conseil Agricole, en abrégé « COS/CA » ;

Décret N°2017-667/PRN du 02 Août 2017 portant création de l’Agence de Promotion du Conseil

Agricole (APCA)

Décret N°2017-669/PRN du 02 Août 2017 portant approbation des statuts de l’Agence de Promotion

du Conseil Agricole (APCA).

En dehors de ces textes sur le SNCA, le secteur agricole est régi par un cadre législatif et règlementaire

qui comprend entre autres :

Le décret N° 2016-304/PRN/MAG/EL du 29 juin 2016 portant modalités d’application du Règlement

C/REG.13/12/12 relatif au contrôle de qualité des engrais dans l’espace CEDEAO ;

La loi 2015-35 du 26 mai 2015 relative à la protection des végétaux ;

La loi 2014-67 du 05 novembre 2014 complétant le règlement n° C/REG.4/05/2008 portant

harmonisation des règles régissant le contrôle de qualité, la certification et la commercialisation des

semences végétales et plants dans l’espace CEDEAO ;

Le décret N° 2016-306/ PRN/MAG/EL du 29 juin 2016 déterminant les normes applicables aux

pistes de transhumance et aux couloirs de passage ;

Page 22: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 22

Le décret N° 2016-510/PRN/MAG/EL/ME/DD du 16 septembre 2016 fixant les conditions de

ramassage, de stockage et de commercialisation de la paille sur toute l’étendue du territoire

nationale ;

La loi N° 60-28 du 25 mai 1960 fixant les modalités de mise en valeur et de gestion des

aménagements agricoles réalisés par la puissance publique ;

La loi N° 2004-048 du 30 juin 2004 portant loi cadre relative à l’Elevage

Le décret N° 69-149 MER/CGD du 19 octobre portant application de la loi N° 60-28 du 25 mai 1960

fixant les modalités de mise en valeur et de gestion des aménagements agricoles réalisés par la

puissance publique ;

Le décret N° 97-006/PRN/MAG/E du 10 janvier 1997 portant réglementation de la mise en valeur

des ressources naturelles rurales ;

La loi N° 98-042 du 07 décembre 1998 portant régime de la pêche

2.1.3.2 - LA PECHE

C’est le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable qui est en charge de l’organisation

de la pêche dans le pays. Ce ministère comprend en son sein, la Direction Générale des eaux et forêts qui

est constituée par la Direction nationale de la pêche et la Direction nationale de l’aquaculture. Au niveau

régional, il existe les Directions Régionales de l’Environnement et du Développement Durable qui

disposent chacun d’un service régional de la pêche travaillant avec les producteurs et leurs organisations.

2.1.3.3- LA SANTE PUBLIQUE

Sur le plan sanitaire, l’organisation de la santé dans les régions couvertes par cette étude, repose sur le

système national de santé publique du Niger qui est organisé à 3 niveaux :

un niveau Central constitué par l’Hôpital de référence de Niamey, trois hôpitaux nationaux et une

maternité nationale de référence, qui sont tous des Etablissements Publics à caractère Administratif.

un niveau régional constitué par huit (8) Directions Régionales de la Santé Publique qui assurent la

coordination et le suivi des actions de santé, Six hôpitaux régionaux et 7 Centres de Santé de la Mère

et de l’Enfant dont 6 fonctionnels.

un niveau périphérique constitué par 71 Districts sanitaires dont 44 fonctionnels avec : 33 hôpitaux de

district dont 27 avec blocs opératoires fonctionnels (81,81 %) ; 883 Centres de Santé Intégrés dont

881 fonctionnels (99,77%) ; 2501 cases de santé dont 2458 fonctionnelles (98,28%) leur sont aussi

rattachées.

La participation de la communauté et de la société civile est assurée aux différents niveaux à travers les

comités de santé, les comités de gestion, les associations et les mutuelles de santé.

Outre les structures publiques ci-dessus indiquées, gérées par le Ministère en charge de la Santé Publique,

le système de santé comprend des établissements publics de soins relevant d’autres administrations

publiques (garnisons militaires, CNSS etc.) et des établissements privés principalement orientés vers les

Page 23: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 23

activités curatives et concentrés dans les centres urbains. On dénombre 288 établissements dont 36

cliniques et polycliniques, 257 cabinets médicaux et salles de soins et 5 hôpitaux privés à but non lucratif

et un Centre privé spécialisé en ophtalmologie (MAKKA)

En ce qui concerne particulièrement la santé des enfants, les indicateurs actuels révèlent un taux de

mortalité infantile à 51‰ en 2015 et un taux de prévalence de la malnutrition aiguë globale chez les

enfants à 10,3% en 2016 (INS 2017).

2.1.3.4- LA SANTE ET LA SECURITE AU TRAVAIL

2.1.3.4.1- Le cadre institutionnel régissant la sécurité et santé au travail

Ce cadre institutionnel est constitué par les structures aussi bien étatiques que professionnelles.

Les structures Etatiques comprennent :

Le Ministère de l’emploi, du Travail et de la protection sociale avec notamment :

La Direction de la Santé et Sécurité au Travail : elle dispose d’une compétence générale en

matière d’élaboration et de contrôle de l’application des textes en matière de santé, d’hygiène et de

sécurité au travail.

L’inspection du Travail : Elle est chargée d’assurer le contrôle de l’application des dispositions

législatives, règlementaires et conventionnelles en matière de santé, d’hygiène et de sécurité au

travail.

L’inspection Médicale du Travail : Elle exerce une action permanente en vue de la protection de la

santé des travailleurs à travers le suivi de l’organisation et du fonctionnement des services médicaux

d’entreprise.

La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) : créée par le décret n˚ 65-117 du 18 août 1965 qui

détermine ses missions dans le cadre de la prévention des risques professionnels. Aux termes de ce

décret, la CNSS doit recueillir tous les renseignements permettant d’établir des statistiques des

accidents de travail et maladies professionnelles et assurer aux travailleurs les prestations sociales

prescrites par les normes nationales.

Les autres services techniques

Le Ministère de la santé : il contrôle l’action des Médecins Inspecteurs du Travail et des Médecins

d’entreprise. Ceux-ci doivent lui rendre compte des constatations faites lors des visites effectuées

avec des propositions de solutions quant aux problèmes constatés.

Le Ministère de l’Agriculture: A ce niveau, les agents de la protection des végétaux et les

inspecteurs phytosanitaires assurent le contrôle du stockage et de l’utilisation des produits

phytosanitaires.

Le Ministère des Mines : Il veille à ce que les installations soient aménagées pour garantir la santé

des travailleurs et assurer l’application des règlements spéciaux pris dans des domaines des mines et

carrières.

Page 24: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 24

Les institutions professionnelles

Il s’agit des structures à caractères consultatifs que sont :

La Commission consultative du travail : Aux termes de l’article 259 du code de travail, cette

commission est instituée auprès du ministre en charge du travail. Elle est tripartite et elle est

obligatoirement saisie pour avis sur toutes les questions relatives au travail, à l’emploi, à la sécurité

sociale et à la sécurité et santé au travail.

Le Comité technique consultatif de santé et Sécurité au travail : Elle est aussi tripartite et est

chargée de toutes les questions intéressant la santé et la sécurité des travailleurs.

- Le Comité de Santé et Sécurité au travail : le décret n˚ 96-408 du 4 novembre 1996 portant

modalités de création, d’organisation et de fonctionnement des comités de santé et sécurité au

travail ;

L’article 145 du code du travail dispose que « dans les établissements ou entreprises employant

habituellement au moins cinquante (50) salariés, il doit être créé un comité de sécurité et de santé au

travail composé de l’employeur ou de ses représentants et de représentants du personnel ».Le comité

de sécurité et santé au travail a pour rôle d’établir un dialogue permanant entre l’employeur et les

travailleurs en ce qui concerne toutes les questions relatives à la sécurité et à la santé des

travailleurs.

Les organisations des professionnels de la SST

Il s’agit essentiellement de la société savante de sécurité et santé au travail: la Société Nigérienne de

Médecine du Travail (SONIMET) et d’autres associations qui interviennent dans la SST qui développent

la recherche et apportent aux autorités publiques et aux partenaires sociaux l’appui scientifique sur toutes

les questions relevant de cette spécialité.

2.1.3.4.1- Le cadre Juridique ou normatif régissant la sécurité et santé au travail

Sur le plan normatif, la République du Niger a ratifié les trois normes internationales essentielles de l’OIT

sur la Sécurité et santé au travail à savoir :

La convention n˚155 de 1981, relative à la sécurité et la santé des travailleurs.

La convention n˚161 de 1985, relative aux services de santé au travail

La Convention n°187 de 2006, sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail

Au niveau national, le cadre normatif est constitué essentiellement par :

la loi n˚ 2012-045 du 25 septembre 2012, portant code du travail de la République du Niger avec ses

textes d’application contenus dans le décret N°2017-682/PRN/MET/PS du 10 Août 2017 portant

partie règlementaire du code du travail.

la loi n˚65-04 du 8 février 1965 portant création de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale ;

la loi n˚66-033 du 15 mai 1966 relative aux établissements dangereux, insalubres et incommodes ;

la loi n˚92-044 du 23 août 1992 instituant une législation phytosanitaire ;

Les actes réglementaires en matière de santé au travail dont :

Page 25: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 25

- le décret n˚ 67-126 du 7 septembre 1967 qui reste le texte de base ;

- le décret n˚ 65-117 du 18 août 1965, déterminant les règles de gestion du régime sur les accidents

de travail et les maladies professionnelles ;

- le décret n˚ 96-408 du 4 novembre 1996 portant modalités de création, d’organisation et de

fonctionnement des comités de santé et sécurité au travail ;

- l’arrêté n˚ 005/SESP/MFP/T/FP du 16 mars 1972, modifier par l’arrêtée n˚ 0668//MFP/T/FP du 30

avril 1990, fixant les conditions d’exercice de la médecine du travail pour les entreprises ne

disposant d’un personnel médical à plein temps ;

- la circulaire n˚ 0833 du 4 juillet 1997 sur l’exercice de la médecine du travail au Niger.

En ce qui concerne le secteur de l’agriculture, il faut noter que le Niger n’a pas encore ratifié la

convention n˚ 184 de l’OIT sur la sécurité et santé dans l’agriculture et que ce secteur est couvert par les

textes généraux de la sécurité et santé au travail et de la protection sociale.

2.1.3. 5- LA PROTECTION DE L’ENFANT AU NIGER

La protection de l’enfant au Niger est assurée par le ministère de promotion de la Femme et protection de

l’enfant au sein duquel il existe une Direction Générale de protection de l’enfant. Cette Direction générale

comprend au niveau central, la Direction de la protection de l’enfant, la Direction de la Prévention et de la

promotion des Droits de l’Enfant et la Direction du renforcement de l’environnement institutionnel. Au

niveau périphérique, les Directions Régionales et des Directions Départementales, les Centres Sociaux de

Prévention, de Promotion et de Protection (CEPPP) qui se mettent progressivement et qui sont composés

de trois services à savoir : le service d’Aide sociale, le service de communication pour un changement de

comportement et le service de protection ou d’assistance individualisée et personnalisée aux enfants à

risque et/ou victimes d’abus, de violence et d’exploitation etc..

Ces structures collaborent avec plusieurs structures alliées : Ministère de la Justice, Ministère de la santé,

Ministère de l’Education, Ministère de l’Intérieur et de la Défense, Ministère de l’Emploi, du travail-

Sécurité social, Ministère de l’Agriculture et les ONG/Associations. Les rôles et responsabilités de

chaque secteur allié par rapport à la protection de l’Enfant sont définis de façon consensuelle et sont

contenus dans la Politique nationale en la matière.

Sur le plan juridique, le Niger a ratifié les principales conventions relatives aux droits fondamentaux de

l’enfant et a signé des accords internationaux (sous régionaux) tels que :

L’accord multilatéral de coopération en matière de lutte contre la traite des enfants en Afrique de

l’ouest (27 juillet 2005) avec 8 autres pays (Bénin, Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Nigeria,

Guinée, Togo, Liberia).

L’accord multilatéral de coopération régionale de lutte contre la traite des personnes en particulier des

femmes et des enfants en Afrique de l’ouest et du centre (signé le 06 juillet 2006).

Au niveau national, le cadre juridique est constitué essentiellement par :

L’Ordonnance n°2010-86 du 16 décembre 2010 relative à la lutte contre la traite des personnes ;

Page 26: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 26

Le décret n° 2012-543/PRN/MJ du 13 décembre 2012 déterminant les statuts de l’Agence Nationale

de l’Assistance Juridique et Judiciaire ;

Le décret n° 2012-082/PRN/MJ du 21 mars 2012 déterminant l’organisation, la composition et le

fonctionnement de la Commission Nationale de Coordination de la Lutte contre la Traite des

Personnes (CNCLTP) ;

Le décret n° 2012-083/PRN/MJ du 21 mars 2012 déterminant l’organisation, la composition et le

fonctionnement de l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes (ANLTP) ;

Le décret n° 2013-247/PRN/MP/PF/PE du 5 juillet 2013 portant adoption du document de politique

nationale du développement intégré du jeune enfant du Niger et de son plan d’action (PNDIJE

tranche d’âge 0 à 8 ans) ;

Le décret n° 2013-344/PRN/MP/PF/PE du 23 août 2013 portant adoption du document cadre de

protection de l’enfant au Niger et son plan d’action ;

Décret n° 2010-474 PCSRD MPPPF/PE du 4 Juin 2010 fixant les conditions de création et de

fonctionnement des institutions privées d’Accueil, d’Ecoute, d’Orientation et d’Hébergement pour

Enfant ;

Ce ministère est membre du comité directeur national de lutte contre le travail des enfants et travaille

donc en étroite collaboration avec le ministère en charge du travail qui coordonne cette activité.

2.1.3.6- LA LUTTE CONTRE LE TRAVAIL DES ENFANTS AU NIGER

Aujourd’hui, la question du travail des enfants est élevée au rang des priorités nationales et est intégrée

dans le plan de développement économique et social (PDES) 2012-2015.

Au plan institutionnel le gouvernement du Niger a mis en place une Cellule de Lutte contre le Travail des

enfants au niveau du Ministère en charge du Travail. Cette cellule travaille avec les différents

intervenants dans la lutte contre le travail des enfants à travers une structure de coordination (le Comité

Directeur National de lutte contre le travail des enfants), créée par arrêté ministériel en 2012. Il s’agit

d’une structure qui regroupe le gouvernement (et notamment les représentants de 04 ministères (Ministère

de la Fonction Publique et du Travail ; Ministère de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la

Promotion des Langues Nationales ; Ministère de la Formation Professionnelle et de l’Emploi ;Ministère

de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant) ; les représentants des

employeurs et des travailleurs, les O et associations ainsi que les partenaires au développement (le

Programme National BIT/IPEC et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance). Sur le plan opérationnel il

existe des points focaux dans plusieurs ministères cibles dont celui de l’agriculture qui dispose au sein de

la direction générale de l’agriculture d’une unité de coordination du travail des enfants dans l’agriculture.

Au plan juridique, le Niger a ratifié la quasi-totalité des instruments juridiques régionaux et

internationaux relatifs aux droits de l’enfant (CDE, CADHP, CADBE, etc.) en général et en particulier

ceux relatifs aux droits des enfants travailleurs. Il s’agit notamment de :

La Convention (n° 138) de l’OIT sur l’âge minimum d’accès à l’emploi de 1973, ratifiée par le Niger

(1978) ;

Page 27: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 27

la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE) du 2 novembre 1989 ratifiée par le Niger le 30

septembre 1990 ;

La Convention n° 182 sur les pires formes de travail des enfants adoptée le 17 juin 1999 par l’OIT et

ratifiée par le Niger en octobre 2000 ;

Le Protocole facultatif à la CDE, concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la

pornographie mettant en scène des enfants adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies

(AGNU) le 26 avril 2000 et ratifié par le Niger le 17 novembre 2003 ;

Le protocole facultatif sur l’utilisation des enfants dans les conflits armés adopté par le Niger

La Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant (CADBE) conclue en juillet 1990 à Addis-

Abeba, ratifiée par le Niger 11 décembre 1996 ;

La Déclaration mondiale de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la

Culture (UNESCO) sur l’Education Pour Tous (adoptée en 1990) ;

Au niveau national, le Code de travail institué par la loi 2012-045 du 25 septembre 2012 réglemente le

travail des enfants et tient compte des dispositions des textes régionaux et internationaux en la matière. La

section III de cette loi est spécialement consacrée au travail des enfants et ses articles 99 et 100, intègrent

dans l’ordonnancement juridique interne les principales dispositions des textes internationaux.

Le Code du Travail Nigérien (CTN) en vigueur fixe les conditions de travail des enfants y compris le

travail de nuit et les temps de repos. L’article 103 du CTN stipule que le travail de nuit est interdit aux

jeunes de moins de 18 ans, sauf dérogations particulières spécifiées par décret. Quant aux heures de

commencement et de fin de ce qui est considéré comme travail de nuit, elles sont fixées au niveau

régional (Art. 102, CTN). Le repos hebdomadaire est obligatoire, il est au minimum de vingt-quatre (24)

heures consécutives par semaine (Art. 114, CTN). A travers les dispositions actuelles en vigueur,

notamment le décret d’application du Code du Travail, une interdiction absolue est faite relativement à

l’emploi des enfants de moins de 12 ans. Il est également défini des possibilités d’emploi des enfants de

15 à 17 ans et des dispositions sur les travaux interdits aux enfants de 14-18 ans.

Pour les enfants de 12 à 13 ans (encore dans la période légale d’obligation scolaire), il y a une possibilité

d’effectuer des travaux légers en dehors des heures de fréquentation scolaire sous réserve de respecter les

conditions suivantes : ces travaux ne doivent pas porter préjudice à l’assiduité et aux résultats scolaires

des enfants ; ces travaux ne doivent pas excéder deux heures par jour pendant les périodes de

fréquentation scolaire et quatre heures par jour en dehors de ces périodes (vacances par exemple).

Pour les enfants de 14 à 18 ans, l’emploi des enfants ne doit pas excéder huit heures par jour, avec en plus

un repos conséquent d’au moins douze heures consécutives (Art. 104, CTN). Des dérogations sont

possibles dans les cas d’activité menée par un enfant de sexe masculin âgé de plus de seize ans dans une

industrie traitant des matières périssables ou dans des usines à feu continu, et ce, en vue de prévenir ou

réparer des accidents. Ces dérogations nécessitent une autorisation spéciale de l’Inspecteur du Travail.

Aux termes des dispositions de l’article 108 du CTN, l’Inspecteur du Travail est habilité à requérir

l’examen des enfants par un médecin agréé en vue de vérifier si les travaux qui leur sont confiés

n’excèdent pas leurs forces.

Page 28: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 28

Le pays dispose aussi d’une liste des travaux dangereux adoptée en 2003 et soumise à une relecture au

cours d’un atelier qui a eu lieu à Ayorou le 2 juillet 2009 à la demande du Gouvernement nigérien.

Au plan opérationnel, le Niger a élaboré en 1998 et adopté en 2000 son premier plan d’action national de

lutte contre le travail des enfants mais, a constaté par la suite que la protection des droits de l’enfant n’est

pas pleinement assurée. Or, au plan international, certains partenaires techniques et financiers marquent

leur volonté d’appuyer des efforts visant l’élimination des pires formes de travail des enfants. De même il

existe d’autres opportunités importantes telles que : l’émergence de plusieurs ONG (nationales et

internationales) et associations intervenant pour la protection de l’enfant et œuvrant aussi dans la lutte

contre le travail des enfants qui, crée des conditions favorables à des partenariats pour mener des actions

en faveur de l’élimination définitive des pires formes du travail des enfants.

Conscient de cet état de fait, le travail des enfants a été non seulement intégré dans le document de

stratégie accélérée de développement pour la réduction de la pauvreté 2008-2012, mais aussi dans le

Programme de Développement Economique et Social (PDES) 2012-2015. Le gouvernement a adopté en

2015, un deuxième plan d’action national de lutte contre le travail des enfants au Niger pour la période

2016-2020. Ce PAN intègre entre autres : l’amélioration des connaissances sur le travail des enfants à

travers des études spécifiques sur les PFTE; l’harmonisation de la législation avec particulièrement

l’adoption et la publication de la liste des travaux dangereux aux enfants.

2.1.3.7- LA LUTTE CONTRE LE TRAVAIL DES ENFANT DANS L’AGRICULTURE AU

NIGER

Dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants, le Niger à travers le Ministère de l’Agriculture et de

l’Elevage a sollicité et obtenu par l’intermédiaire de la FAO un appui financier de la FMM/Pays-Bas pour

soutenir l'intégration des aspects d'emploi ruraux décents. L’objectif de l’appui est de prévenir et réduire

le travail des enfants dans l’Agriculture et de faciliter l’ancrage de la thématique dans les politiques et

programmes de développement rural et agricole.

Dans ce cadre plusieurs activités ont été réalisées, entre autres :

La mise en place d’un cadre institutionnel comprenant : un comité de coordination interministériel

composé des 3 points focaux (désignés au sein des ministères chargés de l’Agriculture, de l’Emploi,

du travail et de la Sécurité Sociale et de la protection de l’Enfant), un comité de pilotage du projet et

un cadre de concertation des acteurs impliqués dans la prévention/réduction du travail des enfants

dans l’agriculture (CNCA/PRTEA) créés par arrêté du Ministre de l’agriculture ;

La réalisation d’une étude diagnostique afin d’examiner la situation et le rôle du travail des enfants

dans l’agriculture (riziculture et maraichage aux alentours du fleuve Niger) et identifier des

alternatives notamment les technologies ainsi que des pratiques agricoles visant à réduire le travail

des enfants, tout en augmentant la production ; dont le rapport a été largement diffusé.

L’organisation d’un atelier de réflexion sur le travail des enfants dans l’agriculture au cours duquel

les résultats de l’étude ont été restitués et qui a servi de cadre de sensibilisation, de partage

Page 29: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 29

d’information et de communication sur la thématique avec la participation de l’ensemble des acteurs

concernés ;

L’élaboration de plusieurs outils de communication et d’information sur le Travail des Enfants dans

l’Agriculture TEA (affiches, guides, dépliants…) destinés à la sensibilisation des acteurs du secteur

rural, largement diffusés ;

L’organisation des ateliers de renforcement de capacités à l’intention des acteurs du CNCA/PRTEA,

des syndicats du secteur rural et des organisations de producteurs par l’intermédiaire du RECA ;

Un plan d’action pour le CNCA/PRTEA qui décline les actions prioritaires programmées sur deux

ans pour atteindre les objectifs de prévention/réduction du travail des enfants dans l’agriculture au

Niger ;

L’élaboration d’une requête de Programme Technique de Coopération (TCP) sur le TEA soumis au

financement de la FAO par le MAG approuvé récemment et en cours d’exécution ;

L’objectif global de TCP est de réduire la proportion d’enfants astreints au travail dans l’agriculture pour

contribuer à l’émergence d’emplois ruraux décents et à la lutte contre la pauvreté rurale dans les régions

concernées.

La stratégie de mise en œuvre de ce projet :

Former, informer et sensibiliser les membres du cadre national de concertation sur le TEA, consolider

son plan d’action qui sera mis en œuvre aux niveaux national, régional, départemental et communal ;

Mettre en place des cadres de concertation à différents niveaux, chargés de prendre le relais pour

former ; sensibiliser, informer les familles d’acteurs sur la thématique TEA ;

Atteindre les exploitations familiales et leur permettre d’améliorer leurs capacités de production en

limitant l’utilisation des enfants dans les exploitations agricoles à travers plusieurs canaux :

Sensibiliser à travers le dispositif d’appui conseil des ministères du secteur rural, les élus au niveau

des communes, les radios rurales et les clubs d’écoute, les « champs écoles » paysans ; les dispositifs

de certains projets de l’agriculture, de l’élevage et Contribuer et soutenir la vulgarisation de

technologies/pratiques appropriées pour réduire l’utilisation de la main d’œuvre infantile ;

Les différentes parties prenantes dans l’exécution de ce programme sont les:

Administrations (Ministères techniques et démembrements ainsi que les Projets)

Réseaux et Fédérations des Organisations des Producteurs

ONG et Association de Développement (nationales et internationales)

Organisations Professionnelle d’Employeurs

Partenaires Techniques et Financiers (FAO, OIT, UNICEF)

Institutions (CNDH et Parlement des jeunes)

Centrales Syndicales (syndicats du secteur rural et UITA)

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 30

Page 31: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 31

2.2- METHODE DE L’ETUDE

2.2.1- NATURE ET PERIODE

◘ Type de l’étude

Il s’agit d’une étude transversale descriptive.

◘ Période de l’étude

L’étude a eu lieu pendant la période allant du 21 mars au 06 avril 2018.

Le calendrier de visite des exploitations est en annexe de ce document.

2.2.2- POPULATION DE L’ETUDE ET ECHANTILLONNAGE

2.2.2.1- Cible ou Population de l’étude

La cible de cette étude était constituée par les exploitations (ou fermes) agricoles, pastorales et

halieutiques de types formels et informels dans les régions de Niamey, Tahoua et Dosso.

Au sein de chaque exploitation, l’évaluation portait sur :

Les activités de la chaine d’exploitation de la ferme.

Les enfants qui y travaillent.

2.2.2.1.1- Les activités cibles ou situations de travail cibles

Ces activités comprennent les situations de travail ci-dessous :

◘ Dans les exploitations agricoles : Préparation et aménagement des espaces culturales et du sol ;

Aménagement des drains, canaux et bassin d’irrigation (installations pour irrigation) ; Préparation des

semences et pépinières ; Semis et plantation ou repiquage ; Fertilisation des cultures (engrais) ;

Entretien des cultures (désherbage et autres) ; Protection des cultures et des produits de récolte par les

pesticides ; Irrigation et arrosage ; La récolte ; Le séchage, battage, vannage, ramassage et

conditionnement des produits de récolte ; Transport et stockage des produits ; Les travaux

mécaniques ; L’entretien des outils manuels et mécaniques (machines) ; Gardiennage et surveillance

des exploitations et des produits ; etc.

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 32

◘ Dans les exploitations d’élevages : Aménagement des fermes ou sites ; Approvisionnement en

intrants (aliments et autres produits) ; Préparation des aliments pour les animaux ; Alimentation des

animaux (service des aliments aux animaux) ; Déplacement et pâturage (bovins et petits ruminants) ;

Soins vétérinaires ; Nettoyage et entretien des fermes ; Gestion et élimination des déchets ; Traite,

capture et vente des animaux (marchandises) ; Assistance à la mise - bas (ou accouchement) ;

Gardiennage des animaux et des fermes ; etc.

◘ Dans les exploitations de pêche et de pisciculture :

- Pour la pêche : Acquisition et aménagement des pirogues et autres outils de déplacement dans

l’eau ; Approvisionnement en appâts ; Préparation et entretien des outils de la pêche ; Préparation

de l’embarquement, embarquement et voyage ; Séjour en campement (sur les îles des fleuves) ;

Operations de pêche (capture et transfert des poissons dans les récipients) ; Déchargement de la

pirogue, vente et livraison ; Opérations de pêche à la calebasse et au bidon ; Traitement des

produits de pêche (salage, séchage et fumage) ; etc.

- Pour la pisciculture dans les étangs : Aménagement et maintenance des étangs ; Fertilisation

des étangs et approvisionnement en eau ; Approvisionnement en alevins et empoissonnement des

étangs ; Approvisionnement en aliments et nourrissage des poissons ; Entretien des étangs et suivi

de l’alimentation en eau ; Pêches de contrôle et pêche de vente ou récolte ; Entretien des filets et

autres outils de travail ; etc.

2.2.2.1.2- Les enfants cibles

Il s’agit des enfants âgés de moins de 18 ans qui travaillent dans les exploitations cibles. Dans chaque

exploitation, nous avons autant que possible, ciblé les deux sexes et avons interrogé : d’une part les

enfants âgés de 16 à 17 ans et d’autre part les enfants âgés de 15 ans et moins.

2.2.2.2- Critères d’inclusion et Critères d’exclusion

2.2.2.2.1- En ce qui concerne les exploitations

Nous avons inclus dans ce travail, toutes les exploitations formelles (entreprises, associations,

coopératives) ou informelles (familiales), de types modernes ou traditionnels quelle que soient leurs

superficies et quel que soit l’effectif des personnes qui y travaillent. Il s’agissait des exploitations

recensées par les services de vulgarisation agricoles et/ou par les organisations paysannes. Elles ont donc

été choisies dans la liste des exploitations produites par les responsables du ministère concernés dans

chaque localité. L’accessibilité, le consentement et la disponibilité des exploitants ont été pris en compte.

C’est ainsi que nous avons exclu de l’étude :

- les exploitations ne figurant pas sur la liste disponible ;

- les exploitations dont les exploitants n’ont pas été consentants ou disponibles ;

- les exploitations difficilement accessibles et pouvant mettre en jeu la sécurité des enquêteurs.

Page 33: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 33

3.2.2.2.2- En ce qui concerne les enfants

Nous avons inclus dans l’étude les enfants des deux sexes, âgés de moins de 18 ans et exerçant depuis au

moins 01 mois une activité occasionnelle, temporaire, périodique ou permanente dans une exploitation

cible. Lorsqu’il a été possible, nous avons pris dans chaque exploitation un enfant de chaque sexe. Le

consentement et la disponibilité des enfants ont été pris en compte.

Nous avons exclu de l’étude :

- les enfants ayant atteint l’âge de 18 ans ;

- les enfants qui n’ont pas consenti à y participer ;

- les enfants dont les parents ont opposé leur refus de consentement.

2.2.2.3- Technique de l’échantillonnage

2.2.2.3.1- En ce qui concerne les exploitations

L’échantillonnage s’est fait à partir de la liste des exploitations fournies par les responsables des

ministères en charge de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage dans les régions concernées. Cette liste

était constituée de la population d’étude qui a été regroupée en 03 grappes constituées par les trois

régions concernées. Dans chaque grappe (ou région), nous avons effectué un échantillonnage stratifié.

Ainsi, trois strates ont été constituées : une strate constituée des exploitations agricoles ; une strate

constituée des exploitations d’élevage et une strate constituée des exploitations halieutiques. Dans chaque

strate, nous avons procédé à un choix aléatoire simple pour retenir au moins 02 exploitations.

2.2.2.3.2- En ce qui concerne les enfants

Le choix des enfants à interroger s’est effectué suivant la méthode aléatoire simple au sein des

exploitations retenues. Ainsi, au sein de chaque exploitation retenue, le choix a été fait au hasard parmi

les enfants respectant les critères d’inclusion et d’exclusion. Le nombre minimum d’enfant à interroger

dans chaque exploitation était de 02 personnes.

2.2.2.4- Taille de l’échantillonnage

Le nombre d’exploitations à étudier devait être d’au moins 15 répartis dans les trois régions retenues

(dont 05 exploitations dans la région de Niamey, 05 dans la région de Dosso et 05 à Tahoua). Le nombre

d’enfant à interroger devait être de 30 dont 02 par exploitation.

2.2.3- DEFINITION DES VARIABLES

2.2.3.1- Variables indépendantes

Les variables indépendantes sont constituées par les éléments d’identification socio épidémiologiques de

l’exploitation : le nom de la région et de la localité, le nom de l’exploitation, le nom et l’adresse du

responsable, la date de création.

Page 34: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 34

2.2.3.2- Variables dépendants des exploitations

Les variables dépendants prises en compte pour chaque exploitation comprenaient : le type de

l’exploitation et le mode de travail ; l’effectif des travailleurs de l’exploitation ou membres de

l’organisation ; les activités entreprises au sein de l’exploitation ; les tâches spécifiques exécutées par les

enfants ; la liste des outils utilisés ; la liste des pesticides et intrants utilisés dans l’exploitation ; les

situations dangereuses observées ; les situations dangereuses menaçant la santé des enfants ; les risques

encourus par les enfants ; le niveau du risque ; les moyens de prévention mis en place ; les moyens de

prévention à pourvoir ; le nombre d’accident et de maladies enregistrés au courant des cinq dernières

années; les types ou causes d’accidents et maladies enregistrés ; les conséquences engendrées par les

accidents et les maladies ; les ressources médico sanitaires disponibles ; les installations de bien-être

mises en place pour les travailleurs ; les moyens de prévention mis en place au sein de l’exploitation ; les

difficultés rencontrées par les employeurs et les besoins d’amélioration de la prévention souhaités par ces

exploitants.

2.2.3.3- Variables dépendants des enfants interrogés

Les variables dépendants prises en compte pour chaque enfant interrogé comprenaient : l’âge ; le sexe ;

l’éducation ; le statut et les caractéristiques de l’emploi ; la périodicité de l’emploi ; le temps de travail ;

les conditions de travail ; Les activités confiées aux enfants ; les tâches exécutées par les enfants par

activité ; l’appréciation de la dangerosité des tâches ; le poids des charges transportées par les enfants ; les

moyens de prévention existants ; les facteurs de risque ou dangers encourus ; les types d’accidents vécus ;

les types de maladies atteintes ; les soins reçus ; le financement des soins ; les désirs ou besoins en

matière de prévention ; les tâches domestiques effectuées après le travail dans les exploitations.

2.2.4- TECHNIQUES ET PRINCIPES DE RECUEIL DES DONNEES

2.2.4.1- Recueil des données socio-épidémiologiques au sein des exploitations

Le recueil des données socio épidémiologiques s’est effectué par entretiens directes avec les travailleurs

et leur hiérarchie et à l’aide d’un questionnaire. (cf. Guide de recueil des données socioprofessionnelles et

épidémiologiques en annexe).

2.2.4.2- Recueil des données sur les variables dépendants des enfants travailleurs

Ces données ont été recueillies par entretien direct avec les enfants à l’aide du questionnaire en annexe

dénommé : Questionnaire d’analyse du travail des enfants travaillant dans les exploitations.

2.2.4.3- L’identification des dangers ou facteurs de risque

L’identification des dangers (ou facteurs de risque) s’est effectuée de façon participative. Ce sont les

principes de la méthode de DEPARIS de la stratégie SOBANE de gestion des risques professionnels qui

ont été utilisés. DEPARIS (DEpistage PArticipatif des RISques) est une méthode basée sur l’observation

simple des situations de travail par les personnes de l’entreprise même si elles ne possèdent pas de

Page 35: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 35

connaissance en SST. Cette méthode est le premier niveau de la stratégie SOBANE (Screening,

OBservation, ANalysis and Expertise) de gestion des risques professionnels.

Afin de faciliter la compréhension des différents participants à ce dépistage, nous avons utilisé les fiches

ou guides d’aide au repérage des risques (cf. annexes), élaborés suivant le modèle simple proposé par

l’INRS pour les PME – PMI. Ces fiches d’aide de repérage, élaborées pour chaque risque, ont été mises à

la disposition des participants pour faciliter leur compréhension et guider leur participation à l’étude. Ceci

a été très important à double titre : le renforcement de capacité des participants, l’efficacité et la

pertinence des informations à recueillir.

Cette identification s’est effectuée par activité de la chaine d’exploitation. Ainsi dans chaque situation de

travail ou activité nous avons procédé par observation et entretien avec les travailleurs et/ou les

exploitants puis, les informations ainsi recueillies étaient consignées dans un guide de recueil des données

(cf. Guide d’identification et d’évaluation des risques en annexe).

3.2.4.4- L’évaluation du niveau du risque

Après identification de chaque danger ou facteur de risque, nous avons procédé à son analyse et à son

évaluation. Cette analyse et évaluation a permis de déterminer la valeur du risque et sa classification.

Cette valeur du risque est déterminée à travers les formules ci-dessous :

La Probabilité d’occurrence = Fréquence de l’exposition X Niveau de protection existant X retour

d’Expérience (P = F X N X E)

Les tableaux ci-dessous précisent la grille d’évaluation de chacun de ces éléments selon la grille du

CRAM France (Caisse Régionale de l’Assurance Maladie). La grille permet d’attribuer à chaque élément

une valeur qualitative et quantitative.

Tableau 1. Grille d’estimation de la gravité du facteur risque

Niveau de

gravité Description (critères de définition)

Chiffre

correspondant

Faible Ce facteur de risque peut mettre en cause (de façon immédiate ou différée),

l’intégrité physique du travailleur de façon réversible (c à d que l’accident

qu’il entraine ne peut pas aboutir à une incapacité permanente)

1

Forte Ce facteur de risque peut mettre en cause (de façon immédiate ou différée),

l’intégrité physique du travailleur de façon irréversible (c à d que l’accident

qu’il entraine peut aboutir à une incapacité permanente)

2

Tableau 2. Grille d’estimation de la fréquence F du risque

LA VALEUR DU RISQUE (R) = GRAVITE DU FACTEUR DE RISQUE (G) X PROBABILITE

D’OCCURRENCE (P)

En somme la valeur du risque est : R = G x F x N x E

Page 36: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 36

Ce tableau permet de déterminer la fréquence d’accès à la zone dangereuse, ou de la fréquence

d’exposition du travailleur au risque identifié

Niveau de

fréquence Description (critère)

Chiffre

correspondant

Peu fréquent L’accès à ce risque ou à la situation dangereuse peut se produire

une fois par an 1

Fréquent L’accès à ce risque ou à la situation dangereuse peut se produire

plusieurs fois par mois 2

Très fréquent L’accès à ce risque ou à la situation dangereuse peut se produire

plusieurs fois par semaine 3

Tableau 3. Grille d’estimation du niveau de prévention existant N.

Ce tableau permet de déterminer le niveau de protection vis-à-vis du risque identifié

Niveau de prévention Description Chiffre

correspondant

Prévention intrinsèque Les mesures ont été prises pour supprimer le danger (le risque

ne représente plus un danger pour les travailleurs) 0

Prévention collective Les mesures ont été prises pour isoler le danger ; le risque est

isolé ou protégé 1

Protection individuelle Des mesures sont prises pour protéger les personnes 2

Le risque subsiste Des mesures sont prises pour mettre en garde ou avertir 3

Tableau 4.Grille d’estimation du retour d’expérience E

Ce tableau permet de prendre en compte l’effectivité des accidents ou incidents occasionnés par le risque

identifié

Description Chiffre

correspondant

Aucun accident ou incident enregistré au cours des 3 dernières années 1

Un accident enregistré au cours des 12 derniers mois 2

Tableau 5. Grille de détermination de la valeur du risque R

Ce tableau permet de classer chaque risque identifié selon trois catégories. Les valeurs chiffrées sont les

résultats de l’équation R = G x F x N x E

Valeur du risque R (R = G x F x N x E) Classification du risque

R compris entre 0 et 4 Risque faible et négligeable

R compris entre 5 et 12 Risque acceptable et souhaitable d’agir

R compris entre 13 et 25 ou plus Risque inacceptable, une action prioritaire est

nécessaire.

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 37

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 38

2.3- RESSOURCES NECESSAIRES

2.3.1- Ressources humaines

Cette étude a été réalisée par un consultant international (médecin spécialiste en santé et sécurité au

travail) mis à disposition par la FAO. Il était assisté au niveau des activités de terrain (collecte des

données) par trois accompagnants nationaux issus des ministères en charge de l’agriculture, du travail et

de la protection des enfants, et par les facilitateurs issus de ces ministères dans chaque région.

Dans chaque exploitation cible, l’équipe de travail comprenait : le responsable de l’exploitation ou son

représentant (employeur), les travailleurs retrouvés au sein de l’exploitation.

2.3.2- Ressources matérielles (outils de travail)

Les principaux outils techniques utilisés dans le cadre de cette étude comprenaient :

- Guide de recueil des données socioprofessionnelles et épidémiologiques pour les exploitations agricoles

- Guide de recueil des données socioprofessionnelles et épidémiologiques des exploitations d’élevage

- Guide de recueil des données socioprofessionnelles et épidémiologiques pour les exploitations de pêche

- Questionnaire d’analyse du travail des enfants travaillant dans les exploitations

- Guide d’identification et d’évaluation des risques

- Les fiches/guides d’aide au repérage des risques professionnels

- Autres : Papiers et crayons ; un appareil photo numérique ; les outils informatiques

2.3.3- Les ressources financières :

Le budget relatif à la réalisation de cette étude a été financé par la FAO à travers les fonds du Projet

TCP/NER/3601 - Réduire le travail des enfants pour une agriculture soutenable au Niger.

2.4- ORGANISATION ET DEROULEMENT DE LA COLLECTE DES DONNEES

Dans chaque exploitation, le recueil des données s’est effectué suivant les étapes successives ci-dessous :

Réunion de l’équipe de travail avec les responsables de l’exploitation et les autres intervenants afin

d’expliquer l’intérêt et la méthodologie de l’étude

Organisation des visites des lieux de travail de l’exploitation

La visite des lieux de travail dans chaque exploitation s’est effectuée selon les étapes suivantes :

- passage de l’équipe d’une activité (situation de travail) à une autre, suivant la chaine d’exploitation ;

- observation des lieux de travail et des tâches exécutées ;

- entretien avec les travailleurs par rapport aux facteurs de risque observés ;

- discussions des solutions possibles avec l’intéressé pour les recommandations ;

- renseignement des données relevées sur les fiches de recueil ;

- administration du questionnaire sur le travail des enfants au besoin ;

- prise de quelques photos au besoin ;

- réunion de concertation pour l’analyse et l’évaluation des risques

- synthèse générale sur les moyens de prévention à envisager face aux risques évalués.

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 39

2.5- TRAITEMENT DES DONNEES ET CODIFICATION DES RISQUES

Les données collectées ont été dépouillées de façon manuelle puis traitées et analysées manuellement à

l’aide des applications simples dans Word et Excel.

Pour faciliter la description et l’analyse des différents facteurs de risque dans le cadre de ce travail et afin

d’harmoniser la compréhension et l’utilisation de ces facteurs dans le processus de l’identification et de

l’évaluation, nous avons attribué un code à chacun de ces facteurs. Ce code est composé de la lettre R et

d’un chiffre. C’est ainsi que les différents facteurs de risque pourront être désignés par leur code qui

seront R1, R2, R3………………..R28.

Le tableau de codification de ces facteurs de risque se présente ainsi qu’il suit :

Code

Risque Dénomination du Risque / Facteurs de Risque

R1 Risque de Chute de plein pied - glissade

R2 Risque de chute de hauteur

R3 Risque de Chute d’objet ou effondrement

R4 Risque à la circulation ou déplacement (risque routier ou d’accident de la voie publique)

R5 Risque lié à la manutention mécanique

R6 Risque lié à la manutention manuelle

R7 Risque lié l’activité physique (effort physique intense ou répétitif)

R8 Risque lié aux postures dangereuses (station debout prolongée, position courbée etc.)

R9 Risque lié aux outils manuels (machettes, couteaux, pioches, houe etc.)

R10 Risque lié aux outils mécaniques (partie d’une machine, engin etc.)

R11 Risque lié au bruit ou ambiance sonore

R12 Risque lié aux poussières minérales ou organiques (végétales ou animales) et fibres

R13 Risque lié aux facteurs chimiques (fumées, gaz, aérosol, vapeurs, produits chimiques etc.

R14 Risque lié à l’ambiance thermique ou conditions climatiques (froid, humidité, chaleur, pluies, etc.)

R15 Risque lié à l’éclairage ou ambiance lumineuse (obscurité, éblouissement etc.)

R16 Risque lié à l’électricité (électrisation ou électrocution)

R17 Risque lié à l’incendie et à l’explosion (fluides sous pression)

R18 Risque biologique ou infectieux (agents microbiens : bactérie, parasite, virus, champignon)

R19 Risque lié aux vibrations et trépidations

R20 Risque lié aux radiations (rayon radio actifs)

R21 Risque lié à l’aération à la pression atmosphérique (espaces confinés)

R22 Risque lié à la chute dans l’eau et noyade

R23 Risque d’agression par les animaux (morsure reptiles, insectes, animaux féroces, etc.)

R24 Risque d’agression par les végétaux (piqûre d’épine, herbes dangereuses etc.)

R25 Risque lié à l’activité mentale (charge intellectuelle et mentale du travail)

R26 Risque psychosocial

R27 Risque lié au travail sur écran de visualisation

R28 Risque lié au siège de travail

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 40

2.6- LES DIFFICULTES RENCONTREES

Les longues distances parcourues et la qualité des routes : les voyages ont été très laborieux du fait de

la longueur des trajets à parcourir et de la qualité des routes dans certaines des localités : Nombre de

Km parcouru : 1514 km dans Niamey et Dosso et 1720 entre Dosso – Tahoua – Niamey soit au total

3234 Km en 03 semaines.

Les conditions climatiques rudes : nous avons travaillé sous un soleil ardent avec des coups de vent

violents et des poussières, et avec des températures très souvent au-delà de 40°C ayant occasionné

des épisodes de fatigue et de déshydratation. Un des accompagnants locaux a fait un malaise pendant

le travail dans la localité de Rogi : son état a nécessité un traitement d’urgence dans le centre de santé

de la localité et évacuation vers Dosso.

Dans plusieurs exploitations nous n’avons pas pu rencontrer les travailleurs dans les lieux de travail.

Il s’agit notamment des exploitations des cultures pluviales dont les champs n’étaient pas en activité.

Les difficultés liées à l’incapacité de certains enfants à pouvoir s’exprimer ouvertement ; Ceci a

contribué à rendre long et pénible l’interrogatoire.

Difficultés d’accès aux enfants : réticence de quelques exploitants et coïncidence des heures de

passage avec les heures de travail intense de l’exploitation entrainant les difficultés pour les parents à

pouvoir libérer les enfants pour participer au questionnaire.

Toutes ces difficultés n’ont pas été de nature à compromettre la fiabilité et la qualité des informations

retenues. En effet, nous avons donné le maximum des efforts pour maîtriser ces difficultés et obtenir les

résultats attendus.

Page 41: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 41

3.

RESULTATS

Page 42: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 42

3.1-

CARACTERISTIQUES SOCIO-EPIDEMIOLOGIQUES DES EXPLOITATIONS

Page 43: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 43

3.1.1- NATURE ET CARACTERISTIQUES DES EXPLOITATIONS VISITEES

3.1.1.1- Liste des exploitations visitées

Dans le cadre de cette étude, 26 exploitations ont été visitées dont 14 dans l’agriculture, 4 dans la pêche et

pisciculture et 8 dans l’élevage.

Dénomination simplifiée Dénominations complètes des exploitations visitées

EL

EV

AG

E

Coopérative laitière-Kirkissoye Coopérative laitière de Kirkissoye

Ferme DOURE de Dosso Ferme DOURE de Dosso

Ferme de Hamadou H.-Mokko Ferme de Elh Hamadou Hamani de Mokko

Ferme Soumana Zakari-Mokko Ferme Soumana Zakari de Mokko

Ferme de Kalidou A.-Mokko Ferme de Kalidou Abdoulaye de Mokko

Ferme Abdoulaye Roua-Tourmi Ferme Abdoulaye Roua de Tourmi

Ferme Boubacar Boube-Kourdaou Ferme Boubacar Boube de Kourdaou

Ferme Boubacar Dari-Kourdaou Ferme Boubacar Dari de Kourdaou

A

GR

ICU

LT

UR

E

Jardin Nouhou S.- Kongou G. Jardin Nouhou Sidikou de Kongou Gorou

Jardin Ali Hama-Kongou G. Jardin Ali Hama de Kongou Gorou

Périm. rizicole I. Ali-Kirkissoye Périmètre Rizicole Ibrahim Ali de Kirkissoye

Coopérative rizicole-Kirkissoye Coopérative rizicole de Kirkissoye

Jardin de Tayabou à Fabirdji Jardin de Tayabou à Fabirdji

Jardin Maacha-Allah-Femmes-Rogi Jardin Maraicher Maacha-Allah - Femmes de Rogi

Jardin Maacha-Allah-Hommes-Rogi Jardin maraicher Maacha-Allah - Hommes de Rogi

Champs Kalidou Abdoulaye-Moko Champs Kalidou Abdoulaye de Moko

Champs dunaire H. Hamani-Mokko Champs dunaire Elh Hamadou Hamani de Mokko

Champs Soumana Zakari-Mokko Champs Soumana Zakari de Mokko

Champ Ibrahim Maliki-Alibou Champ Ibrahim Maliki (Halibou Elh) de Alibou

Jardin Abdoul Razak Djibo Jardin Abdoul Razak Djibo (Halibou Elh)

Champ Laouali A. de Galmawa Champ Laouali Assoumane de Galmawa

Champ Illiassou A.K.- Galmawa Champ Illiassou Abdoul Kader de Galmawa

PE

CH

E E

T

PIS

CIC

UL

TU

RE

F.I. P.A.H. Ferme Intégrée de Production Avicole et Halieutique

Association HADIN KAI-Gamkalle G. Association HADIN KAI de Gamkalle Golle

Association HADINKAY-Tabalak Association HADINKAY de Tabalak

Association « Hanzari »-Tabalak Association « Hanzari » des femmes revendeuses

mareyeuses de Tabalak

Page 44: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 44

3.1.2- NATURE ET CARACTERISTIQUES DES EXPLOITATIONS VISITEES

Tableau 6 : Répartition des exploitations visitées par types et par mode de travail

RE

GIO

NS

FERMES OU EXPLOITATIONS VISITEES

Sous-secteur

d'activité

Types

d'exploitation

Modes

d'exploitation

TO

TA

L

Ag

ric

ult

ure

Pêch

e et

pis

cicu

ltu

re

Ele

va

ge

Ex

plo

ita

tio

n

Fa

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tiv

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trep

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le

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nel

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Sem

i-

ind

ust

rie

l

ind

ust

rie

l o

u

Méca

nis

é

NIA

ME

Y

Jardin Nouhou Sidikou de Kongou Gorou x x x

04 Jardin Ali Hama de Kongou Gorou x x x

Périmètre Rizicole Ibrahim Ali de Kirkissoye x x x

Coopérative rizicole de Kirkissoye x x x

Coopérative laitière de Kirkissoye x

x x

01

Ferme Intégrée de Production Avicole et

Halieutique x x x

02

Association HADIN KAI de Gamkalle Golle x x x

DO

SS

O

Jardin de Tayabou à Fabirdji x x x

06

Jardin Maraicher Maacha-Allah - Femmes de Rogi x x x

Jardin maraicher Maacha-Allah - Hommes de Rogi x x x

Champs Kalidou Abdoulaye de Moko x x x

Champs dunaire Elh Hamadou Hamani de Mokko x x x

Champs Soumana Zakari de Mokko x x x

Ferme DOURE de Dosso x x x

04 Ferme de Elh Hamadou Hamani de Mokko x x x

Ferme Soumana Zakari de Mokko x x x

Ferme de Kalidou Abdoulaye de Mokko x x x

TA

HO

UA

Champ Ibrahim Maliki (Halibou Elh) de Alibou x x x

04 Jardin Abdoul Razak Djibo (Halibou Elh) x x x

Champ Laouali Assoumane de Galmawa x x x

Champ Illiassou Abdoul Kader de Galmawa x x x

Ferme Abdoulaye Roua de Tourmi x x x

03 Ferme Boubacar Boube de Kourdaou x x x

Ferme Boubacar Dari de Kourdaou x x x

Association HADINKAY de Tabalak x x x

02 Association « Hanzari » des femmes revendeuses

mareyeuses de Tabalak x x x

TOTAL DES EXPLOITATIONS VISITEES 14 4 8 17 09 0 24 02 0

26 26 26 26

En ce qui concerne le type d’organisation, on note que 17 de ces exploitations (soit 65,3%) sont familiales

et 9 sont des coopératives. On ne retrouve pas d’entreprises formelles dans cet échantillon. S’agissant de

la répartition géo-écologique et administrative, on note que parmi ces 26 exploitations, 7 se trouvent dans

la zone de Niamey, 10 dans la région de Dosso et 9 dans la région de Tahoua.

Page 45: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 45

La prédominance des exploitations de types familiales 17/26 (soit 65,3%) se justifie par la disponibilité et

l’accessibilité à ces organisations, mais corrobore avec le profil national des exploitations agricoles qui

est constitué à majorité par les exploitations familiales. Le mode de travail est essentiellement traditionnel

(92,3%) néanmoins les machines ou techniques semi - industrielles sont utilisées dans 7,6% des

exploitations visitées.

3.1.3- CARACTERISTIQUES DES PERSONNES EFFECTUANT LES TRAVAUX

On note à travers le tableau 7 ci-dessous de la répartition des travailleurs des exploitations par sexe et par

âge que : l’effectif total des personnes exerçant dans les exploitations visitées est estimé à 2958

travailleurs dont 955 adultes (32,3%), 1378 enfants de moins de 16 ans (46,6%) et 625 âgés de 16 à 18

ans (21,1%). On note une prédominance du sexe masculin dans toutes les tranches d’âge, avec un sexe

ratio de 0,03 chez les moins de 16 ans, 0,06 pour la tranche de 16 à 17 ans et 0,16 chez les adultes. Les

exploitations qui emploient le plus de personnes sont les associations avec en tête la Coopérative rizicole

de Kirkissoye qui comprend 1346 membres soit 45,5%.

3.1.4- TYPES D’ACTIVITE DES EXPLOITATIONS ET NATURE DES PRODUITS

Le Tableau 8 ci-dessous présente les exploitations suivant les types d’activités et la nature des produits

exploités. On note que : dans les 8 exploitations d’élevage visitées, les animaux élevés sont constitués

essentiellement par les ruminants (bovins, caprins et ovins) et les volailles. En général, la majorité des

exploitants élèvent en même temps les ruminants et les volailles.

Parmi les exploitations agricoles visitées, on note que les cultures vivrières pluviales (Riz, mil, maïs,

haricot et Sorgho) et les cultures maraichères irriguées (oignon, niébé, tomate, maïs, carotte, choux,

légume) se pratiquent dans les 3 régions.

S’agissant des exploitations halieutiques, on note que parmi les 4 exploitations visitées, 2 pratiquent la

pêche dans les mares et marécages, une pratique la pêche au large du fleuve Niger et des rivières et la

dernière pratique la pisciculture en étang.

Page 46: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 46

Tableau 7 : Répartition des effectifs des travailleurs des exploitations par âge et par sexe

RE

GIO

NS

Exploitations visitées

Enfants

inf. 16 ans

Enfants de

16 - 17 ans

Adultes

(18ans et plus)

Total

Fém

inin

Ma

scu

lin

To

tal

Fém

inin

Ma

scu

lin

To

tal

Fém

inin

Ma

scu

lin

To

tal

NIA

ME

Y

Jardin Nouhou Sidikou de Kongou Gorou 4 5 9 2 4 6 2 1 3 18

Jardin Ali Hama de Kongou Gorou 0 0 0 1 2 3 4 3 7 10

Périmètre Rizicole Ibrahim Ali de Kirkissoye 1 22 23 4 44 48 2 22 24 95

Coopérative rizicole de Kirkissoye 0 866 866 0 30 30 2 448 450 1346

Coopérative laitière de Kirkissoye 0 20 20 0 20 20 1 24 25 65

Ferme Intégrée de Production Avicole et

Halieutique 0 1 1 0 1 1 0 3 3 5

Association HADIN KAI de Gamkalle Golle 0 180 180 0 300 300 0 120 120 600

DO

SS

O

Jardin de Tayabou à Fabirdji 0 0 0 0 1 1 0 3 3 4

Jardin Maraicher Maacha-Allah - Femmes de

Rogi 0 0 0 10 0 10 60 3 63 73

Jardin maraicher Maacha-Allah - Hommes de

Rogi 1 6 7 0 1 1 2 2 4 12

Champs Kalidou Abdoulaye de Moko 1 4 5 2 2 4 3 5 8 17

Champs dunaire Elh Hamadou Hamani de

Mokko 1 4 5 1 1 2 5 3 8 15

Champs Soumana Zakari de Mokko 1 3 4 0 0 0 3 5 8 12

Ferme DOURE de Dosso 0 1 1 0 0 0 0 3 3 4

Ferme de Elh Hamadou Hamani de Mokko 1 4 5 0 1 1 5 3 8 14

Ferme Soumana Zakari de Mokko 0 2 2 0 2 2 2 1 3 7

Ferme de Kalidou Abdoulaye de Mokko 1 4 5 2 2 4 3 5 8 17

TA

HO

UA

Champ Ibrahim Maliki (Halibou Elh) de

Alibou 10 4 14 0 2 2 0 3 3 19

Jardin Abdoul Razak Djibo (Halibou Elh) 3 2 5 0 1 1 3 2 5 11

Champ Laouali Assoumane de Galmawa 1 2 3 0 0 0 0 3 3 6

Champ Illiassou Abdoul Kader de Galmawa 2 2 4 0 1 1 2 3 5 10

Ferme Abdoulaye Roua de Tourmi 3 3 6 1 2 3 1 1 2 11

Ferme Boubacar Boube de Kourdaou 6 6 12 1 1 2 3 2 5 19

Ferme Boubacar Dari de Kourdaou 0 1 1 0 1 1 1 2 3 5

Association HADINKAY de Tabalak 0 200 200 0 170 170 0 150 150 520

Association « Hanzari » des femmes

revendeuses mareyeuses de Tabalak 0 0 0 12 0 12 31 0 31 43

TOTAL

36 1342 1378 36 589 625 135 820 955 2958

Page 47: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 47

Tableau 8 : Présentation des exploitations suivant les types d’activités et la nature des produits

Type

d’activités Exploitations visitées Type et nature des produits de l’exploitation

EL

EV

AG

E

Nia

mey

Coopérative laitière de Kirkissoye Elevage des bovins

Do

sso Ferme DOURE de Dosso Elevage des volailles

Ferme de Elh Hamadou Hamani de Mokko Elevage bovins, caprins et ovins

Ferme Soumana Zakari de Mokko Elevage bovins, ovins et volailles

Ferme de Kalidou Abdoulaye de Mokko Elevage bovins, ovins et volailles

Ta

ho

ua

Ferme Abdoulaye Roua de Tourmi Ruminants bovins et caprins

Ferme Boubacar Boube de Kourdaou Ruminants bovins et caprins

Ferme Boubacar Dari de Kourdaou Ruminants bovins et caprins

AG

RIC

UL

TU

RE

Nia

mey

Jardin Nouhou Sidikou de Kongou Gorou Culture vivrière, maraichère, fruitier

Jardin Ali Hama de Kongou Gorou Culture vivrière, maraichère, fruitier

Périmètre Rizicole Ibrahim Ali de Kirkissoye Culture vivrière (Riziculture)

Coopérative rizicole de Kirkissoye Culture vivrière (Riziculture)

Doss

o

Jardin de Tayabou à Fabirdji Culture maraichère, vivrière, fruitier

Jardin Maraicher Maacha-Allah - Femmes de

Rogi Maraichère vivrière (patate, maïs, mil, manioc,

légume, gombo etc.) Jardin maraicher Maacha-Allah - Hommes de

Rogi

Champs Kalidou Abdoulaye de Moko

culture vivrière pluviale (mil, sorgho, haricot, Oseille,

arachide etc.

Champs dunaire Elh Hamadou Hamani de

Mokko

Champs Soumana Zakari de Mokko

Tah

ou

a

Champ Ibrahim Maliki (Halibou Elh) de

Alibou Culture maraichère irriguée: oignon, niébé, tomate,

maïs, carotte, choux Jardin Abdoul Razak Djibo (Halibou Elh)

Champ Laouali Assoumane de Galmawa

Culture vivrière (mil, sorgho, maïs, haricot)

Champ Illiassou Abdoul Kader de Galmawa

PE

CH

E E

T

PIS

CIC

UL

TU

RE

Nia

mey

Ferme Intégrée de Production Avicole et

Halieutique

Pisciculture en étang

Association HADIN KAI de Gamkalle Golle Pêche sur le fleuve Niger et rivières

Ta

ho

ua

Association HADINKAY de Tabalak Pêche dans la mare de Tabalak, et traitement et vente

des produits de pêche Association « Hanzari » des femmes revendeuses

mareyeuses de Tabalak

Page 48: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 48

3.1.5- DESCRIPTION DES CARACTERISTIQUES DES TRAVAUX EFFECTUES DANS LES EXPLOITATIONS

3.1.4.1- Caractéristiques des travaux effectués dans les exploitations agricoles

Tableau 9 : Présentation des activités de la chaîne d’exploitation dans les exploitations agricoles visitées

Nom de l’exploitation

Activités de la chaîne d’exploitation

Ja

rdin

No

uh

ou

S.-

Ko

ng

ou

G.

Ja

rdin

Ali

Ham

a-

Ko

ng

ou

G.

Pér

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tiv

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ps

Ka

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ou

Ab

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ko

Ch

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H.

Ha

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ni-

Ch

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Ch

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sso

u

A.K

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alm

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a

Préparation et aménagement des espaces culturales et du sol x x x x x x x x x x x x x x

Fertilisation des cultures (engrais) x x x x x x x x x x x x x x

Aménagement des drains, canaux et bassin d’irrigation (installations

pour irrigation) - - x x - - - - - - - - - -

Irrigation et arrosage x x x x x x x - - - x x - -

Gardiennage et surveillance des exploitations et des produits x x x x x x x x x x x x x x

Entretien des outils manuels et mécaniques (machines) x x x x - - x - - x x - x -

Préparation des semences et pépinières x x x x x x x x x x x x x x

Semis ou plantation ou repiquage x x x x x x x x x x x x x x

Entretien cultures (désherbage etc.) x x x x x x x x x x x x x x

Protection des cultures et des produits de récolte par les pesticides x x x x x x x x x x x x x x

Séchage, battage vannage, ramassage et conditionnement des produits

de récolte x x x x x - - - x x x x x x

Transport et stockage des produits x x x x x x x x x x x x x x

Récolte x x x x x x x x x x x x x x

Autres - - - x - - - - x - - - - -

Les activités de la chaîne d’exploitation agricole sont presque les mêmes dans toutes les exploitations. Le travail est essentiellement manuel dans presque toutes les

exploitations.

Page 49: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 49

Tableau 10 : Présentation des outils manuels de travail utilisés dans les exploitations agricoles

Nom de l’Exploitation

Différents

outils utilisés

Ja

rdin

No

uh

ou

S.-

Ko

ng

ou

G.

Ja

rdin

Ali

Ham

a-

Ko

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G.

Pér

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cole

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Ali

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Co

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Kir

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Ja

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Tay

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ou

à

Fa

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dji

Ja

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Maa

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mes

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gi

Ja

rdin

Maa

cha

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All

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i

Ch

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ps

Ka

lid

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Ab

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ula

ye

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o

Ch

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H.

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ni-

Mok

ko

Ch

am

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Sou

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na

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ok

ko

Ch

am

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bra

him

Ma

lik

i-A

lib

ou

Ja

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do

ul

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bo

Ch

am

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ao

uali

A.

de

Ga

lma

wa

Ch

am

p I

llia

sso

u

A.K

.- G

alm

aw

a

Machettes /coupe-coupe x - x - x x x x x x x x x x

Houes - x x x x x x x x x x x x x

Bêches x - x - x - x x x x x - x x

Pèlle x - x x x x x x x x x - x x

Couteaux x x x - x - x x x x x x x x

Râteaux x x x x x x x x x x x x x x

Arrosoirs x x x - x x x - - - x - - -

Pompes à eaux x - x - x x x - - - x - - -

Limes et pierres à lime - - - - - - - - - x x - x -

Crochets pour herbes - - - - - - - - - x - - - -

Pulvérisateurs manuels x - x - x - - - - - x - x -

Pulvérisateurs électriques - - - - x - - - - - - - - -

Faucilles - - - x - - - - - - - - - -

Dabas - - - - - - - - x - - - - x

Binettes - - - - x - - - - - - - - -

Tonneaux pour battage - - x - - - - - - - - - - -

Hilaires - x - - - - - - x - - x - -

Fourches locales - - - - - - - - - - x - - -

Fils à coudre + aiguille - - x - - - - - - - - - - -

On note que, les outils à main tranchants ou contondants tels que machettes (ou coupe-coupe), couteaux, houes ou daba, pèlles, râteaux sont les outils les plus utilisés

et se retrouvent dans toutes les exploitations. Les crochets à herbes qui constituent un moyen ergonomique de prévention des traumatismes du tibia dans le désherbage

ne sont utilisés que dans 02 des 14 exploitations (14,3%).

Page 50: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 50

Tableau 11 : Présentation des machines ou engins utilisés dans les exploitations agricoles

Nom de

l’Exploitation

Différentes

Machines utilisées

Ja

rdin

No

uh

ou

S.-

Ko

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G.

Ja

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A.K

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Tracteurs agricoles - - - - - - x x - - x x - -

Appareils à pression entretenue - - - - - - - - - - - x - -

Charrues à moteur - - - - - - - x - - - - - -

Charrues à bœufs - - x x - x - - - - - - x -

Motoculteurs - - x x - - - - - - - - - -

Batteuse - - x x - - - - - - - - - -

Moissonneuse - - x x - - - - - - - - - -

On note que la plupart des exploitations visitées n’utilise pas les machines ou engins agricoles. L’activité agricole est essentiellement manuelle dans les exploitations

et les machines utilisées comme les tronçonneuses, les tracteurs agricoles, la batteuse, les motoculteurs, la moissonneuse ne sont sollicitées que de façon

occasionnelle. Les 2 exploitations les plus utilisatrices d’engins et de machines sont la ferme Périmètre rizicole Ibrahim Ali de Kirkissoye et la Coopérative rizicole de

Kirkissoye

Tableau 12 : Présentation des intrants ou engrais utilisés dans les exploitations agricoles

Nom de

l’Exploitation

Différents

intrants utilisés

Ja

rdin

No

uh

ou

S.-

Ko

ng

ou

G.

Ja

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Ali

Ha

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G.

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o

Ch

am

ps

So

um

an

a Z

ak

ari

-

Mo

kk

o

Ch

am

p I

bra

him

Ma

lik

i-A

lib

ou

Ja

rdin

Ab

do

ul

Ra

zak

Dji

bo

Ch

am

p L

ao

uali

A.

de

Ga

lma

wa

Ch

am

p I

llia

sso

u

A.K

.- G

alm

aw

a

NPK 15-15-15 x x x x x - - x x x x x x x

UREE x - x x - - - x x x x x x -

DAP 18/46 - - x - - - - x - x - - - -

Fumiers (litières et

déjections) x x x x x x x x x x x x x x

Page 51: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 51

Toutes les exploitations utilisent de manière prioritaire le fumier ou engrais naturel. En dehors des fumiers, les engrais chimiques les plus utilisés dans la plupart des

exploitations sont le NPK et l’Urée.

Tableau 13 : Présentation des pesticides utilisés dans les exploitations agricoles

Nom de

l’Exploitation

Différents

pesticides utilisés

Ja

rdin

No

uh

ou

S.-

Ko

ng

ou

G.

Ja

rdin

Ali

Ham

a-

Ko

ng

ou

G.

Pér

im.

rizi

cole

I.

Ali

-Kir

kis

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Co

op

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rizi

cole

-Kir

kis

soy

e

Ja

rdin

de

Tay

ab

ou

Ja

rdin

Maa

cha

-

All

ah

-Fem

mes

-

Ja

rdin

Maa

cha

-

All

ah

-Hom

mes

-

Ch

am

ps

Ka

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ou

Ab

do

ula

ye-

Mo

ko

Ch

am

ps

du

na

ire

H.

Ha

man

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ok

ko

Ch

am

ps

Sou

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Za

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ok

ko

Ch

am

p I

bra

him

Ma

lik

i-A

lib

ou

Ja

rdin

Ab

do

ul

Ra

zak

Dji

bo

Ch

am

p L

ao

uali

A.

de

Ga

lma

wa

Ch

am

p I

llia

sso

u

A.K

.- G

alm

aw

a

Caiman B19 EC(Emmamectine Benzoate) - x - - - - - - - - - - - -

Primeforce DDVP 1000 G/L EC - x - - - - - - - - - - - -

Titan 25 EC (acétamipride 25g/l) x x - - - - - - - - - - - -

Herbicide Laidex - - x - - - - - - - - - - -

Baccara (Propanil) - - x x - - - - - - - - - -

Perfect killer EC - - x x - - - - - - - - - -

Produit EC - - - - x - - - - - - - - -

Produit ULV - - - - x - - - - - - - - -

Poudre Rambo (permethrin) - - - - - - - x - - x - - -

Fongicides - - - - - - - x x x - - - -

« Pia-pia » (Dichlorvos ou DDVP) - - - - - - - - x - - - - -

Lamda super 2,5 EC (méthyl pyriphos) - x - - - - - - - - - - - -

Fenical 400 UL (fénitrothion) - - - - - - - - - - - - x x

Karate (5g/l lambda-cyhalothrine + 100g/l

pyrimicarbe) - - - - - - - - - - x x - -

Pesticides naturels (feuilles et grains de

neem+piment+savon+cendres +tabac etc.) - - - - - x x - - - x x - -

Les pesticides utilisés varient d’une exploitation à une autre. On en dénombre une quinzaine de variétés commerciales dont les dénominations communes

internationales ne sont pas toutes connues. On y retrouve : les insecticides organochlorés (le pia-pia® ou dichlovinyl diméthyl phosphate ; le Titan 25 EC ou

acétamipride 25g/l), les organophosphorés (Primeforce® DDVP 1000 G/L EC ou dichlorvos ; Fenical 400 UL ou fénitrothion), les carbamates (Karate® ou 5g/l

lambda-cyhalothrine + 100g/l pyrimicarbe), les pyrèthres et pyrethrinoïdes (poudre Rambo® ou Perméthrine ; Lamda super 2,5 EC ou méthyl pyriphos; Caiman®

B19 EC ou Emmamectine Benzoate), les fongicides , les herbicides tels l’herbicide EC (baccara® ou Propanil). Particulièrement, on note la présence de

Page 52: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 52

biopesticides ou pesticides naturels à base de feuilles et graines de neem, piment, savon, jus de tabac, jus de cendre qui sont utilisés dans 4 exploitations (soit

28,5%).

Page 53: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 53

3.1.4.2- Caractéristiques des travaux effectués dans les exploitations d’élevage

Tableau 14 : Présentation des activités de la chaine d’exploitation dans les exploitations d’élevage

Nom de l’Exploitation

Activités chaîne d’exploitation

Coopérative

laitière-

Kirkissoye

Ferme

DOURE

de Dosso

Ferme de

Hamadou

H.-Mokko

Ferme

Soumana

Zakari-

Mokko

Ferme de

Kalidou A.-

Mokko

Ferme

Abdoulaye

Roua-Tourmi

Ferme

Boubacar

Boube-

Kourdaou

Ferme

Boubacar

Dari-

Kourdaou

Aménagement des fermes ou sites x x x x x x x x

Approvisionnement en intrants x x x x - x - x

Préparation des aliments pour animaux x x x x x x x x

Alimentation des animaux x x x x x x x x

Gardiennage des animaux et des fermes x x x x x - - x

Soins vétérinaires x x x x x x x x

Nettoyage et entretien des fermes x x x x x x x x

Gestion et élimination de déchets x x x x x x x x

Déplacements et pâturages x - x x x x x x

Assistance à la mise - bas (ou accouchement) x - x x x x x x

Traite, capture et vente des animaux (marchandises) x - x x - x x x

Autres - - - - - x x x

Les exploitations visitées font plusieurs types d’élevage à la fois et sur le même site. On note qu’elles font essentiellement l’élevage des ovins, de caprins et des

bovins (4 exploitations sur 8 soit 50%) et des volailles (3 exploitations sur 8 soit 37,5%). Les principales activités de la chaîne d’exploitation comprennent :

aménagement des fermes, approvisionnement en intrants, préparation des aliments, alimentation des animaux, gardiennage des animaux et des fermes ; soins

vétérinaires, nettoyage et entretien des fermes, gestion et élimination des déchets ; déplacements et pâturages ; assistance à la mise – bas ; Traite, capture et vente des

animaux. Les autres activités comprennent le piquetage ; l’abreuvement des animaux.

Page 54: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 54

Tableau 15 : Présentation des outils manuels de travail et machines utilisées dans les exploitations d’élevage

Nom de l’Exploitation

Outils et machines utilisés

Coopérative

laitière-

Kirkissoye

Ferme

DOURE

de Dosso

Ferme de

Hamadou

H.-Mokko

Ferme

Soumana

Zakari-

Mokko

Ferme de

Kalidou A.-

Mokko

Ferme

Abdoulaye

Roua-

Tourmi

Ferme

Boubacar

Boube-

Kourdaou

Ferme

Boubacar

Dari-

Kourdaou

Machettes x x x - x x x x

houes - x - - x - - -

Bêches - - - - x - - -

Pelles x - x x x x - -

Couteaux x x - x x x - x

Barre à mine - - - - - x - -

Râteaux x x x x x x x -

Récipients (seau) x x x x x x - x

Cordes - - x - - - - x

Charrue à bœufs x - - - - - - -

Daba - - - - - x - -

Mangeoires x - - - - - - -

Muselière - - x - - - - -

Brouettes - x - - - - - -

Abreuvoirs x - - - - - - -

Faucilles - - - x - - - -

Bâtons - - x - - - x x

Machines utilisées (citer)

Moulins, broyeurs x - - - - - - -

Couveuses - x - - - - - -

Page 55: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 55

Tableau 16: Présentation des produits utilisés dans les exploitations d’élevage

Nom de l’Exploitation

Produits utilisés

Coopérative

laitière-

Kirkissoye

Ferme

DOURE

de Dosso

Ferme de

Hamadou

H.-Mokko

Ferme

Soumana

Zakari-

Mokko

Ferme de

Kalidou A.-

Mokko

Ferme

Abdoulaye

Roua-

Tourmi

Ferme

Boubacar

Boube-

Kourdaou

Ferme

Boubacar

Dari-

Kourdaou

Son de blé, de drèche, de mil x x x x x x x x

Maïs ou Soja ou sorgho ou mil - x - - - - - -

Tourteau de coton x - x - - - x -

Foin - - - - x - - -

Pierres à lécher - - x x - - - -

Farine d’os - x - - - - - -

Paille sèche, coque de niébé, gousses d’Acacia Albida x - - - x x x x

Farine à base de céréales - - - x - x x -

Clover 1500 x - x - - - - -

Natron - - - - x

Sel - x - - - - - -

Farine de poisson - x - - - - - -

Produits pharmaceutiques

Vitamines (nature non précisée) x - x - - - - -

Antiparasitaires (nature non précisée) x - x - - - - -

Calcium - x - - - - - -

Produits vétérinaires, virucides (nature non précisée) - x - x - - - -

Produits d’entretien

Pétrole - - - - - - - x

« pia-pia » (Dichlorvos ou DDVP) - x - - x - - -

Furonet (insecticides) - - - - - - - -

Poudre Rambo (permethrin) - - - - x - - -

Parfums - - - - - - - x

Les produits alimentaires utilisés pour nourrir les animaux comprennent essentiellement les céréales (maïs, soja, mil, sorgho, son de blé, la drêche), les tourteaux de

coton, la paille sèche, le foin. En ce qui concerne les produits vétérinaires utilisés, on note que toutes les fermes utilisent les services des agents vétérinaires vacataires

qui n’étaient pas présents au moment du passage de notre équipe. La nature des produits pharmaceutiques utilisée n’a pas pu être précisée. Néanmoins, nous avons pu

noter les catégories suivantes : vitamines ; antiparasitaires ; virucides ; calcium et autres produits vétérinaires.

Page 56: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 56

3.1.4.3- Caractéristiques des travaux effectués dans les exploitations de pêche et de pisciculture

Tableau 17 : Présentation des activités de la chaîne d’exploitation dans les exploitations de pêche et de pisciculture

Parmi les 4 exploitations visitées, 01 pratique la pisciculture dans les étangs ; 02 autres pratiquent la pêche dans les marécages et eaux douces et 01 la pêche dans les

rivières et au large du fleuve Niger. La chaîne d’exploitation diffère dans chacun de ces 03 groupes d’exploitation et elle reste essentiellement artisanale avec

introduction des techniques modernes dans la pisciculture.

Nom de l’Exploitation

Activités chaîne d’exploitation

F.I. P.A.H. Association HADIN KAI-

Gamkalle G.

Association

HADINKAY-

Tabalak

Association

« Hanzari »-

Tabalak

Activités de pêche dans les fleuves et eaux douces

Acquisition et aménagement des pirogues et autres outils de déplacement

dans l’eau

- x x

-

Préparation et entretien des outils de la pêche - x x -

Approvisionnement en appâts - x x -

Préparation de l’embarquement, embarquement et voyage - x x -

Opération de pêche à la calebasse et au bidon - - x -

Opération de pêche (capture et transfert des poissons dans les récipients) - x x -

Séjour en campement (sur les îles des fleuves) - - x -

Déchargement de la Pirogue, vente et livraison - x x -

Traitement des produits : Salage, séchage et fumage des poissons - - x x

Pisciculture dans les étangs

Aménagement et maintenance des étangs x - - -

Fertilisation des étangs et approvisionnement en eau x - - -

Approvisionnement en aliments et nourrissage des poissons x - - -

Approvisionnement en alevins et empoissonnement des étangs x - - -

Entretien des étangs et suivi de l’alimentation en eau x - - -

Pêches de contrôle qualité et pêche de vente ou récolte x - - -

Entretien des filets et autres outils de travail x - - -

Page 57: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 57

Tableau 18 : Présentation des outils manuels de travail et machines utilisés dans les exploitations de pêche

Les outils à main utilisés sont presque les mêmes dans toutes les exploitations. La plupart des outils à main utilisés sont les outils très contondants et dangereux. De

plus, certains outils sont archaïques et spécifiques à un mode de pêche pratiqué dans la mare de Tabalak dont notamment les calebasses et les bidons doublés.

Les produits utilisés sont essentiellement constitués par les carburants et les huiles de moteur, le beurre de karité et la poudre de pile ou cadmium (produits très

dangereux et toxiques) qui sont ainsi utilisés pour noircir et traiter le bois des pirogues. D’autres produits comme le sel de cuisine sont utilisés pour la conservation

des poissons ; le Beurre de karité pour les filets.

Nom de l’Exploitation

Outils et machines utilisés

F.I. P.A.H. Association HADIN

KAI-Gamkalle G.

Association

HADINKAY-Tabalak

Association

« Hanzari »-Tabalak

Machettes x x x x

Bêches et houes x - - -

Récipients (seau, casseroles, glacières) x x x x

Calebasses, bidons (deux bidons reliés) - - x -

Couteaux, lames, grandes aiguilles x x x x

Harpons - x - -

Palangres appâtées ou non appâtées - x - -

Filets x x x -

Plomb (tubes de plomb) x x x -

Scènes de plage x x x -

Palangres - x - -

Eperviers - x x -

Narses - x x -

Epuisettes x x - -

Ligne à hameçon - x x -

Ancres, gros hameçon - x - -

Chasse-eau et pagaies, bâtons en bois - - x -

Câbles ou fils/ bobine x x x -

Flotteur - x x -

Navette ou moule - x - -

Machines utilisées

Balance (à peser) x - - -

Produits utilisés

Huile moteur/ Lubrifiants/ Goudron - x x -

Beurre de Karité - x x -

Poudre des piles (batteries) - x x -

Page 58: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 58

3.2. PRESENTATION DES RISQUES IDENTIFIES ET EVALUES

Page 59: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 59

Nous rappelons avant tout la légende sur la codification de ces facteurs de risque afin de faciliter le suivi

et l’analyse des données relatives à cette identification et évaluation des risques.

Tableau 19 : Légende sur la codification ou abréviation des dangers (facteurs de risque)

Code

Risque Dénomination du Risque / Facteurs de Risque

R1 Risque de Chute de plein pied - glissade

R2 Risque de chute de hauteur

R3 Risque de Chute d’objet ou effondrement

R4 Risque à la circulation ou déplacement (risque routier ou d’accident de la voie publique)

R5 Risque lié à la manutention mécanique

R6 Risque lié à la manutention manuelle

R7 Risque lié à l’activité physique (effort physique intense ou répétitif)

R8 Risque lié aux postures dangereuses (station debout prolongée, position courbée etc.)

R9 Risque lié aux outils manuels (machettes, couteaux, pioches, houe etc.)

R10 Risque lié aux outils mécaniques (partie d’une machine, engin etc.)

R11 Risque lié au bruit ou ambiance sonore

R12 Risque lié aux poussières minérales ou organiques (végétales ou animales) et fibres

R13 Risque lié aux facteurs chimiques (fumées, gaz, aérosol, vapeurs, produits chimiques etc.

R14 Risque lié à l’ambiance thermique ou conditions climatiques (froid, humidité, chaleur, pluies, etc.)

R15 Risque lié à l’éclairage ou ambiance lumineuse (obscurité, éblouissement etc.)

R16 Risque lié à l’électricité (électrisation ou électrocution)

R17 Risque lié à l’incendie et à l’explosion (fluides sous pression)

R18 Risque biologique ou infectieux (agents microbiens : bactérie, parasite, virus, champignon)

R19 Risque lié aux vibrations et trépidations

R20 Risque lié aux radiations (rayons radio actifs)

R21 Risque lié à l’aération à la pression atmosphérique (espaces confinés)

R22 Risque lié à la chute dans l’eau et noyade

R23 Risque d’agression par les animaux (morsure reptiles, insectes, animaux féroces, etc.)

R24 Risque d’agression par les végétaux (piqûre d’épine, herbes dangereux etc.)

R25 Risque lié à l’activité mentale (charge intellectuelle et mentale du travail)

R26 Risque psychosocial

R27 Risque lié au travail sur écran de visualisation

R28 Risque lié au siège de travail

Page 60: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 60

3.2.1- PRESENTATION DES RISQUES IDENTIFIES ET EVALUES PAR EXPLOITATION

Tableau 20 : Répartition par exploitation des risques suivant leur prévalence et leur niveau de dangerosité dans les activités agricoles

Risques

Exploitations R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 R9 R10 R11 R12 R13 R14 R15 R16 R17 R18 R19 R20 R21 R22 R23 R24 R25 R26 R27 R28

Nombre

risque

Jardin Nouhou S.- Kongou G. x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 20

Jardin Ali Hama-Kongou G. x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 20

Périm. rizicole I. Ali-Kirkissoye x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 21

Coopérative rizicole-Kirkissoye x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 21

Jardin de Tayabou à Fabirdji x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 20

Jardin Maacha-Allah-Femmes-Rogi x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 20

Jardin Maacha-Allah-Hommes-Rogi x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 20

Champs Kalidou Abdoulaye-Moko x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 19

Champs dunaire H. Hamani-Mokko x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 19

Champs Soumana Zakari-Mokko x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 19

Champ Ibrahim Maliki-Alibou x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 20

Jardin Abdoul Razak Djibo x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 20

Champ Laouali A. de Galmawa x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 20

Champ Illiassou A.K.- Galmawa x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x 20

On note que 21 différents types de risques sont présents dans les activités agricoles. Leur prévalence et leur niveau de gravité sont presque similaires d’une

exploitation à une autre en dehors des risques liés aux vibrations (R19) qui ne se retrouvent que dans les exploitations utilisant les machines agricoles (rizicultures).

Les risques les plus fréquents et qui existent à des niveaux élevés (au rouge) dans toutes les exploitations sont (au nombre de 10) : Risque d’accident de plein pied

(R1), Risque de chute de hauteur (R2), Risque lié l’activité physique (R7), Risque lié aux postures dangereuses (R8), Risque lié aux outils manuels (R9), Risque lié

aux poussières, Risque lié aux facteurs chimiques (R13), Risque biologique ou infectieux (R18), Risque d’agression par les animaux (R23), Risque d’agression par les

végétaux (R24).

Les 08 autres sont aussi présents dans toutes les exploitations à des niveaux moyens ou au jaune. Ce sont: le Risque de Chute d’objet ou effondrement (R3), Risque lié

à la manutention mécanique (R5), Risque lié à la manutention manuelle (R6), Risque lié aux outils mécaniques (R10), Risque lié aux bruits (R11), Risque lié à

l’ambiance thermique et conditions climatiques (R14), Risque lié à l’incendie et à l’explosion (R17), et Risques psychosociaux (R26)

Page 61: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 61

Page 62: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 62

Tableau 21 : Répartition par exploitation des risques suivant leur prévalence et leur niveau de dangerosité dans les activités d’élevage

Risques Dangers

Exploitations R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 R9 R10 R11 R12 R13 R14 R15 R16 R17 R18 R19 R20 R21 R22 R23 R24 R25 R26 R27 R28

Nbre

risque

Coopérative laitière-Kirkissoye x x x x x x x x x x x x x x x x 16

Ferme DOURE de Dosso x x x x x x x x x x x x x x x x 16

Ferme de Hamadou H.-Mokko x x x x x x x x x x x x x x x x 16

Ferme Soumana Zakari-Mokko x x x x x x x x x x x x x x x x 16

Ferme de Kalidou A.-Mokko x x x x x x x x x x x x x x x x 16

Ferme Abdoulaye Roua-Tourmi x x x x x x x x x x x x x x x x 16

Ferme Boubacar Boube-Kourdaou x x x x x x x x x x x x x x x x 16

Ferme Boubacar Dari-Kourdaou x x x x x x x x x x x x x x x x 16

On note que 16 principaux types de risques sont présents dans les activités d’élevage et se retrouvent dans presque toutes les exploitations visitées dont 11 qui sont au

rouge ou à des niveaux élevés (inacceptables) dans toutes les exploitations concernées. Il s’agit notamment du : Risque d’accident de plein pied (R1), Risque de chute

de hauteur (R2), Risque lié à la manutention manuelle (R6), Risque lié l’activité physique (R7), Risque lié aux postures dangereuses (R8), Risque lié aux outils

manuels (R9), Risque lié aux poussières minérales ou organiques (R12), Risque lié aux facteurs chimiques (R13), Risque biologique ou infectieux (R18), Risque

d’agression par les animaux (R23) et Risque lié à l’agression par les végétaux (R24).

Les 05 autres aussi présents dans plusieurs exploitations, très souvent au jaune (niveau moyen) sont: Risque de chute d’objet ou effondrement (R3), Risque lié à la

circulation ou déplacement (R4), Risque lié à l’ambiance thermique et conditions climatiques (R14), Risque lié à l’incendie (R17) et les risques psychosociaux (R26).

Les autres risques (R5, R10, R11, R15, R16, R19, R20, R21, R25, R27, R28) n’ont pas été identifiés dans ces exploitations.

Page 63: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 63

Tableau 22 : Répartition par exploitation des risques suivant leur prévalence et leur niveau de dangerosité dans les activités de pêche et de pisciculture

Risques /Dangers

Exploitations R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 R9 R10 R11 R12 R13 R14 R15 R16 R17 R18 R19 R20 R21 R22 R23 R24 R25 R26 R27 R28

Nbre

risque

F.I. P.A.H. x x x x x x x x x x x x x x x 15

Association HADIN KAI-Gamkalle x x x x x x x x x x x x x x x x x x 18

Association HADINKAY-Tabalak x x x x x x x x x x x x x x x x x x 18

Association « Hanzari »-Tabalak x x x x x x x x x x x x x x x x x x 18

On note que 18 différents types de risques sont présents dans les activités de pêche. Ces risques existent dans presque toutes les exploitations de pêche dont 11 qui

sont au rouge ou à des niveaux élevés (inacceptables) dans toutes les exploitations. Il s’agit notamment du : Risque d’accident de plein pied (R1), le Risque de chute

de hauteur (R2), Risque lié à la circulation ou déplacement (R4), Risque lié à la manutention manuelle (R6), Risque lié l’activité physique (R7), Risque lié aux

postures dangereuses (R8), Risque lié aux outils manuels (R9), Risque biologique ou infectieux (R18), Risque lié à la chute dans l’eau et noyade (R22), Risque

d’agression par les animaux (R23), Risque lié à l’agression des végétaux (R24).

Les 07 autres sont aussi présents dans presque toutes les exploitations ; très souvent au jaune (niveau moyen). Ce sont: Risque de Chute d’objet ou effondrement (R3),

Risque lié à l’ambiance thermique et conditions climatiques (R14), Risque lié à l’électrisation par poissons électriques (R16), Risque lié à l’incendie (R17), Risques

psychosociaux (R26)et le Risque lié au siège de travail (R28).

Les autres risques (R5, R10, R11, R12, R15, R19, R20, R21, R25, R27) n’ont pas été identifiés dans ces exploitations.

.

Page 64: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 64

3.2.2- PRESENTATION DES RISQUES IDENTIFIES ET EVALUES PAR ACTIVITE OU TYPE DE TRAVAIL

Tableau 23: Répartition des risques suivant leur prévalence et leur niveau de dangerosité par activité ou type de travail dans les exploitations agricoles

Facteur Risque/Danger

Activités / Types de travail

R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 R9 R10 R11 R12 R13 R14 R15 R16 R17 R18 R19 R20 R21 R22 R23 R24 R25 R26 R27 R28

Nom

bre

risq

ue

Aménagement des espaces culturales et

préparation du sol et x x x x x x x x x x x x x x x x x x 18

Aménagement des drains, canaux et

bassin d’irrigation x x x x x x x x x x x x x x 14

Préparation des semences et pépinières x x x x x x x x x x x x x x 14

Semi et plantation ou repiquage x x x x x x x x x x x x 12

Fertilisation des cultures -engrais x x x x x x x x x x x x 12

Protection des cultures - pesticides x x x x x x x x x x x 11

Entretien des cultures-désherbage x x x x x x x x x x 10

Irrigation et/ou arrosage x x x x x x x x x x x x x 13

Récolte x x x x x x x x x x x x x x x x 16

Séchage, battage, vannage, ramassage x x x x x x x x x x x x x x x x 16

Transport et stockage des produits x x x x x x x x x x x x 11

Entretien outils manuels et machines x x x x x x x x x x 10

Gardiennage ou surveillances des

exploitations x x x x x x x x x x x x x x 14

Dans les exploitations agricoles, les risques et même leur niveau de gravité diffèrent d’une activité à l’autre. On note que toutes les activités comportent chacune de

nombreux risques et que les activités qui comportent le plus de risque (activités les plus accidentogènes ou morbides) sont : l’aménagement des espaces culturales

et préparation du sol avec 18 risques dont 10 à des niveaux élevés; La récolte avec 16 risques dont 11 à des niveaux élevés, le Séchage–battage-vannage-ramassage

avec 16 risques dont 10 à des niveaux élevés ; l’aménagement des drains et canaux d’irrigation, la préparation des semences et des pépinières et le gardiennage et

surveillance des exploitations avec chacun 14 risques. Les risques R1, R7, R8, R9, R14, R18, R23 et R24 sont ceux qui prédominent et se retrouvent dans presque

toutes les activités.

Page 65: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 65

Tableau 24: Répartition des risques suivant leur prévalence et leur niveau de dangerosité par activité dans les exploitations d’élevage

Facteur Risque/Danger

Activités/types de travail

R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 R9 R10 R11 R12 R13 R14 R15 R16 R17 R18 R19 R20 R21 R22 R23 R24 R25 R26 R27 R28

Nom

bre

risq

ue

Aménagement des fermes ou sites x x x x x x x x x x x x x x 14

Approvisionnement en intrants x x x x x x x x x x x x x 13

Préparation aliments pour animaux x x x x x x x x x x 10

Alimentation des animaux x x x x x x x x 8

Déplacement et pâturage x x x x x x x 7

Soins vétérinaires (vaccin, traitement) x x x x x x x 7

Nettoyage et entretien des fermes x x x x x x x x x x 10

Gestion et élimination des déchets x x x x x x x x x x x 11

Traite, capture et vente des animaux x x x x x x x 7

Assistance à la mise-bas/accouchement x x x x x x x 7

Gardiennage des animaux et fermes x x x x x x x x x 9

Dans les exploitations d’élevage, les risques et même leur niveau de gravité diffèrent d’une activité à l’autre. On note que toutes les activités comportent chacune de

nombreux risques et que les activités qui comportent le plus de risque (activités les plus accidentogènes ou morbides) sont : l’aménagement des fermes ou sites avec

14 risques dont 09 au niveau élevé; l’approvisionnement en intrants avec 13 risques dont 10 au rouge, la gestion et l’élimination des déchets avec 11 risques dont 07

au rouge, la préparation des aliments pour animaux avec 10 risques dont 04 au rouge et le nettoyage et entretien des fermes avec 10 risques dont 03 au rouge.

Les risques R1, R7, R8, R9, R18, R23 et R24 sont ceux qui prédominent et se retrouvent dans presque toutes les activités.

Les autres risques (R5, R10, R11, R15, R19, R20, R21, R22, R25, R27, R28) n’ont pas été identifiés dans la chaine d’exploitation d’élevage.

Page 66: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 66

Tableau 25: Répartition des risques suivant leur prévalence et leur niveau de dangerosité par activité dans les exploitations de pêche

Facteur Risque/Danger

Types de travail R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 R9 R10 R11 R12 R13 R14 R15 R16 R17 R18 R19 R20 R21 R22 R23 R24 R25 R26 R27 R28

Nom

bre

risq

ue

Acquisition aménagement des

pirogues /autres outils de déplacement x x x x x x x x x x 10

Préparation/entretien outils de pèche x x x x x x x x x x x x x 13

Approvisionnement en appâts x x x x x x x x x x x x x x x 15

Préparation embarquement et voyage x x x x x x x x x x x x 12

Opération de pêche x x x x x x x x x xx x x 12

Séjour en campement sur les îles x x x x x x x x x 9

Déchargement de la Pirogue, vente et

livraison x x x x x x x x x x x x x x 14

Opérations de pêche à la calebasse et

au bidon x x x x x x x x x x x x x 13

Traitement des produits de pêche :

salage, séchage et fumage x x x x x x x x x x x x 12

Dans les exploitations de pêche, les risques et même leur niveau de gravité diffèrent d’une activité à une autre. On note que toutes les activités comportent chacune de

nombreux risques et que les activités qui comportent le plus de risque (activités les plus accidentogènes ou morbides) sont : l’approvisionnement en appâts avec 15

types de risque dont 10 au rouge ; le déchargement de la pirogue – vente et livraison avec 14 types de risque dont 10 au rouge ; la préparation et l’entretien des outils

de pêche et l’opération de pêche avec chacun 13 types de risque avec chacun 10 risques au rouge.

Les risques R1, R2, R6, R7, R8, R9, R14, R18, R22, R23 et R24 sont ceux qui prédominent et se retrouvent dans presque toutes les activités.

Les autres risques (R5, R19, R20, R21, R25, R27) n’ont pas été identifiés dans la chaine d’exploitation de pisciculture.

Page 67: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 67

Tableau 26: Répartition des risques suivant leur prévalence et leur niveau de dangerosité par activité dans les exploitations de pisciculture (cages et étangs)

Facteur Risque/Danger

Types de travail R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 R9 R10 R11 R12 R13 R14 R15 R16 R17 R18 R19 R20 R21 R22 R23 R24 R25 R26 R27 R28

Nom

bre

risq

ue

Aménagement et maintenance des

étangs x x x x x x x x x x x x x x x x x x 18

Fertilisation des étangs et

approvisionnement en eau x x x x x x x x x x x x x 13

Approvisionnement en alevins et

empoissonnement des étangs x x x x x x x x x x x 12

Approvisionnement en aliments et

nourrissage des poissons x x x x x x x x x x x 11

Entretien des étangs et suivi de

l’alimentation en eau x x x x x x x x x x 10

Pêches de contrôle et récolte

(captures des poissons pour la vente) x x x x x x x x x x x x 12

Entretien des filets et autres outils de

travail x x x x x x 7

Dans les exploitations de pisciculture, les risques et même leur niveau de gravité diffèrent d’une activité à une autre. On note que toutes les activités comportent

chacune de nombreux risques et que les activités qui comportent le plus de risque (activités les plus accidentogènes ou morbides) sont : l’aménagement et

maintenance des étangs avec 18 types de risque dont 11 à des niveaux élevés ; la fertilisation des étangs et l’approvisionnement en eau avec 13 types de risque dont 5

au rouge ; l’approvisionnement en alevins et empoissonnement avec 12 types de risque dont 5 au rouge ; la pêche de contrôle et de vente avec 12 types de risque dont

08 au rouge.

Dans les exploitations de pisciculture, les risques: R1, R7, R8, R9, R14, R22, R23, sont ceux qui prédominent et se retrouvent dans presque toutes les activités.

Les autres risques (R5, R15, R19, R20, R21, R25, R27, R28) n’ont pas été identifiés dans la chaine d’exploitation de pisciculture.

Page 68: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 68

3.2.3- PRESENTATION DES DANGERS ET RISQUES IDENTIFIES ET EVALUES PAR TACHES

Les tableaux en annexe 01 présentent de façon détaillée les données issues de l’analyse des risques en

rapport avec l’exécution de chaque tâche associée à chaque activité. Il présente notamment les situations

dangereuses observées et/ou discutées pour chaque tâche au cours de la visite des exploitations avec les

risques identifiés et évalués suivant leur niveau de dangerosité. Il présente également les moyens de

prévention disponibles et les moyens à mettre en œuvre discutés avec les exploitants et/ou les travailleurs

lors de la visite. Les tableaux nous informent également pour chaque tâche si elle est « oui ou non »

exécutée par les enfants et indiquent si les risques associés sont en rapport avec la nature de la tâche ou avec

les conditions de travail. Le tableau ci-dessous présente la synthèse de cette analyse par sous-secteur.

Tableau 27: Synthèse de l’analyse des risques en rapport avec les tâches exécutées par sous-secteur

Sous-secteur Nombre

d’activités

Nombre de

tâches

Effectuées par les enfants Le risque est relation avec

oui Non Nature du

travail

Condition de

travail

Agriculture 13 61 48 13 23 38

Elevage 11 35 24 11 15 20

Pêche 9 41 38 3 21 20

Pisciculture 7 21 18 3 5 16

TOTAL 40 158 128 30 64 94

Il ressort ainsi de cette analyse que :

la chaine d’exploitation de l’Agriculture (tous les trois sous-secteurs compris) peut être organisée autour

de 40 activités générales, indépendamment du type d’exploitation et de la nature de ses produits ;

dans cette chaîne d’exploitation, nous avons identifié avec les exploitants un ensemble de 158 tâches qui

sont exécutées par le personnel pour la mise en œuvre des activités et parmi lesquelles 128 (soit 81%)

sont confiées de façon habituelle ou inhabituelle aux enfants ;

pour 94 tâches sur 158 étudiées (59,5%), les risques identifiés sont en rapport avec les conditions de

travail et pour 64 tâches, les risques sont en rapport avec la nature du travail exécuté.

.

Page 69: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 69

3.2.3.1- Au niveau du sous-secteur agricole

L’analyse des données des exploitations agricoles visitées permet de relever que la chaine d’exploitation

agricole peut être organisée autour de 13 activités, indépendamment de la nature des produits cultivés.

Tableau 28 : Synthèse des tâches identifiées par activité agricole et analyse de leur exécution

Activités de la chaine

d’exploitation

agricole

Nombre

de tâches

Affectées aux

enfants

Le risque est relation

avec Liste des tâches de chaque activité

Oui Non Nature

du travail

Condition

de travail

1. Préparation et

aménagement des

espaces et du sol

5 4 1 2 3

Délimitation des espaces à cultiver - Dessouchage ou

abatage des arbres - Désherbage et défrichage -

Rassemblement des herbes et brûlie - Labour et hersage

2.

Aménagement des

drains, canaux et

bassin d’irrigation

(installations pour

irrigation)

7 4 3 3 4

Traçage et creusage des canaux d’irrigation - Nivèlement

du sol et bétonnage des canaux - Installation des vannes -

Creusage des canaux secondaires - Mise en place des

tuyaux et systèmes de captage - Aménagement des

diguettes et mise en place des drains -

Aménagement des points d’eau et des bassins d’irrigation

3.

Préparation des

semences et

pépinières

7 7 0 2 5

Sélection massale - Approvisionnement en semence -

Décorticage, égrainage et trie des grains - Traitement des

graines par les fongicides - Trempage des graines (riz)

dans l’eau - Découpage des boutures - Préparation des

pépinières et ensemencement

4.

Semis et plantation

ou repiquage

4 4 0 0 4 Semi manuelle en ligne - Semis à la volée - Dépicage et

repiquage - Découpage et mise en terre des boutures

5.

Fertilisation des

cultures (engrais)

5 4 1 0 5

Approvisionnement en engrais - Application des engrais -

Collecte et transport des fumiers - Préparation des

compostes - Application des fertilisants

6.

Entretien des

cultures

3 2 1 2 1

Désherbage, sarclage, binage - Désherbage chimique par

des herbicides

Sarclage à la charrue (semi mécanique)

7.

Protection des

cultures et des

produits (pesticides)

5 2 3 5 0

Approvisionnement et stockage des pesticides -

Préparation et Application des pesticides - Préparation des

pesticides indigènes - Nettoyage des instruments - Gestion

des déchets - Traitement de conservation des graines

8.

Irrigation - arrosage 3 2 1 2 1

Irrigation – Arrosage - Entretien des motopompes et

arrosoirs

9.

La récolte 6 4 2 2 4

Préparation et entretien des outils - Dessouchage -

Fauchage ou Coupe manuelle - Récolte à la main des

légumineuses - Récolte mécanique à la Moissonneuse -

Réassemblage des produits de récoltes

10.

Le séchage, battage,

vannage, ramassage

et conditionnement

5 5 0 0 5

Regroupement, dépiéçage et trie des produits - Battage

manuel et mécanique - Etalage et séchage au soleil et à la

fumée – Pillage, égrainage et vannage - Conditionnement

et Stockage

11. Transport et

stockage produits

3 3 0 0 3

Conditionnement des intrants et produits - Transport des

intrants et produits - Stockage dans les magasins ou

greniers ou huttes

12.

Entretien des outils 5 4 1 5 0

Nettoyage ou lavage – Limage - Graissage et application

d’huiles de vidange - Soudures - Travaux de réparation

mécanique

13. Gardiennage et

surveillance des

champs et produits

3 3 0 0 3

Déplacement et rondes au sein des exploitations -

Surveillance et refoulement des prédateurs - Mise en place

des bandes de cassette

Total 61 48 13 23 38 61 tâches de la chaine d’exploitation agricole

Page 70: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 70

Dans cette chaîne d’exploitation agricole, nous avons identifié avec les exploitants un ensemble de 61 tâches

qui sont exécutées par le personnel pour la mise en œuvre des activités. Parmi ces 61 tâches, 48 (soit 78,7%)

sont habituellement ou occasionnellement confiées aux enfants dans les exploitations. En ce qui concerne

l’analyse de la relation entre la tâche et la genèse du risque, on note que pour 38 tâches sur 61 étudiées

(62,3%), les risques identifiés sont en rapport avec les conditions de travail et pour 13 tâches, les risques sont

en rapport avec la nature de la tâche exécutée.

S’agissant des situations dangereuses relevées dans l’exécution de ces tâches, elles ont été pour l’essentiel

(ou les plus fréquentes) regroupées en trois groupes :

Les situations dangereuses D1 qui comprennent essentiellement : présence des herbes portant les

piquants ou des branches d’arbres épineuses dont particulièrement celles de Acacia Albida retrouvés

dans presque toutes les exploitations visitées et servant très souvent de barrière d’accès des animaux au

cultures et qui occasionnent de nombreuses piqûres quotidiennes aux travailleurs - la présence des

animaux dont particulièrement les reptiles, les scorpions et les insectes - existence des trous et

dénivellation sur les sols glissants et avec les pentes - présence de cicatrices et des durillons liés à

l’utilisation d’outils manuels (houe, machette, couteau) - exercice sans tenue de travail, ni gants, ni

chaussures et parfois torse-nu au soleil et sous la pluie. Elles exposent essentiellement aux risques R9,

R14, R18, R23, R24 ;

Les situations dangereuses D2 qui comprennent : la manutention des charges - les efforts physiques

intenses et mouvements répétitifs des membres supérieurs - le travail en position dos courbé et latéro-

courbée et la station debout prolongée. Elles exposent aux risques R6, R7 et R8 ;

Ces deux groupes de situations dangereuses sont les plus fréquemment retrouvés dans les activités agricoles

et leur niveau de dangerosité varie suivant les tâches auxquelles elles sont associées.

S’agissant des mesures de prévention, elles sont en général presque inexistantes dans l’ensemble des

exploitations. Les équipements de protection individuelle (gants, tenues de travail, chaussures de sécurité)

sont presque inexistants et ceux retrouvés sont pour la plupart obsolètes, insuffisants et parfois inadéquats.

La prévention est donc empirique. Quelques mesures de prévention ont été discutées ou sollicitées par les

exploitants et ou travailleurs.

3.2.3.2- Au niveau du sous-secteur de l’élevage

L’analyse des données des exploitations d’élevage visitées permet de relever que la chaîne d’exploitation

pastorale est organisée autour de 11 activités. Dans cette chaîne d’exploitation pastorale, nous avons identifié

avec les exploitants un ensemble de 35 tâches qui sont exécutées par le personnel pour la mise en œuvre des

activités de la chaîne d’exploitation et qui sont présentées dans le tableau 29 ci-dessous par activité.

Page 71: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 71

Page 72: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 72

Tableau 29 : Synthèse des tâches identifiées par activité d’élevage et analyse de leur exécution

Activités de la chaine

d’exploitation

d’élevage

Nombre

de

tâches

Affectées aux

enfants

Le risque est relation

avec Liste des tâches de chaque activité

Oui Non Nature du

travail

Condition

de travail

1-

Aménagement des

fermes ou sites

4 4 0 1 3

Délimitation et nettoyage de la parcelle - Aménagement

d’un point d’eau et des abreuvoirs - Recherche et

transport des matériaux de construction - Construction

des clôtures et des hangars

2-

Approvisionnement

en intrants (aliments

et autres produits)

4 3 1 0 4

Achat et transport des sujets – Achat/collecte et transport

des aliments - Ramassage et stockage des pailles, coque

d’arachide, oseille - Recherche en brousse et coupe des

feuilles, herbes et produits vivriers

3-

Préparation des

aliments pour les

animaux

4 3 1 1 3

Découpage des feuillages, herbes, pailles et tubercules -

Mélange malaxage des produits (grumes de mil, graines,

son, urée ou sel) - Enrichissement des provendes

(vitamines et ingrédients) - Préparation de la pierre à

laicher

4-

Alimentation des

animaux

2 2 0 0 2

Transport et déversement des aliments dans les loges,

cages ou mangeoires - Transport et versement de l’eau

dans les abreuvoirs

5-

Déplacement et

pâturage

2 2 0 0 2 Déplacement des animaux d’un point à l’autre -

Surveillance des animaux pendant le pâturage

6-

Soins vétérinaires 5 0 5 5 0

Préparation des produits à administrer - Contention et

maitrise des animaux - Administration du produit par

injection - Administration du produit par la bouche -

Traitement des blessures au bleu de méthylène

7-

Nettoyage et

entretien des fermes

3 3 0 1 3

Balayage, raclage et ramassage des déchets - Application

des désinfectants (traitement phytosanitaire) - Curage et

Paillage des fermes

8-

Elimination et

gestion des déchets

3 3 0 0 3

Ramassage des déchets et chargement dans les récipients

ou sacs - Conditionnement et transport des déchets -

Déversement et étalement des déchets dans les champs

9-

Traite, capture et

vente des animaux

3 2 1 2 1

Traite (Contention et immobilisation des bêtes – Traite

(Massage et retrait du lait) - Capture des animaux et

transfert vers les marchés

10-

Assistance à la mise

bas (accouchement)

2 0 2 2 0 Administration par la bouche du natron et caresses -

Appui à la rupture de la poche des eaux et à la délivrance

11-

Gardiennage des

animaux et fermes

3 2 1 3 0

Travaux de sentinelle diurne et nocturne - Ronde de

surveillance des animaux (diurne et nocturne) -

Intervention en cas d’attaque

Total 35 24 11 15 20 35 tâches de la chaine d’exploitation d’élevage

Parmi ces 35 tâches ainsi identifiées, 24 (soit 68,6%) sont habituellement ou occasionnellement confiées aux

enfants dans les exploitations.

En ce qui concerne les situations dangereuses identifiées dans l’exécution de ces tâches, on retrouve pour la

plupart : les épines des végétaux (Acacia Albida) et les travailleurs nu pieds ou portant des chaussures

ouvertes (babouches) dans les exploitations, la présences des reptiles (serpents, scorpions) aussi bien dans les

fermes que dans les réserves alimentaires stockées (pailles, déchets de céréales), l’insalubrité des lieux

exposant aux microbes et favorisant l’affluence des insectes, la manipulation des déchets de toutes sortes,

l’abondance des poussières de toutes sortes (terre, produits, déjections, poils et plumes); l’utilisation des

Page 73: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 73

outils à main dangereux ; les longues marches pour le pâturage et les gestes répétitifs de coup de fouet pour

orienter les bêtes etc. Ces situations sont responsables des risques les plus fréquents du secteur que sont : les

risques R1, R2, R6, R7, R8, R9, R12, R18, R23, R24 etc.

S’agissant de l’analyse de la relation entre la tâche et la genèse du risque, on note que pour 20 tâches sur 35

étudiées (57,1%), les risques identifiés sont en rapport avec les conditions de travail et pour 15 tâches, les

risques sont en rapport avec la nature de la tâche exécutée.

Quant aux mesures de prévention, elles sont en général presque inexistantes dans l’ensemble des

exploitations. Quelques mesures de prévention ont été discutées ou sollicitées par les exploitants et /ou les

travailleurs.

3.2.3.3- Au niveau du sous - secteur halieutique

3.2.3.3.1- Activité de pêche dans les fleuves et mares

L’analyse des données des exploitations de pêche visitées permet de relever que la chaîne d’exploitation de

la pêche est organisée autour de 09 activités. Dans cette chaîne d’exploitation de pêche, nous avons identifié

avec les exploitants un ensemble de 41 tâches qui sont exécutées par le personnel pour la mise en œuvre

des activités de la chaîne d’exploitation et qui sont présentées dans le tableau 30 ci-dessous par activité.

En ce qui concerne l’implication des enfants au travail dans les exploitations de pêche, on note suivant

l’avis des exploitants, que parmi les 41 tâches identifiées, 38 (soit 92,7%) sont confiées de façon habituelle

ou inhabituelle aux enfants.

S’agissant des facteurs de risque identifiés dans l’exécution de ces tâches, on retrouve que pour la plupart

des tâches : les travailleurs exercent torse nu et pieds nus sur sol mouillé glissant avec des épines et objets

contondants qui les exposent aux risques R1, R23, R24. Presque toutes les tâches s’exécutent au large ou au

bord de l’eau avec le risque de noyade presque à tous les niveaux (R22) et la menace des intempéries (R14)

et les insectes, reptiles et animaux aquatiques (R23). La manipulation des poissons se fait les mains nues et

entraîne des blessures ou piqures par les écailles. Les outils manuels utilisés sont dangereux et les travailleurs

n’utilisent pas les gants, ce qui entraîne des blessures et des durillons dans les paumes de main de la plupart

des pêcheurs. Les mouvements répétitifs, les postures dangereuses et le port de charges sont observés dans

l’exécution de la plupart des tâches; le tout entraînant les risques R6, R7, R8, R9.

Quant à l’analyse de la relation entre la tâche et la genèse du risque, on note que pour 20 tâches sur 41

étudiées (48,8%), les risques identifiés sont en rapport avec les conditions de travail et pour 21 tâches les

risques sont en rapport avec la nature de la tâche exécutée.

Page 74: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 74

Page 75: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 75

Tableau 30: Synthèse des tâches identifiées par activité de pêche et analyse de leur exécution

Activités de la chaine

d’exploitation de

pêche

Nombre

de

tâches

Affectées aux

enfants

Le risque est

relation avec Liste des tâches de chaque activité

Oui Non Nature

travail

Condition

de travail

1-

Acquisition et

aménagement des

pirogues et autres

outils de déplacement

3 2 1 0 3

Achat et transport des pirogues - Travaux de finition et de

traitement des pirogues - Confection des autres outils de

déplacements dans l’eau (calebasse et bidon)

2-

Approvisionnement

en appâts

4 3 1 1 3

Achat et transport des alevins - Recherche des verres de

terre - Recherche des fretins et alevins - Préparation des

appâts à base de savon et aliments

3-

Préparation et

entretien des outils de

la pêche

7 7 0 5 2

Tissage, montage assemblage et rangement des filets -

Confection des flotteurs - Préparation des tubes de plomb

pour la masse - Préparation des hameçons et des éperviers -

Préparation de la narse - Confection et entretien des

harpons et des crochets (forgerie) - Limage des couteaux et

machettes

4-

Préparation du départ

embarquement et

voyage

4 4 0 3 1

Chargement des provisions dans les pirogues –

Embarquement - Voyage dans l’eau - allé et retour -

Amarrage des embarcations au large du fleuve

5-

Séjour en campement 2 2 0 1 1

Construction des tentes et aménagement des couchettes -

Séjour dans les campements (dormir, préparer à manger etc)

6-

Operations de pêche

(capture et transfert

des poissons dans les

récipients)

5 5 1 4 2

Lancement ou plonge des engins de pêche dans l’eau et

surveillance - Levée des filets - Pêche à l’hameçon -

Plongée dans l’eau avec les paniers - Dénouement des

poissons des mailles des filets et des hameçons - Transfert

des poissons dans les récipients et conservation des produits

7-

Déchargement de la

pirogue, vente et

livraison

4 4 0 0 4

Accostage, amarrage et sortie des pêcheurs - Déchargement

des produits de la pirogue - Lavage et triage ses poissons -

Pesage et transfert des poissons aux commerçants

8-

Opération de pêche à

la calebasse et au

bidon

5 5 0 5 0

Entrée dans l’eau à pied - Fixation de la calebasse ou bidon

- Position couchée à plat ventre sur la calebasse ou bidon et

manipulation des filets et hameçons - Attente en position à

plat ventre puis traction sur les filets - Retrait des poissons

des filets et transfert dans les récipients

9-

Traitement des

produits de pêche

(salage, séchage et

fumage)

6 6 0 2 4

Ecaillage, lavage et éviscération des poissons et

enroulement des poissons - Salage - Aménagement des aires

de séchage et préparation du feu -Etalage des poissons puis

Séchage au soleil ou Fumage au feu - Friture des poissons

dans l’huile au feu de bois - Conditionnement, Emballage

des produits et stockage

Total 41 38 3 21 20 41 tâches de la chaine d’exploitation de pêche

La prévention est presque inexistante dans les activités de pêche. Dans ces exploitations, les exploitants ont

déclaré qu’ils n’utilisent pas les gilets de sauvetage et nous n’y avons pas retrouvé d’autres EPI. La

prévention reste donc empirique et quelques mesures de prévention ont été discutées ou sollicitées par ces

pêcheurs.

3.2.3.3.2- Activité de pisciculture dans les étangs

L’analyse des données des exploitations de piscicultures dans les étangs visitées permet de relever que la

chaine d’exploitation est organisée autour de 07 activités. Dans cette chaîne d’exploitation de pisciculture,

nous avons identifié avec les exploitants un ensemble de 21 tâches qui sont exécutées par le personnel

Page 76: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 76

pour la mise en œuvre de la chaîne d’exploitation et qui sont présentées dans le tableau 31 ci-dessous par

activité.

Tableau 31 : Synthèse des tâches identifiées par activité de pisciculture et analyse de leur exécution

Activités de la chaine

d’exploitation de

pisciculture en étang

Nombre

de

tâches

Affectées aux

enfants

Le risque est

relation avec Liste des tâches de chaque activité

Oui Non Nature du

travail

Condition

de travail

1-

Aménagement et

maintenance des

étangs

5 5 0 3 2

Délimitation de la parcelle, brûlie ou Désherbage et

défrichage - Creusage des Etangs, remblaye damage

et canalisation - Aménagement d’un point d’eau et

installation de la pompe à eau - Travaux de

construction (maçonnerie) - Approvisionnement ou

vidange des étangs en eau

2-

Fertilisation des étangs

et approvisionnement

en eau

3 3 0 1 2

Approvisionnement en fumiers organiques -

Epandage des fumiers organique et étalement dans

le fond de l’étang - Approvisionnement ou vidange

des étangs en eau

3-

Approvisionnement en

alevins et

empoissonnement

2 0 2 0 2

Achat, conditionnement des alevins et transport -

Mise en charge (calcul des quantités et déversement

des alevins dans les étangs)

4-

Approvisionnement en

aliments et nourrissage

des poissons

2 2 0 1 1

Achat des aliments, transport et stockage -

Redistribution (Mesure des quantités et

déversements des aliments dans l’étang)

5-

Entretien des étangs et

suivi de l’alimentation

en eau

2 2 0 0 2

Désherbage de l’intérieur, des bords de l’étang et

des aires de circulation - Curage des canaux

obstrués

6-

Pêches de contrôle et

pêche de vente ou

récolte

5 4 1 0 5

Lancement et positionnement des filets (sennes ou

éperviers) dans l’eau et attente - Traction des filets

vers les bords et sortie - Dénouement des poissons

et transfert dans les récipients - Vidange de l’étang

et récolte des alevins - Vente ou livraison des

produits.

7-

Entretien des filets et

autres outils de travail

2 2 0 0 2 Vérification et réparation des filets déchirés -

Nettoyage manuelle des filets et des autres outils

Total 21 18 3 5 16 21 tâches de la chaine d’exploitation piscicole

En ce qui concerne l’implication des enfants au travail dans les exploitations de pisciculture dans les étangs,

on note suivant l’avis des exploitants, que parmi les 21 tâches identifiées, 18 sont confiées de façon

habituelle ou inhabituelle aux enfants (soit 85,7%).

S’agissant des facteurs de risque identifiés dans l’exécution de ces tâches, on retrouve essentiellement les

risques : de chute de plein pieds et de hauteur (R1), d’effort physique important avec les travaux répétitifs en

postures contraignantes (R7, R8), de chute dans l’eau et noyade (R22), d’agression par les reptiles et

poissons (R23) et les épines (R24).

Quant à l’analyse de la relation entre la tâche et la genèse du risque, on note que pour 16 tâches sur 21

étudiées (76,2%), les risques identifiés sont en rapport avec les conditions de travail et pour 05 tâches,

les risques sont en rapport avec la nature de la tâche exécutée.

Page 77: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 77

La prévention est aussi presque inexistante dans ces activités de pisciculture dans les étangs. Aucun moyen

de prévention spécifique n’a été objectivé et la prévention reste donc empirique.

Page 78: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 78

ANNEXE 1 :

RAPPORT DETAILLE DE L’IDENTIFICATION ET DE L’EVALUATION DES RISQUES

PAR ACTIVITES ET PAR TACHES EFFECTUEES DANS CHAQUE SOUS SECTEUR

Page 79: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 79

3.3

STATISTIQUES DES ACCIDENTS ET MALADIES ENREGISTRES

DANS LES EXPLOITATIONS

L’analyse des accidents et maladies survenus dans les exploitations visitées au courant des 05 dernières

années a été difficile du fait de l’absence de registres de déclaration dans toutes les exploitations.

Néanmoins, nous présentons ici les données issues des estimations faites de façon concertée par les

exploitants et travailleurs interrogés dans chaque exploitation

Page 80: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 80

3.3.1- REPARTITION DES ACCIDENTS ENREGISTRES

Tableau 32: Répartition des accidents enregistrés suivant le type et l’âge des victimes

NC = non communiqué

Sur une période de 5 ans, le nombre global de travailleurs victimes d’accidents estimés par les exploitants était

de 8727, avec une moyenne par exploitation de 602 victimes pour les exploitations de pêche ; 427 pour les

exploitations agricoles et 43 pour celles de l’élevage. On note une prédominance des accidents survenus au sein

des exploitations par rapport à ceux survenus sur le trajet avec un ratio de 4,6%. L’agriculture qui utilise 55,7%

des travailleurs de l’échantillon enregistre à lui seul 68,5% des accidents. De même, 70,3% des enfants victimes

d’accident se retrouvent dans l’agriculture (5866/8342). Les adultes sont plus concernés et représentent 63% des

victimes contre 37% pour les enfants. Notons par ailleurs que dans 02 exploitations, les statistiques d’accidents

n’ont pas été communiquées.

Victimes d’accidents

enregistrées

Exploitations visitées

Accidents dans l’exploitation Accidents sur le trajet

Total Adultes Enfants Total

Adultes Enfants Total

M F M F M F M F

EL

EV

AG

E

Nia

mey

Coopérative laitière-Kirkissoye

3 0 0 0 3 0 0 0 0 0 3

Do

sso

Ferme DOURE de Dosso 104 0 0 0 104 4 0 0 0 4 108

Ferme de Hamadou H.-Mokko 0 0 1 0 1 0 0 1 0 1 2

Ferme Soumana Zakari-Mokko 12 0 27 0 39 7 1 2 0 10 49

Ferme de Kalidou A.-Mokko 0 0 0 0 0 3 0 0 0 3 6

Ta

ho

ua

Ferme Abdoulaye Roua-Tourmi 60 0 15 0 75 0 0 0 0 0 75

Ferme Boubacar Boube-Kourdaou 10 3 21 12 46 0 0 0 0 0 46

Ferme Boubacar Dari-Kourdaou 8 0 10 0 18 15 5 14 0 34 52

AG

RIC

UL

TU

RE

Nia

mey

Jardin Nouhou S.- Kongou G. 5 0 0 0 5 0 0 2 0 2 7

Jardin Ali Hama-Kongou G. 150 50 60 50 310 0 0 0 0 0 310

Périm. rizicole I. Ali-Kirkissoye 40 7 15 10 72 1 0 0 0 1 73

Coopérative rizicole-Kirkissoye 448 1 896 0 1345 0 0 0 0 0 1345

Do

sso

Jardin de Tayabou à Fabirdji 48 0 50 0 98 12 0 20 0 32 130

Jardin Maacha-Allah-Femmes-Rogi 0 120 0 0 120 0 0 0 0 0 120

Jardin Maacha-Allah-Hommes-Rogi NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

Champs Kalidou Abdoulaye-Moko 0 0 5 0 5 0 0 4 0 4 9

Champs dunaire H. Hamani-Mokko 60 15 150 40 265 0 0 0 0 0 265

Champs Soumana Zakari-Mokko 20 10 15 5 50 9 1 0 0 10 60

Ta

ho

ua

Champ Ibrahim Maliki-Alibou 50 0 20 45 115 30 0 10 20 60 175

Jardin Abdoul Razak Djibo 1800 750 450 450 3450 3 0 0 0 3 3450

Champ Laouali A. de Galmawa 2 0 0 0 2 0 0 1 0 1 3

Champ Illiassou A.K.- Galmawa 16 0 9 4 29 0 0 0 0 0 29

PE

CH

E

Nia

mey

F.I. P.A.H. 185 0 365 0 550 0 0 0 0 0 550

Association HADIN KAI-Gamkalle G. NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC

Ta

ho

ua

Association HADINKAY-Tabalak 250 0 100 0 350 70 0 150 0 220 570

Association « Hanzari »-Tabalak 0 1290 0 0 1290 0 0 0 0 0 1290

TOTAL 3271 2246 2209 616 8342 154 7 204 20 385 8727

Page 81: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 81

Tableau 33: Répartition des accidents suivant les facteurs en cause dans les exploitations

NB : 0 = aucun ; 1= rare (< 5 cas) ; 2 = quelques fois (5-11 cas) ; 3 = fréquent (12-49 cas) ; 4 = très fréquent (≥ 50 cas)

Les causes d’accidents ont été évaluées à travers leur fréquence estimée suivant l’échelle ci-dessus indiquée

retenue du fait de l’absence de données statistiques chiffrées. Ainsi, les cinq causes les plus fréquemment

retrouvées indépendamment du secteur étaient (par ordre décroissant) : les chutes de plein pied, les

blessures par outils manuels, les piqûres par les épines, les morsures des scorpions et reptiles et les

accidents de la voie publiques. Dans les exploitations agricoles, les causes dominantes étaient : les chutes

de plein pied et les chutes de hauteur, les blessures par outils manuels, les piqûres d’insectes et de reptiles,

accidents routiers, et les agressions par animaux (tireurs des charrues). Dans la pêche, elles étaient liées aux

outils de travail (blessures par outils manuels, par machines, écrasement par outils), à la tâche et aux

conditions de travail (agression par animaux féroces, accidents routiers, piqûres des écailles de poisson,

Causes d’accidents

Exploitations

Acc

iden

t ro

uti

er

Ble

ssu

re p

ar

ou

tils

man

uel

s

Ble

ssu

re p

ar

ma

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ure

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ar

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Co

up

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volo

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dre

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ase

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t

Ele

ctri

sati

on

et

élec

tro

cuti

on

Into

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es

Ince

nd

ies

ou

exp

losi

on

s

EL

EV

AG

E N

iam

ey

Coopérative laitière-Kirkissoye

0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1

Do

sso

Ferme DOURE de Dosso 1 4 0 0 0 4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Ferme de Hamadou H.-Mokko 1 1 0 0 1 2 3 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0

Ferme Soumana Zakari-Mokko 0 1 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Ferme de Kalidou A.-Mokko 1 1 0 0 0 1 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 0 2 0

Ta

ho

ua

Ferme Abdoulaye Roua-Tourmi 0 4 0 0 2 4 0 2 0 0 0 0 0 0 4 0 0 0 0

Ferme B. Boube-Kourdaou 0 1 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 2 0 0 0 0

Ferme B. Dari -Kourdaou 2 2 0 2 3 3 0 3 0 0 0 2 2 0 2 0 0 1 2

AG

RIC

UL

TU

RE

Nia

mey

Jardin Nouhou S.- Kongou G. 1 1 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 1

Jardin Ali Hama-Kongou G. 1 4 0 0 4 4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Périm. rizicole I. Ali-Kirkissoye 1 3 2 2 1 4 1 4 0 0 1 3 2 2 1 1 0 2 0

Coopérative rizicole-Kirkissoye 0 4 1 0 4 4 0 0 0 0 1 0 0 3 0 0 0 1 0

Do

sso

Jardin de Tayabou à Fabirdji 3 1 0 0 0 0 0 0 0 0 3 1 0 0 0 0 0 0 0

Jardin Maacha-Allah-Femmes 0 3 0 0 1 3 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0

Jardin Maacha-Allah-Hommes 0 0 0 0 0 3 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0

Champs Kalidou A -Moko 1 1 0 0 0 1 0 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 0 0

Champs H. Hamani-Mokko 0 1 0 1 1 1 0 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 1 0

Champs Soumana Z -Mokko 0 3 0 0 1 1 0 0 0 0 3 0 0 0 0 0 0 0 0

Ta

ho

ua

Champ Ibrahim Maliki-Alibou 4 2 0 0 1 3 0 1 0 0 2 2 0 0 0 0 0 0 0

Jardin Abdoul Razak Djibo 1 4 2 0 1 4 0 1 0 0 2 0 0 1 0 0 0 0 0

Champ Laouali A. de Galmawa 1 1 0 1 0 1 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0

Champ Illiassou A.K-Galmawa 0 3 0 0 1 1 0 2 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0

PE

CH

E

Nia

mey

F.I. P.A.H. 0 3 0 0 3 3 3 0 0 3 3 3 0 0 0 0 0 0 0

Ass. HadinKai-Gamkalle G. 1 4 0 2 0 3 4 4 2 4 3 4 0 0 0 0 3 0 0

Ta

ho

ua

Association Hadinkay-Tabalak 0 0 0 3 3 3 3 0 3 4 4 4 0 3 3 2 0 3 0

Association « Hanzari »Tabalak 0 3 0 0 0 2 0 0 0 4 3 0 0 0 0 0 0 0 0

Page 82: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 82

électrisation par poisson). Quant aux exploitations d’élevage, les causes les plus fréquentes étaient : les

chutes de plein pieds, les blessures par outils manuels, les piqûres d’insectes et de reptiles, suivies des

accidents routiers, les agressions par animaux.

Tableau 34: Répartition des conséquences engendrées par les accidents dans les exploitations

NB : 0 = aucun ; 1= rare (< 4 cas) ; 2 = quelques fois (4-11 cas) ; 3 = fréquent (12-49 cas) ; 4 = très fréquent (≥ 50 cas) ;

ND = non disponible.

Ce recueil des conséquences a été biaisé par la non disponibilité des données (absence de registre) et par la

méconnaissance de cette préoccupation par les exploitants. Néanmoins, les données recueillies montrent

que la plupart des accidents ont entrainé un arrêt de travail de moins de 30 jours dans les 3 catégories

d’exploitations. On retrouve des accidents ayant entrainé des incapacités partielles ou totales et des arrêts

de travail de plus de 30 jours de façon prédominante dans les exploitations agricoles et celles de pêche. Des

cas de décès bien que peu fréquents ont été répertoriés dans la pêche (plus de 12 décès) et l’agriculture.

Conséquences

engendrées

par les accidents

Exploitations

Déc

ès

inca

pa

cité

to

tale

per

ma

nen

te

inca

pa

cité

pa

rtie

lle

per

ma

nen

te

arr

êt d

e p

lus

de

30

jo

urs

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jo

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Sa

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ou

av

ec

arr

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e 0

1 j

ou

r

ma

x

EL

EV

AG

E

Nia

mey

Coopérative laitière-Kirkissoye

0 0 0 0 0 0 1

Do

sso

Ferme DOURE de Dosso 0 0 0 0 0 0 0

Ferme de Hamadou H.-Mokko 0 0 0 0 0 1 0

Ferme Soumana Zakari-Mokko 0 0 0 1 1 0 1

Ferme de Kalidou A.-Mokko 0 0 0 0 0 2 0

Ta

ho

ua Ferme Abdoulaye Roua-Tourmi 0 0 0 0 0 1 3

Ferme Boubacar Boube-Kourdaou 0 0 0 0 0 0 1

Ferme Boubacar Dari-Kourdaou 0 2 2 2 2 2 2

AG

RIC

UL

TU

RE

Nia

mey

Jardin Nouhou S.- Kongou G. 0 0 0 0 0 1 0

Jardin Ali Hama-Kongou G. 0 0 1 0 0 4 4

Périm. rizicole I. Ali-Kirkissoye 1 2 2 2 3 3 3

Coopérative rizicole-Kirkissoye 0 0 0 3 3 4 4

Do

sso

Jardin de Tayabou à Fabirdji 0 0 0 0 0 0 0

Jardin Maacha-Allah-Femmes-Rogi 0 0 0 0 0 1 2

Jardin Maacha-Allah-Hommes-Rogi 0 0 0 0 0 0 0

Champs Kalidou Abdoulaye-Moko 0 0 0 0 0 1 0

Champs dunaire H. Hamani-Mokko 0 0 0 0 0 0 1

Champs Soumana Zakari-Mokko 0 0 0 1 1 0 1

Ta

ho

ua

Champ Ibrahim Maliki-Alibou 0 0 0 0 0 1 2

Jardin Abdoul Razak Djibo 0 0 0 1 1 1 0

Champ Laouali A. de Galmawa 0 0 0 0 0 0 0

Champ Illiassou A.K.- Galmawa 0 0 0 0 0 2 0

PE

CH

E

Nia

mey

F.I. P.A.H. 0 0 0 0 0 0 2

Association HADIN KAI-Gamkalle G. 0 0 3 3 3 4 4

Ta

ho

ua

Association HADINKAY-Tabalak 3 1 3 4 3 3 3

Association « Hanzari »-Tabalak 0 0 0 1 0 3 3

Page 83: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 83

3.3.2- STATISTIQUES DES MALADIES

Tableau 35: Répartition des maladies enregistrées par exploitation

NB : 0 = aucun ; 1= rare (< 5 cas) ; 2 = quelques fois (5-11 cas) ; 3 = fréquent (12-49 cas) ; 4 = très fréquent (≥ 50 cas) ;

ND = non disponible.

La plupart des exploitations ne disposent pas de statistiques sur les maladies. Les données recueillies sont

des estimations faites sur la base de l’échelle ci-dessus indiquée. Ainsi, plusieurs exploitations estiment que

les maladies sont fréquentes (3) ou très fréquentes (4) et évaluent au-delà de 100 le nombre de cas de

maladie, qu’elle soit causée ou aggravée par le travail. De leur avis, toutes leurs maladies sont causées par

le travail ou alors par les conditions du travail. Les exploitations de pêche enregistrent les prévalences les

plus élevées du fait (disent les exploitants) des conditions de travail plus rudes.

Victimes d’accidents

enregistrées

Exploitations visitées

Maladie causée par le travail Maladie aggravée par le

travail

Adultes Enfants Adultes Enfants

M F M F M F M F

EL

EV

AG

E

Nia

mey

Coopérative laitière-Kirkissoye

2 0 0 0 0 0 0 0

Do

sso

Ferme DOURE de Dosso 3 0 0 0 0 0 0 0

Ferme de Hamadou H.-Mokko 0 0 4 0 0 0 0 0

Ferme Soumana Zakari-Mokko 1 0 1 0 0 0 0 0

Ferme de Kalidou A.-Mokko 4 3 4 3 0 0 0 0

Ta

ho

ua

Ferme Abdoulaye Roua-Tourmi 1 1 1 1 1 0 0 0

Ferme Boubacar Boube-Kourdaou 2 2 3 3 1 0 0 0

Ferme Boubacar Dari-Kourdaou 3 1 3 0 0 0 0 0

AG

RIC

UL

TU

RE

Nia

mey

Jardin Nouhou S.- Kongou G. 1 0 0 0 0 0 0 0

Jardin Ali Hama-Kongou G. 4 0 4 0 0 0 0 0

Périm. rizicole I. Ali-Kirkissoye 2 0 2 0 2 0 1 0

Coopérative rizicole-Kirkissoye 3 0 0 0 2 0 0 0

Do

sso

Jardin de Tayabou à Fabirdji 1 0 0 0 0 0 0 0

Jardin Maacha-Allah-Femmes-Rogi 0 2 0 0 0 1 0 0

Jardin Maacha-Allah-Hommes-Rogi 1 1 2 1 0 0 0 0

Champs Kalidou Abdoulaye-Moko 4 3 4 3 0 0 0 0

Champs dunaire H. Hamani-Mokko 1 1 1 0 0 0 0 0

Champs Soumana Zakari-Mokko 3 1 2 1 0 0 0 1

Ta

ho

ua

Champ Ibrahim Maliki-Alibou 3 0 3 3 0 0 0 0

Jardin Abdoul Razak Djibo 2 2 1 2 0 0 0 0

Champ Laouali A. de Galmawa 1 1 1 1 0 0 0 0

Champ Illiassou A.K.- Galmawa 1 0 0 0 1 0 1 1

PE

CH

E

Nia

mey

F.I. P.A.H. 1 0 2 0 0 0 0 0

Association Hadin Kai-Gamkalle G. 4 0 4 0 0 0 0 0

Ta

ho

ua

Association HADINKAY-Tabalak 4 0 4 0 3 0 3 0

Association « Hanzari »-Tabalak 0 4 0 4 0 1 0 0

Page 84: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 84

Tableau 36: Répartition des types de maladies enregistrées par exploitation

Parmi les différentes maladies retrouvées chez les employés de ces exploitations, les affections liées aux

saisons telles que la toux, la grippe, l’asthme occupe la première place. Elles sont évoquées comme

première maladie qui menace les travailleurs dans 19 exploitations (73%), suivie des céphalées-

courbatures-fatigues (65,4%), des troubles musculo-squelettiques (lombalgie autres arthralgies ou

rhumatisme) ; des infections digestives (notamment la bilharziose), du paludisme et des affections

oculaires

Types de maladie

Exploitations

Pa

lud

ism

e

Ast

hm

e, g

rip

pes

, to

ux

Pn

eum

op

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on

ocu

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es

TO

TA

L

EL

EV

AG

E

Nia

mey

Coopérative laitière-Kirkissoye x x x x - - - x - - - 05

Do

sso

Ferme DOURE de Dosso x x - - - - - - - - - 02

Ferme de Hamadou H.-Mokko - x - x - - - - - - x 03

Ferme Soumana Zakari-Mokko - x - - - - - x - - - 02

Ferme de Kalidou A.-Mokko x x - x - - - - - - - 03

Ta

ho

ua

Ferme Abdoulaye Roua-Tourmi x x - x - - - x - - - 04

Ferme Boubacar Boube-Kourdaou - x - x - - - x - - x 04

Ferme Boubacar Dari-Kourdaou - x - - x - - x - - x 04

Total 04 08 01 05 01 0 0 05 0 0 03 27

AG

RIC

UL

TU

RE

Nia

mey

Jardin Nouhou S.- Kongou G. x - - - - - - - - - - 01

Jardin Ali Hama-Kongou G. - x - - - - - x - - - 02

Périm. rizicole I. Ali-Kirkissoye x x - x - x - x x - - 06

Coopérative rizicole-Kirkissoye - x - - - - - x - - x 03

Do

sso

Jardin de Tayabou à Fabirdji - x - - - - - x - - - 02

Jardin Maacha-Allah-Femmes-Rogi - x - - x x - x - - x 05

Jardin Maacha-Allah-Hommes-Rogi x x - x - - - - - - - 03

Champs Kalidou Abdoulaye-Moko x x - x - - - - - - - 03

Champs dunaire H. Hamani-Mokko - x - - x - - x - - x 04

Champs Soumana Zakari-Mokko x - - - x - - x - - - 03

Ta

ho

ua

Champ Ibrahim Maliki-Alibou - x - x x - - x x - - 05

Jardin Abdoul Razak Djibo - x - x x x - x - - x 06

Champ Laouali A. de Galmawa x - - - - - - - - - - 01

Champ Illiassou A.K.- Galmawa - x - - - - - x - - x 03

Total 06 11 0 05 05 03 0 10 02 0 05 47

PE

CH

E

Nia

mey

F.I. P.A.H. - - - x x x - - x - - 04

Association HADIN KAI-Gamkalle G. - - - x x x - - x - - 04

Ta

ho

ua

Association HADINKAY-Tabalak x - - x x x - x - - x 02

Association « Hanzari »-Tabalak - - - x x - - x - - x 06

Total 01 0 0 04 04 03 0 02 02 0 02 18

Total 11 19 01 14 10 06 0 17 04 0 10 92

Page 85: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 85

Page 86: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 86

Tableau 37: Répartition des cas de maladies suivant les facteurs de risque dans les exploitations

NB : 0 = aucun ; 1= rare (< 5 cas) ; 2 = quelques fois (5-11 cas) ; 3 = fréquent (12-49 cas) ; 4 = très fréquent (≥ 50 cas) ;

ND = non disponible.

Les facteurs de risque les plus fréquemment retrouvés dans les 3 secteurs sont : les mauvaises conditions

climatiques (températures extrêmes), les postures de travail, les efforts physiques et mouvements répétitifs,

les poussières, la présence des agents biologiques.

Facteurs favorisant

les maladies

Exploitations Bru

its

et

vib

rati

on

s

Co

nd

itio

n c

lim

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Tem

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x

EL

EV

AG

E

Nia

mey

Coopérative laitière-

Kirkissoye

0 0 0 3 0 0 1 0 0 1 3 1 3

Do

sso

Ferme DOURE de Dosso 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Ferme de Hamadou H-Mokko 0 1 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0

Ferme Soumana Z.-Mokko 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Ferme de Kalidou A.-Mokko 0 1 0 3 0 2 0 2 0 0 0 0 0

Ta

ho

ua

Ferme Abdoulaye R-Tourmi 0 3 0 1 0 0 0 0 0 0 3 0 0

Ferme B. Boube-Kourdaou 0 3 0 3 0 4 0 0 0 1 1 0 0

Ferme B. Dari-Kourdaou 0 2 0 2 0 0 0 0 0 3 3 0 3

AG

RIC

UL

TU

RE

Nia

mey

Jardin Nouhou S.- Kongou G. 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

Jardin Ali Hama-Kongou G. 0 4 0 4 0 0 0 4 0 4 4 0 0

Périm. rizicole Ali-Kirkissoye 0 4 0 3 0 4 0 1 2 0 0 2 0

Coop. rizicole-Kirkissoye 1 3 0 0 0 2 0 4 0 4 4 0 0

Do

sso

Jardin de Tayabou à Fabirdji 0 0 0 0 0 0 0 0 1 2 2 3 0

Jardin Maacha-Allah-Femmes 0 4 0 4 0 0 0 3 0 4 4 3 0

Jardin Maacha-Allah-Hommes 0 3 0 3 0 0 0 0 0 3 3 0 0

Champs Kalidou A. -Moko 1 3 0 3 0 2 0 2 0 0 3 2 0

Champs H. Hamani-Mokko 0 1 0 3 0 0 0 1 0 2 1 0 0

Champs Soumana Z-Mokko 0 3 0 3 0 0 0 0 0 0 3 0 0

Ta

ho

ua

Champ I. Maliki-Alibou 0 1 0 1 0 0 1 1 0 0 0 0 1

Jardin Abdoul Razak Djibo 0 4 0 3 0 0 0 2 0 2 3 1 0

Champ Laouali A.- Galmawa 0 1 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0

Champ Illiassou A.K.-

Galmawa 0 1 0 2 0 0 0 1 0 1 1 1 0

PE

CH

E

Nia

mey

F.I. P.A.H. 0 3 0 3 0 3 2 0 0 4 4 3 0

Association HADIN KAI-

Gamkalle G. 0 4 0 0 0 4 0 0 0 4 4 2 0

Ta

ho

ua

Association HADINKAY-

Tabalak 0 3 0 0 4 1 0 0 0 4 4 4 0

Association « Hanzari »-

Tabalak 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 4 0 0

Page 87: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 87

Tableau 38: Répartition des conséquences engendrées par les maladies dans les exploitations

NB : 0 = aucun ; 1= rare (< 5 cas) ; 2 = quelques fois (5-11 cas) ; 3 = fréquent (12-49 cas) ; 4 = très fréquent (≥ 50 cas) ;

ND = non disponible.

Avec les données disponibles, on peut comprendre globalement que les maladies entrainent pour la plupart

du temps les arrêts de travail inférieur à 30 jours, mais qu’elles entrainent aussi des conséquences

importantes. C’est ainsi qu’on peut relever que ces maladies ont entrainé une dizaine de morts dans les

exploitations de pêche.

Conséquences

engendrées

par les maladies

Exploitations

Déc

ès

inca

pa

cité

to

tale

per

ma

nen

te

inca

pa

cité

pa

rtie

lle

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EL

EV

AG

E

Nia

mey

Coopérative laitière-Kirkissoye

1 0 0 0 0 1 2

Do

sso

Ferme DOURE de Dosso 0 0 0 0 0 0 0

Ferme de Hamadou H.-Mokko 0 0 1 0 0 1 0

Ferme Soumana Zakari-Mokko 0 0 0 0 0 0 1

Ferme de Kalidou A.-Mokko 0 0 0 1 3 3 3

Ta

ho

ua Ferme Abdoulaye Roua-Tourmi 0 0 0 0 0 1 1

Ferme Boubacar Boube-Kourdaou 0 0 0 0 1 1 3

Ferme Boubacar Dari-Kourdaou 0 0 2 1 2 2 3

AG

RIC

UL

TU

RE

Nia

mey

Jardin Nouhou S.- Kongou G. 0 0 0 0 1 0 0

Jardin Ali Hama-Kongou G. 0 0 0 0 0 0 4

Périm. rizicole I. Ali-Kirkissoye 1 1 1 2 2 2 3

Coopérative rizicole-Kirkissoye 0 0 0 2 2 3 3

Do

sso

Jardin de Tayabou à Fabirdji 0 0 0 0 0 0 0

Jardin Maacha-Allah-Femmes-Rogi 0 0 0 0 0 1 4

Jardin Maacha-Allah-Hommes-Rogi 0 0 0 0 0 3 0

Champs Kalidou Abdoulaye-Moko 0 0 0 0 1 2 3

Champs dunaire H. Hamani-Mokko 0 0 0 0 0 1 3

Champs Soumana Zakari-Mokko 0 0 0 0 0 1 2

Ta

ho

ua

Champ Ibrahim Maliki-Alibou 0 0 0 0 0 1 3

Jardin Abdoul Razak Djibo 0 0 0 0 0 3 3

Champ Laouali A. de Galmawa 0 0 0 0 0 0 1

Champ Illiassou A.K.- Galmawa 0 0 0 0 0 0 2

PE

CH

E

Nia

mey

F.I. P.A.H. 0 0 0 0 0 0 3

Association HADIN KAI-Gamkalle G. 0 0 2 2 2 3 3

Ta

ho

ua

Association HADINKAY-Tabalak 2 2 3 3 3 3 3

Association « Hanzari »-Tabalak 0 1 0 0 0 3 3

Page 88: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 88

3.4.

ORGANISATION DE LA PREVENTION ET DE L’AMELIORATION DES

CONDITIONS DANS LES EXPLOITATIONS

Page 89: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 89

3.4.1- La prise en charge médicale des travailleurs sur les lieux de travail

Tableau 39 : Présentation des moyens de prise en charge médicale mis en place par exploitation

Pour 77% des exploitations, la prise en charge médicale des travailleurs est effectuée dans les formations

sanitaires disponibles de la localité. Aucune exploitation ne dispose d’une infirmerie ni de convention de

visites médicales et de soins avec une structure sanitaire. Quant à l’évacuation des malades, on note que

dans 88% des exploitations, les victimes ou malades sont habituellement transportés par les motos, les

tricycles ou les charrettes des lieux de travail à l’hôpital. Le second moyen de transport évoqué est le

transport par taxi ou transport public dans 19% des exploitations.

Moyens de prévention ou

amélioration condition

de travail

Exploitations

Ser

vic

e m

édic

al

au

ton

om

e

Co

nv

enti

on

de

vis

ite

et

soin

s

Fo

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an

ita

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loca

lité

Moyens de l’évacuation des malades

Am

bu

lan

ce

exp

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on

Am

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EL

EV

AG

E

Nia

mey

Coopérative laitière-Kirkissoye

- - x - - - x x x -

Do

sso

Ferme DOURE de Dosso - - x - - - - x - -

Ferme de Hamadou H.-Mokko - - x - - - - - - x

Ferme Soumana Zakari-Mokko - - x - - - - x - x

Ferme de Kalidou A.-Mokko - - x - - - - x - x

Ta

ho

ua

Ferme Abdoulaye Roua-Tourmi - - - - - - - x - -

Ferme Boubacar Boube-

Kourdaou - - - - - - - x - -

Ferme Boubacar Dari-Kourdaou - - - - - - - x - x

AG

RIC

UL

TU

RE

Nia

mey

Jardin Nouhou S.- Kongou G. - - x - - - x x - x

Jardin Ali Hama-Kongou G. - - x - - - x - - -

Périm. rizicole I. Ali-Kirkissoye - - x - x - x x - -

Coopérative rizicole-Kirkissoye - - x - - - - x - -

Do

sso

Jardin de Tayabou à Fabirdji - - x - - x - x - -

Jardin Maacha-Allah-Femmes-

Rogi - - x - - - - x - x

Jardin Maacha-Allah-Hommes-

Rogi - - - - - - - x - x

Champs Kalidou Abdoulaye-

Moko - - x - - - - x - x

Champs dunaire H. Hamani-

Mokko - - x - - - - - - x

Champs Soumana Zakari-Mokko - - x - - - - x - x

Ta

ho

ua

Champ Ibrahim Maliki-Alibou - - x - - - - x - -

Jardin Abdoul Razak Djibo - - x - - - - x - x

Champ Laouali A. de Galmawa - - x - - - - x - -

Champ Illiassou A.K.- Galmawa - - - - - - - x - -

PE

CH

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Nia

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F.I. P.A.H. - - x - - - x x x -

Association HADIN KAI-

Gamkalle G. - - - - - - - x x -

Ta

ho

ua

Association HADINKAY-

Tabalak - - x x - - - x - x

Association « Hanzari »-Tabalak - - x - x - - x - -

TOTAL 0 0 20 01 02 01 05 23 03 12

Page 90: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 90

3.4.2- Les installations de bien - être sur les lieux de travail : lieu de repos et d’aisance

Tableau 40 : Présentation des installations de bien- être existant par exploitation

Le principal lieu de repos utilisé par les travailleurs dans les trois sous - secteurs d’activité « le repos sous

les arbres » : 96% des exploitations. En ce qui concerne les lieux d’aisance, on note que dans 84,6% des

exploitations, les travailleurs se soulagent dans la nature et que 7,6% disposent des toilettes traditionnelles

ou des toilettes modernes.

Installation de bien-être

(Lieux de repos et d’aisance)

Exploitations

Lieux de repos Lieux d’aisance

Sa

lle

de

rep

os

Ha

ng

ar

de

rep

os

Arb

res

ou

au

tres

ab

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nel

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atu

re

EL

EV

AG

E

Nia

mey

Coopérative laitière-Kirkissoye

- - x - - - x

Do

sso

Ferme DOURE de Dosso - - x - - - x

Ferme de Hamadou H.-Mokko - - x - - - x

Ferme Soumana Zakari-Mokko - - x - - - x

Ferme de Kalidou A.-Mokko - x x - x - -

Ta

ho

ua

Ferme Abdoulaye Roua-Tourmi - - x - - - x

Ferme Boubacar Boube-Kourdaou - - x - - - x

Ferme Boubacar Dari-Kourdaou - - x - - - x

AG

RIC

UL

TU

RE

Nia

mey

Jardin Nouhou S.- Kongou G. - - x - - - x

Jardin Ali Hama-Kongou G. - - x - - - x

Périm. rizicole I. Ali-Kirkissoye - - x - - - x

Coopérative rizicole-Kirkissoye - - - x - - x

Do

sso

Jardin de Tayabou à Fabirdji - - x - - - x

Jardin Maacha-Allah-Femmes-Rogi - - x - - - x

Jardin Maacha-Allah-Hommes-Rogi - - x - - - x

Champs Kalidou Abdoulaye-Moko - - x - - - x

Champs dunaire H. Hamani-Mokko - - x - - - x

Champs Soumana Zakari-Mokko - - x - - - x

Ta

ho

ua

Champ Ibrahim Maliki-Alibou - - x - - - x

Jardin Abdoul Razak Djibo - - x - - - x

Champ Laouali A. de Galmawa - - x - x - -

Champ Illiassou A.K.- Galmawa - - x - - - x

PE

CH

E

Nia

mey

F.I. P.A.H. - - x x - x -

Association HADIN KAI-Gamkalle G. - - x x - - x

Ta

ho

ua

Association HADINKAY-Tabalak - - x - - - x

Association « Hanzari »-Tabalak - - x - - x -

TOTAL 0 01 25 03 02 02 22

Page 91: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 91

3.4.3- Les installations de bien-être sur les lieux de travail : Moyen de boisson et de restauration

Tableau 41 : Présentation des moyens de boisson et de restauration au travail par exploitation

En ce qui concerne la restauration sur les lieux de travail, on note que dans toutes les exploitations (100%),

les travailleurs s’alimentent avec des aliments apportés de la maison ou alors chez les vendeuses

ambulatoires (19,2%). Aucune exploitation ne dispose d’une cantine ni de vendeuses installées tout près.

Quant à la provenance de l’eau de boisson, on note que dans 77% des exploitations, les travailleurs

apportent leur eau de la maison, mais que dans près de 11,5% des exploitations (élevage et pêche), les

travailleurs boivent les eaux de rivière, des puits ou des mares, non potables. 15,3% des exploitations ont

des points d’eau potable sur les lieux de travail (agriculture et pêche).

Moyen de boisson

et de restauration

Exploitations

Lieux d’alimentation Approvisionnement en eau

de boisson

Ca

nti

ne

am

éna

gée

Ch

ez l

es

ven

deu

ses

inst

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EL

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AG

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Nia

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Coopérative laitière-Kirkissoye - - x x - - - x

Do

sso

Ferme DOURE de Dosso - - - x - x - -

Ferme de Hamadou H.-Mokko - - - x - x - -

Ferme Soumana Zakari-Mokko - - - x - x - -

Ferme de Kalidou A.-Mokko - - - x - x - -

Ta

ho

ua

Ferme Abdoulaye Roua-Tourmi - - - x - - x x

Ferme Boubacar Boube-Kourdaou - - - x - x - x

Ferme Boubacar Dari-Kourdaou - - - x - x - -

Total 0 0 01 08 0 06 01 03

AG

RIC

UL

TU

RE

Nia

mey

Jardin Nouhou S.- Kongou G. - - - x - - - -

Jardin Ali Hama-Kongou G. - - x x x x - -

Périm. rizicole I. Ali-Kirkissoye - - x x - x - x

Coopérative rizicole-Kirkissoye - - x x - x - x

Do

sso

Jardin de Tayabou à Fabirdji - - - x - x - -

Jardin Maacha-Allah-Femmes-Rogi - - - x x x - -

Jardin Maacha-Allah-Hommes-Rogi - - - x - x - -

Champs Kalidou Abdoulaye-Moko - - - x - x - -

Champs dunaire H. Hamani-Mokko - - - x - x - -

Champs Soumana Zakari-Mokko - - - x - x - -

Ta

ho

ua

Champ Ibrahim Maliki-Alibou - - - x x x - x

Jardin Abdoul Razak Djibo - - - x - x - x

Champ Laouali A. de Galmawa - - - x - x - x

Champ Illiassou A.K.- Galmawa - - - x - x - -

Total 0 0 03 14 03 13 0 05

PE

CH

E

Nia

mey

F.I. P.A.H. - - x x - - - x

Association HADIN KAI-Gamkalle G. - - - x x - - -

Ta

ho

ua

Association HADINKAY-Tabalak - - - x - - x -

Association « Hanzari »-Tabalak - - - x - x x -

Total 0 0 01 04 01 01 02 01

TOTAL 0 0 05 26 04 20 03 09

Page 92: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 92

3.4.4- Les activités de prévention et d’amélioration des conditions de travail

Tableau 42 : Présentation des activités de prévention effectuées par exploitation

En ce qui concerne la prévention, on note que 61,5% des exploitants disent qu’ils organisent la

sensibilisation, 38,4% organisent des campagnes d’hygiène générale des lieux de travail et 30,7% disent

allouer les équipements de protection individuelle aux travailleurs. Nos observations ne corroborent pas ces

déclarations. En réalité, l’organisation de la prévention reste en général empirique car les sensibilisations

rapportées ici, de même que les formations ne sont pas spécifiques à la SST mais concernent la

vulgarisation agricole ou l’éducation paysanne en général.

Activités de prévention ou

d’amélioration des condition

de travail

Exploitations

Sen

sib

ilis

ati

on

Fo

rma

tio

n

Co

mit

é d

’hyg

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sécu

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EL

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AG

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Nia

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Coopérative laitière-Kirkissoye x x - x x - - - - -

Do

sso

Ferme DOURE de Dosso - - - - - - - x - -

Ferme de Hamadou H.-Mokko x - - - - - - x - -

Ferme Soumana Zakari-Mokko - - - - x - - - - -

Ferme de Kalidou A.-Mokko x - - - - - x - - -

Ta

ho

ua

Ferme Abdoulaye Roua-Tourmi x - - - - - - - - -

Ferme Boubacar Boube-Kourdaou x - - - - - - - - -

Ferme Boubacar Dari-Kourdaou - - - - - - x - - -

Total 05 01 0 01 02 0 02 02 0 0

AG

RIC

UL

TU

RE

Nia

mey

Jardin Nouhou S.- Kongou G. x x - - x x - - - -

Jardin Ali Hama-Kongou G. x - - - x - - x - -

Périm. rizicole I. Ali-Kirkissoye x x x x x - - - - -

Coopérative rizicole-Kirkissoye - - - - x - - - - -

Do

sso

Jardin de Tayabou à Fabirdji x - - - - - - x - -

Jardin Maacha-Allah-Femmes - - - - - - - - - -

Jardin Maacha-Allah-Hommes - - - - - - - x - -

Champs Kalidou Abdoulaye-Moko x x - - - - - - - -

Champs H. Hamani-Mokko x - - - - - - - - -

Champs Soumana Zakari-Mokko - - - - - - - x - -

Ta

ho

ua

Champ Ibrahim Maliki-Alibou x x x x x - x - - -

Jardin Abdoul Razak Djibo x - x - - - - - - -

Champ Laouali A. de Galmawa x - - - x - - x - -

Champ Illiassou A.K.- Galmawa x - x - - - - - - -

Total 10 04 04 02 06 01 01 05 0 0

PE

CH

E

Nia

mey

F.I. P.A.H. - - - x x - x - - -

Association HADIN KAI-

Gamkalle G. - - - - - - - x - -

Ta

hou

a Association HADINKAY-Tabalak x - x - x - x - - -

Association « Hanzari »-Tabalak - - x - - - - - - -

Total 01 0 02 01 02 0 02 01 0 0

TOTAL 16 04 06 04 10 01 05 08 0 0

Page 93: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 93

3.4.5- Les difficultés qui entravent l’organisation de la prévention

Tableau 43 : Présentation des difficultés de prévention par exploitation

Les principales difficultés soulevées par les exploitants portent sur le manque de formation en santé et

sécurité au travail (84,6%); la méconnaissance et le manque des EPI (80,7%); le manque des moyens de

transport et de traitement des malades (53,8%); et le manque de moyens de transport du personnel et des

produits.

Difficultés rencontrées

Exploitations

Ma

nq

ue

de

form

ati

on

en

Séc

uri

té,

san

té a

u t

rav

ail

Ab

sen

ce d

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il

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Au

tres

(ass

ain

isse

men

t

des

lie

ux

, éc

lair

ag

e, e

tc.)

EL

EV

AG

E

Coopérative laitière-Kirkissoye x - x x x - - - -

Ferme DOURE de Dosso x x - x x - - - -

Ferme de Hamadou H.-Mokko x - - - - - - x -

Ferme Soumana Zakari-Mokko - - - - - - x - x

Ferme de Kalidou A.-Mokko x - - x - - - - x

Ferme Abdoulaye Roua-Tourmi x x x x - - - x x

Ferme Boubacar Boube-Kourdaou x x x x - - - x x

Ferme Boubacar Dari-Kourdaou x x x x - - - x x

Total 07 04 04 06 02 0 01 04 05

AG

RIC

UL

TU

RE

Jardin Nouhou S.- Kongou G. x - - x x - - - x

Jardin Ali Hama-Kongou G. x - - - x - - - x

Périm. rizicole I. Ali-Kirkissoye - - - x x - - - x

Coopérative rizicole-Kirkissoye x - - x x - - - -

Jardin de Tayabou à Fabirdji x - - x - - - - -

Jardin Maacha-Allah-Femmes-Rogi x - - x - - - x x

Jardin Maacha-Allah-Hommes-Rogi - - - x x - - x -

Champs Kalidou Abdoulaye-Moko x - - x x - - - -

Champs dunaire H. Hamani-Mokko x - - x x - - - -

Champs Soumana Zakari-Mokko x - - x - - - - x

Champ Ibrahim Maliki-Alibou x - - x x - - - x

Jardin Abdoul Razak Djibo x x - x x - - - -

Champ Laouali A. de Galmawa - - - - - - - - x

Champ Illiassou A.K.- Galmawa x - - x x - - - x

Total 11 01 0 12 10 0 0 02 08

PE

CH

E

F.I. P.A.H. x - - x - - - - -

Association HADIN KAI-Gamkalle G. x - - - - x - x x

Association HADINKAY-Tabalak x - - x x - - - x

Association « Hanzari »-Tabalak x x - x x - - - -

Total 04 01 0 03 02 01 0 01 02

TOTAL 22 06 04 21 14 01 01 07 15

Page 94: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 94

3.4.6- Les besoins d’amélioration de la prévention et des conditions de travail

Tableau 44: Présentation des besoins de prévention sollicités par les exploitants par exploitation

Les besoins prioritaires des exploitants en matière de prévention et d’amélioration des conditions de travail

comprennent : la formation et sensibilisation en sécurité et santé au travail (96,1%), le soutien à

l’allocation des EPI (92,3%) et la mise en place des moyens de couverture médicale du personnel

(centre de santé, service médicale du travail, assurance maladie, moyens de transport).

Besoins de

prévention émis

Exploitations

Fo

rma

tio

n

en S

ST

et

en

seco

uri

sme

So

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en à

l’A

llo

cati

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sem

ent

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Ecl

air

ag

e

EL

EV

AG

E

Nia

mey

Coopérative laitière-Kirkissoye x x - x x - - - - - -

Do

sso

Ferme DOURE de Dosso x x x - - - x - - - -

Ferme de Hamadou H.-Mokko x x - - - - - - - - -

Ferme Soumana Zakari-Mokko x x - x - - - - - - x

Ferme de Kalidou A.-Mokko x x - - - - - - - - x

Ta

ho

ua

Ferme A. RouaTourmi x x x x - - - - - - -

Ferme B. Boube- Kourdaou x x - x - - - - - - x

Ferme B. Dari-Kourdaou x x x x - x - - - - -

Total 08 08 03 05 01 01 01 0 0 0 03

AG

RIC

UL

TU

RE

Nia

mey

Jardin Nouhou S.- Kongou G. x x - - - - - - - - -

Jardin Ali Hama-Kongou G. x - x - - - x - - - -

Périm. rizicole I. Ali-Kirkissoye x x - - - - - - - - -

Coopérative rizicole-Kirkissoye x x x - - - - - - - -

Do

sso

Jardin de Tayabou à Fabirdji x x - - x - - - - - -

Jardin Maacha-Allah-Femmes x x - - - - x - - - -

Jardin Maacha-Allah-Hommes - x x - - - - - - x -

Champs Kalidou A. -Moko x x x - x - - - - - -

Champs H. Hamani-Mokko x x - - - - - - - - -

Champs Soumana Z. -Mokko x x - - x - - - - - x

Ta

ho

ua

Champ Ibrahim Maliki-Alibou x x - - - - - - - - -

Jardin Abdoul Razak Djibo x x x - - - - - - - -

Champ Laouali A. de Galmawa x - - - - - - - - - -

Champ Illiassou A.K- Galmawa x x x - - - - - - - -

Total 13 12 06 0 03 0 02 0 0 01 01

PE

CH

E Nia

mey

F.I. P.A.H. x x - - - - - - - - -

Association HADIN KAI-

Gamkalle G. x x x - x - - x - x -

Ta

ho

ua

Association HADINKAY-

Tabalak x x x - x - - - - - -

Association « Hanzari »-

Tabalak x x x - - - - - - - -

Total 04 04 03 0 02 0 0 01 0 01 0

TOTAL 25 24 12 05 06 01 03 01 0 02 04

Page 95: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 95

3.5

DONNEES RELATIVES AU TRAVAIL DES ENFANTS

DANS LES EXPLOITATIONS

Page 96: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 96

3.5.1- Identification des enfants interrogés

L’effectif total des enfants interrogés lors du passage de notre équipe dans les différentes exploitations est

de 48 personnes, dont 26 enfants de moins de 16 ans et 22 de 16 à 18 ans. Les enfants de sexe masculin ont

été les plus nombreux 35 sur 48 soit un sexe ratio de 2,69.

Tableau 45 : Répartition des effectifs des enfants interrogés dans les exploitations par âge et par sexe

Parmi les 48 enfants interrogés, nous notons que 26 ont été colligés dans les exploitations agricoles, 11

dans la pêche et 11 dans l’élevage. L’agriculture semble donc être le secteur qui utilise le plus les enfants

avec 54,2%. Cependant nous devons rester prudents dans cette observation car plusieurs éléments peuvent

avoir influencé l’accès aux enfants. En effet, le passage dans certaines exploitations s’est effectué pendant

les horaires de l’école et certains exploitants avisés se sont arrangés pour ne pas avoir les enfants sur leurs

lieux de travail ces jours.

3.5.2- Les caractéristiques socio-professionnelles des enfants interrogés

Tableau 46 : Répartition de la situation scolaire des enfants interrogés par exploitation

Parmi les 48 enfants interrogés dans les exploitations, 19 vont à l’école (et se retrouvent au travail ce jour

pour une raison quelconque). Dans cet échantillon, le taux de scolarisation global est de 39,6%. Il est de

84% chez les garçons et de 16% chez les filles. Cette différence s’expliquerait en partie par la

prédominance masculine de notre échantillon (sex ratio de 1,17 chez les moins de 16 ans et 21 pour la

tranche de 16 à 17 ans). On note que parmi les 29 enfants qui ne vont pas à l’école, aucun ne fréquente un

centre de formation professionnelle.

Sous-secteurs Enfants Enfants inf. 16 ans Enfants de 16 et 17 ans

Total F M Total F M Total

Elevage 3 5 8 0 3 3 11

Agriculture 7 7 14 0 12 12 26

pêche 1 3 4 1 6 7 11

TOTAL 11 15 26 1 21 22 48

Situation scolaire

Sous-secteurs

Va à l’école Ne va pas à l’école

Total

M F M F

Elevage 3 1 5 2 11

Agriculture 9 2 10 5 26

Pêche 4 0 5 2 11

TOTAL Effectif

16 3 20 9

48 19 29

Pourcentage 39,6 % 60,4 % 100%

Page 97: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 97

Tableau 47 : Répartition des motifs ou circonstances de travail des enfants scolarisés par exploitation

Sous-secteurs

Raison de

présence au travail

Elevage Agriculture Pêche Total

effectif %tage

Vacances 2 6 5 13 59

Absence de l’enseignant 0 1 1 2 9

Absence pour maladie 0 0 0 0 0

Assistance aux parents 3 4 0 7 32

Recherche de gain familial 0 0 0 0 0

Recherche gain personnel 0 0 0 0 0

Total 5 11 6 22 100

En ce qui concerne le motif de présence des 19 enfants scolarisés sur les lieux de travail, on note que 59% y

sont en période de vacances ou jours fériés, 32% apportent une assistance à leurs parents et les 9% restant y

sont en l’absence d’enseignant. Aucun des enfants scolarisés interrogés ne justifie sa présence dans les

exploitations par la recherche de gain personnel ou familial.

Tableau 48 : Répartition par exploitation des motifs d’abandon de l’école des enfants non scolarisés

Sous-secteurs

Motif

d’abandon de l’école

Elevage Agriculture Pêche Total

effectif %tage

Manque de moyen de frais de scolarité 0 1 3 4 13,8

Handicap physique ou mental 0 1 0 1 3,5

Manque d’intéressement 3 6 2 11 37,9

Insécurité à l’école 0 0 0 0 0

Ecoles très éloignées de l’habitation 3 0 0 3 10,3

Refus des parents 1 3 1 5 17,2

Exclus de l’école pour dépassement d’âge 0 1 0 1 3,5

Aucune réponse 1 3 0 4 13,8

Total 8 15 6 29 100

Nous retrouvons quatre raisons majeures qui justifient l’abandon de l’école ou la non scolarisation des

enfants. En effet, près de 38% mentionnent un désintéressement pour l’école ; pour 17% il s’agit d’un refus

des parents ; près de 14% évoquent le manque de moyens financiers et pour 10% l’éloignement des écoles.

Notons par ailleurs qu’un des enfants non scolarisés aurait été (d’après ses dires) exclus de l’école pour

dépassement d’âge et un autre aurait arrêté ses études pour cause de maladies.

S’agissant de leur niveau scolaire actuel, on note que 47,9% des enfants interrogés n’ont jamais été à

l’école ; 8,3% de ces enfants ont quitté l’école à la maternel ; 29,17% ont un niveau d’études primaire et

14,58% ont atteint le secondaire.

Page 98: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 98

3.5.3- Caractéristiques et conditions de travail (ou de l’occupation) des enfants interrogés

3.5.3.1- Statuts de l’emploi

Tableau 49: Répartition des statuts d’emploi des enfants interrogés par type d’exploitation

Sous-secteurs

Statut de

l’emploi des enfants

Elevage Agriculture Pêche Total

effectif %tage

Employé autonome utilisant les employés 0 0 1 1 2,1

Employé autonome sans employés 0 0 0 0 0

Salarié (recruté par un exploitant) 0 3 0 3 6,2

Assistance à la famille sans rémunération 11 20 9 40 83,3

Assistance à la famille avec rémunération 0 2 0 2 4,2

Tâcheron (payé à la tâche) 0 1 1 2 4,2

TOTAL 11 26 11 48 100

En ce qui concerne les caractéristiques ou le type d’emploi qu’occupent les enfants au travail, on note que

83% travaillent pour apporter une assistance non rémunérée à leurs parents et 6% travaillent comme

salariés payés par un exploitant qui les emploie. Certains enfants travaillent sous plusieurs statuts suivant

les opportunités.

3.5.3.2- Périodicité de l’emploi

Tableau 50: Répartition des enfants suivant la périodicité des emplois occupés par exploitation

Sous-secteurs

Statut de

l’emploi des enfants

Elevage Agriculture Pêche Total

effectif %tage

Occasionnel 1 0 1 2 4,2

Temporaire (saisonnier) 2 3 1 6 12,5

Permanant (tous les jours) 5 13 5 23 47,9

Une à deux fois en semaine 1 3 1 5 10,4

Permanant à temps partiel (les weekends) 2 7 3 12 25

Total 11 26 11 48 100

En ce qui concerne la périodicité des emplois, on note que 48% des enfants travaillent de façon

permanente, 25% ne travaillent que le Weekend (enfants scolarisés), 12,5% des enfants travaillent de façon

saisonnière, 23,3% le font occasionnellement dans les exploitations. 10,4% des enfants travaillent

périodiquement et vont au travail 01 à 02 fois par semaine. Il s’agit des enfants qui sont scolarisés et ne

travaillent que les weekends ou en semaine après l’école.

Page 99: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 99

Durée et temps de travail :

Tableau 51 : Répartition des enfants suivant le nombre de jours travaillés par semaine, le

Nombre d’heures travaillées par jour et la durée du repos quotidien

En ce qui concerne la durée hebdomadaire de travail, on note que 50% des enfants travaillent 07 jours sur

7, 25% maximum 2 jours par semaine et les 22,8% restant travaillent entre 03 à 06 jours par semaine. Le

nombre moyen de jours de travail hebdomadaire est d’environ 5 jours par semaine. S’agissant de la durée

journalière de travail, on note que 35,4% des enfants travaillent au-delà de 8h par jour avec 12,5% qui

dépassent 10h de travail par jour. La durée moyenne du temps de travail journalier est d’environ 7 heures

par jour. Quant au repos journalier, sa durée va de moins de 30 à 120 minutes avec une moyenne de 69

minutes (soit 1h09min) de repos par jour.

Tableau 52 : Répartition des enfants suivant la fréquence du travail de nuit par exploitation

Sous-secteurs

Fréquence du travail de nuit

Elevage Agriculture Pêche Total

effectif %tage

Non ou néant 7 20 4 31 64,6

Tous les jours 1 3 3 7 14,5

Une fois par semaine 3 2 3 8 16,7

Une fois par mois 0 1 1 2 4,2

Total 11 26 11 48 100

En ce qui concerne le travail de nuit, on note que la plupart des enfants ne travaille pas la nuit (64,6%) mais

que 14,5% travaillent toutes les nuits et 16,7% au moins une fois par semaine. Il existe tout de même 4,2%

des enfants qui travaillent les nuits de façon irrégulière. Le travail de nuit concerne pour la plupart les

enfants impliqués dans les activités de pêche et d’agriculture.

Durée du travail

et du repos

Sous-secteurs

Nombre de jours travaillés par

semaine

Nombre d’heures travaillées par

jour (en heure)

Durée du repos

quotidien (en heure)

1-2 3-4 5-6 7 1-2 3-4 5-6 7-8 9-10 >10 <1/2 3/4 1 > 1-2

ELEVAGE 2 1 2 5 0 1 4 3 0 4 1 3 3 4

AGRICULTURE 7 1 5 11 3 7 5 9 1 2 3 2 1 19

PECHE 3 1 1 6 1 4 3 2 1 0 5 0 1 5

TOTAL Effectif 12 3 8 24 4 12 12 14 11 6 9 5 5 28

Pourcentage % 25 6,2 16,6 50 8,3 25 25 29,2 22,9 12,5 18,7 10,4 10,4 58,3

Page 100: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 100

3.5.3.3- Distance entre la maison et l’exploitation

La distance entre les maisons et les lieux de travail varie entre 7 km pour la plus longue et 20 m pour la

moins longue. La distance moyenne entre le domicile et le lieu de travail est d’environ 2 Km et la distance

moyenne parcourue par jour est de 4 km.

Tableau 53 : Répartition des enfants suivant les moyens de transport utilisés par exploitation

Sous-secteurs

Moyens de

transports des enfants

Elevage Agriculture Pêche Total

effectif %tage

Marche à pieds 11 21 7 39 81,2

Bicyclette 0 4 2 6 12,5

Véhicule de transport public 0 0 2 2 4,2

Véhicule employeur 0 2 0 2 4,2

Charette 0 2 0 2 4,2

Ane ou chameau 0 1 0 1 2,1

Pirogue à moteur 0 0 0 0 0

Pirogue à pagaies 0 0 1 1 2,1

En ce qui concerne les moyens de transport utilisés pour se rendre au travail, on note que la plupart des

enfants n’utilise aucun moyen de transport car 81% vont au travail à pieds. La bicyclette est le moyen de

transport le plus utilisé (12,5%), suivi de la charrette, de véhicule de l’employeur ou de transport public

(4%), puis à dos d’ânes ou chameau (2%). L’utilisation des pirogues (à pagaie) ne se fait qu’entre

l’embarcation et les zones de pêche et non entre le domicile et l’embarcation.

3.5.4- Caractéristiques des travaux effectués par les enfants

3.5.4.1- Dans l’agriculture

Tableau 54 : Répartition des enfants suivant les types de travaux effectués dans le secteur agricole

Dans le secteur agricole, tous les 26 enfants

interrogés sont impliqués dans toutes les activités de

la chaîne d’exploitation agricole. Les activités qui

occupent le plus les enfants (au moins 40% y sont

impliqués) sont : le Gardiennage et surveillance des

exploitations et des produits ; l’entretien des

cultures ; la récolte ; la Préparation et aménagement

des espaces culturales et du sol ; le semis ou

plantation ou repiquage. On note aussi que 31,2% des

enfants sont impliqués la protection des cultures

(manipulation des pesticides).

Types de travail Effectif

%tage

Préparation et aménagement des espaces

culturales et du sol 21 43,7

Fertilisation des cultures (engrais) 19 39,6

Aménagement des drains, canaux et

bassin d’irrigation 8 16,7

Irrigation et arrosage des cultures 13 27,1

Gardiennage et surveillance des

exploitations et des produits 25 52,1

L’entretien des outils manuels et

mécaniques (machines) 5 10,4

Préparation des semences et pépinières 16 33,3

Semis ou plantation ou repiquage 20 41,7

Entretien cultures (désherbage etc.) 25 52,1

Protection des cultures et des produits de

récolte par les pesticides 15 31,2

Séchage, battage, vannage, ramassage et

conditionnement des produits de récolte 18 37,5

Transport et stockage des produits 18 37,5

La récolte 22 45,8

Page 101: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 101

3.5.4.2- Dans l’élevage

Tableau 55 : répartition des enfants suivant les types de travaux effectués dans le secteur de l’élevage

3.5.4.2- Dans la pêche

11 enfants ont été interrogés dans le secteur de la pêche. On note qu’ils sont tous impliqués dans toutes les

activités de la chaîne d’exploitation de la pêche.

Tableau 56 : Répartition des enfants suivant les types de travaux effectués dans la pêche

Types de travail

Nombre

d’enfants

impliqués

Aménagement des fermes ou sites 5

Approvisionnement en intrants 2

Préparation des aliments pour animaux 9

Alimentation des animaux 11

Gardiennage des animaux et des fermes 8

Soins vétérinaires 3

Nettoyage et entretien des fermes 9

Gestion et élimination de déchets 4

Déplacements et pâturages (bovins et

petits ruminants) 9

Assistance à la mise - bas (ou

accouchement) 3

Traite, capture et vente des animaux 8

Types de travail

Nombre

d’enfants

impliqués

Acquisition et aménagement des pirogues et

autres outils de déplacement dans l’eau 5

Préparation de l’embarquement,

embarquement et voyage dans l’eau 6

Approvisionnement en appâts (recherche et

préparation des appâts) 6

Déchargement de la Pirogue, vente et livraison 7

Traitement des produits : Salage, séchage et

fumage des poissons 7

Préparation et entretien des outils de la pêche 7

Opération de pêche (capture et transfert des

poissons dans récipients) 7

Transport, entreposage, conditionnement

produits 4

Approvisionnement en aliments et nourrissage

des poissons 2

Aménagement et maintenance des étangs

(désherbage des bordures des étangs et à

l’intérieur)

2

Entretien des filets et autres outils de travail

(contrôle des filtres des étangs) 1

Dans le secteur de l’élevage, les 11 enfants

interrogés sont impliqués dans presque toutes les

activités de la chaîne d’exploitation. Les activités

qui occupent le plus les enfants (au moins 81,8%

y sont impliqués) sont : l’alimentation des

animaux, la préparation des aliments, le nettoyage

et entretien des fermes, les déplacements et

pâturages. Elles sont suivies du gardiennage des

animaux et des fermes (72,7%) et de Traite,

capture et vente des animaux (72,7% aussi).

Notons que dans ce secteur un des enfants

interrogés est impliqué dans la manipulation des

produits phytosanitaires.

Les activités qui utilisent le plus d’enfants

(63,6%) sont : la préparation et l’entretien

des outils ou engins de pêche (filets,

hameçons, flotteurs etc.), l’opération de

pêche (capture et transfert des poissons

dans les récipients), Traitement des produits

: Salage, séchage et fumage des poissons.

Elles sont suivies de l’approvisionnement

en appâts ; la préparation de

l’embarquement, embarquement et voyage

dans l’eau avec une proportion de 54,5%

chacune.

Page 102: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 102

3.5.5- Fréquence d’exécution des activités ou tâches par les enfants

3.5.5.1- Dans l’agriculture

Tableau 57 : Répartition des enfants suivant la fréquence d’exécution des tâches agricoles

Fréquence d’exécution

Activités ou tâches exécutées

Nombre jours /semaine Total

1-2 3 - 4 5 - 7 effectif %tage

Préparation et aménagement des espaces culturales et du sol

(labour, défrichage, traçage de plate-bande) 10 7 5 22 84,6

Fertilisation des cultures (épandage de fientes ou d’engrais) 11 4 1 16 61,5

Préparation des semences et pépinières (battage, bouturage,

séchage, vannage, décorticage, tri, conservation) 6 4 1 11 42,3

Entretien des cultures (sarclage, binage, désherbage) 7 3 6 16 61,5

Protection des cultures et des produits de récolte par les

pesticides (pulvériser, porter l’eau, mélanger les produits) 1 5 1 7 26,9

Récolte 7 4 4 15 57,7

Irrigation et arrosage 2 1 5 8 30,7

Semis ou plantation ou repiquage 11 3 1 15 57,7

Séchage, battage vannage, ramassage et conditionnement

des produits de récolte 2 2 3 7 26,9

Transport et stockage des produits 5 0 8 13 50

Gardiennage et surveillance des exploitations et des produits 2 11 0 13 50

Aménagement des drains, canaux et bassin d’irrigation

(installations pour irrigation) 0 2 0 2 7,7

Entretien des outils manuels et mécaniques (machines) 1 1 1 3 11,5

La durée hebdomadaire d’exécution des tâches par les enfants est très variable. Cependant, on note que la

plupart des enfants travaillent maximum 2 jours par semaine. Certaines tâches agricoles occupent plus les

enfants pendant au moins 5 jours par semaine. Il s’agit notamment du transport et stockage des produits, de

l’entretien des cultures, de la préparation et aménagement des espaces culturales et du sol, de l’irrigation et

l’arrosage, et de la récolte.

Tableau 58 : Répartition des enfants suivant la durée d’exécution des tâches agricoles

Durée d’exécution (quotidienne)

Activités ou tâches exécutées

Nombre heures par jour total

1 - 3 4- 6 7 - 8 Sup 8 Eff. %

Préparation / aménagement des espaces culturales et du sol 10 9 0 3 22 84,6

Fertilisation des cultures (épandage de fientes et engrais) 7 5 2 2 16 61,5

Préparation des semences et pépinières 6 3 1 1 11 42,3

Entretien des cultures (sarclage, binage, désherbage) 6 6 1 3 16 61,5

Protection des cultures et des produits par les pesticides 4 2 0 1 7 26,9

Récolte 5 5 3 2 15 57,7

Irrigation et arrosage 1 2 3 2 8 30,7

Semis ou plantation ou repiquage 8 3 2 3 16 61,5

Séchage, battage vannage, ramassage et conditionnement 2 1 1 3 7 26,9

Transport et stockage des produits 10 0 0 3 13 50

Gardiennage et surveillance des exploitations et produits 1 1 0 0 2 7,7

Aménagement des drains, canaux et bassin d’irrigation 2 0 0 0 2 7,7

Entretien des outils manuels et mécaniques (machines) 3 0 0 0 3 11,5

Page 103: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 103

La durée journalière d’exécution des tâches agricoles confiées aux enfants est très variable. Cependant nous

notons que la plupart des enfants exécutent leurs tâches quotidiennes pendant une durée maximale de 6h

par jour. La Préparation et aménagement des espaces culturales et du sol, Entretien des cultures, semis ou

plantation ou repiquage, Séchage, battage vannage, ramassage et conditionnement des produits de récolte,

Transport et stockage des produits sont des tâches qui occupent le plus longtemps (c.-à-d. celles sur

lesquelles les enfants passent le plus de temps).

3.5.5.2- Dans l’élevage

Tableau 59 : Répartition des enfants suivant la fréquence d’exécution des tâches d’élevage

Dans l’élevage, les tâches confiées aux enfants les occupent pour la plupart entre 1 et 2 jours par semaine.

On note que, l’alimentation des animaux, le gardiennage des animaux et des fermes, le nettoyage et

l’entretien des fermes, la préparation des aliments et la traite sont des tâches qui occupent le plus longtemps

les enfants (au moins 5 jours par semaine).

Pour ce qui est de la durée d’exécution des tâches dans l’élevage, la plupart des enfants exerçant dans ce

secteur travaille au plus 3 heures par jour. On note par ailleurs que 04 enfants travaillent plus de 8 heures

par jour et les tâches qui les occupent ainsi sont : l’alimentation des animaux, les déplacements et

pâturages, le gardiennage des animaux et des fermes (cf. tableau ci-dessous)

Fréquence d’exécution

Activités ou tâches exécutées

Nombre jours /semaine Total

1-2 3 - 4 5 - 7 Effectif %tage

Aménagement des fermes ou sites (balayage, bêchage) 3 0 0 3 27,3

Nettoyage et entretien des fermes (laver à l’eau savonneuse,

brosser) 5 1 3 9 81,8

Gestion et élimination des déchets (manutention manuelle,

transport à la brouette) 1 1 0 2 18,2

Préparation des aliments (chercher les sons de blé et maïs,

mélange des deux sons et les provendes) 3 1 2 6 54,5

Déplacements et pâturages (bovins et petits ruminants) 4 0 1 5 45,4

Alimentation des animaux (transport des aliments, de l’eau et

approvisionnement des mangeoires et abreuvoirs) 2 3 6 11 100

Assistance à la mise - bas (ou accouchement) 1 2 0 3 27,3

Abreuvement des animaux 0 0 1 1 9,1

Traite, capture et vente des animaux 1 0 2 3 27,3

Gardiennage des animaux et des fermes 1 0 6 7 63,6

Soins vétérinaires 2 0 0 2 18,2

Approvisionnement en intrants 1 0 0 1 9,1

Page 104: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 104

Tableau 60 : Répartition des enfants suivant la durée d’exécution des tâches d’élevage

3.5.5.3- Dans la pêche

Tableau 61: Répartition des enfants suivant la fréquence d’exécution des tâches de pêche

La durée hebdomadaire de travail de la plupart des enfants exerçant dans le secteur de la pêche est très

variable. Les tâches relatives à la préparation de l’embarquement, embarquement et voyage dans l’eau, à la

préparation et l’entretien des outils et au traitement des produits de pêche (Salage et séchage de poissons,

Fumage des poissons) sont celles qui occupent les enfants presque tous les jours de la semaine. Un des

enfants interrogés dans ce secteur affirme être occupé au moins 5 jours par semaine

Durée d’exécution

(quotidienne)

Activités ou tâches exécutées

Nombre heures par jour total

1 - 3 4- 6 7 - 8 Sup 8 effectif %tage

Aménagement des fermes ou sites (balayage, bêchage) 2 1 0 0 3 27,3

Nettoyage et entretien des fermes (laver à l’eau

savonneuse, brosser) 9 0 0 0 9 81,8

Gestion et élimination des déchets

(manutention manuelle, transport à la brouette) 2 0 0 0 2 18,2

Préparation des aliments (chercher les sons de blé et

maïs, mélange des deux sons et les provendes) 5 1 0 0 6 54,5

Déplacements et pâturages (bovins et petits ruminants) 1 2 1 1 5 45,4

Alimentation des animaux (transport des aliments, de

l’eau et déversement dans les mangeoires et abreuvoirs) 5 2 2 2 11 100

Assistance à la mise - bas (ou accouchement) 3 0 0 0 3 27,3

Abreuvement des animaux 0 0 1 0 1 9,1

Traite, capture et vente des animaux 3 0 0 0 3 27,3

Gardiennage des animaux et des fermes 2 4 0 1 7 63,6

Soins vétérinaires 2 0 0 0 2 18,2

Approvisionnement en intrants 1 0 0 0 1 9,1

Fréquence d’exécution

Activités ou tâches exécutées

Nombre de jours /semaine total

1-2 3 - 4 5 - 7 effectif %tage

Approvisionnement en appâts (recherche et préparation) 2 2 0 4 36,4

Déchargement de la Pirogue, vente et livraison 4 1 0 5 45,4

Traitement des produits : Salage, séchage et fumage 2 2 2 6 54,5

Préparation de l’embarquement, embarquement et voyage 4 1 2 7 63,6

Acquisition et aménagement des pirogues et assimilés 2 0 0 2 18,2

Opérations de pêche (capture et transfert dans les récipients) 1 4 1 6 54,5

Préparation et entretien des outils (tissage, nettoyage,

séchage, emballage) 3 2 2 7 63,6

Acquisition des pirogues et autres outils (pagaie, hameçons,

pirogues…) 1 0 0 1 9,1

Préparation des aliments pour poissons 0 0 1 1 9,1

Epandage des aliments dans les étangs 0 1 1 2 18,2

Entretien des étangs (désherbage autour et à l’intérieur des

étangs, contrôle des filtres et des ouvertures des tuyaux) 1 1 0 2 18,2

Transport, entreposage, conditionnement produits 1 0 1 2 18,2

Page 105: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 105

Page 106: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 106

Tableau 62 : Répartition des enfants suivant la durée d’exécution des tâches de pêche

La plupart des enfants dans le sous - secteur de la pêche effectue leurs tâches journalières pendant au plus 6

heures de temps. Cependant, certaines tâches telles que la préparation de l’embarquement, l’embarquement

et voyage dans l’eau; la préparation et l’entretien des outils ; l’acquisition des pirogues et autres outils ; le

transport, entreposage, conditionnement produits utilisent certains enfants pendant 7 à 8 heures par jour.

3.5.6- Appréciation de la dangerosité (morbidité) des activités ou tâches effectuées par les enfants

3.5.6.1- Dans l’agriculture

Tableau 63 : Répartition des enfants suivant leur avis sur la fréquence des accidents ou maladies

Causés par les tâches agricoles

Durée d’exécution (quotidienne)

Activités ou tâches exécutées

Nombre d’heures par jour total

1 - 3 4- 6 7 - 8 Sup 8 effectif %tage

Approvisionnement en appâts 3 1 0 0 4 36,4

Déchargement de la Pirogue, vente et livraison 2 3 0 0 5 45,4

Traitement des produits : Salage, séchage et fumage 3 2 0 0 5 45,4

Préparation de l’embarquement, embarquement et voyage 2 4 1 0 7 63,6

Acquisition et aménagement des pirogues et assimilés 2 0 0 0 2 18,2

Opération de pêche (capture et transfert dans récipients) 1 1 0 0 2 18,2

Préparation et entretien des outils (tisser, nettoyer, sécher) 4 2 1 0 7 63,6

Acquisition des pirogues et autres outils (pagaie, hameçon) 0 0 0 1 1 9,1

Préparation des aliments pour poissons 1 0 0 0 1 9,1

Epandage des aliments dans les étangs 2 0 0 0 2 18,2

Entretien des étangs (désherbage autour et à l’intérieur des

étangs, contrôle des filtres et des ouvertures des tuyaux) 1 1 0 0 2 18,2

Transport, entreposage, conditionnement produits 1 0 0 1 2 18,2

Fréquence des accidents

ou maladies

Activités ou tâches exécutées

jamais

OUI

Tous les

jours Une fois /

semaine

Une fois

par mois

total

effectif %tage

Préparation et aménagement des espaces et du sol 3 5 6 7 18 69,2

Fertilisation des cultures (engrais) 1 1 3 2 6 23,1

Préparation des semences et pépinières 4 1 1 0 2 7,7

Entretien des cultures 0 0 6 3 9 34,6

Protection des cultures et produits par les pesticides 3 0 3 3 6 23,1

Récolte 2 3 5 7 15 57,7

Arrosage et irrigation des cultures 3 1 5 1 7 26,9

Semis ou plantation ou repiquage 2 5 7 0 12 46,1

Transport et stockage des produits 3 3 2 4 9 34,6

Aménagement des drains, canaux et bassin

d’irrigation 0 0 0 1 1 3,8

Gardiennage et surveillance des exploitations et des

produits 1 0 2 1 3 11,5

Séchage, battage, vannage, ramassage et

conditionnement des produits de récolte 0 3 2 3 8 30,7

L’entretien des outils manuels et mécaniques 0 0 1 0 1 3,8

Page 107: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 107

Selon les enfants, les tâches les plus fréquemment accidentogènes ou morbides pour eux dans l’agriculture

sont celles relatives à la Préparation et aménagement des espaces culturales et du sol ; l’entretien des

cultures ; la récolte ; le Semis ou plantation ou repiquage ; l’arrosage et irrigation ; Séchage, battage,

vannage, ramassage et conditionnement des produits de récolte et le transport et stockage des produits.

L’activité incriminée par le plus grand nombre d’enfants est la préparation et l’aménagement des espaces

culturales et du sol (69,2%).

3.5.6.2- Dans la pêche

Tableau 64: Répartition des enfants suivant leur avis sur la fréquence des accidents ou maladies causés

par les tâches de la pêche

Selon les enfants, les tâches les plus fréquemment accidentogènes ou morbides pour eux dans la pêche sont

celles relatives à la préparation de l’embarquement, embarquement et voyage dans l’eau ; au Déchargement

de la Pirogue, la vente et livraison des produits de pêche ; à la préparation et entretien des outils.

3.5.6.3- Dans l’élevage

Selon les enfants, les tâches les plus fréquemment accidentogènes ou morbides pour eux dans l’élevage

sont celles relatives à la Préparation des aliments (72,7%), aux Déplacements et pâturages (54,5%), à

la gestion et élimination des déchets (45,4%) et à l’alimentation des animaux (45,4% aussi). Elles sont

suivies par celles du nettoyage et entretien des fermes (laver à l’eau savonneuse, brosser) avec 36,3%,

celles du Gardiennage des animaux et des fermes avec 36,3% aussi.

Fréquence des accidents

ou maladies

Activités ou tâches exécutées

jamais

OUI

Tous les

jours

01 fois

par

semaine

01 fois

par

mois

total

effecti

f %tage

Approvisionnement en appâts 0 0 1 2 3 27,2

Déchargement de la Pirogue, vente et livraison 0 2 3 2 7 63,6

Préparation de l’embarquement, embarquement et

voyage dans l’eau 0 1 5 0 6 54,5

Traitement des produits : Salage, séchage et

fumage des poissons 0 0 0 2 2 18,2

Acquisition et aménagement des pirogues et autres

outils de déplacement dans l’eau 0 0 0 2 2 18,2

Opérations de pêche (capture et transfert des

poissons dans les récipients) 0 0 1 0 1 9,1

Préparation et entretien des outils 1 2 2 1 5 45,4

Préparation des aliments pour poissons 0 0 1 0 1 9,1

Epandage des aliments dans les étangs 0 0 1 1 2 18,2

Entretien des étangs 0 1 1 0 2 18,2

Transport, entreposage, conditionnement produits 0 0 1 1 2 9,1

Page 108: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 108

Tableau 65: Répartition des enfants suivant leur avis sur la fréquence des accidents ou maladies causés

par les tâches de l’élevage

3.5.7.- Appréciation des risques ou dangers encourus

3.5.7.1- Appréciation de l’exposition des enfants aux risques d’accidents

Selon l’avis des enfants, les facteurs de risque ou danger qui menacent le plus leur santé et qui favorisent

les accidents sont (confère tableau 66 ci-dessous) : les blessures par outils manuels (77,1%), chute sur sol

glissant ou irrégulier (77,1%), piqûres ou morsures d’insectes ou de reptiles (66,7%), accidents routiers

(52,1%), les chutes de hauteur (41,7%).

Tableau 66: Répartition des enfants suivant leur avis sur l’exposition aux facteurs de risque /dangers

Exposition

Facteurs de risque ou dangers

Oui

Effectif %tage

Accident routier 25 52,1

Blessure par outils manuels 37 77,1

Blessure par engins agricoles 5 10,4

Agressions des animaux féroces 19 39,6

Piqûre ou morsure d’insectes et reptiles 32 66,7

Piqûre par les écailles de poisson 13 27,1

Electrisation ou électrocution par les poissons 7 14,6

Chute sur sol glissant ou irrégulier 37 77,1

Chute de hauteur 20 41,7

Ecrasement par un outil 14 29,2

Ecrasement par chute d’arbre 13 27,1

Ecrasement par les charges ou produits stockés 10 20,8

Agression et coups et blessures volontaires 8 16,7

Effondrement et écrasement par chute d’objet 9 18,7

Electrisation et électrocution 1 2,1

Intoxication ou ingestion accidentel de produits 8 16,7

Incendies ou explosions 7 14,6

Chute dans l’eau et noyade 11 22,9

Renversement des embarcations 13 27,1

Fréquence des accidents

ou maladies

Activités ou tâches exécutées

jama

is

OUI

Tous les

jours

01 fois /

semaine

01 fois

par mois

total

effectif %tage

Aménagement des fermes ou sites (balayer,

bêcher) 0 1 0 1 2 18,2

Nettoyage et entretien des fermes (laver à l’eau

savonneuse, brosser) 1 1 3 0 4 36,3

Gestion et élimination des déchets

(manutention manuelle, transport à la brouette) 0 3 1 1 5 45,4

Déplacements et pâturages 2 4 1 1 6 54,5

Préparation des aliments 0 3 4 1 8 72,7

Alimentation des animaux 1 3 0 2 5 45,4

Assistance à la mise - bas (ou accouchement) 0 1 0 1 2 18,2

Abreuvement des animaux 0 1 1 1 3 27,3

Traite, capture et vente des animaux 0 0 1 1 2 18,2

Gardiennage des animaux et des fermes 0 1 2 1 4 36,3

Soins vétérinaires 0 0 0 2 2 18,2

Page 109: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 109

Tableau 67 : Répartition des enfants suivant la fréquence d’exposition aux risques d’accidents

La fréquence d’exposition des enfants est plus élevée pour le risque de Blessure par outils manuels avec 15

enfants sur 48 soit 31,25% qui jugent que leur exposition à ce facteur est fréquente ou très fréquente ; suivi

du risque de chute sur sol glissant ou irrégulier avec 12 personnes (25%).

3.5.7.2- Appréciation de l’exposition des enfants aux risques de maladies

Tableau 68: Répartition des enfants suivant leur avis sur l’exposition aux facteurs de risque de maladies

Exposition

Facteurs de risque ou dangers

Oui

Effectif %tage

Bruits 3 6,2

Poussières et fibres 34 70,8

Températures extrêmes (chaleur ou froid) 32 66,7

Vibrations 5 10,4

Radiations 0 0

Eclairages 1 2,1

Agents biologiques (microbes) 20 41,7

Pesticides et engrais (Produits phytosanitaires) 13 27,1

Autres produits chimiques 6 12,5

Effort physique intense et travaux répétitifs 39 81,2

Postures de travail prolongées 33 68,7

Transport de charges très lourdes 25 52,1

Facteurs psychosociaux (stress, viols etc.) 8 16,7

Contamination par les animaux 3 6,2

Mauvaises conditions climatiques 18 37,5

Maladies transmises par les vecteurs (insecte

parasite) 20 41,7

Fréquence d’exposition

Facteurs de risque ou dangers

Estimation de la fréquence

rare occasionnel fréquent Très

fréquent continue

Accident routier 7 11 6 1 0

Blessure par outils manuels 4 17 7 8 1

Blessure par engins agricoles 2 1 2 0 1

Agressions des animaux féroces 6 5 3 3 2

Piqûre ou morsure d’insectes et reptiles 12 13 5 2 0

Piqûre par les écailles de poisson 2 1 5 2 3

Electrisation ou électrocution par les poissons 3 1 1 2 0

Chute sur sol glissant ou irrégulier 11 17 11 1 0

Chute de hauteur 12 5 3 0 0

Ecrasement par un outil 9 2 4 0 0

Ecrasement par chute d’arbre 8 4 1 0 0

Ecrasement par les charges ou produits stockés 7 2 1 0 0

Agression et coups et blessures volontaires 4 1 3 0 0

Effondrement et écrasement par chute d’objet 5 0 4 0 0

Electrisation et électrocution 1 0 0 0 0

Intoxication ou ingestion accidentel de produits 5 1 2 0 0

Incendies ou explosions 4 1 1 1 0

Chute dans l’eau et noyade 6 3 2 0 0

Renversement des embarcations 3 6 4 0 0

Selon l’avis des enfants, les facteurs

de risque ou dangers qui favorisent

les maladies sont : les efforts

physiques intenses et travaux

répétitifs (81,2%), les poussières et

fibres (70,8%), les postures de travail

prolongées (68,7%), les

Températures extrêmes (66,7%).

Page 110: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 110

Tableau 69 : Répartition des enfants suivant la fréquence d’exposition aux risques de maladies

Fréquence d’exposition

Facteurs de risque ou dangers

Estimation de la fréquence

rare occasionnel fréquent Très

fréquent continue

Bruits 0 1 1 1 0

Poussières et fibres 7 11 11 4 1

Températures extrêmes (chaleur ou froid) 6 7 14 5 2

Vibrations 1 1 2 1 0

Radiations 0 0 0 0 0

Eclairages 0 1 0 0 0

Agents biologiques (microbes) 4 6 8 3 0

Pesticides et engrais (Produits phytosanitaires) 4 6 3 0 0

Autres produits chimiques 2 1 2 0 0

Effort physique intense et travaux répétitifs 3 7 20 6 5

Postures de travail prolongées 4 1 19 4 5

Transport de charges très lourdes 4 9 7 2 4

Facteurs psychosociaux (stress, viols,) 4 1 2 0 1

Contamination par les animaux 2 0 1 0 0

Mauvaises conditions climatiques 4 5 8 1 0

Maladie transmise par vecteurs (insecte parasite) 3 6 9 2 0

La fréquence d’exposition des enfants est plus élevée pour les maladies dues aux efforts physiques intenses

et aux travaux répétitifs avec 26 enfants sur 48 soit 54,2% qui jugent que leur exposition à ce facteur est

fréquente ou très fréquente ; suivi des postures de travail prolongées avec 23 personnes (47,9%).

3.5.8.- Appréciation des lésions issues des accidents et maladies survenus chez les enfants

3.5.8.1- Les accidents vécus

Tableau 70 : Répartition des enfants suivant les types d’accidents vécus

Survenance de l’accident

Types de lésions issues de l’accident

oui

Eff %

Plaies et blessures des membres supérieurs 40 83,3

Plaies et blessures des membres inférieurs 39 81,2

Plaies et blessures des autres parties du corps 22 45,8

Blessures des yeux 24 50

Blessures du reste de la tête 19 39,5

Ecrasement d’une partie du corps 11 22 ;1

Ecorchures et éraflures 29 60,4

Fractures 5 10,4

Luxations 12 25

Amputation d’une partie des membres 2 4,17

Contusions sans atteinte osseuse 7 14,6

Intoxication accidentelle ou volontaire (suicide) 4 8,33

Morsure des animaux 10 20,8

Envenimation (reptiles) 8 16,7

Piqûres insectes 31 64,6

Noyades 8 16,7

Brûlures 13 27,1

Piqûre par les écailles de poisson 17 35,4

Piqûre par les épines en brousses 37 77,1

Viol ou agression sexuelle 2 2,1

Electrocution ou électrisation sur le réseau électrique 3 6,2

Electrocution ou électrisation par les poissons 4 8,3

Selon l’avis des enfants, les

facteurs de risque ou dangers

qui favorisent les maladies

sont : les efforts physiques

intenses et travaux répétitifs

(81,2%), les poussières et fibres

(70,8%), les postures de travail

prolongées (68,7%), les

Températures extrêmes (66,7%).

Page 111: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 111

Tableau 71 : Répartition des enfants suivant la fréquence des accidents et leurs types

Fréquence de survenue (Nbre de fois par an)

Types de lésions issues d’accidents

1-2 3-4 5-6 Sup à 6

Eff % Eff % Eff % Eff %

Plaies et blessures des membres supérieurs 14 29,2 7 14,6 3 6,2 16 33,3

Plaies et blessures des membres inférieurs 10 20,8 4 8,3 4 8,3 21 43,7

Plaies et blessures d’autres parties du corps 4 8,3 6 12,5 5 10,4 7 14,6

Blessures des yeux 10 20,8 6 12,5 4 8,3 4 8,3

Blessures du reste de la tête 9 18,7 3 6,2 5 10,4 2 4,2

Ecrasement d’une partie du corps 7 14,6 2 4,2 1 2,1 1 2,1

Ecorchures et éraflures 7 14,6 2 4,2 5 10,4 16 33,3

Fractures 4 8,3 0 0 0 0 1 2,1

Luxations 8 16,7 3 6,2 0 0 1 2,1

Amputation d’une partie des membres 2 4,2 0 0 0 0 0 0

Contusions sans atteinte osseuse 2 4,2 1 2,1 1 2,1 3 6,2

Intoxication accidentelle ou volontaire (suicide) 3 6,2 0 0 0 0 1 2,1

Morsure des animaux 5 10,4 2 4,2 0 0 3 6,2

Envenimation (reptiles) 5 10,4 0 0 0 0 3 6,2

Piqûres insectes 11 22,9 2 4,2 2 4,2 16 33,3

Noyades 3 6,2 1 2,1 2 4,2 2 4,2

Brûlures 5 10,4 1 2,1 2 4,2 5 10,4

Piqûre par les écailles de poisson 2 4,2 3 6,2 1 2,1 11 22,9

Piqûre par les épines en brousses 2 4,2 1 2,1 0 0 34 70,8

Viol ou agression sexuelle 0 0 0 0 2 4,2 0 0

Electrocution ou électrisation sur le réseau 1 2,1 0 0 2 4,2 0 0

Electrocution ou électrisation par poissons 1 2,1 0 0 0 0 3 6,2

Les types de lésions dont les fréquences de survenue sont élevées sont : Piqûres par les épines en

brousses pour lesquelles 70,8% des enfants estiment avoir été victimes au moins 06 fois par an ; suivies des

Plaies et blessures, écrasement, piqûres d’insectes.

3.5.8.2- Les maladies vécues

Tableau 72: Répartition des enfants suivant les types de maladies survenues

Survenance des maladies

Types de maladies

oui

Eff %

Maux de tête 40 83,3

Douleurs musculaires généralisées 38 79,2

Douleurs des articulations 32 66,7

Ampoules sur les paumes (durillons) 27 56,2

Ampoules sur les plantes pieds (durillons) 17 35,4

Infection de la peau 16 33,3

Démangeaisons répétées de la peau 28 58,3

Maladie des yeux et troubles visuels 33 68,7

Fièvre (paludisme) 39 81,2

Fièvre (autres) 22 45,8

Fatigue intense 34 70,8

étourdissement 7 14,6

Insomnies et troubles du sommeil 9 18,7

Diarrhée, bilharziose 27 56,2

Vomissement 29 60,4

Déshydratation (soif intense +++) 18 37,5

Maux d’estomac 20 41,7

Tremblement des extrémités (mains et autres) 9 18,7

Trypanosomiase (maladie du sommeil) 3 6,2

Onchocercoses et autres filarioses 1 2,1

Baisse acuité auditive 3 6,2

Les maladies prédominantes sont :

les maux de tête (83,3%), le

paludisme (81,2%), les douleurs

musculaires généralisées (79,2%), la

fatigue intense (70,8%). S’agissant

de la fréquence (cf. tableau N°68) les

types de maladies dont les fréquences

de survenue sont élevées sont : les

douleurs musculaires généralisées

pour lesquels 52,1% des enfants

estiment avoir été victimes au moins

06 fois par an, suivis de la fatigue

intense (43,7%), des démangeaisons

répétées de la peau (39,5%), des

douleurs articulaires (35,4%) .

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 112

Tableau 73 : Répartition des enfants suivant leur avis sur la fréquence de survenue des maladies

Fréquence de survenue

(Nbre de fois/an)

Types de maladies vécues

1-2 3-4 5-6 Sup à 6

Eff % Eff % Eff % Eff %

Maux de tête 11 22,9 5 10,4 9 18,7 15 31,2

Douleurs musculaires généralisées 4 8,3 7 14,6 2 4,2 25 52,1

Douleurs des articulations 7 14,6 7 14,6 1 2,1 17 35,4

Ampoules sur les paumes (durillons) 5 10,4 5 10,4 2 4,2 15 31,2

Ampoules sur les plantes des pieds (durillons) 4 8,3 0 0 2 4,2 11 22,9

Infections de la peau 6 12,5 3 6,2 1 2,1 6 12,5

Démangeaisons répétées de la peau 6 12,5 1 2,1 2 4,2 19 39,5

Maladie des yeux et troubles visuels 10 20,8 9 18,7 3 6,2 11 22,9

Fièvre (paludisme) 11 22,9 14 29,1 3 6,2 11 22,9

Fièvre (autres) 10 20,8 4 8,3 1 2,1 7 14,6

Fatigue intense 4 8,3 6 12,5 3 6,2 21 43,7

étourdissement 3 6,2 2 4,2 0 0 2 4,2

Insomnies et troubles sommeil 2 4,2 3 6,2 3 6,2 1 2,1

Diarrhée, bilharziose 6 12,5 10 20,8 2 4,2 9 18,7

Vomissement 6 12,5 9 18,7 2 4,2 12 25

Déshydratation (soif intense +++) 8 16,7 2 4,2 0 0 8 16,7

Maux d’estomac 5 10,4 9 18,7 2 4,2 4 8,3

Tremblement des extrémités (mains, autres) 5 10,4 2 4,2 2 4,2 1 2,1

Trypanosomiase (maladie du sommeil) 2 4,2 1 2,1 0 0 0 0

Onchocercoses et autres filarioses 0 0 0 0 0 0 1 2,1

Baisse acuité auditive 1 2,1 2 4,2 0 0 0 0

3.5.9- Exécution des tâches domestiques par les enfants après le travail dans les exploitations

Dans cet échantillon, la plupart des enfants inclus déclarent qu’ils effectuent les tâches domestiques après

le travail dans les exploitations.

Tableau 74 : Répartition des enfants suivant les tâches domestiques et la fréquence d’exécution

Fréquence

Types de tâches

Rarement quelques

fois fréquemme

nt Toujours Total

EFF %tage EFF %tage EFF %tage EFF %tage EFF %tage

Approvisionnement en eau et en bois 2 4,2 9 18,7 12 25 10 20,8 33 68,7

Préparation des repas et la vaisselle 4 8,3 6 12,5 4 8,3 9 18,7 23 47,9

Lessive et nettoyage de la maison 3 6,2 14 29,1 11 22,9 4 8,3 32 66,7

Courses domestiques 3 6,2 14 29,1 7 14,6 10 20,8 34 70,8

Garde des enfants, personnes âgées,

malades 8 16,7 9 18,7 3 6,2 3 6,2 23 47,9

Travaux d’entretien et/ou de réparation 8 16,7 5 10,4 1 2,1 0 0 14 29,2

La principale tâche domestique exécutée par les enfants est représentée par les courses domestiques

exécutée par 70,8% des enfants, suivi par l’approvisionnement en eau et en bois de chauffage par 68,7%

des enfants, la lessive et le nettoyage de la maison exécutés par 66,7% des enfants, puis par la vaisselle et

préparation des repas (47,9%) et par la garde des personnes (47,9% aussi).

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 113

Tableau 75: Répartition des enfants suivant la durée quotidienne de l’exécution de chaque tâche

Durée quotidienne

Types de tâches

1 – 2h 3- 4h 5-6h 7-8h Total

EFF % EFF % EFF % EFF % EFF %

Approvisionnement en eau et en bois 24 50 5 2 4,2 0 0 31 64,5

Préparation des repas et la vaisselle 12 25 4 1 2,1 0 0 17 35,4

Lessive et nettoyage de la maison 21 43,7 4 0 0 0 0 25 52,1

Courses domestiques 25 52,1 2 4,2 0 0 0 0 27 56,2

Garde des enfants, personnes âgées,

malades 11 22,9 1 2,1 1 2,1 1 2,1 14 29,2

Travaux d’entretien et/ou de réparation 7 14,6 0 0 0 0 0 0 7 14,6

La plupart des enfants interrogés estime entre 01 et 02 heures la durée quotidienne d’exécution des

tâches domestiques. Les tâches qui occupent les enfants pendant une longue durée sont :

l’approvisionnement en eau et en bois, les courses domestiques, la lessive et le nettoyage de la

maison, ainsi que la garde des enfants, des personnes âgées et des malades.

Tableau 76: Répartition des enfants suivant le niveau de fatigue engendré par chaque tâche

Niveau de fatigue

Types de tâches

Faible Moyen Elevé Très élevé Total

EFF % EFF % EFF % EFF % EFF %

Approvisionnement eau et en bois 8 16,7 9 18,7 9 18,7 7 14,6 33 68,7

Préparation des repas et la vaisselle 8 16,7 5 10,4 5 10,4 0 0 18 37,5

Lessive et nettoyage de la maison 9 18,7 14 29,2 5 10,4 1 2,1 29 60,4

Courses domestiques 18 37,5 8 16,7 4 8,3 2 4,2 32 66,7

Garde des enfants, personne âgée,

malade 10 10,4 6 12,5 2 4,2 0 0 18 37,5

Travaux d’entretien et/ou de réparation 3 6,2 5 10,4 2 4,2 1 2,1 11 22,9

Quant au niveau de fatigue, les travaux qui sont jugés très fatigants par les enfants sont

l’approvisionnement en bois, la préparation des repas et la vaisselle, la lessive et le nettoyage de la

maison comme l’indique le tableau ci-dessus.

Page 114: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 114

3.5.10- Organisation de la prévention des risques au bénéfice des enfants

3.5.10.1- Utilisation des moyens de prévention

Tableau 77: Répartition de l’utilisation des différents moyens de prévention par les enfants

Existence

Moyens

de prévention

Oui

Eff. %tage

Formation 9 18,75

Sensibilisation 25 52,08

Examens médicaux 5 10,42

Utilisation des EPI 4 8,33

Autres (turban pour nez) 1 2,08

Tableau 78 : Répartition des enfants suivant les types d’EPI utilisés

Tableau 79: Répartition des enfants suivant la provenance des EPI utilisés

Enfants

Provenance

des EPI

Effectif

%tage

Les enfants eux - mêmes 2 4,17

Les employeurs 2 4,17

Les parents 7 14,58

Les associations paysannes 1 2,08

Les syndicats 0 0

Les autorités 0 0

TOTAL 12 25

Utilisation

Types d’EPI

Oui

Eff. %tage

Tenues de travail ou combinaison 6 12,5

Casques de sécurité 3 6,25

Lunettes de sécurité 2 4,17

Masques nasals 4 8,33

Masques respiratoires 1 2,08

Gants 4 8,33

Chaussures de sécurité 7 14,58

Bottes 4 8,33

Bouchons d’oreilles ou casques 0 0

Autres (chaussettes, bâtons pour conduire

animaux) 2 4,17

Total 33 68,75

En ce qui concerne l’existence des moyens de

prévention, on note que seuls 4 enfants (soit 8,3%)

avouent utiliser un équipement de protection

individuelle ; 5 enfants soit 10,4% affirment avoir

été examinés dans le cadre du dépistage des

maladies. Vingt-cinq enfants ont déjà été

sensibilisés sur les risques d’accidents et de

maladies et 9 ont reçu une formation en

prévention

Les équipements de protection individuelle

utilisés par les 2 enfants comprennent : les

tenues de travail, les casques de sécurité, le

masque nasal, le masque respiratoire, les

chaussures de sécurité, les gants, les bottes

et les lunettes de sécurité.

En ce qui concerne la provenance des

EPI, on note que 7 proviennent des

parents, 2 ont été donnés par

l’employeur, 2 par l’enfant lui-même et

1 par une association paysanne comme

indiqué dans le tableau ci-contre.

Page 115: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 115

Tableau 80 : Répartition des enfants suivant leurs avis sur la non-utilisation des EPI

Moyens de prévention utilisés Effectif %tage

Indisponibilité des EPI 24 50

inutilité des EPI 2 4,17

ne connait pas l’importance EPI 7 14,58

nuisibilité EPI 2 4,17

habitude de travail sans EPI 6 12,5

Autres (non précisé) 0 0

En ce qui concerne les avis des enfants sur les modalités d’utilisation des EPI, 50% d’entre eux pensent que

la non utilisation est en rapport avec l’indisponibilité des EPI. 14,6% des enfants ne connaissent pas

l’importance des EPI et 12,5% ont l’habitude de travailler sans EPI. Il est important de relever que 2

enfants jugent les EPI nuisibles et 2 autres les jugent inutiles.

3.5.11- Prise en charge médicale des enfants

En ce qui concerne la prise en charge médicale, tous les enfants interrogés avouent recevoir les soins à

l’issue d’un accident ou d’une maladie par divers prestataires comme l’indique le tableau ci-dessous.

Tableau 81: Répartition des enfants suivant les prestataires des soins reçus

Nombre d’enfants

Prestataires des soins Effectif %

Victime elle - même 3 6,25

Les parents 30 62,5

Un tradi- praticien 7 14,58

Un agent de soins du village (infirmier) 19 39,58

Hôpital ou centre de santé ou cabinet privé 10 20,83

Dans le service de santé de l’entreprise 0 0

A la pharmacie 0 0

S’agissant de l’origine des soins reçus, on note que parmi les enfants qui disent avoir reçu les soins 62,5%

ont reçu ces soins de leurs parents, 39,6% par un infirmier du village, 20,8% par un hôpital ou un centre de

santé privé, 14,6% par un tradi-praticien et le reste soit 6,2% par la victime elle-même.

Tableau 82: Répartition des enfants suivant l’origine du financement des soins

Personnes responsables du financement Effectif %

La victime elle même 2 4,17

Les parents 41 85,42

L’employeur 2 4,17

Total 45 93,75

Quant au financement des soins reçus, 85,4% des enfants avouent que les soins ont été payés par leurs

parents, 4,2% par l’employeur et 4,2% disent avoir financé eux - mêmes leurs soins.

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 116

3.5.12- Besoins de prévention exprimés par les enfants

Les enfants interrogés ont été appelés à exprimer de façon ouverte (question ouverte) leur avis sur les

besoins de prévention qu’ils souhaitent avoir. Les différents besoins exprimés sont présentés dans le

tableau ci-dessous.

Tableau 83: Répartition des besoins de prévention exprimés suivant le choix des enfants

Choix des enfants

Types de besoins Effectif %tage

Equipement de travail et de protection 40 83,33

Centre médical, dotation en médicaments, gratuité des soins, visites

médicales, dotation en boite à pharmacie 24 50

Formation sur la prévention des risques professionnels et CSST 20 41,7

Formation professionnelle 2 4,17

Moyens de transport et aménagement des routes 6 12,5

Point d’eau potable 3 6,25

Matériel de travail moderne 17 35,42

Besoin de scolarisation (construction d’infrastructures scolaires) 2 4,17

Adaptation du travail à l’âge 3 6,25

Aide alimentaire 4 8,33

Aide financière 1 2,08

Aménagement de puits pour abreuvage d’animaux 1 2,08

Sécurisation du site 2 4,17

Le premier besoin exprimé par 83,3% des enfants est l’allocation des équipements de protection

individuelle (EPI) suivi par la mise en place d’un centre médical ou centre de santé ou la dotation des

parents d’une boîte à pharmacie (50% des enfants), l’organisation de la formation des enfants sur la

prévention des risques (41,7% des enfants) et la modernisation des outils de travail (35,4% des enfants).

12,5% sollicitent l’allocation des moyens de transport et l’aménagement des routes tandis que 8,3%

évoquent le besoin d’une aide alimentaire.

Les besoins les moins exprimés sont : l’adduction en eau potable, l’adaptation du travail à l’âge, la

formation professionnelle, la construction d’infrastructures scolaires, la sécurisation du site, l’aménagement

de puits pour abreuvage des animaux.

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 117

4-

DISCUSSION: ANALYSES ET COMMENTAIRES

Page 118: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 118

4- DISCUSSION : ANALYSES ET COMMENTAIRES

La discussion relative aux données de cette étude portera sur les 8 éléments ci-dessous:

le choix de la méthodologie utilisée et son impact sur les résultats ;

les caractéristiques des travaux effectués dans les exploitations ;

les risques identifiés et évalués ;

la qualité des statistiques relevées pour les accidents et les maladies ;

la qualité de vie au travail et la capacité de prévention des risques ;

les caractéristiques du travail des enfants dans le secteur ;

l’intérêt de l’exploitation de l’étude dans le cadre de la promotion de la sécurité et santé au travail ;

l’intérêt de l’exploitation de l’étude dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants.

4.1- le choix de la méthodologie utilisée et son impact sur les résultats

◘ Le choix des zones géographiques de l’étude et des exploitations visitées

Le choix des zones géographiques de l’étude, incluant les exploitations de trois régions ayant des

caractéristiques géo-écologiques et socio-professionnelles différentes a permis de couvrir les principales

variétés culturales et pastorales pratiquées dans le pays. Ce choix a été effectué en concertation avec les

responsables des ministères impliqués et en fonction des contraintes sécuritaires, logistiques et budgétaires.

Le résultat initialement attendu était de 15 exploitations dont 05 par région, avec 05 par sous-secteur

(agriculture, pêche et élevage). Cet objectif a été largement dépassé avec 11 exploitations de plus, même si

dans le sous-secteur de la production halieutique nous n’avons pu avoir que 04 exploitations de pêche et

pisciculture au lieu de 05 attendues, ce, du fait de leur rareté dans les localités visitées.

Au total, même si l’effectif des exploitations à étudier a été initialement fixé en fonction des contraintes de

temps, de la sécurité et des ressources logistiques ou budgétaires, on note que cet effectif a, au vu des

données recueillies, été assez représentatif pour exprimer la réalité de la situation vécue dans chaque sous-

secteur. En effet, cet effectif couvre pour chaque sous-secteur les différentes variétés existantes au niveau

national. C’est ainsi qu’au niveau de l’agriculture, les 14 exploitations visitées couvrent les cultures

vivrières et maraichères (riz, mil, sorgho, haricots, oseille, maïs, arachide, gombo, oignon, niébé, tomate,

choux, carotte) pratiquées dans toutes ces exploitations, auxquelles s’ajoutent les cultures de fruitiers

pratiquées dans 03 exploitations. Au niveau de l’élevage, on note également que les grandes variétés

d’élevage sont couvertes avec l’élevage des petits et grands ruminants (bovins, ovins et caprins) dans 7

exploitations et de la volaille uniquement ou associée aux ruminants dans 03 exploitations. Il en est de

même au niveau de la pêche où on note que les différents domaines ont été touchés avec 03 exploitations

de pêche dans les fleuves, eaux douces et mares et 01 exploitation de pisciculture dans les étangs.

Page 119: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 119

◘ Méthode d’identification et évaluation des risques

S’agissant de la méthodologie utilisée pour l’identification des risques, la méthode de DEPARIS de la

stratégie SOBANE a été choisie comme moyen le plus adéquat et le plus adapté dans ce contexte. En effet,

cette méthode a pour avantage, son caractère participatif. Elle permet en effet, de promouvoir

l’implication des travailleurs dans le processus de dépistage des risques présents sur leurs lieux de travail et

dans la recherche des solutions d’amélioration de leurs conditions de travail. En dehors du caractère

participatif, cette méthode a l’avantage d’être peu onéreuse car elle privilégie la compétence et le

brainstorming des acteurs à la méthodologie basée sur les mesurages des experts. Les mesurages d’experts

viennent dans ce cas compléter les données et les besoins documentés par les acteurs et bénéficiaires.

En ce qui concerne l’évaluation du niveau des risques identifiés, la méthodologie utilisée a l’avantage de

combiner l’évaluation quantitative et l’évaluation qualitative qui elle, prend en compte la satisfaction des

travailleurs vis-à-vis de l’appréciation du niveau du risque. Ceci est d’autant plus important que le niveau

du risque est une valeur dynamique qui peut évoluer dans le temps.

4.2- Les caractéristiques des travaux effectués dans les exploitations

◘ La chaine d’exploitation

Indépendamment du sous-secteur, ce travail a permis de discuter et d’adopter avec les exploitants et les

travailleurs, les différentes activités de la chaîne d’exploitation adaptées à leurs réalités culturelles et à

leurs pratiques professionnelles. Les activités de la chaîne d’exploitation décrites dans chaque sous-

secteur résultent d’une compilation des analyses faites dans chaque exploitation visitée. Il est intéressant de

relever que dans chaque sous-secteur, les activités de la chaîne d’exploitation sont presque les mêmes.

Chaque fois qu’il a été nécessaire, nous avons relevé les activités spécifiques à certaines productions. C’est

notamment le cas des activités spécifiques relevées au niveau de la pisciculture dans les étangs qui ont fait

l’objet d’une analyse séparée des activités de la pêche proprement dite.

Dans le sous-secteur de l’agriculture, la compilation et l’analyse des données issues de 14 exploitations

ayant des caractéristiques socioprofessionnelles bien variables, nous ont permis de ressortir que la chaîne

d’exploitation agricole est organisée autour de 13 activités générales, c’est-à-dire indépendantes du type de

culture entreprise et donc applicable à l’ensemble du sous-secteur agricole. Cette chaine d’exploitation est

constituée de 61 tâches qui sont effectuées et qui concourent à la réalisation des 13 activités du sous-

secteur. La pratique culturale ici est presque similaire à celle retrouvée dans la même étude au Mali (2016)

et en RDC (2015) où les chaines d’exploitation retrouvées sont constituées respectivement de 13 activités

avec 58 tâches et 14 activités avec 59 tâches.

Dans le sous-secteur de l’élevage, la compilation et l’analyse des données issues de 06 exploitations ayant

aussi des caractéristiques socioprofessionnelles bien variées, nous ont permis de ressortir que la chaîne

d’exploitation de l’élevage est organisée autour de 11 activités avec 35 tâches qu’effectue le personnel

dans les exploitations. La pratique pastorale ici se situe entre celle retrouvée dans la même étude au Mali

Page 120: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 120

(2016) et en RDC (2015) où les chaines d’exploitation retrouvées sont constituées respectivement de 11

activités avec 38 tâches et 10 activités avec 34 tâches.

Dans le sous-secteur halieutique, la compilation et l’analyse des données issues de 02 exploitations ont

permis tout d’abord de spécifier de façon séparée les activités de la chaîne d’exploitation de la pêche

proprement dite, les activités de la pisciculture dans les étangs. Nous relevons ainsi que la chaîne

d’exploitation de la pêche est constituée de 09 activités avec 41 tâches qu’effectue le personnel dans les

exploitations. Celle de la pisciculture dans les étangs est constituée de 07 activités avec 21 tâches.

Indépendamment du sous-secteur, il est important de relever que, les segmentations de la chaîne

d’exploitation en activités et en tâches présentées ici, correspondent donc à la manière dont les exploitants

et les travailleurs conçoivent le travail dans leurs entreprises. Elle peut être différente de celle disponible

dans certaines littératures (et notamment celles portant sur les exploitations dans les pays industrialisés)

mais, elle correspond à la réalité locale ainsi qu’au vécu du travail par les parties prenantes. Elle peut donc

être utilisée pour l’évaluation des risques dans d’autres exploitations du pays. Mieux encore, cette

segmentation sera très utile pour l’élaboration de la liste des travaux dangereux des enfants car, elle ressort

ainsi, la liste des types de travaux (activités) et des tâches dont l’exécution par les enfants sera analysée.

◘ Le mode d’exploitation

Le mode d’exploitation quel que soit le sous-secteur est essentiellement traditionnel ou manuel, moins

connu par rapport aux modes industriels et semi industriels qui sont largement décrits dans la littérature. Il

reflète aussi la réalité nationale et témoigne de la faible mécanisation des activités et des tâches dans les

trois sous-secteurs. Cette situation favorise une forte sollicitation du travail manuel et de la force physique

des travailleurs (y compris les enfants et les femmes) et justifie l’intérêt de la description et de l’analyse

faite dans ce travail sur les différentes activités avec les risques inhérents aux tâches accomplies.

◘ Les outils de travail utilisés

En ce qui concerne les outils de travail utilisés, on note indépendamment du sous-secteur que les outils à

main tranchants ou contondants sont prédominants et très utilisés par les travailleurs (y compris les enfants)

dans un contexte de très faible mécanisation des tâches. Ces outils entraînent effectivement de nombreux

accidents et constituent la première cause des accidents dans l’élevage et la pêche. Ils viennent en troisième

position dans l’agriculture, derrière les accidents par chute de plein pieds et de hauteur et les piqûres

d’insectes et de reptiles. Cette situation est d’autant plus préoccupante que : ces outils sont parfois de

mauvaises qualités et les travailleurs n’ont reçu aucune formation, aussi bien sur l’utilisation des outils que

sur la maîtrise des risques.

◘ Les produits utilisés ou manipulés

Les intrants agricoles les plus utilisés sont le NPK (engrais ternaire azote - phosphore + potassium) et

l’urée avec leurs effets sur la santé pouvant être aggravés par l’ignorance des travailleurs et les conditions

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 121

de manipulation sans mesures de prévention. Ces engrais chimiques sont très peu utilisés dans plusieurs

exploitations qui privilégient naturellement les fumiers (litières et déjections des animaux) dont la

manipulation sans équipement de protection entraîne des risques biologiques ou infectieux relevés dans

toutes les exploitations. En effet, ces produits sont régulièrement manipulés à la main par les travailleurs y

compris les enfants.

Les gammes de pesticides chimiques utilisés sont variables d’une exploitation à l’autre avec plus de 10

variétés en terme de spécialités dont la dénomination commune internationale (DCI) de certains n’est

même pas indiquée, constituant au-delà des impacts graves connus sur la santé, une entrave à la

règlementation sur les produits phytosanitaires. On retrouve parmi ces produits plusieurs qui sont des plus

dangereux dont les organochlorés (le pia-pia® ou dichlovinyl diméthyl phosphate ; le Titan 25 EC ou

acétamipride 25g/l) qui restent malheureusement très utilisés dans plusieurs exploitations d’élevage pour

faire face à la forte agression des insectes (moustiques et mouches) favorisée par la proximité des fermes

pastorales des habitations. L’utilisation des pesticides chimiques est tout de même peu répandue dans

certaines localités et exploitations où on note une prépondérance des pesticides naturels à base d’un

mélange de tabac, savon, jus de neem, jus de piment et de la cendre dont la toxicité n’est pas encore

connue.

S’agissant des produits utilisés dans l’alimentation des animaux (élevage), il est important de relever les

aspects particuliers que soulève cette activité dans ce contexte. Il s’agit de l’utilisation des déchets des

poubelles et des herbes (pailles) et feuilles coupées en brousse. En effet, la recherche des produits aussi

bien dans les poubelles qu’en brousse, constitue une activité très dangereuse qui occasionne de nombreux

accidents et maladies chez les travailleurs. Cette situation est d’autant plus préoccupante que les moyens de

protection ne sont pas utilisés et que les enfants sont fortement impliqués dans ces tâches.

◘ Les personnes effectuant le travail

S’agissant des caractéristiques des personnes effectuant le travail, les effectifs recueillis ont été dans la

plupart de temps fournis en concertation entre les exploitants et les travailleurs. En effet, la plupart des

exploitations ne disposait pas de registre de personnel. L’effectif de 2958 personnes (soit une moyenne de

113 personnes par exploitation) relevées dont 2003 enfants (soit une moyenne de 77 enfants par

exploitation) est assez important et justifie l’intérêt de l’analyse des risques auxquels ils sont exposés, mais

surtout la mise en œuvre des moyens de prévention pour préserver leur santé.

4.3- Les risques identifiés et évalués dans les exploitations

Les risques identifiés dans chaque sous-secteur sont globalement identiques dans toutes les exploitations,

même si leur prévalence et leur niveau de gravité varient d’une exploitation à une autre tout comme cette

prévalence et le niveau du risque varient aussi avec l’évolution dans le temps des mesures de prévention

entreprises. En effet, l’objectif ici n’était pas de comparer les exploitations et de déterminer celles qui

comportent le plus ou le moins de risque, mais de disposer des données plus larges et plus diversifiées dans

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 122

chaque sous-secteur pour garantir au maximum la fiabilité des informations à tirer de l’étude. A cet effet,

les données recueillies sur les facteurs de risque (dangers) et les risques nous semblent très pertinentes. En

effet, l’identification des risques et l’évaluation de leur niveau de gravité ont été effectuées en concertation

avec les exploitants et les travailleurs dont l’implication a eu pour importance de leur faire connaitre

l’existence du risque et en prendre conscience. Les données retenues correspondent donc au vécu des

exploitants et des travailleurs, et ceci constitue un atout pour l’implémentation des moyens de prévention et

de la culture de sécurité pour lesquels la participation des travailleurs est indispensable. Sur le plan

spécifique, l’étude ressort pour chaque sous-secteur les risques liés à chaque activité puis, les risques liés à

chacune des tâches effectuées pour l’activité.

S’agissant des risques qui sont en relation avec les activités et les tâches, ils varient certes d’un sous-

secteur à l’autre, d’une exploitation à une autre, d’une activité à une autre et même parfois d’une tâche à

une autre, mais on note qu’il existe globalement 22 types de risque qui ont été identifiés (avec 21 types au

niveau agricole, 16 au niveau de l’élevage, 22 au niveau de la pêche et pisciculture). Les 22 types de

risques n’ont pas la même ampleur dans les sous-secteurs ou même dans les différentes activités. Elles sont

fonction de l’état des situations dangereuses relevées et de l’appréciation du vécu des exploitants. C’est

ainsi que l’on note que certaines activités sont plus dangereuses que d’autres et il en est de même pour les

tâches. Cette identification et évaluation du risque par activité et par tâche constituent un atout pour la

maîtrise étape par étape du risque dans les exploitations mais aussi un socle pour l’évaluation de

l’exposition des enfants et donc, pour la détermination de la dangerosité des travaux à interdire aux enfants.

Quant à la pertinence des données, il est important de rappeler ici, les risques qui ont été les plus

fréquemment relevés dans l’ensemble des trois sous-secteurs et à des niveaux inacceptables. Il s’agit

notamment du: Risque d’accident de plein pieds (R1), Risque de chute de hauteur (R2), Risque lié à la

circulation ou déplacement (R4), Risque lié à la manutention manuelle (R6), Risque lié l’activité physique

(R7), Risque lié aux postures dangereuses (R8), Risque lié aux outils manuels (R9), Risque lié aux

poussières minérales ou organiques (R12), Risque lié aux facteurs chimiques (R13), Risque biologique ou

infectieux (R18), Risque d’agression par les animaux (R23), Risque lié à l’agression des végétaux (R24) et

du risque de chute dans l’eau et noyade (R22) particulièrement élevé dans le sous-secteur de la pêche. Ces

données se rapprochent de celles retrouvées dans la même étude au Mali (2016) et en RDC (2015) où nous

avions retrouvé respectivement : 22 et 23 types de risque pour les activités agricoles, 21 et 23 types dans les

activités de la pêche et 22 types dans les activités de l’élevage.

De même, cette évaluation semble pertinente car lorsque nous analysons de façon parallèle les facteurs qui

sont en cause des accidents et des maladies, on note que ce sont les facteurs en rapport avec ces différents

risques qui sont les premières causes des accidents et des maladies qui menacent les travailleurs dans les

exploitations. C’est ainsi qu’au niveau des accidents, on a retrouvé comme principaux types ou causes : les

chutes de plein pieds, les blessures par outils manuels, les piqûres par les épines, les morsures des

scorpions et reptiles et les accidents de la voie publique.

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 123

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 124

4.4- La qualité des statistiques relevées pour les accidents et les maladies

Les données relatives aux statistiques des accidents et des maladies ont été soit indisponibles ou alors

insuffisamment documentées dans toutes les exploitations visitées. Dans la plupart des cas, du fait de

l’absence des registres d’accidents et de maladies, les exploitants et les travailleurs ont effectué un exercice

de mémoire pour se rappeler ensemble des cas enregistrés. C’est principalement de cette manière que nous

avons recueillis les données présentées dans ce travail. Dans certaines exploitations, les données recueillies

ont été une estimation (en absence des valeurs absolues) et dans d’autres, il n’y en a pas eu du tout (les

exploitants n’ayant pas pu s’en souvenir suffisamment). C’est pour prendre en compte toutes ces variantes

que, nous avons, en termes d’estimation de la fréquence, procédé par intervalle de données.

Les statistiques ainsi recueillies permettent de relever sur les cinq dernières années une moyenne au moins

égale à : 602 cas d’accidents par exploitation de pêche (soit 120,5 cas par ans); 427 cas pour les

exploitations agricoles (soit 85,5 cas par an) et 43 cas pour celles de l’élevage (soit 8,6 cas par an). Ces

données sont largement au-dessus de celles relevées dans la même étude au Mali (2016) et en RDC (2015)

où nous avons relevé respectivement une moyenne de 48 et 87 cas pour les exploitations de pêche ; 18 et 11

cas pour les exploitations agricoles et 6 et 3 cas pour celles de l’élevage. Pour ce qui est des maladies, les

exploitants évaluent au-delà de 100, le nombre de cas de maladies (causées ou aggravées par le travail)

qu’ils ont enregistré dans chaque exploitation pendant cette période.

Ces statistiques ainsi ressorties aussi bien sur les maladies que sur les accidents restent sous estimées mais

leur ampleur témoigne de la grande morbidité et de l’accidentogenéité des facteurs de risques dans ces

exploitations. De l’avis des travailleurs, toutes les maladies dont ils souffrent sont soit causées par le

travail, soit aggravées par le travail même si elles ne font pas partie de la liste des maladies professionnelles

en vigueur dans le pays.

Au niveau des maladies, les types de pathologies relevées comme celles qui menacent le plus les

travailleurs sont par ordre : les affections liées aux saisons (telles que la toux, la grippe, l’asthme) qui

occupent la première place, suivies des céphalées-courbatures-fatigues, des troubles musculo-squelettiques

(lombalgie et autres arthralgies ou rhumatisme), des infections digestives (dont la bilharziose), du

paludisme et des affections oculaires. Les facteurs favorisant les plus fréquemment retrouvés dans les 3

sous-secteurs sont : les mauvaises conditions climatiques (températures extrêmes), les postures dangereuses

de travail, les efforts physiques et mouvements répétitifs, les poussières et l’exposition aux agents

biologiques ou infectieux.

Par ailleurs, face à l’absence des registres d’accidents et de maladies dans les exploitations et au vu de

l’intérêt suscité par ce travail, la plupart des exploitants se sont déclarés disponibles pour mettre en place au

lendemain de ce travail, un registre qui leur permettra de recueillir les statistiques qui pourront leur

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 125

permettre d’élaborer un plaidoyer pour le soutien à la mise en place de la prévention dans leurs

exploitations.

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 126

4.5-La qualité de vie au travail et la capacité de prévention et de gestion des risques

◘ La qualité de vie au travail

En ce qui concerne la qualité de vie au travail, on note que les installations de bien-être (notamment les

lieux de repos et d’aisance, les lieux de restauration et les moyens de distribution ou dispensation des eaux

de boisson) n’existent pas dans presque toutes les exploitations. Suivant les données recueillies, celles qui

en disposent sont proches des habitations et par conséquent les travailleurs utilisent les installations

domestiques. En réalité, dans la quasi-totalité des exploitations aussi bien agricoles, pastorales

qu’halieutiques, les travailleurs ne disposent pas de lieu d’aisance et font donc leurs besoins en brousse ou

dans l’eau quand ils sont au travail. L’absence des cantines et d’alimentation en eau potable viole les

dispositions de l’article 136 du code du travail du Niger et en outre constitue un problème de santé publique

car les travailleurs (au moins 11,5%) se trouvent obligés de boire les eaux de rivière avec toutes les

conséquences que cela entraîne sur leur santé. Il est important de soulever cette préoccupation car une

simple sensibilisation des travailleurs peut les amener à comprendre les dangers et l’intérêt pour ces 05%

de travailleurs d’apporter leur eau de la maison en attendant éventuellement la mise en place des points

d’eau potable sur les lieux de travail.

◘ La capacité de gestion de la santé des travailleurs

S’agissant de la capacité de gestion de la santé des travailleurs, on note que les moyens de prise en charge

sur les lieux de travail sont soit très médiocres soit inexistants. Les exploitations ne disposent d’aucun

moyen de prise en charge médicale sur les lieux de travail (au mépris des articles 148 et 153 du code du

travail Nigérien). Les patients sont pris en charge dans les formations sanitaires de leurs localités alors

même que plusieurs de ces localités ne disposent pas de formation sanitaire communautaire. Les victimes

doivent dans la plupart de temps être évacuées loin de leurs domiciles et de leurs lieux de travail alors que

les moyens d’évacuation eux-mêmes n’existent pas. En effet, seules 03 exploitations disposent d’une

ambulance dans leurs localités et dans 11% des exploitations, les patients sont transportés au dos ou à la

tête par leurs collègues ou alors par les motocyclettes (88,4%). C’est certainement ce qui justifie le fait que,

dans presque toutes les exploitations, une des demandes prioritaires des exploitants et des travailleurs soit

l’installation des services de santé dans leur localité.

◘ Organisation de la prévention dans les exploitations : difficultés et besoins

En ce qui concerne l’organisation de la prévention elle-même, on note suivant les données recueillies que,

la sensibilisation est le moyen le plus utilisé dans les exploitations (61,5%), mais celle-ci est incomplète,

non spécifique et faite de façon naïve. Elle porte beaucoup plus sur les techniques culturales et sur la

protection des cultures que sur la prévention des risques. L’hygiène générale des lieux de travail vient en

deuxième position (38,4%) mais tout comme la sensibilisation, elle est faite de façon non spécifique et

naïve. En réalité, la prévention proprement dite n’existe dans aucune des exploitations (malgré les

exigences de la règlementation nationale contenues dans le chapitre 2 du code du travail) car tout ce qui est

entrepris ne relève que des actions de prévention empirique.

Page 127: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 127

En effet, aucun exploitant n’a été formé convenablement, ni sensibilisé sur la prévention et les visites

médicales des travailleurs n’existent dans aucune exploitation. Même l’allocation des équipements de

protection individuelle (EPI) évoquée (30,7%) peut être qualifiée d’empirique car, les EPI retrouvés aux

travailleurs sont inadéquats ou obsolètes et très souvent non utilisés par ces derniers. Comme autre moyen

de prévention, notons la prise en charge des accidents et maladies (19,2%) mais il s’agit d’une prévention

secondaire. Le comité d’hygiène et sécurité rapporté dans 23% des cas renvoie plutôt à des comités de

vigilance contre les voleurs et non des comités de prévention des risques professionnels.

C’est pour toutes ces raisons que les exploitants soulèvent eux-mêmes comme principales difficultés

relatives à la prévention (par ordre de gravité décroissante) :

l’ignorance et le manque de formation ou sensibilisation adéquate en sécurité et santé au travail ;

la méconnaissance des EPI et le manque de moyen d’allocation ;

le manque de moyen de prise en charge médicale des travailleurs (évacuation et traitement) ;

le manque de service de bien-être (d’eau potable sur les lieux de travail, coin de restauration, lieu

d’aisance), ce qui a pour conséquence la persistance du péril fécale ;

l’absence d’eau potable sur les lieux de travail ;

le manque de moyen de transport et de manutention des intrants et produits ;

l’absence de secouristes sauveteurs parmi les travailleurs ;

le manque d’eau potable ;

l’absence des moyens de sécurisation des exploitations et des habitations ;

le manque de moyen d’assainissement des exploitations (voix d’accès et de circulation, éclairage

etc.).

Face à ces difficultés les exploitants et les travailleurs ont exprimé de nombreux besoins d’amélioration

de la prévention et des conditions de travail dont les plus importants et prioritaires sont :

la formation et la sensibilisation en sécurité et santé au travail (96%) ;

l’allocation des équipements de protection individuelle ou EPI (92%) ;

la mise en place des moyens de couverture médicale du personnel (centre de santé, service médicale

du travail, assurance maladie, moyens de transport).

Ces trois besoins prioritaires sont conjointement exprimés par au moins 57% d’exploitants et d’autres

besoins importants évoqués comprennent :

l’approvisionnement en eau potable ;

la modernisation des équipements de travail ;

la sécurisation du site et des habitations ;

l’assainissement des lieux de travail (voies d’accès et de circulation, éclairage etc.) ;

l’amélioration des moyens de transport des intrants et des produits.

Page 128: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 128

4.6-Les caractéristiques du travail des enfants dans ces sous-secteurs

L’enquête menée auprès des enfants devait initialement porter sur un effectif de 30 enfants à raison de 02

enfants pour chacune des 15 exploitations initialement prévues dans le protocole de cette étude. Cet objectif

a été dépassé grâce à l’appui que nous ont apporté les accompagnants sur le terrain. En effet, nous avons pu

avoir 48 enfants dont 73% sont de sexe masculin et dont la majorité appartient à la tranche d’âge de moins

de 16 ans (54,2%). L’effectif des enfants ainsi interrogés variait d’un sous-secteur à l’autre et d’une

exploitation à une autre. Le profil des enfants interrogés, de même que les variations observées dans les

effectifs ne posent pas (à notre avis) de problème mais loin de là, témoignent de la pertinence des données

recueillies sur la base des réalités du terrain. En effet, l’objectif de cette enquête n’était pas de comparer les

sous-secteurs ou les exploitations pour savoir lesquelles utilisent le plus ou le moins les enfants, mais plutôt

de disposer des données plus larges et plus diversifiées dans chaque sous-secteur pour garantir au

maximum la fiabilité et la diversité des informations à tirer de l’étude. C’est ainsi que nous pouvons

ressortir des données recueillies, les commentaires ci- dessous.

◘ Caractéristiques socio épidémiologiques du travail des enfants

En ce qui concerne les caractéristiques socio épidémiologiques du travail des enfants, on note que 39,6%

des enfants vont à l’école et se retrouvent au travail pour plusieurs causes dont : les vacances ou jours

fériés (59%), l’assistance aux parents (32%), l’absence d’enseignant (9%). On note ainsi qu’il y a plusieurs

facteurs qui peuvent favoriser l’absentéisme scolaire des enfants au bénéfice du travail et tous tournent

autour des problèmes de pauvreté. Près de la moitié (47,9%) des enfants interrogés n’ont jamais été à

l’école. Quant aux enfants qui ne fréquentent plus (60,4%), on note qu’ils ont abandonné l’école pour la

plupart au niveau primaire (29,2%), au niveau secondaire (14,6%) et au préscolaire/maternelle (8,3%) par

manque de moyen pour payer les frais de scolarité ; ce qui se justifie par les problèmes de pauvreté évoqués

et confirme le lien entre le travail des enfants et la recherche du gain personnel ou familial. C’est ainsi que

83,3% des enfants travaillent pour apporter une assistance à leurs parents et 17% pour la recherche du gain

personnel. Au-delà de la recherche du gain lié à la pauvreté, il est important de relever le caractère familial

et éducationnel des occupations qui, dans le contexte local constituent les éléments d’apprentissage de

l’enfant aux travaux parentaux. Même s’il en est ainsi, il reste important de veiller aux conditions de travail

et aux types de travaux à effectuer par ces derniers. A cet effet, nous relevons dans notre échantillon des

enfants qui travaillent 07 jours sur 07 (50%) et même ceux qui vont au-delà de 08 heures de travail par jour

(35,4%). La durée moyenne de travail par jour est de 07 heures avec des pauses allant de 20 à 120 minutes

en fonction de l’intensité du travail. Cette moyenne se situe entre celles retrouvées dans la même étude au

Mali (2016) et en RDC (2015) et qui sont respectivement de 8h et 6h par jour. La plupart des enfants ne

travaillent pas la nuit (64,6%) mais ceux de la pêche accompagnent leurs parents à la pêche de nuit. La

plupart des enfants vont à pieds de la maison aux lieux de travail (81%) et parcourent des distances

variables d’une exploitation à une autre. La distance moyenne parcourue par jour est de 4 km (aller et

retour). Cette moyenne se situe entre celles retrouvées dans la même étude au Mali (2,6 km) et en RDC

(6,2km). Tous ces éléments sont importants car, ils entraînent des contraintes physiques additionnelles sur

la charge de travail proprement dite.

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 129

◘ Caractéristiques de travaux effectués par les enfants

S’agissant des caractéristiques de travaux effectués par les enfants, nous notons que dans le sous-secteur de

l’agriculture, au moins 35% des enfants interrogés avouent être impliqués dans tous les types de travaux ou

activités agricoles et que les activités dans lesquelles ils sont plus impliqués comprennent : le gardiennage

et la surveillance des exploitations et des produits ; l’entretien des cultures ; la récolte ; la préparation et

l’aménagement des espaces culturales et du sol ; le semis ou plantation ou repiquage. Il s’agit

malheureusement des activités les plus dangereuses du sous-secteur et en plus, celles qui sollicitent le plus

la force physique des enfants avec des troubles musculo- squelettiques (TMS) qui vont impacter sur leur

croissance. Ces activités sont aussi pourvoyeuses des accidents (notamment par les outils de travail). Il en

est de même dans le sous-secteur de la pêche où presque tous les enfants déclarent être impliqués dans la

préparation et l’entretien des outils de pêche (filets, hameçons, flotteurs etc.), l’opération de pêche (capture

et transfert des poissons dans les récipients), le traitement des produits (Salage, séchage et fumage des

poissons) qui sont aussi pourvoyeuses des accidents par les outils manuels et des maladies (TMS). Dans le

sous-secteur de l’élevage aussi, les enfants déclarent être plus impliqués dans les activités telles que :

l’alimentation des animaux, la préparation des aliments, le nettoyage et entretien des fermes, les

déplacements et pâturages qui sont en fait les activités les plus dangereuses et morbides du sous-secteur.

Toutes ces affirmations des enfants nous semblent bien justifiées car elles corroborent plus ou moins avec

l’avis des exploitants et des parents sur leur implication aux activités et tâches professionnelles. En effet,

les exploitants et les parents jugent eux-mêmes que 81% des 158 tâches de la chaîne d’exploitation des

trois sous - secteurs sont confiées aux enfants. A ces tâches qui leur sont confiées dans les exploitations, il

faut ajouter les travaux domestiques qui sont effectuées par tous les enfants qui jugent certaines de ces

tâches très fatigantes telles que : l’approvisionnement en bois de chauffage, les courses domestiques, la

lessive et le nettoyage des maisons. Ces tâches constituent au moins une heure de plus à rajouter aux

heures de travail dans les exploitations.

◘ Appréciation des risques encourus dans l’exécution de ces tâches et de la prévention

Quant à l’appréciation des risques encourus dans l’exécution de ces tâches, les enfants déclarent que la

plupart des tâches entraîne beaucoup d’accidents ou de maladies soit au moins un cas d’accident ou de

maladie par jour et par enfant dans les sous-secteurs de l’agriculture et de l’élevage, ou tout au moins 01

cas d’accident ou de maladie par semaine et par enfant dans la pêche. Les accidents les plus fréquents selon

eux sont : les blessures par les outils manuels (77%), les chutes de plein pieds sur sol mouillé ou irrégulier

(77%), les piqûres ou morsures d’insectes ou de reptiles (66,7%), les accidents routiers (52%), les chutes de

hauteur (41,7%). Pour les maladies, les enfants déclarent que les facteurs qui les favorisent le plus sont les

efforts physiques intenses et travaux répétitifs (81,2%), les poussières et fibres (70,8%), les postures de

travail prolongées (68,7%), les Températures extrêmes (66,7%). Logiquement, les types de maladies

prédominantes chez les enfants interrogés sont donc les maux de tête (83,3%), le paludisme (81,2%), les

douleurs musculaires généralisées (79,2%) et la fatigue intense (70,8%).

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 130

Toutes ces données corroborent avec les résultats issus de l’évaluation faite dans les exploitations et

démontrent d’une part, l’importante implication des enfants dans les travaux dangereux et d’autre part, la

gravité des dommages que ces travaux causent sur leur santé et leur sécurité.

Il en est ainsi parce que la prévention est presque inexistante dans les exploitations ou alors limitée

aux actions empiriques. C’est justement pour cela que l’on note que parmi les enfants interrogés, il n’y a

que 25 qui déclarent avoir déjà été sensibilisés sur les risques d’accidents et de maladies, 9 auraient reçu

une formation sur la prévention certainement non spécifique et seuls 4 ont déjà eu à utiliser les EPI.

L’absence d’utilisation des EPI est justifiée pour 50% des enfants par leur indisponibilité ; 14,5% ne

connaissent pas leur importance, 12,5% affirment être habitués à travailler sans EPI et 4% les jugent

inutiles ou nuisibles. Ceci est très important comme argument de motivation pour l’implémentation des

mesures de prévention en leur faveur particulièrement en matière de formation et de disponibilité des EPI.

En effet, il faut noter aussi la volonté des enfants à se soumettre à la prise en charge médicale malgré la

faible disponibilité des soins et malheureusement le faible engouement des exploitants vis-à-vis de leur

prise en charge adéquate lorsqu’ils sont malades ou victimes d’accident. En effet, 85% des enfants avouent

que les soins reçus ont été financés par leurs parents et seuls 4% par leurs employeurs. Cela suppose qu’il

existe quand même, des parents et des exploitants qui ont abandonné sans soins les enfants malades ou

victimes d’accidents.

Ce sont ces arguments qui justifient les besoins formulés par les enfants et qui sont par ordre de

priorité :

l’allocation des EPI (83%) ;

l’installation des formations sanitaires dans leurs localités et dotation des exploitations de boîtes à

pharmacie (50%) ;

la formation et sensibilisation en sécurité et santé au travail (42%) ;

l’allocation de matériel de travail moderne (35%).

Ces besoins sont presque similaires à ceux exprimés par les exploitants.

4.7- L’intérêt de l’exploitation de l’étude dans le cadre de la promotion de la sécurité et santé au

travail

Sur le plan juridico institutionnel

La réalisation de ce travail constitue un atout pour les exploitations visitées car, les résultats constituent

déjà pour eux, un acquis ou une étape dans la réalisation de la cartographie des risques professionnels qui

relèvent des obligations de la règlementation nationale.

Sur le plan sanitaire

L’étude a permis de ressortir les principaux éléments de morbidité retrouvés dans les localités concernées

et de ressortir aussi les grands problèmes et besoins de santé publique en rapport avec la santé des

travailleurs de ces trois sous-secteurs dans les régions concernées. Ce travail devrait permettre d’orienter

les exploitants vers la mise en place d’un registre de collecte des statistiques sanitaires (maladies et

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 131

accidents) qui, au-delà de son intérêt dans la formulation de plaidoyer pour les exploitants, constitue une

contribution au reporting de la santé que les responsables sanitaires locaux pourront exploiter.

Sur le plan socioprofessionnel

Ce travail va permettre d’avoir une meilleure lisibilité sur les conditions de travail et la qualité de vie au

travail dans ces trois sous-secteurs importants de l’économie nationale, dans lesquelles les exploitants et les

travailleurs sont unanimes sur l’insensibilité des autorités vis-à-vis de leurs difficultés.

Sur le plan de la sécurité au travail dans ce secteur

Ce travail a permis d’élaborer les outils d’évaluation des risques spécifiques au secteur et adaptés au

contexte local. Mieux encore, les segmentations de la chaîne d’exploitation de chaque sous-secteur en

activités et en tâches avec l’identification et l’évaluation des risques par tâche peuvent être utilisées pour

ressortir un guide d’inspection en sécurité et santé au travail spécifique à chacun des sous-secteurs. Ce

guide pourra ainsi être utilisé aussi bien par les inspecteurs du travail que par les exploitants,

respectivement pour l’évaluation externe et interne des risques dans ce secteur au Niger.

Les données pourront aussi être utilisées pour monter des modules de formation sur la santé et la sécurité

au travail et les travaux dangereux dans l’agriculture, la pêche et l’élevage et servir également de support

pour le renforcement de capacités des acteurs des 03 sous-secteurs à travers la formation des formateurs

dans les centres de formation agricole du pays comme c’est le cas au Mali où un programme de 30h de

cours sur le travail dangereux des enfants a été élaboré et est en implémentation dans les 4 centres

d’apprentissage agricole du pays.

Sur le plan politique et de stratégie de management

Sur le plan managériale, il s’agit donc d’une étude pilote dont l’expérience pourra être dupliquée dans les

autres régions du pays, dans les autres secteurs d’activité et même dans d’autres pays.

4.8- Intérêt de l’exploitation de l’étude dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants

Cette étude a contribué à générer des informations capitales sur le travail des enfants dans trois sous-

secteurs très importants de l’économie nationale en ressortant spécifiquement : les tâches effectuées par les

enfants dans chacun des trois sous-secteurs, avec les dangers auxquels ils sont exposés et les risques

encourus. Ces informations pourront servir, d’une part, à la révision de la liste des travaux dangereux et

d’autre part aux activités de plaidoyer et de sensibilisation concernant le travail des enfants dans les trois

sous-secteurs de l’Agriculture, reconnue comme pourvoyeur du travail des enfants mais aussi comme le

secteur qui offre le plus d’opportunités au travail décent pour les enfants qui ont abandonné l’école. C’est

justement à ce titre qu’il est important de souligner ici que, dans chacun des sous-secteurs, il existe tout de

même de nombreuses tâches pour lesquelles les risques encourus sont en rapport avec les conditions de

travail et dont l’appui à l’amélioration de ces conditions pourra favoriser l’accès des enfants au travail.

C’est ainsi que nous avons noté que pour 94 tâches sur 158 étudiées (59,5%), les risques identifiés sont en

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 132

rapport avec les conditions de travail dont l’amélioration constitue un facteur important pour l’accès des

enfants au travail décent.

5- CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 133

5.1- CONCLUSIONS

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Ce travail sur l’évaluation des risques sécurité et santé dans l’Agriculture a été réalisé dans 26 exploitations

colligées dans les régions de Niamey, Dosso et Tahoua. Il s’agit de :

14 exploitations agricoles dont les activités portent sur les cultures vivrières (riz, mil, sorgho, maïs,

sésames, arachides, manioc, patates, pomme), maraichères (salade, carottes, oignon, oseille) et fruitières;

08 exploitations d’élevage de plusieurs espèces (volailles, bovins, ovins et caprins) ;

04 exploitations Halieutiques dont 03 de pêche dans les fleuves et mares et 01 de pisciculture en

étangs.

Dans cet échantillon composé des exploitations de type familial (65,3%) et de type coopérative ou

association (34,6%), le mode de travail est essentiellement traditionnel ou manuel et favorise une forte

sollicitation de la force physique des travailleurs et une forte manipulation des outils à main tranchants ou

contondants. Les effectifs des personnes qui y travaillaient (personnes exposées) étaient de 2958 personnes

(adultes et enfants), soit une moyenne de 113 personnes par exploitation.

Dans l’ensemble, ce travail a permis de relever que :

indépendamment du sous-secteur, les outils à main tranchants ou contondants sont très utilisés par les

travailleurs (y compris les enfants) dans un contexte de faible mécanisation des tâches. Ces outils

entraînent effectivement de nombreux accidents et constituent la première cause des accidents dans

l’élevage et la pêche. Ils viennent en troisième position dans l’agriculture, derrière les accidents par

chute de plein pieds et de hauteur et les piqûres d’insectes et de reptiles.

Les gammes de pesticides chimiques utilisés sont très variables d’une exploitation à l’autre avec plus de

10 variétés en termes de spécialités dont la dénomination commune internationale (DCI) de certains

n’était pas indiquée, constituant une entrave à la règlementation sur les produits phytosanitaires. On y

retrouvait des pesticides les plus dangereux dont les organochlorés tels que dichlovinyl - diméthyl-

phosphate (pia-pia®) et l’acétamipride (Titan 25EC) qui sont malheureusement très utilisés dans

plusieurs exploitations.

L’utilisation de ces pesticides chimiques est peu répandue dans certaines localités et exploitations où on

note une prépondérance des pesticides naturels (à base d’un mélange de tabac, savon, jus de neem, jus de

piment et de la cendre) dont on ignore encore la toxicité.

Les engrais chimiques les plus utilisés dans les exploitations agricoles étaient le NPK et l’urée ; mais

leur utilisation reste peu répandue dans plusieurs exploitations qui privilégient les fumiers (litières et

déjections des animaux) dont la manipulation sans équipement de protection expose aux risques

infectieux.

Les déchets alimentaires issus des poubelles et des herbes (pailles) et feuilles coupées en brousse étaient

fortement utilisés dans l’alimentation des animaux en élevage et dont la recherche aussi bien en brousse

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 136

que dans les poubelles constituent des activités très dangereuses dans lesquelles étaient très impliqués les

enfants.

L’organisation de la chaîne d’exploitation était presque la même d’une exploitation à l’autre dans chaque

sous-secteur et une compilation analytique des données issues de chaque exploitation dans chaque sous-

secteur a permis de ressortir:

- une chaîne d’exploitation agricole organisée autour de 13 activités constituées de 61 tâches ;

- une chaîne d’exploitation pastorale organisée autour de 11 activités constituées de 35 tâches ;

- une chaîne d’exploitation de la pêche organisée autour de 09 activités constituées de 41 tâches ;

- une chaîne d’exploitation de la pisciculture en étangs organisée autour de 07 activités et de 21 tâches.

En matière d’identification des risques qui sont en relation avec ces activités et tâches, on note qu’ils

variaient certes d’un sous-secteur à l’autre, d’une exploitation à une autre, d’une activité à une autre et

même parfois d’une tâche à une autre, mais qu’il existe globalement 22 types de risque qui ont été

identifiés (avec 21 types au niveau agricole, 16 au niveau de l’élevage, 22 au niveau de la pêche et

pisciculture).

Ces différents risques entrainent de nombreux accidents dont les plus fréquents étaient : les chutes de

plein pieds, les blessures par outils manuels, les piqûres par les épines, les morsures des scorpions et

reptiles et les accidents de la voie publique mais aussi de nombreuses maladies dont les plus fréquentes

sont : les affections liées aux saisons (telles que la toux, la grippe, l’asthme) qui occupent la première

place, suivie des céphalées-courbatures-fatigues, des troubles musculo-squelettiques (lombalgie et autres

arthralgies ou rhumatisme), des infections digestives (dont la bilharziose), du paludisme et des

affections oculaires.

Les facteurs favorisant les plus fréquemment retrouvés dans les 3 sous-secteurs étaient: les mauvaises

conditions climatiques (températures extrêmes), les postures dangereuses de travail, les efforts physiques

et mouvements répétitifs, les poussières et l’exposition aux agents biologiques ou infectieux.

Les outils de collecte formelle des statistiques des accidents et des maladies (notamment les registres)

n’existent dans aucune des exploitations et les statistiques relevées bien qu’impressionnantes ont été

sous estimées dans la plupart des exploitations.

Les installations de bien-être au travail (notamment toilettes, cantines, eau de boisson, salles de repos

etc.) sont presque inexistantes dans les exploitations et au moins 11,5% des travailleurs (agriculteurs et

pêcheurs) boivent les eaux de fleuves, des mares ou des puits sur les lieux de travail malgré le fait que

dans 84,6% des exploitations, les travailleurs font leurs besoins dans l’eau et /ou dans la brousse.

Les moyens de surveillance de la santé des travailleurs (visites médicales) et de prise en charge des

travailleurs malades ou victimes des accidents sur les lieux de travail sont absents dans toutes les

exploitations.

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 137

L’organisation de la prévention proprement dite n’existe dans aucune exploitation (en dépit des

exigences règlementaires) et les actions rapportées ne relèvent que de la prévention empirique.

Tous les enfants qui travaillent dans ces exploitations ont abandonné temporairement ou définitivement

l’école pour des raisons de pauvreté (refus des parents pour recherche de gain familial, recherche du gain

personnel et manque de moyen pour la scolarité (?) ;

Leurs conditions de travail sont assez contraignantes avec des enfants qui travaillent 07 jours sur 07,

parfois au-delà de 08h par jour, auxquelles s’ajoutent en moyenne 4 km de marche aller et retour sur le

chemin des exploitations et en moyenne 01h de travaux domestiques ;

Les types de travaux (ou activités) qu’ils effectuent sont malheureusement ceux qui sont aussi dangereux

dans tous les trois sous-secteurs et ils sont impliqués dans 81% des 158 tâches des chaînes

d’exploitation des trois sous – secteurs (avec dans 78,6% des 61 tâches agricoles, 68,6% des 35 tâches

d’élevage, 92,7% des 41 tâches de la pêche, 85,7% des 21 tâches de la pisciculture dans les étangs);

Aucune prévention générale ou spécifique n’est adressée à la situation des enfants au travail et ils sont

(indépendamment du sous-secteur) victimes de nombreux accidents et maladies estimés à au moins un

cas d’accident ou de maladie par jour et par enfant dans les sous-secteurs de l’agriculture et de l’élevage,

ou tout au moins 01 cas d’accident ou de maladie par semaine et par enfant dans la pêche.

Les causes ou facteurs incriminés sont pour ce qui concerne les accidents dominées par les outils

manuels dangereux, les chutes de plein pieds, les piqûres ou morsures d’insectes ou de reptiles, les

piqûres des épines, et en ce qui concerne les maladies : les efforts physiques intenses et travaux répétitifs

et les mauvaises postures de travail prolongées (responsables de nombreuses pathologies de types TMS

préjudiciables pour leur croissance), les poussières et fibres et les Températures extrêmes.

Cette étude est d’autant plus intéressante qu’elle a permis de recenser auprès des exploitants et des

travailleurs (y compris les enfants) les difficultés qui entravent la mise en œuvre de la prévention. Il

s’agit (par ordre de gravité décroissante) de:

- l’ignorance et le manque de formation ou sensibilisation adéquate en sécurité et santé au travail ;

- la méconnaissance des EPI et le manque de moyen d’allocation ;

- le manque de moyen de prise en charge médicale des travailleurs (évacuation et traitement) ;

- le manque de service de bien-être (d’eau potable sur les lieux de travail, coin de restauration, lieu

d’aisance), ce qui a pour conséquence la persistance du péril fécal ;

- l’absence d’eau potable sur les lieux de travail ;

- le manque de moyen de transport et de manutention des intrants et produits ;

- l’absence de secouristes sauveteurs parmi les travailleurs ;

- le manque d’eau potable ;

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- l’absence des moyens de sécurisation des exploitations et des habitations ;

- le manque de moyen d’assainissement des exploitations (voix d’accès et de circulation, éclairage

etc.).

Elle a aussi permis d’identifier les besoins prioritaires en matière d’appui à l’amélioration des

conditions de travail dans les exploitations et ce, afin de faciliter l’accès des enfants au travail dans les

conditions décentes. Il s’agit de (par ordre de priorité) :

la formation et sensibilisation en sécurité et santé au travail (96%) ;

l’allocation des équipements de protection individuelle ou EPI (92%) ;

la mise en place des moyens de couverture médicale du personnel (centre de santé, service médicale

du travail, assurance maladie, moyens de transport).

l’approvisionnement en eau potable ;

la modernisation des équipements de travail ;

la sécurisation du site et des habitations ;

l’Assainissement des lieux de travail (voies d’accès et de circulation, éclairage etc.) ;

l’amélioration des moyens de transport des intrants et des produits.

L’étude est d’autant plus intéressante que:

Sa réalisation constitue un atout et une étape importante dans l’élaboration de la cartographie des risques

professionnels pour les exploitations visitées et pour les trois sous-secteurs ;

Elle met en exergue les insuffisances (voir l’inexistence) de l’inspection en sécurité et santé au travail

dans les trois sous-secteurs et la grille d’évaluation des risques par activité et par tâche utilisée pourra

être exploitée pour constituer une fiche d’inspection en SST à l’usage des inspecteurs du travail dans ces

trois sous-secteurs ;

Elle a permis de générer les informations capitales sur les caractéristiques spécifiques et contextuelles du

travail des enfants dans trois sous-secteurs importants de l’économie nationale et d’identifier :

- D’une part, 94 tâches sur 158 étudiées (38 dans l’agriculture, 20 dans l’élevage, 20 dans la pêche et

16 dans la pisciculture) dont les conditions d’exécution peuvent être améliorées pour faciliter l’accès

des enfants au travail décent ;

- D’autre part 64 tâches (23 agricoles, 15 de l’élevage, 21 de la pêche et 5 de la pisciculture) dont la

nature et les risques générés constituent malgré les moyens de prévention possible une menace à la

santé des enfants.

Les données ainsi générées ont permis d’élaborer un guide de recommandation pour la révision de la

liste des travaux dangereux dans ces 03 sous-secteurs pourvoyeurs du travail des enfants au niveau

national.

En somme, cette étude sur l’évaluation des risques dans l’agriculture, l’élevage et la pêche est une initiative

qui répond à plusieurs attentes aussi bien en termes d’amélioration des conditions de sécurité et santé au

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 139

travail dans ces secteurs qu’en matière de lutte contre le travail des enfants au Niger. C’est ainsi que nous

saisissons l’occasion pour formuler ci-dessous quelques recommandations.

5.2- RECOMMANDATIONS

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 140

5.2.1- RECOMMANDATIONS POUR L’AMELIORATION DE LA SECURITE ET SANTE AU

TRAVAIL DANS LES EXPLOITATIONS

Organiser une restitution des résultats de l’étude aux parties prenantes (Ministère en charge du travail,

de l’agriculture, élevage, pêche et organisations paysannes) et aux responsables des exploitations

concernées ;

Constituer avec les 26 exploitations concernées par cette étude (toutes ou en partie), un projet pilote

de mise place des programmes de sécurité et santé au travail dans l’agriculture, à travers l’approche

« CHAMPS ECOLE » de la FAO et / ou l’utilisation de la méthode du WIND (Work Improvement

in Neighbourhood Development) du BIT. Ce projet pilote intégrera comme activités :

La formation des responsables des exploitations sur les notions de base de la sécurité et santé au

travail

L’organisation de la sensibilisation des travailleurs de ces exploitations sur la SST et

particulièrement sur : la prévention des TMS, l’utilisation des EPI, la prévention des accidents liés

aux outils de travail ;

La mise en place au sein des exploitations ou des localités des Comités de sécurité et santé au travail

pour le suivi de l’amélioration de la qualité de vie au travail ;

L’allocation des équipements de protection individuelle et des boîtes de secours pour premiers soins

sur les lieux de travail ;

L’approvisionnement des exploitations en eau de boisson potable, en cantines et en toilettes;

L’organisation des visites médicales (préventives) des exploitants et des travailleurs

La mise en place des registres de collecte des statistiques des accidents et des maladies

Veiller à la mise en œuvre des recommandations spécifiques aux activités de chaque sous-secteur

telles que contenues dans la fiche d’évaluation des risques (tableaux en annexe 1);

Promouvoir dans le cadre de l’initiative 3N (les Nigériens Nourrissent les Nigériens) lancée par le

gouvernement :

Renforcement de la mécanisation des activités des trois sous – secteurs et le développement des

outils à main plus ergonomiques

Amélioration ou l’allocation des moyens de facilitation de transport des travailleurs (afin de réduire

les contraintes liées aux longues marches) et des moyens de transport des produits (intrants et

produits finis) afin de réduire les contraintes liées aux ports des charges ;

Renforcer la disponibilité et l’accessibilité de l’eau potable dans les localités (points d’eau potable

plus proches des habitations et des exploitations) ;

Intercéder auprès du Ministère en charge de la santé publique et des partenaires au développement pour

allouer les formations sanitaires dans les localités et améliorer le plateau technique des formations

sanitaires déjà en place ;

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 141

Promouvoir l’amélioration de la surveillance de la santé des travailleurs en mettant en place dans les

localités des unités interentreprises (ou inter exploitation) de médecine du travail pour le suivi de la

santé des travailleurs (visites médicales et prise en charge primaire) ;

Mettre en place un mécanisme permettant l’extension des activités de prévention de CNSS aux

exploitations et aux travailleurs de ces sous-secteurs ;

Mettre en place un système de mutuelle de santé au travail pour garantir la couverture financière de la

prise en charge médicale des travailleurs;

Renforcer la capacité des organisations paysannes (syndicats, ONG, coopératives) du secteur pour

l’intégration de la dimension SST dans l’éducation ouvrière (formation des formateurs);

Intégrer l’inspection et la sensibilisation en SST aux activités des vulgarisateurs et moniteurs agricoles;

Garantir une éducation fondamentale gratuite et de qualité et développer les Centres d’apprentissage

professionnels dans les localités pour accueillir les enfants recalés de l’école classique ;

---------------------------------------------------------------------------------------

5.2.2- RECOMMANDATIONS POUR L’EXPLOITATION DE L’ETUDE EN MATIERE DE

SECURITE ET SANTE AU TRAVAIL EN GENERAL

Se servir des données de l’étude pour élaborer un guide d’inspection SST (adapté au contexte national)

à l’usage des inspecteurs du travail et des inspecteurs et / vulgarisateurs agricoles ;

Renforcer l’inspection médicale du travail dans les entreprises (formelles ou informelles) et

organisations du secteur ;

Elaborer et implémenter, une fiche de recueil des statistiques des accidents et des maladies dans

l’agriculture ; à intégrer dans les statistiques sanitaires de chaque localité et à exploiter pour le

plaidoyer sur la prévention ;

Utiliser les données de cette étude pour monter des modules de formation pour le renforcement de

capacité des acteurs des 03 sous-secteurs à travers la formation des formateurs dans les centres de

formation professionnelle en Agriculture ;

S’investir dans la ratification de la convention 184 sur la santé et la sécurité au travail dans

l’agriculture ;

Utiliser cette méthodologie pour étendre l’étude dans les autres régions du Niger et à d’autres branches

d’activités (mines, BTP etc.);

Saisir cette occasion pour élaborer la cartographie nationale des risques du secteur et des autres

secteurs ;

Introduire dans le programme scolaire primaire et secondaire un module de sensibilisation des enfants

sur la sécurité et santé au travail.

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 143

5.2.3- RECOMMANDATIONS RELATIVES A LA SECURITE ET SANTE DANS LE TRAVAIL

DES ENFANTS (APPUI AU PROJET TCP/NER/3601)

Utiliser les données et les acquis de cette étude pour élaborer un programme de formation

spécifique au travail dangereux dans l’agriculture au Niger afin de renforcer à court terme la

capacité des responsables et parties prenantes du projet TCP/NER/3601 (Niveau 1 :

Formation des responsables, managers, décideurs etc.)

Organiser dans chacune des trois régions un atelier de restitution des résultats de l’étude et de

sensibilisation des parties prenantes ou acteurs locaux sur la lutte contre le travail dangereux

des enfants (Niveau 2 : Formation des acteurs de terrain)

S’inspirer de l’expérience des autres pays comme le Mali pour instaurer dans les programmes

des centres de formation professionnelle des techniciens agricoles du Niger un cours de 40h

minimum sur « le travail dangereux des enfants dans l’Agriculture au Niger » ; (Niveau 3:

Formation académique à l’attention de tous les futurs techniciens agricoles) – Ceci passe

par l’élaboration des manuels de formation puis la formation des formateurs à l’utilisation des

manuels pour dispenser la formation dans les centres.

Utiliser les données de ce travail pour élaborer un guide de sensibilisation des enfants pour le briefing

initial et périodique des enfants en âge de travailler avant leur intégration (temporaire ou permanente)

au travail et pendant leur carrière (à l’usage des exploitants, des parents et des inspecteurs/moniteurs) ;

Intégrer le volet sécurité et santé au travail des enfants ou travail dangereux des enfants dans les

activités des inspecteurs du travail et des inspecteurs ou vulgarisateurs agricoles (avec notamment

l’utilisation du guide d’inspection SST dans l’agriculture proposé ci-dessus);

Utiliser les données de l’étude pour élaborer les boites à images couvrant l’ensemble des

activités et tâches dangereuses auxquelles sont réellement exposés les enfants dans les

exploitations (à utiliser par les techniciens agricoles ou les acteurs de l’approche Champs

école pour la sensibilisation des enfants, parents et exploitants).

Rechercher des stratégies locales pour développer avec les organisations professionnelles paysannes et

mettre en place un système d’éducation ouvrière en SST à l’attention des enfants travailleurs ;

Utiliser les résultats de l’étude pour formuler un plaidoyer en faveur de la prévention et de la lutte

contre les pires formes de travail des enfants ;

Développer les stratégies pour faciliter l’accès et l’accessibilité à l'école de tous les enfants en âge de

scolarité du niveau primaire (scolarité et proximité des écoles) ;

Etendre l’étude adressée aux enfants à d’autres régions du Niger et à d’autres secteurs d’activités ;

Utiliser la segmentation de la chaîne d’exploitation constituée dans le cadre de l’évaluation des risques

par activité et par tâche pour élaborer la liste des travaux dangereux pour les enfants dans ce secteur;

Utiliser les données issues de ce travail pour procéder à la révision de la liste des travaux dangereux

pour les enfants au Niger ;

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 144

5.2.4- RECOMMANDATIONS SPECIFIQUES RELATIVES A LA LISTE DES TRAVAUX

DANGEREUX POUR LES ENFANTS

Confère annexe N° 3 (Document séparé de celui-ci)

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6-

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 146

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[3] BIT : Convention (no 161) et Recommandation (n°171) de l’OIT sur les services de santé au travail,

1985

[4] BIT : Convention (no 170) et Recommandation (n°177) de l’OIT sur les produits chimiques, 1990

[5] BIT: Convention (n°182) et Recommandation (n°190) de l’OIT sur les pires formes de travail des

enfants, 1999

[6] BIT: Convention (n°184) et Recommandations (n°192) de l’OIT sur la santé sécurité au travail dans

l’agriculture - 2001

[7] BIT : Convention (no 187) et Recommandation (n°197) de l’OIT sur le cadre promotionnel pour la

sécurité et la santé au travail, 2006

[8] BIT- IPEC, Enfants dans les travaux dangereux : ce que nous savons, ce que nous devons faire.

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[10] BIT- IPEC, Matériel de formation pour l'abolition du travail dangereux des enfants dans l'agriculture

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[11] BIT- IPEC, Matériel de formation pour l'abolition du travail dangereux des enfants dans l'agriculture

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l'abolition du travail des enfants / Organisation internationale du Travail / Genève, 2008.

[12] BIT- IPEC, Matériel de formation pour l'abolition du travail dangereux des enfants dans l'agriculture

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l'abolition du travail des enfants / Organisation internationale du Travail / Genève, 2008.

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[14] BIT, Plan national de lutte contre les pires formes de travail des enfants en République

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Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 149

7-

ANNEXES

Page 150: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 150

ANNEXE 1 :

RAPPORT DETAILLE DE L’IDENTIFICATION ET DE L’EVALUATION DES RISQUES

PAR ACTIVITES ET PAR TACHES EFFECTUEES DANS CHAQUE SOUS SECTEUR

Page 151: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 151

IDENTIFICATION ET EVALUATION DES RISQUES PAR ACTIVITES ET TACHES EFFECTUEES DANS

LES EXPLOITATIONS AGRICOLES

Page 152: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 152

1- PREPARATION ET AMENAGEMENT DES ESPACES CULTURALES ET DU SOL

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type* Nt

ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Délimitation des

espaces à

cultiver

Oui

Existence des serpents, guêpes,

fourmis, des herbes et des branches

d’arbre portant de nombreuses

épines (Acacia Albida) , existence

des trous, sol glissant et avec les

pentes. Les travailleurs exercent

sans tenue de travail, parfois au

soleil et sous la pluie, sans

chaussures (pied-nus), sans gants.

Les travailleurs présentent des

cicatrices de blessures causées par

les machettes, houes, et les épines

(NB: toute cette description = à

situations dangereuses D1)

La délimitation se fait avec les

pailles épineuses et les grillages

R1: chute de plein pied

R9: outils manuels

R23: agression par les animaux

R24 : agression par les végétaux

Risques en

rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique.

Les travailleurs

portent des tenues

usuelles pour se

protéger et les

chaussures et bottes

occasionnellement

portées ne sont pas

de type sécurité

(= Moyens P1 de

prévention)

Equipements de protection

individuelle adéquats et de

bonne qualité (tenues de

travail, gants, chaussures de

travail, bouchons auditifs ou

casques, cache-nez, lunettes

de protection …), fonction de

la tâche à exécutée.

Formation sur les gestes et

postures et la manutention

manuelle et mécanique.

Utilisation d’outils et

machines ou engins de bonne

qualité.

(= Moyens M1 de protection

à pouvoir)

R14: ambiance thermique et

conditions climatiques

R18: infectieux ou biologiques

R2 : chute de hauteur

Dessouchage ou

abatage des

arbres (manuel

ou tronçonneuse)

non

Situations dangereuses D1

Activité physique intense de

traction des souches et d’abattage

avec des machettes parfois non

tranchantes et non adéquates)

Les tronçonneuses utilisées sont

bruyantes, de poids parfois sup. à

15kg et entrainent des vibrations

des membres supérieurs :

R1, R9, R23, R24,

R7 : activités physique intense

R8 : postures dangereuse

Risques en

rapport

avec la

nature du

travail

Nt

R14, R18, R2

R6: manutention manuelle

R11: bruits

R19: vibrations

Désherbage et

défrichage Oui

Situations dangereuses D1

Machettes parfois peu

tranchantes, machettage sans

crochet, effort physique intense et

mouvements répétitifs des

membres supérieurs, travail en

position dos courbé et latéro-

courbée, station debout

prolongée.

(NB : cette description =

Situations dangereuses D2)

R1, R7, R8, R9, R23, R24,

Risques en

rapport

avec

Conditions

de travail

Ct R2, R14, R18

Page 153: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 153

Rassemblement

des herbes,

Brûlie et

incinération des

arbres (parfois,

production du

charbon)

Oui

(Parfois)

Situations dangereuses D1

Les feux sont parfois allumés par

les enfants ; dégagent la chaleur

et les fumées qui irritent les yeux

R1, R9, R23, R24 Risques en

rapport

avec la

nature du

travail Nt Rien de spécifique

en dehors des

Moyens P1 de

prévention

Moyens M1 de protection à

pourvoir.

R13: lié aux facteurs chimiques

R14,

R17: lié à l’incendie

Labour et

hersage

(manuel et/ou au

tracteur et/ou à

la charrue)

Oui ++

(Parfois en

tâcheron

payé à 25F

la planche)

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

Labour avec les charrues tirées par

les animaux qui sont guidés par les

enfants. Les charrues portent des

outils comportant des pièces

dangereuses. Les labours se font

parfois par les motoculteurs

bruyants, vibrant et dégageant les

poussières

R1, R7, R8, R9, R23, R24

R10: outils mécaniques,

R12: poussières (de terre)

en rapport

avec

Conditions

de travail

Ct R18, R11, R14, R19

2- AMENAGEMENT DES DRAINS, CANAUX ET BASSINS D’IRRIGATION (INSTALLATIONS POUR IRRIGATION)

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type* Nt

ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Traçage et

creusage des

canaux

d’irrigation

Oui

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

R1, R7, R8, R9, R10, R12, R23,

R24,

Risques en

rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique.

Gants défectueux

Les travailleurs

portent des tenues

usuelles pour se

protéger et les

chaussures et bottes

portées sont non

sécurisantes

(= Moyens P1 de

prévention)

Equipements de protection

individuelle adéquats et de

bonne qualité (tenues de

travail, gants, chaussures de

travail, bouchons auditifs ou

casques, cache-nez, lunettes

de protection …), fonction de

la tâche à exécutée.

Formation sur les gestes et

postures et la manutention

manuelle et mécanique.

R18, R14, R2, R3

Nivèlement du

sol et bétonnage

des canaux

(travaux de

maçonnerie)

non

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

Poussières de terre et de ciment

R1, R7, R8, R9, R10, R12, R23,

R24,

Risques en

rapport

avec

Conditions

de travail

Ct R18, R14, R2, R3

Page 154: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 154

Installation des

vannes non

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

R1, R7, R8, R9, R10, R12, R23,

R24,

Risques en

rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

Utilisation d’outils et

machines ou engins de bonne

qualité.

(= Moyens M1 de protection

à pouvoir) R18, R14, R2, R3

Creusage des

canaux

secondaires

Oui Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

R1, R7, R8, R9, R12, R23, R24,

Risques en

rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique

en dehors des

Moyens P1 de

prévention

Moyens M1 de protection à

pourvoir.

R18, R14, R2, R3

Mise en place

des tuyaux et

systèmes de

captage d’eau

(travaux de

plomberies)

non

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

Travaux de plomberie avec les

pieds dans les eaux du fleuve et les

marécages

Manipulation des eaux sales

R1, R7, R8, R9, R18, R23, R24,

Risques en

rapport

avec la

nature du

travail

Nt R14, R2, R3

Aménagement

des diguettes et

mise en place des

drains

Oui

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

Les travailleurs exercent avec les

pieds dans l’eau infestée par les

larves de bilharziose (endémie +)

allèguent des blessures par les

tuyaux et autres; poussières de

terre, chute de hauteur dans les

drains inondés, éboulement etc.

R1, R7, R8, R9, R18, R23, R24, Risques en

rapport

avec la

nature du

travail

Nt R2, R3, R12,

R22 : de chute dans l’eau et noyade

Aménagement

des points d’eau

(puits, forages)

et des bassins

d’irrigation

(fosse de

rétention) dans

les exploitations

Oui Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

R1, R7, R8, R9, R12, R23, R24, En rapport

avec la

nature du

travail-Nt R18, R14, R2, R3

Page 155: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 155

3- PREPARATION DES SEMENCES ET PEPINIERES

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Sélection massale

(choix des épis de

bonne qualité et

conservation au

grenier)

oui

Port des charges constituées des

sacs contenant les épis, les

poussières issues de la

manipulation des épis entrainent

des éternuements. Présence des

scorpions dans les greniers

R12, R23 en rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique

en dehors des

Moyens P1 de

prévention

Moyens M1 de protection à

pourvoir ou mécanisation du

décorticage et de l’égrainage.

Mesures de contrôle et de

maitrise des agressions des

reptiles et insectes ;

Allocation des EPI adaptés;

Conseils sur le stockage et la

manipulation des produits

chimiques.

Aménagement des routes ;

Entretien des charrettes.

Développement de moyens

de transport ;

Exclure les enfants de

l’utilisation des outils très

tranchants

R1, R2, R3, R6

Approvisionnement

en semence

préparée (achat et

transport)

Oui

Port de charges à la charrette et

parfois à la tête. Les provisions

sont parfois transportées dans les

poussettes et motocyclettes avec

parfois des accidents routiers

R4 : risque routier

R23

en rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

R7, R6

Décorticage,

égrainage et trie

des grains (maïs,

niébé, gombo,

arachides, riz, etc.)

Oui

Dégagement de poussières ;

Mouvements répétitifs ; présence

des durillons au niveau des

paumes des mains ; Présence de

scorpions

R23

R12, R7

Traitement des

graines par les

fongicides (enrobage)

et par la cendre

Oui

Pas de tenue de travail, ni masque,

ni gants. Les récipients des

produits chimiques utilisés ne sont

pas étiquetés

R13: lié aux facteurs chimiques

(produits, fumés de feu etc.)

avec la

nature du

travail-Nt

Trempage des

graines (riz) dans

l’eau

Oui Port de charges ;

Travail sur sol mouillé R6, R1

avec

Conditions

de travail

Ct

Découpage des

boutures (manioc,

patates)

Oui

(parfois)

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

Les couteaux ou machettes très

tranchants entrainent nombreuses

blessures chez les enfants

R1, R7, R8, R9, R12, R23, R24, avec la

nature du

travail-Nt R18, R14, R2, R3

Préparation des

pépinières et

ensemencement (confection des

planches + cendre et

fumiers et arrosage)

Oui

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

Poussières de cendre et de terre

approvisionnement en eau par la

pompe ou manuel

R1, R7, R8, R9, R12, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct R3, R6, R14, R18

Page 156: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 156

4- SEMIS ET PLANTATION OU REPIQUAGE

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situation dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Semi manuelle

en ligne du maïs,

mil, sorgo, etc.

(Paquetage,

enfouissement et

fermeture des

poquets)

Oui

Situations dangereuse D1

Situations dangereuse D2

(Ces tâches s’effectuent en position

accroupie ou dos courbé pendant

de longues heures)

R7 et R8

avec

Conditions

de travail

Ct Rien de spécifique

en dehors des

Moyens P1 de

prévention

Apprentissage de gestes et

postures;

Allocation et utilisation

d’outils de bonne qualité;

Allocation des équipements

de protection individuelle

adaptés.

(Moyens M1 de protection à

pourvoir.)

.

R9, R14, R18, R23, R24

Semis à la volée

(salade, carotte) Oui

Mouvements répétitifs des

membres supérieurs; poussières

dégagées des graines en envol

Situation dangereuse D1

R8, R12

R7, R9, R14, R18, R23, R24

Dépicage et

repiquage des

plantules avec la

fourche

Oui

Tâcheron

++

Mouvements répétitifs des

membres supérieurs;

Situations dangereuse D1

R8, R12, R7, R9, R14, R18, R23,

R24

Découpage et

mise en terre des

boutures (manioc)

et des tubercules

(pomme, patate,

igname etc.)

Oui

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

Blessures récurrences par outils

manuels : couteaux, machettes et

houes

R1, R7, R8, R9, R12, R23, R24, avec

Conditions

de travail

Ct R18, R14, R2, R3

Page 157: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 157

5- FERTILISATION DES CULTURES (ENGRAIS)

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants

Situations dangereuses

observées dans les exploitations

visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Approvisionnement

en engrais

(achat et transport

à la charrette et

chameau)

Non

Manipulation des engrais

chimiques (NPK, Urée, etc.) et

biologiques (excréments, fumiers)

sans protection; le ramassage ou

collecte des fumiers se font en

brousse et dans les fermes; le

transport à la charrette et parfois à

la tête ou au chameau

R12, R13, R18 avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique

en dehors des

Moyens P1 de

prévention

Allocation et port des

équipements de protection

individuelle adéquats

Formation aux techniques de

manutention ; triage et

gestion adéquate des

déchets ;

Moyens M1 de protection à

pourvoir.

R4, R6, R23, R24

Application des

engrais dans les

poquets par

épandage ou par

micro-dose

Oui

Manipulation des engrais

chimiques (NPK, Urée, etc.) et

biologiques (excréments, fumiers)

sans protection

R7, R8, R9, R12, R13, R18 avec

Conditions

de travail

Ct R6, R23, R24

Collecte et

transport des

fumiers (déjection

des animaux de

l’élevage et déchets

de ménage)

Oui

Manipulation des excréments et

fumiers sans protection; le

ramassage ou collecte des fumiers

se fait en brousse, dans les fermes

et dans les poubelles ; transport à

la charrette et parfois à la tête ou

au chameau

Situations dangereuses D1

R12, R18, R13, R23, R24 En rapport

avec les

conditions

travail-

Ct R4, R6, R9, R14

Préparation des

compostes

(fermentation des

déchets) à l’air

libre ou dans les

trous couverts.

Oui

Manipulation des excréments et

fumiers sans protection;

Situations dangereuses D1

R1, R12, R13, R18, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct R9, R7, R8, R14

Application des

fertilisants

(fumiers) par

épandage, puis

enfouissement et

remuement, parfois

arrosage

Oui

Manipulation des excréments et

fumiers sans protection;

Situations dangereuses D1

R1, R12, R13, R18, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct R9, R7, R8, R14

Page 158: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 158

6- ENTRETIEN DES CULTURES (DESHERBAGE ET AUTRES)

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Désherbage,

sarclage, binage

et enfouissement

(Travail manuel)

Oui

Situations dangereuses D1

Les travaux à la machette ou houes

et autres ; travaux répétitifs

intenses avec beaucoup de

blessures

Situations dangereuses D2

R1, R7, R8, R9, R12, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct Rien de spécifique

en dehors des

Moyens P1 de

prévention

Programme de formation et

sensibilisation

Allocation des EPI adéquats

R18, R14,

Désherbage

chimique par

pulvérisation des

herbicides

Non

Pulvérisation des herbicides à

l’aide des pompes pulvérisateur et

parfois avec les branches de neem

Situations dangereuses D1

R1, R7, R13, R23, R24 avec

nature du

travail

Nt R8, R18, R14,

Sarclage à la

charrue (travaux

semi

mécaniques)

Oui

Situations dangereuses D1

Travaux à la charrue et parfois avec

les machines

Situations dangereuses D2

R1, R7, R8, R9, R10, R12, R23,

R24

avec

nature du

travail

Nt R18, R14,

7- PROTECTION DES CULTURES ET DES PRODUITS DE RECOLTE PAR LES PESTICIDES

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Approvisionnement

et stockage des

pesticides

Non

Transport des pesticides achetés

dans des sacs ou récipients sur les

charrettes ou parfois sur la tête ou

à la main. Récipients de stockage

inadaptés. Stockage à la cuisine et

dans les magasins des denrées

alimentaires. Accidents d’ingestion

accidentelle

R13 En

rapport

avec la

nature

du

travail-

Nt

Quelques

exploitants ont reçu

des formations sur

l’utilisation des

pesticides faites par

les moniteurs

agricoles ; même si

celles-ci n’étaient

pas spécifiques à la

sécurité et santé

dans l’utilisation de

ces produits.

Quelques

travailleurs utilisent

parfois des masques

parfois usés

Tenues de travail et

Programme de formation et

sensibilisation

Allocation des EPI adéquats

R17, R6, R7

Préparation et

Application des

pesticides (à la

pompe manuelle

(pulvérisateur) ou à

la volée avec les

feuilles de neem

Non

Port de pulvérisateurs chargés au

dos ou à la main ; mouvements

répétés des mains sur la pompe,

pas de tenue de travail, ni de

chaussure (pied-nus), sans gants,

sans masque; exposition aux

poussières minérales. Situations

dangereuses D1 et D2

R13, R23, R24, R1 En

rapport

avec la

nature

du

travail-

Nt R7, R8, R9, R14,

Page 159: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 159

Préparation des

pesticides indigènes

ou traditionnels et

application

Non

Cette préparation se fait à partir du

mélange constitué de : grains de

neem écrasées + piment rouge+

cendre +savon de ménage) et

l’application se fait avec les

feuilles de neem

R13, R23, R24

En

rapport

avec la

nature

du

travail-

Nt

gants très souvent

inadéquats

R14, R18, R7, R8

Nettoyage des

instruments et

Gestion des déchets

Oui

(parfois)

Contact direct des produits avec la

peau. Les déchets sont en partie

brûlés ou enfouits dans le sol.

R13 avec la

nature

travail-

Nt R17

Traitement de

conservation des

graines (semences)

Oui

(parfois)

Ce traitement se fait par les

fongicides. Le traitement se fait à

domicile, avec l’aide des enfants.

Manipulation très souvent sans

protection avec des cas

d’étouffement et irritation

R13

En

rapport

avec la

nature

du

travail-

Nt

R7 ; R8 ; R9 ;

8- IRRIGATION ET ARROSAGE

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants

Situations dangereuses

observées dans les exploitations

visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Irrigation

Ouverture et

fermeture des

canaux d’irrigation

Oui

Travail manuel avec des pioches,

houes etc., sans EPI, dans un

environnement favorable aux

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

R1, R7, R8, R9, R18, R23, R24

En rapport

avec la

nature du

travail-Nt

Rien de spécifique

en dehors des

Moyens P1 de

prévention

Programme de formation et

sensibilisation

Mécanisation du creusage

des puits ou fosses

Allocation des EPI adéquats

R2, R3, R14

Arrosage

Approvisionnement

(manuelle ou par

motopompes) en

eau et déversement

sur les plantes

Oui

Efforts physiques intenses,

mouvements répétitifs ; port de

charges ; travail sur sol mouillé

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

R1, R6, R7, R8, R9, R18, R23,

R24 avec

Conditions

de travail

Ct R2, R3, R14, R22

Entretien des

motopompes et

arrosoirs

non Travaux mécaniques ou des

mécaniciens R6, R9, R10

avec la

nature du

travail-Nt

Page 160: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 160

9- LA RECOLTE

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Préparation et

entretien des

outils (faucilles,

faux, couteaux

et/ou machettes)

Non

Limage manuelle ou à la meule des

outils avec très souvent des

accidents de blessures

Bruits et poussières des meules

R7, R8, R9 En rapport

avec la

nature du

travail-Nt

Moyens P1 de

prévention

Adéquation des

charges en fonction

de la capacité du

transporteur

Programme de formation et

sensibilisation

Allocation des EPI adéquats

Mesures de contrôle et de

maitrise des agressions des

reptiles et insectes

R12, R11

Dessouchage

Récolte des

tubercules et

graines sous

racines

(arachides,

oignons etc.)

Oui

Les travailleurs dessouchent les

plantes et enlèvent les tubercules

ou les graines d’arachides etc.

Situations dangereuses D1

Avec efforts physiques intenses

et travail répétitif (arrachage à la

main des récoltes). Travail sur sol

mouillé et glissant (maraichage)

situations dangereuses D2

R1, R7, R8, R18, R23, R24 avec

Condition

de travail

Ct R9, R14

Fauchage ou

Coupe manuelle

Légumineuses et

autres produits en

feuillages (maïs,

riz, haricots, soja,

etc.)

Oui

Situations dangereuses D1

situations dangereuses D2

avec de nombreuses blessures par

outils tranchants

R1, R7, R8, R9, R18, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct R14

Récolte à la main

des légumineuses

(gombo, oseille,

maïs)

oui

Situations dangereuses D1

situations dangereuses D2

avec des blessures par les

feuillages

R1, R7 ; R8 ; R18, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct R14

Récolte

mécanique à la

Moissonneuse

(récolte du riz)

non

Situations dangereuses D1

Emission des bruits, poussières,

vibrations

R10, R11, R12, R19 avec la

nature du

travail-Nt R1, R2, R3, R14, R23, R24

Réassemblage

des produits de

récoltes

Oui

Manutention à la main, à la tête

au dos et aux épaules

Situations dangereuses D1

R1, R6, R7; R18, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct R9 ; R14, R26

Page 161: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 161

10- LE SECHAGE, BATTAGE, VANNAGE, RAMASSAGE ET CONDITIONNEMENT DES PRODUITS DE RECOLTE

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Regroupement,

dépiéçage et trie

des produits de

récolte

(légumineuses)

Oui

situations dangereuses D1 avec

de nombreux reptiles, insectes et

animaux errants autour des

produits regroupés. Nombreuses

piqures par les épines

situations dangereuses D2

R8, R9, R18, R23, En rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

Moyens P1 de

prévention

Adéquation des

charges en fonction

de la capacité du

transporteur

Programme de formation et

sensibilisation

Allocation des EPI adéquats

Mesures de contrôle et de

maitrise des agressions des

reptiles et insectes

R1, R2, R6, R7, R8

Battage manuel

aux gourdins et

battage

mécanique des

produits (riz)

Oui

Mouvements répétitifs des

membres supérieurs, effort

physiques ++, battage avec les

batteuses mécaniques (vibrations,

bruits)

Situations dangereuses D1

R3, R7, R8, R9, En rapport

avec

Conditions

de travail

Ct R4, R11, R14, R19, R24

Etalage

Séchage des

produits au soleil

(dans les

champs) et à la

fumée du feu

et surveillance

Oui

situations dangereuses D1

avec exposition au soleil à

longueur de journée; présence

d’animaux errants ; parfois séchage

par la fumée des feux avec

étouffement par les fumées et

chaleurs du feu

situations dangereuses D2

R13, R14, R18, R23, avec

Conditions

de travail

Ct R1, R2, R3, R7, R8, R24, R26

Pillage (ou

égrainage au

pillons dans les

mortiers) et

vannage

Oui

(fillette +)

Situations dangereuses D2

Mouvement répétitifs des pilons,

les poussières émises par le

vannage étouffent et blessent les

yeux

R7, R8, R9, avec

Conditions

de travail

Ct R1, R2, R3, R24,

Conditionnement

des produits et

Stockage dans les

magasins et les

greniers

Oui

Efforts physiques intenses et

répétitifs, station debout ou

courbée prolongée, Port de charges

(tête, dos, épaules, bras, etc.) ;

rangement avec classement

dangereux ; certains sacs sont mal

arrimés et prêts à dégringoler ;

Chute de hauteur sur les échelles

servant pour entrer et sortir des

greniers

R2, R3, R6, R7, R8, R23 avec

Conditions

de travail

Ct R1, R9; R14 ; R18, R26

Page 162: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 162

11- TRANSPORT ET STOCKAGE DES PRODUITS

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Conditionnement

des intrants et

des produits de

récolte (remplir

les sacs et coudre)

Oui

Conditionnement parfois en salle

pour les intrants et aux champs

pour les produits. Manutention

manuelle des charges++; travaux

répétitifs, efforts physiques. Ils

attachent les sacs à la corde ou les

tissent avec les fils sur aiguilles qui

piquent parfois les doigts

R6, R7, R8 En rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de particulier

Aménagement des charrettes

Formation aux techniques de

transport et de rangement

Limitation des charges à

transporter par les enfants

Allocation des EPI adéquats

Aménagement des voies de

circulation etc.

R9, R12, R13, R14, R18, R23

Transport des

intrants et des

produits

conditionnés du

champ vers les

magasins ou

greniers et

vice-versa

Oui

Les charges sont parfois portées à

la tête ou au dos, mais très souvent

par les charrettes et par les

chameau. Mouvements répétitifs

pour taper l’âne ; agression par

l’âne et chameau, chute sur les

charrettes et chameau

R2, R6, R7, R8, En rapport

avec

Conditions

de travail

Ct R1, R3, R4, R23,

Stockage des

intrants et

produits dans les

magasins ou

greniers ou

huttes

Oui

Manutention manuelle ++, mauvais

rangement et arrimage avec chute

des charges parfois, magasins

parfois mal aérés avec des odeurs

et les poussières des produits qui

étouffent ; Ecroulement fréquent

des huttes ; Morsures des scorpions

R2, R3, R6, R7, R8, R23 En rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

R1, R9, R14 ; R18

Page 163: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 163

12- L’ENTRETIEN DES OUTILS MANUELS ET MECANIQUES (MACHINES)

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées Facteurs risques/ Risques associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Nettoyage

ou lavage Oui

Travail en station debout prolongée

et dos courbé ; travail sans EPI ;

blessures par objets tranchants

R8, R9, R13 avec la

nature du

travail-

Nt

Rien de spécifique

Programme de formation et

sensibilisation

Allocation des EPI adéquats

R10

Limage

(à la lime, à la

meule, à la pierre)

Oui

Exposition aux poussières

minérales dégagées par le limage

des outils métalliques; mouvements

répétitifs des membres supérieurs;

bruits ; travail à mains nues, sans

masque et parfois torse-nu

R7, R9, avec la

nature du

travail-

Nt R10, R12

Graissage et

application

d’huiles de

vidange

Oui

Manipulation des produits sans

EPI (contact direct de l’huile avec

les muqueuses); blessures par

objets tranchants

R13 avec la

nature du

travail-

Nt R9, R10,

Soudures Oui

(parfois)

Soudures sans EPI (pas de lunettes

ni de tenue de travail ni gants, ni de

masques, etc.); blessures par objets

tranchants ; exposition aux gaz

toxiques émanant de la soudure,

exposition à la chaleur

R9, R12, En

rapport

avec la

nature du

travail-

Nt R10, R14, R16, R17

Travaux de

réparation

mécanique/

remplacement de

pièces et

accessoires

Non

Postures dangereuses du

mécanicien, travail sans EPI ;

écrasement par chute d’objets ; port

de charges

R3, R8, R9, R13 En

rapport

avec la

nature du

travail-

Nt

R7, R10

Page 164: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 164

13- GARDIENAGE ET SURVEILLANCE DES EXPLOITATIONS ET DES PRODUITS

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existantss

Moyens de prévention à

pourvoir

Déplacement

vers les

plantations et

rondes au sein

des exploitations

Oui

++

Longue marche à pied, parfois avec

charrette. Les enfants marchent

pieds nus dans la brousse, torse nu

avec parfois de nombreuses

blessures par piqures des épines

des herbes et agressions par les

insectes

R1, R4, R18, R23 R24 En rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique

Programme de formation et

sensibilisation

Allocation des EPI adéquats

R6, R9, R14 ;

Surveillance et

refoulement des

prédateurs par

des bruits, des

jets de pierres ou

d’objets)

Oui

++

Les enfants à longueur de la

journée grimpent sur les arbres

pour voir loin ou pour cueillir les

fruits, lancent les pierres et

branches d’arbres pour chasser les

animaux prédateurs, courent et

s’amusent dans les plantations

pieds nus, torse nu, s’abritent sous

les arbres fruitiers etc.

R1, R2, R8, R18, R23 R24

En rapport

avec

Conditions

de travail

Ct R3, R7; R9 ; R14

Mise en place

des bandes de

cassette (elles

génèrent les

bruits avec le

passage du vent)

Oui

Les bandes sont mises en place au

sein des rizicultures et les enfants

accèdent dans les champs pour les

surveiller /

Situations dangereuses D1

R1, RI8, R23, R24 En rapport

avec

Conditions

de travail

Ct R2, R14 ; R22

Page 165: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 165

IDENTIFICATION ET EVALUATION DES RISQUES PAR ACTIVITES ET TACHES EFFECTUEES

DANS LES EXPLOITATIONS HALIEUTIQUES

Page 166: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 166

IDENTIFICATION ET EVALUATION DES RISQUES DE LA PECHE DANS LES FLEUVES ET LES MARES

1- ACQUISITION ET AMENAGEMENT DES PIROGUES ET AUTRES OUTILS DE DEPLACEMENT DANS L’EAU

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants

Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées Facteurs risques/ Risques associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Achat et

transport des

pirogues

Non

Port de charge ; écrasement par

charge; chutes lors du transport ;

accident de la voie publique

R1, R2, R4, R6 Rapport

avec la

nature du

travail-

Nt

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

(port des vêtements

contre le froid,

précautions

empiriques)

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Mécanisation de certains

travaux manuels

R7, R26

Travaux

d’ajustement,

de finition et de

traitement des

pirogues

Oui

Les produits utilisés pour le

traitement du bois de la pirogue

(pour le noircir et durcir) sont :

huile de karité, poudre de baobab,

huile de vidange, poudre de piles

(plomb), etc. Intoxication par ces

produits toxiques. Blessures par les

outils (scie, rabot, marteau); station

debout ++; sol mouillé;

R7, R8, R9, R13,

avec la

nature du

travail-

Nt R1 ; R2

Confection des

autres outils de

déplacements

dans l’eau :

calebasse et

bidon de pêches

Oui

Nettoyage des calebasses avec les

outils manuels contondants,

Arrimage de 02 bidons avec les fils

après trouaison avec les barres de

fer chauffées

R9 En

rapport

avec la

nature du

travail-

Nt

R7, R8, R14

2- APPROVISIONNEMENT EN APPATS

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Achat et

transport des

alevins

Non Transport à la tête, à la charrette ou

sur les motocyclettes

R4, R6 avec

Conditions

de travail

Ct Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Mécanisation de certains

travaux manuels

R1, R2, R26

Recherche des

verres de terre Oui

Ils remuent la terre à mains nues ou

avec machettes/houes pour retirer

les verres de terre. Morsures

reptiles, insectes, fourmis etc.

R7, R8, R9, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct R1, R14 : R18

Page 167: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 167

Recherche des

fretins et alevins (dans les fleuves

et marécages)

Oui

Agressions par reptiles, insectes;

noyade ; renversement de pirogue

dans l’eau ; travail sur sol mouillé,

boueux ; port de charges ;

R1, R2, R7, R22, R23 avec la

nature du

travail-Nt R15, R24

Préparation des

appâts à base de

savon et aliments

(son de mil et

sorgho etc.)

Oui

Mouvement répétitif de

découpages; port de charges ;

manipulation de produits chimiques

R7, R9, R13

avec

Conditions

de travail

Ct

3- PREPARATION ET ENTRETIEN DES OUTILS DE LA PECHE

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants

Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Tissage, montage

assemblage et

rangement des

filets

Oui

Les pêcheurs travaillent torse nu, sans

chaussures, sol mouillé glissant, avec

des épines ou objets contondants

(= situations dangereuses D3)

Mouvements répétitifs, position

debout, piqûres ou blessures avec

crochet de tissage ; intempéries.

R23, R24, R1, R7, R8, R9 avec la

nature du

travail-Nt

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Mécanisation de certains

travaux manuels

R14, RI8

Confection des

flotteurs (avec

les barres de fer

chauffé)

Oui

Chauffage de barres de fer pour percer

le caoutchouc (exposition à la chaleur

du fer chauffé) ; utilisation d’outils

manuels; mouvements répétitifs ;

efforts physiques ; port de charges

Situations dangereuses D3

R1, avec

Conditions

de travail

Ct R6, R9, R14, R18, R23, R24

Préparation des

tubes de plomb

pour la masse

Oui

Achat de la masse de plomb puis

cuisson de la masse au feu puis fonte et

fabrication des tubes par forgerie

Situations dangereuses D3

R6, R7, R8, R9, R13 avec la

nature du

travail -Nt R1, R14, R17, R23, R24

Préparation des

hameçons et des

éperviers

Oui Piqûres des doigts par les hameçons ;

mouvements répétitifs

Situations dangereuses D3

R1, R9, R24 avec la

nature du

travail -Nt R7, R8, R14, R23,

Préparation de

la narse (pailles

tissées avec les

lianes ou cordes)

Oui

Blessures par utilisation d’outils

manuels (couteau, etc.) ; piqûres par les

pailles, par les épines au sol;

Situations dangereuses D6

R8, R9, R24 avec

Conditions

de travail

Ct R14, R23, R1

Page 168: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 168

Confection et

entretien des

harpons et des

crochets

(forgerie)

Oui

Utilisation du feu pour chauffer le fer ;

blessures par les outils manuels utilisés

(marteau, etc.); exposition à la chaleur ;

efforts physiques intenses ; écrasement

des doigts (par coup de massue) ;

Situations dangereuses D6

R7 ; R9, R24 avec la

nature du

travail-Nt R8, R17, R11, R23, , R1

Limage des

couteaux et

machettes

Oui

Poussières minérales dégagées par

le limage à la meule; mouvements

répétitifs des membres supérieurs;

travail à mains nues, sans masque

R7, R9, R12, R14 avec la

nature du

travail-Nt R8, R24, R23

4- PREPARATION DE L’EMBARQUEMENT, EMBARQUEMENT ET VOYAGE

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants

Situations dangereuses

observées dans les exploitations

visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Chargement des

provisions dans les

pirogues

Oui

Port de charges ; blessures par

manipulation d’outils; travail sur

sol mouillé ; renversement de

pirogue déséquilibrée par le

chargement ; écrasement par

charges

R1, R2, R3, R6, R7, R22 avec les

conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Gilets de sauvetage

presque inexistants

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Mécanisation de certains

travaux manuels

R9, R18, R24

Embarquement

(pousser la pirogue du

bord vers le fleuve)

Oui

Efforts physiques intenses ;

travail pieds nus (risques de

chutes) ; travail sans gilet de

sauvetage (noyade)

R1, R2, R7, R22, R23, R24 avec la

nature du

travail-

Nt R18, R3

Le voyage dans l’eau -

allé et retour (pagayer) Oui

Mouvements répétitifs ; efforts

physiques ; renversement de la

pirogue par les animaux ou les

courants de vent +++ ; noyade

R7 ; R9 ; R22 avec la

nature du

travail-

Nt R8, R10, R23

Amarrage des

embarcations au large

du fleuve (par les

grosses pierres ou les

piquets).

Oui

Port ou traction de masses et gros

rouleaux de corde pour jeter dans

le fleuve ; déséquilibre et chute

dans l’eau en plantant les piquets

R7 ; R9 ; R22

avec la

nature du

travail-

Nt

Page 169: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 169

5- SEJOUR EN CAMPEMENT (SUR LES ILES DES FLEUVES)

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Construction des

tentes et

aménagement

des couchettes

(nattes, matelas,

moustiquaires etc)

Oui

Agressions par des animaux

féroces (hippopotames, crocodiles)

et moustiques; efforts physiques ;

blessures par outils manuels ;

R23, R7, R8, R9 avec la

nature du

travail-Nt Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

(port des vêtements

de froids etc.)

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Mécanisation de certains

travaux manuels

R22, R24

Séjour dans les

campements

(dormir,

préparer à

manger etc.),

Oui

Piqûres de moustiques et autres

insectes ; exposition à la fumée et à

la chaleur (préparation de repas) ;

Risques d’infection par manque de

sanitaires et d’eau potable

R23, R18 avec

Conditions

de travail

Ct R13, R14

6- OPERATIONS DE PECHE (CAPTURE ET TRANSFERT DES POISSONS DANS LES RECIPIENTS)

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants

Situations dangereuses

observées dans les exploitations

visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Lancement ou

plonge des engins

de pêche (filet,

accessoires) dans

l’eau, attente et

surveillance

Oui

Port ou traction de charges ;

accrochage des pieds dans les

mailles du filet et chute dans

l’eau ; chute dans l’eau par

déséquilibre de la pirogue ;

utilisation d’outils manuels

R2, R7, R22 avec la

nature du

travail-Nt

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Gilets de sauvetage

inexistant

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Mécanisation de certains

travaux manuels

R6, R9, R14, R16, R28

Levée des filets

(traction des engins

de pêche vers la

pirogue)

Oui

Port ou traction de charges ;

accrochage des pieds dans les

mailles du filet et chute dans

l’eau ; morsures de poissons

R2, R7, R22, R23 avec la

nature du

travail-Nt R6, R9, R14, R16, R28

Pêche à l’hameçon

(lancement,

surveillance et

sortie des hameçons)

Oui

Station debout prolongée ; traction

sur la canne de pêche

Les enfants le font parfois pieds

nus dans l’eau et torse nu

R8, R22, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct R14

Plongée dans l’eau

avec les paniers Non

Les pêcheurs plongent dans l’eau,

nu pied, torse nu, sont très souvent

victimes des piqures des épines et

des poissons capturés

R1, R22, R23, R23

avec la

nature du

travail-Nt

Page 170: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 170

Dénouement des

poissons des

mailles des filets et

des hameçons

Oui

Piqûres par épines de poissons ;

Electrisation par poissons ;

morsures de poissons

R16, R22, R23 avec la

nature du

travail-Nt R14

Transfert des

poissons dans les

récipients et

conservation des

produits

Oui

Port de charges ; exposition au

froid ; Piqûres par les épines de

poissons ; Electrisation par

poissons ; morsures de poissons

R16, R22, R23 avec

Conditions

de travail

Ct R6, R14

7- DECHARGEMENT DE LA PIROGUE, VENTE ET LIVRAISON

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Réception de la

pirogue

(accostage et

amarrage) et

sortie des

pêcheurs

Oui

Traumatismes par le lancé de la

corde, Efforts physiques pour tirer

sur la pirogue; glissement et chute

de plein pied dans l’eau ou

renversement par la pirogue et

chute hauteur dans l’eau etc.

R1, R2, R7, R22 avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Mécanisation de certains

travaux manuels

R3, R9

Déchargement

des produits de la

pirogue

(manutention etc.)

Oui

Port de charge (à la main, à la tête,

aux épaules) ; risque de chute à la

montée ou à la descente des

embarcations ; blessures par les

outils manuels; travaux répétitifs

R1, R2, R3, R6, R7, R9 avec

Conditions

de travail

Ct R14, R22

Lavage et triage

des poissons

Oui

Les enfants le font sans EPI (gants,

etc.) ; piqures et morsures des

poissons (écailles, dents) ; station

debout et dos courbés prolongés ;

mouvements répétitifs ; utilisation

de l’eau du fleuve ; port de charges

R6, R7, R8, R9, R18, R23 avec

Conditions

de travail

Ct R1, R14, R24

Pesage et

transfert des

poissons aux

commerçants

Oui

Port de charges, mouvements

répétitifs; piqures et morsures des

poissons (écailles, dents) ; station

debout prolongée ;

R6, R7, R8, R18 avec

Conditions

de travail

Ct R1, R13, R14, R16

Page 171: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 171

8- OPERATION DE PECHE A LA CALEBASSE ET AU BIDON

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Entrée dans l’eau

à pied Oui

Ils marchent dans l’eau nu pied,

piqures par les épines dans l’eau,

travaillent torse nu

R1, R22, R24 avec la

nature du

travail-

Nt

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Mécanisation de certains

travaux manuels

R23, R14, R18

Fixation de la

calebasse ou

bidon par une

pierre ou un

piquet

Oui

Ils marchent dans l’eau nu pied,

piqures par les épines dans l’eau,

travaillent torse nu,

R1, R7, R22, R24 avec la

nature du

travail-

Nt R3, R23, R14, R18

Position couchée

à plat ventre sur

la calebasse ou

bidon et

manipulation des

filets et hameçons

Oui

Cette activité nécessite beaucoup

d’effort physique pour se maintenir

en équilibre. Ils souffrent

régulièrement des douleurs

thoraciques,

R2, R7, R8, R9, R23, R22 avec la

nature du

travail-

Nt R14, R18, R24, R26

Attente en

position à plat

ventre puis

traction sur les

filets

Oui

Cette activité nécessite beaucoup

d’effort physique pour se maintenir

en équilibre. Ils souffrent

régulièrement des douleurs

thoraciques ; stress généré par la

posture et l’attente

R2, R7, R8, R9, R23, R22 avec la

nature du

travail-

Nt R14, R18, R24, R26

Retrait des

poissons des filets

et transfert dans

les récipients

Oui

Piqûres par épines de poissons ;

Electrisation par poissons ;

morsures de poissons

R2, R16, R22, R23 avec la

nature du

travail-

Nt R14, R18,

Page 172: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 172

9- TRAITEMENT DES PRODUITS DE PECHE (SALAGE, SECHAGE ET FUMAGE)

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Ecaillage, lavage

et éviscération

des poissons et

enroulement des

poissons (queue

dans la bouche)

Oui

Les enfants et les femmes le font

sans EPI (gants) ; piqures des

poissons (écailles, dents) ; station

debout et dos courbés prolongés ;

mouvements répétitifs ; utilisation

de l’eau du fleuve ; port de

charges; blessures par les couteaux

R6, R7, R8, R9, R23 avec la

nature du

travail-Nt

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Mécanisation de certains

travaux manuels

R14, R18, R24

Salage

(Lavage dans

l’eau salée)

Oui

Irritation par sel ; blessures par

outils manuels ; blessures par

poissons

R9 ; R13 ; R18

avec

Conditions

de travail

Ct

Aménagement

des aires de

séchage et

préparation du

feu

Oui

Agression par reptiles (serpents,

etc.) ; piqures par épines et

grillages, blessures des machettes,

couteaux, etc.; fumée des feux,

mouvements répétitifs ; travail dos

courbé ; exposition à la poussière

R23, R24, R9 avec

Conditions

de travail

Ct R6, R7, R8, R12, R13

Etalage des

poissons puis

Séchage au soleil

ou Fumage au feu

Oui

Exposition au soleil ; exposition à

la fumée ; piqures par poissons

(dents, arrêtes, écailles) ; blessures

par utilisation d’outils manuels ;

port de charges

R14, R13, avec

Conditions

de travail

Ct R6 ; R9 ; R18, R23, R24

Friture des

poissons dans

l’huile au feu de

bois

Oui

Les femmes et enfants (torse nu) le

font dans les cuvettes d’huile en

ébullition sur feu ardent, dégagent

une chaleur intense sous soleil

ardent. Station debout prolongée

R14, R17, avec la

nature du

travail-Nt R7, R8, R24

Conditionnement,

Emballage des

produits et

stockage

Oui

Port de charges ; mouvements

répétitifs, utilisation d’outils

manuels (couteau, ciseau, etc.)

R6, R7, R9 avec

Conditions

de travail

Ct R24, R3

Page 173: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 173

IDENTIFICATION ET EVALUATION DES RISQUES DANS LES ACTIVITES DE PISCICULTURE DANS LES ETANGS

1- AMENAGEMENT ET MAINTENANCE DES ETANGS

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type* Nt

ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Délimitation de la

parcelle et

bornage ; brûlie ou

Désherbage et

défrichage ou

Oui

Situations dangereuses D1

R7, R8, R9, R12, R23, R24 Rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique.

Gants défectueux

Les travailleurs

portent des tenues

usuelles pour se

protéger et les

chaussures et bottes

portées sont non

sécurisantes

Equipements de protection

individuelle adéquats et de

bonne qualité (tenues de

travail, gants, chaussures de

travail, bouchons auditifs ou

casques, cache-nez, lunettes

de protection …), fonction de

la tâche à exécutée.

Formation sur les gestes et

postures et la manutention

manuelle et mécanique.

Utilisation d’outils et

machines ou engins de bonne

qualité.

(= Moyens M1 de protection

à pouvoir)

R1, R13, R14, R17, R18

Creusage des

Etangs, remblaye

damage et

canalisation (mise

des drains et canaux

d’alimentation en

eau)

Oui

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

Les travailleurs allèguent des

blessures par les tuyaux et autres;

poussières de terre, chute,

éboulement etc.

R1, R7, R8, R9, R12, R23, R24,

En rapport

avec la

nature du

travail

Nt

R2, R3, R12, R14, R18

Aménagement d’un

point d’eau (puits,

forage ou pompes)

et installation de la

pompe à eau

Oui

Travail manuel avec des pioches,

houes etc., sans EPI, dans un

environnement favorable aux

morsures de reptiles. Utilisation

Parfois des engins et machines

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

R1, R2, R3, R7, R8, R9, R23 En rapport

avec la

nature du

travail

Nt R10, R14, R18, R22, R24

Travaux de

construction

(maçonnerie etc.)

Oui

Travaux de maçonnerie sans EPI,

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

R1, R2, R3, R6, R7, R8, R9, R12 avec la

nature du

travail

Nt R13, R14, R16, R18, R23, R24

Approvisionnement

ou vidange des

étangs en eau

Oui

Se fait à la motopompe et/ou par

ouverture des drains et libération

Situations dangereuses D1

R1, R18, R23, R24 Rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

R7, R8, R9, R10, R11, R12, R14,

R22,

Page 174: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 174

2- FERTILISATION DES ETANGS ET APPROVISIONNEMENT EN EAU

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type* Nt

ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Approvisionnement

en fumiers

organiques

Oui

Les déchets des ménages et les

déjections des animaux sont

transportés et manipulés sans

protection

R1, R6, R18 Rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Mécanisation de certains

travaux manuels

R23, R24

Epandage des

fumiers organiques

et étalement dans le

fond de l’étang

Oui

Les déchets des ménages et les

déjections des animaux sont

transportés et manipulés sans

protection

R1, R6, R18 En rapport

avec la

nature du

travail

Nt R7, R8, R9, R23, R24

Approvisionnement

ou vidange des

étangs en eau

Oui

Se fait à la motopompe et/ou par

ouverture des drains et libération

Situations dangereuses D1

R1, R18, R23, R24 Rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

R7, R8, R9, R10, R11, R12, R14,

R22,

3- APPROVISIONNEMENT EN ALEVINS ET EMPOISSONNEMENT DES ETANGS

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants

Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Achat,

conditionnement

et transport (des

alevins dans les

sacs en plastique

ou dans cuvettes

conditionnées)

Non

Manutention de charge (les cuves);

écrasement par les cuves; chutes de

plein pieds ou de hauteurs lors du

transport ; accident de circulation

R1, R2, R3, R4, R6, R9 Rapport

avec

Conditions

de travail

Ct Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Mécanisation de certains

travaux manuels

R7, R14, R26

Mise en charge

(calcul des

quantités et

déversement des

alevins dans les

étangs)

Non

Comptage manuel, ou par pesage,

transfert par les seaux ou cuvettes,

dans les étangs

Situations dangereuses D1

R1, R2 Rapport

avec

Conditions

de travail

Ct R6, R7, R8, R14, R22, R23, R26

Page 175: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 175

4- APPROVISIONNEMENT EN ALIMENTS ET NOURRISSAGE DES POISSONS

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants

Situations dangereuses

observées dans les exploitations

visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Achat des aliments et

transport (par

véhicules, moto,

charrettes et à la tête)

et stockage

Oui

Les aliments sont faits de

granulés flottants à base de

provendes, Manutention de

charge (en sacs); écrasement par

les sacs; chutes de plein pieds ou

de hauteurs lors du transport ;

accident de circulation

R1, R2, R3, R4, R6, avec la

nature du

travail-Nt Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Mécanisation de certains

travaux manuels

R7, R14, R23

Redistribution

(Mesure des quantités

et déversements des

aliments dans l’étang)

Oui

Port des sacs d’aliments sur sol

mouillé et glissant; glissade et

chute ++ ; position courbée pour

déverser les aliments dans l’eau.

R1, R2, R22, Rapport

avec

Conditions

de travail

Ct R6, R7, R8, R14, R23, R26

5- ENTRETIEN DES ETANGS ET SUIVI DE L’ALIMENTATION EN EAU

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Désherbage de

l’intérieur, des bords

de l’étang et des aires

de circulation

Oui

Travail dos courbé, chute dans

l’eau par déséquilibre et vestiges

Situations dangereuses D1

R1, R7, R8, R9, R23, R24 Rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Gilets de sauvetage

presque inexistant

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Mécanisation de certains

travaux manuels

R2, R12, R14, R18

Curage des canaux

obstrués Oui

Se fait très souvent par les enfants,

avec les mains sans protection ;

risque élevé de morsure des reptiles

Situations dangereuses D1

R1, R7, R8, R9, R23, R24 Rapport

avec

Conditions

de travail

Ct R2, R12, R14, R18

Page 176: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 176

6- PECHES DE CONTROLE ET PECHE DE VENTE OU RECOLTE

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Lancement et

positionnement des

filets (sennes ou

éperviers) dans l’eau

et attente

Oui

Travail dos courbé, accrochage des

pieds dans les mailles du filet et

chute dans l’eau ; chute dans l’eau

par déséquilibre et vestiges

R8, R22 Rapport

avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Gilets de sauvetage

presque inexistants

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Mécanisation de certains

travaux manuels

R7, R8, R9, R14, R26

Traction des filets

vers les bords des

étangs et sortie

Oui

Traction de charges ; accrochage

des pieds dans les mailles du filet

et chute dans l’eau chute par

déséquilibre et vestiges

R7, R8, R22, R23 avec

Conditions

de travail

Ct R9, R14, R24, R26

Dénouement des

poissons des mailles

des filets et transfert

dans les récipients

Oui

Piqûres par épines de poissons ;

morsures de poissons ; Port de

charges ;

R18, R23 avec

Conditions

de travail

Ct R22, R14, R24

Vidange de l’étang et

récolte des alevins Oui ++

Tâches très souvent effectuées par

les enfants, nu - pied dans le fond

de l’étang ; chute de plein pied ++ ;

piqures épines et reptiles possible

R1, R18, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct R8, R14

Vente ou livraison des

produits de récolte non

Port de charges, mouvements

répétitifs ; piqures et morsures des

poissons (écailles, dents) ; station

debout prolongée ;

R6, R8 avec

Conditions

de travail

Ct R1, R7, R13, R14

7- ENTRETIEN DES FILETS ET AUTRES OUTILS DE TRAVAIL

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants

Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Vérification et

réparation des filets

déchirés

Oui

Traction de charges ; travaux

répétitifs de tissage, piqure par les

aiguilles

Situations dangereuses D1

R9 avec

Conditions

de travail

Ct Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

R1, R2, R7, R8, R14, R23

Nettoyage manuel

des filets et des autres

outils

Oui

Travaux répétitifs, position

courbée, blessures par les outils etc.

Situations dangereuses D1

R7, R8 ; R9

R1, R2, R14, R23

avec

Conditions

de travail

Ct

Page 177: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 177

IDENTIFICATION ET EVALUATION DES RISQUES PAR ACTIVITES ET TACHES EFFECTUEES

DANS LES EXPLOITATIONS D’ELEVAGE

Page 178: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 178

1- AMENAGEMENT DES FERMES OU SITES

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Délimitation et

nettoyage de la

parcelle

(désherbage,

dessouchage etc.)

Oui

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

R7, R8, R9, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Cette activité est

très souvent sous

traitée et donc

effectuée par les

tâcherons qui

utilisent aussi les

enfants

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

R12, R14, R18,

Aménagement

d’un point d’eau

(puits, forage ou

pompes) et

Aménagement

des abreuvoirs

Oui

Travail essentiellement manuel

avec des pioches, houes etc., sans

EPI ; environnement favorable aux

morsures de reptiles. Parfois

utilisation des machines de forage.

Situations dangereuses D1

Situations dangereuses D2

R1, R2, R7, R8, R9, R23

avec la

nature du

travail-Nt R3, R14, R18, R24

Recherche et

transport des

matériaux de

construction

(piquets, lianes

et pailles)

Oui

Recherche des pailles, piquets et

lianes en brousse, avec des

agressions des reptiles et des

végétaux. Port de charges à la

charrette ou par les chameaux et

parfois à la tête ; parfois à la

poussettes et motocyclette

Situations dangereuses D1

R1, R7, R8, R9, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct R6, R14, R18,

Construction des

clôtures en

briques (Travaux

de maçonnerie)

ou en bois et des

hangars (piquets,

lianes et pailles)

Oui

Travaux de maçonnerie sans EPI,

travaux de menuiserie et

construction traditionnelle en terre

battue et ou en bois et lianes etc.

Installations électriques et

sanitaires

R1, R6, R7, R8, R9, R12 avec

Conditions

de travail

Ct R2, R3, R13, R14, R16, R18, R23

Page 179: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 179

2- APPROVISIONNEMENT EN INTRANTS (ALIMENTS ET AUTRES PRODUITS)

Tâches relatives à

l’activité

Effectuées

par enfants

Situations dangereuses

observées dans les exploitations

visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Achat et transport

(approvisionnement)

des sujets (poussins,

bovins, caprins,

ovins etc.)

Non Le transport se fait par les

véhicules, motos ou charrettes

R6 avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Nécessité de disposer d’une

provenderie avec

organisation des livraisons

Allocation des moyens de

transport et des transpalettes

R2, R4, R7, R14, R23,

Achat ou collecte et

transport des

aliments

Oui

Les exploitants achètent les

denrées alimentaires (tourteau de

coton, son de mil ou sorgho) ou

les provendes préfabriquées. Le

transport se fait par les charrettes,

tricycles, motocycles ou

poussettes. Certains transportent à

la tête et le corps est couvert de

poussière de provende. Les accès

aux fermes sont parfois mouillés

et glissants

R4, R6, R7, R18,

avec

Conditions

de travail

Ct R1, R9, R12, R14

Ramassage et

stockage des pailles,

coque d’arachide,

oseille

Oui

Le ramassage des pailles et des

coques dégage de la poussière ;

transport et stockage dans les sacs

R6, R12, R23 avec

Conditions

de travail

Ct R1, R3, R24,

Recherche en

brousse et coupe des

feuilles, herbes et

produits vivriers

(tubercule, fruits

etc.)

Oui

(parfois)

Utilisation d’outils tranchants

(couteaux, machettes, etc.) ; port

de charges; longue marche à

pieds ; station debout prolongée

et / ou dos courbé; piqûres des

épines ou blessures par les herbes

dangereuses ; risque de chute

d’objets (branches d’arbre, fruits);

agression des animaux (reptiles,

insectes) transport par les motos

R1, R7, R8, R9, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct

R2, R3, R4, R6, R18

Page 180: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 180

3- PREPARATION DES ALIMENTS POUR LES ANIMAUX

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Découpage des

feuillages,

herbes, pailles et

tubercules

Oui

Utilisation d’outils manuels

(couteaux, machettes, etc.) ;

mouvements répétitifs des

membres supérieurs ; piqures ou

blessures par les herbes piquantes

R7, R9 avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Nécessité de disposer d’une

provenderie moderne avec

organisation des livraisons

R8, R24

Mélange

malaxage des

produits (grumes

de mil, graines,

son, urée ou sel)

Oui

Mouvements répétitifs ; postures

courbées. Parfois, exposition à la

poussière (manioc, céréales, etc.) ;

heurts avec les objets

encombrants ;

R7, R9, R12, R13, avec

Conditions

de travail

Ct R1, R14, R18

Enrichissement

des provendes

(avec vitamines

et ingrédients)

Oui

Exposition à la poussière des

produits ; mouvements répétitifs ;

postures courbées ; blessures par

objets ou outils

R7, R12, R13 avec

Conditions

de travail

Ct R1, R8, R9, R18

Préparation de

la pierre à

laicher

Non Mélange de pierre avec le natron,

l’urée et les autres ingrédients

R13, avec la

nature du

travail-Nt R1, R3, R18

4- ALIMENTATION DES ANIMAUX (SERVICE DES ALIMENTS AUX ANIMAUX)

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Transport et

déversement des

herbes ou des

aliments dans les

loges, cages ou

mangeoire etc.

oui Port de charges (bassines, seaux,

brouettes); mouvements répétitifs

sans EPI (pieds et mains nus) ;

insalubrité; blessures par outils

manuels (brouette, seau, etc.).

station debout prolongée sur

sol parfois mouillé et encombré;

agression par les bêtes etc.

R6, R9, R18, R23 avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Utilisation des

gants et des

masques nasals

défectueux dans

certaines

exploitations

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Nécessité de mettre en place

des systèmes d’adduction

d’eau dans les fermes pour

réduire le port de charge ;

motopompe etc.

R1, R7, R8, R24

Transport et

versement de

l’eau dans les

abreuvoirs

oui

R6, R9, R18, R23 avec

Conditions

de travail

Ct R1, R7, R8, R24

Page 181: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 181

5- DEPLACEMENT ET PATURAGE (BOVINS ET PETITS RUMINANTS)

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Déplacement des

animaux d’un

point à l’autre

Oui

Agression par les animaux ; risque

routier ; exposition aux

intempéries

Indisponibilité d’eau de boisson et

recours à l’eau des rivières

R1, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

R2, R14, R17, R18

Surveillance des

animaux pendant

le pâturage

Oui

Agression par les bêtes et par les

fils barbelés ou les épines d’Acacia

Albida qui entourent les espaces de

pâturages ; les enfants grimpent

sur les pierres et sur les arbres pour

surveiller les animaux

R1, R2, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct R14, R17, R18

6- SOINS VETERINAIRES (VACCINATION ET TRAITEMENT DES ANIMAUX)

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées Facteurs risques/ Risques associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Préparation des

produits à

administrer

Non

Exposition aux produits chimiques ;

piqûres ou blessures par outils

manuels

R13 avec la

nature

travail-

Nt

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

R9

Contention et

maitrise des

animaux (par

force ou caresses)

Non

Agressions par les animaux ;

expositions aux microbes (zoonose)

efforts physiques ; chute de

hauteur ; chute de plein pied

R23, R18 avec la

nature

travail-

Nt R1, R2, R7, R9, R13

Administration

du produit par

injection

Non

Agressions par les animaux ;

expositions aux microbes ; chute de

plein pied ; blessures ou piqures par

objets piquants (seringues)

R18, R23 avec la

nature

travail-

Nt R1, R9, R13

Administration

du produit par la

bouche

Non

Agressions par les animaux;

expositions aux microbes

(zoonose) ; chute de plein pied ;

R18, R23 avec la

nature

travail-

Nt R1, R2

Traitement des

plaies / blessures

par le bleu de

méthylène

Non

Application du produit sur les

blessures, agression par la bête,

contamination par les microbes de

la plaie etc.

R13, R23 avec la

nature

travail-

Nt R1, R2, R18

Page 182: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 182

7- NETTOYAGE ET ENTRETIEN DES FERMES

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Balayage,

raclage et

ramassage des

déchets dans les

fermes

Oui

Efforts physiques; mouvements

répétitifs ; exposition aux

microbes; blessures par utilisation

d’outils manuels ; chute de plein

pied par glissade ; chute de hauteur

R12, R18 avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

R1, R3, R7, R9, R23

Application des

désinfectants ou

traitement

phytosanitaire

Oui

Ce traitement se fait avec les

insecticides (Piapia, Rambo et

autres); exposition aux produits

chimiques mains nus; mouvements

répétitifs ; postures dangereuses

R13 avec la

nature

travail-Nt R1, R3, R7, R8, R23

Curage et

Paillage des

fermes

Oui

Enlever et déverser les pailles de

riz ou coques d’arachides) dans les

élevages de volailles et autres.

Expositions aux poussières; piqûres

par les pailles et coques; exposition

aux microbes ; port de charges ;

mouvements répétitifs ; chutes

R12, R18, R24 avec

Conditions

de travail

Ct R1, R2, R6, R7, R9, R23

8- GESTION ET ELIMINATION DES DECHETS

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Ramassage des

déchets et

chargement dans

les récipients ou

sacs

Oui

Exposition aux microbes; travail

répétitifs ; posture dos courbé ;

exposition à la poussière ;

agression par les animaux ;

blessures outils manuels (pelles,

râteaux) etc.

R7, R8, R9, R12, R18 avec

Conditions

de travail

Ct

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

R1, R2, R23, R24

Conditionnement

et transport des

déchets

Oui

Port de charges (à la main, sur la

tête par charrettes ou chameau) ;

blessures par les outils; exposition

aux microbes; chutes

R7, R9, R18, R23 avec

Conditions

de travail

Ct R1, R2, R6, R12

Déversement et

étalement des

déchets dans les

aires de culture

Oui Port de charges ; exposition aux

microbes ; exposition aux

poussières ; blessures par

utilisation d’outils manuels

R12, R18, R23, R24 avec

Conditions

de travail

Ct R1, R3, R6, R7, R9

Page 183: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 183

9- TRAITE, CAPTURE ET VENTE DES ANIMAUX (MARCHANDISES)

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Traite :

Contention et

immobilisation

de la bête et veau

Oui

Parfois

Agression par les animaux ; posture

dangereuse, chute de plein pied et

heurt; Mouvements répétitifs

R7, R18, R23 avec la

nature

travail-Nt

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Modernisation des outils de

travail

R1, R3

Traite :

Massage

manuelle, retrait

du lait dans les

calebasses

Oui

Parfois

Manipulation des mamelles de la

bête, microbes, agression par la

bête et postures dangereuses

(accroupie)

R18, R23 avec

Conditions

de travail

Ct R7, R8

Capture des

animaux et

transfert vers les

marchés (ou chez

les acheteurs)

Non

Agression des bêtes ; blessures par

les objets tranchants ; chute de

plein pied ; Mouvements répétitifs

Exposition aux microbes

R1, R23, R18 avec la

nature

travail-Nt R3, R7, R9,

10- ASSISTANCE A LA MISE - BAS (OU ACCOUCHEMENT)

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées

Facteurs risques/ Risques

associés

Niveau

Risque

Type* Nt

ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Administration

par la bouche du

natron (faciliter

l’accouchement)

et caresses

Non

Agressions par les animaux ;

expositions aux microbes;

manipulation des produits sans

protection; chutes

R18, R23 avec la

nature

travail-Nt Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Modernisation des outils de

travail

R1, R9, R7, R13, R24

Appui à la

rupture de la

poche des eaux et

à la délivrance

Non

Manipulation des secrétions

animales avec les mains couvertes

de papiers plastiques ; agression par

animaux ; chutes etc.

R18, R23 avec la

nature

travail-Nt R1, R24

Page 184: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 184

11- GARDIENNAGE DES ANIMAUX ET DES FERMES

Tâches relatives

à l’activité

Effectuées

par enfants Situations dangereuses observées

dans les exploitations visitées Facteurs risques/ Risques associés

Niveau

Risque

Type*

Nt ou Ct

Moyens prévention

existants

Moyens de prévention à

pourvoir

Travaux de

sentinelle diurne

et nocturne

Oui

Agression par les chiens de garde ;

agression par les malfrats (stress) ;

expositions aux fortes lumières

(soleil) et à l’obscurité

R8, R14, R15, R23, R26

avec la

nature

travail-

Nt

Rien de spécifique

en dehors des

moyens empiriques

Allocation des EPI adaptés

Formation et sensibilisation

Ronde de

surveillance des

animaux (diurne

et nocturne)

Oui

Agression d’animaux ; chute de

plein pied ; chute de hauteur,

piqures des épines

R23, R24 avec la

nature

travail-

Nt R1, R2, R14, R15

Intervention en

cas d’attaque Non

Coups et blessures par agression,

blessures par outils manuels (de

défense) ; chute de hauteur ; chute

de plein pied etc.

R1, R9, R26 avec la

nature

travail-

Nt R2, R3, R9, R14, R23, R24,

FIN

Page 185: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 185

ANNEXE 2

LES OUTILS DE COLLECTE DES DONNEES

Page 186: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 186

GUIDE DE RECUEIL DES DONNEES SOCIOPROFESSIONELLES

ET EPIDEMIOLOGIQUES

FICHE DES EXPLOITATIONS ANIMALES (ELEVAGE)

Page 187: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 187

GUIDE DE RECUEIL DES DONNEES SOCIOPROFESSIONELLES

ET EPIDEMIOLOGIQUES

FICHE DES EXPLOITATIONS D’ELEVAGE

Page 188: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 188

GUIDE DE RECUEIL DES DONNEES SOCIOPROFESSIONELLES

ET EPIDEMIOLOGIQUES

FICHE DES EXPLOITATIONS DE PECHE ET PISCICULTURE

Page 189: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 189

QUESTIONNAIRE POUR LES ENFANTS TRAVAILLANT

DANS LES EXPLOITATIONS VISITEES

Page 190: CONTRIBUTION A L’EVALUATION DES RISQUES SECURITE ET …

Evaluation des risques sécurité et santé au travail dans l’Agriculture au Niger – 2018 190

FICHE D’IDENTIFICATION ET D’EVALUATION DES RISQUES