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CONTOUT Jade
LOUIS Cheyenne
1ère S2
Anthologie poétique : La Femme
Année 2015/2016
Préface
La poésie selon nous est un art qui permet de montrer et de décrire
une vision du monde de manière très libre et de le voir sous plusieurs
angles. Elle permet de sortir de la banalité ; la poésie, c’est d’ailleurs
ce qu’il y a de merveilleux et d’intéressant, peut avoir plusieurs
fonctions comme défendre une cause à travers des poèmes engagés,
elle peut faire ressortir le plus beau du plus laid, mais surtout elle
reste gravée dans les mémoires. Elle a le pouvoir de donner vie aux
objets, de valoriser un être… C’est pour cela que nous avons choisi
comme thème de notre recueil « La Femme » afin de voir comment
et en quoi la femme peut être un objet poétique. Pour cela nous
avons choisi 10 poèmes et quelques illustrations qui ont chacun une
vision de la femme mais avec un élément commun à chaque poème :
la beauté.
Notre première œuvre est un poème intitulé « à une passante».
Nous avons fait le choix de ce poème car c’est un poème qui montre
d’une certaine manière l’impuissance que peut faire ressentir la
femme à un homme.
Le deuxième poème est « Odes à Cassandre », nous avons choisi ce
poème car la comparaison que le poète fait de la femme avec une
rose est très intéressante ; de plus il lui dit de profiter de sa
« jeunesse avant qu’elle fane », il lui donne donc un conseil.
Le troisième poème est « Elsa au miroir » que nous avons trouvé
intéressant par le fait que le poète valorise une partie du corps de la
femme qui est ici ses cheveux et qu’ensuite il en fasse une
comparaison avec le monde.
Notre quatrième poème est « Mon rêve familier » le poète évoque la
femme comme étant un rêve et nous avons trouvé ceci comme étant
très valorisant.
La cinquième œuvre que nous avons choisi est un poème qui
s’intitule « la courbe de tes yeux » nous trouvons original qu’à partir
de la courbe des yeux de la femme que le poète montre le pouvoir
exercé par celle-ci.
Le sixième poème de notre recueil est « L’andalouse »le poète décrit
des éléments banale de cette femme on leurs donnant un autre sens,
comme étant des éléments merveilleux qu’il ne veut point partager.
Notre septième poème est « à Ninon » on n’a fait le choix de ce
poème car le poète est en souffrance par rapport à plusieurs chose,
et la façon dont il décrit tout son est très touchante.
Le huitième poème est « à une jeune femme » le poète s’adresse ici a
une femme de manière très courtoise qui est appréciable.
Le neuvième poème est « Bien loin d’ici » on a choisit ce poème car
ont n’a aimé la description que le poète a fait de cette femme.
Le dernier poème de ce recueil s’intitule « Vénus Anadyomène » il
fait une description très particulière de cette femme, il compare
chaque parties de son corps à un objet de la vie réel et ses un
procédé d’écriture plutôt intéressant.
Nous avons fait le choix de ces 10 poèmes et de ces illustrations car
l’un après l’autre montre une manière différente de décrire la femme
et propose des idées diverses, il y a des poèmes qui font appels au
romantisme d’autre au réalisme…Ces poème montre comment la
femme peut être un objet poétique.
« À une passante »
« Présentation des 10 poèmes »
A une passante
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.
Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !
Poème 1 : Ce poème s’intitule « à une passante » ; il a été écrit par
Charles Baudelaire, et il est tiré du recueil Les fleurs du mal, publié en
1857.
Charles Baudelaire est un poète français né le 9 avril 1821 à Paris et
mort le 31 aout 1867 ; il a écrit des poèmes issus de plusieurs
mouvements comme le romantisme, le symbolisme… Ce poème est
un sonnet qui comporte deux quatrains et deux tercets.
« Odes à Cassandre »
Mignonne, allons voir si la rose
A Cassandre
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
Poésie 2 : Le poème est intitulé « Odes à Cassandre » ; il a été écrit
par Pierre de Ronsard et est extrait du recueil Les Amours, publié en
1552.
Pierre de Ronsard est un poète né le 11 septembre 1524 à Couture-
sur-Loir et mort le 27 décembre1585 à la Riche. C’est un poète de la
Renaissance et de la Pléiade. « Odes à Cassandre » est le poème le
plus célèbre de Ronsard.
« Elsa au miroir »
Elsa au miroir
C’était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d’or Je croyais voir
Ses patientes mains calmer un incendie
C’était au beau milieu de notre tragédie
Et pendant un long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d’or et j’aurais dit
C’était au beau milieu de notre tragédie
Qu’elle jouait un air de harpe sans y croire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
Elle peignait ses cheveux d’or et j’aurais dit
Qu’elle martyrisait à plaisir sa mémoire
Pendant tout ce long jour assise à son miroir
À ranimer les fleurs sans fin de l’incendie
Sans dire ce qu’une autre à sa place aurait dit
Elle martyrisait à plaisir sa mémoire
C’était au beau milieu de notre tragédie
Le monde ressemblait à ce miroir maudit
Le peigne partageait les feux de cette moire
Et ces feux éclairaient des coins de ma mémoire
C’était un beau milieu de notre tragédie
Comme dans la semaine est assis le jeudi
Et pendant un long jour assise à sa mémoire
Elle voyait au loin mourir dans son miroir
Un à un les acteurs de notre tragédie
Et qui sont les meilleurs de ce monde maudit
Et vous savez leurs noms sans que je les aie dits
Et ce que signifient les flammes des longs soirs
Et ses cheveux dorés quand elle vient s’asseoir
Et peigner sans rien dire un reflet d’incendie
Louis Aragon, La Diane française, 1945
Poésie 3 : L’œuvre « Elsa au miroir » est un poème écrit par Louis
Aragon ; il est tiré du recueil La diane française, et a été publié en
1945.
Louis Aragon est un auteur surréaliste né le 3 octobre 1897 à Paris et
mort le 24 décembre 1982 à Paris ; il est notamment connu pour son
soutien pour le parti communiste français.
« Mon rêve familier »
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
Poésie 4 : « Mon rêve familier » est un poème de Paul Verlaine, issu
du recueil Poèmes Saturniens, et il a été publié en 1866.
Paul Verlaine est un auteur français né à Metz le 30 mars en 1844 et
mort le 6 janvier 1896 à Paris. C’est un auteur du symbolisme. « Mon
rêve familier » est un sonnet.
« La courbe de tes yeux»
La courbe de tes yeux
La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu
C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.
Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d’une couvée d’aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l’innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
Poésie 5 : « La courbe de tes yeux » est un poème de Paul
Eluard tiré du recueil Capitale de la douleur, publié en 1926
Paul Eluard est un auteur français né à Sait Denis le 14 décembre 1895 et mort à Charenton-le-Pont le 18 novembre 1952. C’est un poète qui est l’un des pilier du surréalisme. Le poème « La courbe de tes yeux » est issu d’un recueil cité précédemment qui est l’une des plus importantes œuvres du poète
« L’Andalouse »
(Cette Œuvre est une peinture sur toile)
L'andalouse
Avez-vous vu, dans Barcelone,
Une Andalouse au sein bruni ?
Pâle comme un beau soir d'automne !
C'est ma maîtresse, ma lionne!
La marquesa d'Amaëgui !
J'ai fait bien des chansons pour elle,
Je me suis battu bien souvent.
Bien souvent j'ai fait sentinelle,
Pour voir le coin de sa prunelle,
Quand son rideau tremblait au vent.
Elle est à moi, moi seul au monde.
Ses grands sourcils noirs sont à moi,
Son corps souple et sa jambe ronde,
Sa chevelure qui l'inonde,
Plus longue qu'un manteau de roi !
C'est à moi son beau col qui penche
Quand elle dort dans son boudoir,
Et sa basquina sur sa hanche,
Son bras dans sa mitaine blanche,
Son pied dans son brodequin noir !
Vrai Dieu ! Lorsque son oeil pétille
Sous la frange de ses réseaux,
Rien que pour toucher sa mantille,
De par tous les saints de Castille,
On se ferait rompre les os.
Qu'elle est superbe en son désordre,
Quand elle tombe, les seins nus,
Qu'on la voit, béante, se tordre
Dans un baiser de rage, et mordre
En criant des mots inconnus !
Et qu'elle est folle dans sa joie,
Lorsqu'elle chante le matin,
Lorsqu'en tirant son bas de soie,
Elle fait, sur son flanc qui ploie,
Craquer son corset de satin !
Allons, mon page, en embuscades !
Allons ! la belle nuit d'été !
Je veux ce soir des sérénades
A faire damner les alcades
De Tolose au Guadalété
Poésie 6 : « L’Andalouse » est une œuvre d’Alfred de Musset,
qui a été publiée en1829 ; elle est tiré d’un recueil intitulé
Premières Poésies.
Alfred de Musset est un poète et dramaturge et figure du
romantisme ; il est né le 11 décembre 1810 à Paris et mort le
2 mai 1857 à Paris. Il a créé plusieurs œuvres telle quel
« L’Andalouse ».
« A Ninon »
À Ninon
Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,
Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?
L’amour, vous le savez, cause une peine extrême ;
C’est un mal sans pitié que vous plaignez vous-même ;
Peut-être cependant que vous m’en puniriez.
Si je vous le disais, que six mois de silence
Cachent de longs tourments et des voeux insensés :
Ninon, vous êtes fine, et votre insouciance
Se plaît, comme une fée, à deviner d’avance ;
Vous me répondriez peut-être : Je le sais.
Si je vous le disais, qu’une douce folie
A fait de moi votre ombre, et m’attache à vos pas :
Un petit air de doute et de mélancolie,
Vous le savez, Ninon, vous rend bien plus jolie ;
Peut-être diriez-vous que vous n’y croyez pas.
Si je vous le disais, que j’emporte dans l’âme
Jusques aux moindres mots de nos propos du soir :
Un regard offensé, vous le savez, madame,
Change deux yeux d’azur en deux éclairs de flamme ;
Vous me défendriez peut-être de vous voir.
Si je vous le disais, que chaque nuit je veille,
Que chaque jour je pleure et je prie à genoux ;
Ninon, quand vous riez, vous savez qu’une abeille
Prendrait pour une fleur votre bouche vermeille ;
Si je vous le disais, peut-être en ririez-vous.
Mais vous ne saurez rien. - Je viens, sans rien en dire,
M’asseoir sous votre lampe et causer avec vous ;
Votre voix, je l’entends ; votre air, je le respire ;
Et vous pouvez douter, deviner et sourire,
Vos yeux ne verront pas de quoi m’être moins doux.
Je récolte en secret des fleurs mystérieuses :
Le soir, derrière vous, j’écoute au piano
Chanter sur le clavier vos mains harmonieuses,
Et, dans les tourbillons de nos valses joyeuses,
Je vous sens, dans mes bras, plier comme un roseau.
La nuit, quand de si loin le monde nous sépare,
Quand je rentre chez moi pour tirer mes verrous,
De mille souvenirs en jaloux je m’empare ;
Et là, seul devant Dieu, plein d’une joie avare,
J’ouvre, comme un trésor, mon cœur tout plein de vous.
J’aime, et je sais répondre avec indifférence ;
J’aime, et rien ne le dit ; j’aime, et seul je le sais ;
Et mon secret m’est cher, et chère ma souffrance ;
Et j’ai fait le serment d’aimer sans espérance,
Mais non pas sans bonheur ; - je vous vois, c’est assez.
Non, je n’étais pas né pour ce bonheur suprême,
De mourir dans vos bras et de vivre à vos pieds.
Tout me le prouve, hélas ! jusqu’à ma douleur même…
Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,
Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?
Alfred de Musset
Poésie 7 : « A Ninon » est une œuvre d’Alfred de Musset, qui a
été publiée en 1888 ; elle est tirée d’un recueil intitulé
Poésies Posthumes.
Alfred de Musset est un poète et dramaturge et une figure du
romantisme ; il est né le 11 décembre 1810 à Paris et mort le
2 mai 1857 à Paris. « A Ninon » est un poème plutôt long
composé de 10 strophes qui chacune d’elles est composée de
5 vers (quintils).
« A une jeune femme »
Voyez-vous, un parfum éveille la pensée. Repliez, belle enfant par l'aube caressée, Cet éventail ailé, pourpre, or et vermillon,
Qui tremble dans vos mains comme un grand papillon, Et puis écoutez-moi. – Dieu fait l'odeur des roses Comme il fait un abîme, avec autant de choses. Celui-ci, qui se meurt sur votre sein charmant, N'aurait pas ce parfum qui monte doucement
Comme un encens divin vers votre beauté pure, Si sa tige, parmi l'eau, l'air et la verdure, Dans la création prenant sa part de tout,
N'avait profondément plongé par quelque bout, Pauvre et fragile fleur pour tous les vents béante,
Au sein mystérieux de la terre géante. Là, par un lent travail que Dieu lui seul connaît,
Fraîcheur du flot qui court, blancheur du jour qui naît, Souffle de ce qui coule, ou végète, ou se traîne,
L'esprit de ce qui vit dans la nuit souterraine, Fumée, onde, vapeur, de loin comme de près,
– Non sans faire avec tout des échanges secrets, – Elle a dérobé tout, son calme à l'antre sombre, Au diamant sa flamme, à la forêt son ombre,
Et peut-être, qui sait ? sur l'aile du matin Quelque ineffable haleine à l'océan lointain ! Et vivant alambic que Dieu lui-même forme, Où filtre et se répand la terre, vase énorme,
Avec les bois, les champs, les nuages, les eaux, Et l'air tout pénétré des chansons des oiseaux, La racine, humble, obscure, au travail résignée,
Pour la superbe fleur par le soleil baignée, A, sans en rien garder, fait ce parfum si doux,
Qui vient si mollement de la nature à vous, Qui vous charme, et se mêle à votre esprit, madame,
Car l'âme d'une fleur parle au cœur d'une femme.
Encore un mot, et puis je vous laisse rêver. Pour qu'atteignant au but où tout doit s'élever,
Chaque chose ici-bas prenne un attrait suprême, Pour que la fleur embaume et pour que la vierge aime,
Pour que, puisant la vie au grand centre commun, La corolle ait une âme et la femme un parfum, Sous le soleil qui luit, sous l'amour qui fascine,
Il faut, fleur de beauté, tenir par la racine, L'une au monde idéal, l'autre au monde réel,
Les roses à la terre et les femmes au ciel.
Poésie 8 : Cette œuvre est un poème de Victor Hugo appelé « A une jeune femme » ; elle a été publiée en 1837 et est extraite d’un recueil intitulé Les Rayons et les Ombres.
Victor Hugo était un très célèbre auteur français né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est connu comme écrivain, politicien, romancier… Mais il est aussi reconnu comme étant un poète engagé. « A une jeune femme » est l’une de ces nombreuses œuvres romantiques.
« Bien loin d’ici »
Bien loin d'ici
C'est ici la case sacrée
Où cette fille très parée,
Tranquille et toujours préparée,
D'une main éventant ses seins,
Et son coude dans les coussins,
Ecoute pleurer les bassins ;
C'est la chambre de Dorothée.
- La brise et l'eau chantent au loin
Leur chanson de sanglots heurtée
Pour bercer cette enfant gâtée.
Du haut en bas, avec grand soin,
Sa peau délicate est frottée
D'huile odorante et de benjoin.
- Des fleurs se pâment dans un coin.
Poésie 9 : Ce poème est une œuvre de Charles Baudelaire, et est tiré
du recueil Les Fleurs du mal, publié en 1857.
Charles Baudelaire est un poète français né le 9 avril 1821 à Paris et
mort le 31 aout 1867 ; il a écrit des poèmes issus de plusieurs
mouvements comme le romantisme, le symbolisme… On peut
qualifier ce poème comme étant un sonnet inversé car il est composé
de 2 tercets et de 2 quatrains.
« Vénus Anadyomène»
Comme d’un cercueil vert en fer blanc, une tête
De femme à cheveux bruns fortement pommadés
D’une vieille baignoire émerge, lente et bête,
Avec des déficits assez mal ravaudés ;
Puis le col gras et gris, les larges omoplates
Qui saillent ; le dos court qui rentre et qui ressort ;
Puis les rondeurs des reins semblent prendre l’essor ;
La graisse sous la peau paraît en feuilles plates ;
L’échine est un peu rouge, et le tout sent un goût
Horrible étrangement ; on remarque surtout
Des singularités qu’il faut voir à la loupe…
Les reins portent deux mots gravés : Clara Venus ;
- Et tout ce corps remue et tend sa large croupe
Belle hideusement d’un ulcère à l’anus.
Arthur Rimbaud
Poésie 10 : Cette dernière œuvre est un poème d’Arthur Rimbaud,
intitulé « Vénus Anadyomène », et extrait du recueil Cahiers de
Douai, publié en 1870.
Arthur Rimbaud est un poète français né le 20 octobre 1854 à
Charleville et mort le 10 novembre 1891 à Marseille. « Venus
Anadyomène » est un sonnet très célèbre.