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Le concept de ="{;{ il i1 , J ;:1 'J*i I,.: ! r:i t{ti jl ,r: lit.l , j1 ,: lllril ; ijI, ! t 1" ,,' ili iil: PoLrrquoi (lser de stratégies dans nos relations interpersonnelles ? Comment user de stratéçries 7 Lês strâtégies et l'honnêteté t ,"; ,,.r ill:- r' j , i i : Lês stades du déweloppement du concept Lémergence du soi La confirmation du soi lexpênsron dLr soi La réorsanisation.lu soi !a maturâtion du soi La pern'aôence du sor Les moyens par lesquels se déweloppe le Le juged'enr réfléchi : uô miroir de conrparalson socrâle: les autres comme La multidimensionnalité La résistance êu changement !autoréalisation des p.ophéties Les de'r\ r\,pes d'duro'éar,sJ,'o des Dês âttêntes réâlistês Unê perceprion réaliste de soi-méme Un environnement social walorisant volonté de chânger et le développement des habiletes nécessaires âu chângement

Concept de Soi- Communication

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Page 1: Concept de Soi- Communication

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PoLrrquoi (lser de stratégies dans nosrelations interpersonnelles ?Comment user de stratéçries 7

Lês strâtégies et l'honnêteté

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Lês stades du déweloppement du concept

Lémergence du soiLa confirmation du soilexpênsron dLr soiLa réorsanisation.lu soi!a maturâtion du soiLa pern'aôence du sor

Les moyens par lesquels se déweloppe le

Le juged'enr réfléchi : uô miroir de

Lâ conrparalson socrâle: les autres comme

La multidimensionnalitéLa résistance êu changement

!autoréalisation des p.ophétiesLes de'r\ r\,pes d'duro'éar,sJ,'o des

Dês âttêntes réâlistêsUnê perceprion réaliste de soi-mémeUn environnement social walorisantLâ volonté de chânger et le développementdes habiletes nécessaires âu chângement

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Page 2: Concept de Soi- Communication

rô,\oue noui farson' ÈLar de' carrcreri Liqu" qui nou' repri'enr'nr le

-i*". "."' aa ' i-"

" oue roncep de soi Qu'nd nou< ;'"luonl ha'une

l. ""..,'". ,.,i.,i0*.. nou' . r,bri'son' not-e e'rine de soi' l e 'on"pr de

Ï .,' "-U,St...". * que rous po*ëdon' de pluç iond:mental lar etem'

.1". tr *,nr.' à unepersonned.'eddcrirc r quelqu un qu'll' ne connart

l*. a. f,i* a*.1"".r lonction de 'e' ProPre' intercr' etc l esrime dc

lo;. le b-.in lundarenral cLudie au chrpir re l. iou' un rôlc rrè' importart

l"n' l'ét"bh'.-.nt d" ,elations interpersonnelles Àvant de poursuivre la

Lcm.e de ce chapitre, faites l'exercice qui sun. Celuici vous permettra de

mieu:r vous connaitre et de prendre conscience de l'évaluation que vous

faites de votre ProPrc Personne

r- illrl Jili I I

Oui êtes-vûus?

Réî|échisser quelques rnstarls avant de répondre à cette questlon Comment vous

déiinissez vous? er tant qu'éludiant? en lant qu homme oLr que femme? d après

votre âge? votre grcupe d'appartenance? vos act v tés?

1. Dressez une liste arssi exhaustve que posslb e des attributs auxquels vous vous

identifiez :

. votre apparence et votre condltion physique;

. votre caractère:

. vos qualltés et vos défauts:

. v0s capacités lntellect!elles;

. vos convictionsl

. lotre compo ement soc al;

. vos senliments o! émotions

Z Cho sissez les l0 caractér stiques qui vous dépergnent e mleux

3, Câsser ces caractérslques par ordre d imporlance, sachant qLre le nrmér0 I

représente l'é éflent le plLrs imparlênt.

4. Femez les yeux, pù s chelchez à obten r une imalje (ls votre personne qui ifclrelous es éléments d€ votle liste.

5. Donnez ensu te une valeur se sihiait enlte 1 et 10 à chacure des caractérist qres

de votre lste La vaieùr I siqn lie ure évaluatr0n très négative et a !a eur l0 ccr

rÊspond à une évâ uatlor très posltive Coflime le rnontrÊ l échel e c dessous

vous pouvez évidemmeft chois I des valeLrrs e trc ces lleux extrôrnes Ies chiflres

chorsis doivent reprèsenter v0tle âpprÉcrâtion personn€lle des caraciérisllq{res de

votre I ste s ne doivent pas rcf ater 'opLnron rie vus irrnis de 'roÎe farnille 0u de

qu cofque rnals voÙe propre éva ual olr

123i:!At ÀTl0NlrÉaAT !E

456t8910ÉvAtuArlcI

FOSII',È

6. t'n ilrll r oru,.1 ss rLl v,r:1'rrs itLrÉ trrùi ir rLjl iriir ILrLlrs a .i|trrr"" tlcs t;:tao

i1r !li Luis rl{r,JcLrr 'r. vrrlrs rLtlrirlrtx r'rrsrùrl \ri i .i lirr't c l0 el ltll riLrs

.:r.r let0tr sa ,tppra0hr'ra ic llJ,!ils a!,rlL ill '. I rri,i' ll)lrs llllis lir vtis rrrr l]

i,"r sl { Lrirr iiï. ré!J:r:!0 S,r{rtr! Lr\'i]iL,rllrrl sc irl)irrrrL. ra h lUll raal!rrrerirra vr)!s !. iri L:i-ir Ltr ilf; i;rl]rJl Ir rrtai lnrs t vc

RÉil.EXro

tHÀPlTnt 2. te c0llceû de s0i, clé t lâ connunicali0n 31

Vaine en la sagese de uhà qni ne se

c onnaît p.ts I ui- tttêm e.

Ii n€

k,1i.'

ConreF de soi Er:sruli,'rlrri!e eilstrrillrs d:rs trr.rptons tL rfù li!,.0r,rI r'lr-ar rnrir \trtrtl o 1..-nriir{l

tslimê de soi 0p niùd ûrrs.i t t r. r.r.rit l,s. ' r1Èr('ilL.s rirrû0srrl t !d i-

Page 3: Concept de Soi- Communication

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32 PABIIE I' ne0ardiinld euls

Le Èsncept rle soi et l'estime

Le concept de soi esr l'ensemble des pcrceptions reiativement stables qu'unepersonnc a d'elle-même. Lcxer€ice précÉdenr vous a peur-êrre laissé sur votrefaim. En effet, l0 câractéristiqùes ne suflisenr pas pour decrire une personne!Supposcz que vous vous trouviez devant un miroir, et que ce miroir rcflètenon sculement votre apparence physique, mais aussi tous les aurres aspects

de vorre personne - vos étars d'âme, vos qualités, vos préfércnces et aver-sions, vos vrleurs, voûe rôlc social, erc. Limage que vous pourriez alors con-rempler serair bien plus complète1 Ce serair le reflet de votre concept de soi,

Les éléments du concepc de soi n'ont pas tous la même imponance. Il se

pcut, par exemple, que l'élémenr fondamental du concept dc soi, pour unepetsonne, soir son rôle social. Tandis quc pour rrne aurre il csr possible quece soit son aspect physiquc, sir sânté, scs imis, ses txlents ou ses iptirudes.

Dc plus, puisque les élémenrs du concepc de soi représcntcnr des perc€p-tions subiecrivcs, il esr possible de les évaluer. Lestime de soi rcprésente I'ap-préciarion personnelle concernant lcs caraoérisriques du concept de soi. Parexernple, unc personne peur se qualifier de c.rlmc et estimer que certe carec-rérisrique esr négative, alors que, pour une iutrc personnc, lc fâit d'êtrecrlmc peur reprcscnrer unc (ir.lcrc,i,riquc

'!ê posirive.

Quoi qu';l cn soit, comne nous Iavons vu au chapitrc 1,le doeloppe-menr de I'idenrité constirre Lrn besoin fondrmcnol de I'êrre humain.Ltldification du concepr dc soi, concomiranre du développemonr de I'esrimedc soi, cst au ceur du développemenr personn€I. Nous verrons que la com-n$ication jouc un rôle fond.rmental dans ce proccssus.

...t.)'i:

fidéc de qui I on cst n'esr pls innde. l.es Lccherchcs dJrnonrrcnt qu'ellc s':rc,qrricrr tout au long de la vic. Cctte évolLuion s'cffecme à travcrs deux proccs-sus inrerdépendanrs. D'unc p.rrt. gr.icc à l'évolLrrion de scs caprcirésirrr<llccrucllt,..rtïc.ri'* rr s,,:i.rl.'. rrne prronn( c!' pros(ssn(m<nr crpâ-ble d'rvo; unc eonscience d elle-mêrne comm( personlre clistincte desrurres. D rLrtrc prn, à rrarers son histoirc relarionrrclle, la personne apprcndqucls sonr les llements qui lù cxracrdriscrr à p.rrriL dcs indiccs foumis parso,r crrroungc. lln d.rurres nrots, deux sources d'illormrrion sc chevauchcntpour dÉvcloppcr le conccpt clc soi : h conscicncc qrre I on :r de norre rxis-rtncc cliffércnci.lc, cr les nrùsslscs qlrc rrous crvoiL. rotre cntour:rge sur hnrurc clc notrt itrc. h s.({ion

" Lcs nrolens p,rL lesqLreh s. tliveloppc lc

conccpr dt <'i ' 1p,r!:c Js) u.rircf.t Je linrport,rncr de h cournrunirruionrlrrns lc tl.rrrk,ppcnrenr Llu i,,n..f( (lL n,i. \L,is .,up.r.ti\.,nr. (\:rnritro,r\ l.ssr,rties drr ,tértLrppcnrtnt .lu rone.pt Jc ",i.

À 1i n,ir. Junc fùchùr.h. lo,)si.Llr{ir),lc. l-Écùver (l')(rr)) l!.onnrir si\.trp.s qui .orrerl,(,nJc,,t th.reunt ) un rnon,or J.lci.il.lrIr' l.,rolurion clch p.r.(p.i,,n q', 1,n incli. i.lu ., J. lui-n,inrt. C.s ('r.r|cs \)n i{,nri3 (lrnslc r.,bl.,ru l.l.

Page 4: Concept de Soi- Communication

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Lérneir, :. I I ëmc'gr1'. 'l' 'or orr're-:e L

pr,iod..o.p'i'..n,'. l" ra'' rr't er l;ç de d'ur' rr" C' q:i

à"mine d.r,nt cett. p"' ode. c e\t rJ Jr'' rn( rron Progresrtc (nr c

ceoui fair p-'.iede.oi rrcequre't.rt,ricrr Foi (i vou\ rver

deir ob*rw d.' erfar ' Je 'epr ou hui' moit.ùr' votr' re' 'er-uncmrnr ,ronne de l.ur lJ'.:nrr on pour un de Ieur' p'cd' u-r

de leurs mains ou une aurre paûie de leu cotps, comme s'il iagis-

sait d objcrs inconn s apparrcnant à quclqu'un d'aune Pro-

gresivcmenç un enlant prend conscience que . cene main cst la

!i..r",', qr".ce Pied esr le sien,, ctc Cc sont les premières

manilcsrarions rlu concept de soi chcz I'enfant Au début du

orocessLrs dc développemcnt d'une personne, lc concept de soi esr

p,e*1,. *Ll,'.i'.me" r ..'Po."lAr.".r.,le..rr. p.rioJ< J. norr< rr. prrLi, ulicrcrnrnt

scnsibles aux bientàits qLre nous procurcnt les conracts physiques avcc les

fs6un,,.,.l,,i pr( 'n n, \o n d. nou' l- 'omnuni.llion pr.nd rlor .urror, h ro'nc J: l-ngrg< rron rerb.'l r.l,

'1 i'r,

'1 .il" i,,,r + ,n, ,l( nor-,

que la communicarion entre le parent et l'enfanr se fait dans lcs dcux sens.

Par le langage non vcLbal, l'eufant fajr connahre scs besoins. en particulierses beso physiologiques ct de sécurité (chapitre 1). De mêmc, à travers les

conrrcts physiclues dont ilest I'objcr, la manièrc dont il est pris, carexé, il

2. t0 concell ds s0i,clé de la connunicaliûll 33

Tableau 2.1Les stadês de développement du concept de

soi selon UEcuyer (1990)

;i{ii' . j.$0à2âns

2à5âns

5a 10 âns

10 à 20 ans

70 à 60 ans

û0.ns et p us

La réorqanrsaliof du soi

,d

hli

t.

reçoit déjà une ioule de mesrges suL Irti-mêmc. Ces mcssages I'inrirrmcntrr sa valeur, puisqu il esr .assez importanr aux yeux de ses percnts pour que

ces clcrnicrs prennent soin cte lui'. C cst tàLt pLobrblcmcnt à cc srade quc sc

situc lc début du développemenr d€ l'.stin. dc soi.

I ;r m,rnière dont lc conccpr de soi se développe aLL débLu de la vie expliquequc ccnaincs crracteristiqucs du concepr de soi pcuvenr ltre fàn difficilcs à

tirmuler. Ilcxiste possiblemenr unc f,rcctrc clc nous mômcs, indépendanrctle lusage des mots, qui pLend nansance dans les sensarions corporellcsrsscnries en b.rs âge. lin d xLurcs termcs, il y ùura toLrjouLs unc pan inintelligible de nous'nrimcs, unc part dirobcc qui nc porLri ûrr dlcri!e p3r des

Ce strde se sirue enrre f ige de deux rns ct1âge dc cinq ans. Lcs vcrb;rlharions dc 1'cnf:rnt pcrrnenent dc confimcr qucI conccpr dc soi csr bel et bien priscn! à prrrir dc dcux rns. Cctre péLiodc.st caricrerisic ptrr .Les tcnlxrives dÈ I cnfn.r dc .onflLner l'rurhcnricit[ desimagts <1u'il r tl.:jà clc lrri-mlnc. Il urilisc bcrucoup lcs pLonoms poscsil!(,J'ai achcté unc nouvcll.' mri*,n. ,) ; il csr capalrlc ile Lcconn.ritre cerrrjnes.:rprcitis p!rsonncllcs ("lc s.ris cornptcr jurlLr'i 10. "l ltt il '. iéfirc ,i soncntotrrrst poùr s. rlérlnir (. lc l.ris clu j.rLctiurge commc rron pèrc.,'). Dephrs, ) cir igt l cnlinr dccorr. rc i lrisrunc. .i.s dcLrr s.r.s I il t* .1onc c.rp.rbl( d .rioùrùr c. nou\.1 Jlem.nr ir ",n toncq'r J. r,i t" ]t uis un grLçon. " ou,l( \Lri. un. È11.. )

(lrr(..rrrpc L..ou\ c rour. l.r f,iri,xl. Ll, l.:colr, . : ,i. ., | ., l.:,,r . \ .. rr..r

h.:,tLL!rL. LL,, ,rrrlrtu ,irlrr.r rrin,ul,rlr ll.,ppre:rLl i ct)n,,.,irrc !lù norlrr.ru\.tmi . rir l(,ùrr,r,\ .rnLLLr.r. .lr,,,,,,'.11.. 1,,.1r.s, rti rtLrLtllstslrs, irc.(ltrrt,.,rier.rdc n,,Lr.ll!\ (:pI,1.n!r. r! ir iori5irr. ii.lrrr'.,rshn,irL e,,nr.t(.1..,i l).s i,l.rgo,r,u.rll* st prrisiltrr i lrri, irrr.rss i.suis.lr '.si,rLc,.urioûs ,ri ce :t: ;tirs, .n rc :ts pr rrrrsturs rl.rns

',rure\ !)r r., (1 r.'ir iijs.

I :.(t,,i\i,i{,n lr ,)ir\ i,np,),,.,,,,.. .r LIr,r.l.. $r 1.,..rp.,.ir.1 (le li,,l.,nr (lc

L2lint tprau uc k b,:oin

Jàùamenuld'ê* prn au:trieux cttl'êne considétl ponr æ qu'ilest [...].Ce qu'l/ ut,:igntfe: /e: sctttiuutr:,lt snntians et lcur *pntian, nitnedt,:lc mmt'sat. Lt: seu:,ttiotxitttcntt: lu bi,bttet rh rotÈl)tttt,lùt,ll. ùLthlei, tan:tiantr L;n.t,rtt lttSai. EIL: lotntrrr. vrLlt-ri1. l,

ptittr t ;tnni, tri:tallinr, n lt' "

r-;.:ittiit 1, i ,tutt'; lruy,lt,tnl'liri .

" ttirtlt,r rL:t;t utt,n "\|,, \l ,

Page 5: Concept de Soi- Communication

rr 34 PAnTIE l. Reqads inléirurj

préciser ses goûts et ses inrérêrs. À paftir d€ ses acrivirés physiques ou sco-laires, il apprend ce qu'il aime et ce quil n'aime pas. De plus, ses inreractions1ui procurcnt dcs rétroacdons sur ce qu'il est capable de faire, sur ce qui luicause des difïlculrés, sur ce quil n'a pas le droit de faire, erc. Toure cene va-riété de représentations enrichit et organise d'autant plus la conception quaI'enfant de lui-même.

L"1 réorgânie,:iion du soi Lâ période de I'adolescence esr carac-rérisée prr la réorganisation du soi. Au moins trois événemen$ imporrantsmarquent ce passage. Sur le plan cognitif, les pensées ne ponent plus seule-ment sur ie concret, mais intègrent le monde des hyporhèses et des possibi-lités. Sur lc pian corporel, l'adolescent doit faire une . mise à jour" de l'imagequ'il se l'air de son corps. fadolcscenr se préoccupe davanrage de son alluregénérale. Ii se questionne égalemcnt sur la normalité de sa croissancc. EnÂn,le dcrnier changement porte sur I'imponance de plus en plus grande.rccordéc aux relations avec les pairs. Ladolescent veur se démarquer de plusen plus du milieu social conventionnel que représerre la famille. À ce srade,l'adolescent veut devenir différenr, c'esr-à-dne devenir lui-même. Pour yarriver, il s'identiliera momenranémenr à ses àmis. C'est ce qui amène I'ado,lescent à faire partie d'un groupe, à adoprer un style cle vêtemenrs et de lan-gage conparable à celui de ses pairs. Cette idenrificadon permet le passageentre le starut d'enfant (dépendant de ses parenit er celui d'adulte auto-nome (Erikson, 1972). fadolescenr apprend alors à mieux sc connaître, à

choisir progrcssivcment ses propres laçors de faire, ses propres goûrs et ses

propres valeurs. La fin de I'adolescenc€ favorise ia disranciarion d'avec legroupe d apparttnance er 1'ëmergence d'un concept de soi plus personnalisé,ce qui ridera l'aclolesccnt à évoluer au fil des choix qLr'impliquc l'âge:dulte.

. ".-... . , i - .. . ): La maturation du soi se déroute durant rourela période de 1'âge adultc (enrre 20 er 60 ans). Imaginez-vous dans la situa-tion dc decider d unc carLière, de choisir un conjoinr et de planificr Ia nais-sance de vorre enl'rnr. Quelles qucstions allez-vous vous poser ? Qu'xllez-vous rcnrctrre cn quesrion ? Commenr rllez-vous vous percevoir drns cesnouveâux rôl.s sociarx? Cerre périodc de l'âge .rdulte engcndre inormémenrcle strcs. Même si ces évdnemcnrs stressants sont souvcnt choisis par I'indi-vidu, ils peuvenr rnener à de séLieuses remises en qucstion, obligeant h personne à se reposer Lr question dc son iclenriré. M.rrilge. divorce, crrrièLc,enlants, rvcnmres, maladic. décès ct LLn itre cher, nouvelles v.rleurs. sonrrumnr d Jv!ncmen* qui vicnncnr forgrr le conccpt de soi de l nrdividu.

La pé,iode de ltr pcL,rlJnc,rcc clù soi (60 ans!r plus) csr.r[cri,isJc p,rr unt reclJÊnirion iûrpoLt.rnrc tlu concrpt tlc soi.Crrre rcl rrcnrr.,rion. .ursi protirnilc !uc rcllc ck l .rilolcsecncc, sc LlivisL clLicur ph.rscs. Àu roùb d. 1.r prc,;riirc phrsc. I.s p.rsr,r,rc\ Ll.,r' 1., s,ri\ttn-rrinc ren,crrcIr in qursri,)n !r qui .1'.tir irrporr.rrrr pouL clles Jrns 1r p.rs<1:.llcs n,rn.nr .rloN l .rr..nr s',r ce qui .\r prln,oiclirl .ru rcg.rrl Jc Itur nou,rclic situ.Lrion. I .LLr i!l(,rrifti .r lr(r esrimt dc :oi p.'!r.,,' ar. fL]lluli.r p.Ùl. \r.Lrur .li rùrL.riri ,)u .rlui Lli i)!,sofnù igi.. CtrLr pcr,iotlt cle .l:.Lrrrouerrrsrsr sLri,ic d unc rh.*c Jc LLicup.t.rtion et rlc rjoLg.rnsarion, .LLr toLrrs clcl,rqucllc lr tonttpt ,lc *i rt rts bilisc : l.s nouv.ll.s !il.u,s r.quis.r : rri-.",,.i,,,.1.,.

Page 6: Concept de Soi- Communication

lui

F'ltA0frE 2.2

Stimulatour où détractcur?

t,imaoe que noLsavorsde loLs mè1lesesl e^rè1ene1l çLbler Live I le esl pre"oue

totaia'reit te tru r oe aoa inte'ècl:or s dver les aJIIe" Vors pouvel lenLer de vors

irire une idee o,' oouetoppetelt de vot'e corcepr de r0l, d nsi ole de ce u de !oire

estime de sol en faisant l'exercice suivant

'1. Seu oL avec Jr oarerêl e èppe e1 vous Lqe oersonre qr e voJs (olnalssel ou

oue vous dve/ confle. cetle pe sof'lê dorl avo I ele L1 slimulal€ul, c'est d d:re

;u elle doir dvo r conI oLe a re_ausser vore esl me de vous rèmP là Louc sen'irjccepre, ron'peterl. r't' e, aoolàft aoprecle Fldine)

Celte personne n'a pas besoin d'avoir ioùé un rô e de prem er p an dans volre

vie. pour autant que ce rôle ail é1é déTerminant dans un sens positll Url membre

de votre farû le avec equel vous avez passé lne grande pânie de votre vie peLt

êlTe un stimulaieur, mais un patfait éÏangerque vous avezclolsé dans la rue avec

quivous avez eu une conv€rsation amicale peut 'être également

2. Happelez-vous ensuite une personne qui a été Lrn délracleur, c esl_à_d re que -

qu'un quia contrib!é d unelaçon ou d uneautre à abaisser l'esllmeqLevous avez

de vous.même. C0mme dans ecas d'un stimulat€ul,les messages envoyés par un

délracteur ne sont pas ioujouls lnteniionnels. Telle pelsonne quioublievotre nom

apÈs que vous lui avez été présenté, ou un amj qoi bâille orsqLre vous lui

erp iqrez Lrn problème mportant, peut contribrer à diminLer Iesllme que vous

vous poltez.

3. [,4ajntenant que lous avez réfléchi aL tait que ]es autres peuvenl coftllbuel à

façonnervolre concepl de soi, Iappelez voùs une occasion oii vous avez été voLls

mêmeun stifirulaleur Necherchez pas Lnexernple oùvotrs avez fa t prelve d ama

billté, mais pensÊz plutôt à une occasion où vous avez vraiment valol sé une per-

sonne, montré de l'arnour pour elle, oilvous aveT fa I sertrl à quelqLl un qu iléiartrrnporlant.

4, Finalement, rappe ez vous une circonslance où vous êvez é1é uf détracteLll ùl'avel_

!oLs la _ poL' Jbdir\er'eclt_e 0" so: o ul e !r'e 0e \ofl dt il F/l0 l v d rrerr

conscient de I elTet qLe volre comtortement allait prodrire?

Vo1rc réponse pourra t rnonlrer que certains événements qLle voLls penslez être

des stimulâtions ont, au contraire, été desdélractions Vous ôrrez pu, par exemple,

bagùer amicalement avec qLeq!!n qui vols est chet pLris voùs êire lendu

cornpte que vos remarques ava enl été perÇLlês comme des {TitrqLles

0râce à cet exerclce, vousdevriez être dava têge en tnesute de concevo rcom

ment es lens qui!0us entorlent façonnenl votre cofcept de soi

L. conccpr de soi sr dé,.eloppe dc clcur lrrni.rcs pr inciprlcs : p.rr lc juge'

Incnr Litlichi er p.rL l,r comp.rrrison s,cirlc. Crs deru proccssLrs r.rvorisenr 1c

dlrtlopptrnent dc lim.rgc qLrù noLts nous tiiv,n; clc noLrs-mcmcs lls sorrtjg,rltmo,t qr.rntlcnrerr rcstuu.rbles cl. r,otLc :rtinre Llt rri

L).: l9l -1,

lc ps\'.hologu. Clt.rrlcs Cootcv sc stn.,ir Jt ii ujr.rphore Ju nrinrir pour

LiJtirir lt proctssus riu 7 ry<e piû tlflitli : ch:rcrù Ji'nr,< notrs rliv.lopP. en

clt.r un concepr de vri it uut.siirrc PctsonnelLc qui corrcsl.ondcnt tr l.r

licon clont nous er)r()ns qut lcs rLLrrcs nous p.Ltoir.nt. .\trtL,:urcnr cliL,

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Ju0emenr rélléchi Pfr.0s!a o:r 1r'i,!i ù

r.0cri!t de so d Lie pers0di,q lrldqrû rraf dre ionr r.lr: peiso ùe s. rnril pe:.ue

Page 7: Concept de Soi- Communication

CHÊZ IOI I]II JOLJR- T! FÀI5 LINE 5LJCOLERE EI LE5 PARENÎ5 REPL].dJENI PAR IJNE CORRECT]ON ÀVE'

14 € NACE5, Er CAÉTERA...

36 FAnïlE 1. Reqards inlérhus

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nous avons rendancc à nous senrir moins sûn de norre v,leur. de I'amourqûe l'on nous porte er dc Dos apritudcs si nous csrimoft que les rurres nouscnvoienr des signaux négitif!. Nous aurons,.ru conrraire, une rncilleurcopinion de nous-rnèrncs drns la mesure oir nous pcnsons quc les autres nouscnvoicnr des signàux posirifs. Ainsi, voire concept de soi, tcl que vous I avezdécir sur la lisre du début clLL chapitrc, esr le résulrar dcs mesages négrrifs erposniË peLçus rour au long de rotrc vic.

Ln cffcr, lcs nouveru nés viennent ru monde s.rns aucune notion dc leurideniiré; ils apprenncnr à sc conrrirre prr la façon dont les aurrcs les traitcnt. Conme nous l'avons constaré dans l.r description du stade de l'émer-gence du soi, I'cnlanr.rpprend ci'rbord ru moyen dc scs scnsrrions. Lesrne$eg.s nor verbiux émis par les paLents sonr captés par ce dcrnier l.e temps't,,, l(, r,r(",,,n.,,., r , r.p"n lr. . ..,,1.p.1. tinir p.,, ,^,,n.ri,1u,., ' ;-ponancc qrrc l'enfant Lcvêt i leurs y.ùx. La f.rçon donr les parents cn pLen-ncnt soin cst égaLtncnt rrùs révél.rtricc: lc crjolent-ils effccmeuscmcnt oubien le considèr.nr-ils .chose, qu'il f;rur chrngca nourrir erhvcr? Lc ron de leur voix cxprime-r,il de I anoù, er de h joic ou, l, con,tLairc. de h conrrrriété cr dt h colèn:?

Sclon Pon,clc.ru er Mrtcuit (1989), l. 'our

jeune enfanr répond nonsculerrcnr.rur mcs.rgcs.lc scs percnrs, nrris il cl,tLche.rctivcmcnt à in-ducnccr I'inrerrcrnD. D.rns le mê,ne scns. lc modèle dc

.IlooicL et de scs col-

lxborrieurs (1986, cl.rns t.rporre cr coll., t992) .ù,.rncc quc la nrèrc cr lcroL,.risson sonr tous clenr.rttentifs.rur signrux eDvoyis p.rr laur.c, et queccux-ci sonr rctils J.rns lc processus d échrogc. 5i ccrrc ilrericrion csr positivcpour I'cnlinr, c'*r i clirc quc cclLri ci r!ursir i ,toir l',rttcnrion dc s.r nrère aunroûenr où il .Dvoie ur sign.rl, il \.nriru qu il cst cfficrci cr qu il cxcrcc un.onnôle sur sori environncnrcrrr. Scl,,n Brrzelron (t97i). lts rioonscs obte-nu. prr l!rri,,r redird,r h plus ou n,oins gnncic sensibilitc.lci p.utnrs aLrxb.\oins dr ci .knrid ll dr r.s.,r.tù. 1., (luilir.ld.s i,r.,.,!'ioùs ;ntlu.ncc lcJii elopprnrtrrr.rliicrilrlr I inl.Lnr dlnrniù,c !lcr!nr)i,r.ùrrù.

Lorrqurcclui ti ,rpprcnrl :r p.rLliL et i t,rn,preuJrt le rns.,ge icfb.rl, tes

.rr$.*.c\ !ttr l ,i(oir !onrribu.,,r:r (i.r,.loppo rn cortpr.le li rin.i quci),,..rifk Di,!,r,,rll, ll.:r qrroriJirnrrn,unr .,\:,illi r,., ',dr

tt),,. (t( n,.\-'Jl:.j(lui ll; *,,,r J$ri,,.\. ( r, L :i,,. r.nr

',)ui L,i rt.,1jù,!hri{,f\. t,n\oi.i

.irr1,11,., .'..,rIt.,. l! $ .\L,,,.tLr1.l . lc r .,i,,r.. ., (lriilir ! .,nd. l:ll. ru t;is: .. C .s( i)io,.r,rrJrtrl. J. to',., .r\!. roi. .

l) .rurrcs mrss.rqrs sonr Llcs ilcr.rerl,,n,. I n rori LlrrrlqLr., c:,emples.

, lir ru p.ur .:r.ri|r.r ,itn l.;iir,ti !.i.n:., , QurJ,-.( q,ri (.rù;\r?",- (luri inli,,r in,f,\\i1)l!l . . L, .\- rroi r.,rLt,ri lf : Lu Ir'lnr,rrsl

ù1419 /O L4 qu'4PRE5,rL- PAcoN-TENÎ çA 4 TOIT LÉ 1VIONOE

TU lROL]VE5 <4 NORMÂL q!'UNÊLP4]RE D'INCOHÉRENT5 PIJIg5E A]N5IoÉVÀLoRIsER LE RôLE oI.]E _llr A5 rEN! /vEc 6E4uco!P

,Ë coN9crENcE ?

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Page 8: Concept de Soi- Communication

QrJ Egr-cE qlE Iu16rt

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cII APIIRt 2 . Lr crnæpl de roi. cld d0 h c0mnunir ion 37

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Dcs Iv.rluations comme celles-ci sont " lc rniroio i trrven lcqucl nous

rpprcnons i nous conrritre. Comme lcs enf:rns son! dc,i atres confixnts quinirnc pas <1.rurLcs moycrrs à lcLrr disposition pour se juger, ils acccptcnr sans

dircuter les lvaluations riégarives ou posirivcs des aduhcs qui les cntourcnt.lls nrtérioriscnt ces ivrlurtions comme fr;sant p.riric d c!'x'mèmes.

t.cs 'ntmes

princip.s continucnr i prlvaloir plus txl chns la vic, panicu1ièrement lorsque les mcs.rgcs provicnnent dc cc que lcs psychologues appel-

lcm nc p*nrne dltcrnirarte, c csr'à'dlrc ure pcrsonre donr I'opinioncompre vr.rimcnr bc.rucoup pou. nous. Un rrgrrd sur vos stimul.rtcnrs orr

dérncterrrs (voir I'enc.rtlré 2.2, à 1.r prge 35) vous monrcra que les avilua-tions venrnt dc persorncs dérermin.rnrcs pcLLrent avoiL dcs cffes pn:longés.Un,rncicn profcsscur, Lrn.rmi ou un par.nt pculcnr rous l,rûser unc emprcrnr, .rrr I irrr.rg, q,,( rou. !n,,' li,((. d. rou. rni,-,.

NoLr avons vu jusqu ici Ia f.rçon dont lcs nres.rges rlc autres fiçonnentnotre conccpt de soi. Lc sccond moven p.rr lequel sc diveloppcnt lc conceprrlc soi et l csrinre dc soi cst  tonptuison sotitle.

Examinons deux types de con,p,rrrisons. l.c proritr nous f:rit ivrlucrnotrc supériorité ou rotre infériorité par rapporr .lrr rurLcs. Sonmcs-noust,.îux ou hitls? Inc.imons-nous lc succès ou Ilchec? Sorunres-nous intclli,gulrs ou lcnrs? Iàui dJpend dc l,r sourcc clc comprr,rison. ll sc pcut quc,rous noui scnrions mc(liocres, moins doues ou moins setluis.rnts, cn com-p.rrrnon tls pe60nncs que nous choisis.ons commr nrodùlcs. I,eucitrcn rvonrnous prs h bc.rLrLi des sr.rr d Hollyrood, l intelligenc. tl tiinsrein,ou h.ich.$..1'un n,illionnrirc. Iit rprès? Si nous consiJJLors lcs choscsrioiitmrnt. ccl.r nc ri<rriiie nulltn,cnr que ,ù,Lr! Dc v.,lons ricn. !l,rlhcuLcLrscmcnr, bien clts p.nonn* iin,poscnt Jrs norm.\ rlc rJlir.Dcc (lui nc!)nr lris i 1!ur t)oltcù el cn soLrllicrrL cn conscl<lrrincc.

Unc.rurn. nr.ruiirr J Lrtili.rr 1.r eornp.rrrisor oti.rlc .o,riisre i lnolr \i noùs

{,,lne. s('ribhbles oLr \i noLrs ",rlrn.* dillircnr'. L:n . rrl.rur qLri , irrrlrorc ilr Li.rnsc tl.rriilrrt. ùi,\ (l'1i \ ir J.i,,\

',,, nrilidL ,)11 .r,r. .,.,i\ i(e c\r !,,nsnlirj!

, otrIrc ir .rnrrr. . r r ier,lr.r pr, rb ,l'len,tnr :r rtnir lr ,.i !,i. , ,i!rrn, i,r.Lll rln(

l.,.il(.fiû. ,.r,rl)1.,1)l! ,1uc.l.L. ,t,Lijr.nr. l)( ,rin,r. 1,,,.:(lolù!.or qui .e(iLLrsrknrnr,L,r \on ri,ro,,rrt,n 'crLtllr. s ll sr o,r,,tuJ rl.tlrrlrr. IiL..rrrr prtLrrc,1. frijuq.' rr.,q,1rit..li.rs lIonr.'tiI.rlir.r. rLÛ,r ror l.rir Jc 'c c"n'i,i.iL,r, dnrnr( {lilli1r. Dr. !oi,i , \r1u. .\usi i*-il l.,eilt ,1. Lcto'r,r.rirLr qur 1.' <,z,zp,r/à , y';Z,." .,\.. lù.tu.l' nou. i,.rL,lr.,ns ,1.' ronp.ir.ri',rrs jou.f , r(;1.i,,iir(,,r.,nr ,.,irs lidirlù.iLior Jr rorrr p,oprc ,,,.,qe.

Je rc:rti: pa: ce qnelt 1enr lrn.JL nc i^ pat ct .tut t,ou! ?e"!ù qt!je lillt iit î qae j, patse qtkrca: ptnsL: que je :uit.

A.,,on tlllib.rg û Ihrr l.ûLl)ling

Pe6onno elenrinatrls Ij,,.,.^r;:, r if

r , !.Lr.t rL r f,itrir ù r: lLr !lonrpôr ron ro(inlc

". i,

Ê ::ji, !r .n ,:rirù. ii rrL ,i,r) r

Croùpesderclémce ri ,. . ,\ , r j

'itr l. nr 'rr, i',,irfrL ,\l

I]JAURALENT PII VENlR TlE OI.ea:, va I L À. 14 I é u EL/ 70. côH -,.rÉ Nous êRovo^ls E, rorE' ouE Nous sAVOtis auEîu

'ERASUt/ .ÈEP5O^|NA

/l1tûRralf, |rous avoNsCIDE D'..PPELE R .ê7,8 AVE

Page 9: Concept de Soi- Communication

1'l

3A PARIIt l. Rsgards intérieurs

ti\tcÀ0nE 2.3

I]N STTMUI-{TEUR INÉPUISABLE

l.'aurre joff, je me trouvxis à New York avec nnrn âmr

Henri. lln sorrenr <t'un ta,ri. Hcnri dit.ru chauliètLr:

r Merci porrr la course. Vous vous êtes vraiment bien

débrouillé dans la circulation.

t.e charrllèur de tLxi parut d àbord srtfris, puis .éPli'

- Vous allez bien, vous?

- Mais oui! ie suis sérieux : j'aclrnire vraiment hf,rçon dont vous vous cn sortez.

- ^h bon I dit le chauffeuç puis il s'en alla.

- Qu est-ce que tout cela veut dirc? demanrlaiie.

J'esrie de rmcnet un peu cl'arnour dars No York,

répondit-il. Je sLris perenaclé que c'est la seule chose

qui puisse saurer la ville.

Comment r:n seul homme peut-il sauver N€w Yo.k ?

- Ce riest pas faffaire d'rn seul homne. Je pense que

j'ai éclairé la journée du chauffeur de taxi. Imaginequ'il fasse une vingtrine de courses aujourd'hui. Il rase montrer aimable avec les vingt personnes qu'ilvatransporter parce qu'on s'est montré aimable avec

Iui. Ces personnes à leur tour vont se mont.eraimables avec lerrrs employés, leur personnel' les

rnême avec leur famille. Cene bonne

'ulonré va toucher mille penonn<.. Ce n est pa" si

Nors devons ustr dc prudence dans nos comparaisons sociales, car la pcr,.prun ,tue o'r''."n..1-'p<n"r ,'oL .vmPa,o . P(LrèrLe husse. Lc chxpirr.3 rnitc de la pcrccption intcrperonnelle. ll fàut

grL,lcr cn mcmoirc que I'imagc présenrJc par les inclividus nc Leflitc pas rou

ioun lcs sentiments réels de ces dernien. Plusicurs étudianrs décoLrvrent,

drns lcs cours de communicetion interpcrsonnellc, que d autrcs penonnes

souflrent d'insicurité lorsqu'cllcs sc comparcnr :rvcc lcun pans.

Après cc l,r.l suLvol .lu développemcnr cLLr conccpr dc soi, retenons qu'il. r, po'. I'l J. J-' l.pp.r 'rr'. d. J. "r'mim " t';r. rclrrrn' 'u".rLrrres ct rux ivénements maL.p,rnts dc notre vic. Nous 'etors, dars Lr sec-

lion mivrnrc, que le conccpt de oi cst ég.rlemcnt influcncé paL lc cortexre

cuIurel drns lcqucl on évolue. Er rcnant comptc dc I'inrp.rcr dc tous ces fac-

Lcù,r\- .\rcrncs, vôu\ pouriez rlors penser : . Cc livre est cn rrrin dc mc direquc cc n cst prs r1e n.r !àurc si j'.ri totrjoun été rimidc .t si jc m.urquc de

conli,rncc cn noi. I\risqLre j .ri dcvcloppé Lrne imrge de moi qui est lc risul-r.rr.le h tiçon.lonr Ics rùtrcs m'onr rr.rirc, je nc Pcur nr'empcchcr d dtrc Icl

MAI5c E5T Mol

Ârt Brchrvald

-

LE PLU5INTELLI6E

t'1,*

Page 10: Concept de Soi- Communication

C l1 A P lT R É 2 . L0 tonceptde $Di,clé de la c0mmunicati0n,t

oue je )ui\. Bien qu i 'oit exacr que \ous \ovez en grrnoe Parrie le produit

,'- ""'*.-l-"*."",. croire que vou ètes 'ondJmne d vous en Lcnir :--,";-,".

"..1, u* -'er'rr' tle ' pos'rble de modit'r de prrri*de'oique

ll,, i'".1.. i"sl,i+,;.,nres. ll faur roureloi' pou'oir di'tinguer le',ho'c'

o* "ou-'

iroU\o"..t-gerde celles q:r'ont immudble( {\eliSmrr' llos)i. tone,'"u. a.' irmbs e'r immuabl.. le' pen ee' n"g'ri'<' peurent it e

-oainà... t-.. p-.t','".' <crion' suggèrenr de' moyen' , p'.nd'e pour mo

difi€r le concePt de soi lorsque celui-ci est insatisfaisant.

I c,c0flË 2.4

ljn rion dutotll dans la teige'lout a commencé de façon tragiqLle par un Ircid fiTatin de tévr eI Je suivâls l'aulobus de

Milford Corners comme je leTa$ais plesque ious es malins de neige pour me rendre à

i'école fautobus louna soudainemenl et sarêta devant i'hôte, ce q! i navalt pas

lhabitude defâire;j'étaisennuyé de Tal€cette hahe imprévue. Un gam n sonltd€ l'au_

tobus, T[ qùeques pês en titubâni puis alla s'effondrer sur u0 bsnc de neige dansle

tournanl Le chauTfeul de autobus et moimême le reioignirent au même moment Le

visage de l'enTant, anguleux ei creusé, étalt aussipâle qùe la neige.

( l€st mort r. murmlra le chau{Jeut

Je ne compis pâs sur !e morllent Je ielâi un coLrp dcei rapide sur les visages

effrayés des enlants qui nous regardaient depuis Iautobus. (Un médecln I Vile I Je vais

té éphoiel de hôtel I I'.Pas a pe ne, je vous dis q! i est mort.t Le chauffeur regârda e colps nerte {ll n a

même pas Llll qu'il se sentait mê1.', mur.nura{ il. (ll m a irsle lapé sur l éparie et a dii

très calmemenl 'Je m'excuse beaucoup, mais je dois descefde è I hôiel " C'est tout

Polr et s excLrsanl à la lo s.,À 'éco e, es bftrits et les nres du matin s estompèrent au 1!r et à mesure que la

Jrouvel e se répând t dans es couloirs. Je dépassai un petit grorpe de fi les (Oul

éta t ce? Oui est mort ef vefant à écoe?,,entendislequelqu'undemanderdans

(0n fe connaîl fas sor nom, c est !r garçon de [,4 ford Corners t fL]t la réponse La

même arnb:]nce réqnall dans la sa le des professeurs el dafs e bLireau du directeur(J'almeraisberquevousaliierpréverirlesparcnts t,metlrtledrr€cteLrL( hnbntpase té éphone et, de torte laçor, il est préférab e qtre qle qu un de É00 e s y lende en

personne Je m',0cclpe fle vos classes.t(PourquDi fo ?r, dernafdaije (Ne sera t ce pas pr-Âférab e qre vous y.r llez vous-

rrême?,(Je e 0onfarssa s pas ce !ltrqon, rép iqua le d recteur dirn lof e0al, et

.nporl" p'I .p J0 i( pro ro.élanl le !rofesseLrr qu'i prélérait '

Je rne rend s dafs a ieille el Ie iftrd en bils de h va lée iusqLr'à la

r'.;ivif rirs fvnns, tout Ër lensart à {re uarcorr Cliff Èvans J Élris rrllii'Dlcsseur Ira ire et rrL-' n'irv;ril !.s llt lÈ!x rn(Îs ln thux rr's I le irl

r.:l'll,rnjr rLr frr rd 1lE a L.sse J. ! ttaritrrr! lc .prarr r .li ly iyr'la t trLrl

.1. ro ii!.r s rlr.rls t r iiLrrnr L re iùr il iirts '

{

ii rlr,r',Lltj {,r s ire i ù r irr r r1ê:t prcl-'ir lil rl:t l1trÈL su iLr,l f a,xJ\llrfl .1r fuil.lle rr r! !n t r i,p ri, rnrcft l/l.lrlJl"e l,rnrs \rr, i1i9e il!.,rrsirrrt!.: I rerlrr\ùùtart: , LfÊ nDUs ill.millsr T llt ,rfili lr)r.dÊ '

Son r{inrirùr' riri!r:' lri,rl,r,rr.s rlt ft,o rlNN crr \irt LltilLr 5_ (lLrr ù

Page 11: Concept de Soi- Communication

i'IdJ41

.t'PARTIt I' Regards inléri![ri

[,4adame E\,€ns por]ssa une cassero e à l'affière de la cuisrnièe et commença àenlever son tableL (Une minute, inteûompit son mai, jaibesoin de déjeuner avânt depanir en ville. ll n'a rien qùe nous puissions Jaire de toute laçon mainlenant. Si Clitff'avait pas é1é sifermé, ll nous aurait dit qu'll ne se senta t pas bien.D

Après les couls, je m'assis dans le bureau etietaiun regard vide sur les pêpiers étalésdevanl rnes yeux. Je deva s clole le dossier st écrirc lâ rubrrque nécrologique pour les€gistr€s de l'école Les pages pratiquement blanches se moquaient de mon entrepise.CliffÊvans navailjamais été officiellement adopié pêrsonbeau pèÉet avaitcinq demi,frères et demi-sceurs. Ces mâigrcs inJormêtions et la lisle des (DD qL'il avait obtenusétaient tout ce que les dossiers avaientà olfrir.

Cliif Evans avaitlranch silencieusernent es poftes de i'&ole chaque rnatin et les avait1Énchies de Ia même façon i'après m di, c'était tout. llnavaitjamaisIait pâdie d un club.ll n a!€it jariôrs joué dans une é!uipe ll n'avait jariais ten! de rôles. Aussiloin queje mesouvienne, il n avait jamais manifesté ùne seue de ces éacttons bruvanies et heueusesêuxquelles on peuts'attend€d un gaeOn de son âge. ll n'avait jamais éié quelqu un.

Comment la vie d un garçon peut-ele se résumerà rien? Les dossielsscoaires me lemontraient. Les annolations des pmfesseurs de première etde deuxième année disaient:(enfant timide et doux' 0L (timide mais de bonne volonlér Lannotation du prolesseurde ltosième année avait oLvert le feu lln professeur avait écatt d une maln assurée :

(Cliff ne veLt pas parler Ne coopère pas. Lent à létude.) Les aut@s annotat ons étaientensu te du rnême genre : ( Triste; peu évei lé, 0l peu élevé.' Elles étaient cependantjustes. Le quotrent inlellecluel du ga4on élail, ef neuvième année, de 83. Son quotienten troisième ênnée âvaii é1é de 106 et n'érait jamais descerdLi au dessous de 100 avantla septième année N,4ême s' ls sont limides, les enïants Jacites oflrent de la résislance.lllaut du temps pour les détruire.

Je nedirigea brusquementvers la machine à écrire et rédgealun rapportenflamméenlaisantressortrceque'éducationavartapporiéàCiffÊvans.Jenjetaiunexernplalresrr le bureâu du directe!t et un autre dans le dosster triste et écorné. Je Trappaiviolem,me t la mach ne à écrire, fermâi le classelr, pùis claquai furieusement la pofte, ma s nem'en senlis pas soulagé pour autant. Un jeune garÇon conttnuait à me suiv€, un petitgarçonêuvsage anguleux el pâle,â! corpsrna gredansdesleâns usés, auxgrandsyeoxquiavaienl €gardé et cherché pendant ofgtemps. ef quisétaienl ensuilevo lés

Je pouvais imaginer cofiben de fois on iavait cho sien dem er dans es jeux, conb en de conversations d enfanis, fitLrmLtrées à vo x basse, l'avalent o(cit], cornbten de foison ne avait pas iflerloqé. Je pouva s entendre, et même votr les visages quirépétaientinlassabiement:(TLt 'es en dr toLtt. Clfl EvaIs.,

lJnenfârtestunêtrequrcrût (jlilflescrovait,sênsa!cundoute Sordê n, touldevintdairpoùr'n0i:l0rsqueClrffEvanss'étêtaperçrqu'l n'yavairpusd'issûepoûlui, lavaitrlisparu dafs !0 bânc de ne qe et Jef érait a lé. Le méde0h pouvair âv0 r d agnostiqLé(lrl arrêtcard aquer cofilne raison dr décès, cela ne me fera t pas cha qerdidée.

Nous f avons pas pu trouverdix É èvÊs de lécole qLiaient sLffjsamnrent bief co nLl

Clill pour êller à ses fu[éra I es en taft q! arn s. Ce f!rent rles repÉseftants des élèveset ùn r0rn té des pel tes c âsses qri se rendirent en qroLrpe à l'éql se. aflichant !n ai d-"cÎco stôfce J'!sssta iu se^/rie irvec eLu, uI po i]s érorrre sLrr ma pll iriite,Inâ s arméilirfe larile rerûlû rn

,la ir'ir lirirals lLrll r i fl [!i] )s, |rrr !rus (t|a a rcsr L.(on qle iitra s prrse ce laLtr.

Jir r{nlrijr{rrÉ r,s î!,Jrils [rt:rù!s.i] jJs Lrips riiaés jrr ûx raqc, en(]lrt rl.its Jtl û,nle itlinr(tei rier Hirfil|is, rl snrs lû È riiû|{,r, I !e itrLrt rlul ll) rc i,ts\e ricn ! llrtrrrl)urvDus iralic nr 100,.rJ;snLtLLLtla|lll]vrjrtslre\,tslrtrlla|ùR!ri(lssâLai||eirrrJi: r tr,. rt .lir vris i.iire l{rLs .s 1ftirts !!\s bles irt 3r$rUer .ne l]nÎi] ir 0.r,lrir :i, stL alc irtii | .u sroinire, !ril t irln Ll'ùrtr\j vcLrs ne po{r ra lr irs sc sarjlrr LUlr fc ltr I en Llu tOL I )

l; p|r!ir{ rlir l(rrrirs, ùrs iLrLrl,irls, rfars la 0 rrart lu irrfls, il.} rér ss

Jean Mizer

Page 12: Concept de Soi- Communication

CHAFIIRt 2. Le ronc0pl do s0i. cl6 de h t0mnunication 41

êà:delliff

vait

ub.

rnl

ait

n!

I a culturê et le- conc,ept d-e--sl)iie m;lie,r cuh'r.l r e't a drre le contexre ocialdrn' lecuel nous gund *.'-'. i",. '" ',;t.;lnp*'rnr

dan< le developpcmenr du concept dc 'oi"" i. otuo,,, a.' ., ,,.e' oc. identales 'onr lonemenr ird;ridurli't" rlorc

"'. ai",'*.tttt.*' plLr' rradir'onnelles dont le' culrure' a irrique' vrlo-

,'t,"* ,* pt"' g',"a..'rs'i'n<' de la 'olle'rÛrre 5i nouç demandon'a de<

rés1es

ise.

ml-

nus

',rrrreri"ainr, :, a.' C"ndlens, à des Australiens ou à des Européens de s'idenri'

i-. it a."r*r", p'"U"Uement tout d'abord leurs norn et prénom, puis leur

rlent:euT

ie:enl

ant

ent

anlce

IE

ne

rtit

lrls

,dresse, leur ville, et enfin leur pavs. Les Asiatiques' pour leur pan, com-

menceront d abord par Leur pays, pour terminer par lcur nom (Servaes' t989)'

si nous demandons à ûn Indien de iidenrificr, il mentionnera d'abord la caste

: l,rquetle il rpprrr:ent Pui' le n'l dc son \ ill.rge cr <n4rnon nom

Cg<..**,i"n... *n, pa' dc 'imple..urro'ire..ulrrr.ll-' : ellet relle

tenr des fàçons toralement différentes de se percevoir Dans les culturcs col-

lecrives, l'individu rient son idenrné de l'rppartenance à un groupe' de sone

nrre I inrerJipendan.eerrre le' ncmbre'd. i.t'oriire er'.''ou -grouPe" cn

beaucoup pls forrc. I e' tntimenr. de ficne et de ',l.ur penonnclle 'e-or.non seulemenc façonnés par lcs rctes de I'individu, mais par le comporrc'

ment des autres mcmbres de la communauté. Ce lien aux autres explique

l'effacement personnel que nous observons d:rns la tradition miatique et qui

conrraste violemmcnt avcc la rnise en valeur individuelle qui crracrér;se les

culmres occidentrles (Gu<lykunst et Ting-Toomey, 1988) Le lableru 2.2

tlonne un ,rperçu dcs différences enrrc les cultnres individualistes et les cul'

Les differences cuhurelles peuvent en Pârtie exPliquer l'aisance ou I'anxiéré

que ressenrent les gens dans les siruations dc communication. Dans les so-

ciétés à carrcrère collectii on redoute drvrntrge la communication Par

exemple,lcs Chnrois, lcs Coréens et lesJ.rponais, lorsqu'iis doivent s'exprimer

ouverremenr, affichent un dcgré d anxiéré significirivement Plus élevé que lcs

membres de culrurcs individurlistes (Klopf, l9B4). Cctte crainte de la commu'nication nc signifie toruelois prs que cenaines culrures souffrent d'Lrn

" Pro-blème" de timirliré. Ces sociirés veloLisent la rctenue. En Occiclcnt, on serlller de monrrr de I',rssurrnce cn public nais, dlrns une grande prrrie de

l Asie. on *: *:nrirr honrorx d un tcl sentiment.

lableau 2.2findividu .u sêin des c!iltures individualistes et collectivÊs

{

rl

., !,j, t,rrLn| rl

''r,iirr:i,\ rir:li , ri ri

,trj, ,r ilr rrr:t ! ,.'1 ,r'r,r. ,

Page 13: Concept de Soi- Communication

42 PAFïlt 1. Rsgârds intérieurs

La différence entre l'individucl cr lc collecrifse manifeste également dansles interacrions quoridiennes. Stella Ting-Tooney (1988), chcrchcurc cncommunication, a élaboLé une rhéorie exptiqùanr les différences culturellespar npport à des normcs importrnres, notamment ia f'ranchise. Selon elle,dans les cultures occidentaies individualisres fortemcnr axées sùr le

" je', ta

manière francLe est une valeùr ippréciée, tandis que d.rns les sociérés collec-rivcs, où l'on cherche avanr rour à ét:rblir des liens entre soi ct le groLrpe, lesapproches dérournées qui favoLiscnt l hanronie sonr privilégiécs. .Je doisêtre moi-mêmc., pourait ôtre le mor d'ordre de I'Occidenral. Mais celui deI'Asi.rtiqLre scrair plurôr : .Si je te blesse, je me blese ausi., 11 apparaîr claiaà p:rrtir cle ccs exemplcs, que la cornrnunication enrre dcux personnes de cul-tures diflérentes peur êrLe source dc rnalenrenclus. Par excnple, un Asiiriquepourrait se sentlr gêné par une approche trop d;rccrc, alors qu'un Occ;dcntalpourrait, qLrant à lLri, sc sentir liusrr! cte ne pas obrcnir I opinion personncllede son inrcrlocureur. Ccs dillérences sont préscnrcs dans d'.rutrcs culnLLcs.Atr$i csr il iùportrnt, âv.rnt de poner un jugenenr sLr l aurre, de conn.rîrrele contcxre culturel dans Jequel ccne personne;r gLandi.

j ,r i.

I'jour ùricu\ s.,isir cc !11cl' l. .on.rpr rlù $i. il .sr inrpjrrr;ltli rc pcrrchcrsu queltlLres unls (i( \Ls .r.r.rerisriqLrcs.

Le conccpr ile soi et I trrimr Jt .oi lnr personn.ts. L! pltrs r,,,1\. nr, ils nercpovnt p:rs s,rr dcs tiirs obscn,rblcr mris soL do juscùcnrs. Jcs ii.,lu,rrionsJcs p.rorrn- ir Iig.rnl clcllc*n,in.s. Bien tlrs pcrs,nncs sc ju:jcnr bcru

;l

'I,t

I

Page 14: Concept de Soi- Communication

.ouD plui sévè.emenr que ne lc iu\Ii{ie h rialiti. Ccnainer souriennenr qu clles

." sonr ni 'ed,risrnres

ni compêrentLs. cn dËpit d.' amrmat;ons sin.èrc' de

leur cnourage faisant état du contraire. D'autres personnes onr, par contre,

une imrge J elles-mèmes dirai'onnablemcnr positi'e Tcllt per<onne 'c con'

sidèrc comme ure conreuse de blagues géniale aloÉ que tou( le mond( rutour

d'elle adu mal à supporter son esprit soi-dhant humoristiquc

Il semble quà partir du moment oir nous nous forgeons une image de soi

-' positivc ou non - nous cherchons à nous entourer de gcns qui con

firmcronr c€rre im.rge Selon de rctcentcs études (Bower, I992r Swinn er

coll., 1992), des collégiens ct des couples marits qui jouissent d'une bonne

estime de soi recherchent des partcnaircs qui savent les apprécier, alors que

ceux qui s€ mésestiment sont portés à interagir avec des gens qui les déva-

lorisent. Ccae tendancc à rechercher dcs gens qui confirment notre image

de soi se nomme l'autovérification. Elle laisse entendre que nous semblons

moins préoccupés pa-r le besoin d'apprendre la.vérité' à notre sujet quc par

le désir de renforcer un conccpt de soi qui nous est f:milier.Les évaluadons déformées du concepr de soi persisrent pour plusieurs

raisons. Les effers dcs informations périmées, comme des ichecs antérieurs à

t'école ou dans les relations sociales, peuvent se faire sentir bien longtcmps

après qu'ils se soicnt produirs. De même, des sLrccès anrérieurs peuvenr nous

incirer ) .rnoc,per de' .uc( è. furun. Po,,rta',r, nou' nc ,onrme\ jâmâis rou' ilâit lcs mêmes, car norre €nvironnemenr social cst en consrant chrngemcnt.

Une rétroacrion marquante pcut égalcmcnr conrribuer à créer une imrgede soi me;lleure ou pire quc ne le justilicnt lcs faits. Des parents trop cri'tiques sont l:r cause la plus fréquente d rrne im:rge négarive que les enfanrsont d'cux-mêmcs. Aussi, les rcmarqrres désobligernrcs d amis, dc profcseursm:rl,rdroits ou d'cmployeurs rrop exigeins p€ùvenl âvoir des effets pro'longés. Prr ailleurs, le moi surévalua d'un enfant peut rcposer sur les éloges

txagére's dcs parcnrs.faccent mis sur la perfection, phénomène coLrrrnt dans notrc sociÉtd, est

unc troisième caùsc à I'origine d'un conccpr dc soi pcu rJ.rliste. Dès I'instanroir lous commençons ! comprencLLc lc l.rngage, nous somnres confronrés à

des rnodèlcs qui symbolisenr la pcrticrion. La publiciré, entrc;rurrcs, sous-cntend quc pour êrrc aim; cr adrniri. il nc faur pas rvoir dc déllurs.ùIalhcurcuscmcnr, bicn des prrenrs perpéruenr ce mythe. IIs fonnulcnt plusou moins tlirccrcrncnr lc mcssrse suivanr : " Une pcrsonnc bien adaptée crqui r drr succès n:r p:rs dc difàurr. " .{insi, les cnfanrs rpprcnnent quc pourse faire rcceptcr, il fiut néccssairemenr prat,ldrc ".rvoir rour cc qu il tiurrvoir', miDle s'ils srv(nr ràn bicn qur ce n cst p.rs Ic c.rs. II n'v a ricn <tc

mruv.tis cn soi ir riser h pert'ccrion cu nnt qn icltr.il. ivllis nous devolssiftlcr .q rirc qn.rrL.un itt hrrrn.rin nc l .rccilt Jr vrrr vn.rnr.

Lcs attentes dc la sociit! erpliqucnr .rusi qrre l.s s.us oùr rrop souven(ttnJ.rrrtc i se rrl.rscsrinrtr. I.,r sociire perlecrionnisrc.i l.tlrrtllc nous :rpprr,rùnons. cùLidb(mcnr. rieon,pcnse lcs pr*orrn.s qLri mi,) n,i\cnr linrforr.tn!( (1. l.',,. p,,)p.$ r,rlrnr.. N,'LA qurliti"'r, c$ po$orro tlr . nrxle.rcs .

.r .l .ur.r.rl)ics,. 1)rr eonrr(. noLl trrirons ,.rrr rlui rcconn.ri"selr liur.roree. cn lcs qu:rlilirnr rlc " r.rnr.rrl', orr rl ripisr* .. lr.onli,rrLl:rnr .rcrlrs l,errl,,es qLri rc rl,'rilienr cLe t.rlrnrs qrLcl)es l,,nr p.rs (l.rn, ltr f.lrliL(i.C.r LL:.,gc rrous eonrluir. IdLrr ii rr,,jorirc Ll.nrr( norrs. :, p,rlld ,xrrcir. n,rn r

tLr rrrx Jii.rurs. rrllrt rn rnininris.rnr I imporr,rn,:..1c rros L.rlrrrrs.

cHÀPI1nE 2. Ls c0ncept de s!i, clÉ 0la Nonm[licatiorr 43

Lbmour que lbn se porte, Sire, n'est

pat npéchéa tii jàne q eælu;de e négliget

Shrlespete

Page 15: Concept de Soi- Communication

I'tlll1

i:

I

PAnllE 1. Rsgdrdi iolûiour3

Soi pe.sonn.l Potso.,triiùo dà.s dlis rûI.rts dîtrr$!d.n

\

À l" lo"gu", n"""." u.nons à croire en la prédominance de nos défauts.Lcs remarques peu flatreuses qu€ nous nous adr€ssons pass€nr pour de Iâ

modestie et deviennen. parri€ intégrante de norr€ concept dc soi, tandis quenos poin6 forts et nos ralenrs, qui ne sont jamais mentionnés, rombent peirà peu dans I'oubli. Ce qui nous conduit à nous considérer pires que nous nele sommes en réalité.

Une manière d'évirer de tomber dans le piège de I'autocritique, c'est dereconnaître ses forces. Lcxcrcice qui suit vous donne I'occasion de le fairc.

tNlrAtiti 2.5

Roconnaissoz vos lorcog !

Cel exercice pelt se faire seul ou en grcupe. Si vors le faites seul, vous poLrvez en

consrgner par écril les résuhats. Si vors le fartes à plusieurs, asseyez'vous demanière à ce qLre toùl le rnonde puisse se voir'1. Chacun doil lroover trois éléments posilifs à propos de lui-même Ces torces ne

constituent pas récessarement de gÉnds exploits A! conlraire, il est tout à laitconcevabl€ que vous vous giorifriez de peliies choses qui vous laissent un€impression de sâtisfaction ou de fierlé Par exemple, vous pourrier mentionner

avoir rernis un lravarl scolaire avanl la dale limite; avoir parlé franchement à un

amialorc que v0us craignier sa désappr0batiûn;avoir préparé un succulentgâteauau chocolal;avoir c0nduit votre c0locatai€ à destûral of avec volre voituae mêmes ce n élail pas voùe clrernin

2. Sivous êtes à court d'€xemples. demandea vous:a| (Ouels sonl les domôines dans lesqueh j'ai progressé cetle année? Dans quel

domaire s!is-le p us habrle ou meil eur fue je fe l'étais auparavant? 'h)(Pourqroiai-le tant d-" valeur aux y€ux de certarns de mes amis 0u dece ains

membres de ma famille? Ou'est ce qu'ih apprécienl en moi? '3. À la lin de l exerc ce, poser vous les (luest ons suivantes :

al (Cearna.t lparudiffcilsdidenlfiermesforces?"b) (AuÉ t-il éte olus facile de d.esser la I sle de m()s déiauts? ' Le câs échéant,

( [sl-ce pârce qre ie sùs vrarme0l urle personne llr able ou parce que Iarlhabitu(le rle mettr€ mes la bless0s 0n evderce et d'illnorer nres pol]ls forts?'Pcrrsez à I ûrpa0t qLre ia répél tion {l L[] tel exerci0e aura t sur v0lre c0fcept desoi, et de[]â0dez-vous s' I re sera t pas p us sa!e e trouver ul éq!ilitjre dnnsl'é!1hratinn È vns rrnl.n\ et vns fâihln\ces

Conrmc noLrs Lrrons vLr. lc concept rlc soi est Icns.rnblc rlcs pcrccptioDs<1uc nous rvons dc nous-nrùmcs. Cc tcrme compoLte plusicurs dirlensions,qui s inrbrklucnt les unts.rur.rurrcs porrL rbrucr Lrn tour. Trois diurcnsn,nspLinciprlts coutpo'ott Ic torrtpr tle oi.

le :oi pototuel rcpr.\rnr,: I.r p.,\(,rl,r. qu( li,n crcit itrc J.rns rlcs

,t)nrcnrs (l ir)rn,\f..(i(,n. ll .oLrrprcrJ l,lusieurs L:)enrcnrs: h pcrcqrrior JL

norL..r1,prr.n,re. l.r e"n.eirnee tlc norrt irtlligerrc...l. no' rpriru.1r.. J. r,"Jit.,urs. Cù n)i ..r " prni J.rns 1.r N$Lc où ro's $mnrù f(Lr fo.rj\ ) l.rcvtrlcr complitL nrenr i Ll lrr res. l',rr crcrrplc. nLrLrs pour ons ,rr oir qrrclLlucs

rtîiccnccs i ririlcr ccrt,rines perccpri<,ns lr norr( ,rfp,rrrn.( (, l! mr rrcu1!tt.ru. ), Jt norLr irrrcll;grn(c (,i( n! \uis prs:rù!si intellieortt qLrr jc rourlr.risl irrr. .). Llc nos oblecrili (. lliDponrnr p,rrr nni. c csr Jc tlevenir richt. ") crJe rro\ nrorn.unn)s (., l( ,rc prioc,:up. J,n',rnrJlrc .le rx,i quc tlcs :rLrrrcs. ").

Page 16: Concept de Soi- Communication

r{{iI

a

t H A P lT I E 2 . le cûncettdp sr;,dd d0la c0mmûDicali0n 45

Le rrt t/l// rtPk\enre li Per-

.onne que notr voudrion" erre idcr-

lemenr. Certrin5 elcmcnrs 'lr norre

."; ideâl c" ncidc"t J\tr notre soi

pasonn"l ll 'e Peut ,P:r e*'mPl''

due nous n'yons 5rti\r.rrt! du 8Lnr.,irmi, que non rcmmes Àhis, dans

,l'aut.es d.mai'.s' notre soi idéal

peLrr:tre dil'fcr.nr de cc qu< nous

L.e soi e*lrieur est unc image

publnlLrc : c e"r.n quelquc soLt. lrlaçon donr nous nous Pr((cn(onsrux rutres. Dans la PluPan dcs cas,

lc soiextéieu que nous vouLons créer

esr une image socielcment aPProu

v:e: étudiant rnodèle, conjoint alËc-

meux, tLavailleur conscicncieux, ami

loyal, ctc

En général, les indiv us qLri ontùne estime de soi élevée Présenteorun soi pcrsonnel, un soi idéal ct unsoi cxrdrieur qui sont comprtibles,c'esr-à-dire quc les irois dimcnsionscomponent des points clc joncrion. 1'rr cxcnPle, la personnc qu ils préscn-

trnr (!oi e)trérieur) n'csr pas fond:rmcnralcment diflèrenrc de la personne

qr'ils sont Ldcllrment (soi pcrmnncl). De même, h pe*onne qu'ils souhai-

tcnt devenir Goi érl) a plusieurc poinrs communs rvec ce qtiils sont ct ce

Pour êrLc srin. lc conetpr de soi dcvrxit itrc flcxible. \'Ilis nous ,Lvons tcn-ihncc à noLrs cr.rniponnr. au concepr de $i qui nous err frnilicr, môme si la

r'alitd nous incliquc qu'i1 cst dép.rxi. Lr sccriur sur h subjcctiviti du con-

ccpr dc soi rt sLrr l.r penisnncc des ivrlLntions <lltànées a erposl quelclucs

ru;sons pour lcsqucllcs noLLs conservc,ns lcs imrg.s cluc norrs avons.lc nourî- ...,ot',)ût^'.,og i!il -). - c r.r' ' ,.1 ',- r .. ,', r'r'1,

' , 1.' r,r '. 'ur..(J r' ."r . \i rr I

Il tst conprihensiblc <1Lrc nous noûs montrions peLr disposés ir Lcr iser untoucrpt clc vri qui nous irt'ir .Iup.rtrvrnr trvor.rblc I'.rr erenplt, cttt.Li,rs

rrhlilts p!otc$ion,ltls souticnncni .ucLLglJmcnr ilu ils ,Lgrportcnt .ncotrl,iaLrcoup i ltur cquipc .,lo* qu ils nr ont plLr dLr rorrt ru sommcr cl. lcurli,;rc Si .r, rrt liir plu' rppil iuLrrrnr.rntqurrhliLis.il'onrrlorsli,,..rs.ti rhrn,rrr nn .rrr ihur i,,,1r., r.ror Jc lcLrr co,r.rpr Ltc loi. cc qui, pou, iur.r.tr.r'.nr. ur. p.r1r 'itjnitic.rLLrr. Il. l.r ni,n. 1.Lron. un ctrLil.rrr qLLi rtn\ls..rir biri, i.i nrr.' pr.:e.ilo,ts. Lr,ris qui rirnt di lbir rrn jcirtc. prur Jil:ticllrnenr .nh,.rrL. qLrc l,r ,,,rrn,,t . l)o,r iruJirnr ' nr i.rltpliqut pIrs i lLrl.

(l',,id,,!nr.nr, l.r ,(r(ilr.!:L!.,..,orh.r',r un,: prrirprior (l!jp.rss(i (1. \.1

p.r.,,,,nc pr rsi:ir .:g.,1,:rro L 1r,,11Lrrl.r r,rn.llrim.rilcc.Lpi!rt.1\or.,trlr.lrrI rnci.nnc. |.rr,irnrplr. rLr. inrli.rrLr q,r r,,ut lt ntnrlr ,,r pnsLlrre .rLrlritL;r.rliliii LL. L,ille,.r.rrlLra. r(1,Jrn' u,, r\.r.ic. l.rir cn cl,,st. qu.lle .e L,ou'r.,i'.,,,(linriL... tt nrin,. .l.r e . LlurnLl on lui cl ,, rltn.LnJi lr r.riln,

5 iEUtEI.IENT

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J, ...r., J. /

'l!. k4. ec({

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" Qu; i'tcs-t'ott:, uon? tletttutla /,tthenille. Cc ntttrtit pas n tllbutbien otcotuttgant pott unLt oituc t't1 t i o jL t1/;ct t ;l,a r rl it n ucne cruiw ht\itatior : "Jt t'e,:ai:ùop rien. ntxicux ./c s,tit qt/i j'lt/titqua;tl n,.1c tî la'r:c rc tt'trirt,,]it i .tLi' l,;1, Lth:jit ltlbi7/ u s i n t t: t t t,îa t t ra ry hox : lLp r i s tt

t(\vn a:r, i.llrl

. !( L!, /

rL. J,r,L-' ,lv'.nt t,nr>, c! {,. Ltr , 1r,'.,';+ . )

Soiidéal Pi,r. fri'i ' ,,s lf . ' i

soiexrcieur Ilrittr

Cûûservatis c c00nitit Tr 1lriL. !,i rr,rher ùi i 'trr ,iLrrr1r,Lr,rltrr.]l3fi rLr

r'nl Jrt 'r rr,.,,l)r lLr r., irrrrùl

Page 17: Concept de Soi- Communication

ÂUJCr<t l-r.

)E9U I ) ttaF.tvD'I]ER

46 PAnTlt 1. RegNrds inlôrieur!

,a taaa?l

"yï9;

a

.llsdelBer

L

ellc a cxpliqué que lorsqu'ellc Jr.rit plus jcune, clle avait les dcnrs fortementde travers, ce qLri I'avait obligéc à portcr des broches pentlant plusieurs

annics. Pendanr rout ce tcmps, ses amis l'avaient si souvent taquinée qu'ellcn'arrit jrmais pu oublier "sa bouche cn métal", comme clle disan. Même si

elle ne port:rit plus son apparcil depuis dijà <teux rns, cette érudirnte disaitqu'clle sc scnta;r encore afficL,se er rcpousait les complimcnts, alléguantqucllc saveit très bicn commcnr elle étair cn réalité.

Il scmble donc que nous ayons tend:ncc à rechcrcher la confirmation dcnos hyporhèses plutôt qtià nous confLontcr:' dcs inform.rrions quiviendr.rient les infirmer. Dcs rccherches cn psychologie sociale ponanr sur l.r

dissonance cognitive démontrent quc, placés dcvàDt dcs fails qui viennentcontrcdnc une i,llc, nous avons rendancc à recherchcr des " excuses ' pourexpliqucr cctrc conrradicrion. Plurôr que de réviser nos idécs rcçrres, nousadoptons certc atrimde pour Jvirer d'rdnrettre que nous faisons dcs erreurs

k sccrion de cc chapirc poLtinr sur l'ruroré,lisadon des prophéries (page 48)

txpliqLrc commenr nos proprcs comportcrnents et,rrtitudcs p'cuvcnr pcr'prrn r .rr'. "n..pr J*oi. minrc v.elur.i.rt.nont.

Dcs eremplcs scmblables ir cclLLi de lirudimt. qui se trouvair l.ricie non-rreDr quc Dous pouvons rcfLrscr une vic plus heurcnsc cn s':tccrochrnt à un,:im.rgc dc soi deprssic. Pourrluoi offrons-nous unc rcllc résistancc.rLr chrngc-ment ? I'robablcmcnr parce quc nous nc rxLlons p.n p;rscr p:rr l'nrllucrrblcphrsc de désorient:rrion qLri sc préserrrc,rL: cours dc toure r,:misc en qucs-

L !.,'1r r r'Lr n.rrrrrc LIu c"uccpt.le ri crrrrinc Llrs eonscquenccs sur 1.r communic.r-rnr inruq,.'rlrrrtlle. I r liçou clont noLr nous p.r<\on\ r ù,r in,prcr Jircet\trr rror r! .onpt), r.,)r.nr \ is i1 i. d.s .r,r,ù.. I cs rt,rer ior' rles .rutrcs .uuort:t I,,,, ,r)ûr un inrt'.,.r \ur h,,,.,,,ii,e Jonr rrorL\ r0u\ tùr.ù()ns. ur ri,,si tle,ui'r. l). flus. l.\,imr (lc

'oi Lorrililorrrre li,rtc,rrnt rr,,r rtlrrors inrrrp,r-*rrn.ll... 1.. r.rble.rrr .1. i pri..lr. l- pLrn. ip.rl.s .litli:rn.ô qr; !.,r.,.ri, i\.trtl.s p.ronnrs .l rnr ur( h.rL,r. rs(inr( Jù 'oi cr .rll$ .,\.,nr un( r.ribl! c\riùrc.lr ",i.

L.f' rliliir.n..: nor.iLs d.ulr lc r.Ll,lc,tu I I tvitenr tour lrur .inr L,nquerrot prerons cons.icnee clur les pcruncs qui nt i:rinrorr p:rr s,,nr pon.ics. .r..r-,1 .. l.'.,'. ,. rr, l. .'irrr.rr .'.r r".r pl r ..\ r, rr

?"-1121<ECtaa,a'!tiit LzLa,GtÊii?a,

JtfÀ9FN(rÀR

,i

i

:

--

Page 18: Concept de Soi- Communication

cllAPlTnÊ 2. ts concc do lDi,clÉ dt li connuricali0n 47

Tablêâu 2.3Lâs différences Éntre les personnes qui ont une hâutê Êstlme dê soi et celles qui ont uno faible estime de soi

I

I

1t

.1

1

:.o lsn&nce à Penser du bien des aut€s;

;'3?ttêndent à âÏs acc€ptées pêr les autresl

:. âElu$t lâLlr pop€ €ndem€nt plus favorablement que les personnes

qui ont uns ,aible estime de soi :

; foncdonnent bien l06qu 0n les observs; ne craignent pas la réaclion

. mvaillentplus lod pour des gens qui exigenl un rendementélevéi

. dr rendancs à se sentir à laise avec des gens quêlles considèrent

supérieo.s d unecenaine laçon;

. sont capables de se défendre conÙe l€s commentaies négêlifs des

onl lendance à désapprouver lesauÙes:

s'atlendent à etre rej€tées pfi l€s aulresl

évaluenl leur rendement noins lavorablement que les peGonnes qui

ont une hâute eslime de soi;

lonclionnsnl rna| lotlqu on les observe; rcdoulent d es éaclions néqa.

rives de la pandesaur€sl

lravaillent fo( pour des gens peri exgeanls el moins crliques:

se senre mena(ees pàr de\ gens qu eles consrderFnl superieuls

élr0uvenr ds la difficullé à sB délendr€ contre les commeftôires

ell€

esisan

rdequi.la

Source ada édeDonÉ HAMACHEK|I9SZI tncoùûe$ \!i\h the SetlT! dd ion]NewYo .Noh.BiiehadôfdWmLn,I98?.p 3s

48)

sonnes s'imaginent que les aurres les jugent touiours de façon négative et

elles prennent ces critiques, imaginaires ou réelles, comme une aurre preuv€

de leurs lacunes. Pour cmprunter lcs termes bicn connus du psychiatre EricBerne (1975), elles adoprent une aaiLude qui pouLrair se résumer ainsi : .Jene suis pas O.K.; vous ttcs O.K. ' Parfois, ceae faible esdme de soi se mani-

feste sous la forme d'une hosdlité ouverte à l'égard des autres, puisque l:rpersonne en arrive à croire que la seule façon de bien paraître cst d'abaisscr

Lr figure 2.1 montrc la relation qrri exisre cntre le conccpt de soi ct lacommunicarion. EIle illuste comment lc conccpt de soi influence à la foisnotre manière de communiquer ct la façon dont ccne communication pcut

8c'ble

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1

r amlItE{tPBCIFI0t{

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1

c0tlllFoffluÉfr

I

nÊ?orsEs ,r,OESÂUINES

8É?0flsetDES AUTSTS

Figure 2.1Lc concept de soi ct la communication : on processus cyclique

Page 19: Concept de Soi- Communication

48 ?Â8Tlt I . nigarû intdisuÊ

à son tour influer sur le concept de soi. Supposons, comme daru Ia figure 2. I , qr11

quelqu'un se senre " mal à I'aise devant les personnes qui représentent u&certaine autorité,. Cette image proviendrait sans doute de réûoactioqreçues dans le passé de la part de personnes imporrant€s à ses yeux. Certc

attitudc rerdu€ influencere non seul€menr les comportements de ceitc per.

sonnc, mais aussi la réâ€tion er l€ comportement des âurret à son égard. Lplus souvent, Ies réactions dcs autres risquent de renforcer encore davantagc

ont :

20V

bhuêl,.s n

été Prirés

à cct

Pas é

Lc

l'effeélève

lh orsrimt

ptis.

Pir a

répor

iorellprofc

iv'lnll

Pour

C

placr

un concept d€ soi initialemcnt peu rcluisant. De plus, cette expériencc

Auloroalisalion d6s prophélios |,,11clo,r 0L

rr,rnr dî',v1i .! r,, r,fLl ',\x: n,,,\nrsn,ol,Dle ic )c lrodutre qu ]û. ù,ù

rouche la perception des événements à venir et entretient les crainres d'êrrc

nal à I'aise devanr des personnes qui représenrent une aurorité. Cer exemplc

illustre bien le processus cyclique du concept de soi. Celui ci est à la foh mo.

delé par les personncs qui ont eu de I'importance dans le passé et par ccllcs

qui réagissenr aux comportcmcnts actuels. Ce proccssts influence égalcmenr iL mani:re d'anriciper l rvenir er ;lluçrr< fon b;en cc qu on appclle l auroria. .Ii'rrion des prophiric".

!:1,- toréâlis.it:rn ..i,Ji :;i.:l:lhÈ(iê.3 :lautoftalisation des propllriar est un phénomènc courant qui iexpliquc I

dsémcnr : iorsque les ârrentes d'ùre personne vis-à-vis d'un événement sonr iélevées, les chances dc voir I'issuc prévuc se produire augmenrenr d'autant. .'

Ce phénomène sr:rvienr sorrvcnr, si bicn que nous oublions de I'identifirr. omm. r.l. lenscz prr .rcmplc :r cd r"in(s rrurrio. vous croyiez que votre nervosité :rllait compronrenre une cnrrevue d'em-

ploi er c e,r cc qui iest rccllc,nenr produ,r r

. vous prévoyiez vous amuscr (ou vous cnnuyer) à rlne soirée et vos prévi.

sioûs sc sont ivérées jLrsres;

. un professeur ou un panon vous a expliqrré un noùveau trnvail en vour

prévenanr que vous ne le rÉussiriez probablemcnr pâs la première fois, er

vous I'avez effectivcment raté I

. un ruri vous parlair d'Lrn prcfescuL quc vous ,rlliez avoir dals un cours,

vous disrnr qrrc vorrs n.rllicz sûrcnrcnt pas I'rimel Lr préd;ction était

iustc: vous navcz pas rimt vooe prolcsscur.

D.rns chequc cas, il y rvrn de foncs ch,rnces que I'évinement se produise

parc€ qud vos irrcnrcs onr influcncé votrc rrrrimde. Vous rvez. hconscicm-menr, f.rir ce qrr'il tàlhit pour reponclre à r'os attcntes. Vorre prophéric s'cst

réalislc er â.onribu! cn remur :r conl'irmer le bien-fondi de ces.rnentes.

II

trisrc deur rypcs rl .rurôki.rlistrril)n dcs prophéricr : cclle qrre nors nous

imposons ct celle qui nous <sr inrposJc. Cclle q imposors sc

pLoduir lomque nos prcprcs aacntcs intlLrcrcent noLre comportcmcnr. D:us1., p.rriqrr J,,n rf,,, . n.,r .rrrr1,l.. un. lu.onn( f,,,, \ fr'prr(r f<I-rholognlu.Dr<nr:, io,r.. n,irrrs on ruins i:rtn qrii I , ir,rirr: Ierplic.rrn:nde s.r ptLtàrn,ro,:e irhrbitLrr'llr ser.r s.rrl Jourc rlr,rs son.rnirrtle. I)c l.r

,,rlnr( liùn. (cl,rl q',i rr rern,Lrrr dr.rrr LLn lkliroi( .r rvl,r unc .LrLiruJc

.1, ...'irrr.,,,rl'lr. r 1'r"l'..bl.,rr,rrr "'.r Ji-,"r'' .r ri'.. 1'.r. rrrni,rr.rri,rt

.Lrtril'u.rN< i urr nr.ur.;ur.lt prrp.rr.tiou. nr.ris bicn une sinr,rrl,n J:rutori.rli-s.rrion Jes pnphLlrier.

Li 're,'n.l r"pe Ll ,uio,c.rli'.,rioù.lrt pn,phities csL.(lui q'ri ûous.stirnposé p.rr unr.rrrrIt pcrd'rr(. Il ., t)oLrr !on\iqurn.c que lcs .rrrcnres.i L,ne

.,"rr( pu\(,no( Jer ienncnr lcs nr;rrrs. Lrren4rlt tl.rssirlu. i irc JoDnJ pxrlloscntlr,rletl.rcobtrr(1')6li) (l.rn\lcli\ri l't'!!t,!liùt,i /ttùL l.cs ehrLchcuL,'

Page 20: Concept de Soi- Communication

CIAPlTRE 2. Lsconcetldesoi clé de la r()mml]nicali0n 49

L

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I1

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onr fair savoir à des enseignants qLte

l0 pour Gnt des cnirnr\ 'le

leur .cole J*..",'i* -"',.'.", '" potenricl inh.r

bituel de développcment intcllectuel.

Lcs noms de ces enfents avaienr, en fait,

.:ri pr;'.r prrtLr d une lisc tie numiros

rnë. ru hrçrd. FlLrLt mor. plus r,:rd run rest dc Q i., c.s enfinrs ordinaires ont

obtenu dcs résultars ncnement suPérieurs

à ccur des aurrcs cnfants qui n'avaient

plrs é!é signalés ) l'alrcntion des profes-

I.es profcsseurs se sonr vu inposer dcs

raentes par Lcs chercheurs de l'étude à

I'cffet qu'ils sc trouv.rient dcvant des

alèves pârricùLièremenL pcrfàrmants lls

onr donc agi en loncrion dc ces ancntcs.

lls ont probablenent été plus arrcnrifs ct

stimulants à f igard des enfants "doués,er ccux-ci ont, cn consdqucncc, mieux ap-

pLis. l,es proleseurs onr ainsi confirméles arrenres imposécs par les chercheurs

Par ailleurs, lcs professeLrrs onr ;mposé dcs artenres .rux élèves. CeLx-ci ont

répondu à ces itlenlcs en performant conrme les pLofesseurs iy rnendaient

ALrrrement dit, lcs enfitrts r'éussissaicnr mieux. non Prr.e qu'ils éraicnr Plusintclligcnts que lcurs coogcDères, mlis P.rrce qriils rvaicnt appris que lcurs

profescur crovaicnt qu ils I'ireienr.Ainsi, lorsqL! un prolisscur communique à un enfint le n*srge : 'Jc

pense qLre tu cs brilhnt. ',, I'cntinr acccpte cene évalLurtion, rlodific son com'

portcmenr er, Jventucllement, modific son conccpt de soicn consjquencc.

NlalhcuLcusencnt, nous pouvons s,PPoscr quc le nêmc principc cst vLri

pour lcs llcvcs iL qui le pLolisseur envoic le mcss.rg. : .Je Pense qûc (ù n'cs

vraimenr prs irtelligcnt. 'C! genre d'autori:rlisrrion dcs prophlrics rpp.rLri! drns Drinies sirLrrrions

cn rlehon de l lcole. En médecilr, lcs P:irictlts qui utilisenr s.rns le savoir dcs

pl;cebos - p.rr cxemplc. clcs injcctions d'cau stérilc ou dcs piLLrlcs sLrcrics

Page 21: Concept de Soi- Communication

5{) PARTIE l. negards int6 eun

sans valeùr curative - répondenr parlois aussi bien à un traitement que les

patients qui onr reçu le véritable médicament. Ces patients ont la certitude

qu'ils ont pris un médicamenl qui les aidera à se senrir m;eux et c€tt€ con-

viction apporte effectivement une amélioration de leur état. En psycho-

thérapie, Rosenthal et Jacobson (1968) font état de plusieurs éutles à 1'eflet

que des patients <1ui croienr pouvoir retirer cenains bienlaits d'un traitement

les rerirenr effecrivement, peu importe le uaitement qu'ils rcçoivent.

l)u.ordalnation der propherie' c.. un. 'orc. in'portrnrr en .ommun:. r'tion int€rpersonnelle, mais nous aurions tort de croire qu'elle explique

l'ensemble des comportemenrs- Il existe certaincment de nombreuses situa-

,ion. où lJr' nr( J un dënoucmcnr n. feru pr' 'u.venir pour aurrnt ce

dernicr. Penser qu'une pcrsonne réLrssira une entrevue d'emploi, alors que de

route évidence elle n a pâs les qualités requises, c'est toralcment irréaliste I llse trouvera roujours des pcrsonnes que nous n'âimerons Pas et.les situations

que nous ne trouverons pas agréables, cr ce, peu imporre l'attitude que nous

adopterons. Relier l'autoréalisation des prophéties au "pouvon de la pensée

positive" n'esr jamais qu'une grosière simplification. Nous l'avons vu' I'au-

toré.rlisation des prophéties n'est pas mâgique; elle prend sa source drns les

attitudes et les componements des individusIl est important de reconnaître I'inllucnce considérable que peur avoir

I'mtoréalisation des prophéties sur le cours de nos vies Nous sommes en

grande p:nie cc que nots croyons être. Dltns ce scns, lcs personnes qui nous

entoureni et nous-mêmes inlluerçons constamment nos concepts de soi ct

Une question primordiale demeure : comment modifier les éllments d'unconcept de soi qui ne nous sarisfint pas ? Il n'existc vraisemblabtemcnt pas

de recette niraclc pour racindre le soi ideal. Toutefois, les quatLc sùgges'

tions qui suivent vous permcnront probablemcnr de vous rapprochcr un peu

plus dcs objecrifs que vous voLrs ircs fixés.

Il est important cic pLtrdre consciencc tlu une partie dc norrc insatislacrion

pcul.enir du tiir que rrous .rttendons trop cle rrous-mêmcs Si nous rvonsconimc rxigencc dc tour rlussir pr*àircmcnt. nous rllons auiev:rnt de

cléccprions cerraines. PeLsonnc n'cst crp.rblc de se scntir comPlètcmenr

dttcndu ct mritrc.lc scs cup.rcirés diDs toutcs les convcrs.ttiotts, cte poser

rouj,rrs Jcs qLrcstions pertiocntes et tlc s.rroir se monrrer consr.tûrrntnt urile

lorxluc lcs rurrrs onr J.s prcblùmcs.

Il cst tcnr.rnt tltrigcr tlrr.rntri:e dc rci n,inre qLr.rnct t,rut lc mrn.lc,ntouL scnrblc L.u..ir mirur que soi. ll riurrlor pr-ndLc conscicnc. que l,r

plLrs grrnLlc p,rrric Lli ce qui prsst pour irr Jirn. .lc h conil,tncc J* run*n !sL p,tlois qu ùn( tic.r(I.' poiu lchc, tler Jorrr* bicr Iumrin'.

\ltn,c Llrus lrs c.is oir lts.utrrs 'ent'lent inJuL'ir.rbl. mcrrt Plui.onlPa-

t(1r(s qùr ûoos le sonrme., il csr pr.riLrblc t1c l()us iLrq$ en toncrion clc

notre rtjvcloppcmtrr pcrsi,rn.l. et,,on.n corpir.ri\on dù.ot)PoItenr.nt.. ....r '. l'lur", I', .. .ri .r\ .,. 'll rrJorrs p,rs t',r* lis r.rlrnrs ri un.ip.rt. il lrur rlicLrx prcn.lLt tonstiencc qu.:

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Page 22: Concept de Soi- Communication

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CliAPlInE 2. Lec0[æ dr !0i.clÉ ds la c0mmunicali0n 5t

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nous.ommcç probrblcmcnr plus qualifie<' plu<

rrq€' qu ruPrrrvJnt Nous Pouvons ';rc' lcgi-

timemenr dc l.r.at:.fa.tion de c<rIC P<rceP,,on

*olutive dc nous-mêmcs'

Une Ferc êP ti,li-l j :.,jlj:lde soi-itrèrîl:Une per.(pt'ùn eûon(e dc 'oi pcut irrc L .rurcJLrne fiiblc cst,me dc 'oi Certrines rm.rg*

irrérlistes viennent parfbis d'unc rrop grande s!-

vériré cnv€rs nous-mimcs En montrant à vos

oroches h lirrc quc vou: .lez;rablic i l .ridq Jc

iencadri 2. r. prge Jr. il tou'.er:r po*iblL Jc

voir si vous vous Étes ou non sous-csrimé. Pour

irméliorec il cst d'abord important de rccon-

nairre ses points forts pour parrir d unc imrgcde soi qui corresponclc à la réaliti. Entreprcn-dre réguliùremcnt unc réflexion cornparable ir

l'cxercice de l'cncadri 2.5, pagc 44, est un

cxcellenr moyen dc mettrc vos poinrs forts cn

l.Jn ' :

Une f.riblc esrimc de soi pcur pLovcnir dcriùô,crioDs Jévalorisrntes. Vous vous rrouvczpcur-êrre drns un milicù oir vous rcccvez un nombrc cxccssifde mcssages

nigarifs, pour la plupurr non méritds, er oir lcs mcssrgës s!imulanrs sont pcunombrcux. Sivous rpparrcnez: ccrte cité€ioric. il est inportant de replaccrdrns leur contcrte les iv.rlurrions pcr' .édisri"\ que vous recevcz des person-ncs dc cc milicu cr dc rcchcrcher cnnitc l ridc <lc penonncs plus compré'hcnsivcs qLLi sauront rcconn:rirrc vos trlcnrs rLrssi bicn que vos limites.tlitude dc l',urrorérlisrrion des propheries r dirnontré cl.rircrnenr quc le faitdc icnrourcr rlc pcrsonrrcs qui onr des racntcs posirn'rs cDver soi r lc plus$Lrvcrr un imprcr djrùrninmt sur I ic quc lbn sc ùn dc soimème.

N,)us Jiron' n)n!ùr (t,,r nors r,rrrlons ch.rrrsL. ,u.iis nous r. prrnons pr\ls,uorrrs pour te tiirr. tlurntl nou.lon, la motrs Jr ch.rnger er quc,r,,Lrs ne lcs.rrplo,on 1,,rs. ,,ou',1.r.n,,n'.rl,rr. r*porr..rL,le: Je norl ins.r

Ii,Lrtrli,is. r.s.rcr r'.*t p.rs roLrj,,urs sutllr.rrr. Il t.trr.rF'i.x.on,r.tir. Lsno'rn.. rr l* pLcnLl,c. l'ouL ..,\,'ini \(,ù. 1,' c.rp.rLirer decl.,rnqrr, llrir.: l trtrenc,,l{iJ\rlu(/ l(s Je i, p.rrr p.r ,rlr lenc.rhet.l.6 rlc1.: p.,gc5Jerrorezsi .,,r.,ir'.r1.'rnerrrsrrc.'rrrp,rsplLu,,rilr'.lcnc..risprs.,',xnrenr ' l r r.r\ r.h.'.,nr. .r Ir. o!, (tr nroJili(, .$ .rk:nrLnrs .\r J .rtprcn-dlr ) I, l;i,,

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Page 23: Concept de Soi- Communication

52 PARTIE I. Begards intôieur5

lliltlllllilllll rNrrrRéévaluoz los (Je ne peux pas.,

1. Pensez aux personnes avec lesquelesvols avel des difficultés à comnuniquer CepeLri être des membres de votre iami le, des am s, des confrères ou bren des per

sonnes étGngères.

2. Choisissez un partenaire el, à tou de rô e, pendant environ cinq m nuies dressez

lê istede ceque vous estimez être incapable de farre en commençant chacufe d€

vos phGses par: (Je ne peux pas I..l' En voici qLelques exernples. (Je ne peux pas êtrc rnoimême avec cenaines personnes dont j'armerars pour

tant laire a conna ssance dêns des soirées D

. (Je ne pelx pas dite à rnon amie comb en elle m'est chère. o

. (Je ne peux pas rne déclder à demander !ne alrqrnentation de salalre è monpatron, a ors que je pense bien lô rnériter t

. (Je fe peur pas poser de queslrons en classe ,3, Notez les émotons qlev0!s ressentez lorsque vous iaites ces réflex o'ls:p tlÉ poLr

vo!s-rnême, regrets. inq! éludes, frùst€tion, etc., etTaites en partà votre partenaire

4, Fépétez ma ntenant tout haul chaqre phrase que lous venez d'exprimel fitais aulieu de dire ( Je ne peux pas'. dites ( Je f e verx pas.' Après chaque afflrmal on,

fa tes pad de vos pensées à votre partefaire sur ce que vous venez de dire.

5. Prls. décidez laquele des derx fomules {(Je ne peux pas.' oL nJe ne veux pas })esl la p us âppropriée pour chôque aff rmation avant d'expl qrer !0trc choix à

votre partenaire.

6, Y a t il des exeûrp es d autoréalisation des prophéttes sur votre tste '.- des cas0ù votre oho x, selon leqlel vous ne (poLrvez pas, faire une chose donnée, est la

seu e raison quivous empèche d accomplrrquelqùe chose?

À la lumière rle cet exeroice, I devra t vous âppâraître c a r€mont que nous

cûnservons souvenl ur concept de soi peu réa iste La plupart d! temps, en disantqle fcls (fe poLvons pasr être a personne que nors souha terio|s étre, iL

s'avère q!e nllLrs rie v0ulons tout sifirplenerlt pas laire ce !ui s mpose

Voici nois sLrggcstions poLrL développer les habiletés nécessaiLes au chan-gement. Lr première suegcsrnn est de vous informer. Par exeD4rle, à prrtirdc livLcs connc cclui ci ou .ruprès .1e personnes compérentes, ou bicn à par-rir cl auncs sourccs.

Unc cleLrxième mirhode consisre i observer des modèles, des personnesqui mrirriscnr bien lc.oDrporremcnr que vous voulcz nulificr Regrrclez ceqLre fonr ct ce qLLe disenr Ics pcrsonnes que vous rclmiLez, nou p.rs cirns le

bLrr dc lcs imitr, nais dans celLri d'rdapreL leur comporremcnr i votre sryleptrconnel. tiel.r vous.rirlerr i nloditler vorre coDctpt Jc y,i.

Lx dlérâpie dtr rô1. dérerminé (Kelh,, t955) prJscnrc lu rroisiùnlc suggcs-

riiu. (itrrc mJrhxle, suilgiLie p,rL l]ois!c,r cr llr.LùJr\ (197.)), colsisrr d ,rh,rd:r im:rginer lcs conrpo, trnrcnrs, lts perrs.rcs ir lcs .rrrimcles Ll ulr prrsonnc qucnous vorrLiorr irLr. Puis. il iru:ir tlc jou.r le La,l.,tc.!ir! l,e,n)ùni p.,rdirnrLrne p.lri,rLr.li tnrlx .l,,nnie. P.r crcnrplc, pcnLl.u,t dcur sem,rines. urc per,tnn. qLri n,.rrqur.1. corril,r'r.i dr rili p.ur io"ù lc rulcLlLrnc pcrrrunc ttcLer

ùiiic ct.onll.Lrrrr. Silifi i* Lirhrchrs, c.rrr nrirhoclr.rrLLi l.r pirs.nùc:r .hrnrirrscs p.rccprn)ns Jc Ni. l)c plus, ùh pro\orluc dcs rilt.rior\ rlitlcrcurts.l.rnsl ortoungc d,: la penonnc. Souvcnr. rn enrour'.rgc l cncour.rgc i conrinucr:

I-,r rl,ir.rpii du rôle rl.rr.,mina co,rôponLi i I iildc Llc prtntirc Jcs Lisqut:.I'rrrrou.lcrrnrpli cl unr p.,r,Dn. iiDrnl., qùi prLl( irès p.u. (lù'L! pcrsdnnc

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Page 24: Concept de Soi- Communication

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oouflJir. un IoJr. prendrc c ':que de donner 'on oPinion (n clâ*e Une

irrcrior posiri'e de.,ur.s eru,li:nr. encourugcra '.arinemen( cc're Per'onne

) orenJrc dc nou'c,u l. ri,que d rnterrenrr.erbrlcmenr. llu' crcor,.le',ËJ,'ionr de' JJrres r .on igard I a:deronr : moJifier progre+rvemenr l rdee

quelle.e l,lt d rlle-mime. Le our rec\erth; drn ; pri,e de :'quc'.'t de

iefàire le .en l. !;.:eu\ de I rurore;lisrrion dcs prophêri*

La ;'t 3 )dr I t :t tion clt.l 5'j {

les ,; tretéQle,s a'ci{lpté{3ii ,.li];'ls.les L:aj n.tiot:lintl'-rrl.;:l i:,i ',:*,:: v r tii-e iNorLs àvons vu comment la communication façonne la pcrccption que nous

avons de nounmêmes. Nous renvcretôDs mainrenanr les rôles pour examiner

Ir, conln;te stutégill e dans lcs relations, c'csr-à'dire les stratégies qu'utilnenr les sens pour agir sur la perception des autres. Drns les pages qui sui-

qut bon nombr. de. mesrg* qr(pour but véritable de produire dcs impressions sLLr les autres à notre sulet.

Le sociologue Erving Golïmm (1971) emploie le terne fqnle pou.r décriccetre identiré socialemert approuvée. Il a forgé I'exprexion taua;I defaçade

pour décrire les comporremena vcrbau et non verbaux qui:rssurent la conser-

vation de notre soi extérieur. Goffman conpare I'individu à un dramaturge

doublé dirn acteur : l'un crée des rôles qu il veur crédlbles (la partie . arrière'de la personnalité), cr l'aurre les interprète (l:r panie .avanr" de la personna-

liré). Selon lui, nous rnaintenons notre façade en présenranr Ia parrie.avant,en présence de gens que nous voulons impLcsshnner. En revanche, 1e corn'portement adopté par la partie.arrière, de la pcrsonnrlité peut êtrc rrès diftérenr lorsque seuls. Pour apprécier la différence entre les

comporremenrs publics er privés, pensons à lâ manière donr nous nous com-portons parfois devanr le miron de la salle de brins lorsque la pone est femde.Si nous s.wions qùe l'on nous voit, aurions nous les mômcs componemenrs?

ll serrir simplixe de dire quc la conduite stratégique drns les reirtions nevise qLr') pLoduire unc seule scène. Au cours d'LLrc même journée, la phrptnLlcs gens jouent plusieurs rôlcs ;celui d. firl,diant Lcspecmeux,.lu copainbl:rgueuL, du voisin atfrble, dr l'employd servi:rble, erc. Nous jouons mêmrplLLsieurs rôlcs avcc 1;r mème personnc. Arr lil des.rns, un.rdolcsccnt joue

lrrb ..r.ll.n <rrr ,.'rr.irt r. pcr.',,'r ,s..d.n....i1r(,.,.ro.r..\<c.( p.rer)r..Dans un tel conrtxre, il asir cornû,e Lrn rdulte rtsponsat'le (.'lu peux ncconller rr voinuc s:lrls:rucunc cr.rirrtel,) et, dans tel.rurLe. comme un enlinrJanrLuri (,,Je n rrrive prs à rroLrver mes chrusscacs l'ù. ll cn v.r dc nrêmc d.rns

lc.nl.:ri"r...r ro..rtrr'r. ;\.,r.,i ..^, ..1 ,, r.intnrc,n.1rr'oncrion ilu conterte : l rmi, I rmùrt. Iassocié, I rduhÈ qui rcprinrllnde, l en

f.rnr cpri s e.-ctLse, ctc.

:ir

le

le

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Vos nombreùx rôles

irirLir ! Lsii Il,ipi:iirù 1'r. riLr r\ rrir,l lirir Lrr rlrL,,/,r,j rrJ,cl ),r llllti Lt:r,i. ,i,rL r Li, r,r,l,ri i,rL,i.ii ,riiiL ii, I rr hr i I rr' ,'r r r r/ tl.r, r./ .j

rî't r:r'J r,rtr(it ri-r injr r-.r1.I rtLrlir Flirrl] ,;Lr rt:rf!r:(rit,.i .,'i'j,rr,I, , ir frr.xlèri.rr.riJr".,,rrr,rrIr,LrL :,r(rt)'.(',lriiirrrrr).I Lr ||lrtrr , a llti t I fn:it a! ûiC

RÉIIIX

C H A P lI R E 2 . tec0nceptd! soi, cld ds h t0mmunicâlion 53

Cunduil€ stalÛqiqûe Sli,nlrrl t rr ': ,i ii, 1l

rû.mrnciorr{liis r rr: lr,ltrLrr:!r .jiDrL ùrrl0. q! r rl rJ rlf's Lllr Lr rrrir !facade rr{d rDr r c ri r: (j,,s rr , r n i;.i

Travail d€ trçàde Ci r0r,1. rùfr ,ri! ri'rdi lLrlr ., ^riri

i, r ,1! ù i JrJ rn,rr r tr rr

Page 25: Concept de Soi- Communication

s4 PARTIE 1 ' Remrds intérirùrs

Il est étonnant de constater I'importance de la srratégie dans le choix denos comportemenrs. Cerrains comporremenrs qui sernblent à peine délibéréssont de véritables petites perlormances publiques. Par exemple, au coursd une expérience, les sujets à qui l'on laisan manger un sandwich sursaturéde scl ne faisaient une grimace exprimant lcur dégoût quen préscnce d'uneautre personne; lorsqu'elles étaient seules, elles ne fâisaienr ?ucune mimiqueexprinanr le dégoùr (Brighrman, 1975). Selon les résultaa de Chovit(1991), les communicateurs ne monùenr uu vjsage expressif (souri re ou airsympathique) que dans les échanges lace à face, oùr leur interlocureur peutobserver leur expression. Àu téléphone et dans d'aurres conrextcs oir leursréàctions ne peuvenr êrre vues, ils ne lont pas les mémes mimiqres. Il sembleque 1a pluparr de nos comporremens soient desrinés à cnvoyer des mc$âsesnur JJ.,c\ ou. éurrcm( nr rJ r. a produrre dr. impre" ion,.

La conduite stratégique dans 1es relations comporte unc large part d'inconscient. Les sujets évoqués au p.rmgraphe précédent ne se sonr pas con-sciemmenr dir :

" On me regaLde manger ce sandwich salé, alors je vais fa;re

ta grimace.", ou encore : "Comme je discute lace à lace, je vais me rnonirersympathique., De telles décisions, souvent spontanées, échappent à norre

11 est cxagéré de dire que tous les comporremcnrs visent à produire uneimprcssion. Les jeones cnfants ne sont pas, de toure évidencc, des communi,câreurs straiégiques. Un babé rit sponraDdmenr lorsqa'il esr heureux etpleure lorsqu'il est tLnre ou inconforrablc, peu imporre l'i'np.ession qù'ilclonne aux aurres. En ranr qu'rdultes, il nous arrive aussi d'agir spontan{mcnt. Toutelois, nous surveillons inconsciemment Ies réacrions des atLtres ernous usons de stratégies, surtour lorsque te soi exrérieur esr menacé prr despersonnes dérerminanrcs (Leary cr Kowalski, 1990).

Selon Snyder (1987), ccrraines personncs sont berucoup plus sensiblcs àIeuLs comporrements strllrégiques que d'.rurres. I'lus doùées pour l'auro-observation, ces personnes oni la capaciré.1'anâlysrr leur propre comporte-mcnt et les réactions des aurres, puis d'ad:rpter leur communication afin deproduire l'impresion rccherchée. En revanche, les gens moins orientés vers lasrrirégie exprimcnr cc qu'i1s pensent er ce qu ils ressenrenr sans porrer beru,coup d ancnrion à l'impression qu'ils donnenr. PouL ivaluer votrc positionsur ]'échelle d'auro'obseLvarion, faircs I'ex€rcice dc l'encadLé 2.8.

Quel csr lc résultat idérl ? l.es gens doués pour l'aLrto-obscrration sontgÉniralemenr clc bons conJdicns, cap.rblcs de prodùr 1';mprcxion voulue,de sc monrrer intéressés s ils iennuienr ou âimables alors qu ils ne ressenrcntp.rs de symp.rthie. Les ecns doués porL l ,ruto,obsen.rtion sont ) l'rÀe drnsIes sinLations socirles ct mertcnr rcuvcnr lrs rutres à I'rise. Ils ont une grandeli.iliré i prtndre h mesrrre des gcns, dc sonc qLr'ils adrprent ricilcnrcnr leurconponcnrtnr rr'in d obrcnir h rirction rechrLthec clt 1.r p.rn dcs.rurrcs.

(irs e,,,rc'lris,iqL'cs. quo(Lirll.s puisscnt ine rrrllrs. comPÔncnr lnrssi clisinco|\ri,irnis. Llu tiir dc liur nft,r ir|.rlitn;ui, lts pcnonnrs clou.,d pourL, ,...\.,i",,-,'(.,,.. i,..t,,,. .r. ,1.i.. nr.r,c.u cllcs se t{cnchint p.rr rn ljcn,tnr Jr ir sirLr,rrn,,r poLrr un sLrir rc lt Ll.lroLrle-Lno,t. L.ui (rle,ù (lt rorn(dirn *r

'rl qù on i( \ii' jrûr.Lis .. qu cll$ ,.ss.r

t,t' \ i.rim(,r '.

Ul t.rit. con,mc cllrs chrrrgrr r lL,i enr Jc Élo. r1l* onr prr liris.llL",ni',i$.1(.,liJt ,,, r.. '., ,.,i.r.1. ....r'..r' ", .-u

Lcr pc*onncs qui obtiinncnr un r.i'ulr,rr prLr jloc rur I ichellr Jc l ,rrrro,,,bstrr'.rtion sonr,rs:cz tlitlircnrrs des plornts Llc lrurrt groLrpc. Ù1r. orrurc itlic plus simplc er plus pricise tle qui tllrs sonr rr ili qui elles rtulcnr

Page 26: Concept de Soi- Communication

CllAPlTBE 2. te con[sll t s0i. cld ds la con nuniDi li0n 55

fu,',,*-r- ai!uADltË 2.t

VF

Uro échelle d'auto-observalioll

les énoncés suivants décrivent divelses réêct ons personnelles. Comme ils sont 1o!s

djfférefts, lisez'les êttentivemenl avant de Épofdre. Si l'énoncé est vrai 0u presque

loujours vrai, encerce? la ettle (V). Dans lecascontrairc, encerclel la etÙenFo.

l. J'ai de la d fficulté à lmiter le compode.nenl des autres

2. Je suppose que je fals bonne ligure poLrr lfipressionner

oLr divertir les gens V F

J. Je ferais probablement uf bon acteut V F

4, Aux yeux des autres, ie peux paraître épr0lver des émotions

plus forles que celles que je ressens en éalité. V F

t Dans !n groupe, je su s rarement le centre de 'atlention. V F

6. Jaq ç .0,venl oir'eremmer_, Ê1 lorLl on de ld s l 'd

ron oJ

de mon interlocutell V F

7. Je ne peux défendre des dées auxquel es je ne cro s pês. V F

8. Pour favoriser l'harmonie el être apprécié, i ai tendance à être

ce que es qens attendent de moi V F

9. Je pe i( rrorpe, les gers er le"r el"lt .vn!dll'iû r"

môme Jils rne dépla sent. V F

10. Je ne sr s pas touiours la persûnne que le pala s êlle. V fFÉSULTATS : Si vors avez rép0ndu *faux' aux quesr ons l, 5 et 7, complel Ln

point par qu€stion. Comptez un point pour toutes es aulres questions auxqlelles

vousâvez répondu (vrai). Failes le total SlvousêtesbonlLrgedevoùsmêmeetavezobtefu ùf résu tat de7 ou plus, vous ôtes vrâlsemblâb ementdoué poul l'alto obser

vation, mars s voLs âvez obtenu 3 ou moins, vo!s l êt€s peu

Sôurce l'àd0 r re llaik SNYL]tfl11983), "

Ilrc Llary N,hs.' 1lr !: I Mûtù1,, Ptrthalalty lalay. rasp 34 l€pnrdud !n a 1ûriseel

l!rc. l..eur.épeiroire de comporrencnrs cst pLobrblement moins v;ste, desonc qu'elles agissent souvtnt dc manière plus ou moins surbleblc. qucllcsque soierr les circônsmnces. Âinsi, il ,:st f.rcilc dc srvoir ce qLL elles penscnt,c.rr. dms lerr c.rs, les.rpprrenccs ne iromprnt pas. Bicn que ce r:r,rnqLre dcv,uplessc punsc nuirc à cerrrines de leuLs inremcrions socieles, on peutcomprcr nlr ces pcrsonnes parce qu ellcs sonr fLrnches.

,{insi, I idÉrl nc consiste pas I se simcr i l'unt oLr I'rurrc des exrrÉrnirJs cle

l'échelle. Drns cerr.rincs sinlrrions, il csr avantrg.ur clc iob,.rvcL cIil'rdrprcr son comporrem.nt xu\ circonsnnccs rloLs que. d,rns d',rLrres. ilest prifir.rble dc ri,reir cn sc I'rs.rnr sculrmcnt sLrr nous mimcs. Connc ilisr incli(lur x,, chrpirrc I, pos.1.1rr unc nridti .lc conrpoLtcnrinrs .st unc

'\ .,., 'i",..1. l.'., 'n| .." r' 'r rrrr'i r',

l',,LLqLLoi rorrs Jornons nous h princ tl iullLrtnrtL lopinior.tcs rutLrs?\oLr' proicrons p.r llir rrnc ;n,,Lgr pour se conlolrner i des normes socirlcs.Drns lcrrtince nous .rpp,e,rons : itrt polis, mimt qLrnclûrLro,r ,\v.. l.s rnnics. nou" .lcrcns .1.i.l,,ppo dts m.rnicrcs qui convicn11.nr i diltr rrn..s

Page 27: Concept de Soi- Communication

56 PÀRTlt !. nslard! inlidour3

cenme sporrif, etc. Les jeunes enfants qui n'ont pas appris les règles de lapolitesse gênent souvenr leurs parenrs en se comportant de façon répréhensi-

ble (" Maman, pourquoi cet homme est-il si gros?D; mais, à l'âge scolaire,des comportements qui aurricnr pu être excusables, ct même mignons, de-viennrnt c:rrcrncnr inrdmissibles.

Les règles de la société dictent notre comportement dâns de nomb.euxcontextes. Il sereit impossibl€ de $rder un emploi, par exemple, sans répon-dre à certaines atrentes- Les représentants commerciaux doivent traiter les

clients avcc courtoisie. Les employés doivenr témoigner d'un rcspect certainenvers lcur patron. Certains rypes de vêremenrs sont déplacés en milieu detravail.

Même quand les rôlcs sociaux n'imposent pas le comport€ment appro-prié, nous usons pxrfois de strarégies pour une aurr€ raison, à savoir l'at-teinte de buts personnelr. Prr exempli, pour conre\rcr une.ôDrr.rvenr ion cncour, nous apportons un soin méticuleux i 1':rpparcnce dans I'espoir d'attirer,sous les dehors du ciroyen responsable, Ia sympaihie du itrg€. Nous sommesaffables avec nos voisins pour qu'ils consentenr à cmpêcher leur chien devenir sur notre pelouse, etc.

Parfois, la conduire strarégique vise des buts telationnels donr il a dtiqucstion au chapirre I : l'affection, le respecr, lc contrôle, etc. Par exemple,pour paraitre symparhique à une personne donr nous faisons la connais-sanc€, nous nous mont.erons souvent plus chaleureux er plus enthousiasresque d'ordinaire. Dans une soirée, une jcune lcmme peur sourire au bclinconnu pour lui faire savoir qu'elle aimerair fairc plus .rmplc connaissance.Dans de telles situarions, il s'agir moins de aomper les autres quc de . nousmonrrer sous notre meilleur jour'.

Commenr forme-t-on notre soi exrérieuri Trois dimcosions de ln communi-c:rtio11, soir la nranière, I'appnrence et lc contextc, peuvent y contribrrer(Van<ter Zanden, le84).

On entend par manière lcs paroles et les gcstes du commu-nicatcur. [.es mldecins, p:rr exemple, lbnt appcl i plusicuLs typcs ilemaniircs lorequ'ils fànt tles exlurens. Ccrt.rins sont chaleurcux er loquaces,d'autres sc montrcnr plus disrrrnts et impersonnels. Lc! prrolcs du comm ni-cateur détcrnrinerrr cn grandc parric l.r malliùrc. Un mJdecin qui sc solvicntdes pessc-remps clc'scs clients sc dém.rqrrc nctremcnt ele cclui qui s'en ticnrùrr qucsrions clirritlrrcs. Celui qui erpl\Lre un icic mëdic,il produir uncimprc*ior dillircntc Jc ,:clur qur n< r,ïilc r i.n .r,r p,rrierrr.

Àu discL,uts j,rjorrrc le c<'mp,,Lremcnr non veLbal, qui iouc un 'lllc

iDrpor-t.rnt chns l.s impressiiDs. Le nrc.rlccin qui ,rceLrcillc lc p.rricnt .rrcc Lrn sourirc,rnric.rl er unt poignir Jc m,rin rlonrrt ulc irnpression bicn Jitlirtnrc rlctclui qui se conrcnrc J un br.fsielt.le rire. 1., ,r.,,,iirc \ i,ic igtrLin(nr.hns d,unL.s c,,nrcrts pnrlcsiouncls cr pen,nnrls fk'ii$!',,s. ,(i)ù!,,-r.,nr'..'nrrr.' i..u\ .', rli,r\..r.. . (( J' .n1,.^.;,'n. r(a(. \.ri.r'. (n.ons.:(tu(,,.ù. Niv,,rnii'(5 (t,r)Jirn'lrrr('rr l.r trçon .h,nr hs.rrllrs n,,u\p.rçoi\(,rt. Âu\ el,,Uiurs i (( 6. noo\ iruJi.rîns plus .rrr.rrtirtnrrrrr l.r littn.l',..l,'l'..,"1...r,,.\'frj\r',,i

li,rpprrrnec. c,:sr-h-lit les .rrtril'urs pcnrrrnrls. r.r l.r

Jcuriùnrc dimcn.i,,n dc h .on(lLr;r. s', (iliquc. t llc 5.rr tr ;is :, .ricr trû(in,.rgc pl,r'csionnrllc. li.rr ercnrpl., l. s.r,.,u du n)(il..in er l rrnirirLn:e tlLr

È1

{

4

l

:

Page 28: Concept de Soi- Communication

C H A P ll R E 2 . t0cûnrepldesoi ds de la ronnrriralrrn 57

"ôli.ier Ji)ringuenr I individu Un complet r.r.lle ur m+ure ou J- ', r. m.rr'

io"' toi"* p-d,r:ro"r unc rmore.ron dirfercnt< d"n' l. mond. J- "rr. irc .

HorsdrL.onnrredctr"ri Ih,bill,mcnt n cn c\r Pr\ mo,r\ rn Donanr.

Nous choisissons dcs vêtemens qui parlent de nous'mêmes. Certains veulent

pararne " l; mode cr d r.l{,\ \ pru\ ( h\.ia'rec ( (,.inr ih-brllcnr Jc m.rnnre â

.outie"e, le.r *ru"lrre. d,utres l.r , a.h. nr. Ourre l hrbrlle,nent. J "urre. -pe, r.

de lùp,nce re-plrt*nr urre fon.rion impon,rnr. dan. h .ondu re *rr,, uiquL

Jcs rehrion.. ir *+ou. bronzé ou blim. I Qr.l ..r ' orr. .rl le d, , "itlurc'

Le c.r)irr)!ie Le conrexre, h troisième dnnension clu soi exré.ieur,

Jésigne les objets donr nous nous entolLrons pour influencer la perceprion

oue le' rl e. orr J. nots. trr . "cnrpl.. Jan. L 'oLrcri o.c,d. u,,le co,),. m.

À.,i".. t" -".'. pLc- prepond run'. d.'n lrnlg.. r.l,erpliqrre I'ourcuoi .rIr de;,,r' nnro cnr Jc. .ui,Li<. qJi

"nr b.-r. "'rpplr.. eorrr<u.c' o bc',ro'tp pl.r' prr:. rnrr. .1rr..c J" . il onr !*n,n Une

voiture ,porr dë'.rpor,ble orr urr lurrru.r b.'lrnc.rnporrce .r. '.rr p-.seulement à allcr d'un cndroit à un aurrc. Elle en dit long au srrjet dc son

propriétaire. Le contexre physique que nous choisissons ct h nan;ère clonr

nous l'rménageons contribuent également à h formarion de l'imagc. Quellesr€n,res avez-vous choisies pour pelndrc I'endron où vous habitcz? Quels sonrles objers qui le décorenr? Quei scnrc de,rusique éco,rtez-vorN?

L;s .: :

À priori, nous pouvons avoir l'impression que 1.r condune srrarésiqùe des

relations n'cst qLiune cxpression savante guidée prr un désir de nrnipLLl:rtion ou par Ia làusscté. Si norre soi personnel corlcspondait vérnablemcnt iL

Lr p.r."Ic q,r. ,o,,. pôLn,ô,,, L,ôi,r.,.. 'ô.r Li,mpu,..ment qui le contredir est malhonnête.

L,r conduite str:rtJgiqrre des rel.rtions pcut et'1ècrivcnent itre nalhonnètedans certaincs sirLrarions. Une personne qui sc monrre plus rflccrueusequ'elle ne l'cst vnimcut dans ie but d'obtenir des frvcurs seruellcs adoprc, dctourc éviclcncc, Lrne anitrLcle imrnonle cr rrompcusc. Tour cornme les c.rndi-d.rts à un poste qui rrcntcnr ru rLjet dc leuL rlossier scohire ct lcs vcndcursqui p.étendcni sr dévouer à lcur clientùle rlors qriils chcr.hcnr seul.mlrr is'cnrichir. Mais I'individu qui usc dc srLrrigic d.lrs ses rcl,rLions n cst prsnécexairenrenr mcntcur. En fiir, il rsr p riqLrcrù.Ir inrpossible d itnigiD.rcommcnt nous pourrions cornmun(ucr erricrcenrnt s:rns pLcntlLe dc tlici-sions quâDr i I irùigc q,rc norrs voulons présc,rrer drns unc sirûtrrion ou drDsune rLttrc. Il scr.rit riJictrle Je nous compolreL.rvcc dcs Jo.rnqcrs comrnenots le tiisons rvcc dcs proches, cr personnc ne $nger.rir ) prlscntr l,lmime inlrg. à ur !ntiDr dr deur rns qu'i un rclulri.

\ous possÉdons arus un rJpcrroir. d inrrgcs - ûn( Lroupc.lc personntges-.ttirLcLrnLronconrn,uni..rreurcistenP.,rri.s,,\o;, .hoisi, lùr(,1.(lûilon!irnr l.,rri.u\:, Itr \inr.Lrn)D. (lhoisi, l. ùrl.. iqurr,, r\, t).,s (I]i)nli,ci1! Ln ' oiri qùùllL,.s .\rù,fles'\ '' .;.. r'r. ..1. 1,,, ,t,,.,,.. r.. ..r. l. .r'1.,.,.

.t. ., , i .. r. ,,j ,(l , ,1,rrrttc prole.sr plLrrôr rnev ) prrlre p.rricnct.

' \1,.,,u5 (1 L',r. n)irJ..,,,u. rtr:conLLcz q t[lLinr rtri |,u\ tL.ti, i,r),,,:!i.nro,t r roLrs iror.cr Lrirrr 9uc I.rLrirrrr( csr:jei1,roqur. l) Lrnr |rrr, \,,ù\LoLts srurez,,blisi (Lc p.rscr lisoriil rlr 1,, lrilri.,r\.. lr pironne qri!ot'i .t.!o,r\rrqnc, m.,is \,)us.\J Ju m.1 i ,iJnr.r i I ,,ce.,'i,,|.

Page 29: Concept de Soi- Communication

5A PARIIE 1' Regards inlérieus

. r\u rravril, voL,s devez.omposcr.rv€c ùn ctieni qùerelteL,r Sllon vous.personne n a Ic rlroit dc vous rrairer.rirsi.

. Un rmi ou un mcmbre de votre tLmittc voLrs Llcsse cn ùis:rnt une blaguesur_vorr€ apparence. vous nc savcz pas si vous d*cz relcv", rr ren1ar;ueou fèindre l'indifférence.Dans ces siruarions, er dans dc nombreuses rurrcs qui se produisent rous

les jours, noN avons lc choix de nos riacrions. ce serxir ;intpliÂcr o"r..mcsure quc de diLe, pour chrquc circonr:rnce. qu'Lrnc scule voied',rcrior esthonnête ct quc tourcs les ru.rcs sonr fausses cr mnlhonnôres. La conr]uitestratégiquc des Lcl:rtions, au conrraire, c'csi choisir ia prrtic de soi quc nousvoulons dlvoiler. Par exemple, une pcronnc qui ""s.is"" ,r.e n.","il".",n_pirence peur choisir cie nrontrer son côra < p.rrieni, plurôr qtre son côté

" perfcctionnkte,. De façon simil.rire, nous avons te cho;x, au trav:ril. d,roir

avec hostiliré ou non dans des situarions dalicares.,t"cc lcs,:t.angers, i'e,amis er la t'àmille, nous pouvons choisir de révéter o,,

"on nos ,cnùm",,rs.

I"e vixge que nous montrons aux aurrcs consritue cenes une décision impor,tance, mais quel que soit le cas, nous présenrons roûjotrr une parri; denous mênles. Commc nous ie verons au chapitre 8. touvenure rotalc est,.,rcr(n, .o,,l,J,,rLlc d,ni l,, rtl,on, i,, .,pd.un.cJI< .

Uoe quostion d'inaqe

1. Faites !ne I ste des drfférents rôles qre vcus tentez de m0ntrer à l.école â!x rltf-lÊ e r. -.fb e opvot,"trl,te.dro(r'n,,,o.\e,,,,Jr.

2. Parnrces rôles, lesqLels sont honnôtes et l€s(lLels sont lrornpeurs?3. Parmi les imê!es trompeuses qle vous voLle/ projeter, certaifes sort.eles justi-

Tiées? ouelles cûnséquemes la lGnch se peut elle avoir da|s cejlaines s tuali;ns?4. D'après vos réponses, définissez un ensernble de crrtères quidistirouenl la con,

duite stratégique des relations moraies de celle des re at ons qui ne e sont pas

I

: l,:i ;_.'',:jrl::: )'-': ..1 :, ,^,tiri; ,le r.JiIrconccpr de.oi..r .,.,.n" -Lrl<dep,r.cprro-,,,.t,ri\{,rùn'.,Jtlesq,,, l.' inJrwdrr..'rrrrirnnc-r ru.:icr d,.ru-nr;rnt,. Il .omm.r.r r " Jc'.topp,- pLu.,p-:, tJ,,d-..rrr.. :r,Lolrr, . r.,\.r,,\{,d(.:t(mers. c(d,,,oi.rjconllrmrr;on du,oi. l.rpansion du,oi.'., riorgùi,rriondu soi, h matur:uion du soi ct l:r pernrancnce du soi.

' | :, 1i ]:,1,. ,t.i .^ conc itrr .,.. .1, ..-t.').,:tJtal:,t-i ,l a

. Lr conccpr de soi csr fiçonna prr lcs nesrges rarbrurer.non vcrbaur qui provirnncnr dc pcrsonnes dérer_

. l.e jryemcnt réfléchi csr lc processus par icquet ]eslnessxgcs émis à rorrc sujd sonr iDragrés colnme fai_sanr parrie de norre conccpt de soi.

. l,r comparaison sociate csr lc proccssus par IeqLLel oousnous courparons aux individus de notrc enrouragc enrentanr de dérerminer si nô,,s sonnùes nrftrieurs ousupjricurs, cr si nous soinmcs sembtebles ou d;ffèr.rrs.

r-r rrrllLir-j '1'-.,:| .. I ,r.,rrr, e:ri r._, r.r,rl].,,p,

t.r culruk iûtluercc er.rndcnrcnt h n.rrurt de nonc con-ccpt dc *,i, rinsi que ies c.incr{rÀrnprcs quc noLrs x,ulonsposséd.r. A'nsi, drns Ics cultures indiridualistes, ondcD:rnde rùx p.60nnes tl'êtrc iudépcnd.rnres. ct dc s'occupcr d'eltes,mémcs cr dc lcuL tàmiltc irnmtdiate. Drnslcs culturcs collcctives, les nrd;v;dLrs so,rt dav.nr:rge cncou-ngés à m.rlre dc côré lcuL propLe pcrsonnc au protit drbicn comnun. On y vJorise I:r coopérarion et 1a dtpcn-d:rncc au groLrpe d'rppanen:rncc.

!:tË

Page 30: Concept de Soi- Communication

tllAPITIt 2 ' Le conrepl de s0i, clé ds a commulliraliûn 59l'l

l

Ca(è.a.' l: ji -'- tr -

i".""..p, a. oi et .ubiecdf. . i r'r-d;re îu :l e b r" u

,qs5 pe...p,ion' p.r.onnel.et l e'r rr'Jimen.ronnJ .orn

-.; a," *; Penonnel. a Peôonne au(

i,. a '", d.. ^o-.",. a rn,ro'pc.rron d'rnsoi idial l'ne,,onne qL( nou' vouJrion èrrc:crdun'oi errérieur'

i.,,-:.a;,. t' p.' o.n. quc nou' pr-.nron .n publi.. 1..

concepr de soi résiste au changement. l\vous f,vons ten-

dance à vouloir confirmer ct conserver notre image de

noùenêmcs à rr:rvers nos interactions avec les attrcs

qrrniq.r un , onc.ot dc oi . rir doir . r', fl<".ule

Lè c-.Le concepr de soi affcctc la communication et csr lujnêrnc rlfecta pâr l'inrerâction .rvec lcs runes. Il y a

âùtoréâlisâtion des prophéties lorsque nos arrentcs ou

les attentes d'une personne poLu un ccrrâin événcment

en inl'luencenr le dénouement.

Mor, , - :r i ,, :. .r :.-r r: : r :,r,Il *t pu.. blc d. rn^di'.r un con.cpr dc 'o' r, 't''làisanr. Il csr nécessaire cepend.rnt d'avoir des attentes

réalistes qLr:rnr à l.r poxibilité des changements et de

commenccr cene dcmrrche par une évaluation réaliste

de sr personne. ll faut évidemmenr rvoir la volonté de

changer, connaitre les moyens pour y arrivcL cr feiLe I'ap-plication des moyens pour pawcniL aux objecri voLrlus.

-6 )i i-,:; en r::i i]cn :,! .ci : ,i ar:iir,,;:èjiio'r:cliclr r.- ::,:r.'i . :1i rrr.:r: 9...i. l,a conduite stratégique dans 1cs relarions représente

la capacné d'influenccr la perception que les person-

nes ont de nous-mêmes. Le soi extérleur constituc la

façade quc nous prtsentons aur gens et le travail de

façade représente les cflorts fournis par la pcrsonne

pour présenrer une bonne inage de soi. Nous uti-lisons cles conduites stLarégiqucs à c:ruse de nos dif-llrents rôles sociaux et pour ancinclre des buts per-

. Trois dimcnsions font partic des conduites stra-

tdgiques :

1) la manière, c'escà-dirt lcs gesres et les paroles quc

nous urilisons lorsquc nous nous préscntons à qucl-

2) l'apparence représente dcs arrributs pcrsonnels r par

exemplc, la manière de nous véttr3) le context€ disigne lcs objets qui nous enloùrenr cr

qui ont une influcncc uL h perccprion quont les aurrcs

. l- l..c"n donr .,ou rr.n-. ,lr.onduite..rr; ,g:orrapeut être malhonnite, m:ris ellc nc I'est pas nécessaire-

.nL,'r. c\r mPo,r,nr.lcomplrcnt, de possédcr un vrsrc Lépertoirc cle com-

. IVI[J()IIILLI, A]er (l'll(,). rl;,/.,/tr. P.'rir. PUn l:3 p(Coll.ù'(,n,, (lu. sri\-jr ?,)I1s$it dlùr pc(n lirr quiibo..lc (ù l hi\(orqu..le Iituclcdr concrpr dc ri I es inri,nn.tnnù r' ! .rcccssibles ct bier

ROSIINIl-1.\L, Robtrt, tr leon,LL l.\(IOBSON (1971).

l't!,Ltt, t i l,i.lt,'Iù\n\ii. Crsr.rmrn.{ir lnrt prrsûtt une lirrlc Lle rcnsticnLûrors rr La trton dont

o r lfuo,iJisr{ior d$ p(1,hiri*.i.r* l.r rrilitursocirl, i<iu-

..ui,Dncl. ticntilitlur. midic.rl er... tl.us l.r rir dt tts la jours.

I i .ùLr tùitù. t'ilù,LStever Spirlbcrg (l'rst,).\u r!.'b.rr,lu 'iirl..,l.rf' Lrn prri ,i11.,g..1u *n{ Jr. L.r.t.1.i.. ( rli( r\\'iriùf;r 1;,)Ldbdi-) Ùr ,lu-r ..rtkÛn.li.-,rrù:r.r rrrtll,r,rnr |ù !,ii,)i,. i.r i!,i' l,D!f!'..1

L,prl ri,Lr. J.1.r 1.:,r n. ',,r i,t.,r; t).,rlr( I 1,,.r ). rtL, , i r1if,,:. \|,r'' .1,,. Lt,.,!1 1n,n,. .i..1, r.'\.l rr. .hrn'.LL'. ,, r ,.jiii,,,.. \l,.Lt, r\l.r it.i,.r \\.1,l.).T,i,,.irLii ,ri( ..r r.L.'.1[ rl.:,,,r,. i.,],f.:i.rir.i .\.. (. !

(il! ir,)LL, i. ! LL.ll. i!I .i,r \Ll,., Li.ir.rll.: l.rrro. '

i.,, :,,nri,r;,,r,LLrL:L1,r.,,if..L, r,,1i,.,)'. :r.r)r'( 1.

rf,ii,:.,, ,l. "i,i.!in,..i. ' i,.

Béférences bibliograpiiques et filmographiques. GOLDIIABIR, Dr!.(1933J. Pùtlblqi, .l!! lû.to/'tt ttlt,

I rvrl, Ètrkl.s Viv.ùncs, 56.1 p.

Un livrc dc réti,cnce suL le clJvrloppcnent de )r pcsonncs.rvirt indispensrble pour qui ;inr{ressc ru dèvel.ppcnrlnrdu contcpt Jt soi. Lruteur cn discuic i, .hrgtrr trrn.hed igc.

. LLCL-YF-R, Rdri (lr7s). Ir anLS,r dr ra,, Ir.rLis, PUIj,

.11I p 1l'sychologic d:ujrrrtl lrni)U. ù\.ellerr ltr1. tou, tonnriir. trLtcs lcs iicctrer thlor i!trrs dr 1.1.,.n n i\r.ljtr rtluconeq,lr.oit.rntJnt,ï.1.,nr!:L;r.rin d,roil)i.()is !r. du.ô !u,ol'.1r. Où \ rtun,'.i iu.lr.l. r.rr orion 'rL' li,rnt Jr .i.rLlllc.,ri,,r'. .1. tl,.r r:i-.. (i. ù,.i,,\1..1,\fl,,,.rtion *.Li,rL,4rptrr,nt

.t..1/,Jj.ror'!i.r,. IlL,,(il$. \1.,,J,:.,. -lss 1,.(i, i\r.rL.in.(ir. ti(,:i..iùi,li.:r.\a. .,i!r!,! f.,lLi. 1..

:

.l.L'i''.lir LrLr ror" t* ir",'n..lc fo!- iirt, i Jr.,, i,.i.l.i .ru*i. l.rLLrrL t,.r..ntr rrr it,,rr. ., r'l:i.i J.' ,r'lr,

,...,1.t.rfr.:r l()irj( !r. (ir l

Page 31: Concept de Soi- Communication

50 PABTIt 1. negards intûiours

TIUESTIt)NS A CHt)IX MUTTIPI-E

l. Selon LÉcuyer (1990), les énoncés suivxnts carac'

térisenr la période de l'émergence dLr soi à I'exceptiond'un seul. Lequel?

a) Lenfant découvre gradLrellement son corps.

b) Le langage non verbal joue un rôle prépondérantduranr ceae période.

c) Lcs scnsations contribuenr à la form.rtion du con-

d) fenlanr s'affirme en disant .non' lrès soùvcnrdLrrant ceae période.

2. Lequel des exemples suivants n'est prs unc auroLé:rlisarion dcs prophétics ?

a) Un enl.rnr <ho-c " u 1 F\rm, r ,pr. ,\o,r. n,.n-du son professeur diLc à sa mère qu il nc réussirrit

b) Une émdianre, qui jcst plainte de sa peur de par-l.r er publrc. perd 'on rour r ..qc o ,'cnr. rion

orale er ne veur pas y rctoLrrner.

c) Un mari acccptc à conrrccttur ir proposrtion de

s:r femme d'rller ) Gaspé pouL lcs vacrnccs. Les

vrcances sont pourries.

d) 'lous ccs excmples peuvenr ilh*trcL Iautoré.rlisr-tion des prophéries.

3. Tour ce qui est énoncé ci'dessous lu sujer du concepr

de soi ex vrai, r I'exccption tt une Llponse. l.rqucllc ?

a) Il cx objcctif.b) il résisre .ru ch:rngement..) .l ,. r'l 3,..nJ< p.,,,... li.,."l,rr'.1. ro ilr,-..

d) Il peur érte 'roditié.'i. Sclon I exercicc qLre voLrs avcz ririt drns lc cl,rpirrc. lcs

stimul.rrcurs et les clétr.rctcLus solt :

a) des gcns ou des mots qui intlueuccnt le conoprdù soi de ut.Luièrc positive ou nlgatirer

b) des frçons dc prédire si .lcs enlints rcut clcrcnirhons orr nr.rrrv.ris:

c) dcr eriqLrcn.s plLrs oLr noins inttrrionnrlles 1;cLmcr-r.urr rlc nr.rsclucL uos ,'iLir.rbl,s c,,nccptions Llt ",i:J, l,. .r.rr.. r' .' ., i.l r'

5. l.,jonc.l,r ,1. n,i...a) iutluenrt 1.r plup.rrt Jc ,u. .,,:,,po,rinrrrrs ,ie

con,n,Lrnii.rri,n:

b) est aflecté par nos comporremenrs de €ommuni-

c) est façonné prr les personnes significarives de

notre enfance.d) Tottes ces réponses sont vraies.

6. Le processus de sc juger soi-même en .enaût compte

de la fiçon donr les autres nous perçoivcnt esr appelé :

a) soi errérieur;b) soi penonnel;c) jùsemenr réfléchi id) compuaison soclale.

7. La parde h plus lmportante du conccpt de soi est :

a) le rôle social;b) le soi éai;c) variable selon lcs indiv LLs;

d) I'apparence.

8. Une personne détcrminanre pcut êrr€ le mieux défi-nie de la manière suivante :

a) rn adLrltc très puissantr

b) une pcrsonne qui a afficré notre concepr de soi;c) .,n( p, r u,,,,. qrri rors rppurr< Ju ..rr.en.d) Toutcs ces réponses sonl botrnes.

o. 1.. g.'. qrr o, r .rrr, '-ible c ,im. ,lc 'ui :

a) ianendent à ce que les autrcs lcs acceptenlb) foncrionnent bien ioLsqu'on les obscnc;. t rLrrrill. nr plr^ J'orrr .lr. pcrror n<. c) rB(.,,,1(..d) Àucune de ces réponscs.

10. Lorsque vous tcntcz dc modilicr rorLe coucept de soi.

rl ,'r 'rpollr Cc '"',' r.tpp.l, ro,... .1,'i n,r.

a) .woir dcs attcnres térlistes r

b) i.rrtcndr. à dcs chaneemenis f.tpidcs;c) .noir la c,rpaciti dc cbrngerd) ,rvoiL h rolonté .lc chrnger.

I l. i.cs conduitr srriréSi.lL,cs sonr I

r) ,,,, -'.1,,L1..'.. -'p". '-' rr lr'. p^rr.

l)u.nccr h pcrtptior quc lcs ,rLrtrrs ont.lr nonsr

l' .r:r. rr.l r o ti" rr 'ii' , ', ,'

flLrcr*r notrc pcr ccp rio,, ,1$ .ù,rr.r:'."1.,i

cll un rnscublc dc con,p(,Ir.,nef,' ,nuit)iil.,'(L',\ (,rr,lhon,.i, s.

Page 32: Concept de Soi- Communication

ffit. \ qLel mom(nr .e d.l.loPPemLnt du.on((DL de 'oi

irnr"rce-t ll? A quel momcnt ccsc't'il?

.2. Quc,l, ' onr l.' 'ource' d inlluence pratenr, ' o;n' le

dë!€lopP<nknr du concePt de \oi?

,. Dù n./ u1 nemple dc.onp"ralon oriJe en pre

ci,an' L' d.u 1p^ oc, omprrri on' 'o.iJet po*ibl' ''4. Le concept de soi est nulddimensionnel QLre sign;'

fie ccne .rffirmation?

5. Quel type d'influencc h culture a'r-elle mr le con-

cept de soi? À P tir des deux classifications des culuies, donn,:z un exempLe de cette intluencc.

'"'lntégntiorf-lcrwllÉ n 'A P P t IC AÏ It) N ]

Nous vons proposons dc fàiLe h rédacrion de vorre

biogtrphic, comtne le leLrir un écrivrin. Vo,r conrmencez prr vo$. .aissancc er volrs rcrminez votrc rédac'

rior p:r.. qrr, ,o,n'nr 4,,.'c,':Le'oJ'pcrnem.a Don sculencnt cle faire rcssorrn les <liiierents

rspects dLr concpt <1c soi, mais de flire le point sLu ce que

vous ètes ,rujouLtl hui ct h m.rniiLc dont voLN 1'arcs

.levenù. Voici quclqucs qtestions pouvanr inspircr l.r

rédrction de votrc biogrrpliie înrsi quc la réllexion au

sujet dr I.r nrnirc cLe rotre conccpt de soi.

L r u r,( ', ' r, , u1,. ru.r< . lr.. i .nrr. villmili,rlc? i otre vie .rrec vos rmisi votrc vic scol.riLe?

2. Quclles sonr lcs ptrsolnes dicrmin:Lnt.'s d.rns rotLe

r ic?

3. À qurl nonrent ,rv.z.rms obtnu les pLen,iùrts

rli,rrrrrrrs sLrr roLrs nrinre, librucht.le *rrre con-

.rpt (1. !)i? t)i (toi ics intimr,rri,,ns onL-llc' pu

'i. (l,trllf\ t).AofD.' o,,r ,rr.1 Ji' :rin,rrl.rtru,. .lrrr: lc

',rurs Je r,,rrc Jir. [,pportnL 7 I .11Lrtllts o,rL eri Js

CllAPITnt 2 ' te tûnæplde soi,tlé de la t0mmliicatioll 61

6. Comment l'autoréalisâtion dcs proPhédes foncdoDne-

t-elle? Illustrez votre réponse à L'aidc d'un excmple

7. À quoi une penonne quj désne motlilier son concepr

de soi peur-elle s'attendre? Foûrnissez quatre moyens

: prendr. pour mod'fier le con.cpt d. 'oi8. Quel est le rôle tle la façade dans les conduires stra-

régiques ?

9. Dans quels contexres utilise-t on des conduircs stra-

tégiques?

10. le. pcr o1n.. qu, u'ili'enr dc' 'onJuitct t'at.1gi'

ques sonccllcs lorcérncnt m.rlhonnètcs? Donnez dcs

5. Comnenr lcs pcrsonnes rlétermin:rntes sonr-clles en

qLLelque sorte rcsponsablcs de ce quc vous êtes rujour<1',hui?

6. P.rr qLLoi lc déveLoppcment de votrc st,i pcrsonnel.

..1..i J.,orrc .o uc-l er ."1 ri J- rore oi . 'roirtronr ;ls iré influencés? Sonçils trùs .lifférenrs ics uns

7. r\u cours .te votrc vi.r, rvcz-vous chingé dc PerceP.ror d" , r., .,;rlr: Dr.r. qr.l . .ir. "r'rrrr- i

Comrncnt ccl.r s'escil pft uiti Certrincs Pcrsonncs.",,'u., (llL :id. .'.l'.,.'g r. .r. p....pL'uli

s. Qr,illlrrr.r,.rorr J, .,'r . ..'r' .;,r d. ."i '' u rr p.'-

r.rîr ellt h pLLrs impomntc? Vorrc rpp:rrclce? Vorre

personnrlnJ ? Vos peLfbm.rnccs,rc:rdcnnlucs ? VotLc

cogigùn.nr ruprùs dc vos rrnlis? Vorrc cngrgenldrrihns une ric rnouLcusc?

9. \i* qurliiicriu-nLr',le ptr"'nni :rr.llgicltrr Lt.rnr

Los rrl.LLi,,rsl lin quoi cth ùir'il .tc ','1r5

rrn m.illiuLeonrrruric,rrcuL i

I0. \ .r-, il .,uiou,rlIui .i.'.spt.r'.1. r0nc too.rpr rics,,i qui rou: enJrrr irs.rrisli,,n: {luri. rrrl'en'r,'nrprrr r,'u' pn,r.lrr porLr li. nritliilcr

Page 33: Concept de Soi- Communication

mTSilrpT-1-TTftr-ETTslRemplisscz ce réseau clc concepts à I'aide de la banque de concepts suivante.

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