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1 COMMUNIQUE (10.03.2011) « BONNE NUIT ! BIEN DORMIR SANS SOMNIFERES » Le sommeil Le sommeil est indispensable à la vie: Un animal privé volontairement de sommeil meurt. De nombreuses expériences menées sur des sujets volontaires qui ont été privés de sommeil pendant 1 à 11 jours ont démontré que, dès 24 h de privation de sommeil, de l’irritabilité, des troubles de l’humeur, une perte d’intérêt pour l’environnement apparaissaient. Si la privation se poursuit, on assiste à de l’agitation, des troubles visuels, des hallucinations, une désorganisation de la pensée avec amnésie des faits récents, de l’agressivité, et, surtout, une somnolence irrépressible. 90% de la population dort entre 7 et 8 heures par nuit. 5% se contente de moins de 6 heures, les 5% restants réclame plus de 10 heures. Nos rythmes veille-sommeil dépendent d’une horloge biologique interne située dans le cerveau qui est naturellement réglée sur une durée de 25 heures. Cette horloge biologique fonctionne sous l’influence de « synchroniseurs externes », dont des facteurs sociaux font partie, mais dont le plus important est la lumière. C’est ainsi que la majorité d’entre nous sont éveillées le jour et endormis la nuit. Notre période de sommeil se compose de 4 à 6 cycles d’une durée de 1 heure et demie chacun. Au cours de chaque cycle se succèdent différents stades de sommeil : d’abord le sommeil lent léger (stade 1 et 2), puis le sommeil lent profond (stades 3 et 4), et enfin le sommeil paradoxal, lors duquel 90% de nos rêves ont lieu. La durée exacte d’un cycle (1,5 heures) est constante pour chacun de nous et relativement stable au cours de la vie. Le sommeil lent profond diminue cependant avec l’âge. Le sommeil lent permet surtout de récupérer de la fatigue physique, alors que le sommeil paradoxal traite les informations reçues à l’état de la veille, permet de consolider les expériences vécues, et intervient dans l’apprentissage, la mémorisation, la régulation du stress et des émotions ; il joue donc un rôle fondamental. Le besoin de sommeil survient généralement chaque soir à peu près vers la même heure pour chacun de nous: il est annoncé par une sensation de fatigue, une activité mentale plus faible, des bâillements, une sensation de froid. Il est important de rester attentif à ces signes qui signalent le moment idéal pour nous endormir. Si nous nous couchons à ce moment-là, que nous éteignons la lumière et fermons nos yeux, nous ne mettrons le plus souvent pas plus de 10 minutes avant de nous endormir. Les troubles du sommeil : Souffrir d’insomnie peut consister à avoir des difficultés à s’endormir, mais consiste aussi à se réveiller plusieurs fois au cours de la nuit et avoir des difficultés à retrouver le sommeil, ou à se réveiller trop tôt. C’est une définition subjective, mais les symptômes sont là : on se sent fatigué et on manque d’énergie toute la journée. Le sommeil est perçu comme difficile à obtenir, insuffisant, insatisfaisant ou non réparateur. L’insomnie, sous toutes ses formes, concerne 20 – 30% de la population adulte. Jusqu’à l’âge de 40 ans les hommes et les femmes sont également concernés, au-delà de 40 ans les femmes en souffrent plus que les hommes. Les causes de l’insomnie sont variées : souvent le stress, des évènements ponctuels douloureux ou désagréables (décès, divorce, problèmes professionnels,…), mais également l’anxiété, la dépression, en sont l’origine. Si l’insomnie se répète plusieurs nuits de suite, le patient se trouve pris entre la peur de dormir et celle de ne pas dormir, et un véritable cercle vicieux, pérennisant l’insomnie, peut s’enclencher.

COMMUNIQUE (10.03.2011) « BONNE NUIT ! BIEN ...sante.public.lu/fr/actualites/2011/03/bonne-nuit...1 à 11 jours ont démontré que, dès 24 h de privation de sommeil, de l’irritabilité,

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COMMUNIQUE (10.03.2011) « BONNE NUIT ! BIEN DORMIR SANS SOMNIFERES »

Le sommeil Le sommeil est indispensable à la vie: Un animal privé volontairement de sommeil meurt. De nombreuses expériences menées sur des sujets volontaires qui ont été privés de sommeil pendant 1 à 11 jours ont démontré que, dès 24 h de privation de sommeil, de l’irritabilité, des troubles de l’humeur, une perte d’intérêt pour l’environnement apparaissaient. Si la privation se poursuit, on assiste à de l’agitation, des troubles visuels, des hallucinations, une désorganisation de la pensée avec amnésie des faits récents, de l’agressivité, et, surtout, une somnolence irrépressible.

90% de la population dort entre 7 et 8 heures par nuit. 5% se contente de moins de 6 heures, les 5% restants réclame plus de 10 heures. Nos rythmes veille-sommeil dépendent d’une horloge biologique interne située dans le cerveau qui est naturellement réglée sur une durée de 25 heures. Cette horloge biologique fonctionne sous l’influence de « synchroniseurs externes », dont des facteurs sociaux font partie, mais dont le plus important est la lumière. C’est ainsi que la majorité d’entre nous sont éveillées le jour et endormis la nuit.

Notre période de sommeil se compose de 4 à 6 cycles d’une durée de 1 heure et demie chacun. Au cours de chaque cycle se succèdent différents stades de sommeil : d’abord le sommeil lent léger (stade 1 et 2), puis le sommeil lent profond (stades 3 et 4), et enfin le sommeil paradoxal, lors duquel 90% de nos rêves ont lieu. La durée exacte d’un cycle (1,5 heures) est constante pour chacun de nous et relativement stable au cours de la vie. Le sommeil lent profond diminue cependant avec l’âge. Le sommeil lent permet surtout de récupérer de la fatigue physique, alors que le sommeil paradoxal traite les informations reçues à l’état de la veille, permet de consolider les expériences vécues, et intervient dans l’apprentissage, la mémorisation, la régulation du stress et des émotions ; il joue donc un rôle fondamental.

Le besoin de sommeil survient généralement chaque soir à peu près vers la même heure pour chacun de nous: il est annoncé par une sensation de fatigue, une activité mentale plus faible, des bâillements, une sensation de froid. Il est important de rester attentif à ces signes qui signalent le moment idéal pour nous endormir. Si nous nous couchons à ce moment-là, que nous éteignons la lumière et fermons nos yeux, nous ne mettrons le plus souvent pas plus de 10 minutes avant de nous endormir.

Les troubles du sommeil : Souffrir d’insomnie peut consister à avoir des difficultés à s’endormir, mais consiste aussi à se réveiller plusieurs fois au cours de la nuit et avoir des difficultés à retrouver le sommeil, ou à se réveiller trop tôt.

C’est une définition subjective, mais les symptômes sont là : on se sent fatigué et on manque d’énergie toute la journée. Le sommeil est perçu comme difficile à obtenir, insuffisant, insatisfaisant ou non réparateur.

L’insomnie, sous toutes ses formes, concerne 20 – 30% de la population adulte. Jusqu’à l’âge de 40 ans les hommes et les femmes sont également concernés, au-delà de 40 ans les femmes en souffrent plus que les hommes.

Les causes de l’insomnie sont variées : souvent le stress, des évènements ponctuels douloureux ou désagréables (décès, divorce, problèmes professionnels,…), mais également l’anxiété, la dépression, en sont l’origine. Si l’insomnie se répète plusieurs nuits de suite, le patient se trouve pris entre la peur de dormir et celle de ne pas dormir, et un véritable cercle vicieux, pérennisant l’insomnie, peut s’enclencher.

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La somnolence et la fatigue chronique qui résultent d’un manque de sommeil ou de l’insomnie, peuvent être responsables d’accidents : ainsi, plus de 50% des accidents de travail et 45% environ des accidents automobiles sont dus à de la somnolence! Les conséquences pour la société, en coûts et en invalidité et handicaps, sont énormes.

Or, il s’avère que 40% des personnes souffrant d’insomnie ne font rien du tout pour y remédier et se résignent à souffrir en silence de leurs troubles. Les traitements et la prévention : Il n’y a pas de honte à mal dormir.

La première étape pour lutter contre l’insomnie consiste à corriger les comportements liés à une mauvaise « hygiène du sommeil » :

Les conseils à suivre sont les suivants : - Dormez dans un endroit sûr, calme, bien aéré et humidifié, sans lumière ou sombre, avec

une température ambiante aux alentours de 18° C. - Adaptez le lit à votre dos et choisissez une literie légère et confortable. - Evitez les stimulants, tels que l’exercice physique intense, la consommation d’alcool, de café

ou de thé, le tabac, en fin de journée. - Renoncez aux appareils électroniques (télé, ordinateur, GSM, réveil électronique,…) dans la

chambre à coucher. - Evitez de manger trop ou trop peu le soir : une nourriture légère au dîner est recommandée. - Evitez les siestes prolongées, même si une sieste de 15 à 20 minutes entre 11h et 15

heures, est généralement idéale pour se relaxer au cours de la journée. - Essayez de vous coucher et de vous lever chaque jour à la même heure. - Faites attention aux médicaments que vous prenez : en cas de doute, discutez-en avec

votre médecin ou pharmacien. Au cas où, malgré les conseils énumérés, un sommeil réparateur n’arrive pas, il est préférable d’en parler à son médecin.

Des techniques complémentaires de relaxation peuvent être nécessaires, ou d’autres techniques plus spécialisées, comme les techniques de type psychothérapeutique ou comportemental. Enfin, un traitement médicamenteux à base de médicaments hypnotiques (appelés communément somnifères) peut s’avérer nécessaire. Bien utilisé, le risque de dépendance peut être évité. Il ne faut pas prendre ces médicaments tous les jours, et la durée de prescription ne doit pas dépasser 2-4 semaines. Certains médicaments ont un potentiel addictif (induisant une dépendance) plus élevé que d’autres, il faut donc en discuter avec votre médecin traitant. En effet, les études ont montré qu’une fois prescrite, la consommation de benzodiazépines devient chronique chez un tiers des sujets ! Au Luxembourg (analyse Direction de la Santé), la plupart des consommateurs chroniques de somnifères ont plus de 50 ans, et la quantité consommée augmente avec l’âge. Elle est plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Ces dernières 15 années la délivrance de médicaments hypnotiques a augmenté continuellement, et constitue un problème préoccupant, ne serait-ce qu’au regard du risque accru de chutes qu’elle entraine, de dépendance psychique et physique et de troubles mentaux tels que des amnésies partielles ou complètes. Où s’adresser en cas de troubles de sommeil ?

- Le médecin traitant, le pharmacien. - Ministère de la Santé-Direction de la Santé, Division de la Médecine Préventive:

Téléphone : 2478 5560 ou 2478 5569 (commandes) - Division de la Pharmacie: Téléphone : 2478 5591 - CePT (Centre de Prévention des Toxicomanies) : Téléphone : 49 77 77-1 - www.sante.lu

Communiqué par le ministère de la Santé

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Le rôle du sommeil et l’importance!d’une bonne qualité de sommeil pour notre santé!

Dr Jean-Marc Cloos, ZithaKlinik!

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Le sommeil!•  Besoin physiologique fondamental:!

–  Nous dormons un tiers de notre existence !!•  Nécessaire pour maintenir nos fonctions cognitives:!

–  Rôle important dans le développement du cerveau!–  Traitement nocturne des informations acquises en journée!

•  En cas de manque de sommeil:!–  Problèmes de mémoire et de concentration!–  Irritabilité!–  Perte d’énergie!–  Risque pour la santé physique et psychique!

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Les phases du sommeil!•  4 à 5 cycles de ± 90 minutes avec alternance de phases:!

–  Stade 1 & 2 (Sommeil léger): 50% de la nuit!–  Stade 3 & 4 (Sommeil lent profond): 25% de la nuit!–  Stade 5 (Sommeil paradoxal) ou REM (“Rapid Eye Movement”)!

•  25% de la nuit, période pendant laquelle nous rêvons!•  Evolution de l’architecture du sommeil avec l’âge:!

Source: Buysse DJ (ed): Sleep Disorders and Psychiatry (Review of Psychiatry Series, Volume 24, Number 2; Oldham JM and Riba MB, series editors). Washington, DC, American Psychiatric Publishing, 2005, p. 10. Copyright 2005, American Psychiatric Publishing.

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Durée du sommeil!•  Variable d’une personne à l’autre:!

–  Entre 5 et 11 heures!–  En moyenne 7,75 heures!

•  Diminution de la durée avec l’âge:!–  16 heures chez les nouveaux-nés!–  5 heures chez les seniors!

•  Diminution des phases REM avec l’âge:!–  50% du temps total chez les nouveaux-nés!–  15% chez les seniors!

Source: Roffwarg et al. Ontogenetic development of the human sleep-dream cycle. Science, 152:604-19, 1966.

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Le sommeil perturbé (20-30% de la population)!•  La durée de sommeil constitue le temps nécessaire pour obtenir

une sensation de bien-être et une activité intellectuelle maximale.!

•  Une perturbation de la qualité, de la quantité ou des horaires du sommeil constitue une dyssomnie:!

–  L’insomnie correspond à une réduction de ce temps nécessaire et résulte en une privation de sommeil.!

–  Tandis que l’hypersomnie constitue une augmentation du temps de sommeil nécessaire.!

Source: Hausser-Hauw C. Trouble du sommeil: hypersomnie et insomnie. Encycl Méd Chir (Elsevier, Paris), Encyclopédie Pratique de Médecine, 1-0730, 1998, 6 p.

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Classification internationale des!troubles du sommeil (ICSD-2)!

1.  Insomnie !•  d’ajustement!•  psychophysiologique!•  paradoxale!•  idiopathique!•  secondaire à un trouble mental!•  liée à une hygiène du sommeil inadéquate!•  comportementale de l’enfant!•  due à une drogue ou une substance!•  secondaire à une cause médicale!

2.  Troubles du sommeil en relation avec la respiration!3.  Hypersomnies d’origine centrale!4.  Troubles du rythme circadien du sommeil!5.  Parasomnies!6.  Mouvements anormaux en relation avec le sommeil!

Source: The American Psychiatric Publishing Textbook of Psychiatry, Fifth Edition. Edited by Hales RE, Yudofsky SC, Gabbard GO. © 2008 American Psychiatric Publishing, Inc.

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Types d’insomnie!•  de début de nuit!

–  “d’endormissement”!•  de milieu de nuit:!

–  Sommeil “fragmenté”!•  de fin de nuit:!

–  Réveil précoce!•  Mixte!

•  Primaire (DSM-IV)!1.  Plainte concernant le sommeil

depuis au moins 1 mois!2.  Souffrance marquée ou altération

du fonctionnement social, professionnel!

3.  Pas d’autre trouble du sommeil !4.  Pas d’autre trouble mental!5.  Pas de prise de substance (toxique,

médicamenteuse) ni d’affection médicale générale!

•  Secondaire!

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L’insomnie peut être secondaire:!•  À une plainte physique ou psychique:!

–  Douleurs!–  Toux!–  Prurit!–  Bouffées de chaleur!–  Mictions fréquentes!–  Jambes sans repos (« restless legs »)!–  Soucis excessifs (anxiété généralisée)!–  Stress!–  Dépression!–  Psychose!etc…!

Source: The American Psychiatric Publishing Textbook of Psychiatry, Fifth Edition. Edited by Hales RE, Yudofsky SC, Gabbard GO. © 2008 American Psychiatric Publishing, Inc.

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L’insomnie peut être secondaire:!•  à une prise médicamenteuse:!

–  Antidépresseurs!–  Psychostimulants!–  Corticostéroides!–  Décongestionnants!–  Bêtabloquants!–  Progestatifs fortement dosés!–  Agonistes de la dopamine!et autres …!

Source: The American Psychiatric Publishing Textbook of Psychiatry, Fifth Edition. Edited by Hales RE, Yudofsky SC, Gabbard GO. © 2008 American Psychiatric Publishing, Inc.

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L’insomnie peut être secondaire:!•  à une mauvaise hygiène du sommeil:!

–  Alcool, tabac, caféine!–  Repas lourds en soirée!–  Chambre à coucher!

•  trop chaude!•  trop éclairée!

–  Lit inconfortable (mauvais matelas)!•  à d’autres facteurs externes:!

–  Bruits, p.ex.!•  Ronflements du partenaire!•  Bruits extérieurs!

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La plupart des insomnies sont transitoires!!•  Conseils simples d’hygiène de sommeil et techniques de relaxation!

–  Voir la brochure « Bonne nuit. Quelques conseils pour bien dormir »!•  Hypnotiques en dernière intention!!

–  Ne traitent pas la cause de l’insomnie (si elle existe):!penser à faire un examen polysomnographique en cas de persistance des troubles du sommeil !!

–  Benzodiazépines et apparentés peuvent être à l’origine d’une dépendance !!–  Alternatives médicamenteuses aux benzodiazépines:!

•  Antihistaminiques!•  Antidépresseurs!•  Neuroleptiques!•  Mélatonine!•  Phytothérapie: efficacité possible de la valériane!

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Merci pour votre attention!!

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Fig. 1 Délivrance mensuelle d’emballages de somnifères, 1996-2009

Prescription et utilisation des somnifères au GD de Luxembourg Les somnifères ou hypnotiques sont des médicaments symptomatiques, qui peuvent lors d’une utilisation à court terme améliorer le sommeil. L’usage à long terme de somnifères, notamment ceux appartenant à la classe des benzodiazepines et apparentés, expose à un risque de dépendance. D’après certaines études, ce phénomène de dépendance peut se développer après des périodes de traitement relativement courtes de l’ordre de quelques semaines. Ces médicaments peuvent également entraîner des troubles de comportement et de la mémoire ainsi qu’une diminution de la vigilance avec de réels risques sanitaires : chutes suivies de fractures chez les personnes âgées, accidents de travail et de circulation. Outre ces effets secondaires, on peut aussi se poser la question du maintien de l’efficacité initiale et la tendance à l’augmentation des doses après quelques semaines d’utilisation.

Délivrance mensuelle d'emballages de somnifères, 1996-2009

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5 000

10 000

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'em

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es

La délivrance de médicaments hypnotiques (somnifères) augmente continuellement au cours de la période examinée, 1996-2009. En 2009 le nombre de boîtes dispensées et remboursées se chiffrait à 243.652 contre 143.972 en 1996, soit une augmentation de 69,2%.

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Fig. 2 Population recevant au moins une prescription d’hypnotiques

Population recevant au moins une prescription d'hypnotiques

0

5

10

15

20

25

30

0-45-9

10-1415-19

20-2425-29

30-3435-39

40-4445-49

50-5455-59

60-6465-69

70-7475-79

80-8485+

tranches d'âge

po

pu

lati

on

(%

)

1996

2009

Au niveau de la population générale, la consommation de somnifères augmente nettement avec l’âge. En 2009, 10,3% de la population de la tranche d’âge 50 à 54 ans, 17,5% de la population 65-69 ans et 26,6% de la population âgée de plus de 85 ans ont reçu au moins une prescription d’hypnotiques. La proportion de la population recevant une prescription était significativement plus faible en 1996 avec 9,2%, 13,2% et 20,4% pour les tranches d’âge respectives. Un tel niveau de consommation à un âge avancé est préoccupant, ne serait-ce qu’au regard du risque accru des chutes.

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Fig. 3 Evolution de la consommation globale, 1996-2009

Evolution de la consommation globale, 1996-2009

0%

1%

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3%

4%

5%

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8%

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10%

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Hommes

Femmes

La consommation augmente chez les hommes et chez les femmes. La proportion des femmes est nettement plus élevée que celle des hommes. Chez les hommes le pourcentage recevant une prescription se chiffrait en 1996 à 4,3% et à 5,2% (12.176 personnes) en 2009 (+19,5%). Chez les femmes, 7,2% recevant une prescription en 1996 et 8,9% (20.890 personnes) en 2009 (+23,8%). Globalement, 7,0% de la population (33.066 personnes) se sont fait prescrire des hypnotiques en 2009 contre 5,8% (22.703 personnes) en 1996 (+21,6%).

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Fig. 2 Population recevant au moins une prescription d’hypnotiques

Fig. 4 Evolution de la longueur du traitement somnifère, 1996-2009

Evolution de la longueur du traitement somnifère, 1996-2009

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1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

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ers

on

ne

s

0-30 jours

31-180 jours

>180 jours

La plupart des recommandations en matière de la prescription des médicaments somnifères limitent leurs utilisations à 2 à 4 semaines. En 2009, parmi les consommants 20,0% (6.632 personnes) prennent un traitement théorique d’une durée de 30 jours (1 mois), 35,6% (11.767 personnes) prennent un traitement de 31 à 180 jours (1 à 6 mois) et 44,4% (14.667personnes) prennent un traitement supérieur à 181 jours (6 mois). La proportion des patients prenant un traitement supérieur à 6 mois augmente continuellement au cours de la période étudiée et suggère que la prise de ces médicaments risque de devenir chronique.

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Fig. 5 Répartition de la prescription des somnifères selon la spécialité médicale, 2009

Répartition de la prescription des somnifères selon la spécialité médicale,2009

0%

10%

20%

30%

40%

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60%

70%

80%

Médecin-généraliste

Médecineinterne

Psychiatrie Neuro-psychiatrie

Cardiologie etangiologie

Autres

pre

scri

pti

on

s

Les médecins-généralistes sont les principaux prescripteurs de médicaments somnifères puisqu’ils sont responsables de 67,9% des prescriptions de somnifères. 9,3% des prescriptions proviennent de la Médecine interne et 6,0% des médecins-psychiatres.