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1 CONCOURS MAIN A LA PATE COMMENT SOULEVER ET DEPLACER UNE CHARGE ? Un projet scientifique aboutissant à une communication publique Ecole primaire Raphaël Périé (Blois) Classe : CM1 Effectif engagé : 21 élèves Enseignant : Madame Nafissa ZAARAOUI Partenariat : IUFM Centre Val de Loire, centre de Blois Madame Marie-Anne PIERRARD, PIUFM de physique Résumé du projet : Ce projet a été mis en place en lien avec les « Rencontres Jeunes Chercheurs », manifestation qui vise à valoriser l’enseignement des sciences. Les élèves ont travaillé autour de dispositifs mécaniques de transport de charges en suivant une démarche d’investigation. Ils ont eu à résoudre des problèmes successifs, la résolution de l’un conduisant le plus souvent à en poser un autre. Le cahier d’expériences s’est révélé un appui certain pour l’avancement de l’activité ainsi que pour la finalisation du projet.

COMMENT SOULEVER ET DEPLACER UNE CHARGE ?

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CONCOURS MAIN A LA PATE

COMMENT SOULEVER ET DEPLACER UNE CHARGE ?

Un projet scientifique aboutissant à une communication publique

Ecole primaire Raphaël Périé (Blois)

Classe : CM1

Effectif engagé : 21 élèves

Enseignant : Madame Nafissa ZAARAOUI

Partenariat : IUFM Centre Val de Loire, centre de Blois

Madame Marie-Anne PIERRARD, PIUFM de physique

Résumé du projet :

Ce projet a été mis en place en lien avec les « Rencontres Jeunes Chercheurs », manifestation qui vise à

valoriser l’enseignement des sciences. Les élèves ont travaillé autour de dispositifs mécaniques de transport

de charges en suivant une démarche d’investigation. Ils ont eu à résoudre des problèmes successifs, la

résolution de l’un conduisant le plus souvent à en poser un autre. Le cahier d’expériences s’est révélé un

appui certain pour l’avancement de l’activité ainsi que pour la finalisation du projet.

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SOMMAIRE I) Introduction ……………………………………………………………… p. 4

II) Définition du projet pédagogique « Rencontres Jeunes Chercheurs » mis en

place dans la classe……………………………………………………. p. 5 1) Caractéristiques générales p. 5

2) Fiche descriptive : projet de classe pluridisciplinaire à caractère scientifique p. 6

3) Axes majeurs du projet p. 7

- L'élève acteur de ses apprentissages

- Les savoirs, la pédagogie de projet et les « Rencontres Jeunes Chercheurs »

- « La Main à la Pâte » au cœur du processus d’apprentissage du projet (RJC)

III) Objectifs et compétences visées……………………………………... p. 9 1) Mes intentions didactiques p. 9

2) Objectifs généraux (propres aux attitudes) p. 10

3) Compétences spécifiques p. 10

4) Choix pédagogiques des modalités de mise au travail / Organisation matérielle p. 11

IV) Statut et place de l’écrit dans le processus d’apprentissage……. p. 11

1) Différentes formes d’écrits (schéma, dessin, texte, graphique, tableau) pour des fonctions

différentes p. 11

2) Les écrits intermédiaires p. 11

3) Les écrits finaux p. 12

4) Les écrits d’évaluation et d’auto-évaluation p. 12

V) La place donnée à la pluridisciplinarité : quelques exemples...... p. 12

1) Français p. 12

a. Langage oral

b. Rédaction –Produire de l’écrit

2) Mathématiques : première approche de la proportionnalité p. 13

3) Pratique artistique : Arts visuels p. 13

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VI) Chronique de l’activité : Le jute arrive par le fleuve, comment le décharger sans peine ?...................................................................................... p. 13 1) Situation de départ p. 13

2) Première formulation du problème p. 14

3) Définition des pistes d’exploration p. 14

a. Première piste : la « grue » p. 14

- Premier problème : comment soulever la charge ? p. 14

- Deuxième problème : comment savoir si le dispositif est plus avantageux pour

soulever la charge ? p. 16

- Troisième problème : comment améliorer le dispositif ? p. 17

- Quatrième problème : a-t-on amélioré le dispositif ? p. 19

- Cinquième problème : comment obtenir l’équilibre ? p. 20

- Sixième problème : comment soulever et déplacer la charge ? p. 25

b. Deuxième piste : le « tapis roulant » p. 26

VII) Évaluation…………………………………………………………….…… p. 27

1) La journée des rencontres p. 27

a. Exposé oral, diaporama et questionnaire p. 27

b. Animation des stands p. 32

2) Évaluation en classe p. 35

a. Texte original de l’évaluation p. 35

b. Quelques productions d’élèves p. 38

c. Résultats de l’évaluation et analyse typologique des erreurs d’élèves p. 44

VIII) Autres documents………………………………………………………. p. 45

IX) Conclusion………………………………………………………….......... p. 48

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I) Introduction Le projet présenté ici a été mis en place en lien avec les « Rencontres Jeunes Chercheurs » du Loir et

Cher. Ces « Rencontres Jeunes Chercheurs » ont été crées il y a plusieurs années dans le département.

Elles regroupent des classes allant de la maternelle au lycée, qui présentent lors de cette journée des

activités menées en sciences. La journée est découpée en deux temps : des exposés le matin et des

animations de stands l’après-midi. Des actes sont produits à l’occasion de ces rencontres.

En ce qui concerne l’école primaire, les modalités d’inscription sont relayées par l’Inspection Académique et

les inspections départementales, et ont lieu en fin, ou en début d’année civile.

Voici l’appel à projet pour ces rencontres.

Rencontres jeunes chercheurs

en Loir & Cher - 2012

Cette manifestation, initiée par la cellule d’action culturelle de l’Inspection Académique avec le concours de ses partenaires, s’inscrit dans la politique académique de valorisation des études scientifiques. Elle a également pour objectif de développer les relations entre l’enseignement primaire, secondaire et universitaire.

Après le succès des manifestations des années précédentes, l’opération sera renouvelée pour la présente année scolaire, le samedi 31 mars 2012 à l’IUT de Blois (place Jean Jaurès).

Les « Rencontres jeunes chercheurs » s’adressent à des élèves et des enseignants du primaire, de collège, de lycée et de l’enseignement supérieur.

Il s’agit pour tous les acteurs de projet scientifique et / ou technique d’une rencontre leur permettant de

présenter leurs travaux. Cette présentation s’effectue en deux temps : une présentation orale faite par les élèves volontaires à destination d’autres élèves et des acteurs du

monde scientifique suivie d’un QCM proposé au public qui dispose de boîtiers électroniques pour y répondre.

une présentation des travaux à travers des expositions, des expériences, des vidéos (posters, maquettes,…) en direction des autres élèves et des parents.

Ces travaux, réalisés en classe dans le cadre de l’enseignement scientifique et technologique,

développeront la démarche d’investigation et valoriseront la curiosité, l’inventivité des élèves confrontés à un problème scientifique ou technique.

Ils seront réalisés sous la conduite du maître et sous le regard ou avec les conseils d’un chercheur « tuteur », universitaire ou non. Ce partenariat avec le monde scientifique est conseillé, il peut se matérialiser par une participation in situ ou par des messages électroniques échangés avec des professionnels ou des enseignants « experts ». Une rétrospective des manifestations passées est disponible sur le site des RJC à l’adresse suivante : http://catalyse.rjc.free.fr/ S’inscrire dans cette action : c’est valoriser le travail des élèves et des enseignants ; c’est donner du sens aux projets d’apprentissages, c’est tisser des relations avec le second degré, le monde universitaire et professionnel : à ce titre, nous vous

proposons de rechercher avec vous un expert « tuteur » ; c’est bénéficier d’une assistance pédagogique et technique. (Les conseillers pédagogiques des circonscriptions

pourront également vous aider)

Mme Céline MOREAU, coordonnatrice « culture scientifique et technique », est l’organisatrice de la manifestation des R.J.C. du 31 mars 2012.

Pour participer à cette action, merci de retourner votre fiche d’inscription à Madame Dominique Verdenne, IEN mission « Mathématiques, Sciences et Technologie, EDD » qui coordonne le projet pour le premier degré :

avant le 24 février 2012

par courriel : [email protected]

ou par courrier : Inspection de l’Education Nationale 5 Mail de l’Hôtel-Dieu 41200 ROMORANTIN

Envoyez copie à votre IEN et prenez contact, le cas échéant avec le conseiller pédagogique de votre circonscription.

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II) Définition du projet pédagogique « Rencontres Jeunes Chercheurs » mis en place dans la classe

1) Caractéristiques générales Le projet pédagogique des « Rencontres Jeunes Chercheurs » (notées RJC) constitue un ensemble de

situations d’apprentissages authentiques, porteuses de sens pour l’élève et au cours desquelles il est amené

à développer diverses compétences dans différentes disciplines.

Le projet RJC se caractérise de la manière suivante :

RENCONTRES JEUNES CHERCHEURS 31 mars 2012

Fiche d’inscription -ECOLE-

A faire parvenir avant le 24 Février 2012 à :

Dominique VERDENNE, IEN mission « Mathématiques, Sciences et Technologie, EDD », IEN

ROMORANTIN.

par courriel : [email protected]

ou par courrier : Inspection de l’Education Nationale

5 Mail de l’Hôtel-Dieu - 41200 ROMORANTIN

Ecole

Nom de l’école :

Adresse postale:

Tél : Fax :

E-mail :

Classe : Nombre d’élèves concernés :

Enseignant responsable du groupe :

Nom et prénom :

Tél : E-mail :

Autre(s) intervenant(s) (éventuellement)

De l’école…

Nom et prénom, qualité :

Extérieurs (professeurs, chercheurs, laboratoires,…..)

Nom et prénom, fonction, établissement :

Projet

Titre :

Descriptif sommaire: activités, étapes, type de production envisagée, partenariat.

Fait à : le :

Signature de l’enseignant porteur du projet Visa du directeur

Veuillez envoyer copie à l’IEN de votre circonscription et éventuellement, demander de l’aide d’un conseiller

pédagogique et/ou du CRESTE41.

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- un sujet d’étude motivant pour les élèves, centré sur un problème à résoudre : il s’agira ici de soulever et

déplacer des charges ;

- un travail en équipes des élèves, assistés par l'enseignante, dans un environnement authentique : la

classe, l’école ;

- une autonomie guidée des élèves dans les différentes étapes d’une démarche d’investigation ;

- une démarche anticipée, en partie planifiée par l'enseignant : questionnement, émission d’hypothèses,

diverses formes d’investigations, formulation des conclusions ;

- une production concrète attendue, valorisée socialement, accessible au public : présentation orale et

animation sur stands le jour des rencontres.

2) Fiche descriptive : projet de classe pluridisciplinaire à caractère scientifique

TITRE DU PROJET : Rencontres jeunes chercheurs 2012 : Travail autour des Mécanismes à transmission de mouvements ETABLISSEMENT : Ecole primaire Raphaël Périé, Blois Année scolaire : 2011 – 2012

Les acteurs du projet

Niveau de classe et

nombre d’élèves concernés

Une classe de CM 1 composée de 21 élèves

Membre(s) pilote(s)

du projet

Mme ZAARAOUI Nafissa, professeur des écoles maître formateur

Autre(s) membre(s) de

participant au projet

Mme PIERRARD Marie-Anne, PIUFM de Physique

Les objectifs du projet

Compétences figurant dans le référentiel des

compétences du professeur des écoles que le projet a permis

d’approfondir

- Agir en tant qu’enseignant de façon éthique et responsable - Concevoir et mettre en œuvre son enseignement - Organiser le travail de la classe - Prendre en compte la diversité des élèves - Se former et innover - Travailler en équipe, coopérer avec les parents et les partenaires de l’école

Compétences visées

figurant dans le B.O. n°3 du 19 juin 2008

(hors-série)

Se référer à la grille des compétences et objectifs

Réalisations collectives

attendues

- Affiches (compte rendu final descriptif et explicatif, photographies, schémas, dessins, organigrammes…) - Stands (dispositifs expérimentaux, mise à disposition des cahiers d’expériences) - Exposé oral (pour communiquer ce que l’on sait, ce que l’on a appris)

Activités prévues

-Séquence exploitant les poulies -Séquence autour du tapis roulant

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Les modalités du projet Modalités d’évaluation de la réussite du projet

Motivation, implication, capacité d’explicitation des élèves à destination d’un large public, …

Modalités d’évaluation

des compétences acquises ou

développées durant le projet

Planification de différentes formes d’évaluations : formatives et formatrices, à l’issue des activités (finales), auto-évaluation

Modalités de

communication du projet

Compte rendu oral, photographies, panneaux, affiches, exposition sur stands, diaporama, actes des Rencontres Jeunes Chercheurs de Blois, présentation aux élèves puis aux parents de l’école

Volume horaire prévu

pour l’ensemble du projet

Conforme aux programmes d’enseignement de l’école primaire : soit environ 24 heures

Les ressources du projet

Pour l’enseignant(e)

- Les programmes d’enseignement de l’école primaire - Le CRESTE41 - Le CDDP du Loir-et-Cher, Blois - Mme PIERRARD, professeur de Physique à l’IUFM Centre Val de Loire, centre de Blois - site http://catalyse.rjc.free.fr

Pour l’élève

- L’enseignante pilote du projet - Mme PIERRARD - l’outil informatique pour le diaporama et le traitement de texte

Lieux

- Ecole Raphaël Périé à Blois (41) - Antenne universitaire (IUT, Université de Tours)

3) Axes majeurs du projet

Le projet pédagogique des RJC s’articule par ailleurs, autour d’axes majeurs.

- L'élève acteur de ses apprentissages :

L'école prépare le jeune écolier à sa future vie sociale, donc à son autonomie physique et intellectuelle à

venir et à sa capacité de décontextualiser les savoirs scolaires.

Dans la pédagogie de projet, l'action va devenir un outil pédagogique pour construire une attitude scolaire.

Dit autrement, l'élève va se construire en agissant.

Ainsi, dans le cadre de l’enseignement des sciences et de la technologie, on espère, par le biais de cette

démarche, installer chez les élèves des savoirs solides favorisant une intelligibilité du réel.

L'élève en devenant acteur de ses apprentissages apprend aussi à devenir autonome et responsable.

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- Les savoirs, la pédagogie de projet et les « Rencontres Jeunes Chercheurs » :

A travers ce projet « Rencontres Jeunes Chercheurs », je me suis efforcée à faire travailler les élèves en

interdisciplinarité. Les apprentissages formaient un tout et avaient un sens.

Le projet s'apparente donc naturellement à une résolution de problèmes.

La démarche d'apprentissage est directement empruntée à celle de la Main à la Pâte. La théorie ne précède

pas la pratique.

- « La Main à la Pâte » au cœur du processus d’apprentissage du projet (RJC) :

La démarche préconisée par « La Main à la Pâte » se définit par des principes de base fondamentaux

qui se retrouvent dans le projet mis en place dans la classe.

• Un appui sur le monde réel pour se questionner et expérimenter

Les enfants partent d’une préoccupation du monde réel, proposent des solutions techniques et

expérimentent pour les tester et les comprendre. En ce qui nous concerne, il s’est agi de moyens

techniques de levage et de déplacement de charges. Le monde réel n’étant pas une réalité épurée,

simplifiée, reconstruite, il y eut une complexité dans les premières propositions des élèves, suivies

d’un choix nécessaire et partagé en ce qui concerne les problèmes à résoudre dans la classe.

• Le conflit sociocognitif au cœur du processus d’apprentissage

Au cours de leurs investigations, les élèves ont argumenté et raisonné, mis en commun et discuté

leurs idées et leurs résultats, et ainsi construit leurs connaissances.

• La nécessité d’une progression des apprentissages

Les activités proposées aux élèves furent organisées de façon à permettre une progression des

apprentissages, comme on peut le repérer dans la succession des problèmes posés et résolus à

propos des poulies (voir chronique des activités). L'organisation des séances de classe a prévu pour les élèves des essais multiples, une participation

à l'élaboration des dispositifs et une constante possibilité de se tromper.

Un seul et même thème fut développé pendant plusieurs semaines pour éviter un éparpillement et

pour laisser aux élèves le temps de se mettre en situation de recherche et de se construire des

connaissances.

• Le cahier d’expériences : un élément majeur

Depuis le début de l’année, les enfants tiennent chacun un cahier d'expériences. Celui-ci constitue

un support des traces écrites (mots, phrases, dessins, schémas, comptes-rendus d’expérience, etc.)

des différents moments de la propre activité scientifique de l'élève.

Il comporte deux parties:

o une partie libre, spontanée, non organisée tout au moins au début. (Aidés, mais aussi

par autocorrection, les élèves ont progressivement organisé leurs notes, amélioré leur

orthographe et leur expression écrite) ;

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o une partie institutionnalisée, fruit d'un consensus recherché et obtenu avec mon aide,

témoin d'un savoir partagé.

Pour l'élève, l'intérêt de ce « cahier » fut multiple : il assura un rôle de mémoire, de témoin de ses

progrès, de son évolution au cours du projet. De plus, il constitua un outil de communication mais

aussi un support pour développer et construire sa réflexion.

Il est intéressant de constater que les élèves dans leur grande majorité ont entretenu un rapport

affectif à cet outil et ce durant toute l’élaboration du projet. C’est avec plaisir qu’ils parcouraient les

pages de leur cahier, les tournant une à une de façon tout à fait spontanée, échangeant même avec

le camarade d’à côté sur ce qui avait été produit. On sait ô combien l’aspect affectif est important

dans l’acquisition de compétences en dehors même de tout projet.

• Le partenariat scientifique

En devenant le référent scientifique de notre projet Madame Pierrard (professeur de physique à

l’IUFM), a assuré ce partenariat. Sans se substituer à mon rôle de Professeur des Ecoles, responsable de l’enseignement de mes

élèves, ce partenariat scientifique fut un réel appui. De plus le fait de rencontrer un scientifique fut

une réelle motivation pour les élèves.

III) Objectifs et compétences visées (cf. B.O hors série n°3, 19 juin 2008)

1) Mes intentions didactiques

- Faire repérer aux élèves que ces dispositifs permettent de transporter des charges.

- Faire identifier des caractéristiques des mouvements : translation rectiligne (direction et sens), rotation (sens).

- Faire identifier aux élèves que :

avec une poulie simple fixe, l’effort à fournir pour soulever la charge est égal au poids de la charge

et que donc l’intérêt de ce système réside essentiellement dans la direction du mouvement ;

avec deux poulies (poulie fixe + poulie mobile) l’effort à fournir pour soulever la charge est égal à la

moitié du poids de la charge.

- Anticiper la relation quand le nombre de poulies augmente.

- Amener les élèves à :

se questionner

expérimenter par tâtonnement pour trouver des solutions à un problème

concevoir, réaliser une expérience et manipuler sur maquette pour tester des hypothèses

interpréter et comparer les résultats des expériences

- Faire schématiser divers dispositifs réalisés par les élèves.

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2) Objectifs généraux (propres aux attitudes) :

- Savoir défendre sa solution

- Prendre la parole devant les autres

- S’exprimer à l’oral dans un vocabulaire approprié

- Se situer dans la classe, dans un groupe

- Organiser son travail, le présenter - S’impliquer dans un projet collectif et individuel

- Respecter des consignes simples

3) Compétences spécifiques :

Connaissances :

- Savoir que les poulies sont des

mécanismes rencontrés dans des dispositifs

pour soulever, transporter des charges et

transmettre des mouvements de rotation.

- Savoir qu’une poulie est une pièce

mécanique constituée d’une roue qui

présente une gorge destinée à recevoir une

corde.

- Savoir distinguer deux types de poulies : la poulie mobile qui porte la charge et la poulie

fixe qui est suspendue au support.

- Identifier l’intérêt des dispositifs à poulies :

intérêt ergonomique, intérêt en terme de

force à exercer (inférieure ou égale au poids

de la charge).

- Mettre en relation le nombre de poulies et le

« gain en force ».

- Identifier et savoir décrire un mécanisme de

transmission de mouvement présent sur un

tapis roulant : deux roues et une courroie.

Compétences méthodologiques:

- Schématiser :

• connaître et identifier des points

de vue de schématisation

possible ; • choisir les points de vue les plus

pertinents pour une bonne lisibilité

des schémas.

- Légender un dessin ou un schéma

- Elaborer une fiche de fabrication

- Comparer des productions

- Observer

- Questionner

- Emettre des hypothèses

- Expérimenter pour tester des hypothèses.

- Organiser de façon pertinente des éléments

matériels pour élaborer des solutions

techniques.

- Définir un protocole pour la construction d’une maquette.

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4) Choix pédagogiques des modalités de mise au travail / Organisation matérielle :

a) Mode de travail retenu

Une alternance répétée des moments de travail individuel, collectif, en binôme ou en groupe de quatre

élèves, a été réalisée.

b) Groupement des élèves :

Le travail de groupe occupant une place prédominante dans la démarche pédagogique adoptée, il fallut

expliquer précisément aux élèves ce qui était attendu de leur part au sein des groupes.

IV) Statut et place de l’écrit dans le processus d’apprentissage

1) Différentes formes d’écrits (schéma, dessin, texte, graphique, tableau) pour des fonctions différentes

Les programmes accordent une place importante à l’écriture en sciences et technologie dont on trouve trace

dans le cahier d’expériences. Les sciences et la technologie permettent de promouvoir différentes formes

d’écrits. Le langage écrit (comme oral) a servi d’outil cognitif aux élèves pour trier, classer, analyser et

synthétiser. De plus, les connecteurs logiques (cause, temporalité, comparaison, conclusion) étudiés de

façon plus théorique en grammaire ont été utilisés in situ, les aidant à mieux cerner l’utilité de leur emploi.

Par ailleurs, l’activité d’écriture a permis aux élèves de se familiariser avec une diversité intéressante des

formes d’écrits.

Ainsi, ils ont ébauché des dessins, des schémas, des tableaux, rédiger ses synthèses et des compte rendus

scientifiques.

Outre le fait d’avoir élaboré ces différentes formes d’écrits, ils ont eu l’occasion de choisir celle qui

correspondait le mieux à sa fonction.

En effet, les écrits ont des fonctions différentes selon le moment où ils sont produits : au début, à un moment

intermédiaire, en phase finale d’une séance ou en évaluation. Selon ces moments, le destinataire ne sera

pas le même.

Dans le cadre de notre projet de participation aux RJC, les destinataires de ces écrits diffèrent :

- d’autres élèves et un large public → Rédaction collective d’un texte descriptif du sujet d’étude et

de la démarche adoptée à destination des visiteurs des RJC et présent dans le fascicule des actes

des RJC. C’est un écrit de communication.

- les élèves eux-mêmes → Des écrits pour garder en mémoire une observation, un résultat

intermédiaire, pour aider à penser ou pour organiser des résultats.

2) Les écrits intermédiaires

Les écrits intermédiaires rédigés par les élèves ont essentiellement été produits individuellement ou par

groupes. Ils ont été considérés pour la plupart comme des écrits-outils initiaux ou d’investigation.

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La phase d’émergence des conceptions fut ainsi l’occasion pour les élèves de produire des écrits initiaux

impliquant une anticipation relative aux connaissances et aux expériences.

Les écrits d’investigation, élaborés dans le temps où le savoir se construisait, invitèrent les élèves à une

prise de distance par rapport à leur action immédiate (l’expérimentation).

Pendant ces phases de production d’écrits intermédiaires, il m’a fallu être vigilante en veillant à ne pas

mettre les élèves en situation d’échec, en leur expliquant que ces écrits intermédiaires pouvaient être

retravaillés, modifiés et améliorés au fil des confrontations avec d’autres élèves.

3) Les écrits finaux Les écrits finaux ont été produits à l’occasion des synthèses collectives après échanges et argumentation.

Ils sont en lien direct avec les phases de structuration et d’institutionnalisation.

Ces écrits finaux ont également servi de base en activités décrochées d’analyse lexicale et grammaticale,

conduisant les élèves à mieux structurer leur pensée.

4) Les écrits d’évaluation et d’auto-évaluation

Il a été question, à travers ces écrits, de permettre aux élèves d’utiliser les connaissances acquises dans de

nouveaux contextes, de reformuler les synthèses collectives et de faire un retour sur ses productions et sur

la démarche utilisée. Il s’agit également pour les élèves, de faire le point sur ce qu’ils ont appris, leurs

progrès, leur évolution. Dans ce sens, le cahier d’expériences a joué un rôle fondamental. Il a permis aux

élèves de revenir sur certaines connaissances pour en remarquer des évolutions, constituant ainsi un très

bon support pour l’auto-évaluation.

V) La place donnée à la pluridisciplinarité : quelques exemples

L’une des opportunités majeure d’une démarche de projet, est la possibilité d’un travail pluridisciplinaire.

Ainsi, le concept de transmission de mouvement a été traité dans différentes disciplines : Français,

Mathématiques, Arts Visuels et Technologie. Le fait de créer des ponts entre des domaines d’apprentissage

différents contribua, d’une part, au développement de compétences autres que celles liées à l’enseignement

scientifique et, d’autre part, à donner du sens au travail demandé aux élèves.

1) Français

a. Langage oral

>Communication des résultats et acquisition de compétences dans la domaine du langage oral :

Les débats internes aux groupes de travail, les débats menés dans la classe entière, l’exposé oral prévu

dans un amphithéâtre (un des moments forts du projet RJC) et réalisé devant un large public (élèves de la

maternelle à la terminale, professeurs et parents), ont été autant de moments de classe privilégiés où les

élèves ont eu l’occasion de prendre conscience de la nécessité de se faire comprendre, de s’exprimer et de

s’exercer à la pratique de la langue orale.

Ce fut également pour moi l’occasion de déceler certaines difficultés liées à des compétences langagières à

retravailler en français.

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b. Rédaction –Produire de l’écrit

>Rédaction du texte support de l’exposé oral.

2) Mathématiques : première approche de la proportionnalité

Le travail axé sur le lien entre nombre de poulies et force à exercer m’a permis de travailler des

compétences spécifiques à la notion de proportionnalité et donc de réactiver des compétences

mathématiques dans des situations d’apprentissages nouvelles.

3) Pratique artistique : Arts visuels

Une création artistique a été ici mise au service d’un sujet d’étude en Physique. Il s’est agi pour les élèves

de faire émaner, d’une œuvre cinématographique, un problème scientifique et de tenter d’apporter des

réponses à ce problème par une démarche d’investigation.

VI) Chronique de l’activité : Le jute arrive par le fleuve, comment le décharger sans peine ?

1) Situation de départ

Suite à un travail mené en arts visuels autour du film de Jean Renoir « Le fleuve », les élèves ont été invités

à porter leur attention et s’interroger sur une scène dans laquelle on aperçoit, sur les rives du Gange, des

Indiens déchargeant à même les bras, des ballots de jute d’un bateau sur le quai.

photographies tirées du film « Le fleuve » de Jean Renoir

Ils se sont alors demandé quels moyens pourraient leur permettre de soulever et déplacer ces charges sans

peine, c'est-à-dire sans qu’ils aient à se servir de leurs bras.

Ils ont alors imaginé, dessiné des engins, des moyens, des machines pour pouvoir soulever et déplacer ces

ballots de jute. En voici quelques exemples :

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2) Première formulation du problème

Lors de la mise en commun des différents dessins, un débat et une négociation dans la classe ont conduit à

sélectionner les moyens mécaniques pour la suite du travail ; donc les engins électriques n’ont pas été

testés.

Le travail a été décomposé en deux problèmes successifs : comment soulever, puis comment déplacer la

charge ?

3) Définition des pistes d’exploration

Deux types d’engins étaient présents dans les premières propositions des élèves : ceux qui étaient proches

d’une grue et ceux qui l’étaient d’un tapis roulant. Ces deux pistes ont été successivement exploitées.

a. Première piste : la « grue »

- Premier problème : comment soulever la charge ?

Les élèves sont entrés dans la résolution du problème par une investigation par tâtonnement à partir d’un

matériel mis à leur disposition : une poulie, un bâton avec crochet, une charge et une ficelle et un gros

dictionnaire pour maintenir le tout. Ils sont assez rapidement arrivés à un dispositif fonctionnel.

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Les élèves ont schématisé leur dispositif, et une mise en commun a été menée à partir de ces schémas.

Voici les pages personnelles de trois cahiers.

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Les élèves ont pu repérer les différents points de vue adoptés et une discussion a été menée portant sur la

lisibilité des schémas de façon à choisir le point de vue le plus pertinent en vue de l’élaboration d’une trace

écrite collective. De plus, la nécessité d’une légende a été affirmée.

- Deuxième problème : comment savoir si le dispositif est plus avantageux pour soulever la charge ?

En posant cette question, les élèves passent d’un problème technique (comment agencer du matériel pour

soulever la charge ?) à un problème scientifique.

Les élèves savaient qu’ils pouvaient disposer d’une deuxième charge identique à la première.

Voici deux propositions, prises sur la page personnelle d’un cahier d’élève :

Les élèves expérimentent. Un schéma est élaboré par passage successif d’élèves au tableau et la

conclusion formulée. Voici la trace collective présente dans le cahier.

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Remarque : les élèves ont bien noté qu’il y avait équilibre même si les deux charges ne se trouvent pas à la

même hauteur, ce qui va le plus souvent contre leurs idées.

- Troisième problème : comment améliorer le dispositif ? Le dispositif précédent à une poulie étant avantageux sur le plan ergonomique, mais pas en terme de force

à exercer, les élèves ont cherché un moyen de l’améliorer en ajoutant une seconde poulie. Ils ont donc eu à

résoudre à nouveau un problème technique d’agencement de matériel pour parvenir à soulever la charge.

Le tâtonnement s’avérant peu fructueux, une aide leur a été apportée, sous forme de trois indices se

succédant dans le temps :

- une extrémité de la ficelle est fixée au crochet inférieur de la première poulie ;

- la charge est accrochée à la deuxième poulie ;

- la ficelle passe par le bas de la deuxième poulie.

Les élèves sont alors parvenus à un dispositif fonctionnel, qu’ils ont schématisé sur la page personnelle de

leur cahier.

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A noter que cette élève (et elle n’est pas la seule) a su réinvestir une partie des conclusions du travail mené

précédemment sur la schématisation, même si des détails affectifs perdurent comme la présence du

personnage qui tire sur la ficelle.

Un schéma collectif est ensuite élaboré au tableau par passages successifs d’élèves, repris par les élèves

sur la page collective de leur cahier.

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- Quatrième problème : a-t-on amélioré le dispositif ?

On est dans une situation analogue à celle du deuxième problème : les élèves passent d’un problème

technique (comment agencer du matériel pour soulever la charge ?) à un problème scientifique.

Les élèves vont réaliser un test expérimental identique à celui utilisé pour la résolution du deuxième

problème, en suspendant à l’extrémité de la ficelle tenue à la main une charge identique à celle qui se trouve

sur la poulie mobile. Voici trois conclusions relevées sur des pages personnelles de cahiers d’élèves :

Ces conclusions personnelles d’élèves révèlent des difficultés liées au contenu scientifique, mais aussi des

difficultés liées à la langue française.

Le débat dans la classe s’est appuyé sur les propositions faites par les élèves. Le travail a alors porté

simultanément sur le contenu scientifique, et son expression en français. Il a conduit à cette page collective

du cahier (schéma et formulation de la conclusion).

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- Cinquième problème : comment obtenir l’équilibre ?

Lors de la résolution du problème précédent, les élèves ont bien mis en évidence l’intérêt du dispositif à

deux poulies. On aurait pu en rester là. Cependant, la situation offrant une ouverture vers une exploitation

mathématique, il a paru opportun de saisir cette occasion pour placer les élèves dans une situation de

proportionnalité.

Du point de vue des élèves, le problème a été posé par analogie avec le deuxième problème pour lequel ils

avaient obtenu un équilibre.

Les élèves ont été invités à émettre des hypothèses, qu’ils ont testées expérimentalement.

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Voici deux exemples de pages personnelles de cahier d’élève, ainsi que deux photographies d’expériences

faites par les élèves :

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La mise en commun a abouti à un schéma collectif et à une conclusion visibles sur la page collective du cahier qui suit. En voici deux : on remarque que figure sur les schémas le matériel effectivement utilisé par les élèves dans la classe (il y avait deux types de charges, des paquets d’écrous ou des masses marquées).

De plus la mise au point des schémas collectifs a été l’occasion de stabiliser le lexique en le faisant

apparaître sur la légende (poulie fixe et poulie mobile).

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Pour vérifier si les élèves avaient saisi la relation entre les masses et le nombre de poulies, il leur a été

demandé de prévoir, puis de vérifier les conditions d’équilibre avec deux poulies fixes et deux poulies

mobiles. Ils l’ont fait sans difficulté, et ont constaté qu’une charge était suspendue à la ficelle, et quatre aux

poulies mobiles.

Remarque : il n’y a volontairement pas eu de formalisation de la relation mathématique entre les masses

suspendues aux poulies fixes et mobiles, mais seulement une manipulation de valeurs numériques. À noter

que la relation mathématique entre les masses M1 suspendue à l’extrémité du brin de ficelle et M2

suspendue aux poulies mobiles est une relation de proportionnalité, le coefficient de proportionnalité étant

égal au nombre n de poulies ou à son inverse selon le sens dans lequel on écrit la relation : M2 = n M1 ou M1

= 1/n M2.

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- Sixième problème : comment soulever et déplacer la charge ?

Le problème du soulèvement de la charge étant résolu, les élèves se sont intéressés à son déplacement. Du

matériel a été mis à leur disposition : une bouteille lestée, un tasseau avec piton, une poulie, une charge et

de la ficelle. Les élèves l’ont manipulé et ont rapidement trouvé le moyen de l’utiliser, comme on peut le voir

sur cette photographie et la page collective du cahier.

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b. Deuxième piste : le « tapis roulant »

Problème : comment soulever et déplacer une charge ? Les élèves sont entrés dans l’activité par une investigation tâtonnante à partir du matériel mis à leur

disposition pour réaliser une maquette de tapis roulant.

Ils ont schématisé. Voici quelques exemples pris sur les pages personnelles des cahiers :

On peut noter des difficultés de schématisation. Deux choix sont possibles ; bien montrer tous les éléments

de la maquette, ce qui conduit à mélanger les points de vue (comme sur les deux cahiers du haut), ou

sélectionner un point de vue qui rend bien lisible le fonctionnement (cahier du bas).

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C’est le choix qui a été fait à l’issue de la mise en commun, comme on le voit sur la page collective de ce

cahier :

VII) Évaluation

Outre les moments d’évaluation formative et formatrice au fil de l’activité, elle s’est passée en deux temps :

lors de la journée des rencontres jeunes chercheurs, puis en classe.

1) La journée des rencontres

a. Exposé oral, diaporama et questionnaire

La préparation en classe du texte de l’exposé oral et son adéquation avec le diaporama construit à partir de

cet exposé, ainsi que la rédaction d’un questionnaire pour le public, ont permis une première évaluation de

l’intégration par les élèves de la démarche adoptée, et de l’acquisition des compétences et connaissances

visées. Leur aisance lors de la présentation devant un large public témoigne elle aussi de la qualité des

acquis.

Exposé oral rédigé par les élèves avec l’aide de l’enseignante :

Exposé oral

Pour commencer notre travail nous nous sommes inspirés du film de Jean Renoir, le fleuve, sur lequel on aperçoit des

indiens qui, à l’entrée du Gange, soulèvent et déplacent de lourdes charges de toile de jute.

Nous nous sommes alors demandé quel moyen pourrait leur permettre de soulever et déplacer ces charges sans peine

c'est-à-dire sans qu’ils aient à se servir de leurs bras.

Nous avons imaginé, dessiné des engins, des moyens, des machines pour pouvoir soulever et déplacer le jute.

Nous avons fait une mise en commun des différents dessins et nous n’avons sélectionné, pour la suite de notre travail,

que les moyens mécaniques donc nous ne testerons pas les engins électriques.

Notre travail était décomposé en deux parties : nous nous sommes d’abord occupés de savoir comment soulever puis

comment déplacer la charge.

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POUR SOULEVER LA CHARGE:

Nous avons commencé par tester le système de la grue. Avec un matériel qui était mis à notre disposition : une poulie,

un tasseau avec un piton, une charge, une ficelle et un gros dictionnaire pour maintenir le tout : il fallait d’abord trouver

l’agencement des différentes pièces du dispositif puis essayer de soulever la charge.

Tous les groupes ont réussi à soulever la charge avec le dispositif puis nous avons schématisé.

Pour vérifier que le dispositif est avantageux nous avons suspendu une charge de chaque côté et nous avons pu constater

que les deux étaient en équilibre et nous avons pu conclure : avec ce dispositif on tire avec la même force que le poids

de la charge, ce système n’est donc pas avantageux pour soulever de lourdes charges.

Nous avons donc essayé de l’améliorer.

En gardant le même matériel de départ, nous avons ajouté une deuxième poulie. Après plusieurs essais, nous avons

trouvé où placer la deuxième poulie pour rendre le dispositif fonctionnel. Voici le schéma du nouveau dispositif. Nous

avons constaté que la force à exercer pour soulever la charge était moins importante qu’avec une seule poulie puisque

quand deux charges identiques sont suspendues, il n’y a pas équilibre. Nous nous sommes ensuite demandé comment

savoir de combien la force à exercer était inférieure à celle du premier dispositif. Nous avons donc décidé de suspendre

deux charges à la poulie mobile et avons constaté que nous obtenions l’équilibre.

En conclusion, avec deux poulies, la force à exercer pour soulever la charge est égale à la moitié du poids de la charge.

De même, avec 4 poulies, le dispositif est encore plus avantageux ! La force à exercer pour soulever la même la charge

est 4 fois plus petite que le poids de la charge (photo du schéma 4 poulies+ commentaires).

En conclusion, plus nous augmentons le nombre de poulies, moins la force à exercer pour soulever la charge est

importante et donc plus le dispositif est avantageux

POUR DEPLACER LA CHARGE :

Le problème du soulèvement de la charge était donc résolu et nous avons pu nous intéresser à la manière dont nous

allions la déplacer.

Avec le même matériel : bouteille lestée, tasseau avec piton, ficelle, poulies et charges, nous devions trouver le moyen

de déplacer la charge.

Après quelques recherches, nous avons constaté qu’il suffisait de faire pivoter la bouteille pour déplacer la grue donc la

charge.

Après avoir achevé nos investigations sur le mécanisme de la grue, nous avons testé celui du tapis roulant.

Pour fabriquer notre maquette de tapis roulant, nous avions à notre disposition un matériel spécifique : 2 bouteilles

lestées de sable et percées à deux endroits différents, comme charges nous avions 2 réglettes en bois, un morceau de

chambre à air, 2 pics à brochettes, 4 perles, 2 roues (dont une avec manivelle) et une barquette (pour réceptionner les

charges).

Nous devions assembler correctement les différents éléments de la maquette pour faire déplacer les charges.

Notre maquette de tapis roulant avec manivelle nous a donc permis de soulever et déplacer des charges. Pour cela, il

faut tourner la manivelle dans le sens des aiguilles d’une montre, le tapis et les charges se déplacent : cette solution

convient donc aussi !

Ce travail de recherche nous a permis de mieux comprendre le fonctionnement et l’intérêt des mécanismes à poulies et

celui du tapis roulant.

Nous vous remercions de votre attention.

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Nous vous proposons maintenant de répondre à 3 questions, ce qui nous permettra d’évaluer la qualité de notre travail

oral et bien sûr votre compréhension.

Question 1 :

Quels mécanismes a-t-on choisis pour déplacer et soulever nos charges ?

A. Le chien robot et le tapis roulant

B. La grue et le tapis roulant

C. Le train à énergie solaire et la grue

Question 2 :

Comment a-t-on amélioré notre dispositif de départ ?

A. En ajoutant une poulie

B. En ajoutant une charge

C. En ajoutant une ficelle

Question 3 :

Si on utilise 4 poulies, la force à exercer pour soulever la charge sera :

A. égale au poids de la charge

B. 4 fois le poids de la charge

C. 4 fois moins importante que le poids de la charge.

Texte de l’exposé annoté par un élève, pour y faire figurer la répartition des interventions orales :

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31

Photographies prises lors de leur exposé oral en amphithéâtre à l’IUT de Blois, le diaporama est géré par

deux élèves :

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b. Animation des stands

La préparation (dont l’élaboration d’une fiche de fabrication de la maquette de tapis roulant) et l’animation

des stands ouverts au public l’après-midi ont là aussi permis de vérifier les acquis des élèves, qui ont su

expliquer, réagir à telle ou telle question d’un visiteur.

Fiche de fabrication d’un tapis roulant rédigé par les élèves et mise à disposition du public :

Fiche de fabrication pour la construction du tapis roulant

- Prendre une roue avec manivelle. Y enfoncer un pique.

- Faire pareil avec l’autre roue.

- Mettre les perles puis enfoncer les piques dans les bouteilles.

- Placer le morceau de chambre à air sur les deux roues.

- Poser des charges (réglettes en bois).

- Tourner la manivelle.

Photographies prises durant l’animation des stands par les élèves :

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Texte rédigé en vue de la publication des actes des RJC :

Septièmes Rencontres Jeunes Chercheurs Blois le 31 Mars 2012

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Auteurs :

Les élèves de CM1 Ecole élémentaire Raphaël Périé (BLOIS) Référent scientifique : Mme PIERRARD (professeur de Physique à l’IUFM Centre - Val de Loire, site de Blois)

Le jute arrive par le fleuve, comment le décharger sans peine ? Nous nous sommes tout d’abord inspirés du film de Jean Renoir, Le fleuve. On y aperçoit des Indiens qui déchargent des ballots de jute pour les transporter jusqu’à une manufacture. Nous nous sommes posé deux questions : comment soulever sans peine la charge (les ballots de jute) ? Comment la déplacer ?

Pour commencer nous avons dessiné des maquettes, des mécanismes : train électrique, robot, grue, tractopelle, tapis roulant…. Nous avons comparé ces dessins et n’avons sélectionné que les deux solutions mécaniques : la grue et le tapis roulant.

Avec le matériel mis à notre disposition, nous devions trouver l’agencement des différents éléments. Nous nous sommes interrogés sur l’avantage d’un mécanisme à poulie en termes de force à exercer pour soulever la charge. Après plusieurs hypothèses et tests, nous avons pu conclure sur les conditions d’équilibre : - lorsqu’on utilise une seule poulie, la force à exercer est égale au poids de la charge ; - lorsqu’on utilise deux poulies la force à exercer est égale à la moitié du poids de la charge.

Et avec quatre poulies, à combien est égale la force à exercer sur la charge pour la soulever ? Nous avons réussi à le tester : quatre fois plus petite que le poids de la charge ! Quel avantage ! Notre maquette de tapis roulant à manivelle nous a permis de soulever et déplacer des mini-charges : cette solution convient donc aussi !

Enseignante :

Mme ZAARAOUI

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2) Évaluation en classe

Une évaluation sur papier a été proposée aux élèves plusieurs semaines après la fin de l’activité. Un travail

important ayant été mené sur la schématisation, plusieurs questions font intervenir des compétences qui lui

sont liées.

a. Texte original de l’évaluation

Texte de l’évaluation :

1- On soulève une charge en suspendant une poulie à un support, et en tirant sur une corde. Schématise le dispositif.

2- On ajoute une deuxième poulie. Complète la légende du schéma du dispositif.

support

support

charge

(on tire)

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3- Ces deux dispositifs sont en équilibre. Indique la valeur des masses suspendues.

______ g

400 g

______ g

400 g

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4- Indique sur chaque schéma de tapis roulant dans quel sens il faut tourner la roue à manivelle pour faire monter

la charge.

charge

manivelle

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b. Quelques productions d’élèves

Voici les productions de deux élèves.

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41

42

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c. Résultats de l’évaluation et analyse typologique des erreurs d’élèves

Analyse des résultats de l’évaluation écrite sur 19 élèves présents Question 1 : Nombre de schémas corrects : 15 dont -1 sans légende -1 avec une erreur dans la légende (on tire du côté de la charge) -1 présentant une vue de côté (moins lisible) Erreurs : - 2 élèves ont suspendu deux charges identiques à chaque extrémité de la ficelle - 1 élève a suspendu la charge à la poulie - 1 élève a placé la poulie à l’extrémité de la ficelle. Question 2 : Nombre de légendes correctes : 10 élèves Erreurs : - Oubli de la précision « fixe » et « mobile » : 7 élèves - Inversion des deux termes « fixe » et « mobile » : 2 élèves Question 3 : Pour le dispositif à deux poulies

Réponses correctes au niveau qualitatif : 17 Erreurs : 2 (charges égales ; charge plus grande côté ficelle)

Réponses correctes au niveau quantitatif : 13 Erreurs : 100 g (4 réponses) Pour le dispositif à quatre poulies

Réponses correctes au niveau qualitatif : 15 Erreurs : 3 (1 élève charges égales ; 2 élèves charge plus grande côté ficelle) Non réponse : 1 (le schéma avec les poulies juxtaposées n’avait pas été vu au cours de l’activité)

Réponses correctes au niveau quantitatif : 7 Erreurs : 200 g (8 réponses)

Question 4 : - Tous les sens de rotation corrects : 11 - Sens de rotation corrects pour 3 dispositifs sur 4 : 2 - Sens de rotation corrects pour 2 dispositifs sur 4 : 4 - Sens de rotation corrects pour 1 dispositif sur 4 : 1 - Pas de codage du sens de rotation : 1

Soit sur 76 sens de rotation à comptabiliser : 4 non réponse, 13 erreurs et 59 réponses correctes

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VIII) Autres documents Pour réaliser et finaliser ce projet, il a été nécessaire de :

- participer à des réunions de préparation de la journée des rencontres ;

- diffuser l’affiche annonçant cette journée ;

- contacter les parents pour les inviter à y participer.

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Septièmes Rencontres Jeunes Chercheurs Blois le 31 Mars 2012

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7èmes Rencontres

Jeunes Chercheurs

Programme

9 h 00 Accueil ! Ouverture des rencontres par Mme LAFFEZ,

Directrice de l’IUT de Blois

! Intervention de M. Khairallah, IA - IPR de SVT de l’Académie d’Orléans - Tours.

! Intervention de M. Duclos, Inspecteur de l'Education Nationale Adjoint à la Directrice d'académie et M. Pierre, Secrétaire Général de la Directrice d’académie.

! Intervention de Mme Verdenne, IEN Sciences.

9 h 30 Présentations orales sous la présidence scientifique de : • M. Dos Santos, Maître de Conférences HDR École Nationale d'Ingénieurs

du Val de Loire

• M. Giovanelli, Maître de conférences en chimie des matériaux à l’IUT de Blois - Université François Rabelais de Tours

Animées par Mme BONE-RAMBAUD et Mme RANDON

13 h 30 Conférence de M. AUBOIRE Guy,

« Aux origines de l’Homme » M. AUBOIRE Guy est docteur en paléontologie humaine du Muséum Nationale d'Histoire Naturelle de Paris et docteur en anthropologie biologique de l'université de Paris 7

14 h 30 Présentations expérimentales des travaux d’élèves et d’étudiants

Organisation : Mme Céline MOREAU Mme Cécile BONE-RAMBAUD M. Nicolas RAMBAUD M. Tony BOIVIN Les étudiantes de BTS AGTL1

s:c de Mme Marie-Françoise DELESTRE

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Nom de l’école / collège / lycée Adresse

Autorisation Parentale du Droit à l’Image

Dans le cadre des Rencontres Jeunes Chercheurs 2012, des photographies et/ou vidéos de votre enfant peuvent être prises dans un but pédagogique.

Je, soussigné(e), .................................. ............................... responsable légal de : ...................................... ........................................

! autorise, selon les dispositions de l’article 9 du code civil*, dans le cadre des Rencontres Jeunes Chercheurs qui auront lieu le samedi 31 mars 2012 à Blois, la publication de photographies et/ou la diffusion de vidéos à caractère pédagogique sur lesquelles apparaît mon fils, ma fille,(1) à l’extérieur de l’établissement scolaire sur les supports cités ci-dessous :

- le site des RJC : http://catalyse.rjc.free.fr/ et les actes à destination des participants et des parents. - les sites institutionnelles de l’Inspection Académique du Loir et Cher : http://www.ac-orleans-tours.fr/ia41/ et de l’Académie d’Orléans Tours : http://www.ac-orleans-tours.fr/ - les panneaux d’affichage présentés sur les stands le jour de la manifestation. - les articles dans les médias locaux tels que la Nouvelle République et le site : http://www.lanouvellerepublique.fr/ Les légendes des photos, les inscriptions ou commentaires des vidéos ne comporteront pas de renseignements susceptibles d’identifier mon fils, ma fille (1).

! N’autorise pas mon fils, ma fille (1) à apparaître sur des photos et/ou vidéos dans le cadre des Rencontres Jeunes Chercheurs.

(1) rayer la mention inutile

Fait à .................................... Signature du (des) responsable(s) légal(aux)

Le .........................................

* Article 9 du code civil :« Chacun a droit au respect de sa vie privée. Les juges peuvent, sans préjudice de la réparation du dommage subi, prescrire toutes mesures, telles que séquestre, saisie et autres, propres à empêcher ou faire cesser une atteinte à l’intimité de la vie privée ; ces mesures peuvent, s’il y a urgence, être ordonnées en référé. »

Invitation parents Chers parents, Dans le cadre des Rencontres Jeunes Chercheurs 2012 qui auront lieu le samedi 31 mars 2012 à l’IUT de Blois et auxquelles la classe de CM 1 participe, nous vous invitons à assister à la présentation de nos travaux et recherches qui portent sur le déplacement et le soulèvement de lourdes charges. Pour mener à bien ce projet, nous avons sollicité l’aide de Mme PIERRARD Marie-Anne (professeur de sciences à l’IUFM de Blois) qui est notre référent scientifique. Elle interviendra à plusieurs reprises dans la classe. D’autres élèves du primaire, mais aussi du secondaire présenteront également leurs travaux portant sur des thèmes divers et variés. Cette manifestation s’inscrit dans « une démarche de promotion des sciences à l’école, d’incitation à favoriser les échanges entre enseignement primaire, secondaire et études universitaires » et surtout de valorisation du travail d’investigation des élèves. L’exposition de nos travaux se déroulera en deux temps : une présentation orale (le matin) et une exposition sur stand (l’après-midi). Des informations complémentaires quant au déroulement précis de la journée vous seront communiquées ultérieurement

Repas du midi Le repas sera pris sur place. Merci de prévoir un repas froid pour votre enfant.

En espérant que vous serez nombreux. Cordialement. Mme ZAARAOUI Signature des parents :

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Au cours de cette journée, un diplôme sous forme d’attestation de participation a été délivré à chaque élève

participant. En voici un exemplaire, sans nom d’élève pour des raisons de confidentialité.

IX) Conclusion

Ce projet scientifique, ancré dans une pratique de classe, a favorisé l’acquisition de compétences en

sciences expérimentales et développé chez les élèves des attitudes positives face au travail scolaire. En

témoigne l’investissement des élèves dans les activités de classe, dans la préparation et la participation à la

journée des « Rencontres Jeunes Chercheurs ».

Les enjeux pédagogiques inhérents à la pédagogie du projet et plus précisément au projet « Rencontres

Jeunes Chercheurs » ont eu des répercussions sur les élèves. La possibilité d’une diversité disciplinaire du

travail demandé a été l’un des points positifs de la mise en œuvre du projet. En effet, travailler en

interdisciplinarité a donné davantage de sens aux apprentissages mis en jeu.

De plus, un contrat didactique clairement établi s’inscrivant dans une perspective de participation à une

manifestation scientifique, a permis aux élèves d’entrer rapidement dans les tâches demandées. Ils savaient

exactement ce qui était attendu d’eux.

Enfin, la possibilité d’une valorisation de leur travail d’investigation fut très motivante. Transmettre et

communiquer les résultats de leurs expériences en dehors même des frontières de la classe contribua à

faire comprendre aux élèves que les savoirs qu’ils ont acquis sont susceptibles d’intéresser un public varié.

Pour terminer, ce projet a permis aux élèves de s’engager dans des activités d’écriture authentiques, riches

et originales.

En résumé, la qualité du travail d’équipe, des échanges et un retour réflexif sur les stratégies mises en

œuvre pour résoudre des problèmes techniques et scientifiques ont démontré un réel intérêt des élèves pour

le contenu enseigné ainsi que pour la démarche adoptée.