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Règles
d’or pour
réhabiliter
sans erreur
un bâtiment
en terre
coll
ect
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co
nse
ils
c.a.
u.e.
de
la m
anch
e
Voici plus d’une trentaine
d’années que se manifeste
un intérêt croissant pour
le patrimoine bâti en terre.
Le nombre de particuliers
à entreprendre des tra-
vaux de rénovation est de
plus en plus important.
La terre est en effet un
matériau esthétique,
fiable et durable. Mais
entretenir ou restaurer
un bâtiment en terre doit
se faire dans le respect
de certaines règles, en
collaboration avec des
professionnels.
Ce dépliant permet de
faire le point sur les
techniques de maçonnerie
en terre massive rencon-
trées le plus fréquemment
dans notre département,
et que l’on appelle parfois
“mâsse”…
La mâsse est présente
dans la Manche au nord
d’une ligne
Avranches/Villedieu-les-
Poêles, la concentration
bâtie la plus forte se
situant dans les marais
de Carentan.
Moins bien représentée,
la maçonnerie de
gazons est localisée,
pour la plus grande
part, dans le Saint-Lois
et le Coutançais ainsi
que dans les environs
de La-Haye-Pesnel.
Le torchis est essentiel-
lement implanté au sud
de cette même ligne.
Ces deux techniques
sont les plus caractéris-
tiques des constructions
en terre du département.
La mâsse ou baugeL’argile est mouillée à suffisance puis retournée,tapée à la fourche et mélangée à de la paille. Unefois pilé au pied, ce mélange est prêt à l’emploi.Le procédé de construction consiste à monterl’ouvrage à la fourche, sous forme de cordonsrectilignes tassés à la trique, retaillés à la bêcheaprès séchage, pour donner des parements verti-caux intérieurs et extérieurs.
Les gazonsLa terre humidifiée est foulée au pied en une couchede 15cm d’épaisseur, à laquelle ont été mêlées desfibres végétales. Le matériau ainsi obtenu estdécoupé en mottes rectangulaires ou carrées,dénommées gazons ou pâtons. Ces pains de terresont montés à plat ou bien en couches obliques,par assises successives de 60 à 80 cm de hauteur.
Le torchisRéalisé en terre argileuse mélangée à des fibresvégétales, parfois animales, le torchis est utilisécomme matériau de remplissage des vides del’ossature des constructions en pan de bois. Il estaccroché au lattis*, lui-même fixé sur l’ossaturedes bâtiments.
Beaumont-Hague Cherbourg-
Octeville
Valognes
Barneville-Carteret
Carentan
Périers
Villedieu-les-Poêles
Granville
La-Haye-Pesnel
Mortain
Pontorson
Saint-Lô
Coutances
St-Vaast-La-Hougue
BréceyAvranches Sourdeval
St-Hilaire-du-Harcouët
›
›
›
Les procédésde construction en terredans la Manche
Mâsse
Torchis-pan de bois
Gazons d’argile
Gazons + mâsse
Gazons + torchis-pan de bois
Une autre technique existe en France, le pisé, largement répandu dans le Rhône et la Bresse.
Les procédésde construction en terredans la Manche
• Les fourchetées étaient posées àcheval sur celles qu’elles venaient derecouvrir, en les écrasant sur les pré-cédentes pour assurer la cohésion dela maçonnerie.
• Les levées* avaient une hauteurcomprise entre 0,60 et 1,20m, suivantla consistance de la terre et la hauteurprévue de l’édifice. Le savoir-faire dumaçon concernant le croisement desfourchetées avait son importancedans la stabilité du mur.
• Lors des levées* supérieures, pourfaciliter la construction, on montait unéchafaudage où prenait place uneéquipe d’ouvriers.
• Pendant le temps de séchage, laterre était régulièrement resserrée àcoups de trique dont les traces sontencore visibles.
• La dernière opération consistait àtailler la terre deux à trois semainesaprès le montage de la levée*, unefois la maçonnerie sèche. Ce travail sefaisait à l’aide d’une paroire*, etconsistait, du haut du mur, à tailler laterre à l’aplomb du soubassement,ceci sur les deux faces du mur.Un coup de truelle lissait le parementquand un enduit n’était pas prévu.Les ouvertures étaient faites au fur età mesure de l’édification, avec desencadrements en pierre ou en bois,les jambages* pouvant être simple-ment retaillés à la hache dans le murfini et sec.
* voir glossaire
• Toutes les constructions ont étéédifiées en un endroit sec, toujoursen zone non inondable. Les orienta-tions étaient choisies pour avoir desfaçades bien ensoleillées, les pignonsétant exposés ouest ou sud-ouestpour présenter une surface réduite àla pluie et au vent.
• La plupart des bâtiments ont étéréalisés avec la même technique,quelle que soit leur taille. Les maisonsétaient pratiquement bâties à mêmele sol après décapage de la terre végé-tale. Pour éviter la remontée des eauxpar capillarité, la base des murs étaitconstituée d’un soubassement enpierres.
• Cette assise, de 60 à 70 cmd’épaisseur, était maçonnée à la terreou bien au sable et à la chaux éteinte.Tout comme les murs, les encadre-ments de baies, en pierres ou bois,étaient montés par le maçon.
• La terre, entassée devant la futuremaison, était laissée “à pourrir” pendantun hiver entier. Les risques de geléespassés, l’argile, ajoutée d’eau, étaitfoulée par des chevaux pendant une àdeux heure, jusqu’à l’obtention d’unmélange plastique*. À noter qu’unetrop forte teneur en eau augmente lesrisques de fissuration ou de faïençage.
• On y mélangeait des fibres (jonc,foin, crin…) à raison de 25 kg environpar m3 de terre, puis on pétrissaitavec les pieds. L’édification du mur sefaisait par levées* successives. Desouvriers passaient la terre du sol ausommet de l’ouvrage où les maçonsfaisaient la mise en place à la fourche.La terre était posée en débordementd’une dizaine de centimètres à l’inté-rieur comme à l’extérieur du mur.
Histoire ettechnique dela construction en mâsse
Les constructions présentent uncaractère simple, le plan est générale-ment rectangulaire, la volumétrieparallélépipédique, couverte d’un toità deux pentes, avec un long faîtage*de pignon à pignon. Les pignonsexposés aux vents dominants peuventêtre réduits par une croupe* ou bienune queue de geai*.
La disposition en U autour de la cour,avec le logement principal au centre,est fréquente dans les exploitationsimportantes.
Concernant les logements, les façadesorientées au Sud reçoivent l’essentieldes ouvertures. Les façades nord sontassez rarement percées, sauf obliga-tion de desserte ou d’implantation.
L’ensemble de la maçonnerie deslogements, y compris les murs derefend*, est souvent réalisé en mâsse.Les pièces s’enchaînent les unes avecles autres, une entrée ou un escalierpouvant distribuer jusqu’à troispièces de chaque côté.Les bâtiments d’exploitation sont sou-vent de fort volume, sans refend, abri-tant de grands espaces pour la grange,la charretterie, la cave ou l’écurie…
La simplicité de la constructionconcerne tous les types de bâtiments,y compris la porcherie ou la boulange-rie située à l’écart.Les procédés de construction et latexture des matériaux varient suivantl’implantation des bâtiments sur leterritoire de la Manche.
* voir glossaire
Typologiede l’habitaten mâssedans la Manche
Pétrissage avec les pieds Levée* supérieure Habitation orientée au midi Bâtiment d’exploitation
Long faîtage* de pignon à pignon
Pignon réduit par une queue de geai*
Disposition en U
Logement principal au centre
Soigner toutes les pathologies
Dans la plupart des réhabilitations,le souhait est de donner un nouvelaspect au bâtiment :› procéder à des réparations diverses(alvéolisations, fissures, dégradations,éboulements, faux-aplombs, etc…)› réaliser des aménagements intérieursnécessitant de nouveaux percements.
À chaque mal son remède
› Les alvéolisations* peuvent êtrerebouchées par un mélange de terre àpeine humide, après assainissementdu trou.› Les fissures (si elles ne sont pasdues à une cause plus grave comme untassement de fondation ou un affais-sement de soubassement) peuventêtre stabilisées par des couturagesd’acier, puis rebouchées avec le mêmetype de mélange que pour les alvéoli-sations. Les dégradations, suivantl’importance des dégâts, peuvent êtretraitées soit par un simple rebouchagedes trous, soit plus radicalement par unabattage partiel de la partie dégradéesuivi d’un remontage, conformémentaux méthodes traditionnelles de lamâsse.› Les éboulements et faux-aplombsdemandent l’abattage du mur jusqu’à revenir à un aplomb tolérable, puis la réédification du mur.
Des entreprisesspécialisées
Grâce aux stages mis en place par lesdifférents acteurs professionnels etinstitutionnels, des entreprises forméesà ce type de réhabilitation peuventintervenir sur les constructions enmâsse.
* voir glossaire
Réhabiliter un bâtiment en terre nes’improvisepas
La terre est un matériau qui
possède d’excellentes qualités
dans différents domaines :
› phonique :
sa forte densité et sa granulométrie hétéro-
gène en font un excellent isolant acoustique.
› thermique :
elle possède une excellente capacité à stocker
la chaleur et à la restituer sur une durée
étendue. En outre, sa structure régule
naturellement la quantité de vapeur d’eau à
l’intérieur des bâtiments (air jamais trop
humide, ni trop sec), ce qui permet d’abaisser
les températures de confort, une légère
humidité favorisant la transmission de la
chaleur extérieure. Toutes ces qualités sont
autant de facteurs d’économies d’énergie.
› économique :
c’est un matériau peu onéreux que l’on peut
trouver directement sous la terre végétale,
relativement facile à mettre en œuvre.
Mais la terre n’est pas un élément inerte.
Elle vit ! Restaurer la maçonnerie en terre
demande que l’on respecte certaines règles,
afin d’assurer sa bonne tenue dans le temps.
La techniquede la terre
Soigner toutes les pathologies,
… les alvéolisations,
… les fissures,
… les éboulements.
pour
bie
n fa
ire…
Prévenir, c’est choisir le bon enduit
Les enduits à utiliser de préférence sontles enduits à la Chaux Aérienne Éteinte àl’usage du Bâtiment (C.A.E.B.).
Avantages
Les enduits à la C.A.E.B. ont l’avantaged’être des matériaux gras et de présenterune porosité similaire à celle de la terre.Ainsi, l’enduit ne fait plus obstacle auxmigrations d’humidité et les risques dedégradation de la terre sont écartés. Enoutre, la C.A.E.B. conserve la couleur desautres composants que l’on y mélange.Elle offre ainsi la possibilité de conserverl’apparence d’une maçonnerie en terrepar un choix judicieux de sable (couleuret granulométrie) ou par un ajout de terre.
Pose de l’enduit
Le professionnel qui sera chargé de lapose de l’enduit procèdera selon lesétapes suivantes :
› Bûcher le mur pour obtenir un supportsain et solide.
› Mélanger à la C.A.E.B. un sable non lavéd’une couleur approchant celle de la terre.
› Ajouter de la terre finement tamisée(récupérée si possible d’un mur en démo-lition), pour retrouver la couleur de lamaçonnerie.
› Le mélange C.A.E.B. + sable + terrese fait en phase sèche. Les proportionspeuvent varier selon la nature de la terre,mais elles sont en règle générale d’uneunité de C.A.E.B. pour deux de sable etune de terre.
+ + +
Lorsque le mélange est parfaitementhomogène, l’eau est rajoutée jusqu’àl’obtention d’un mélange pâteux, lissesous la truelle.
› Mouiller le mur au jet ou à la brosse, enévitant l’érosion et les coulures.
Attention: une trop forte teneur enterre pourrait donner un enduit tropgras qui faïencerait exagérément.
terresablesablecaeb
Répéter l’opération 2 à 3 fois, puisréaliser le dégrossis*. Laisser durcirpendant 2 à 3 semaines (le durcis-sement de la C.A.E.B. se faisantpar réaction avec l’air et non avecl’eau, comme pour le ciment). Lefait que le gobetis* puisse craquelerne présente pas de risque, aucontraire : il n’en constituera qu’unsupport plus stable pour la finition.
› La deuxième couche pourraalors être talochée, lissée ou grattée.Pour des raisons esthétiques, onpeut incorporer des agrégats* degranulométrie variée, afin d’obtenirdes textures et des accroches delumière différentes.
* voir glossaire
Les enduits au ciment sonttotalement à proscrire
Le mur ne respire plus
L’enduit au ciment n’empêche pas lapénétration de l’eau dans le mur de terre,notamment sous la pression du vent.Mais, inversement, les migrations qui sefont de l’intérieur du bâtiment vers l’exté-rieur sont stoppées par la barrière del’enduit au ciment: le mur ne respire plus.
Des murs en sursis
Il s’en suit une stagnation de l’eau aucontact du ciment et de la terre. L’eaus’attaque au matériau le moins résistant,en l’occurrence la terre, entraînant unedégradation non apparente de la maçon-nerie ainsi qu’un soufflage* et un décol-lement de l’enduit. À plus ou moins longterme, on peut arriver à une ruine du mur.
Et l’architecture… ?
Qui plus est, les enduits au ciment déna-turent l’aspect originel du bâtiment. C’estpourquoi il faut privilégier les enduits à lachaux, additionnés d’une forte proportionde terre, le cas échéant.
Ouvertures de baies
Il convient d’éviter, sauf à entrer dansune logique de composition contempo-raine, le percement de grandes baies, pluslarges que hautes, qui défigurent les faça-des. Pour améliorer l’éclairage natureld’une pièce, il est préférable d’ouvrir denouvelles fenêtres, quitte à en regrouperdeux sous un même linteau de bois. Dansce cas, le meneau* central devra faire aumoins 50 à 60 cm de large.
* voir glossaire
oui non
Le mur ne respire plus :décollement de l’enduit
Ruine du mur
Dénaturation de l’aspect origineldu bâtiment
Ouverture de baies
La C.A.E.B. conserve les couleurs desautres composants
Bûchage du mur
Incorporation d’agrégats* degranulométrie variée
pour
bie
n fa
ire…
ne p
lus
fair
e…
Bonne ouverture de baies
Glossaire technique
Agrégats : Sable grossier, petitscailloux…
Croupe : Pan de toiture inclinéremplaçant le pignon droit.
Dégrossis : Première couched’enduit grossière servant à recevoirles couches suivantes.
Éffusivité : rapidité avec laquelleun matériau prend en surface latempérature ambiante.
Faîtage : Partie haute à la jonctionde deux pans de toitures reliantdeux pignons ou deux croupes.
Gobetis : Voir dégrossis.
Jambage : Parties latérales d’unebaie en pierre, brique, bois ou terreservant à soutenir le linteau defenêtre.
Lattis : Entrelaçage de branches dechâtaignier fixé sur l’ossature dubâtiment pour permettre l’accro-chage du mélange terre-fibre.
Levée : Hauteur de mur édifiée enune journée de travail.
Mélange plastique : Mélange deterre et d’eau, en phase pâteuse,légèrement humide.
Meneau : Portée de mur verticaleséparant deux ouvertures.
Mur de refend : Mur intérieurintermédiaire entre les pignonsservant à relier les façades et àsoutenir les planchers.
Paroire : Bêche plate servant à taillerle mur de terre.
Queue de geai : Forme de croupeà double pente avec un brisé detoiture.
Soufflage : Se dit d’un enduit quicommence à se décoller et quisonne creux.
Savoir aménager, pour mieux protéger
Enduit à la C.A.E.B.
Enduit à la C.A.E.B.
Maçonnerieen terre
Maçonnerieen terre
Lame d’air (env. 4 cm)
Isolant
Doublage plaque de plâtre,carreau de plâtre,brique creuse,ou lambris
Enduit C.A.E.B.,plâtre lissé,plâtre sablé-gratté,ou enduit isolantavec ou sans finition
pour
bie
n fa
ire…
Les parois froides
En principe, les murs en terre n’ontpas besoin d’être doublés d’un isolantsi l’on veut profiter au maximum descapacités de régulation hygrothermiquede la terre. Pour les murs nord jamaisexposés au soleil, peuvent apparaîtredes sensations d’inconfort par phéno-mène de paroi froide. Pour contrer cephénomène, il convient d’utiliser desmatériaux qui ont la capacité de seréchauffer rapidement en surface(éffusivité* faible). Les fibres végétalesont cette capacité. Ainsi, un lambrissageventilé à hauteur d’homme peut êtreune réponse, un enduit “chaux-chanvre”mince peuten être une autre. S’ils’avère malgré tout nécessaire d’isolerle mur, les doublages devront com-porter une lame d’air ventilée de 3 à 4cm d’épaisseur. Elle a pour but depermettre la respiration continue dumur entre l’intérieur et l’extérieur dubâtiment. Le doublage est fixé sur lemur, soit par des plots, soit par destasseaux disposés en quinconce pourlaisser circuler l’air. La ventilationpourra se faire par des grilles hauteset basses, placées en opposé dans ladiagonale de chaque panneau.
Les finitions intérieures
Si les murs ne sont pas doublés, ilpourront être enduits. Comme lesenduits extérieurs, le matériau utilisédevra présenter une porosité similaireà celle de la terre pour permettre larespiration du mur et ne pas entraverles migrations d’humidité.
Pour une finition lissée,deux techniques possibles :
› la C.A.E.B. pour les mêmes raisonsque les enduits extérieurs ;
› le plâtre lissé ou sablé-gratté quisatisfait également aux critères exigés.Le plâtre lisse possède l’avantage depermettre l’application d’une peintureou la pose d’une tapisserie.En outre, le plâtre accroche très bien sur la terre, à condition de ne pasfaire de surcharges.Il est même conseillé pour les réseauxélectriques de faire tous les scellementsde gaines et boîtes avec du plâtre.
Le mode de chauffage
Tout type de chauffage convient àl’architecture de terre. Mais, pourmettre à profit la capacité de la terre àaccumuler la chaleur et à la restituerlentement, il est conseillé d’utiliser leschauffages à forte inertie thermiquetel que le chauffage par le sol bassetempérature (à noyer dans une chape).
Ce type de chauffage donne des tem-pératures régulières du sol au plafond,ce qui est intéressant en termes deconfort thermique et permet d’éviterles condensations en partie basse desmurs, notamment dans le cas de sou-bassements en pierre.
pour mémoi re
pour en savo i r p lus
Appliquer à la terre des techniques de réhabilitationadaptées. La terre est un matériau peu onéreux à conditiond’utiliser certaines techniques appropriées. Elle possèded’excellentes qualités phoniques et isothermiques.Toutes les dégradations peuvent être réparées, à chaquemal son remède. Des entreprises formées aux techniquesde la terre peuvent intervenir sur votre bâtiment.
Les enduits ciment sont totalement à proscrire.Un enduit extérieur compatible avec la terre sera unenduit à la chaux aérienne comprenant sable et terre dansdes proportions variables.Pour une bonne préservation des murs de terre, l’aména-gement intérieur a aussi son importance : on ne choisirapas n’importe quelle solution.En plus de constituer un patrimoine respectable, lestechniques de construction du bâti en terre pourraientrapidement apparaître comme une source supplémentaired’inspiration pour l’architecture de demain.À la question : quelle planète laisserons-nous en héritage?Certains éléments construits (torchis-pan de bois, gazond’argile, mâsse) portent des réponses adaptés aux notionscontemporaines de développement durable. Certainsmodes de construction modernes (métal, bois…) peuventles compléter efficacement.
Ce dépliant a été réalisé et réédité par le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de la Manche.
Dans sa version originelle, il a bénéficié du concours financier dela Chambre de Métiers et du Parc Naturel Régional des Marais du
Cotentin et du Bessin
dans la collection conseils du c.a.u.e.
dans la collection découverte du c.a.u.e.
L’élagage en question, 2e édition 2007
La ferme revisitée, 2e édition 2007
Les secrets de la terre, 2e édition 2007
Un avenir pour la haie, 2e édition 2003
Arbres et arbustes de bord de mer, 2006
Le bâti ancien du Sud Manche, 2e édition 2007
Le bâti ancien du Saint-Lois et du Coutançais, 2e éd. 2007
L’architecture de la Reconstruction, 1999
Maisons et bois en Normandie, 2000
if (taxus baccata L.), arbre éternel, 2e édition 2007
Les arbres remarquables de la Manche, 2e édition 2007
c.a.u.e. de la Manche 2, place Général de Gaulle 50000 Saint-Lôt. 02 33 77 20 77 f. 02 33 77 20 80
e-mail : [email protected] site internet : www.caue50.fr
Autres organismes nationaux spécialisés :CRATerre (Centre International de la Construction en Terre)Maison Levrat, Parc Fallavier Rue de la ButhièreBP 53 38092 Villefontaine Cedex t. 04 74 95 43 91 e-mail : [email protected] internet : www.terre.grenoble.archi.fr
Maisons Paysannes de France8, passage des Deux sœurs 75009 Paris t.01 42 82 12 24 e-mail : [email protected] internet : www.maisons-paysannes.org
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