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DIRECTEUR DE PUBLICATION: ABDELMOUNAÏM DILAMI Système de Management de la Qualité certifié ISO 9001 version 2008 par BUREAU VERITAS MAROC SUPPLÉMENT DU LUNDI 18 JUILLET 2016 - NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT - DÉPÔT LÉGAL 100/1991 Climat: La Méditerranée se mobilise Dossier sponsorisé par (Ph. L’Economiste)

Climat: La Méditerranée se mobilise

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Page 1: Climat: La Méditerranée se mobilise

dIRECTEUR dE PUBLICATION: ABdELMOUNAÏM dILAMI

Système de Management de la Qualitécertifié ISO 9001 version 2008 parBUREAU VERITAS MAROC

SUPPLÉMENT DU LUNDI 18 JUILLET 2016 - NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT - DÉPÔT LÉGAL 100/1991

Climat: La Méditerranée se mobilise

Dossier sponsorisé par

(Ph. L’Economiste)

Page 2: Climat: La Méditerranée se mobilise

La ville de Chrafat se pré-figure déjà comme un exemple en matière de développement du-rable. Un grand effort est apporté au développement de cette future cité avec de grandes zones vertes dédiées, ainsi qu’une étude de-vant optimiser l’agencement des rues face aux vents dominants de la Région, selon Al Omrane Chrafat, en charge du projet.

Le bâtiment central devant abriter les services administra-tifs a profité du savoir-faire de Al Omrane qui a puisé tout son savoir-faire pour en faire un bâ-timent intelligent et efficient de manière énergétique: climatisa-tion et éclairage intelligente, iso-lation thermique sans rupture, etc. La future ville de Chra-fat se trouve à 18 km au sud-ouest de Tanger, au carrefour entre l’autoroute Tanger Med et la RN2. D’une superficie prévue de 769 hectares, la nouvelle cité comptera, une

fois achevée, 30.000 unités d’habitat, pouvant accueillir 150.000 habitants, pour un coût d’aménagement et d’in-frastructures évalué à 2,35 milliards de DH dont 825 mil-lions pour la première phase de 273 hectares. o

pel d’offres a été lancé pour la ferme-ture de cette décharge et la mise en place d’un centre de tri des déchets, plus en adéquation avec les attentes environne-mentales de la région et le pays.

Plusieurs défis qui s’imposent à la ville de Tanger à la veille de l’organisa-tion de la deuxième édition de la COP Méditerranéenne, la MedCop Climat 2016. Cette dernière est une sorte de revanche pour la ville qui telle la gar-

n La métropole abrite la 2e édition de l’évènement ces 18 et 19 juillet

n Le Détroit, exposé à de grands risques environne-mentaux, au coeur des dis-cussions

n Méga raffinerie à Algésiras, base de sous-marins nucléaires à Gibraltar... d’autres menaces

Avec la MedCop Climat 2016 qui a choisi Tanger pour tenir les travaux de sa 2e édition ces 18 et 19 juillet, la ville confirme son statut de porte-éten-dard de la défense de l’environnement et du développement durable. L’un des premiers maillons a été le lancement de projets de production d’énergie propre avec Koudia Baida en 2000 et de la cen-trale de Tahaddart en 2005. Plus récem-ment, c’était le cas avec le lancement de l’usine Renault et sa chaudière à bio-masse, une première mondiale. Elle a finalement acquis ses lettres de noblesse avec l’Appel de Tanger, document signé à Tanger par le Roi Mohammed VI et le président français François Hollande en septembre 2015 et qui a servi de base pour les négociations de la COP21 en décembre de la même année à Paris.

Durant ces 2 jours, le pendant médi-terranéen de la Conférence des parties aura la lourde tâche de rassembler les différentes orientations de la Méditerra-née pour parler d’une seule voix durant la COP22 qui se tient en novembre pro-chain à Marrakech.

En effet, la Méditerranée est l’un des espaces les plus fragiles, le plus exposé aux risques aussi. Et le Détroit de Gi-braltar dont Tanger domine le versant sud est parmi les plus exposés. Plus de 100.000 bateaux le traversent, certains sont de gros pétroliers avec un risque potentiel de collision et des dégâts énormes. Les risques liés aux activi-tés des pays voisins n’est pas à écarter. C’est le cas d’une grande raffinerie si-tuée à Algésiras, ou de la base de sous-marins nucléaires anglais à Gibraltar, des épées de Damoclès qui pendent sur la ville.

Les défis sont aussi locaux. Tan-ger doit faire face à la pollution de sa côte, un fléau qu’elle n’a pas réussi à

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dépasser malgré la mise en place d’une station de traitement des eaux et l’in-terception des rejets clandestins d’eaux usées. L’accroissement incontrôlé de la ville a en effet augmenté les nuisances en créant de nouveaux rejets.

Idem en matière de déchets solides. La ville doit faire face à un problème majeur avec l’actuelle décharge, un concentré de nuisances qui, de plus, a été rattrapée par l’urbanisation. Un ap-

dienne du temple, réunira les pays et régions de la M é d i t e r r a n é e pour sensibiliser sur la situation de cette mer, parmi les plus fragiles é c o s y s t è m e s , mais aussi l’une des plus pol-luées. Il est prévu que cette confé-rence organisée par la Région de Tanger-Tétouan réunisse plus de 2000 participants en plus de nom-breuses personna-lités et leaders de différents pays du pourtour méditer-ranéen, mais aussi des différentes régions qu’elle baigne.

Tanger n’en est pas à sa pre-

mière grande conférence. Elle a déjà à son compte plusieurs éditions d’un fo-rum de taille mondiale, les Medays qui se tient chaque année dans la capitale du Détroit. Elle a réussi avec cet évé-nement et d’autres sportifs et culturels à montrer ses capacités d’accueil et ses envies de devenir la véritable capitale du Détroit.o

Ali ABJIOU

MedCop Climat 2016

Tanger se mobilise pour la Méditerranée

Chrafat, la future ville verte

(Source maquette: Al Omrane Chrafat)

(Source: panda.org)

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n Koudia Al Baida Lancé en 2000, il s’agit du

premier parc éolien du Maroc. Il dispose de 91 éoliennes et d’une capacité installée de 50 MW qui sera doublée lors d’un changement de nacelles. Il est exploité par la Compagnie éolienne du Détroit, acquise en 2008 par Théolia. Une extension prévue devra porter la capacité totale du parc à 300 MW à moyen terme.

n Dhar Saadane Il est entré en service en 2010.

Il dispose de 165 aérogénérateurs développant une capacité totale de 140 MW. Il est exploité par l’ONEE avec un investissement total de 2,75 milliards de dirhams. L’ONEE a lancé un deuxième ap-pel d’offres pour la construction d’un parc éolien de 100 MW de capacité. L’adjudication est en cours.

n Lafarge Le cimentier a développé en

propre un parc éolien destiné à alimenter sa cimenterie de Té-touan. Il a été inauguré en sep-tembre 2005 avec une capacité de 10 MW. Elle a été relevée depuis pour atteindre les 32 MW, en sui-vant le plafond d’autoproduction permis par la loi. Ce qui permet de couvrir environ 70% des be-soins en électricité de l’usine de Tétouan.

L’investissement total a été de 500 millions de dirhams.

n Haouma Haouma est un parc de taille

moyenne avec 22 aérogénérateurs (éoliennes) d’une capacité totale de 50 Mégawatts. Il se situe à quelques kilomètres de Ksar Sghir, à une trentaine de kilomètres de Tanger. Ses éoliennes avec 260 tonnes chacune, culminent à une hauteur de près de 300 mètres. L’ensemble mât et nacelle mesure 62 mètres, alors que les pales font 46 mètres de long chacune, soit la largeur d’un terrain de foot.

n KhalladiProjet lancé par Acwa Power

Khalladi, ex-UPC Renewables et dont la construction devrait démar-rer en 2016. Il sera doté de 40 éo-liennes d’une puissance totale de 120 MW. L’investissement prévu est de 1,7 milliard de DH.

de 272 mégawatts, à terme elle devra at-teindre les 672 mé-gawatts.

Le dernier à être entré en service est Haouma. Sa construc-tion a été lancée en janvier 2012 par Ener-gie éolienne du Maroc (EEM) dont Nareva est l’actionnaire de ré-férence. Dès le 8 jan-vier 2013, plusieurs mois avant la fin des travaux, les premiers kilowatt-heures ont commencé à circuler.

Le parc est situé sur une colonne de crêtes à quelques kilomètres de Ksar Sghir. Ses mâts qui plafonnent à 62 mètres de haut sur-

plombent les quais du port TangerMed. L’énergie produite à Haouma ne va pas

alimenter le réseau public, elle est réservée aux quelques clients de Nareva comme les cimenteries de Lafarge de Casablanca et de Meknès, Air Liquide et plusieurs sites de Managem comme les mines d’Akka et Guemassa, plusieurs centaines de kilomètres plus loin.

Sur le même schéma devra fonctionner Khalladi, le futur parc éolien sur la liste. Ce parc disposera d’une capacité de 120 MW (soit l’équivalent des besoins d’une petite ville). Il sera constitué de 40 éoliennes dé-veloppant chacune une puissance de 3 MW.

Situé à Jbel Soundouk (sur les crêtes en-vironnantes de Tanger), il est le premier pro-jet de Acwa Power Khalladi (anciennement UPC Renewables) au Maroc, dans lequel Acwa Power a pris une participation ma-jeure de 75% en octobre 2014.

A terme, Khalladi permettra de réduire l’émission de CO2 de 200.000 tonnes par an. Le site pourra vendre directement de l’énergie électrique à travers le réseau élec-trique. D’après Acwa Power, 85% de l’éner-gie produite sera vendue à trois gros clients industriels. Le reste de l’énergie produite sera écoulé soit dans le cadre de contrats court terme de vente d’électricité ou encore à l’ONEE.

Cette prouesse est rendue possible par la flexibilité apportée par la loi 13/09, qui per-met la vente de l’énergie produite directe-ment aux clients finaux. L’ONEE s’occupe uniquement du transport, moyennant une rémunération, une sorte de droit de passage pour l’utilisation des câbles du réseau na-tional.

Tout est bénéfice pour le producteur his-torique qui en plus évite d’investir dans une capacité additionnelle, l’objectif de l’éolien étant de soulager les autres centrales de pro-duction d’énergie en apportant une source alternative. o

Ali ABJIOU

n 4 parcs pour une puis-sance installée de 272 mégawatts, un cinquième en cours

n Haouma, le dernier à être entré en date avec 50 mégawatts signé Nareva

n Prochain sur la liste, Khalladi lancé par Acwa Power

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IV

Au Nord, miser sur la production d’énergie électrique via l’éolien a du sens. La région est en effet l’une des plus ventées du Maroc. La région se caractérise par des vents réguliers avec des vitesses moyennes de 10 mètres par seconde et des pics enre-gistrés allant jusqu’à 20 mètres par seconde. Ces vitesses permettent une meilleure ex-ploitation des éoliennes qui, pour la plupart, ont besoin d’une vitesse minimum de 4 mètres par seconde pour commencer à pro-duire de l’électricité.

Ce qui explique pourquoi autant de parcs ont été lancés dans la Région. Actuellement 4 sont déjà en service, un cinquième est en cours de lancement. La capacité totale est

L’éolien, un pari rentable dans le Nord

Lafarge a osé le premier

Les sites éoliens du Nord

Le parc éolien de Haouma est directement relié au réseau électrique. Ce dernier sert de voie de transport avant d’alimenter des clients comme les usines de Lafarge à Meknès et Casablanca (Ph. Ouettassi)

En 2004, Lafarge avec son usine de Tétouan faisait office de précurseur. Il inaugurait cette année son usine de Tétouan dans la commune rurale de Seddena avec en première mondiale, un parc éolien adossé. Au départ, il était limité à 10 MW, la limite maximale imposée par la loi pour l’auto-alimentation en énergie électrique. Depuis au fur et à mesure l’augmentation de cette limite, le parc a atteint les 32 MW. L’électricité produite permet de couvrir jusqu’à 70% de la consommation de l’usine.

Mais ce qui semble aisé à atteindre dans la région Nord avec des ressources en vent disponibles en abondance ne serait pas reproductible dans d’autres ré-gions. D’où la recherche d’autres options. C’est ce qui a poussé le cimentier à s’associer avec un spécialiste du domaine. En 2014, un contrat a été signé avec Energie éolienne du Maroc, filiale de Nareva, pour alimenter l’usine de Meknès. Ce contrat permet de couvrir jusqu’à 90 % en moyenne des besoins en électricité de cette cimenterie.

Durant les mois les plus ventés de 2014, les usines de Tétouan, Meknès et Bouskoura ont ainsi pu être alimentées à 100% par de l’énergie électrique éo-lienne, selon Lafarge. En moyenne, 85% des besoins en électricité sont couverts par cette énergie propre. En termes environnementaux, l’impact CO2 est réduit d’environ 285.000 tonnes.

Le même schéma a été poursuivi par Ciments du Maroc. Le cimentier qui exploite déjà un premier parc de 5 mégawatts pour son centre de broyage de Laâyoune avait en projet un parc de 10 mégawatts pour alimenter l’usine de Safi. Depuis, il aurait décidé d’abandonner le projet et de se tourner vers les électrons verts déjà disponibles que fournit Nareva. o

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V

La première du genre au Maroc, elle est alimentée au gaz naturel

■ Son rendement est de 56%, soit 20 points de plus qu’une centrale normale

■ Elle produit 9% de l’énergie électrique consommée dans le pays

L’UNE des centrales électriques au fonctionnement le plus propre du pays se trouve bien au Nord, à quelques kilomètres d’Asilah. Il s’agit de Tahad-dart, qui tire son nom de l’oued qui passe à proximité. La centrale se base sur l’utilisation du gaz naturel. Outre la nature propre de ce type de combustible, Tahaddart apporte le rendement issu du cycle combiné.

D’une puissance électrique de 384 MW, elle a nécessité un investissement de plus de 3 milliards de dirhams. Elle a été développée par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) en partenariat avec Endesa (Espagne) et Siemens (Allemagne). Sa gestion a été confiée à la société de droit marocain Énergie électrique de Tahaddart (EET) pour assurer sa gestion durant une pé-riode de 20 ans.

Le capital d’EET est détenu à hau-teur de 48 % par l’ONEE, 32 % par Endesa Generación et 20 % par Sie-mens Project Ventures.

Tahaddart a été la première centrale à cycle combiné du Maroc. Son prin-cipe est simple. Il s’agit de combiner à la fois l’énergie produite par la combus-tion du gaz naturel par la turbine princi-pale et de lui adjoindre un récupérateur de la vapeur d’eau produite. Le procédé permet de porter le rendement à 56%, soit 20 points de plus qu’une centrale à gaz conventionnelle, selon l’exploitant.

La Centrale à cycle combiné com-porte essentiellement une turbine à gaz, une chaudière de récupération à trois niveaux de pression, une turbine à vapeur, un condenseur refroidi avec l’eau de l’oued de Tahaddart en circuit fermé et un alternateur de 463 MVA re-froidi avec de l’hydrogène. L’énergie électrique produite est évacuée à tra-vers un poste de 400 Kilovolts pour la connexion au réseau électrique national.

La technique de cycle combinée utilisée permet aussi à la centrale de Tahaddart d’être plus compacte. Par rapport à une centrale conventionnelle,

Energie: Tahaddart, une centrale qui roule propre

elle occupe moins d’espace au sol, en l’occurrence, 7 hectares. Elle est ainsi moins visible et plus facilement inté-grée dans l’environnement. La centrale dispose d’une importance capitale car elle représente près d’un huitième de la production nationale en énergie élec-trique. Un chiffre qui a été revu à la baisse pour atteindre les 9% avec l’en-trée en service en 2010 de la centrale de Aïn Bni Mathar, non loin de la fron-tière avec l’Algérie. C’est d’ailleurs le gaz issu des champs gaziers de Hassi Rmel qui alimente la centrale de Tahad-dart, via le gazoduc Maghreb-Europe qui passe à proximité de la centrale. Le gaz naturel est la source d’énergie la plus propre. En effet, sa combustion ne génère en principe que de l’eau. Dans la pratique, les centrales fonctionnant au gaz naturel rejettent 84% en moins d’oxyde d’azote et 32,4% en moins de CO2, des chiffres qui ne peuvent laisser indifférents les défenseurs de l’envi-ronnement. La centrale de Tahaddart a été conçue dès le départ pour répondre

aux normes environ-nementales les plus sévères, celles de la Banque mondiale en matière d’émissions gazeuses, de rejets d’eaux usées et de nuisance sonore, en plus de la plantation de 7.000 arbres autour du site, à une époque où la réglementation marocaine était encore balbutiante.

Ce souci environ-nemental lui a valu de décrocher dès 2010 la certification ISO 14001-version 2004, une brique de plus dans sa gestion envi-ronnementale qui lui a été accordée par le Bureau Veritas. ❏

Ali ABJIOU

• 2002: Création de la société de droit marocain Énergie électrique de Tahaddart, EET

• 2003: Démarrage des travaux

de construction de la Centrale qui ont duré 2 ans.

• 2005: Inauguration de la Centrale • 2010: Certification ISO 14001

Historique

56%Rendement de la Centrale de Tahaddart

384 MWPuissance électrique totale

de la Centrale de Tahaddart qui produit 9% de l'énergie

électrique au Maroc

21.012.765 GWhÉnergie livrée depuis la mise en service de la Centrale jusqu'à fin 2014. Elle pourrait servir à illuminer 280,4 milliards d'ampoules

275 millions de bouteilles de gaz,

l’équivalent de ce qui a été consommé depuis

sa mise en service

13 millions de tonnes L’équivalent du CO2 évité à l’environnement par rapport à une centrale au charbon

de bouteilles de gaz,

sa mise en service

Infographie L’Economiste

Les chiffres de la Centrale

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Page 5: Climat: La Méditerranée se mobilise

ressources naturelles. La Maison com-prendra plusieurs ateliers thématiques (énergie renouvelable et efficacité éner-gétique, gestion et valorisation des dé-chets, cycle d’eau-littoral, faune-flore: biodiversité, etc.), un espace de sensi-bilisation, d’éducation et d’exposition, un espace pour solutions intelligentes (modules photovoltaïques, éoliennes expérimentales, équipement de lampa-daires solaires et hybrides, chauffe-eau solaires), un jardin botanique, un espace de compostage et même un lac artificiel. Cet établissement de sensibilisation sera géré par l’Association marocaine pour un environnement durable (AMED). L’association est très impliquée dans la sensibilisation au développement, et or-ganise de manière régulière les Journées de développement durable, un événe-ment qui en est à sa septième édition.

La Maison du développement du-rable sera réalisée dans le cadre d’un partenariat avec la wilaya de la Ré-gion Tanger-Tétouan-Al Hoceima et l’Agence de promotion et de déve-loppement des provinces du nord du Royaume (APDN). Elle s’inscrit en droite ligne des efforts du Maroc visant, dans l’intérêt des générations présentes et à venir, à endiguer la menace des changements climatiques, de la surex-ploitation des ressources naturelles et des pressions exercées sur les écosys-tèmes et la biodiversité.o

A.A.

VI

divers processus dans les chaînes de fabri-cation, dont celui de la peinture, l’un des plus énergivores.

Le travail se fait à la manière d’une chaufferie traditionnelle, mais avec une dose de modernité permettant d’atteindre plus d’efficience et un rendement optimal

LE grignon d’olive, produit phare des récupé-rateurs d’énergie, se trouve en forte demande actuelle-ment. Lors des der-nières années, son prix a nettement augmenté passant de 250 à près de 700 DH la tonne, mais qui reste com-pétitif par rapport à l’utilisation de gaz propane.

Pour les heu-reux possesseurs d’une chaudière à biomasse, il est aussi possible d’uti-liser des chutes de palettes en bois. Leur utilisation, après broyage, per-met de produire de l’énergie et d’évi-ter la logistique de la gestion de son élimination.o

A.A.

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Renault, précurseur du

Les matières premières en forte hausse

A Tanger, une Maison du développement durable

selon le type de combustible utilisé, ex-plique-t-on auprès de Renault

Le bio-combustible arrive à l’usine via une noria de camions-benne et stocké dans des silos. Le mélange est ensuite ho-mogénéisé et de là, il est convoyé vers la chaudière. Ce qui peut sembler une tâche

■ Chaudière à biomasse ou parcs éoliens, l’objectif est d’évi-ter les énergies fossiles

■ Tanger dans le top 3 des usines Renault les moins pol-luantes

■ L’environnement en tête des priorités des concepteurs

DÈS son inauguration, l’usine de Renault a frappé fort. Ses concepteurs avaient inscrit dans les gènes de cette unité industrielle le souci de l’environne-ment. Renault Tanger a été la première usine automobile au monde à s’équiper d’une chaudière à biomasse. Elle alimente

■ Destinée au grand public, elle accompagne le projet Tanger-Métropole

■ Plusieurs ateliers et activités y seront lancés dès son entrée en service en 2018

UN bâtiment pour sensibiliser au développement durable. Tel est le cas de la future Maison du développement durable que devra accueillir la ville de Tanger. Les travaux de cette bâtisse ont été lancés par le Roi il y a quelques se-maines et elle devra entrer en service dès 2018. La structure, première du genre au Maroc, vise le grand public et sera intégrée dans le cadre du programme Tanger-Métropole. La Maison portée par la Fondation Mohammed V pour la solidarité s’étendra sur 4.600 m2 avec un investissement prévu de 12,5 mil-lions de DH. Elle vise à accompagner le programme phare «Tanger-Métropole» par un développement humain de la population basé sur la sensibilisation, l’éducation et la formation des enfants, lycéens, acteurs locaux, professionnels, industriels et membres du tissu asso-ciatif (associations de quartiers) quant aux enjeux du développement durable. L’objectif étant de participer à la modi-fication des comportements de la société pour pérenniser et mieux partager les

La chaudière à biomasse permet d’alimenter les différents départements de l’usine de Tanger dont celui de peinture, le plus grand consommateur d’éner-gie (Ph. Brossard)

La filtration de l’eau pour l’usine de Tanger se fait via des cellules à osmose inverse, le nec plus ultra en la matière (Ph. Brossard)

Le grignon d’olive, matière première utilisée par Renault dans l’alimentation de sa chaudière à biomasse (Ph. Adam)

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VII

Lundi 18 Juillet 2016

modèle propre

facile cache toute une série de paramètres à surveiller et de réglages fins à trouver, pour qu’en fin de combustion, il ne reste plus que des cendres. Ces dernières sont récupérées, de même que celles empor-

tées par les gaz de combustion pour être entreposées.

La biomasse arrive à fournir 98% de l’énergie utilisée par les ateliers de peinture, ce qui permet à l’usine de ré-duire ses émissions de CO2 de 98%, soit l’équivalent de 135.000 tonnes de CO2 évitées par an. L’usine est aussi équipée de plusieurs systèmes de récupération d’énergie qui permettent d’éviter des pertes inutiles. Ces efforts énergétiques permettent à Renault Tanger d’afficher des niveaux de consommation électrique par véhicule très bas de 0,85 Mwh par véhicule. Tanger est d’ailleurs l’une des 3 meilleures usines du groupe Renault en la matière, indique fièrement son direc-teur, Jean-François Gal.

Le concept n’a rien de magique. Il s’agit d’une chaudière qui brûle du gri-gnon d’olive et des déchets de l’indus-

gestion de l’eau. L’industrie automobile est une grosse consommatrice d’eau. A Tanger, l’usine a été équipée d’une station de traitement des eaux qui permet d’at-teindre l’objectif «zéro rejet». Le liquide est amené, traité et filtré pour avoir de l’eau de qualité dite «industrielle» pour les divers processus dont la cataphorèse et l’alimentation des chaudières. Après utilisation, elle repasse dans le circuit de traitement, l’équivalent d’une véritable station d’épuration pour être à nouveau filtrée. L’eau circule de la sorte en circuit fermé. Un apport de 650 mètres cubes de ce liquide est par contre nécessaire pour compenser les pertes dues, entre autres, à l’évaporation. En moyenne, Tanger ne consomme que 1,12 m3 d’eau par véhi-cule, alors que des usines comparables en consomment le double. «Les usines qui ne disposent pas de stations de traitement sont obligées d’en consommer, car elles rejettent dans la nature» affirme Gal, pour qui il s’agit d’une économie nette.o

Ali ABJIOUtrie forestière au lieu d’utiliser du gaz propane comme dans d’autres usines pour arriver au même résultat. Il s’ensuit une réduction drastique de l’utilisation des énergies fossiles.

Au total, c’est une centaine de tonnes de combustible utilisées dans cette chau-dière chaque jour. La consommation annuelle atteindrait, selon Renault, les 20.000 tonnes. Les cendres ne sont pas perdues, elles sont recueillies et cédées à une entreprise spécialisée qui en fabrique des engrais.

«A Tanger, Renault a eu la possibi-lité de démarrer à partir d’une feuille blanche», explique Gal, ce qui lui a per-mis d’utiliser ce qui se faisait de mieux comme technique en la matière.

Même au niveau de la consomma-tion électrique, Renault Tanger roule au «propre». En effet, l’ensemble de sa consommation, quelque 195.000 Mwh par an, (l’équivalent d’une ville de taille moyenne) est issu des parcs éoliens ex-ploités par l’ONEE.

Une autre des fiertés de Tanger est sa

C’EST une véritable consécration que celle de Renault avec son usine de Tanger. Le dossier «Mécanisme de développement propre», MDP, relatif aux ré-ductions d’émissions directes de CO2 de l’usine Renault de Tanger a finalement été enregistré par les Nations Unies dans le cadre du Protocole de Kyoto en 2013. A ce jour, l’usine de Tanger, grâce au partenariat développé entre Veolia Envi-ronnement, le Maroc et Renault, constitue le seul site de production automobile à voir ses réductions d’émissions attestées dans le cadre du MDP.

Les efforts consentis par l’usine et les résultats atteints, surtout en matière d’émission de CO2, lui ont valu d’être récompensée par l’Union européenne. Le projet a en effet reçu le prix «Energie durable» de la Commission européenne en avril 2011, dans la catégorie production.o

Renault dans le Protocole de Kyoto en 2013RÉDACTION

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PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL: ABDELMOUNAÏM DILAMI

DIRECTEUR GÉNÉRAL: KHALID BELYAZID

L’usine de Tanger dispose d’une véritable mini-centrale d’épuration. Elle filtre l’eau en ciruit fermé et évite tous les rejets polluants (Ph. Brossard)

Page 7: Climat: La Méditerranée se mobilise

n Le niveau de rejets à traiter a été divisé par trois depuis le démarrage de l’usine

n 98% des besoins d’énergie pour le process de peinture issus de la biomasse

n A aujourd’hui, 11 kilos de déchets industriels par voiture produite au lieu de 28

Malgré une montée en charge de la production, et ce depuis son entrée en service en 2012, l’usine continue de maintenir ses indicateurs environ-nementaux au vert et arrive à faire mieux que ses concurrentes. Les ex-plications avec Jean-François Gal, le directeur de l’usine.

- L’Economiste: L’usine est ac-tuellement en pleine accélération, comment est perçue cette montée en charge?

- Jean-François Gal: A Tanger, nous sommes dans une phase de crois-sance, une véritable success story conti-nue. Notre production n’a pas cessé d’augmenter depuis 2012. Cette année, nous avons sorti notre 600.000e véhi-cule. L’année dernière, nous avons at-teint une production record de 229.000 voitures et cette année, nous allons faire

Lundi 18 Juillet 2016

VIII

Renault, une success story environnementalelargement plus. A l’usine, tout le monde le perçoit, l’encadre-ment, mais aussi le reste du personnel.

La croissance de l’usine est très visible, avec en plus une troisième équipe pour la pre-mière chaîne. Cela a comme résultat plus de confiance de la part des employés dans l’usine.

- Y aura-t-il des change-ments majeurs de structure avec l’écosystème Renault mis en place en avril der-nier?

- Cet écosystème va favo-riser la performance du site, sans doute. Je dirais que c’est la préparation de l’avenir. Actuellement, nous sommes plutôt sur des actions à court terme où l’usine réagit favora-blement à l’augmentation de la demande qu’elle accepte sans problème.

- Cette augmentation de capacité aura un impact en-vironnemental? Comment l’usine s’y prépare-t-elle?

- Dans le cas d’une aug-mentation des volumes, l’im-pact environnemental se réduit. Avec l’effet volume, on arrive à mieux s’or-ganiser et être plus efficace dans le trai-tement des déchets. Pour les déchets industriels, les plus difficiles à recycler, nous sommes passés de 28 kilos à 11

par voiture produite. Il y a deux effets, d’abord celui du volume, plus on fa-brique, moins on a de déchets car on a une économie d’échelle qui nous permet d’être plus efficace. L’autre est représen-té par les actions mises en place, souvent proposées par les salariés eux-mêmes, afin de réduire les déchets.

- Des exemples?- Dans la fabrication d’une voiture,

on utilise du mastic pour rendre étanche la caisse et réduire les bruits. Au départ, on mettait le produit, et de temps à autre, il fallait essuyer. Et à chaque voiture, on essuyait avec un chiffon et on le jetait. Des solutions ont été mises en place pour récupérer le surplus de mastic et le réutiliser sur la voiture suivante. Ce sont des actions qui font qu’au final, nous ar-rivons à baisser le niveau de déchets à traiter et qui a été divisé par trois depuis le démarrage.

Nous avons aussi réduit le nombre de documents utilisés dans la production, comme les fiches qui accompagnent les voitures. Ces dernières précisent les équipements spécifiques à monter sur chaque modèle. Nous avons réduit le nombre d’informations et on a pu divi-ser par deux le nombre de papiers qui accompagnent la voiture, depuis le dé-marrage. Des réductions de papier, d’im-pressions aussi, des idées qui viennent des opérateurs. D’autre part, nous sui-vons de près ce que les autres sites font et nous apprenons d’eux.

- Comment les opérateurs sont-ils motivés?

- Chaque opérateur est motivé par un système qui l’invite à faire des pro-positions sur son poste de travail: gas-piller moins de matières, pour faire des économies ou pour améliorer la qualité et la sécurité. Quand l’idée est bonne, nous l’implémentons et nous récom-pensons son auteur.

- L’usine avec sa chaudière à bio-masse est la seule au monde à rouler vert, quel apport au quotidien pour cet équipement?

- Une usine a besoin d’électricité pour faire tourner les manutentions et l’éclairage et ensuite de l’énergie ther-mique pour chauffer le process de pein-ture, les étuves, les fours et les bains pour la cataphorèse. Au lieu d’utiliser du gaz, nous utilisons de la biomasse. Grâce à cela, nous produisons de l’éner-gie thermique dont notre process a be-soin. C’est vraiment quelque chose d’unique dans le monde de l’automo-bile. Avec cette chaudière, 98% des be-soins d’énergie dont a besoin le process de peinture vient de la biomasse.

Nous nous sommes installés dans un processus d’amélioration continue pour viser le 100% de biomasse, nous

y sommes presque. Nous n’utilisons qua-siment plus de gaz pour notre process de peinture.

- Et pour la consommation élec-trique?

- En termes d’énergie renouvelable, nous utilisons aussi de l’éolien pour l’électricité. Il ne s’agit pas de moyens en propre, mais c’est un contrat avec l’ONEE qui nous fournit en énergie 100% éolienne. Malgré tout, nous avons le souci de réduire la consommation. Nous avons mis en place plusieurs sys-tèmes de récupération d’énergie dont des échangeurs qui nous permettent d’en consommer moins.

Déjà, nous sommes dans la top 3 des usines du groupe en matière de consom-mation énergétique avec 0,85 MWh par véhicule.

- Quel système est mis en place pour le recyclage de l’eau?

- Il s’agit d’une autre fierté de Tan-ger. Nous utilisons de l’eau en boucle fermée pour le process. Une partie est perdue en évaporation, mais l’autre est recyclée. Rien n’est rejeté dans la na-ture. En termes de consommation, nous sommes à 1,12 m3 d’eau par véhicule, les autres usines sont dans des niveaux plus élevés, presque le double. Car, jus-tement, elles rejettent et sont obligées de consommer.o

Propos recueillis par Ali ABJIOU

«Plus on fabrique, moins on a de déchets, car on a une économie d’échelle qui nous permet d’être plus efficaces», explique Jean-François Gal, directeur de l’usine de Renault de Tanger (Ph. Adam)

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