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Plan du chapitre
Introduction. La notion de circuit et la macroéconomie
Section 1. La représentation du circuit et la
Comptabilité Nationale
Section 2. L’analyse keynésienne du circuit
Section 3.Le circuit et la politique économique
Introduction: la notion de circuit économique (1/2)
Marché du travail
Marché des biens
firmesménages
Biens& services Biens& services
dépenses dépenses
Salaires, profits coût
facteurs de production Facteursde production
Production totale = Revenu total
Introduction: la notion de circuit (2/2)
Marché du travail
Marché des biens
firmesménages
Biens& services Biens& services
dépenses dépenses
Salaires, profits coût
facteurs de production Facteursde productionÉpargne
Système financier
Importations
Exportations
Etat
Restedu Monde
Section 1. Circuit et Comptabilité Nationale
Introduction. La notion de circuit et la macroéconomie.– 2 problèmes:
• Comptable: comment mesurer ces flux ? • Économique: quels sont les déterminants/facteurs explicatifs de ces flux ?
Section 1. La représentation du circuit et la Comptabilité NationaleIntroduction11. Agents et fonctions économiques12. Les opérations dans le circuit économique13. Tableaux et Agrégats
Section 2. L’analyse keynésienne du circuit
Section 3.Le circuit et la politique économique
13. Le calcul du PIB: exemple
Prod. Coton Prod de jeans.
Ventes € 100 Ventes € 400Salaires € 25 Salaires € 80
Mat. 1ères € 100
Supposons que la production totale d’une économie est de 10 paires de jeans vendues pour une valeur de €400. Le producteur de jeans a versé€80 à ses employés (salaires) et €100 à un producteur de coton (matière première). A son tour, le producteur de coton a versé€25 à ses salariés
13. Calcul du PIB : approche par la valeur ajoutée
Approche selon la valeur ajoutée
VA = Production – CI :Prod. Coton : VA = Ventes – 0 =100
Prod. Jeans : VA = Ventes – CI = 400 – 100 =300PIB = 100 + 300 = 400
Prod. Coton Prod de jeans.
Ventes € 100 Ventes € 400Salaires € 25 Salaires € 80
Mat. 1ères € 100
Approche par la dépense:
Les consommateurs dépensent €400 pour l’achat de jeans. Conclusion : le PIB est de €400 Attention ! Ici ni FBCF, ni importations/exportations.
13. Calcul du PIB :approche par la dépense
Prod. Coton Prod de jeans.
Ventes € 100 Ventes € 400Salaires € 25 Salaires € 80
Mat. 1ères € 100
Approche par le Revenu :
Total des salaires : €25 + € 80 = €105Total des profits: € 75 + € 220 = € 295PIB = € 105 + € 295 = € 400
Prod. Coton Prod de jeans.
Ventes € 100 Ventes € 400Salaires € 25 Salaires € 80Profit € 75 Mat. 1ères € 100
Profit € 220
13. Calcul du PIB :approche par le revenu
Revenu (Y)
Consommation (C)
A
B
800 C1
1500 C2
Y2
2000
Y1
1000
« fonction de consommation »
Y3
3000
2000 C3
Yn Yn+1
211. L’analyse Keynésienne
Revenu (Y)
Consommation (C)
« fonction de consommation »
à court terme
Conclusion: à court terme, la « loi » de Keynes est vérifiée
211. Tests de Kuznets (1/3)
Revenu (Y)
Consommation (C)
« fonction de consommation » à LONG terme
Conclusion: à LONG terme, la « loi » de Keynes n’est PAS vérifiée
211. Tests de Kuznets (2/3)
Revenu (Y)
Consommation (C)
A
B
800 C1
1600 C2
Y2
2000
Y1
1000
Y3
3000
2400 C3
C
Fonction de conso à long terme (hausse
du R)
Fonction de conso à court terme (baisse
du R
b) L’analyse de Duesenberry
Investissement total (x 100)
Taux d’intérêt
25%
I2
2000 (1000+1000)
I1
1000
I3
3000 …
1 seule entreprise
financée (A)
2O%
2 entreprises financées (A
et B)
15%
Fonction d’investissement:relation décroissante entre le taux d’intérêt et l’investissement
214. L’État
• 3 types d’opérations: – Redistribution: prélèvement d’impôts / versement
d’allocations
– A priori, impact neutre sur le circuit économique
– Mais différences dans les propensions à consommer
ménages
Revenu
Conso
Ménage B
Ménage A
2. Demande et Offre Globale
• Demande Agrégée (ou demande globale)
4 composantes– Consommation finale– Investissement Privé– Demande publique
(investissement et consommation)
– Exportations
• Offre Agrégée (ou offre globale)
2 composantes:– Production domestique(égale
par définition au revenu)– Importations : dépendent des
goûts des consommation (propension à acheter des biens importés ; du revenu domestique ; des facteurs « compétitivité »)
?
Fin de la période t Offre (1000) > Demande (800)
Période t+1
Les entreprises vont réviser à la baisse leurs anticipations (demande
effective)
Les entreprises vont tenter d’écouler
leurs stocks
Baisse de la production désirée
Baisse de l’investissement privé
Baisse de la production en t+1
Baisse de l’offre de travail� Baisse des revenus versés � Baisse de la Consommation
22. « L’équilibre » macroéconomique
Quantité de travail
Remarque: théorie de court terme = stock de capital fixé
Plein Emploi
Revenu
1000
800
Taux d’activité
faible
Taux d’activité
élevé
Marché des biens
Marché du travail
23. Modification des comportements dans le circuit
• « Le paradoxe de l’épargne »– Volonté d’épargner plus (épargne de précaution en vue de la retraite)– Conséquence macroéconomique: baisse de la propension à consommer
• « Avant » les individus consommaient 80% de leur revenu; 70% désormais
– Revenu initial = 100• « Avant »: demande anticipée = 80• « Après »: demande anticipée = 70 : excédent = 10• Les entreprises vont chercher à diminuer la production: baisse des revenus
versés à la période suivante• Baisse de l’épargne
– Paradoxe: en souhaitant épargner plus, les ménages épargnent finalement moins
– Conclusion inverse des classiques• Classiques: épargne = vertu• Keynes: consommation = vertu
3. L’intervention de l’Etat
• Deux formes d’action– Action à long terme:
action sur le trend de croissance
– Défini comme le niveau du PIB lorsque l’économie est au « plein emploi »
– Politiques de croissance: recherche, formation, infrastructures, «politiques de l’offre » temps
PIB
Trend de croissance
3. L’intervention de l’Etat
• A court terme– Offre et demande ne sont
pas ajustées: fluctuations
– Action à court terme: se rapprocher du trend
– Chômage ou inflation/déséquilibre externe ?
– Politiques de demande
temps
PIB
Ralentissement:Politiques
expansionnistes
Surchauffe:Politiques restrictives
3. L’intervention de l’Etat
• Un problème de la politique économique: dans la pratique, comment discerner court et long terme ?
• Cas actuel de l’Europe– Mauvaise conjoncture
– « Décrochage du trend »?
– Manque d’offre ou de demande ? temps
PIB
90’
31. Le principe du multiplicateur
Marché du travail
Marché des biens
firmesménages
+1000
Etc., jusqu’à épuisement…
+1000
+800
200
+800
+800
+640
120
Epargne
31. Le mécanisme du multiplicateur
Consommation Production Conso. Prod
1000 800
Conso Prod
640
1000+ (0.8)1000 (soit 800)+ (0.8)(0.8)1000 (soit 640)+ (0.8)(0.8)(0.8)1000 (soit 512)…
+(0.8)n(1000)
Impact de plus en plus faible (tend vers 0)
Cumul = 5000€ > dépense initiale
321. L’action sur les dépenses
∆G ∆C1 = c.∆G
∆S
∆C2 = c.(c.∆G)=c²∆G
…
∆Ct = ct (∆G)
(…)• Définit une « progression » géométrique
• Terme multiplicateur (raisonde la suite) = propension marginale à consommer = c < 1
• On peut calculer l’effet global
∆Y= ∆G + somme (∆Ct)∆Y= ∆G[1/(1-c)]
321. L’action sur les dépenses
∆Y= ∆G [1/(1-c)]
Dépense publique initiale
Impact sur le revenu
Multiplicateur de dépenses budgétaires (économie fermée)
Toujours supérieur à 1
321. L’action sur les dépenses
∆G ∆C
∆S
• Dans le circuit keynésien, les importations ont un effet analogue à l’épargne: « fuite », fraction du revenu qui n’est pas réinjectée dans le circuit
• L’effet multiplicateur sera plus faible, les politiques budgétaires moins efficaces
∆M
Multiplicateur en économie ouverte
_ _ _
321. L’action sur les dépenses
∆Y= ∆G [ 1 ]
Dépense publique initiale
Impact sur le revenu
Multiplicateur de dépenses budgétaires (économie ouverte)
(1-c+m)
321. L’action sur les dépenses• Exemple de calcul:l’Etat augmente ses dépenses de 400 millions €, la propension à consommer est de 0.8, la propension à importer est égale à 0.1
• Hausse du revenu total = 400 * [1/(1-0.8+0.1)] = 400*(1/0.3) = 1333,… millions €
• Analogue à une hausse de la propension à épargner de 0.1
• En économie fermée: effet total = 2000
• Si les individus demandent plus de biens importés:
• Augmentation de la propension à importer
∆Y= ∆G [ 1 ](1-c+m )
321. L’action sur les dépenses
Pays (A):politique budgétaire expansionniste
Impact positif sur les Importations, dégradation du solde de la balance commerciale: X-M
M de A
Petit pays (B):
Augmentation des IMPortations de A= Augmentation des EXPortations de B
Effet stimulant sur l’activité économique de B
Y (B)
Déduction: une politique budgétaire bénéficie également aux partenaires commerciaux d’une Nation
321. L’action sur les dépenses
Pays (A):politique budgétaire expansionniste
M
GRAND pays (B):
Effet stimulant sur l’activité économique
Y (B)
M de B = [en partie] X de A
Effet stimulant (multiplicateur) sur A
Déduction: une politique budgétaire bénéficie également aux partenaires commerciaux et en retour aux grands pays
M
322. L’action sur les recettes
• Calcul du multiplicateur du taux de prélèvement (économie fermée) :
∆Y= -∆T [ c ](1-c)
Multiplicateur « fiscal »Impots et Revenus agissent en sens inverse !
321. L’action sur les dépenses
Marché du travail
Marché des biens
firmesménages
+1000+1000
Politique budgétairePolitique fiscale
322. L’action sur les recettes
• 2ème limite: incertitude sur les comportements des consommateurs
– Reproche adressé: une partie des augmentations retirées des baisse d’impôts bénéficie à l’épargne et pas à la consommation
– D’un point de vue théorique, reproche en partie injustifié : le même reproche pourrait être adressé à la politique budgétaire
– D’un point de vue pratique, tout dépend des effets de redistribution: « à qui profite les baisses d’impôts » ?
• Effet de structure: au niveau micro, il existe des différentiels dans les propensions à consommer/épargner Revenu
Conso
B
Ménage A
∆T ∆T
∆C
∆C
324. Les stabilisateurs automatiques
temps
PIB
Recettes importantes;
Dépenses faibles
• Le déficit budgétaire est une variable contracyclique
• Forte activité:baisse naturelle du déficit budgétaire
• Faible activité:augmentation naturelle du déficit budgétaire
Peu de recettes; beaucoup de
dépenses
331. L’économie vue du côté de l’offre
• Courbe de Laffer– Il existe un taux
d’imposition critique
– Entre deux taux d’imposition, il faut choisir le moindre
– Manque de fondements empiriques au niveau macro Taux de
Prélèvements Obligatoires
Impôt collecté
t*
332. La contrainte de financement de l’Etat
• Tout déficit public doit être financé– Financement par création monétaire:
« seigneuriage », « planche à billets »
Banque centrale(ex-Banque de France, BCE):
Créée de la monnaie en
créditant le compte à vue du TP
Trésor Public(« bras financier
de l’Etat »):
• collecte les ressources
• exécute les dépenses
T
G
332. La contrainte de financement de l’Etat
Q
Prix = taux d’intérêt
Effet du déficit public: plus de demande de fonds, mais autant d’offre � Augmentation du taux d’intérêt
Offre de fonds
prêtables (capacité de financement)
Demande de fonds
prêtables (besoin de
financement)
333. Politique budgétaire et contrainte extérieure
• Débat actuels au sein de la zone €
– Politiques budgétaires contrôlées par le Pacte de Stabilité et de Croissance
– Ce que dit le PSC:• Définition d’une norme de déficit
public: <3% du PIB• Distinction entre déficit actuel et
déficit structurel• Somme des déficits nulle sur un
cycle économique Déficit
Excédent
333. Pour ou contre le PSC ?
• Un Etat moins endetté a plus de marge de manœuvre si choc négatif
• Moins d’investissement public, plus d’investissement privé
• Plus grande discipline budgétaire (important p/r au vieillissement des populations)
• Seuil des 3% totalement arbitraire
• Principe de dette 0 sous-optimal, il est normal qu’un Etat investisse
• Plus d’autonomie à long terme des Etats
• Quel objectif réellement poursuivi ? – Pourquoi ne pas retenir un
taux de PO maximal plutôt ?
– Taux d’inflation anticipée?
333. Politique budgétaire et contrainte extérieure
temps
PIB
Ralentissement:Politiques
expansionnistesEffet positif
Surchauffe:Politiques
expansionniste: tensions
inflationnistes
333. Politique budgétaire et prix
• Une prise en compte imparfaite: l’hypothèse du « L » renversé
• Augmentation du NGP � Baisse du pouvoir d’achat: réintégration du comportement des travailleurs
• Réintégration de la monnaie PIB
PIB (plein emploi)