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Chapitre 2 CBA cours
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UNIVERSITE DE CARTHAGE
INSAT
1re Anne Chimie Biologie Appliques
lments du cours :
Principes dconomie
Chapitre 2- Lvolution de la pense conomique et les Systmes conomiques
CES NOTES NE CONSTITUENT QUE DES ELEMENTS DU
COURS PRINCIPES DECONOMIE ET NE SAURAIENT
REMPLACER LA PRESENCE EN COURS
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Introduction
Lconomie est considre comme une science jeune puisque ce nest qu partir du
18me
sicle que les premires thories conomiques ont t formules.
En effet, jusquau 16me sicle la pense conomique ntait pas autonome, elle
nexistait qu travers dautres champs de pense tels que la philosophie et la religion.
A partir du 16me
sicle en Europe (c'est--dire lpoque de la renaissance), les
phnomnes conomiques ont commenc tre tudis sparment. Cette poque a
t marque par lessor des activits de lesprit (dcouvertes scientifiques,
architecture, peinture..), le recul de la morale religieuse et par les retombes des
grandes dcouvertes gographiques. Ces dcouvertes ont permis lafflux des mtaux
prcieux du nouveau monde , lexploration de nouvelles routes commerciales et de
nouveaux produits.
Dans ce contexte, des courants de pense quon qualifie de pr conomiques (ou
prclassiques) ont essay de formuler des rflexions relatives lenrichissement et
ses causes rendant la pense conomique autonome mais ne reprsentent pas encore
des thories conomiques structures.
Ainsi, entre le 16me
et le 18me
sicles les mercantilistes ont expliqu
lenrichissement par laccumulation des mtaux prcieux et ont prconis pour cela la
colonisation, le commerce extrieur et lindustrialisation (pour ne pas dpenser le
mtal prcieux en importations). Au milieu du 18me
sicle, les physiocrates tout en
rduisant la cration de la richesse la production agricole (seule activit qui cre
plus de richesse quelle nen consomme), ont donn une analyse conomique globale
sous forme de circuit ce qui les qualifie de prcurseurs dans ce domaine. Nanmoins
la premire vritable cole de pense conomique est celle du courant classique.
Section 1 : Evolution de la pense conomique :
1- LE COURANT CLASSIQUE
Contexte historique : La naissance du capitalisme
La pense classique a pris naissance en Grande Bretagne tout au long du 18me
sicle
qui a vu se dvelopper les prmices de la rvolution industrielle. Cette poque a t
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marque par la dcouverte de la machine vapeur, lindustrialisation de plusieurs
secteurs, une production en grande quantit et un enrichissement considrable. On
assiste lre industrielle o lartisan a perdu de son importance laissant la place au
capitaliste. En Angleterre, puis en France, des conomistes ont essay de thoriser les
causes de lenrichissement induit par ce modle crant ainsi un courant de pense que
la tradition a appel classique.
Les fondateurs : Adam Smith1, David Ricardo, John Stuart Mill, Jean-Baptiste
Say...etc.
Les principales ides
Les lois naturelles de lconomie : La main invisible
A.Smith montre que la libre action des individus pour la recherche de leurs propres
intrts concourt la ralisation de lintrt gnral. Par leffet de la concurrence,
lquilibre se ralise spontanment (par une main invisible) ; le prix sera le rgulateur
de ce mcanisme en orientant les dcisions des producteurs dans un sens conforme
aux besoins des consommateurs.
Le libralisme en conomie : Laisser faire, laisser passer
Lanalyse dA.Smith fournit les fondements du libralisme : Lintervention de lEtat
dans lconomie nest pas ncessaire. Elle doit se limiter aux fonctions de lEtat-
Gendarme c'est--dire la scurit, la dfense et les ouvrages collectifs. Par ailleurs la
circulation des marchandises doit tre libralise par louverture des frontires
commerciales (thorie du commerce international).
Evolution : Les Noclassiques tout en appuyant les ides librales des classiques ont
introduit lutilisation des mathmatiques (notamment le calcul la marge) pour le
dveloppement des thories (microconomiques).
2- LE COURANT MARXISTE :
Contexte historique et fondateur:
1 Adam Smith est considr comme le fondateur de la science conomique. Son ouvrage majeur paru en 1776 sintitule Recherches sur la nature et les causes de la richesse des Nations
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Philosophe, historien, sociologue et conomiste, n en Allemagne en 1818 et mort en
Angleterre en 1883, Karl Marx ragit la dtrioration de la condition ouvrire
pendant la rvolution industrielle. Dans son principal ouvrage le Capital 1867, il
critique et condamne le capitalisme et prvoit lavnement dune socit sans classe :
le communisme. Son lve Friedrich Engels a poursuivi ses travaux.
Principales ides :
Le capitalisme a pour consquence lexploitation des salaris (proltaires)
par les propritaires du capital (Bourgeois capitalistes).
Effondrement du capitalisme et passage au socialisme
Selon Marx le capitalisme porte en lui les germes de sa propre fin c'est--dire
ses propres rgles le condamnent disparatre puisque la concurrence va inciter les
capitalistes rduire les cots en remplaant la main duvre par les machines et
rduire au maximum les salaires. Ceci va mener une crise de surproduction due
lappauvrissement de la masse ouvrire qui ne peut plus absorber loffre (crise de la
demande) et une crise de loffre induite par le freinage de linvestissement (d la
baisse du taux de profit2).
Lavnement dune socit collectiviste sans classes sociales o lEtat sera
le seul propritaire des moyens de production et le garant dune meilleure justice
sociale.
Evolution : Cette pense a t reprise par des idologues comme Lnine (Russie) et
Mao (Chine) donnant naissance aux socits collectivistes planifies.
3- LE COURANT KEYNESIEN (LE KEYNESIANISME)
Contexte historique et fondateur:
La crise de 1929 (conscutive au crack boursier de Wall Street) a mis en vidence les
limites des principes libraux.
John Maynard Keynes par son ouvrage principal La thorie gnrale de lemploi, de
lintrt et de la monnaie (1936) a prsent une rvolution dans la pense
2 Taux de profit = profit/capital
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conomique en lgitimant lintervention de lEtat et en dveloppant une approche
macroconomique (raisonnement en terme de circuit global et non centr sur
lindividu)
Principales ide :
Le chmage est au cur de lanalyse de Keynes qui en constate les ravages
au cours de la crise des annes 30. Contrairement aux conclusions des noclassiques,
Keynes pense que le march de travail ne peut pas squilibrer avec lajustement des
prix (salaires) mais cest la demande effective (ou anticipe) qui dtermine le niveau
de lemploi. Cette demande est compose de la consommation des mnages (dpend
de leurs revenus), des dpenses publiques et de linvestissement (dpend du taux
dintrt). Une demande effective importante permet de crer des emplois et viter le
chmage.
Lintervention de lEtat
Selon Keynes, lEtat doit intervenir dans les situations des crises car il nexiste aucun
correctif automatique de rquilibre des marchs. LEtat doit pratiquer des politiques
de relance. Il peut baisser les taux dintrt afin de relancer linvestissement, et peut
lui mme engendrer des investissements en augmentant ses dpenses publiques. Il
peut galement agir sur la consommation des mnages en garantissant des revenus
minimum ou en baissant les taxes sur la consommation (Dficit budgtaire pour
relancer lconomie)
Evolution : Les politiques conomiques ont t trs influences par les ides
keynsiennes, aprs la seconde guerre mondiale qui ont contribu la forte croissance
des trente glorieuses. Les no-keynsiens ont apport des amliorations techniques
aux recommandations de Keynes notamment en laborant des modles de croissance.
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Section 2 : Les systmes conomiques :
Un systme conomique est constitu dun ensemble dinstitutions, de lois et de
mcanismes qui organisent lactivit conomique dun pays. Deux systmes majeurs
ont marqu le XXme sicle : Le Capitalisme et le Socialisme.
Le Capitalisme Le Socialisme
Philosophie Libralisme
(Actions Individuelles)
Communisme
(Actions Collectives)
Organisation juridique Proprit prive des
moyens de production
Proprit publique des
moyens de production
Organisation
conomique
-Economie prive :
lentrepreneur dcide de tout, il est seul matre de
son entreprise
-Economie de march : La
rgulation seffectue par le march o se fixent les
prix. La concurrence en est
la loi.
-Economie dcentralise :
Le rle de lEtat est limit la scurit, la justice et
aux relations extrieures et
il fixe le cadre juridique de
lactivit conomique.
Economie publique :
Lentreprise nest quun lment dapplication du plan dcid par lEtat. La notion de profit nexiste pas : le revenu est distribu
dans des proportions
identiques.
-Le march nest quun lieu dchange des produits dont les prix sont fixs
autoritairement par le plan.
-Economie centralise :
LEtat dcide tous les niveaux conomiques par
le moyen dune planification imprative.
Structures sociales et
politiques
-Dmocratie politique
-Plusieurs classes sociales
en conflit
-Suppression des classes
sociales
-Parti unique proche de la
dictature
Ralit -Ingalits sociales
-La libre concurrence
connat des exceptions sur
le plan interne (ex
monopole dEtat) et en matire dchanges internationaux
(protectionnisme)
-Le rle de lEtat sest considrablement accru :
couvertures sociales (sant,
retraite, chmage),
politique des prix, de
crdits, politique de relance
-Economie de pnurie,
dmotivation conomique,
bureaucratie..
-Beaucoup de pays
communistes se sont
rforms partir des
annes 90 (reconnaissance
des mcanismes du march
et du rle du secteur priv)
-Dans les derniers pays
socialistes : une
libralisation progressive
sinstaure (ex : chine)
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(dficit budgtaire,
incitation
linvestissement), rachat ou nationalisation
dentreprises en difficult.
Evolution Economie mixte : coexistence du secteur priv et du
secteur publique (systme capitaliste avec un service
public important)