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EXAMEN PROFESSIONNEL POUR L’ACCES AU GRADE DE SECRETAIRE ADMINISTRATIF DE CLASSE NORMALE - SESSION 2018 - EPREUVE ECRITE DADMISSIBILITE DU LUNDI 12 MARS 2018 CAS PRATIQUE AVEC UNE MISE EN SITUATION A PARTIR D’UN DOSSIER A CARACTERE ADMINISTRATIF POUVANT COMPORTER DES GRAPHIQUES AINSI QUE DES DONNEES CHIFFREES (Durée : 3 heures - Coefficient : 2) REMARQUES IMPORTANTES : - les copies doivent être rigoureusement anonymes et ne comporter aucun signe distinctif ni signature, même fictive, sous peine de nullité. - le candidat s’assurera, à l’aide de la pagination, que le sujet comporte 1 page de garde, 1 page d’énoncé et 20 pages de dossier documentaire. TOUTE NOTE INFERIEURE A 6 SUR 20 EST ELIMINATOIRE

CAS PRATIQUE (Durée : 3 heures - Coefficient : 2) · examen professionnel pour l’acces au grade de secretaire administratif de classe normale - session 2018 - epreuve ecrite d

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EXAMEN PROFESSIONNEL POUR L’ACCES AU GRADE DE

SECRETAIRE ADMINISTRATIF DE CLASSE NORMALE

- SESSION 2018 -

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EPREUVE ECRITE D’ADMISSIBILITE DU LUNDI 12 MARS 2018

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CAS PRATIQUE AVEC UNE MISE EN SITUATION A PARTIR D’UN DOSSIER

A CARACTERE ADMINISTRATIF POUVANT COMPORTER DES GRAPHIQUES AINSI QUE DES DONNEES CHIFFREES

���

(Durée : 3 heures - Coefficient : 2)

REMARQUES IMPORTANTES :

− les copies doivent être rigoureusement anonymes et ne comporter aucun signe distinctif ni signature, même fictive, sous peine de nullité.

− le candidat s’assurera, à l’aide de la pagination, que le sujet comporte 1 page de garde, 1 page d’énoncé et 20 pages de dossier documentaire.

TOUTE NOTE INFERIEURE A 6 SUR 20 EST ELIMINATOIRE

SUJET

Vous êtes affecté(e) au rectorat de Versailles et votre chef de bureau vous demande de rédiger une note administrative à l’attention des proviseurs de lycées pour expliquer le plan Etudiants mis en place par le gouvernement.

Après avoir exposé les raisons qui ont conduit à élaborer ce plan Etudiants, vous présenterez les mesures destinées à favoriser l’orientation et la réussite des étudiants.

DOCUMENTS JOINTS :

N° 1 : Compte rendu du conseil des ministres du 22 novembre 2017 sur l’orientation et réussite des étudiants. Intervention de la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. (source : site du gouvernement) ................................................................................................

Pages 1 à 2

N° 2 : Extrait du dossier Presse relatif au plan Etudiants du 30 octobre 2017 (source ; site du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation) ................................................................................................................................

Pages 3 à 17

N° 3 : Admission post-bac : quel est le problème ? (article des échos du 17 juillet 2017) ................................................................................................................................

Pages 18 à 19

N° 4 : APB change de nom et devient Parcoursup (article du Figaro étudiant du 21 novembre 2017) ................................................................................................

Page 20

Examen professionnel pour l’accès au grade de secrétaire administratif de classe normale – Session 2018 1

DOCUMENT 1

Compte rendu du conseil des ministres du 22 novembre 2017 sur l’orientation et réussite des étudiants. Intervention

de la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. (source : site du gouvernement)

La ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a présenté un projet de loi relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants.

Il s’agit de la traduction législative du plan étudiants présenté le 30 octobre 2017.

Afin de tourner définitivement la page du tirage au sort et d’accompagner tous les étudiants vers la réussite, le projet de loi transforme tout d’abord en profondeur l’accès à l’enseignement supérieur. Cette nouvelle procédure, assise sur une nouvelle rédaction de l’article L. 612-3 du code de l’éducation, repose sur quatre principes :

- la garantie du droit d’accès à l’enseignement supérieur : le baccalauréat demeure le seul passeport requis pour entrer vers l’enseignement supérieur. Tous les bacheliers peuvent choisir la voie qu’ils souhaitent. Mais pour que cette ouverture ne soit pas qu’une apparence, elle doit être assortie d’un accompagnement renforcé des bacheliers qui en ont besoin ;

- une meilleure orientation en continu : la procédure nationale de préinscription est confortée. Elle engage l’enseignement secondaire comme l’enseignement supérieur. En pratique, tout au long de l’année de classe de terminale et, à terme, des années de l’enseignement secondaire, les futurs étudiants seront désormais guidés dans leur orientation. Les conseils de classe du premier et du deuxième trimestre formuleront un avis consultatif sur le projet et les vœux de chaque lycéen, afin de l’éclairer dans sa décision. Deux professeurs principaux par classe l’accompagneront ;

- la personnalisation des parcours : toutes les équipes chargées des formations prendront désormais connaissance du projet, des acquis et des compétences de chaque lycéen. Sur cette base, elles pourront proposer à ce dernier de suivre le cursus auquel il a postulé, en bénéficiant d’enseignements complémentaires augmentant ses chances de réussite (modules de méthodologie, enseignements de consolidation) ou d’avancer à un rythme qui lui correspond (par exemple en faisant sa licence en quatre ans et non en trois) ;

- le dernier mot donné au futur étudiant : chaque fois qu’une formation proposera un parcours personnalisé à un bachelier, il lui appartiendra de décider si, dans ces conditions, il souhaite s’y inscrire. Par ailleurs, les vœux formulés sur la plateforme d’accès à l’enseignement supérieur ne seront désormais plus systématiquement hiérarchisés. Chaque candidat pourra donc désormais avoir plusieurs propositions, ce qui était impossible auparavant.

Garant de la justice et de l’efficacité conférées par cette nouvelle procédure d’accès, l’Etat jouera pleinement son rôle de régulateur au service de la mixité sociale et de la mobilité géographique en :

- fixant les capacités d’accueil des formations, après proposition de l’établissement. Celles-ci seront considérablement augmentées, grâce aux 500 millions d’euros supplémentaires engagés sur 5 ans par le Gouvernement pour créer des places dans les filières en tension et les filières courtes professionnalisantes ;

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- fixant des pourcentages minimaux de boursiers dans chaque formation, des pourcentages minimaux de bacheliers technologiques en institut universitaire de technologie (IUT) et de bacheliers professionnels en brevet de technicien supérieur (BTS) ;

- fixant des pourcentages maximaux de bacheliers hors académie, afin de permettre aux étudiants qui souhaitent étudier à proximité de chez eux de le faire ;

- réservant un contingent de places afin de garantir aux tout meilleurs bacheliers de chaque lycée qu’ils pourront, sur la base de leurs résultats aux baccalauréats, accéder à des formations auxquelles ils n’avaient pas pensé ou osé candidater ;

- enfin, c’est l’Etat, à travers le recteur et la commission d’accès au supérieur, qui aura la responsabilité d’accompagner les candidats en difficulté dans la procédure, afin que chacun trouve sa place dans l’enseignement supérieur.

Parce que les conditions de vie des étudiants ont une influence déterminante sur leur réussite, le projet de loi formule également une nouvelle ambition pour la vie étudiante.

Il prévoit ainsi le rattachement des étudiants au régime général de la sécurité sociale pour leur garantir la même qualité d’accès aux soins que l’ensemble de la population. La délégation de gestion du régime de sécurité sociale étudiante est ainsi supprimée dès la rentrée 2018 pour tous les nouveaux étudiants, puis, à la rentrée 2019, pour tous les étudiants. Afin de rendre du pouvoir d’achat aux étudiants, la cotisation de sécurité sociale étudiante, d’un montant de 217 euros par an, qui était liée au régime spécifique étudiant, est quant à elle supprimée pour tous les étudiants dès la rentrée 2018.

Il fusionne pour simplifier l’ensemble des droits et cotisations liés à la vie de campus, qui étaient acquittés jusqu’alors par les étudiants (droit de médecine préventive, fraction des droits affectée au fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes, cotisation facultative pour les activités sportives et culturelles). La création de cette contribution unique pour la vie étudiante, dont les boursiers seront exonérés, se traduira au final par un gain global de pouvoir d’achat de 100 millions d’euros dès la rentrée 2018.

Un effort d’une ampleur inédite sera engagé sur cette base au service de la vie et de la santé étudiante, car les jeunes ont besoin d’un environnement adapté à leurs problématiques propres. Des politiques de prévention spécifiques seront mises en place au niveau national comme au niveau territorial et les organisations étudiantes seront associées à sa conduite. De nouveaux centres de santé seront créés dans les universités. Les activités sportives et culturelles dans les universités seront désormais ouvertes par principe à l’ensemble des étudiants.

Enfin, le projet de loi reconnaît le principe de l’année de césure, désormais ouverte à tous les étudiants quels que soient leur université, leur niveau d’études ou leur projet. Cette reconnaissance traduit la volonté du Gouvernement de placer le projet personnel et professionnel de chaque étudiant au cœur de son parcours universitaire et de lui permettre d’adapter en conséquence son rythme d’études.

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DOCUMENT 2

Extrait du dossier Presse relatif au plan Etudiants du 30 octobre 2017

(source ; site du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation)

ÉDITORIAL Accomplir enfin la démocratisation de notre enseignement supérieur en accompagnant tous les étudiants, dans leur diversité, vers la réussite : voici tout l’enjeu de la transformation du premier cycle que le gouvernement engage.

Si l’objectif de porter 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat a été mobilisateur, force est de constater que ses conséquences n’ont pas été suffisamment anticipées. Pas assez de communication entre le lycée et le supérieur, pas assez d’information pour les lycéens et leurs familles, peu de prise en compte des profils, des motivations, des talents des jeunes, aucune anticipation de la démographie, pas assez de places… et en conséquence le tirage au sort !

Les institutions ont failli dans leur devoir d’accompagnement : une première année de licence où seuls 30 % des étudiants réussissent, des filières courtes massivement détournées de leur public initial… Le manque d’articulation entre l’enseignement scolaire et l’enseignement supérieur, l’impossibilité des établissements supérieurs à s’adapter au nombre et aux profils diversifiés des étudiants ne sont pas le reflet d’une absence d’intérêt des corps enseignants mais le reflet d’un manque de moyens et d’un manque d’autonomie pédagogique. D’un manque de communication aussi.

Car malgré les transformations profondes, malgré les initiatives prises par les enseignants et les enseignants-chercheurs pour accompagner les étudiants, l’université demeure encore trop souvent, dans l’imaginaire collectif, la filière par défaut, celle où chacun est libre de s’inscrire s’il n’est pas parvenu à rejoindre une filière sélective, sans avoir été prévenu que la sélection par l’échec est au rendez-vous si l’on n’est pas préparé aux études universitaires.

L’État doit aujourd’hui prendre ses responsabilités et réformer profondément en mobilisant toute la communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Au cours des trois mois qui viennent de s’écouler, j’ai eu l’occasion d’échanger avec l’ensemble des acteurs concernés. J’ai constaté l’ampleur du consensus qui nous soude autour d’une idée simple : nous devons tourner la page du tirage au sort et redonner à notre enseignement supérieur les moyens de remplir sa mission d’accueil et de formation de notre jeunesse. Parents, lycéens, étudiants, représentants des personnels, chefs d’établissement : tous ont répondu présents. Je veux les en remercier, leurs propositions sont très largement à l’origine du plan présenté par le gouvernement.

Ce plan, nous avons voulu qu’il soit global : orientation, accès à l’enseignement supérieur, organisation du premier cycle, conditions de vie et d’études, chacune de ces dimensions a été prise en compte et a fait l’objet de décisions et de mesures très concrètes.

Ce plan, nous l’avons construit avec Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et ses équipes. Car, tout ne commence pas avec l’entrée dans l’enseignement supérieur, et, dès le lycée, nous avons le devoir de mieux accompagner les futurs étudiants, afin qu’ils puissent murir leurs projets. Mieux accompagner cela signifie aussi mieux informer, pour redonner de la capacité de décision aux lycéens, qui sont aujourd’hui confrontés à une offre pléthorique au sein de laquelle ils ne sont pas tous guidés.

La clarté et la transparence sont un devoir, parce qu’à force de ne pas dire les choses, à force de laisser faire, nous avons renforcé les inégalités qui séparent ceux qui savent et ceux qui ne savent pas, ceux qui ont tous les codes et toutes les clefs et ceux qui ne les ont pas, ceux qui peuvent supporter plus facilement que d’autres l’échec ou la réorientation.

La clarté et la transparence sont un devoir aussi parce qu’il n’existe pas UN bac, mais plusieurs dizaines de séries différentes, parce qu’il n’existe pas UN bachelier, mais autant de bacheliers que d’individus. Nous augmenterons le nombre de places dans les STS et les IUT pour accueillir les étudiants qui souhaitent une formation courte. Et nous afficherons ce que les enseignants attendent comme connaissances ou comme aptitudes à l’entrée de chaque licence. Ce n’est pas décourager puisque, en même temps, nous donnerons les moyens d’acquérir ces attendus. C’est encourager chacun pour lui donner les chances de réaliser ses ambitions.

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À la diversité des bacheliers, nous devrons donc faire correspondre la diversité des parcours. Nous œuvrerons à mieux accueillir les bacheliers professionnels et technologiques qui le souhaitent dans les formations professionnelles et technologiques du supérieur qui ont été pensées pour eux. Chacun pourra choisir la filière de son choix et tout sera mis en œuvre pour que le souhait des candidats soit respecté selon son profil et son projet. La motivation est un facteur de réussite, et chaque lycéen verra son projet, son parcours propre analysés avec l’attention à laquelle il a droit. Mais la personnalisation des parcours sera bien la règle. Des solutions pédagogiques concrètes seront construites pour ceux qui ont besoin de plus d’aide pour atteindre leurs objectifs ainsi que pour ceux qui ont besoin de « connaître pour savoir » : le droit à hésiter, à changer d’avis ou de direction sera pleinement reconnu et encadré. Enfin, pour ceux qui veulent plus, plus vite : des parcours accélérés seront proposés.

Enfin, pour être complète cette transformation doit reconnaître que la lutte contre la précarité et l’accompagnement de l’autonomie sont des facteurs essentiels de la réussite. En redonnant chaque année 100 millions d’euros de pouvoir d’achat aux étudiants par la prise en charge de l’assurance maladie sur le régime général de la sécurité sociale, en accompagnant la création de centres de soins gratuits, en travaillant avec l’ensemble des collectivités à la pertinence de l’offre de transport, à l’implantation des 60 000 logements, à la mise en place d’un guichet unique pour les aides sociales, c’est bien toute la puissance publique qui se mobilise auprès de sa jeunesse et les étudiants seront des partenaires majeurs dans la définition des actions qui les concernent.

C’est donc une transformation profonde qui s’engage. Elle exige des moyens considérables : ils sont au rendez-vous, avec les 500 millions d’euros sur 5 ans que l’État va engager, en complément des 450 millions du Grand Plan d’Investissement, afin de créer des places dans les filières en tension, de développer la formation en apprentissage, d’accompagner chaque étudiant, de reconnaître l’engagement pédagogique des personnels.

L’enjeu est majeur. Transformer le premier cycle, c’est d’abord conforter la confiance que nous plaçons dans les études supérieures comme moteur de l’ascenseur social. C’est aussi réaffirmer notre volonté collective de poursuivre l’élévation du niveau de qualification de notre jeunesse. Car c’est bien une volonté de notre société : les études universitaires en France ont un coût, mon ministère y consacre plus de 16 milliards par an, elles sont notre bien commun.

Demain, nous le savons, les bacheliers seront plus nombreux encore à entrer dans l’enseignement supérieur. Nous prenons aujourd’hui un engagement : ils y trouveront leur place et ils auront toutes les cartes en main pour aller vers la réussite.

Cette transformation, je sais que nous la réussirons : nous la devons à notre jeunesse.

Frédérique Vidal

Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

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DOCUMENT 3

Admission post-bac : quel est le problème ? (article des échos du 17 juillet 2017)

Admission post-bac : quel est le problème ? GABRIEL NEDELEC - GABRIEL NEDELEC | LE 17/07/17 A 13H50

Un record de bacheliers se retrouve sans affectation à l'issue du troisième round de réponses de la plate-forme. Une grande concertation menée par le gouvernement démarre aujourd'hui.

C'est un "énorme gâchis" selon la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal. De quoi s'agit-il ? De la plate-forme informatique d'admission post-bac ou APB. Cette plate-forme a pour mission de répartir les jeunes bacheliers dans les différentes universités du pays suivant les trois choix que les étudiants ont formulé avant même leur BAC.

Problème, à l'issue des trois rounds de réponses de la plate-forme, près de 87.000 futurs étudiants sont toujours en attente d'une affectation pour la rentrée prochaine alors que parmi eux figurent des lycéens ayant fait un premier choix qui aurait dû leur assurer une affectation dès le premier round.

Pour remettre à plat le système, la nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, a ouvert ce lundi une vaste concertation des acteurs de l'université qui doit apporter de nouvelles solutions. Est notamment envisagée la définition de «prérequis" pour chaque filière mise en place dans le cadre de «contrats de réussite étudiante» afin de désengorger certaines filières et lutter contre l'échec dès la première année. « Les Echos " font le tour des problèmes auxquels fait face le système APB.

Des inscriptions en hausse

Cause principale de la saturation du système : l'augmentation du nombre de candidatures pour des raisons démographiques. Depuis deux ans, les facs françaises doivent accueillir chaque année quelque 40.000 étudiants supplémentaires, une hausse qui devrait perdurer jusqu'en 2022.

Cette année se sont également ajoutés aux néo-bacheliers les étudiants en réorientation, mis sur un pied d'égalité par rapport aux jeunes ayant obtenu leur bac. "C'est 150.000 étudiants supplémentaires qui ont été mis dans le système APB", ce qui a "encore amplifié le gâchis", a détaillé la ministre.

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Un tirage au sort décrié

La sélection est interdite en France pour l'entrée à l'université - même si ce principe est mis à mal dans un certain nombre de filières universitaires comme par exemple les double licences. Lorsque les demandes sont supérieures aux capacités d'accueil, les candidats sont alors tirés au sort, un procédé vivement critiqué par l'ensemble des acteurs éducatifs et les étudiants, et que la ministre de l'Enseignement supérieur a d'ores et déjà promis d'éliminer pour la rentrée 2018.

Un trop haut niveau d'échec

L'objectif principal de la concertation est de lutter contre le taux d'échec jugé trop important à l'université. Seuls 40% des étudiants parviennent à obtenir leur licence en trois ou quatre ans pour un diplôme prévu sur trois années d'étude. «Les amphis sont bondés les premières semaines de rentrée. 30 % des étudiants abandonnent au premier semestre ", a précisé la ministre ce lundi matin avant l'ouverture de la concertation.

Comme solution, le gouvernement a d'ores et déjà évoqué la mise en place de «prérequis » dans le cadre de «contrats de réussite étudiante » qui doivent permettre aux futurs étudiants de faire un choix en adéquation avec leurs capacités afin d'éviter les échecs trop nombreux.

Selon un rapport de France stratégie, près de quatre étudiants sur dix se réorientent entre la première et la deuxième année d'études supérieures. Ces « erreurs d'orientations " sont chiffrés à plus de 500 millions d'euros.

Les syndicats étudiants sont vent debout contre la mise en place de toute forme de «sélection déguisée » comme l'a déjà annoncé l'UNEF ou la Fage qui réclame une meilleur orientation pré-bac.

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DOCUMENT 4

APB change de nom et devient Parcoursup (article du Figaro étudiant du 21 novembre 2017)

APB change de nom et devient «Parcoursup»

Par Le Figaro Etudiant • Publié le 21/11/2017 à 09:14 • Mis à jour le 11/01/2018 à 14:37

La ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a annoncé ce matin, sur Europe 1, le nom de la nouvelle plateforme d’orientation des lycéens qui remplacera, en janvier, Admission Post Bac (APB).

Ne dites plus APB, dites «Parcoursup»! La nouvelle plateforme d’orientation des élèves de terminale vers l’enseignement supérieur, qui devrait ouvrir le 15 janvier prochain, a finalement un nom. Comme annoncé le 30 octobre dernier par le premier ministre Édouard Philippe et la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal, le choix de ce nom s’est fait de manière participative. Du 17 au 19 novembre, une consultation en ligne permettait de choisir entre cinq propositions.

Lycéens, étudiants et parents étaient invités à voter pour l’une des cinq propositions de nom faites par le ministère de l’Enseignement supérieur: «PARCOURSUP», «DEVENIR ÉTUDIANT», «MES ÉTUDES POST-BAC», «RÉUSSIR SUP» et «PARCOURS ÉTUDIANT». C’est donc la première qui l’a emporté, comme l’a annoncé Frédérique Vidal ce matin sur Europe 1. À l’issue de la consultation qui a rassemblé près de 20 000 votants (lycéens, étudiants, parents), c’est «PARCOURSUP» qui a été choisi avec 42,8 % des voix, devant «MES ÉTUDES POST-BAC» qui recueille 23 % des suffrages.

Le «Oui, si», une nouvelle réponse sur Parcoursup

Au-delà du changement de nom, le fonctionnement de Parcoursup devrait être différent de celui de son ancêtre. Il n’y aura plus de tirage au sort en cas de surplus de candidatures, les candidats ne pourront faire que 10 vœux maximum. Il sera possible de changer d’académie pour les inscriptions à l’université (avec un quota d’étudiants hors secteur).

Surtout, une fois leurs vœux achevés, les futurs étudiants pourront recevoir «Oui, si» en guise de réponse. Le «oui si» signifie que l’étudiant est accepté dans la filière de son choix à condition de s’engager dans un «parcours personnalisé» pour accéder à cette filière. Ce parcours personnalisé pourra notamment consister à suivre un stage de remise à niveau ou un cursus plus adapté.