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Cartographie de l’aléa retrait- gonflement des sols argileux dans le département des Hauts-de-Seine Rapport final BRGM/RP-53867-FR juin 2007

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département des Hauts-de-Seine

Rapport final

BRGM/RP-53867-FR juin 2007

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le

département des Hauts-de-Seine Rapport final

BRGM/RP-53867-FR juin 2007

Étude réalisée dans le cadre du projet de Service public du BRGM 04RISD10

M. Donsimoni, C. Trouillard-Perrot, E. Plat Avec la collaboration de

M. Vincent

Vérificateur :

Nom : M. Vincent

Date : 6 juin 2007

Signature :

Approbateur :

Nom : M. Le Nir

Date : juin 2007

Signature :

Le système de management de la qualité du BRGM est certifié AFAQ ISO 9001:2000.

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Mots clés : Cartographie, Aléa, Risques naturels, Mouvement de terrain, Retrait,

Gonflement, Sécheresse, Sinistre, Argiles, Tertiaire, Bassin de Paris, Hauts-de-Seine.

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : Donsimoni M., Trouillard-Perrot C., Plat E. avec la collaboration de Vincent M.

(2006) – Cartographie de l'aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département des Hauts-de-Seine. BRGM/RP-53867-FR, 136 p., 15 fig., 21 tabl., 3 ann., 3 pl. h.-t.

© BRGM, 2007. Ce document ne peut être reproduit en totalité ou partie sans l'autorisation expresse du BRGM

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Synthèse Les phénomènes de retrait-gonflement de certaines formations géologiques argileuses affleurantes provoquent des tassements différentiels qui se manifestent par des désordres affectant principalement le bâti individuel. Sur le territoire métropolitain, ces phénomènes, mis en évidence à l'occasion de la sécheresse exceptionnelle de l'été 1976, ont pris une réelle ampleur lors des périodes sèches des années 1989-91 et 1996-97. Le département des Hauts-de-Seine est classé en 17ème position nationale eu égard au coût cumulé des sinistres retrait-gonflement indemnisés entre 1991 et 2002, et fait donc partie des départements français les plus touchés par le phénomène. Dans le cadre de la présente étude, il y a été recensé et localisés, 584 sinistres déclarés liés à la sécheresse. Ces 584 sinistres localisés se répartissent dans 14 communes du département (qui en compte 36 au total, pour une superficie totale de 175,12 km²), qui ont été reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle jusqu’en février 2005, au titre de mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols, soit un taux de sinistralité de 38,9 %. Les reconnaissances des différentes périodes de sinistres – comprises entre le 1er mai 1989 et le 30 septembre 2003 – ont fait l'objet, à mi-2005, de 22 arrêtés de catastrophe naturelle (ce qui correspond à 45 occurrences), dont les dates de parution au Journal Officiel s’échelonnent entre le 19 juillet 1991 et le 1er février 2005. Depuis cette date et à fin août 2006, trois communes supplémentaires ont été reconnues (respectivement novembre 2005, janvier et mai 2006), et le nombre total d’occurrences est passé à 48. Afin d'établir un constat scientifique objectif et de disposer de documents de référence permettant une information préventive, il a été demandé par le Ministère de l'Écologie, du Développement et de l’Aménagement Durables (MEDAD) d’établir une cartographie de cet aléa dans tout le département des Hauts-de-Seine afin de définir les zones les plus exposées au phénomène de retrait-gonflement. Réalisée par le BRGM, dans le cadre de sa mission de service public sur les risques naturels, cette étude s’intègre dans un vaste programme national de cartographie de l'aléa retrait-gonflement des sols argileux, qui devrait concerner au total au moins 64 départements parmi les plus touchés par le phénomène. Cette étude est basée sur une approche méthodologique élaborée par le BRGM, laquelle a été précédemment appliquée dans six autres départements de la région Île-de-France (l’Essonne en 2000, la Seine-Saint-Denis en 2001, le Val-de-Marne en 2003, le Val-d’Oise en 2004, les Yvelines en 2005, et la Seine-et-Marne en 2006). Elle a été réalisée par le Service Géologique Régional Île-de-France, avec l'appui du Service Aménagement et Risques Naturels du BRGM. Le financement en a été assuré à hauteur de 50 % par des crédits du Fonds de Prévention des Risques Naturels

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Majeurs, mobilisés par le MEDAD, le complément ayant été financé par la dotation de Service Public du BRGM, dans le cadre d’une convention de cofinancement signée avec la Préfecture des Hauts-de-Seine, le suivi technique de l’étude étant assuré par la Direction Départementale de l’Équipement (DDE) des Hauts-de-Seine. La démarche de l'étude a d'abord consisté en l'établissement d'une cartographie départementale interprétée des formations argileuses ou marneuses affleurantes à sub-affleurantes, à partir de la synthèse des cartes géologiques à l’échelle 1/25 000 (Paris) et 1/50 000, complétée par divers documents bibliographiques et les études récentes faits en vue de la réalisation de Plans de Prévention des Risques Mouvements de terrain dans plusieurs communes du département. Sur 25 formations géologiques affleurant dans les Hauts-de-Seine, 19 formations, essentiellement ou partiellement argileuses ou marneuses, ont été retenues comme étant potentiellement sensibles au phénomène de retrait-gonflement. Ces 19 formations, identifiées sur la base de critères lithologiques, ont fait l’objet d’une hiérarchisation quant à leur susceptibilité supposée vis-à-vis des phénomènes de retrait-gonflement. Cette classification a été établie sur la base de trois caractéristiques principales quantifiables : la nature lithologique de la formation, la composition minéralogique de la phase argileuse et le comportement géotechnique des terrains. Cette dernière s’est notamment appuyée sur une étude de synthèse menée spécifiquement par le Laboratoire Régional de l’Est Parisien (LREP) en vue de déterminer des caractéristiques géotechniques moyennes pour les formations argileuses du département, après dépouillement de nombreuses études de sol réalisées par cet organisme. La carte départementale de l’aléa a été ensuite établie à partir de la carte synthétique des formations argileuses ou marneuses, après hiérarchisation de celles-ci en tenant compte non seulement de la susceptibilité des formations identifiées, mais aussi de la probabilité d’occurrence du phénomène. Cette dernière a été évaluée à partir du recensement des sinistres, en calculant, pour chaque formation sélectionnée, une densité de sinistres rapportée à la surface d’affleurement réellement urbanisée de chaque formation, afin de permettre des comparaisons fiables entre les différentes formations concernées. Sur cette carte d’aléa, sont distinguées trois classes d’aléa (fort, moyen et faible) parmi les zones argileuses ou marneuses. Sur une superficie départementale totale de 175,12 km2, on constate ainsi que :

- 9,73 % (soit environ 17 km²) ont été classés en zone d'aléa fort ; - 16,69 % (soit environ 29 km²) en zone d'aléa moyen ; - 28,23 % (soit environ 50 km²) en zone d'aléa faible ; - 45,35 % (soit environ 79 km²) de la surface sont considérés en zone d'aléa nul à

négligeable, car correspondant à des formations géologiques a priori non argileuses.

Cependant, il n'est pas totalement exclu que cette zone d'aléa, à priori nul, puisse renfermer des secteurs localisés dans lesquels affleurent ou sub-affleurent des

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placages d’argiles (altéritiques en particulier), de nature à provoquer des sinistres isolés. Ont ainsi été considérées comme présentant un niveau d’aléa fort, 4 formations parmi les 19 formations géologiques argileuses ou marneuses qui affleurent sur le territoire des Hauts-de-Seine, à savoir, par ordre de surface d’affleurement décroissant :

- Argile verte de Romainville (g1AVR), soit 6,63 km² ;

- Marnes supragypseuses (e7MS), soit 5,78 km² ;

- Marnes à huîtres (g1MH), soit 2,81 km² ;

- Fausses glaises, Sables d’Auteuil, Argile plastique, Conglomérat de Meudon (e4SS-FG-AP), soit 1,81 km².

Ces 4 formations classées en aléa fort représentent à l'affleurement une surface urbanisée de 9,5 km², soit 11,5 % de la superficie urbanisée totale du département, alors que 37,5 % des sinistres localisés s’y sont produits (219 sur un total de 584). Présentée à l’échelle 1/25 000, la carte de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux du département des Hauts-de-Seine pourra servir de base à des actions d’information préventive dans les communes les plus touchées par le phénomène. Elle doit constituer le point de départ pour l’élaboration des Plans de Prévention des Risques naturels (PPR), en vue d’attirer l’attention des constructeurs et maîtres d’ouvrages sur la nécessité de respecter certaines règles constructives préventives dans les zones soumises à l’aléa retrait-gonflement. Étant donné le degré de précision de cette cartographie, dont l’échelle de validité est le 1/25 000, il convient cependant d'insister sur l'importance d’une étude géotechnique de sol au niveau de la parcelle comme préalable à toute construction nouvelle dans tous les secteurs concernés par des formations géologiques à aléa moyen à fort.

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Sommaire

1. Introduction ....................................................................................................... 13

2. Méthodologie..................................................................................................... 15 2.1. Facteurs intervenant dans le retrait-gonflement ............................................... 15

2.1.1. Facteurs de prédisposition.................................................................... 15 2.1.2. Facteurs de déclenchement.................................................................. 19

2.2. Approche méthodologique ............................................................................ 20 2.2.1. Cartographie des formations géologiques ............................................ 20 2.2.2. Caractérisation minéralogique et géotechnique des formations ........... 20 2.2.3. Examen des autres facteurs de prédisposition ou de déclenchement.. 21 2.2.4. Carte de susceptibilité........................................................................... 22 2.2.5. Recensement et localisation géographique des sinistres ..................... 22 2.2.6. Détermination des densités de sinistres ............................................... 22 2.2.7. Carte de l’aléa....................................................................................... 23

3. Caractéristiques du département des Hauts-de-Seine.................................. 25 3.1. Contexte géographique et géomorphologique.................................................. 25 3.2. Contexte climatique .......................................................................................... 28 3.3. Urbanisation du département ........................................................................... 28

4. Identification et cartographie des formations géologiques argileuses et marneuses .................................................................................................................. 31 4.1. Objectifs, documents utilisés et procédure de réalisation................................. 31 4.2. Cadre géologique départemental ..................................................................... 36 4.3. contexte hydrogéologique................................................................................. 36

4.3.1. Nappe de la craie.................................................................................. 36 4.3.2. Nappe des sables du Soissonais.......................................................... 36 4.3.3. Nappe des calcaires lutétiens ............................................................... 37 4.3.4. Nappe du Calcaire de Saint-Ouen ........................................................ 37 4.3.5. Nappes des Sables de Fontainebleau .................................................. 37 4.3.6. Nappe des alluvions.............................................................................. 37

4.4. Lithostratigraphie des formations géologiques des Hauts-de-Seine ................ 38 4.4.1. Craie blanche (Crétacé supérieur, Sénonien, Campanien) : c5CR ...... 38 4.4.2. Calcaires et marnes de Meudon (Paléocène, Montien) : e2CP............ 40 4.4.3. Fausses glaises, Sables d’Auteuil, Argile plastique, Conglomérat de Meudon (Éocène, Yprésien inférieur, Sparnacien) : e4SS-FG-AP....................... 40

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4.4.4. Calcaires grossiers à glauconie, Calcaire à Milioles, Calcaire à Nummulites lævigatus (Éocène, Lutétien inf.-moyen) : e5CG ..............................41 4.4.5. Marnes et caillasses (Éocène, Lutétien supérieur) : e5MC...................42 4.4.6. Sables de Beauchamp (Éocène, Bartonien, Auversien) : e6SB-SA......42 4.4.7. Calcaire de Saint-Ouen et Calcaire de Ducy (Éocène, Bartonien, Marinésien inférieur) : e6CSO...............................................................................43 4.4.8. Sables de Monceau (Éocène, Bartonien, Marinésien supérieur) : e6SM 43 4.4.9. Marnes à Pholadomya ludensis, 4ème Masse du gypse (Éocène, Priabonien – Bartonien, Ludien – Marinésien) : e6-7MGC ...................................43 4.4.10. Masses et marnes du gypse (Éocène, Priabonien, Ludien moyen) : e7G 44 4.4.11. Marnes supragypseuses : Marnes blanches de Pantin, Marnes bleues d’Argenteuil (Éocène, Priabonien, Ludien supérieur) : e7MS ...............................45 4.4.12. Argile verte de Romainville (Oligocène, Rupélien (= Stampien), Sannoisien inférieur) : g1AVR...............................................................................46 4.4.13. Calcaire de Brie : Calcaire de Sannois, Caillasse d’Orgemont (Oligocène, Rupélien, Sannoisien sup.) : g1CS-CO .............................................47 4.4.14. Marnes à huîtres (Oligocène, Rupélien, Stampien s.s. inf.) : g1MH......48 4.4.15. Sables de Fontainebleau (Oligocène, Rupélien, Stampien s.s. sup.) : g1SF 49 4.4.16. Argile à meulières de Montmorency (Plio-quaternaire) : p-IVAMM .......49 4.4.17. Alluvions anciennes de basse terrasse (0-20 m) : FyS, FyB.................50 4.4.18. Alluvions récentes : Fz, FzB..................................................................51 4.4.19. Limons des plateaux : LP ......................................................................53 4.4.20. Remblais : X ..........................................................................................53 4.4.21. Colluvions issues de formations argileuses et Colluvions issues de formations peu argileuses.....................................................................................53

5. Caractérisation lithologique, minéralogique et géotechnique des formations argileuses et marneuses et élaboration de la carte de susceptibilité ...................57 5.1. Méthodologie.....................................................................................................57

5.1.1. Critères retenus.....................................................................................57 5.1.2. Méthode de classification ......................................................................57

5.2. Critère lithologique ............................................................................................58 5.2.1. Définition du critère lithologique et barème ...........................................58 5.2.2. Caractérisation lithologique des formations argileuses ou marneuses du département des Hauts-de-Seine .........................................................................59

5.3. Critère minéralogique........................................................................................60 5.3.1. Définition du critère minéralogique et barème.......................................60 5.3.2. Source des données .............................................................................60

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5.3.3. Caractérisation minéralogique des formations argileuses et marneuses du département des Hauts-de-Seine.................................................................... 61

5.4. Critère géotechnique ........................................................................................ 65 5.4.1. Définition du critère géotechnique et barème ....................................... 65 5.4.2. Source des données ............................................................................. 68 5.4.3. Caractérisation géotechnique des formations argileuses ou marneuses du département des Hauts-de-Seine.................................................................... 69

5.5. Détermination du degré de susceptibilité et élaboration de la Carte de susceptibilité................................................................................................................. 73

6. Inventaire des communes sinistrées et des « sinistres sécheresse » ........ 79 6.1. Procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle..................... 79 6.2. Identification des communes sinistrées ............................................................ 80

6.2.1. Localisation des communes sinistrées ................................................. 80 6.2.2. Analyse des périodes reconnues en état de catastrophe naturelle ...... 80

6.3. Source des données et localisation des sinistres ............................................. 86 6.4. Répartition géographique des sinistres ............................................................ 87 6.5. Répartition des sinistres par formation géologique........................................... 88 6.6. Fréquence d'occurrence des sinistres par formation géologique retenue ........ 90 6.7. Fréquence d'occurrence rapportée à la surface urbanisée .............................. 92

7. Elaboration de la carte d’aléa .......................................................................... 95 7.1. Méthode de classification ................................................................................. 95 7.2. Détermination du degré d’aléa.......................................................................... 96 7.3. Carte de l’aléa retrait-gonflement ..................................................................... 98 7.4. Synthèse de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux ou marneux dans les Hauts-de-Seine .......................................................................................................... 100

8. Conclusions..................................................................................................... 102

9. Bibliographie ................................................................................................... 105

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Liste des illustrations

Figures Figure 1 - Situation géographique du département des Hauts-de-Seine (92) dans la

région Île-de-France..............................................................................................25 Figure 2 - Vue 3D du département des Hauts-de-Seine d’après le MNT de l’IGN .......27 Figure 3 - Le climat des Hauts-de-Seine (source : Météo France) ...............................28 Figure 4 - Assemblage des trois cartes géologiques à 1/50 000 et de la carte à

1/25 000 couvrant le département des Hauts-de-Seine........................................32 Figure 5- Carte géologique harmonisée du département des Hauts-de-Seine ............35 Figure 6 - Profil d’un versant gypseux (Filliat, 1981).....................................................45 Figure 7 - Carte des formations argilo-marneuses du département des Hauts-de-Seine

..............................................................................................................................55 Figure 8 - Localisation des sondages consultés par le LREP pour la caractérisation

géotechnique des formations argileuses...............................................................69 Figure 9 - Carte de susceptibilité au retrait-gonflement des formations argileuses ou

marneuses du département des Hauts-de-Seine .................................................77 Figure 10 - Carte de localisation des communes des Hauts-de-Seine prises en compte

pour le recensement des « sinistres sécheresse » (en vert).................................82 Figure 11 - Histogramme montrant, trimestre par trimestre, le nombre de communes

des Hauts-de-Seine reconnues en état de catastrophe naturelle entre 1989 et 2003 ......................................................................................................................84

Figure 12 - Classement des 14 communes des Hauts-de-Seine, reconnues en état de catastrophe naturelle, en fonction du nombre d’arrêtés interministériels pris entre juin 1991 et juin 2005............................................................................................85

Figure 13 - Répartition du nombre de sinistres localisés par commune .......................88 Figure 14 - Répartition des sinistres sur la carte géologique des formations argileuses

ou marneuses du département des Hauts-de-Seine ............................................90 Figure 15 - Carte de l’aléa retrait-gonflement du département des Hauts-de-Seine ..101

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Tableaux Tableau 1 - Surfaces occupées par les principaux types de bâtis édifiés sur le territoire

du département des Hauts-de-Seine.................................................................... 29 Tableau 2 - Échelle stratigraphique partielle du bassin de Paris.................................. 33 Tableau 3 - Légende des 25 formations géologiques affleurant ou sub-affleurant sur le

territoire des Hauts-de-Seine................................................................................ 39 Tableau 4 - Barème d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en fonction

de la nature lithologique de la formation géologique ............................................ 58 Tableau 5 - Note lithologique attribuée aux 19 formations argileuses ou marneuses des

Hauts-de-Seine..................................................................................................... 59 Tableau 6 - Barème d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en fonction

de la minéralogie de la phase argileuse de la formation géologique.................... 60 Tableau 7 - Nature et répartition paléogéographique des minéraux argileux dans la

série stratigraphique du bassin de Paris .............................................................. 61 Tableau 8 - Note minéralogique attribuée aux 19 formations argileuses ou marneuses

des Hauts-de-Seine.............................................................................................. 64 Tableau 9 - Barème d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en fonction

de l’indice de plasticité (Ip) ................................................................................... 67 Tableau 10 - Barème d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en fonction

de la valeur au bleu (Vb) ...................................................................................... 67 Tableau 11 - Synthèse des données caractérisant le comportement géotechnique des

19 formations argileuses ou marneuses du département des Hauts-de-Seine.... 71 Tableau 12 - Barème d’évaluation de la susceptibilité globale d’une formation

géologique ............................................................................................................ 73 Tableau 13 - Classement relatif de susceptibilité des formations argileuses ou

marneuses vis-à-vis du retrait-gonflement dans les Hauts-de-Seine ................... 74 Tableau 14 - Superficies comparées des terrains en fonction de leur degré de

susceptibilité vis-à-vis du retrait-gonflement dans les Hauts-de-Seine ................ 75 Tableau 15 - Évaluation des surfaces sensibles au retrait-gonflement dans le

département des Hauts-de-Seine en fonction de l’indice de susceptibilité des formations géologiques ........................................................................................ 76

Tableau 16 - Communes des Hauts-de-Seine reconnues en état de catastrophe naturelle entre juin 1991 et juin 2005 ................................................................... 83

Tableau 17 - Sources des informations relatives aux «sinistres sécheresse» dans les Hauts-de-Seine..................................................................................................... 87

Tableau 18 - Nombre et densité de sinistres associés aux formations géologiques affleurant dans le département des Hauts-de-Seine ............................................ 94

Tableau 19 - Classement relatif des formations argileuses ou marneuses vis-à-vis de l’aléa retrait-gonflement dans les Hauts-de-Seine................................................ 97

Tableau 20 - Superficies comparées des terrains en fonction du niveau d’aléa retrait-gonflement dans les Hauts-de-Seine ................................................................... 99

Tableau 21 - Évaluation des surfaces sujettes au retrait-gonflement dans le département des Hauts-de-Seine en fonction de leur niveau d’aléa.................. 100

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Liste des annexes Annexe 1 - Rappels sur le mécanisme de retrait-gonflement des argiles...................115 Annexe 2 - Liste des 17 communes* ayant bénéficié d’un arrêté interministériel portant

constatation de l’état de catastrophe naturelle au titre de mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols dans le département dans les Hauts-de-Seine, entre le 10-06-1991 et le 22-01-2006 ...119

Annexe 3 - Liste des 584* « sinistres sécheresse » pris en compte dans les 14 communes du département des Hauts-de-Seine reconnues en état de catastrophe naturelle pour les périodes comprises entre mai 1989 et septembre 2003 ....................................................................................................................123

Liste des planches hors-texte

Pl. 1 - Carte géologique synthétique des formations argileuses ou marneuses du département des Hauts-de-Seine (échelle 1/25 000).

Pl. 2 - Carte de susceptibilité au retrait-gonflement des formations argileuses ou marneuses du département des Hauts-de-Seine (échelle 1/25 000).

Pl. 3 - Carte de l’aléa retrait-gonflement du département des Hauts-de-Seine (échelle 1/25 000).

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1. Introduction

es phénomènes de retrait-gonflement de certains sols argileux et des formations géologiques argileuses affleurantes provoquent des tassements différentiels qui se

manifestent par des désordres affectant principalement le bâti individuel. Sur le territoire métropolitain, ces phénomènes ont été mis en évidence à l'occasion de la sécheresse exceptionnelle de l'été 1976. Ils ont pris depuis une ampleur importante lors des périodes sèches des années 1989-91 et 1996-97, puis récemment, au cours de l’été 2003. Selon des critères mécaniques, les variations de volume du sol ou des formations lithologiques affleurantes à sub-affleurantes sont dues, d'une part, à l'interaction eau / solide, aux échelles microscopiques et macroscopiques, et, d'autre part, à la modification de l'état de contrainte en présence d'eau. Ces variations peuvent s'exprimer soit par un gonflement (augmentation de volume), soit par un retrait (réduction de volume). Elles sont spécifiques de certains matériaux argileux, en particulier ceux appartenant au groupe des smectites (dont fait partie la montmorillonite). Sous un climat tempéré les argiles situées à faible profondeur sont souvent « déconsolidées », humidifiées et ont épuisé leur potentiel de gonflement à l'état naturel. Mais elles sont dans un état éloigné de leur limite de retrait (teneur en eau à partir de laquelle toute diminution de cette teneur provoquera une fissuration du matériau argileux par dessiccation) et peuvent se rétracter si leur teneur en eau diminue de façon notable. Dans ce contexte, les sinistres surviennent surtout lorsqu'une période de sécheresse prolongée provoque l'apparition de pressions interstitielles négatives dans la tranche superficielle du sol soumis à évapotranspiration. La prise en compte, par les compagnies d’assurance, des sinistres liés à la sécheresse a été rendue possible par l'application de la loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 relative à l'indemnisation des victimes de catastrophe naturelle. Depuis l'année 1989 (début d'application de cette procédure aux sinistres résultant de mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et la réhydratation des sols), beaucoup de communes françaises ont été reconnu en état de catastrophe naturelle à ce titre (environ 6 800 communes, réparties sur 83 départements, à la date du 15 février 2006). À fin 2002, le coût des sinistres dus à la sécheresse, indemnisés en France en application de la loi de 1982, était de plus de 3,3 milliards d'euros, d’après une évaluation de la Caisse Centrale de Réassurance (CCR), et ceci sans compter les effets attendus de la sécheresse survenus en 2003. La région Île-de-France a été particulièrement affectée par ce phénomène puisque les sept départements de la petite et de la grande couronne font partie des vingt départements présentant le plus fort coût total indemnisé à l'échelle nationale.

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Afin d'établir un constat à l'échelle de tout le département et de disposer de documents de référence permettant une information préventive, il a été demandé par le Ministère de l'Écologie, du Développement et de l’Aménagement Durables (MEDAD) de réaliser une cartographie de l'aléa dans le but de définir les zones les plus exposées au phénomène de retrait-gonflement. Cette étude a été confiée au BRGM, qui a élaboré une méthodologie de cartographie de l'aléa retrait-gonflement à l'échelle départementale et communale. L'intérêt d'une telle étude est multiple :

- compréhension de la corrélation entre la nature géologique des terrains et la

répartition statistique des sinistres, à l'échelle départementale, puis régionale quand les départements limitrophes seront couverts ;

- élaboration d’un document de prévention, en matière d'aménagement du territoire,

destiné à la fois aux communes (pour l'établissement de PPR prenant en compte l’aléa retrait-gonflement), aux assureurs (pour bien discriminer les zones sensibles) et aux maîtres d'ouvrage désireux de construire en zone sensible afin qu'ils prennent, en connaissance de causes, les dispositions constructives qui s'imposent pour que le bâtiment ne soit pas affecté par des désordres ;

- élaboration d’un outil à l'usage des experts pour le diagnostic des futures

déclarations de sinistres. La présente étude a été réalisée par le Service Géologique Régional Île-de-France, avec l'appui du Service Aménagement et Risques Naturels du BRGM. Le financement en a été assuré à hauteur de 50 % par des crédits du Fonds de Prévention des Risques Naturels majeurs, mobilisés par le MEDAD, le complément ayant été financé par la dotation de Service Public du BRGM, dans le cadre d’une convention de cofinancement signée avec la Préfecture des Hauts-de-Seine, le suivi technique de l’étude étant assuré par la Direction Départementale de l’Équipement (DDE) des Hauts-de-Seine. Prévue pour une durée de 18 mois, cette étude a débuté le 27 juillet 2004, date de la signature de la convention de cofinancement par le préfet des Hauts-de-Seine. Confiée au BRGM, elle a été réalisée dans le cadre de sa mission de service public sur les risques naturels et s’intègre dans un programme national de cartographie de l'aléa retrait-gonflement des sols argileux qui devrait concerner, au total, au moins 64 départements métropolitains parmi les plus touchés par le phénomène.

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2. Méthodologie 2.1. FACTEURS INTERVENANT DANS LE RETRAIT-GONFLEMENT Les phénomènes de retrait-gonflement sont dus pour l’essentiel à des variations de volume de formations argileuses sous l’effet de l’évolution de leur teneur en eau, comme rappelé en annexe 1. Ces variations de volume se traduisent par des mouvements différentiels de sols, susceptibles de provoquer des désordres au niveau du bâti. Par définition, l'aléa retrait-gonflement est la probabilité d'occurrence spatiale et temporelle des conditions nécessaires à la réalisation d’un tel phénomène. Parmi les facteurs intervenant dans la réalisation de ce phénomène, on distingue classiquement des facteurs de prédisposition et des facteurs de déclenchement. Les facteurs de prédisposition sont ceux dont la présence induit le phénomène de retrait-gonflement, mais ne suffit pas à elle seule à le déclencher. Ces facteurs sont fixes ou évoluent très lentement avec le temps. On distingue les facteurs internes qui sont liés à la nature du sol et des facteurs d'environnement qui caractérisent plutôt le site. Les facteurs de prédisposition permanents conditionnent en fait la répartition spatiale du phénomène. Ils permettent de caractériser la susceptibilité du milieu vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Les facteurs de déclenchement sont ceux dont la présence provoque le phénomène de retrait-gonflement, mais qui n'ont d'effet significatif que s'il existe des facteurs de prédisposition préalables. La connaissance des facteurs déclenchants permet de déterminer l'occurrence du phénomène (autrement dit l'aléa et non plus seulement la susceptibilité). 2.1.1. Facteurs de prédisposition a) Nature du sol La nature lithologique du sol constitue un facteur de prédisposition prédominant dans le mécanisme de retrait-gonflement. La procédure d'étude de la nature lithologique du sol, basée sur l’exploitation des cartes géologiques à l’échelle 1/25 000 et 1/50 000 éditées par le BRGM, comporte un inventaire des formations affleurantes à sub-affleurantes, puis leur cartographie. Notons, d'autre part, que nous fournissons une carte basée sur des critères géologiques et non pas pédologiques (sols) dont l'information à l’échelle du 1/50 000 n'est d’ailleurs pas disponible localement. De ce fait, les formations pédologiques les plus superficielles ne sont pas prises en compte. Elles sont incluses dans les formations géologiques, dites superficielles, comprenant, en particulier, les altérites et

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les colluvions. Il est fait abstraction des éventuels remblais de faible épaisseur qui peuvent exister comme soubassement des bâtis sinistrés. La majorité des dossiers consultés montre que « l'origine géologique » des sinistres est toujours représentée par une formation géologique argileuse ou marneuse bien définie, ce qui conforte le concept adopté. Cependant, il semble important de signaler qu'une carte géologique en tant que telle ne suffit pas à déterminer la répartition des sols argileux sensibles au retrait-gonflement. En effet, de telles cartes ne prennent pas toujours en compte les éventuelles transformations locales du sol (principalement sous l'effet de l'altération de la roche), et les différents faciès des formations les plus superficielles ne sont pas toujours cartographiées avec précision. Concernant la nature des formations géologiques, les éléments qui influent sur la susceptibilité au retrait-gonflement sont en premier lieu la lithologie de la formation (c’est à dire principalement la proportion de matériaux argileux, autrement dit d’éléments fins inférieurs à 2 µm). En moindre proportion, mais non négligeable, la géométrie de la formation argileuse influe sur la susceptibilité au retrait-gonflement. En effet, une formation sera d’autant plus sujette à ce phénomène qu’elle sera en position superficielle et de géométrie épaisse et continue. Cela dit, le facteur prédominant, qui détermine le degré de susceptibilité d’une formation argileuse au phénomène de retrait-gonflement, est lié à sa composition minéralogique. Une formation est d’autant plus sensible au phénomène que sa fraction argileuse (au sens granulométrique) contient une forte proportion de minéraux argileux dits « gonflants ». En effet, certains minéraux argileux présentent, par rapport aux autres, une aptitude nettement supérieure vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Il s'agit essentiellement des smectites (montmorillonites), de certains minéraux argileux interstratifiés, de la vermiculite et de certaines chlorites. Cette composition minéralogique dépend étroitement des conditions de dépôt et d’évolution diagénétique (ensemble des processus qui affectent un dépôt sédimentaire initial pour le transformer en roche). On peut donc approcher cette connaissance par une reconstitution des conditions paléogéographiques ayant présidé à la mise en place des différentes formations (dépôt sédimentaire initial). De façon plus quantitative, la connaissance de la composition minéralogique d'une formation argileuse s'opère directement par des analyses de caractérisation des minéraux argileux en laboratoire selon la méthode de diffractométrie aux rayons X. On peut enfin caractériser, par des essais géotechniques en laboratoire, l’aptitude du matériau à absorber de l’eau, voire mesurer directement sa capacité de retrait ou de gonflement. Ces deux dernières approches (caractérisation minéralogique et évaluation du comportement géotechnique du matériau) présentent l'avantage majeur de fournir des résultats quantitatifs rigoureux, mais exigent un très grand nombre de mesures pour caractériser de manière statistique le comportement de chacune des formations, qui sont par nature hétérogènes.

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b) Contexte hydrogéologique Parmi les facteurs de prédisposition, les conditions hydrogéologiques constituent des facteurs environnementaux régissant les conditions hydrauliques in situ. Or, la présence d'une nappe phréatique rend plus complexe le phénomène de retrait-gonflement. En effet, les conditions hydrauliques in situ (teneur en eau et degré de saturation) varient dans le temps, non seulement en fonction de l’évapotranspiration (dont l’action est prépondérante sur une tranche très superficielle de l’ordre de 1 à 2 m d’épaisseur), mais aussi en fonction des fluctuations de la nappe éventuelle (dont l’action devient prépondérante en profondeur). Ces variations hydriques des sols se traduisent, pour des formations argileuses sensibles, par des variations de leurs caractéristiques mécaniques. La présence d’une nappe permanente à faible profondeur permet généralement d’éviter la dessiccation de la tranche de sol superficielle. Inversement, un rabattement de cette nappe (sous l’effet de pompages ou d’un abaissement généralisé du niveau), ou le tarissement naturel des circulations d’eau superficielles en période de sécheresse, aggrave la dessiccation de la tranche de sol soumise à l’évaporation. Ainsi, dans le cas d'une formation argileuse surmontant une couche sablo-graveleuse, un éventuel dénoyage de cette dernière provoque l'arrêt des remontées capillaires dans le terrain argileux et contribue à sa dessiccation. c) Contexte géomorphologique La topographie de surface constitue un facteur permanent de prédisposition et d'environnement qui peut conditionner la répartition spatiale du phénomène de retrait-gonflement. La présence d'une pente favorise le ruissellement et donc le drainage, tandis qu'une morphologie plate sera d'avantage susceptible de recueillir des eaux stagnantes qui ralentiront la dessiccation du sol. Par ailleurs, un terrain en pente exposé au sud sera plus sensible à l'évaporation du fait de l'ensoleillement, qu'un terrain plat ou exposé différemment. En outre, les formations argileuses et marneuses affleurent sur le flanc des vallées, dans le cas du département des Hauts-de-Seine, ce qui peut occasionner, localement, un fluage lent du versant et la formation de loupes argileuses. Ce phénomène vient s'additionner aux désordres consécutifs à la seule dessiccation. D'autre part, il arrive souvent qu'une maison construite sur un terrain en pente soit plus sensible au problème de retrait-gonflement, en raison d'une dissymétrie des fondations lorsque celles-ci sont descendues partout à la même cote. Le bâtiment se trouve alors enterré plus profondément du côté amont. De ce fait, les fondations situées à l'aval subiront des mouvements plus importants de la part du sol qui, étant en position plus superficielle, est souvent plus altéré et donc davantage sensible aux variations de teneur en eau. Par ailleurs, les zones de plateau sont recouvertes par les Argiles à meulières de Montmorency, issues de l’altération et la silciification du Calcaire d’Etampes. Elles sont

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souvent constituées de blocs de meulière, compacte ou caverneuse, noyés dans une argile rougeâtre ou grise sensible au phénomène de retrait-gonflement. d) Végétation Il est avéré que la présence de végétation arborée à proximité d’une maison peut constituer un facteur déclenchant du phénomène de retrait-gonflement, même s’il n’est souvent qu’un facteur aggravant de prédisposition. En effet, les racines soutirent par succion (mécanisme d'osmose) l'eau du sol. Cette succion crée un gradient de la teneur en eau du sol qui peut se traduire par une dépression locale autour du système radiculaire. Ce phénomène de succion peut donc provoquer un tassement localisé du sol autour de l'arbre. Si la distance au bâtiment n'est pas suffisante, cela entraînera des désordres dans les fondations. On considère en général que l'influence d'un arbre adulte se fait sentir jusqu'à une distance égale à une fois et demie sa hauteur. Il est à noter que les racines seront naturellement incitées à se développer en direction de la maison, puisque celle-ci s'oppose à l'évaporation et qu'elle maintient donc une zone de sol plus humide sous sa surface. Contrairement au processus d'évaporation, qui affecte surtout la tranche superficielle des deux premiers mètres, les racines d'arbres ont une influence jusqu'à 4, voire 5 m de profondeur. Le phénomène sera d'autant plus important que l'arbre est en pleine croissance et qu'il a, de ce fait, davantage besoin d'eau. Ainsi, on considère qu'un peuplier ou un saule adulte a besoin de 300 litres d'eau par jour en été (Habib, 1992). En France, les arbres considérés comme les plus dangereux du fait de leur influence sur les phénomènes de retrait seraient les chênes, les peupliers, les saules et les cèdres. Des massifs de buissons ou d'arbustes situés près des façades peuvent aussi causer des dégâts. e) Défauts de construction Ce facteur de prédisposition, dont l’existence peut être révélée à l’occasion d’une sécheresse exceptionnelle, se traduit par une aggravation des désordres. L’importance de ce facteur avait déjà été mise en évidence par les études menées en 1990 par l’Agence Qualité Construction et, en 1991, par le CEBTP, lesquelles montraient que la plupart des sinistres concernaient des maisons individuelles dépourvues de chaînage horizontal et fondées sur semelles continues peu ou non armées et peu profondes (40 à 80 cm). L’examen de nombreux dossiers d’expertises, réalisées dans le département des Hauts-de-Seine, confirme qu’une forte proportion des maisons déclarées sinistrées présente des défauts de conception ou de réalisation des fondations (souvent trop superficielles, hétérogènes ou fondées dans des niveaux différents). Il n’est pas exclu que des phénomènes de retrait-gonflement aient pu se produire dans le sol d’assise et

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contribuer à l’apparition des désordres constatés. Toutefois, il est probable que des fondations réalisées dans les règles de l’art auraient pu, dans de tels cas, suffire à limiter fortement, voire à éviter l’apparition de ces désordres. 2.1.2. Facteurs de déclenchement a) Phénomènes climatiques Les phénomènes météorologiques exceptionnels constituent le principal facteur de déclenchement du phénomène de retrait-gonflement. Les variations de teneur en eau du sol sont dues à des variations climatiques saisonnières. La profondeur de terrain affectée par les variations saisonnières de teneur en eau ne dépasse guère 1 à 2 m sous nos climats tempérés, mais peut atteindre 3 à 5 m lors d'une sécheresse exceptionnelle, ou dans un environnement défavorable (végétation proche). Les deux paramètres importants sont les précipitations et l'évapotranspiration. En l'absence de nappe phréatique, ces deux paramètres contrôlent en effet les variations de teneur en eau dans la tranche superficielle des sols. On raisonne en général sur les hauteurs de pluies efficaces qui correspondent aux précipitations diminuées de l'évapotranspiration. Cette dernière est la somme de l'évaporation (liée aux conditions de température, de vent et d'ensoleillement) et de la transpiration (eau absorbée par la végétation). Ce paramètre est mesuré dans quelques stations météorologiques, mais sa répartition spatiale n’est pas connue car sa valeur dépend étroitement des conditions locales de végétation. De surcroît, il est difficile de relier la répartition, dans le temps, des hauteurs de pluies efficaces avec l'évolution des teneurs en eau dans le sol. On observe, évidemment, qu'après une période de sécheresse prolongée, la teneur en eau dans la tranche superficielle de sol a tendance à diminuer, et, ceci, d'autant plus que cette période se prolonge. On peut établir des bilans hydriques en prenant en compte la quantité d'eau réellement infiltrée, ce qui suppose d'estimer, non seulement l'évapotranspiration, mais aussi le ruissellement. Mais toute la difficulté est de connaître la réserve utile des sols, c'est-à-dire leur capacité d'emmagasiner de l'eau et de la restituer ensuite (par évapotranspiration ou en la transférant à la végétation par son système radiculaire). Le volume de cette réserve utile n’est généralement connu que ponctuellement et l’état de son remplissage ne peut être estimé que moyennant certaines hypothèses (on considère généralement qu’elle est pleine en fin d’hiver), ce qui rend extrêmement délicate toute analyse de ce paramètre à une échelle départementale. b) Facteurs anthropiques Il s’agit d’autres facteurs de déclenchement, qui ne sont pas liés à un phénomène climatique, par nature imprévisible, mais à une action humaine. En effet, les travaux d'aménagement, en modifiant la répartition des écoulements superficiels et souterrains, ainsi que les possibilités d'évaporation naturelle, sont susceptibles d’entraîner des modifications dans l'évolution des teneurs en eau de la tranche superficielle de sol. En particulier, des travaux de drainage réalisés à proximité

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immédiate d’une maison peuvent provoquer des mouvements différentiels du terrain dans le voisinage. Inversement, une fuite dans un réseau enterré peut entraîner un mouvement consécutif à un gonflement des argiles de l’encaissant. Par ailleurs, la présence de sources de chaleur en sous-sol (four ou chaudière), près d’un mur, peut, dans certains cas, aggraver, voire déclencher la dessiccation du sol à proximité et entraîner l'apparition de désordres localisés. 2.2. APPROCHE METHODOLOGIQUE 2.2.1. Cartographie des formations géologiques La cartographie des formations argileuses et marneuses du département a été réalisée à partir des cartes géologiques du BRGM et de 385 coupes de forage validées, issues de la Banque des données du Sous-sol (BSS), complétées par 23 coupes de sondage de reconnaissance géotechnique, issues de rapports d'expertise de sinistres. Cette cartographie a été réalisée pour l’essentiel à l'échelle 1/25 000, qui correspond donc à l’échelle de validité de la donnée brute. Elle a été complétée localement par la prise en compte des éboulis dont les contours ont été cartographiés par le LREP dans le cadre de l’établissement de PPR Mouvements de terrain dans certaines communes du département. La synthèse cartographique a consisté à harmoniser les contours des trois cartes géologiques concernées (Corbeil-Essonnes et Versailles à 1/50 000, et Paris à 1/25 000), c’est à dire à assurer les raccords des limites d’affleurements géologiques au niveau des bordures de feuilles et à homogénéiser les regroupements lithostratigraphiques entre les cartes. 2.2.2. Caractérisation minéralogique et géotechnique des formations La synthèse des notices des cartes géologiques a permis de définir les caractéristiques lithologiques et minéralogiques des formations argileuses et marneuses, et, en particulier, de répertorier la présence d'argiles gonflantes. Ces données ont été complétées par celles issues de certains dossiers d’expertise et surtout par une revue bibliographique exhaustive afin de pouvoir caractériser chacune des formations identifiées en fonction de sa proportion moyenne de minéraux argileux gonflants. Les données bibliographiques disponibles ont été jugées suffisantes pour permettre une hiérarchisation des formations sur la base de ce critère minéralogique sans procéder à une campagne spécifique d’échantillonnage et d’analyse (qui n’aurait de toute façon fourni que des résultats ponctuels, pas nécessairement représentatifs des formations considérées). La caractérisation du comportement géotechnique des formations argileuses et marneuses du département a été établie sur la base d’une revue bibliographique prenant en compte les multiples résultats d’essais déjà disponibles. Ces données ont été largement complétées par le dépouillement et la synthèse de nombreux rapports d’expertise qui ont pu être obtenus auprès de bureaux d’études géotechniques, en

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particulier du LREP à qui la DDE 92 avait confié en parallèle le dépouillement de ses propres archives afin d’établir une synthèse des caractéristiques géotechniques des formations retenues comme argileuses. 2.2.3. Examen des autres facteurs de prédisposition ou de déclenchement Les facteurs ponctuels de prédisposition ou de déclenchement que sont, notamment, la végétation arborée, les actions anthropiques ou les défauts de construction, n’ont pas été pris en compte, dans la mesure où leur impact est purement local et que leur répartition ne peut être cartographiée à une échelle départementale. Les conditions climatologiques n’ont pas fait l’objet d’un examen spécifique dans le cadre de la présente étude, bien qu’il s’agisse du principal facteur de déclenchement du phénomène. Ce type d’examen avait été tenté lors d’une étude identique menée sur le département de l’Essonne (rapport BRGM/RP-50376-FR, septembre 2000). La répartition spatiale des déficits pluviométriques enregistrés par les stations météorologiques existantes avait été alors évaluée par différentes approches, dans le but de mettre en évidence les zones du département les plus touchées. Il était apparu, cependant, que cette répartition spatiale dépendait étroitement des hypothèses utilisées quant au seuil à partir duquel la formation pouvait être considérée comme saturée. Une telle analyse, pour être fiable, suppose la connaissance préalable des valeurs de réserves utiles des sols en tous points du département, et la réalisation de bilans hydriques. Compte tenu des résultats obtenus dans l’étude Essonne, d’une part, et du fait de la superficie très réduite du département des Hauts-de-Seine, d’autre part, la répartition spatiale des déficits pluviométriques n’est pas apparue comme un élément discriminant. Le critère climatologique n’a donc finalement pas été pris en compte dans l’élaboration de la carte départementale de l’aléa. Le contexte hydrogéologique a fait l’objet d’une analyse spécifique sur la base d’éléments issus des notices de cartes géologiques, de rapports du BRGM sur la gestion des eaux et de la bibliographie. Le rôle joué par ce facteur dans le déclenchement ou l’aggravation de certains sinistres apparaît plus ou moins à la lecture de certains rapports d’expertises. Ce rôle est cependant difficile à mettre en évidence à une échelle départementale dans la mesure où il dépend souvent de conditions très locales. C’est pourquoi, ce critère n’a pas non plus été retenu dans l’élaboration de la carte départementale de l’aléa. Quant à la géomorphologie, il apparaît également que c’est un élément important qui conditionne la susceptibilité au retrait-gonflement. Ceci est mis en évidence par une concentration des sinistres sur les versants des vallées. Si cette concentration s’explique largement par la nature argilo-marneuse des formations qui affleurent dans ces secteurs, l’examen des rapports d’expertise montre que nombre de ces sinistres survenus en zone de pente s’expliquent aussi par un défaut de conception ou de réalisation des fondations, les phénomènes de retrait-gonflement ne faisant que révéler ces défauts ou aggraver les désordres occasionnés. Pour cette raison, il a été jugé préférable d’établir la cartographie en partant des contours des formations lithologiques plutôt que de se baser sur un découpage en unités géomorphologiques homogènes.

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2.2.4. Carte de susceptibilité En définitive, la carte départementale de susceptibilité au retrait-gonflement a été établie à partir de la carte synthétique des formations argileuses et marneuses du département, après évaluation du degré de sensibilité de ces formations. Les critères utilisés pour établir cette hiérarchisation sont pour l’essentiel liés à la caractérisation lithologique, minéralogique et géotechnique de ces formations. 2.2.5. Recensement et localisation géographique des sinistres Afin d’approcher la cartographie de l’aléa retrait-gonflement (qui correspond, rappelons-le, à la probabilité d’occurrence du phénomène), la carte départementale de susceptibilité au retrait-gonflement a été croisée avec la localisation des sinistres qui se sont déjà produit. Pour ce faire, un recensement des « sinistres sécheresse » a été effectué auprès des 14 communes du département qui ont bénéficié, sur une période de 14 ans (1991 à 2005), de la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle au titre des mouvements de terrains différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols (soit près de 38,9 % des 36 communes que compte le département). Les données obtenues ont été complétées par celles recueillies directement auprès de la Caisse Centrale de Réassurance (CCR) et de deux mutuelles d’assurance (MAAF, MAIF). Après élimination des doublons (sinistres récurrents sur un même site ou donnée identique issue de sources différentes), ce sont 584 sinistres qui ont été recensés à ce jour. La totalité de ces sinistres a pu être localisée (utilisation, via Internet, de l’outil « Géocodage » proposé par la société « Acxiom »). Ils sont répartis dans les 14 communes du département reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle à la date de l’étude. L’échantillon peut donc être considéré comme représentatif de l’occurrence spatiale du phénomène dans le département des Hauts-de-Seine. 2.2.6. Détermination des densités de sinistres Afin d'obtenir la carte départementale de l’aléa retrait-gonflement, il a été nécessaire de déterminer, pour chacun des sinistres recensés, la nature de la formation géologique affectée (par superposition avec la carte des formations argileuses et marneuses du département). Ceci a permis de déterminer le nombre de sinistres recensés pour chacune des formations géologiques sensibles et, par suite, de calculer une densité de sinistres par formation (en pondérant par la surface d’affleurement de chacune des formations, afin d’obtenir des chiffres comparables entre eux). Dans un souci de rigueur et, étant donnée la diversité du taux d’urbanisation d'un point à un autre du département, il est apparu nécessaire de pondérer ces densités de

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sinistres en tenant compte du taux d’urbanisation de chacune des formations géologiques, ceci conformément à la méthodologie développée au niveau national. Ce taux a été calculé à partir de la carte des zones urbanisées du département, élaborée à partir du fichier numérique MOS 99 de l’IAURIF à 83 postes, après sélection et regroupement des principaux types d’habitats concernés. Un croisement de cette information avec la carte des formations lithologiques a permis de déterminer, pour chacune de ces formations, la surface réellement urbanisée et, par suite, la densité de sinistres rapportée à 100 km2 de formation affleurante effectivement urbanisée. Ceci permet d’établir une hiérarchisation plus précise des formations en fonction du nombre de sinistres enregistrés. 2.2.7. Carte de l’aléa La carte départementale de l’aléa a, dès lors, été établie à partir des contours de la carte d’interprétation des formations argileuses et marneuses : chacune de ces formations a été caractérisée par une classe d’aléa prenant en compte à la fois son degré de susceptibilité et la densité de sinistres la concernant. Cette carte est présentée en planche hors-texte à l’échelle 1/25 000 et fournie en format numérique.

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3. Caractéristiques du département des Hauts-de-Seine

Le département des Hauts-de-Seine (92), situé à l’Ouest de Paris (75), fait partie des trois départements de la Petite Couronne avec la Seine-Saint-Denis (93) et le Val-de-Marne (94), les autres départements de la région Île-de-France, qui constituent la Grande Couronne, étant la Seine-et-Marne (77), les Yvelines (78), l’Essonne (91) et le Val-d’Oise (95) (Figure 1). Le département des Hauts-de-Seine a pour préfecture Nanterre et pour sous-préfectures Antony et Boulogne-Billancourt. 3.1. CONTEXTE GEOGRAPHIQUE ET GEOMORPHOLOGIQUE

Figure 1 - Situation géographique du département des Hauts-de-Seine (92) dans la région Île-de-France

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

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Le département des Hauts-de-Seine, créé en 1964, regroupe l’Ouest de l’ancien département de la Seine et quelques communes de l’ancienne Seine-et-Oise. Il tire son nom de la ligne de crête qui domine la boucle de la Seine. Avec ses 175,12 km² de superficie (donnée MapInfo), il est le deuxième plus petit département de France après Paris, mais avec ses 1 428 678 habitants (au recensement général de la population de 1999), il est le deuxième département le plus peuplé d’Île-de-France et le sixième au niveau national. La densité de population y est donc de 8 137 hab/km² (contre 95 hab/km² au niveau national). Le département des Hauts-de-Seine est donc très urbanisé, et constitue un territoire urbain quasi continu, formé de 36 communes (la plus peuplée étant Boulogne-Billancourt avec 106 367 habitants et la moins peuplée Marne-la-Coquette avec 1 519 habitants). Le département des Hauts-de-Seine s’étire en forme de croissant, qui entoure tout l’Ouest de Paris, et dont les pointes atteignent la Plaine Saint-Denis, au Nord, et la Bièvre, au Sud. Le département a en effet la particularité d'être traversé par les méandres de la Seine qui lui imposent ses contours. La Seine y décrit ainsi deux méandres très accentués, induits par la présence de deux plateaux occupant le centre et le Sud du département (Figure 2) :

- au centre, entre Puteaux et Ville-d’Avray, avec le point culminant du département à Marne-la-Coquette (~ 174 m1). Au Nord de ce plateau, se détache la butte témoin du Mont Valérien (~162 m1) ;

- au Sud, entre Meudon et Antony, avec une altitude maximum à Meudon (~ 175 m1). Ces deux plateaux sont séparés par la vallée du Ru de Marivel, entre Chaville et Sèvres. Au Nord de cette zone de plateaux, s’étend la plaine alluviale de la rive gauche de la Seine qui constitue la limite du département, et dont les différentes terrasses s’échelonnent entre 30 et 40 m d’altitude environ. Le Sud du département est formé d'un plateau calcaire d'où, depuis l’époque gallo-romaine et pendant des siècles, a été extraite la pierre à bâtir : les carrières de Châtillon, de Bagneux, et de Clamart ont donné naissance à la plupart des monuments de Paris, tandis que la craie était exploitée pour la fabrication de la chaux, le blanc de Meudon pour la peinture et le sable pour la verrerie et les fonderies. Ainsi il est possible de distinguer quatre secteurs géographiques :

- les communes de la rive droite, dépendant encore étroitement de Paris, surtout résidentielles et d'emploi tertiaire ;

- la boucle de Gennevilliers, encore industrielle, mais en pleine mutation (quartier de la Défense) ;

1 D’après les données du MNT (Modèle Numérique de Terrain) de l’IGN

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- le centre, vallonné et verdoyant ;

- le Sud, très urbanisé et industrialisé à la limite de Paris et qui, au fur et à mesure que l'on s'en éloigne, offre une occupation urbaine moins dense.

Bien que le territoire du département ait été presque partout urbanisé, la nature n'a pas encore perdu ses droits. Elle s’exprime par la présence de la Seine (les zones hydrographiques représentent presque 3 % de la superficie du département), qui y dessine un long parcours sinueux, semé d'îles, puis par des forêts et bois naturels (Meudon, Ville-d'Avray, Saint-Cucufa) et enfin des parcs et des jardins (les espaces verts représentent 30 % du territoire avec 5 000 ha environ). Le territoire est donc marqué par deux grands secteurs : un ensemble de plateaux (buttes témoins), orientés NW-SE, au Sud et au centre, et une plaine alluviale, façonnée par la Seine, au Nord.

Figure 2 - Vue 3D du département des Hauts-de-Seine d’après le

MNT de l’IGN

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3.2. CONTEXTE CLIMATIQUE Le climat des Hauts-de-Seine est un climat océanique dégradé avec des nuances semi-continentales. Les températures moyennes sont presque toujours supérieures à 3°C, l'hiver, et inférieure à 20°C, l'été (10° ou 11° en moyenne annuelle). Cette douceur des températures est un caractère océanique. Le département des Hauts-de-Seine reçoit en moyenne 650 mm de précipitation par an. Les pluies tombent en automne et les maxima se situent en été sous forme d'orages. La neige est rare : moins de 11 jours par an, en moyenne (Figure 3).

Figure 3 - Le climat des Hauts-de-Seine (source : Météo France) 3.3. URBANISATION DU DEPARTEMENT Le fichier MOS 99 (actualisé en 1999) de l’IAURIF à 83 postes, nous permet de calculer la surface occupée par les principaux types de bâtis édifiés sur le territoire du département. Les 14 types de bâtis sélectionnés couvrent une surface totale de 82,90 km2 pour une superficie territoriale, hors zones aquatiques, de 170,92 km2, soit 48,50 % de cette superficie. Ils se répartissent sur cette surface de la façon suivante, par ordre d’importance décroissant (Tableau 1) :

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 29

Type d'habitat Code Surface (km²)

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Habitat individuel 30 31,71 38,35

Habitat collectif discontinu 35 17,49 21,15

Habitat continu bas 33 11,90 14,39

Établissements d'enseignement 54,55,56,57 7,12 8,61

Habitat collectif continu haut 34 5,73 6,93

Bureaux 48 2,21 2,67

Équipements de proximité 65 1,55 1,87

Bâtiments d'administrations territoriales et d'organismes officiels 66,68,69 1,17 1,42

Établissements de santé 58,59 1,13 1,37

Ensembles d'habitat individuel identique 31 1,00 1,21

Installations sportives couvertes 49 0,88 1,06

Habitat autre 37 0,58 0,70

Mairies 61 0,17 0,21

Habitat rural 32 0,04 0,05

TOTAL SURFACE URBANISÉE 82,68 100

Tableau 1 - Surfaces occupées par les principaux types de bâtis édifiés sur le territoire du département des Hauts-de-Seine

Dans la catégorie du bâti destiné à l’habitation, qui représente 82,79 % de la surface urbanisée, l’habitat individuel arrive en tête avec 38,35 % d’occupation du sol urbanisé, alors que l’habitat collectif en occupe 28,08 %, dont environ 21,15 % sous forme d’habitat collectif discontinu et 6,93 % sous forme d’habitat collectif continu haut. Vient ensuite l’habitat continu bas, avec 14,39 % puis, loin derrière, les ensembles d'habitat individuel identique, l’habitat « autre » et l’habitat rural avec respectivement 1,21 %, 0,70 % et 0,05 % de la surface urbanisée. Ces chiffres traduisent bien le caractère fortement urbanisé du département des Hauts-de-Seine, avec un mode d’habitat partagé entre l’habitat individuel et l’habitat collectif.

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4. Identification et cartographie des formations géologiques argileuses et marneuses

4.1. OBJECTIFS, DOCUMENTS UTILISES ET PROCEDURE DE REALISATION L'objectif visé est de disposer d'une carte des formations géologiques argileuses et marneuses du département des Hauts-de-Seine afin d’identifier les zones de susceptibilité au retrait-gonflement. Dans un premier temps, a été réalisée une carte géologique de synthèse afin d’harmoniser et de raccorder les trois cartes géologiques à l’échelle 1/50 000 et la carte à l’échelle 1/25 000, couvrant l'ensemble du département. Pour ce faire nous avons dû procéder à de nouvelles interprétations pour préciser certains raccords de contours géologiques entre les différentes cartes, ainsi que pour les correspondances lithostratigraphiques, car les cartes géologiques, réalisées à des époques différentes, ne se raccordent pas toujours et ont été parfois réalisées avec une nomenclature lithostratigraphique qui peut différer sensiblement d'une carte à l'autre. Les notices et cartes géologiques à 1/50 000 et 1/25 000, éditées par le BRGM et couvrant le département (Figure 4) constituent la partie prépondérante des données de base prises en compte pour la réalisation de cette synthèse cartographique. Il s’agit des cartes :

- Versailles (182) à 1/ 50 000, publiée en 1987 (1re édition) ;

- Corbeil-Essonnes (219) à 1/ 50 000, publiée en 1987 (3e édition) ;

- Paris (183) à 1/50 000, publiée en 1966 (2e édition) ;

- Carte Géologique Paris et sa proche banlieue à 1/25 000, publiée en1980. Les contours géologiques issus de ces cartes ont été localement actualisés à l’aide de données de forages provenant de la Banque des données du Sous-Sol (BSS) du BRGM et de dossiers d’expertises. D'autre part, les publications traitant des formations argileuses du bassin de Paris ont été consultées (cf. § « Bibliographie »). Cette cartographie géologique synthétique a été réalisée et numérisée à l'échelle du 1/25 000 (qui correspond à l’échelle de validité de la donnée brute).

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Figure 4 - Assemblage des trois cartes géologiques à 1/50 000 et de la carte à

1/25 000 couvrant le département des Hauts-de-Seine A l’issue de la phase d’harmonisation, les formations lithostratigraphiques qui apparaissent sur la carte géologique harmonisée des Hauts-de-Seine (Figure 5) sont au nombre de 22. Il est à noter que sur cette carte géologique harmonisée, réalisée exclusivement à partir des cartes géologiques à 1/50 000 et 1/25 000, éditées par le BRGM et couvrant le département, ainsi que des sondages de la BSS ne figurent pas les éboulis qui recouvrent pourtant largement certains versants et qui sont parfois caractérisés par une matrice argileuse lorsqu’ils sont situés en contrebas de certaines formations telles que les Argiles vertes de Romainville. Ceux-ci ont été intégrés ultérieurement pour l’élaboration de la carte synthétique des formations argilo-marneuses (Figure 7) à la demande de la DDE des Hauts-de-Seine, d’après des données fournies par le LREP et qui correspondent à des levés de terrains spécifiques élaborée dans le cadre de l’élaboration de PPR Mouvements de terain à l’échelle 1/5 000 sur certaines communes du département, ainsi que des données issues des travaux de thèse de Gigan (1973). Cette représentation des éboulis, qui ont été dénommés « Colluvions issues de formations argileuses » ou « issues de formations peu argileuses » selon leur position par rapport à la topographie et selon la nature des terrains surincombants, ne peut cependant être considérée comme exhaustive car élaborée à partir d’éléments très partiels à l’échelle départementale. De plus, la carte géologique harmonisée a été localement modifiée par la cartographie d’une formation nommée Alluvions peu épaisses en recouvrement sur les formations de l’Yprésien d’après les travaux de Gigan (1973) et les données de la BSS.

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

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BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 35

Figure 5- Carte géologique harmonisée du département des Hauts-de-Seine

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4.2. CADRE GEOLOGIQUE DEPARTEMENTAL Les formations géologiques, qui affleurent sur le territoire du département des Hauts-de-Seine, appartiennent à la série sédimentaire du bassin de Paris (Tableau 2). Elles comprennent une succession d'assises lithologiques empilées, allant du Crétacé supérieur, pour la plus ancienne, aux formations quaternaires (alluvions, colluvions, limons des plateaux), pour les plus récentes. Le reste de la succession lithologique est constitué par la série tertiaire qui s'étage depuis le Calcaire pisolithique (Paléocène), jusqu’aux Sables de Fontainebleau (Stampien s.s.), déposés en poches et en placages sur les plateaux, en contrebas des buttes témoins couronnées par les Sables de Fontainebleau. La partie moyenne de la série comprend les formations marneuses et gypseuses de l'Éocène, encadrées par les termes argilo-marneux infra- et supragypseux. Des limons sablo-argileux recouvrent généralement le sommet des plateaux. 4.3. CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE L'abaissement du niveau des nappes en période de sécheresse ou, au contraire, son élévation après une période de précipitation peut éventuellement aggraver les modifications de teneurs en eau (dessiccation ou imbibition) dans certaines formations géologiques argileuses et marneuses superficielles, et contribuer ainsi au déclenchement de mouvements de terrains différentiels. Dans les Hauts-de-Seine, les marnes vertes et supragypseuses, les marnes du gypse et l'argile plastique représentent les niveaux les plus imperméables susceptibles de retenir les eaux souterraines. Les formations intercalées entre ces niveaux constituent des réservoirs potentiellement aquifères dont les caractéristiques sont très variables, liées principalement aux changements de faciès. Les trois aquifères principaux sont ceux de la nappe des Sables de Fontainebleau et des Calcaires de Beauce, de la nappe du Soissonais et du Calcaire grossier et enfin de la nappe de la craie et des alluvions anciennes.

4.3.1. Nappe de la craie Sous les alluvions, dans la boucle de Boulogne-Billancourt, les eaux de la partie supérieure de la craie, en équilibre avec celles des alluvions, constituent une nappe presque horizontale qui se maintient au niveau de la Seine. 4.3.2. Nappe des sables du Soissonais Cette nappe est contenue dans les sables yprésiens. La nappe est libre quand la formation affleure, comme à Rueil-Malmaison, mais bien souvent, elle est captive sous le Lutétien.

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4.3.3. Nappe des calcaires lutétiens Le Lutétien contient une nappe assez importante, de par son épaisseur et son extension. Par endroits, comme à Rueil-Malmaison, les calcaires sont complètement dénoyés. 4.3.4. Nappe du Calcaire de Saint-Ouen Le Calcaire de Saint-Ouen est aquifère sous la boucle de Gennevilliers. Sur l’anticlinal, entre Rueil-Malmaison et Villejuif, cette formation, semble être hors d’eau. 4.3.5. Nappes des Sables de Fontainebleau La nappe libre circulant dans les Sables de Fontainebleau est soutenue par les Marnes à huîtres au sommet des buttes oligocènes environnant Paris. Sous le plateau de Meudon – Clamart, les Sables de Fontainebleau, alors très épais (60 m), contiennent une nappe importante (15 m environ). 4.3.6. Nappe des alluvions Les terrasses d’alluvions quaternaires sont aquifères dans la partie basse de la vallée de la Seine. L’épaisseur mouillée des sables et graviers peut atteindre 10 m dans certaines zones (Issy-les-Moulineaux, Gennevilliers, Nanterre).

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4.4. LITHOSTRATIGRAPHIE DES FORMATIONS GEOLOGIQUES DES HAUTS-DE-SEINE

Ce chapitre dresse un inventaire des 25 formations géologiques affleurantes sur le département des Hauts-de-Seine et caractérise les différents faciès qu’elles revêtent ainsi que la nature des minéraux argileux qui les constituent, lorsque cette information est disponible. Les formations géologiques sont décrites depuis les plus anciennes jusqu'aux plus récentes (Tableau 3). Une carte géologique harmonisée de ces formations est présentée sur la Erreur ! Source du renvoi introuvable. et, pour les 19 formations retenues comme argileuses ou marneuses, en carte hors-texte (Planche 1) à l’échelle du 1/25 000.

4.4.1. Craie blanche (Crétacé supérieur, Sénonien, Campanien) : c5CR La craie campanienne n’affleure à la surface topographique actuelle qu’en bandes étroites sur les coteaux de la rive gauche de la Seine en aval de Paris, à Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Sèvres, Meudon et Issy-les-Moulineaux. Sous les alluvions quaternaires, elle apparaît comme une large boutonnière en V ouverte par la Seine du pont de Grenelle jusqu’à Suresnes. Cette craie blanche, tendre, est formée de restes d’organismes marins microscopiques (Coccolithes, Pithonelles et Nannoconus). Elle contient des silex noirs, plus ou moins espacés, de formes et de tailles très variables. Les limites des biozones sont généralement soulignées par des lits siliceux noirs, tabulaires, épais de quelques centimètres. Cette craie renferme quelquefois des montmorillonites alumino-ferrifères et un peu d’illite. Cette roche tendre à l’affleurement se transforme en une craie pâteuse blanche. Sous Paris, l’épaisseur de la craie sénonienne peut atteindre 300 m. Cette unité est considérée comme non argileuse.

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Notations géologiques Formation géologiques

Formation retenue comme

argilo-marneuse

Sous-étage Etage Série ou Epoque

X Remblais non

CE Colluvions issues de formations peu argileuses oui

CE-A Colluvions issues de formations argileuses oui

LP Limons des plateaux oui

Fz Alluvions récentes oui

FzB Alluvions récentes de la Bièvre oui

Fy/e4SS-FG-AP Alluvions anciennes en recouvrement sur les formations de l'Yprésien

FyS Alluvions anciennes de la Seine (basse terrasse) non

FyB Alluvions anciennes de la Bièvre (basse terrasse) non

p-IVAMM Argiles à meulière de Montmorency oui

g1SF Sables de Fontainebleau non

g1MH Marnes à huîtres oui

g1CS-CO Calcaire de Brie, Calcaire de Sannois, Caillasses d'Orgemont oui

g1AVR Argile verte de Romainville oui

e7MS Marnes supragypseuses : Marnes blanches de Pantin, Marnes bleues d'Argenteuil oui

e7G Masses et marnes du gypse oui

e6-7MGC Marnes à Pholadomya ludensis, 4ème Masse du gypse oui Ludien - Marinésien

Priabonien - Bartonien

e6SM Sables de Monceau oui

e6CSO Calcaire de Saint-Ouen et Calcaire de Ducy oui

e6SB-SA Sables de Beauchamp oui Auversien

e5MC Marnes et caillasses oui Lutétien sup.

e5CG Calcaires grossiers à glauconie, Calcaires à Milioles, Calcaire à Nummulites laevigatus non Lutétien inf. -

moy.

e4SS-FG-AP Fausses glaises, Sables d'Auteuil, Argile plastique, Conglomérat de Meudon oui Sparnacien Yprésien

e2CP Calcaires et marnes de Meudon oui Dano-Montien Paléocène

c5CR Craie blanche non Sénonien Crétacé supérieur

Actuel

Pléistocène

Eocène

Lutétien

Formation argileuse ou marneuse retenue comme étant potentiellement sujette au retrait-gonflement

BartonienMarinésien

PriabonienLudien

OligocèneRupélien

Sannoisien

Stampien s.s.

Tableau 3 - Légende des 25 formations géologiques affleurant ou sub-affleurant sur le territoire des Hauts-de-Seine

(en jaune : les 19 formations essentiellement ou partiellement argileuses et/ou marneuses retenues comme étant potentiellement sujettes au retrait-gonflement)

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4.4.2. Calcaires et marnes de Meudon (Paléocène, Montien) : e2CP Le Montien – le plus ancien étage tertiaire à affleurer sur le territoire du département des Hauts-de-Seine – est représenté par le Calcaire pisolithique et les Marnes de Meudon. Les calcaires et marnes rapportés au Montien ont des faciès très variés : marnes argileuses, crayeuses, sableuses ; calcaires durs, pisolithiques, en rognons, en plaquettes, crayeux. Le Montien se présente soit sous la forme d’un calcaire granuleux, concrétionné, jaune ou blanc, en bancs très durs, fossilifères, soit sous la forme de calcaires grisâtres, subcristallins, azoïques. Les calcaires fossilifères sont bien connus au voisinage de l’axe de Meudon, à Rueil (2 m), Saint-Cloud et Issy-les-Moulineaux. Son épaisseur est très variable, et peut atteindre 15 m (Nanterre). Ces dépôts surmontent généralement la craie, mais y sont parfois adossés. Bien qu’essentiellement carbonatée, cette formation a été retenue comme étant potentiellement sujette au retrait-gonflement du fait de la présence de niveaux argileux ou marneux interstratifiés. 4.4.3. Fausses glaises, Sables d’Auteuil, Argile plastique, Conglomérat de

Meudon (Éocène, Yprésien inférieur, Sparnacien) : e4SS-FG-AP Dans l'ensemble, le Sparnacien est argileux, avec des niveaux sablo-gréseux, ligniteux ou carbonatés subordonnés. Continental à la base, il devient saumâtre et même laguno-marin au sommet. Il comprend quatre termes qui sont de bas en haut : le Conglomérat de Meudon, l’Argile plastique, les Sables d’Auteuil, les Fausses glaises. • Conglomérat de Meudon (1 à 2 m) : Conglomérat à silex et calcaire pisolithique,

suivi d’argiles plus ou moins noires, pyriteuses, ligniteuses contenant des ossements brisés de Vertébrés et des Mollusques. Il a été observé à Vanves.

• Argile plastique (12 à 20 m) : C’est une formation argileuse compacte, rubanée ou

marbrée, de couleur généralement gris bleuâtre ou verdâtre au sommet, bariolée (gris, jaune, rose, lie-de-vin) à la base. Sa base est souvent riche en lignite, pyrite et débris d’os. Elle renferme, au sommet, des nodules de marcassite dont l'altération produit des cristaux de gypse et, à la base, des concrétions calcaires blanchâtres (Marnes à rognons). Dans cette partie du bassin de Paris, l'Argile plastique est caractérisée par la présence exclusive de smectites. Cette prédominance diminue progressivement en allant vers l'Est du bassin, avec l'apparition de kaolinite et d'halloysite. L’Argile plastique affleure à Issy-les-Moulineaux et dans la vallée de la Bièvre.

• Sables d’Auteuil (0,35 à 4 m) : Ces sables sont composés de grains de quartz,

parfois ferrugineux, pouvant dépasser 2 mm de diamètre, et de débris feldspathiques. Parfois indurés par la limonite, ils sont fossilifères et referment des organismes d’eaux saumâtres et marines. Ces sables sont bien développés à l’Ouest de Paris (4 m à Rueil-Malmaison), alors qu’ils tendent à s’amincir sur le

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flanc nord de l’anticlinal de Meudon et ne semblent pas avoir franchi l’axe de l’anticlinal.

• Fausses glaises (4 à 8 m) : Elles sont formées d'argiles noires, brunes ou

verdâtres, renfermant des passées fossilifères jaunâtres. Des niveaux sableux, riches en pyrite s'y intercalent, avec des lits ou bancs ligniteux, plus abondants au sommet. Au plan minéralogique, les faciès argileux se composent essentiellement de smectites, accompagnées de kaolinite, traduisant ainsi l'origine laguno-marine de ces dépôts. Les illites se rencontrent en faible quantité.

Dans les Hauts-de-Seine, cet ensemble montre des épaisseurs variables : 2 m à Nanterre, plus de 15 m à Meudon, 23 m à Bagneux, 35 m à Courbevoie et Puteaux. 4.4.4. Calcaires grossiers à glauconie, Calcaire à Milioles, Calcaire à

Nummulites lævigatus (Éocène, Lutétien inf.-moyen) : e5CG Le Lutétien inférieur et moyen est bien exposé dans les quelques vallées du département, sur les versants de la vallée du ru Marivel, de Chaville vers Sèvres. Sa puissance est supérieure à 20 m à Meudon, Fontenay-aux-Roses et Bagneux ; elle est réduite de 2,5 à 4 m en bordure de la Seine. Le Lutétien inférieur se présente sous deux faciès principaux : Sables quartzeux grossiers à Nummulites lævigatus, à la base, et Calcaire et sable calcaire à Nummulites lævigatus, au sommet. - Sables grossiers à Nummulites lævigatus. Ces sables sont essentiellement

quartzeux, mais leur teneur en calcaire peut atteindre 30 à 40 %. Ils sont toujours riches en glauconie et contiennent fréquemment des esquilles et petits graviers de silex, ainsi que des feldspaths. Ces dépôts sableux ont été interprétés comme des remplissages d'anciens chenaux sous-marins encaissés de 5 à 10 m dans les sables cuisiens sous-jacents. Leur épaisseur varie de 0 à 5 m.

- Calcaires et sables calcaires à Nummulites lævigatus. Les sables précédents

passent progressivement, vers le haut et latéralement, à des sables calcaires pauvres en quartz et en glauconie, souvent très coquilliers, contenant en abondance Nummulites lævigatus. Ces sables calcaires sont localement consolidés en rognons ou en bancs calcaires, notamment dans leur partie supérieure. Leur épaisseur oscille entre 2 et 7 m.

Le Lutétien moyen débute généralement par quelques mètres de sable calcaire ou de calcaire tendre à grain fin, glauconieux, à Milioles (Calcaire à Milioles), contenant souvent des tubes de Ditrupa strangulata. Ce niveau n'est pas toujours bien différencié du Lutétien inférieur calcaire. Il contient souvent des passées de calcaire dur et des Foraminifères verdis, remaniés du Cuisien. Au-dessus, on rencontre un banc coquillier caractéristique, le Banc à Verrains, épais en moyenne de 0,50 m, particulièrement riche en Mollusques, dont Campanile giganteum. Ce niveau est généralement un calcaire dur, et les fossiles ne subsistent alors qu'à l'état d'empreintes.

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Vient ensuite la masse principale du Lutétien moyen, épaisse de 12 à 18 m, représentée par un calcaire à grain plus ou moins grossier, formé par une accumulation de Foraminifères où les Miliolidés dominent (Calcaire à Milioles). Il est caractérisé par la présence d'Orbitolites complanatus, Fabularia discolithes et Alveolina boscii. Le Lutétien moyen se distingue du Lutétien inférieur par une importante réduction de la fraction quartzeuse détritique qui ne constitue plus que 1 à 5 % du sédiment. Cette formation est considérée comme non argileuse. 4.4.5. Marnes et caillasses (Éocène, Lutétien supérieur) : e5MC Les Marnes et caillasses constituent une série laguno-lacustre. Au sommet, prédominent les marnes blanches, plus ou moins argileuses et magnésiennes (attapulgite), alors qu’à la base, les bancs de calcaire siliceux (caillasses) deviennent plus nombreux. Des feuillets argileux et plusieurs bancs de calcite grenue, cristalline, sans consistance, s’insèrent dans la moitié inférieure de l’assise. Un banc calcaire fossilifère, la « rochette », à faune lagunaire, est bien constant à 1 m du sommet des Calcaires grossiers. On trouve également, mais pas toujours, des niveaux gypseux. L’épaisseur de cette formation varie de 4 m (Vanves) à 20 m (Colombes). 4.4.6. Sables de Beauchamp (Éocène, Bartonien, Auversien) : e6SB-SA Les Sables de Beauchamp (8 à 18 m d’épaisseur) sont des sables quartzeux fins à très fins, blancs à gris, vert-bleu ou jaunes, bien classés, à stratification plane. Ces sables deviennent humifères vers le sommet ; ils prennent une teinte mauve à noire et exposent de grandes dalles discontinues de grès présentant souvent des traces de racines (paléosols post-auversiens). Ils contiennent des niveaux argileux ou gréseux et des bancs de gypse. L’épaisseur et la disposition des bancs de grès et des niveaux argileux peuvent être très irrégulières. Les niveaux argileux peuvent constituer jusqu’à 30 % de l’ensemble. Le gypse des Sables de Beauchamp se présente sous le faciès albâtroïde ou saccharoïde. Les niveaux gypseux sont situés aussi bien dans la partie supérieure que dans la partie inférieure. La faune peu importante, est concentrée dans les passées lenticulaires. Les espèces rencontrées témoignent d’une tendance à la dessalure. Dans ces faciès sableux, les smectites sont largement dominantes sur l’illite et sur la kaolinite accessoire. Dans les faciès évaporitiques, l'attapulgite est fréquente, associée aux smectites et à l’illite accessoire. L’épaisseur de cette formation décroît de Paris vers l’anticlinal de Meudon (3 m sous le bois de Meudon), mais les niveaux gréseux sont plus fréquents. Ainsi, on retrouve 18 m à Gennevilliers, 4 m à Bagneux, et entre 3 et 8 m à Meudon.

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4.4.7. Calcaire de Saint-Ouen et Calcaire de Ducy (Éocène, Bartonien, Marinésien inférieur) : e6CSO

Cette série lithostratigraphique comprend de bas en haut : - Calcaire de Ducy (0,30 à 1,20 m). Cet horizon peu épais, se présente souvent

sous la forme d'un calcaire dur, beige, à cassure esquilleuse ; localement, il correspond à une marne sableuse. La fraction argileuse est dominée par l'illite, pouvant être accompagnée de smectites et d'un peu de kaolinite.

- Calcaire de Saint-Ouen (2,3 à 15 m). Cette formation laguno-lacustre est formée

de marnes blanc-crème, avec passées d’argiles sombres, alternant avec des niveaux de calcaire blanc, parfois siliceux, souvent compact, sublithographique, qui renferment une faune lacustre très réduite. La fraction argileuse se caractérise par une prédominance de l'attapulgite et de l'illite, avec la présence de smectites et, au sommet, de sépiolite.

L’épaisseur du Marinésien inférieur varie de 1 à 8 m dans les Hauts-de-Seine : 5 m à Rueil-Malmaison, 7 m à Châtillon, 2,5 m à Colombes et 7 m à Fontenay-aux-Roses. 4.4.8. Sables de Monceau (Éocène, Bartonien, Marinésien supérieur) : e6SM De teinte dominante verdâtre (présence de glauconie), les Sables de Monceau ou Sables verts infragypseux, sont des sables localement indurés (grès), renfermant des niveaux d’argiles, de calcaires et de gypse saccharoïde. Ils débutent généralement par un lit irrégulier de silex noirs. Les fossiles de milieu marin ou saumâtre sont assez rares.

Ils sont très rarement décrit dans les coupes de sondage ; ils ont été recoupés cependant sur 0,50 m à Châtillon.

4.4.9. Marnes à Pholadomya ludensis, 4ème Masse du gypse (Éocène,

Priabonien – Bartonien, Ludien – Marinésien) : e6-7MGC • Marnes à Pholadomya ludensis : À la base, les Marnes à Pholadomya ludensis

ou Marnes infragypseuses correspondent à un ultime épisode marin transgressif ou laguno-marin avant l’installation du régime laguno-lacustre qui va conduire au dépôt du gypse ; elles marquent ainsi une coupure très nette par leur caractère transgressif. De faible épaisseur (2 m au maximum), elles renferment une faune marine à éléments bartoniens auxquels s’adjoignent Pholadomya ludensis, Macropneustres prevosti, Potamides vouastensis, Bastillaria rustica, Ostrea ludensis.

• Quatrième Masse du gypse : La série marinésienne se termine par un dépôt de

gypse saccharoïde de 1,5 m d’épaisseur maximum. Elle contient des niveaux marneux, souvent entièrement pseudomorphosée en minéraux calcaro-siliceux, ce qui la rend alors difficilement identifiable.

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Cet ensemble représente 3 m d’épaisseur à Rueil-Malmaison, 4 m à Châtenay-Malabry et 1,5 m à Châtillon. 4.4.10. Masses et marnes du gypse (Éocène, Priabonien, Ludien moyen) : e7G Le Ludien correspond à l’installation d’un régime lagunaire, qui se traduit par un faciès sursalé où se déposent alternativement des masses de gypse saccharoïde et des bancs de marnes à intercalations gypseuses. L’exploitation intensive du gypse a facilité l’examen de la série sédimentaire. Les différentes couches ont été dénommées par les carriers en commençant par le haut (Figure 6) :

- « Première Masse du gypse» ou « Haute Masse » ;

- « Marnes d’entre deux masses » ou « Marnes à fers de lance » ;

- « Deuxième Masse du gypse » ou « Masse moyenne » ;

- « Marnes à Lucines » ;

- « Troisième Masse du gypse ». Cet ensemble présente des épaisseurs variables : 16 m à Châtenay-Malabry, 10 m à Fontenay-aux-Roses, 7 m à Châtillon et 3 à 6 m à Meudon. Les différents termes lithostratigraphiques se caractérisent de la façon suivante, de bas en haut : - Troisième Masse du gypse (environ 3 m d’épaisseur). Elle est formée de gypse

saccharoïde avec des intercalations de lits de gypse pied d'alouette et des passées de marnes magnésiennes.

- Marnes à Lucines (3 à 4 m). Ce sont des marnes magnésiennes, blanches,

grises, jaunâtres ou gris bleuté, d’aspect marbré ou cérébelleux, souvent compactes, parfois feuilletées, entrecoupées de passées de gypse jaunâtre. La fraction argileuse est constituée d’attapulgite dominante et de smectites.

- Deuxième Masse du gypse ou Masse moyenne (4 à 6 m). Cette masse est

composée de bancs de gypse saccharoïde, séparés par plusieurs lits réguliers de gypse pied d’alouette et par quelques passées marneuses. Vers le milieu de la formation ou à son toit, le gypse se délite en montrant des surfaces ondulées de type « ripple mark ». Cette masse s’amenuise vers le nord en devenant plus marneuse.

- Marnes d'entre-deux masses ou Marnes à fers de lance (4 à 7 m). Très litée, ce

niveau offre une succession de bancs de : (1) marnes calcaires, blanches, à cassure conchoïdale, tachetées de rouille, (2) marnes magnésiennes (dolomitiques), compactes, marbrées ou cérébelleuses et (3) marnes gypseuses, séparées par des lits d’argiles sépiolitiques feuilletées, brunes ou verdâtres. Attapulgite et sépiolite y sont accompagnées de smectites. Ces faciès marneux montrent des propriétés détersives, d’où leur appellation de « savon du soldat ». À la base, on rencontre un niveau de petits silex de type ménilite. Au sein de cette

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formation, se sont développés irrégulièrement des cristaux de gypse saccharoïde ou maclé en fer de lance, ces derniers étant particulièrement développés au sommet.

- Première Masse du gypse ou Haute Masse (3 à 18 m). Elle est constituée de

bancs massifs bien stratifiés de gypse saccharoïde pouvant présenter des diaclases. La Haute masse est particulièrement épaisse dans le synclinal de la Seine (15 à 18 m à Fontenay-aux-Roses) et s’amenuise à proximité de l’anticlinal de Meudon (3 m à Bagneux), puis disparaît à Versailles.

Au plan minéralogique, on observe dans la série des Masses et marnes du gypse une association alumino-magnésienne dominante : attapulgite, smectite, parfois accompagnée d’illite accessoire.

Figure 6 - Profil d’un versant gypseux (Filliat, 1981)

4.4.11. Marnes supragypseuses : Marnes blanches de Pantin, Marnes bleues

d’Argenteuil (Éocène, Priabonien, Ludien supérieur) : e7MS Bien représentée dans la moitié orientale du département des Hauts-de-Seine, sur les versants des mêmes buttes témoins (Mont Valérien) qui exposent les Masses et marnes du gypse et les Marnes à Pholadomya ludensis, cette formation comprend deux termes : les Marnes bleues d’Argenteuil, à la base, et les Marnes blanches de Pantin, au sommet. Elles marquent la fin de la sédimentation éocène. L’ensemble représente une épaisseur de 14 m à Fontenay-aux-Roses, 8 m à Garches et 3 à 5 m à Meudon. - Marnes bleues d’Argenteuil (8 à 11 m). Elles reposent directement sur les

Masses et marnes du gypse. Ce sont des marnes beaucoup plus argileuses que les Marnes blanches de Pantin sus-jacentes. Elles sont brun jaunâtre à la base,

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puis essentiellement gris-bleu, d’où l’appellation Marnes bleues. La structure est souvent feuilletée. Cette formation marneuse est fréquemment interrompue par des niveaux calcaires et dolomitiques (5 à 10 cm), à cassure conchoïdale, et par des feuillets sableux, ligniteux et pyriteux, surtout dans la zone bleutée ; à la base s’intercalent parfois des lits de gypse saccharoïde impur. Ce sont des dépôts lagunaires peu fossilifères. La base de la formation, de teinte jaunâtre, peu épaisse, contient des argiles fibreuses (attapulgite, sépiolite) ; le reste de la formation est marqué par l’association smectite-illite, avec présence fréquente de kaolinite accessoire.

- Marnes blanches de Pantin (4 à 5 m). Il s’agit d’une formation marno-calcaire,

gris verdâtre à la base, blanchâtre au sommet, plus ou moins compacte. Sous l’effet de la dessiccation, elle se débite en blocs prismatiques ; elle peut être alors le siège d’une petite nappe aquifère, car les fissures, ainsi créées, accroissent la perméabilité de la roche. La faune y est lacustre et continentale (gastéropodes, poissons, oiseaux, reptiles et rongeurs). Quelques niveaux caractéristiques sont à noter :

- au sommet : un banc de gypse cristallisé sous forme de prismes tronqués ou de rosettes, appelé « marabet » par les carriers ;

- à différentes profondeurs : des niveaux d’oolites calcaires blanchâtres, parfois roussâtres ;

- des îlots de calcaire siliceux ; - des feuillets isolés de gypse et d’argile.

La faune contenue dans les Marnes blanches de Pantin est caractéristique des dépôts de milieu laguno-lacustre. Au plan minéralogique, elles sont, comme les Marnes bleues d’Argenteuil, à dominante d’illite-smectite, avec localement présence en abondance variable d’attapulgite ou de sépiolite. La kaolinite est accessoire.

Sur les versants des coteaux, les Marnes supragypseuses glissent et recouvrent les formations sous-jacentes. 4.4.12. Argile verte de Romainville (Oligocène, Rupélien (= Stampien),

Sannoisien inférieur) : g1AVR Le Rupélien inférieur débute par une transgression lagunaire correspondant au dépôt de l'Argile verte de Romainville. Cette formation argileuse affleure sur les versants des mêmes buttes témoins qui exposent les assises du Ludien décrites précédemment. Elle comprend deux termes principaux : à la base, les Glaises à cyrènes, au-dessus, les Marnes vertes s.l. Ce dernier terme regroupe de bas en haut : l’Argile verte s.s., la Bande blanche et l’Argile verte supérieure. Ces trois niveaux ne sont pas toujours distinguables au sein des Marnes vertes s.l., alors que l’ensemble constitue toujours un bon repère.

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L’ensemble, Glaises à cyrènes et Marnes vertes s.l., atteint, à Fontenay-sous-Bois, une épaisseur totale de 5 à 9 m ; sur l’anticlinal de Meudon, cette épaisseur est réduite entre 1,5 à 4,3 m. - Glaises à cyrènes (1 à 1,6 m). Ce sont des marnes brunâtres, finement

feuilletées, à très minces passées de gypse saccharoïde. Elles doivent leur nom à l’abondance de coquilles de Cyrena convexa (lamellibranche d’eaux douces ou saumâtres), contenues dans de minces lits de sable fin. Les minéraux argileux présents majoritairement sont la smectite et l’illite ; ils sont accompagnés d’un peu de kaolinite. Les glaises à cyrènes sont visibles au Mont Valérien

- Marnes vertes s.l. (3 à 6 m). Elles débutent donc par 2 à 3 m de marnes

argileuses vertes, feuilletées (Argile verte s.s.) qui doivent leur couleur à des sels de strontium, recouverte par 0,60 m de marne calcaire, à empreintes de limnées et de characées (évolution du milieu vers une franche dessalure). Vient enfin un niveau de 0,70 m d’argile verte, à très minces intercalations discontinues de calcaire argileux blanc (Argile verte supérieure).

Au plan minéralogique, les Glaises à cyrènes sont généralement marquées par la dominance des smectites sur l’illite. La kaolinite est souvent présente en faibles quantités, accompagnée de quartz. Dans l’Argile verte s.s., la proportion de l’illite par rapport aux smectites augmente du bas vers le haut. Au niveau de la Bande blanche, l’illite domine, associée à de l’attapulgite, les smectites étant le plus souvent accessoires et la kaolinite très peu représentée. L’Argile verte supérieure présente une association dominante smectite-illite et une présence marquée de la kaolinite. Très plastique, l'Argile verte de Romainville a tendance à fluer vers le bas des coteaux où elle peut s’accumuler sur plus de 10 m. L’existence de nappes suspendues ajoute à l’instabilité des formations argileuses et peut entraîner le fluage des couches sus-jacentes aboutissant à de véritables glissements de terrain. 4.4.13. Calcaire de Brie : Calcaire de Sannois, Caillasse d’Orgemont

(Oligocène, Rupélien, Sannoisien sup.) : g1CS-CO L'Argile verte de Romainville est surmontée par la Caillasse d’Orgemont à laquelle fait suite le Calcaire de Sannois. L’ensemble, connu sous l’appellation de Calcaire de Brie, présente des épaisseurs de 3 à 6 m (6 m à Suresnes, 2,5 m à Rueil-Malmaison, 2 m à Châtillon). - Caillasse d’Orgemont (0,50 à 2 m). Cette formation lacustre débute normalement

par un niveau de gypse saccharoïde surmonté de bancs calcaires blanchâtres, entrecoupés d’argiles feuilletées grises ou vertes.

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- Calcaire de Sannois (3 à 4 m). Cette formation est surtout constituée de marnes et de marnes sableuses jaunâtres, les niveaux calcaires étant assez réduits. Elle contient une faune indiquant des conditions laguno-marines.

Au plan minéralogique, la Caillasse d’Orgemont renferme surtout des argiles fibreuses (attapulgite seule ou attapulgite et sépiolite). Celles-ci peuvent être associées à l’illite qui devient localement prépondérante. La kaolinite est le plus souvent absente ou en traces. En ce qui concerne le Calcaire de Sannois, l’attapulgite est encore abondante à la base, tandis que le couple smectite-illite domine nettement le reste de la formation. La kaolinite apparaît très généralement lorsque l’attapulgite disparaît. Au Mont Valérien, la formation est représentée par 2,5 m de marnes sableuses (Calcaire de Sannois) et 2,5 m d’argiles et de marnes vertes ou brunes, avec quelques bancs calcaires (Caillasse d’Orgemont). Sous le bois de Meudon, elle est représentée par 3,2 m de marnes et de calcaires siliceux et gréseux. 4.4.14. Marnes à huîtres (Oligocène, Rupélien, Stampien s.s. inf.) : g1MH Les Marnes à huîtres, qui marquent le début de la transgression stampienne, succèdent au Calcaire de Sannois. Comme ce dernier, elles sont assez difficiles à mettre en évidence sur le terrain. Elles sont cependant signalées dans les coupes de forages. On remarque, sur l’anticlinal de Meudon, des petits niveaux de gypse qui témoignent d’un retour des conditions lagunaires. Sur le département, les épaisseurs des Marnes à huîtres varient de 1,5 à 8 m (1 à 5 m à Meudon, 6 m à Garches, 8 m à Vaucresson). - Marnes à huîtres inférieures (2,50 m maximum). Alternance de marnes grisâtres

(illite, kaolinite et smectite), de calcaire gréseux et de calcaire graveleux très fossilifère, surtout riche en huîtres (Ostrea cyathula et O. longirostris, indiquant un milieu marin littoral).

- Plaquette à hydrobies (0,05 à 0,10 m). Calcaire argileux tendre, gris-blanc, à

empreintes d'hydrobies, marquant une courte phase de régression marine. - Marnes à huîtres supérieures (2 m maximum). Alternance de bancs marneux

grisâtre et de calcaire graveleux riches en O. cyathula seule, témoignant du retour de conditions marines littorales.

- Argile à corbules de Frépillon (1,40 m). Niveau argileux grisâtre très fossilifère à

Cytherea incrassata et Ostrea cyathula, surmonté par un niveau de sable argileux également très fossilifère, indiquant que le milieu devient franchement marin.

Au plan minéralogique, on rencontre, dans les Marnes à huîtres, essentiellement une association à smectite dominante, illite et kaolinite. Les interstratifiés illite-smectite sont fréquents. Dans la Plaquette à hydrobies, l’illite prédomine nettement. L’Argile à corbules présente, quant à elle, une association à smectite-illite-kaolinite.

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4.4.15. Sables de Fontainebleau (Oligocène, Rupélien, Stampien s.s. sup.) : g1SF

Les Sables de Fontainebleau forment l'essentiel des buttes témoins qui bordent la limite sud-ouest du département. Sur l’anticlinal de Meudon, leur épaisseur est complète (60 m sous le bois de Meudon) ; ailleurs leur puissance est moindre du fait de l’érosion plus ou moins importante (56 m à Meudon, 46 m à Vaucresson, 10 m à Châtillon) À leur partie inférieure, les sables, quartzeux et micacés, sont grossiers et mal classés ; ils deviennent plus fins et mieux classés vers le sommet. La différence apparaît également au niveau des minéraux lourds : le pourcentage en zircon et rutile passe de 20 % à moins de 5 % de la base au sommet, tandis que le pourcentage de tourmaline passe de 40-50 % à 60-70 %. Cette formation se compose de sables généralement blancs au sommet, lorsqu’ils sont purs, et jaunâtres ou rougeâtres à la base, lorsqu’ils sont colorés par les eaux d’infiltrations. Des bancs de grès (Grès de Fontainebleau), souvent discontinus, s’étagent à différents niveaux de la formation ; ils renferment parfois une faune (mollusques) qui reflète un environnement marin très peu profond La présence des Sables de Fontainebleau est toujours signalée par la végétation faite de châtaigniers et de grandes fougères. Très boulants, ces faciès sableux ont glissé au bas des pentes où ils forment, par endroits, des accumulations de plusieurs mètres, contribuant en cela à l’alimentation des colluvions polygéniques. Cette formation est considérée comme non argileuse. 4.4.16. Argile à meulières de Montmorency (Plio-quaternaire) : p-IVAMM L'Argile à meulières de Montmorency couronne les buttes témoins et plateaux. Ses affleurements sont discontinus et, en fait, se limitent surtout à des blocs épars sur les flancs des buttes oligocènes, mêlés à des dépôts de pente. Les blocs de meulière, compacte ou caverneuse, sont noyés dans une argile rougeâtre ou grise. Certains blocs de meulière portent des empreintes de mollusques : Lymnea cylindrica, L. fabula, L. inflata, Planorbis comu et des gyrogonites de characées : Gyrogona medicaginula. L'épaisseur de la formation est difficile à évaluer : de l’ordre de 2 à 6 m (4 m à Meudon). À Clamart, cette formation est représentée par 3 m d’argile jaunâtre ou rougeâtre, parfois gris pâle avec des rognons de meulière. C'est, d'une manière générale, une formation altéritique très hétérogène, développée sur un substrat calcaire ou marno-calcaire (roche mère). Le caractère irrégulier de l'altération induit, en général, une répartition très aléatoire des zones argileuses.

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Le faciès meulier : Les meulières représentent les faciès siliceux du Calcaire d’Étampes (d’origine lacustre et d’âge stampien s.s. supérieur), compact ou caverneux, de couleur grise à gris-jaune, rouille par altération. Elles contiennent de la calcédoine et du quartz et un peu d’opale. Elles résultent de l’altération et de la silicification de la Formation du Calcaire d’Étampes par processus pédogénétique (accident siliceux). La silice proviendrait de l’argile de décalcification : cette silice serait libérée lors de la transformation de l’illite (issue de la roche mère) en kaolinite. Les meulières peuvent être disposées soit en bancs, soit en blocs plus ou moins continus, parfois irréguliers. Le faciès argileux : Il s’agit d’une argile plastique, grise ou rougeâtre, ferrugineuse, renfermant des blocs de meulière compacte ou caverneuse. L’argile représente le résidu de l’altération du Calcaire d’Étampes, daté de l’Oligocène (Stampien s.s. supérieur). C’est, en effet, une argile de décalcification provenant de la dissolution de la fraction carbonatée de la roche. D’un point de vue génétique, elle est à comparer à l’argile à meulières issue du Calcaire de Brie (Oligocène : Sannoisien) ou bien encore à l’argile à silex issue de la craie (Crétacé supérieur) : toutes ces formations sont donc à classer dans la catégorie des altérites. L’Argile à meulières de Montmorency a pu se former au cours de la longue période d’émersion (~16 Ma) qui a affecté le bassin de Paris durant le Miocène et le Pliocène. Selon F. Menillet (1993, p. 152), cette altération intense serait plutôt postérieure au dépôt des Sables de Lozère (attribués au Pliocène supérieur : Prétiglien) ; elle correspondrait aux périodes tempérées chaudes qui caractérisent le Tiglien (limite Pliocène – Pléistocène) et le Waalien (Pléistocène inférieur). Au plan minéralogique, l’Argile à meulières est ferrugineuse, à kaolinite et montmorillonite prédominantes et en proportions variables l'une par rapport à l'autre. L'illite est faiblement représentée. J.-C. Grisoni (1979), dans la subdivision qu'il a réalisée à l'intérieur des Argiles à meulières en Hurepoix (argile grise et rouge, grise et jaune, grise), indique qu'il est difficile de dissocier les trois familles, puisque les proportions des constituants minéralogiques varient en fonction de la teneur en argile grise, plus riche en kaolinite. S'il fallait regrouper ces trois familles en une seule, on pourrait estimer le pourcentage moyen en kaolinite à 61 %, en montmorillonite à 36 % et en illite à 3 %. Le niveau basal d'argile jaune-ocre, épais de 0,50 à 1,50 m, renferme 69 % de montmorillonite et 20 % de kaolinite. 4.4.17. Alluvions anciennes de basse terrasse (0-20 m) : FyS, FyB Des dépôts de basse terrasse subsistent le long de la Seine (FyS), dans la vallée de la Bièvre (FyB) et dans la vallée du ru de Marivel. Ce sont le plus souvent des roches non consolidées de granulométrie très variable : argiles rouges, sables fins argileux, sables grossiers, graviers, cailloux et blocs volumineux. Les bancs inférieurs sont souvent très grossiers. Ils sont parfois indurés.

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Elles contiennent dans leurs lits argileux de nombreux mollusques terrestres et fluviatiles. Les sable et graviers sont constitués de matériaux prélevés par la Seine et ses affluents au cours de leur parcours, il s’agit de grès, calcaires et meulières éocènes, silex de la craie, granite, porphyres, chailles jurassiques. La forme des galets est dissymétrique et faiblement émoussée. Les fractions fines sont des quartz anguleux ou arrondis, des grains de calcaire opaques et des minéraux lourds. Dans le premier méandre de la Seine à l’aval de Paris, les alluvions anciennes recouvrent toute la surface des communes de Boulogne, Neuilly et Levallois. Sous le cours actuel de la Seine, elles reposent sur la craie ou le Tertiaire à l’altitude +13 m au pont de Sèvres, à +9 m au pont de Puteaux. Leur substratum remonte jusqu’à +42 m à la Porte Dauphine et au Bois de Boulogne. Les alluvions anciennes recouvrent presque entièrement le méandre de Gennevilliers, Asnières, Colombes et Puteaux. Cependant, d’après Gigan (1973), dans certains secteurs, comme le Petit Nanterre, en rive gauche de la Seine, des alluvions d’épaisseur assez restreinte (inférieure à 3 m) reposent sur les formations argileuses de l’Yprésien très plastiques et sensibles au retrait-gonflement (Avis LREP, Affaire n°2.6.18338). Dans ces secteurs, les alluvions anciennes ont été conservées comme formation potentiellement argileuse lorsque leur épaisseur ne dépasse pas 3 m et que le substratum est constitué des formations argileuses de l’Yprésien d’après les cartes de Gigan (1973). Ces zones ont été regroupées au sein d’une formation nommée Alluvions anciennes en recouvrement sur les formations argileuses de l’Yprésien. Leur délimitation a été réalisée à partir des cartes papiers de Gigan et des cartes IGN à 1/25 000. Les contours de la formation ont parfois dû être extrapolés, notamment aux limites de la carte de Gigan (1973), mais aucune donnée de la BSS n’a pu confirmer les nouveaux contours, les alluvions étant généralement indiquées avec des profondeurs avoisinant plutôt 5 m, y compris dans les zones de faibles profondeurs mentionnées par Gigan. Dans les autres secteurs, ces dépôts sont considérés comme non argileux. 4.4.18. Alluvions récentes : Fz, FzB Les alluvions récentes (ou modernes) sont localisées le long des cours d'eau actuels jusqu'à la limite des débordements maxima périodiques (inondation de 1910). Elles sont généralement constituées de sables fins jaunes (majoritairement), d’argiles sableuses grises, d’argiles grises ou tourbeuses et de tourbe. On y trouve quelques formations tuffacées indurées. Certains niveaux sont riches en coquilles. Dans la vallée de la Seine, leur épaisseur peut dépasser 12 m. Leur composition est assez constante : limons sableux au sommet, argiles sableuses, sables grisâtres à Unio et Planorbis, marnes sableuses, marnes grumeleuses avec galets roulés de calcaires et silex. Selon l’étude du LREP (Affaire n°1.4.13703, du 18 janvier 2006), il convient de différencier d’un point de vue lithologique et cartographique les alluvions récentes de la

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Seine des alluvions récentes de la vallée de la Bièvre (ces dernières affleurant au Sud du département, sur les communes d’Antony et de Bourg-la-Reine). Les descriptions qui suivent sont extraites de cette étude. - Alluvions récentes de la Seine (FzS). D’après les études réalisées dans le

secteur des Hauts-de-Seine, la partie supérieure des alluvions récentes de la Seine (épaisse de 3 à 4 m dans les zones d’alluvions épaisses) est constituée par des dépôts généralement fins : il s’agit de limons de débordement qui tendent à niveler la plaine alluviale. Dans les zones de surépaisseur d’alluvions récentes, en dessous des dépôts de débordement, on distingue les dépôts de lits, constitués de limons de débordement, associés à des dépôts de lits fins plus ou moins organiques très localisés et généralement de faible épaisseur. Ces matériaux organiques, caractérisés par une forte teneur en eau, peuvent être sujets, en période de réhydratation, à des tassements différentiels mais ne développent pas, selon le LREP, de pression mécanique susceptible d’occasionner des désordres sur des infrastructures environnantes.

- Alluvions récentes de la Bièvre (FzB). Les études géologiques faites sur Antony

et les communes limitrophes (A86, collecteurs d’assainissement de la Bièvre) par le LREP, rappellent que la vallée de la Bièvre, caractérisée par un profil longitudinal quasi horizontal, est favorable à un alluvionnement de dépôts fins. Par conséquent les alluvions récentes sont composées principalement de limons argileux assez plastiques en tête, de 2 à 3 m d’épaisseur, et contiennent localement des poches d’argile noire vaseuse (sols compressibles).

Remarque sur l’hydrogéologie de la vallée de la Bièvre : La nappe phréatique, se

localisant principalement dans les alluvions récentes, a été le siège d’importantes fluctuations artificielles. En effet de nombreux pompages, réalisés entre 1988 et 1991, ont rabattu la nappe d’en moyenne 4,50 m. En 1998, les relevés piézométriques indiquent que la nappe était revenue à son équilibre (niveau de référence de 1988 avant la période des travaux). Cette nappe alluviale fluctue cependant naturellement suivant les cycles saisonniers. Ces fluctuations, couplées à des épisodes de sécheresse, ont pu entraîner des tassements différentiels ainsi que des mouvements de retrait des niveaux les plus argileux.

Sur la base de ces informations, deux formations d’alluvions ont été distinguées sur ce département : les Alluvions récentes de la Bièvre et les Alluvions récentes qui regroupent les alluvions récentes de la Seine et une petite part des alluvions récentes de la Bièvre situées en amont, à la frontière avec le département de l’Essonne. En effet, dans les départements de l’Essonne et des Yvelines, les alluvions de la Bièvre n’ont pas été différenciées des autres alluvions. Or, dans ces départements, celles-ci sont localisées en amont des alluvions présentes dans les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne et ne présentent pas la même sinistralité que dans ces derniers, ce qui s’explique très vraissemblablement par des caractéristiques granulométriques différentes, en amont du bassin versant de ce cours d’eau. Pour des raisons de continuité avec les départements de l’Essonne, une zone de transition a été cartographiée, attribuant les dépôts alluviaux de surface aux Alluvions récentes.

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4.4.19. Limons des plateaux : LP Ce terme englobe deux formations distinctes mais généralement regroupées sur les cartes géologiques disponibles : - Les limons des plateaux proprement dits, situé surtout au sommet des plateaux,

de texture sablo-argileuse ; leur granulométrie et leur composition pétrographique reflètent la nature du substratum ;

- Le lœss, en placage sur les versants exposés à l’Est ou au Nord-Est. Ces limons,

pulvérulents au toucher, sont jaune clair, calcaires, et leur granulométrie moyenne (20 µm) est typique d’un dépôt éolien, parfois colluvionné.

Les limons, d'aspect jaunâtre, ocre ou rubéfié, brun rougeâtre, le plus souvent argileux, recouvrent d'un manteau irrégulier toutes les formations antérieures ; ils sont postérieurs au façonnement de la topographie actuelle. Leur épaisseur varie de 0,50 à 7 m selon la nature du substratum : elle est généralement faible (0 à 3 m) en l'absence de formations argileuses ou marneuses ; sur l’Argile à meulières de Montmorency, l'épaisseur est moyenne (3 à 5 m) ; les dépôts les plus épais (5 à 7 m) sont situés à proximité des massifs de Sables de Fontainebleau. Au cours des dégels printaniers, ils glissent parfois jusqu'au fond des petites vallées secondaires (solifluxion). 4.4.20. Remblais : X Ce sont des matériaux de découverte de carrières ou des accumulations destinées à surélever les routes, autoroutes, voies ferrées, plates-formes d'usines ou de constructions diverses. Mais souvent ce sont des comblements, par des produits de démolition ou des ordures, de carrières abandonnées ou d'anciennes cressonnières. Certains remblais, parfois importants (épaisseur supérieure à 5 m), constituent le sous-sol des agglomérations et des zones industrielles. Ils peuvent dépasser localement 20 m d’épaisseur. Seuls, les remblais les plus volumineux ont été cartographiés. Ils sont représentés par les accumulations de matériaux naturels (limons, marnes, sables) ou artificiels (produits de démolition). Bien que pouvant contenir localement des éléments argileux, ces dépôts anthropiques sont considérés globalement comme non argileux. 4.4.21. Colluvions issues de formations argileuses et Colluvions issues de

formations peu argileuses Les colluvions sont issues du remaniement, par fluage et glissement sur les versants des plateaux, des niveaux sableux, argileux et gypseux de l’Oligocène et de l’Éocène supérieur. Elles forment un complexe très hétérogène où s’entremêlent des lentilles argileuses, marneuses et sableuses, dont l’épaisseur peut dépasser 10 m en bas de

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versant. Elles peuvent renfermer, en proportions variables, des débris de meulières, compactes ou caverneuses et des blocs de calcaires silicifiés. Elles sont étendues et épaisses, principalement autour des buttes témoins, sur les pentes où le gypse ludien a subi des phénomènes d’altération. Les colluvions sont argilo-marneuses lorsqu’elles dérivent de l’Argile verte et des Marnes supragypseuses. Aux marnes et argiles, s’ajoute du sable si les Sables de Fontainebleau participent au colluvionnement. Ces formations superficielles quaternaires masquent naturellement les formations tertiaires sous-jacentes et passent insensiblement aux limons. La limite entre les deux est généralement très floue. A la demande de la DDE, les éboulis de pente ont été pris en compte, alors qu’ils avaient été initialement rattachés aux formations dont ils sont issus. Les essais d’identification collectés par les soins du LREP sur les éboulis (Affaire n° 2.6.18338) montrent une susceptibilité géotechnique significative selon la nature des formations d’origine (sables ou argiles) : en dessous d’une certaine cote altimétrique (autour de 90 m NGF), l’apport des Marnes supragypseuses se traduit par une plasticité très élevée. Même si la cartographie actuellement disponible ne couvre que quelques secteurs, de manière discontinue, il a été décidé d’intégrer ces éboulis là où ils sont cartographiés, au moins dans les zones actuellement classées en aléa faible à nul. Une cartographie des éboulis a donc été réalisée à partir des éléments disponibles, à savoir : - la carte géologique de Paris à 1/25 000, sur laquelle figure une faible extension d’éboulis entre les communes de Rueil-Malmaison et Nanterre ; - la cartographie numérique des éboulis de pente fournie par le LREP à partir de sondages d’archives réalisés dans le cadre des PPR des communes de Issy-les-Moulineaux, Fontenay-aux-Roses, Saint-Cloud et pour une étude concernant Chaville, Meudon et 8 communes au sud du département ; - la carte de Gigan (1973) figurant les éboulis localement au nord-est du Mont Valérien. Il est à noter que cette cartographie, réalisée à partir de données incomplètes, sous-estime l’extension latérale des colluvions. Autrement dit, il n’est pas exclu que certaines zones cartographiées en aléa nul puissent être localement recouvertes de ces colluvions non cartographiées. Une différenciation a été réalisée entre les éboulis de forte épaisseur, provenant de faciès argileux comme les Argiles vertes de Romainville, les Marnes supragypseuses et les Argiles plastiques, nommés Colluvions issues de formations argileuses et les éboulis, plus minces, semblant provenir de faciès à caractère moins argileux, nommés Colluvions issues de formations peu argileuses.

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19 formations ont ainsi été retenues comme argilo-marneuses. La carte de ces formations argilo-marneuses est présentée sur la figure 7. Cette carte géologique servira de support à l’élaboration de la carte de susceptibilité vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement.

Figure 7 - Carte des formations argilo-marneuses du département des Hauts-de-

Seine

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5. Caractérisation lithologique, minéralogique et géotechnique des formations argileuses et

marneuses et élaboration de la carte de susceptibilité

5.1. METHODOLOGIE 5.1.1. Critères retenus Les critères retenus pour l'élaboration de la carte de susceptibilité au phénomène de retrait-gonflement sont la nature lithologique des formations affleurantes à sub-affleurantes, la composition minéralogique des argiles présentes dans la phase argileuse et le comportement géotechnique du matériau. La carte de susceptibilité ainsi élaborée correspond donc à une hiérarchisation des formations géologiques identifiées, en prenant en compte uniquement ces trois critères. En effet, d’autres critères de susceptibilité au retrait-gonflement, tels que le contexte hydrogéologique, la topographie, la végétation ou le type de fondation du bâti, n'ont pas été pris en compte, la plupart des ces facteurs n'intervenant que de manière très locale et ne pouvant, par conséquent, pas être cartographiés à l’échelle départementale. 5.1.2. Méthode de classification

Rappelons que le document de base utilisé pour élaborer la carte de susceptibilité est la carte synthétique des formations argileuses ou marneuses du département. Celle-ci a été établie en tenant compte essentiellement de la nature lithologique des formations, ce qui a conduit à retenir finalement comme susceptible de contenir des termes argileux 19 formations sur les 25 qui ont été identifiées à l'affleurement après harmonisation et regroupement à l'échelle départementale. La seconde étape de cette cartographie consiste à hiérarchiser les formations argileuses ou marneuses ainsi identifiées, en fonction de leur plus ou moins grande susceptibilité vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Cette hiérarchisation est basée sur la prise en compte de caractéristiques quantifiables, estimées pour chacune des 19 formations ou groupes de formations sélectionnés :

- la nature lithologique des terrains constituant en majorité la formation ;

- la composition minéralogique de sa phase argileuse, évaluée à partir de la proportion de minéraux gonflants (smectites et interstratifiés) ;

- le comportement géotechnique du matériau, évalué à partir de : - l’étendue de son domaine plastique (caractérisée par son indice de plasticité) ; - la réactivité du sol vis à vis de l'eau (caractérisée par la valeur de bleu) ;

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- l'importance du retrait possible (en terme de volume) en cas de dessèchement (caractérisée par les mesures de retrait linéaire) ;

Dans le but d'obtenir un moyen pratique de hiérarchisation entre les différentes formations, la règle adoptée a consisté à utiliser des valeurs seuils, couramment admises dans la littérature, pour caractériser quatre degrés de sensibilité (faible, moyenne, forte et très forte). Pour chacun des 3 critères retenus (lithologie, minéralogie, géotechnique), une note comprise entre 1 et 4 a été attribuée à chacune des formations argileuses ou marneuses identifiées, ce qui facilite ensuite le traitement des données. Les caractérisations lithologique, minéralogique et géotechnique des 19 formations argileuses et marneuses du département sont successivement présentées dans les paragraphes suivants. 5.2. CRITERE LITHOLOGIQUE 5.2.1. Définition du critère lithologique et barème Ce premier critère est utilisé pour caractériser la nature lithologique des matériaux dominants dans la formation. Il permet de distinguer les terrains essentiellement argileux de ceux où l’argile est minoritaire. L’épaisseur de la formation entre également en ligne de compte, puisque les formations argileuses peu épaisses présentent un potentiel de retrait ou de gonflement moindre que les formations puissantes. Nous attribuerons conventionnellement la note maximale à une argile ou une marne épaisse et continue et la note minimale à un calcaire ou à des sables présentant des poches ou des lentilles argileuses. Il faut noter que les niveaux de susceptibilité ont été déterminées en fonction de l’expertise du géologue régional et reflètent une caractérisation globale de la formation à l’échelle de l’ensemble du département. Le barème utilisé est le suivant (Tableau 4) :

Type de formation Susceptibilité Note lithologique

Formation non argileuse mais contenant localement des passées ou des poches argileuses (Ex : alluvions avec lentilles argileuses, calcaire avec poches karstiques,…)

faible 1

Formation présentant un terme argileux non prédominant de type calcaire argileux ou sable argileux,…

moyenne 2

Formation à dominante argileuse, présentant un terme ou une passée non argileuse (alternance marno-calcaire) ou très mince (< 3 m)

forte 3

Formation essentiellement argileuse ou marneuse, d’épaisseur > 3 m et continue très forte 4

Tableau 4 - Barème d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en fonction de la nature lithologique de la formation géologique

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5.2.2. Caractérisation lithologique des formations argileuses ou marneuses du département des Hauts-de-Seine

Les principaux éléments ayant permis la caractérisation lithologique des formations argileuses et marneuses du département des Hauts-de-Seine ont été détaillés lors de la description de ces formations dans le paragraphe 4.4. Les notes lithologiques attribuées à chacune des formations sont présentées dans le tableau suivant (Tableau 5).

Notation des formations

géologiques Formations géologiques Note

lithologique

CE Colluvions issues de formations peu argileuses 1

CE-A Colluvions issues de formations argileuses 2

LP Limons des plateaux 2 Fz Alluvions récentes 1

FzB Alluvions récentes de la Bièvre 2

Fy/e4SS Alluvions anciennes en recouvrement sur les formations de l'Yprésien 1

p-IVAMM Argiles à meulière de Montmorency 3 g1MH Marnes à huîtres 4

g1CS-CO Calcaire de Brie, Calcaire de Sannois et Caillasse d’Orgemont 1

g1AVR Argile verte de Romainville 4

e7MS Marnes supragypseuses : Marnes

blanches de Pantin et Marnes bleues d'Argenteuil

4

e7G Masses et marnes du gypse 2

e6-7MGC Marnes à Pholadomies ludensis + 4ème Masse du gypse 3

e6SM Sables de Monceau 2

e6CSO Calcaire de Saint-Ouen et Calcaire de Ducy 1

e6SB-SA Sables de Beauchamp 1 e5MC Marnes et caillasses 1

e4SS-FG-AP Fausses glaises, Sables d’Auteuil, Argile plastique, Conglomérat de Meudon 4

e2CP Calcaire et marnes de Meudon 1

Tableau 5 - Note lithologique attribuée aux 19 formations argileuses ou marneuses des Hauts-de-Seine

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5.3. CRITERE MINERALOGIQUE 5.3.1. Définition du critère minéralogique et barème Les phénomènes de retrait-gonflement s'expriment préférentiellement dans les minéraux argileux appartenant au groupe des smectites (montmorillonite, beidellite, nontronite, saponite, hectorite, sauconite) et, dans une moindre mesure, au groupe des interstratifiés, alternance plus ou moins régulière de feuillets de natures différentes, par exemple smectites/illite (S/I) ou illite/smectites (I/S). La caractérisation minéralogique des argiles se détermine par des analyses physiques par diffractométrie aux rayons X. Le critère minéralogique est basé sur le pourcentage moyen de minéraux gonflants (smectites et interstratifiés) présents dans la phase argileuse. Les notes de 1 à 4 sont attribuées en fonction des coupures suivantes (Tableau 6) :

% moyen de minéraux gonflants Susceptibilité Note minéralogique

< 25 % faible 1 25 à 50 % moyenne 2 50 à 80 % forte 3

> 80 % très forte 4

Tableau 6 - Barème d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en fonction de la minéralogie de la phase argileuse de la formation géologique

5.3.2. Source des données De manière générale, les dossiers de demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, ne présentent aucune caractérisation qualitative ou quantitative des minéraux argileux composant les formations géologiques identifiées comme susceptibles. De même, les expertises de sinistres ne se basent que très rarement, pour effectuer leur diagnostic, sur des analyses aux rayons X, qui sont relativement coûteuses. La caractérisation minéralogique des formations argileuses et marneuses du département des Hauts-de-Seine a été réalisée à partir de données issues des notices des cartes géologiques et d’une synthèse bibliographique. Certaines notices de cartes géologiques fournissent des résultats qualitatifs sur la composition minéralogique de la phase argileuse, en mentionnant notamment les minéraux dominants. Plusieurs cartes fournissent également des données quantitatives, parfois sous forme de plages de valeurs. Ce type d'informations est également fourni par la Synthèse géologique du bassin de Paris (Mégnien et al., 1980) ainsi que par des études spécifiques concernant les argiles de la région Île-de-France. Enfin, certaines données ont pu être recueillies par l’examen des études de

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cartographie de l’aléa retrait-gonflement dans des départements limitrophes (Yvelines, Val-d’Oise, Essonne) et dans les notices des cartes géologiques voisines. En particulier, quelques analyses complémentaires de diffractométrie aux rayons X avaient été réalisées spécifiquement par le BRGM lors de la réalisation des cartes d’aléa retrait-gonflement des départements du Val-d’Oise et des Yvelines sur la base de 15 d’échantillons prélevés à cette fin dans la carrière de gypse de Cormeilles-en-Parisis (95). Elles ont porté sur les niveaux marneux des Masses et marnes du gypse, les Marnes bleues d’Argenteuil, les Marnes blanches de pantin, l’Argile verte de Romainville et les Marnes à huîtres. Les résultats de ces analyses ont été exploités pour la présente étude. Les éléments recueillis dans la bibliographie donnent également des indications qualitatives sur la nature et la répartition paléogéographique des minéraux argileux dans la stratigraphie du bassin de Paris, comme indiqué dans le Tableau 7 (d'après Sittler, Trauth et Ménillet, 1978). Cette figure montre que les argiles gonflantes sont omniprésentes dans la série tertiaire du bassin de Paris.

Tableau 7 - Nature et répartition paléogéographique des minéraux argileux dans

la série stratigraphique du bassin de Paris 5.3.3. Caractérisation minéralogique des formations argileuses et

marneuses du département des Hauts-de-Seine D'après les pourcentages de minéraux argileux indiqués dans les différentes études bibliographiques consultées, on peut élaborer une classification des formations argileuses et marneuses recensées dans le département. Les coupures retenues pour

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cette classification, basées sur le pourcentage de minéraux gonflants (smectites et interstratifiés smectites/illite) contenus dans la phase argileuse du matériau, sont respectivement 25, 50 et 80 %, comme indiqué précédemment. Sur la base des connaissances issues de l’analyse bibliographique, la classification proposée est donc la suivante (Tableau 8, ci-dessous en 3 parties) :

Nature de la fraction argileuse

Nom de la formation géologique

Données bibliographiques Données analyses BRGM (avril 2004)

N

ote

min

éral

ogiq

ue

Colluvions issues de formations peu argileuses – – –

Colluvions issues de formations argileuses – – –

Limons des plateaux – – – Alluvions récentes – – –

Alluvions récentes de la Bièvre – – – Alluvions anciennes en recouvrement sur les

formations de l’Yprésien – – –

Argiles à meulière de Montmorency

Kaolinite et montmorillonite prédominantes, en proportions variables. L'illite est faiblement représentée.

– 2

Marnes à huîtres

On rencontre dans les Marnes à huîtres essentiellement une association à smectite dominante, illite et kaolinite. Les interstratifiés illite-smectite sont fréquents. L’Argile à corbules présente une association à smectite-illite-kaolinite.

Argile calcareuse 86 % d’argiles (E8) :

- smectite : 47 % - attapulgite + illite/micas :

44 % - kaolinite : 9 %

Argile calcareuse

66 % d’argiles (E9) : - smectite : 39 % - illite/micas : 29 %

kaolinite : 32 %

3

Calcaire de Brie, Calcaire de Sannois et Caillasse

d'Orgemont

La Caillasse d’Orgemont renferme surtout des argiles fibreuses (attapulgite seule ou attapulgite et sépiolite). Elles peuvent être associées à l’illite qui peut devenir localement prépondérante. Dans le Calcaire de Sannois, l’attapulgite est encore abondante à la base, tandis que le couple smectite-illite domine nettement le reste de la formation.

Calcaire avec présence de gypse

0 % d’argiles (E10) 2

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Nature de la fraction argileuse

Nom de la formation géologique

Données bibliographiques Données analyses BRGM (avril 2004)

N

ote

min

éral

ogiq

ue

Argile verte de Romainville

Les Glaises à cyrènes sont généralement marquées par la dominance des smectites sur l’illite. La kaolinite est souvent présente en faible quantité. Dans l’Argile verte s.s., la proportion de l’illite par rapport aux smectites augmente du bas vers le haut.

Calcaire argileux 22 % d’argiles (E6) :

- illite/micas : 96 % - kaolinite : 4 %

Argile calcareuse

85 % d’argiles (E7) : - illite/micas : 78 % - kaolinite : 20 % - vermiculite ? : 2 %

Argile calcareuse 81 % d’argiles (E11) :

- illite/micas : 85 % - kaolinite : 13 %

smectite ? : 2 %

4

Marnes supragypseuses : Marnes blanches de Pantin et

Marnes bleues d'Argenteuil

Prédominance d’illite-smectite

Marnes blanches de Pantin Calcaire argileux

24 % d’argiles (E5) : - sépiolite : 77 % - illite/micas : 23 % - kaolinite : 13 %

Calcaire argileux 30 % d’argiles (E12) :

- smectite : 63 % - illite/micas : 35 % - kaolinite : 2 % Marnes bleues d'Argenteuil

Marne 37 % d’argiles (E13) :

- smectite : 58 % - illite/micas : 36 % - kaolinite : 6 %

Marne 51 % d’argiles (E14) :

- smectite : 80 % - illite/micas : 17 % - kaolinite : 3 %

3

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Nature de la fraction argileuse

Nom de la formation géologique

Données bibliographiques Données analyses BRGM (avril 2004)

N

ote

min

éral

ogiq

ue

Masses et marnes du gypse

Les termes marneux de la formation se caractérisent par une association alumino-magnésienne dominante : attapulgite, smectite, parfois accompagnée d’illite accessoire.

Marnes d’entre-deux-masses Marne

43 % d’argiles (E4) : - smectite : 47 % - sépiolite : 23 % - attapulgite ± illite/micas :

30 %

Calcaire argileux 29 % d’argiles (E3) :

- sépiolite : 99 % - illite/micas ? : 1 %

Marnes au pied de la 2ème

Masse Marne

42 % d’argiles (E2) : - smectite : 67 % - attapulgite : 30 %

Marnes à lucines Calcaire argileux

23 % d’argiles (E1) : illite/micas : 100 %

3

Marnes à Pholadomya ludensis, 4ème masse du gypse

Les minéraux argileux présents sont l’attapulgite et la sépiolite.

– 2

Sables de Monceau Dans les lits argileux, présence de smectites et d’illite, avec apparition de kaolinite à la partie supérieure.

– 2

Calcaire de Saint-Ouen et Calcaire de Ducy

Dans les niveaux marneux du Calcaire de Saint-Ouen, la fraction argileuse se caractérise par une prédominance de l'attapulgite et de l'illite, la présence de smectites et, au sommet, de sépiolite.

2

Sables de Beauchamp

Dans les horizons argileux, les smectites sont largement dominantes sur l’illite et sur la kaolinite accessoire.

3

Marnes et caillasses Les Marnes et caillassescomportent des lits marneux ou argileux à attapulgite.

– 2

Fausses glaises Sables d’Auteuil, Argiles plastiques,

Conglomérat de Meudon

Les Fausses glaises se composent essentiellement de smectites. L'Argile plastique se compose exclusivement de smectites.

4

Calcaire et marnes de MeudonLes niveaux argileux et marneux se composent essentiellement de smectites (illite accessoire).

– 3

Tableau 8 - Note minéralogique attribuée aux 19 formations argileuses ou marneuses des Hauts-de-Seine

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Une note minéralogique de 4 a été attribuée à deux formations : - Argile verte de Romainville ;

- Fausses glaises et Argile plastique de l’Yprésien ; Une note minéralogique de 3 a été attribuée à cinq formations : - Marnes à huîtres ;

- Marnes supragypseuses : Marnes blanches de Pantin et Marnes bleues d'Argenteuil ;

- Masses et marnes du gypse ;

- Sables de Beauchamp ;

- Calcaire et marnes de Meudon. Une note minéralogique de 2 a été attribuée à six formations : - Argile à meulières de Montmorency ;

- Calcaire de Sannois et Caillasse d'Orgemont ;

- Marnes à Pholadomya ludensis , 4ème Masse du gypse ;

- Sables de Monceau ;

- Calcaire de Saint-Ouen et Calcaire de Ducy ;

- Marnes et caillasses.

Six formations ne recoivent pas de note minéralogique : - Colluvions issues de formations peu argileuses ;

- Colluvions issues de formations argileuses ;

- Limons des plateaux ;

- Alluvions récentes ;

- Alluvions récentes de la Bièvre ;

- Alluvions anciennes en recouvrement sur les formations de l’Yprésien.

5.4. CRITERE GEOTECHNIQUE 5.4.1. Définition du critère géotechnique et barème

Le choix et la description des différents essais géotechniques utilisés pour la définition de ce critère sont présentés dans les paragraphes suivants, ainsi que les valeurs seuils retenues pour la détermination de la note géotechnique.

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Généralités sur les expertises de sinistres Les expertises de sinistres qui ont pu être consultées montrent que le type d'essais effectués sur le terrain dépend des bureaux d'études et varie en fonction de l'objectif assigné à l'étude. Généralement, la reconnaissance de sol se fait par sondage à la tarière (le plus souvent manuelle), parfois en fouille directe. Les essais géotechniques remplissent deux objectifs :

- déterminer les caractéristiques intrinsèques du sol : les essais utilisés sont généralement les limites d’Atterberg (qui permettent de déterminer l’indice de plasticité - Ip), le retrait-linéaire, l’essai au bleu de méthylène (qui indique la capacité d’adsorption du sol) et le coefficient de gonflement, éventuellement complétés par une analyse granulométrique pour déterminer le passant à 80 µm. Les analyses sédimentométriques, qui permettraient de déterminer la fraction argileuse du matériau, et les analyses aux rayons X, permettant de distinguer le pourcentage de minéraux gonflants ne sont que rarement réalisées, et aucun des dossiers consultés dans le département ne comportait ce type d’information.

- caractériser l’état du sol, et notamment son état de dessication : des mesures de teneurs en eau, et notamment la réalisation d’un profil de teneurs en eau suivant la profondeur, sont alors effectuées. En comparant ces valeurs avec les limites d’Atterberg du matériau, il est possible de savoir dans quel état de consistance se trouve le matériau in situ (état solide avec ou sans retrait, plastique ou liquide). D’autres essais peuvent également être mis en œuvre, comme la mesure du rapport de gonflement.

Seuls les résultats des essais correspondant aux caractéristiques intrinsèques du sol sont pris en compte dans le cadre de cette étude, puisqu’il s’agit de déterminer la susceptibilité au retrait-gonflement de chaque formation. En effet, les résultats des essais caractérisant l’état du matériau varient au cours du temps en fonction de l’humidité du sol : ils sont donc très utiles aux experts, pour diagnostiquer les causes d’un sinistre, mais ne sont pas pertinents pour caractériser la susceptibilté du matériau au retrait-gonflement. Les études de sinistres sont souvent complétées par un ou plusieurs essais pressiométriques (ou parfois au pénétromètre dynamique), dont l’objectif est la vérification de la capacité portante du sol et le dimensionnement ultérieur de micropieux, si les résultats de l’expertise indiquent qu’une reprise des fondations est nécessaire. Ces données ne sont pas exploitables dans le cadre de la présente étude. Les principaux essais dont les résultats ont été utilisés pour caractériser le comportement géotechnique du matériau vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement sont, en définitive, au nombre de deux : l’indice de plasticité (Ip) et la valeur de bleu (Vb) pour lesquels les valeurs seuil retenues sont présentées dans les paragraphes suivants. Le coefficient de gonflement (Cg) et le retrait linéaire (Rl), qui peuvent aussi permettre de caractériser le comportement du sol vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement, n’ont pas pu être exploités faute de données disponibles dans les Hauts-de-Seine.

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Indice de plasticité (Ip) Il est calculé à partir des limites d'Atterberg qui mettent en évidence l'influence de la teneur en eau sur la consistance du matériau fin. Cet indice correspond à la différence entre la limite de liquidité (Wl) et la limite de plasticité (Wp) du matériau. Il représente donc l'étendue du domaine plastique et donne une indication sur l'aptitude du matériau argileux à acquérir de l'eau. On considère généralement que la sensibilité d'une argile au retrait-gonflement varie en fonction de l'indice de plasticité (Ip) de la manière suivante (Tableau 9) :

Indice de plasticité Susceptibilité Note

Ip < 12 Faible 1 12 ≤ Ip < 25 Moyenne 2 25 ≤ Ip < 40 Forte 3

Ip ≥ 40 Très forte 4 Tableau 9 - Barème d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en

fonction de l’indice de plasticité (Ip) Essai au bleu de méthylène (Vb) L’essai au bleu de méthylène permet d’évaluer la surface spécifique d'échange d'un matériau argileux, ce qui constitue un bon indicateur de sa susceptibilité au phénomène de retrait-gonflement, nettement plus représentatif que l’indice de plasticité qui n’est que très partiellement corrélé au comportement du sol vis-à-vis du retrait-gonflement. Cet essai a été développé par Tran Ngoc Lan (1977) et adopté comme procédure d'essai officielle du Laboratoire Central des Ponts et Chaussées (LCPC, 1979), puis normalisé (norme AFNOR NF P 94.068). Il consiste à mesurer la capacité d'adsorption en bleu de méthylène, c’est à dire la quantité de ce colorant nécessaire pour recouvrir d'une couche mono-élémentaire les surfaces externes et internes de toutes les particules argileuses présentes dans 100 g de sol. On appelle cette quantité : la « valeur au bleu », notée Vb et exprimée en grammes de bleu par 100 g de matériau. On considère généralement (Chassagneux et al., 1996) que la sensibilité d'un matériau argileux varie de la manière suivante (Tableau 10) en fonction de la valeur de bleu (Vb) :

Valeur au bleu Susceptibilité Note

Vb < 2,5 Faible 1 2,5 ≤ Vb < 6 Moyenne 2 6 ≤ Vb < 8 Forte 3

Vb ≥ 8 Très forte 4 Tableau 10 - Barème d’évaluation de la susceptibilité au retrait-gonflement en

fonction de la valeur au bleu (Vb)

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Les valeurs au bleu disponibles pour les formations argileuses et marneuses des Hauts-de-Seine se sont révélées malheureusement assez peu nombreuses et souvent insuffisantes pour permettre une classification des formations sur la base de ce seul critère. C’est pourquoi, l’analyse a pris en compte l’ensemble des données disponibles (Ip et Vb) en essayant de privilégier les valeurs de Vb quand elles existaient. 5.4.2. Source des données Les données géotechniques qui ont pu être recueillies et qui sont présentées dans ce paragraphe sont issues de plusieurs sources :

- une étude de synthèse réalisée par le LREP (affaire n° 1.4.13703 du 18/01/2006) à la demande de la DDE des Hauts-de-Seine, afin de caractériser les formations argileuses du département à partir de l’ensemble des données géotechniques disponibles sur le département dans les archives de cet organisme depuis 1965. Cette étude a porté sur 100 dossiers (Figure 8) et concerne au total 1 189 essais d’identification ;

- une revue bibliographique des caractéristiques géotechniques des formations argileuses et marneuses du bassin de Paris. Ont notamment été utilisées les données issues de l’ouvrage de G. Filliat (1981) ;

- des rapports d’études de différents organismes et bureaux d’études (ANTEA, BRGM, ERSOM, LREP, SEFIA, SLS, SOL PROGRES, SOPENA , TECHNOSOL) ;

- les données géotechniques collectées lors de précédentes études similaires, réalisées par le BRGM dans les départements voisins de l’Essonne, du Val-d'Oise et des Yvelines ;

- les résultats d’essais au bleu de méthylène réalisés par le BRGM dans le cadre d’une étude similaire sur le département du Val-d'Oise. Ils ont porté sur une vingtaine d’échantillons – dont certains ont également été soumis à des analyses de diffractométrie aux rayons X (cf. § 5.3.2.) – qui ont été prélevés pour l’essentiel sur les horizons argileux et marneux affleurant sur le front de taille de la carrière à ciel ouvert, exploitée par la société Gypse Lambert SA, à Cormeilles-en-Parisis (95).

Les valeurs au bleu disponibles pour les formations argileuses ou marneuses des Hauts-de-Seine se sont révélées malheureusement en nombre insuffisant pour permettre une classification des formations sur la base de ce seul critère. Ce sont pourtant, avec les mesures de retrait linéaire, celles qui permettent la meilleure caractérisation du comportement d’un matériau vis-à-vis du retrait-gonflement. Les résultats de ces deux types d’essais ont été recueillis en nombre trop faible pour pouvoir en tirer des conclusions statistiques valables à l’échelle départementale.

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Figure 8 - Localisation des sondages consultés par le LREP pour la

caractérisation géotechnique des formations argileuses 5.4.3. Caractérisation géotechnique des formations argileuses ou

marneuses du département des Hauts-de-Seine La synthèse des données géotechniques qui ont été utilisées dans le cadre de cette étude pour la caractérisation géotechnique des formations et les notes géotechniques attribuées est présentée dans le Tableau 11. En définitive, les données disponibles et acquises permettent de caractériser la totalité des formations argileuses ou marneuses du département grâce à la combinaison des divers types d'essais disponibles. Dans la mesure où le nombre de valeurs disponibles pour chaque essai est généralement faible, il n’est souvent pas significatif à lui seul. Dans la pratique, la détermination du degré de susceptibilité a été faite principalement sur la base des valeurs de l’indice de plasticité (Ip), en tenant compte de l’ensemble des résultats d’essais disponibles, sachant que certaines formations présentent de fortes hétérogénéités spatiales, et qu’il est difficile de les caractériser de manière globale. Cependant, pour 11 formations sur 19 (les Colluvions n’étant pas différenciées), le nombre de résultats de mesures Ip (données BRGM et LREP confondues) est supérieur à 20 (jusqu’à 212 pour l’Argile verte de Romainville), ce qui rend plus fiable leur classement.

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 70

Seules les alluvions récentes de la Bièvre ne fournissent pas de données. Pour le LREP (affaire n° 1.4.13703 du 18/01/2006), « les études géologiques faites sur Antony et les communes limitrophes (A86, collecteurs d’assainissement de la Bièvre), rappellent que la vallée de la Bièvre, caractérisée par un profil longitudinal quasi horizontal, est favorable à un alluvionnement de dépôts fins. Par conséquent les alluvions récentes sont composées principalement de limons argileux assez plastiques en tête, de 2 à 3 m d’épaisseur, et localement des poches d’argiles noires vaseuses (sols compressibles). Au vu de ces considérations, nous proposons pour les alluvions récentes de la Bièvre d’élever d’une classe la susceptibilité par rapport à la susceptibilité retenue pour les Alluvions récentes. »

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 71

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 72

La classification retenue fait ressortir (Tableau 11) :

• Une note géotechnique de 4 a été attribuée à trois formations : - Argile verte de Romainville ;

- Marnes à Pholadomya ludensis, 4ème Masse du gypse ;

- Fausses glaises, Sables d’Auteuil, Argile plastique,Conglomérat de Meudon. • Une note géotechnique de 3 a été attribuée à sept formations : - Alluvions récents de la Bièvre ;

- Argile à meulières de Montmorency ;

- Marnes à huîtres ;

- Marnes supragypseuses (Marnes blanches de Pantin, Marnes bleues d’Argenteuil) ;

- Masses et marnes du gypse ;

- Colluvions issues de formations argileuses ;

- Colluvions issues de formations peu argileuses.

• Une note géotechnique de 2 a été attribuée à cinq formations : - Limons des plateaux ;

- Alluvions récentes indifférenciées ;

- Alluvions anciennes en recouvrement sur les formations de l’Yprésien ;

- Sables de Monceau ;

- Calcaires et marnes de Meudon ;

- Alluvions anciennes en recouvrement sur les formations de l’Yprésien.

• Une note géotechnique de 1 a été attribuée à quatre formations : - Calcaire de Brie : Calcaire de Sannois, Caillasse d'Orgemont ;

- Calcaire de Saint-Ouen et Calcaire de Ducy ;

- Sables de Beauchamp ;

- Marnes et caillasses.

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 73

5.5. DETERMINATION DU DEGRE DE SUSCEPTIBILITE ET ELABORATION DE LA CARTE DE SUSCEPTIBILITE

Au total, chaque formation reçoit trois notes pour les différents critères pris en compte selon les classifications énumérées ci-dessus. La note finale affectée à la formation est calculée en réalisant la moyenne de ces notes. La moyenne des notes obtenues pour chaque formation, permet de calculer un degré de susceptibilité globale vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Cette note est potentiellement comprise entre 1 et 4, mais seuls trois degrés de susceptibilité ont été retenus, selon le schéma suivant (Tableau 12) :

Note finale Degré de susceptibilité

valeur ≤ 2 Faible

2 < valeur ≤ 3 Moyen

valeur > 3 Fort

Tableau 12 - Barème d’évaluation de la susceptibilité globale d’une formation géologique

Sur les 19 formations argileuses ou marneuses retenues dans les Hauts-de-Seine, cette analyse a permis d'obtenir un classement (Tableau 13) relatif de susceptibilité vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Il est le suivant :

- 4 formations sont fortement susceptibles ; - 5 formations sont moyennement susceptibles ;

- 10 formations sont faiblement susceptibles. La carte départementale de susceptibilité a été tracée à partir de la carte géologique synthétique (Planche 1, hors-texte), en attribuant à chacune des formations argileuses ou marneuses la classe de susceptibilité définie ci-dessus (Tableau 12). Le résultat est présenté dans le Tableau 14, sur la figure 9 et la Planche 2 (hors-texte), à l’échelle 1/25 000.

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 74

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 75

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Fausses glaises, Sables d’Auteuil, Argile plastique, Conglomérat de

Meudon 4,00 Fort 1,81 1,03%

11 e7MS Marnes supragypseuses : Marnes

blanches de Pantin et Marnes bleues d'Argenteuil

3,33 Fort 5,78 3,30%

8 g1MH Marnes à huîtres 3,33 Fort 2,81 1,61% Superficie susceptibilité forte 17,03 9,73%

13 e6-7MGC Marnes à Pholadomies ludensis + 4ème Masse du gypse 3,00 Moyen 4,76 2,72%

7 p-IVAMM Argiles à meulière de Montmorency 2,67 Moyen 14,31 8,17%

12 e7G Masses et marnes du gypse 2,67 Moyen 4,64 2,65%

2 CE-A Colluvions issues de formations argileuses 2,50 Moyen 3,73 2,13%

5 FzB Alluvions récentes de la Bièvre 2,50 Moyen 1,79 1,02% Superficie susceptibilité moyenne 29,24 16,69% 3 LP Limons des plateaux 2,00 Faible 4,45 2,54%

1 CE Colluvions issues de formations peu argileuses 2,00 Faible 0,74 0,43%

14 e6SM Sables de Monceau 2,00 Faible 0,69 0,39% 19 e2CP Calcaire et marnes de Meudon 2,00 Faible 0,06 0,04% 16 e6SB-SA Sables de Beauchamp 1,67 Faible 6,15 3,51%

6 Fy/e4SS Alluvions anciennes en

recouvrement sur les formations de l'Yprésien

1,50 Faible 8,50 4,85%

4 Fz Alluvions récentes 1,50 Faible 8,26 4,72% 17 e5MC Marnes et caillasses 1,33 Faible 9,00 5,14%

15 e6CSO Calcaire de Saint-Ouen et Calcaire de Ducy 1,33 Faible 7,49 4,28%

9 g1CS-CO Calcaire de Brie, Calcaire de Sannois et Caillasse d’Orgemont 1,33 Faible 4,09 2,33%

Superficie susceptibilité faible 49,43 28,23% Superficie susceptibilité "nulle" 79,42 45,35% Total général 175,12 100,00%

Tableau 14 - Superficies comparées des terrains en fonction de leur degré de susceptibilité vis-à-vis du retrait-gonflement dans les Hauts-de-Seine

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 76

Les formations argileuses ou marneuses sont représentées par trois couleurs (jaune, orange, rouge) selon leur degré de susceptibilité croissant vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Les zones blanches de la carte correspondent aux formations à priori non argileuses et donc, théoriquement, dépourvues de tout risque. Cependant, on ne peut exclure que ces formations soient recouvertes localement de placages superficiels argileux non représentés sur la carte géologique originale. Les surfaces d’affleurement des formations correspondant à chacun des trois niveaux de susceptibilité ont été calculées et sont indiquées dans le tableau 14. Sur une surface départementale qui est de 175,12 km2, d’après les données MapInfo utilisées pour l’étude, il résulte que :

- 9,73 % du département serait à classer en zone fortement susceptible. Ce niveau de susceptibilité s’applique à 4 formations (Tableau 14) ;

- 16,69 % en zone moyennement susceptible. Ce niveau de susceptibilité s’applique à 5 formations ;

- 28,23 % en zone faiblement susceptible. Ce niveau de susceptibilité s’applique à 10 formations ;

- 45,35 % de la surface du territoire n’est, a priori, pas susceptible au retrait-gonflement. Cela concerne 8 formations.

Les surfaces concernées par ces quatre niveaux de susceptibilité sont indiquées ci-dessous (Tableau 15).

Surfaces concernées Terrains fortement susceptibles 17,10 km2 Terrains moyennement susceptibles 25,76 km2 Terrains faiblement susceptibles 40,98 km2 Terrains a priori non susceptibles 91,29 km2

TOTAL SURFACE 175,12 km2

Tableau 15 - Évaluation des surfaces sensibles au retrait-gonflement dans le département des Hauts-de-Seine en fonction de l’indice de susceptibilité des

formations géologiques

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 77

Figure 9 - Carte de susceptibilité au retrait-gonflement des formations argileuses ou marneuses du département des Hauts-de-Seine

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 79

6. Inventaire des communes sinistrées et des « sinistres sécheresse »

6.1. PROCEDURE DE RECONNAISSANCE DE L’ETAT DE CATASTROPHE

NATURELLE Dans le cadre de la loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 sur les catastrophes naturelles, et à l’initiative des sinistrés, un dossier technique est établi par un bureau d'études afin de demander la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle dans la commune concernée, au titre des mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols. Aux termes de cette loi, les propriétaires de bâtis peuvent se considérer comme victimes des effets « des catastrophes naturelles, dommages matériels directs ayant pour cause déterminante l'intensité anormale d'un agent naturel – dans le cas présent, la sécheresse – lorsque les mesures habituelles pour prévenir ces dommages n'ont pu empêcher leur survenance ». Les dossiers techniques des communes sont instruits par les services de la Préfecture qui les transmet à la Commission Interministérielle statuant sur la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. Pour que les dossiers, qui lui sont soumis, soient déclarés recevables, la Commission Interministérielle exige que les critères suivants soient satisfaits :

- les désordres ne doivent pas relever d'une cause autre que la sécheresse ;

- le caractère exceptionnel du phénomène climatique doit être prouvé, ce critère étant désormais (depuis décembre 2000) apprécié en regard du déficit hydrique calculé par Météo France ;

- la nature du sol doit être essentiellement argileuse, de sorte qu'elle permette le retrait par dessiccation ;

- le niveau de fondation doit être dans la zone de sol subissant la dessiccation ;

- l'évolution des désordres doit être corrélée dans le temps avec celle du phénomène climatique exceptionnel.

Les études menées en vue du classement d'une commune en zone sinistrée sont généralement très succinctes. Elles ne sont habituellement réalisées que sur quelques cas de désordres de bâti par commune. L'ensemble des sinistres d'une commune est rarement pris en compte. Il n'est pas rare qu'un seul sinistre permette de classer l'ensemble de la commune en état de catastrophe naturelle. Une visite de terrain permet de réaliser un bref audit des sinistres, d’observer les pathologies et la nature des terrains, de noter la présence éventuelle de végétation arborée à proximité du bâti sinistré et de recueillir le témoignage des propriétaires.

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 80

L’examen de la carte géologique du BRGM à l'échelle du 1/50 000 permet de préciser la nature des formations géologiques environnant les sinistres et de déterminer la formation argileuse ou marneuse en cause. Il arrive parfois que les observations de terrain soient en désaccord avec les indications de la carte géologique, sans que ces divergences ne soient toujours explicitées dans les rapports d’étude. Les dossiers techniques prennent également en compte les données climatologiques. À partir de l'examen des chroniques pluviométriques, on examine si l'apparition des désordres coïncide avec une période de déficit pluviométrique avéré. Ces remarques montrent que les dossiers techniques ne constituent qu'une première approche, souvent trop rapide du problème. Après reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle dans la commune, des études plus approfondies sont généralement réalisées à la demande des compagnies d'assurance afin de déterminer le niveau de remboursement des dégâts et de proposer des solutions de confortement. Les experts en charge de ces diagnostics font souvent appel à des bureaux d’études spécialisés pour réaliser des études géotechniques qui permettent de préciser l’origine des désordres. Ces études de sols ne sont cependant pas systématiques et parfois relativement sommaires. Certaines mairies et la CCR, nous ont transmis des rapports géotechniques réalisés par des bureaux d’étude, missionnés pour des procédures de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. 6.2. IDENTIFICATION DES COMMUNES SINISTREES 6.2.1. Localisation des communes sinistrées Entre juin 1991 et juin 2005, 14 communes du département des Hauts-de-Seine ont été reconnues en état de catastrophe naturelle au titre de mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols, soit un pourcentage de sinistralité de 38,9 %. La superficie cumulée de ces 14 communes représente près de 44 % de la superficie totale du département. La localisation de ces 14 communes des Hauts-de-Seine, reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle, donne un aperçu de la répartition géographique des zones touchées par ce phénomène (Figure 10). Depuis, trois communes supplémentaires (Garches, Ville-d’Avray et Châtenay-Malabry) ont également bénéficié d’un tel arrêté de reconnaissance. 6.2.2. Analyse des périodes reconnues en état de catastrophe naturelle La liste des 14 communes des Hauts-de-Seine, reconnues en état de catastrophe naturelle au moment de l’étude, est présentée dans le Tableau 16. Celui-ci détaille les périodes reconnues en état de catastrophe naturelle, les années concernées par un

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arrêté de catastrophe naturelle, le nombre de sinistres localisés pris en compte et le nombre d’arrêtés de catastrophe naturelle pris par commune. Le tableau de l’Annexe 3 rassemble, pour chaque commune reconnue au moins une fois en état de catastrophe naturelle, les périodes prises en compte, les dates d’arrêté de catastrophe naturelle et de parution des décrets au Journal Officiel. Les périodes de reconnaissance – comprises entre le 1er mai 1989 et le 30 septembre 2003 – (Figure 11) ont fait l'objet, à mi-2005, de 22 arrêtés de catastrophe naturelle (ce qui correspond à 45 occurrences), dont les dates de parution au Journal Officiel s’échelonnent entre le 19 juillet 1991 et le 1er février 2005. Depuis cette date, trois communes supplémentaires (Châtenay-Malabry, en novembre 2005, Ville-d’Avray en janvier 2006 et Garches en mai 2006) ont été reconnues, et le nombre total d’occurrences est passé à 48 (Annexe 3).

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BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 82

Figure 10 - Carte de localisation des communes des Hauts-de-Seine prises en

compte pour le recensement des « sinistres sécheresse » (en vert) Selon les communes, le nombre de périodes reconnues varie de 1 à 7 (Figure 12). Une seule commune a fait l’objet de 7 arrêtés, il s’agit de la commune d’Antony. Les communes de Chaville et de Clamart ont bénéficié respectivement de 6 et 5 arrêtés. Cinq communes ont fait l'objet de 3 à 4 arrêtés pour la période 1991-2005. Six communes ont fait l'objet de 1 à 2 arrêtés pour la même période.

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 85

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6.3. SOURCE DES DONNEES ET LOCALISATION DES SINISTRES À ce jour, 1 674 sinistres ont été recensés et localisés à partir de données provenant de la Caisse Centrale de Réassurance (CCR), d’une mutuelle d’assurances (MAIF), de bureaux d’études et de 13 mairies. Concernant la CCR, les données ont été recueillies sur place, dans des dossiers mis à notre disposition par cet organisme. Les données de la MAIF ont été sur place. D’autre part, une demande de recensement des sinistres a été adressée par courrier à toutes les mairies du département dès le mois d’octobre 2004 (avec relances téléphoniques). Au 1er avril 2005, 20 communes avaient répondu à cette enquête en envoyant, par courrier, des listes d’adresses et des plans de localisation permettant de répertorier au total 1 583 adresses, dont 41 se sont révélées être des doublons d’adresses provenant de sources différentes. Parmi les 14 communes reconnues en état de catastrophe naturelle avant début mars 2005, 13 ont répondu dans le temps imparti. La commune de Chaville, qui a bénéficié de 6 arrêtés successifs pour ce phénomène, ne nous ayant fait parvenir des informations relatives aux « sinistres sécheresse » que début 2006, celles-ci n’ont pu être prises en compte pour cette étude. Cependant, nous disposions, pour cette commune de données provenant d’autres sources. La mairie d’Antony, quant à elle, nous a transmis une liste de 1 090 adresses de sinistres survenus au cours de la sécheresse de l’été 2003 (arrêté du 25 août 2004). Ainsi, à elle seule, cette commune enregistre, pour cette seule période, plus de 65 % des « sinistres sécheresse » recensés sur le département aux cours des différentes périodes de reconnaissance de catastrophe naturelle au titre du phénomène de retrait-gonflement des argiles. Cette importante disproportion dans la comptabilisation des sinistres entre la commune d’Antony et les 13 autres communes, étant susceptible de fausser, par un effet de pépite, les résultats des calculs relatifs au nombre de sinistres attachés à chacune des 19 formations argileuses retenues, il a été décidé, en accord avec la DDE 92, de ne pas tenir compte des 1 090 sinistres d’Antony résultant de la sécheresse de 2003 et de ne retenir que les 21 sinistres recensés, sur cette même commune, au cours des périodes précédentes. Cette décision nous conduit, in fine, au recensement de 584 sinistres. Le Tableau 17 détaille les sources d'informations relatives à ces sinistres, en faisant apparaître le nombre de doublons :

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BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 87

Sources des données sinistres

Nombre d'adresses de

sinistres

CCR 63 MAIF 24 MAIRIES 452

539 adresses provenant d’une source unique

Autres (bureaux d’études) 3 CCR/ MAIRIES 34 MAIF / CCR 1 MAIF / MAIRIES 6 MAIF / CCR / MAIRIES 1

42 adresses provenant de

plusieurs sources

Total 584 Tableau 17 - Sources des informations relatives aux «sinistres sécheresse» dans

les Hauts-de-Seine Le nombre de 584 sinistres recensés et localisés peut être considéré comme largement représentatif dans la mesure où il concerne 100 % des communes sinistrées du département. Les communes, pour lesquelles des données de sinistres ont pu être obtenues, sont localisées sur la carte de la Figure 10, laquelle permet de vérifier que leur répartition couvre bien l’ensemble de la zone touchée par des arrêtés de catastrophe naturelle. Les 584 sinistres recensés, ont pu être localisés en utilisant, via Internet, l’outil « Géocodage » de la société « Acxiom », où une précision de localisation au numéro de voie a été demandée. Initialement, le nombre de sinistres collectés était de 644 ; 60 d’entre eux n’ont pas pu être localisés correctement (adresses éronées, géocodage au centroïde de la commune ou au centroïde de la voie) : ils ont donc été supprimés de la base et n’ont pas été pris en compte dans le calcul de l’aléa. Les coordonnées des sinistres en coordonnées Lambert II étendu, sont indiquées en Annexe 4 (les adresses des sinistres n’y sont pas mentionnées, conformément aux recommandations de la loi « Informatique et Libertés »). 6.4. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES SINISTRES La Figure 13 montre la répartition du nombre de sinistres localisés par commune, tandis que la Figure 14 illustre la répartition géographique des 584 « sinistres sécheresse » pris en compte dans le département des Hauts-de-Seine Une première observation de cette carte permet de constater que la répartition des sinistres semble se corréler avec des critères géologiques et/ou morphologiques. La plupart des sinistres sont en effet situés selon des bandes d'affleurement de formations

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géologiques continues sur une grande partie du Sud-Est du département. Par ailleurs, ils sont généralement situés sur les versants des vallées, ainsi que sur le rebord des plateaux où affleurent des formations argileuses ou marneuses.

Figure 13 - Répartition du nombre de sinistres localisés par commune

Cependant, il apparaît que certains paramètres doivent être pris en compte car susceptibles de fausser l’analyse du mode de répartition des sinistres. En effet :

- ces données de sinistres sont connues en majorité par les communes et ne sont donc pas exhaustives à 100 %, certains sinistres n'étant pas forcément pris en compte, car inconnus des élus et traités directement par les experts auprès des assurances, postérieurement aux demandes de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle ;

- certains sinistres comptabilisés ont, par ailleurs, une autre cause que le retrait-gonflement (défaut de construction ou simple effet de la vétusté, mouvements de terrain d’origines diverses [cf. fin du § 6.5.]), mais n'apparaissent pas comme tels suite aux expertises réalisées.

6.5. REPARTITION DES SINISTRES PAR FORMATION GEOLOGIQUE L’étude de l’aléa retrait-gonflement des sols implique la prise en compte de la nature géologique des terrains où se sont produits les sinistres. Pour tous les sites de sinistres recensés, le croisement avec les cartes géologiques a permis de déterminer la nature de la formation concernée. Les données qui seront

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utilisées par la suite sont exclusivement celles issues de la juxtaposition de la carte des sinistres avec la carte géologique synthétique établie dans le cadre de la présente étude. Sur les 19 formations argilo-marneuses identifiées à l’affleurement sur le territoire des Hauts-de-Seine, 16 supportent des sinistres (Figure 14).

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Figure 14 - Répartition des sinistres sur la carte géologique des formations argileuses ou marneuses du département des Hauts-de-Seine

Nous devons, cependant, nous interroger sur la validité de certains « sinistres sécheresse » parmi les 584 localisés. En effet, des phénomènes naturels autres que celui du retrait-gonflement des argiles peuvent engendrer des désordres identiques au niveau du bâti. Il est alors difficile, en fonction du contexte géologique local, de déterminer avec certitude les causes exactes d’un sinistre donné. La mise en œuvre de moyens d’investigation relativement coûteux (sondages géotechniques avec diagraphies, par exemple) pourraient permettre de lever le doute, ce qui n’est généralement pas possible pour des raisons économiques. Du fait du contexte géologique et morphologique du département des Hauts-de-Seine, trois types de phénomènes autres que celui du retrait-gonflement peuvent, en particulier, se manifester et provoquer des mouvements de terrains en surface :

- fluage plus ou moins lent de terrains meubles ou plastiques sur les versants des vallées ou sur les pentes des plateaux (pouvant entraîner de véritables glissements de terrain) ;

- effondrement de cavités souterraines ;

- dissolution de gypse, responsable d’affaissements ou d’effondrements.

6.6. FREQUENCE D'OCCURRENCE DES SINISTRES PAR FORMATION

GEOLOGIQUE RETENUE La répartition des sinistres dans chacune des 19 formations géologiques retenues comme argileuses dans les Hauts-de-Seine (Tableau 18) indique que 66,78 % des sinistres localisés sont superposés à 4 formations argileuses ou marneuses. Ce sont, par ordre décroissant d'importance :

- Marnes à Pholadomya ludensis, 4ème Masse du gypse, avec 20,21 % des sinistres recensés (118) ;

- Marnes supragypseuses, avec 18,84 % des sinistres (110) ;

- Argile verte de Romainville, avec 13,87 % des sinistres (81) ;

- Masses et marnes du gypse, avec 13,87 % des sinistres (81). Seize des dix-neuf formations argileuses ou marneuses, qui représentent 47,35 % de la superficie du département, supportent 557 sinistres, soit 95,37 % des 584 sinistres localisés. Les 27 sinistres restants (soit 4,6 %) sont supportés par les formations à priori non argileuses, dont 23 sinistres (soit 3,9 %) se superposent aux Sables de Fontainebleau. Le taux de sinistralité relativement important présenté par cette formation pourrait avoir deux causes, conjuguées ou non :

- situation de la plupart de ces sinistres sur les versants de plateau, réputés être instables de par la nature lithologique du matériau (sables meubles et potentiellement boulants) ;

- présence sur ces mêmes versants de colluvions polygéniques, qui n’ont pas été cartographiées sur les cartes géologiques à 1/25 000 et 1/50 000, et qui affichent un

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niveau de susceptibilité moyen au retrait-gonflement dans les départements limitrophes (Yvelines et Val-d’Oise).

Par ailleurs, les surfaces d’affleurement de chacune des formations géologiques sont très variables, et il convient nécessairement de prendre en compte ce facteur dans le classement des formations par densité de sinistres. Les surfaces d’affleurement de chacune de ces formations ont donc été calculées à partir de la carte géologique et sont indiquées dans le Tableau 18. Le nombre de sinistres par formation a été rapporté à 100 km2 de surface d'affleurement pour obtenir des densités de sinistres qui soient comparables d’une formation à une autre. La hiérarchisation des formations ainsi obtenue (Tableau 18) est sensiblement différente du classement précédent, qui ne tenait pas compte des surfaces d’affleurement. Les huit formations géologiques présentant la plus forte densité de sinistres pour 100 km² de surface d’affleurement géologique sont désormais les suivantes, par ordre décroissant :

- Marnes à Pholadomya ludensis et 4ème Masse du gypse (e6-7MGC), avec 2 479 sinistres pour 100 km² de surface d’affleurement ;

- Marnes supragypseuses (e7MS), avec 1 902 sinistres pour 100 km² de surface d’affleurement ;

- Masses et marnes du gypse (e7G), avec 1 744 sinistres pour 100 km² de surface d’affleurement ;

- Alluvions récentes de la Bièvre (FzB), avec 1 342 sinistres pour 100 km² de surface d’affleurement ;

- Argile verte de Romainville (g1AVR), avec 1 223 sinistres pour 100 km² de surface d’affleurement ;

- Marnes à huîtres (g1MH), avec 854 sinistres pour 100 km² de surface d’affleurement ;

- Sables de Monceau (e6SM), avec 729 sinistres pour 100 km² de surface d’affleurement ;

- Colluvions issues de formations argileuses (CE-A), avec 670 sinistres pour 100 km² de surface d’affleurement.

Ainsi, la prise en compte de la notion de densité de sinistres modifie le classement des formations. En outre, on constate, au passage, que des effets de pépite se produisent avec certaines formations d’extension très limitée. C’est le cas, en particulier des Sables de Monceau (e6SM) qui, avec seulement 5 sinistres recensés sur, respectivement, 0,41 km2 d’affleurement, présentent une densité de sinistres relativement élevée (729 sinistres pour 100 km2 d’affleurement). Les densités de sinistres doivent donc être maniées avec précaution pour les formations d’extension géographique réduite. Mais ces observations ne remettent pas en cause l’intérêt de raisonner en termes de densités de sinistres plutôt qu’en nombre de sinistres par formation.

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La hiérarchisation de ces valeurs ne présente cependant qu'un intérêt très relatif. L'obtention de valeurs de densité de sinistres représentatives et cohérentes au niveau départemental nécessite, non seulement la prise en compte des surfaces d'affleurement des formations, mais aussi de la surface urbanisée, qui présente d’assez grandes disparités dans le département. 6.7. FREQUENCE D'OCCURRENCE RAPPORTEE A LA SURFACE URBANISEE La densité d’urbanisation présente des variations d’un point à un autre du département de Hauts-de-Seine. Or, ce facteur est déterminant dans l’appréciation des densités de sinistres par formation géologique. En effet, statistiquement, une formation se caractérisera par une densité de sinistres d’autant plus élevée que son niveau d’urbanisation sera plus important, et ceci même si sa sensibilité au retrait-gonflement est moyenne. Inversement, une formation très sensible, mais dont les zones d’affleurement sont faiblement urbanisées, présentera une densité de sinistres relativement faible.

Ainsi, dans un souci de rigueur et, étant donné le fort taux d’urbanisation de certaines parties du département, il a paru nécessaire de pondérer ces densités de sinistres en tenant compte du taux d’urbanisation de chacune des formations géologiques, calculé à partir de la carte des zones urbanisées du département. Cette carte a été élaborée par traitement de fichiers numériques (produit « MOS 99 » de l’IAURIF, légende à 83 postes), fournis par la DDE des Hauts-de-Seine spécifiquement pour cette étude. Parmi les 83 postes de la nomenclature de l’IAURIF, 14 types d’habitats ou de constructions ont été retenus dans le cadre de cette étude, comme indiqué dans le Tableau 1 (p. 27) : Un croisement de cette information avec la carte des formations lithologiques a permis de déterminer, pour chacune de ces formations, la surface réellement urbanisée et, par conséquent, la densité de sinistres rapportée à 100 km2 de formation affleurante effectivement urbanisée. Ce calcul conduit à une hiérarchisation plus précise des formations en fonction du nombre de sinistres enregistrés. La surface urbanisée du département, cumulant les 14 types d’habitat retenus pour cette étude, est ainsi estimée à 82,68 km2 (soit 47,21 % de la superficie du département, estimée à 175,12 km2, zones aquatiques comprises). Les surfaces urbanisées, correspondant à chaque formation géologique affleurante, sont indiquées dans le Tableau 18. Ces éléments permettent de calculer des densités de sinistres par formation géologique, en prenant en compte la surface urbanisée de la formation. Le classement des formations géologiques basé sur les densités de sinistres rapportées à la surface urbanisée est présenté dans le Tableau 18. On constate ainsi que la prise en compte du taux d’urbanisation modifie encore la hiérarchisation des formations géologiques.

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Les neuf formations argilo-marneuses, parmi les 19 retenues, qui présentent la plus forte densité de sinistres (> 704, qui est la densité moyenne départementale), en tenant compte de la surface urbanisée, sont les suivantes :

- Marnes à Pholadomya ludensis et 4ème Masse du gypse (e6-7MGC), avec 3 907 sinistres pour 100 km² de surface urbanisée ;

- Marnes supragypseuses (e7MS), avec 3 643 sinistres pour 100 km² de surface urbanisée ;

- Masses et marnes du gypse (e7G), avec 2 893 sinistres pour 100 km² de surface urbanisée ;

- Argile verte de Romainville (g1AVR), avec 1 996 sinistres pour 100 km² de surface urbanisée ;

- Alluvions récentes de la Bièvre (FzB) avec 1 916 sinistres pour 100 km² de surface urbanisée ;

- Marnes à huîtres (g1MH), avec 1 772 sinistres pour 100 km² de surface urbanisée ;

- Sables de Monceau (e6SM), avec 1 210 sinistres pour 100 km² de surface urbanisée ;

- Colluvions issues de formations argileuses (CE-A), avec 1 072 sinistres pour 100 km² de surface urbanisée

- Argile à meulières de Montmorency (p-IVAMM), avec 904 sinistres pour 100 km² de surface urbanisée.

Ce dernier classement ne montre pratiquement pas de différence, par rapport au classement précédent, pour les huit premières formations à forte densité de sinistres, ce qui s’explique par le très fort taux d’urbanisation dans l’ensemble de ce département (47,21 %).

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 95

7. Elaboration de la carte d’aléa 7.1. METHODE DE CLASSIFICATION Les chapitres précédents nous ont permis de passer en revue et de définir les caractéristiques des formations géologiques vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement. Cette caractérisation, essentiellement basée sur les aspects lithologiques, minéralogiques et géotechniques des formations affleurantes du département, a permis d'établir une carte de susceptibilité au phénomène de retrait-gonflement. L’élément de base utilisé pour élaborer la carte départementale de l’aléa est la carte de susceptibilité. Le passage de cette carte à la carte d’aléa (qui représente, rappelons-le, la probabilité d’occurrence du phénomène), se fait en intégrant la répartition géographique des sinistres recensés. Le principe retenu consiste à hiérarchiser les formations argileuses ainsi identifiées, en prenant en compte à la fois leur plus ou moins grande susceptibilité vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement et la densité de sinistres. La règle adoptée pour prendre en compte ces deux critères (susceptibilité des formations et densité de sinistres) se veut à la fois simple et la plus représentative possible de la réalité observée. Concernant la susceptibilité des formations argilo-marneuses identifiées, l'approche consiste à attribuer une note de 1 à 3, tel que défini au paragraphe 2.2.4 (Tableau 12). La répartition des notes est faite sur la base de la classification suivante :

- note 1 : susceptibilité faible ; - note 2 : susceptibilité moyenne ; - note 3 : susceptibilité forte. Concernant le facteur densité de sinistres, le critère utilisé est la densité de sinistres rapportée à 100 km2 de surface d’affleurement urbanisée (Tableau 18), puisqu’il s’agit, a priori, de l’élément le plus représentatif de la sinistralité des formations argileuses. Pour ce critère, les seuils sont définis à partir de la densité moyenne de sinistres qui, dans les Hauts-de-Seine est de 704 sinistres pour 100 km2 de surface urbanisée (584 sinistres recensés pour une superficie totale urbanisée de 82,68 km2). La classification se fait sur le principe suivant :

- note 1 : moins de 704 sinistres pour 100 km² de surface urbanisée dans la formation ;

- note 2 : entre 704 et 1 408 sinistres pour 100 km² de surface urbanisée dans la formation ;

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BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 96

- note 3 : plus de 1 408 sinistres pour 100 km² de surface urbanisée dans la formation.

Les résultats de la classification figurent dans Tableau 18 (Note de sinistralité). 7.2. DETERMINATION DU DEGRE D’ALEA Le degré d’aléa est obtenu en effectuant la somme des deux notes (susceptibilité et densité de sinistres) obtenues pour chaque formation, et en affectant un poids double à la note de susceptibilité. De fait, l’indice obtenu est potentiellement compris entre 3 et 9. Le choix d’attribuer un poids double à la note de susceptibilité est justifié par la multiplicité des critères (3) pris en compte pour sa détermination et par le fait que la note de sinistre est un critère discutable dont la valeur n’est générée qu’en partie (dans une proportion non quantifiable) par des sinistres dus au phénomène de retrait-gonflement des argiles. Le classement des formations potentiellement favorables à la présence d’argile gonflante se fait en fonction de l’indice d’aléa ainsi calculé. Trois niveaux d’aléa (faible, moyen et fort) ont été définis avec des niveaux de coupure choisis de façon à permettre une bonne discrimination des formations. Les coupures proposées sont les suivantes :

- aléa fort : indice d’aléa supérieur ou égal à 8 (valeurs possibles : 8 et 9) ;

- aléa moyen : indice d’aléa égal à 6 ou 7 ;

- aléa faible : indice d’aléa inférieur ou égal à 5 (valeurs possibles : 3, 4 et 5).

Sur les 19 formations argileuses ou marneuses sélectionnées dans les Hauts-de-Seine, ce calcul a permis d'obtenir le classement relatif final vis-à-vis de l’aléa retrait-gonflement (il est à noter que les formations géologiques considérées comme non argileuses sont classées en aléa à priori nul). Cependant, en ce qui concerne les « Fausses glaises, Sables d’Auteuil, Argile plastique, Conglomérat de Meudon » – qui obtiennent un classement en aléa moyen – du fait du faible taux d’urbanisation de cette formation, nous avons décidé de lui attribuer un indice d’aléa fort, identique à son niveau de susceptibilité. En effet, seulement 4 sinistres supplémentaires (8 au lieu de 4 recensés) seraient suffisants pour lui faire obtenir une note de sinistralité de 2 et, par voie de conséquence, un indice d’aléa de 8. Le classement ainsi obtenu s’établit donc comme suit (Tableau 19) :

- 4 formations sont caractérisées par un aléa fort ; - 5 formations sont caractérisées par un aléa moyen ;

- 10 formations sont caractérisées par un aléa faible.

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 97

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7.3. CARTE DE L’ALEA RETRAIT-GONFLEMENT La carte départementale d’aléa a été tracée à partir de la carte d’interprétation des formations argileuses et marneuses, en attribuant à chacune des formations géologiques la classe d’aléa définie ci-dessus. Le résultat de cette carte est présenté sur la Figure 15 et sur la Planche 3 (hors-texte) à l’échelle 1/25 000 et s’avère exactement identique à la carte de susceptibilité établie précédemment, ce qui signifie que la prise en compte de la sinistralité vient très exactement conforter l’analyse antérieure concernant la seule caractérisation physique des formations argileuses (à la seule exception des Fausses glaises, Sables d’Auteuil, Argile plastique, Conglomérat de Meudon notées d’une astérisque dans le tableau 19 car la sinistralité y a été jugée peu représentative). Les formations argileuses ou marneuses sont représentées par trois couleurs (jaune, orange, rouge) selon leur degré d'aléa retrait-gonflement. Les surfaces de chacune des classes de formation ainsi identifiées ont été calculées et sont indiquées dans le Tableau 20. Les zones blanches de la carte correspondent aux formations à priori non argileuses, et donc théoriquement dépourvues de tout risque. Cependant, on ne peut exclure que ces formations soient recouvertes localement de placages ou d'altérations argileuses, peu épaisses, non représentés sur la carte géologique.

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BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 99

Tableau 20 - Superficies comparées des terrains en fonction du niveau d’aléa retrait-gonflement dans les Hauts-de-Seine

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11 e7MS Marnes supragypseuses : Marnes

blanches de Pantin et Marnes bleues d'Argenteuil

Fort 9 5,78 3,30%

8 g1MH Marnes à huîtres Fort 9 2,81 1,61%

18 e4SS-FG-AP Fausses glaises, Sables d’Auteuil, Argile plastique, Conglomérat de

Meudon Fort 7* 1,81 1,03%

Superficie Aléa Fort 17,03 9,73%

13 e6-7MGC Marnes à Pholadomies ludensis + 4ème Masse du gypse Moyen 7 4,76 2,72%

12 e7G Masses et marnes du gypse Moyen 7 4,64 2,65% 5 FzB Alluvions récentes de la Bièvre Moyen 7 1,79 1,02% 7 p-IVAMM Argiles à meulière de Montmorency Moyen 6 14,31 8,17%

2 CE-A Colluvions issues de formations argileuses Moyen 6 3,73 2,13%

Superficie Aléa Moyen 29,24 16,69% 19 e2CP Calcaire et marnes de Meudon Faible – 0,06 0,04% 14 e6SM Sables de Monceau Faible 4 0,69 0,39% 17 e5MC Marnes et caillasses Faible 3 9,00 5,14%

6 Fy/e4SS Alluvions anciennes en

recouvrement sur les formations de l'Yprésien

Faible 3 8,50 4,85%

4 Fz Alluvions récentes Faible 3 8,26 4,72%

15 e6CSO Calcaire de Saint-Ouen et Calcaire de Ducy Faible 3 7,49 4,28%

16 e6SB-SA Sables de Beauchamp Faible 3 6,15 3,51% 3 LP Limons des plateaux Faible 3 4,45 2,54%

9 g1CS-CO Calcaire de Brie, Calcaire de Sannois et Caillasse d’Orgemont Faible 3 4,09 2,33%

1 CE Colluvions issues de formations peu argileuses Faible 3 0,74 0,43%

Superficie Aléa Faible 49,43 28,23% Superficie Aléa Nul 79,42 45,35% Superficie totale 175,12 100,00%

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 100

7.4. SYNTHESE DE L’ALEA RETRAIT-GONFLEMENT DES SOLS ARGILEUX OU MARNEUX DANS LES HAUTS-DE-SEINE

Les surfaces d’affleurement des formations correspondant à chacun des trois niveaux d’aléa ont été calculées et sont indiquées dans le Tableau 21. Sur une surface départementale totale qui est de 175,12 km2, il résulte que :

- 9,73 % du département est à classer en zone d’aléa fort. Ce niveau d’aléa s’applique à 4 formations ;

- 16,69 % du département est caractérisé par un aléa moyen qui s’applique à 5 formations ;

- 28,23 % de la superficie départementale se trouve en aléa faible. Ce niveau d’aléa s’applique à 10 formations ;

- 45,35 % de la surface du territoire n’est, a priori, pas exposé au retrait-gonflement. Cela concerne 6 formations supposées non argileuses.

Les surfaces concernées par ces quatre niveaux de susceptibilité sont indiquées ci-dessous (Tableau 21) :

Surfaces concernées (km²)

Terrains à aléa fort 17,03 Terrains à aléa moyen 29,24 Terrains à aléa faible 49,43 Terrains à aléa, a priori, nul 79,42 TOTAL surface 175,12

Tableau 21 - Évaluation des surfaces sujettes au retrait-gonflement dans le

département des Hauts-de-Seine en fonction de leur niveau d’aléa Comparée à la carte de susceptibilité, la carte de l’aléa (Figure 15) ne présente aucune différence, ce qui indique que la prise en compte de la sinistralité ne fait que confirmer l’analyse précédente quant à la susceptibilité des formations géologiques vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement, à la seule exception des « Fausses glaises, Sables d’Auteuil, Argile plastique, Conglomérat de Meudon », pour lesquels les données de sinistres paraissent peu représentatives.

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 101

Figure 15 - Carte de l’aléa retrait-gonflement du département des Hauts-de-Seine

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 102

8. Conclusions

’objectif principal de cette étude était d’établir une carte de l'aléa lié au phénomène de retrait-gonflement des sols argileux dans le département des

Hauts-de-Seine, essentiellement basée sur une interprétation de la carte géologique et sur la synthèse d'un grand nombre d’informations concernant la sensibilité des formations argileuses ou marneuses du centre du Bassin de Paris. Cette démarche s'inscrit dans le cadre d'une méthodologie globale mise au point par le BRGM à la demande du Ministère de l'Écologie, du Développement et de l’Aménagement Durables (MEDAD) et de la profession des assureurs. Cette démarche méthodologique, déjà validée dans une trentaine de départements, dont l'Essonne, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, le Val d’Oise, les Yvelines et la Seine-et-Marne pour la région Île-de-France, devrait être appliquée à plus de 60 départements français, les plus touchés par le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux. La démarche retenue consiste tout d'abord en l'établissement d'une cartographie départementale interprétée des formations argileuses ou marneuses affleurantes à sub-affleurantes, à partir de la synthèse des cartes géologiques à l’échelle 1/50 000 et d’observations bibliographiques existantes. Sur les 25 formations géologiques identifiées à l’affleurement sur le territoire des Hauts-de-Seine, 19 ont été retenues comme étant argileuses ou marneuses, donc potentiellement sujettes au retrait-gonflement. Ces 19 formations, qui représentent 54,65 % de la superficie du département, supportent 557 sinistres, soit 95,4 % des 584 sinistres localisés. Les formations ainsi identifiées, ont fait l’objet d’une hiérarchisation quant à leur susceptibilité supposée vis à vis du retrait-gonflement. Cette classification a été établie sur la base de leur nature lithologique et de deux caractéristiques principales quantifiables : la composition minéralogique de la phase argileuse (proportion de minéraux gonflants de type smectites et interstratifiés) et le comportement géotechnique (évalué principalement à partir de la valeur au Bleu de méthylène et de l’indice de plasticité du matériau). D’autres facteurs de prédisposition ou de déclenchement sont connus pour jouer un rôle dans la répartition de l’aléa. Certains, d’amplitude purement locale, tels que la végétation arborée, certaines actions anthropiques ou les défauts de fondation, ne peuvent être pris en compte à une échelle départementale, malgré leur importance souvent déterminante. D’autres, tels que le contexte hydrogéologique et la configuration topographique n’ont pas été jugés suffisamment discriminants pour être pris en considération dans l’élaboration de la carte de l’aléa. En définitive, la carte de l’aléa a été établie à partir de la carte synthétique des formations argileuses ou marneuses, après hiérarchisation de celles-ci en tenant compte, non seulement de la susceptibilité des formations identifiées, mais aussi de la probabilité d’occurrence du phénomène. Cette dernière a été évaluée à partir du recensement des sinistres survenus dans le département entre mai 1989 et septembre 2003.

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 103

Au total, 584 sinistres ont ainsi été répertoriés et localisés, répartis dans 14 communes (sur les 36 que compte les Hauts-de-Seine) ayant bénéficié d’au moins un arrêté de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle sécheresse avant juin 2005. Les formations géologiques concernées par ces sinistres ont été identifiées, ce qui a permis de calculer pour chaque formation une densité de sinistre, laquelle a été rapportée à la surface d’affleurement réellement urbanisée afin de permettre des comparaisons fiables entre formations. La carte de l’aléa, ainsi dessinée, distingue trois classes d’aléa (fort, moyen et faible) parmi les zones argileuses ou marneuses. Les autres secteurs sont considérés d’aléa a priori nul. Cependant, il n'est pas totalement exclu que de petites zones – non identifiées sur les cartes géologiques actuellement disponibles et sur les documents consultés dans le cadre de cette étude – d'argiles altéritiques, en particulier, puissent exister localement dans ces secteurs, induisant potentiellement des sinistres. En définitive, sur les 175,12 km² de superficie totale estimée que compte le département des Hauts-de-Seine :

- 9,73 % (soit environ 17 km²) ont été classés en zone d'aléa fort ; - 16,69 % (soit environ 26 km²) en zone d'aléa moyen ; - 28,23 % (soit environ 41 km²) en zone d'aléa faible ; - 45,35 % (soit environ 91 km²) de la surface sont considérés en zone d'aléa nul à

négligeable, car correspondant à des formations géologiques a priori non argileuses.

Ont ainsi été considérées comme présentant un niveau d’aléa fort 4 formations parmi les 19 formations géologiques argileuses ou marneuses qui affleurent sur le territoire des Hauts-de-Seine, à savoir, par ordre de surface d’affleurement décroissant :

- Argile verte de Romainville (g1AVR), soit 6,63 km² ;

- Marnes supragypseuses (e7MS), soit 5,78 km² ;

- Marnes à huîtres (g1MH), soit 2,81 km² ;

- Fausses glaises, Sables d’Auteuil, Argile plastique, Conglomérat de Meudon (e4SS-FG-AP), soit 1,81 km².

Ces 4 formations classées en aléa fort représentent à l'affleurement 11,45 % de la superficie urbanisée totale du département, alors que 37,5 % des sinistres localisés s’y sont produits (219 sur un total de 584). Présentée à l’échelle 1/25 000, la carte de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux du département des Hauts-de-Seine pourra servir de base à des actions d’information préventive dans les communes les plus touchées par le phénomène. Elle doit constituer le point de départ pour l’élaboration des Plans de Prévention des Risques naturels (PPR), en vue d’attirer l’attention des constructeurs et maîtres d’ouvrages sur la nécessité de respecter certaines règles constructives préventives dans les zones soumises à l’aléa retrait-gonflement.

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 104

Étant donné le degré de précision de cette cartographie, dont l’échelle de validité est le 1/25 000, il convient cependant d'insister sur l'importance d’une étude géotechnique de sol au niveau de la parcelle comme préalable à toute construction nouvelle dans tous les secteurs concernés par des formations géologiques à aléa moyen à fort.

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

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Vincent M., avec la collaboration de Imbault M., Bouchut J. (2004) – Etablissement de

Plans de Prévention des Risques naturels concernant les mouvements différentiels de terrain liés au phénomène de retrait-gonflement des argiles dans le département du Val-d’Oise. Rapport BRGM/RP-53400-FR, 23 p., 3 ill., 1 carte hors texte, 2 ann., 1 CD-Rom.

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 115

Annexe 1 - Rappels sur le mécanisme de retrait-gonflement des argiles

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 117

Le terme argile désigne à la fois une classe granulométrique (< 2 µm) et une nature minéralogique correspondant à la famille des phyllosilicates. Dans le cadre de cette étude, on s'intéressera essentiellement à la composante argileuse qui constitue les formations géologiques argileuses et/ou marneuses, affleurantes à sub-affleurantes. Dans cette approche géologique, on considère que celles-ci constituent les sols argileux. Cette approche est différente de celle consistant à prendre en compte les sols argileux s.s. dérivant de processus pédogénétiques superficiels complexes. À l'échelle microscopique, les minéraux argileux se caractérisent par une structure minéralogique en feuillets. Ceux-ci sont constitués d'un assemblage de silicates (SiO3) et d'aluminates (Al2O3) entre lesquels viennent s'interposer des molécules d'eau. La majorité des minéraux argileux appartient à la famille des phyllosilicates 2:1 (deux couches tétraédriques encadrant une couche octaédrique). La structure des assemblages cristallins est variable selon le type d'argile. Certains d'entre eux, telle que la montmorillonite, présentent des liaisons faibles entre feuillets, ce qui permet l'acquisition ou le départ de molécules d'eau. L'hydratation des cations situés à la surface des feuillets provoque leur élargissement, ce qui se traduit par une augmentation du volume du minéral. C'est le phénomène de gonflement intracristallin ou interfoliaire. Le gonflement est lié au phénomène d'adsorption d'eau sur les sites hydrophiles de l'argile. Ce processus est réversible. Un départ d'eau entraîne une diminution du volume du minéral, mais la liaison entre l'eau et les feuillets est forte. C’est le phénomène de retrait. Les phénomènes de retrait-gonflement s'expriment préférentiellement dans les minéraux argileux appartenant au groupe des smectites (montmorillonite, beidellite, nontronite, saponite, hectorite, sauconite) et dans une moindre mesure au groupe des interstratifiés (alternance plus ou moins régulière de feuillets de natures différentes ; par exemple illite – montmorillonite). À l'échelle macroscopique, ces micro-agrégats de feuillets s'organisent en assemblages plus ou moins anisotropes et cohérents, en fonction de la forme des particules élémentaires qui les composent, et en fonction de la force des liaisons entre particules. Ces dernières sont assurées par des molécules d'eau intercalées. Ce mode d'assemblage, qui définit la texture du « sol argileux » dépend de la nature minéralogique des argiles, du mode de sédimentation et de l'état de consolidation du matériau. En particulier, une argile vasarde ne présentera pas la même texture – et donc pas la même cohésion – qu'une argile surconsolidée, par exemple à la suite d'un enfouissement à grande profondeur. À cette échelle, la variation de teneur en eau dans le sol se traduit également par des variations de volume du matériau. On parle alors de gonflement interparticulaire. Ce phénomène affecte toutes les argiles, mais son amplitude est nettement plus faible que le gonflement interfoliaire (qui n'affecte que certaines argiles). Les sols argileux se caractérisent donc par une grande influence de la teneur en eau sur leur comportement mécanique. En géotechnique, on identifie d'ailleurs les

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BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 118

différents types de sols argileux sur la base de ce critère. Pour cela on détermine les teneurs en eau (dites limites d'Atterberg) à partir desquelles le comportement du matériau se modifie. Atterberg, puis par la suite Casagrande, ont défini de façon conventionnelle, à partir de la teneur en eau, les limites de divers états de consistance d'un sol donné :

- la limite de liquidité WL sépare l'état liquide de l'état solide ; elle correspond à la teneur en eau à partir de laquelle l'argile commence à s'écouler sous son poids propre ;

- la limite de plasticité WP sépare l'état plastique de l'état solide (avec retrait) ; elle correspond à la teneur en eau en deçà de laquelle l'argile ne peut plus se déformer sans microfissuration.

L'étendue du domaine plastique compris en ces deux valeurs est dénommée indice de plasticité : IP = WL – WP). Elle représente l'aptitude de l'argile à acquérir de l'eau.

- la limite de retrait WR : lorsque la teneur en eau diminue en dessous de WP, le volume de sol argileux se réduit progressivement, mais le matériau reste saturé en eau jusqu'à une valeur dite limite de retrait qui sépare l'état solide avec retrait de l'état solide sans retrait.

À partir de ce stade, si la dessiccation se poursuit, elle se traduit par une fissuration du matériau. En cas de réhydratation de l'argile, l'eau pourra circuler rapidement dans ces fissures. Au-delà de WR, l'arrivée d'eau s'accompagnera d'une augmentation de volume, proportionnelle au volume d'eau supplémentaire incorporé dans la structure. Les limites d'Atterberg, qui sont des teneurs en eau particulières, s'expriment, comme la teneur en eau W, en %. Les phénomènes de retrait (liés à une diminution de volume du matériau qui se traduit, verticalement par un tassement, et horizontalement par une fissuration), et de gonflement (liés à une augmentation de volume), sont donc essentiellement causés par des variations de teneur en eau. En réalité, cependant, le phénomène est aussi régi par des variations de l'état de contrainte, et plus précisément par l'apparition de pressions interstitielles négatives. Dans le cas d'un sol saturé, la contrainte verticale totale, qui règne dans le sol à une profondeur donnée, est la somme de la pression interstitielle due à l'eau et d'une contrainte dite effective qui régit le comportement de la phase solide du sol (pression intergranulaire). La contrainte totale est constante puisque liée à la charge exercée par les terrains sus-jacents (augmentée éventuellement d'une surcharge due, par exemple, à la présence d'une construction en surface). L'apparition d'une pression interstitielle négative, appelée succion, se traduit donc par une augmentation de la contrainte effective (c'est-à-dire une consolidation du squelette granulaire) et une expulsion d'eau. Un sol argileux situé au-dessus du niveau de la nappe, et qui est saturé, est ainsi soumis à une pression de succion qui lui permet d'aspirer l'eau de la nappe, par capillarité, et de maintenir son état de saturation. Cette pression de succion peut atteindre des valeurs très élevées à la surface du sol, surtout si celle-ci est soumise à une évaporation intense.

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 119

Annexe 2 - Liste des 17 communes* ayant

bénéficié d’un arrêté interministériel portant constatation de l’état de catastrophe naturelle au

titre de mouvements de terrain différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols dans le département dans les Hauts-de-

Seine, entre le 10-06-1991 et le 22-01-2006

(*Source : Préfecture des Hauts-de-Seine ; Mise à jour : Août 2006)

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 121

N° ordre Commune Début le Fin le Arrêté du JO du

01/05/1989 30/09/1990 10/06/1991 19/07/1991 01/10/1990 30/11/1992 16/08/1993 03/09/1993 01/12/1992 30/06/1993 28/07/1995 09/09/1995 01/07/1993 31/12/1996 08/07/1997 19/07/1997 01/01/1997 31/03/1998 15/07/1998 29/07/1998 01/04/1998 30/09/1998 21/01/1999 05/02/1999

1 Antony

01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 01/05/1989 30/09/1990 01/04/1992 03/04/1992 01/10/1990 31/08/1996 19/09/1997 11/10/1997 01/09/1997 31/12/1997 27/12/2000 29/12/2000

2 Bagneux

01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 01/05/1989 31/12/1991 06/11/1992 18/11/1992 3 Bourg-la-Reine 01/07/2003 30/09/2003 01/02/2005 01/02/2005

4 Châtenay-Malabry 01/07/2003 30/09/2003 22/11/2005 13/12/2005 01/01/1996 30/06/1997 12/03/1998 28/03/1998 5 Chatillon 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 01/05/1989 30/09/1990 12/08/1991 30/08/1991 01/10/1990 31/12/1998 16/04/1999 02/05/1999 01/10/1990 31/12/1990 06/07/2001 18/07/2001 01/03/1992 30/06/1992 06/07/2001 18/07/2001 01/01/1996 31/12/1997 06/07/2001 18/07/2001

6 Chaville

01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 01/05/1989 30/09/1990 12/08/1991 30/08/1991 01/10/1990 28/02/1993 06/12/1993 28/12/1993 01/03/1993 31/12/1996 08/07/1997 19/07/1997 01/01/1997 31/12/1997 01/08/2002 22/08/2002

7 Clamart

01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 01/05/1989 30/09/1991 31/07/1992 18/08/1992 01/10/1991 31/12/1996 08/07/1997 19/07/1997 01/11/1997 31/12/1997 27/12/2000 29/12/2000

8 Fontenay-aux-Roses

01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 9 Garches 01/07/2003 30/09/2003 05/05/2006 14/05/2006 10 Issy-les-Moulineaux 01/06/1997 31/12/1997 27/12/2000 29/12/2000 11 Marnes-la-Coquette 01/05/1989 31/03/1998 22/10/1998 13/11/1998

01/05/1989 30/09/1991 31/07/1992 18/08/1992 01/10/1991 31/08/1998 19/11/1998 11/12/1998 12 Meudon 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 01/01/1996 30/06/1997 12/03/1998 28/03/1998 13 Rueil-Malmaison 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 01/05/1989 30/09/1991 31/07/1992 18/08/1992 01/10/1991 30/06/1997 12/03/1998 28/03/1998 14 Sceaux 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 01/05/1989 30/09/1990 01/04/1992 03/04/1992 01/10/1990 30/09/1991 31/07/1992 18/08/1992 01/10/1991 30/09/1995 18/03/1996 17/04/1996

15 Sèvres

01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 16 Suresnes 01/07/2003 30/09/2003 25/08/2004 26/08/2004 17 Ville-d’Avray 01/07/2003 30/09/2003 09/01/2006 22/01/2006

(en gras : communes dont les « sinistres sécheresse » ont été pris en compte pour cette étude)

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 123

Annexe 3 - Liste des 584* « sinistres sécheresse » pris en compte dans les

14 communes du département des Hauts-de-Seine reconnues en état de catastrophe naturelle

pour les périodes comprises entre mai 1989 et septembre 2003

(* Classement par communes et par formations géologiques supportant les sinistres)

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 125

Numéro Ordre Code Sinistre Sources Commune INSEE X_LM2 Y_LM2 Notation

géologique Date 1er désordre

1 92002SS15 MAIF ANTONY 92002 597 728 2 418 219 e7G 1999 2 92002SS3 MAIF ANTONY 92002 597 158 2 416 184 e7MS 3 92002SS7 MAIF ANTONY 92002 598 018 2 418 558 e7MS 4 92002SS8 MAIF ANTONY 92002 597 358 2 416 331 e7MS 5 92002SS16 MAIF ANTONY 92002 597 634 2 416 379 e7MS 1998 6 92002SS20 CCR ANTONY 92002 596 305 2 416 696 e7MS 1989 7 92002SS21 CCR ANTONY 92002 596 905 2 417 091 e7MS 1989 8 92002SS4 MAIF ANTONY 92002 597 474 2 416 961 FzB 9 92002SS13 MAIF ANTONY 92002 596 963 2 416 253 FzB 1997

10 92002SS2 MAIF ANTONY 92002 597 648 2 415 841 g1AVR 11 92002SS5 MAIF ANTONY 92002 595 868 2 415 422 g1AVR 12 92002SS6 MAIF ANTONY 92002 597 124 2 415 687 g1AVR 13 92002SS9 MAIF ANTONY 92002 596 652 2 417 064 g1AVR 1997 14 92002SS10 MAIF ANTONY 92002 596 400 2 415 607 g1AVR 15 92002SS11 MAIF ANTONY 92002 596 355 2 416 946 g1AVR 16 92002SS12 MAIF ANTONY 92002 597 917 2 416 200 g1AVR 1997 17 92002SS17 TECHNOSOL ANTONY 92002 597 609 2 415 769 g1AVR 1997 18 92002SS18 CCR ANTONY 92002 597 305 2 415 886 g1AVR 1989 19 92002SS19 CCR ANTONY 92002 597 273 2 415 852 g1AVR 1989 20 92002SS1 MAIF ANTONY 92002 597 609 2 415 769 g1AVR 21 92002SS14 MAIF ANTONY 92002 596 257 2 417 703 g1SF 1996 22 92007SS11 Mairie BAGNEUX 92007 598 889 2 422 331 e5MC 1996 23 92007SS6 Mairie BAGNEUX 92007 598 478 2 421 665 e6-7MGC 1996 24 92007SS7 Mairie BAGNEUX 92007 598 518 2 421 784 e6-7MGC 1996 25 92007SS8 Mairie BAGNEUX 92007 598 525 2 421 938 e6-7MGC 1996 26 92007SS12 Mairie BAGNEUX 92007 598 509 2 421 923 e6-7MGC 1996 27 92007SS16 Mairie BAGNEUX 92007 598 585 2 421 812 e6-7MGC 1996 28 92007SS18 Mairie BAGNEUX 92007 598 645 2 421 788 e6-7MGC 1996 29 92007SS20 Mairie BAGNEUX 92007 598 489 2 421 661 e6-7MGC 1996 30 92007SS21 Mairie BAGNEUX 92007 598 449 2 421 525 e6-7MGC 1996 31 92007SS28 Mairie BAGNEUX 92007 597 772 2 420 733 e6-7MGC 1996 32 92007SS29 Mairie BAGNEUX 92007 598 452 2 421 528 e6-7MGC 1996 33 92007SS30 Mairie BAGNEUX 92007 598 618 2 421 791 e6-7MGC 1996 34 92007SS33 Mairie BAGNEUX 92007 597 979 2 420 907 e6-7MGC 1996 35 92007SS36 Mairie BAGNEUX 92007 598 680 2 421 785 e6-7MGC 1996 36 92007SS37 Mairie BAGNEUX 92007 598 521 2 421 796 e6-7MGC 1996 37 92007SS42 Mairie BAGNEUX 92007 598 544 2 421 941 e6-7MGC 1996 38 92007SS45 Mairie BAGNEUX 92007 598 671 2 421 786 e6-7MGC 1996 39 92007SS1 MAIF/Mairie BAGNEUX 92007 598 589 2 421 781 e6-7MGC 1996 40 92007SS48 Mairie BAGNEUX 92007 598 727 2 422 636 e6CSO 1996 41 92007SS10 Mairie BAGNEUX 92007 598 453 2 421 914 e7G 1996 42 92007SS14 Mairie BAGNEUX 92007 597 550 2 420 999 e7G 1996 43 92007SS24 Mairie BAGNEUX 92007 598 512 2 421 797 e7G 1996 44 92007SS26 Mairie BAGNEUX 92007 598 481 2 421 918 e7G 1996 45 92007SS32 Mairie BAGNEUX 92007 598 107 2 421 012 e7G 1996 46 92007SS46 Mairie BAGNEUX 92007 597 550 2 420 999 e7G 1996 47 92007SS50 Mairie BAGNEUX 92007 597 550 2 420 999 e7G 1996 48 92007SS9 Mairie BAGNEUX 92007 597 180 2 421 628 e7MS 1996

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 126

Numéro Ordre Code Sinistre Sources Commune INSEE X_LM2 Y_LM2 Notation

géologique Date 1er désordre

49 92007SS15 Mairie BAGNEUX 92007 597 207 2 421 583 e7MS 1996 50 92007SS19 Mairie BAGNEUX 92007 598 364 2 421 824 e7MS 1996 51 92007SS25 Mairie BAGNEUX 92007 597 112 2 422 133 e7MS 1996 52 92007SS31 Mairie BAGNEUX 92007 597 237 2 421 687 e7MS 1996 53 92007SS41 Mairie BAGNEUX 92007 597 211 2 421 577 e7MS 1996 54 92007SS43 Mairie BAGNEUX 92007 597 170 2 421 647 e7MS 1996 55 92007SS47 Mairie BAGNEUX 92007 598 397 2 421 915 e7MS 1996 56 92007SS51 Mairie BAGNEUX 92007 598 261 2 421 588 e7MS 1996 57 92007SS52 Mairie BAGNEUX 92007 597 214 2 421 571 e7MS 1996 58 92007SS57 Mairie BAGNEUX 92007 597 260 2 421 670 e7MS 1999 59 92007SS2 MAIF/Mairie BAGNEUX 92007 597 195 2 421 786 g1AVR 1998 60 92007SS3 MAIF/Mairie BAGNEUX 92007 598 291 2 421 669 g1AVR 1996 61 92007SS4 CCR/Mairie BAGNEUX 92007 597 261 2 421 744 g1AVR 1995 62 92007SS5 Mairie BAGNEUX 92007 597 262 2 421 845 g1AVR 1996 63 92007SS13 Mairie BAGNEUX 92007 597 270 2 421 751 g1AVR 1996 64 92007SS17 Mairie BAGNEUX 92007 597 233 2 422 062 g1AVR 1996 65 92007SS22 Mairie BAGNEUX 92007 597 233 2 421 808 g1AVR 1996 66 92007SS23 Mairie BAGNEUX 92007 597 278 2 421 741 g1AVR 1996 67 92007SS34 Mairie BAGNEUX 92007 597 326 2 422 021 g1AVR 1996 68 92007SS35 Mairie BAGNEUX 92007 598 288 2 421 720 g1AVR 1996 69 92007SS38 Mairie BAGNEUX 92007 598 143 2 421 617 g1AVR 1996 70 92007SS39 Mairie BAGNEUX 92007 597 322 2 421 681 g1AVR 1996 71 92007SS40 Mairie BAGNEUX 92007 598 277 2 421 723 g1AVR 1996 72 92007SS49 Mairie BAGNEUX 92007 597 269 2 421 835 g1AVR 1996 73 92007SS53 Mairie BAGNEUX 92007 597 223 2 421 801 g1AVR 1996 74 92007SS54 Mairie BAGNEUX 92007 597 223 2 421 801 g1AVR 1996 75 92007SS55 Mairie BAGNEUX 92007 597 585 2 421 353 g1AVR 1996 76 92007SS56 Mairie BAGNEUX 92007 597 336 2 421 663 g1AVR 1996 77 92007SS58 Mairie BAGNEUX 92007 597 227 2 421 923 g1AVR 1999 78 92007SS59 Mairie BAGNEUX 92007 597 312 2 421 675 g1AVR 1999 79 92007SS44 Mairie BAGNEUX 92007 597 402 2 421 935 g1SF 1996 80 92014SS2 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 464 2 420 772 e6-7MGC 2003 81 92014SS3 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 492 2 420 837 e6-7MGC 2003 82 92014SS8 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 518 2 420 733 e6-7MGC 2003 83 92014SS15 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 530 2 420 919 e6-7MGC 2003 84 92014SS16 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 497 2 420 847 e6-7MGC 2003 85 92014SS18 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 552 2 420 884 e6-7MGC 2003 86 92014SS23 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 478 2 420 833 e6-7MGC 2003 87 92014SS26 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 582 2 420 700 e6-7MGC 2003 88 92014SS52 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 497 2 420 847 e6-7MGC 1991 89 92014SS54 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 423 2 420 604 e6-7MGC 1991 90 92014SS56 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 496 2 420 686 e6-7MGC 1991 91 92014SS58 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 436 2 420 706 e6-7MGC 1991 92 92014SS60 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 503 2 420 891 e6-7MGC 1991 93 92014SS61 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 434 2 420 829 e6-7MGC 1991 94 92014SS1 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 339 2 420 720 e6-7MGC 2003 95 92014SS5 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 758 2 420 554 e6CSO 2003 96 92014SS6 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 599 002 2 420 384 e6CSO 2003 97 92014SS7 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 640 2 420 375 e6CSO 2003

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 127

Numéro Ordre Code Sinistre Sources Commune INSEE X_LM2 Y_LM2 Notation

géologique Date 1er désordre

98 92014SS9 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 538 2 420 482 e6CSO 2003 99 92014SS17 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 993 2 420 146 e6CSO 2003

100 92014SS21 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 934 2 420 450 e6CSO 2003 101 92014SS22 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 599 032 2 420 602 e6CSO 2003 102 92014SS27 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 660 2 420 334 e6CSO 2003 103 92014SS48 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 667 2 420 450 e6CSO 1991 104 92014SS50 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 599 051 2 420 904 e6CSO 1991 105 92014SS55 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 658 2 420 425 e6CSO 1991 106 92014SS59 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 599 063 2 420 655 e6CSO 1991 107 92014SS63 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 884 2 420 595 e6CSO 1991 108 92014SS4 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 804 2 420 717 e6SM 2003 109 92014SS20 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 590 2 419 624 e7G 2003 110 92014SS43 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 696 2 419 604 e7G 1991 111 92014SS47 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 543 2 419 649 e7G 1991 112 92014SS53 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 696 2 419 604 e7G 1991 113 92014SS57 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 488 2 419 664 e7G 1991 114 92014SS62 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 636 2 419 472 e7G 1991 115 92014SS10 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 152 2 420 161 e7MS 2003 116 92014SS11 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 152 2 420 161 e7MS 2003 117 92014SS12 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 152 2 420 161 e7MS 2003 118 92014SS24 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 308 2 419 446 e7MS 2003 119 92014SS25 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 360 2 419 823 e7MS 2003 120 92014SS49 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 360 2 419 823 e7MS 1991 121 92014SS13 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 988 2 419 701 FzB 2003 122 92014SS14 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 968 2 419 688 FzB 2003 123 92014SS19 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 988 2 419 732 FzB 2003 124 92014SS28 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 599 010 2 419 750 FzB 1991 125 92014SS29 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 599 005 2 419 738 FzB 1991 126 92014SS30 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 988 2 419 732 FzB 1991 127 92014SS31 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 993 2 419 714 FzB 1991 128 92014SS32 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 988 2 419 701 FzB 1991 129 92014SS33 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 968 2 419 688 FzB 1991 130 92014SS34 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 982 2 419 689 FzB 1991 131 92014SS35 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 976 2 419 677 FzB 1991 132 92014SS36 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 943 2 419 604 FzB 1991 133 92014SS37 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 913 2 419 567 FzB 1991 134 92014SS38 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 907 2 419 554 FzB 1991 135 92014SS39 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 865 2 419 423 FzB 1991 136 92014SS40 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 856 2 419 402 FzB 1991 137 92014SS41 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 841 2 419 432 FzB 1991 138 92014SS42 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 835 2 419 421 FzB 1991 139 92014SS44 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 798 2 419 552 FzB 1991 140 92014SS45 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 918 2 419 773 FzB 1991 141 92014SS46 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 724 2 419 162 FzB 1991 142 92014SS51 Mairie BOURG-LA-REINE 92014 598 743 2 419 586 FzB 1991 143 92020SS18 CCR/Mairie CHATILLON 92020 596 465 2 423 032 e6CSO 1996 144 92020SS31 Mairie CHATILLON 92020 595 666 2 423 271 e6CSO 2003 145 92020SS2 CCR/Mairie CHATILLON 92020 595 715 2 422 890 e7G 1996 146 92020SS3 CCR/Mairie CHATILLON 92020 595 704 2 422 895 e7G 1996

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 128

Numéro Ordre Code Sinistre Sources Commune INSEE X_LM2 Y_LM2 Notation

géologique Date 1er désordre

147 92020SS4 CCR/Mairie CHATILLON 92020 595 693 2 422 863 e7G 1996 148 92020SS9 CCR/Mairie CHATILLON 92020 595 971 2 422 800 e7G 1996 149 92020SS13 CCR/Mairie CHATILLON 92020 596 829 2 422 866 e7G 1996 150 92020SS20 Mairie CHATILLON 92020 596 174 2 422 779 e7G 1996 151 92020SS26 Mairie CHATILLON 92020 596 905 2 422 858 e7G 2003 152 92020SS29 Mairie CHATILLON 92020 595 709 2 422 906 e7G 2003 153 92020SS1 CCR/Mairie CHATILLON 92020 595 715 2 422 890 e7G 1996 154 92020SS5 CCR/Mairie CHATILLON 92020 595 674 2 422 844 e7MS 1996 155 92020SS7 CCR/Mairie CHATILLON 92020 596 876 2 422 221 e7MS 1996 156 92020SS15 CCR/Mairie CHATILLON 92020 596 877 2 422 819 e7MS 1996 157 92020SS16 CCR/Mairie CHATILLON 92020 596 884 2 422 825 e7MS 1996 158 92020SS24 Mairie CHATILLON 92020 596 773 2 422 741 e7MS 2003 159 92020SS25 Mairie CHATILLON 92020 596 735 2 422 730 e7MS 2003 160 92020SS6 CCR/Mairie CHATILLON 92020 595 660 2 422 803 g1AVR 1996 161 92020SS10 CCR/Mairie CHATILLON 92020 595 609 2 422 785 g1AVR 1996 162 92020SS11 CCR/Mairie CHATILLON 92020 595 847 2 422 689 g1AVR 1996 163 92020SS12 CCR/Mairie CHATILLON 92020 595 674 2 422 756 g1AVR 1996 164 92020SS19 Mairie CHATILLON 92020 596 347 2 422 629 g1AVR 1996 165 92020SS27 Mairie CHATILLON 92020 596 620 2 421 926 g1CS-CO 2003 166 92020SS8 CCR/Mairie CHATILLON 92020 596 552 2 421 886 g1MH 1996 167 92020SS17 CCR/Mairie CHATILLON 92020 596 585 2 422 025 g1MH 1996 168 92020SS21 Mairie CHATILLON 92020 596 713 2 422 582 g1MH 1996 169 92020SS28 Mairie CHATILLON 92020 596 563 2 421 957 g1MH 2003 170 92020SS14 CCR/Mairie CHATILLON 92020 595 554 2 421 997 g1SF 1996 171 92020SS30 Mairie CHATILLON 92020 596 453 2 421 818 g1SF 2003 172 92022SS5 CCR CHAVILLE 92022 588 945 2 423 250 e5MC 1989 173 92022SS2 CCR CHAVILLE 92022 589 091 2 423 683 e6-7MGC 1989 174 92022SS3 CCR CHAVILLE 92022 589 185 2 423 184 e6-7MGC 1989 175 92022SS6 CCR CHAVILLE 92022 588 772 2 423 269 e6-7MGC 1989 176 92022SS7 CCR CHAVILLE 92022 589 206 2 423 166 e6-7MGC 1989 177 92022SS8 CCR CHAVILLE 92022 589 168 2 423 182 e6-7MGC 1989 178 92022SS11 CCR CHAVILLE 92022 588 772 2 423 269 e6-7MGC 1989 179 92022SS14 CCR CHAVILLE 92022 589 154 2 423 195 e6-7MGC 1989 180 92022SS16 CCR CHAVILLE 92022 589 209 2 423 175 e6-7MGC 1989 181 92022SS17 CCR CHAVILLE 92022 589 596 2 423 994 e6-7MGC 1989 182 92022SS20 CCR CHAVILLE 92022 589 183 2 423 169 e6-7MGC 1989 183 92022SS21 CCR CHAVILLE 92022 589 206 2 423 166 e6-7MGC 1989 184 92022SS1 CCR CHAVILLE 92022 588 634 2 422 710 e6-7MGC 1989 185 92022SS13 CCR CHAVILLE 92022 589 216 2 423 701 e6CSO 1989 186 92022SS18 CCR CHAVILLE 92022 589 465 2 424 314 e6CSO 1989 187 92022SS4 CCR CHAVILLE 92022 589 305 2 424 048 e6SB-SA 1989 188 92022SS19 CCR CHAVILLE 92022 589 644 2 424 429 e6SB-SA 1989 189 92022SS15 CCR CHAVILLE 92022 589 384 2 424 297 e6SM 1989 190 92022SS9 CCR CHAVILLE 92022 589 255 2 423 198 e7G 1989 191 92022SS10 CCR CHAVILLE 92022 589 475 2 422 353 e7G 1989 192 92022SS12 CCR CHAVILLE 92022 589 229 2 423 145 e7G 1989 193 92023SS18 Mairie CLAMART 92023 595 610 2 423 691 e5MC 2003 194 92023SS7 Mairie CLAMART 92023 594 224 2 423 457 e7G 2003 195 92023SS10 Mairie CLAMART 92023 594 175 2 423 435 e7G 2003

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 129

Numéro Ordre Code Sinistre Sources Commune INSEE X_LM2 Y_LM2 Notation

géologique Date 1er désordre

196 92023SS14 Mairie CLAMART 92023 594 157 2 423 380 e7G 2003 197 92023SS15 Mairie CLAMART 92023 594 180 2 423 456 e7G 2003 198 92023SS8 Mairie CLAMART 92023 594 316 2 423 317 e7MS 2003 199 92023SS17 Mairie CLAMART 92023 595 347 2 422 915 e7MS 2003 200 92023SS23 Mairie CLAMART 92023 595 167 2 422 819 g1AVR 2003 201 92023SS3 Mairie CLAMART 92023 594 122 2 422 984 g1MH 2003 202 92023SS11 Mairie CLAMART 92023 594 386 2 422 764 g1SF 2003 203 92023SS2 Mairie CLAMART 92023 591 838 2 419 982 p-IVAMM 2003 204 92023SS4 Mairie CLAMART 92023 594 289 2 421 712 p-IVAMM 2003 205 92023SS5 Mairie CLAMART 92023 594 535 2 421 532 p-IVAMM 2003 206 92023SS6 Mairie CLAMART 92023 594 538 2 421 579 p-IVAMM 2003 207 92023SS9 Mairie CLAMART 92023 594 424 2 421 094 p-IVAMM 2003 208 92023SS12 Mairie CLAMART 92023 594 653 2 421 508 p-IVAMM 2003 209 92023SS13 Mairie CLAMART 92023 594 653 2 421 508 p-IVAMM 2003 210 92023SS16 Mairie CLAMART 92023 594 014 2 421 880 p-IVAMM 2003 211 92023SS19 Mairie CLAMART 92023 592 154 2 420 095 p-IVAMM 2003 212 92023SS20 Mairie CLAMART 92023 592 154 2 420 095 p-IVAMM 2003 213 92023SS21 Mairie CLAMART 92023 594 325 2 421 440 p-IVAMM 2003 214 92023SS22 Mairie CLAMART 92023 593 847 2 421 486 p-IVAMM 2003 215 92023SS1 SEFIA CLAMART 92023 592 011 2 419 912 p-IVAMM 1990 216 92032SS4 MAIF/Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 113 2 421 004 e6-7MGC 2003 217 92032SS7 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 099 2 421 044 e6-7MGC 1991 218 92032SS8 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 025 2 420 875 e6-7MGC 1991 219 92032SS9 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 141 2 420 939 e6-7MGC 1991 220 92032SS10 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 001 2 420 864 e6-7MGC 1991 221 92032SS11 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 097 2 420 909 e6-7MGC 1991 222 92032SS15 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 918 2 420 855 e6-7MGC 1991 223 92032SS16 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 035 2 420 954 e6-7MGC 1991 224 92032SS17 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 950 2 420 866 e6-7MGC 1991 225 92032SS18 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 965 2 420 880 e6-7MGC 1991 226 92032SS34 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 211 2 421 210 e6-7MGC 1991 227 92032SS35 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 217 2 421 128 e6-7MGC 1991 228 92032SS44 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 835 2 420 772 e6-7MGC 2003 229 92032SS45 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 099 2 421 044 e6-7MGC 2003 230 92032SS52 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 126 2 421 015 e6-7MGC 2003 231 92032SS59 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 211 2 421 210 e6-7MGC 2003 232 92032SS66 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 527 2 420 806 e6-7MGC 2003 233 92032SS71 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 108 2 421 015 e6-7MGC 234 92032SS75 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 099 2 421 044 e6-7MGC 235 92032SS76 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 918 2 420 855 e6-7MGC 236 92032SS77 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 217 2 421 128 e6-7MGC 237 92032SS82 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 727 2 420 684 e6-7MGC 238 92032SS88 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 965 2 420 880 e6-7MGC 239 92032SS94 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 001 2 420 864 e6-7MGC 240 92032SS95 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 863 2 420 808 e6-7MGC 241 92032SS97 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 045 2 420 962 e6-7MGC 242 92032SS99 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 278 2 421 392 e6-7MGC 243 92032SS100 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 270 2 421 027 e6-7MGC 244 92032SS103 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 217 2 421 128 e6-7MGC

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 130

Numéro Ordre Code Sinistre Sources Commune INSEE X_LM2 Y_LM2 Notation

géologique Date 1er désordre

245 92032SS104 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 279 2 420 795 e6-7MGC 246 92032SS108 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 727 2 420 684 e6-7MGC 247 92032SS116 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 045 2 420 962 e6-7MGC 248 92032SS1 MAIF FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 162 2 420 983 e6-7MGC 249 92032SS5 MAIF/CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 065 2 421 074 e7G 1991 250 92032SS14 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 107 2 421 468 e7G 1991 251 92032SS26 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 697 2 420 815 e7G 1991 252 92032SS28 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 078 2 421 080 e7G 1991 253 92032SS29 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 057 2 421 078 e7G 1991 254 92032SS49 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 061 2 421 090 e7G 2003 255 92032SS51 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 656 2 420 736 e7G 2003 256 92032SS55 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 190 2 421 322 e7G 2003 257 92032SS61 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 107 2 421 468 e7G 2003 258 92032SS63 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 057 2 421 078 e7G 2003 259 92032SS64 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 672 2 420 810 e7G 2003 260 92032SS87 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 719 2 420 676 e7G 261 92032SS21 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 596 2 420 915 e7MS 1991 262 92032SS22 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 823 2 421 665 e7MS 1991 263 92032SS23 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 954 2 421 466 e7MS 1991 264 92032SS24 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 900 2 421 521 e7MS 1991 265 92032SS27 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 011 2 421 117 e7MS 1991 266 92032SS32 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 585 2 421 130 e7MS 1991 267 92032SS36 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 996 2 421 162 e7MS 1991 268 92032SS37 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 924 2 421 140 e7MS 1991 269 92032SS38 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 832 2 421 105 e7MS 1991 270 92032SS47 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 185 2 421 597 e7MS 2003 271 92032SS54 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 185 2 421 597 e7MS 2003 272 92032SS56 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 122 2 421 698 e7MS 2003 273 92032SS58 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 446 2 420 579 e7MS 2003 274 92032SS60 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 881 2 421 140 e7MS 2003 275 92032SS65 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 018 2 421 423 e7MS 2003 276 92032SS70 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 000 2 421 411 e7MS 277 92032SS72 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 942 2 420 597 e7MS 278 92032SS73 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 911 2 421 568 e7MS 279 92032SS80 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 093 2 421 677 e7MS 280 92032SS85 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 497 2 420 545 e7MS 281 92032SS86 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 128 2 421 705 e7MS 282 92032SS90 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 981 2 420 568 e7MS 283 92032SS101 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 946 2 421 141 e7MS 284 92032SS106 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 354 2 420 522 e7MS 285 92032SS107 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 604 2 421 078 e7MS 286 92032SS109 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 994 2 420 562 e7MS 287 92032SS111 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 497 2 420 545 e7MS 288 92032SS113 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 318 2 420 518 e7MS 289 92032SS6 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 285 2 420 666 g1AVR 1991 290 92032SS20 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 302 2 420 612 g1AVR 1991 291 92032SS30 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 920 2 421 297 g1AVR 1991 292 92032SS43 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 398 2 420 643 g1AVR 1991 293 92032SS46 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 302 2 420 612 g1AVR 2003

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 131

Numéro Ordre Code Sinistre Sources Commune INSEE X_LM2 Y_LM2 Notation

géologique Date 1er désordre

294 92032SS50 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 922 2 421 283 g1AVR 2003 295 92032SS53 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 597 148 2 421 811 g1AVR 2003 296 92032SS62 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 274 2 420 615 g1AVR 2003 297 92032SS19 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 209 2 420 696 g1CS-CO 1991 298 92032SS67 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 686 2 421 631 g1CS-CO 2003 299 92032SS69 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 248 2 420 706 g1CS-CO 300 92032SS102 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 664 2 421 676 g1CS-CO 301 92032SS105 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 248 2 420 697 g1CS-CO 302 92032SS110 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 044 2 420 666 g1CS-CO 303 92032SS31 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 631 2 420 847 g1MH 1991 304 92032SS39 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 896 2 420 784 g1MH 1991 305 92032SS114 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 847 2 420 793 g1MH 306 92032SS2 MAIF FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 321 2 421 828 g1SF 307 92032SS3 MAIF FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 967 2 421 192 g1SF 1996 308 92032SS12 CCR/Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 412 2 421 794 g1SF 1991 309 92032SS25 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 594 2 420 858 g1SF 1991 310 92032SS33 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 922 2 421 619 g1SF 1991 311 92032SS40 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 905 2 420 787 g1SF 1991 312 92032SS41 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 923 2 420 794 g1SF 1991 313 92032SS42 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 914 2 420 791 g1SF 1991 314 92032SS48 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 515 2 421 830 g1SF 2003 315 92032SS57 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 502 2 421 821 g1SF 2003 316 92032SS68 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 580 2 421 412 g1SF 2003 317 92032SS74 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 092 2 421 428 g1SF 318 92032SS78 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 183 2 421 404 g1SF 319 92032SS81 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 151 2 421 623 g1SF 320 92032SS83 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 410 2 421 026 g1SF 321 92032SS84 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 379 2 421 473 g1SF 322 92032SS89 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 449 2 421 790 g1SF 323 92032SS91 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 822 2 421 587 g1SF 324 92032SS92 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 122 2 421 131 g1SF 325 92032SS96 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 965 2 421 467 g1SF 326 92032SS98 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 405 2 421 003 g1SF 327 92032SS115 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 166 2 421 421 g1SF 328 92032SS117 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 949 2 421 786 g1SF 329 92032SS112 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 595 680 2 421 810 p-IVAMM 330 92032SS13 CCR FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 101 2 420 941 X 1991 331 92032SS79 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 237 2 421 982 X 332 92032SS93 Mairie FONTENAY-AUX-ROSES 92032 596 065 2 420 973 X 333 92040SS2 Mairie ISSY LES MOULINEAUX 92040 595 111 2 424 446 e6SB-SA 2003 334 92040SS1 CCR/Mairie ISSY LES MOULINEAUX 92040 595 117 2 424 858 FyS 1996 335 92047SS2 Mairie MARNES-LA-COQUETTE 92047 587 007 2 426 290 g1SF 1989 336 92047SS3 Mairie MARNES-LA-COQUETTE 92047 586 724 2 426 430 p-IVAMM 1989 337 92047SS4 Mairie MARNES-LA-COQUETTE 92047 586 675 2 426 304 p-IVAMM 1989 338 92047SS5 Mairie MARNES-LA-COQUETTE 92047 586 677 2 426 145 p-IVAMM 1989 339 92047SS1 MAIF/Mairie MARNES-LA-COQUETTE 92047 586 676 2 426 246 p-IVAMM 1989 340 92048SS16 Mairie MEUDON 92048 593 420 2 424 196 e2CP 2003 341 92048SS3 Mairie MEUDON 92048 593 094 2 423 594 e4SS-FG-AP 1991 342 92048SS12 Mairie MEUDON 92048 593 333 2 423 716 e4SS-FG-AP 1991

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 132

Numéro Ordre Code Sinistre Sources Commune INSEE X_LM2 Y_LM2 Notation

géologique Date 1er désordre

343 92048SS14 Mairie MEUDON 92048 593 238 2 424 325 e5CG 1991 344 92048SS31 Mairie MEUDON 92048 593 017 2 423 214 e5MC 2003 345 92048SS32 Mairie MEUDON 92048 593 017 2 423 214 e5MC 2003 346 92048SS35 Mairie MEUDON 92048 592 956 2 423 662 e5MC 2003 347 92048SS43 Mairie MEUDON 92048 593 055 2 423 249 e5MC 2003 348 92048SS47 Mairie MEUDON 92048 593 029 2 423 794 e5MC 2003 349 92048SS2 Mairie MEUDON 92048 592 829 2 423 923 e6-7MGC 1991 350 92048SS8 Mairie MEUDON 92048 593 836 2 423 754 e6-7MGC 1991 351 92048SS15 Mairie MEUDON 92048 592 487 2 424 191 e6-7MGC 2003 352 92048SS17 Mairie MEUDON 92048 592 051 2 424 440 e6-7MGC 2003 353 92048SS19 Mairie MEUDON 92048 592 261 2 424 320 e6-7MGC 2003 354 92048SS21 Mairie MEUDON 92048 593 850 2 423 758 e6-7MGC 2003 355 92048SS22 Mairie MEUDON 92048 593 836 2 423 754 e6-7MGC 2003 356 92048SS24 Mairie MEUDON 92048 592 224 2 424 361 e6-7MGC 2003 357 92048SS36 Mairie MEUDON 92048 592 163 2 424 434 e6-7MGC 2003 358 92048SS38 Mairie MEUDON 92048 593 224 2 423 372 e6CSO 2003 359 92048SS40 Mairie MEUDON 92048 593 046 2 423 924 e6SB-SA 2003 360 92048SS4 Mairie MEUDON 92048 593 663 2 423 508 e7G 1991 361 92048SS6 Mairie MEUDON 92048 593 661 2 423 509 e7G 1991 362 92048SS7 Mairie MEUDON 92048 593 579 2 423 509 e7G 1991 363 92048SS20 Mairie MEUDON 92048 593 722 2 423 567 e7G 2003 364 92048SS23 Mairie MEUDON 92048 592 709 2 424 121 e7G 2003 365 92048SS30 Mairie MEUDON 92048 592 527 2 424 115 e7G 2003 366 92048SS34 Mairie MEUDON 92048 593 689 2 423 524 e7G 2003 367 92048SS1 MAIF MEUDON 92048 592 731 2 424 057 e7G 368 92048SS5 Mairie MEUDON 92048 593 661 2 423 473 e7MS 1991 369 92048SS13 Mairie MEUDON 92048 592 611 2 424 053 e7MS 1991 370 92048SS18 Mairie MEUDON 92048 592 650 2 423 913 e7MS 2003 371 92048SS33 Mairie MEUDON 92048 592 700 2 423 939 e7MS 2003 372 92048SS39 Mairie MEUDON 92048 592 677 2 423 911 e7MS 2003 373 92048SS42 Mairie MEUDON 92048 592 685 2 423 933 e7MS 2003 374 92048SS46 Mairie MEUDON 92048 592 449 2 424 109 e7MS 2003 375 92048SS9 Mairie MEUDON 92048 593 746 2 423 370 g1AVR 1991 376 92048SS11 Mairie MEUDON 92048 591 797 2 424 171 g1AVR 1991 377 92048SS27 Mairie MEUDON 92048 592 545 2 423 983 g1AVR 2003 378 92048SS29 Mairie MEUDON 92048 592 529 2 423 907 g1AVR 2003 379 92048SS37 Mairie MEUDON 92048 592 763 2 423 029 g1AVR 2003 380 92048SS44 Mairie MEUDON 92048 591 785 2 424 165 g1AVR 2003 381 92048SS48 Mairie MEUDON 92048 593 656 2 423 425 g1AVR 2003 382 92048SS10 Mairie MEUDON 92048 592 438 2 423 851 g1MH 1991 383 92048SS26 Mairie MEUDON 92048 592 436 2 423 863 g1MH 2003 384 92048SS45 Mairie MEUDON 92048 592 551 2 423 503 g1MH 2003 385 92048SS25 Mairie MEUDON 92048 591 361 2 424 388 g1SF 2003 386 92048SS28 Mairie MEUDON 92048 592 261 2 423 545 g1SF 2003 387 92048SS41 Mairie MEUDON 92048 592 390 2 423 547 g1SF 2003 388 92063SS11 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 590 398 2 429 997 e6-7MGC 2003 389 92063SS13 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 589 155 2 429 041 e6-7MGC 2003 390 92063SS17 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 590 174 2 430 482 e6-7MGC 2003 391 92063SS16 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 589 112 2 429 104 e6CSO 2003

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 133

Numéro Ordre Code Sinistre Sources Commune INSEE X_LM2 Y_LM2 Notation

géologique Date 1er désordre

392 92063SS22 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 589 100 2 429 091 e6CSO 2003 393 92063SS24 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 589 094 2 429 081 e6CSO 2003 394 92063SS25 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 589 094 2 429 081 e6CSO 2003 395 92063SS2 MAIF RUEIL MALMAISON 92063 590 441 2 429 965 e7G 1998 396 92063SS3 MAIF RUEIL MALMAISON 92063 590 191 2 430 642 e7G 1997 397 92063SS6 CCR/Mairie RUEIL MALMAISON 92063 590 149 2 430 705 e7G 1995 398 92063SS14 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 590 346 2 430 433 e7G 2003 399 92063SS15 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 590 364 2 430 428 e7G 1997 400 92063SS18 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 590 467 2 429 961 e7G 2003 401 92063SS21 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 590 504 2 430 020 e7G 2003 402 92063SS4 MAIF RUEIL MALMAISON 92063 590 362 2 430 558 e7MS 1996 403 92063SS5 CCR/Mairie RUEIL MALMAISON 92063 590 556 2 430 316 e7MS 1995 404 92063SS7 CCR/Mairie RUEIL MALMAISON 92063 588 218 2 429 183 e7MS 1995 405 92063SS9 CCR/Mairie RUEIL MALMAISON 92063 590 652 2 429 881 e7MS 1995 406 92063SS10 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 590 537 2 429 906 e7MS 2003 407 92063SS19 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 590 604 2 430 079 e7MS 1997 408 92063SS20 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 590 602 2 429 902 e7MS 2003 409 92063SS23 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 590 602 2 429 902 e7MS 2003 410 92063SS1 MAIF/CCR/Mairi

e RUEIL MALMAISON 92063 590 670 2 429 870 e7MS 1995

411 92063SS12 Mairie RUEIL MALMAISON 92063 589 538 2 428 929 g1CS-CO 2003 412 92063SS8 CCR/Mairie RUEIL MALMAISON 92063 589 617 2 428 760 g1SF 1995 413 92071SS9 Mairie SCEAUX 92071 597 534 2 420 679 e6-7MGC 1991 414 92071SS11 Mairie SCEAUX 92071 597 449 2 420 737 e6-7MGC 1991 415 92071SS13 Mairie SCEAUX 92071 596 820 2 420 549 e6-7MGC 1991 416 92071SS26 Mairie SCEAUX 92071 597 709 2 420 293 e6-7MGC 1991 417 92071SS28 Mairie SCEAUX 92071 597 055 2 420 477 e6-7MGC 1991 418 92071SS30 Mairie SCEAUX 92071 597 935 2 420 713 e6-7MGC 1991 419 92071SS35 Mairie SCEAUX 92071 596 961 2 420 645 e6-7MGC 1991 420 92071SS36 Mairie SCEAUX 92071 597 661 2 420 507 e6-7MGC 1991 421 92071SS43 Mairie SCEAUX 92071 597 971 2 420 696 e6-7MGC 1991 422 92071SS48 Mairie SCEAUX 92071 597 672 2 420 733 e6-7MGC 1991 423 92071SS56 Mairie SCEAUX 92071 596 832 2 420 528 e6-7MGC 1997 424 92071SS59 Mairie SCEAUX 92071 597 911 2 420 362 e6-7MGC 1997 425 92071SS60 Mairie SCEAUX 92071 597 967 2 420 655 e6-7MGC 1997 426 92071SS66 Mairie SCEAUX 92071 597 820 2 420 674 e6-7MGC 2003 427 92071SS70 Mairie SCEAUX 92071 597 013 2 420 502 e6-7MGC 2003 428 92071SS72 Mairie SCEAUX 92071 597 676 2 420 516 e6-7MGC 2003 429 92071SS83 Mairie SCEAUX 92071 597 651 2 420 736 e6-7MGC 2003 430 92071SS87 Mairie SCEAUX 92071 597 581 2 420 334 e6-7MGC 2003 431 92071SS89 Mairie SCEAUX 92071 597 565 2 420 326 e6-7MGC 2003 432 92071SS51 Mairie SCEAUX 92071 597 434 2 420 299 e7G 1997 433 92071SS6 Mairie SCEAUX 92071 596 040 2 420 336 e7MS 1991 434 92071SS8 Mairie SCEAUX 92071 596 184 2 420 337 e7MS 1991 435 92071SS12 Mairie SCEAUX 92071 598 105 2 419 158 e7MS 1991 436 92071SS15 Mairie SCEAUX 92071 596 352 2 419 459 e7MS 1991 437 92071SS16 Mairie SCEAUX 92071 596 291 2 420 350 e7MS 1991 438 92071SS17 Mairie SCEAUX 92071 598 119 2 419 176 e7MS 1991 439 92071SS18 Mairie SCEAUX 92071 596 545 2 419 523 e7MS 1991 440 92071SS20 Mairie SCEAUX 92071 598 122 2 419 213 e7MS 1991

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 134

Numéro Ordre Code Sinistre Sources Commune INSEE X_LM2 Y_LM2 Notation

géologique Date 1er désordre

441 92071SS24 Mairie SCEAUX 92071 596 884 2 420 392 e7MS 1991 442 92071SS29 Mairie SCEAUX 92071 596 136 2 420 337 e7MS 1991 443 92071SS33 Mairie SCEAUX 92071 596 315 2 420 351 e7MS 1991 444 92071SS34 Mairie SCEAUX 92071 598 109 2 419 305 e7MS 1991 445 92071SS39 Mairie SCEAUX 92071 596 545 2 419 523 e7MS 1991 446 92071SS40 Mairie SCEAUX 92071 596 545 2 419 523 e7MS 1991 447 92071SS44 Mairie SCEAUX 92071 598 109 2 419 205 e7MS 1991 448 92071SS49 Mairie SCEAUX 92071 596 257 2 420 338 e7MS 1991 449 92071SS58 Mairie SCEAUX 92071 596 776 2 420 274 e7MS 1997 450 92071SS64 Mairie SCEAUX 92071 596 318 2 420 339 e7MS 2003 451 92071SS65 Mairie SCEAUX 92071 597 591 2 420 197 e7MS 2003 452 92071SS67 Mairie SCEAUX 92071 596 152 2 420 337 e7MS 2003 453 92071SS68 Mairie SCEAUX 92071 596 196 2 420 337 e7MS 2003 454 92071SS74 Mairie SCEAUX 92071 598 224 2 419 438 e7MS 2003 455 92071SS75 Mairie SCEAUX 92071 596 921 2 420 292 e7MS 2003 456 92071SS77 Mairie SCEAUX 92071 596 035 2 420 418 e7MS 2003 457 92071SS78 Mairie SCEAUX 92071 596 168 2 420 337 e7MS 2003 458 92071SS80 Mairie SCEAUX 92071 596 816 2 420 308 e7MS 2003 459 92071SS81 Mairie SCEAUX 92071 596 917 2 420 391 e7MS 2003 460 92071SS85 Mairie SCEAUX 92071 596 136 2 420 337 e7MS 2003 461 92071SS88 Mairie SCEAUX 92071 596 545 2 419 523 e7MS 2003 462 92071SS1 CCR/Mairie SCEAUX 92071 596 072 2 420 336 e7MS 1995 463 92071SS2 CCR/Mairie SCEAUX 92071 597 744 2 419 528 g1AVR 1995 464 92071SS3 CCR/Mairie SCEAUX 92071 597 851 2 419 130 g1AVR 1995 465 92071SS4 CCR/Mairie SCEAUX 92071 596 409 2 419 633 g1AVR 1995 466 92071SS5 Mairie SCEAUX 92071 595 978 2 419 628 g1AVR 1991 467 92071SS7 Mairie SCEAUX 92071 596 167 2 420 221 g1AVR 1991 468 92071SS10 Mairie SCEAUX 92071 597 807 2 419 309 g1AVR 1991 469 92071SS14 Mairie SCEAUX 92071 596 105 2 419 678 g1AVR 1991 470 92071SS19 Mairie SCEAUX 92071 597 805 2 419 232 g1AVR 1991 471 92071SS27 Mairie SCEAUX 92071 597 745 2 419 135 g1AVR 1991 472 92071SS32 Mairie SCEAUX 92071 597 852 2 419 115 g1AVR 1991 473 92071SS38 Mairie SCEAUX 92071 597 827 2 419 183 g1AVR 1991 474 92071SS41 Mairie SCEAUX 92071 597 819 2 419 194 g1AVR 1991 475 92071SS42 Mairie SCEAUX 92071 597 851 2 419 134 g1AVR 1991 476 92071SS45 Mairie SCEAUX 92071 596 553 2 419 565 g1AVR 1991 477 92071SS47 Mairie SCEAUX 92071 597 739 2 419 253 g1AVR 1991 478 92071SS50 Mairie SCEAUX 92071 597 854 2 419 159 g1AVR 1991 479 92071SS52 Mairie SCEAUX 92071 597 849 2 419 143 g1AVR 1997 480 92071SS53 Mairie SCEAUX 92071 597 744 2 419 528 g1AVR 1997 481 92071SS54 Mairie SCEAUX 92071 598 045 2 419 169 g1AVR 1997 482 92071SS55 Mairie SCEAUX 92071 597 852 2 419 115 g1AVR 1997 483 92071SS61 Mairie SCEAUX 92071 597 875 2 419 669 g1AVR 1997 484 92071SS62 Mairie SCEAUX 92071 596 069 2 420 238 g1AVR 2003 485 92071SS63 Mairie SCEAUX 92071 597 774 2 419 012 g1AVR 2003 486 92071SS69 Mairie SCEAUX 92071 596 128 2 419 544 g1AVR 2003 487 92071SS76 Mairie SCEAUX 92071 597 785 2 418 963 g1AVR 2003 488 92071SS84 Mairie SCEAUX 92071 595 996 2 420 252 g1AVR 2003 489 92071SS86 Mairie SCEAUX 92071 596 465 2 419 569 g1AVR 2003

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 135

Numéro Ordre Code Sinistre Sources Commune INSEE X_LM2 Y_LM2 Notation

géologique Date 1er désordre

490 92071SS57 Mairie SCEAUX 92071 596 106 2 419 714 g1CS-CO 1997 491 92071SS21 Mairie SCEAUX 92071 596 965 2 420 060 g1MH 1991 492 92071SS22 Mairie SCEAUX 92071 596 933 2 419 777 g1MH 1991 493 92071SS23 Mairie SCEAUX 92071 595 990 2 419 750 g1MH 1991 494 92071SS25 Mairie SCEAUX 92071 596 357 2 419 761 g1MH 1991 495 92071SS31 Mairie SCEAUX 92071 595 833 2 419 648 g1MH 1991 496 92071SS37 Mairie SCEAUX 92071 596 948 2 420 062 g1MH 1991 497 92071SS73 Mairie SCEAUX 92071 596 959 2 419 758 g1MH 2003 498 92071SS79 Mairie SCEAUX 92071 595 887 2 420 171 g1MH 2003 499 92071SS82 Mairie SCEAUX 92071 595 887 2 420 171 g1MH 2003 500 92071SS46 Mairie SCEAUX 92071 595 855 2 419 832 g1SF 1991 501 92071SS71 Mairie SCEAUX 92071 596 029 2 419 948 g1SF 2003 502 92072SS38 Mairie SEVRES 92072 591 187 2 425 308 e4SS-FG-AP 1990 503 92072SS63 Mairie SEVRES 92072 591 114 2 425 236 e4SS-FG-AP 2003 504 92072SS16 Mairie SEVRES 92072 590 702 2 424 833 e5MC 1991 505 92072SS18 Mairie SEVRES 92072 590 702 2 424 833 e5MC 1991 506 92072SS19 Mairie SEVRES 92072 590 270 2 424 980 e5MC 1991 507 92072SS22 Mairie SEVRES 92072 590 311 2 424 738 e5MC 1991 508 92072SS23 Mairie SEVRES 92072 590 733 2 424 853 e5MC 1991 509 92072SS39 Mairie SEVRES 92072 590 248 2 424 979 e5MC 1990 510 92072SS55 Mairie SEVRES 92072 590 316 2 424 714 e5MC 2003 511 92072SS58 Mairie SEVRES 92072 590 729 2 424 867 e5MC 2003 512 92072SS64 Mairie SEVRES 92072 590 335 2 425 038 e5MC 2003 513 92072SS26 Mairie SEVRES 92072 590 515 2 425 459 e6-7MGC 1991 514 92072SS30 Mairie SEVRES 92072 590 597 2 425 389 e6-7MGC 1990 515 92072SS41 Mairie SEVRES 92072 590 570 2 425 421 e6-7MGC 1990 516 92072SS54 Mairie SEVRES 92072 589 980 2 425 464 e6-7MGC 2003 517 92072SS56 Mairie SEVRES 92072 590 488 2 425 477 e6-7MGC 2003 518 92072SS61 Mairie SEVRES 92072 590 515 2 425 459 e6-7MGC 2003 519 92072SS7 CCR SEVRES 92072 589 935 2 424 779 e6CSO 1989 520 92072SS33 Mairie SEVRES 92072 590 904 2 424 716 e6CSO 1990 521 92072SS37 Mairie SEVRES 92072 590 924 2 425 340 e6CSO 1990 522 92072SS43 Mairie SEVRES 92072 589 972 2 425 314 e6CSO 1990 523 92072SS49 Mairie SEVRES 92072 590 709 2 425 247 e6CSO 1990 524 92072SS57 Mairie SEVRES 92072 589 944 2 424 787 e6CSO 2003 525 92072SS65 Mairie SEVRES 92072 590 073 2 425 435 e6CSO 2003 526 92072SS9 Mairie SEVRES 92072 590 240 2 424 644 e6SB-SA 1991 527 92072SS60 Mairie SEVRES 92072 590 692 2 424 828 e6SB-SA 2003 528 92072SS1 MAIF SEVRES 92072 590 008 2 424 529 e6SB-SA 529 92072SS20 Mairie SEVRES 92072 590 088 2 424 502 e6SM 1991 530 92072SS29 Mairie SEVRES 92072 590 490 2 425 461 e6SM 1990 531 92072SS35 Mairie SEVRES 92072 590 573 2 425 405 e6SM 1990 532 92072SS3 SOPENA/Mairie SEVRES 92072 590 739 2 425 414 e7G 1989 533 92072SS4 CCR/Mairie SEVRES 92072 590 602 2 425 483 e7G 1989 534 92072SS5 CCR/Mairie SEVRES 92072 590 531 2 425 520 e7G 1989 535 92072SS6 CCR/Mairie SEVRES 92072 590 853 2 425 443 e7G 1989 536 92072SS8 CCR/Mairie SEVRES 92072 590 293 2 425 503 e7G 1989 537 92072SS24 Mairie SEVRES 92072 590 613 2 425 393 e7G 1991 538 92072SS31 Mairie SEVRES 92072 590 275 2 425 513 e7G 1990

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Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles dans les Hauts-de-Seine

BRGM/RP-53867-FR – Rapport final 136

Numéro Ordre Code Sinistre Sources Commune INSEE X_LM2 Y_LM2 Notation

géologique Date 1er désordre

539 92072SS32 Mairie SEVRES 92072 590 631 2 425 482 e7G 1990 540 92072SS34 Mairie SEVRES 92072 590 682 2 425 353 e7G 1990 541 92072SS36 Mairie SEVRES 92072 590 703 2 425 337 e7G 1990 542 92072SS40 Mairie SEVRES 92072 590 613 2 425 393 e7G 1990 543 92072SS42 Mairie SEVRES 92072 590 342 2 425 508 e7G 1990 544 92072SS44 Mairie SEVRES 92072 590 877 2 425 457 e7G 1990 545 92072SS45 Mairie SEVRES 92072 590 728 2 425 403 e7G 1990 546 92072SS46 Mairie SEVRES 92072 590 653 2 425 433 e7G 1990 547 92072SS47 Mairie SEVRES 92072 590 664 2 425 441 e7G 1990 548 92072SS48 Mairie SEVRES 92072 590 342 2 425 508 e7G 1990 549 92072SS50 Mairie SEVRES 92072 590 633 2 425 456 e7G 1990 550 92072SS53 Mairie SEVRES 92072 591 129 2 424 750 e7G 2003 551 92072SS59 Mairie SEVRES 92072 590 531 2 425 520 e7G 2003 552 92072SS66 Mairie SEVRES 92072 590 114 2 424 327 g1AVR 2003 553 92072SS2 MAIF/Mairie SEVRES 92072 590 665 2 423 738 p-IVAMM 1991 554 92072SS10 Mairie SEVRES 92072 590 842 2 423 895 p-IVAMM 1991 555 92072SS11 Mairie SEVRES 92072 590 852 2 423 898 p-IVAMM 1991 556 92072SS12 Mairie SEVRES 92072 590 852 2 423 898 p-IVAMM 1991 557 92072SS13 Mairie SEVRES 92072 590 802 2 423 973 p-IVAMM 1991 558 92072SS14 Mairie SEVRES 92072 590 852 2 423 898 p-IVAMM 1991 559 92072SS15 Mairie SEVRES 92072 590 812 2 423 980 p-IVAMM 1991 560 92072SS17 Mairie SEVRES 92072 591 212 2 423 997 p-IVAMM 1991 561 92072SS21 Mairie SEVRES 92072 591 171 2 424 026 p-IVAMM 1991 562 92072SS25 Mairie SEVRES 92072 590 852 2 423 898 p-IVAMM 1991 563 92072SS27 Mairie SEVRES 92072 591 195 2 424 009 p-IVAMM 1991 564 92072SS28 Mairie SEVRES 92072 590 852 2 423 898 p-IVAMM 1991 565 92072SS51 Mairie SEVRES 92072 590 732 2 423 905 p-IVAMM 1990 566 92072SS52 Mairie SEVRES 92072 590 875 2 423 755 p-IVAMM 1990 567 92072SS62 Mairie SEVRES 92072 591 206 2 424 001 p-IVAMM 2003 568 92073SS16 Mairie SURESNES 92073 591 389 2 429 499 e5CG 2003 569 92073SS2 Mairie SURESNES 92073 591 562 2 431 243 e6-7MGC 2003 570 92073SS3 Mairie SURESNES 92073 591 471 2 430 632 e6-7MGC 2003 571 92073SS4 Mairie SURESNES 92073 590 932 2 429 543 e6-7MGC 2003 572 92073SS5 Mairie SURESNES 92073 590 919 2 429 527 e6-7MGC 2003 573 92073SS15 Mairie SURESNES 92073 591 077 2 429 271 e6SB-SA 2003 574 92073SS1 Mairie SURESNES 92073 591 574 2 431 381 e6SM 2003 575 92073SS12 Mairie SURESNES 92073 590 699 2 429 717 e7G 2003 576 92073SS13 Mairie SURESNES 92073 590 677 2 429 797 e7G 2003 577 92073SS14 Mairie SURESNES 92073 590 647 2 429 770 e7G 2003 578 92073SS7 Mairie SURESNES 92073 591 068 2 429 790 e7MS 2003 579 92073SS8 Mairie SURESNES 92073 590 823 2 429 925 e7MS 2003 580 92073SS9 Mairie SURESNES 92073 590 832 2 429 923 e7MS 2003 581 92073SS10 Mairie SURESNES 92073 590 962 2 429 881 e7MS 2003 582 92073SS11 Mairie SURESNES 92073 590 905 2 429 903 e7MS 2003 583 92073SS17 Mairie SURESNES 92073 591 677 2 429 413 FyS 2003 584 92073SS6 Mairie SURESNES 92073 591 142 2 429 843 g1AVR 2003

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Centre scientifique et technique

3, avenue Claude-Guillemin BP 6009

45060 – Orléans Cedex 2 – France Tél. : 02 38 64 34 34

Service géologique régional Île-de-Franc Île-de-France 7, rue du Théâtre 91884 – MASSY – France Tél. : 01 69 75 10 25