Microsoft Word - fpgl170.docPériodique bimestriel n° 170 – mai-juin
2009 (ne paraît pas en juillet-août) – Bureau de dépôt : Bruxelles
X
BULLETIN D’INFORMATION DE LA FPGL Fédération des Professeurs de
Grec et de Latin a.s.b.l. Edité avec l’appui de l’Administration
générale de l’Enseignement et de la Recherche scientifique. Service
général du Pilotage du système éducatif.
2 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
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Villers-le-Bouillet
Sommaire Eros, Bios, Thanatos (AG du 14/02/2009) 3-6
Hubert MARAITE
Après les chameaux, les fourmis… 6-8 Marie THEUNISSEN-FAIDER
Avant et après les élections 8-11 André CHEYNS
Concours de version soutenus par la FPGL 12-14 Concours
international de grec ancien 15-16
Paul IEVEN Chronique des livres et publications 17-20
Daniel GUILLAUME Sport cérébral 21-23 Jean RICHIR, André CHEYNS
ESOPE, Les deux chiens 24 Colette GOEDERT Agenda culturel 25-27
Fabienne PATERNOTTE Publications de la FPGL 28
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reproduction, même partielle, sans l'autorisation de l'éditeur est
interdite
3 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
Eros, Bios, Thanatos. Les Hellènes face à l’amour, à la vie, à la
mort de l’Antiquité à nos jours
Compte rendu de la conférence d’Aikaterini LEFKA à l’occasion de
l’Assemblée Générale de la FPGL du 14 février 2009.
C’était au tour des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à
Namur d’accueillir cette année, dans le Grenier de l’Arsenal,
l’Assemblée Générale et la conférence annuelles de la FPGL. La
conférencière, Aikaterini Lefka, actuellement Maître de conférences
à l’Université de Liège et titulaire des cours de langue,
littérature et culture grecques, nous fut présentée par son
collègue Bruno Rochette (cf. Bulletin de la FPGL, no 168, p. 4).
Spécialiste de la philosophie grecque, en particulier de Platon,
elle s’est consacrée plus récemment à explorer les liens existant
entre la Grèce antique et la Grèce moderne. Son ouvrage
«Compatriotes du soleil». Eléments diachroniques de la pensée
grecque, paru en 2008 aux Editions de l’ULG, propose un parcours à
travers des textes littéraires, philosophiques et historiques nous
menant de l’Antiquité jusqu’à nos jours. C’est de cette étonnante
continuité de la pensée, de la manière d’être, de la culture des
Hellènes qu’ A. Lefka nous a entretenus, en glanant des passages
représentatifs dans l’ouvrage cité ci-dessus à propos des notions
si fondamentales que sont Eros, Bios et Thanatos. «La vie humaine,
l’amour qui vise à sa continuité et la mort qui marque sa fin ne
sont, pour l’esprit hellénique, que des aspects de la même
existence, inextricablement liés entre eux », souligne-t-elle
d’emblée.
1. Thanatos D’habitude les Grecs éprouvent une véritable horreur
face à la mort : cf. Odyssée XI : domaine obscur des ombres,
gouverné par Hadès; dépit de l’âme d’Achille; passeur Charon. Toute
autre attitude n’est que marginale : race d’or jouissant d’un sort
enviable après la mort (Hésiode), «Îles des Bienheureux» comme
demeure privilégiée de certains héros (Hésiode), doctrines
permettant un espoir en une existence agréable (cultes à
mystères…). Pindare (VIIIe Pythique) signale l’importance de la
gloire, accordée aux athlètes pour leurs exploits pacifiques, comme
contre-poids au caractère éphémère de l’existence humaine. A
l’époque hellénistique, Callimaque, s’il dépeint dans l’Epigramme
XIII , de manière désabusée, un au-delà sombre sans espoir de
retour, évoque par contre dans l’Epigramme X la possibilité d’une
existence
4 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
privilégiée au sein d’une assemblée de pieux, conséquence d’une vie
vertueuse menée ici sur terre : il y aurait là une «justice
divine». Le christianisme offre, évidemment, une doctrine répondant
à ce désir de justice en faveur des pieux, comme l’atteste St. Jean
Damascène (655/50 ?-750), pour qui la miséricorde divine accorde le
«repos éternel» aux âmes des croyants. Néanmoins la nouvelle
religion n’a pas fait table rase des croyances antérieures. En
effet, les «chants funèbres», œuvres orales anonymes répandues dans
le monde hellénique à partir des 9e et 10e siècles, continuent à
véhiculer des conceptions traditionnelles (Hadès, Charon, voyage
sans retour…). L. Mavilis (1860-1912), dans le poème Léthé, oppose
les âmes des défunts qui ont la consolation de l’oubli aux
survivants affligés par le souvenir de la personne perdue. Enfin le
chant populaire Le cercueil du klephte, évoquant la lutte contre
l’occupant ottoman, mais reprenant des éléments d’époque byzantine,
exprime l’attachement du héros aux beautés du monde terrestre et
son regret de devoir rejoindre les ténèbres.
2. Bios Le simple plaisir d’être sur terre, l’incitation constante
à la joie et à la fête sont autant d’indices qui montrent que la
vie elle-même a auprès des Grecs un charme et un attrait
particuliers. La rareté et la brièveté des moments de paix et de
prospérité en seraient-elles les raisons? ou simplement la
conscience de la précarité de toute existence humaine? Cette joie
de vivre se manifeste dès l’Iliade, au chant XVIII (description du
bouclier d’Achille) dans la scène des vendanges (561- 572) : éloge
de la vie paisible, à laquelle tous aspirent, par opposition à la
guerre. Une vie débordante sous toutes ses formes imprègne le poème
La broderie du foulard de K. Krystallis (1868-1894) : une jeune
fille brode un foulard blanc pour l’offrir, comme cadeau de mariage
à son futur époux, activité entièrement pacifique. Que le vin,
cadeau divin, soit garant des moments les plus agréables, est
attesté par Alcée (fragments 62 et 91). Démocrite est d’avis qu’une
existence sans agrément est le propre des insensés et invite à
jouir de la vie, exhortation reprise par la poésie populaire.
Aristote dans sa Politique admet que la vie comporte une douceur
naturelle, ce qu’un poète populaire, ici aussi, confirme de
nombreux siècles plus tard. Cette même attitude positive, ce même
attachement à l’existence terrestre s’expriment chez N. Vrettakos
(1912-1991) (Appel), Y. Ritsos (1909-1990) (Symphonie printanière)
et V. Rotas (1889-1978) (A l’extrémité de la frontière). O. Elytis
(1911-1996) (Le Premier Soleil) voit dans leur attitude générale
vis-à-vis de la vie une preuve de qualité éthique des
Hellènes.
5 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
3. Eros Eros, le désir amoureux, origine de la vie, était considéré
comme une divinité redoutable, très souvent représenté comme un
archer pouvant blesser à volonté, sans que personne ne puisse y
résister. L’invincibilité du dieu est célébrée dans le 3e stasimon
de l’Antigone de Sophocle. L’amour n’est pas considéré sous un
aspect positif, mais comme une force qui, après avoir saisi
l’homme, peut le rendre fou, injuste et le mener à sa perte. La
plupart des textes mettent en avant les côtés terribles de la
passion amoureuse. Le fragment 104D d’Archiloque est le plus ancien
poème à exprimer les tourments de l’amour. Sappho compare Eros à la
tempête qui ébranle la forêt (fragment 44), à un incendie qui
dévore le coeur (fragment 46) et décrit, dans le célèbre poème
(fragment 2) qui a inspiré Catulle, les symptômes du mal d’amour.
Platon, qui a consacré à cette divinité deux dialogues Le Banquet
et Phèdre, évoque lui aussi les émotions douloureuses ressenties
par l’être amoureux. Mais le philosophe leur donne une
signification nouvelle, une dimension éthique et métaphysique :
Eros devient le désir du Beau, du Bien absolus; l’amoureux,
apercevant ces «Idées» réalisées de façon imparfaite dans la
personne qu’il aime, voudra s’élever et les atteindre dans leur
pureté, dans leur perfection et les appliquer dans sa vie
quotidienne. Ainsi se dégage finalement une vision positive d’Eros.
V. Kornaros (16e-17e s.), dans son poème épique Erôtokritos,
influencé par les romans du Moyen Âge occidental, raconte
l’histoire d’un vaillant chevalier désespérément amoureux d’une
princesse, amour impossible qui le rend fou. La fin du poème verra
pourtant les deux amants réunis après bien des épreuves et des
souffrances. Le désir amoureux est aussi représenté comme un phénix
qui renaît de ses cendres dans les «chants démotiques» qui
décrivent, eux aussi, les côtés terribles d’Eros. La poétesse
Myrtiôtissa (1885-1968) (Je t’aime) exprime, avec la simplicité
directe des anciens lyriques, sa volonté de se donner entièrement à
l’être aimé. A la question de savoir pourquoi les Grecs déplorent
tellement le fait d’être emportés par Eros, A. Lefka propose, en
guise de conclusion, quelques éléments de réponse. Peut-être ce
peuple tellement attaché à sa liberté supporte-t-il mal d’être
dépassé par ses émotions et ainsi de ne pas se sentir maître de son
existence. L’extériorisation des sentiments serait-elle une sorte
de katharsis opérant par la beauté de l’art (prose, poésie,
musique, danse…) et ainsi un moyen de se concilier les aspects de
la vie qui nous font mal ou peur (Eros et Thanatos) ? En outre, le
fait de rendre publiques des sensations privées crée un sentiment
de communauté entre hommes égaux devant les épreuves de l’existence
et rend celles-ci plus supportables, ce qui
6 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
n’empêche nullement d’apprécier cette existence unique et d’en
profiter pleinement. Tel est ce puissant message d’espoir qui se
dégage de ces textes produits au cours de plus de 2500 ans par un
peuple dont la vie, dans l’ensemble, ne fut pas facile, par un
peuple marqué par guerres et conflits, désastres naturels et luttes
pour la survie sur un sol montagneux et aride. Des applaudissements
nourris et amplement mérités saluèrent l’exposé de A. Lefka, qui a
pu, de manière brillante et convaincante, nous faire saisir la
pérennité de l’âme grecque, quelles qu’aient été les vicissitudes
de la fortune, quelles qu’aient été les puissances occupantes de ce
pays qui nous est si cher.
Après les chameaux, les fourmis…
Dans le dernier n° du Bulletin d’information de la FPGL, nous vous
avons proposé un texte de saint Jérôme intitulé « Attaque d’une
caravane dans le désert » : alors que Malchus rentrait à son
monastère, la caravane dont il faisait partie fut attaquée dans le
désert. Après sa capture, réduit en esclavage, notre moine est
chargé de garder les troupeaux de son maître.
1. Post grande intervallum , dum solus in eremo sedeo et
praeter
caelum terramque nihil video, coepi mecum tacitus volvere et inter
multa monachorum contubernia recordari.
2. Sicque cogitans aspicio formicarum gregem angusto calle fervere.
Videres onera maiora quam corpora. Aliae herbarum quaedam semina
forcipe oris trahebant, aliae egerebant humum de foveis et aquarum
meatus aggeribus excludebant. Illae venturae hiemis memores, ne
madefacta humus in herbam horrea verteret, illata semina
praecidebant ; hae luctu celebri corpora defuncta deportabant.
Quodque magis mirum esset in tanto agmine, egregiens non obstabat
intranti. Quin potius si quam sub fasce vidissent et onere
concidisse, suppositis humeris adiuvabant.
3. Quid multa ? Pulchrum mihi spectaculum dies illa praebuit unde
recordatus Salomonis ad formicae solertiam nos mittentis et pigras
mentes sub tali exemplo suscitantis, coepi taedere captivitatis et
monasterii cellulas quaerere ac formicarum illarum sollicitudinem
desiderare, ubi laboratur in medium et cum nihil cuiusquam proprium
sit, omnium omnia sunt.
Jérôme, Trois vies de moines, Malchus, 7, 1-3 (Sources chrétiennes,
n° 508, p.200-203).
Hubert MARAITE
7 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
Après un certain temps, un jour que j’étais assis dans la solitude
du désert et que je ne voyais que le ciel et la terre, je me mis à
réfléchir en moi-même et, entre autres pensées, à me rappeler la
communauté des moines.
Plongé dans ces réflexions, j’aperçois une troupe de fourmis qui
s’activent dans un étroit sentier. On pouvait voir des fardeaux
plus volumineux que les corps. Les unes tiraient avec leurs
mandibules des graines de plantes, d’autres rejetaient la terre
hors des galeries et formaient des digues pour empêcher l’eau de
s’y écouler. D’autres encore, en prévision de la mauvaise saison,
sectionnaient les semences qu’elles avaient apportées afin que
l’humidité du sol ne transforme leur grenier en herbe. Il y en
avait qui en un cortège funèbre transportaient les corps des
fourmis mortes. Mais le plus étonnant dans une si grande colonne,
c’est que celle qui sortait ne gênait pas celle qui entrait. En
plus, si elles voyaient l’une d’entre elles succomber sous le poids
de sa charge, elles lui venaient en aide et prenaient leurs épaules
une partie.de la charge.
Pourquoi tout cela ? Ce moment m’offrit un beau spectacle ! À
partir de là, me remémorant le texte de Salomon1 qui nous renvoie à
l’ingéniosité de la fourmi et par cet exemple réveille nos esprits
engourdis, j’ai commencé à ressentir de la répugnance pour ma
captivité, à regretter le monastère et à aspirer à la solidarité
qui est celle de ces fourmis, à un lieu où le travail se fait en
commun et où, puisque nul ne possède rien en propre, tout est à
tous2.
Malchus parviendra à s’échapper. Après d’autres aventures, il
rejoindra le monastère, où il passera tranquillement le reste de sa
vie.
En décrivant l’activité des fourmis, Jérôme a en tête les vers
402-407 du quatrième livre de l’Énéide. Vers magnifiques dans
lesquels Virgile, avec l’aisance dont il a le secret, compare
l’agitation fébrile des Troyens, qui s’apprêtent à quitter le
rivage punique, à celle des fourmis qui se préparent pour l’hiver
:
Ac velut ingentem formicae farris acervum cum populant hiemis
memores tectoque reponunt. It nigrum campis agmen praedamque per
herbas convectant calle angusto. Pars grandia trudunt obnixae
frumenta umeris ; pars agmina cogunt, castigantque moras. Opere
omnis semita fervet.
1 Proverbes, 6, 6 : « Vade ad formicam, o piger, et considera vias
eius et disce sapientiam » (Vois la fourmi, paresseux, observe ses
méthodes et apprends la sagesse). 2 Idéal des premières communautés
chrétiennes : cf. Actes des Apôtres, 4, 32 : « … nec quisquam eorum
, quae possidebant, aliquid suum esse dicebat, sed erant illis
omnia communia » (… et personne ne disait qu’une des choses qu’il
possédait lui appartenait en propre : tout leur était
commun).
8 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
On dirait des fourmis, lorsqu’elles dévalisent un tas de blé et que
se souvenant de l’hiver, elles l’emmagasinent dans leur demeure. Le
noir bataillon chemine dans la plaine et charrie son butin à
travers l’herbe sur un étroit sentier. Les unes, de toute la force
de leurs épaules, poussent d’énormes grains ; d’autres rallient les
troupes et harcèlent les retardataires : tout le chemin grouille de
travail.
L’observation parallèle des deux textes fait rapidement apparaître
que Jérôme a employé certaines expressions à Virgile. Ces emprunts
sont la preuve de son admiration pour le poète - on ne peut mieux
dire ! -, en même temps qu’un clin d’œil au lecteur cultivé qui ne
manquera pas de les reconnaître au passage. Quant aux détails qui
dépeignent avec précision le comportement des fourmis, il les a
trouvés chez Pline l’Ancien (Histoire naturelle, XI,
108-110).
Mais il y a plus. Dans sa comparaison, Virgile, usant d’un
vocabulaire militaire, décrit l’activité des fourmis comme celle
d’une armée bien organisée : chacun y remplit la fonction qui lui
est propre. C’est la somme des efforts individuels qui crée
l’efficacité de l’ensemble. Rien de pareil chez Jérôme : pour lui
l’ingéniosité, le courage des fourmis et surtout le travail
collectif fondé sur la solidarité sont l’exemple d’une vie
parfaite. Chacun des deux auteurs donne donc à sa description un
but et un symbolisme différents.
.
Avant et après les élections (Euripide, Iphigénie à Aulis,
337-348)
L’histoire est bien connue. L’armée grecque rassemblée par
Agamemnon pour attaquer les Troyens se trouve bloquée dans le port
d’Aulis, faute de vents favorables. Les hommes perdent patience et
Agamemnon ne sait comment sortir de cette impasse. Alors, Calchas
révèle que si le roi immole sa fille Iphigénie à la déesse Artémis,
les Achéens pourront prendre la mer et remporteront la victoire sur
les Troyens. En un premier temps, Agamemnon accepte le marché : il
envoie à Clytemnestre une lettre dans laquelle il demande
qu’Iphigénie soit conduite à Aulis pour qu’elle devienne l’épouse
d’Achille. Mais ensuite, il se ravise : il rédige un contre-ordre,
qu’il charge un fidèle serviteur de porter sans délai à
Clytemnestre. C’est compter sans Ménélas, qui, toujours méfiant,
surveille son frère et
Marie THEUNISSEN-FAIDER
9 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
intercepte le message. Furieux, il invective Agamemnon, lui
reprochant son caractère instable. C’est alors qu’Euripide sort le
débat de son cadre historique pour l’implanter dans la vie
politique de son temps. Agamemnon devient ainsi le représentant des
stratèges qui soignent leur popularité pour gagner les suffrages de
leurs concitoyens mais qui, une fois élus, montrent un visage très
différent. Bien que nous ne soyons plus dirigés aujourd’hui par des
stratèges, la description d’Euripide reste d’actualité. Le texte
est cité d’après Stockert (Walter), Euripides. Iphigenie in Aulis.
Bd 1, Einleitung und Text. Bd 2, Detailkommentar, Vienne,
Oesterreichische Akademie der Wissenschaften, 1992, 2 vol. (Wiener
Studien, Beiheft 16).
337 Οσθ’ τ’ σποδαζες ρχειν Δαναδαις πρς λιον, τ δοκεν µν οχ χρζων,
τ δ βολεσθαι θλων, ς ταπεινς σθα, πσης δεξις προσθιγγνων, 340 κα
θρας χων κλστους τ θλοντι δηµοτν κα διδος πρσρησιν ξς πσι, κε µ τις
θλοι, τος τρποις ζητν πρασθαι τ φιλτιµον κ µσου Κτ’ πε κατσχες ρχς,
µεταβαλν λλους τρπους τος φλοισιν οκτ’ σθα τος πρν ς πρσθεν φλος,
345 δυσπρσιτος σω τε κλθρων σπνιος. νδρα δ’ ο χρεν τν γαθν πρσσοντα
µεγλα τος τρπους µεθιστναι, λλ κα ββαιον εναι ττε µλιστα τος φλοις,
νκ’ φελεν µλιστα δυνατς στιν ετυχν.
Explications
σπουδζω s’empresser, s’occuper activement de, s’efforcer (d’obtenir
qqch.) Δαναδης, Δαναδου Danaen, un des noms donnés aux troupes
d’Agamemnon dans la poésie homérique ρχω se construit aussi avec le
datif en poésie χρζω demander, solliciter, rechercher θλω = θλω τ
δοκεν, τ βολεσθαι datifs de relation ; ces infinitifs nominalisés
sont formés d’après les expressions usuelles τ ντι “en réalité”, τ
ληθε “en vérité” ταπεινς humble δεξις [χειρς] θιγγνω toucher
(génitif) — προσθιγγνω “toucher de la main, approcher la main de”
(génitif) κλστος non verrouillé, non fermé (- privatif et κλω)
δηµτης () homme du peuple πρσρησις () parole de salutation, parole
adressée à qqn ξς (adverbe) à la suite, l’un après l’autre,
successivement
10 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
κε = κα ε πραµαι acheter φιλτιµος ambitieux — τ φιλτιµον
“ambition”, “objet d’ambition” µσος situé au milieu — τ µσον “le
milieu”, “ce qui se trouve au milieu”, “ce qui est présenté au
public, à la foule” (comme les marchandises sur un marché) — on ne
peut manquer de faire la comparaison avec nos politiciens, qui, une
semaine ou deux avant les élections, apparaissent dans les endroits
publics pour serrer la main de tous ceux qu’ils rencontrent κτ[α] =
κα ετα µεταβλλω prendre en changeant — l’adjectif λλος évoque le
résultat du changement (emploi proleptique) τος φλοισιν τος πρν =
τος πρν φλοισιν : construction distinctive avec répétition de
l’article δυσπρσιτος d’un abord difficile, d’un accès difficile
(δυσ-, προσ- et rad. ey- /i- de εµι “aller”) κλθρον (τ) serrure,
verrou (κλω) σω, εσω à l’intérieur de (génitif) χρεν [στι] = χρ —
χρεν est le participe de χρ [στι] au nomin. Neutre sing. (χρ ν >
χρεν) µεθστηµι changer, changer de (accus.) µεγλα ici adverbe,
modifiant πρττω “être dans une situation importante, avoir une
fonction importante”, cf. ε πρττω, κακς πρττω.
Traduction
Lorsque tu t’efforçais d’obtenir le commandement des Danaens contre
Ilion — en apparence, tu ne le demandais pas, mais en réalité tu
brûlais de l’accepter — ne sais-tu pas que tu étais alors plein
d’humilité, donnant des poignées de main à la ronde, gardant ta
porte ouverte au premier venu parmi le peuple, adressant la parole
à tout le monde sans exception, même à ceux qui ne voulaient pas,
cherchant par ces manières à acheter sur la place publique l’objet
de ton ambition ? Et ensuite, une fois que tu as obtenu le pouvoir,
adoptant d’autres manières, pour tes amis d’autrefois tu n’étais
plus un ami comme avant, mais tu étais d’un abord difficile et,
retranché derrière tes verrous, tu te faisais rare. L’homme de
bien, quand il occupe une fonction importante, ne doit pas changer
ses manières ; c’est justement quand il est le mieux capable, par
son succès, d’aider ses amis qu’il doit être pour eux le plus ferme
soutien.
Note concernant βολοµαι et θλω
Les différentes valeurs sémantiques de ces deux verbes, qui
traduisent d’une manière générale la notion de volonté, ont fait
l’objet de deux
11 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
articles déjà anciens : RÖDIGER (Richard), Βολοµαι und θλω : eine
semasiologische Untersuchung, dans Glotta, 8 (1917) p. 1-24 ;
WIFSTRAND (Albert), Die griechischen Verba für wollen, dans Eranos,
40 (1942), p. 16-36. En ce qui concerne l’opposition fondamentale
entre βολοµαι et θλω, les conclusions de ces deux études sont bien
résumées dans le Dictionnaire étymologique de Pierre CHANTRAINE,
s.v. βολοµαι : « Chez Homère, βολοµαι est beaucoup moins fréquent
que θλω, qui est le verbe usuel signifiant “vouloir”, tandis que
βολοµαι signifie proprement “désirer, préférer”… ; dans la prose
attique, βολοµαι se substitue à θλω au sens de “vouloir, désirer”,
θλω se spécialisant dans le sens de “être disposé à, accepter” ».
Cet usage rend bien compte de l’emploi de θλω au vers 341 :
Agamemnon prend l’initiative de saluer tous les gens qu’il
rencontre, même ceux qui ne le souhaitent pas ; οκ θλω s’emploie
d’ailleurs habituellement quand on ne veut pas céder aux
sollicitations d’autrui. De même au vers 340, Agamemnon tient sa
porte ouverte pour accueillir tous ceux qui veulent bien venir le
voir. Cependant, l’interprétation du vers 338 est moins évidente.
On comprend bien l’opposition entre τ δοκεν et τ βολεσθαι : le
verbe βολοµαι, qui exprime une volonté personnelle, s’emploie aussi
pour souligner que l’on poursuit un certain objectif avec ardeur et
détermination, même si on le dissimule aux autres ; il peut donc
s’opposer à δοκω, qui exprime l’apparence. Mais la présence du
participe θλων est plus difficile à justifier. Dans son
commentaire, W. Stockert (II, p. 293) ne donne aucune explication
satisfaisante en traduisant le vers 338 par « Dem Anschein nach es
nicht wollend, in Wirklichkeit es aber wünschend » et en signalant
quelques autres passages d’Euripide où ces deux verbes sont
employés ensemble. Pourtant, un examen plus attentif de certains
emplois de θλω mène à la conclusion qu’il s’oppose ici à βολοµαι.
Ainsi que l’observe A. Wifstrand, θλω, en tant qu’il exprime un
consentement que l’on accorde, convient notamment dans les
circonstances où, cédant aux sollicitations d’autrui, on accepte
une charge, une fonction dans le souci de l’intérêt général. Dans
notre texte, l’opposition entre βολοµαι et θλω soulignerait alors
l’hypocrisie du roi de Mycènes : extérieurement, il ne manifeste
aucun intérêt particulier pour ce commandement (οχ χρζων), mais ce
qu’il veut en réalité (τ δ βολεσθαι), c’est que les Achéens lui
proposent cette fonction, qu’il accepterait alors par dévouement
envers la cause commune (θλων). Il faut en effet interpréter le
vers 338 comme une parenthèse insérée par Ménélas pour répondre au
geste de protestation par lequel Agamemnon réagit au vers 337
(σποδαζες ρχειν). J’ai rendu cette valeur spécifique d’θλω en
traduisant τ δ βολεσθαι θλων par « mais en réalité, tu brûlais de
l’accepter ».
André CHEYNS
Les Rencontres Latines 2009
Pour un pacte intergénérationnel
Le traité que, à la fin de sa vie (-44), Cicéron consacra à la
vieillesse prend la forme d’un dialogue fictif : ce dialogue aurait
été tenu en -150 entre Caton l’Ancien, modèle d’intégrité et de
sagesse, et les jeunes Laelius et Scipion Emilien (le vainqueur de
Carthage en -146).
S’adressant à ses interlocuteurs, Caton montre ici que les « vieux
» sont loin de devoir être écartés des affaires (politiques,
militaires,…).
Nihil adferunt qui in re gerenda uersari senectutem negant. (…) Non
facit ea quae iuuenes [faciunt] ; at uero multo maiora et meliora
facit : non uiribus aut uelocitate aut celeritate corporum res
magnae geruntur, sed consilio, auctoritate, sententia, quibus non
modo non orbari, sed etiam augeri senectus solet.
Nisi forte ego uobis, qui et miles et tribunus et legatus et consul
uersatus sum in uario genere bellorum, cessare nunc uideor, cum
bella non gero ; at senatui quae sint gerenda praescribo et quomodo
: Carthagini male iam diu cogitanti bellum multo ante denuntio ; de
qua uereri non ante desinam quam illam excisam esse cognouero. Quam
palmam utinam di immortales, Scipio, tibi reseruent, ut aui
reliquias persequaris ! (…) Memoriam illius uiri omnes excipient
anni consequentes…
Cicéron, De Senectute, 17-19
Traduction de la 1ère lauréate Florence GREGOIRE, de l'Institut de
l'Enfant Jésus à Nivelles.
Ils n’apportent aucune preuve, ceux qui nient que la vieillesse
prend part à l’administration publique. Elle a d’autres fonctions
que les jeunes ; mais en vérité, elle agit plus et mieux que
beaucoup d’entre eux : ce n’est pas par les forces, la vitesse ou
l’agilité des corps que les grandes actions sont menées, mais grâce
à la sagesse, au prestige, à l’opinion, qualités desquelles la
vieillesse n’est habituellement non seulement pas privée, mais est
encore rehaussée. A moins que peut-être moi, qui ai été et soldat,
et tribun, et légat, et consul, dans divers genres de guerres, je
semble à présent oisif à vos yeux, quand je ne fais pas la guerre ;
cependant, j’indique préalablement aux membres du Sénat ce qu’ils
doivent faire, et de quelle manière : à Carthage, qui a depuis
longtemps de mauvaises intentions, j’ai déclaré la guerre bien
avant ; je ne cesserai pas de craindre à son sujet jusqu’à ce que
j’apprenne qu’elle a été détruite. Plaise au ciel que les dieux
immortels, Scipion, mettent une palme de côté pour toi, afin que tu
poursuives l’œuvre de ton aïeul ! Toutes les années à venir
prolongeront la mémoire de cet homme.
13 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
Texte de la version latine du CPEONS 14- In itinere quidam
proficiscentem ad mercatum quendam et secum aliquantum nummorum
ferentem est comitatus. Cum hoc, ut fere fit, in via sermonem
contulit; ex quo factum est, ut illud iter familiarius facere
vellent. Quare cum in eandem tabernam devertissent, simul cenare et
in eodem loco somnum capere voluerunt. Cenati discubuerunt
ibidem.
Caupo autem (nam ita dicitur post inventum, cum in alio maleficio
deprehensus est) cum illum alterum, videlicet qui nummos haberet,
animum advertisset, noctu postquam illos artius iam ut ex
lassitudine dormire sensit, accessit et alterius eorum, qui sine
nummis erat, gladium propter adpositum e vagina eduxit et illum
alterum occidit, nummos abstulit, gladium cruentum in vaginam
recondidit, ipse se in suum lectum recepit.
Ille autem, cuius gladio occisio erat facta, multo ante lucem
surrexit, comitem illum suum inclamavit semel et saepius.
15- Illum somno inpeditum non respondere existimavit; ipse gladium
et cetera, quae secum adtulerat, sustulit, solus profectus est.
Caupo non multum post conclamat hominem esse occisum et cum
quibusdam devorsoribus illum, qui ante exierat, consequitur in
itinere. Hominem conprehendit, gladium eius e vagina educit,
reperit cruentum. Homo in urbem ab illis deducitur ac reus
fit.
CICERON, De Inuentione, II 14-15. Traduction du 1er lauréat Mitia
DUERINCKX, du Lycée Emile Jacqmain de Bruxelles : 14- Sur un
chemin, un homme en accompagna un autre qui allait à un marché et
qui portait avec lui une certaine somme d'argent. Comme cela se
fait d'ordinaire, il engagea la conversation avec lui, sur la
route; et il échut ensuite qu'ils voulurent faire ce chemin dans
une plus grande intimité. C'est pourquoi, comme ils étaient
descendus dans la même taverne, ils voulurent dîner et prendre du
repos ensemble, en un même lieu. Après avoir mangé, ils se
couchèrent ainsi au même endroit.
Mais l'aubergiste (on raconte en effet ainsi qu'il fut découvert
par la suite, lorsqu'il fut pris sur le fait dans une autre
affaire), - comme il avait remarqué celui des deux qui
manifestement avait de l'argent -, pendant la nuit, après s'être
assuré qu'ils dormaient, comme par lassitude, assez profondément,
s'approcha d'eux et fit sortir du fourreau le glaive de celui qui
était sans argent, déposé juste à côté de lui, puis il tua l'autre,
emporta l'argent, remit le glaive ensanglanté dans le fourreau et
se recoucha dans son lit.
14 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
Quant à l'autre, par le glaive duquel le meurtre avait été commis,
il se leva bien avant l'aube et appela son compagnon une première
fois, puis plusieurs fois encore...
15- Il estima que c'était le sommeil qui l'empêchait de répondre.
Il prit son glaive et tout ce qu'il avait emmené avec lui, puis
s'en alla, tout seul. Pas longtemps après, l'aubergiste s'écrie
qu'un homme a été assassiné, et il poursuit sur la route, avec
quelques hôtes, celui qui était parti peu avant. Il arrête cet
homme, tire le glaive de celui-ci de son fourreau et le trouve
ensanglanté. L'homme est par eux conduit à la ville et se fait
accuser...
Version de la Communauté Française Les corrections n'étant pas
encore terminées au moment de cette impression, nous ne pouvons pas
vous fournir le nom du vainqueur. Vivez comme si vous étiez en
public Tunc felicem esse te iudica cum poteris in publico uiuere,
cum te parietes tui tegent, non abscondent, quos plerumque
circumdatos nobis iudicamus non ut tutius uiuamus, sed ut peccemus
occultius. Rem dicam ex qua mores aestimes nostros: uix quemquam
inuenies qui possit aperto ostio uiuere : sic uiuimus ut deprendi
sit subito aspici. Quid autem prodest recondere se et oculos
hominum auresque uitare? Bona conscientia turbam aduocat, mala
etiam in solitudine anxia atque sollicita est. Si honesta sunt quae
facis, omnes sciant; si turpia, quid refert neminem scire cum tu
scias? O te miserum si contemnis hunc testem!
Sénèque, Lettres à Lucilius, 5, 43 (passim)
Mais ne t'estime heureux que le jour où tu pourrais vivre sous les
yeux du public, où tes murailles te défendraient sans te cacher,
ces murailles que presque tous nous croyons faites moins pour
abriter nos personnes que pour couvrir nos turpitudes. Je vais dire
une chose qui peut te faire juger de nos mœurs : à peine
trouverais-tu un homme qui voulût vivre portes ouvertes. Nous
vivons de telle sorte que c'est nous prendre en faute que de nous
voir à l'improviste. Mais que sert de chercher les ténèbres, de
fuir les yeux et les oreilles d'autrui? Une bonne conscience
défierait un public; une mauvaise emporte jusque dans la solitude
ses angoisses et ses alarmes. Si tes actions sont honnêtes,
qu'elles soient sues de tous; déshonorantes, qu'importe que nul ne
les connaisse? tu les connais, toi. Que je te plains, si tu ne
tiens pas compte de ce témoin-là! Traduction de J. BAILLARD, Œuvres
complètes de Sénèque, t. 2, Paris, Hachette, 1861.
http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/seneque/lucilius2.htm
15 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
Concours international de grec ancien Le 11 mars dernier a eu lieu,
dans plusieurs pays d’Europe, la huitième édition du concours
international de grec ancien, créé par le Ministère grec de
l’Education. A la demande des responsables grecs, la FPGL s’est
efforcée de donner un nouveau souffle à cet événement. C’est à son
initiative qu’un comité interréseaux s’est constitué, chargé de
diffuser l’annonce du concours le plus largement possible et
d’organiser au mieux la compétition dans la partie francophone de
notre pays.
Cent trente-huit hellénistes, issus des deux dernières années de
l’enseignement secondaire, se sont inscrits au concours. Férus de
grec ancien, ils n’ont pas reculé devant la préparation copieuse
qui leur était imposée durant les mois qui précédèrent le concours
: deux larges extraits des Mémorables de Xénophon où l’auteur
évoque des propos tenus par son maître Socrate. Dans le premier
extrait, Socrate rapporte l’apologue du sophiste Prodicos de Céos
mettant en scène le jeune Héraclès confronté au choix entre le Vice
et la Vertu ; celle-ci, personnifiée, rappelle au héros que le vrai
bonheur s’acquiert dans la patience. Dans le second extrait,
Socrate répond à son fils, qui ne supporte plus les reproches
continuels de sa mère, et lui parle du devoir de gratitude des
enfants vis-à-vis de leurs parents.
Pour passer l’épreuve, les concurrents ont été invités à se
rassembler dans l’une des trois universités qui leur ont
aimablement ouvert leurs portes et ont ainsi retrouvé, sur les
sites de l’ULB, l’UCL ou l’ULg, des condisciples partageant la même
passion. Au terme de l’épreuve, dont vous trouverez ci-dessous
l’extrait sur lequel portaient les questions, un groupe de
professeurs s’est attelé à la tâche de sélectionner la meilleure
copie de chaque école ayant participé au concours. Quinze copies
furent ainsi sorties du lot et envoyées aux organisateurs grecs ;
ces derniers désigneront, au mois de juin, un vainqueur par pays.
Les heureux lauréats seront invités à Athènes pendant une semaine
au début du mois de septembre.
Merci à tous les collègues de l’enseignement secondaire et
universitaire qui nous ont aidés à donner une nouvelle vie à cette
sympathique compétition européenne.
32. « γ δ σνειµι µν θεος, σνειµι δ νθρποις τος γαθος ργον δ καλν
οτε θεον οτ’ νθρπινον χωρς µο γγνεται. Τιµµαι δ µλιστα πντων κα παρ
θεος κα παρ’ νθρποις ος προσκει, γαπητ µν συνεργς τεχνταις, πιστ δ
φλαξ οκων δεσπταις, εµενς δ παρασττις οκταις, γαθ δ συλλπτρια τν ν
ερν πνων, βεβαα δ τν ν πολµ σµµαχος ργων, ρστη δ φιλας
κοινωνς.
16 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
33. « στι δ τος µν µος φλοις δεα µν κα πργµων στων κα ποτν πλαυσις
νχονται γρ ως ν πιθυµσωσιν ατν. πνος δ’ ατος πρεστιν δων τος µχθοις
κα οτε πολεποντες ατν χθονται οτε δι τοτον µεθισι τ δοντα πρττειν.
Κα ο µν νοι τος τν πρεσβυτρων πανοις χαρουσιν, ο δ γερατεροι τας τν
νων τιµας γλλονται… »
Xénophon, Mémorables, II, 1, 32-33 Quant à moi, je suis avec les
dieux; je suis avec les gens de bien; nulle belle action ne se fait
sans moi chez les dieux, ni chez les hommes; plus que personne, je
reçois des dieux et des hommes de légitimes honneurs, compagne
chérie du travail de l'artisan, gardienne fidèle de la maison du
maître, protectrice bienveillante du serviteur, aimable associée
dans les travaux de la paix, alliée constante dans les fatigues de
la guerre, intermédiaire dévouée de l'amitié.
Mes amis jouissent avec plaisir et sans apprêt des aliments et des
boissons, car ils attendent le désir pour manger et pour boire. Le
sommeil leur est plus agréable qu'aux oisifs; ils l'interrompent
sans chagrin, et ne lui sacrifient point leurs affaires. Les jeunes
gens sont heureux des éloges des vieillards, et les vieillards
reçoivent avec bonheur les respects de la jeunesse…
Chers Membres, Chers Lecteurs, Le secrétariat tient à vous faire
part d'un problème informatique : en effet, je ne dispose plus
d'ordinateur pour le moment. Je ne peux donc effectuer les
changements d'adresse envoyés, ni vous envoyer vos cartes de
membres. Sachez que je garde précieusement tous les informations
reçues et que je réaliserai tous les changements dès que le
problème informatique sera réglé. Merci pour votre patience et
votre compréhension. Cynthia Claeys, secrétaire de la FPGL
Cotisation annuelle de membre effectif pour 2009 Ceux qui ne
seraient pas encore en ordre pour l’année 2009 nous feraient le
plus grand plaisir en versant leur cotisation. Merci
d’avance.
Attention : la cotisation peut être déduite de vos frais
professionnels. Pour la Belgique Cotisation ordinaire Etudiant
(postsecondaire) : 7,50 € Isolé : 15 € Ménage classique : 20
€
Cotisation d’honneur : Isolé ou ménage classique: 25 €
Pour l’étranger (Europe) 20 € (minimum) A verser au n° de CCP
000-0238227-92 de la Fédération des Professeurs de Grec et de
Latin, a.s.b.l. (Pour l’étranger, IBAN 12 0000 2382 2792, BIC
BPOTBEB1)
Remarque générale : nous n’acceptons ni les chèques ni les
paiements émanant d’établissements scolaires.
ATTENTION: Pour le "Bulletin" de mai-juin 2009, nos listes
d'adresses sont à jour jusqu'au 31 mars 2009. Si vous avez versé
votre cotisation après cette date, ne tenez pas compte de l'année
mentionnée à droite de votre nom.
Paul IEVEN
17 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
Chronique des livres et publications LIVRES P. GROS, La Gaule
narbonnaise. De la conquête romaine à la fin du IIème siècle après
J.-C., Picard, Paris, 2008. Georges VIGNAUX, L’aventure du corps.
Des mystères de l’Antiquité aux découvertes actuelles, Editions
Pygmalion, Paris, 2009. P. MATTEI, Le christianisme antique de
Jésus à Constantin, Armand Colin, Paris, 2009. F. BADOUX, Mélo. Une
épopée celte en Gaule Belgique, Mémogrames, Bruxelles, 2008. M.
AUTRAN, P. BONZI, J. MARTIN, Grèce et Rome antiques. Terres de
Héros, Seven 7 Editions, Paris, 2008. J.M. FONTANIER, Lexicon.
Petit dictionnaire Latin-Français- Grec, Presses Universitaires de
Rennes, 2008. A. GROS DE BELER, B. MARMIROLI, Jardins et paysages
de l’Antiquité. Mésopotamie et Egypte, Actes Sud, Paris, 2008. Rose
Mary SHELDON, Intelligence Activities in Ancient Rome (Trust in the
Gods but Verify). En préparation aux Belles-Lettres.
- professeur d’histoire à l’Institut militaire de Virginie et
colonel de l’armée américaine
Peter GREEN, Les guerres médiques, trad. Denis-Armand CANAL,
Tallandier, 448p., 2008.
- traductions d’un texte vieux de quarante ans réédité en 1996
François QUEYREL, Le Parthénon. Un monument dans l’histoire,
Bartillat, 240p., 2008. Jean-Nicolas CORVISIER, Les Grecs et la
mer, Coll. Realia, Ed. Les Belles Lettres, Paris, 428p., 2008.
Martin GOODMAN, Rome et Jérusalem. Le choc de deux civilisations,
Ed. Perrin, Paris, 712p., 2009. Jean-Noël ROBERT, La vie à la
campagne dans l’Antiquité tardive, (2ème édition revue et
corrigée), Coll. Realia, Ed. Les Belles Lettres, Paris, 350p.,
2009.
18 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
REVUES Tony SILVINO, Antonio DO NASCIMENTO SA COIXAO, Coriscada,
une grande villa romaine, dans Archéologia n°464, mars 2009, pp.
52-60.
- découverte d’une importante villa de l’Antiquité tardive au Nord
du Portugal (6500m² de structures mises à jour pour une surface de
fouille estimée deux fois plus grande)
Egypte, les portes du ciel¸collectif dans Dossiers d’Archéologie
Hors-Série n°16, mars 200, pp. 4-78.
- l’univers, sanctuaire des dieux, objet de l’exposition du Musée
du Louvre (cf. rubrique Expos du présent périodique) - les
différentes contributions superbement illustrées permettent de
prolonger la visite de l’exposition et d’en approfondir certains
aspects - à noter que 3 chapitres sur 9 sont rédigés par des
spécialistes belges :
Aurelia MASSON (ULB), Vivre à la porte du Sacré¸pp. 48-55 Marco
WILLEMS (KUL), A travers la Fausse-Porte, pp. 40-47 Dominique
LEFEVRE (ULG), Communiquer avec les Dieux, pp. 64-69 Bulla Regia,
Dougga, Chemtou, des cités nées du génie romain dans Tunisie, ses
trésors méconnus, Géo découverte hors-série, 2009. Ephèse,
Aphrodisias, dans Turquie, la surprise des civilisations, Géo
n°362, avril 2009. Maurice SARTRE, La splendeur oubliée de Gaza,
dans l’Histoire n° 340, mars 2009, pp. 8-17.
- Gaza a connu dans l’Antiquité deux mille ans d’un passé brillant
Jannick RICHARD, Le mystère des Gaulois sans tête, dans l’Histoire
n°340, mars 2009, pp. 76-80.
- le site du sanctuaire de Ribemont dans la Somme et ses 50000
ossements (à noter l’absence de têtes) dont certains ont révélé des
traces d’acharnement. Extraction médullaire, anthropophagisme, on
en frissonne.
Rome ou l’invention de la république, dossier dans l’Histoire n°
341, avril 2009, pp. 46-67.
- la république romaine, modèle d’équilibre des pouvoirs ou faux-
semblant de démocratie ? Le débat est relancé.
Claude CERCAMON, Pergame, dans l’Archéologue n°101, avril-mai 2009,
pp. 12-25.
19 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
Lyon, capitale de la Gaule romaine, collectif dans L’Archéo-Théma,
revue d’archéologie et d’histoire, n°1, mars-avril 2009, pp.
1-55.
- superbe, complet, magnifiquement illustré : rapport qualité-prix
indéniable pour une nouvelle revue bimensuelle dérivée de
L’archéologue qui vient de franchir le cap des 100 parutions
Gérard COULON, Le boulanger, dans l’Archéologue n°101, avril- mai
2009, pp. 48-49. A paraître : La mer morte, du Néolithique à la
période romaine, dans L’Archéo-Théma n°2, mai-juin 2009.
RECENTIORA STRASBOURG Découverte, lors d’un chantier, d’une
parcelle du camp romain à l’origine de Strasbourg. La VIIIème
légion d’Auguste y fut transférée en l’an 90. Le camp s’étendit sur
une vingtaine d’hectares. BOURGOGNE Deux mille ans de
Gevrey-Chambertin ? Des fouilles effectuées par l’Inrap ont
démontré la présence de vignes dès l’époque gallo-romaine en
Bourgogne et ce sur le site du célèbre cru de Gevrey-Chambertin.
ISRAEL Découverte dans le Parc national de Jérusalem de 264
monnaies d’or 24 carats datées d’Héraclius, empereur de Byzance de
610 à 641. ARLON Une amphore de bronze laissant échapper un
ruisseau d’eau bronzée : rappel des origines du vicus gallo-romain
d’Arlon et l’œuvre de l’artiste Bettina Scholl-Sebatini. EGYPTE -
Les archéologues en quête de la tombe de Marc-Antoine et de
Cléopâtre pourraient être sur la bonne voie, a annoncé le Conseil
supérieur des antiquités égyptiennes dans un communiqué.
Une équipe dirigée par le patron des antiquités égyptiennes Zahi
Hawass et Kathleen Martinez, une égyptologue de la République
dominicaine, pensent qu'il existe trois sites possibles pour la
tombe des deux célèbres amants près d'un temple à l'ouest
d'Alexandrie (nord).
L'équipe, qui travaille sur les lieux depuis trois ans, va fouiller
les trois endroits, ajoute le communiqué. Ils ont été identifiés
grâce à un balayage par radar du temple, celui de Tasposiris Magna,
construit en l'honneur de la déesse antique Isis lors de la période
gréco-romaine.
20 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
"Il existe des preuves historiques dans les écrits du chroniqueur
Plutarque, où il dit que Cléopâtre a été enterrée avec
Marc-Antoine", a expliqué Mme Martinez. Pour l'instant, les
archéologues ont découvert dans 27 tombes 10 momies de nobles,
laissant supposer que la tombe du couple légendaire pourrait être
proche. Des pièces de monnaie frappées à l'effigie de Cléopâtre et
d'Alexandre le Grand ont été également retrouvées. Vingt-deux
pièces en bronze montrent ainsi le profil de la reine de l'Egypte
antique. Ces pièces ainsi qu'un buste d'albâtre indiquent qu'il
s'agissait d'une "beauté", assure Zahi Hawass. "Les pièces (...)
qui dépeignent son visage et son cou (...) démentent les
affirmations de certains érudits qui ont dit qu'elle était très
laide". En 2007, une étude menée par des chercheurs de l'université
de Newcastle (Grande-Bretagne) avait conclu, après l'étude d'une
pièce romaine bien conservée, que sa beauté avait été exagérée par
la légende. Cléopâtre a régné sur l'Egypte voici plus de 2.000 ans,
s'alliant avec Marc-Antoine, l'un des héritiers de l'Empire romain
à l'assassinat de Jules César. Puis, leurs troupes mises en déroute
par Octave, le futur empereur romain Auguste, les deux amants se
sont suicidés.
http://www.france24.com/fr/20090420-radar-cleopatre-tombe-marc-
antoine-egypte-archeologie-tasposiris-magna-conseil-superieur-
antiquites
Ma mère, ancienne professeur de latin et grec, est décédée. Il nous
reste de très vieux livres et manuels, presque des antiquités. A
qui pourraient-ils faire plaisir? Sophie Liwszyc, av. des Champs,
148 4100 Seraing
[email protected] Tél 04 338 10 18
Questionnaire sur l’évaluation (ALA) Les membres de l’Atelier de
Langues anciennes de l’ULB (ALA) ont rédigé un questionnaire
relatif à l’évaluation qu’ils souhaiteraient soumettre au plus
grand nombre possible de professeurs de grec et de latin. Ce
questionnaire peut être envoyé par voie postale ou par voie
électronique. Si vous êtes disposé(e) à le compléter, merci de vous
adresser à l’adresse suivante pour en obtenir un exemplaire :
[email protected]. Nous remercions d’ores et déjà les
enseignants qui accepteront de nous apporter leur
collaboration.
Richard BURTON et Elisabeth TAYLOR dans les rôles de Marc Antoine
et Cléopâtre (1963)
Daniel GUILLAUME
Notre page récréative
Solution de la grille latine n° 8 de Jean Richir du numéro
169.
Solution de la grille de mots croisés grecs n° 4 d’André Cheyns
dans le numéro 169.
Félicitations à nos fidèles lecteurs parmi lesquels Mesdames Anny
Bechet-Lambé, Nicole Feller, Madeleine Genot, Colette Mouchet,
Cécile Rasse, Marie-Luce Vandermeir, Francine Vermeulen, Martine
Voisin et Messieurs Léon Brandt (et son épouse Maryse Dodeigne),
Claude Gérard, René Huvelle (et son épouse Marie-Thérèse Degembe),
Michel Nicolay. En gras, le nom des personnes qui nous ont nous
adressé une solution correcte à la fois pour la grille latine et la
grille grecque.. Pour tester votre sagacité, Jean RICHIR vous
propose à la page suivante un nouveau type de problème; il en tient
d’autres à votre disposition. Chaque case de la première grille a
une case correspondante dans la seconde grille (Exemple : la
cinquième lettre de la définition C est la première lettre de la
grille du bas). Lorsque vous découvrez un mot de la première,
reportez les lettres dans la grille du bas pour y lire l’extrait
d’une œuvre latine. La première colonne (grisée) donne en latin le
nom de l’auteur et le titre de l’œuvre.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1 Η Ρ Α Κ Λ Ε Ι Δ Α Σ 2 Π Ε Ρ Ι Ε Ι Δ Ο Ν 3 Α Θ Α Ν Α Τ Ο Σ Α 4 Τ Ο
Η Ι Ε Ι Α Ρ 5 Ω Σ Ε Ι Ν Μ Α Λ Α 6 Μ Τ Ο Ρ Ι Ζ Ο Ι 7 Ε Β Ρ Α Ι Ε Ε Γ
Ω 8 Θ Υ Ε Ο Ι Σ Τ Ο Ν 9 Α Η Σ Ι Α Τ Α Ι 10 Ι Α Σ Ι Η Ι Σ Α
C O N Q U I S I T I
O R A
E N
F I O
I D
L I B E R A T E
N
U
S P I R A U E R A M
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
22 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
Télégrille n° 1 (par Jean Richir)
Solution de la grille latine n° 8 de Jean Richir du numéro 169.
Félicitations à nos fidèles lecteurs parmi lesquels Mesdames Anny
Bechet-Lambé, Danielle De Clercq, Nicole Feller, Madeleine Genot,
Colette Mouchet, Cécile Rasse, Martine Voisin et Messieurs Léon
Brandt (et son épouse Maryse Dodeigne), René Huvelle (et son épouse
Marie-Thérèse Degembe), Francis Massillon, Michel Nicolay,
Jean-Marie Vanderstichel (et son épouse Bernadette Orban), Gérald
Wailliez qui nous ont adressé une solution correcte. La plupart ont
pris la bonne habitude de résoudre à la fois la grille latine et
les mots grecs.
Nous volions.
23 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
André CHEYNS, professeur à l’UCL vous propose une nouvelle grille
de mots croisés en grec.
Mots croisés grecs. Nouvelle série n°5
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
CONVENTIONS 1. Le sigma est écrit C en toute position. 2. L’iota
est toujours adscrit, même après une voyelle longue. 3. Il n’est
pas tenu compte des esprits ni des accents. 4. Quand la forme n’est
pas précisée, il s’agit du nominatif singulier pour un substantif
et du nominatif masculin singulier pour un adjectif.
Horizontalement
1. L’un est d’Athènes, l’autre d’Ephèse : datif singulier. 2.
Interroger : indicatif imparfait actif, 1re pers. du pluriel. 3.
Célèbre pyromane : accusatif singulier. – Héros : accusatif
singulier. 4. Allez ! – Se disputer : indicatif aoriste actif, 2e
pers. du singulier. 5. Adjectif possessif : datif féminin pluriel.
– Lancer : participe présent actif, nominatif féminin singulier. 6.
Respectable : datif masculin pluriel. 7. Invisible : accusatif
masc.-féminin singulier. – Pronom personnel : accusatif singulier.
8. Estimer, honorer : participe aoriste actif, nominatif neutre
singulier. – Désinence de duel. 9. Pronom relatif : génitif
pluriel. – Fils adoptif de la Pythie : accusatif singulier. – Oui.
10. Agamemnon en procura aux Arcadiens : datif pluriel. –
Ignorant.
Verticalement
1. Avoir l’air d’un étranger : participe aoriste actif, génitif
pluriel. 2. Il suit. – Exprime le but. 3. Déesses marines :
accusatif pluriel. 4. Je vois. – Habile : datif féminin pluriel. 5.
Voix. – Dieu romain : datif singulier. 6. Donne son nom à un
pinnipède. 7. Nous deux. – Lancer : optatif présent actif, 3e pers.
du pluriel. 8. Coupure. 9. Sacré : génitif féminin singulier. –
Mois : datif singulier. 10. Penser : participe aoriste moyen,
génitif féminin singulier (forme ionienne).
24 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
Notre fable d’Esope
Κνες δο
χων τις δο κνας, τν µν θηρεειν δδασκε, τν δ οκουρν ποησε. Κα δ, ε
ποτε θηρευτς ξιν π γραν συνελµβαν τι, κ τοτου µρος κα τ τρ
παρβαλλεν. γανακτοντος δ το θηρευτικο κα τν τερον νειδζοντος, ε γε
ατς µν ξιν παρ καστα µοχθε, δ οδν ποιν τος ατο πνοις τρυφ, κενος φη
πρς ατν « λλα µ µ µµφου, λλ τν δεσπτην, ς ο πονεν µε δδαξεν,
λλοτρους δ πνους κατεσθειν. »
Οτω κα τν παδων ο θυµοι ο µεµπτοι εσιν ταν ατος ο γονες οτως
γωσιν.
LES DEUX CHIENS. Un maître avait deux chiens ; il avait appris à
l’un à chasser, à l’autre il avait appris à garder la maison. Et si
d’aventure le chasseur sorti chasser ramenait une proie, le maître
en jetait une part en pâture à l’autre aussi. Le chasseur s’en
indigna et reprocha au gardien que si lui-même sortait et se
donnait de la peine en toute occasion, son compagnon, bien que ne
faisant rien, profitait de son labeur. Celui-ci lui répondit : « Ce
n’est pas moi qu’il faut blâmer mais notre maître qui m’a appris
non seulement à ne pas me fatiguer mais aussi à profiter du travail
des autres ». Ainsi les enfants insouciants ne sont pas à blâmer si
leurs parents les éduquent ainsi.
(Traduction originale de Colette GOEDERT)
25 FPGL N° 170 – mai-juin 2009
AGENDA CULTUREL FORMATIONS-CONFERENCES Centre culturel de
Woluwé-Saint- Pierre 93 Avenue Charles Thielemans - 1150 BRUXELLES
02 773 05 81 Site : www.art-culture.be/centcult/centcult.htm
Conférences Egyptologica Les samedis de 14 à 16h00 (salle Jean
Capart) Les expéditions aux carrières. À l'origine de la statuaire
du Moyen Empire (M. D. Lorand) Samedi 25 avril 2009 À partir de
10h: La Journée d'Egyptologica : Le pharaon Akhenaton Samedi 16 mai
2009 Le temple de Sethi Ier à Abydos: Pharaon face à Osiris (dr R.
Preys) Samedi 6 juin 2009 Renseignements : Tél : 02 736 93 31
Charleroi "Alexandre le Grand" - Association Culturelle
Belgo-Hellénique de Charleroi Maison des Médecins 45, rue du Parc -
6000 Charleroi Tél.: 071 41 30 45 Courriel :
(
[email protected])
[email protected]
Site : www.alexandrelegrand.be Les asbl Roma et Marco Polo vous
proposent une journée exceptionnelle à Trèves le 9 mai 2009. Info
sur www.roma-asbl.be ;
[email protected] Tél. 0486 06 54 19
Cours d’été à l’Académie Belge pour l’Etude des Langues Anciennes
et Orientales (ABELAO) L’ABELAO est une a.s.b.l. qui a pour but de
promouvoir l’enseignement et la recherche dans le domaine des
langues anciennes et orientales. 27 cours de langues (arabe,
chinois, égyptien, étrusque, grec patristique, hébreu etc.) de
niveau I ou II. Une moyenne de 45 heures de cours permettra ainsi à
chacun de progresser rapidement et, au niveau I, de pouvoir aborder
de petits textes simples. Le niveau II permet de se perfectionner
dans une langue dont on possède déjà les rudiments (bases de la
morphologie) et d'aborder des textes d'un niveau supérieur. Ou 5
cours de culture et civilisation (mondes musulman, bouddhique,
iranien, égyptien, grec) donnés à raison de 22h sur une semaine.
Tous les cours sont donnés par des professeurs et doctorants
d’universités belges et françaises. L’ABELAO s’adresse à quiconque
souhaite découvrir ou se perfectionner dans une langue ancienne ou
orientale, quels que soient l’âge ou le niveau d’études. Quand ? Du
lundi 3 août au vendredi 14 août 2009. Où ? Les cours (5h30 par
jour) auront lieu dans les locaux de l’UCL à Louvain-la-Neuve. Les
repas de midi pourront être pris en commun au restaurant
universitaire et il est possible de loger sur place. Inscription
et/ou information ? http://www.abelao.ath.cx ou contacter le
secrétaire de l’ABELAO, Marc Malevez, rue Saint-Jean à 6150
Anderlues Belgique (0494 76 84 43).
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EXPOSITIONS Asbl Roma : Louvain-la-Neuve
Les fouilles de Sagalassos (Turquie) 12 mai 2009 à 20h : POBLOM
Jeroen (KUL), Auditoire MONTESQUIEU 01 Arlon : Les conférences ont
lieu au musée archéologique d’Arlon à 20h Rue des Martyrs 13, 6700
Arlon. Du pain et du vin, boire et manger dans l’antiquité 30 avril
2009 : DAUMERIE Pierre Pétra, capitale des Nabatéens 11 juin 2009 :
POLET Sébastien Archéoparc de Rochefort Malagne la Gallo-romaine 1,
Malagne, B-5580 Rochefort Tél : +32/084 22 21 03, fax : +32/084 21
25 82
[email protected] Pour les groupes et les écoles, le site est
ouvert toute l'année sur réservation. Pour le grand public, le site
est ouvert de Pâques à la Toussaint, tous les jours, de 11h00 à
18h00 Pendant les vacances d'été, en juillet et août, le site est
ouvert tous les jours de 11h00 à 19h00 Animations : Le miel dans
l’Antiquité : vendredi 1er mai et dimanche 3 mai 2009 Les
Gallo-Romains sortent de leur bulle ... : jeudi 21 mai 2009
L'artisanat en Gaule romaine : 22, 23 et 24 mai 2009 Les jardins
Romains : 31 mai et 1er juin 2009 Week-End Archéopass : 27 et 28
juin 2009 L'armement dans l'Antiquité : présentation d'équipements
militaires (Malagne et Musée Archéologique de
Velzeke), démonstrations de cavalerie légionnaire (Corpus Equitum
Legionnis X Equestris), d'archerie (Th. Deschamps -Bavay),
présentation de la Secundia Nervorium (Bavay)-et de la Cohorte des
II Tvngorvm M.EQc.l. Présentation de la table des campagnes.
Travail du forgeron: fabrication de pointes de flèches, de
poignards 15 et 16 août 2009 Yvelines antiques : de Vercingétorix à
Charlemagne Une exposition du Service archéologique départemental
des Yvelines, à l'heure de ses 30 ans et des 40 ans du département.
Service archéologique départemental des Yvelines Le Pas du Lac 2,
rue de Lunca 78180 Montigny-le-Bretonneux Tél. : 01.61.37.36.86
.Fax : 01.30.43.58.95 du lundi 15 septembre 2008 au jeudi 30 avril
2009 lun : 12h30 - 17h30, mar-ven : 8h45 - 17h30 sam : 14h - 18h
Gratuit. Groupes : réservation obligatoire Informations : Web :
www.yvelines.fr Paris Les grands monuments de Lutèce, premier
projet urbain de Paris L’exposition de la crypte archéologique du
parvis Notre-Dame dresse le portrait du Paris antique à travers ses
principaux édifices civils, du Ier au IVème siècle ap. J.-C., et
montre ce que la capitale d’aujourd’hui doit à sa toute première
urbanisation. Du 21 janvier 2009 au 31 janvier 2010. Crypte
archéologique du parvis Notre- Dame 7, parvis Notre-Dame - 75004
Paris
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Tél. : 01 55 42 50 10 Fax : 01 43 29 30 55 Ouvert tous les jours de
10 à 18h, sauf les lundis et jours fériés (fermeture des caisses à
17h30). Paris Les Portes du ciel. Visions du monde dans l’Egypte
ancienne Musée du Louvre, Hall Napoléon 75001 Paris Tél. : 0033 140
20 50 50 Jusqu’au 29 juin Toulouse La voie de Rome entre
Méditerranée et Atlantique Musée Saint-Raymond Place Saint-Sernin
31000 Toulouse Tél. : 0033/561 22 31 44 Jusqu’au 8 novembre Caen
Les Gaulois et la mort en Normandie Musée de Normandie 14000 Caen
Tél. : 0033/231 30 47 60 Du 22 mai au 20 septembre Saint-Dizier Nos
ancêtres les barbares Espace Camille Claudel 9, avenue de la
République 52100 Saint-Dizier Tél. : 0033 325 06 27 40 Jusqu’au 30
juin
Rome Divin Vespasien. Le bimillénaire des Flaviens Colisée, Curie
romaine et cryptoportique de Néron 00184 Rome Tél. : 0039/839 96 77
00 Jusqu’au 10 janvier 2010 Berlin The Return of the Gods –
Berlin’s Hidden Olympus Pergamonmuseum, Antikensammlung 27 November
2008 - 5 July 2009 Dionysus – Metamorphosis and Ecstasy
Pergamonmuseum, Antikensammlung 5 November 2008 - 21 June
2009
THEATRES Sur demande au Théâtre Poème : - Horace – Virgile : le
bonheur est dans le pré - Satire et mondanités - L’Affaire Catilina
- Philosophes à vendre et filles à marier - Trois dérives côté cœur
: textes d’Apulée, Catulle et Ovide - Plaute, la nouvelle comédie -
L’irrésistible ascension de Jules César - Les Annales de Tacite :
chroniques d’Empire Théâtre Poème (Jeunesses Poétiques) rue
d'Ecosse, 30 - 1060 Bruxelles Tél. : 02 538 63 58 Fax. : 02 534 58
58
Promotion du latin Pour vos journées « Portes ouvertes » et
inscriptions : beaucoup de bonnes idées à adapter aux contingences
locales : http://www3.dfj.vd.ch/~latin/nouveautes.htm Latine
loquere :
http://www.ac-grenoble.fr/lycee/diois/Latin/promoLatin.html
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Publications de la FPGL Opération de déstockage : tarif
complètement revu ! Profitez de notre offre !
Certaines publications sont en voie d'épuisement et ne seront pas
rééditées. 1. Langues anciennes, civilisation contemporaine par
Georges THINES 3,00 € 2. A vous qui enseignez encore les langues
anciennes par Jean LECLERCQ 3,00 € 3. Le MEMOSCOPE, jeu de racines
grecques 5,00 € 4. Langues anciennes, langues essentielles 5,00 €
5. Nous, les philologues par Jean PREAUX 3,00 € 6. Hippocrate au
lycée par Robert JOLY 3,00 € 7. La tragédie grecque et l’actualité
intellectuelle du Ve s. Le Philoctète de Sophocle par Jacqueline de
ROMILLY (en voie d’épuisement) 3,00 € 8. Musique et poésie en Grèce
antique par François DUYSINX 5,00 € 9. La femme et l’inégalité en
droit romain par Jacques-Henri MICHEL 5,00 € 10. La Colonne Trajane
par Salvatore SETTIS 5,00 € 11. Le calendrier romain par Albert
DEMAN 5,00 € 12. Actes de la Journée “Compétences transversales et
langues anciennes” 5,00 € 13. Les vertus de la traduction par
Arthur BODSON 3,00 € 14. Extraits des “Gnîmai monÑsticoi” de
Ménandre
avec traduction et lexique par André CHEYNS 3,00 € 15. La Nuit des
Chimères, un texte de Christian BAGGEN 5,00 € Monsieur Tirésias
rencontre Chiron, Parthénopé, Pan, la Sphinx,
le Minotaure, Méduse et Apollon… un must !
16 Le tee-shirt « F.P.G.L. » 5,00 € Frais d’envoi : à l’unité 2,00
€ autres quantités : modalités de livraison à négocier
Pour toute commande, adressez-vous à : Hubert MARAITE rue de la
Houckaye, 123 - 4800 VERVIERS Compte : 103-0203493-55 Pour
l’étranger : IBAN BE 12 1030 2034 9355, BIC BPOTBEB1
Précisez sur le virement l’objet de la commande et le nombre
d’exemplaires souhaités. IMPORTANT : pour l’étranger (Europe) tous
ces prix sont à majorer de 2,50 € pour frais de port. Nous
n’acceptons pas les chèques.
Editeur responsable du “Bulletin d’Information”: Laurent Duchesne,
Rue des Ecoles, 3 4530 Villers-le-Bouillet
Vos contributions à notre "Bulletin d'information" de
septembre-octobre 2009 doivent être adressées (soit par courrier
électronique en fichier attaché (Word), soit sur disquette Word +
copie papier) pour le 14 août au plus tard