1
55 Infections respiratoires : quoi de neuf dans la pneumonie communautaire ? © 2009 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés de la fonction respiratoire des patients greffés pulmonaires et suivis pour bronchiolite. Il paraissait donc intéressant d’évaluer cet antibiotique chez les patients suivis pour BO dans le cadre de la greffe de moelle. Parmi les 10 patients étudiés, qui recevaient 250 mg d’azithromycine au quotidien sur une durée moyenne de 10 mois, les auteurs n’ont pas mis en évidence d’amélioration du volume expiratoire forcé, des débits expiratoires médians à 25 et 75 % de la CVF ou du test de marche. Toutefois on notait chez 7 d’entre eux une diminution significative de la toux et des expectorations. Références 1 Lemonnier F, Catherinot E, Neveu H, Couderc LJ, Rivaud E : Long term azithromycin use for bronchiolitis obliterans in ten allogeneic hematopoietic stem cell transplant recipients. Eur Respir J 2008 : 32 ; 271S. Brève (enfants). BCGites chez l’enfant Dans une première partie, une équipe Iranienne (kha- lilzadeh) a présenté son expérience des BCGites disséminées chez des enfants avec déficit de l’axe IL-12 – IFN-gamma. L’auteur soulignait la fréquence de l’atteinte ganglionnaire axillaire (78 % des cas), ainsi que la présence de calcifications visibles à la tomodensitométrie. Dans leur expérience, les adénopathies médiastinales étaient retrouvées dans 38 % des cas. Enfin l’auteur a insisté sur l’importance de l’interrogatoire, avant la réalisation de la vaccination. En effet, un antécédent de BCGite au sein de la famille doit amener à évoquer un déficit immunitaire et à récuser la vaccination [1]. Références 1 Khalilzadeh S, Boloursaz MR, Khodayari A, Baghaie N : Inheritable disorders of interferon- -IL-12 pathway: diagnosis and management. Eur Respir J 2008 : 32 ; 482S. Brève (enfants). Toux chronique et coqueluche Dans une étude effectuée en Lituanie, les auteurs ont cherché à établir l’étiologie d’une toux chronique (durée > 14 jours) chez 70 enfants âgés de 1 mois à 15 ans. Parmi eux, 53 avaient une sérologie évocatrice d’in- fection à Bordetella pertussis. Parmi les 19 nouveaux nés, 15 soit 79 % d’entre eux avaient un diagnostic certain de coqueluche. Il s’agissait de 5 enfants ayant reçu une seule dose vaccinale, 1 ayant reçu deux doses et 9 autres n’ayant jamais été vaccinés. Tous avaient été en contact récent avec un tousseur chronique dont l’étiologie était coquelucheuse dans 26,6 % des cas, une bronchite dans 60 % des cas et une pneumonie dans 7 % des cas. La symptomatologie clinique était caractérisée par une toux chronique chez 94 % des patients, une toux coqueluchoïde chez 67 % et une apnée dans 40 % des cas [1]. Robles-Cascallar a de son côté présenté un travail rétrospectif effectué à Madrid, dont l’objectif était de décrire la symptomatologie clinique d’enfants hospitalisés pour toux persistante correspondant à une coqueluche confirmée par un test sérologique [2]. Chez les 36 patients, dont l’âge moyen était de 9,9 ans ± 0,5, on notait une durée moyenne de toux de 16 semaines, une toux paroxystique dans 100 % des cas, responsable de vomissements dans 47 % des cas, associée à un croup dans seulement 19 % des cas. Trente-six pour cent des enfants avaient été exposés à domicile à un tousseur chronique, 67 % des enfants avaient reçu un traitement pour crise d’asthme et 44 % d’entre eux avaient reçu une antibiothérapie avant que le diagnostic ne soit évoqué. Malgré une vaccination adaptée dans l’enfance, la coqueluche est un diagnostic à évoquer chez les enfants âgés de 10 ans ou plus (disparition de l’immunité vaccinale ?) d’autant que la symptomatologie clinique reste frustre. Références 1 Kvaliunaite E, Narkeviciute I : Bordetella Pertussis in infants with prolonged cough. Eur Respir J 2008 : 32 ; 482S. POINTS CLÉS L’utilisation des biomarqueurs pour prédire l’évolutivité des patients admis pour PAC reste discutable en cas d’antibiothérapie préalable à l’admission. L’utilisation d’une bithérapie en cas de pneumonie à Streptococcus pneumoniae ne modifierait pas l’évolutivité de la maladie. Dans les PAC, les fluoroquinolones en association aux bêta lactamines n’auraient aucune supériorité comparativement à l’association bêta-lactamines – macrolides. L’utilisation de l’azithromycine en cas de bronchiolite post allogreffe de moelle n’apporterait aucun bénéfice clinique.

Brève (enfants). BCGites chez l’enfant

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Brève (enfants). BCGites chez l’enfant

55

Infections respiratoires : quoi de neuf dans la pneumonie communautaire ?

© 2009 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

de la fonction respiratoire des patients greffés pulmonaires et suivis pour bronchiolite. Il paraissait donc intéressant d’évaluer cet antibiotique chez les patients suivis pour BO dans le cadre de la greffe de moelle. Parmi les 10 patients étudiés, qui recevaient 250 mg d’azithromycine au quotidien sur une durée moyenne de 10 mois, les auteurs n’ont pas mis en évidence d’amélioration du volume expiratoire forcé, des débits expiratoires médians à 25 et 75 % de la CVF ou du test de marche. Toutefois on notait chez 7 d’entre eux une diminution significative de la toux et des expectorations.

Références

1 Lemonnier F, Catherinot E, Neveu H, Couderc LJ, Rivaud E : Long term azithromycin use for bronchiolitis obliterans in ten allogeneic hematopoietic stem cell transplant recipients. Eur Respir J 2008 : 32 ; 271S.

Brève (enfants). BCGites chez l’enfant

Dans une première partie, une équipe Iranienne (kha-lilzadeh) a présenté son expérience des BCGites disséminées chez des enfants avec déficit de l’axe IL-12 – IFN-gamma. L’auteur soulignait la fréquence de l’atteinte ganglionnaire axillaire (78 % des cas), ainsi que la présence de calcifications visibles à la tomodensitométrie. Dans leur expérience, les adénopathies médiastinales étaient retrouvées dans 38 % des cas. Enfin l’auteur a insisté sur l’importance de l’interrogatoire,

avant la réalisation de la vaccination. En effet, un antécédent de BCGite au sein de la famille doit amener à évoquer un déficit immunitaire et à récuser la vaccination [1].

Références

1 Khalilzadeh S, Boloursaz MR, Khodayari A, Baghaie N : Inheritable disorders of interferon- -IL-12 pathway: diagnosis and management. Eur Respir J 2008 : 32 ; 482S.

Brève (enfants). Toux chronique et coqueluche

Dans une étude effectuée en Lituanie, les auteurs ont cherché à établir l’étiologie d’une toux chronique (durée > 14 jours) chez 70 enfants âgés de 1 mois à 15 ans. Parmi eux, 53 avaient une sérologie évocatrice d’in-fection à Bordetella pertussis. Parmi les 19 nouveaux nés, 15 soit 79 % d’entre eux avaient un diagnostic certain de coqueluche. Il s’agissait de 5 enfants ayant reçu une seule dose vaccinale, 1 ayant reçu deux doses et 9 autres n’ayant jamais été vaccinés. Tous avaient été en contact récent avec un tousseur chronique dont l’étiologie était coquelucheuse dans 26,6 % des cas, une bronchite dans 60 % des cas et une pneumonie dans 7 % des cas. La symptomatologie clinique était caractérisée par une toux chronique chez 94 % des patients, une toux coqueluchoïde chez 67 % et une apnée dans 40 % des cas [1].

Robles-Cascallar a de son côté présenté un travail rétrospectif effectué à Madrid, dont l’objectif était de décrire la symptomatologie clinique d’enfants hospitalisés pour toux persistante correspondant à une coqueluche confirmée par un test sérologique [2]. Chez les 36 patients, dont l’âge moyen était de 9,9 ans ± 0,5, on notait une durée moyenne de toux de 16 semaines, une toux paroxystique dans 100 % des cas, responsable de vomissements dans 47 % des cas, associée à un croup dans seulement 19 % des cas. Trente-six pour cent des enfants avaient été exposés à domicile à un tousseur chronique, 67 % des enfants avaient reçu un traitement pour crise d’asthme et 44 % d’entre eux avaient reçu une antibiothérapie avant que le diagnostic ne soit évoqué.

Malgré une vaccination adaptée dans l’enfance, la coqueluche est un diagnostic à évoquer chez les enfants âgés de 10 ans ou plus (disparition de l’immunité vaccinale ?) d’autant que la symptomatologie clinique reste frustre.

Références

1 Kvaliunaite E, Narkeviciute I : Bordetella Pertussis in infants with prolonged cough. Eur Respir J 2008 : 32 ; 482S.

POINTS CLÉS

L’utilisation des biomarqueurs pour prédire l’évolutivité des patients admis pour PAC reste discutable en cas d’antibiothérapie préalable à l’admission.

L’utilisation d’une bithérapie en cas de pneumonie à Streptococcus pneumoniae ne modifierait pas l’évolutivité de la maladie.

Dans les PAC, les fluoroquinolones en association aux bêta lactamines n’auraient aucune supériorité comparativement à l’association bêta-lactamines – macrolides.

L’utilisation de l’azithromycine en cas de bronchiolite post allogreffe de moelle n’apporterait aucun bénéfice clinique.