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• La question de l’espace public fait trop rarement la place aux usagers et à la société civile
• Le pré-supposé technique sert de paravent à des conservatismes
• On se contente souvent de consultations où les projets sont déjà « bouclés »
• On prive les projets de leur potentiel d’intelligence collective (expertise d’usage, technique, qualité des arbitrages politiques)
• On ne profite pas assez des effets induits bénéfiques : appropriation /respect, fierté/reconnaissance (citoyenne, professionnelle; politique), maintenance/gestion, etc…
La rue est à nous…LE PARTI-PRIS …
La rue est à nous…Bd de Cambrai et Montesquieu à RoubaixUn constat d’usage porté par des habitants
Un environnement invivablePollué, bruyant, dé-humanisant : comment se parler d’une rive à l’autre ?Déshabillé de ses arbres dans les années 70Porté par le tout voitureSur un ensemble 2 boulevards de plus de 800 m de long 13 à 15 000 véhicules /jour sur le Bd de Cambrai 5 000 sur le Bd Montesquieu
La rue est à nous…Une insécurité routière appelée à s’aggraver• Une configuration autoroutière, séquelle des années 70• Des accidents continuels• Traversées à risques• Bandes cyclables dangereuses• Voitures sur trottoirs• Le raccordement à la Voie Rapide Urbaine imminent, une augmentation prévisible du trafic, jusqu’où ?Dans un contexte particulier : Métro et Tram, Parcs proches, très nombreux établissements scolairesDes flux piétons scolaires, familiaux, de travailleurs importants dans un espace urbain presque « résiduel »
La rue est à nous…Des habitants sans porte-voix qui se constituent en associationNaissance de l’Entre 2 Parcs fin 2003
Pour obtenir un réaménagement de haute qualité environnementale des Boulevards
- Meilleure partage de l’espace urbain- Réintroduction de la nature en Ville
Relier 2 quartiers au-delà des différences administratives et socio-économiquesRéintégrer la station de métro Epeule-Montesquieu dans le fonctionnement social
Relier 2 parcs Barbieux et Bell Brondeloire par une coulée verte
La rue est à nous…La légitimation
Le discours des impossiblesLe parti pris d’une revendication différente passant par l’appropriation de l’espace comme démonstration des possiblesMise en place des cohésions collectives et agrégation des envies
• Journées sans voitures 2004, 2005: convivialité et sensibilisation aux questions de déplacements et de nature• Fenêtres qui parlent 2003, 2004, 2006 : place de l’art dans l’espace urbain, rencontres du 3ème type• Naturation par les particuliers : protège-plante artistiques, filins pour pont végétal, essaimage sur la ville
La recherche des volontés politiquesLes petits pas, actés dans les discours publiquesDans la capacité à représenter une force : des habitants, des partenariatsL’inscription dans RAM collectif d’associations de la Métropole
L’artiste Said Igoussimène fabrique la table à dialogue
Pour la rue et le futur jardin communautaire
La rue est à nous…Les 1ers résultatsChangement progressif d’état d’espritUne association qui pèse
Les 1ers actes : fermeture de la circulation, Les 1ères promesses : un projet se fera
Le facteur décisifUne volonté de travail sur la qualité Urbaine à Lille Métropole-CU
sous la direction de Pierre LebrunL’opportunité d’un terrain d’applicationLMCU porte une étude de définitionLes habitants apportent leur expertise d’usage et se qualifient pour parler « malgré tout » avec les spécialistes
Des mentalités à changerUne double légitimité à conquérir politique et technique
La rue est à nous…
La co-productionParticipation à l’élaboration du cahier des charges : place de l’enfant, plantations diversifiées, partage de l’espace urbain – refus des vélos dans la circulation, refus de la plantation d’alignement mais réflexion sur la naturation plus large, élément d’une trame verte, ambiance de nuit…AO : La paysagiste Caroline BIGOT mène une étude de définitionPrésence au comité de pilotage et comité technique de l’associationRelai de l’association par rapport aux réalités urbaines et aux perceptions sociales : opérations sonnettes, réunions, mise à disposition des documents, concertation enfant, concertation lycéens…
La rue est à nous…
Des résultatsIntelligence collective Ouverture et qualification collective, l’apport des réalisations et expériences extérieures, des principes progressivement partagés
La question des plantations, on passe du discours de la contrainte à la recherche des possibles (VRD…), on quitte les canons de la composition de l’espace urbain par des plantations d’alignement
La question du partage de l’espace urbain : resserrement des voies automobiles, négociation sur une moindre largeur auto pour diminuer la vitesse et récupérer de l’espace
La question du vélo débat sur les pistes cyclables : les tables de la loi locale, le droit à la différence des usages, le cycliste aguerri et rapide cède la place au cycliste de la proximité et de la famille. Un accord sur des pistes en trottoir
La rue est à nous…
Des scénarios sur une largeur contrainte 20m de façade à façadePlus ou moins de plantations, une option dissymétrique et une option symétrique
La coupe en profil de la voirie est l’objet d’une discussion sur le fondsChoix du scénario dissymétriqueCôté ensoleillé, Contrainte des réseaux et volonté absolue de planter, éloignement des fosses de plantation sur chaussées, et donc éloignement des réseaux et des façades moins d’ombrages directs sur les façades sud/jardins nordValorisation d’une véritable « promenade urbaine » et d’une perception d’un espace partageable, souplesse /convivialité
Les craintes Le stationnementLa cohabitation vélo /cyclisteLes carrefours
La rue est à nous…
Choix cornélien au sein de l’association = la concrétisation douloureuse de l’intérêt général7 novembre 2006 REUNION PUBLIQUE
elle fait suite à une autre réunion publique très houleuse déroulée dans un climat d’agressivité
Mais cette fois : un climat social apaisé, un projet partagé qui résulte d’une démarche participative, une paysagiste qui a joué un rôle d’accoucheur sans se satisfaire du bréviaire des impossibles, des élus légitimés, une envie d’y aller…LA SUITEGroupement de commande LMCU Département Ville de RoubaixDes inscriptions budgétaires mais une enveloppe non négociée, enjeu de maintien des ambitions qualitativesAO étude de maîtrise d’œuvre, AO entreprisesRéalisation en 2008/2009
La rue est à nous…
ENSEIGNEMENTS • Accepter le temps du projet• La difficulté de sortir des modèles et des préjugés• La reconnaissance de l’expertise d’usage• Le partage des savoirs, « intelligence collective », • Les talents de la Sté Civile• Gagnant /gagnant politiques – techniciens – Sté civile/habitants• Rien n’est jamais acquis, un projet peut se faire déshabiller, le temps
use le bénévolat…• Un schéma à nul autre pareil• De nombreux approfondissements (la question des carrefours
notamment…) nécessaires
RESTER PARTI PRENANTE EN PHASE ETUDE DE MAITRISE D’ŒUVRE PUIS EN SUIVI DE CHANTIER= Process qualité
Partage de l’espace urbainschéma dissymétrique
Lille Métropole Communauté
UrbaineÉtude
d’aménagement d’une promenade
urbaine
Caroline BIGOTPaysagiste
François MAGOS, concepteur lumière
Bandes de plantations
Piste cyclable
Trottoir
Stationnement
Lumière et ambiance nocturnerappeler la coulée verte
Commande publique, l’art dans l’espace urbain
Candélabre à masque de feuillage, Comatelec Modèle BoréalCandélabre mixte voirie piéton Comatelec Modèle Thylia
« En fonction de l’espace disponible, le sol des trous de plantation peut être revêtu d’une grille franchissable ou planté de vivaces couvre-sols. Il faut étudier la solution de récupération des eaux pluviales des toitures pour l’arrosage des plantations.En fonction des réseaux, et de la profondeur nécessaires pour les plantations, la solution des fosses semi -enterrées doit être envisagée. »