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BONNES PRATIQUES 6IXSYVW H´I\TqVMIRGIW HY TVSKVEQQI '-1)'3 pour le développement de l’éco-conception dans les PME

BONNES PRATIQUES - Changement climatique - … · L’entreprise décide de réaliser avec un élève ingénieur ... Une analyse du cycle de vie ... • Créer une dynamique interne

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BONNES PRATIQUES

pour le développement de l’éco-conception dans les PME

CIM-ECO ®, un programme d’accompagnement des entreprises à l’éco-conception

Entre 2009 et 2012, CIM-ECO ® a permis à 33 entreprises

C I M ECO

Une exceptionnelle mobilisation de compétences

coordonné par le Pôle de Compétitivité Fibres en collaboration avec

ENSISA

réseau d’experts

Une démarche en trois temps

Les experts ont accompagné les entreprises tout au long de la démarche qui comprenait trois phases principales :

et Lorraine de l’ADEME.

La démarche

L’entreprise décide de réaliser avec un élève ingénieur de l’ENSISA une ACV simplifiée de son produit phare (40% du CA) : le vêtement de pompier. Cette ACV « Craddle to Gate » englobe toutes les étapes de production du produit et se limite à la partie aval au site de production (hors confection et fin de vie du produit). L’ACV permet de quantifier les différents impacts environnementaux en pointant les priorités pour agir : le procédé de fabrication des fibres (par la réduction

des émissions de NOx dans l’atmosphère) et la gestion de la fin de vie des vêtements. Ces derniers étaient éliminés en centre d’enfouissement ou en incinération avec, dans ce cas, un problème de combustion lié à la forte résistance au feu de la fibre KERMEL. C’est sur ce dernier axe que l’entreprise décide d’agir en priorité pour valoriser la fibre, certes usagée, mais disposant encore d’un potentiel.

Une analyse du cycle de vie (ACV) pour hiérarchiser les actions prioritaires de KERMEL.

PME située près de Colmar, KERMEL développe des fibres à très forte valeur ajoutée, thermostables et résistantes à la chaleur. Avec le projet « RECYC », elle organise une nouvelle filière de collecte et de valorisation des vêtements en fin de vie.

Une stratégie axée sur l’économie circulaire et l’amélioration des performances environ-nementales de l’entreprise.

« Que deviennent vos vêtements en fin de vie ? ». Cette question, les donneurs d’ordre de KERMEL (administrations, industrie) la posaient de plus en plus souvent, notamment dans les appels d’offre. KERMEL, leader européen sur son marché, produit deux fibres aramides thermostables, l’une pour les vêtements de protection contre la chaleur et les flammes (pour les pompiers, les sports de vitesse), l’autre pour des applications industrielles (filtres de gaz chauds par exemple). L’engagement de KERMEL dans le programme CIM-ECO ® vise deux objectifs qui lui permettent d’être un acteur pro-actif de la chaîne textile :

• Créer une dynamique interne et externe sur le développement durable, en structurant sa démarche,

• Mettre en place une filière durable de recyclage des vêtements en fin de vie et développer de nouveaux marchés liés à la valorisation matière.

L’enjeu

Carte d’identité

Une nouvelle filière de recyclage des vêtements

de pompiers crée de l’activité et de l’emploi !

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Uniformes de pompier KERMEL

Secteur d’activité et produits :Fabrication de fibres thermostables et conception de vêtements de protection et d’applications techniques pour l’industrie.

Localisation du marché : International

Nombre de salariés : 100

Date de création : 1972

Chiffre d’affaires : 35 M €

Contact : Christophe Richard / O3 89 20 47 15

Localisation : 68027 Colmar

Site web : www.kermel.com

5% de son chiffre d’affaires pour la Recherche-Développement

Le projet de R&D « RECYC », labellisé par le Pôle Fibre, aboutit à la création d’une nouvelle filière de recyclage.

La faisabilité de la mise en place d’une filière de recyclage était conditionnée par deux questions qui ont fait l’objet d’études technico-économiques réalisées avec le soutien d‘OSEO Alsace : Les fibres aramides des vêtements usagés de pompiers sont-elles techniquement recyclables ? Existe-t-il des débouchés industriels à ces fibres recyclées ?

A ces deux questions la réponse fut affirmative. Avec un partenaire effilocheur, KERMEL a réussi à transformer les fibres usagées en « non tissés » pour plusieurs applications industrielles qui nécessitent des matériaux thermostables et résistants à la chaleur. Ces fibres recyclées, moins chères que les fibres vierges, trouvent des débouchés comme barrière thermique pour les vêtements anti-feu.

Une filière de collecte et de démantèlement avec un partenariat dans le secteur de l’insertion de personnes durablement exclues de l’emploi.

Pour la collecte des vêtements en fin de vie, KERMEL s’est rapprochée d’une structure d’insertion, Le Relais. Le « démantèlement » des vêtements (déboutonnage, enlèvement des bandes fluo…) est assuré par un Centre d’Aide par le Travail à Mulhouse.

Enfin, KERMEL s’est rapprochée d’un effilocheur proche de son usine pour limiter les transports. L’objectif pourrait être à terme d’étendre la collecte de vêtements usagés à ceux des forces de l’ordre et de l’armée.

L’éco-conception en actions

500 tonnes par an : c’est le potentiel de collecte des

vêtements de pompiers en fin de vie en Europe

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Fibres provenant d’uniformes usagés de pompier

Notre objectif est désormais de réaliser l’ACV des fibres KERMEL recyclées pour faire une comparaison objective

et quantifiée avec les fibres vierges.Monsieur Christophe RICHARD,

Directeur « Nouveaux marchés », KERMEL

»«

Avec une stratégie produit claire, un socle ISO 9001 solide et une certification OHSAS 18001, KERMEL a obtenu un niveau d’évaluation AFAQ ECO-CONCEPTION élevé (450 points), proche du niveau « confirmé ». La

certification ISO 14001 est en cours.

Une évaluation AFAQ ÉCO-CONCEPTION

qui montre la progression réelle de l’entreprise.

La démarche

L’entreprise a d’abord fait des recherches sur deux gammes bien différenciées: un produit éco-conçu et un produit pour les PMR. Il s’est avéré qu’il était en fait bien plus novateur de développer un seul concept global qui intègre ces deux démarches. En collaboration avec CIM-ECO ® et le Pôle d’Aménagement de la Maison en Alsace, CEDAM a formé son département de R&D à l’éco-conception pour créer un produit en tenant

compte de 5 critères environnementaux (produit sain*, taux de matière renouvelable, durée de vie, recyclabilité, économie de matière). Le bilan environnemental du produit a été réalisé sur la base d’une liste positive/négative sur les étapes du cycle de vie. L’objectif de CEDAM est à terme de faire un bilan des émissions de gaz à effet de serre ou Bilan Carbone® de ses produits et d’arriver peu à peu à l’affichage environnemental.

Combiner une démarche d’éco-conception et un projet pour personnes à mobilité réduite (PMR) avec un concept global très novateur.

PME alsacienne, CEDAM commercialise avec succès GAIA : un concept très novateur de salle de bain éco-conçue adaptée aux personnes à mobilité réduite (PMR)

Sur un marché très morcelé, créer un concept pionnier de salle de bain pour la France et l’exportation.

CEDAM conçoit et fabrique des meubles modulaires de salles de bain et d’aménagement intérieur. Sur un marché très morcelé, l’entreprise est positionnée sur le segment de marché le plus porteur, « le moyen de gamme », tout en ayant un design haut de gamme. Dans sa stratégie de différentiation, CEDAM a souhaité investir un nouveau segment à fort potentiel : les personnes à mobilité réduite, notamment les personnes âgées, dont la part dans la population est croissante. L’entreprise s’est engagée dans le programme CIM-ECO ® avec deux objectifs :

• Anticiper la réglementation sur l’affichage environne-mental.

• Créer un produit novateur, non stigmatisant qui réponde aux attentes des populations à mobilité réduite.

L’enjeu

Carte d’identité

GAIA : un concept pionnier de salle

de bain qui associe l’éthique et l’éco-conception

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Salle de bain GAIA

Secteur d’activité et produits :Conception et fabrication de mobiliers modulaires pour les cuisines, salles de bain et meubles de rangement.

Localisation du marché : France

Nombre de salariés : 42

Date de création : 1990

Chiffre d’affaires : 15 M €

Contact : Philippe Beyer / 03 88 49 95 63

Localisation : 67212 Obernai

Site web : www.cedam.fr

CEDAM fait partie du top 5 des producteurs français de salle de bains

* à faible impact sanitaire et environnemental

Des axes d’éco-conception qui visent à renforcer la modularité du produit pour allonger sa durée de vie.

Cette salle de bain « à la carte », mise sur le marché en 2012, permet par sa conception modulaire de changer des éléments partiels en fonction des besoins évolutifs dans le temps des PMR et ainsi d’allonger sa durée de vie. Par ailleurs, la conception est innovante sur plusieurs aspects:

• La vasque dispose d’un système de « monter/lever » électrique, sécurisé par un détecteur de présence (brevet déposé),

• Le système électrique n’est pas visible pour éviter l’aspect stigmatisant, l’énergie de la télécommande est fournie par simple frottement (sans pile),

• CEDAM a inventé un nouveau type de tiroir coulissant latéralement et donc plus accessible pour les personnes assises,

• Le choix de matériaux nobles, des formes «d esign » et colorées, pour séduire les PMR et les clients trentenaires, souvent prescripteurs.

Des choix d’éco-conception qui réduisent forte-ment les impacts environnementaux.

La stratégie d’éco-conception vise deux objectifs : la simplification des matériaux et le choix de fournisseurs de proximité pour favoriser des circuits courts :

• Pour l’emballage, CEDAM a mis en œuvre une nouvelle solution : le carton est désormais uniquement utilisé pour les coins afin de protéger le produit, le reste de l’emballage est un film en PET. Cela réduit la quantité de carton utilisé de 75%.

• Le bois des meubles provient d’un fournisseur de proximité labelisé FSC.

• Les panneaux de bois sont à la norme E 0,5 (niveau d’émissions de formaldéhyde) selon la réglementation américaine CARB II encore plus contraignante que la réglementation européenne. L’objectif est à terme d’utiliser des matériaux classés EO pour l’ensemble des produits.

L’éco-conception en actions

Un nouvel emballage qui réduit de 75%

les cartons utilisés

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Meuble de rangement salle de bain GAIA

GAIA a été présenté à de nombreux salons professionnels, c’est un vrai succès. En terme d’image, ce produit pionnier et novateur rejaillit très positivement sur l’ensemble de l’entreprise.

Monsieur Philippe BEYER, PDG CEDAM»

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L’évaluation par l’AFNOR, avec comme résultat un niveau « Progression » qui correspond à un engagement fondé sur une « stratégie produit » claire a permis à CEDAM de mesurer les progrès réalisés en deux ans. L’intérêt de l’AFNOR est aussi de pouvoir évaluer ce projet sous l’angle sociétal et d’ainsi enrichir ses critères d’évaluation

des démarches d’éco-conception.

CEDAM est une des cinq premières entreprises

qui a reçu la Certification AFAQ Éco-conception de l’AFNOR.

La démarche

Travailler sur des produits éco-conçus sans avoir au préalable une réflexion très poussée sur les avantages et les inconvénients de toutes les matières premières qu’elle utilise dans ses collections ne paraissait pas pertinent à l’entreprise. Avec l’appui de l’IFTH et de l’ADEME, l’entreprise a développé une « matrice ACV » permettant de comparer les impacts environnementaux

de différents matériaux, produits chimiques, modes de transport… sur l’ensemble du cycle de vie. Avec cet outil, les stylistes et la « cellule innovation » sont en mesure de situer les produits les uns par rapport aux autres afin d’intégrer l’environnement comme un des critères de choix.

Construire un outil d’analyse du cycle de vie adapté aux spécificités de l’entreprise pour l’appliquer aux nouvelles collections.

GARNIER-THIEBAUT lie innovation technique et créativité textile. Elle met au point une matrice d’analyse du cycle de vie (ACV) adaptée à ses spécificités et intègre les nanotechnologies dans la conception de certains de ses tissus.

Proposer des innovations techniques réelles pour faciliter l’entretien et économiser l’eau et l’énergie.

GARNIER-THIEBAUT propose ses 40 collections de linge de maison aux professionnels (hôtels et blanchisseries) et au grand public (boutiques et grands magasins). Son métier implique le renouvellement rapide des collections qui mobilise créateurs et stylistes. L’entreprise a créé une « cellule innovation », qui, au delà du « style », a pour objectif de proposer des avancées techniques réelles apportant de nouvelles fonctionnalités aux produits. En effet, les clients sont de plus en plus dans l’attente d’innovations qui facilitent l’entretien du linge, économisent l’eau et l’énergie et augmentent la durée de vie des produits. Pour progresser sur son management environnemental produit, l’entreprise a agit dans deux directions complémentaires: mettre en place une grille d’analyse type ACV propre à l’entreprise, d’autre part rechercher des technologies innovantes pour faciliter l’entretien et réduire les consommations d’eau et d’énergie.

L’enjeu

Carte d’identité

Avec GARNIER-THIEBAUT, le linge de maison se met au vert !

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Chaines de fabrication GARNIER-THIEBAUT

Secteur d’activité et produits :Création et fabrication de linge de maison.

Localisation du marché : International

Nombre de salariés : 175

Date de création : 1833

Chiffre d’affaires : 20 M €

Contact : Bruno Joncour / 03 29 60 30 30

Localisation : 88401 Gérardmer

Site web : www.garnier-thiebaut.fr

45% du CA à l’exportation Allemagne, USA, Canada...

GREENSWEET une innovation issue des nano-technologies : une première mondiale appliquée par GARNIER-THIEBAUT au linge de maison.

La plupart des analyses de cycle de vie le montre : plus des 2/3 des impacts environnementaux des textiles sont liés à la phase d’utilisation (consommation d’eau et d’énergie lors de l’entretien), l’autre facteur très marquant étant la durée de vie.

Parallèlement au programme CIM-ECO ®, et pour répondre à ces enjeux, GARNIER-THIEBAUT a créé GREENSWEET. Cette technologie fait appel à la chimie avant-gardiste suisse, la nanotechnologie, déjà utilisée dans le domaine des vêtements de plein air et montagne. L’application au linge de maison est une première mondiale.

La technologie GREENSWEET a de nombreux avantages pour l’environnement :

• Elle rend les fibres textiles plus résistantes aux frottements et à l’usure : la durée de vie du linge de maison s’en trouve allongée.

• Un effet « bouclier » : le tissu étant « déperlant », les tâches glissent dessus sans l’imprégner et il est simplement nettoyé avec un peu d’eau.

• Grâce à ses propriétés techniques, le linge nécessite moins de nettoyage en machine et une température de lavage moins élevée.

En moyenne 30 lavages à 40° au lieu de 100 lavages à 60° reviennent ainsi à réduire par 4 les dépenses d’eau et d’électricité.

Depuis 2010, GARNIER-THIEBAUT étend cette technologie « anti-tâche » à l’ensemble de ses nouveaux modèles et à ses best-sellers.

L’éco-conception en actions

Avec GREENSWEET, une consommation d’eau

et d’électricité divisée par 4 !

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Nappe Mille ladies GARNIER-THIEBAUT

La « matrice ACV » est un outil très opérationnel car totalement adaptée à nos besoins et à nos spécificités. Toutes nos nouvelles collections seront

passées au crible de cet outil.Monsieur Bruno JONCOUR,

Responsable Méthode, GARNIER-THIEBAUT

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Technologie GREENSWEET avec un effet déperlant

La démarche

L’entreprise pensait être arrivée au bout des innovations possibles sur son marché. Le programme CIM-ECO ® a relancé sa dynamique de créativité en lui donnant les bons outils pour mobiliser l’intelligence collective des salariés. Escapade a également considérablement progressé sur la formalisation de sa démarche d’innovation garantissant la pérennité du processus d’éco-conception dans l’entreprise. Le projet lui a enfin permis

de collaborer avec de nouveaux partenaires pour progresser sur les matériaux, comme par exemple le laboratoire de recherche matière Plastinnov. Ce travail a conduit à l’amélioration environnementale des produits mais aussi à une amélioration des conditions de travail des salariés. « Cap Vert » est une véritable démarche d’éco-socio-conception qui a impliqué toute l’entreprise.

Structurer et formaliser une démarche d’éco-conception en mobilisant l’intelligence collective des salariés.

Une TPE lorraine, pionnière dans la conception et la fabrication de structures artificielles d’escalade, développe deux produits éco-conçus : ENDURO ECO GRIP © et LUDOROCK ©.

Secteur d’activité et produits :Conception et fabrication de structures artificielles d’escalade et d’équipements sportifs.

Localisation du marché : France

Nombre de salariés : 5

Date de création : 1986

Chiffre d’affaires : 500 000 €

Contact : Sylvie Fortier / 03 87 60 66 04

Localisation : 57130 Ars-sur-Moselle

Site web : www.escapade-sarl.com

Se différencier de la concurrence et préserver les marges tout en améliorant les conditions de travail.Le marché des SAE (Surface Artificielle d’Escalade) est très concurrentiel avec une guerre des prix féroce qui se fait souvent au détriment de la créativité. Pour relancer son innovation, Escapade intègre le programme CIM-ECO ® afin d’améliorer ses produits, se différencier de sa concurrence et diversifier son offre avec une nouvelle niche, les rochers d’escalade pour les aires de jeu d’enfants. L’enjeu est aussi environnemental et sanitaire. En effet, les matériaux utilisés traditionnellement pour les SAE sont à base de polyester, de sable et de fibres de verre, matériaux assez nocifs pour la santé des salariés (le ponçage génère beaucoup de poussières toxiques). Les collectivités locales, principaux clients d’Escapade, ont aussi des demandes croissantes en matière de normes sanitaires, sociales et environnementales. L’entreprise veut être prête à répondre à ces nouvelles exigences.

L’enjeu

Carte d’identité

Escapade, la petite boîte qui grimpe, qui grimpe…

en éco-conception !

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Mur d’escalade ENDURO ECO GRIP ©

Une recherche matériau aboutit à modifier en profondeur la conception des produits d’Escapade.Les processus d’innovation sont souvent pleins de surprises : c’est en travaillant sur un nouveau matériau plus écologique pour les rochers d’aires de jeu LUDO ROCK © qu’Escapade a finalement trouvé un éco-matériau pour sa gamme phare, les murs d’escalade artificiels ENDUROC ECO GRIP ©, qui représente plus de 40% de son chiffre d’affaires.

Sur ces deux produits, Escapade réalise des progrès environne-mentaux importants qui séduisent fortement sa clientèle :

• Pour les murs d’escalade artificiel ENDURO ECO GRIP ©, à la place du mélange polyester, sable et fibres de verre projeté sur les panneaux en bois, l’entreprise utilise aujourd’hui une résine biodégrable à 98% (et 2% de sable), matériau qui émet beaucoup moins de COV pendant la phase fabrication. La finition est réalisée avec une peinture acrylique qui offre une plus grande palette de couleurs, et ne dégage pas d’émanations de COV. Elle est un peu moins résistante à l’échauffement mais convient à la plupart des réalisations intérieures. Pour des structures fréquentées de manière très intensive, Escapade utilise le revêtement antérieur.

• Pour LUDOROCK ©, l’entreprise est toujours en phase de recherche pour concevoir un matériau plus écologique que le polyester et résistant aux intempéries. Elle a en revanche fait des avancées sur la phase de fabrication des produits : aujourd’hui les rochers sont moulés ce qui permet de supprimer l’armature métallique interne et la phase de projection du polyester. Ce mode de fabrication est plus économe en matière, beaucoup plus simple et moins coûteux pour l’entreprise. L’objectif de l’entreprise est de recycler le polyester de ce produit en fin de vie pour le réutiliser dans la fabrication. Le bilan environnemental de LUDOROCK ©, porte sur l’empreinte carbone. L’analyse a été conduite en utilisant le guide des facteurs d’émission du Bilan Carbone ®.

L’éco-conception en actions

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Rocher d’escalade LUDOROCK ©

L’objectif de notre démarche « Cap vert » est clair : valoriser notre image et éco-concevoir 100%

des nouveaux produits.Madame Sylvie FORTIER, Directrice d’Escapade

»«

L’évaluation par l’AFNOR a permis à Escapade de mesurer les progrès réalisés en deux ans sur la base de 99 critères objectifs. L’audit a également permis d’identifier les outils nécessaires pour pérenniser la démarche. Aujourd’hui, l’entreprise est autonome pour

poursuivre sur son élan.

ESCAPADE est une des cinq premières

entreprises ayant reçu la certification AFAQ 

Eco-Conception de l’AFNOR.

Une résine biodégrable à 98%

En France, l’escalade en salle compte plus

d’1 000 000 de pratiquants

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Rocher d’escalade LUDOROCK ©

K.Industries, spécialiste du tissage, est un acteur important de la chaîne textile dans les Vosges. Le Groupe s’engage dans le développement des textiles biologiques pour répondre aux attentes du marché et déploie des actions pour réduire les impacts sur l’environnement de ses sites de production.

Secteur d’activité et produits :Tissage et commercialisation de produits textile finis et semi-finis.

Localisation du marché : France et International

Nombre de salariés : 70

Date de création : 1840

Chiffre d’affaires : 22 M €

Contact : Guillaume Kohler / 03 29 25 95 33

Localisation : 88360 Ferdrupt

Pour répondre à une demande croissante de textiles biologiques, K.Industries réoriente sa stratégie de développement.Le Groupe K.Industries est spécialisé dans l’industrie du tissage depuis plus de 160 ans. Il réalise 22% de son chiffre d’affaires à l’exportation avec deux sociétés : K.Industries et son site de production de tissus écrus (pour l’habillement, la literie, etc) et une société de commercialisation (Telatex) qui confectionne des produits finis ou semi-finis pour les marchés de l’ameublement, du linge de lit... Ayant des demandes croissantes de ses clients pour des textiles biologiques, le Groupe décide avec le programme CIM-ECO ® de s’engager dans une démarche de certification avec le label le plus exigeant : le label GOTS (Global Organic Textile Standard). Plus globalement, il met en place une stratégie progressive d’intégration de l’environnement dans son management.

L’enjeu

Carte d’identité

Les textiles biologiques :

un levier de croissance verte pour K.Industries

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Site de fabrication K.Industries

K.Industries : 7 millions de m2 de tissus fabriqués par an

La démarche

K.Industries s’est engagé dans la certification GOTS suite à un projet éco-conception d’un client pour un tissu destiné à l’ameublement. Afin de prendre en compte l’ensemble des impacts de ce tissu d’ameublement « bio », l’entreprise réalise une ACV simplifiée (analyse du cycle de vie) en le comparant à l’ACV d’un tissu conventionnel. Ces ACV montrent l’importance cruciale

des modes de culture du coton dans les impacts sur l’environnement (très fortes consommations d’eau et de pesticides pour les cotons conventionnels). Il permet aussi à l’entreprise de pointer les améliorations sur le couple « produit/process » à mettre en œuvre dans ses deux sites de fabrication pour minimiser les impacts sur l’environnement.

Une démarche de certification environnementale pour modifier progressivement les méthodes de conception de produits.

Des avancées environnementales liées à la certification GOTS.La certification GOTS, très stricte en terme de normes et de traçabilité environnementales, a permis à l’entreprise de progresser sur certaines étapes de conception :

• Recherche de fibres textiles biologiques : K.Industries a cherché une nouvelle filière d’approvisionnement en cotons biologiques labélisés GOTS. Ce label garantit des tissus exempts de blending (mélange de tissu bio et de non bio), sans pesticide de synthèse, et interdit les métaux lourds, les OGM et le PVC.

• Une technique d’encollage moins polluante : l’entreprise utilisait précédemment un produit d’encollage composé à 100% de PVA (alcool polyvinylique). Dorénavant ce taux n’est plus que de 15% grâce à la substitution du PVA par un agent à base de polysaccharides naturels (fécule d’amidon).

• Choix des colorants : K.Industries envisage à l’avenir d’utiliser des colorants naturels à la place des colorants chimiques mais les gammes de couleurs naturelles sont pour l’instant trop restreintes.

Le bon accueil commercial de ce tissu certifié GOTS pousse l’entreprise à poursuivre sur cette voie. Son objectif est que les textiles « bio » représentent 20% de son chiffre d’affaires d’ici 5 ans.

L’amélioration de son mode de fabrication pour améliorer le bilan environnemental du couple « produit/process ».Le Groupe a réalisé plusieurs actions avec des impacts significatifs sur l’environnement :

• Une baisse des volumes de DIB (-15%) mis en centre d’enfouissement grâce à un tri plus poussé et une meilleure valorisation matière,

• L’ACV a montré l’importance des consommations d’énergie dans la phase de tissage. Pour progresser, K.Industries a réalisé une étude de faisabilité pour changer en 2013 l’ensemble de ses compresseurs et installer des systèmes de régulation et de récupération de chaleur. Ces investissements importants permettront de réduire l’impact carbone (émissions de gaz à effet de serre) de ses produits.

L’éco-conception en actions

Une baisse de 15% des DIB

mis en centre d’enfouissement

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Machine à tisser de K.Industries

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Tissu K.Industries certifié GOTS

Notre prochaine étape est de concevoir un outil d’aide à la décision afin de quantifier les impacts environnementaux de tous nos tissus. Cela nous

permettra d’intégrer l’environnement comme un de nos critères de choix.Monsieur Guillaume KOHLER, Goupe K.Industries

»«

La démarche

Après une phase de diagnostic, l’entreprise décide de se lancer avec l’IFTH et le Pôle Textile Alsace dans une ACV complète de son principal produit : le drap de lit. Cette ACV lui a permis d’appréhender l’affichage environnemental avec des données très précises. Dans le futur, TGL a deux objectifs : finaliser sa démarche

de management environnemental de ses sites de production pour obtenir la norme ISO 14001 et mettre sur le marché une gamme de produits éco-conçus. Fruit de tous ces efforts, l’entreprise a été une des premières en France à être évaluée « AFAQ éco-conception », véritable gage de la qualité de sa démarche.

Une des ACV (analyse du cycle de vie) les plus fiables du secteur textile pour participer à l’expérimentation nationale d’affichage environnemental.

TGL, le leader français du linge plat professionnel, s’engage dans une démarche environnementale très volontariste pour se différencier de la concurrence et accroître sa compétitivité.

Donner une valeur ajoutée « verte » aux textiles « Made in France » pour mieux contrer la concurrence des pays émergents.

Pour Tissus Gisèle (TGL), démontrer que ses produits sont compatibles avec l’environnement et la santé des consommateurs est devenue une priorité pour se différencier d’une production asiatique à bas coût. De plus, la plupart de ses clients professionnels (80% du chiffre d’affaires) sont positionnés sur les marchés de l’hôtellerie, des hôpitaux et des collectivités locales qui développent des politiques « d’achats verts » avec des exigences environnementales et sanitaires croissantes. TGL s’est pleinement investie dans le programme CIM-ECO ® avec trois objectifs précis :

• Identifier les impacts environnementaux d’un de ses produits phare : le drap,

• S’inscrire dans l’expérimentation de l’affichage envi-ronnemental afin de définir une information fiable et transparente,

• Développer une politique de management envi-ronnemental sur ses sites de production et lancer à terme des produits éco-conçus.

L’enjeu

Carte d’identité

TGL affiche ses atouts environnementaux

en toute transparence !

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Atelier de fabrication du drap TGL

Secteur d’activité et produits :Fabrication de linge plat pour l’hôtellerie, les hôpitaux et le grand public.

Localisation du marché : Europe

Nombre de salariés : 300

Date de création : 1856

Chiffre d’affaires : 80 M €

Contact : Eddy Chevrier / 03 29 25 78 38

Localisation : 88250 La Bresse

Site web : www.tgl.fr

La production TGL : 8 millions de draps, 4 millions de taies

et 2 millions de torchons

Une ACV complète avec des données collectées à la source.

Pour réaliser cette ACV, TGL a disposé d’un avantage de taille : l’entreprise étant intégrée sur l’ensemble de la chaîne textile (filateur, tisseur et concepteur), elle a pu collecter des données primaires extrêmement fiables, puisque mesurées étape par étape sur les sites de production.

L’ACV compare les impacts environnementaux de deux draps, l’un en coton et l’autre en polyester-coton. Quelques soient les matières premières, l’ACV montre, chiffres à l’appui, que les deux facteurs les plus influençants pour l’environnement sont la durée de vie et surtout les conditions de lavage du drap.

Les choix de conception et de fabrication sont cruciaux sur 2 critères :

• Le choix des matières premières : l’ACV montre qu’entre un drap composé à 100% de polyester et un drap 50% polyester / 50% coton, la différence d’impact sur l’environnement est de 50% en faveur du drap 100% polyester. Cela est lié à la culture de la fibre de coton très consommatrice en eau.

• La phase d’ennoblissement représente à elle seule 30% des impacts environnementaux, notamment liée à l’utilisation de produits chimiques pour le blanchiment (chlorite de sodium et eau oxygénée).

Cette connaissance fine des impacts permettra à l’entreprise de choisir les options de conception qui minimisent les impacts sur l’environnement et réduisent ses coûts de production pour les prochaines collections. Elle permet aussi de communiquer les résultats aux clients, en toute transparence.

Une démarche pionnière pour mieux communiquer auprès des clients : l’affichage environnemental.

Cette démarche expérimentale a été lancée au niveau national par le Ministère en charge du Développement Durable qui a choisi TGL avec 167 autres producteurs de biens de grande consommation. L’objectif est de donner aux consommateurs une information environnementale sincère, objective et complète sur les produits de grande consommation. Cette communication argumentée permet de mieux accompagner les clients pour modifier leurs comportements.

L’éco-conception en actions

Passer de 100 lavages à 60 lavages permet une réduction des consommations

d’eau de 88%

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Atelier de fabrication TGL

Étiquette environnementale du drap TGL

Avec CIM-ECO ®, nous avons développé de nouveaux partenariats en amont et en aval de nos activités. Cela va nous permettre de trouver des solutions techniques nouvelles pour concevoir des produits plus respectueux

de l’environnement.Monsieur Eddy CHEVRIER, Directeur technique, TGL

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La démarche

Tissage du Moulin a mobilisé les services de l’entreprise qui œuvrent à la conception des produits (bureau de création et de développement, marketing et commercialisation) pour identifier un concept novateur : une gamme de protections matelas à partir de matières premières issues du recyclage de textiles en fin de vie. Face à une demande croissante de produits « santé/

hygiène » et bien-être, Tissage du Moulin a souhaité accompagner ce marché avec une démarche environnementale forte. Aussi l’entreprise a réalisé avec l’ENSISA une analyse du cycle de vie simplifiée en vue d’un affichage environnemental. Elle a aussi réalisé une étude franco-allemande sur la faisabilité technico-économique du recyclage de textiles en fin de vie.

Une recherche aboutit à la création d’une gamme à base de textiles recyclés.

PME intégrée au groupe allemand Clartex / Setex, Tissage du Moulin décide de lancer en 2013 la nouvelle gamme de protèges-matelas EKOKOON, entièrement éco-conçue.

Précurseur sur son marché pour le respect de l’environnement, Tissage du Moulin développe une démarche complète d’éco-conception.

Issue de la tradition textile alsacienne, Tissage du Moulin s’est spécialisée dans le linge de maison, notamment la protection literie (85% de son CA), le linge de lit et les tapis de bain. Depuis 2007, la société a renforcé ses liens historiques en intégrant le groupe allemand Clartex / Setex, leader européen sur le marché de la protection literie. L’entreprise dispose ainsi d’une filière complète de production 100% européenne, du fil à l’article confectionné, respectant les normes environnementales les plus strictes (notamment par la suppression totale du PVC). Tissage du Moulin s’est engagé dans le programme CIM-ECO ® avec deux objectifs :

• Mieux valoriser les actions existantes de l’entreprise en matière d’éco-conception de produits,

• Avec EKOKOON, lancer une nouvelle gamme éco-conçue de protection literie à base de textiles recyclés.

L’enjeu

Carte d’identité

EKOKOON,le protège-matelas qui protège

aussi l’environnement !

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Protège-matelas EKOKOON

Spécialiste de l’habillage du matelas

Secteur d’activité et produits :Création et commercialisation de linge de maison et de protection literie.

Localisation du marché : France

Nombre de salariés : 38

Date de création : 1981

Chiffre d’affaires : 9,7 M €

Contact : Jean-Luc Mathis / 03 89 33 11 62

Localisation : 68460 Lutterbach

Site web : www.tissagedumoulin.fr

Tissage du Moulin : une production annuelle de 1,5 millions

d’articles protèges-matelas

EKOKOON, une gamme de protège matelas avec de nombreuses avancées pour l’environnement et une compétitivité accrue.

La gamme de protèges-matelas éco-conçue EKOKOON est composée de trois produits (un molleton neutre, un molleton imperméable et un molleton anti-acarien) tous composés de 70% de matières recyclées et 30% de matières vierges. Il est nécessaire d’introduire cette proportion de matières vierges pour s’assurer de la bonne tenue du produit fini. Les avancées pour l’environnement sont multiples :

• Utilisation de 70% de matières textiles recyclées provenant de la collecte et de l’effilochage de tee-shirts et draps en fin de vie.

• Le produit imperméabilisant est du polyuréthane et non le PVC, plus gourmand en énergie et non recyclable en fin de vie.

• L’emballage imprimé pour ne plus utiliser de housse plastique avec crochet. A la place, l’entreprise utilise un emballage carton recyclable imprimé avec des encres végétales et un cintre qui peut être réemployé par le client final.

• Le produit EKOKOON en fin de vie pourra lui-même être recyclé pour être réintroduit dans un nouveau cycle de fabrication.

Une démarche marketing et de communication forte pour lancer EKOKOON en 2013.

Avec le soutien d’ACTENA*, Tissage du Moulin a bénéficié de l’accompagnement d’un consultant spécialisé en « éco-marketing ». L’objectif est de lancer le produit avec un concept et un nom séduisant accompagné d’un argumentaire environnemental précis. Les consommateurs seront associés au concept EKOKOON : ils pourront ramener en magasin leurs produits textiles usagés afin qu’ils soient recyclés par Tissage du Moulin.

L’éco-conception en actions

EKOKOON c’est 70% de textiles recyclés et une réduction de 24 litres

d’eau par protège-matelas fabriqué

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Protège-matelas EKOKOON : 70% de textiles recyclés

Pour qu’une démarche d’éco-conception réussisse, il est essentiel de construire un plan associant marketing et communication qui valorise auprès de la distribution

et du client final les efforts environnementaux entrepris.Monsieur Jean-Luc MATHIS, PDG Tissage du Moulin Clartex

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*ACTENA : initiative régionale qui a pour objectifs d’informer et d’accompagner les entreprises alsaciennes dans la prise en compte de l’environnement et de favoriser les échanges d’expériences et de bonnes pratiques.

La démarche

GA Packaging s’est d’abord appropriée les outils d’éco-conception afin de modifier la conception de ses produits et certains de ses procédés de fabrication. En collaboration avec le Pôle Fibre, l’entreprise a créé un « éco-calculateur », outil de calcul basé sur une méthode d’ACV simplifiée (analyse du cycle de vie)

« craddle to gate » : cet outil englobe donc toutes les étapes du cycle de vie (matières premières, production, transport, emballages primaires et secondaires, et livraison client) hors la fin de vie du produit. Elle utilise cet outil pour hiérarchiser ses choix de conception et adopter les solutions les moins impactantes.

Disposer d’un outil de calcul pour hiérarchiser les actions d’éco-conception.

Spécialisée dans la fabrication d’emballages de luxe, GA Packaging se dote d’un « éco-calculateur » et modifie ses procédés de fabrication pour réduire ses impacts sur l’environnement.

Secteur d’activité et produits :Fabrication de moyennes et grandes séries de produits d’emballage haut de gamme.

Localisation du marché : France

Nombre de salariés : 18

Date de création : 1989

Chiffre d’affaires : 2,8 M €

Contact : Patrick Paquier / 03 88 01 80 90

Localisation : 67320 Thal Drulingen

Apporter une information fiable sur l’environnement pour se différencier de la concurrence.GA Packaging développe son savoir-faire dans les domaines de l’impression, de la découpe, du façonnage du papier et carton, et du packaging. Partenaire de grandes enseignes de la mode, de la beauté et du luxe (Hermès, Baccarat…), cette PME dispose d’un outil de production permettant de réaliser des pièces uniques, moyennes ou grandes séries. Son expertise repose sur la conception de coffrets de présentation, de boîtes à bijoux où elle déploie une forte capacité d’innovation. L’entreprise s’est engagée dans une démarche environnementale pour réduire ses coûts de production et ses impacts sur l’environnement mais aussi pour fournir à ses clients des informations environnementales fiables.

GA Packaging s’est engagée dans le programme CIM-ECO ® avec deux objectifs :

• Créer un outil d’évaluation afin de mesurer l’impact environnemental des matériaux et de ses choix de conception ;

• Engager des actions concrètes sur son mode de fabrication pour réduire ses impacts sur l’environnement.

L’enjeu

Carte d’identité

GA Packaging s’emballe pour

l’éco-conception !

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Emballage GA Packaging

GA Packaging une production annuelle

de 3 millions d’emballages

Mesurer et simuler l’impact environnemental des choix de conception des packagings.L’éco-calculateur se présente sous la forme d’un tableur simple d’utilisation avec deux fonctions de calcul : la mesure des impacts selon les différentes étapes du cycle de vie et la simulation des choix de conception associant plusieurs matériaux, selon 4 critères : les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’eau, l’eutrophisation et l’acidification. L’entreprise utilise systématiquement cet outil dans la phase de prototypage et communique les données environnementales à ses clients. Cela lui permet de se différencier de la concurrence.

Réduire l’impact sur l’eau et la production de DIB dans les procédés de fabrication.La démarche d’éco-conception a mobilisé les salariés de l’atelier pour trouver des solutions qui réduisent notamment les chutes de fabrication et la pollution de l’eau :

• Evolution de la politique d’achat : l’entreprise associe souvent le carton à d’autres matières (mousse, plastique) notamment pour le calage et travaille activement via son bureau d’étude, à la recherche de matériaux alliant des caractéristiques écologiques à des coûts économiques cohérents.

• Récupération des colles et réutilisation de l’eau décantée : les colles d’origine animale (à base de gélatine) utilisées pour la fabrication des packagings ne sont plus rejetées dans le réseau d’eaux usées sans prétraitement. L’entreprise a installé un bac de décantation permettant de les récupérer et de les réutiliser, l’eau décantée sert à nettoyer les machines.

• Diminution des chutes de fabrication : l’activité conduit à une grande quantité de chutes de carton (entre 40 et 55%, soit 280t/an) qui partent dans les filières de recyclage. Pour réduire ces déchets à la source, l’entreprise a choisi des formats de carton plus grands qui permettent d’utiliser de façon plus optimale la surface de travail et ainsi de réduire les chutes d’environ 10%.

L’éco-conception en actions

Une réduction des chutes

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Atelier de fabrication de GA Packaging

Classeur conçu par GA Packaging

Nous souhaitons développer des produits éco-conçus en marque propre. L’une des pistes est de proposer des packagings qui pourront servir,

après leur très courte utilisation, d’objets durables de décoration.Monsieur Patrick PAQUIER, Directeur, GA Packaging

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La démarche

Le respect des exigences du label GOTS (Global Organic Textile Standard) ont permis à Green Attitude Conseil de se familiariser depuis longtemps avec l’éco-conception. Ce label garantit que les vêtements biologiques certifiés GOTS respectent les normes environnementales et sociales les plus strictes depuis la culture de la fibre jusqu’à leur fabrication et leur mise sur le marché. L’entreprise développe un autre axe de

R & D en travaillant sur la réintroduction dans le circuit de production de vêtements en fin de vie. Elle a réalisé une analyse du cycle de vie (ACV) dite « craddle to cradle » (du « berceau au berceau ») sur un de ces tee-shirts « bio ». Ce type d’ACV permet de connaître l’ensemble des impacts environnementaux jusqu’à la réutilisation des produits en fin de vie (bio et non bio) comme matières premières.

Du respect du label GOTS à la réalisation d’une ACV « Craddle to Craddle » : une démarche complète d’éco-conception.

En France, Green Attitude Conseil est un des précurseurs des vêtements textiles biologiques. Misant sur une intense politique de R & D, cette TPE développe aussi des recherches visant à utiliser des textiles d’habillement recyclés pour la fabrication de ses vêtements. C’est une alternative écologique aux vêtements « bio ».

L’innovation par la mise en œuvre d’une « économie circulaire » des vêtements.

Green Attitude Conseil est en France l’un des experts et créateurs de vêtements en fibres textiles issues de l’agriculture biologique. Cette TPE a un rôle clé dans le développement de ce marché encore émergeant grâce à un investissement intense en R&D et à la formation des acheteurs de la grande distribution aux vêtements « bio ». Parallèlement à ce marché « bio », Green Attitude Conseil mène des actions pour développer un nouveau marché de vêtements à base de textiles recyclés. Green Attitude Conseil a rejoint le programme CIM-ECO ® avec deux objectifs :

• Renforcer ses actions de R & D pour garder son avance concurrentielle sur le « bio » et optimiser le potentiel des textiles biologiques,

• Progresser sur les méthodes d’analyse du cycle de vie pour utiliser des fibres issues de vêtements recyclés.

L’enjeu

Carte d’identité

Green Attitude contribue à l’essor

de « l’économie circulaire » des vêtements

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Tee-shirt avec 60% de fibres de lait et 40% de fibres de bois

Secteur d’activité et produits :Création et conception de textiles d’habillement et de linges de maison biologiques.

Localisation du marché : France

Nombre de salariés : 6

Date de création : 2006

Contact : Martine Daeffler / 06 34 37 71 50

Localisation : 67500 Boersch

Le tee-shirt recyclé Green Attitude contient 60% de fibres textiles 

issues du recyclage

Les techniques de recyclage des vêtements usagés: les axes de recherche de Green Attitude.

Green Attitude Conseil a progressé pour minimiser les impacts environnementaux de ses produits dans plusieurs directions :

• Améliorer les techniques de recyclage : l’entreprise développe actuellement un programme de recherche avec ses fournisseurs et un laboratoire, situé dans les Vosges, pour aboutir à de nouvelles techniques de recyclage des textiles, sans procédé chimique. L’objectif est de récupérer une fibre qui permette de refaire du fil pour le réutiliser dans la fabrication de nouveaux vêtements. Généralement, le recyclage conduit à des fibres courtes ou à des effilochés utilisés dans les secteurs de l’automobile ou du bâtiment.

• Collecter et valoriser des textiles en fin de vie : l’entreprise est en phase de prototypage d’un tee-shirt composé de 60% de fibres recyclées et de 40% de fibres vierges. Green Attitude travaille dans le même esprit avec un laboratoire pour fabriquer un jean neuf à partir de vieux jeans. Grâce à l’économie de matières premières vierges, ces nouveaux produits dégageront pour l’entreprise plus de marges que les produits conventionnels.

• Valider par l’ACV les données sur les consommations d’eau et de pesticide des tee-shirts biologiques : par rapport à un tee-shirt conventionnel, un tee-shirt bio réduit la consommation d’eau de 93% et évite l’utilisation de 1,5 kg de pesticides...

Former les acheteurs de la grande distribution à « l’économie circulaire ».

Les démarches favorisant la réintroduction de fibres issues de vêtements en fin de vie dans la fabrication de nouveaux textiles d’habillement et les ACV « craddle to craddle » sont encore rares. Pour diffuser ces concepts novateurs, Green Attitude Conseil a organisé des sessions de formation sur 3 jours à la demande de deux centrales d’achat de la grande distribution. L’objectif est de sensibiliser les acheteurs et de les convaincre que cette nouvelle génération de produits à base de fibres recyclées a un grand avenir sur le marché du vêtement.

L’éco-conception en actions

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La fabrication d’un tee-shirt conventionnel consomme

3 000 litres d’eau, un tee-shirt « bio » seulement

200 litres

Tee-shirt Green Attitude Conseil en textile biologique

Nous sommes aussi très impliqués dans l’affichage environnemental car c’est un des leviers clés pour mieux orienter les consommateurs

vers une consommation plus responsable.Madame Martine DAEFFLER, Directrice R & D, Green Attitude Conseil

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La démarche

L’éco-conception est arrivée à point nommé pour accompagner la démarche de l’entreprise BIHR suite au problème de recyclage de ses produits en fin de vie et à sa volonté de concevoir des ficelles à base de matériaux recyclés. L’appui de CIM-ECO ® s’est focalisé sur la faisabilité de l’intégration

de polypropylène recyclé et sur la réalisation d’une évaluation environnementale quantitative permettant de valider l’ensemble des hypothèses. BIHR a lancé en 2011 sur le marché la ficelle Chlorofil © avec une production annuelle de 15 tonnes.

De l’évaluation des impacts au lancement de la ficelle Chlorofil ©.

Leader français de la ficelle agricole haut de gamme, BIHR lance sur le marché la ficelle Chlorofil © composée d’au moins 50% de plastique recyclé. L’entreprise valide cette option de conception par une analyse du cycle de vie et lance sur le marché en 2011 ce produit destiné à l’agriculture.

Donner une valeur ajoutée à la ficelle agricole BIHR et participer à une nouvelle filière de recyclage des plastiques.

BIHR est le leader français de la fabrication haut de gamme de liens plastiques et de ficelles agricoles. L’entreprise propose une vingtaine de gammes pour des solutions de transport, de stockage et diverses applications techniques destinées à l’agriculture, l’industrie et l’artisanat. BIRH transforme près de 16 000 tonnes de matières premières par an, dont 13 000 tonnes de polypropylène, et réalise 37 % de ses ventes à l’exportation dans 30 pays.

Sur son principal marché, la ficelle agricole (50% du CA), l’entreprise doit faire face à une concurrence mondiale très forte avec des produits qui se standardisent, d’où sa volonté d’innover pour préserver ses marges et séduire sa clientèle. La question environnementale est aussi un enjeu clé puisque tous les acteurs utilisant des matières plastiques agricoles s’organisent pour collecter et recycler ces produits en fin de vie. De par sa position centrale sur ce marché, BIHR a un rôle clé dans la création de cette nouvelle filière. BIHR s’est engagée dans le programme CIM-ECO ® avec pour objectif d’intégrer l’éco-conception dans le développement de ses produits.

L’enjeu

Carte d’identité

Chlorofil © :  une ficelle agricole  

à base de plastique recyclé  et 30% plus légère !

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La ficelle Chlorofil © turquoise de BIHR

Secteur d’activité et produits :Fabricant de ficellerie, corderie, liens techniques et composites.

Localisation du marché : International

Nombre de salariés : 183

Date de création : 1898

Chiffre d’affaires : 28 M €

Contact : Patrick Durand Smet / 03 29 30 70 11

Localisation : 88220 Uriménil

Site web : www.bihr-sa.com

BIHR transforme 13 000 tonnes de polypropylène par an

L’ACV montre des améliorations sensibles de Chlorofil © par rapport à un produit classique.

Avec l’appui technique de l’IFTH, BIHR a comparé les analyses de cycle de vie (ACV) d’une ficelle classique et de la ficelle composée de 50% de polypropylène recyclé. Par rapport à une ficelle traditionnelle, la fabrication de Chlorofil© permet de réduire significativement les impacts environnementaux :

• Effet de serre = - 15%

• Consommation d’eau = - 4%

• Épuisement des ressources naturelles : - 14%

• Eutrophisation : - 68%

Les ACV montrent également l’importance des impacts liés aux emballages (effet de serre, épuisement des ressources naturelles) et de la phase d’utilisation.

La ficelle Chlorofil © : les mêmes caractéristiques techniques mais 30% plus légère qu’un produit classique.

Moins de matière à qualité équivalente : BIHR souhaitait que la ficelle Chlorofil © ait les mêmes qualités techniques de résistance qu’une ficelle classique tout en diminuant le poids de matière première nécessaire. Grâce à un travail réalisé sur le procédé de fabrication, BIHR a diminué la quantité de matière première de 30%. Cela génère une marge plus élevée et réduit les coûts de transport unitaires.

Utilisation de matières recyclées : Chlorofil © intègre au minimum 50% de polypropylène recyclé. L’entreprise souhaite qu’à l’avenir les matières recyclées proviennent de la collecte et du recyclage de ficelles usagées (18 000 tonnes de ficelles sont vendues par an). BIHR est un des partenaires de l’organisation de cette nouvelle filière de recyclage en France pilotée par le Comité des Plastiques en Agriculture (CPA).

L’éco-conception en actions

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La ficelle Chlorofil © incorpore 50% de plastique recyclé

La ficelle Chlorofil © pour l’agriculture

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Gamme de fils Chlorofil ©

L’utilisation de matières premières issues du recyclage est un enjeu clé. Encore faut-il que les conditions économiques soient réunies

pour que cela soit durablement rentable.Monsieur Patrick DURAND-SMET, PDG BIHR SA

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La démarche

Pour faciliter l’obtention de l’Ecolabel européen, CINE a participé à l’opération ACTENA* d’accompagnement à l’éco-conception. Le soutien s’est axé sur la sensibilisation à l’éco-conception de l’équipe projet puis sur l’accompagnement de l’entreprise par un bureau d’études spécialisé. Un outil informatique a été développé pour vérifier que les formulations choisies soient

totalement conformes au cahier des charges de l’Ecolabel, en particulier pour la biodégradabilité globale. L’entreprise s’est tournée vers d’autres partenaires techniques comme le Pôle Fibres avec le programme CIM-ECO ® pour intégrer plus complètement l’éco-conception et le développement durable dans sa stratégie marketing et communication.

Une démarche d’éco-conception visant à développer une gamme complète d’éco-produits de nettoyage et d’entretien.

PME spécialisée dans la conception et la fabrication de produits de nettoyage et d’entretien pour les professionnels, CINE réoriente son développement pour faire de la « chimie verte » son nouveau cœur de métier et de croissance durable.

Faire de la « chimie verte » le nouveau cœur de métier de CINE.

Le domaine de la chimie est en perpétuelle évolution sous la poussée des réglementations européennes (directive REACH, étiquetage, réglementation Biocides) et d’attentes des consommateurs sur les problématiques environnementales et de santé. CINE, société certifiée ISO 9001 et ISO 14001, offre une large gamme de produits d’entretien (détergents, solvants de dégraissage, désinfectants, etc) destinée aux professionnels (collectivités locales et entreprises). Dans ce marché très concurrentiel, CINE souhaite réorienter son cœur de métier vers une offre de produits avec des formulations plus écologiques. CINE s’est engagée dans le programme CIM-ECO ® avec deux objectifs :

• Poursuivre la démarche d’éco-conception démarrée avec ACTENA * afin de travailler sur de nouvelles formulations plus performantes pour l’environnement ;

• Structurer une démarche de marketing et de communication pour développer ces nouvelles gammes éco-conçues.

L’enjeu

Carte d’identité

Avec l’éco-conception, CINE fait le ménage !

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L’écolabel européen pour le Nettoyant Universel CINE

CINE : 10 gammes de 450 produits de nettoyage et d’entretien

Secteur d’activité et produits :Conception et fabrication de produits d’entretien et de maintenance à destination d’une cible professionnelle.

Localisation du marché : France

Nombre de salariés : 45

Date de création : 1982

Chiffre d’affaires : 3 M €

Contact : Dyna Peter-Ott / 03 89 64 59 97

Localisation : 67318 Wasselonne

Site web : www.cineurope.com

L’éco-conception de deux produits de nettoyage pour obtenir l’écolabel européen.

CINE utilise son savoir-faire pour développer des produits plus facilement biodégradables ou biosourcés, c’est-à-dire réalisés avec des composés d’origine végétale. Afin de répondre aux exigences de l’écolabel européen, CINE a éco-conçu deux produits : un nettoyant pour les vitres et un nettoyant universel. Le nettoyant universel CINE a été conçu avec 4 axes majeurs d’éco-conception :

• La réduction des substances dangereuses pour les organismes aquatiques et la limitation des émissions de Composés Organiques Volatils (COV) dans l’air.

• L’augmentation de la concentration du nettoyant, qui limite le transport inutile d’un volume d’eau présent dans les nettoyants pré-dilués. Ce nettoyant permet ainsi de n’utiliser que 125 ml (un bouchon) pour obtenir au final 5 litres de produit.

• L’amélioration de la biodégradabilité : grâce à une nouvelle formulation, les micro-organismes peuvent facilement dégrader le produit, ce qui limite son impact sur les cours d’eau.

• La garantie d’une efficacité (grâce à des tests normalisés en laboratoire) : plus le produit est efficace, moins la dose nécessaire est importante. Bien conseiller l’utilisateur sur le dosage du nettoyant permet également d’optimiser les quantités utilisées et limite les surdosages.

Trois autres produits sont en cours d’écolabellisation. L’ambition de l’entreprise est de poursuivre ses efforts d’éco-conception et d’innover pour aller au-delà des critères de l’écolabel européen en visant de nouveaux standards dans le domaine de la chimie verte.

Une démarche marketing et de communication environnementale ambitieuse.

CIM-ECO ® a permis à l’entreprise de rationaliser la structure de ses gammes afin d’en améliorer la lisibilité pour les clients. L’entreprise a également renforcé sa communication en mettant en avant les progrès réalisés en éco-conception et en développement durable. CINE a pour objectif de créer une structure entrepreneuriale spécifique pour développer des produits et services « verts » qui ancrent durablement l’entreprise dans la chimie du XXIème siècle.

L’éco-conception en actions

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Le nettoyant CINE, un produit très concentré :

un bouchon (125 ml) permet d’obtenir 5 litres de produit.

Gamme de produits nettoyant CINE

Avec CIM-ECO ®, nous avons fortement renforcé notre démarche marketing pour simplifier nos gammes et mieux communiquer sur nos produits « verts ».

Madame Dyna PETER-OTT, Présidente CINE»«

*ACTENA : initiative régionale qui a pour objectifs d’informer et d’accompagner les entreprises alsaciennes dans la prise en compte de l’environnement et de favoriser les échanges d’expériences et de bonnes pratiques.

La démarche

En collaboration avec l’IFTH, DMC réalise l’analyse du cycle de vie (ACV) d’une pelote de fil de coton. Cette première étape lui permet de compter parmi les 168 entreprises sélectionnées pour participer à l’expérimentation nationale de l’affichage des données environnementales. Avec cette ACV, DMC repère également les pistes d’amélioration pour son nouveau

produit « fil coton ». Le succès commercial rapide de NATURA ©, pousse aujourd’hui DMC à étendre cette démarche à sa gamme phare, « les moulinets », et à engager en 2013 un programme ambitieux pour renforcer la performance environnementale de l’usine de Mulhouse.

Une démarche d’éco-conception expérimentale qui se généralise dans l’entreprise.

DMC, leader mondial sur son marché, intègre l’éco-conception dans sa stratégie de développement et de communication. DMC lance avec succès la gamme NATURA © et participe à l’expérimentation nationale sur l’affichage environnemental.

Sur un marché très disputé, DMC parie sur l’éco-conception pour mieux se différencier de la production asiatique.

Afin de relancer son activité, DMC se repositionne en 2009 sur les activités de fil à broder et les loisirs créatifs. DMC concrétise cette stratégie en lançant un nouveau produit à base de coton sur le marché du tricot et du crochet qui se développe fortement mais où l’entreprise est peu présente. Elle sollicite parallèlement le programme CIM-ECO ® pour intégrer l’éco-conception dans le développement de ce nouveau produit. DMC s’engage dans ce programme avec 2 objectifs principaux :

• Recueillir les données nécessaires pour l’étiquetage environnemental afin de communiquer avec des données fiables sur ses efforts pour réduire l’impact sur l’environnement.

• Eco-concevoir un fil 100% coton pour le marché du tricot qui puisse se différencier des produits importés d’Asie et séduire les consommateurs.

L’enjeu

Carte d’identité

NATURA © : le fil coton « Made in France »

qui donne des couleurs à l’éco-conception

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Le produit NATURA© remporte le Prix de l’innovation 2011 d’Alsace Innovation.

Avec 65% de parts de marché mondial du fil à broder, DMC est le leader

de son secteur

Secteur d’activité et produits :Production et commercialisation de fil pour la mercerie et les loisirs créatifs.

Localisation du marché : International

Nombre de salariés : 255

Date de création : reprise en 2009 (création en 1746)

Chiffre d’affaires : 60 M €

Contact : Michel George / 03 89 31 31 90

Localisation : 68200 Mulhouse

Site web : www.dmc.fr

La gamme NATURA © : 4 axes d’éco-conception et un vrai succès commercial.

Le produit est entièrement fabriqué à Mulhouse à partir d’un fil approvisionné dans une filature au Pakistan. Plusieurs axes d’éco-conception permettent d’améliorer son bilan environnemental :

• Limitation des transports : DMC a choisi un producteur de coton près de l’usine de filature pakistanaise. Cela évite le transport entre son fournisseur habituel de coton aux USA et le Pakistan.

• Limitation de l’utilisation de produits chimiques en supprimant la phase de mercerisage qui consiste à traiter les fibres de coton avec de la soude caustique pour rendre la fibre plus solide et plus réceptive aux teintures. Cela génère un gain économique et environnemental et contribue à l’aspect naturel et mat recherché pour NATURA ©.

• Raccourcissement des cycles de teinture et de rinçage afin d’économiser l’eau et l’énergie.

• Réduction des emballages (intermédiaires et de conditionne-ment) avec l’utilisation d’une flèche en papier pour la mise en valeur de la pelote et d’un simple sachet pour le conditionnement par 10.

La gamme NATURA © : un succès commercial dans toute l’Europe !

La production du fil NATURA © est de 12 tonnes pour les marchés en Espagne, en France, au Benelux et au Portugal. En 2012, le produit a été lancé dans de nouveaux pays : Italie, Grande Bretagne et Allemagne avec 22 nouvelles couleurs.

L’éco-conception en actions

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Fil NATURA © de DMC

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Une flèche en papier pour valoriser le produit et minimiser l’emballage

L’éco-conception n’est pas toujours synonyme de hausse des coûts. Il y a même des économies financières à réaliser tout en diminuant

les impacts sur l’environnement. C’est du gagnant gagnant !Monsieur Michel GEORGE, Directeur des opérations, DMC

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L’expérimentation nationale a pour but de sensibiliser les consommateurs sur l’impact environnemental généré par les produits. Disposant de données fiables, ils peuvent opérer des choix plus responsables lors de leurs achats et lors de la phase d’utilisation

(lavage, séchage …).

Méthodologie : Le calcul de l’impact a été réalisé en partenariat avec l’IFTH selon les

4 indicateurs du référentiel textile.

Communication : Un flyer à destination des consommateurs a été distribué dans des magasins cibles et l’ensemble des commerciaux

de DMC a été formé.

L’expérimentation de l’affichage environnemental 

pour le produit NATURA ©

 

La démarche

Pendant un an, les équipes de Oberflex (R&D, fabrication, marketing et communication) ont été formées à l’éco-conception, en collaboration avec le FCBA. À la fin du processus de formation, les équipes ont enclenché une démarche d’éco-conception pour créer un nouveau produit sur un segment de marché

en mal d’innovation technique et esthétique : les plafonds suspendus. Aujourd’hui, l’éco-conception est devenue un automatisme dans l’entreprise. Ce n’est certes pas toujours le premier critère de conception mais, à service égal, l’entreprise applique toujours la solution qui permettra de limiter les impacts sur l’environnement.

De la formation des collaborateurs à la mise en œuvre d’un projet innovant, Oberflex intègre l’éco-conception dans sa stratégie de développement.

PME créative et innovante, Oberflex crée un nouveau type de plafond suspendu qui obtient la Médaille d’Or du Design au salon BATIMAT 2011.

Faire des « contraintes environnementales » un moteur de croissance et de créativité.

Inventeur du stratifié à base de placage de bois, Oberflex développe depuis 40 ans une très large gamme de panneaux bois décoratifs (600 références produits et 40 essences de bois). Ces produits s’intègrent aux murs et plafonds des hôtels, magasins, musées et bureaux. Face à l’augmentation des contraintes environnementales et aux demandes de plus en fréquentes des architectes en éco-produits (pour les labels de qualités environnementales : HQE, BREEAM, LEED), Oberflex a vu dans le programme CIM-ECO ® une véritable opportunité pour son développement et s’y est engagée avec trois objectifs très concrets :

• Construire une stratégie opérationnelle de dévelop-pement durable qui soit un moteur de développement et de création de valeur,

• Former ses équipes à l’éco-conception,

• Développer un produit innovant éco-conçu pour étendre ensuite progressivement cette démarche au développement de tous ses nouveaux produits.

L’enjeu

Carte d’identité

TECTONIQUE 5.5, une innovation pour

les plafonds suspendus en bois 100% éco-conçus

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Plafond suspendu TECTONIQUE 5.5 «Eruption» de Oberflex

Oberflex :  des produits distribués dans plus

de 50 pays (30% du CA à l’export)

Secteur d’activité et produits :Fabrication de panneaux décoratifs stratifiés en placage bois.

Localisation du marché : Europe

Nombre de salariés : 150

Date de création : 1950

Chiffre d’affaires : 20 M €

Contact : David Tirard / 03 29 76 77 78

Localisation : 55 000 Longeville en Barrois

Site web : www.oberflex.com

TECTONIQUE 5.5 : le « sur mesure » devient standard… et éco-conçu !

Avec ce produit qui sera mis sur le marché en 2013, Oberflex repense en profondeur le potentiel esthétique et technique des plafonds suspendus. TECTONIQUE 5.5 (brevet déposé) propose une très large palette de possibilités (24 références et 19 nuances bois différentes) jusqu’alors réservées au domaine du « sur mesure ». Le produit a été entièrement éco-conçu :

• Un produit plus léger : la collection est fabriquée avec des panneaux Oberflex de nouvelle génération en nids d’abeille à la place de panneaux pleins ce qui permet de réduire la densité des dalles de 40%.

• Une économie de matière et de transport : la production des dalles avec l’outil industriel Oberflex évite les pertes de matière. La taille des dalles a été calculée pour optimiser le stockage et les transports. Tous les sous-traitants sont sélectionnés pour leur proximité.

• Des matériaux renouvelables : les bois sélectionnés sont en partie issus de forêts gérées durablement (écolabel FSC), le plastique a été volontairement écarté de la conception du produit.

• Une meilleure qualité de l’air : les nouveaux panneaux répondent aux normes les plus exigeantes en matière de qualité de l’air avec une notation A (très faible émission de composés organiques volatils).

• Un produit durable : la conception anticipe la gestion de fin de vie avec un démontage et une séparation facile des 2 matériaux qui peuvent être entièrement recyclés (soit par recyclage matière ou par réemploi).

L’éco-conception en actions

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Oberflex conçoit  un nouveau matériau

plus léger qui réduit la densité des dalles de 40%

Plafond suspendu TECTONIQUE 5.5 « Glissement » de Oberflex

L’éco-conception, ce n’est pas si compliquée ! Elle nous a permis de voir nos produits avec un œil neuf en créant un plafond réellement innovant

dans le secteur de la décoration. Monsieur David TIRARD, Directeur du marketing, Oberflex

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TECTONIQUE 5.5 est plébiscité par les architectes et les décorateurs car ce type de produit n’était envisageable qu’en « sur mesure » alors qu’il est aujourd’hui catalogué. Les clients sont aussi très sensibles à l’éco-conception qui démontre que Oberflex est allée jusqu’au bout de

sa démarche d’innovation.

TECTONIQUE 5.5 : Médaille d’Or du Design au salon BATIMAT 2011

La démarche

Par conviction personnelle, la direction de TAGLAN avait déjà intégré certains éléments clés d’une démarche volontariste d’éco-conception : l’entreprise propose des mobiliers durables (une durée de vie moyenne de 20 ans) en bois massif (à partir d’une ressource locale) et entièrement fabriqués en Alsace. L’entreprise s’est

appuyée sur le programme CIM-ECO ® pour réaliser une ACV simplifiée (analyse du cycle de vie) en vue d’un affichage environnemental. CIM-ECO ® a aussi permis à l’entreprise de mieux formaliser ses avancées environnementales et progresser sur certains de ses choix de conception.

Des actions volontaristes pour éco-concevoir les mobiliers TAGLAN.

L’environnement est au cœur de la stratégie de cette PME alsacienne qui créé et fabrique des mobiliers en bois massif. Pour valoriser son positionnement environnemental, elle participe à l’expérimentation pour l’affichage environnemental des produits.

Valoriser la démarche environnementale d’une entreprise positionnée sur la fabrication de mobiliers contemporains et durables.

TAGLAN est depuis plus de 20 ans synonyme de mobiliers contemporains en bois massif d’Alsace, durables et haut de gamme. L’entreprise se développe aujourd’hui avec une unité de fabrication moderne et un magasin d’exposition de 400 m² à Sélestat. Le bois naturel (orme, hêtre, frêne) est sa source d’inspiration. TAGLAN propose 7 collections de meubles composables au style épuré, fabriqués de manière artisanale avec des outils industriels. Son marché principal est l’Alsace, où elle vend ses produits en direct, et plus largement la France et la Suisse via des distributeurs. TAGLAN s’est engagée dans le programme CIM-ECO ® avec deux objectifs :

• Valoriser sa démarche environnementale pour se diffé-rencier des productions lointaines et peu durables ;

• Participer à l’expérimentation sur l’affichage envi-ronnemental lancée par le Ministère de l’Ecologie et relayée par les directions régionales de l’ADEME en Alsace, Lorraine et Bourgogne.

L’enjeu

Carte d’identité

TAGLAN parie sur des mobiliers durables,

100% Made in France !

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Collection Cuisine Hélios Frêne de TAGLAN

7 collections de mobiliers contemporains

100% français

Secteur d’activité et produits :Création et fabrication de mobiliers contemporains.

Localisation du marché : France et Suisse

Nombre de salariés : 30

Date de création : 1996

Chiffre d’affaires : 3 M €

Contact : Francis Taglan / 03 88 82 82 16

Localisation : 67 600 Sélestat

Site web : www.taglan.com

Progresser sur l’environnement par des choix de conception qui visent la durabilité et l’économie des ressources.

La stratégie de l’entreprise consiste à choisir des matériaux durables et des produits de finition ayant peu d’impacts sur l’environnement :

• Une matière première d’origine locale et certifiée PEFC. TAGLAN fait partie des 67 entreprises de la filière alsacienne « forêt bois » qui dispose d’une chaîne de contrôle PEFC. Pour TAGLAN, cela consiste à mettre en place un système de traçabilité de la matière première, de la collecte du bois en forêt alsacienne jusqu’à la livraison du produit fini. Cette proximité de la ressource en bois contribue aussi à de faibles émissions de carbone et à des coûts de transport moins élevés.

• Des panneaux de bois à la norme E 0,5 (faible niveau d’émissions de formaldéhyde). L’objectif est à terme d’utiliser des matériaux classés E0 pour l’ensemble des produits.

• Des techniques de finition non polluantes : à la place des vernis contenant des solvants, la finition est réalisée avec des huiles végétales sans aucune émission de Composés Organiques Volatils (COV).

• Absence d’emballage pour les livraisons : pour livrer ses produits, TAGLAN utilise le système classique de transport des meubles : les couvertures. Cela évite tout recours aux films en polyéthylène et aux cartons largement utilisés aujourd’hui par les autres fabricants.

• La production d’énergie renouvelable : les chutes de fabrication bois sont systématiquement utilisées pour le chauffage des locaux et couvrent tous les besoins.

Expérimenter l’affichage environnemental sur le mobilier.

L’objectif de l’affichage environnemental est de communiquer aux clients des données environnementales fiables sur les produits afin de mieux orienter leurs choix. Avec le soutien du FCBA et des directions régionales de l’ADEME en Alsace, Bourgogne et Lorraine, TAGLAN a réalisé une ACV simplifiée comparant les impacts environnementaux de 2 « cuisines type » afin de recueillir des données. L’entreprise n’est pas allée jusqu’à l’étiquetage car il a été difficile de trouver une forme d’affichage qui soit à la fois lisible pour le grand public et qui ne nivelle pas les performances des produits. En revanche, cela lui a permis de renforcer son argumentaire environnemental dans sa communication.

L’éco-conception en actions

Peu d’émissions de formaldéhyde avec des panneaux ayant

la norme E 0,5

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NChambre à coucher TAGLAN

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Meubles de rangement MOTI de TAGLAN

Nous devons encore développer l’information des consomma-teurs pour « les éduquer » sur l’avantage de nos produits. Il faut vraiment sortir de la société du jetable et entrer dans

l’ère du durable !Monsieur Francis TAGLAN,

Gérant de TAGLAN

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La démarche

VIRTUOSE a réalisé avec l’ENSISA une analyse du cycle de vie (ACV) sur le produit dont elle maîtrise l’ensemble de la chaîne de valeur : la chemise FreshMax. L’ACV a permis de retravailler et de repenser entièrement l’outil de production. L’entreprise a voulu aller plus loin en construisant son propre outil de cotation envi-

ronnementale afin de comparer ses formules de tein-ture en fonction de leurs impacts sur l’environnement. A l’avenir, VIRTUOSE souhaite étendre cet outil de caractérisation à l’ensemble du cycle de fabrication de ses produits : de la culture du coton en passant par la filature, le tissage, l’ennoblissement, jusqu’au produit fini.

Des outils pour mesurer les impacts environnementaux permettent à l’entreprise d’améliorer ses procédés de production et de communiquer des résultats fiables.

PME installée en Alsace depuis plus de 120 ans, VIRTUOSE est un des rares tisseur/ennoblisseur français encore en pleine activité. Elle met en œuvre une démarche très volontariste pour mieux mesurer et réduire l’impact environnemental de ses produits.

Pour contrer la concurrence asiatique et maîtriser ses coûts, VIRTUOSE mise sur l’innovation produit et un management environnemental très développé.

L’activité de l’entreprise se répartit entre la teinture de fil et le tissage. Une de ses forces est de pouvoir s’adapter à des commandes importantes ou plus restreintes, ce qui évite à ses clients de faire venir des containers avec des coûts de transport et de stockage importants. Pour cette entreprise, l’enjeu environnemental est aussi un enjeu économique. Une meilleure maîtrise de ses dépenses en énergie, en eau et une gestion intégrée de ses déchets lui permettent d’améliorer sa compétitivité. Outre ces aspects, l’implication de VIRTUOSE dans le programme CIM-ECO ® vise deux objectifs :

• Identifier sur son produit phare, la chemise FreshMax, les différents impacts environnementaux afin d’en améliorer le bilan environnemental et repérer dans ses procédés de production une marge de progression,

• Se doter d’outils permettant d’anticiper de futures réglementations et de mieux informer ses clients sur les impacts environnementaux de ses produits.

L’enjeu

Carte d’identité

VIRTUOSE fait le pari de l’écologie avec

des produits textiles 100% Made in Alsace !

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La chemise FreshMax de Virtuose et l’étiquette environnementale

Plus de 70% des impacts environnementaux sont liés

à la fabrication et à la fin de vie

Secteur d’activité et produits :Teinturier, tisseur pour chemises hommes.

Localisation du marché : Europe

Nombre de salariés : 103

Date de création : 2009

Chiffre d’affaires : 12 M €

Contact : Fabienne Martin / 03 89 07 52 02

Localisation : 68 560 Hirsingue

Site web : www.virtuose-textiles.fr

La conception d’un « outil colorant » pour mesurer l’impact environnemental des différentes teintes.

L’outil met en forme les données techniques des recettes de teinture afin d’en mesurer les impacts environnementaux selon trois critères (la demande chimique en oxygène, la quantité d’azote et la quantité de métaux lourd). L’entreprise et ses clients peuvent ainsi comparer l’impact environnemental des teintes et faire le meilleur choix.

Une ACV complète pour repérer les pistes d’amélioration en conception.

VIRTUOSE a mesuré l’impact environnemental de la chemise FreshMax, de la production de la matière première jusqu’à son recyclage, et ce, par des mesures réelles sur son site de fabrication. Cette ACV a permis de réaliser plusieurs actions pour améliorer le procédé de fabrication, avec :

• Des économies d’eau et d’énergie,

• Le recyclage et la valorisation de plus de 54% des DIB (cartons, tubes et housses plastiques, déchets de fils) par recyclage matière (réutilisation des fils pour la fabrication de couvertures destinées aux secours).

• La diminution des rejets contenant des produits chimiques dans l’eau lors de la phase d’ennoblissement,

• La mise en place d’un système de veille sur les emballages et les fibres textiles. Objectif : être à l’affût de toutes les inno-vations susceptibles d’être intégrées dans la conception future de ses produits.

L’éco-conception en actions

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VIRTUOSE valorise 54% de ses DIB

Métier à tisser du site de fabrication VIRTUOSE

Nous avons construit des outils d’analyse environnementale très opérationnels avec un double bénéfice : nous réduisons nos impacts sur l’environnement et nous gagnons en compétitivité en baissant nos coûts

de fabrication.Madame Fabienne MARTIN, Directeur Usine, VIRTUOSE

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L’étiquette informe les consommateurs sur trois impacts : les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’eau (inclus 48 lavages ménagers à 40 °C) et l’eutrophisation (impact sur la dégradation du milieu aquatique) avec une différenciation entre les impacts liés au mode de production et ceux liés au mode d’utilisation. Etant pionnière, cette initiative a créé un vrai buzz médiatique qui a fait grimper

la notoriété de VIRTUOSE.

VIRTUOSE crée « le buzz » avec l’affichage environnemental

de la chemise FRESHMAX !

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Etiquette environnementale de la chemise FreshMax

La démarche

ALSATEXTILES a engagé une démarche d’éco-conception sur un de ses produits phares : une tenture murale prête à poser, qui sera mise sur le marché courant 2013. Son intention était d’utiliser comme tissu un polyester recyclé à la place du polyester vierge qu’elle

utilise habituellement. Pour valider ce choix, elle réalise une analyse du cycle de vie (ACV) comparative entre les deux matériaux qui permet de visualiser les impacts de chaque tenture durant les différentes phases du cycle de vie (matières premières, fabrication, logistique).

L’entreprise s’approprie les outils d’éco-conception pour connaître ses leviers d’action et crée un éco-produit.

TPE alsacienne spécialisée dans l’impression de tissus par jet d’encre, ALSATEXTILES saisit l’opportunité du programme CIM-ECO ® pour transformer son projet d’entreprise et lance en 2013 un nouvel éco-produit : une tenture murale décorative entièrement éco-conçue.

L’environnement au cœur du développement de l’entreprise par le choix de circuits courts et de matériaux moins impactants.

ALSATEXTILES est sur un marché de niches en plein développement : la réalisation d’impressions numériques de supports textiles en petites ou grandes séries destinées aux particuliers (décoration intérieure) et aux entreprises de décoration et de la mode. L’ entreprise souhaite faire évoluer son offre de produits et ses modes d’approvisionnement des tissus à la fois pour anticiper de futures obligations réglementaires (affichage environnemental) mais aussi pour se différencier de sa concurrence par une production « propre » et locale. Elle s’est engagée dans le programme CIM-ECO ® avec deux objectifs précis :

• Renforcer sa démarche environnementale et la valoriser par une communication adaptée,

• Lancer sur le marché un nouveau produit éco-conçu et au travers de cette expérimentation, adapter son système de fabrication et d’approvisionnement pour favoriser les circuits courts et minimiser ses impacts sur l’environnement.

L’enjeu

Carte d’identité

ALSATEXTILES réoriente sa stratégie et propose

une nouvelle tenture murale 100% éco-conçue

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Imprimante numérique pour textiles ALSATEXTILES

Le polyester recyclé a un impact sur l’environnement 40% inférieur

au polyester vierge

Secteur d’activité et produits :Impression et distribution de tissus par jet d’encre (linges de table, habillement, décoration).

Localisation du marché : Europe

Nombre de salariés : 10

Date de création : 1996

Chiffre d’affaires : 1108 K €

Contact : Gianni Pavan / 03 89 64 59 97

Localisation : 68 400 Riedisheim

Site web : www.alsatextiles.com

ALSATEXTILES repense en profondeur sa politique d’approvisionnement et de choix des matériaux pour la fabrication.

L’ACV permet à l’entreprise de pointer les deux leviers clés pour minimiser ses impacts sur l’environnement : le choix des matériaux et les transports. Différentes actions sont mises en œuvre :

• Le choix des matériaux : l’ACV montre que le polyester recyclé a un impact sur l’environnement 40% inférieur au polyester vierge tout en gardant les mêmes qualités techniques de traction et de solidité, ce qui valide son choix même si le polyester recyclé est encore 30% plus cher. L’entreprise a aussi décidé de changer le papier nécessaire au transfert des visuels sur les supports textiles en choisissant un papier deux fois plus léger et entièrement recyclé après usage.

• Le choix de circuits courts : pour limiter les transports et favoriser le développement local, l’entreprise choisit, quand elle le peut, des fournisseurs de proximité (certains ont le label Vosges Terre Textile). Ce choix lui permet aussi de ne commander que le strict nécessaire de tissu en évitant les surcoûts de stockage.

• La gestion de la fin de vie : l’entreprise souhaite à terme mettre en place le recyclage des tentures murales polyester en fin de vie, ce qui est techniquement possible. La difficulté est d’avoir des volumes suffisants pour qu’économiquement l’opération soit équilibrée.

L’affichage environnemental enrichit la communi-cation et booste la notoriété d’ALSATEXTILES.

Le calcul des impacts environnementaux selon 4 indicateurs a été réalisé avec l’appui de l’IFTH. Grâce à cet affichage, le consommateur pourra comparer, de façon crédible, les produits ALSATEXTILES par rapport à la concurrence dont la fabrication peut être plus lointaine et/ou moins respectueuse de l’environnement.

L’éco-conception en actions

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Papier pour le transfert d’image : une quantité divisée par deux grâce

à la réduction du poids de 120 à 65 grammes

Procédé d’impression textile par jet d’encre

Panneau coulissant de placard

Le projet d’éco-conception s’est traduit en un véritable projet d’entreprise et a apporté un réel bénéfice interne. Il a contribué à développer la notoriété

de notre entreprise et à renforcer notre argumentaire commercial.Monsieur Gianni PAVAN, Gérant ALSATEXTILES

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La démarche

L’entreprise a d’emblée souhaité mettre sur le marché un produit éco-conçu pour étendre ensuite cette démarche à l’ensemble de ses produits. KM Concept a déposé la marque « Integralprotect © » pour une nouvelle couverture antibactérienne éco-conçue. Elle a choisi ce produit car il y a une forte demande de couvertures (triplement des ventes entre 2008 et 2009) mais aussi parce qu’elle maîtrise entièrement

le choix des matériaux et des accessoires sur ce produit. Afin de valider les options d’éco-conception, l’entreprise a été accompagnée par l’IFTH pour réaliser deux ACV comparatives (analyse du cycle de vie) d’une couverture « conventionnelle » et d’une couverture avec fil d’argent. Ces ACV ont démontré l’amélioration notable des impacts écologiques de la nouvelle couverture éco-conçue.

La nouvelle couverture antibactérienne : une démarche complète d’éco-conception.

TPE alsacienne, KM Concept est le leader français pour la conception et la fabrication de matériels médicaux et de vêtements pour les urgentistes. Elle développe une démarche complète d’éco-conception sur la couverture médicale antibactérienne Integralprotect ©.

Intégrer l’environnement pour anticiper des futures demandes de la clientèle.

Spécialiste français de la conception et de la distribution du vêtement médical dédié aux ambulanciers et aux SAMU, KM Concept s’est diversifié en proposant des matériels médicaux qui complètent sa gamme : un dispositif breveté de transfert des patients de lit à lit, des couvertures antibactériennes... Ses clients sont des entreprises d’ambulances privées (6000 sociétés d’ambulance en France), des services hospitaliers et des associations (associations Croix Rouge, Croix Blanche...). Ils attendent des produits très résistants qui puissent aussi constituer des barrières antibactériennes efficaces pour protéger les utilisateurs. KM Concept s’est engagée dans le programme CIM-ECO ® avec deux objectifs :

• S’initier aux démarches d’éco-conception pour anti-ciper les demandes de ses clients, notamment dans le cadre d’appels d’offre publics ;

• Entamer une réflexion plus globale sur la conception et l’ergonomie de ses produits pour qu’à fonctions égales, ils minimisent les impacts sur l’environnement.

L’enjeu

Carte d’identité

KM Concept répond à l’urgence médicale

et écologique avec sa couverture bactéricide !

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Accessoires KM Concept pour les médecins urgentistes

KM Concept : 70% du marché des vêtements

et accessoires d’urgence en France

Secteur d’activité et produits :Concepteur de vêtements et accessoires dédiés aux professionnels de l’urgence.

Localisation du marché : France

Nombre de salariés : 16

Date de création : 2004

Chiffre d’affaires : 2 M €

Contact : Nadège Grandvoinet / 03 89 21 04 60

Localisation : 68 240 Kaysersberg

Site web : www.kmconcept.fr

Choix des matériaux et allongement de la durée de vie : les axes de progrès de KM Concept.

La couverture antibactérienne Integralprotect © a bénéficié de plusieurs options de conception qui ont préservé les fonctions essentielles du produit en générant des économies de matières et l’allongement de la durée de vie du produit.

•  Choix des matériaux et durée de vie : à la place du traitement antibactérien du tissu avec du polyuréthane, l’entreprise a choisi un tissu qui intègre tous les 4 mm un fil d’argent qui lui confère la même fonction sans traitement chimique. Le fil d’argent permet en outre au tissu de garder cette propriété bactéricide durant toute sa durée de vie alors que le polyester enduit de polyuréthane perd cette fonction de protection au bout de 100 lavages.

L’éco-conception en actions

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Les émissions de gaz à effet de serre

des « accessoires » passent de 8,9% pour la couverture

classique à 0,6% pour la couverture éco-conçue

Site de fabrication KM Concept

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Couverture antibactérienne Integralprotect © de KM Concept

Cette démarche d’éco-conception nous a montré que l’on pouvait vraiment agir pour l’environnement en se posant quelques questions finalement assez simples sur nos produits.

Madame Nadège GRANDVOINET, Responsable R&D, KM Concept

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•  Une rationalisation dans le choix des accessoires : des poches transparentes en PVC étaient utilisées dans la couverture conventionnelle. L’entreprise a gardé cette fonction de « poche » avec la conception d’une simple fermeture à glissière cousue directement dans la couverture. L’entreprise a également diminué le nombre de bandes fluorescentes en supprimant celles qui n’étaient pas indispensables à la sécurité. Ces choix ont permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux accessoires de 8,9% pour la couverture classique à 0,6% pour la couverture éco-conçue.

•  La ouate est désormais fixée à l’intérieur du tissu « en surjet » (point de couture) ce qui maintient parfaitement les deux matériaux ensemble : cette solution facilite l’entretien et allonge la durée de vie par une meilleure résistance du produit (pas de déplacement des matériaux lors de l’utilisation).

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ACV final couverture argent

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Réchauffement climatique sur 100 ansPo

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ACV final couverture classique

8,99

La démarche

Dans le cadre du programme CIM-ECO ®, Alfa Fenorm s’attaque d’abord à la fin de vie des produits déposés lors des opérations de rénovation dont le coût de gestion pour l’entreprise est très élevé (160€/t). Aujourd’hui, l’entreprise a mis en place une filière intégrée de démantèlement et de recyclage qui traite l’ensemble des produits sans

coût pour l’entreprise. Cependant, Alfa Fenorm s’est aussi aperçue qu’un grand nombre de matériaux bois en fin de vie étaient difficilement recyclables en raison de nombreux polluants. D’où le lancement avec CIM-ECO ® d’une réflexion sur l’éco-conception d’une fenêtre en bois d’une nouvelle génération.

Une logistique pour le recyclage des fenêtres en fin de vie et l’éco-conception d’une nouvelle fenêtre.

Une TPE alsacienne spécialisée dans la conception, la pose et la maintenance de menuiseries extérieures innove en proposant une nouvelle fenêtre éco-conçue en bois.

Secteur d’activité et produitsmenuiserie extérieure fenêtre, porte et porte-fenêtre, porte d’entrée (fabrication), volet (revente).

Localisation du marché : Régional

Nombre de salariés : 10

Date de création : 2009

Chiffre d’affaires : 1M €

Contact : Gérard Faesch / 03 89 42 33 26

Localisation : 68000 Mulhouse

Site web : www.alfafenorm.com

Un marché du bâtiment qui fait surtout (trop !) la place aux fenêtres en PVC.

Les fenêtres en PVC représentent plus de 60% des ventes de fenêtres en France. Pourtant, Alfa Fenorm fait le pari que le matériau bois (seulement 14% du marché) peut faire son grand retour en menuiserie extérieure à condition de proposer aux clients des produits moins coûteux et très performants sur le plan thermique et écologique. Ce pari est aussi fondé sur le recul annoncé des fenêtres en PVC dans des pays très avancés sur le plan environnemental comme l’Allemagne qui interdit désormais leur utilisation dans la construction des bâtiments administratifs. La volonté de Alfa Fenorm est clairement d’anticiper cette évolution en proposant des gammes compétitives de fenêtres en bois éco-conçues destinées au marché régional puis national.

L’enjeu

Carte d’identité

Alfa Fenormrelance le bois

dans les fenêtres !

Nous devons absolument faire changer les mentalités sur le bois, il y a encore tellement de préjugés. Sur de nombreux critères, le bois

est pourtant bien meilleur que le PVC, encore faut-il le faire savoir !Monsieur Gérard FAESCH, PDG Alfa Fenorm

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Atelier de fabrication Alfa Fenorm

Éco-concevoir une fenêtre en bois jusqu’à sa déconstruction et parvenir à un produit aussi performant et plus durable que du PVC.

La fenêtre éco-conçue Alfa Fenorm est encore en phase de validation technique avant sa mise sur le marché. Pour progresser, l’entreprise a fait des choix techniques innovants qui améliorent le bilan écologique des fenêtres en bois et font baisser le prix de revient. L’un des objectifs est en effet de réduire l’écart de prix avec le PVC qui est à l’achat de 10 à 25% moins chers que le bois .

• L’entreprise a choisi des bois de proximité (Vosges) issus de forêts gérées durablement (label PEFC) avec des coûts de transport faibles et peu d’émissions de carbone,

• Plutôt que d’utiliser de l’aluminium très cher pour protéger les parties basses des fenêtres les plus sensibles à l’eau, Alfa Fenorm travaille en partenariat avec Rhodia pour traiter en amont le bois avec un nouveau produit entièrement naturel qui garantit une parfaite étanchéité à un moindre coût et sans pollution induite,

• Pour prolonger la durée de vie, les fenêtres sont conçues avec une épaisseur de 78 mm pour faciliter le renouvellement des joints et anticiper la pose éventuelle de vitrages épais très performants,

• Les finitions sont assurées par des peintures contenant très peu de solvant (0,5%) notamment pour limiter les pollutions intérieures dans le bâti.

Passer d’une logique artisanale à une démarche industrielle : le pari d’Alfa Fenorm.

Dans le prolongement du programme CIM-ECO ®, Alfa Fenorm teste avec le concours d’OSEO et de l’ANVAR un nouveau procédé pour l’assemblage des fenêtres avec des « soudures au bois » qui permettent d’éviter l’utilisation de colles nocives. Cette technique améliore également très sensiblement la productivité donc les coûts de fabrication. Ce projet industriel est ambitieux car il vise à concevoir d’ici deux ans un outil d’assemblage des fenêtres très innovant, 100% français, destiné aux TPE, qui sera beaucoup moins coûteux que les machines allemandes ou italiennes que ces petites entreprises ne peuvent pas acquérir.

L’éco-conception en actions

Un coût de gestion des DIB

ramené à 0

Des peintures avec seulement 0,5%

de solvant

Alfa Fenorm est une des cinq premières entreprises françaises certifiée « AFAQ éco-conception ». Cette démarche de l’AFNOR Certification a permis à l’entreprise d’évaluer les étapes déjà franchies et le travail qui reste à accomplir pour formaliser la démarche et la pérenniser. C’est bien sûr un gage de qualité des actions d’éco-conception de l’entreprise.

L’AFNOR évalue la démarche d’éco-conception

d’Alfa Fenorm

© Crédit photo / ALFA FENORM

Fenêtre éco-conçue Alfa Fenorm

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Fabrication de produits Alfa Fenorm

La démarche

Sous l’impulsion du programme CIM-ECO ®, l’entreprise a mis en place une nouvelle organisation de sa recherche moins pyramidale avec des groupes transversaux impliquant tous les services clés pour la conception des produits (commercial, marketing, recherche). Cette nouvelle organisation a permis à l’entreprise de sortir en seulement 18 mois 78 nouvelles références

alors qu’il lui fallait auparavant 5 ans pour mettre sur le marché une seule ficelle. L’éco-conception est un élément clé de sa démarche d’innovation avec la réalisation d’une analyse du cycle de vie (ACV) sur une ficelle en lin pour le jardinage. Cette ACV a permis à l’entreprise de considérer ses produits avec un œil neuf et de pointer les divers axes d’amélioration.

Dynamiser la politique de R&D en intégrant l’éco-conception.

PME leader sur son marché, Corderie Meyer-Sansboeuf s’engage dans programme CIM-ECO ® pour dynamiser sa R&D et se différencier de sa concurrence.

Mettre l’environnement au cœur de la dé-marche de croissance de l’entreprise.

Entreprise créée en 1881, Corderie Meyer-Sansbœuf est reprise en 2007 avec la volonté de la nouvelle direction de redonner du sens et de la pérennité à l’entreprise, notamment par une meilleure prise en compte de l’environnement. L’entreprise est leader sur le marché de la ficelle alimentaire (60% du CA) avec également des positions fortes sur la ficellerie pour le nautisme (30% du CA) et les applications industrielles. La quasi totalité de sa production est réalisée en France. Meyer-Sansboeuf a la conviction que l‘éco-conception est un facteur clé de différentiation par rapport à sa concurrence. Elle s’est engagée dans le programme CIM-ECO ® avec deux objectifs :

• Restructurer sa démarche de R&D afin d’intégrer l’éco-conception,

• Mettre sur le marché une ficelle pour le jardinage 100% éco-conçue, segment où elle perdait des parts de marché.

L’enjeu

Carte d’identité

Avec Meyer-Sansboeuf,l’éco-conception tient la corde !

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Atelier de fabrication Corderie Meyer-Sansboeuf

Corderie Meyer-Sansboeuf : 700 t de ficelles par an

dont 380 t de ficelles alimentaires.

Secteur d’activité et produits :Fabrication de ficelles, cordes et tresses.

Localisation du marché : Europe

Nombre de salariés : 47

Date de création : 1881 (repris en 2007)

Chiffre d’affaires : 5,8 M €

Contact : Benoît Basier / 03 89 74 54 54

Localisation : 68 500 Guebwiller

Site web : www.meyer-sansboeuf.com

Choisir des matériaux en fonction des différents usages des ficelles : l’alimentation et le jardinage.

L’entreprise a travaillé sur deux produits : une nouvelle ficelle alimentaire et une ficelle pour le jardinage. La ficelle alimentaire devait respecter la nouvelle réglementation européenne n° 10/2011. Cette dernière oblige la conception d’une ficelle qui évite la migration de substances toxiques sur les aliments sous l’effet de la chaleur (constituants de colorants, bisphénols, métaux lourds tels que le plomb, le mercure). Pour ce produit, l’entreprise a utilisé une matière première synthétique à base de polymères. Les matières naturelles, comme le lin, ont un effet « migration » incompatibles avec la réglementation. Avec cette nouvelle ficelle alimentaire, Meyer-Sansboeuf est une des premières entreprises européennes à mettre sur le marché un produit respectant ces nouvelles règles en matière d’alimentarité.

La réalisation d’une ACV pour pointer les axes d’amélioration dans la conception de la ficelle en lin.

L’autre produit sur lequel a été menée une démarche d’éco-conception est une corde en lin pour le jardinage. Dans la conception de la ficelle, l’entreprise a mis la priorité sur des solutions qui limitent les émissions de gaz à effet de serre et favorisent les matières premières naturelles renouvelables :

•  Choix des matières premières : à la place de matières synthétiques, l’entreprise a choisi un lin produit en France et en Belgique.

•  Un procédé de production moins polluant : l’entreprise a supprimé la phase d’enduction et de polissage (avec des solvants) généralement mise en œuvre pour donner une meilleure apparence au produit et le rendre plus solide. L’entreprise a considéré que pour le jardinage l’aspect « brut » ne posait pas de problème. La solidité de la ficelle est obtenue par une technique spécifique de torsion des fibres de lin. Cette action a permis de réduire le coût de revient de la ficelle de 10%, notamment grâce aux économies d’énergie liées à la suppression de la phase de polissage.

•  Un emballage en carton : à la place de l’emballage plastique, l’entreprise a conçu un emballage en carton recyclable qui réduit les émissions de gaz à effet de serre de 75%.

•  Une réflexion sur la logistique : l’ACV a permis à l’entreprise de comparer les émissions de gaz à effet de serre en fonction des différents modes de transport et de la localisation de ses fournisseurs. Il est apparu que le choix des modes de transport (transport routier vs transport maritime) est plus impactant pour l’environnement que la distance parcourue. Ainsi, un trajet en camion depuis la Belgique est 4 fois plus polluant que le trajet Egypte-Anvers-Alsace en bateau puis camion.

L’éco-conception en actions

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Un emballage carton qui réduit l’impact sur l’effet de serre de 75%

Fabrication des cordes et ficelles Meyer-Sansboeuf

Ficelle en lin Meyer-Sansboeuf

La démarche d’éco-conception, et son impact sur notre R&D, est une vraie révolution pour l’entreprise. Le défi est de convaincre les acheteurs qu’un éventuel surcoût est largement compensé par la valeur ajoutée sociétale et environnementale

de nos produits. »

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Monsieur Benoît BASIER, PDG, Corderie Meyer-Sansboeuf

L’ ADEME EN BREFL’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise

de l’Energie (ADEME) participe à la mise

en œuvre des politiques publiques dans

les domaines de l’environnement, de l’énergie

permettre de progresser dans leur démarche

environnementale, l’agence met à disposition

des entreprises, des collectivités locales,

des pouvoirs publics et du grand public,

ses capacités d’expertise et de conseil.

de la recherche à la mise en œuvre et ce,

dans les domaines suivants : la gestion des

énergétique et les énergies renouvelables,

la qualité de l’air et la lutte contre le bruit.

L’ADEME est un établissement public

sous la tutelle du ministère de l’écologie,

du développement durable et de l’énergie

et du ministère de l’enseignement supérieur

et de la recherche.

et Lorraine de l’ADEME.

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