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Ch. Raymond - formation AS - Module 1 - 1 BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS Nécessité pour tout individu de poser des gestes, des actes conformes à sa notion personnelle du bien et du mal et de la justice, et à la poursuite d’une idéologie. Les êtres humains interagissent continuellement avec les autres en apportant dans cette relation leur expérience de vie, leurs croyances et leurs valeurs qui, de part et d’autre, favorisent la réalisation de soi et le développement de la personnalité

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS

• Nécessité pour tout individu de poser des gestes, des actes conformes à sa notion personnelle du bien et du mal et de la justice, et à la poursuite d’une idéologie.

• Les êtres humains interagissent continuellement avec les autres en apportant dans cette relation leur expérience de vie, leurs croyances et leurs valeurs qui, de part et d’autre, favorisent la réalisation de soi et le développement de la personnalité

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Croyances : (du latin credere, croire, avoir confiance) :

� convictions personnelles de l’individu face à sa vision de la vérité.

� façon de penser qui permet d'affirmer, sans esprit critique, des vérités ou l'existence de choses ou d'êtres sans avoir à en fournir la preuve, et donc sans qu'il soit possible de prouver qu'elles sont fausses.

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• Croyances et religions : Les religions sont bâties sur un ensemble de croyances, et fonctionnent grâce à des dogmes ou à des doctrines auxquels le croyant adhère.

• Croyances et superstitions : La superstition est une attitude faisant intervenir la croyance que certaines pratiques ou faits observés sont en liaison avec un certain déroulement de l'avenir, sans qu'aucune explication de cause à effet ne soit donnée.

• Foi : croyance absolue en quelqu’un ou en quelque chose

• Idéologie : Ensemble des idées, des croyances et des doctrines propres à une société

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Les valeurs :

� peuvent être l’expression d’une personne (valeur personnelle), d’un groupe ou d’une société entière (valeur sociale)

� elles sont plus ou moins structurantes du comportement

� il n’existe pas de valeurs préférables à d’autres, dans l’absolu

� une même valeur peut être valorisée par les uns ou rejetées par les autres

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Ronald Ingelhart (politologue américain) distingue différentes approches des valeurs selon la culture, la religion, l'idéologie et la langue :

� des valeurs traditionnelles (liées à l' autorité, à la famille à la religion...)

� des valeurs rationnelles modernes (démocratie, innovation,...)

� des valeurs de survie (sécurité, appartenance...)

� des valeurs d'expression (bien être, qualité de vie, créativité...).

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les valeurs sont organisées en systèmes et hiérarchisées en deux types Milton Rokeach(1918-1988) :

� buts de l’existence : plaisir (une vie agréable et menée sans hâte), la sécurité nationale (protection contre les attaques), harmonie intime (absence de conflit intérieur), bonheur (satisfaction), une vie confortable (une vie aisée, prospère), le salut (vie sauve, éternelle) ; l’égalité (fraternité, égalité des chances pour tous), un monde en paix (un monde sans guerre ni conflit), un monde de beauté (beauté de la nature et des arts) ;

l’accomplissement adulte : un statut social reconnu (respect, admiration), respect de soi (estime de soi, dignité personnelle), sagesse (une compréhension réfléchie de la vie) ;

Des liens sincères : amitié authentique (camaraderie étroite), plénitude amoureuse (intimité sexuelle et spirituelle) ;

Une définition individuelle intrinsèque : une vie passionnante (une vie active, stimulante, excitante), liberté (indépendance, libre choix), sécurité familiale (en prenant soin de ceux qu’on aime) ;

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La conception des valeurs en « Psychologie sociale » (Milton Rokeach )

� les valeurs instrumentales ou modes de comportement pour atteindre les buts avec des valeurs morales et des valeurs de compétence :

Valeur de compétence : idées larges (esprit ouvert), indépendant (autonome), courageux, imaginatif (créatif, audacieux), logique (rationnel)

Conformisme contraignant : poli (courtois, qui a de bonnes manières), propre (rangé, ordonné), ambition (travail dur), maître de soi (retenu, auto-discipliné), capable (compétent), obéissant (respectueux, soumis)

Intérêt sociétal : indulgent (qui pardonne aux autres), serviable (travaillant pour le bien-être des autres), responsable (digne de confiance, sérieux), intellectuel (intelligent, réfléchi), honnête (sincère, véritable), gentil (aimant, affectueux, tendre), de bonne humeur (au cœur léger, joyeux)

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La conception des valeurs en « Psychologie sociale » - Lynn Kahle, professeur de marketing, considère qu’il existe 9 valeurs :

• le sens de l’appartenance ;

• le besoin d’excitation;

• l’amusement et la joie de vivre ;

• des relations chaleureuses avec les autres ;

• l’épanouissement personnel ;

• un sentiment d’accomplissement ;

• être respecté ;

• la sécurité ;

• le respect de soi.

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Shalom Schwartz,professeur de Psychologie Sociale définit dix valeurs de base :

� Autonomie : besoins vitaux de contrôle et de maîtrise

Objectif : indépendance de la pensée et de l’action – choisir, créer, explorer.

� Stimulation : besoin vital de variété et de stimulation

Objectif : enthousiasme, nouveauté et défis à relever dans la vie.. ( une vie variée, une vie passionnante, intrépide).

� Réussite : Besoin vital d’être performant grâce à la manifestation de compétences socialement reconnues

Objectif : d’obtenir ainsi l’approbation sociale. (Items associés : ambitieux, ayant du succès, capable, ayant de l’influence, reconnaissance sociale])

� Pouvoir : Objectif : statut social prestigieux, contrôle des ressources et domination des personnes.. (Items associés : autorité, richesse)

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Shalom Schwartz,professeur de Psychologie Sociale définit dix valeurs de base :

� Tradition.

Objectif : respect, engagement et acceptation des coutumes et des idées soutenues par la culture ou la religion auxquelles on se rattache.

Partout, les groupes développent des pratiques, des symboles, des idées et des croyances qui représentent leur expérience et leur destin commun et deviennent ainsi les coutumes et les traditions du groupe, qui leur accorde beaucoup de valeur.

Ces coutumes et traditions deviennent l’expression de la solidarité du groupe, expriment sa valeur singulière et contribuent à sa survie.

Elles prennent souvent la forme de rites religieux, de croyances, et de normes de comportement.

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –place de la religion à l’hôpital

� Charte de la personne hospitalisée :

« l’établissement de santé doit respecter les croyances et les convictions des personnes accueillies. Un patient doit pouvoir dans la mesure du possible suivre les préceptes de sa religion »

« La personne hospitalisée est traitée avec égards. Ses croyances sont respectées. Son intimité doit être préservée ainsi que sa tranquillité »

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –place de la religion à l’hôpital

� L’accueil de l’autre dans le respect de ses différences: pour être en bonne santé, le patient a besoin d’être accepté avec sesdifférences culturelles ou religieuses

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –place de la religion à l’hôpital

� Intégrer la famille au soin : repère, soutien pour le patient – garante des coutumes, des traditions, des rites culturels et religieux.

� La place du malade au sein de la famille varie selon les cultures : En Afrique le malade perturbe l’équilibre familial, sa famille est donc peu présente – dans d’autres cultures (les gitans) les familles paraissent « collantes, envahissantes » - dans nos sociétés les personnes âgées sont souvent exclues (solitude)

� En occident, mettre un bassin devant la famille d’un patient est une atteinte à son intégrité – En Afrique, le regard direct d’un individu inconnu est une agression – En Asie, toucher la tête est un manque de respect – Chez les Musulmans les femmes peuvent être voilées – Chez les Japonais on pratique le « sourire du deuil »

� Chez les Asiatiques comme chez les Musulmans les soins prodigués au corps nu sont pratiqués par des personne même sexe et sans présence de proche

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –place de la religion à l’hôpital : deuil et rites funéraires

� Pour le mourant, c’est un réconfort qui permet de partir en confiance :

� Tradition juive : Prévenir la famille qui ne quitte pas le mourant jusqu’à sa mort – ne pas toucher le corps qui doit être recouvert – toilette faite par la famille

� Traditions musulmanes : gestes de purification et d’orientation du corps vers La Mecque – toilette faite par la famille

� Traditions protestantes et orthodoxes : veillée du mort et prières

� Traditions catholiques : un prêtre donne le sacrement des malades – il existe des aumôneries dans tous les hôpitaux

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –place de la religion à l’hôpital : deuil et rites funéraires

Pour le mourant, c’est un réconfort qui permet de partir en confiance :

� Coordination entre patient, famille et équipe

� Les soins au malade ne peuvent se faire dans l’ignorance de ses besoins spirituels et de son sentiment d’appartenance.

� Aide-soignante au premier plan, interlocuteur privilégié du patient et de sa famille

� Rester soignant avant tout sans préjuger d’un refus,ou d’une pratique, mais en essayant de comprendre avec respect

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –les habitudes et les traditions alimentaires

Les symboliques du « manger et du boire » :

� Manger est une affaire de culture (Riz des asiatiques – pâtes des italiens –manioc des africains …)

� Manger est un moyen d’identification culturelle (Chez les jeunes la consommation d’aliments et de boissons propres à leur génération).

Manger c’est partager le sentiment d’appartenance à un groupe (repas de famille – de fête – de travail…)

� Manger prend des significations symboliques (l’enfant qui refuse de manger parce qu’il est en conflit avec sa mère – Le Ramadan est une manière de démontrer sa foi – la grève de la faim est un moyen de protestation ultime)

� L’alcool représente un lien social

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –les habitudes et les traditions alimentaires

� Toutes les cultures définissent des aliments dits « tabous » : en rapport avec des évènements de la vie (grossesse, maladie) – des périodes de l’année (carême) – anthropophagie (tabou fondamental – appropriation de la force de l’ennemi ou incorporation de l’esprit d’un proche décédé) – en France, manger du chien – En Amérique, manger du cheval, du lapin, des escargots, des cuisses de grenouille

� Les aliments « tabous » le sont le plus souvent pour des interdits religieux ou symboliques (Judaïsme : le sang pensé comme support de la vie – le porc, chameau, lapin sont des animaux impurs – la viande est consommée cuite et jamais mélangée au beurre, au lait, à la graisse)

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –les habitudes et les traditions alimentaires

Connaître et respecter les traditions alimentaires différentes des siennes. � Islam : viande de porc, consommation de sang et d’alcool interdits – jeûne

pendant le Ramadan du lever au coucher du soleil (sauf les femmes enceintes, allaitantes ou indisposées, les militaires en mission, les malades et les voyageurs)

� Christianisme : le Carême, le vendredi saint

� Judaïsme : viande de porc, lièvre lapin cheval et gibier interdites – permis les animaux ayant le sabot fendu et qui ruminent – permis oie, canard, poulet –permis les poisson avec des nageoires et des écailles - la viande doit être strictement séparée des produits laitiers pendant le repas –les aliments Kascher (conformes aux hébreux) n’entrent pas en contact avec les aliments non Kascher.L’AS doit veiller à ce que les yaourts ou les crèmes ne restent pas plusieurs heures sur la table de la chambre

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –les habitudes et les traditions alimentaires

� A l’hôpital : nourriture standardisées, apportée à heures imposées par l’institution.

� Perte des dimensions affectives, conviviales et culturelles des traditions alimentaires

� Lors des visites les proches apportent en compensation symbolique des « douceurs »

� L’AS sera attentive à noter les préférences et les interdits alimentaires du patient et à vérifier que le plateau-repas est conforme à la demande.

� L’AS n’hésitera pas à demander plus d’informations quand il semblera y avoir incompatibilité entre prescriptions diététiques et choix du patient

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –l’hygiène du corps

Chaque culture ou religion est marquée par une perception du corps, de son intégrité et de sa valeur. L’AS est en contact direct et régulier avec le corps du malade. Comprendre ses réticences, anticiper ses peurs et ses refus sont nécessaires à une bonne prise en charge

� Islam : La pureté du corps est nécessaire pour se rapprocher de Dieu : ablutions, symbole de purification, faites avant de prier – prendre un bain après avoir eu des rapports sexuels – la femme lors de ses règles est considérée comme impure – la femme doit avoir les ongles courts et s’épiler régulièrement – le côté droit du corps est pur et le côté gauche est impur – le lavage des zones excrétrices s’effectue toujours avec la main gauche – le femme doit recouvrir son corps tout entier avec vêtements amples –certaines femmes veulent garder leur voile pour aller se faire opérer, l’AS propose une charlotte – les soins médicaux et d’hygiène de la femme doivent être faits par une soignante, sinon la patiente peut demander la présence de son mari ou d’une autre femme – Si Coran enveloppé dans un linge blanc sous l’oreiller, l’AS demande au patient de le déplacer lui-même ou de le faire avec son accord

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –l’hygiène du corps

Chaque culture ou religion est marquée par une perception du corps, de son intégrité et de sa valeur. L’AS est en contact direct et régulier avec le corps du malade. Comprendre ses réticences, anticiper ses peurs et ses refus sont nécessaires à une bonne prise en charge

� Orthodoxie russe : Toute eau bénie au moment de Noël devient l’eau du baptême du Christ

� Hindouisme : Propreté et pureté ne sont synonyme. C’est la pureté spirituelle qui est recherchée. L’hygiène est liée à de nombreux rituels corporels. Si l’AS doit toucher le sommet de la tête d’un patient âgé, il faut le prévenir, car l’âme quittent et entre dans le corps par les fontanelles.

� Judaïsme : Tout déchet émanant du corps est considéré comme impur (jeter les bouts d’ongles coupés dans les toilettes. La toilette doit être faite en respectant l’intimité du patient. Le croyant doit se laver les mains avant de manger du pain, avant de prier et après avoir été aux toilettes.

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Besoin d’agir selon ses croyances et ses valeursÉthique/morale/droit/

JURIDICO-POLITIQUE

Bio-droit

MORALE

Déontologie

ETHIQUE

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –l’éthique dans les soins

Éthique :

� ce qui est estimé bon.

� Manière dont un individu préfère agir, à un moment donné, parce qu'il juge ses conséquences meilleures que celles de toute autre action possible;

� préférence d'un individu à un moment donné entre un nombre limité de possibilités.

� libre choix individuel conforme à sa conception du bien et du mal, sans obéissance à une morale (Tables de la Loi ou listes publiques de commandements, de tabous et d'interdits).

� prise de décision individuelle, spontanée et libre

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –l’éthique dans les soins

� Morale : Ce qui s'impose comme obligatoire, marqué par des normes, des obligations, des interdictions. Manière dont tout individu devrait toujours agir, parce que ne pas agir ainsi serait « mal » agir. En lien avec le droit, la déontologie, les règles professionnelles.

� le droit, le légal ou le juridique. La loi est le produit du pouvoir d'un état souverain, qui rend obligatoire un comportement sous menace de sanctions.

� la déontologie. Le code de déontologie est un ensemble de règles de pratique professionnelle, qui sont proposées par des représentants de la profession et peuvent être imposées lorsque l'état a délégué une partie de ses pouvoirs à "un ordre professionnel", comme l'Ordre des Médecins.

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Les lois :

� Loi du 4 mars 2002 : « Les établissement de santé mènent en leur sein une réflexion sur les questions éthiques ».« Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment … Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de ses choix ».

� Loi Léonetti du 22 avril 2005 recherche une solution éthique àl’encadrement juridique de la relation médicale entre le médecin et le patient en fin de vie. reconnaissance de droits spécifiques aux malades en fin de vie - personne de confiance - directives anticipées –interdiction de toute obstination déraisonnable

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –l’éthique dans les soins

Les lois :

� Charte de la personne hospitalisée : « l’établissement de santé doit respecter les croyances et les convictions des personnes accueillies. Toute personne doit pouvoir être mise en mesure de participer àl’exercice de son culte »

� Service de soins infirmers, les valeurs des soins infirmiers : � Le respect de la dignité et de la liberté de l'être humain. Ces valeurs

contribuent au développement d'un projet de vie et d'un projet de soins librement consentis par chaque personne soignée.

� La compétence professionnelle. Elle garantie par un diplôme d'Etat. Pour autant " l'infirmière a le devoir de maintenir et d'améliorer ses compétences tout au long de son exercice professionnel ". Décret n° 93-221 du 16 février 1993 relatif aux règles professionnelles des infirmiers et infirmières.

� La responsabilité professionnelle. Elle implique un engagement professionnel et personnel.

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –l’éthique dans les soins

Les lois :

� Référentiel d’activités régissant la profession d’aide-soignant

« L'aide soignant réalise des soins liés aux fonctions d'entretien et de continuité de la vie visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution de l'autonomie de la personne ou d'un groupe de personnes. Son rôle s'inscrit dans une approche globale de la personne soignée et prend en compte la dimension relationnelle des soins. L'aide soignant accompagne cette personne dans les activités de sa vie quotidienne, il contribue à son bien être et à lui faire recouvrer, dans la mesure du possible, son autonomie. »

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –l’éthique dans les soins

L’éthique

� Être responsable, c’est-à-dire répondre seul de ses actes

� Garder son libre-arbitre, et refuser le soin routinier, banalisé, standardisé

� Partager la réflexion éthique en équipe de façon à analyser les valeurs et les conflits de valeurs en jeu dans les situations de soins

� Ne pas réduire le soin à un ordonnancement de règles morales, déontologiques, réglementaires …

� Rechercher le sens que l’on veut donner au soin

� La situation éthique est toujours singulière – aucune norme ou procédure, ni aucun protocole ne peut répondre à la question – la question relève d’un conflit de valeur

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –l’éthique dans les soins

L’éthique

La posture éthique demande de l’engagement dans l’accompagnement et dans le respect de la singularité de l’Autre

� Prendre conscience de ses préjugés face aux personnes qui s’écarte de la norme (attention aux « tu t’en occupes ? Moi je ne le sens pas, il ne m’inspire pas ! ») – ne pas rester prisonnier de ses représentions –remettre en question ses préjugés en s’appuyant sur la réflexion collégiale de l’équipe de soins

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –l’éthique dans les soins

L’éthique

� Il n’est pas obligatoire de connaître la culture de l’autre, mais il faut que les pratiques et les actes aient du sens pour les deux protagonistes

� Toutes les demandes des patients ne peuvent être satisfaites dans l’enceinte de l’hôpital où la priorité est la santé du patient et le respect des règles de sécurité et d ’hygiène. Mais la conduite de l’aide-soignant doit être animée par le respect, l’écoute et la compréhension des patients.

� Comprendre les rituels, les pratiques religieuses, les valeurs du malade c’est lui montrer que nous l’écoutons, le comprenons et que nous voulons prendre soin de lui dans sa globalité.

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –l’éthique dans les soins

L’éthique

� Évite pour le patient le sentiment de culpabilité, sentiment douloureux ressenti à la suite de transgression des croyances ou des valeurs.

� Évite pour le patient de développer des mécanismes de défense (repli sur soin – refus de soin – dépression – colère – agressivité - mutisme - en lien avec un sentiment de frustration et d’incompréhension qui nuisent àune prise en charge de qualité

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BESOIN D’AGIR SELON SES CROYANCES ET SES VALEURS –Bibliographie

� Perspective soignante – pour une pratique porteuse de sens et respectueuse des personnes – Avril 2010 – n° 37

� Soins infirmiers – un modèle centré sur les besoins de la personne –Riopelle – Grondin – Phaneuf

� Le propre et le sale – Georges Vigallo – 1987

� Soins à l’hôpital et différences culturelles – Le Breton David – 1989

� Soins, cultures et croyances : Guide pratique des rites, cultures et religions à l'usage des personnels de santé et des acteurs sociaux -Isabelle Lévy – 2008

� Soigner, le premier art de la vie – Marie-France Collière - 1996

� L’aide-soignante – n° 97 – mai 2008

� Soins aides-soignantes – n° 29- Août 2000

� La revue de l’infirmière – n° 156 – Décembre 2009

� valeurs.universelles.free.fr/approches.html