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L’HEBDO DU BASKETBALL 3:HIKNMF=WUXUU^:?a@o@t@j@a; M 03252 - 499 - F: 3,00 E 12 T ARBES L A FAIT ! / C OLLET MAINTENU 13 B ROCHOT / B ATUM 17 D EL N EGRO S EN VA / R ILEY SE TÂTE 22 G AUDRÉ 24 L E D RÉAN ARRÊTE JEUDI 13 MAI 2010 - N° 499 BasketNews n°499 - jeudi 13 mai 2010 DOM avion : 4,20 - BEL : 3,60 - Port.cont : 4,30 www.basketnews.net Photos : Pascal Allée / Hot Sports, Hervé Bellenger / IS et Jean-François Mollière Robertas Dackus/EB via Getty Images PAGE 04 PLAYOFFS PRO A ILS EN RÊVENT TOUS ! Le titre, cette année, c’est open free. Ouvert, quoi ! BasketNews met sous le microscope chacun des huit prétendants. Kunter et son discours sur la méthode. Spencer, l’homme qui doit être décisif. Les « frères flingueurs » de Poitiers. Le baroud de Jean-Marc Dupraz avec le PL. La paire de mammouth de Nancy, Akin et Marcus. Roanne, qui tourne avec Page. Et Orléans et Gravelines, en répétition générale dimanche, pour la finale de la Coupe. Miam miam ! PAGE 09 PLAYOFFS PRO B LIMOGES N’A PAS LE CHOIX Deuxièmes de la saison, cela leur fait une belle jambe aux Limougeauds. Ils ont certes l’avantage du terrain, dans des playoffs de Pro B qui promettent, mais un seul horizon existe pour le CSP : Bercy. PAGE 14 BARÇA CHAMPION D’EUROPE LA CRÈME CATALANE Vraiment, ils étaient les plus fort ! À Bercy, où ils avaient échoué deux fois en finale (1991 et 1996), les basketteurs ont vengé les footeux, collé une danse à un Olympiakos réduit au rang de sparring partner, et soulevé le deuxième trophée d’Euroleague de leur histoire. PAGE 18 CLEVELAND ON NE SAIT PLUS QUOI EN PENSER… PAGE 20 PHOENIX APRÈS TOUT, POURQUOI PAS EUX ?

BasketNews-499

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L'hebdo du basket

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l’hebdo du basketball

3:HIKNMF=WUXUU^:?a@o@t@j@a;M 03252 - 499 - F: 3,00 E

12 Tarbes l’a faiT ! / ColleT mainTenu 13 broChoT / baTum 17 Del negro s’en va / riley se TâTe 22 gauDré 24 le Dréan arrêTe

JeudI 13 maI 2010 - N° 499

basketNews n°499 - jeudi 13 mai 2010 DOM avion : 4,20 € - BEL : 3,60 € - Port.cont : 4,30 € www.basketnews.net

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Ils eN RÊVeNt tous !

Le titre, cette année, c’est open free. Ouvert, quoi ! BasketNews met sous le microscope chacun des huit prétendants. Kunter et son discours sur la méthode. Spencer, l’homme qui doit être décisif. Les « frères flingueurs » de Poitiers. Le baroud de Jean-Marc Dupraz avec le PL. La paire de mammouth de Nancy, Akin et Marcus. Roanne, qui tourne avec

Page. Et Orléans et Gravelines, en répétition générale dimanche, pour la finale de la Coupe. Miam miam !

PaGe 09PlaYoFFs PRo blImoGes N’a Pas le ChoIXDeuxièmes de la saison, cela leur fait une belle jambe aux Limougeauds. Ils ont certes l’avantage du terrain, dans des playoffs de Pro B qui promettent, mais un seul horizon existe pour le CSP : Bercy.

PaGe 14baRÇa ChamPIoN d’euRoPela CRÈme CatalaNe

Vraiment, ils étaient les plus fort ! À Bercy, où ils avaient échoué deux fois en finale (1991 et 1996), les basketteurs ont vengé les footeux, collé une danse à un Olympiakos réduit au rang de sparring partner, et soulevé le deuxième trophée d’Euroleague de leur histoire.

PaGe 18CleVelaNdoN Ne saIt Plus QuoI eN PeNseR…PaGe 20PhoeNIXaPRÈs tout, PouRQuoI Pas euX ?

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02 médias

JEUdi 13 mai08H00 Sport+ Cholet-Rouen11H00 ESPN America NBA Fastbreak22H00 ESPN America NBA Fastbreak

VENdREdi 14 mai11H00 ESPN America NBA Fastbreak13H00 Eurosport 2 The Euroleague Basketball Show

samEdi 15 mai02H05 Canal+ Playoffs NBA11H00 ESPN America NBA Fastbreak11H50 Canal+ Sport Playoffs NBA14H30 Eurosport 2 The Euroleague Basketball Show19H00 ESPN Classic Limoges-Real Madrid20H00 ESPN Classic Kinder Bologne-Partizan23H00 Eurosport 2 Panathinaikos-Panellinios

dimaNCHE 16 mai01H00 ESPN Classic Limoges-Real Madrid02H00 Eurosport 2 Kinder Bologne-Partizan10H00 ESPN America NBA Fastbreak13H00 Eurosport 2 Panathinaikos-Panellinios14H00 Sport+ Bourges-Tarbes

16H30 ESPN America NBA Fastbreak16H45 Sport+ Gravelines-Orléans23H00 Eurosport 2 Olympiakos-Maroussi

LUNdi 17 mai09H45 Sport+ Gravelines-Orléans20H00 Eurosport 2 Olympiakos-Maroussi

maRdi 18 mai11H30 ESPN America NBA Fastbreak14H00 Eurosport 2 Olympiakos-Maroussi20H30 Sport+ Playoffs Pro A

mERCREdi 19 mai01H00 ESPN America NBA Fastbreak11H00 ESPN America NBA Fastbreak12H30 Sport+ Playoffs Pro A20H30 Sport+ Playoffs Pro A22H00 ESPN America NBA Fastbreak

JEUdi 20 mai08H30 Sport+ Playoffs Pro A11H00 ESPN America NBA Fastbreak22H00 ESPN America NBA Fastbreak

LE CHoix dU zappEURoRLéaNs, ENFiN ?

Finale de la Coupe de FranceGravelines Dk – Orléans, à 16H45 en direct sur Sport+

l Une semaine après le Final Four de l’Euroleague, les finales de Coupe de France prennent possession de Bercy. Les demoiselles de Bourges et Tar-bes nous offriront un remake de la finale LFB, à suivre à 14h en direct sur Sport+. À 16h45, toujours sur Sport+, Orléans tentera de mettre fin à une série de trois finales consécutives perdues. Gravelines-Dunkerque voudra pour sa part reconquérir un trophée gagné en 2005. Désormais à Orléans, Laurent Sciarra était à l’époque du côté du BCM.

pRisEs dE posiTioN

LE soNdaGE dE La sEmaiNECETTE sEmaiNE à

La TV

oUipar Fabien FRiCoNNET

NoNpar Florent de LamBERTERiE

J e n’ai jamais trop aimé les Suns. J’ai tou-jours trouvé que cette franchise manquait de culture de la gagne, de cojones, s’entê-

tait dans un basket up-tempo voué à l’échec en playoffs et recrutait sans vision globale ni équili-bre, au gré de ses foucades. J’ai aussi considéré que le double trophée de MVP de Steve Nash était usurpé. Je pensais que cette saison 2010 serait de la même veine. Sur ce dernier point, je me suis trompé.Certes, les Suns ont tombé une équipe de blessés (Portland) puis de vétérans usés (San Antonio) mais enfin Blazers et Spurs ne sont tout de même pas des tocards et atteindre la finale de confé-rence, ça se respecte. Je crois que Los Angeles serait bien avisé de se préparer à une sévère bataille.Le recrutement de Jason Richardson est une réussite. L’axe Nash-Stoudemire fonctionne par-faitement sans pour cela, et c’est une nouveauté, cannibaliser le jeu. Grant Hill fait un travail de grognard admirable (défense ici, paniers qui font du bien là). Nash a, enfin, un back-up crédible, en la personne de Dragic. Sur le banc, l’habituel joker Barbosa a appris à ne pas en faire trop. Coach Alvin Gentry tient son équipe avec sérieux et a solidifié la défense (44,6% contre le tir en playoffs, eh oui !), notamment en intégrant Jarron Collins en « faux titulaire », ce qui lui permet de sortir l’aty-pique et dangereux Frye du banc. La réserve se compose également de l’énergique Dudley, parfois très rentable, et du brave guerrier Amundson, des gens qui apportent de l’impact physique. En plus, courageusement défendre les droits du citoyen comme l’ont fait spontanément les Suns face à la loi scélérate votée dans l’Arizona, cela aussi les rend sympathiques. Bref, il y a de la vie et des bonnes ondes autour de cette équipe à une époque où, généralement, les Suns s’effondrent contre leur Némésis San Antonio et s’enfoncent dans la crise.

J ’ai toujours aimé voir jouer Phoenix, par le passé comme cette année. Ça galope, ça shoote, c’est spectaculaire et c’est rempli

de joueurs capables de dépasser allégrement la vingtaine de points marqués. Mais est-ce suffisant pour aller au bout ? Franchement, je n’y crois pas. Jusqu’ici, leur parcours en playoffs est d’ailleurs à nuancer. Au premier tour, ils ont souffert contre des Blazers pourtant largement diminués. En demi de conf’, s’ils ont enfin pris leur revanche sur leurs éternels rivaux de San Antonio, ils ont surtout battu une équipe vieillis-sante, qui n’arrive plus à « casser » le jeu comme autrefois – même si le visage de Steve Nash a souffert – ni même à imposer son rythme, et l’on sait bien qu’au petit jeu de l’attaque à tout-va, les Spurs ne peuvent rivaliser avec les Suns. Phoenix aime courir et marquer des paniers, ce qu’il fait plutôt bien. En défense en revanche, c’est une autre affaire. Et cela a beau faire cliché, au final, c’est toujours la défense qui gagne des titres.Enfin, cette équipe me semble encore trop juste pour remporter son premier titre NBA. Certes, les lignes arrières sont fournies et Steve Nash est toujours l’un des meilleurs – si ce n’est LE meilleur – meneur au monde. Mais dans la raquette, c’est une autre histoire. Derrière Stou-demire ? Jared Dudley, Channing Frye, Earl Clark, Louis Amundson, Jarron Collins… Mouais. Je vois mal tout ça tenir face aux Lakers, sans parler des big men de l’Est.Dernier élément, le coaching. Alvin Gentry affiche certes une jolie carrière d’assistant, mais en tant que head coach, c’est une autre histoire. Mis à part un premier tour de playoffs avec Detroit il y a plus de dix ans, son expérience se limite à des saisons médiocres, terminées au mois d’avril. En playoffs, le manque de bouteille finit toujours par se payer.

Les suns peuvent-ils être champions NBa ?

FaNTasy LEaGUEpro B : Les vainqueurs de la 33e J.

Équipe Score1 CSP FOREVER (BOULY) 256,52 LIMOZAC (KERSU-29) 253,63 BUBO7379 LIMOGES CSP (BUBO7379) 253,54 Au pif (horford) 251,85 Bidjivic (Bidjivic) 251,46 sophie (sophie) 249,97 quivamonter ? (blabla) 247,38 LAELOUMAN (Louka18) 244,89 Team Pro B (dede10) 241,9- dudu072 (dudu072) 241,8

Classement pro a Fantasy Équipe Score

1 Maurienne (rd31powa) 5952,32 zorkyproB (zork183) 5783,63 BOSSTEAM PRO B (BOSS) 5759,44 Team MD3 (bibi07) 5736,65 Born to run (JK29) 5735,46 Da Tof Team (Da Tof) 5703,77 France2012 (DubTPBoris) 5699,68 nounours (bop) 5685,99 Team Pro B (dede10) 5683,510 loulette (kido) 5679,3

Sondage réalisé sur www.basketnews.net (1630 réponses, décompte arrêté mardi)

29%

15%

46%

6%2%2%

Quel est le joueur « le plus indispensable »

à l’équipe de France ?

JoakimNoah

Tony parker

Nicolas Batum

Boris diaw

mickaël piétrus autres

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édito 03

Q uand l’air s’emplit du parfum entêtant de la fin de saison, les têtes tournent. Et parfois, elles tombent. Certains entraîneurs ont

été assis sur un cactus toute l’année, sans savoir de quoi leur demain serait fait. Désormais, ils sont fixés. L’amour, dans le sport professionnel, ne semble être qu’une excroissance, parfois parasitaire et illusoire, de la confiance. Et quand la confiance est entamée, le kyste d’amour se résorbe en un temps record.En 2002, avant les playoffs, l’ASVEL avait annoncé que Boscia Tanjevic ne serait plus son entraîneur une fois l’été venu. Rétrospectivement, au regard du caractère tumultueux de la saison rhodanienne, la décision n’était pas complètement illogique. Elle était même défendable. Le timing, lui, était contestable. Tanjevic fut champion dans la foulée, et avec une maîtrise et une sérénité que ses joueurs ne lui avaient pas connue au fil des mois précédents. En 2010, c’est François Gomez, l’entraîneur de Tarbes, qui a été invité, avant la fin de l’exercice, à chercher du travail ailleurs.Michel Uriarte, président du club des Hautes-Pyré-nées – où Jean-Pierre Siutat, premier vice-président de la FFBB et ancien président de la LFB, a laissé son empreinte –, s’est justifié en assurant que son club était « à un tournant », qu’il fallait « passer à autre chose » et qu’il « nous manque quelque chose ». En foi de quoi, c’est le vénérable voisin gersois Alain Jardel, très bien introduit à la FFBB puisqu’il a été le coach des Bleues et qu’il est celui des espoirs Bleuettes, qui a été désigné pour récupérer le bébé. Jardel, 64 ans le mois prochain, sera donc l’homme du « tournant » et du passage à « autre chose ». Quant au « quelque chose qui manque », ça n’est plus le titre de champion de France puisque Gomez, à titre posthume si l’on peut dire, l’a offert au TGB, après l’annonce de sa « non reconduction », mettant fin à la domination sans

partage, depuis 1994, du duo Bourges-Valenciennes.Jean-Marc Dupraz, le coach du Paris Levallois, n’est pas viré. Et le PL ne sera probablement pas cham-pion. Cependant, voilà un autre entraîneur qui a fait du bon travail mais qui s’apprête peut-être à faire ses cartons. JMD a fait monter Paris l’an dernier, a rapidement assuré le maintien cette saison (l’objectif du club), l’a même propulsé en playoffs, mais il ne parvient pas à obtenir d’indication, de la part de ses dirigeants, sur son futur dans la capitale. Un silence qui devrait l’inciter à rédiger son CV. Lui manque-t-il ce petit quelque chose en plus qui donne confiance aux décideurs ?Vinny Del Negro, à Chicago, a eu droit à une variante. En avril, il s’est attrapé la cravate avec son vice-prési-dent, John Paxson, à tel point qu’il a fallu séparer les deux hommes. En mai, il est lourdé. La subtilité ? Entre temps, les Bulls ont agrippé une place en playoffs qui ne leur tendait pourtant pas les bras, ont résisté du mieux qu’ils ont pu aux Cleveland Cavaliers, et Del Negro a non seulement été soutenu par tout ou par-tie de ses joueurs – avec Noah en porte-voix – mais a aussi reçu les excuses publiques de Paxson. On lui demande pardon puis on le vire, donc.

Collet sous le microscopeVincent Collet, lui, est maintenu, et a obtenu le feu vert pour décider de son avenir en Bleu. Cela n’était pas si évident il y a peu, tant les dirigeants ont mal vécu la saison 2010, se sont posés des questions, et sont sous pression vis-à-vis du tour préliminaire de l’Euroleague, échéance à très fort enjeu, pour laquelle Vincent Collet ne doit pas se louper. On vous invite à lire la longue intervention de Gilles Moretton (sur www.asvelbasket.com *), qui livre son sentiment et donne des consignes fermes, assimilables à des mises en demeure.

Puisque l’on évoque les sentiments d’affection et de confiance que peuvent susciter, ou pas, les entraîneurs, on se demande si Erman Kunter en bénéficie. À Cholet, sa cote d’amour ne peut être que maximale, en revanche auprès de ses pairs et des juges de la profession….Ainsi, alors que le Turc a déjà remporté la Semaine des As (2008), qu’il est en mesure de rafler le championnat et qu’il a amené le club maugeois en finale de l’EuroChallenge (2009), sans parler de son doigté pour faire émerger les jeunes prodiges (De Colo, Beaubois, Séraphin), il a encore manqué le titre « d’entraîneur de l’année », au profit de

Ruddy Nelhomme – très méritant, cela personne ne le conteste. Kunter a été devancé d’une voix (7 contre 6).Ceci dit, que vaut ce vote ? Les « internautes » (combien, où et quand ?) ont désigné trois candidats (lesquels ?) mais le « jury d’experts » (qui ?) a très bien pu, puisqu’il en a le droit, en avancer d’autres (cela a-t-il été le cas ?). Et au final, après un vote « anonyme », où la décision est rendue, quand la situation l’exige, par le DTN, dont la voix compte double en cas d’égalité, c’est le coach de Poitiers qui a triomphé (d’une seule voix, donc on en tire la conclusion qu’on veut). Les experts ? Le DTN, donc, ainsi que des cadres de la DTN (qui ?), deux repré-sentants des coaches (qui ?), un représentant de la ligue concernée (qui ?) et « des journalistes » (qui ?... Personne de chez nous, en tous cas).Ce scrutin, qui ne prend pas en compte les playoffs (là où les titres les plus importants sont décernés), n’est pas « calquable » sur le tableau des pal-marès car, pour la troisième saison consécutive, un coach sans trophée cette année-là (**) y est honoré (sauf à ce que Poitiers soit champion de France, bien sûr). Il n’est pas non plus favorable

aux étrangers, mais c’est peut-être une coïnci-dence. Boscia Tanjevic, champion en 2002, n’a pas été récompensé, au profit de Savo Vucevic, certes, mais le Monténégrin avait partagé la chose avec Claude Bergeaud. De même, en 2000, son triplé limougeaud n’avait pas été suffisant à Dusko Ivano-vic puisque cet autre Monténégrin avait dû donner la moitié de la distinction à Christophe Vitoux.Dur de se faire aimer, n’est-ce pas ? n

(*) http://www.asvelbasket.com/asvel_actu.asp?id=230(**) Christian Monschau en 2008, Philippe Hervé en 2009, Ruddy Nelhomme en 2010.

JE t’AiME, JE t’AiME PLUS, JE t’AiME BiEN MAiS…

Par Fabien FRiCoNNEt

BasketNews

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François Gomez, champion « à titre posthume »

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« Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif, et son futur est toujours conditionnel. » Jean Cocteau

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04

« La finale de Coupe de France, c’est 40 minutes pour un titre. C’est pour ça que c’est le match le plus important pour nous

aujourd’hui. » Philippe Hervé ne fait pas mystère de ses ambitions. À quelques jours d’entamer le gueuleton de la saison 2009-2010, l’entraîneur de l’Entente a bien conscience que contrairement à l’usage, c’est le plat de résistance qui sera servi en premier sur la table du banquet final du basket français.Le calendrier est ainsi fait que cette année, la finale de Coupe de France, qui opposera Gravelines à Or-léans, servira de point de départ à un long marathon de matches couperet, avec des playoffs qui débute-ront dès mardi. Et pour le club qui monte, après trois occasions manquées en moins de deux ans, l’heure est venue d’accrocher enfin un titre à son palmarès, dès dimanche prochain. « La dernière finale des As a laissé les gens sur leur faim », juge Christophe Dupont, président de l’Entente Orléanaise. « On a un engouement pratiquement identique à la saison der-

nière, lorsque le club avait rallié Bercy pour la finale de Pro A, la seule différence c’est que l’an dernier on y allait pour le plaisir alors que cette année les gens attendent un trophée. »

Opposition de stylesPour cela, il faudra d’abord passer sur le corps des Gravelinois de Christian Monschau. En plein redressement depuis l’arrivée du « sorcier » l’année dernière, le BCM validerait volontiers son retour au premier plan du basket français en s’adjugeant une deuxième Coupe de France après celle remportée en 2005, le premier et unique titre dans l’histoire du club nor-diste. Relativement proches au classement (deux victoires d’avance pour Gravelines avant la der-nière journée de mardi soir, hors de nos délais de

bouclage), les deux équipes se sont mutuellement neutralisées cette saison, Gravelines l’emportant à domicile de sept points à l’aller (67-60) avant de baisser pavillon à Orléans au mois d’avril, sur un écart semblable (67-73).Duel équilibré en perspective donc, même si les deux formations évoluent dans des registres radi-calement différents. « Orléans est une équipe super organisée avec beaucoup d’annonces, beaucoup de

jeu en principe contrôlé », analyse Fred Sarre, l’en-traîneur d’une SIG qui a récemment battu Orléans et Gravelines dans la foulée. « Offensivement, Gravelines joue avec beaucoup de première in-

tention, notamment en transition avec Woodside et Bokolo qui profitent des écrans d’Edwards et Akpo-medah. Le jeu est essentiellement construit sur le pick and roll mais en phase directe, ils se mettent

COUPE DE FRANCE, PLAYOFFS : MONEY TIME EN PRO A

ORLÉANS-GRAVELINES EN OUVERTUREÇa y est ! L’heure du money-time a sonné. Pendant près d’un mois, les huit meilleures équipes du basket français vont s’affronter dans des matches couperets, synonyme de joie, de surprise et d’immense déception. Et ça commence dès dimanche, avec Orléans et Gravelines pour la finale de coupe de France.

Par Florent de LAMBERTERIE

Avant d’attaquer les playoffs, le BCM (à gauche, J.K. Edwards) et l’Entente (à droite, Cedrick Banks) vont s’affronter en finale de la Coupe de France.

« Le match le plus important pour nous

aujourd’hui. »Philippe Hervé

COUPE dE FRANCEProgramme

Samedi 15 mai

11h00 : Challenge Benjamin(e)s

TROPHÉE FÉMININ13h30 : AS Villeurbanne (NF2) – Angers UFAB (NF2)

TROPHÉE MASCULIN15h45 : Pau-Lacq-Orthez NE (NM3, +7) – AS Kaysersberg (NM2)

Dimanche 16 mai

CAdETTES9h45 : USO Mondeville – Bourges Basket

CAdETS12h00 : SCM Le Mans – Hyères Toulon VB

FINALE FÉMININE14h15 : Bourges Basket – Tarbes GB

FINALE MASCULINE16h45 : Entente Orléanaise – Gravelines-Dunkerque

Le vote de BasketNews

AVANTAGE GRAVELINES dkLa rédaction donne un très léger avantage au BCM (6 voix, contre 5 pour Orléans) qui l’empor-terait sur un score de 80 à 73. Toujours d’après nos prévisions, le titre de MVP devrait échoir à J.K. Edwards (4 voix sur 6).

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LA STAT10Quand Gravelines perd moins de dix ballons dans le match – ce qui est arrivé quinze fois cette saison en comptant le championnat, l’EuroChallenge et la Coupe de France – le BCM l’emporte systématiquement.

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05

tout de suite en situation de jouer le pick and roll. Orléans arrive aussi à ces situations-là mais après un travail préparatoire. En clair, Gravelines a un jeu beaucoup plus direct. »« C’est une équipe qui développe peu de jeu de passes, ce qui explique que ce sont eux qui perdent le moins de ballons en Pro A », continue Philippe Hervé. « Soit il y a une ouverture pour un décalage après le pick, soit il n’y a rien et ils enchaînent par un jeu de un contre un. Donc c’est un jeu très sim-ple en lui-même sauf que la défense du pick and roll, c’est peut-être le seul sujet de préoccupations de tous les entraîneurs du monde. »De son côté, Orléans propose un basket plus sophistiqué, basé sur un grand nombre d’annonces, une grosse utilisation du tir à trois-points (3e en Pro A avec 25,2 tentatives par match) et surtout, sur la volonté d’imposer son jeu quel que soit l’adver-saire. « Philippe Hervé n’aime pas quand je dis ça mais Orléans est pour moi un rouleau compresseur, une équipe qui met en place un certain jeu et qui arrive petit à petit à prendre possession de tout des deux côtés du terrain », explique Ruddy Nelhomme, dont l’équipe de Poitiers vient aussi de jouer successivement Orléans et Gravelines. « C’est une équipe qui avance, elle sait où elle va et quel que soit l’adversaire, elle développe son jeu. Elle est bien hiérarchisée, elle défend très bien sur la base d’un système mis en place par Philipe depuis plu-sieurs années et quand en plus elle a cette notion d’adresse, elle est très difficile à jouer. »Le constat est vrai mais Philippe Hervé s’en méfie, surtout après avoir constaté que lors des deux confrontations face à Gravelines cette saison, Orléans a cumulé un affreux 5/43 derrière l’arc. Reste que globalement, Orléans est plus adroit que son futur adversaire (45,8% aux tirs contre 44,6% pour Gravelines), particulièrement au niveau des lancers-francs (Orléans est 1er avec 75,0% contre 64,6% contre Gravelines, dernier en Pro A dans l’exercice). Une stat qui peut avoir son importance pour un match à quitte ou double.

La dynamique est pour GravelinesSi les deux équipes se différencient sur leur jeu, il en va de même concernant leur dynamique respective. Orléans, encore en course pour le Top 4 il y a quelques semaines de cela, a vu ses espoirs de disposer de l’avantage du terrain en playoffs s’évanouir avec une très mauvaise série de quatre revers sur les cinq dernières journées, dont trois consécutifs avant la réception de Chalon (Poitiers, Nancy et le PL). Pas vraiment de quoi rassurer à l’approche des matches couperets. « C’est certaine-ment un contrecoup de l’investissement global de la saison, avec deux matches par semaine jusqu’à fin février à cause de l’Euroleague, une compéti-tion que l’on n’avait pas prévue de jouer et pour laquelle l’équipe n’était pas construite », juge Phi-lippe Hervé. « C’est un gros investissement qu’on a commencé à payer après la Semaine des As, qui plus est après une finale perdue qui a laissé de la frustration. Et puis c’est aussi un moment de la sai-son où l’individu peut commencer à se tourner vers lui, vers son avenir sachant qu’on est un groupe plus en fin qu’en début de cycle. Peut-être que dans l’esprit, certains sont tournés vers l’ailleurs, alors que notre force est avant tout collective. » À Gravelines en revanche, on reste sur deux succès consécutifs, une victoire à domicile contre Poitiers avant d’enchaîner autoritairement à Nancy (87-72), bête noire des Gravelinois depuis l’arrivée de Christian Monschau. « Celle qui est dans la meilleure dynamique, c’est Gravelines », reconnaît Fred Sarre. « Ils peuvent arriver un peu plus frais, ils n’ont pas toutes ces finales perdues dans la tête et leur jeu aspire un peu plus à la dynamique qu’Or-

léans. » Sans compter qu’au moment de rentrer sur le terrain, les trois finales consécutives perdues pourraient bien tourmenter les esprits des hommes de Philippe Hervé, même si ceux-ci peuvent tou-jours se rappeler que leur dernière victoire en date fut obtenue face à… Gravelines.

Quel impact pour la suite ?Quelle que soit l’issue de cette finale, le perdant n’aura pas beaucoup de temps pour ruminer sa frustration, pas plus que le vainqueur n’en aura pour célébrer sa victoire. Car malgré une première manche reportée au mercredi 19 mai pour les deux équipes, les playoffs vont venir très vite, synonymes de quatre matches à jouer en moins de deux semaines en comptant la dernière journée de championnat de mardi dernier. Sans parler de la déception et de l’euphorie qu’engendrera le résul-tat de dimanche, Christian Monschau et Philippe Hervé vont devoir gérer un calendrier chargé après une grosse coupure de douze jours pour cause de Final Four européen.« On aime bien avoir le temps de préparer les matches sur une semaine complète, donc il faut

s’adapter », reconnaissait « Kiki » avant la réception du PL pour le compte de la dernière journée. « D’un autre côté, quel que soit le futur adversaire, on l’aura

déjà rencontré au moins deux fois, donc c’est plus rapide pour se remettre dans les schémas adver-ses. » Du côté d’Orléans, on n’est pas mécontent de retrouver du rythme après cette longue coupure, où les joueurs ont pu disposer de quatre jours de repos complet. « En playoffs, ce n’est plus le moment de penser qu’on peut encore progresser à l’entraînement », admet Philippe Hervé. « Ça fait dix mois qu’on s’entraîne, les joueurs sont las, c’est le moment d’enchaîner les matches. »

des Gravelinois attendus en nombreCôté tribune enfin, Orléans commence à connaître la routine et le ticketing est déjà bien avancé. « On était parti sur 2.200 places et finalement on en a demandé 2.700 à la Fédération », détaillait Christophe Dupont lundi dernier. « 1.500 sont déjà vendues et on a des personnes qui sont venues se renseigner et qui devraient prendre les places lors du match contre Chalon. » Sevré de grand rendez-vous depuis cinq ans, le BCM de son côté a prévu de faire les choses en grand, avec des packs à 20 euros comprenant transport, place de match et kit du supporter de rigueur.« On a eu la chance d’avoir un soutien majeur des deux collectivités, et notamment de la ville de Gravelines qui a décidé de prendre à sa charge l’in-tégralité des bus », relate Romuald Coustre, le GM du BCM. « En référentiel, on avait la finale de 2005 où 2.800 supporters avaient fait le déplacement. On s’est trouvé très vite assiégé de demandes avec la nécessité de négocier auprès de la FFBB des pla-ces supplémentaires. En l’espace de quatre jours, on a vendu 2.000 places et on était à 3.200 jeudi dernier, avec 45 bus au départ dimanche. On a explosé tous les records. » La bataille promet donc d’être chaude, au moins autant dans les gradins que sur le terrain. n

LE MANS

dEE SPENCER,MONEY PLAYER ?

L ’interrogation vient du fait qu’aussi bien à Roanne qu’au Mans, ce sont d’autres que lui qui ont été désignés comme

« meilleur joueur » le jour où il a fallu décrocher les timbales : Marc Salyers (Semaine des As et finale du championnat 2006), David Bluthenthal (Semaine des As 2008) et Bobby Dixon (finale de la Coupe de France 2008).Stop. Sur l’ensemble des compétitions évoquées, l’Américain a tourné à 17,8 points en moyenne et sans gâcher la marchandise. C’est simplement que Dee Spencer n’est pas enclin au péché de gourmandise et peut très bien œuvrer pour la collectivité. Il a incontestablement moins besoin de lumière que Marc Salyers, et on le voit parfois se transformer en playmaker, en faiseur de jeu. En 2009, Le Mans fut barré d’extrême justesse par Orléans en demi-finale des playoffs, et ce n’est pas à Spencer qu’il faut jeter la pierre. D’ailleurs, quand il se doit de prendre le jeu à son compte, il ne se cache pas derrière sa serviette. Son premier quart-temps face à Valence à Antarès, dans un match décisif pour l’entrée dans le Last 16 de l’Eurocup, fut ainsi éblouissant. Jamais les Espagnols ne s’en remettront.

du mal contre ParisOubliez le dernier trimestre 2008 lorsque l’Américain a broyé du noir ! Depuis, il est d’une régularité dans la productivité tout à fait exceptionnelle. En 29 matches, il a scoré 22 fois plus de 15 points et seulement 2 fois moins de 10. La frousse ? Dee ne connaît pas, au contraire. Ce sont les grands événements qui le transcendent. C’est face à Roanne, à la Halle-Vacheresse, qu’il a établi cette saison ses records en terme de points

(32) et d’évaluation (36). Les tirs arc-en-ciel sont sa griffe et ils peuvent tomber du ciel même si la défense adverse se veut suffocante. Ses percées dans les défenses sont tranchantes et sa finition souvent acrobatique. Spencer a réellement des traits de génie, comme aucun autre joueur de Pro A.Le MSB a misé cette saison davantage sur la qualité que sur la quantité, et lorsque Salyers ou Wright défaillent, Spencer est toujours d’attaque. C’est l’une des deux clés de voûte des systèmes de J.D. Jackson, l’autre étant J.P. Batista. Le Mans a connu son pic de forme lorsque le Brésilien était irrésistible. C’est davantage dans la tête et les jambes de Batista – et aussi de Salyers – que se situe la clé de ses playoffs pour Le Mans. Après avoir abandonné ses trophées de Semaine des As et de Coupe de France, le MSB a les moyens de remporter le plus beau, celui de champion. Soyons certain que Dee Spencer répondra présent. Ou alors… En fait, dans son parcours, on détecte tout de même trois tâches noires. Une face à l’ASVEL et… deux face au Paris Levallois. Alors, s’agit-il d’un simple hasard ou Jean-Marc Dupraz a-t-il une botte secrète ? n

LA STAT141Le nombre d’interceptions réalisées par Dee Spencer, Zack Wright et Antoine Diot. Pas une triplette de guards engagé dans ces playoffs ne présente un total aussi élevé. J.D. Jackson, connu pour ses steals durant sa carrière, peut être fier de ses garçons.

Dee Spencer est-il réellement un joueur de money time ? La question peut paraître provocatrice, saugrenue même quand on évoque le MVP étranger 2006, principal empêcheur de tourner en rond cette saison à la consécration de Ricardo Greer. Et pourtant…

Par Pascal LEGENdRE

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Les playoffs vont venir très vite

SPÉCIAL PLAYOFFS PRO A

LA STAT8Sur les neufs matches de Pro A où Ludovic Vaty est resté au moins vingt minutes sur le terrain – Semaine des As comprise – Orléans l’a emporté huit fois.

Page 6: BasketNews-499

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ROANNE

PAGE LERÉGULATEUR

I l est revenu de blessure le 9 février pour le match d’Eurocup contre Anvers. Depuis, la Chorale de Roanne affiche un bilan de

17 victoires pour 4 défaites seulement, toutes compétitions confondues. Sur ces quatre défaites, on compte la demi-finale des As, la demi-finale de l’EuroChallenge, une défaite en Turquie contre Banvit et une défaite d’un point à Poitiers. Autant dire que, pour la routine du championnat, la Chorale a tout balayé sur son passage. Voilà pour l’impact collectif. Individuellement, Page est revenu très fort : pas un match en Pro A en dessous des 10 points. Même quand il ne passe qu’à peine 20 minutes sur le terrain dans les promenades de santé face à Dijon ou Rouen, l’Américain produit.Il faut dire qu’il a à disposition un arsenal offensif de premier plan. Option numéro 1, le tir à trois-points. Coach JDC l’a répété à l’envi : son équipe est construite autour d’un concept simpliste. Prendre un joueur dominant en un-contre-un dos au panier, Uche Nsonwu, et l’entourer de shooteurs. L’homme le plus compliqué à dénicher dans ce dispositif est l’intérieur fuyant, le poste 4 capable d’allumer des mèches de loin. Page tourne cette saison à un pourcentage hallu-cinant de 56,5% derrière la ligne des 6,25 m. Il est le meilleur de Pro A et de loin, et pour faire simple, aucun joueur dans les ligues majeures (NBA, ACB, Euroleague) ne fait mieux.Ça situe le niveau du bonhomme, surtout qu’il en

tente plus de quatre par match. Un tel spécimen confère à l’attaque roannaise une qualité de spacing, d’occupation de l’espace, sans équivalent. La raquette est ouverte pour le jeu intérieur, mais aussi pour les pénétra-tions. Dernière donnée, contrairement aux autres shooteurs de haut niveau du championnat qui parfois sombrent dans des orgies, Page reste toujours mesuré. Il n’a jamais pris plus de 8 tirs primés au cours du même match.Parce qu’au-delà d’une froide analyse sur son bras exceptionnel, plus globalement, Dylan joue juste. Pratiquement pas de tirs forcés, une belle alternance dans les registres offensifs. Il ne se limite pas à jouer face au cercle à la périphérie, c’est également un joueur qui adore se balader sur la ligne de fond et fait mouche avec une précision diabolique à 4

mètres. Enfin, ce sniper sait aussi parfois donner dans l’agressivité (8/8 aux lancers contre Nancy). D’ailleurs, Page reste sur une série en cours de 20/21 aux lancers.

Seul Akpomedah…Sur les playoffs, Page est sans contestation possible le meilleur joueur à son poste. Evidem-ment, Antywane Robinson de Cholet est un sérieux client, mais il semblait plus fort en début de sai-son. On ne présente plus Marc Salyers du Mans, capable de tous les coups de folie mais qui ne dégage pas la sérénité de Page. Justin Doellman à Orléans n’est pas en grande forme (7,2 pts et 4/17 à 3-pts sur les 6 dernières journées).Le plus dangereux en ce moment, c’est proba-blement Cyril Akpomedah de Gravelines, fort shooteur, fort contreur, mobile et capable de jouer dessous. Et surtout, comme Page, il est la plaque tournante de son équipe. Un duel entre les deux constituerait un magnifique affrontement. n

NANCY

BROUILLER LES CARTES dESSOUSLes Nancéiens sont blindés au pivot mais plus faibles au poste d’ailier-fort. La cohabitation entre Marcus Slaughter et Akin Akingbala sera-t-elle la solution idoine en playoffs ?

Par Antoine LESSARd

LA STAT97,7Il s’agit de la moyenne de points marqués par la Chorale sur ses six dernières sorties en cham-pionnat. Pour les battre en playoffs, il va falloir trouver un moyen d’enrailler la machine.

Depuis le retour de Dylan Page aux affaires, la Chorale de Roanne est métamorphosée. Analyse par les chiffres du joueur clé de Jean-Denys Choulet.

Par Thomas BERJOAN

I l n’existe pas en Pro A une doublette de pivots plus rentable que celle-ci – plus de 30 d’évaluation par match au cumul – ni de plus

verticale. Akin Akingbala et Marcus Slaughter sont les deux meilleurs dunkeurs du championnat. Mais aussi les cinquième et sixième contreurs. Tout en assurant 23,3 points, à haut-pourcentage, et 13,4 rebonds. Le Nigérian se distingue d’abord en défense. Les longs segments et l’explosivité de l’Américain font un chantier considérable en attaque. Slaughter est le joueur le plus rentable à la minute en Pro A. Seulement, Jean-Luc Monschau n’associe que rarement ses deux hommes forts. Akingbala est un pur pivot et c’est bien également au poste 5 que les qualités de Marcus Slaughter sont les mieux exploitées. L’ex Havrais ne possède pas toutes les armes de l’ailier-fort de métier, notamment le tir extérieur cher à Jean-Luc Monschau. Son déca-lage au poste 4 oblige le coach nancéien à revoir son organisation, pratiquement sa philosophie de jeu. Parfois, l’expérience est concluante. Comme à Orléans, lors de la 28e journée, pour renverser le match dans le dernier quart. Ce soir-là, le duo a compilé 51 d’éval en 51 minutes. D’autres fois, cela coince. Contre Gravelines-Dunkerque, les deux ont été titularisés pour contrer les intérieurs du BCM. « Je ne pouvais pas exposer Brun, et Dickens avait passé la semaine avec une gastro », justifie JLM. Le choix tactique n’a pas fonctionné. Cyril Akpomedah puis J.K. Edwards se sont goin-frés en attaque et le SLUC a subi sa plus lourde défaite à domicile de la saison.

Le réveil de dickens en playoffs ?L’association des deux pivots n’est donc pas un gage de réussite. Elle ne peut se faire qu’au

« coup par coup », dit le coach, en fonction de l’adversaire. Pas sûr d’ailleurs que JLM reproduise l’expérience en quart de finale. Il a payé pour voir contre Gravelines-Dunkerque. Si l’adversaire se nomme Roanne, rien ne dit que Marcus Slaughter puisse chasser Dylan Page jusqu’à sa zone de confort, derrière l’arc.En l’état, les ailiers-forts de métier, Stephen Brun et Kaniel Dickens, seront mis à contribution. JLM se réfugie derrière « la répartition des rôles » pour justifier leur faible impact statistique (13,6 d’éval en 40 minutes), mais le poste 4 constitue jusqu’à présent le point faible du SLUC 2010. Tant en attaque qu’en défense. Dickens en particulier, est la grande déception nancéienne cette saison (5,9 d’éval). « On a 8 joueurs qui ont pratiquement 6 points par match, avec des gars, Brun, Cox, Dickens, qui à tour de rôle font des matches à 15 points », rappelle le coach. « Les playoffs, c’est ça, avoir une ossature qui te garantit un niveau de performance et trouver un facteur X d’un match à l’autre. » Il en faudra des facteurs X pour rejoindre une cinquième finale en six ans. n

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Marcus Slaughter (à gauche) et Akin Akingbala (à droite).

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LA STAT0/4À Gentilly, le SLUC a perdu les quatre matches joués sur un écart de cinq points ou moins : Poi-tiers (-4), Cholet (-1), Orléans (-4) et Hyères-Tou-lon (-5) « Notre classement souffre de cela », soupire JLM. Paradoxalement, les Nancéiens ont gagné trois matches sur quatre dans le money-time à l’extérieur. « Dans une saison où il y a eu 40% de victoires à l’extérieur, que veut dire l’avantage du terrain ? »

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PARIS LEVALLOIS

LA dER dE dUPRAZ ?

POITIERS

UNE PAIRE dE dINGUES

Il a fait monter le PL l’an dernier, l’a envoyé en playoffs cette année, a réussi son recrutement et stabilisé l’image trouble du basket parisien. Mais Jean-Marc Dupraz risque fort de ne pas être reconduit dans ses fonctions…

Par Fabien FRICONNET

On a beaucoup parlé du noyau des Français de Poitiers. À juste titre. Mais toute équipe solide a besoin d’un grain de folie pour relever le goût. Coach Nelhomme a deux maniaques sous la main.

Par Thomas BERJOAN « Rien de nouveau, actuellement. » Samedi 8 mai, les playoffs commencent dans dix jours et Jean-Marc Dupraz ne sait toujours pas de

quoi demain sera fait. Le coach du Paris Levallois est en fin de contrat et ses dirigeants n’ont toujours pas souhaité ouvrir ce dossier avec lui. On sait comment cela se termine, généralement…Intronisé « à plein temps » la saison dernière, après un drôle intérim en 2007-08, JMD a biffé tous les objectifs mentionnés sur sa feuille de route. La remontée directe en Pro A l’an dernier, après une saison dans l’antichambre maîtrisée de bout en bout, et le maintien assuré rapidement cette année. Le bonus, c’est le ticket pour les playoffs poinçonné avant la dernière journée. On ajoutera que la formation francilienne, sous son magistère, s’est refait une image de marque. Le PL a été stable, à telle enseigne qu’il est la seule équipe, avec les cadors Le Mans et Cholet, à n’avoir jamais perdu plus de deux matches de rang. Des performances ? Succès à Roanne, au Mans, contre Gravelines et Orléans (et double victoire contre l’ASVEL). Des contre-performances ? Défaites à Rouen, contre Chalon et deux fois contre Stras-bourg. La balance penche du bon côté.« On a travaillé dans la continuité de la saison de Pro B », explique le technicien du PL. « C’était un choix et je pense qu’il a été payant. On ne s’est pas planté dans les recrues, au niveau basket comme au niveau humain. Tout au long de l’année, on a senti un groupe qui avait envie de travailler, de progres-ser. On avait certains joueurs qui n’étaient pas très matures au départ mais qu’on a emmené vers une maturité. On a eu une équipe stable et ça c’est une fierté car, à Paris, ça n’est pas évident. Si c’était à refaire, je signe pour le même parcours »

« Ça ne laisse pas de marbre »Sauf que, donc, il devra sans doute faire son paquetage d’ici peu, après dix ans à Levallois,

comme joueur, assistant puis entraîneur. « Humai-nement, ce n’est pas une situation agréable. Je n’ai pas forcément envie de me retrouver au chô-mage. Si je dois rester, dans quelles conditions ? Si je dois partir, c’est quand même un déménage-ment. Ça ne laisse pas de marbre, je ne dis pas le contraire. Ceci dit, c’est mon métier et quand je me suis lancé là-dedans, je savais très bien à quoi m’attendre. Cette équipe, je l’ai construite, c’est une bande de joueurs que j’apprécie, j’aime aussi ce club, et je suis un compétiteur, donc je fais la part des choses. On joue les playoffs à fond, quoi qu’il arrive. »Les joueurs sont-ils au courant de la situation ? « Je n’en ai aucune idée », avoue JMD. « Je n’en parle pas avec eux. Logiquement, ça ne devrait pas être important, ni pour eux, ni pour moi. » Le 21 mai, match retour des quarts de finale, cela sera peut-être la der de Dupraz sur ses terres parisien-nes. De quoi être touché ? « Je ne réfléchis pas comme ça. Et si ça me venait à l’idée, j’essaierais de l’évacuer. Je ne veux pas tomber dans le sentimentalisme même si des émotions, que tu le veuilles ou non, tu es obligé d’en avoir. Tu ne tournes pas la page comme ça d’un endroit où tu as vécu toutes ces années… » n

« En tant que coach, on fantasme toujours sur des associations mais une fois sur le terrain, on ne sait jamais si ça va marcher ». Ruddy

Nelhomme, coach de l’année 2010, avait eu Tommy Gunn (1,89 m, 29 ans) sous la main en 2007-08, puis Rasheed Wright (1,95 m, 29 ans) la saison suivante. En montant en Pro A, avec la possibilité de prendre plus de joueurs américains, le coach de Poitiers savait exactement ce qu’il voulait. Associer la glace qui coule dans les veines de Rasheed et le feu des jambes de Tommy. Un mélange explosif qui a conduit le PB86 en playoffs. « Ce qui m’intéressait surtout, c’est qu’ils étaient complémentaires », poursuit le coach. « Il y en a un qui est plus sur le shoot, Rasheed, et Tommy est plus sur la percussion, plus athlétique, capable d’aller chercher des lancers-francs dans les fins de matches (11/11 à domicile dans la victoire contre Cholet, ndlr). » C’est Wright qui a allumé les premières mè-ches cette saison. Il faut dire qu’il enchaînait sur une saison de Pro B sensationnelle, faite de cartons et de tirs au buzzer. De grimper un échelon pour rejoindre la Pro A ne l’a pas perturbé une seconde.

Younger les canalise4e journée à domicile contre le HTV, il est dans la quatrième dimension. 38 points, 9/14 à 3-points. « Dans un jour avec, il peut en mettre 40 », se félicite Nelhomme. Tous les coaches ne possèdent pas dans l’effectif un artilleur de cette qualité. « Même s’il n’a pas des pourcentages énormes, il est toujours capable de faire la décision. » Gourmand, il faut toutefois parfois gérer l’appétit du reptile ! « Parfois c’est trop, on en discute », avoue Ruddy. « Mais on sait que ces joueurs-là ont besoin d’une certaine liberté. Il est capable de

rater les 5 premiers et de mettre les 5 suivants. »Avec Gunn, Poitiers dispose d’un autre atout. Physique, compact, explosif, l’arrière quadrille les zones laissées libres par son compatriote. « Tommy est également un scoreur », affirme son coach. « Il est capable de finir dans le trafic mais il aime aussi se stopper dans la zone intermédiaire et mettre des shoots à 3, 4 mètres. Quand il est dans le rythme du match, il fait mal. Mais je le trouve encore plus fort et présent en fin de match. À cause de son physique. »Poitiers n’a rien à perdre dans ces playoffs. Pour les arrêter, il va falloir trouver un moyen de ralentir cette doublette infernale. « Quand les deux sont bons, on est difficilement lisibles », poursuit le coach. Dans un effectif où aucun autre joueur sur les postes 1, 2 et 3 ne dépasse les 5 points de moyenne, les deux Américains ont carte blanche pour scorer. « Mais ce que j’aime bien, c’est qu’ils sont parfois capables de faire autre chose », expli-que coach Ruddy. « 4 ou 6 rebonds, 5 ou 6 passes. Ces derniers temps, ils ont étoffé leur jeu. En plus humainement, ce sont des mecs supers. Le point commun entre eux, la tête du triangle, c’est Kenny (Younger). Il stabilise les deux. » Alors, pour saboter le formidable duo d’extérieur, faut-il saper la poutre intérieure ? n

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Tommy Gunn (à gauche) et Rasheed Wright (à droite).

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LA STAT8Le nombre de catégories statistiques « positi-ves » où le Paris Levallois figure dans le Top 4 (avant la dernière journée), preuve de son vo-lume de jeu. Les Franciliens sont numéros 1 aux contres et aux rebonds défensifs, numéros 3 à l’adresse à trois-points et aux lancers-francs, et numéros 4 aux rebonds, à l’adresse générale, aux dunks et à l’évaluation. En revanche, ils sont également 3e aux balles perdues.

LA STAT83,3%Le pourcentage de victoires pour Poitiers lors-que Yann Devéhat, le pivot remplaçant de Pape Badiane, est lancé dans le cinq majeur (5v-1d). À confirmer en playoffs.

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I l existe différents types de coaches. Les profs de matches, les charismatiques, ceux qui prennent

un malin plaisir à détruire l’adversaire, les players’ coach, comme disent les Américains, qui donnent une grande latitude. Les grands coaches sont un peu tout ça à la fois, évidemment. Erman Kunter a une méthode assez singulière. Pas vraiment une philosophie. La saison dernière, son équipe, portée par le talent de De Colo et Beaubois, était plutôt offensive, cette saison – nécessité faite vertu – son groupe affiche une identité défensive. Ce n’est pas non plus la méthode « yougo », rigueur et discipline absolue. Non, le secret de Kunter tient en un mot : intensité.Ce concept est la clé du succès de Cholet. Erman Kunter, par rapport à ses camarades français coaches de Pro A, a validé une expérience solide du basket européen. Ancien joueur de haut niveau, coach de Galatasaray, de l’équipe nationale turque, il possède un recul sur le basket pratiqué en Pro A. « Tous les championnats sont

différents », nous explique-t-il. « La Pro A est très atypique. En dehors des très gros clubs d’Euroleague, je ne suis pas sûr que les équipes qui sont bien placées dans les championnats européens, même en Liga ACB, domineraient en Pro A. Sopot, Maroussi, ce genre d’équipe d’Euroleague ne seraient pas forcément en tête en France. » Vitesse, qualités athlétiques, mobilité, autant de caractéristiques de la Pro A, qui, on le voit chaque année, ne réussissent pas forcément à l’échelle continentale où les grands gabarits, la rigueur, le contrôle demi-terrain donnent le ton.

Un jeu athlétique mais aussi fort au solCette saison, Erman Kunter a essayé d’importer les ingrédients – pas tous – du jeu continental qui pourraient fonctionner en Pro A. « Notre jeu est influencé par le championnat de France, mais on peut aussi jouer à l’européenne. L’année dernière on fait une finale, cette année, on a battu deux fois le Dynamo

Moscou, on a battu l’Étoile Rouge de Belgrade une semaine avant qu’ils ne battent le Partizan. On a un basket polyvalent, un peu plus européen que les autres équipes. »Qu’est-ce que ça veut dire concrète-ment ? « On essaye de jouer avec plus d’intensité. Bien entendu, on a des qualités athlétiques, mais on joue plus au sol. On défend avec une dureté très « européenne ». Surtout, on joue possession par possession. Il n’y a pas beaucoup de « très hauts » et de « très bas » dans notre basket. Dans nos matches, il y a très peu de séries spectaculaires, 0-9, 16-1, 8-0. Il y a quelques fois des exploits, des écarts, on peut revenir de derrière, passer

devant ou perdre une avance. Mais on garde toujours la dureté et un niveau d’engagement très fort. En championnat de France, les équipes sont très très dangereuses, mais il y a en général des étincelles. Nous, on est plus stables. »Pour obtenir ce résultat sur le terrain, il n’y a pas de hasard. Les entraînements suivent un protocole précis. « Avec le staff technique, on apporte une attention toute particulière à l’intensité. On fait de la qualité. En fait, on ne s’en-traîne jamais. On met toujours en place quelque chose pour gagner. Ensuite, nos entraînements sont courts, parfois 1h20, 1h25, mais soutenus et on s’entraîne comme ça deux fois par jour. Le niveau et le tempo de l’entraînement ne doivent jamais baisser. » Pendant les séances, les temps-morts n’existent pas. Erman et ses assistants ont tout préparé, tout minuté en amont. Quand un exercice se décline en deux contre deux, les équipes et les oppositions sont déjà connues. Tout se met en place instantanément. L’objectif : enchaîner et garder un niveau de compétition réel. « Les joueurs savent en arrivant à l’entraînement qu’ils sont dans un contexte compétitif. Toujours. »

Nécessité de dix prosImpossible de mener ce genre de séances avec un groupe de sept ou huit pros. Entre les blessures et des joueurs majeurs qui passent près de 40 minutes sur le terrain, la semaine, il faut récupérer. À Cholet, la hiérarchie dans l’équipe existe, mais elle est toujours susceptible d’être modifiée. La prio-rité de Kunter, c’est d’avoir de la main d’œuvre. « S’il n’y a pas de concurrence pendant les entraînements, à partir du mois de janvier, les joueurs majeurs

commencent à baisser. Ils sont dans un confort trop important pendant les entraînements et ce n’est jamais le cas pendant les matches. On n’a pas besoin de dix joueurs très forts, mais il en faut dix qui puissent se poser des problèmes entre eux à l’entraînement, en termes de défense et d’agressivité. C’est comme ça qu’ils progressent, obligés d’être toujours à 100%. »La méthode fonctionne. En tout cas, pour les jeunes talents, les résultats sont spectaculaires. Nando De Colo, Rodrigue Beaubois, Kevin Séraphin, cha-que année depuis trois ans, la deuxième moitié de saison de Cholet nous réserve l’explosion d’un potentiel de top niveau. « Tous les joueurs progressent dans la

saison, même les expérimentés comme Linehan ou Robinson, physiquement notamment, ils montent en régime. Mais les jeunes, après quatre ou cinq mois, progressent énormément. On leur donne plus de temps de jeu en deuxième partie de championnat. »Ce qui accentue encore la concur-rence à l’entraînement et donc le niveau d’intensité. Tout est lié et se retrouve ensuite dans l’identité de l’équipe sur le terrain. Cholet présente sans contestation possible le meilleur banc de Pro A. Un véritable rouleau compresseur. « Après, pour le staff technique, ce n’est pas facile de gérer un grand groupe. La concurrence peut vite tourner à des oppositions. Mais si vous êtes capable de le gérer, on obtient une réaction très positive. »Quand Mickaël Gelabale revient à Cholet en cours de saison pour 15.000 « petits » euros par mois, ce n’est pas un hasard, il sait parfaitement où il met les pieds. Il a connu Kunter en 2003-04, à Cholet déjà, et sait que l’éthique du coach correspond à ses besoins : retrouver le physique et les sensations détruites par 18 mois sans basket. Erman, de son côté, refuse de voir son arrivée comme un coup de chance. « De la chance, non ! Une opportunité, oui, mais c’est nous qui sommes allés le chercher. On était en contact avec lui depuis le début de l’année. On savait ce qu’on allait avoir au moment où il serait à 100%. Le meilleur défenseur français du championnat. Et pour lui, la garantie de travailler. Aucun entraînement n’est fa-cultatif chez nous, que ce soit les séances de shoot, de muscu, ou les entraînements individuels. »On saura dans quelques semaines si la quête de l’intensité peut ramener un titre. n

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CHOLET

LE SECRET DE MAÎTRE KUNTER

Ils sont en pôle. Personne ne les attendait là au départ de la saison. Derrière cette formidable machine à gagner, lancée à pleine vitesse dans les playoffs, un homme. Erman Kunter. Un bâtisseur de talent, un homme de conviction. Qui nous ouvre la porte de son atelier.

Par Thomas BERJOAN

LA STAT10Quand le meneur remplaçant Arvydas Eitutavicius marque plus de 10 points, c’est arrivé 5 fois cette saison, Cholet Basket est invaincu.

SPéCIAL PLAYOFFS PRO A

« Dans notre basket, très peu de hauts et très peu de bas. On est très stables »

Erman Kunter

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Pau-Lacq-OrthezPour la gloire

Depuis que la montée directe a été acquise, à la suite des douze victoires de rang qui

ont succédé à la défaite à Limoges, l’Élan s’est un peu reposé sur ses lauriers. Un constat relatif, bien sûr, tant le club béarnais a été un intransigeant patron, mais l’équipe de Didier Dobbels a été battu au Portel (31e journée) puis à Nan-terre de quinze points (33e journée). Cela annonce-t-il une motivation émoussée en playoffs, même si le discours est clair (volonté de soulever le trophée à Bercy) ? On se gardera bien d’y répondre mais l’on constatera que, depuis l’instauration des playoffs en 2005, le premier de saison régulière ne s’est imposé que deux fois, et encore, en 2007, la JAV y avait-elle été forcée puisqu’une seule montée était offerte cette saison-là. Dans les autres cas, le leader n’a même pas atteint la finale, le second de la saison (Orléans en 2006 et Poitiers en 2009) raflant la mise en deux occasions.

LimOgesC’est maintenant !

Avec la montée en puis-sance de Lille, la densité d’équipes en haut de la

Pro B, la remontée dans l’antichambre de Reims et avec lui d’un projet de fusion avec Châlons, et l’intégration des places fortes que sont Dijon et Rouen ou Le Havre, la Pro B 2010-11 sera, plus que jamais, un coupe-gorge. Limoges ne peut donc plus attendre pour remonter, après trois playoffs infructueux (deux éliminations en quart de finale et une finale largement perdue contre Poitiers l’an dernier). La deuxième place est un avantage certain, d’autant qu’une finale contre Pau signifierait un retour en Pro A. Après des défaites à Saint-Vallier et Quimper, le CSP semble s’être mis en mode playoffs – dans la foulée de son parcours en Coupe de France – à l’image d’Alhaji Mohammed, qui pète le feu depuis l’arrivée du meneur Kevin Braswell : 20,0 points et 6,0 passes pour le Ghanéen lors des matches clés de fin de saison.

NaNterrel’outsider

Vrai cadre de la divi-sion, avec un cocktail « formation, coaching

de qualité, recrutement malin, ambiance

familiale », le club des Hauts-de-Seine attend toujours une performance en playoffs (élimination systématique en quart de finale). Cette saison ? Possible. Si elle s’est imposée à Aix-Maurienne lors de la dernière journée (hors nos délais de bouclage), la formation de Pascal Donnadieu aura non seulement poinçonné la 3e place, mais en plus aura-t-elle signé un bilan de 10 victoires pour 4 défaites (toutes à l’extérieur) contre les autres membres du Top 8, avec notamment deux succès contre Pau et un contre Limoges. Avec son effectif bien balancé, autour de la solide paire US Carter-Riley, du meilleur shooteur extérieur de la division (Xavier Corosine) et de l’espoir de 17 ans Evan Fournier, la JSF a une belle tête d’outsider.

LiLLedéjà dangereux

C’est l’année des promus en LNB ! Après Poitiers et le Paris Levallois qui se

qualifient pour les playoffs en Pro A, voilà que l’ambitieux club lillois, en Nationale 1 l’an dernier, s’est assuré d’une place dans le Top 6 avant même la dernière journée. Les hommes de Philippe Namyst et du président Servais Tomavo sont certes déficitaires contre leur pairs des playoffs (6v-8d) mais : 1- Ils finissent aussi fort qu’ils avaient commencé (5v-1d puis 9v-3d en début de championnat) après un gros trou d’air en hiver, 2- Ils ont été assez malins pour faire le plein contre les équipes « d’en dessous », et 3- Ils se sont payés Limo-ges deux fois, s’il vous plaît. Carré en défense, Lille s’appuie énormément sur le meilleur marqueur de la division (et 2e à l’évaluation), l’arrière-ailier Jason Siggers (18 points et plus de 3 passes). Quand Olivier Gouez (2,18 m, 25 ans) est bon, Lille n’est pas bon à prendre.

aix-maurieNNeenfin !La découverte pour les Savoyards. Depuis le retour des playoffs

de montée, Aix-Maurienne a en effet systématiquement été trop court en saison (deux fois 9e, notamment). S’ils ont battu Nanterre le dernier jour, les hommes de Guillaume Quintard auront non seulement fini la saison sur une bonne dynamique (4v-1d) mais aussi confirmé leur statut

de meilleure équipe à domicile (15v-2d, à égalité avec Limoges, Le Portel, Nanterre et Pau). Un atout de poids pour une forma-tion qui voyage mal (défaite chez toutes les autres équipes du Top 8) et qui est à la fois l’une des plus dispendieuses parmi les cadors (16 balles perdues) et l’une des moins impliquées aux rebonds offensifs. Aux côtés des habitués Darnauzan et Jol-dersma, le meilleur Français de la division (17,6 d’éval pour Moussa Badiane), le solide Moses Sonko, le travailleur Jerald Fields, ainsi que l’arrière US Chris Dunn, erratique aux tirs mais parfois très brillant.

BOurg-eN-Bressesatanée malédiCtion…

La JL ? La meilleure équipe de Pro B depuis trois ans. À chaque fois, des saisons à

20 victoires ou plus, une 3e place en 2009, une première place ex-aequo en 2008 (coiffé au point average par Rouen). Mais, à chaque fois, alors que la remontée tend les bras, l’effondrement dans les matches clés de fin de saison (éliminé en quart en 2008, défaite en demi-finale en 2009 après, pourtant, avoir gagné le match 1 à Poitiers). Cette saison, après avoir long-temps entretenu l’espoir d’être un crédible « troisième homme » derrière Pau et Limoges, l’équipe de Fabrice Courcier est (un peu) rentrée dans le rang. En est-elle moins dangereuse ? Pas sûr. Il y a du talent et de l’expérience (McClark, Coleman, Dubiez, Chathuant, etc.) dans cette équipe qui sait parfois défendre le plomb. On ne les attend plus, alors qui sait…

Le POrteLle rookie

Monté en Pro B en 2007, le club nordiste va découvrir les playoffs. Et cela risque d’être

une expérience difficile. Au mieux 7e (suivant le résultat du dernier match à

Boulazac), les Portelois affronteront soit Limoges, soit Pau-Orthez. Autant que l’adversaire, c’est le bilan à l’extérieur de l’équipe de Cédric Binauld qui pose problème. En effet, sans compter le dé-placement à Boulazac, Le Portel est aussi bon dans sa bouillante arène (15v-2d) qu’il est inoffensif sur la route (4v-12d), où il ne s’est pas imposé depuis le 9 février (à Clermont). Chez eux, avec un groupe soudé autour de la paire Nigel Wyatte-Ronnie Taylor (plus de 28 points, 10 rebonds et 8 passes à eux deux), Le Portel enchaîne les perfs (+13,2 d’écart), mais à l’extérieur, le différentiel est flagrant (11 points marqués en moins, 7 points encaissés en plus). Mais attention, ces Nordistes-là ne lâchent pas facilement non plus !

Évreuxil faudra défendre !

L’ALM, jadis club formateur reconnu (Gomis, Abdul-Wahad, Lesmond, Kraidy…), encore en pointe en Pro B en 2005 (3e de

saison, demi-finaliste), sort d’une traversée du désert de trois ans et retrouve les playoffs, sous la houlette du coach Rémy Valin. Le club de l’Eure a même été un sacré animateur du championnat jusqu’à fin janvier puisque, avec un bilan de 12 succès en 17 matches, l’ALM était seule troisième derrière les deux gros, Limoges et Pau-Orthez. Après, ça s’est gâté. Rotation courte, moins bonne défense du Top 8 (près de 79 points encaissés), joueurs absents non remplacés… Autour d’un cinq compact et cornaqué par le meilleur passeur de la division, Philippe Da Silva, Évreux a assuré l’essentiel, à savoir les playoffs. On ne voit toutefois pas très bien comment l’ALM pourrait passer sur le corps d’un des deux premiers même si, le 23 janvier, avant que les choses commen-cent à se gâter, Limoges était tombé dans la salle Jean Fourré.

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PLAYOFFS PrO B

limoges sous PressionPau jouera le titre pour l’honneur et le plaisir ; Limoges le jouera pour, enfin, retrouver son rang. et ça ne sera pas facile. Nanterre, Lille et Bourg, pour ne citer que ces outsiders, vendront chèrement leur peau. Début mardi prochain, le 18. Destination Bercy, le 13 juin. État des lieux.

Par fabien friConnet

1 9 0 8 - 2 0 0 81 9 0 8 - 2 0 0 8

PAU - LACQ - ORTH

EZPAU - LACQ - ORTH

EZ

Éric Girard et le CSP jouent très gros, les Limougeauds n’ont pas le droit à l’erreur.

analYse

Page 10: BasketNews-499

10 chiffres

PRO A29e journée

Vendredi 7 mai

Roanne bat *Chalon 97-7430e et dernière journée

Joués le mardi 11 mai

Cholet – RouenRoanne – Hyères-ToulonPoitiers – NancyGravelines-Dk – Paris LevalloisOrléans – ChalonStrasbourg – Le MansDijon – ASVELVichy – Le Havre

Boxes-scores7/5 Roanne bat *Chalon 97-74Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Tillman 23 7-10 3-3 2-2 5 1 - - 1 19B.Schilb* 30 5-10 3-5 - 2 4 2 1 2 13S.Risacher 25 4-8 2-4 2-3 3 2 1 - - 12M.Zianveni* 23 4-11 0-1 4-4 3 - 1 - - 12T.Gray* 16 3-6 0-1 2-2 3 1 - - 1 8N.Lang 11 2-2 2-2 - - 2 - - - 6R.Soliver 21 2-7 0-3 - 2 4 1 - 2 4T.Everett* 18 0-3 0-2 - 2 4 - - 3 -J.Lauvergne 18 0-4 0-1 - 5 1 - - 1 -P.Braud* 15 0-2 - - 1 2 - - 2 -TOTAL 200 27-63 10-22 10-11 26 21 5 1 12 74Roanne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsS.Diabaté* 30 7-8 5-6 - 7 6 5 - 4 19D.Noel* 27 7-12 4-7 1-2 3 6 1 - 1 19D.Page* 27 8-14 1-6 1-1 6 2 - - 1 18U.Nsonwu-A.* 17 5-6 - 2-4 2 - - 1 2 12S.Dia 13 4-9 2-5 - 3 - 1 - 1 10M.Diarra 27 3-6 3-4 - 4 1 1 - 1 9N.Lewis 24 3-8 0-2 - 7 1 - - 2 6P.-P.Amagou* 33 2-6 0-3 0-2 6 11 1 - 1 4N.Boundy 2 - - - - 1 - - - -TOTAL 200 39-69 15-33 4-9 38 28 9 1 13 97

PRO B33e journée

Mardi 4 mai

*Limoges bat Évreux 90-81*Saint-Vallier bat Quimper 84-83 a.p.*Bordeaux bat Boulazac 79-70*Lille bat Aix-Maurienne 82-64*Nanterre bat Pau-Lacq-Orthez 87-72*Clermont bat Bourg 87-73*Le Portel bat Charleville 89-71*Fos bat Nantes 105-77Antibes bat *Brest 87-7734e et dernière journée

Joués le mardi 11 mai

Charleville – LilleAix-Maurienne – NanterreBoulazac – Le PortelNantes – Sain-VallierÉvreux – BrestQuimper – BordeauxAntibes – FosBourg – LimogesPau-Lacq-Orthez – Clermont

PRO B : CLASSEMENTÉquipe MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

1 Pau-Lacq-Orthez 33 27-6 14-2 13-4 83,6 72,8 +10,8 1 d. 3-22 Limoges 33 23-10 15-2 8-8 80,6 72,0 +8,6 3 v. 4-13 Nanterre 33 21-12 15-2 6-10 77,5 75,9 +1,6 1 v. 4-1- Lille 33 21-12 14-3 7-9 76,9 74,9 +2,0 1 v. 4-1- Aix-Maurienne 33 21-12 14-2 7-10 78,2 75,3 +2,9 1 d. 3-26 Bourg 33 20-13 13-3 7-10 76,7 72,2 +4,5 1 d. 2-37 Le Portel 33 19-14 15-2 4-12 78,4 74,0 +4,4 1 v. 2-38 Évreux 33 18-15 10-6 8-9 78,0 78,8 -0,8 4 d. 1-49 Saint-Vallier 33 16-17 12-5 4-12 80,1 81,3 -1,2 1 v. 3-2

10 Fos 33 14-19 10-7 4-12 76,3 77,5 -1,2 1 v. 3-211 Charleville 33 13-20 9-7 4-13 78,1 80,8 -2,7 1 d. 2-3- Boulazac 33 13-20 8-8 5-12 74,1 78,6 -4,5 6 d. 0-5- Nantes 33 13-20 9-7 4-13 80,6 83,4 -2,8 1 d. 2-3- Antibes 33 13-20 8-8 5-12 72,2 75,6 -3,4 1 v. 2-3- Clermont 33 13-20 9-8 4-12 79,5 79,9 -0,4 2 v. 3-2

16 Quimper 33 12-21 8-8 4-13 69,8 73,5 -3,7 1 d. 3-217 Bordeaux 33 11-22 10-7 1-15 68,6 75,1 -6,5 2 v. 3-218 Brest 33 9-24 8-9 1-15 74,3 81,7 -7,4 4 d. 1-4

PRO A : CLASSEMENTÉquipe MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

1 Cholet 29 22-7 12-2 10-5 76,7 70,9 +5,8 6 v. 5-02 Le Mans 29 21-8 11-4 10-4 79,3 71,3 +8,0 1 v. 3-23 Roanne 29 20-9 13-1 7-8 82,5 77,4 +5,1 4 v. 4-14 Gravelines-Dk 29 19-10 11-3 8-7 76,9 75,0 +1,9 2 v. 3-25 Nancy 29 18-11 10-5 8-6 81,2 73,9 +7,3 1 d. 3-26 Orléans 29 17-12 9-5 8-7 76,7 72,0 +4,7 3 d. 1-47 Paris Levallois 29 15-14 8-7 7-7 79,2 78,5 +0,7 1 v. 2-3- Poitiers 29 15-14 9-5 6-9 72,9 74,0 -1,1 1 v. 3-29 ASVEL 29 13-16 8-7 5-9 74,1 71,4 +2,7 1 v. 3-2- Vichy 29 13-16 10-4 3-12 71,2 70,0 +1,2 1 d. 2-3- Hyères-Toulon 29 13-16 7-8 6-8 81,4 83,0 -1,6 1 d. 1-4

12 Chalon 29 12-17 8-7 4-10 78,0 79,5 -1,5 1 d. 3-213 Strasbourg 29 10-19 7-7 3-12 80,3 84,6 -4,3 1 d. 3-214 Le Havre 29 9-20 6-9 3-11 73,8 82,4 -8,6 2 d. 1-415 Rouen 29 8-21 5-10 3-11 76,6 84,4 -7,8 1 v. 2-316 Dijon 29 7-22 4-10 3-12 72,9 85,4 -12,5 3 d. 1-4

4/5 *Clermont bat Bourg 87-73Clermont Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsS.Traoré* 30 9-11 - 3-7 11 2 - - 1 21J.Bucknor* 30 8-14 3-8 - 5 6 1 1 2 19W.Gradit* 34 5-8 1-3 2-4 2 1 3 - 2 13J.Ingram* 30 3-10 0-3 4-5 3 7 1 - 1 10J.Wampfler 18 3-7 2-4 0-1 3 1 1 1 1 8E.Bing* 35 2-7 - 3-4 16 2 - 1 2 7M.Guichard 15 2-4 1-1 - - - 1 - 2 5A.Selmani 7 1-1 - - 1 2 - - 1 2F.Coulon 1 1-4 0-2 - 1 - - - - 2TOTAL 200 34-66 7-21 12-21 42 21 7 3 12 87Bourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsM.Sljivancanin* 32 7-18 5-9 1-2 8 3 1 - 2 20B.Mullins* 35 6-10 1-2 2-2 1 5 2 - 2 15T.Dubiez* 32 5-12 3-6 2-2 3 4 - 1 - 15I.Koma* 24 4-9 0-3 2-2 8 - - - 3 10C.-H.Bronchard 35 4-10 0-1 - 12 1 2 1 3 8J.Delhomme 23 2-3 1-2 - - 1 1 - 1 5D.Coleman* 19 0-10 0-1 - 2 1 - - 2 -TOTAL 200 28-72 10-24 7-8 34 15 6 2 13 73

4/5 *Nanterre bat Pau-Lacq-Orthez 87-72Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsL.Akono* 31 6-12 2-7 3-4 7 6 3 - 2 17M.Judith 22 6-6 4-4 1-1 2 - 1 - 2 17Z.Cope* 27 6-11 4-8 - 8 1 2 - 2 16N.Carter* 31 6-8 - 2-5 2 2 - - 4 14M.Riley* 29 5-9 2-6 1-2 5 2 7 - 3 13X.Corosine* 33 2-6 2-4 - 1 4 - - 1 6A.Gomis 13 2-4 0-2 - - - 1 - - 4E.Fournier 9 0-3 0-2 - 1 3 - - 1 -J.Tornato 4 - - - 2 - - - 1 -J.Nzeulie 1 - - - - - - - - -TOTAL 200 33-59 14-33 7-12 28 18 14 - 16 87Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Gipson* 34 6-15 3-8 6-9 2 4 - - 6 21M.Maravic 27 4-9 2-3 6-8 6 1 3 - - 16M.Bauer* 27 3-5 1-3 4-4 5 - - 1 2 11G.Joseph* 23 4-6 0-1 - 7 1 1 - 2 8A.Mendy* 12 1-3 1-2 2-2 1 - - - 3 5N.Diakité 6 2-3 1-2 - 2 1 - - 1 5R.Dardaine 7 1-2 1-1 - 1 - - - 1 3S.Rimac 20 1-3 0-1 - 1 4 1 - - 2F.Raposo 10 - - 1-2 3 - - - 2 1F.Moncade 19 0-2 0-1 0-4 - 2 1 - - -L.Sambe* 15 0-2 0-1 - - 1 - - 2 -TOTAL 200 22-50 9-23 19-29 28 14 6 1 19 72

4/5 *Limoges bat Évreux 90-81Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsA.Mohamed* 33 9-17 4-8 2-5 2 7 1 - 2 24K.Braswell* 33 6-13 4-9 - 3 10 2 - 3 16J.McCord* 27 4-5 - 4-4 10 5 1 1 3 12J.Ford* 23 5-9 - 2-3 4 1 1 1 1 12V.Mouillard 20 1-3 1-3 4-4 1 - 3 - - 7F.Weis 17 3-5 - 0-1 6 - - 2 - 6A.Salmon 12 2-4 1-3 1-2 4 1 - - 2 6R.Desroses* 23 2-5 0-3 - 2 2 - 1 1 4K.Souchu 12 1-2 0-1 1-2 1 1 - - 1 3TOTAL 200 33-63 10-27 14-21 33 27 8 5 13 90Évreux Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Gomes* 31 9-9 6-6 - 1 3 1 - - 24J.Mathis* 26 5-13 0-1 6-7 5 2 2 - 1 16M.Doles* 31 6-10 1-2 2-2 5 2 2 - 4 15B.Toffin* 22 5-10 1-3 0-2 6 - - - 2 11M.Correa 19 2-5 - 2-4 6 1 1 1 2 6N.Meite 12 2-5 1-3 - 1 - 1 - - 5M.Houmounou 16 1-5 - 1-2 4 1 1 - 1 3P.Da Silva* 35 0-4 0-3 1-2 5 12 1 - 5 1K.Dahak 4 - - - - - - - - -G.Sene 4 0-1 - - - - - - - -TOTAL 200 30-62 9-18 12-19 33 21 9 1 15 81

4/5 *Saint-Vallier bat Quimper 84-83Saint-Vallier Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsC.McIntosh* 34 9-16 2-3 3-4 4 6 2 - 3 23A.McKenzie* 42 7-10 3-3 2-4 6 2 - - 5 19J.-M.Mipoka* 35 4-11 2-7 2-2 3 1 4 1 1 12D.Denave* 42 4-10 3-9 - 4 4 3 - 1 11A.Tsagarakis 18 2-7 2-3 2-3 2 2 - - 3 8D.Diarra 24 2-6 2-3 - 6 1 1 - 1 6E.Ukeagu* 18 2-4 - 1-2 4 - - 1 - 5M.Sy 5 - - - - - - - 1 -M.Naji 4 0-2 - - - - - - - -N.Keita 3 0-1 - - - 2 1 - 1 -TOTAL 225 30-67 14-28 10-15 29 18 11 2 16 84Quimper Min BpS.Smith* 42 9-17 2-5 3-3 11 2 1 - 2 23A.Lovedale* 36 8-13 0-1 2-2 6 2 - - - 18M.Toti* 30 6-9 1-3 3-4 3 1 2 - 4 16A.Toto N’Kote* 26 4-7 2-4 2-2 4 1 1 - 2 12M.Runkauskas* 31 3-12 1-8 3-4 5 5 2 - 3 10M.Mattis 30 2-3 - 0-2 8 1 1 3 4 4F.Thibedore 15 0-2 0-1 - 1 2 1 - 1 -A.Liorel 15 0-3 0-3 - 1 2 - - 3 -TOTAL 225 32-66 6-25 13-17 39 16 8 3 19 83

4/5 *Bordeaux bat Boulazac 79-70Bordeaux Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Olivero* 36 9-18 3-8 2-3 5 2 2 - 2 23J.Owona* 26 6-6 - 6-7 4 2 - 3 - 18Ta.Williams 25 6-10 - - 3 - 1 1 1 12S.Driss* 27 4-8 1-5 1-6 7 4 4 - 1 10A.Fellah* 31 2-9 2-7 - - 2 2 - - 6A.Grant* 30 2-8 0-4 1-4 4 2 1 - - 5C.Delhorbe 22 2-5 1-4 - 1 2 - - - 5D.Jean-Joseph 3 - - - - - - - - -TOTAL 200 31-64 7-28 10-20 24 14 10 4 4 79Boulazac Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Johnson* 35 8-13 7-12 - - 2 - 1 - 23R.Jennings-Jones* 33 7-9 1-1 0-3 17 1 1 - - 15E.Craven 26 4-11 - 3-4 2 4 - - 1 11R.N’Kembe 29 5-6 - - 8 1 - - 1 10Y.Gaillou* 27 2-4 0-1 3-4 4 - - - 2 7G.Darrigand* 14 1-4 0-2 - - 1 - - - 2A.Cel 7 1-3 - - 2 - - - - 2T.Andrieux 16 0-5 0-4 - 3 2 - - 1 -A.Hoard* 13 0-3 0-1 - 2 - - 1 3 -TOTAL 200 28-58 8-21 6-11 38 11 1 2 8 70

ESPOIRS*Le Mans bat Cholet 69-67*Chalon bat Roanne 86-80Classement : 1- Cholet, ASVEL (23-6), 3- Paris Levallois (22-7), 4- Gravelines-Dk (19-9), 5- Le Havre, Le Mans (19-10), 7- Nancy (17-12), 8- Dijon (16-13), 9- Chalon, Rouen (13-16), 11- Poitiers (12-17), 12- Hyères-Toulon (10-19), 13- Roanne (7-21), 14- Orléans (7-22), 15- Vichy (6-23), 16- Strasbourg (5-24).

NATIONALE 134e et dernière journée*Denain bat Saint-Étienne 103-95*Cognac bat Le Puy 90-71*Blois bat Liévin 94-87*Denek Bat bat Centre Fédéral 91-63GET Vosges bat *Challans 95-88

Boxes-scores4/5 *Le Portel bat Charleville 89-71Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsN.Wyatte* 28 10-14 - 2-4 3 1 1 2 1 22R.Taylor* 32 5-7 2-3 4-4 7 15 3 - 2 16A.N’Diaye 19 6-8 - 1-3 5 2 - 2 2 13M.Le Pellec 22 5-7 2-4 - 3 4 1 - 1 12E.Choquet 27 4-6 2-3 - 3 1 - - - 10R.Chery* 21 3-5 1-3 - 2 - 1 - 1 7G.Leburgue* 18 2-2 - - 1 4 1 - - 4J.-P.Ludon 15 1-5 1-3 - 3 - 1 - 2 3D.Sencanski* 18 1-3 0-2 - - 1 3 - 1 2TOTAL 200 37-57 8-18 7-11 27 28 11 4 10 89Charleville Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsP.Paelay* 32 7-13 4-7 2-3 6 1 - - 1 20C.Davis 32 9-14 1-5 1-2 5 1 - 1 1 20D.J.Harrison* 30 4-11 1-3 2-2 5 - - - 2 11B.Thomas 21 3-5 2-3 1-2 1 4 - - 1 9N.Calasan* 28 3-7 0-2 2-2 9 1 - - 3 8K.Joss Rauze* 22 1-4 1-3 - 1 1 2 - 1 3B.Mangin* 32 0-4 0-2 - 1 3 2 - 3 -C.Cayir 3 0-1 0-1 - - - - - - -TOTAL 200 27-59 9-26 8-11 28 11 4 1 12 71

4/5 *Lille bat Aix-Maurienne 82-64Lille Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsJ.Siggers* 38 7-12 1-1 7-8 4 5 1 - 2 22F.N’Kembé* 29 6-12 5-9 1-2 3 1 - - - 18D.Petrovic* 31 7-16 2-5 0-1 6 2 1 1 5 16N.Taccoen* 32 5-7 - - 16 1 - 3 1 10A.Stanford 16 3-8 2-6 - 2 - 1 - - 8A.Payton* 22 1-9 0-1 1-2 3 5 1 - 2 3R.Malet 18 1-1 - - 7 5 - - - 2O.Gouez 8 1-1 - - - - - - 1 2A.Defoe 6 - - 1-4 3 1 - - - 1TOTAL 200 31-66 10-22 10-17 44 20 4 4 11 82Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsC.Dunn* 34 5-11 1-4 5-7 3 4 1 - 3 16Mos.Sonko* 28 5-13 0-1 1-1 6 2 2 - 2 11M.Badiane* 29 3-8 1-3 1-1 8 2 1 3 1 8S.Darnauzan* 22 2-5 1-2 2-2 - - 1 - 1 7E.Joldersma 20 1-3 1-1 3-4 - 2 - - - 6K. Zondervan 11 1-2 - 3-4 4 - - - - 5T.Yvrande* 20 2-4 0-2 - 1 3 - - 1 4M.Drame 15 1-4 - 2-2 2 1 1 - - 4J.Fields 20 1-2 1-2 - 4 1 - - 2 3A.Charvet 1 - - - - - - - - -TOTAL 200 21-52 5-15 17-21 28 15 6 3 10 64

4/5 *Fos bat Nantes 105-77Fos Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsL.Cummard* 31 9-14 4-5 2-3 10 8 2 - 1 24M.Dia* 25 7-11 2-4 - 4 - 3 - - 16S.Gay* 24 6-11 - 3-6 6 1 1 2 2 15P.Haquet 14 5-8 1-2 2-2 3 2 1 - - 13S.Fein* 25 5-11 1-5 1-1 6 9 - - 1 12A.Barakaou* 19 4-9 3-7 - 5 3 - - - 11I.Sy 21 2-8 2-7 - 3 3 1 - 4 6L.Labeyrie 16 2-3 - 2-4 4 2 2 2 - 6C.Humbert 14 0-1 - 1-2 3 4 1 - 1 1J.Niflore 11 0-2 0-2 1-2 1 1 - - - 1TOTAL 200 40-78 13-32 12-20 45 33 11 4 9 105Nantes Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsT.Downey* 35 7-12 3-5 2-2 - 5 2 - 4 19M.Labeyrie* 33 3-9 0-3 5-6 7 - - - 2 11C.Ferchaud* 33 3-7 1-2 3-3 2 - 1 - 1 10D.Giles* 22 5-13 0-2 - 12 1 - - - 10L.Chelle 16 2-6 1-4 4-4 4 3 1 - 1 9N.Gayon* 30 2-9 1-5 2-3 4 1 - 1 3 7G.Florimont 23 3-7 - - 3 - - 1 4 6J.Bakala 2 2-2 1-1 0-1 - - - - - 5B.Pierard 6 0-2 0-2 - - - - - - -TOTAL 200 27-67 7-24 16-19 32 10 4 2 15 77

4/5 Antibes bat *Brest 87-77Brest Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsG.Staelens* 25 4-9 2-4 5-6 - 4 1 - - 15C.Mélicie* 29 3-7 1-1 6-8 3 1 1 - 3 13G.Grays 23 4-7 2-5 3-4 1 1 1 - 1 13J.Beugnot 13 3-4 2-3 2-2 5 - - - - 10A.Charles* 34 4-13 0-3 1-1 7 5 1 - 3 9T.Delon* 32 2-6 2-4 - 6 5 2 1 4 6B.Vounang* 18 1-4 - 2-2 4 - 1 - - 4W.Molas 8 2-3 - 0-1 1 - - - 1 4B.Doumbe 14 1-2 1-2 - 3 1 1 - 3 3J.-Y.Zahoui 4 0-2 - - - 1 - - - -TOTAL 200 24-57 10-22 19-24 30 18 8 1 15 77Antibes Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp PtsM.Kouguere* 30 10-14 6-9 2-2 1 3 1 - 4 28D.Harris* 35 6-14 1-5 6-6 3 4 3 - 3 19L.-A.Vebobe* 35 6-14 0-1 2-4 18 5 3 - 1 14F.Adjiwanou* 30 3-6 0-1 - 7 4 1 2 1 6A.Feeley 10 3-3 - 0-2 - - 1 - 1 6A.Kerckhof* 28 1-2 1-1 2-2 1 9 1 - 2 5D.Karaibrahimovic 13 1-3 1-2 2-2 2 - - - 1 5M.Doubal 14 1-4 1-4 1-2 - 1 1 - 2 4J.Doreau 5 - - - - - - - - -TOTAL 200 31-60 10-23 15-20 32 26 11 2 15 87

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Angers ESSL bat *Angers BC 72-69Saint-Chamond bat *Châlons 81-80Reims bat *Longwy 82-70*Saint-Quentin bat Boulogne 84-82Classement : 1- Reims (24-10), 2- Le Puy, Challans, Denain (21-13), 5- Châlons, Boulogne, Angers BC (20-14), 8- Blois, Saint-Quentin (19-15), 10- Denek Bat (18-16), 11- GET Vosges, Saint-Étienne (17-17), 13- Liévin, Angers ESSL (16-18), 15- Saint-Chamond, Cognac (15-19), 17- Longwy (4-30), 18- Centre Fédéral (3-31).

LFBFinale

Tarbes bat Bourges : 2-0Tarbes bat *Bourges 76-73*Tarbes bat Bourges 54-40

challenge roundFinale

Match aller

Nantes bat *Lattes-Montpellier 74-59Match retour, joué le mardi 11 mai

Nantes-Rezé – Lattes-Montpellier

ESPAGNELiga ACB

33e journée

*Barcelone bat Bilbao 86-55 Malaga bat *Grenade 86-79*Estudiantes bat Alicante 83-77

*Gran Canaria bat Valence 78-63Real Madrid bat *Fuenlabrada 86-72*Vitoria bat Bruesa 96-61*Valladolid bat Murcie 83-82*Badalone bat Obradoiro 92-73*Manresa bat Séville 72-58Classement : 1- Barcelone (30-3), 2- Vitoria (27-6), 3- Real Madrid (26-7), 4- Valence (22-11), 5- Malaga, Séville, Estudiantes (18-15), 8- Gran Canaria (17-16), 9- Bilbao, Badalone (15-18), 11- Grenade, Manresa (14-19), 13- Valladolid, Alicante (13-20), 15- Bruesa, Fuenlabrada (12-21), 17- Obradoiro (8-25), 18- Murcie (5-28).

ITALIELega

28e journée

Trévise bat *Teramo 86-82*Avellino bat Biella 77-74*Rome bat Bologne 78-59*Sienne bat Cantu 82-59*Milan bat Montegranaro 81-58Caserte bat *Ferrara 73-58*Varèse bat Crémone 98-78Classement : 1- Sienne (25-2), 2- Caserte, Milan (17-10), 4- Cantu (17-11), 5- Bologne, Rome (15-12), 7- Montegranaro (14-13), 8- Avellino (13-14), 9- Trévise (12-15), 10- Varèse (11-16, -2 pts), 11- Teramo, Pesaro (10-17), 13- Ferrara, Crémone, Biella (9-18).

Vous souhaitez devenir entraîneur, vous avez - de 25 ans, bac ou équivalent et un bon niveau régional. Joueur/joueuse : l’Élan Chalon/Saône PRO A peut vous proposer un contrat d’apprenti éduca-teur sportif préparant au BPJEPS sport co basket, rémunéré en fonction de vo-tre âge. Vous aurez une équipe en res-ponsabilité, des projets sportifs à mener, une coopération étroite avec la section professionnelle et une formation d’envi-ron 15 h/semaine. Tel : 06-20-62-18-66 ou [email protected]. Cour-rier : ÉLAN FORMATION le Colisée rue d’Amsterdam 71100 Chalon sur Saône

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J eudi dernier, la soirée a commencé par une remise de trophée. Celui de MVP

française, attribué, comme la saison passée, à Isabelle Yacoubou. Un titre, un seul, c’était bien maigre eu égard à l’appétit de l’intérieure des Bleues. D’ailleurs, « le soir avant le match », raconte son entraîneur François Gomez, « elle m’a appelé tard, elle voulait m’entendre dire : Bourges ne peut pas nous battre. » Alors, quand il a fallu faire le break, cette prédatrice a martelé de coups la proie berruyère. Une aide défensive, suivie d’un contre, et voilà la grande Isa qui repart de l’autre côté du terrain, prendre la position, marquer sous le cercle. Son troisième quart-temps a été rythmé par les allers-retours, en grimaçant, en boitant. « Isa est maintenant arrêtée pour environ six semaines », explique Gomez. « Elle s’est gravement blessée lors de la demi-finale retour contre Mondeville. Là elle est en béquilles, l’aponévrose est fortement touchée. Comme elle va quitter Tarbes, elle vou-lait gagner quelque chose. Je lui ai dit qu’elle prenait des risques, mais elle voulait jouer. Elle a joué sur un pied. »

Sur un pied, mais pendant près de 36 minutes, pour 12 points à 5/8, 6 rebonds et 7 fautes provoquées. Un impact chiffré conséquent dans une rencontre où les attaques ont été souvent à la dérive.Parfois, les statistiques ne veulent rien dire. Mais jeudi, elles n’ont fait que confirmer l’impression visuelle. Sur les quais de l’Adour, au Palais des Sports de Tarbes, le spectacle a eu lieu après le match. Avant, il y a eu 4x10 minutes pour le moins compliquées. 6-8 après le premier

quart, 18-19 à la mi-temps, seule-ment 54 points au final pour Tarbes et 40 pour Bourges, qui n’a rentré que 14 paniers en… 60 tentatives (23%) ! L’animation « stand de tirs ratés » a attiré toutes les Berruyères. Emmeline Ndongue et Anael Lardy, les seules à avoir dépassé la barre des dix unités avec 12 et 11, ont tiré à 4/11 et 4/12. « Le manque d’adresse, ça ne s’explique pas. On a eu des tirs ouverts ! », commente Pierre Vincent, coach lucide. « On a été fébrile, les

filles valent mieux que ça. »Il est vrai que Bourges est passé un poil à côté de l’événement. Il convient d’ajouter que Tarbes était peut-être plus fort, tout simplement. Yacoubou, en cumulé, a réalisé une finale à 34 points et 17 rebonds. Surtout, quand Bourges a tiré jusqu’à la corde sur Ndongue car elle était l’une des rares à avoir répondu présente deux fois, le TGB a toujours eu une nouvelle carte à jouer. Au Prado, Frida Eldebrink avait braqué la banque, assistée par Emma Randall, au retour, c’est Isis

Arrondo, avec deux trois-points cruciaux, et Florence Lepron qui ont fait sauter le verrou. « La meilleure joueuse sur la finale c’est Flo. Elle

est un exemple de ce que doit être une joueuse. » Louange signée Pierre Vincent.

Bourges, la revanche en Coupe ?Lepron a signé un match 2 complet (4 pds, 0 bp et 7 rbds), comme d’habi-tude. À une différence près : elle a marqué. La meneuse internationale, qui tournait cette saison à 4,3 points, en a inscrit 14. Dans ce qu’elle a appelé, au micro de Sport+, « un

concours de balles perdues », elle a joué une partition sans fausse note. C’est son panier qui débloque le compteur du TGB après cinq longues minutes, c’est son trois-point qui repousse Bourges à 24-33, c’est son shoot au buzzer du troisième quart qui donne 13 longueurs d’avance aux siennes. Tarbes n’a pas tremblé. « L’élément déterminant était que si on bouclait la série en deux matches, les filles auraient des congés », s’amuse Gomez. « En gagnant à Bourges on ne pouvais pas imaginer un match 3. » La fête a duré une bonne partie de la nuit, avec le public et sa bodega, puis en boite de nuit « autour de quelques bouteilles de champagne. »La saison n’est toutefois pas termi-née. Dès dimanche à Bercy, pour la finale de la Coupe de France, les deux équipes se retrouvent. Une bonne oc-casion pour les Berruyères d’évacuer la « grosse frustration » qu’évoque leur coach, d’autant plus que le TGB sera privé de Yacoubou et Amchetou Maïga-Ba, partie chez les Minnesota Lynx en WNBA. Attention, Tarbes a encore faim, assure Gomez, qui sera remplacé par Alain Jardel la saison prochaine. « Isa m’a lancé un défi : gagner sans elle. » n

12 éChos FRANCE Par Yann CAssEVILLE et Thomas FéLIX

TARBES CHAMPION DE LFB

UN MAGNIFIQUE CLAP DE FINLe match 1 avait été flamboyant, le retour beaucoup moins. Peu importe, Tarbes, en dominant Bourges 54-40, a remporté son premier titre de champion LFB. La fin d’une belle aventure pour François Gomez et Isabelle Yacoubou-Dehoui, qui iront voir ailleurs la saison prochaine.

AD /

LFB

« Isa était gravement blessée, elle a joué sur un pied »

François Gomez

VINCENT COLLET CONFORTÉ

L’AsVEL GARDE soN CoAChPas de playoffs pour le champion, une première dans l’histoire, c’est une situation qui aurait pu coûter son poste à Vincent Collet. Pourtant Gilles Moretton, président de l’ASVEL, a confirmé qu’il sera sur le banc la saison prochaine.

l Dans l’organigramme de l’ASVEL, le président c’est lui, Gilles Moretton, et s’il s’exprime peu c’était à lui d’aller au front après cette saison calamiteuse pour soutenir son coach. C’est chose faite depuis la semaine dernière, par l‘intermédiaire d’un communiqué. « Je suis convaincu que Vincent est l’homme de la situation pour mener le volet sportif du projet du club sur le moyen et le long terme. Simplement faut-il que chacun tire toutes les leçons de ce que nous venons de vivre. » Au-delà du soutien indéfectible d’un président à son coach, qui lui a déjà offert un titre de champion de France, Gille Moretton a tenu tout de même à souligner qu’il allait falloir « se regarder dans la glace », et donc faire son mea culpa.

équipe de France, oui… maisEn ce qui concerne la double casquette du coach de l’ASVEL, présent également sur le banc de l’équipe de France, le président de l’ASVEL a souligné que la maison verte « ne reviendrait pas sur les engagements vis-à-vis de la Fédération et de son coach. » Toutefois, le président Moretton a tenu a rappelé qu’il avait demandé à son coach de se reposer réelle-ment la question de la compatibilité des deux postes, surtout avec les échéances cumulées du championnat du monde en Turquie et du tour qualificatif en Euroleague. Reste que la décision appartient donc toujours à Vincent Collet et que l’on voit mal celui-ci quitter son poste avant l’écheance turque.

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A rrivé à la tête du club l’année du doublé Championnat-Semaine des

As, Emmanuel Brochot, président de la Chorale de Roanne, vit depuis un conte de fée avec son club de basket. Une année 2007 historique donc, suivi d’un honnête parcours en Euroleague la saison suivante, mais aussi au rendez-vous des playoffs chaque année, et cette saison une place au Final Four de l’EuroChallenge. Roanne fait maintenant partie du gotha du basket français. On peut même avancer que Roanne est une place forte du championnat, capable d’attirer des joueurs du calibre Uche Nwonsu, ou encore de relancer des internationaux comme Mamoutou Diarra.Alors quelle mouche a piqué le président Brochot, lui qui la semaine dernière a surpris tout le monde en présentant sa démission lors d’une réception donnée en l’honneur de ses troupes revenant du Final Four ? La raison est simple, c’est une ablation de 50.000 euros sur la subvention accordée par la ville de Roanne à la Chorale qui a déclenché la colère du président. La maire (PS), Laure Déroche, a en effet décidé de réduire la voilure pour le club de basket. « Nous aussi nous avons des priorités et des contraintes », a déclaré Mme Déroche. « Nous

verserons quand même 450.000 euros cette sai-son à la Chorale, ce n’est quand même pas rien, on ne peut pas dire que l’on se désintéresse du club qui est un véritable vecteur d’image. »

Reviendra, reviendra pas ?Pour le président de la Chorale, injoignable, sa décision « n’est ni un coup de colère, ni de l’intox. » S’estimant même « libéré d’un

énorme poids », il indique à nos confrères du Progrès que « la Chorale est arrivée à un tel niveau aujourd’hui qu’elle ne peut plus continuer en ayant l’impression de déranger les instances locales. » En résumé, le coup de gueule d’Emmanuel Brochot interpelle sur la réelle volonté de voir un grand club de basket à Roanne. Toujours dans les colonnes du Progrès, le président appuyait même ses propos en se déclarant « être un homme blessé », donnant déjà plus d’argent que la mairie et qui ne peut pas tout faire tout seul. Malgré tout, Emmanuel Brochot a laissé la porte ouverte pour se maintenir en place si d’aventure il recevait des assurances écrites sur la réin-tégration de cette somme dans son budget.

Cette démission met pour l’instant un point d’interrogation sur le projet de grande salle de 5.000 places (agrandissement et moderni-sation des installations actuelles), ainsi que sur la présence sur le banc de Jean-Denys Choulet, ardent défenseur de son président. Dans tous les cas, ce n’est évidemment pas la meilleure façon d’aborder les phases finales. n

NICOLAS BATUM AU MONDIAL

AU MoINs, BATMANsERA LÀParker sur les rotules, Beaubois bloqué par Dallas, Noah qui ne s’est pas prononcé Viendront, viendront pas ? Les rumeurs de forfaits pour le championnat du monde affluent. Nicolas Batum a éclairci l’horizon en affirmant qu’il serait du périple turc.

l L’annonce a fait l’effet d’une bombe dans le microcosme du basket français. Un grand « ouf ». Nico Batum a assuré qu’il serait pré-sent au Mondial. Son coach, Nate McMillan, assistant pour Team USA, a hâte de le fesser sur le terrain ; son GM, Kevin Pritchard, a reconnu les progrès qu’avait fait Batum avec les Bleus. Toutefois le Blazer a terminé la saison en jouant malgré des douleurs récurrentes à l’épaule. Ainsi, Jean-Pierre De Vincenzi, le Directeur Technique National, a déclaré à

RMC qu’il reste « mesuré » et va « attendre fin juin ou juillet pour être sûr qu’il (Batum) sera au Mondial. » Car les mots des diri-geants de Portland sont porteurs d’espoirs mais ne sont pas définitifs.« Espoir », c’est aussi le terme employé par le DTN au sujet de la venue de Joakim Noah. Idem pour Rodrigue Beaubois, qui pourrait participer à une summer league en juillet, et qui n’a donc pas d’emploi du temps défini. Selon JPDV, la seule certitude actuelle est qu’il n’y a « pas de forfait clairement déclaré. » Johan Pétro a tout de même annoncé qu’il ne serait « probablement pas en Turquie. »Le basket français, occupé à multiplier les prières et à redouter chaque communiqué d’outre-Atlantique, a applaudi des deux mains la venue de Batum. Mais il reste à Vincent Collet bien des casse-têtes.

éChos FRANCE Par Thomas FéLIX et Yann CAssEVILLE

DÉMISSION DU PRÉSIDENT BROCHOT

LA ChoRALE PERD sA VoIXTroisième de saison régulière, le nez dans le guidon pour aborder les playoffs avec de grosses ambitions, une présence à un Final Four européen, la Chorale a rempli tous ses objectifs sportifs cette saison. Pourtant, son président Emmanuel Brochot a annoncé sa démission la semaine dernière. S’estimant délaissé par sa mairie, il s’agit de l’ultime recours qu’il a trouvé pour interpeller les pouvoirs locaux.

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J uan Carlos Navarro en a vécu des grands moments dans sa carrière. De l’épopée des

« Juniores del oro » en 1998 jusqu’à ses titres de champion du Monde et d’Europe avec la sélection ibérique, en passant par la finale olympique en 2008, la Bomba a pratiquement tout raflé en matière de trophées et de breloques. Y compris une première Euroleague. C’était avec le Barça il y a sept ans, dans l’ombre de Dejan Bodiroga et Sarunas Jasikevicius. Dimanche soir, dans les travées de Bercy, ce n’est pas un champion blasé qui s’adressait au parterre de journalistes. Juanca, 30 ans, avait encore le regard pétillant d’un junior, d’un minot, pour savourer la victoire des siens. Ses exploits passés, son expérience lui permettaient de bien mesurer la performance du soir de son équipe et plus encore, la manière avec laquelle le FC Barcelona avait conquis le deuxième titre européen

de son histoire. « Avec autant de tension autour de ce match, quand tu vois comment a joué l’équipe, la qualité de notre jeu, je suis comblé ce soir. » Les Blaugranas, après une demi-finale laborieuse contre le CSKA venaient de dominer leur sujet en finale (86-68). Conclusion magique d’un parcours exceptionnel cette saison. « Vingt victoires en vingt deux matches », souli-gnait Xavi Pascual, « cela a été un chemin très dur ».

Plan défensif en trois voletsEt pourtant, jamais on ne sentit l’armée catalane vaciller. Lorsque, en quart de finale, le Real vint égaliser à une manche partout au Palau Blau-grana, lorsque Ettore Messina sembla prendre le dessus sur son alter-ego, Pascual et ses hommes trouvèrent très vite la parade (3v-1d). Lorsque

le CSKA Moscou se rapprocha dangereusement dans le dernier quart de la demi-finale sous l’impulsion de Siskauskas, pour raviver les souvenirs de Berlin en 2009, les Barcelonais ne cédèrent pas plus à la panique.

Ils respectèrent le plan de jeu prévu par leur coach : « rester dur, froid, constant et tactique pendant 40 minutes ». Loin d’être brillants, ils s’offrirent sans fioritures un CSKA qui restait sur quatre finales consécuti-ves. La finale ne fut que la confirmation de la main-mise actuelle de l’équipe espagnole sur le basket continental. Olympiakos la perdit pratiquement d’entrée en acceptant de se plier au

rythme du Barça, en offrant à sa cava-lerie légère des transitions faciles (déjà 28-19 après 10 minutes, avec 20 points pour le trio Rubio, Navarro, Mickeal). Tout le contraire de ce qui était attendu par coach Giannakis.

« Depuis deux ans, je n’ai jamais voulu jouer vite avec cette équipe mais les joueurs ont voulu faire autrement ce soir », regrettait-il amèrement après la rencontre. « Nous n’avons pas eu la patience

et le contrôle du rebond, le Barça a scoré facilement et nous n’avons pas eu l’énergie pour les contrer. »À l’inverse, le plan défensif en trois volets concocté par Xavi Pascual – contrôle des picks and roll, défense poste bas et maitrise du rebond défensif – fonctionna parfaitement pour enrayer la meilleure attaque de la saison. Très vite, Fran Vaz-quez indiqua aux Reds que rien ne leur serait facile dans la raquette

« Cette équipe a osé à tous les niveaux »

Xavi Pascual

fInAL four Disputé à Paris Bercy

Vendredi 7 mai

Demi-finales

FC Barcelona bat CSKA Moscou 64-54

Olympiakos Le Pirée bat Partizan a.p. 83-80

Dimanche 9 mai

Finale 3e place

CSKA bat Partizan Belgrade a.p. 90-88

Finale

FC Barcelona bat Olympiakos 86-68MVP : Juan Carlos Navarro (Barça)

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Le FC Barcelona a validé son brillant parcours européen en dominant nettement Olympiakos en finale. Deuxième sacre après 2003 pour les Blaugranas et première victoire à Bercy après les échecs de 1991 et 1996.

Par Antoine LeSSArD, à Paris Bercy

une PHASe PréLImInAIre neW LooK ?• Un troisième tour préliminaire devrait être instauré dès la rentrée prochaine pour ac-cueillir 8 équipes supplémentaires et « ouvrir la compétition à de nouveaux pays ». C’est ce qu’a annoncé Jordi Bertomeu pendant le Final Four. On passerait ainsi de 8 à 16 participants pour cette phase de qualification. Avec la présence toujours assurée de l’ASVEL, via sa wild-card, et très vraisemblablement du finaliste de Pro A si les résultats des différents championnats nationaux ne sont pas favora-bles à la France. Comme cette saison, seul le champion de France sera assuré de participer au tour principal de l’Euroleague.

SuPPorterS• Une telle ferveur n’existe habituellement pas dans les salles françaises. À Bercy, les fans du CSKA, du Partizan, du Barça ont sérieuse-ment donné de la voix pendant le week-end. Mais la palme des plus bruyants revient sans équivoque aux supporters d’Olympiakos, ve-nus en nombre dans la capitale. Quatre à cinq milliers de Reds, dont une bonne partie de fous furieux, bien dans la tradition des salles grecques surchauffées. Quelques amabilités ont fusé entre supporters serbes et grecs

pendant la demi-finale Partizan-Olympiakos et encore le dimanche, les Serbes se ralliant du côté des Barcelonais. Heureusement, il n’y a pas eu de débordement physique à signa-ler dans l’enceinte de Bercy. Au cours du deuxième quart-temps de la finale, six joueurs de football du FC Barcelone – on a reconnu la tignasse de Puyol mais aussi Bojan et Xavi – ont fait leur apparition sur le bord du terrain, soulevant la clameur des « Culés ».

en Bref• Xavi Pascual est le premier coach espagnol à remporter l’Euroleague depuis 30 ans (Lolo Sainz avec le Real Madrid en 1980)… Boniface Ndong est seulement le troisième joueur d’origine africaine à soulever le tro-phée après Marc M’Bahia et Richard Dacoury (né en Côte d’Ivoire) en 1993 avec Limoges… Même pas 20 ans et Ricky Rubio a déjà rem-porté un EuroChallenge (2006), une Eurocup (2008), une Euroleague (2010), un EuroBasket (2009) et joué une finale de Jeux Olympiques (2008). On attend la suite.

DEUXIÈME SACRE EUROPÉEN POUR BARCELONA

Le BArÇA en GrAnD D’euroPe

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l « Mes joueurs pleuraient beaucoup avant-hier. Aujourd’hui, c’est encore plus difficile pour eux de perdre de manière similaire. Bien sûr, je suis déçu, mais on a démontré qu’on était sur un pied d’égalité avec les autres.» Dusko Vujosevic peut être fier de la prestation de son équipe lors du Final Four. Les hommes en noir et blanc ont fait honneur à leur rang. À leur sport, aussi, en déployant un trésor de collectif pour sublimer leur potentiel.Le Partizan, 3 millions d’euros de budget environ, a poussé Olympiakos et le CSKA, clubs dix fois mieux dotés au bas mot, dans leurs derniers retranchements. Il a fallu une claquette dunk venue d’ailleurs de Josh Childress pour empêcher le Partizan d’aller en finale. Il a fallu un tir clutchissime de J.R. Holden, grand spécialiste s’il en est, pour le priver d’une place sur le podium européen. Le champion de Serbie méritait sa place dans le dernier carré. C’est une évidence, et un immense exploit compte-tenu de son handicap économique.

« J’espère qu’on aura plus de financement » Comment font-ils ? Les hommes de Dusko Vujosevic développent un basket léché, al-truiste, toujours sous contrôle, sans jamais forcer de situations. Chacun des joueurs connaît parfaitement son registre. Le bloc équipe prend toute son ampleur dans les moments clés où aucun joueur ne semble douter. Cette forma-tion a des tripes, une énorme envie – « l’équipe

la plus passionnée d’Europe cette année », dira Giannakis – qui se traduit par une domination au rebond. Ce Partizan a du talent.Chaque année, le club opère un recrutement brillant avec des bouts de ficelle. Le meneur

US, Bo McCalebb, le pivot australien Aleks Maric et encore ce pur talent de 20 ans et 2,10 m, Jan Vesely, dont on a découvert les capacités défensives, sont les meilleurs rapports qualité-prix de la compétition. Le club serbe aura bien du mal à les conserver. « J’espère qu’on aura plus de financement, et qu’on ne sera pas obligés de vendre nos meilleurs joueurs », lancera Vujosevic comme une prière. « Ce serait beau de retrouver ce niveau en conservant l’esprit d’équipe, en stabilisant notre jeu. » Pas sûr que les gros bras européens et autres franchi-ses NBA l’entendent de cette oreille.

Dernier élément dans la réussite du Partizan, et pas des moindres : son pu-blic. Il règne au Pionir et à la Belgrade Arena l’une des plus chaudes ambian-ces d’Europe. À Bercy, ils n’étaient peut-être « que » 1.500, mais on a bien compris grâce à cette délégation, la ferveur, le soutien inconditionnel, la foi qui accompagne le Partizan. Plusieurs

dizaines de minutes après la demi-finale per-due face à Olympiakos, ils étaient encore tous là à chanter, à applaudir, à communier avec la majorité des joueurs. Un grand moment.

blaugrana, et que le travail de démoli-tion de Sofoklis Schortsatinis serait vain. Quatre contres à lui seul dans le premier acte ! Ses coéquipiers prirent le relais. L’étau défensif des Barcelonais se ressera au fil du match pour limiter l’adversaire sous la barre des 70 points au final. Un standard maison, une marque déposée lors de cet exercice 2009-10. Lors des vingt-et-un matches précédents, le Barça n’avait autorisé que quatre équipes à dépasser cette marque. Et contenu le CSKA à 54 unités. À l’unisson après la finale, tous les joueurs barcelonais mettaient en avant leur organisation défensive, comme le premier facteur de cette victoire européenne et leur travail pour atteindre ce niveau d’exigence. « On peut affirmer qu’on a été la meilleure défense de l’Euroleague », lâchera Pascual sans qu’il y ait à redire. « Tous nos joueurs ont une prédisposition pour jouer en dé-fense. » Mais ce Barça a autre chose qu’une rigueur défensive.Toute la force, la singularité de l’équipe catalane est de ne pas avoir renié son basket pétillant, de ne pas s’être enfermé dans un jeu rigide sur demi-terrain, mais d’avoir usé de ce socle défensif comme d’une rampe de lancement. « Cette équipe a osé à tous les niveaux », dira encore

Pascual. Osé prendre des risques, en défense, en attaque, osé des shoots en première intention, osé des alley-oops, autorisé ses intérieurs à shooter à trois-points. Osé, à l’image de Juan Carlos Navarro, dont ce verbe est l’essence du jeu. Pas en réussite lors de la demi-finale (10 points à 2/8 à trois-points), Navarro a enfilé le costume du dimanche contre Olympiakos. Après un tir primé en step back et son petit floater spécial, le coquin salua l’arrivée tardive de ses amis footballeurs par deux nou-velles bombinettes dans le deuxième quart pour creuser un premier écart conséquent (46-32 à la 18e).

Le barroud d’honneur des GrecsLes Reds d’Olympiakos essayèrent bien de perturber la machine barcelo-naise. Puisque les différentes options tactiques ne fonctionnaient pas, coach Giannakis envoya au feu ses deux pitbulls, Scoonie Penn et Patrick Beverley, en début de troisième quart. En élevant l’intensité, en musclant le jeu bien dans la tradition grecque, Olympiakos revint dans la partie (52-47). Mais l’effort fut insuffisant sur la durée.Xavi Pascual pianota tranquillement sur son effectif. Trouva les hommes frais et idoines, Sada, Ndong, Morris,

pour freiner l’enthousiasme des Grecs, et climatiser la marée rouge de leurs supporters (60-47). Les intimidations de Beverley sur Navarro n’allaient rien changer à l’affaire. Ni les suppliques de Theo Papaloukas auprès du corps arbitral. Pour sa première à ce niveau, David Chambon n’aura pas eu la partie facile.À l’agressivité des Grecs, les Espagnols répondirent en haussant un peu plus le rythme sur transition. « La Bomba » et Rubio filèrent à cent à l’heure en contre-attaque scorer sur le nez de Beverley et Teodosic, Te-rence Morris scotcha magistralement Sofoklis Schortsanitis en deuxième rideau avant de scorer à trois-points (71-52). Les esprits s’échauffèrent après un gros tampon de Kleiza, frustré en attaque, sur Navarro. Ses quatre lancers achevèrent la bête rouge. Sur le bord du parquet, les frères Angelopoulos, propriétaires d’Olympiakos, ne purent que consta-ter la supériorité, pas écrasante mais réelle, de la maison espagnole. Les investissements colossaux pour attirer des superstars, Theo Papalou-kas, Josh Childress, Linas Kleiza, ont conduit Olympiakos à deux Final Four consécutifs. La dernière marche n’est peut-être plus très loin. Mais cette année, le champion, sans discussion, c’est le Barça ! n

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LE COUP DE COEUR

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EUROLEAGUE AWARDS 2009-10

teoDoSIC mvPOn ne l’attendait pas si vite à ce niveau d’ex-cellence. Sur la lancée de son excellent Euro 2009 – élu dans l’équipe type – Milos Teodosic (1,95 m, 23 ans) a coiffé tous les grands noms du basket européen pour décrocher le titre de MVP de l’Euroleague. Simple soldat lors de ses deux premières saisons à Olympiakos, le meneur serbe s’est imposé avec maestria, malgré la concurrence terrible qui règne sur les lignes arrières des Reds (Papaloukas, Penn, Halperin et Beverley, plus Von Wafer en début de saison).Coach Giannakis en a fait son meneur titulaire tout au long de la saison. Teodosic n’est pas le patron des finalistes de l’Euroleague. Ce rôle est toujours dévolu à Theo Papaloukas. Il n’en est pas non plus le meilleur scoreur (Linas Kleiza, n°1 de l’Euroleague) mais sa régularité (16,8 au ranking, jamais sous les 10 sur ses 15 derniers matches), sa vista (4,9 pds), sa précision à longue-distance (42,6%) et ses « cojones » dans les moments clés ont convaincu les spécialistes.Il succède au palmarès à Juan Carlos Navarro, qui est élu dans l’équipe type pour la 4e fois de sa carrière, un record. Linas Kleiza (Olympiakos), Viktor Khryapa (CSKA) sont les meilleurs « 3 » et « 4 » de la saison. Une première pour eux. Une première aussi pour la révélation Aleks Maric. Le pivot du Partizan, simple back-up de Curtis Borchardt à Granada l’an passé, a produit une saison rookie en tous points exceptionnelle. Bo Mc Calebb (Parti-zan), Josh Childress (Olympiakos), Ramunas Siskauskas (CSKA), Erazem Lorbek (Barce-lone) et Tiago Splitter (Vitoria) forment le 2e cinq. Les autres trophées de la saison ? Viktor Khryapa (CSKA) est élu meilleur défenseur de la saison, mettant ainsi fin à l’hégémonie de Dimitris Diamantidis qui durait depuis cinq sai-sons. Ricky Rubio est désignée comme l’étoile montante, un an après Novica Velickovic. Une évidence. Dire que le meneur espagnol sera éligible dans la catégorie pendant trois saisons encore…

Le petit poucet serbe a livré deux prestations haut de gamme, dans la lignée de sa saison. Deux fois il a échoué après prolongation (80-83 contre Olympiakos puis 88-90 contre le CSKA). Mais quelle sacrée foutue équipe !

Bo McCalebb et le Partizan ont tout donné, ils ont frôlé l’exploit.

Teodosic (à gauche) a été élu MVP de la saison et Navarro (à droite) MVP du Final Four.

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A près trois jours passés dans les annexes du Palais Omnisports de Paris Bercy, le Centre Fédéral et le Zeleznik Belgrade

ont investi la grande salle dimanche à 12h30 pour y disputer la finale du tournoi junior. Le même parquet où quelques heures plus tard, le Barça remportera l’Euroleague. Dans une ambiance feutrée – les spectateurs venus gratuitement ont tout de même eu droit aux danseuses du CSKA durant les temps-morts – les pensionnaires de l’INSEP ont maîtrisé leur sujet, battant les Serbes 83-73.Ils ont ainsi pris leur revanche puisque le Zeleznik les avait dominés quelques semaines plus tôt en finale du tournoi de Belgrade. Dès le coup de sifflet final, les jeunes Français exultaient, faisant preuve d’un enthousiasme et d’une fraîcheur qui ont beaucoup amusé Jordi Bertomeu, patron de l’Euroleague, qui leur a remis le trophée. La finale a finalement été le match le plus facile pour le Centre Fédéral. Jeudi, face à Ljubljana, ils menaient de 8 points à 5 minutes de la fin avant d’encaisser trois paniers à trois-points d’af-filée et un 11-2 pour s’incliner 75-76. Le lendemain, ils se faisaient une nouvelle fois remonter au score par Séville, qui arrachait la prolongation, avant que le Centre Fédéral n’arrache finalement le match 81-75. Si bien que lorsqu’ils ont battu samedi Kaunas 89-82, ils n’étaient même pas certains d’être effectivement qualifiés pour la finale.

Les 93 se révèlentConfrontés aux écoles serbes, slovènes, lituaniennes et espagnoles, les pensionnaires du Centre Fédéral

ont profité du tournoi pour préparer le prochain Euro des 18 ans et moins. Mais celui-ci s’annonce toutefois d’un tout autre niveau que le tournoi parisien, auquel n’ont pas participé les meilleurs joueurs de la caté-gorie d’âge. Le Turc Enes Kanter évolue en effet aux États-Unis, le Lituanien Jonas Valanciunas dispute les finales de la ligue lituanienne avec le Lietuvos rytas, tandis que l’Italien Sandro Gentile fait lui aussi partie de l’effectif professionnel de Trévise. Ce qui ne remet pas en cause la performance du Centre Fédéral, privé de son pivot Vincent Pourchot et de son meneur Léo Westermann, opéré en mars des ligaments croisés. Un duo auquel on pourrait ajouter Evan Fournier, qui a quitté l’été dernier l’INSEP pour Nanterre.Des absences qui ont permis à la génération née en 1993 de s’exprimer. Notamment Livio Jean-Charles (2,02 m, né en 93), qui a reçu à la mi-temps de la finale de l’Euroleague son trophée de MVP après avoir tourné à 16,3 points et 5,0 rebonds sur le tournoi. Mobile, très longiligne, l’ancien Villeurban-nais devra s’épaissir à l’avenir pour pouvoir évoluer à l’intérieur chez les pros. Il est accompagné dans le meilleur cinq de la compétition par Hugo Invernizzi (1,96 m, 93), qui a une nouvelle fois fait apprécier ses qualités de shooteur naturel (14,0 pts à 13/24 à 3-pts). Le pivot Yannis Morin (2,06 m, 93) et l’ailer William Howard (2,00 m, 93) ont aussi laissé aper-cevoir un potentiel intéressant. Outre Jean-Charles et Invernizzi, le Brésilien de Malaga Rafa Freire (1,87 m, 92), Dovydas Redikas de Kaunas (1,92 m, 92) et Nikola Jankovic du Zeleznik (2,03 m, 94) complètent le meilleur cinq de la compétition. n

EN BREFMAcAs ET sIsKAUsKAs AVEc LA LITUANIE ?Kestutis Kemzura, nouveau coach de l’équipe nationale lituanienne, a communiqué la semaine dernière une présélection de 24 joueurs, ainsi qu’une liste de 11 réservistes en prévision du prochain Championnat du Monde. Parmi les 24 figurent Ramunas Siskauskas, qui avait pourtant pris sa retraite internationale, et le revenant Arvydas Macijauskas. Kemzura a expliqué qu’il voulait faire savoir au premier que les portes de la sélection lui étaient grandes ouvertes s’il voulait revenir, et qu’il souhaitait donner sa chance au second. Inclus également dans la présélection, Rimantas Kaukenas et Sarunas Jasikevicius n’ont pas encore donné leur réponse. Enfin, figurent parmi les 24 les « Français » Mindaugas Lukauskis (ASVEL) et Arvydas Eitutavicius (Cholet).

L’ITALIE sANs GALLINARIAlors qu’Andrea Bargnani et Marco Belinelli ont fait savoir qu’ils participeraient bien aux qualifications pour l’Euro 2011 avec la Squadra Azzurra, Danilo Gallinari ne sera pour sa part pas présent. En proie à des problèmes de dos, le New-Yorkais doit suivre un traitement spécifique qui n’est pas compatible avec le programme de l’équipe italienne.

LE TEAM GB AVEc GoRDoNSigné l’été dernier par les Detroit Pistons, Ben Gordon avait été forcé par son nouvel employeur d’assister à l’intégralité du training camp, le privant par conséquent d’Euro avec la Grande-

Bretagne. Mais celle-ci pourra compter cet été sur l’ancien Bull pour disputer les qualifications pour l’Euro 2011. Une échéance capitale pour les Britanniques, dont la participation au tournoi olympique de Londres en 2012 est conditionnée par leur qualification pour le prochain Championnat d’Europe.

Par Laurent sALLARD

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TOURNOI JUNIOR INTERNATIONAL

LE cENTRE FéDéRAL s’IMPosE À BERcYEn marge du Final Four de l’Euroleague, le Centre Fédéral a remporté dimanche sur le parquet du POPB le Nike International Junior Tournament (NIJT). Son intérieur Livio Jean-Charles a été élu MVP de la compétition.

La liste des 31 joueursMENEURs : Tony Parker (San Antonio, NBA), Rodrigue Beaubois (Dallas, NBA), Aymeric Jeanneau (ASVEL), Antoine Diot (Le Mans), Aldo Curti (Orléans), Abdou M’Baye (Dijon) et Marco Pellin (Roanne).

ARRIèREs-AILIERs : Boris Diaw (Charlotte, NBA), Nicolas Batum (Portland, NBA), Mic-kaël Pietrus (Orlando, NBA), Nando De Colo (Valence, Espagne), Yannick Bokolo (Gravelines-Dk), Mickaël Gelabale (Cholet), Fabien Causeur (Cholet), Mamoutou Diarra (Roanne), Jo Gomis (Malaga, Espagne), Edwin Jackson (Rouen) et Thomas Larrouquis (Cholet).

INTéRIEURs : Joakim Noah (Chicago, NBA), Ronny Turiaf (Golden State, NBA), Ali Traoré (ASVEL), Florent Pietrus (Valence, Espagne), Alain Koffi (Badalone, Espagne), Ian Mahinmi (San Antonio, NBA), Alexis Ajinça (Charlotte, NBA), Johan Petro (Denver, NBA), Dounia Issa (Vichy), Claude Marquis (Caserte, Italie), Adrien Moerman (Or-léans), Kevin Séraphin (Cholet) et Ludovic Vaty (Orléans).

MONdIAL 201031 JoUEURs DANs LE GRoUPE FRANcEl La fédération a publié en début de semaine la liste des 31 joueurs ayant signé la Charte de l’Équipe de France, parmi lesquels devraient être choisis les douze joueurs qui disputeront le Championnat du Monde l’été prochain en Turquie. Trois joueurs font leur entrée ou leur retour au sein du groupe France : le Rouennais Edwin Jackson (1,88 m, 21 ans) et les Choletais Fabien Causeur (1,93 m, 23 ans) et Kevin Séraphin (2,05 m, 21 ans). Yakhouba Diawara n’en fait pour sa part pas partie. Le joueur du Heat est sanctionné pour avoir « refusé la sélection l’été dernier alors que rien ne faisait qu’il pouvait la refuser », a expliqué Patrick Beesley, directeur de l’équipe de France. « Yakhouba avait signé la charte, on ne l’a pas forcé et il est revenu sur sa décision. Cette charte n’est pas faite pour faire des allers-re-tours en sélection. »Concernant la disponibilité des autres joueurs NBA, beaucoup de doutes subsistent, notamment quant aux présences de Tony Parker, concerné par des rumeurs de transfert à un an de la fin de son contrat, et Joakim Noah, qui attend de connaître l’identité de son nouveau coach à Chicago.

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échos NBA 17

POUR DEL NEGRO, C’EST…

PARDoN ET AU REVoIR

S i l’été 2010 et ses promesses de grands bouleversements approchent à grand pas, les premiers

remaniements ont déjà commencé au sein des clubs. À qui confier les rênes de leurs équipes ? La question trotte dans la tête de nombreux dirigeants. L’un d’eux a déjà fait la moitié du chemin. John Paxson, le vice-président des Chicago Bulls. S’il ne sait pas encore qui coachera l’année prochaine, il sait qui ne coachera plus.À peine le premier tour des playoffs terminé, ce dernier a remercié son entraîneur, Vinny Del Negro, après lui avoir présenté ses excuses concernant leur altercation après une défaite face aux Suns en mars dernier. Les deux hommes, en désaccord sur le temps de jeu accordé à Joakim Noah, en étaient quasiment venus aux mains (Paxson aurait

tenu Del Negro par la cravate avant d’être retenu par des assistants). « Je ne suis pas du tout fier de la manière dont j’ai géré la situation ». Gar Forman, le General Manager des Bulls, a précisé que la décision n’avait aucun lien avec l’altercation en question mais que l’équipe avait simplement besoin « de changement pour passer à un autre niveau. » Des excuses, donc, mais viré quand même ! Alors qui va prendre la place laissée vacante sur le banc de Chicago ? Les rumeurs vont bon train et les fans, toujours mélancoliques de l’ère Jordan, rêvent du retour de Doug Collins ou encore de son ancien assistant… Phil Jackson. Ce à quoi le Zen Master a répondu qu’il « n’était pas intéressé, mais que ce serait un merveilleux poste pour celui qui le prendrait.»

Riley refait le coupLes Bulls se tourneraient vers de grands noms comme Maurice Cheeks ou John Cali-pari. Mais pour ce dernier il y a un obstacle nommé « Wildcat ». Calipari est sous contrat

avec l’équipe universitaire de Kentucky et celle-ci compte bien garder son coach. Alors, dès que les rumeurs de transfert ont commencé à se faire entendre, l’université a entrepris des négociations afin de prolonger Calipari jusqu’à… la fin de sa carrière. Chicago n’est pas la seule équipe en quête d’un head coach et les noms fusent. Avery Johnson, l’ancien entraîneur des Dallas Mavericks, serait sur la liste des Sixers et des Hornets. L’équipe de la Nouvelle Orléans s’intéresserait également à Mike Fratello, Dwane Casey mais aussi à Tom Thibodeau, le « monsieur défense » de Boston qui, comme tous les ans, est courtisé par bon nombre de franchises, dont les Nets et les Clippers. Enfin en Floride, le Heat vit au rythme des rumeurs du retour, ou non, de Pat Riley en lieu et place de son ancien assistant Erik

Spoelstra. L’actuel General Manager de la franchise a déclaré aux journalistes : « Je ferai tout ce qui est nécessaire pour construire cette équipe. [...] Je vous laisse remplir les blancs. » Des propos ouverts qui laissent planer le doute sur ses intentions réelles mais Riley a des antécédents à ce niveau. En 2006, il avait quitté le fauteuil de GM et éjecté Stan Van Gundy du banc, afin de mener l’équipe au titre. D’ailleurs Van Gundy, aujourd’hui coach du Magic, a réagi aux déclarations de son ancien boss : « Je sais ce qui va se passer maintenant. Cela va être une intersaison de spéculation sur le retour ou non de Pat au poste d’entraîneur. Je pense que ça va être dur pour Erik donc je me sens mal pour lui. » Pour l’instant l’avenir de Spoelstra reste donc plus qu’incertain.Du coté du Thunder, par contre, on tient à poursuivre sur la belle lancée de la saison 2009-2010 (50v-32d). Scott Brooks, le coach de l’année, vient d’être prolongé pour une saison de plus au sein de la jeune franchise d’Oklahoma City, qui lui confie donc les clés de la boutique jusqu’en 2012. n

c’EsT FAIT• Danny Ainge a présenté ses excuses pour son lancer de serviette lors du Game 2 face à Cleveland. Un petit jeu de cheerleader pour déconcentrer J.J Hickson, alors au lancer-franc, qui coutera 25.000 $ au directeur général des opérations basket de Boston. Un acte « non professionnel » et qu’il regrette mais, côté Cavs, LeBron James ne se dit pas opposé à ce genre d’attitude et trouve « cool » l’implication des dirigeants, et « qu’ils s’amusent ».

c’EsT DITAndre Iguodala, l’ailier des Sixers, qui vit les playoffs devant sa télévision, a particulièrement apprécié la défense de Ron Artest et il le dit sur Twitter : « J’aime Ron Ron ! C’est mon gars. Le meilleur défenseur de la ligue. »Toujours sur le réseau social, Chris Bosh, un habitué du genre, n’en finit plus de faire parler de lui. Après le sondage « Should I stay or should I go ? » (« Dois-je rester ou dois-je partir ? »), ce dernier fait à nouveau comprendre qu’il compte bien déménager durant l’été en supprimant son statut de capitaine des Raptors puis en indiquant « Everywhere » (« Partout ») comme lieu de résidence. Le message ne peut pas être plus clair.

TRANsFERTs• Josh Childress, l’ailier d’Olympiakos, finaliste malheureux de l’Euroleague et ancien NBAer aux Atlanta Hawks, aimerait faire la route en sens inverse et retrouver les parquets américains la saison prochaine.

Son coéquipier, le Grec Sofoklis Schortsanitis pourrait lui aussi traverser l’Atlantique. Agent libre à la fin de la saison, « Baby Shaq » serait attendu aux Los Angeles Clippers qui l’avaient drafté en 2003. Kaman, Griffin et Schortsanitis : une sacrée raquette en perspective !Il est donc beaucoup question d’Europe dans les transferts. Malgré les rumeurs qui annonçaient son intention de quitter les États-Unis, Rudy Fernandez (Portland) ne voudrait finalement pas revenir en Espagne. Il aurait juste fait part de son déplaisir vis-à-vis de son rôle cette saison. Quant à son compatriote Sergio Rodriguez (New York), il se poserait la question d’un éventuel retour au pays.Pour le reste, John Salmons pourrait quitter Milwaukee pour les Hawks. L’équipe qui vient tout juste de le sortir des playoffs chercherait-elle à anticiper le départ de Joe Johnson cet été ? Enfin, à l’Ouest, Kelena Azubuike prolonge aux Warriors. Courageux.

ANToINE WALKER, NoUVEL éPIsoDE• L’ancien champion NBA 2006 avec Miami ambitionne un retour en NBA. Le jeu lui manque ? Pas autant que le contrat qui va avec ! Walker est ruiné et son passage éclair par une équipe de Porto Rico (où il n’a joué que 9 matches avant d’être coupé) ne lui permettra pas d’honorer ses dettes. Alors au programme de son été : remise en forme avec des joueurs des Louisville Cardinals, l’équipe universitaire de son ancien entraîneur à Kentucky puis aux Celtics : Rick Pitino.

POLÉMIQUE

UN MAILLoTQUI FAIT DéBAT

Soutenu par les joueurs, notamment Joakim Noah, et récipiendaire des excuses de John Paxson, Vinny Del Negro n’en a pas moins pris la porte. Et il n’y a pas qu’à Chicago que ça va bouger du côté des bancs.

Quand la politique s’invite sur les parquets NBA, ça ne se passe pas toujours bien. Pour le Game 2 à Phoenix, les joueurs de l’Arizona ont revêtu un maillot « hispanisé » sur lequel « Los Suns » remplaçait le traditionnel « Suns ». Un geste symbolique à plus d’un titre en ce 5 mai, jour de fête nationale au Mexique.

L a communauté hispanique est en effet au cœur de la

controverse autour de l’« Arizona Immigration Law ». Une loi votée le 23 avril dernier visant à mettre en place une répression plus forte à l’encontre des sans-papiers. Les policiers se verront accorder le droit de contrôler n’importe quelle personne s’ils estiment qu’elle peut être en situation irrégulière. Un pouvoir qui, pour ses détracteurs, entraînera forcément des dérives « raciales ». Bien qu’amendée récemment pour assurer qu’elle ne sera pas une légalisation du délit de faciès, les protestations se font toujours entendre.

Pop soutient les sunsÀ l’origine de la décision des Phoenix Suns, le propriétaire, Robert Sarver, aurait demandé à ses joueurs par l’intermédiaire de Steve Nash de porter le maillot en question. Après en avoir parlé entre eux, tous auraient approuvé l’idée. Alors la politique a-t-elle une place dans les salles NBA ? La question se pose et les réac-tions ne se sont pas fait attendre.Le coach des Spurs, Gregg Po-

povich a déclaré qu’il s’agissait « d’une merveilleuse idée » et qu’il souhaitait que San Antonio puissent aussi porter « Los Spurs ». Le coach des Lakers, Phil Jackson, n’est pas du même avis : « Je pense que les équipes ne devraient pas s’impliquer dans les affaires politiques. Nous sommes des équipes de basket-ball et nous devrions rester hors de ce genre de jeu à fins politiques. » Du coté des instan-ces, dont il a fallu l’autorisation pour utiliser ce « maillot de la discorde », le grand patron, David Stern, interrogé à Orlando pour NBA.com, a soutenu l’implication politique des joueurs de l’Ari-zona : « Nous pensons que ce que font les Suns est approprié. »L’équipe avait déjà revêtu « Los Suns » à deux reprises cette saison à l’occasion des « No-ches Latinas » en mars dernier, mais cette fois-ci on est loin du concept marketing ! Malgré tout, dans une ville où la communauté « hispanique-latino » représente 42% de la population, et par conséquent un marché non négligeable, une telle réaction de la part de l’équipe locale sera sûrement bien accueillie. n

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Steve Nash (Los Suns) devant Tony Parker (San Antonio).

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« Fuck man ! » Les pieds plongés dans la glace, le coude droit et les genoux emmitouflés de glace, LeBron James,

assis dans le vestiaire des Cleveland Cavaliers, ne cache pas son énervement. « Fuck ! » Assis à ses côtés dans la même position et les articulations également soumises aux joies de la cryothérapie, Mo Williams, la mâchoire contractée, fait écho à son leader. « Fuck ! »Existe-t-il un meilleur mot dans la langue anglaise pour exprimer sa colère ? L’hu-meur est maussade et les « gros mots » voltigent dans l’air. Cleveland vient de s’in-cliner 97-87 face à Boston lors du Game 4 du second tour des playoffs. La preuve de toute l’incertitude entourant un match de basket, où la vérité d’un jour n’est jamais celle du lendemain. Dominateurs dans le Game 3, avec une victoire de 28 points, 124-95, quarante-huit heures plus tard, les Cavaliers ont été bloqués à 40,3% et réduits à l’impuissance par un magnifique Rajon Rondo, fort d’une performance de 29 points, 18 rebonds et 13 passes décisives. Ce Game 4 était le révélateur du niveau de jeu sinusoïdal d’une équipe de Cleveland aux multiples visages : conquérante, intouchable, mais aussi inquiétante, approximative, voire prévisible. Une for-mation n’ayant pas, au grand dam de son coach, le killer instinct propre à un futur champion NBA.Dimanche dernier, Cleveland n’était pas arrivé à s’imposer malgré un « match sans » de Paul Pierce, bloqué à 9 points, un Kendrick Perkins stérile avec une ligne de statistiques de 0 point et 6 rebonds, un Kevin Garnett certes efficace (15 points et

6 rebonds) mais en recherche de souffle dans le quatrième quart-temps, et une triste performance de Ray Allen, auteur d’un 8 sur 21 aux tirs. Dans le vestiaire des Cavs, dimanche soir, que cachait donc la frustration de King James ?« C’est à chaque fois la même chose, à chaque fois, nous avons l’avantage du ter-rain, ce n’est pas pour rien ! », a vociféré LeBron à son manager et confident Randy Mims, qui acquiesce du menton. « Il ne semble pas comprendre ou quoi ? C’est comme quand tu dois répéter la même chose encore et encore à un gamin ! » Contre qui peste-t-il ? Un joueur en particulier ? Impossible, à l’exception de Jamison et d’O’Neal, les Cavaliers, James y compris (22 points et 7 balles perdues), avaient tous été incompétents. Son entraî-neur, Mike Brown, peut-être ?Au début du quatrième quart-temps, les deux hommes ont été vus en train d’argumenter avec véhémence le long de la ligne de touche. Renseignements pris, LeBron aurait demandé en vain à son entraîneur de le laisser défendre sur Rajon Rondo. Il prend Mo Williams et Anthony Parker à témoin, tout en essayant d’être discret en parlant entre ses dents. Mais la frustration dégagée par l’actuel MVP de la ligue était telle qu’il était difficile pour les quelques journalistes présents de ne pas la remarquer. Tad Carper, le responsable de la communication des Cavaliers, a alors ordonné à deux scribes de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel d’arrêter de regarder

la scène et de ne plus prendre de notes ! Comment peut-on demander à Der Spiegel de ne pas être le miroir de l’actualité ?

Pourquoi O’Neal sur le banc ?Dans son coin, LeBron ne s’est pas calmé pour autant. « On était encore dans le coup, on était là, la tactique marchait, pourquoi abandonner cette tactique alors ? », a-t-il répété les yeux écarquillés. Shaquille O’Neal est déjà parti, apparem-ment furieux de ne pas avoir été utilisé dans le money-time après avoir pris sa cinquième faute à l’entame du quatrième quart-temps. Les Cavs étaient à -4 au moment où il est allé s’asseoir sur le banc, 76-72. Moins de trois minutes plus tard, ils étaient à -12. À cet instant, quand O’Neal est allé plaider sa cause à Mike Brown, le technicien lui a demandé d’aller se rasse-oir. Une curieuse décision stratégique de la part de Mike Brown, dont se sont félicités, après coup, les Celtics. « Peu importe son

âge », a souligné Kevin Garnett, « même à 80 ans, sa présence sera imposante. Il sait comment jouer. Il est très intelligent. Il sait comment tenir sa position dans la raquette, où il est toujours actif. Quand une telle présence sort du terrain, vous devez en tirer profit ! »Dans ce Game 4, Cleveland était arrivé à rester à flot grâce à son jeu intérieur, en

donnant la balle à O’Neal encore et encore dans la peinture. En son absence, la route sinueuse vers le panier des Cavs s’était transformée en autoroute sans limitation de vitesse. « J’ai été surpris de ne pas voir Shaq revenir de tout le quatrième quart-temps, alors qu’il avait très bien joué », a objecté LeBron James. « Ils ont su en profiter à partir de ce moment-là. Big Baby a pu marquer, Tony Allen s’est mis à attaquer le panier. Ils ont alors été en mesure de prendre 10 points d’avance rapidement en utilisant leur rapidité qui a contré notre agressivité et cela a com-plètement changé le jeu. » D’une manière habile, mais néanmoins significative, LeBron venait de critiquer le choix tactique de son entraîneur. Une petite pique loin d’être innocente.Après la défaite lors du Game 2, un Mike Brown livide avait vivement critiqué le manque d’ardeur et de combativité de son équipe. « Ils nous ont botté le cul ce soir »,

avait-il dit. « Revenir au score au premier match, puis revenir au score au second match, ce n’est pas suffisant pour moi. Il nous faut être plus combatifs. Car rien ne va nous être donné dans cette série. Il nous faut être agressif

d’entrée de jeu. »Mis au courant des propos enflammés de son coach, LeBron James avait calmement remis la défaite en perspective, semblant s’agacer du trop plein d’émotivité de Mike Brown. « Cela n’est pas censé être facile », avait-il expliqué, le ton posé. « Ce sont les playoffs. Nous allons avoir des défaites. Le plus important c’est de voir comment

NBA PLAYOFFSEAstErN CONfErENCE1er tour

(1) Cleveland bat (8) Chicago : 4-1G1 : *Cleveland b. Chicago 86-83G2 : *Cleveland b. Chicago 112-102G3 : *Chicago b. Cleveland 108-106G4 : Cleveland b. *Chicago 121-98G5 : *Cleveland b. Chicago 96-94

(2) Orlando bat (7) Charlotte : 4-0G1 : *Orlando b. Charlotte 98-89G2 : *Orlando b. Charlotte 92-77G3 : Orlando b. *Charlotte 90-86G4 : Orlando b. *Charlotte 99-90

(3) Atlanta bat (6) Milwaukee : 4-3G1 : *Atlanta b. Milwaukee 102-92G2 : *Atlanta b. Milwaukee 96-86G3 : *Milwaukee b. Atlanta 107-89G4 : *Milwaukee b. Atlanta 111-104G5 : Milwaukee b. *Atlanta 91-87G6 : Atlanta b. *Milwaukee 83-69G7 : *Atlanta b. Milwaukee 95-74

(4) Boston bat (5) Miami : 4-1G1 : *Boston b. Miami 85-76G2 : *Boston b. Miami 106-77G3 : Boston b. *Miami 100-98G4 : *Miami b. Boston 101-92G5 : *Boston b. Miami 93-86

Demi-finales(1) Cleveland – (4) Boston : 2-2

G1 : *Cleveland b. Boston 101-93G2 : Boston b.*Cleveland 104-86G3 : Cleveland b. *Boston 124-85G4 : *Boston b.Cleveland 97-87

(2) Orlando bat (3) Atlanta : 4-0G1 : *Orlando b. Atlanta 114-71G2 : *Orlando b. Atlanta 112-98G3 : Orlando b. *Atlanta 105-75G4 : Orlando b. *Atlanta 98-84

18 sPéCiAl PlAYOffs

ZIZANIE CHEZ LES CAVALIERS ?

lEBrON Et sON COACH sUr lA MêME lONGUEUr D’ONDE ?

« la tactique marchait, alors pourquoi l’abandonner ? »

leBron James

À parution de ce numéro, Cleveland aura peut-être repris les commandes de la série contre Boston. Il n’empêche que, au sein du vestiaire de l’équipe leader de la saison régulière, ça n’est pas la joie. LeBron James ne comprend pas les choix de son coach, et ce dernier ne comprend pas l’apathie de ses troupes. Danger !

Par Pascal GiBErNé à Boston

Il y a de la friture sur la ligne entre Mike Brown (ci-dessus) et LeBron James (page de droite).

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vous allez réagir au prochain match, c’est pour cela que je vous parle d’une façon si relâchée, je suis déjà concentré sur le prochain match. Je ne ressens aucune pression. » Fidèle à sa prédiction, LeBron a en effet produit un superbe match lors du Game 3, en assommant les Celtics avec 21 points dès le premier quart-temps pour ter-miner avec une production de 38 points, 8 rebonds et 7 passes. Agressif dès l’entame du match, LeBron avait dyna-misé toute son équipe. Deux classes d’écart semblaient séparer les Cavaliers et les Celtics. Mais alors pourquoi LeBron n’a-t-il pas affiché la même agressivité lors du Game 4 ?Cette question tourmente Mike Brown depuis le début des playoffs. Le techni-cien des Cavs ne veut pas d’une équipe réactive mais d’une formation déployant un killer instinct, prête à remporter tous ses matches comme elle le faisait en saison régulière. Pourquoi cette intensité a-t-elle abandonné les Cavaliers ? « Je n’ai pas d’explications à vous donner », a confessé Brown après le Game 4. « Nous devons être meilleurs dans ce domaine. On en parle aux gars, maintenant il faut passer à l’action et le faire. Le match dure 48 minu-tes, on ne peut pas se permettre de jouer seulement une mi-temps contre une équipe comme les Celtics. Même à la maison, ce n’est pas possible, on ne peut pas décider de jouer seulement un quart-temps. Il faut s’affirmer dès le début, donner le ton et ce pendant 48 minutes. Et ce soir, cela n’a pas été le cas. » Fâché Mike Brown ? Alors que l’on demande ensuite à Mo Williams si l’entraîneur des Cavaliers a poussé une gueulante dans les vestiaires, Jamario Moon, assis à sa gauche, sourit d’un air entendu quand Mo Williams nie tout excès bileux de Mike Brown. « Non, pas vraiment », finit par glisser Williams. « Mike était Mike quoi. » Moon s’éloigne en pouffant de rire… Curieuse ambiance après une défaite aussi significative.

leBron joue avec le feuMeilleure équipe de la saison régulière, avec un bilan de 61 victoires pour 21 défaites, les Cavaliers étaient supposés

écarter les Celtics et leur « Big Three » vieillissant du revers de la main. Plus jeunes, plus physiques, plus athlétiques, plus polyvalents, les joueurs de l’Ohio devaient épuiser à mort les trentenaires de « Beantown ». Au lieu de cela, le score était de deux manches partout mardi matin au moment de notre bouclage. Léthargiques, un tantinet suffisants, les Cavaliers avaient manqué d’intensité et

de sérieux, avec 17 pertes de balle lors de ce Game 4. Une statistique indigne d’un prétendant au titre. Cette attitude légère, ce complexe de supériorité, avait déjà mis Mike Brown hors de lui, après la sévère défaite à domicile de ses hommes lors du Game 2.Le fait est que, depuis le début des playoffs, le coach des Cavs ne reconnaît pas son équipe. Après avoir été bousculé au premier tour par une tenace escouade de Chicago n’ayant pas le dixième de son talent, Cleveland, conscient de sa formidable marge de manœuvre sur ses adversaires, semble se complaire dans la médiocrité. Les phases finales ont surtout confirmé le talon d’Achille des Cavs : leur trop grande dépendance aux performan-ces de LeBron.Là où Orlando peut gagner une série avec un Dwight Howard muselé, où les Lakers arrivent à s’imposer sans Kobe Bryant, où Phoenix peut être sauvé par son banc, Cleveland n’existe plus sans LeBron, le soleil du collectif clevelander. Un an après la déroute face au Magic, et malgré les arrivées du polyvalent Anthony Parker, de l’enforcer Shaquille O’Neal et du précieux scoreur Antawn Jamison, les Cavaliers sont toujours l’équipe d’un seul homme. Mo Williams (12,0 points à 40% et 6,0 passes en 4 matches contre les Celtics) ne confirme toujours pas son sta-tut d’All-Star. LeBron se démultiplie avec une moyenne après neuf matches de 30,9 points à 54,0%, 8,6 rebonds, 7,4 passes et 2,1 contres. Oublié sur le banc des

Cavaliers, le pivot Zydrunas Ilgauskas observe avec peine cette tragédie made in Ohio. « Nous n’avons pas bien joué depuis le début des playoffs », nous ex-plique-t-il. « Nous faisons un bon match, puis un mauvais match. Il faut plus de constance dans l’effort. Être agressif en attaque, en défense sur le pick and roll, c’est la clé pour nous. Notre agressivité fait toute la différence. Le Game 4 devait

être un test important et nous ne l’avons pas passé. On va voir comment la série se poursuit. »L’an passé, les Cavaliers avaient réussi une année splendide et les deux premiers tours avaient été

des plus faciles. Cette saison, les choses ont été plus compliquées, les Cavaliers jouant contre des équipes plus tenaces. « C’est bien, en un sens », assure Antawn Jamison. « Cela nous permet d’être testé et de nous préparer pour le futur. » Un futur de champions ? « Il est trop tôt pour parler des Finals », prévient Ilgauskas. « Il faut prendre un match après l’autre. Il faut continuer de se battre, nous avons une chance d’aller au bout, mais il est trop tôt pour faire des spéculations. »Cette route vers le titre passe par une nouvelle tactique défensive contre Rajon Rondo, le meneur des Celtics ayant déjà humilié Mo Williams, Jamario Moon et Anthony Parker. Lundi matin, après avoir plaidé pour être mis en défense sur Rajon Rondo à l’issue du Game 4, LeBron James s’est vu confirmer par Mike Brown qu’il allait pouvoir délaisser la garde rapprochée de Paul Pierce et s’occuper du meneur de Boston. La nouvelle n’a fait ni chaud ni froid à Rondo. Et pour cause ! LeBron avait déjà été incapable d’arrêter Derrick Rose au premier tour. En outre, en redonnant de l’air à un Paul Pierce qu’il a asphyxié depuis le début de la série (11,8 points à 32,0%), LBJ va sans doute permettre au scoreur patenté des Celtics de se refaire une santé.Les Boston Celtics, un temps blessés, sont toujours vaillants et dangereux. En voulant contester les directives stratégi-ques de son coach, LeBron James s’est lancé un curieux défi. De sa capacité à le relever dépend l’avenir des Cavaliers. n

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OrlANDO sE BAlADE

l’ADMirABlE NElsONLe MVP du Magic depuis le début des playoffs, c’est lui. Du haut de son 1,83 m, Jameer Nelson tourne à 20,3 points à 51,9% et 6,0 passes décisives lors des deux premiers tours des phases finales.

l Et Orlando voyage tranquillement, deux sweeps retentissants ayant clairement affirmé le statut de favori pour le titre d’Orlando. Blessé l’an dernier au même stade de la compétition, Nelson rattrape le temps perdu. Au premier tour contre Charlotte, il a détruit Raymond Felton en dansant littéralement autour du meneur des Bobcats. Au second tour contre Atlanta, il a tout simplement humilié Mike Bibby, réduit au rang de figurant. Tel Barry Sanders à son époque, The Mighty Mouse rebon-dit à l’infini entre les défenses depuis le début des phases finales.Pour un meneur bloqué à 3,8 points et 2,8 passes aux Finals 2009, tout en shootant à 35%, cette rédemption 2010 en dit long sur son caractère. Après avoir vu le micro meneur laisser deux ardoises à 32 points à sa défense, Larry Brown, l’entraîneur des Bobcats, ancien meneur ABA, ne tarissait pas d’éloge à l’égard du chef d’orchestre d’O-Town. « Il est une part importante de cette équipe », a expliqué Brown. « Il peut vous humilier en pénétration. Il peut shooter à l’extérieur. Il est collectif et un défenseur sous-estimé. Orlando ne perd pas beaucoup de balles donc cela en dit beaucoup sur la discipline de son meneur. Cette ligue est en train de devenir une ligue de meneurs. Et il fait partie des meilleurs. Si vous respectez le jeu, vous devez respecter ce qu’il fait. »

Orlando ne lâche jamais rienDerrière un Jameer Nelson tout feu tout flamme, qui joue mieux que le Magic à l’heure actuelle ? Avec un record depuis le 1er mars de 27 victoires pour 3 défaites, Orlando a choisi le moment idéal pour jouer le meilleur basket de sa saison. Dans une équipe aux antipodes des normes NBA, où personne ne se soucie de ses statistiques (pas même Vince Carter !), capables de vous battre par tous les moyens possibles, en transition, sur jeu placé, à l’intérieur, à l’extérieur, le moral est au beau fixe après un second tour où le Magic a concassé Atlanta d’une moyenne de 25,5 points par match ! Du jamais vu à ce niveau.Plus grand critique de son équipe, Stan Van Gundy ne pouvait pas nier l’évi-dence à l’issue de la qualification pour les finales de la conférence Est. « Je ne pense pas que l’on peut espérer ce type de domination. La chose qui me satisfait le plus c’est que nos gars sont là tous les soirs. Donc si nous sommes meilleurs que vous, nous allons gagner, on ne va pas relâcher notre garde et se laisser battre par une équipe contre qui nous ne devrions pas perdre. » Un credo adopté par peu d’équipes (aucune autre ?) au sein de « l’Association ». Et c’est bien là qu’Orlando fait toute la différence…

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Les franchise players

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« J’ai quitté plusieurs fois cette salle avec les larmes aux yeux. C’est incroyable d’avoir enfin dépassé cela. » Amare Stoudemire avait été de toutes les défaites à Fort Alamo. Assoiffé de revanche, il a tenu à clouer personnellement le cercueil de ses vieux ennemis (29 points au match 4). Gravement touché à la rétine en février 2009, l’intérieur avait promis de revenir à la compétition armé des meilleures intentions. « Il m’a dit qu’il voulait être considéré comme un joueur de la trempe de Kevin Garnett », se souvient Alvin Gentry. « Je lui ai répondu qu’il allait vraiment devoir améliorer sa défense pour y parvenir. Kevin Garnett ou Tim Duncan défendent sur le gars le plus physique chaque soir. »Message reçu cinq sur cinq. Obnubilé autrefois par l’idée de nourrir le panier adverse, l’intérieur s’est enfin résolu à protéger le sien. Face aux Spurs, il n’a jamais hésité à sacrifier son corps dans l’espoir d’attirer le passage en force. À Portland, sa nouvelle agressivité défensive a irrité les Blazers, Nicolas

Batum allant même jusqu’à le qualifier de « dirty player ». « Les Suns, des joueurs méchants ? », ironisait Gentry. « Nous avons décidemment fait un long chemin. » L’évolution de Stoudemire aurait évidemment été impossible sans la complicité de Steve Nash, son fournisseur de munitions attitré. « Mais John Stockton aurait-il été le même sans Karl Malone ? », interroge Gentry. « Nous avons deux gars qui se complètent parfaitement. Steve sublime Amare et vice versa. Ensem-ble, ils rendent le jeu plus facile pour chaque joueur. »De retour sur le trône de meilleur pas-seur NBA après un exercice 2009 sans éclat, Nash perçoit quelque chose de spécial dans cette nouvelle escouade. « Je ne me souviens pas avoir déjà fait partie d’une équipe qui possède autant de gars capables d’élever leur niveau de jeu. » Le chef d’orchestre n’est pas mal non plus. Ses 33 points au match 1 ont donné le ton de la série contre les Spurs. À 36 ans, l’ancien double MVP possède encore suffisamment de mé-tier pour donner la fessée au tandem Parker/Hill (22,0 points à 55,7% et 7,8 passes). Les meneurs des Lakers ont du pain sur la planche.

Le baromètre

JAsON riCHArDsONQuand J-Rich assure (20 points ou plus), les Suns carburent (31-4 cette saison). Cela tombe plutôt bien, le vétéran joue actuellement le meilleur basket de sa carrière. Scoreur réputé boulimique et irrégulier, Richardson s’est enfin mué en lieutenant discipliné. « Avant, j’étais le go-to-guy qui prenait 20 shoots par match. J’ai trouvé le moyen de m’ajuster à cette équipe. On sait qu’Amare va scorer et que Steve fera son boulot. Il me suffit juste d’être la troisième menace. »L’attention portée au duo Nash-Stoudemi-re lui facilite considérablement le travail. « Lorsque nos adversaires verrouillent notre pick-and-roll, il y a généralement un de nos gars qui est libre », explique Alvin Gentry. « Nous faisons un bon travail en faisant circuler le ballon pour trouver Jason dans les meilleures positions. Il a vraiment confiance en son shoot actuelle-ment. » Recordman du nombre de points marqués lors de ces playoffs (42 contre Portland) et meilleur scoreur des Suns au premier tour (23,5 points), J-Rich n’a que très légèrement baissé le pied devant les Spurs (19,5 unités). « Grâce aux passes de Steve, j’ai l’impression d’être toujours

ouvert. » Derrière l’arc, ce fut souvent le cas, et sans trembler, Richardson enquille les triples (34/66 en playoffs).

Le vétéran exemplaire

GrANt Hill« Il sera toujours mon joueur favori. » Alvin Gentry sait très bien ce qu’il doit au doyen de son équipe. « Il a très bien défendu sur Ginobili. Contre Portland, il a alterné entre Andre Miller et Brandon Roy. Nous lui avons aussi déjà demandé de défendre sur Kobe et LeBron, jamais il ne s’est plaint. » Au contraire, Hill semble habité par sa nouvelle mission. « J’ai toujours quelques qualités athlétiques et avec l’expérience, c’est une bonne combinaison. » L’ancien All-Star a même réussi ce que l’on croyait impossible : déteindre sur ses coéquipiers.En 2008, San Antonio éliminait Phoenix en inscrivant 102,4 points en moyenne. Depuis le premier tour, les Suns tiennent l’opposition à 95,9 unités. Un gigantesque bond en avant. « L’influence de Grant ne se résume pas à ce qu’il fait sur le terrain », explique Steve Kerr. « Il est un leader et un mentor pour nos jeunes joueurs. Il contribue à la définition d’une nouvelle culture ici. » Bonne nouvelle pour le GM, le « nice guy » n’a pas l’intention de finir

PHOENIX HUMILIE SAN ANTONIO

CEttE fOis, C’Est DU sériEUX !Enfin ! Après quatre échecs consécutifs, les Suns ont brisé la malédiction qui les liait aux Spurs. Armés d’un banc redoutable et forts d’une défense en progrès, les coéquipiers de Steve Nash abordent sans complexe leur finale de conférence, la première depuis 2006. Portraits de ces nouveaux Suns.

Par Jérémy BArBiEr, à Chicago

Les Suns parés pour défier les Lakers. De gauche à droite : Steve Nash, Amare Stoudemir, Jason Richard-son, Grant Hill, Channing Frye, Jared Dudley, Leandro Barbosa et Goran Dragic

NBA PLAYOFFSWEstErN CONfErENCE1er tour

(1) L.A. Lakers (8) Oklahoma City : 4-2G1 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 87-79G2 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 95-92G3 : *Oklahoma City b. L.A. Lakers 101-96G4 : *Oklahoma City b. L.A. Lakers 110-89G5 : *L.A. Lakers b. Oklahoma City 111-87G6 : L.A. Lakers b. *Oklahoma City 95-94

(7) San Antonio bat (2) Dallas : 4-2G1 : *Dallas b. San Antonio 100-94G2 : San Antonio b. *Dallas 102-88G3 : *San Antonio b. Dallas 94-90G4 : *San Antonio b. Dallas 92-89G5 : *Dallas b. San Antonio 103-81G6 : *San Antonio b. Dallas 97-87

(3) Phoenix bat (6) Portland : 4-2G1 : Portland b. *Phoenix 100-94G2 : *Phoenix b. Portland 119-90G3 : Phoenix b. *Portland 108-89G4 : *Portland b. Phoenix 96-87G5 : *Phoenix b. Portland 107-88G6 : Phoenix b. *Portland 99-90

(5) Utah bat (4) Denver : 4-2G1 : *Denver b. Utah 126-113G2 : Utah b. *Denver 114-111G3 : *Utah b. Denver 105-93G4 : *Utah b. Denver 117-106G5 : *Denver b. Utah 116-103G6 : *Utah b. Denver 112-104

Demi-finales(1) L.A. Lakers bat (5) Utah : 4-0

G1 : *L.A. Lakers b. Utah 104-99G2 : *L.A. Lakers b. Utah 111-103G3 : L.A. Lakers b. *Utah 111-110G4 : L.A. Lakers b. *Utah 111-96

(3) Phoenix bat (7) San Antonio : 4-0G1 : *Phoenix b. San Antonio 111-102G2 : *Phoenix b. San Antonio 110-102G3 : Phoenix b. *San Antonio 110-96G4 : Phoenix b. *San Antonio 107-101

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sa carrière ailleurs qu’à Phoenix. « Je veux prendre ma retraite sous le maillot des Suns », confirme l’intéressé. « J’aimerais prouver que je peux jouer jusqu’à 40 ans. » Au regard de son efficacité face aux Spurs (11,8 points à 51,6%), cela devrait pouvoir se faire.

La match-up casse-tête

CHANNiNG frYEAu premier round, Nate McMillan avait trouvé la tactique pour altérer l’influence de l’intérieur sniper (8/30 derrière l’arc). Les Spurs n’ont pas eu cette chance. Dès le Game 1, Frye a élargi le terrain de jeu de ses équipiers en enfilant les triples (12/22 dans la série). Duncan, McDyess ou Blair, aucun Spur n’a réussi à couvrir le big man au-delà des sept mètres. À tel point que ce dernier n’a même pas pris la peine d’inscrire un seul panier à deux points au cours de la série (0/5) !Pourtant, plus que les 187 tirs primés réussis par son intérieur atypique en saison régulière –il n’en avait marqué que 70 lors de ses quatre premières sai-sons – Alvin Gentry préfère retenir son impact défensif, largement sous-estimé. « Il nous a surpris. Il est bien plus com-plet que ce que nous avions imaginé. » Rebondeur modeste mais contreur volontaire, le sixième homme des Suns s’est surtout illustré en isolant autant que possible Duncan de ses coéquipiers. « Personne ne me considère comme un défenseur, donc pour moi, c’est juste un challenge à relever. J’adore cela. »

Les facteurs x

JArED DUDlEY lEANDrO BArBOsA

Jamais le banc des Suns n’avait possédé autant de ressources (35,5 points en moyenne au deuxième tour). Comme Dragic et Frye, Jared Dudley a lui aussi creusé la tombe des Spurs. Au match 2, alors que les Suns sont à la traîne (21-32, 12e), son arrivée sur le parquet décomplexe la situation (11 points, 6 rebonds dont 4 offensifs). « Il

a complètement changé le match », re-grettait Popovich. « Son investissement au rebond est devenu contagieux. »En retrait lors de la troisième rencon-tre, l’ailier est de nouveau sorti de sa boîte pour asséner le coup de grâce (16 points, 6 rebonds, 4 passes au Game 4). « Le danger vient de partout, c’est la raison pour laquelle cette équipe est faite pour les playoffs », explique le bas-ketteur de troisième année. « Les gens disent que vous ne pouvez pas vraiment gagner sans un banc composé de dix gars. Je ne suis pas d’accord. Vous ne pouvez pas gagner avec une équipe qui n’a pas d’alchimie. Notre équipe est soudée du sol au plafond. » Et chacun semble y trouver son compte. Bien qu’en recul au sein de la hiérarchie (16 minutes de jeu en moyenne), Leandro Barbosa assume ses missions offensives sans bouder son plaisir. Défenseur sus-pect, l’ancien meilleur sixième homme demeure un booster précieux lorsque l’attaque patine (7,6 points).

Le héros innatendu

GOrAN DrAGiCLes Spurs n’ont rien vu venir. En abor-dant l’ultime quart-temps du match 3, ils pensaient même pouvoir grignoter leur retard dans la série. San Antonio mène alors d’un souffle (72-71) et, comme à son habitude, Phoenix démarre la pé-riode avec ses trois meilleurs attaquants sur le banc. Aucun n’aura besoin de revenir en jeu avant les trois dernières minutes, et ce ne sera que pour la forme. Entre-temps, Goran Dragic a déjà autopsié les Spurs sous tous les angles.Lay-ups désarticulés, tirs en sortie d’écran et missiles à huit mètres, le « Dragon » passe toute sa panoplie en revue. Après seulement six minutes, il a déjà marqué 15 points, renversé le match (84-93) et tué la série. « Je savais que j’étais chaud, donc je voulais simplement avoir la balle sur notre pick-and-roll. » Le Slovène compile 23 points, 3 rebonds et 2 passes dans le seul dernier acte. « Je peux dire sans

me tromper que c’est certainement la meilleure performance que j’ai vu au cours d’un quatrième quart-temps de playoffs », s’extasiait Grant Hill.« Steve qui ? », plaisantait Alvin Gentry. « C’est mon arme secrète. Tout le monde oublie qu’il est un athlète incroyable. Balle en mains, il est aussi rapide que n’importe qui dans notre équipe. Il possède beaucoup de petits mouvements et il est capable de très bien shooter. » Déjà en saison régulière (7,9 points en 15 minutes), le jeune back-up était progressivement monté en puissance (16 points et 10 pas-ses contre OKC, 32 points face au Jazz). « Il a été impressionnant », relevait Gregg Popovich. « S’il continue à ce niveau, il va permettre à Nash de prolonger sa carrière de cinq ou six ans de plus.»

Des big men très précieux

Sur la touche depuis le 26 mars (blessure au dos), Robin Lopez est attendu de pied ferme par ses coéquipiers. Devenu titulaire indiscutable en 2010, le jumeau de Brook n’a pour l’instant pas vraiment manqué, mais pour survivre au défi imposé par la raquette pléthorique des Lakers, ses centimètres seront indispensables. Même diminué, Lopez fera forcément mieux en attaque que Jarron Collins (1,2 point, 1,7 rebond), starter inattendu depuis le début des phases finales. Les titularisations de l’ex-Jazz, toujours très courtes (8 minutes contre les Spurs), permettent à Alvin Gentry d’installer Channing Frye à la tête de la deuxième escouade. Inoffensif près de l’anneau (2 points en 36 minutes), Collins aura au moins toujours six fautes précieuses à donner en finale de conférence. Louis Amundson n’est lui non plus pas vraiment un artiste (2,6 points, 3,2 rebonds), néanmoins, le dixième homme ne manque pas de hargne. Dur au mal, parfois même trop agressif, le grand blond amène, sur une douzaine de minutes, cette dureté physique et mentale qui manquait tant aux Suns lors des récentes percées en phases finales. n

sPéCiAl PlAYOffs 21

UTAH bALAyé

À BOUt DE sOUfflE ?Pour la troisième saison consécutive, le Jazz a baissé pavillon devant Kobe et compagnie. Cette dernière désillusion pourrait bien marquer le début une nouvelle ère du côté de Salt Lake City.

l Les playoffs sont bien souvent une question de match-ups et, à ce petit jeu, Utah n’avait tout simplement pas les armes pour contrecarrer la marche en avant des champions en titre. Dominants dans la peinture de Denver au premier tour, les big men de Jerry Sloan ont subi la loi imposée par le trio Gasol/Bynum/Odom. Présent dans tous les secteurs du jeu, le trident californien a écrasé la concurrence, compilant en moyenne 40,7 points, 32,2 rebonds et 6,0 contres. Kobe Bryant n’avait plus qu’à expédier les affaires courantes.Le plus rageant dans cette histoire ? Deron Williams (22,0 points, 8,7 passes), Paul Millsap (18,5 points, 7,2 rebonds) et Carlos Boozer (15,5 points, 13,0 rebonds) n’ont pas été mauvais, bien au contraire. « C’est

frustrant », peste Boozer. « Vous avez l’impression de tout donner, et pourtant, cela n’est pas encore assez suffisant. » Certes, le Jazz pourra toujours se consoler en se disant qu’il a évolué sans Mehmet Okur et avec un Andreï Kirilenko un peu juste pour son retour. Bon nombre d’observateurs préféraient eux pointer du doigt la faiblesse psychologi-que des coéquipiers de Deron Williams.

Départs Boozer et Okur ?Depuis 1998, Utah n’a plus gagné contre les Lakers au Staples Center (0-16). « En regardant les expressions des joueurs du Jazz, on compre-nait qu’ils ne pensaient pas pouvoir gagner », jure Charles Barkley. Or, rien ne dit que le scénario sera différent dans un an et, pour changer la dynamique, Utah doit avancer vers une nouvelle direction.Carlos Boozer a ainsi peut-être disputé lundi dernier son ultime match sous le maillot du Jazz. L’été dernier, Utah s’était saigné pour conser-ver Millsap et continuer avec la même ossature. Il n’est pas certain que la franchise fasse le même effort pour retenir « Booz » et, a priori, l’intérieur ne sera certainement pas le seul à faire ses valises dans deux mois.En retrait cette saison, Okur devrait également être proposé au plus offrant. Bientôt en fin de contrat (été 2011), AK-47 n’est pas intouchable. Vu à son avantage malgré les conditions, le free agent Kyle Korver négociera chèrement ses qualités de sniper. Via le marché estival ou quelques trades, Utah doit donc avant tout chercher à densifier une ligne arrière trop expérimentée. En attendant de savoir ce que lui apportera l’intersaison, Jerry Sloan a tenu à défendre ses joueurs. « Ils font ce qu’ils peuvent les uns pour les autres », constatait le techni-cien à l’issue du match 3. « Tant qu’ils jouent dur, qu’ils font du mieux possible et qu’ils gardent la tête haute, je peux supporter cela (ndlr : la défaite). » Pas certain que sa franchise partage cet avis.

Carlos Boozer pourrait quitter Utah.

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22 Décalé

MaxiBasketNews

le mag du basket français68 pages avec un BN de 8 pages, 5 €

Salut laurent, ça va ?Ça va très bien, oui.

Félicitations, Reims remonte en Pro B, deux ans après l’avoir quittée et trois ans après avoir quitté la Pro a. À chaud, tu peux me dire combien de montées et descentes tu as connues avec Reims depuis que tu es au club ?Oulah ! Si on compte aussi les années où j’étais joueur et assistant, ça doit faire au moins une dizaine. Mais ce n’est pas un record, Francis Charneux en a vécues plus que moi. C’est lié au parcours du club. Il y a d’ailleurs des descentes dont on se serait bien passé, celles des années 90 où le club s’est retrouvé en liquidation judiciaire, et puis les deux consécutives Pro B et N1, de 2007 à 2008. Ce sont des aléas du sport, mais en tout cas, à chaque fois qu’on est descendu on n’a pas abandonné, il y a toujours eu un nou-veau projet et c’est aussi motivant de repartir pour un nouveau projet. Quand on est compétiteur on a envie de ça.

Honnêtement, l’an prochain, qu’est-ce qui est le plus jouable, la montée

en Pro a ou la descente en N1 ?La montée en Pro A, on ne va pas jouer pour redescendre en N1 ! For-mulé comme ça, je ne peux répondre que de cette manière.

Est-ce que tu fais monter et descendre les gradins en courant à tes joueurs pendant les entraînements ?Non, les seules montées/descentes qu’on fait ce sont des pompes. En fin de concours de tirs, des choses comme ça, il y en a toujours à faire. Mais moi je n’en fais plus, j’ai le ventre qui touche le sol avant que mes bras ne descendent ! (Rires)

Dans un immeuble, tu prends les escaliers ou l’ascenseur ?Les escaliers. Quand j’étais gamin, j’essayais de faire le moins d’appuis possibles pour monter les cinq étages, pour descendre aussi d’ailleurs. Ça me forçait à faire des sauts, c’était inté-ressant. Et je continue de prendre les escaliers, ça me maintient en forme.

aux sports d’hiver, plutôt montée

en raquette pépère ou descente tout schuss ?Maintenant, ça serait plutôt montée en raquette pépère. Je suis très ski de

fond et avec l’évolution des techni-ques et des matériels, ça peut être très sympa. En plus, en fond on fait un peu les deux, on monte et on descend.

En match, t’arrive-t-il souvent

de monter sur tes grands chevaux ?Ah oui ! Et trop souvent à mon goût parce qu’un

coach doit garder la maîtrise des

événements mais il m’arrive d’exploser avec

les joueurs quand mon message ne passe pas. En revanche, je m’énerve moins avec les arbitres aujourd’hui.

Quand tu fêtes les victoires après les matches au bar, tu as une bonne descente ?Oh, disons qu’on est en Champagne et on aime bien boire deux ou trois cou-pes après les matches ! Pour le titre, on ne l’a pas encore sabré mais en fin de saison, on va organiser quelque chose de sympa.

En tant que Rémois, tu as quelques tuyaux côté champagne ? Des adresses ?Tous les Champenois ont leur petite liste, leur maison de Champagne attitrée. On a aussi quelques partenai-res au club dont on apprécie la cuvée, et on peut avoir des tarifs. (Rires) Moi perso, je ne bois que du brut, tout ce qui est demi-sec c’est plutôt pour le sucré. Mais si on veut le boire à toute heure, mieux vaut du brut ! (Rires) Et pourquoi pas un petit Champagne rosé de temps en temps. n

Salut ! Ça va ? Propos recueillis par Florent de laMBERtERIE

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Playoffs 2010En routE vErs BErcy !

Le sprint finaL est Lancé

Quarts de finale :du 18 au 26 mai

A suivre sur

demi-finales :du 28 mai au 5 juin

A suivre sur

finales :LE 13 juin PaRiS-BERCY

A suivre sur

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24 CLAP DE FIn

« Sandra reviendra un jour à Valenciennes. » Lorsqu’il prononce cette phrase prophétique à l’annonce du départ de Sandra Le Dréan

en République Tchèque, Francis Decourrière – ancien président de l’USVO devenu celui du club de foot local – ne peut imaginer dans quelles conditions si particulières la ville de Valenciennes s’apprête à fêter quatre ans plus tard l’une de ses chouchoutes. Depuis, VO a été liquidée et l’Union Hainaut, son héritière, s’est installée définitivement à Saint-Amand pour effectuer une purge en Nationale 1.En 2006, Sandra, championne d’Europe avec les Bleues cinq ans plus tôt, et double vainqueur de l’Euroleague sous le maillot jaune et noir, choisit donc de s’expatrier à l’USK Prague, club omnis-ports aux seize disciplines, qui tient tête à Brno dans le championnat national. « C’était pour me booster, voir si j’étais capable de vivre une année à l’étranger, dans une équipe que je ne connaissais pas, sortir de mon cocon valenciennois. »La Bretonne n’est pas restée recluse dans son appartement et, au contraire, s’est imprégnée de la vie praguoise, voulant profitant de l’attrait de l’une des plus belles villes d’Europe. Elle a pris immédia-tement des cours de tchèque, une langue un peu rebutante au premier abord. Quatre ans plus tard, elle se dit capable de converser même si elle n’en maîtrise pas encore toutes les subtilités. « Dès que je peux, je parle tchèque, mais si au sein de l’équipe, surtout cette année où nous avions sept étrangères, tout le monde parlait anglais, y compris les Tchèques. »L’USK Prague n’est pas le Spartak Moscou ou Ekaterinbourg et pas question de voyager dans un jet privé et de descendre au George V. « J’ai l’impression que le club s’est structuré au fur et à mesure de mes années ici. Il ne ressemble pas vraiment aux clubs français où il y a une multitude de petits sponsors. Le président de l’USK, c’est le

propriétaire. C’est un type qui a très bien revendu la chaîne de TV qu’il possédait et pour qui le basket est un hobby. C’est un mécène. »Sandra s’est retrouvée loin de la frénésie valencien-noise. Prague, c’est une capitale avec ses multiples plaisirs, aussi le basket n’est pas le rendez-vous obligé de la jet-set locale ! Les week-ends hiver-naux, les Praguois se rendent dans leurs chalets de montagne pour s’adonner au ski. Le sport national, c’est le hockey-sur-glace. Et puis le foot, comme par-tout ailleurs. Les affluences pour le basket féminin sont faiblardes, même si elles sont supérieures en EuroLeague. Cela n’empêche pas une chaîne spor-tive hertzienne de diffuser tous les matches de Brno et Prague dans la compétition reine et, au minimum, un match de Ligue Tchèque par semaine.La Française s’est sentie si bien à l’USK qu’elle a balayé de la main des propositions venues de Russie et re-signé à la fin de la première saison un nouveau

contrat de deux ans. Elle savait en partant de VO que plus jamais elle ne récolterait les titres avec une moissonneuse-batteuse comme durant la période bénie de 2001 à 2006. Elle a tout de même gagné un titre de championne du pays et une Coupe nationale. Jamais l’USK n’a perdu un seul match en Ligue Tchèque autres que ceux contre Brno.

10.000 tracts à nungesserL’an dernier, Sandra a été victime d’une vilaine blessure à la cheville. L’opération a entraîné plus tard une phlébite l’obligeant à prendre des anti-coagulants pendant cinq mois. « Je ne voulais pas m’arrêter là-dessus et je suis contente d’avoir re-pris cette saison car je me suis vraiment amusée. » Une sorte de tournée d’adieu car à 33 ans – elle les a en ce jeudi 13 mai ! –, elle estime qu’il est temps

de passer à autre chose. « J’ai l’impression d’avoir tout donné ce que je pouvais au basket. »C’est l’ancienne kiné de VO, Sabine Juras, qui officie aujourd’hui à Ekaterinbourg, qui lui a donné sous forme de blague l’idée d’un jubilé. « Elle va fêter de son côté ses 40 ans deux jours avant. » Sandra n’est pas retournée à Valenciennes depuis la finale de la LFB en 2007, mais le lien n’a jamais été rompu. Des supporters sont mêmes venus la voir à Prague. « Tout s’est fait naturellement. Je n’avais pas vu certaines personnes depuis quatre ans, mais c’est comme si on s’était quitté la veille. » Elle a été affec-tée par la mort de son club de cœur, mais quand on est à des centaines de kilomètres, on vit forcément les malheurs avec moins d’intensité.C’est Régis Vercruysse qui a pris sur place le « dos-sier » en mains. C’est un vieux de la vieille, quatre ans président des Black Panthers, puis directeur administratif du club avant de rejoindre Francis De-

courrière au VFC comme Directeur des Services Généraux. Un paradoxe quand on sait qu’en ville certains reprochent à l’ancien président d’avoir abandonné

le navire juste avant la tempête. « C’est une fausse idée », plaide Régis Vercruysse. « Lorsque Francis Decourrière est parti au foot, il a continué à aider l’USVO, notamment en apportant ses relations. Le projet de fusion n’était pas voulu uniquement par lui mais par plusieurs politiques. Il y croyait vraiment et… moi aussi. Il n’a évidemment jamais souhaité que le club en arrive là. »Quoiqu’il en soit, tout le monde semble vouloir faire table rase du passé et toutes les bonnes volontés s’unissent pour fêter la numéro 5. C’est l’ancien speaker du club, Thomas Dué, un proche de Sabine Juras, qui a servi de go between. Les Blacks Panthers, qui supportent dorénavant Saint-Amand, sont sur le qui-vive, l’Union Hainaut se dit prêt à collaborer, et Régis Vercruysse bénéficie aussi d’un réseau d’amis pour assurer la logistique.

Ainsi 10.000 tracts ont été distribués au stade Nun-gesser pour assurer la promo du jubilé.

Elles seront presque toutes làC’est Sandra qui a elle-même décroché son téléphone pour rameuter ses anciennes coéquipières. Les Ann Wauters, Isabelle Fijalkowski, Sandrine Gruda, Evanthia Maltsi – qui jouait avec elle à Prague… Il y a encore quelques incertitudes. Ainsi Audrey Sauret et Elodie Godin s’affrontent actuellement en finale de la ligue italienne. Sandra a même contacté Yannick Sou-vré et Cathy Melain, qui ont dû décliner à cause d’un agenda chargé.Les organisateurs espèrent 1.000 à 1.500 spectateurs, mais dans un coin de sa tête, Régis Vercruysse rêve d’un peu plus. C’est que l’affection de la population valenciennoise pour ses filles était tout à fait exceptionnelle et le moins que l’on puisse écrire, c’est que celles-ci n’étaient pas des « fières ». « En compulsant les photos, on en a revu danser sur les tables avec les supporters ! » Sandra Le Dréan a toujours fait l’unanimité pour sa « gentillesse », un qualificatif qui pour la décrire ne saurait être péjoratif. Et sous un physique avanta-geux a mûri au fil du temps une véritable guerrière. « Je n’aime pas trop que l’on parle de moi – et c’est souvent arrivé – d’abord d’un point de vue physique et après seulement de la sportive », avait-elle déclaré un jour. « J’aimerais qu’on me considère vraiment comme une basketteuse et une sportive. C’est toujours flatteur mais au bout d’un moment, j’ai envie de dire stop ! »Ce 15 mai, Sandra pourra célébrer une carrière réelle-ment prestigieuse. Et le lendemain ? « Je vais rester un peu en France, puis je repars à Prague au moins jusqu’à la fin de l’année 2011 car mon ami est tchèque. Après, on verra… J’ai quelques petites idées, je vais prendre le temps de réfléchir, de perfectionner mon tchèque. J’aimerais travailler avec des enfants. Le bas-ket, j’y joue depuis l’âge de 4 ans. J’ai besoin de faire un break, mais je ne peux pas arrêter complètement le sport du jour au lendemain. » n

Ce sera juste un « one shot ». Le retour, le temps d’une soirée – celle du samedi 15 mai – du basket à Valenciennes, ville sinistrée depuis un an. Pour fêter Sandra Le Dréan, l’une des joueuses emblématiques et si appréciées de l’USVO.

Par Pascal LEGEnDRE

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SANDRA LE DRÉAN FÊTE SON JUBILÉ

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