Autriche Rundreise

QUALITÉ DE VIE Pourquoi les Autrichiens ont le sens de la vie // TYROL L’inspiration des Alpes // VORARLBERG Pour l’amour du fromage // SALZKAMMERGUT Sur les traces du sel // PARC NATIONAL DES HOHE TAUERN Les richesses de la région // VALLÉE DU DANUBE Découverte à vélo du cours du fleuve et de ses trésors // CARINTHIE La passion des lacs // STYRIE Des pépins qui font du bien // VIENNE Une vitalité impériale

www.austria.info

À la découverte des plus beaux sites

Autriche

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Sommaire

01 Qualité de vieOn dit des Autrichiens qu’ils ont le sens de la vie.D’où vient cette réputation ?

02 TyrolL’inspiration des AlpesDe refuge en refuge, une randonnée le long du Berliner Höhenweg // Les plus beaux sentiers d’altitude des Alpes

06 VorarlbergPour l’amour du fromageLa longue tradition du fromage de montagne // Architecture en bois du Bregenzerwald et Festival de Bregenz

08 SalzkammergutSur les traces du selUne exploration de la plus vieille mine de sel du monde // Les richesses du Salzkammergut

12 Parc national des Hohe TauernAvec les écogardesÀ la découverte des trésors de la nature avec un écogarde du Parc national // Bons plans d’excursions, joyaux naturels et lieux secrets du Parc national des Hohe Tauern

16 Au rythme du DanubeÀ vélo tout au long du fleuveL’histoire nous attend au tournant // Les plus belles curiosités du bassin danubien // Richesses culturelles du Danube

22 CarinthieImmersion au pays des lacsPlongée nocturne dans les eaux du Weissensee. La fascination d’un monde intact et presque mystique

24 StyrieDes pépins qui font du bienLa longue tradition des courges styriennes. En visite chez un éleveur // Les plus beaux endroits du land de Styrie

28 VienneUne vitalité impérialeDes charmantes boutiques de design aux marchés colorés, Vienne fait la preuve de son dynamisme // Le top des manifestations viennoises // Charmantes balades autour de Vienne

Editorial

Des Alpes à la plaine pannonienne en passant par le Danube, les paysages naturels autrichiens ont quelque chose d’idyllique. Et puis il y a dans ce pays tellement de choses à découvrir, tant de lieux ou d’anecdotes qui le rendent unique : le Berliner Höhenweg au détour d’une randonnée, la région du Salzkammergut et l’histoire étonnante de ses salines, ces paradis terrestres que sont les parcs nationaux ou les rives des lacs de Carinthie, des rivières à vous tourner la tête… Sans oublier Vienne, une ville où l’on respire encore le passé d’un empire, mais qui ne cesse de se réinventer une jeunesse et une vitalité.

Et pourtant, quelles que soient la magie des Alpes, la pureté de l’eau des lacs ou la beauté des villes, ce sont finalement les gens qui font le charme d’un pays. Qu’y a-t-il de plus beau que partager des moments de bonheur avec des gens souriants ? Les Autrichiens sont justement connus pour leur façon de vivre détendue, leur sérénité et leur inimitable sens de l’humour. Il parait même qu’ils seraient les champions d’Europe du divertissement, a dit un illustre théoricien de la culture.

Une chose est sûre : vous allez découvrir ici une mentalité bien particulière. Et un pays qui a le sens de la vie. Dans cet esprit, je vous souhaite de passer des moments inoubliables. Avec des hôtes chaleureux dont vous garderez longtemps le souvenir.

Petra StolbaCEO, Office National Autrichien du Tourisme

Directeur de la publication et éditeur : Österreich Werbung, Vordere Zollamtsstrasse 13,

1030 Vienne. N° de registre ZVR : 075857630.

Directrice de projet : Eva Maria Mayrhuber,

Dr. Michael Scheuch. Rédaction : Margit Turac,

Andreas Kerschbaumer, Barbara Moser, Michaela

Schwarz, Martin Betz. Traduction et relecture :

Claude Manac’h. Maquette : Gabi Cer. Motamot

langues étrangères : Claudia Fritzenwanker.

Prépresse : Blaupapier. Impression : Grasl Druck &

Neue Medien GmbH. Date de parution : mars 2015.

Informations données sous réserve de modifications.


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En quittant l’Autriche, les visiteurs aiment laisser quelques mots dans le livre d’or de ceux qui les ont hébergés. On y trouve des phrases comme : « Avec des paysages pareils et un climat aussi agréable, pas

étonnant que vous soyez toujours de bonne humeur ! » ou bien : « Vous savez profiter de la vie, vous. » C’est vrai que les Autrichiens ont une mentalité bien à eux. Non, il ne s’agit pas des clichés habituels, de la valse viennoise, de l’impératrice Sisi ou du rude paysan dans ses alpages, mais plutôt d’un état d’esprit. De ce qui soude les gens d’un pays.

À l’époque où l’Autriche-Hongrie était un état pluriethnique, ses habitants avaient développé une compétence particulière : savoir faire des compromis pour apprendre ensuite à vivre avec ces compromis. Et même très bien, d’ailleurs. C’est de cette attitude que les gens tirent aujourd’hui leur spécificité : cette nonchalance avec laquelle les Autrichiens font face au quotidien et affrontent même les épreuves les plus difficiles en constatant que « ça pourrait être pire », mais aussi leur sérénité quand les choses n’ont pas marché comme ils l’auraient souhaité, mais que « ça aurait pu être pire »…

« La vie est une tragédie faite d’une suite de comédies », dit le chansonnier autrichien Hugo Wiener. Oui, les Autrichiens ont une nette préférence pour les comédies, pour les bons côtés de la vie. Et c’est pour cette raison qu’ils aiment tant la bonne humeur. Que ce soit dans les montagnes du Tyrol, dans le Salzkammergut, la Wachau ou les vignobles styriens, l’Autrichien est champion d’Europe du divertissement.

Et c’est peut-être pour ça que les touristes se sentent à l’aise, parfaitement acceptés. « L’Autriche était un pays étranger où l’on se sentait comme chez soi », a écrit un jour l’auteure suisse Gabrielle Allioth à l’occasion de son premier voyage en Autriche.

Un pays qui a le sens de la vie

AVANT-PROPOS

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TYROL

Se lever à quatre heures du matin pour aller en randonnée avec une lampe frontale, qui a pu avoir une idée aussi stupide ? Moi ? Vous en êtes bien sûr ? Mes deux compa-gnons d’aventure s’extirpent à contrecœur

des édredons et commencent à rassembler leurs souvenirs. Hier soir, à la Berliner Hütte, assis sous le lustre en bois sculpté et les lambris de la « salle des chevaliers », on s’était raconté des souvenirs et on avait forgé de nouveaux projets. Dans ce refuge grandiose aux allures de paquebot, les idées folles ne sont jamais bien loin.Mais n’anticipons pas. Nous avions fièrement constaté que tout ce que nous avions emporté dans nos sacs à dos en vue de ces six jours de rando sur le Berliner Höhenweg avait été utilisé. Les sacs de couchages, bien sûr, dont on a besoin chaque nuit quand on va de refuge en refuge. La crème solaire aussi, indispensable quand on somnole les bras en croix dans la merveilleuse prairie couverte de linaigrettes du Schrahnbachkar par une après-midi ensoleillée. Les bonnets et les gants ont été les bienvenus quand un vent glacial nous a soufflé au visage sur la crête acérée du Schönbichlerhorn.

Même les bougies ont servi, ne serait-ce que pour créer une atmosphère hallucinante alors que, face à l’Olperer Hütte, nous étions tombés sous le charme d’un incroyable ciel étoilé. Nous avons vraiment utilisé tout ce que nous avions emporté, tout sauf les lampes frontales, éclairage d’appoint « au cas où », qui sont restées au fond des sacs.Et puis il y a eu cette idée (mon idée !) de partir avant l’aube avec des lampes pour voir le soleil se lever sur le Schwarzsee. Et nous voilà donc de nuit devant la Berliner Hütte, ce monument historique classé, ce refuge d’entre les refuges avec son confort, ses lits moelleux et tout ce qu’il faut pour être heureux, nous voilà troquant tout ce bonheur contre un no man’s land sombre et froid appelé Zillertaler Alpen. Il y a des idées qu’il

vaudrait mieux ne jamais avoir eues…Pourtant, peu après avoir quitté le refuge, nous avons vite compris que d’autres que nous s’étaient eux aussi levés tôt : c’est d’abord une marmotte qui siffle devant nous, un peu plus tard des chamois qui escaladent le Rossrugg, ce rocher dont on extrayait encore du grenat il y a quelques décennies. L’ascension, à travers ce paysage de tourbières, suit un ancien chemin muletier qui servait autrefois au transport des marchandises. Ou à divers trafics… Eu égard à l’heure matinale, nous avons nous aussi l’impression d’être ces contrebandiers dont on dit qu’ils acheminaient autrefois par ici vers l’Italie du vin, de l’alcool et même des pneus de voiture.

Entretemps, alors que le jour commence à poindre, d’épais nuages, bientôt rejoints par une bruine insidieuse, s’amoncellent à l’endroit où nous nous attendions à voir le soleil. Mes compagnons, qu’une profonde stupeur a envahis, semblent encore trop endormis pour pouvoir l’exprimer par des mots. Chacun remet donc vite son bonnet ou sa capuche. Mais quelques instants plus tard, ce vent qu’on appelle ici l’oberwind vient souffler violemment, dissipant d’un coup les épais nuages. Après une heure et demie de marche et encore avant le lever du soleil, nous atteindrons le Schwarzsee qui, comme son nom ne l’indique pas, est tout sauf noir. Aux premières lueurs du jour, les glaciers alentours se reflètent, tout proches, dans ses eaux. Et puis soudain, les parois rocheuses de toute un chapelet de sommets de plus de trois mille mètres, la Berliner Spitze, le Turnerkamp et le Grosser Möseler, se mettent à flamboyer sous les premiers rayons du soleil et viennent se mirer dans les eaux turquoise du lac. Quel spectacle ! Assis dans la mousse épaisse en guise de fauteuils, nous savourons notre bonheur, et les yeux de mes compagnons brillent comme les rayons du soleil. Il m’arrive parfois d’avoir de bonnes idées, non ?

L’inspiration des AlpesLe Berliner Höhenweg, dans les Alpes du Zillertal, promet des aventures à vous couper le souffle. Même à des heures à priori impossibles.

Le Berliner Höhenweg :

Circuit très corsé de huit jours à travers le parc

naturel des Alpes du Zillertal. Dans ce paysage

de montagne et de haute montagne, les étapes

journalières mènent d’un refuge à l’autre le long

de chemins et de passerelles bien balisés.

Certaines balades sont même faisables avec

des enfants, comme par exemple la randonnée

au Schwarzsee, décrite plus haut. Le refuge

est ouvert de la mi-juin à fin septembre. Il est

nécessaire de réserver les nuitées à l’avance au :

+43 5286/52 23 ou +43 676/705 14 73

Le Parc naturel du Zillertal propose des forfaits

trekking allant de deux à sept nuits et qui

incluent la réservation des nuitées en refuge,

des cartes, des bons valables sur les navettes,

etc. Renseignements au +43 5286/521 81 ou

au +43664/120 54 05,

courriel : [email protected]

1 // Alpes du LechtalSommet du Darwinskopf, une des cimes des

Alpes tyroliennes du Lechtal, à près de 3 000 m

d’altitude.

2 // Le ZillertalSur le Berliner Höhenweg.

3 // Faune sauvage des AlpesChamois dans les Alpes autrichiennes.

4 // Les eaux pures du SchwarzseeLe lac se trouve sur le Berliner Höhenweg, à

près de 2 500 m d’altitude.

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Une randonnée de plusieurs jours en haute montagne, ce n’est pas seulement un contact intense avec la nature, c’est aussi une sorte de philosophie, un voyage intérieur au cours duquel on doit sans cesse se remettre en question. Ce dont on a surtout besoin, c’est du temps.

Le trekking demande avant tout un minimum de forme physique. Pas question d’entreprendre un tour de plusieurs jours sans entraînement. Quant à l’équipement, prévoyez des vêtements légers pour le beau temps, mais aussi de quoi vous protéger du froid : un anorak, des gants, un bonnet de laine et une tenue imperméable. Des cartes et un guide de randonnée sont bien sûr indispensables. Mais le plus important, ce sont les chaussures. On recommande en général des chaussures de montagne pas trop lourdes, avec une semelle anti-dérapante. Pour les nuitées dans les refuges, emportez un drap de couchage, et n’oubliez pas votre serviette ! Dans leurs refuges, les associations telles que l’Alpenverein ou les Naturfreunde accordent à leurs membres des réductions sur les nuitées.

Le Stubaier Höhenweg : ce sentier d’altitude très exigeant traverse les Stubaier Alpen et offre des panoramas de haute montagne saisissants sur les glaciers de ce massif du Tyrol. Point de départ du sentier, l’Innsbrucker Hütte a été érigée au confluent de deux zones rocheuses : la zone cristalline et la zone calcaire. Les huit refuges du Stubaier Höhenweg sont tous situés au-dessus de 2 000 mètres, et chaque refuge dispose d’un accès direct à la vallée. De ce fait, il est toujours possible de ne parcourir qu’une partie du sentier. Si une bonne forme physique est essentielle, on doit aussi avoir le pied sûr et ne pas être sujet au vertige pour affronter certains passages équipés en via ferrata. Vous serez dédommagé de votre peine par une flore alpine à l’incroyable diversité, de splendides aires de repos, des sommets d’où

le regard porte à l’infini et des auberges qui proposent une solide cuisine régionale tyrolienne.Longueur totale : 120 km, dénivelé : 8 000 mnombre d’étapes journalières : 8www.stubaier-hoehenweg.at

L’Adlerweg n’est pas un circuit en boucle, mais plutôt un réseau de sentiers de randonnées qui traverse tout le Tyrol. Son nom de « chemin de l’aigle » provient de la forme de ce réseau, qui rappelle les ailes d’un oiseau de proie. L’itinéraire principal, pour lequel il faut prévoir au moins trois semaines, conduit en 23 étapes de Sankt Johann in Tirol à Sankt Anton am Arlberg. Quiconque souhaite également explorer les itinéraires régionaux, qui mènent jusqu’au Tyrol Oriental, finira même par couvrir 1 480 km. Il est donc recommandé de configurer soi-même route par route son propre « chemin de l’aigle ». Parmi les plus beaux paysages, on compte la randonnée de plusieurs jours que forme l’itinéraire principal entre la deuxième et la huitième étape. Partie de « Koasa », dans la Kaisergebirge, elle passe par Kufstein, traverse de vastes alpages et la Rofangebirge pour aboutir à l’Achensee, le plus grand des lacs tyroliens.Longueur totale (itinéraire principal) : 280 kmdénivelé : 29 745 mnombre d’étapes journalières : 23www.adlerweg.com

Le Salzburger Almenweg : La région de Salzbourg est le pays des alpages. Plus de 1 800 exploitations couvrent un quart de la surface totale du land. En 31 étapes, le Salzburger Almenweg (« la route des alpages ») nous mène à travers 120 de ces alpages dont beaucoup fournissent aux randonneurs des spécialités telles que lait, fromage, beurre, caillebotte, yaourt, pain, lard ou schnaps maison. Le sentier traverse toute la Pongau et offre des points de vue superbes sur le Dachstein, la Tennengebirge, le Hochkönig

Les sentiers de montagne autrichiens fournissent bien des refuges. Pour l’âme, mais aussi pour le corps, avec un réseau très dense de chalets.

1 // Le Karnische HöhenwegUn itinéraire de grande randonnée à travers un

paysage aussi varié que fascinant.

2 // Le Schladminger Tauern HöhenwegLacs de montagne, torrents et chutes d’eau font

de ce sentier d’altitude un parcours aussi varié

que riche en sensations fortes.

DANS LES ALPES

D’un refuge à l’autre

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DANS LES ALPES

et l’univers des glaciers des Hohe Tauern. Ici aussi, il est recommandé de choisir une section de l’Almenweg à partir de laquelle on pourra configurer à volonté son itinéraire personnel. Passant ainsi d’alpage en alpage, de chalet en chalet, on sera d’ailleurs surpris de constater à quel point chaque site a ses particularités et ses délicieuses spécialités.Longueur totale : 350 kmnombre d’étapes journalières : 31www.salzburger-almenweg.at

Le Karnischer Höhenweg, en Carinthie, suit la frontière austro-italienne en alternant montées et descentes. Pour couvrir toute la distance, qui va du Plöckenpass à Sillian, au Tyrol Oriental, comptez environ six jours. Paysages calcaires arides et alpages verdoyants se succèdent. Les excellents fromages confectionnés ici ont de quoi donner des forces aux randonneurs. Mais la richesse des Alpes Carniques, c’est leur profil géologique. Il existe peu de lieux où l’évolution de la Terre aurait laissé des traces aussi nettes. Les fossiles de lamellibranches, de brachiopodes et de crinoïdes incrustés dans la roche prouvent clairement que ce massif était, il y a 365 millions d’années, un immense récif corallien au sein de la mer primitive. À travers des parcours géologiques balisés, comme celui qui fait le tour du magnifique Wolayer See, on apprend une foule de choses sur ces témoins pétrifiés, vieux de plusieurs millions d’années, de la formation des continents.Longueur totale : 70 km, dénivelé : 7 242 mnombre d’étapes journalières : 6www.alpi-carniche.com L’Alpe-Adria Trail est un authentique sentier de randonnée qui va de la haute montagne à l’Adriatique en traversant trois pays : L’Autriche, l’Italie et la Slovénie. Parti de Carinthie, il traverse le plus haut massif autrichien, le Großglockner, puis les Nockberge, la région des

lacs carinthiens et Kranjska Gora, en Slovénie, pour aboutir à Muggia. Avec ses 43 étapes et ses 690 kilomètres, il n’a pas été conçu pour être parcouru d’une traite. Ce qui compte avant tout, c’est le plaisir de la randonnée. La plupart des étapes demandent chacune environ six heures de marche sur des tracés, en général non alpins, à la dénivellation aussi faible que possible. Chacune de ces étapes comporte au moins un « lieu magique », sous la forme d’un joyau naturel où l’on prendra plaisir à s’attarder. De nombreuses associations touristiques proposent également des forfaits trekking d’inspiration thématique.Longueur totale : 690 km, dénivelé : 26 000 m nombre d’étapes journalières : 43www.alpe-adria-trail.com

Le Schladminger-Tauern-Höhenweg mène à travers l’un des paysages de montagne les plus secrets et les mieux préservés d’Autriche. Au cours de sept étapes, on traverse les Schladminger Tauern, un paysage magnifique avec des forêts de pins cembro, des torrents, de vastes plateaux et des vallées verdoyantes. Le charme de ce sentier provient en partie des différentes formes que peut prendre l’eau. En effet, pas moins de 300 lacs de montagne et 150 cascades nous invitent à faire une pause et à nous émerveiller. Le plus beau panorama est sans aucun doute celui de l’étape reine, qui conduit à la Preintaler Hütte en traversant le Klafferkessel. Ce dernier est une délaissée glaciaire au fond de laquelle brillent trente lacs de montagne aux eaux turquoise et que domine le surprenant rocher du Greifenstein. À ne pas manquer ! Le sentier d’altitude demande une certaine expérience de la montagne, un pied sûr et une bonne résistance au vertige. Chaque refuge du parcours dispose d’un accès direct à la vallée.Longueur totale : 71 km, dénivelé : 5 552 m nombre d’étapes journalières : 7www.schladming-dachstein.at

3 // Le Salzburger AlmenwegLors d’une halte dans une des nombreuses

cabanes d’estive, les spécialités régionales

sauront dédommager les randonneurs de leur

peine.

4 // L’AdlerwegL’Adlerweg est le principal sentier de

randonnée du Tyrol.

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1 // Architecture en bois au VorarlbergModerne et pourtant authentique, intégrée dans

l’environnement naturel et pourtant surprenante :

une construction en bois au Ludescherberg.

VORARLBERG

Un simple morceau de fromage suffit souvent à donner un peu de joie de vivre. Est-ce la raison pour laquelle les gens du Vorarlberg sont tellement bien dans leur peau ?

Le carillon des cloches résonne à travers tout le village en fête. C’est le moment magique où les troupeaux aux macarons bariolés redescendent des alpages à la fin de l’été et défilent à travers les rues, longeant les façades de bardeaux des maisons. Dans tout le Bregenzerwald, on célèbre la fin de l’été comme on la fête ici, dans les étroites ruelles de Schwarzenberg. C’est une véritable liesse populaire qui rassemble tout les habitants dans la rue, le visage radieux. Mais si par malheur une

seule vache n’a pas survécu à l’estive ou au pacage de la fin du printemps, la désalpe se fera sans les ornements traditionnels. Heureusement, il faut dire que cela n’arrive pratiquement jamais. L’air est trop pur et le foin trop riche, les bêtes comme les hommes beaucoup trop gâtés par la vie. Ce n’est pas difficile de trouver son bonheur dans ce petit coin de terre aux vertes collines, aux vastes forêts et aux cimes enneigées jusqu’à l’approche de l’été. Dans le Bregenzerwald, le fromage est omniprésent. Les vaches qui regagnent aujourd’hui les fermes du village ont donné pour lui le meilleur des laits. Et les vachers aux habits ornés pour la fête de fleurs et de couronnes ont pendant tout l’été formé à la main et affiné les meules, là-haut dans les alpages.

« Chez moi, chaque fromage a son nom », dit Hermann Berchtold, qui produit encore à Schwarzenberg son fromage de montagne sans l’aide d’aucune machine, même ici, dans la vallée. Il entend par là que chaque meule est retournée puis brossée manuellement et non par des robots, comme c’est de plus en plus souvent le cas. Les machines, il les a bannies de sa fromagerie pour tout faire lui-même à la main. « C’est vrai que l’affinage est beaucoup plus fatigant à la main, mais on a par contre le plaisir de toucher, de sentir la texture et le goût du produit », ajoute Berchtold. Et la saveur s’en ressent, cette saveur authentique et corsée que donnent au fromage le lait crû et la présure naturelle. Cette joie de vivre décontractée qui est propre au Vorarlberg, on la retrouve aussi dans l’architecture du pays. Partout, un sentiment de bien-être émane des constructions en bois, ce matériau local auquel des artisans talentueux viennent apporter leur savoir-faire. C’est dans le Bregenzerwald que se trouve le berceau de cette architecture. Le vieille ferme typique, avec sa façade de bardeaux et son « Schopf », une sorte de jardin d’hiver qui précède le corps de logis, a servi de modèle à des interprétations modernes au style dépouillé et aux lignes claires et préfigure des formes d’ar-chitecture contemporaine utilisant des matériaux naturels. Il semble que les habitants du Vorarlberg aient tout pour être heureux. Tout sauf la mer. Mais ils ont le lac de Constance, contre lequel vient se blottir Bregenz, capitale qui allie en une symbiose réussie un charme méditerranéen et une étonnante vitalité culturelle. Avec le Festival de Bregenz, par exemple, qui se tient sur la plus grande scène lacustre du monde, ou bien le cube lumineux du Kunsthaus, dont la façade de verre réfléchit la lumière du ciel et celle du lac.

Peut-être que si la vie est aussi agréable, au Vorarlberg, c’est parce que ses habitants cultivent une attitude sans faux semblants, faite de fierté comme de modestie. Cette dernière date de l’époque, moins lointaine qu’on pourrait le croire, où ce pays était encore pauvre. Quant à la fierté, elle est reconnaissable à cette volonté de résistance, plus ancienne encore, qui se manifeste à travers châteaux et forteresses. Comme à Feldkirch, qui compte parmi les cités médiévales les mieux conservées d’Autriche, ou à Hohen-ems, que domine la ruine d’Alt-Ems et le château de Glopper. Le Musée Juif de la ville nous rappelle aussi que la population juive a mené ici, dès le XVIIe siècle, une vie culturelle et sociale florissante. Et puis la modestie du Vorarlberg se manifeste également à travers sa langue, friande de diminutifs et de terminaisons câlines. Le fait que ce charmant ramage soit à peine compréhensible pour le reste de l’Autriche ne dérange pas outre mesure les gens du cru. C’est finalement pour eux une façon d’être bilingue, qui ne les empêche pas de se mettre au diapason des touristes et de parler haut allemand s’il le faut.

Pour l’amour du fromage

FROMAGE DU VORARLBERGAu Vorarlberg, on pratique une agriculture à trois

niveaux. En automne et en hiver, les troupeaux

restent dans les vallées, puis transhument à la

fin du printemps vers des pacages de moyenne

altitude, avant de séjourner en juillet et août

dans des alpages pouvant culminer à 2 000 m.

Le fromage fabriqué alors est l’Alpkäse (fromage

d’alpage).

La Route du Fromage: La « Route du Fromage

du Bregenzerwald » associe des agriculteurs, des

fromagers, de restaurateurs, des artisans et des

commerçants. À Lingenau, 32 000 meules sont

entreposées dans la plus grande cave fromagère

du pays, où elles acquièrent peu à peu leur

maturité. www.kaesestrasse.at

CONSTRUCTIONS EN BOISWerkraum : 80 architectes, entrepreneurs du

bâtiment et artisans du Bregenzerwald ont créé

ensemble l’association « Werkraum ». Située à

Andelsbuch, la maison de l’association sert aussi

bien de vitrine que d’atelier pour leurs travaux. Les

visiteurs y seront plongés dans la découverte de la

richesse des formes et des matériaux utilisés dans

le monde de l’architecture et du design.

www.werkraum.at

CULTUREFestival de BregenzTurandot de Giaccomo Puccini sera en 2015

et 2016 à l’affiche de ce festival d’opéra qui se

tient sur le lac de Constance. La première a lieu

le 22 juillet 2015. www.bregenzerfestspiele.com

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SALZKAMMERGUT

Le sel a apporté une incroyable richesse à ce pays. Dans la plus ancienne mine de sel du monde, nous allons découvrir l’univers de « l’or blanc ».Comment le sel est-il arrivé dans la région du Salzkammergut ? Sur la rive du lac de Hallstatt, la réponse s’est imposée à nous comme une réalité palpable. Il a suffi que notre regard, au-delà de la berge où la nature a juste laissé assez de place pour une rangée de maisons, se pose sur le Salzberg, qui se dissout presque entièrement dans un paysage grandiose fait de forêts, de roches et d’eau. C’est précisément cette montagne qui a donné sa richesse à la région, à travers « l’or blanc » qu’on y extrait depuis quelque 7 000 ans.

Et c’est là que nous voulons aller, dans cette mine de sel qui est la plus vieille du monde. Après le funiculaire, nous marchons une dizaine de minutes jusqu’à la Maison des Mineurs en suivant à travers la forêt un sentier idyllique, sans imaginer un instant que nous piétinons une nécropole préhistorique. On a trouvé ici des vestiges d’une telle ampleur que le lieu a donné son nom à une époque préhistorique, la civilisation de Hallstatt (entre 800 et 400 av. J.C.). Mais comment une telle quantité de sel a-t-elle pu atterrir à Hallstatt alors qu’il n’y a pas la moindre mer aux alentours ? Nous en saurons plus après un fabuleux voyage dans le ventre de la montagne à bord du petit train de la mine. D’immenses blocs de sel, resplendissants sous des éclairages aux reflets d’or rouge, nous y attendent. Il y a des jours où l’on aimerait être un chevreuil et s’en pourlécher les babines, mais il parait que ça ne se fait pas. Quelle joie pour les enfants de dévaler jusqu’au niveau inférieur, cinquante mètre plus bas, par le toboggan des anciens mineurs !

Nous finirons par l’avoir, notre réponse. Tout a commencé il y a 240 millions d’années, quand la Pangée s’est disloquée et que les plaques continentales ont commencé à dériver. Le Salzkammergut devait avoir une drôle d’allure, à l’époque : des plages à perte de vue sous un climat tropical ! Ne riez pas, il faisait vraiment tellement chaud que les lagunes, le long des côtes, ont fini par sécher. Tout ce qui restait, c’était du sel. Comment ce sel, après des millions d’années, s’est retrouvé prisonnier de la montagne à la suite d’éruptions volcaniques, de soulèvements ou de glissements tectoniques, pour atterrir aujourd’hui sur la table de notre déjeuner ? C’est un des secrets de la nature qui nous émerveillera toujours.

Pourtant, il y a bien une explication. Au bord d’un lac salé souterrain, nous voilà au cœur d’un fascinant spectacle enrichi par le multimédia. Dans un paysage souterrain illuminé, des montagnes ont surgi des eaux et, par l’entremise d’images abstraites projetées à même la roche, nous avons revécu l’histoire de la conquête du sel par l’homme. Y compris l’aventure de cet « homme du sel », prisonnier de la montagne pendant des milliers d’années et dont le corps n’a été découvert qu’en 1734. Eh oui, à une température constante, relativement basse, le sel permet de tout conserver au cœur de la montagne. Comme cet escalier préhistorique, vieux de 3 500 ans, dont les marches sont même réglables. Nous l’avons vu à l‘occasion d’une visite guidée particulière, parce que les enfants voulaient absolument retourner dans la mine. À cause du toboggan…

Sur les traces du sel

1 // Mineur en costume traditionnelL’univers des salines de Hallein, Hallstatt et

Aussee est l’occasion de faire un surprenant

voyage dans le temps.

2 // La mine de sel d’Altausseeproduit encore aujourd’hui chaque jour des

tonnes de sel.

3 // Écomusée de HallstattDes reliques des temps passés montrent à quel

point la civilisation y était déjà évoluée.

4 // Vue panoramique de HallstattLa région Hallstatt-Dachstein est inscrite au

patrimoine culturel mondial de l’UNESCO.

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Salzwelten :D’avril à novembre, les écomusées miniers de

Hallstatt, Hallein et Altaussee proposent chaque

jour des visites guidées.

www.salzwelten.at

La production saline aujourd’hui : les mines de Hallstatt, Bad Ischl et Altaussee

sont encore exploitées de nos jours. L’entreprise

« Salinen Austria AG » produit annuellement

environ 1,1 million de tonnes de sel raffiné.

www.salinen.com

Le sel naturel : à partir de sel gemme

d’Aussee, on fabrique du sel naturel selon des

méthodes traditionnelles. Très riche, le sel

gemme contient 84 minéraux différents et est

beaucoup plus sain que le sel de table commun.


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Une telle beauté ne peut être le fruit du hasard. 240 millions d’années d’histoire de la Terre ont façonné le Salzkammergut tel qu’il nous apparait aujourd’hui : un paysage unique agrémenté de 76 lacs de toutes tailles. La fraîcheur de leurs eaux ne permet de s’y baigner que par les chaudes journées d’été. Leur abondance en poissons, la clarté de leurs eaux et leur propreté en font néanmoins des paradis pour les pêcheurs, les plaisanciers et les plongeurs.

Bonheur et céramiques sur les rives du TraunseeQuiconque navigue sur le Traunsee à bord de la Gisela, le plus ancien vapeur à roues du monde à être mu par une chaudière à charbon, comprendra pourquoi les Romains avaient baptisé ces eaux lacus felix, le « lac bienheureux ». Avec l’impressionnant massif du Traunstein en toile de fond, il forme un cadre unique. Il ne faut surtout pas manquer une visite de la ville de Gmunden. La fameuse « Esplanade », cette promenade qui longe la rive du lac, a ce côté élégant qui a donné son charme à la ville. Cette tradition d’élégance est également perceptible lors d’une visite de la manufacture de céramique, une institution vieille de 300 ans.

La pêche miraculeuse du château d’OrtDu haut de ses dix siècles, avec sa tour imposante d’un blanc immaculé et son toit de bardeaux, le château lacustre d’Ort ne risque pas de passer inaperçu. Au-delà du fait que c’est un des lieux de mariage préférés du pays, c’est également un temple de la gastronomie. Johann Parzer, le chef de cuisine, se fait un plaisir d’installer son gril au charbon de bois à proximité de la terrasse qui domine le lac et d’y préparer une spécialité de poisson très rare: le riedling, une variété de corégone. Grillé sur de petites brochettes, il est servi tel quel. L’histoire du riedling a quelque chose d’incroyable. Possible rescapé de la mer primitive, on ne le trouve plus aujourd’hui que dans les eaux du lac Baïkal et du Traunsee, où il habite depuis au moins 240 millions d’années. Il faut reconnaître qu’il est étonnamment goûteux pour son âge.

Sports et inspiration : L’AtterseeC’est un vrai paradis des sports nautiques. Dans la tradition des stations balnéaires de jadis, construites en bois, des établissements de bains contemporains comme le Seebad Häupl attirent les visiteurs mais se distinguent aussi dans les concours d’architecture. Si les fanas de la voile et du surf ne jurent que par le Rosenwind, qui est une garantie de plaisir permanent, les plongeurs apprécient pour leur part une visibilité qui peut porter sous l’eau jusqu’à 25 mètres. La douceur de la lumière et le paysage ont également inspiré de grands artistes, tel le compositeur Gustav Mahler, qui venait passer l’été à Steinbach, sur les rives du lac, ou Gustav Klimt qui y exerça ses talents de peintre paysager. Les amateurs d’art peuvent d’ailleurs aujourd’hui suivre ses traces tout au long du sentier thématique « Klimt à l’Attersee ».

Lac avec vue : le WolfgangseeLa magie du Wolfgangsee réside surtout dans les lieux chargés d’histoire qui bordent ses eaux turquoise. Tout d’abord St. Wolfgang, avec ses ruelles et sa fameuse « Auberge du Cheval blanc », dont la splendide terrasse donne sur le lac. Alors qu’à St. Gilgen, les prairies du bord de l’eau invitent les vacanciers à la détente sous des arbres fruitiers, Strobl vise surtout les randonneurs. En partie par des passerelles en bois qui surplombent les eaux, le Bürglsteinweg permet de faire le tour du rocher qui domine la ville. Si à St. Wolfgang, on peut faire l’ascension du Schafberg à pied, beaucoup préfèreront prendre le train à vapeur, dont la voie à crémaillère est la plus raide d’Autriche. On sera dédommagé de ses peines par une vue à vous couper le souffle sur 13 des lacs du Salzkammergut.

Aucune région ne représente aussi bien l’âme de l’Autriche que le Salzkammergut. Ici convergent traditions, culture et spécialités culinaires régionales.

SALZKAMMERGUT

Salzkammergut Erlebnis-CardÀ partir de trois nuitées dans les régions du

Salzkammergut affiliées à cette offre, les visiteurs

reçoivent gratuitement cette carte qui donne

des réductions allant jusqu’à 30 % sur une foule

d’attractions, de curiosités ou d’activités choisies.

Parmi les 118 offres au programme figurent

promenades en bateau, visites de musées,

activités de découverte ou sports, locations de

vélos et de bateaux, stages de plongée, etc. Cette

carte est disponible dans toutes les agences

touristiques et aux guichets d’information, ainsi

que dans de nombreux hôtels, pensions et

entreprises du Salzkammergut.

www.salzkammergut.at

Au cœur de l’Autriche

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SALZKAMMERGUT

Un fjord alpin : le lac de HallstattLavarets, ombles ou truites lacustres, de délicieux poissons vivent à l’état sauvage dans la plupart des lacs du Salzkammergut. Le lac de Hallstatt, d’une profondeur impressionnante de 125 mètres, est lui aussi riche en poissons. Lors d’une promenade sur ses eaux, on découvre un des plus beaux sites du monde : Hallstatt, un village d’une telle beauté qu’il a été reproduit tel quel en Chine. Mais rien ne peut égaler l’original, avec ses demeures anciennes et ses auberges adossées au flanc de la montagne. Le fait que le nom de « Hall » corresponde à l’ancien mot germanique utilisé pour désigner le sel s’explique par la fascinante histoire culturelle et économique de Hallstatt, où la plus ancienne mine du monde produit encore du sel aujourd’hui.

Des traditions vivantesL’histoire est omniprésente sur tout le territoire du Salzkammergut. Cela se manifeste surtout dans les coutumes régionales, mais aussi à travers les traditions artisanales. Aucune autre province autrichienne n’accorde une valeur aussi importante au costume régional. C’est d’ailleurs dans la partie styrienne du Salzkammergut, l’Ausseerland, que l’on trouve les meilleurs ateliers de confection du pays. Les magnifiques étoffes colorées servant à fabriquer les Dirndl sont imprimées à la main et chaque modèle et réalisé sur mesure selon la taille de la cliente. Font également partie des traditions locales les Goiserer, ces souliers de montagne en cuir à double piqûre, les premiers du genre, qui furent inventés à Bad Goisern il y a 140 ans.

Une aventure en familleQuiconque va vers Salzbourg après avoir fait le tour du Salzkammergut doit absolument marquer un arrêt auprès de deux curiosités. Près de Werfen, d’abord, où la forteresse de Hohenwerfen se dresse depuis neuf siècles sur un éperon rocheux. Si le site est déjà saisissant vu d’en-bas, la vue qu’on a sur le Tennengebirge à travers les meurtrières du château est indescriptible. La visite guidée, qui vous plongera dans l’univers médiéval, se clôture sur une démonstration de dressage d’oiseaux de proie issus en grande partie de la région. À quelques kilomètres de là se trouve la plus grande grotte de glace du monde, l’Eisriesenwelt Werfen. Lors d’une visite guidée de cet impressionnant labyrinthe, on découvre d’étonnantes formations glaciaires aux dimensions gigantesques : stalactites gelées alignées comme des tuyaux d’orgue, blocs de glace pouvant atteindre 70 mètres de circonférence, formes étranges qui font penser à un ours polaire ou au voile de la Reine des Neiges. Il y en a pour tous les goûts dans cet univers magique !

Pour finir en beauté : SalzbourgArrivé à Salzbourg, c’est tout un autre monde qui s’ouvre à vous. La vieille ville forme sans doute, avec la place de la cathédrale et la Residenzplatz, un des plus beaux ensembles baroques au monde. Les splendides façades de la Getreidegasse, elles, sont une invitation à flâner et à faire des emplettes. Chaque coin de rue réserve des surprises où l’histoire le dispute à la culture. Une visite de la maison natale de Mozart est aussi incontournable qu’un tour de la forteresse de Hohensalzburg, où régnaient les princes et les archevêques quand ils n’avaient pas la malchance d’y être eux-mêmes enfermés… Leur immense richesse, ils la devaient à une matière première en provenance directe du Salzkammergut : le sel, qui fut pendant des siècles la principale source de revenus de cette ville dont le nom, Salzburg, signifie tout simplement « château… de sel ».

1 // Le GrundlseeUn des lacs les plus pittoresques de la région.

2 // Tradition artisanaleAujourd’hui, les authentiques Goiserer sont

encore fabriquées comme il y a 100 ans.

3 // Le château d’OrtIl trône sur une île au beau milieu du Traunsee,

non loin de la petite cité historique de Gmunden.

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Avec les écogardes

Voilà une harde qui s’approche », chuchote Andreas, l’œil rivé à sa longue-vue. Il invite les ran-donneurs à sortir leurs jumelles. Là-bas, des bouquetins s’ébattent à une altitude vertigineuse. Un spectacle inconcevable il y a encore peu de temps, nous explique ce guide spécialisé : « Pendant longtemps, les bouquetins avaient disparu du Ködnitztal. Mais entre-temps, ils ont été bien réintroduits. » De certains papillons rares à l’aigle royal, on apercevra peut-

être d’autres espèces menacées, lors des randonnées de découverte de la nature de Kals. « Nous montrons aux visiteurs comment les animaux vivent dans leur milieu naturel », ajoute Andreas, qui souligne fièrement : « Les écogardes sont un peu les intermédiaires entre l’homme et la nature. »C’est aux côtés d’un écogarde expérimenté que les visiteurs du parc national pourront observer au mieux les jeux de la nature dans toute leur authenticité. Il leur montrera la faune et de la flore de cette immense réserve naturelle, la plus vaste des Alpes, et il leur parlera des 166 sommets de plus de 3 000 mètres, des 279 torrents, des 26 cascades, des 551 lacs et des 10 défilés qui s’y trouvent.Chaque année, l’hiver qui s’installe en haute montagne sonne le début de la saison des randonnées alpines en raquettes. Comme en cette journée de novembre où une lumière diffuse vient caresser avec douceur les rochers majestueux. Équipée en provisions de bouche et en vêtements chauds, la jeune écogarde Anna se met en chemin avec un groupe de six randonneurs pour faire un tour dans le Virgental, au Tyrol Oriental. L’expédition durera quatre heures pendant lesquelles tout sera fait pour ne pas déranger les animaux sauvages. « Les réserves d’énergies des bêtes sont très faibles en cette période », commente Anna. D’un pas souple et silencieux, on arpente les champs et les bois couverts d’une neige épaisse afin d’y observer chamois, bouquetins, aigles et gypaètes.

« Il y a toujours un remède à tout », dit en souriant Matthias, l’écogarde. Penché au-dessus de la prairie verdoyante, il a à la main un bouquet de plantes médicinales multicolores. Une des randonneuses veut savoir quelles sont leurs vertus. « Le millepertuis est efficace en cas de dépression et l’arnica soulage les entorses », répond le spécialiste. Le long d’un sentier pédagogique dédié aux plantes médicinales, les randonneurs traversent Prägraten, savourant le paysage pittoresque du Tyrol Oriental et les riches herbages des Sajatmähder. Au retour de cette excursion, ils transformeront ensemble les plantes récoltées en onguents ou en teintures.Deux des membres du groupe reconnaissent en riant être des récidivistes. Elles ont déjà plusieurs fois participé à des visites du parc national avec des écogardes. La dernière fois, c’était à l’occasion d’une randonnée jusqu’à l’Innergschlöss, que beaucoup considèrent comme le plus beau fond de vallée des Alpes orientales. Quant à l’excursion de deux jours à travers les glaciers, gardez-là pour l’année prochaine. « Elle demande non seulement une bonne forme physique, mais aussi un certain courage », explique Andreas. Pourquoi ? Parce qu’on se laisse descendre en rappel du Teischnitzkees jusqu’au fond d’une crevasse. « Mais ne vous inquiétez pas, on a toujours ramené tout le monde vivant », plaisante le guide. Et nous le croyons volontiers, notre gardien des espaces naturels protégés…

PARC NAT IONAL DES HOHE TAUERN

La Maison du Parc national se trouve au

centre de Matrei, au Tyrol oriental. Sur deux

étages, l’exposition « Tauernwelten » y présente

les particularités de la région, à commencer par

la « situle » en bronze de Welzelach et jusqu’à

l’évolution des petites exploitations agricoles,

en passant par les territoires de chasse du

paléolithique. Les écogardes du Parc national

guident les visiteurs.

Sauvegarde de la diversité. Dans la région,

une prairie alpine peut recéler 500 à 700 sortes

de papillons. En s’inscrivant, on peut partir en

randonnée à la découverte d’exemplaires aussi

rares que l’azuré du serpolet ou le damier de

la succise.

Situé dans le Virgental, le Zedlacher Paradies mérite bien son nom. Un sentier forestier

pédagogique y mène à travers une forêt de

mélèzes âgée de plus de cinq siècles, une

des plus vieilles du Tyrol. Un décor féerique !

1 // La Vallée des VautoursAccompagnés d’un écogarde, les visiteurs

partent à la découverte des trésors naturels du

Krumltal (vallée de Rauris).

Leur domaine ? La montagne, la forêt, les champs. Des écogardes expérimentés guident les amoureux de la nature dans les coins les plus reculés du Parc national Hohe Tauern.

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Le Musée celtique de Hallein est l’un des

plus importants de son genre en Europe. On

y découvrira la vie singulière que menaient

les Celtes, particulièrement dans les régions

alpines. Le chef-d’œuvre de la collection est un

pot à bec datant de 2 500 ans.

www.keltenmuseum.at

Venez faire de beaux rêves à l’Observatoire de Königsleiten, où l’observation du ciel est

accompagnée de musique douce. Il y a aussi un

planétarium où l’on peut admirer plus de 7 000

étoiles. www.sternwarte-koenigsleiten.com

Dans la ville romaine d’Aguntum, la seule

du Tyrol, des fouilles ont mis au jour des ruines

impressionnantes telles que des thermes ou un

vaste atrium. Le musée attenant, qui témoigne

de l’histoire de la présence romaine dans les

Alpes en exposant vêtements, céramiques et

pièces de monnaie, vaut le détour.

www.agentum.com

1 // La Großglockner HochalpenstraßeUn grandiose panorama de montagne au

point culminant des Alpes autrichiennes : le

Großglockner.

2 // Sepp Haslinger, chercheur d’orL’ancien champion national de la spécialité en

train d’orpailler à Rauris à l’aide d’une batée

en fer.


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L ES R ICHESSES DE LA RÉGION

Pittoresques villages de montagne, paysages grandioses ou chutes d’eau, il y en a pour tous les goûts dans le Parc national Hohe Tauern.

À la conquête des cimes, les remontées méca-niques du Großglockner vous emmènent dans un fascinant paysage alpin. Pendant le trajet, le regard porte sur le plus haut sommet d’Autriche et sur 50 autres cimes de plus de 3 000 m. Le funiculaire de Reisseck, dont la pente peut atteindre 82 %, vaut lui aussi le détour. Destina-tion : un restaurant de montagne où l’on reprendra des forces après un parcours vertigineux. Datant de 1956, le funiculaire panoramique de Kreuzeck a quelque chose de nostalgique. Après avoir longé la retenue de Rosswiese, les visiteurs domineront du regard le massif de Kreuzeck, un splendide domaine de randonnée.

Comment nait la vie ? Et comment peut-elle exister en haute montagne ? Le centre BIOS du Parc national, à Mallnitz, consacre de multiples expos à la vie, ses formes et ses caprices. Pour mettre les sens en éveil, l’Univers du Parc national de Mittersill propose des randonnées fictives à travers des zones alpines protégées. En huit étapes qui nous mènent dans l’univers de la haute montagne, on découvrira le Großglockner, les glaciers et les cascades.

L’Iser et la Möll proposent canyoning et rafting aux fanas d’aventures. Eaux tumultueuses, parois à pic et canyons sécurisés, tout ici est de nature à vous garantir des sensations fortes. Mais n’ayez crainte : des moniteurs expérimentés vous ramèneront sans dommage à bon port.

Le taux d’adrénaline et le paysage font parfois bon ménage, comme dans le cas de l’Osttirodler et de ses spectaculaires montagnes russes. À travers une succession de virages relevés, on dévale des cimes du Hochstein jusqu’au fond de la vallée. Fun Alpin est une

autre piste de luge d’été de la région, qui part des environs du parc animalier d’Assling et le long duquel broutent paisiblement cerfs et chevreuils.

Situé en Carinthie, Flattach dispose avec la Raggaschlucht d’un des défilés naturels les plus imposants des Alpes. Alors que les eaux déchaînées du Raggabach se forcent un pas-sage entre les parois rocheuses, les visiteurs s’adonnent au spectacle du haut de passerelles vertigineuses qui suivent le cours du torrent. Le parc aquatique du Galitzenklamm est lui aussi un paradis de l’aventure qui propose pour tous les âges des activités allant du parcours d’escalade au sentier pédagogique dédié à l’eau.

Si vous cherchez à vous relaxer après la fatigante ascension du Kitzsteinhorn, le Spa Zell am See – Kaprun est exactement ce qu’il vous faut. Situé au cœur de la région du Parc national, il vous propose sur 20 000 m2 une foule d’occasions de détente. Les possibilités de se régénérer ne manquent d’ailleurs pas dans la région, comme par exemple aux Thermes alpins de Gastein.

Le Jardin des Plantes d’Hollersbach est un véritable paradis pour les gourmets. À travers son Labyrinthe de Baies à grignoter, son Étoile et sa Lune aux Herbes, on y découvrira plus de 500 variétés de plantes médicinales et aromatiques.

Lienz, l’aimable capitale du Tyrol oriental, invite à flâner à travers ses ruelles au charme médiéval. À moins qu’on ne préfère s’adonner à la culture au château de Bruck, qui abrite le Musée municipal et la Galerie Albin Egger-Lienz. Cet ancien fief des comtes de Görz domine de sa masse la ville de Lienz, souvent dénommée à juste titre « la ville du soleil ».

À Sankt Jakob, dans le Defereggtal, ce sont les traditions qui rythment la vie des gens. Au mois

de juin, un océan de rhododendrons en fleurs vient colorer les environs du lac d’Obersee des nuances les plus variées de rouge. Cet étonnant spectacle naturel culmine le jour de la Fête des Rhododendrons. Au programme : musique et danses folkloriques, parc de l’artisanat et activités spécialement dédiées aux petits.Pourtant paisible, le village alpin de Heiligenblut en impose du fait de sa situation au pied du massif du Großglockner, qui le domine de ses 3798 mètres. Si Heiligenblut est le point de départ à partir duquel les fanas de l’escalade peuvent faire la conquête de ce géant de pierre, c’est aussi ici que commence la Großglockner-Hochalpenstraße. Traversant le Parc national sur une distance de 48 kilomètres, cette route de montagne, la plus célèbre du monde, nous emmène jusqu’à 2504 mètres d’altitude tout au long de ses 36 épingles à cheveux. Le panorama vaut le détour : les yeux rivés sur le Großglockner et le glacier Pasterze, on traverse prairies verdoyantes, glaciers et haute montagne.

Les chutes d’eau de Krimml comptent au nombre des sites les plus visités d’Autriche, et ce n’est pas par hasard : avec leurs 380 mètres de haut, elles sont les plus hautes d’Europe et figurent parmi les cinq plus hautes cascades du monde.

Prêt pour une chasse au trésor ? Alors allez vite à Rauris, dans la région de Salzbourg, et vous comprendrez pourquoi cette bourgade est nommée le « village des rapaces et des chercheurs d’or ». Il s’y trouvait autrefois la plus grande mine d’or d’Europe, par ailleurs la plus haute du monde. On en est bien loin aujourd’hui, mais les chercheurs en herbe peuvent encore trouver des restes de ce précieux métal dans les eaux de la Rauriser Ache. Et emporter chez eux ce qu’ils y ont trouvé.

Les joyaux naturels du Parc national


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Au rythme du Danube

Il faut reconnaître qu’en Haute-Autriche, les gens sont sincères et ne dissimulent pas une certaine fierté. « Johann Strauss devait bien savoir ce qu’il était en train d’écrire », dit notre aubergiste. Ce Johann Strauss, c’est celui qui a composé une valse il y a 150 ans. Une valse qui s’appelait à l’origine Le beau Danube bleu et que beaucoup considèrent aujourd’hui comme une espèce d’hymne semi-officiel du pays. Et dont les gens se servent en Haute-Autriche pour rendre hommage à « leur »

Danube. À tort ou à raison ? C’est ce que nous voulons savoir, en utilisant à cet effet le moyen de transport le mieux adapté au fil de l’eau : le vélo. Et nous ne serons pas déçus.

S’il est vrai que le Danube n’est pas toujours bleu, il est magnifique. Tout comme les paysages qui l’entourent, les collines douces et les forêts profondes. En fait, on a plus l’impression de se laisser porter que de pédaler. Cela tient peut-être au courant du fleuve, qui défile à côté de nous et par lequel nous nous laissons involontairement entraîner. Qu’importe. Le fait est que nous sommes subjugués au bout de seulement quatre à cinq kilomètres. Nous mouvements sont devenus automatiques, et nous n’y pensons même plus. Tout le reste, par contre, prend de l’importance : le clapotis, les crissements, les odeurs et tous ces trésors qui jalonnent le cours de l’eau. Les villages et leurs étroites ruelles, les bourgades romantiques, Grein, Maria Taferl. Les innombrables ruines qui surgissent des forêts, là-haut. Et puis cette merveille de la nature : la boucle de Schlögen, une boucle de 180 degrés formée par le cours du Danube. Nous avons gravi la pente pour nous en faire une idée du haut de la colline. C’est un magnifique spectacle qui se déroule sous nos yeux au soleil couchant, et que vient renforcer l’inscription gravée dans la pierre : « Si tu portes d’ici ton regard sur le Danube en pensant à ce que tu aimes, n’en dis rien à quiconque et ton souhait s’exaucera comme s’il s’agissait d’une prière. » Il y a des moments dans la vie où l’on ne peut rien demander de plus pour être heureux.

Nous avons repris la route le lendemain, et le courant a remis la main sur nos pensées. Et puis la Wachau est arrivée. Un patrimoine culturel mondial. Un merveilleux paysage fluvial parsemé d’innombrables abricotiers dont les fleurs resplendissent de blancheur, répandant un irrésistible parfum. D’un côté du fleuve, ce sont d’immenses forêts, de l’autre des coteaux plantés de vigne. Plus que des coteaux, ce sont des cultures en terrasses dont les murets de pierre sèche tracent des lignes géométriques sur les rives pentues. Tout ici, semble-t-il, ne tourne qu’autour du vin et des abricots. Les adorables villages à l’architecture médiévale recèlent des boutiques idylliques et de conviviales caves à dégustation. Si l’« Ile de la Félicité » devait vraiment exister, c’est ici qu’elle se trouverait. On a comme l’impression que les gens, ici, n’ont pas de soucis. En tout cas pas le patron de notre taverne de Dürnstein. « Là-haut, on fait tout à la main. Avec un tracteur, c’est impossible, et c’est ça qui fait que le vin est différent », dit-t-il en indiquant du geste son vignoble, sur la hauteur.

Les vignerons sont sans doute les plus éloquents défenseurs de leurs propres vins. Et de leur terroir. C’est une chose qu’entre-temps, nous avons fini par comprendre. En fait, nous voulions seulement marquer une petite pause, et nous voilà assis ici depuis deux heures, sirotant un gouleyant Grüner Veltliner tout en contemplant l’imposant clocher bleu de l’église et les eaux du Danube qui n’en finissent pas de défiler. Même s’il est vrai qu’il n’est pas toujours bleu.

LA VALLÉE DU DANUBE

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325 kilomères de piste cyclableTout au long des 2 800 kilomètres que le

Danube parcourt entre l’Allemagne et son delta

sur la Mer Noire, le tronçon préféré des cyclistes

est le secteur très bien aménagé et aisément

praticable qui traverse l’Autriche et conduit de

Passau à Vienne. www.donauradweg.at

La Wachau par le WelterbesteigOn peut aussi très bien découvrir la Wachau

à pied. Long de 180 km, le sentier du

Welterbesteig est composé de 14 étapes qui

mènent à travers des paysages et des villages

viticoles charmants. www.wachau.com

Sur les traces des empereursDe Ratisbonne à Vienne et de Linz à Budapest,

nombreux sont les trésors culturels laissés tout

au long de cette voie royale et impériale par les

monarques européens du temps jadis.

strassederkaiserundkoenige.com

1 // La boucle de SchlögenBalade à vélo le long de la boucle de Schlögen,

une merveille de la nature que le Danube nous

offre en Haute-Autriche.

Une randonnée cycliste tout au long du Danube, c’est comme un voyage dans le temps. Qui se termine immanquablement chez un viticulteur de la Wachau.


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Linz Une ville qui s’affirme comme un lieu de rencontres cosmopolite et chatoyant. Autrefois ville industrielle à l’éternelle grisaille, Linz est devenue une métropole culturelle et artistique qui ne cesse de se réinventer. Et à bien des égards un lieu de convergence au sein de l’Europe. Parce qu’elle a toujours été un carrefour du commerce européen. Parce qu’elle propose une symbiose unique en alliant à son héritage esthétique et culturel des créations architecturales contemporaines comme l’Ars Electronica Center, le Musée Lentos ou le nouvel opéra. Bref, Linz est une ville qui bouge. www.linz.at/Tourismus

La boucle de Schlögen En un virage très serré, le Danube fait ici une volte-face de 180 degrés. Cette boucle, qui figure au catalogue des « phénomènes naturels » de Haute-Autriche, est un spectacle fascinant pour quiconque, du haut de la terrasse d’observation, le voit se dérouler sous ses yeux. La nature a parfois quelque chose de magique. www.oberoesterreich.at

Grein est au point de rencontre des eaux infatigables du Danube et d’un pays de douces collines. Cette ville, l’une des plus charmantes des rives du fleuve, abonde en trésors culturels. Comme le château de Greinburg, qui domine les lieux depuis plus de cinq siècles. Comme le Musée de la Navigation fluviale, où l’on appren-dra pourquoi cette dernière était, jusqu’au début du siècle dernier, la première source de revenus d’une ville florissante. Une ville qui eut même les moyens de s’offrir un pareil château. www.grein.info

Maria Taferl Il faut reconnaître que ce lieu de pèlerinage a vraiment quelque chose de mystique. Pas seulement du fait d’une légende du XVIIe siècle, qui raconte qu’un berger griève-

ment blessé y serait subitement guéri sous un chêne orné d’une croix et qu’un juge y aurait été débarrassé de ses dépressions. Vrai ou faux ? Qu’importe, finalement. Cette basilique domine du haut de sa colline la vallée du Danube et offre une vue splendide sur la chaîne des Alpes. www.mariataferl.at

Melk Fabuleux spectacle du soleil qui pose ses premiers rayons sur l’immense abbaye bénédictine de Melk. C’est comme si ce magnifique édifice se réveillait à la vie. L’abbaye de Melk est le plus grand bâtiment de style baroque d’Autriche. Il est également le symbole de la Wachau, un paysage inscrit depuis 2000 au Patrimoine culturel de l’UNESCO. À nos pieds, nous découvrons un des sites naturels les plus étonnants du monde. Du fait de la pente, les coteaux raides et parfois étagés en terrasses qui caractérisent le paysage ne peuvent être cultivés qu’à la main par les vignerons. Au printemps, lorsque les abricotiers fleurissent, les rives du Danube resplendissent de blancheur et toute la Wachau exhale des senteurs envoûtantes.www.stiftmelk.at

La ruine d’Aggstein Le château d’Aggstein domine le Danube du haut d’un éperon rocheux. Avec ses escaliers dérobés et ses tourelles, ses oubliettes, sa salle des chevaliers et sa chapelle, c’est l’un des châteaux médiévaux les plus célèbres d’Autriche. Le regard qu’on y porte sur le Moyen-Âge vaut bien la vue qu’on y a sur la vallée du Danube et la Forêt de Dunkelstein.www.ruineaggstein.at

Dürnstein, petite cité médiévale enchâssée dans le vignoble au pied des coteaux du Danube, incarne à elle seule une grande partie du charme de la Wachau. Au-dessus de ses ruelles étroites et de sa collégiale au surprenant clocher blanc et bleu se dresse la ruine du château de

Dürnstein, où fut emprisonné jadis le roi anglais Richard Cœur de Lion. La ruine est aujourd’hui accessible au public. www.duernstein.at

Krems C’est une chose qu’on sent immédiatement dès qu’on arrive à Krems : cette ville fourmille de contrastes. À commencer par le nouvel embarcadère de Krems-Stein, qu’on surnomme « la Porte de la Wachau », tant il est vrai que le bâtiment a la forme d’un gigantesque portique en fer. Non loin de là, la « Kunsthalle » allie tradition et modernité. Dans les lieux mêmes où se trouvait encore au XIXe siècle une grande manufacture de tabac, on expose aujourd’hui des œuvres d’art contemporain. Situé juste en face, le Musée de la Caricature est lui aussi d’inspiration moderne. Toutes ces réalisations architecturales contemporaines viennent encore accentuer l’effet provoqué par les constructions historiques. La Steinertor, par exemple, donne accès à l’héritage culturel de la ville, et en particulier à l’Église des Dominicains et au palais du Gozzoburg, sur le Hoher Markt. Ce dernier est d’ailleurs un des plus représentatifs des édifices médiévaux intra-muros du pays. www.krems.info

L’abbaye de Klosterneuburg Ici, rien à faire : il faut mettre pied à terre et entrer. Ne serait-ce que pour l’architecture de l’édifice, qui est une merveille : un mélange de style médiéval et de culture baroque, adossé aux coteaux viticoles de Klosterneuburg. Derrière ces murs se cache un chef-d’œuvre qui n’a pas son pareil dans toute l’Autriche : le retable réalisé en 1181 par Nicolas de Verdun, une des plus importantes pièces d’orfèvrerie romane jamais conservées. Et puisque que vous êtes là, pourquoi ne pas aussi accepter une invitation à boire un verre de vin ? Après tout, l’abbaye de Klosterneuburg est propriétaire du plus ancien domaine viticole d’Autriche. Avec ses 108 hectares, c’est d’ailleurs également un des plus vastes du pays. www.stift-klosterneuburg.at

Perles de la vallée du Danube

1 // Linz La capitale de la Haute-Autriche est devenue une métropole artistique et culturelle très dynamique.

2 // L’original Mentionnée pour la première fois en 1653, la Linzertorte est sans doute le plus ancien gâteau connu au monde.

3 // Le Donauradweg Un itinéraire où les splendides paysages naturels le disputent aux trésors culturels.

4 // L’abbaye de Melk Symbole même de la Wachau, cet édifice baroque est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.


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Festival BrucknerC’est à Linz que le compositeur Anton Bruckner a puisé l’inspiration qui devait le mener à écrire ses symphonies. Chaque année en septembre, le grand maître se réveille à la vie, tout au moins musicalement, lors de la Brucknerfest, qui constitue un des grands moments musicaux à Linz où Bruckner était organiste. www.brucknerfest.at

Festival Ars ElectronicaPendant le Festival Ars Electronica, l’une des plus importantes manifestations du monde en matière d’arts médiatiques, Linz devient la plaque tournante des arts, des technologies numériques et de la société. Avec beaucoup d’idéalisme, de créativité et de compétence, plus de 200 manifestations œuvrent pour un futur différent.www.aec.at/festival

Expositions au Schallaburg Au-delà de son importance architectonique, ce château de style Renaissance est aussi un haut lieu de la culture qui accueille chaque année de vastes expositions. Les plus importantes sont des expositions temporaires dédiées à des thèmes historiques, comme par exemple en 2015 une exposition détaillée sur les Vikings.www.schallaburg.at

Journées baroques de MelkAu cours des Journées baroques, l’abbaye de Melk accueille en ses murs chargés d’histoire des ensembles internationaux du monde entier. « Un festin pour les yeux et un délice pour les oreilles », selon les organisateurs. Et c’est vrai. Les artistes se produisent dans la splendide abbatiale de Melk, au Pavillon du parc ou même au château de Pielach, tout proche.www.barocktagemelk.at

Kermesse de l’Abricot dans la WachauSi l’abricot est une spécialité gastronomique de la Wachau, il est aussi tout un art de vivre. En été, il est à l’honneur dans le cadre des fameuses kermesses de l’abricot. Dans les villages à l’architecture médiévale, pavoisés pour la circonstance, les habitants font devant les visiteurs l’étalage de toutes les spécialités locales : Knödel aux abricots, confitures, schnaps ou gâteaux… Danses folkloriques et chansons viennent compléter le tableau, sans oublier bien sûr le vin de la Wachau. Au plus tard ce jour-là, les visiteurs de passage comprendront pourquoi on évoque si souvent la « joie de vivre des gens de la Wachau ».

Festival du Danube à KremsPendant le Festival du Danube, Krems se présente sous un jour inattendu. Bien loin des sentiers battus, la ville nous propose un bizarre mélange fait de danses, de comédie et de musique. Les organisateurs mettent tout particulièrement l’accent sur des artistes (encore) inconnus à ce jour, tout comme sur des productions maison qu’on ne peut voir qu’ici. Mais l’affiche peut aussi s’enorgueillir de pointures internationales, comme Rufus Wainwright, qui a présenté ici un de ses albums, les Melvins, avec un concert très remarqué, Peaches et leur techno-punk en 2010 ou bien John Cale, qui devait lui aussi faire escale à Krems en 2011.www.donaufestival.at

Glatt und Verkehrt à KremsTirant son nom d’une expression signifiant « une maille à l’endroit, une maille à l’envers », ce festival et l’un des plus chaleureux du pays. On y fait appel à des artistes du monde entier qui ont choisi d’aborder de façon spirituelle ou inattendue leurs propres racines musicales. Il en ressort un curieux mélange d’authenticité

originaire et de créativité contemporaine, assorti d’un éclectisme quasi planétaire. Les concerts se tiennent aussi bien dans des tavernes viticoles de la Wachau qu’au château de Spitz, à l’église des Minimes ou à l’abbaye de Göttweig. Des lieux d’inspiration pour une musique inspirée.www.glattundverkehrt.at

Festival de GrafeneggUne journée d’été à Grafenegg pourrait se dérouler ainsi : visite du château, puis promenade dans le parc paysager à l’anglaise. Sans oublier bien sûr le pique-nique, qu’on composera soi-même le moment venu au Picknickpavillon, et qu’on dégustera sur l’herbe à l’ombre d’un des arbres centenaires qui peuplent la pelouse du château. Pendant le festival de musique classique de Grafenegg, on complètera les plaisirs des sens par un concert à ciel ouvert dans la « Tour des Nuages » ou à l’auditorium. On finira la soirée en beauté en sirotant un verre de vin de la Kamptal à la taverne du château.www.grafenegg.com

Parc archéologique de CarnuntumUne visite au Parc archéologique de Carnuntum est un voyage dans le temps qui nous ramène au IVe siècle après J.C. Dans l’Antiquité, le camp romain de Carnuntum faisait partie de la province de Pannonie. On peut y découvrir aujourd’hui, reconstruits, certains des éléments architectoniques essentiels d’une ville romaine : maison patricienne, villa ou bains publics. Ces reconstitutions ne sont pas des édifices fictifs, mais des bâtiments bien réels, habitables et même équipés d’origine de planchers chauffants et de cuisines dont les fourneaux fonctionnent encore aujourd’hui.www.carnuntum.co.at


Le Danube, intarissable source de culture

1 // Culture danubienne Dans le parc du château de Grafenegg, la Tour des Nuages est un lieu de rendez-vous des mélomanes.

2 // Klangwolke à Linz Un spectacle grandiose qui a trouvé sa place entre le Festival Ars Electronica et le Festival Anton Bruckner.


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Qu’est-ce qui peut bien pousser quelqu’un à plonger de nuit dans un lac de montagne ? Peut-être la fascination d’un monde préservé, mystique, presque magique…

Alors que nous passons nos combinaisons, les derniers rayons du soleil achèvent de répandre une douce lumière sur les bois et les prés qui entourent le lac Weissensee. Plus aucun bruit, hormis le chant des grillons, cet éternel refrain des nuits d’été. Le ciel sans nuage nous promet une nuit étoilée. Mon cœur bat, car cela signifie que notre plongée nocturne sera accompagnée de jeux de lumière prodigués par une lune proche de la plénitude. Il nous faudra néanmoins une lampe

de poche pour pouvoir explorer les profondeurs nocturnes de cet univers fascinant qu’est le Weissensee. Cela peut paraître paradoxal au premier abord, mais l’un des attraits de la plongée nocturne réside pré-cisément dans l’étroitesse du champ de vision. Seul ce qui apparaît dans le cône lumineux de la lampe est perçu comme existant, mais il l’est avec une intensité qui n’en est que plus grande. Et il ne faut pas oublier le fait que la lumière met en valeur les couleurs des plantes et des animaux lorsque ces derniers sont éclairés de près.

Un dernier contrôle de notre équipement : air comprimé, boussole de plongée, profondimètre, ceinture de plomb, tout est là. Et nous voilà déjà dans cette eau limpide pour laquelle le Weissensee est connu bien au-delà des frontières. Après seulement quelques mètres, je devine du coin de l’œil la silhouette élégante d’un brochet qui attend sa proie dans un massif de roseaux. Il ne sera pas le seul habitant de ces eaux que nous surprendrons cette nuit. Pour bien des prédateurs, c’est l’heure de la chasse, et comme ils ne sont pas du genre à prendre la fuite, nous aurons tout le loisir de les observer.

Comme en apesanteur, nous planons dans cet univers silencieux et secret. Bientôt, nous aurons atteint notre but : le magnifique champ de nénuphars qui s’étend face à la plage, un jardin subaquatique quasi irréel dans lequel de nombreux petits poissons viennent chercher refuge. La forêt engloutie que nous avions explorée la veille était déjà en soi un spectacle fascinant, les vieux troncs des arbres écroulés dans les eaux offrant aux gardons et aux carpes un espace vital à leur convenance. La fascination qu’exerce le Weissensee tient non seulement à sa faune et à sa flore intactes, mais aussi à ses eaux d’une clarté cristalline, qui autorisent de jour une visibilité pouvant atteindre 15 mètres, et dont la couleur émeraude lui a valu le surnom de « Caraïbes des Alpes ». Une impression que vient renforcer le fait que les deux tiers du périmètre du lac sont encore aujourd’hui exempts de toute construction.

Mais qui voilà soudain ? Une écrevisse américaine vient de passer dans le cône de lumière. Après un petit moment de panique, elle va vite se cacher derrière un rocher, à l’abri de nos regards. On a du mal à imaginer à quel point tout s’agite la nuit au fond du Weissensee. Ici, c’est une truite lacustre qui passe, là, c’est une jeune perche qui nous lance de loin un regard méfiant, cachée dans les roseaux. Mais le temps passe vite et il faut bientôt que nous fassions demi-tour. Lorsque nous remontons à la surface, des milliers d’étoiles brillent encore au firmament, se reflétant à la surface des eaux du lac. Plus tard, assis autour d’une bière glacée, nous n’en finirons sans doute pas d’échanger nos impressions. Mais pour l’instant, dans la sérénité de cette nuit d’été, nous sortons de l’eau sans un bruit, comme si nous voulions prolonger encore un peu la magie qui émane de ce monde subaquatique.

Immersion au pays des lacs

Baignade en eau potableL’eau de tous les lacs de Carinthie est d’une

qualité équivalente à celle de l’eau potable.

Et pour ceux et celles qui ont un faible pour la

natation en eau tiède, le Klopeiner See est même

le lac le plus chaud d’Europe.

Renaissance des établissements de bainsIls ont eu leur heure de gloire au XIXe siècle et

connaissent actuellement en Carinthie un regain

d’intérêt. À recommander tout particulièrement :

« Werzer’s Badehaus », un établissement

récemment rénové situé au bord du Wörthersee,

et le « 1. Kärnten Badehaus », à Millstatt.

De la jetée à la salle de concertsDes festivals comme les « Wörther See Classics »,

« L’Été de Carinthie » ou les « Semaines musicales

internationales de Millstatt » viennent ajouter

les plaisirs de la culture à ceux de la baignade.

1 // Le WörtherseeÀ lui tout seul, le Wörthersee est un spectacle

naturel qu’on n’oublie pas, et qui étonne aussi

par ses trésors d’architecture.

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STYR IE

C’est une de ces splendides journées d’été où l’air est cristallin, où la douceur du soleil pare de toutes les couleurs la couronne des arbres. « Mamie » Grain, assise sur un tabouret dans son éternel tablier, nettoie patiemment une courge après l’autre. Comme chaque année d’ailleurs, et depuis tant d’années qu’elle ne sait même plus depuis quand. Et même si on ne nettoie plus aujourd’hui à la main qu’une petite quantité de citrouilles, c’est là un rituel qui appartient

à l’automne, tout comme en font partie les châtaignes à la peau lustrée qui gisent dans le feuillage, à même le sol. On pourrait croire que c’est avant tout de la chair du fruit qu’il s‘agit de tirer parti, mais c’est exactement le contraire : toute la richesse de la courge réside dans ses pépins. Une fois recueillis, broyés, malaxés, torréfiés puis pressés, ils fournissent la précieuse huile de pépins de courges. Une huile qui a du caractère.

Tout comme la famille Grain, il y a dans cette région une multitude de producteurs auprès desquels on peut déguster et acheter cet « or vert ». La première fois, on est toujours un peu surpris par ce goût de noix intense et délicat, tout comme par cette couleur d’un vert sombre plutôt inhabituel. Aucun doute, cette huile a du caractère, et au plus tard à la deuxième tentative, peut-être en y trempant un morceau de pain de campagne bien croustillant, ou pour couronner l’amertume d’une chicorée frisée, l’huile de pépins de courge, surtout accompagnée d’un petit vin de Styrie, aura sa place attitrée dans les cœurs et les garde-manger des gourmets. Avec sa teneur élevée en vitamines, en minéraux et en acides gras non saturés, elle est par ailleurs un produit naturel aux qualités nutritionnelles incontestées. Il arrive même que l’engouement pour ce produit provoque de curieux excès, comme le cas de ce producteur de la Murtal en Styrie à qui on a refusé le droit d’utiliser l’appellation « Styrie » pour son huile, au prétexte qu’elle ne provient pas d’une région de production traditionnelle.

Mais revenons à la ferme de la famille Grain, d’où s’élève maintenant un envoûtant parfum de châtaignes grillées. On les fait rôtir au-dessus de la braise, tout comme les délicieux épis de maïs, accompagnés de beurre et de sel. Comme toujours en cette saison, on vous servira du « Sturm », ce vin tout jeune et encore trouble qui résulte de la première fermentation et dont le goût s’accorde si bien avec les châtaignes. Si le « Sturm » est un produit indéfinissable, à mi-chemin entre le moût et le vin, les crus styriens, eux, jouissent pour leur part depuis longtemps d’une réputation internationale. Avec l’huile de pépins de courge, le vin est le deuxième produit d’exportation important de la Styrie. D’ailleurs il ne faut jamais aller bien loin pour trouver une taverne de dégustation. Et quiconque a déjà goûté un de ces excellents Pinot Blanc ou un Welschriesling directement chez le producteur du coin n’aura pas envie de repartir de sitôt ! Mais il se peut que cela tienne aussi à la cordialité des Styriens. Quoi qu’il en soit, assis au soleil et sirotant avec délice un verre de vin, un Chardonnay cette fois-ci, on apprend en passant une foule d’anecdotes sur la région. Et on sait d’ores et déjà que ce ne sera pas notre dernière visite dans le pays des pépins de courges. Tout comme on sait qu’en rentrant à la maison, on emportera dans le coffre de la voiture quelques bouteilles de ce précieux « or vert ».

En Styrie, des pépins qui font du bienL’huile de pépins de courges a un sacré caractère ! Tout comme les hommes qui la produisent. Il suffit de faire un détour à la ferme pour s’en convaincre.

Randonnées œnophiliquesLa douceur du climat de la Styrie méridionale ne

profite pas seulement à la vigne et aux vergers.

Elle se prête aussi à de longues randonnées

à travers le vignoble, au cours desquelles les

occasions de dégustation ne manquent pas.

La Route de l’Huile de StyrieTout le long de la route qui mène de Stainz à

Eibiswald, itinéraire entièrement consacré à

l’huile de pépins de courge, 14 agriculteurs et

20 aubergistes se sont réunis pour vous servir

une multitude de mets du cru, comme par

exemple une « truite pochée à l’huile de pépins ».

Petit tuyau : plutôt que la voiture, prenez le

vélo, le « Flascherlzug » (tortillard) ou l’un des

tracteurs historiques pour faire la route.

www.oelspur.at

Classiques avec ou sans huile de pépinsÀ découvrir absolument : la salade de haricots

d’Espagne et de bœuf bouilli mariné au vinaigre.

Autres spécialités locales : la saucisse au millet,

la soupe au sarrasin ou le poulet pané.

1 // La courge, patrimoine culturelDépourvues d’écorce, les graines de la courge à

huile sont également un délice à grignoter.

2 // Vins de StyrieAu sud de la Styrie, près de Gamlitz, un paysage

de vignobles à faire rêver.


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L ES PLUS BEAUX ENDROITS DE LA STYR IE

1 // Parc national de GesäuseLa Mödlinger Hütte, un refuge convivial au cœur d’un paradis naturel intact.

2 // Architecture à Graz À travers son architecture audacieuse, la Kunsthaus symbolise l’esprit novateur qui est propre à la ville.

Ceux qui sont déjà venus en savent quelque chose : les Styriens sont des épicuriens. Mais cela ne suffit pas à expliquer l’incroyable diversité de mets raffinés qu’on fait apparaître comme par magie sur les tables, d’une région à l’autre. L’agriculture du pays, qui comprend aussi bien des alpages de montagne que des coteaux viticoles, a de quoi fournir des produits de choix aux établissements gastronomiques. Quiconque veut vraiment bien connaître la Styrie se doit donc de prendre le temps d’explorer les richesses culinaires de la région, sans oublier bien sûr les trésors culturels qu’elle recèle. Et Dieu sait qu’elle n’en manque pas !

Saveurs de l’Ausseer landAprès avoir admiré au passage les somptueuses villas datant de la monarchie austro-hongroise, on s’attablera devant un omble chevalier grillé et croustillant. Tout particulièrement apprécié pour sa chair rose et délicate, l’omble fumé au bois de hêtre est lui aussi un vrai régal. Pour le dessert, l’idéal serait de pousser jusqu’à Bad Ischl, petite ville voisine de Haute-Autriche. Le « Stollen » de la pâtisserie Zauner est une sorte de cake qui compte parmi les spécialités les plus recherchées de l’établissement. Et pour ceux qui n’arriveraient pas à s’arrêter, signalons que Zauner dispose d’un choix de gâteaux qui n’a pas son pareil dans toute l’Autriche.

Admont : la plus grande bibliothèque monastique du mondePendant des siècles, on y a rassemblé et archivé les connaissances humaines de toutes les époques. Considérée au XIXe siècle comme la « huitième merveille du monde », la bibliothèque d’Admont n’en finit pas d‘étonner : couronnée de sept coupoles, son immense salle de 70 mètres de long et de 13 mètres de haut abrite en ses murs quelque 70 000 ouvrages. Lorsqu’on en arpente les sols en marbre et qu’on porte le regard sur les innombrables reliures et sur les fresques de Bartolomeo Altomonte qui décorent le plafond, on ne peut

qu’être saisi d’un profond respect pour le travail réalisé à l’époque par les bâtisseurs de ce chef-d’œuvre architectural et artistique.

Romantisme sauvage du GesäuseCe site sauvage doit son nom de « vallée des tempêtes » à la force et aux rugissements avec lesquels le torrent de l’Enns dévale à travers les rochers. À l’arrière-plan se dessinent les cimes des Ennstaler Alpen, couvertes de ces épaisses forêts qui ont donné à la Styrie son surnom de « marche verte ». En effet, 60 % de la surface du land sont boisés, et les hommes ne sont pas les seuls à trouver la paix dans ce paysage magnifique dont le « Parc national du Gesäuse » préserve l’authenticité. Le gibier trouve lui aussi en ces lieux un espace naturel propre à son épanouissement. La verdure et le fourrage frais qui constitue ici son alimentation, entre 700 et 1 600 m d’altitude, ont une influence majeure sur la qualité de la viande. Il n’est donc pas étonnant que l’on puisse trouver, aussi bien dans les restaurants et les auberges que chez les commerçants de la région, un immense choix de pièces de gibier d’excellente qualité. Que diriez-vous par exemple d’un civet de chevreuil ou de biche avant de reprendre la route en direction de Mariazell ? Si le temps vous manque, vous pouvez toujours emporter une paire de saucisses de cerf ou de chamois à grignoter en route !

Pèlerins et randonneurs à MariazellSi vous en avez assez de l’agitation qui règne aux abords de la basilique de Mariazell, un des lieux de pèlerinage les plus importants d’Europe, alors évadez-vous sur la Bürgeralpe grâce au télécabine. Ici, à 1 300 mètres d’altitude, la « Bergwelle » vous attend pendant l’été. Le spectacle est grandiose : panorama de montagne, illuminations et effets laser, jeux d’eaux et musique vivante proposée sur une scène lacustre par toutes sortes d’artistes, jets d’eau de 40 mètres de haut se livrant à un ballet féerique.

La première voie ferrée alpine du mondePour les fanas des chemins de fer, un détour par la ligne du Semmering, toute proche, est un must incontournable. Inaugurée en 1854, cette voie ferrée de montagne, la première de l’histoire, re-liait Gloggnitz à Mürzzuschlag en passant par une multitude de ravins et d’ouvrages d’art. Inscrit au Patrimoine culturel mondial de l’UNESCO depuis 1998, le tronçon de la ligne du Semmering qui mène vers le sud au départ de Vienne a encore aujourd’hui de quoi vous couper le souffle.

Le parc naturel AlmenlandC’est comme si on était dans un conte de fées : la route longe des prairies verdoyantes et d’épaisses forêts, et puis soudain on découvre la Teichalmsee, dont les eaux d’un bleu profond miroitent sur un vaste haut plateau. Plus qu’au paysage, les plus affamés d’entre nous s’intéresseront sans doute surtout à ce qui s’y prélasse et s’y promène : quelque 4 000 bœufs de montagne qui paissent en plein air sur l’alpage, se nourrissant d’herbe fraîche, de plantes aux saveurs intenses et d’eau de source. Ils séjourneront ici, à l’air pur et sans entraves, jusqu’à la transhumance d’automne. Les voyageurs de passage profiteront indirectement de ces conditions idéales le jour où ils goûteront un de ces steaks de bœuf des alpages qui fondent littéralement dans la bouche.

La capitale du goûtC’est là un titre de noblesse qui ne s’attribue pas à la légère. Et pourtant il va comme un gant à Graz. Chaque jour, cette capitale régionale située sur les eaux de la Mur est approvisionnée en excellents produits frais par quelque 800 « urbainculteurs », et les chefs de cuisine des restaurants et des auberges de la ville savent à merveille tirer parti de ces produits. Mais Graz, qui compte aussi parmi les dix « Villes UNESCO du Design », a une multitude d’activités culturelles à proposer. Des festivals tels que la Styriarte Graz et l’Automne styrien attirent chaque année dans la ville des milliers de visiteurs, tout comme le Parc de Sculptures, le

Aux merveilles du palais


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Musée universel du Joanneum ou le nouveau Kunsthaus. Quant au château d’Eggenberg et à la vieille ville historique, ils sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.

La ville des têtes de chouxLes environs de la ville se prêtent très bien à la culture des salades. La plus connue d’entre elles est le chou de Graz, que l’on trouve sur tous les marchés de la ville pendant la saison. Il est surtout apprécié pour sa saveur légèrement sucrée et son croquant dénué d’amertume. Au mieux, on le sert avec une vinaigrette à base d’huile de pépins de courge et de vinaigre de pommes. À moins qu’on ne préfère le commander dans un bon restaurant de la ville…

Frayeurs et douceurs : la Styrie orientaleTrois expositions multimédia, dédiées aux guerres contre l’Empire ottoman, à la chasse aux sorcières mais aussi aux plaisirs quotidiens de l’époque baroque, sont à l’affiche du château de Riegersburg. Autant le passé de cette forteresse, la mieux défendue du monde chrétien, a pu être sinistre, autant ses environs ont de quoi ravir les gourmets. Il suffit d’une dégustation à la chocolaterie Zotter ou à l’entreprise de salaisons « Vulcano Ursprung » pour s’en convaincre. À goûter aussi absolument : lard et jambon de mangalitza, accompagnés si possible de raifort styrien fraîchement râpé.

La Route du Vin de Styrie méridionaleSi le titre de « Toscane autrichienne » semble banal, la douceur des coteaux viticoles styriens plantés de cyprès a pourtant quelque chose de tellement méridional que la comparaison s’impose. Mais il en va tout autrement des spécialités locales, parmi lesquelles on choisira par exemple une salade de haricots d’Espagne à l’huile de pépins de courge, arrosée d’un vin de Styrie tel un Weissburgunder ou un Sauvignon Blanc. Une fois mis en appétit, on commandera une Brettljause, copieuse assiette de charcuterie dont les ingrédients, en particulier jambon et saucisses, proviennent d’entreprises locales.


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Des charmantes boutiques de design aux marchés colorés, Vienne est plus qu’une ville impériale, C’est une métropole passionnante, pleine de surprises.En flânant pour la première fois le long du Canal du Danube, on a l’impression d’être au centre de Berlin : graffitis colorés ornant les murs de pierre, beach clubs et bars à la mode se succédant le long de la rive. C’est un endroit rêvé pour tous les bons vivants, joggeurs, cyclistes ou accros du soleil, et bien sûr pour ceux qui aiment regarder passer doucement le courant. Ce qui fascine ici, c’est cette symbiose unique de la modernité et de l’histoire. Les arts de la rue le disputent à l’architecture mondialement connue de l’Art Nouveau. On rencontrera d’ailleurs plusieurs fois Otto Wagner le long de ce chemin. En tant qu’architecte des stations de métro « Friedensbrücke » et « Roßauer Lände », ou encore au « Schützenhaus », qu’il avait conçu en vue de la régularisation du Canal du Danube. Aujourd’hui on y trouve un restaurant du même nom qui propose une cuisine traditionnelle.

Notre prochain arrêt sera dédié à l’un des plus grands complexes culturels du monde : le MuseumsQuartier. Situé dans les anciennes écuries de la cour, il héberge environ soixante établissements, parmi lesquels que des institutions renommées, comme la Kunsthalle, le Musée Leopold ou le mumok (le musée d’art moderne de la fondation Ludwig). Les éléments de constructions baroques se fondent avec l’architecture moderne, et on y trouve une foule d’offres culturelles dans un cadre très trendy. Au milieu, une vaste cour aux allures de salon urbain accueille les jeunes et les moins jeunes. On bavarde, on lit et on se détend sur des divans au design novateur.

À quelques pas de là, dans les petites ruelles qui entourent la grande artère commerçante qu’est la Mariahilfer Strasse, les boutiques branchées apparaissent comme par enchantement. On sent qu’on est dans le quartier créatif de Vienne. Un coup d’œil à travers les vitrines nous donne raison : prêt-à-porter, accessoires ou design, il y a là des pièces uniques qui sortent des sentiers battus. Comme par exemple au Spittelberg, où de charmantes boutiques se cachent dans des maisons romantiques de style Biedermeier. Quelques-uns des stylistes établis ici sont même connus bien au-delà des frontières. Particulièrement Lena Hoschek, dont le style rétro fascine même des célébrités comme Katy Perry. Ou Susanne Bisovsky, qui renouvelle la haute couture grâce à des éléments folkloriques.

Cette âme contemporaine de Vienne, on la retrouve aussi dans toute sa diversité sur les marchés de la ville. Par exemple au Naschmarkt. Avec ses bars, ses stands et son marché aux puces le samedi, c’est en quelque sorte une expérience globale. Après nous y être promenés à travers les cultures orientales, stupéfaits par l’opulence de l’offre en matière de cuisine, nous nous y sommes arrêtes pour une petite pause réparatrice. Et puis on apprend qu’il y a à Vienne d’autres marchés secrets. Le Karmelitermarkt, dans le deuxième arrondissement, répand un charme très tendance. Tout comme l’ambitieux Meidlinger Markt et le Vorgartenmarkt, rénové depuis peu. Tous incarnent le meilleur côté de la vie : légèreté, insouciance et volupté.

Exactement ce dont nous avons besoin.

Vienne : une vitalité impériale

1 // Un living-room au beau milieu de la villeLa cour intérieure du MuseumsQuartier est le lieu

de rencontre de toutes les cultures et de toutes les

classes d’âge.

À ne pas rater à Vienne

7tm est une alliance de nombreuses boutiques

qui organisent des visites communes de leurs

locaux, permettant ainsi de se faire une image

des activités des jeunes créateurs. www.7tm.at

Blickfang. Ce salon européen de design

appliqué aux meubles, à la mode et aux bijoux

se tient une fois par an à Copenhague et à

Hambourg, mais aussi à Vienne. On y présente

talents nationaux et internationaux au Musée

des Arts appliqués (MAK). www.bklickfang.com

Le MuseumsQuartier est le cadre de

nombreuses manifestations scéniques, comme

le festival de littérature « o-töne ». En été, tous

les jeudis, des auteurs autrichiens de renom

lisent en plein air des extraits de leurs œuvres.

L’accès est libre. www.o-toene.at

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Au rythme de VienneDe Strauss à Haydn, Vienne a connu de grands compositeurs. Mais le monde de la musique moderne déborde lui aussi de vitalité.Les rythmes sont chauds au Vienna Blues Spring. Depuis 2005, ce festival couvre la ville d’une multitude de concerts de blues. On peut y entendre pendant plus de six semaines les stars nationales et internationales, et des célébrités comme Charlie Musselwhite, Kim Wilson ou Eddie « The Chief » Clearwater y ont déjà participé. La scène principale du festival est le « Reigen », un établissement qui accueillait déjà dans les années cinquante les premiers concerts de jazz. www.viennabluesspring.org Quiconque veut s’immerger profondément dans l’univers musical autrichien ne doit pas rater la Popfest. Cette fête gratuite est l’occasion de découvrir toute la diversité des talents du pays. Un grand nombre de concerts ont lieu sous le ciel étoilé, entre autres sur la scène aquatique de la Karlskirche, illuminée en l’occurrence par d’impressionnants effets visuels. Cette manifestation festive qui s’étale sur plusieurs jours se tient également dans des lieux voisins, comme le « brut » du Künstlerhaus ou les locaux de l’Université technique. www.popfest.at Le Festival d’Accordéon vaut aussi le détour. Il s’adresse à tous ceux qui aiment cet instrument polyvalent, mais aussi à ceux qui veulent le découvrir. Pendant un mois, l’accordéon est, dans toute sa diversité artistique, le roi de ce festival d’exception qui connaît depuis l’année 2000 un succès croissant. C’est aujourd’hui un événement d’ampleur internationale auquel participent célébrités et nouveaux venus et qui propose concerts, workshops et spectacles de danse. Le tout se déroule dans une vingtaine de salles. www.akkordeonfestival.at L’un des festivals viennois les plus importants au niveau international est dédié uniquement à la danse : ImPulsTanz. Ce qui a commencé à petite échelle est aujourd’hui considéré comme étant la plus grande manifestation européenne de danse contemporaine. Des chorégraphes et des artistes mondialement réputés enchantent Vienne pendant cinq semaines à travers une foule de spectacles de danse moderne. Tout le monde peut d’ailleurs participer, puisqu’à travers une multitude d’ateliers, des stars de la scène invitent le public à partager leurs secrets. www.impulstanz.com

Tout en haut des toits, le cœur de la cité bat encore plus fort. Comme par exemple dans le restaurant Le Loft, qui offre au dix-huitième étage du Sofitel une vue impressionnante sur Vienne. Ce panorama fascinant s’étend de la cathédrale Saint-Étienne au Canal du Danube, et va même jusqu’aux coteaux vallonnés couverts de vignoble. Ici, on sert une cuisine d’inspiration alsacienne dans une architecture claire aux parois entièrement vitrées. Création de l’artiste multimédia Pipilotti Rist, l’immense plafond lumineux réfléchissant du Loft est déjà visible de loin.

Situé au-dessus des toits de Vienne, le bar Dachboden du 25hours Hotel a quelque chose d’agréablement décontracté. Avec des meubles colorés et des fauteuils confortables, on a réussi à créer ici une ambiance détendue qui hésite entre salon intime et décor de cirque rétro. Si on le souhaite, on peut même emporter son verre dehors. Depuis la magnifique terrasse, on a le Parlement juste devant soi, et la vue va même jusqu’aux vignobles de Korneuburg si la météo le permet. Il y a en outre régulièrement des DJ qui transforment ce haut lieu de la détente afterwork en piste de danse. www.25hours-hotels.com


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V I ENNE

La meilleure façon de découvrir les endroits branchés de la ville, c’est de s’y promener. La petite Theobaldgasse (VIe arr.), par exemple, qui accueille sur quelques centaines de mètres une foule de boutiques et de projets novateurs, se prête bien à une balade intéressante. On y trouve la boutique We Bandits, qui offre des créations maison et des articles de mode inédits en provenance de Scandinavie ou d’Asie, ainsi que la griffe anzüglich et son prêt-à-porter équitable et bio. Le magasin bio Feinkoch, qui propose des ingrédients pesés d’avance (recette incluse) pour des préparations culinaires rapides, s’est installé quelques maisons plus loin. Dans la même ruelle, on trouve aussi le bar à café Akrap, qui torréfie son café dans son propre atelier, le concept-store Tongues, le club Mon Ami et le spécialiste d’articles africains Habari. Quiconque cherche des objets design autrichiens trouvera son bonheur sur la Gumpendorfer Straße adjacente. D’Anukoo à Nachbarin, on y propose de jolies choses et des collections de prêt-à-porter individuel.

À quelques pas de la Lindengasse et de la Neubaugasse (VIIe arrondissement), on découvrira une foule de boutiques de mode trendy, comme par exemple Ina Kent, pour les sacs, ou lila, pour celles qui cherchent un compromis entre décontraction urbaine et style modulable. Art Point propose un design d’avant-garde et Elke Freytag des jupes au look contemporain. Mais on trouvera aussi au cours de cette promenade des boutiques inspirées par la mode scandinave, comme le finnshop, Fjordlys ou encore designqvist. Les nombreux magasins vintages du coin invitent eux aussi à fureter.

Tout aussi impressionnante en été qu’en hiver, la Serre à Palmiers a été construite en 1882 sur une magnifique structure en acier. Outre l’espace destiné à l’hivernage des plantes, elle héberge aussi une serre à papillons ainsi qu’une brasserie du même nom, qui réunit le charme des temps passés et un glamour bien contemporain. Si l’empereur fréquentait jadis ces lieux pour s’y détendre, beaucoup viennent aujourd’hui dans cet édifice de style Art Nouveau pour y prendre un petit déjeuner ou déguster un bon vin. De l’imposante terrasse, qui occupe une des ailes latérales du Palais impérial, on a une vue splendide sur le Burggarten. Ce lieu de rencontre plaira aux romantiques, aux nostalgiques et aux passionnés de culture, artistes et musiciens venant souvent se produire dans ce cadre extraordinaire. www.palmenhaus.at

C’est une institution qui fait partie de Vienne comme les cafés et les lipizzans : le Würstelstand (stand à saucisses). On le trouve à de nombreux endroits de la ville, où il est le point de rencontre de toutes les couches sociales, de toutes les nationalités. On y bavarde, on y expose ses vues, et bien sûr, on y mange en savourant ce mélange de convivialité et de nostalgie qui résume tellement bien Vienne. Et si l’un ou l’autre de ces lieux s’est optiquement adapté à la modernité, il n’en cesse pas moins de faire revivre l’ancienne tradition. Comme par exemple les Bitzinger Würstelstände de l’Albertinaplatz et de la Grande Roue, qui comptent parmi les meilleurs et les plus chics de Vienne, avec leur esthétique dépouillée et contemporaine. Invité de marque au Bal de l’Opéra ou simple conducteur de taxi, tous sont égaux lorsqu’il s’agit de se retrouver au stand à saucisses et de savourer une bosna, un hot dog ou un käsekrainer. Et de l’arroser de bière, de vin ou même de champagne. Dans son bistro branché, le Xpedit Kiosk est lui aussi hors norme. On y sert des saucisses dans une atmosphère très tendance, à la mesure du quartier branché de Freihaus et de ses nombreuses petites galeries.

1 // Fête Pop devant l’église Saint-CharlesLa Fête Pop de Vienne permet de découvrir la

scène musicale autrichienne. L’entrée est ouverte

gratuitement à tous.

2 // Le Festival de danse ImPulsTanzUn événement incontournable. Un programme

novateur auquel participent des artistes du

monde entier.

3 // Tradition et avant-garde se retrouventEn mai 2015 à Vienne lors du Concours de

l’Eurovision.

4 // Le Canal du DanubeSes rives sont un espace d’échange culturel

vivant et coloré.

Le Ring de Vienne « Telle est ma volonté. » C’est par ces mots que

l‘empereur François-Joseph décréta en 1875

la construction de la Ringstrasse. Aujourd’hui,

pour remonter dans le temps sur les traces des

Habsbourg, il suffit de parcourir ce boulevard

qui égrène sur une longueur de cinq kilomètres

ses chefs-d’œuvre architecturaux : l’Opéra

national, le Parlement, le Kunsthistorisches

Museum (Musée de l’Histoire de l’Art), le

Museum d’Histoire naturelle, l’Hôtel de Ville, le

Burgtheater, l’Université et l’Église votive.


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Le Marchfeld est une région fascinante de la Basse-Autriche. Cette plaine, l’une des plus grandes du pays, est délimitée de deux côtés par des cours d’eau : à l’ouest par la Morava et au sud par le Danube et ses rives pittoresques. Du fait de son agriculture intensive, on dit du Marchfeld qu’il constitue le « grenier de l’Autriche ». Il est aussi le principal fournisseur de légumes de la ville de Vienne.

Cette région dispose aussi d’un patrimoine historique très riche. L’aristocratie y a laissé au cours des derniers siècles des traces de sa grandeur passée en se faisant bâtir à la campagne, néanmoins toujours à portée de la capitale, de somptueuses résidences d’été ou de charmantes folies. Ces châteaux fastueux, bâtis pour la plupart dans le style baroque du dix-huitième siècle, étaient entourés de parcs magnifiques.

Six de ces édifices, témoins majestueux de la gloire du passé, sont connus sous le nom de Châteaux du Marchfeld. On compte parmi eux Marchegg, Hof, Niederweiden, Eckartsau, Orth et Obersiebenbrunn. Ce dernier héberge aujourd’hui un monastère. D’autres aussi ont connu une nouvelle affectation après leur rénovation, comme par exemple le château d’Orth, qui accueille aujourd’hui les services administratifs du parc national Donau-Auen. C’est le point de départ de nombreuses expéditions à travers un paysage naturel protégé de plus de 38 km de long, qui compte parmi les plus grandes plaines alluviales intactes d’Europe. Le Château de Hof, dont les terres couvrent plus de cinquante hectares (ce qui fait de lui la plus grande propriété seigneuriale d’Autriche), est particulièrement fascinant. Le prince Eugène de Savoie s’était fait bâtir ici dans les années 1725-1730 une demeure de plaisance et de chasse hors du commun. Cet ensemble luxueux comptait à l’époque parmi les plus beaux édifices d’Europe. La pièce maîtresse en était un fabuleux jardin planté d’espèces rares et exotiques, qui s’étalait sur sept terrasses et descendait jusqu’à la Morava. À partir de 2002, le château a été l’objet d’une complète revitalisation. Les meubles et les objets d’art originaux ont repris leur place, et le jardin, avec ses fontaines monumentales, ses salons de verdure à l’abri des regards, son fabuleux océan de fleurs et ses imposantes sculptures, rayonne à nouveau de tout son éclat. Dans ce monde magique, les visiteurs peuvent flâner tout leur soûl, à moins qu’il ne préfèrent revivre un instant l’époque baroque en s’essayant à la vannerie ou à la distillerie.Du Marché de Pâques à la grande Fête Baroque, en passant par les ateliers de jardinage, l’univers fascinant créé par le prince Eugène est le théâtre d’une foule de manifestations.

La Basse-Autriche est non seulement la région des châteaux, mais également celle des beautés naturelles. Outre celui de Donau-Auen, le Parc national du Thayatal, le plus petit d’Autriche, est lui aussi une zone protégée. Avec ses parois rocheuses à pic, ses forêts touffues de feuillus et ses prairies verdoyantes, cette réserve naturelle offre une grande profusion de paysages préservés. On peut aussi y suivre castors et loutres à la trace au cours de balades guidées.

Vienne est la seule métropole du monde à disposer d’une production viticole digne de ce nom. Mais les régions de la périphérie de la capitale affectionnent elles aussi le bon vin. Le meilleur exemple en est Langenlois, qui est la plus grande commune vinicole d’Autriche. Située dans le magnifique Kamptal, elle possède, outre de jolis jardins et de charmantes collines, le centre viticole le plus extraordinaire de

Châteaux fastueux, paradis naturel et vins sublimes : les plus beaux endroits des environs de Vienne.

V IENNE ET SES ENV IRONS

On quitte la ville !

Aux environs de Vienne.

C’est un chiffre impressionnant mais aussi

très révélateur : plus d’un tiers de la surface

du Burgenland est constitué de sites naturels

protégés.

Si vous cherchez le calme, la source thermale

St Martins, dans le Seewinkel, vous propose

son complexe de régénération haut de gamme.

Bassins salés en plein air, saunas, salons

cheminés, espaces de bien-être avec bassin

indoor ou outdoor ? Vous n’aurez ici que

l’embarras du choix. www.stmartins.at

L’écomusée de Niedersulz Au cœur du Weinviertel, ce village reconstitué à

partir de bâtiments d’époque donne à merveille

une idée de la façon dont les gens vivaient et

travaillaient autrefois dans la région.

www.museumsdorf.at

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la région : le Loisium Weinerlebniswelt. Cet édifice emblématique à été conçu par l’architecte américain Steven Holl selon des critères peu courants : un bâtiment cubique et futuriste enveloppé d’aluminium brossé. Ce musée de la viticulture assorti d’un hôtel de style contemporain fascine aussi à un autre titre : il donne accès à un labyrinthe souterrain de caves vieilles de près de neuf cents ans.Une fois sur place, ne manquez pas d’explorer les trésors de la région. En poussant jusqu’au village fleuri de Schiltern ou en faisant un crochet par « l’Arche de Noé », une association qui œuvre pour la préservation et le développement de la diversité des plantes de culture. Ou en faisant halte dans la pittoresque petite ville de Krems, située au bord du Danube.

Le Burgenland s’est lui aussi voué au culte des délices de la vigne. Au sud se trouve le parc naturel in der Weinidylle, un site dans lequel forêts alluviales et prés humides alternent avec des caves aux toits de chaume et de romantiques arpents de vigne. Heiligenbrunn en est sans doute le joyau le plus exceptionnel, puisqu’il s’y trouve plus d’une centaine de caves à vins classées monuments historiques. On peut se balader d’une taverne de dégustation à l’autre, se laisser séduire par la belle vie et savourer les crus des producteurs de la région.

Au nord du Burgenland, la terre riche en lœss favorise la production de vins de qualité. Mais ne manquez pas surtout d’aller piquer une tête dans le lac de Neusiedl. Cette « mer des Viennois », comme on l’appelle souvent, porte bien son nom. L’eau et les roseaux qui couvrent les berges s’étendent sur une surface de 320 km2, et le regard y porte presque à l’infini. Avec deux mille heures de soleil par an, le climat est doux, et les vents, souvent puissants, font du lac une destination appréciée des plaisanciers, des surfeurs et des amateurs de kitesurf. Aujourd’hui, le lac de Neusiedl est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Il faudra aussi absolument faire halte au Mole West. Construit à même les eaux du lac, ce café-restaurant vous séduira avant même que vous ne vous en rendiez compte. On peut y observer les manœuvres des voiliers, le reflet des couleurs dans l’eau ou les oiseaux en vol amorçant leur approche. Un spectacle merveilleux dont on pourra bénéficier tout en savourant une cuisine contemporaine faite avec des produits frais et souvent régionaux. Des concerts viennent régulièrement couronner le tout. Ici, la dolce vita est vraiment à portée de main, surtout lorsqu’on paresse à la sublime terrasse et que le soleil couchant égrène ses couleurs.

Le plus connu des producteurs de délices s’appelle Erich Stekovics et s’est établi à Frauenkirchen. À partir du petit commerce de légumes de son père, il a créé une exploitation agricole hors du commun en cultivant des variétés de tomates dont on avait oublié jusqu’à l’existence. Parfois jaunes, parfois vertes, ses créations, vont du « vin de datte » à la « rose du Liban » et ont des goûts exotiques de melon ou de banane. Prince charmant réveillant sa Belle au Bois dormant, ce paysan a ramené à la vie plus de trois mille deux cent sortes tombées dans l’oubli. En été, on peut participer à des visites guidées au cours desquelles Stekovics nous explique le goût et la provenance des ses petites chéries. On l’entendra souvent dire qu’il n’arrose jamais ses tomates, mais qu’il laisse le soleil et le vent faire leur travail, en l’occurrence briller et souffler. La devise du Mole West résume bien cette osmose avec la nature, dans une région qui cultive la douceur de vivre :« Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans tous les livres. » (Louis Pasteur)

1 // Château de Hof, dans le MarchfeldSpectacle de ballets historiques dans le cadre

d’une grande fête baroque.

2 // Le Parc national du ThayatalUne des plus belles vallées d’Autriche, qui allie

romantisme et diversité des espèces.

3 // Le lac de NeusiedlLa région avoisinant le lac de Neusiedl est inscrite

au patrimoine culturel mondial de l’UNESCO.

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Autriche Rundreise