Au-delà de la GuerreUne journée dans la vie du conflit Syrien

Introduction

http://vimeo.com/101449248

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La journée débute. Dans deux villes de Jordanie, les chirurgiens commencent leurs visites, examinant des blessés graves tout en sachant que le pire reste à venir.

Au Liban, dans la vallée de la Bekaa, des médecins, infirmières, travailleurs sociaux et sages-femmes commencent à appeler les mères, pères et enfants déjà rassemblés à l’extérieur de quatre dispensaires.

Dans le nord de l’Irak, un médecin, lui-même réfugié, marche d’un pas décidé vers les pleurs et les cris de nouveaux patients qui, comme lui, se sont retrouvés loin de chez eux sans savoir quand ils pourront rentrer.

Et en Syrie, où la guerre qui a bouleversé la vie de toutes ces personnes se poursuit sans interruption et sans merci, les équipes médicales redoublent d’efforts pour répondre à ne serait-ce qu’une infime partie des besoins médicaux constatés jour après jour.

Au-delà de la GuerreUne journée dans la vie du conflit Syrien

http://reachofwar.msf.org/fr

Fin 2013, MSF a envoyé le même jour des équipes sur des projets MSF en Irak, au Liban et en Jordanie pour y observer le travail réalisé auprès des Syriens et vivre la situation à travers le regard des membres du personnel MSF qui s’efforcent de fournir l’aide tant attendue.

L’objectif était de faire la chronique de "Une journée dans la vie" de ce conflit incessant et violent, de recueillir des images et des récits à même d’aider à mieux comprendre la portée de cette guerre.

Photographies de Kate Brooks/Redux, Ton Koene, Yuri Kozyrev/Noor, Moises Saman/MagnumVidéos de Pierre-Yves Bernard, Daniel Etter, Benoit Finck, Ton Koene

LibanA la recherche d’un abri Photographies de Moises Saman/Magnum

http://vimeo.com/101449022

MSF a quatre dispensaires dans la vallée de la Bekaa qui offrent un éventail complet de services médicaux gratuits aux réfugiés syriens et aux membres des communautés locales qui n’ont pas les moyens de payer des soins à l’hôpital ou des soins en privé. Les équipes prennent aussi en charge des réfugiés syriens dans plusieurs autres endroits au Liban.

Les conditions de vie et la situation d’incertitude peuvent engendrer des problèmes physiques et psychologiques que MSF tente de résoudre dans les dispensaires qu’elle a ouverts dans le pays, comme celui-ci à Majdal Anjar, et en se rendant dans les campements de réfugiés.

Un homme et son petit-fils dans un campement de tentes pour les réfugiés

syriens à l’extérieur d’Arsal.

En l’absence de camps organisés, trouver un abri est l’une des premières difficultés auxquelles sont confrontés les réfugiés syriens. Cela devient de plus en plus compliqué du fait du nombre croissant de réfugiés et des tensions qui surgissent avec les communautés locales et entre réfugiés.

Les Syriens au Liban sont dispersés dans plusieurs régions du pays. Ils vivent dans des appartements ou des chambres qu’ils louent, dans des écoles vides ou des bâtiments dont la construction n’a pas été finie, des tentes ou d’autres abris temporaires. Ici, ils sont dans une prison abandonnée à la périphérie de la ville de Majdal Anjar.

Amman, JordanieDes blessures anciennesPhotographies de Kate Brooks/Redux

http://vimeo.com/101448261

Après des mois de traitement, ce Syrien âgé de 38 ans peut de nouveau marcher. Quand il est arrivé à l’hôpital d’Amman, il n’avait plus qu’une jambe et souffrait d’une grave blessure à la main. Un obus était tombé pas loin de lui alors qu’il essayait de sauver un membre de sa famille blessé par une autre bombe qui venait d’exploser.

Ce patient syrien de 21 ans reçoit des soins de suivi pour sa jambe qui avait été touchée lors d’une explosion et sur laquelle a été posé un fixateur externe

Le processus de cicatrisation et de récupération peut prendre du temps, jusqu’à plusieurs mois, ce qui est difficile à vivre pour les

patients, surtout les jeunes patients dont l’enfance a été brisée par la

Le Dr Ashraf Boustanji, chirurgien maxillo-facial jordanien qui travaille avec MSF depuis 2008, change les pansements de ce patient et examine sa blessure.

Bon nombre des patients que voit MSF à Amman sont des gens qui n’ont pas pu recevoir les soins adéquats pour les blessures dont ils ont été victimes dans leur pays ou qui ont reçu des soins insuffisants, entraînant des complications supplémentaires, comme cela a été le cas pour cet Irakien de 19 ans qui a dû subir plusieurs opérations chirurgicales pour reconstruire sa mâchoire très abîmée.

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IrakUne douloureuse incertitude Photographies by Yuri Kozyrev/Noor

http://vimeo.com/101448874

Patients dans la salle d’attente du dispensaire MSF dans le camp de Domiz qui accueille des Syriens réfugiés dans le nord de l’Irak. Ils sont plus de 58 000 dans ce camp selon les Nations Unies (mais selon un décompte non officiel, ils seraient 60 000).

Le responsable de l’équipe médicale, le Dr Moustapha Khalil, lui-même réfugié syrien, examine une femme qui est arrivée au dispensaire toute pâle et en détresse respiratoire.

Matinée habituelle au dispensaire, bien chargée. Une membre du personnel

médical examine la main d’un homme tandis qu’une de ses collègues contrôle la

respiration d’un bébé.

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Loin de leurs amis, de leur école et de leurs anciens repères, les enfants doivent trouver par eux-mêmes comment se distraire.

Comme la population de Domiz a rapidement augmenté ces trois dernières années avec l’arrivée de familles et de personnes seules, les limites du camp ont été repoussées, les tentes se sont multipliées et toutes les ressources ont été mobilisées.

Ramtha, Jordan

Photographies by Ton KoenePléthore d’urgences

http://vimeo.com/101449249

Avant que le Dr Alwash ait pu terminer la formation, l’hôpital reçoit un appel de la frontière l’informant que deux patients sont transférés en urgence. L’un d’eux est un homme très grièvement blessé au thorax et à la jambe qui est amené au bloc dès son arrivée.

Un jeune homme de 20 ans qui a reçu deux fois des tirs à la jambe est raccompagné à sa chambre.

“ Quand je recommencerai à marcher avec les deux jambes, je

retournerai en Syrie, dit-il. Où ailleurs pourrais-je être ? Je veux

retrouver ma famille. ”

Le Dr Haydar Alwash, un chirurgien irakien qui a lui-même été réfugié, fait la visite du matin et voit un patient qui a été blessé au bras, à la poitrine et à la jambe.

Une petite Syrienne qui a perdu une jambe lors de l’explosion d’un obus est maintenant suivie dans le programme de chirurgie à Ramtha.

Le Dr Ben Goupta joue aux échecs avec Malik. Cet adolescent de 14 ans a perdu une jambe et subi plusieurs blessures au bras et à son autre jambe quand une bombe est tombée sur la maison de sa famille lors d’un mariage.