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Perspectives

Le Québec veut des élections

Page 22

Saida Fikri à Montréal Une artiste sur scène, un baume au cœur…

Page 3 Page 7

Un an après la publication du rapport de la CDPJ sur le profilage racial

Rien n’a bougé !

nº 183 du 21 juin au 4 juillet 2012

OMCSEFSolide engagement pour l’amélioration des conditions de santé maternelle et infantile au Maroc

Soutien éducatif aux enfants défavorisés au Maroc

Rendez-vous 21; édition I

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2 Atlas.Mtl nº 183 du 21 juin au 4 juillet 2012

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Éditorial

Un récent sondage Léger Marketing, réalisé pour le compte du journal Le Devoir laisse entendre que 55% des Québécois, soit plus de un Québécois sur deux, «souhaite des élections et vite».

Voilà qui ne laisse pas d’étonner quelque peu; ne serait-ce que dans la mesure où les fièvres électoralistes, si l’on en juge par la tiédeur constatée au cours des cinq dernières années et la faiblesse des taux de participation au cours des trois plus récentes consultations électorales, ne sont pas vraiment un symptôme fréquent chez nos concitoyens.

Certes, les analystes tempèrent-ils les chiffres en se référant à la méthodologie («Le sondage a été mené en ligne auprès de 1000 personnes. Un échantillon prob-abiliste de cette taille aurait une marge d’erreur de 3,1 %, 19 fois sur 20. On ne peut toutefois pas définir de réelle marge d’erreur pour les sondages menés par Internet ; l’échantillon utilisé pour sonder n’ayant pas été établi de manière par-faitement aléatoire» est-il écrit en toutes lettres).Mais il n’empêche; le fait est là : M. et Mme «On» veulent aller aux urnes !

Une question s’impose alors : Pourquoi?

Les sondeurs l’on posée cette question. Et voici la réponse obtenue : «Invités à choisir parmi un groupe de cinq sujets d’actualité ce qui sera à leur avis le prin-cipal enjeu de la prochaine élection, les répondants ont mis devant les thèmes de la corruption et la question étudiante (34 % chacun). Un peu moins d’une per-sonne sur cinq identifie plutôt la « pro-priété des ressources naturelles », alors que les questions de la souveraineté (4 %) et de la langue (2 %) arrivent loin derrière.»

Analysons cette réponse.

Accumulation d’émotions

Elle met en avant deux éléments : la crise étudiante et la Commission Charbonneau; c’est-à-dire les deux faits les plus médiatisés du moment; ceux qui suscitent le plus d’émotions chez le citoyen Lambda.

La crise étudiante en effet, ne serait-ce que par son cortège de manifestations, perturbe notre quotidien; elle a menacé – O! Sacrilège – le déroulement du Grand Prix de formule 1, elle gêne la circulation dans la ville, elle pourrait perturber les festivals du début de l’été, bref, elle attente à notre quiétude et à nos habi-tudes et bouscule nos petits conforts. Il faut donc que cela cesse.

Quand au dossier dont connaît la Commission Charbonneau, il peut popu-lairement s’exprimer en ces termes : «On met la main, indûment, dans notre poche commune, celles où l’on met nos impôts», donc «On» nous vole, on nous dépossède» et devant cette vérité, peu importe ce que la Commission conclura, il faut que ça change».

Ce double constat, ne l’oublions pas, est dressé alors que se déroule le lamentable show Magnotta, une sordide affaire de mœurs, bien sanglante, hyper-médiatisée également et dont on aurait certainement tort de sous-estimer les effets sur notre psychisme collectif, la fragilisation de nos certitudes quand à la sécurité de nos personnes, le sentiment d’impuissance qu’elle provoque en nous etc.

On est donc en pleine crise, presque exis-tentielle, de sorte que le jugement s’en trouve altéré au point que lorsque que l’on en arrive aux conclusions «Il faut que cela cesse» et «Il faut que cela change» on en oublie de se demander «Mais comment?».

Vote circonstanciel

Vérité populaire oblige, tout étant tou-jours «la faute à ceux qui nous gouvern-

ent», une consultation électorale serait sans doute la panacée.

Mais sera-t-elle efficace? Dans les condi-tions ci-dessus décrite, certainement pas. En glissant nos bulletins dans les urnes, on aura bien sûr l’impression de repren-dre en main notre destin; mais la potion votative ne sera qu’un acte votif, aux effets éphémères. Car nos votes ne seront, comme les preuves du même nom, que circonstanciels, basés sur des intimes convictions subjectives, fondés sur les impressions du moment; en une phrase, tout le contraire de ce que doit être l’acte citoyen suprême, celui du choix, entre plusieurs candidats et pro-grammes, de ceux qui nous semblerons être les plus aptes non seulement à régler nos difficultés d’aujourd’hui mais nous faire croire en un avenir encore meilleur. Appeler à des élections dans ces condi-tions, c’est aller aux urnes avec pour seule demande et message à la future majorité ou au futur gouvernement de régler des problèmes de mécanique administrative (frais de scolarité et mor-alisation de la vie publique) sans souci de l’avenir.

Près de leurs électeurs, les partis poli-tiques ne manqueront pas d’emprunter cette voie. Et tous oublierons alors de nous parler des vrais questions : dével-oppement économique, emploi, justice, équité et égalité sociale (en panne total au Québec, à en croire le dernier rapport de la CDPJ), développement durable, qualité de vie etc.

Nous avons tout l’été pour réfléchir à tout cela. Mais pour ma part, une intime conviction est déjà là : si nous devons voter cet automne, mon vote ira à celui des partis qui ne me parlera ni de carré rouge, ni de collusion, mais à celui qui m’entretiendra, durant toute la cam-pagne, de futur, de projet de société, de modèle de gestion.

Si on devait voter cet automne…

Éditorial

Abdelghani Dades

Editeur : Abdelghani Dades.

Directeur Général Rachid Najahi.

Rédaction : Hassan Boutabssil, Narjisse El-Bakkali, Radouane Bnou-Nouçair, Zahira EL Wahid MegherbiMona Doutabaa

Publicité : Mohamed EzzemouriAhmed MendiliWahid Megherbi

Conception et Réalisation Graphique : Rachid Najahi.Younes Q

Atlas.Mtl est un produit du. GROUPE ATLAS MEDIA

Editeur de. * La Voix des Marocains à Montréal et du site web: www.atlasmedias.com

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4 Atlas.Mtl nº 183 du 21 juin au 4 juillet 2012

Tendances

Samedi 16 juin 2012, l’Université de Navarre en Espagne, recevait le démogra-phe américain Douglas Massey pour un séminaire sur l’immigration marocaine dans le monde, avec un focus particulier sur l’Europe et l’Espagne. Il en ressort que le migrant marocain d’aujourd’hui est plus jeune, mieux formé et plus ambitieux que son prédécesseur.

Dans le cadre de ce séminaire, le démog-raphe américain a notamment souligné le fait que la plupart des jeunes migrants marocains d’aujourd’hui étaient mieux formés et très différents des « travailleurs paysans » qui ont commencé à migrer vers l’Europe à partir des années 60.

« Nous observons des changements chez les migrants marocains, autrefois majori-tairement agriculteurs, pauvres, sans for-mation, ni éducation. Aujourd’hui, ces migrants sont pour la plupart jeunes, proviennent des milieux urbains et possè-dent une formation qui justifie de plus grandes ambitions », a précisé Massey, ajoutant au passage qu’au Canada et aux États-Unis, cette différence généra-tionnelle « de qualifications et de compé-tences » se remarquait « très clairement ».

Qualifications et stratégiesEn ce qui concerne les niveaux de qualifi-cation, le professeur américain a indiqué que la plupart des jeunes migrants marocains possèdent aujourd'hui une for-mation relevant du monde des affaires et de l’ingénierie : « ils ne sont ni avocats, ni médecins mais possèdent globalement un panel de compétences qui peuvent être

utilisées sur les marchés mondiaux ».

Quant à l’émigration proprement dite, Massey a déclaré que les migrants marocains déployaient désormais des « stratégies de survie » plus temporaires, notamment en Espagne où, du fait de la proximité géographique avec le Maroc, la très grande majorité des migrants marocains rentrait au moins une fois par an au pays pour rendre visite à leur famille. Cette émigration « circulaire » – comme il l’a appelé – serait d’ailleurs à l'origine de « l’énorme flux » d’immigrés marocains traversant le détroit de Gibraltar chaque année, un flux qui tou-che en moyenne 2,5 millions de per-sonnes et 500 000 véhicules.

Les freins à l'intégration Pour justifier le retour massif des migrants marocains, Massey a évoqué les « nombreux obstacles auxquels ils sont confrontés dans leur pays d’accueil », à commencer par la barrière linguistique. En Espagne par exemple, ils « doivent apprendre l’espagnol qui est une langue totalement différente de la leur » a-t-il fait remarquer. Ceci expliquerait d’ailleurs pourquoi la communauté latino-améric-aine, qui doit « traverser un océan entier » pour venir en Espagne mais qui parle l'espagnol, est globalement mieux insérée dans la société ibérique que la commu-nauté marocaine. Cela dit, bien que la barrière linguistique constitue un frein à l'intégration des migrants marocains dans certains pays, le sociologue américain a tenu à ajouter qu'il n'était pas le seul.

Le facteur religieux constituerait égale-ment, selon lui, « un défi de taille à l'intégration des migrants » dans leur pays d'accueil : « les migrants marocains viennent d'une autre culture et ont des systèmes de genre, de valeurs et des atti-tudes très différentes » a-t-il indiqué, précisant par ailleurs que le poids de la religion était beaucoup plus important en Europe qu’aux États-Unis, « où les musulmans représentent une très petite minorité du nombre total des migrants ». Cela dit, sur les deux continents, Massey a dressé un constat analogue concernant la multiplication des « réactions racistes et xénophobes » à l’encontre de la com-munauté musulmane, en particulier « par ces temps de crise économique ». Pour lui, ces manifestations d’hostilités sont la raison pour laquelle de nombreux migrants marocains rentrent chez eux chaque année « afin d'y trouver 'refuge' ».

Bienvenue au Maroc D’autant que le Maroc les accueille à bras ouverts. A cet effet, Massey note un changement d'attitude de la part des gou-vernants marocains vis-à-vis des Marocains résidents à l'étranger: « les représentants du gouvernement sont désormais présents pour [les] accueillir. L’émigration est perçue de façon plus positive et est mieux acceptée. Aujourd'hui, les migrants marocains con-stituent une niche à part dans la société marocaine ».

Ce changement d'attitude des autorités marocaines n'a évidemment rien d’anodin. Comme l'indique le démographe, le Maroc a simplement pris conscience de « l’atout économique majeur » que représentaient ses ressortissants à l'étranger. Et pour cause: en 2011, les transferts de devises des MRE se sont élevés à 5,3 milliards d'euros (soit 58 mil-liards de dirhams), faisant de cette manne la deuxième source la plus importante de devises du Royaume après le tourisme et devant les exportations de phosphate.

Source : Yabiladi.com

Les nouveaux migrants marocains vus par un démographe américain

«Prêts pour les marchés mondiaux»

M Douglas Massey

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5 Atlas.Mtl nº 183 du 21 juin au 4 juillet 2012

Perspectives

Selon le coup de sonde Léger Marketing/Le Devoir réalisé du 12 au 14 juin 2012 auprès de 1000 personnes, les Québécois sont formels : ils veulent des élections, et vite. L’idée d’un déclenchement à la mi-août est ainsi appuyée par 55 % des répondants d’un sondage, qui révèle aussi un coude-à-coude dans les intentions de vote entre les libéraux et les péquistes. Ces derniers peuvent pour le moment envisager la formation d’un gou-vernement minoritaire… mais tous les scé-narios demeurent possibles.

Selon ce coup de sonde, les libéraux de Jean Charest auraient obtenu 33 % des votes si des élections avaient eu lieu cette semaine. C’est là une égalité statistique avec le Parti québécois (PQ) de Pauline Marois, deux-ième à 32 %. Cela confirme une tendance mesurée dans les dernières semaines dans d’autres sondages. Pour François Legault en revanche, les nouvelles sont mauvaises. Sa Coalition avenir Québec (CAQ) n’a jamais été aussi basse dans un sondage Léger, avec 19 % des intentions de vote. C’est une baisse de deux points en un mois. La CAQ a perdu 50 % de ses appuis depuis le mois de décembre. Québec solidaire suit avec 9 % d’appuis (c’est stable de ce côté), les Verts obtiennent 4 % et Option nationale 1 %.

Dans ce contexte serré, « l’histoire se passe dans les intentions de vote des francophones », dit Christian Bourque, vice-président chez Léger. « Avec 38 % du vote franco-phone au PQ, contre 28 % pour les libéraux et 20 % pour la CAQ, Pauline Marois peut espérer un gouvernement péquiste minori-taire, dit-il. Sauf qu’on est à un point ou deux de basculer vers le minoritaire. Et si les libéraux continuent de se replacer dans le vote francophone [ils étaient à 19 % en février], tout peut changer. »

Seule une élection permettrait donc d’y voir plus clair… et les Québécois la désirent fortement : 55 % des répondants souhaitent en effet que le premier ministre convoque les électeurs pour un scrutin quelque part à la mi-septembre, soit plus d’un an avant la fin prévue de son mandat. Une personne sur trois s’oppose à cette idée et 13 % ne savent pas. Les électeurs péquistes, caquistes et solidaires sont largement favorables à l’idée, mais aussi 35 % des électeurs libéraux.

« C’est rare qu’on peut dire ça, mais les Québécois souhaitent une élection, remarque Christian Bourque. Ils sont mûrs et ils aimeraient être appelés aux urnes. C’est un discours tout à fait contraire à ce qu’on entendait dans les dernières années, alors que les élections avaient l’air de déranger. »

Les enjeux d’une élection annoncéeInvités à choisir parmi un groupe de cinq sujets d’actualité ce qui sera à leur avis le principal enjeu de la prochaine élection, les répondants ont mis devant les thèmes de la corruption et la question étudiante (34 % chacun). Un peu moins d’une personne sur cinq identifie plutôt la « propriété des res-sources naturelles », alors que les questions de la souveraineté (4 %) et de la langue (2 %) arrivent loin derrière. « La question identitaire chère au PQ, les Québécois ne veulent pas en entendre parler, résume M. Bourque. Et les libéraux devront parler d’autre chose que d’économie. »

Le soutien à une élection hâtive est proba-blement stimulé par l’impression qu’ont 49 % des répondants que la crise étudiante ne pourra se régler que par un scrutin. En revanche, 41 % des personnes sondées

pensent que la négociation pourrait résou-dre le conflit.

Le PLQ gagne quelques points…La population continue de supporter « davantage la position du gouvernement » dans le cadre du conflit (56 %). L’appui à la position des étudiants est de 35 %. À noter que plus du quart des péquistes sup-portent le gouvernement dans ce dossier. « Ça ressemble à la moyenne depuis deux mois, analyse M. Bourque. Il y a eu deux sursauts pour les étudiants, au lendemain de la grande manifestation du 22 mars et après l’adoption de la loi spéciale. Mais on est revenu à ce qui semble être la tendance lourde. »

D’autres indicateurs montrent que la crise semble avoir profité à Jean Charest. 26 % des gens le perçoivent aujourd’hui comme le meilleur premier ministre (+ 8 en un mois), cinq points devant Pauline Marois. À 69 %, le taux d’insatisfaction des libéraux est sous la barre des 70 % pour la première fois en un an. « La crise a polarisé les débats et replacé le paysage politique dans un affrontement bipartite, dit M. Bourque. Ça a permis à M. Charest de faire des gains. »

Mais Christian Bourque croit que le conflit étudiant n’a en réalité « profité à personne ». « Les libéraux ont gagné quelques points dans les intentions de vote. Mais lorsqu’on demande aux gens d’évaluer la performance de chaque parti, tout le monde sort perdant ». Pour les libéraux, le scénario serait « simplement un peu moins triste ».

À la question de savoir si les répondants sont satisfaits des interventions faites par les différents partis dans le cadre du conflit, les réponses sont ainsi globalement négatives.

Les libéraux obtiennent 36 % de gens satis-faits, contre 56 % d’insatisfaits. La CAQ a satisfait 26 % des répondants, mais fait 52 % d’insatisfaits. Le positionnement pro-étu-diant du PQ et de Québec solidaire vaut à ces deux partis des taux d’insatisfaction de 64 et 60 % respectivement. « La ligne dure de M. Charest était une position risquée, le carré rouge de Mme Marois aussi, dit M. Bourque. On le voit dans ces résultats. » Et on le perçoit dans la volonté de re-brasser les cartes à l’Assemblée nationale.

Le sondage a été mené en ligne auprès de 1000 personnes. Un échantillon probabiliste de cette taille aurait une marge d’erreur de 3,1 %, 19 fois sur 20. On ne peut toutefois pas définir de réelle marge d’erreur pour les sondages menés par Internet (l’échantillon utilisé pour sonder n’ayant pas été établi de manière parfaitement aléatoire).Source : Presse Canadienne

Le Québec veut des élections

M Jean Charest

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Société

Un an après la publication du rapport de la CDPJ sur le profilage racialRien n’a bougé !Même si la dernière année a été mar-quée par une importante prise de con-science du problème du profilage racial au Québec, l’état des lieux dressé par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse démontre qu’il y a peu de changements concrets à rapporter, un an après la publication de son rapport sur le profilage racial et la discrimination systémique des jeunes racisés.

Un constat désolant« Nous pouvons nous désoler de ce constat, mais il importe avant tout de poursuivre le travail afin que des résul-tats plus concrets puissent être rapportés dans un avenir très proche », précise le document qui présente l’état des lieux publié aujourd’hui par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.

« Nous attendons toujours des engage-ments ciblés correspondant à nos recommandations mais avons bon espoir que l’ouverture manifestée récemment par le ministère de la Justice, qui coordonne la réponse gou-vernementale à notre rapport, se traduira bientôt par la mise en place d’une stratégie concertée permettant de s’attaquer à cet important problème social », a expliqué le président de la Commission, monsieur Gaétan Cousineau.

La Commission, a-t-il rappelé, s’était

engagée à assurer un suivi à ce rapport qui a soulevé des attentes importantes, tant chez les membres des groupes raci-sés que chez les organismes de défense des droits au Québec. Consciente de l’importance des enjeux et de l’ampleur des difficultés qui se présentent dans la recherche d’un véritable changement, il était toutefois important de rendre compte de l’évolution du dossier.

93 recommandations restées lettre morteLe rapport Profilage racial et discrimi-nation systémique des jeunes racisés, publié au mois de mai 2011, regroupait 93 recommandations, dont six de portée générale, 44 visant plus particulière-ment le secteur de la sécurité publique, 33 ciblant le milieu scolaire et 10 inter-pellant la protection de la jeunesse.

Au cours de la dernière année, la Commission a rencontré des représent-ants des ministères en cause autour d’une table interministérielle créée pour l’occasion. Elle les a invités à lui faire parvenir un état de la situation des actions posées et a reproduit intégrale-ment les informations qui lui ont été transmises. Une démarche semblable a également été faite auprès de la Ville de Montréal et de son service de police (SPVM). La Commission a aussi recueilli les observations des organ-ismes de défense des droits des per-sonnes racisées qui ont participé à sa consultation.

Un travail de longue haleine« Ce premier état des lieux est l’occasion de constater, encore une fois, que la lutte au profilage racial et à la discrimination systémique est un travail de longue haleine », rappelle le rapport. En effet, « le problème du profilage racial est de plus en plus connu et reconnu, l’expression entre dans le vocabulaire là où on ne l’entendait pas et les discours commencent à changer. »

La Commission précise toutefois que la plupart des actions citées par les ministères étaient déjà prévues avant la publication de ses recommandations, certaines d’entre elles ayant même été ciblées dans le rapport de la Commission comme pouvant faire par-tie du problème. D’autres actions rap-portées ont par ailleurs déjà fait l’objet de commentaires plus élaborés de la Commission au cours de la dernière année, notamment des initiatives mises de l’avant par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport rela-tivement aux classes d’accueil, aux élèves à besoins particuliers et au che-minement des élèves.

La Commission a aussi commenté le projet de loi n° 46 concernant les enquêtes policières indépendantes dépo-sé à l’Assemblée nationale au mois de décembre 2011, soulignant qu’il ne con-stitue nullement une réponse satisfai-sante à ses recommandations.

De même, la Commission a salué en janvier dernier, la publication du plan stratégique en matière de profilage racial et social (2012-2014) de la Ville de Montréal et de son service de police, en notant qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction.

Cela dit, un sondage non scientifique mené par la Commission auprès d’un certain nombre d’organismes commu-nautaires qui ont participé à la consulta-tion publique amorcée en 2009, lui a permis de constater qu’une majorité d’organismes ne voient pas d’amélioration sur le terrain. Ils esti-ment qu’il y a encore beaucoup à faire pour éliminer le profilage racial et la discrimination systémique au Québec.

C’est pourquoi, la Commission s’engage à continuer non seulement à demeurer à l’écoute des communautés racisées, mais également à poursuivre le suivi rigoureux qu’elle effectue des recommandations qu’elle a adressées aux différents acteurs institutionnels et des engagements qu’elle a elle-même pris, notamment pour réduire les retards dans le traitement des plaintes pour pro-filage racial.

• LedocumentdelaConsultationsurleprofilageracialetsescon-séquences–Unanaprès:Étatdeslieuxestdisponibleàl’adressesuivante:www.cdpdj.qc.ca.

Certains petits Québécois pourront voir inscrits les noms de deux pères et de deux mères sur leur acte de naissance, si le projet de loi 81 déposé hier est adopté.

Ce projet de loi vient chambouler les règles en matière de filiation dans les cas d’adoption, afin de tenir compte de certaines situations familiales complex-es.

Il vient en fait modifier le Code civil de manière à permettre différents types d’adoption. Actuellement, l’adoption est dite plénière, en ce sens que tout lien est rompu avec le passé. Ce modèle demeure, mais d’autres s’ajoutent.

À l’échelle canadienne, le Québec innove en introduisant le concept d’adoption sans rupture du lien de filia-tion biologique. Par exemple, une femme pourrait confier son enfant à l’adoption sans que son nom soit effacé de l’acte de naissance. L’enfant saura qui l’a mis au monde, mais la mère aura délégué son autorité parentale, se déchargeant du même coup de toute obligation alimentaire envers sa progé-niture. Même s’il n’y a pas rupture de filiation, il y aura donc rupture de

responsabilité parentale. Par contre, le lien juridique de filiation permettra, par exemple, à la mère naturelle de garder un certain contact avec son enfant, sous forme de visites ou de correspondance. Ce type d’arrangement avec les parents adoptifs pourrait être reconnu par un tribunal. Le parent biologique ne pour-ra cependant pas faire marche arrière et récupérer plus tard son enfant confié à l’adoption. Ainsi, des centaines d’enfants présentement placés à long terme en famille d’accueil pourront donc, en théorie, être adoptés légale-ment.

La loi permettra aussi à un parent de partager l’autorité parentale avec son nouveau conjoint, En rendant public son projet de loi, le ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, a convenu que l’équilibre délicat entre les droits des uns et des autres avait été difficile à trouver. « C’est probablement le pro-jet de loi le plus humain qu’on peut imaginer. Ce n’est pas une évidence de faire une règle générale pour une ques-tion aussi intime que la relation entre le parent d’origine, l’adopté et le parent adoptant », a-t-il commenté en con-férence de presse.

Confidentialité

Le projet de loi prévoit par ailleurs un assouplissement des règles de confi-dentialité entourant les dossiers d’adoption. Québec inverse le proces-sus : une personne confiée à l’adoption pourra désormais connaître ses origi-nes, à moins que la mère biologique ne s’y soit opposée explicitement en imposant son veto. De même, qui-

conque ayant donné son enfant à l’adoption dans le passé pourra connaî-tre sa nouvelle identité, s’il est majeur. Actuellement, les dossiers d’adoption sont confidentiels, à moins d’un con-sentement mutuel de divulgation.

Source : Presse Canadienne

Adoption : les enfants pourront avoir légalement deux mères et deux pères

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8 Atlas.Mtl nº 183 du 21 juin au 4 juillet 2012

Santé

60 milliards réclamés aux compagnies de tabacpar le gouvernement du QuébecLe gouvernement du Québec a déposé le 8 juin 2012 une poursuite réclamant plus de 60 milliards aux compagnies de tabac, qui sont accusées d'avoir caché les dangers de la cigarette pour la santé des fumeurs.

Cette somme couvre les frais en soins de santé défrayés par l'État québécois depuis la mise en place du Régime d'assurance-maladie du Québec, en 1970, mais aussi les dépenses à venir d'ici 2030, étant donné les effets à long du tabagisme.

En annonçant le dépôt de cette requête, le ministre de la Justice et Procureur général, Jean-Marc Fournier, a déclaré que le débat vise à démontrer que les fabricants de cigarettes ont caché les dangers du tabac pour ne pas nuire à leurs ventes.

«Cet état de fait a rendu plusieurs générations dépendantes des produits du tabac, en plus d'entraîner des coûts importants pour notre système de santé, a-t-il dit en conférence de presse. C'est de leur omission à informer les Québécoises et les Québécois dont il est question.»

Cette poursuite survient trois ans après l'adoption d'une loi qui chargeait le gouvernement de prendre les moyens pour réclamer ces sommes aux compag-

nies de tabac.

Toutes les autres provinces canadiennes ont elles aussi entamé des recours sem-blables ou sont sur le point de le faire. L'Ontario réclame notamment 50 mil-liards tandis que pour l'Alberta, il s'agit d'une somme de 10 milliards.

Fournier confiantSans vouloir s'avancer sur la durée des procédures, M. Fournier ne s'est pas inquiété de la capacité de payer des entreprises, malgré l'importance des sommes en jeu. Le ministre a rappelé que les entreprises visées ont généré 20 milliards de profit l'an dernier.

«Lorsqu'on regarde les profits annuels de ces entreprises, lorsqu'on regarde le fait que notre procédure ne se limite pas qu'aux places d'affaires québécoises, mais internationales, tout nous porte à croire qu'appuyés de la preuve que nous avons, que nous obtiendrons gain de cause et que nous serons en mesure de réaliser le jugement qui sera rendu», a-t-il dit.

Dans sa requête, Québec cible les entre-prises qui ont été membres, à un moment ou un autre, de quatre grandes multinationales du tabac, British American Tobacco, Rothmans, Philip Morris et R.J. Reynolds.

Au Canada, les sociétés visées sont Imperial Tobacco, Rothmans-Benson & Hedges et JTI-MacDonald.

Le regroupement qui représente ces entreprises au pays, le Conseil canadien des fabricants des produits du tabac, est aussi l'objet de la poursuite.Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, a déclaré que des experts avaient été chargés d'évaluer précisément les coûts engendrés par les maladies reliées au tabac, dont le cancer du poumon et les

maladies cardiovasculaires.

«On a vraiment pris la peine de chiffrer, de façon assez précise, les coûts réels des coûts de santé, et on est capables par la suite de faire des projections dans le futur sur les coûts qui vont être engendrés», a-t-il dit.

Source : Presse Canadienne

Pour une sixième année consécutive, l’Association pulmonaire du Québec présente la Campagne provinciale d’arrachage d’herbe à poux, cette année en collaboration avec la ville de Sainte-Julie.

Madame Suzanne Roy, mairesse de la ville de Sainte-Julie, et Dominique Massie, directrice générale de l’Association Pulmonaire du Québec, ont lancé officiellement la Campagne 2012 qui a pour but d’éduquer la popu-lation sur les méfaits de l’herbe à poux et d’encourager les gens à l’arracher.« Comme porte-parole de cette cam-pagne, je transmets dès cette semaine une lettre à tous mes collègues, mair-esses et maires des 1 133 villes et MRC du Québec pour que chacun

planifie, dans son milieu, des activités de sensibilisation et d’arrachage de cette herbe néfaste pour la santé de milliers de Québécois » annonce la mairesse de Sainte-Julie, Mme Suzanne Roy.

L'herbe à poux affecte la santé de plus de 17,5 % de la population québécoise soit plus de 1 380 000 personnes. De plus, elle est responsable de l’aggravation des symptômes chez 50 % des asthmatiques. On estime qu’elle entraîne des coûts de santé de plus de 157 millions de dollars annuellement.« Depuis maintenant 74 ans,

l’Association pulmonaire du Québec est la porte-parole et la principale res-source en matière de santé pulmonaire

au Québec. Nous dirigeons des initia-tives qui contribuent à améliorer la santé respiratoire, grâce à la recherche, à la prévention et à l’éducation. De plus, la santé environnementale occupe un champ de responsabilités consistant à assurer la prévention et la gestion des problèmes de santé reliés à la pollution ou à la détérioration de l’environnement » a mentionné Mme Dominique Massie.

La Campagne provinciale d’arrachage d’herbe à poux a été créée en 2007 par l’Association pulmonaire du Québec, afin d’enrayer cette herbe néfaste pour la santé respiratoire. Ce sont donc des milliers de québécois qui s’attèleront à la tâche cet été afin de faire leur part pour réduire l’impact de l’herbe à

poux.

Fondée en 1938, l’Association pulmo-naire du Québec est le seul organisme sans but lucratif à promouvoir la santé respiratoire et prévenir les maladies pulmonaires par la recherche, l’éducation et les services. Elle vient en aide et défend tant les personnes atteintes que l’ensemble de la popula-tion québécoise. Au Québec, on estime à plus de 1.5 million le nombre de per-sonnes souffrant de maladies respira-toires.

Source : Association pulmonaire du Québec

Lutte contre les maladies respiratoiresLancement de la 6e campagne provinciale d’arrachage d’herbe à poux

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Économie & Entreprises

La future usine de Bombardier Aéronautique au Maroc sera située près de Casablanca et ne paiera pas d’impôt pendant cinq ans.

Au début du mois, l’avionneur montréalais a déposé auprès des autorités marocaines un «dossier de demande d’agrément» pour s’implanter dans la zone franche de Nouaceur, près de l’aéroport Mohammed V, a rapporté la semaine dernière le site spécialisé français L’Usine nouvelle.

Cette zone franche, appelée MidParc, prévoit notam-ment pour les entreprises qui s’y installent un impôt sur les sociétés nul pendant les cinq premières années. Le taux d’imposition s’établit à 8,75 pour cent pour les 20 années suivantes — alors que le taux général est de 30 pour cent.

Le site web de MidParc précise que les entreprises situées en zone franche sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et des droits de douane. Selon L’Usine nouvelle, ces dispositions devraient permettre à Bombardier d’importer sa machinerie de production en franchise de droits.

De plus, le Maroc verse des subventions à la forma-

tion pouvant atteindre 6000 euros (7800 $) par employé et une contribution maximale de 1,8 million d’euros (2,3 millions $) pour l’achat d’équipement.Au cours d’un entretien téléphonique, mercredi, Haley Dunne, porte-parole de Bombardier Aéronautique, a noté que les autorités marocaines n’ont pas encore approuvé la demande de l’entreprise et que par conséquent, cette dernière n’a pas encore acheté le terrain convoité.

D’ici 2020, Bombardier prévoit employer 850 per-sonnes au Maroc. L’usine assurera l’«assemblage par-tiel de structures simples» à partir de 2013, avait indi-qué la multinationale en novembre.

Il convient de préciser que des géants aéronautiques européens comme Safran, Thales et EADS sont déjà présents dans une autre zone franche de Nouaceur, le parc industriel Aéropôle.

Peu après cette annonce, l’action de Bombardier a clôturé à 3,88 $ en hausse d’un cent, à la Bourse de Toronto.Source : Presse Canadienne

Bombardier au MarocLes choses se précisent…

Le vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable des grands projets et du dével-oppement économique, M. Richard Deschamps, salue le lancement du Fonds d'investissement en amor-çage d'entreprises tech-nologiques du Centre de l'entrepreneurship de l'École de technologie supérieure (Centech).

« L'entrepreneuriat tech-nologique est d'une impor-tance capitale pour le dével-oppement économique de Montréal parce qu'il permet de créer de nouvelles entre-prises dans des secteurs de pointe qui assureront la pros-périté de la région et de tout le Québec. Ces entreprises émergentes ont besoin d'un soutien constant, particulière-ment dans les phases fragiles de démarrage. Le Fonds d'investissement sera ainsi un sérieux coup de pouce à ces jeunes entreprises », a men-tionné M. Deschamps

Le Fonds, d'une capitalisa-tion de 900 000 $, est une

initiative de nombreux parte-naires : Centech, l'ÉTS, le Regroupement économique et social du Sud-Ouest (RESO) ainsi que les Corporations de développe-ment économique commu-nautaire Centre-Nord, Centre-Sud/Plateau-Mont-Royal, Ahuntsic-Cartierville et la Corporation de dével-oppement de l'Est (CDEST). « Cette initiative des parte-naires d'importance est struc-turante pour le développe-ment de l'entrepreneuriat à Montréal et, plus particu-lièrement, pour l'entrepreneuriat tech-nologique.

Je suis particulièrement heu-reux de la mise en commun des efforts des différents partenaires - dont les CDEC, une première à Montréal - qui œuvrent depuis long-temps dans le soutien et le développement de l'entrepreneuriat », a conclu M. Deschamps.

Source : Comité exécutif, Ville de

Montréal

Lancement d’un Fonds d'investissementPour l’appui aux jeunes entreprises tech-nologiques montréalaises

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Coopération

Accord de libre échange Canada-MaroUn 3ème round à OttawaLe troisième round de négociations en vue de la conclusion d’un Accord de libre-échange (ALE) Canada-Maroc s’est ouvert le 18 juin à Ottawa et y poursuivra ses travaux jusqu'au 22 juin.

Un premier et un second round s’étaient tenus respectivement à Ottawa (octobre 2011) et à Rabat (mars 2012).Le troisième round réunit plusieurs experts de haut niveau de départements ministériels des deux parties, qui poursuivront des discus-sions, à un niveau technique, au sein de différents groupes de négociations. Lors de la plénière d'ouverture, en présence notamment de l'ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, le négociateur en chef du Canada, Gilles Gauthier, a émis le souhait d'engager des discussions de fonds pour faire aboutir cet accord de libre-échange avec le Maroc, qui serait le premier du genre à être signé par le Canada avec un pays africain. M. Gauthier, directeur général et négocia-teur en chef pour l'Agriculture, a aussi exprimé la volonté de son pays de revisit-er les grands aspects de l'accord, engager des discussions de fonds et tisser les rela-tions économiques et élargir la coopéra-tion. Il a en particulier appelé à "appuyer le concept d'asymétrie comme objectif important" et à trouver des compromis concernant les dossiers délicats" dans les négociations et ce, pour la conclusion d'un accord "gagnant-gagnant", a-t-il dit. Dans le même sens, Mme Nour El Houda Marrakchi, Directrice de la promotion et de la coopération économiques au

ministère des Affaires étrangères et de la coopération, coordinatrice des négocia-tions pour la partie marocaine, a indiqué que le Maroc apprécie à sa juste valeur l'initiative canadienne qui vise à renforcer la coopération économique bilatérale entre les deux pays, rappelant notamment le nombre important des visites de haut niveau de part et d'autre "qui témoignent de l'intensité et de la diversité des rela-tions maroco-canadiennes".

La délégation marocaine, a-t-elle relevé, aspire à trouver auprès des partenaires canadiens la flexibilité nécessaire et suf-fisante pour lui permettre de dépasser les défis que représente pour le Maroc une nouvelle ouverture, dans le cadre d'un accord de libre-échange global.

L'approche asymétrique, la progressivité du démantèlement, le cadrage des négoci-ations sur une base gagnant-gagnant, la stimulation des investissements, une ouverture maîtrisée dans le domaine des services et l'appui du Canada à travers une assistance technique renforcée et spécifique, ont été mis en exergue par Mme Marrakchi, qui conduit une déléga-tion d'une trentaine de personnes représentant divers départements marocains.

Elle a également plaidé pour l'appui aux plans sectoriels de développement, à trav-ers une coopération financière importante à l'instar des pays partenaires du Maroc de la taille du Canada, et à la lumière des

engagements que le Maroc s'apprête à prendre dans un contexte économique dif-ficile. Et d'affirmer que le Maroc est déterminé à explorer avec le Canada tous les moyens à même d'optimiser les avan-tages et de réduire les contraintes, dans le cadre d'un accord de libre-échange global, alors que les deux pays célèbrent cette année le cinquantenaire de leurs relations diplomatiques. Mme Marrakchi a aussi soutenu que "cette proposition canadienne vers le Maroc est un signal fort, de la con-fiance accordée par le Canada, à la dynamique engagée par notre pays à tous les niveaux", rappelant que le Royaume a déjà conclu des traités de libre-échange avec les USA, l'Union européenne, la Turquie et les autres pays de la Déclaration d'Agadir (Égypte, Tunisie, Jordanie).

Lors de cette plénière, les négociateurs en chef des deux pays ont mis l'accent sur leur volonté d'aller de l'avant pour l'aboutissement de l'accord de libre-échange, rappelant les relations privilé-giées entre les deux pays, dans le cadre d'un partenariat stratégique et de coopéra-tion politique, économique, commerciale, culturelle et sociale.

En janvier 2011, le premier ministre cana-dien Stephen Harper avait conduit une importante délégation de son pays lors d'une visite au Maroc pour le lancement officiel des négociations canado-marocaines sur un accord de libre-échange. Source : Maghreb Arabe Presse

Le Journal des débats de l'Assemblée nationale, dans ses comptes rendus de la deuxième session de la 39 e législature, rapporte la présentation d’une motion proposée par Mme Fatima Houda-Pépin, Première Vice-présidente de l’Assemblée et députée de Lapinière. Cette motion souligne l’excellence des relations unissant le Maroc et le Québec et leur profondeur historique. On peut y lire notamment ce qui suit :

(…)«L'année 2012, M. le Président, est marquée par un événement officiel, majeur, le cinquantenaire des relations Maroc-Québec-Canada, placé sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Ce 50e anniversaire réfère à une date précise, celle du 24 avril 1962, quand le gouvernement fédéral a nommé son pre-mier ambassadeur du Canada au Maroc. Depuis, les relations Maroc-Québec-Canada n'ont cessé de se dével-opper. Très vite, le Québec va prendre une place prépondérante dans cette rela-tion privilégiée avec ce pays du Maghreb. Trois éléments vont caractéri-ser cette volonté d'ouverture.

Premièrement, alors que le Québec s'engageait, au début des années soix-ante, dans la Révolution tranquille, le Maroc mettait fin au protectorat français et retrouvait son indépendance en 1956.

Tant le Québec que le Maroc cher-chaient alors à affirmer leur présence propre sur la scène internationale. La francophonie était alors l'espace naturel pour cette ouverture sur le monde.

Deuxièmement, du côté de l'Afrique, les années soixante, c'est la période de la décolonisation. La Maroc va donc se tourner vers de nouveaux partenaires internationaux pour s'affranchir de la domination de la France. Cet intérêt pour « le pays du froid » va trouver un écho favorable chez un certain nombre de Québécois qui commencent, eux aussi, à découvrir que la francophonie a d'autres accents et qu'elle évolue sur d'autres cieux. L'Expo 67 va sceller ce lien privilégié entre le Maroc et le Québec avec l'arrivée, à Montréal, d'une délégation officielle marocaine qui pren-dra part à plusieurs rencontres de haut niveau en août 1967, notamment avec le premier ministre Daniel Johnson et le ministre de l'Éducation du Québec.

Troisièmement, les années soixante, c'est aussi la période de la guerre froide. Les États-Unis et leurs alliés, dont le Canada, vont s'intéresser aux pays issus de la décolonisation et s'empresser d'établir avec eux des liens de coopéra-tion pour les soustraire à l'influence soviétique. C'est dans ce contexte que le Canada va découvrir l'Afrique franco-phone. Dès 1956, année de

l'indépendance du Maroc, il y dépêchera une mission d'exploration qui l'amènera, en 1961, à y implanter un programme d'aide et, l'année suivante, en 1962, à y nommer son premier ambassadeur.

Mais, au-delà de la diplomatie, ces relations vont vite évoluer vers la sphère économique et se diversifier au fil des ans. C'est ainsi que les relations com-merciales maroco-canadiennes vont atteindre près de 520 millions de dollars au cours de la dernière décennie. Une nouvelle ère s'est ouverte depuis janvier 2009, où des pourparlers devant mener à un accord de libre-échange Canada-Maroc ont été entamés, donnant lieu à des rencontres de négociation en 2011 et en 2012.

Au chapitre de la coopération internatio-nale, le Canada a financé plusieurs pro-jets de développement au Maroc depuis 1963 via l'Agence canadienne de dével-oppement international, auxquels ont collaboré de nombreux scientifiques, gestionnaires, enseignants et professeurs québécois. Dans ce cadre, la coopération bilatérale maroco-québecoise va con-duire à la signature de plusieurs ententes, notamment dans les domaines de l'éducation, de la formation professi-onnelle, de la promotion de l'emploi, de la santé, de la sécurité sociale et de la protection des citoyens.

Sur le plan politique, de nombreuses missions de haut niveau ont jalonné les relations Maroc- Québec-Canada. Les dernières en date sont celles du premier ministre marocain au Québec et de la ministre des Relations internationales et de la Francophonie à Rabat en 2008, ainsi que la visite du premier ministre du Canada au Maroc en janvier 2012, pour ne mentionner que celles-là. La semaine dernière, le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger était en visite officielle au Québec pour l'inauguration, à Montréal, du centre culturel marocain, Dar Al-Maghrib, à laquelle nous avons assisté.

Pour terminer, je souligne la contribu-tion remarquable de la communauté marocaine(…). Et je terminerai en con-clusion, M. le Président, en vous disant que la démocratie est un des créneaux porteurs sur lequel le Québec et le Maroc ont beaucoup à faire. Et je sou-ligne la collaboration particulière et exemplaire de l'Assemblée nationale avec la Chambre des représentants du Maroc. Merci, M. le Président.»

(Mise aux voix : Le Vice-Président (M. Gendron): Alors, on salue nos invités, et, manifestement, cette motion est adoptée.)

Source : Journal des débats de l'Assemblée nationale, Vol. 42, N° 118

Amitié Maroc-QuébecUne motion adoptée à L’Assemblée Nationale à l’initiative de Mme Fatima Houda-Pépin

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Célébrations

La Ville de Montréal invite les citoyens à profiter de la prolongation des heures d'ouverture du Parc Maisonneuve pour la présentation des célébrations de la Fête nationale du Québec à Montréal, le 24 juin prochain. C'est donc jusqu'à 1 h du matin que les Montréalais et les vis-iteurs pourront célébrer la Fête natio-nale cette année et, afin de faire de ces célébrations une fête mémorable, la Ville de Montréal, en partenariat avec la STM et le Comité de la Fête nationale, mettra en place des mesures pour facili-ter les déplacements des festivaliers.

« Notre Fête nationale représente une célébration de grande envergure, un grand moment de solidarité pour la population de Montréal et du Québec, toutes origines confondues, qui s'exprime dans les grands rassemble-ments comme dans les fêtes de quartier.

La Fête nationale du Québec à Montréal est l'un des événements les plus rassem-bleurs parmi les manifestations culturel-les offertes à Montréal, une métropole culturelle qui a déjà la réputation d'être une ville festive. C'est donc avec plaisir que nous annonçons que cette année, la fête se poursuivra encore plus long-temps! », a déclaré Mme Helen Fotopulos, responsable de la culture, du

patrimoine, du design et de la condition féminine au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Afin de faciliter l'accès au site des fes-tivités, la Société de transport de Montréal bonifiera l'offre de transport collectif. Le dimanche 24 juin, la fréquence de passages du métro sera donc ajustée en fonction de l'achalandage et le service sera prolongé au-delà de deux heures du matin dans la nuit du 24 au 25 juin sur les quatre lig-nes du réseau. Les détails entourant cette bonification du service seront dis-ponibles au cours des jours précédant la Fête Nationale à l'adresse suivante : www.stm.info

La Fête nationale du Québec à MontréalLa Fête nationale offre une journée ple-ine d'activités pour toute la famille et se termine par le traditionnel grand specta-cle de la Fête, au Parc Maisonneuve, qui présente sur scène les plus grands noms de la chanson d'ici. Une centaine de fêtes de quartier à travers toute la ville sont également organisées pour célébrer cette journée. La Fête nationale du Québec à Montréal, c'est aussi le défilé des Géants en après-midi qui attire une foule impressionnante sur la rue Sherbrooke, entre les rues Fullum et

Pie IX. L'an dernier, des dizaines de milliers de personnes ont assisté au défilé des Géants et se sont rassemblées pour le Grand spectacle du Parc Maisonneuve.

C'est sous le thème « Le Québec en nous » que se tiendront les célébrations de cette année. Rappelons que la pro-longation des heures d'ouverture du Parc Maisonneuve pour les célébrations

de la Fête nationale du Québec à Montréal fait suite à l'adoption d'une résolution, le 15 mai dernier, par les membres du conseil municipal de la Ville de Montréal.

Source : Cabinet du maire et du comi-té exécutif, Ville de Montréal

Célébrations de la Fête nationale de la Saint Jean BaptisteLe Québec en nous

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Cultures

Le Conseiller de SM le Roi et président de la Fondation Anna Lindh pour le dia-logue entre les cultures, André Azoulay, a invité les responsables de la commu-nauté juive marocaine au Canada à pren-dre l’initiative d’un vaste rassemblement pour “donner corps et réalité à l’histoire du judaïsme marocain en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et dans les Caraïbes”.

Lors d’une soirée de Gala organisée, mardi 12 juin 2012 à Toronto, dans le cadre des festivités du cinquantenaire des relations maroco-canadiennes sous le signe “2000 ans de vie juive au Maroc”, M. Azoulay, a affirmé que ”ce soir à Toronto, le judaïsme marocain signe une nouvelle page de son histoire en affichant fièrement son exceptionnelle capacité à rester lui-même, au cÂœur de l’Ontario, en harmonie avec son pays d’accueil et sans rien céder de la profon-deur de ses racines qui fondent son iden-tité”.

“En choisissant de célébrer le cinquante-naire des relations maroco-canadiennes, dans la perspective de 2000 ans de vie juive au Maroc, c’est la modernité, l’universalité et la richesse de toutes nos histoires additionnées que vous avez le talent de mettre au cœur du débat au cen-tre du continent américain”, a souligné M. Azoulay, devant plusieurs centaines de personnalités réunies au Centre cul-turel de la communauté juive marocaine de Toronto, en se félicitant de ”l’exceptionnel dynamisme et de la réus-

site exemplaire de l’importante commu-nauté marocaine installée à Toronto depuis plus d’un demi-siècle”.

“C’est dans cette perspective de la maturité, de la performance et de la séré-nité d’une communauté structurée et sol-idaire que les bénédictions pour SM le Roi Mohammed VI et l’ensemble de la Famille Royale dites par le Grand Rabbin de Toronto, Amram Assayag, et l’hommage rendu ce jour au Souverain prennent toute leur signification et puisent toute leur légitimité, en mettant en relief la présence dans l’assistance de Mohamed Brihmi, premier Marocain, premier arabe et premier musulman à avoir accédé à la responsabilité de juge de paix à la Cour de justice de l’Ontario, aux cô tés d’autres Marocains leaders de la communauté religieuse, universitaire, médicale, médiatique et économique”, a noté M. Azoulay.

«Ce Maroc qui gagne»…“Ce Maroc qui gagne et qui refuse d’être amnésique du pluralisme de son histoire est encore plus fort depuis l’adoption de notre nouvelle Constitution qui consacre la richesse de notre diversité et éclaire la modernité de la feuille de route proposée par SM le Roi Mohammed VI et plébiscitée par notre peuple”, a réaffirmé M. Azoulay, en invitant l’assistance à prendre la juste mesure de cette réelle avancée, emblématique du Maroc des temps modernes.

“Je parle en effet d’une véritable saga et

le moment est venu d’en prendre la juste mesure. Qui sait par exemple que le pre-mier juif élu de l’histoire des États-Unis est un Marocain originaire d’Essaouira et que c’est son père qui a publié le premier livre abolitionniste aux États-Unis”, a rappelé M. Azoulay en estimant que “cette histoire ne s’écrit pas seulement au passé et que le moment est venu pour le Maroc de se réapproprier ce chapitre exaltant de son histoire”.

Entamée par les hymnes nationaux marocain et canadien et suivie de prières élevées pour la gloire du Souverain et à la mémoire du père de la Nation, feu SM

Mohammed V et de feu SM Hassan II, cette soirée a également mis en exergue le rôle clé joué par le Maroc pour la “paix et la réconciliation” au Moyen-Orient.

Dans une salle ornée aux couleurs natio-nales et canadiennes, cette manifestation a été également rehaussée par la présence de l’ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni et de plusieurs personnalités du monde de la religion, de la politique, de la diplomatie, des arts, de la culture et des médias.

Source : Maghreb Arabe Presse

Le judaïsme marocain en Amérique du Nord Au cœur d’une soirée de gala à Toronto

En collaboration avec la SOCIÉTÉ DES ARTS TECHNOLOGIQUES (SAT), UrbanAfrika a pour objectif premier de faire découvrir l'Afrique et les pays créoles sous de nouvelles perspectives.

UrbanAfriKa compte donc s'emparer de la Place de la Paix, les vendredi 6 et samedi 7 juillet prochains. L'évènement sera présenté sous forme de programme double.

SUR LA PISTE DE DANSELa Place de la Paix sera transformée en discothèque à ciel ouvert durant deux heures de musique en continu. La première partie de la soirée fera danser les festiva-liers sous les rythmes et sons endiablés des DJs B'UGO (6 juillet) et KOMODO (7 juillet) dès 19h.

Les deux disc jockeys diffuseront le meilleur de la musique urbaine/électro africaine. Un savoureux mélange de musique traditionnelle et de musique urba-ine. Les Keita, Kuti, Makeba, Khaled, Taha de ce monde seront remixés de façon ingénieuse aux nou-velles tendances musicales urbaines. Une expérience unique et inclusive entre la découverte du modernisme de l'Afrique et des pays créoles et la diversité des arts urbains.

CINÉMA À LA BELLE ÉTOILEAprès la musique, place au cinéma. Le vendredi 6 juil-let, à 21h, les cinéphiles auront la chance de voir le

long-métrage « Une femme pas comme les autres » du réalisateur burkinabé Abdoulaye Dao. Le film raconte l'histoire d'une femme qui décide d'avoir plusieurs époux, un privilège réservé habituellement aux hom-mes...

Le samedi 7 juillet (21h), les curieux pourront regarder le film « Le Mec Idéal » du réalisateur ivoirien Owell Brown. Ce film qui a reçu le Prix Étalon de bronze (FESPACO 2011), retrace l'histoire d'Estelle, une jeune femme très entreprenante, qui contre l'avis de ses par-ents, travaille dans son propre salon de coiffure. Malheureusement, en amour, Estelle ne connaît pas le même succès qu'en affaires...

POUR UNE 28 EME ANNÉE…Depuis 28 ans, Vues d'Afrique fait voyager, découvrir et aimer l'Afrique et les pays créoles. Vues d'Afrique organise des activités grand public qui contribuent à faire connaître les cultures africaines et créoles, et développe des partenariats entre le Canada et les pays du Sud dans le domaine des industries culturelles. Vues d'Afrique est une force dans l'action nationale et internationale pour le soutien des cultures comme outil de développement harmonieux des sociétés du Nord et du Sud. L'organisme chapeaute plusieurs projets tels que : Festival International de cinéma Vues d'Afrique, le Rallye Expo, UrbanAfriKa, Les Ciné-spectacles au clair de lune, et différentes activités jeunesse.

Vues D'Afrique présenteUrbanAfriKa

Le volet de l'exposition Onze Nations consacré aux activités culturelles se poursuit le 21 juin avec la présentation des célébra-tions de la Journée nationale des Autochtones, en collaboration avec Terres en Vues. Tout le monde est invité à une fête très spéciale! Le 21 juin, qui marque le premier jour de l'été, est une occasion pour tous de reconnaî-tre la richesse culturelle et la contribution des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

Les festivités de la Journée nationale des Autochtones déb-uteront à 11 h 30 par un rassem-blement à la place Vauquelin, située à côté de l'hôtel de ville de Montréal. Les gens seront conviés à se joindre aux dan-seurs et chanteurs de la troupe Keepers of the Eastern Door (Gardiens de la porte de l'Est)

sur la place Jacques-Cartier. Plus de 15 artistes et artisans présenteront leurs œuvres devant la salle d'exposition Gilles-Carle, où se trouve l'exposition Onze Nations. Soulignons que l'exposition Onze Nations accueille l'artiste mohawk Gage John Lazare, qui présentera pour la première fois ses œuvres inspirées du pop art.

Ne manquez pas également à 15 h Kathia Rock, une interprète innue qui fera une prestation musicale extérieure, et à 19 h, le populaire chanteur Florent Vollant, qui offrira une perfor-mance sur la scène de la salle Gilles-Carle. Tous les événe-ments sont gratuits et s'adressent à un public de tous âges.

Source : Communications Lise Raymond

Exposition Onze NationsLa Journée Nationale des Autochtones, journée de découvertes

Lors de la soirée de Gala à Toronto

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Actes

Solide engagement pour l’amélioration des condi-tions de santé maternelle et infantile au MarocL’Organisation maroco-canadienne pour la santé de l’enfant et de la femme (OMCSEF), qui se veut un cri de coeur et un solide engagement pour l’amélioration de conditions de santé maternelle et infan-tile au Maroc, a été créée vendredi soir à Montréal.

Créée à l’initiative du Dr Asmae Boutaleb et du Dr Meriem Glia, ”l’OMCSEF est le fruit d’une longue réflexion sur la néces-sité de soutenir les efforts du Maroc en matière d’amélioration de conditions de santé de la mère et de l’enfant en milieu rural”.

“C’est essentiellement un cri du cœur en faveur d’enfants et de femmes les plus démunis, qui ont d’urgents besoins en matière de santé”, soutiennent Dr Asmae Boutaleb et Dr Meriem Glia, lors de cet événement, qui s’est déroulé à Dar Al-Maghrib, à Montréal , en présence notamment de l’Ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, du consul général du Royaume à Montréal, Zoubair Hakam, de la première vice pré-sidente de l’Assemblée nationale du Québec, Fatima Houda-Pepin et de Sadia

Groguhé Députée néo- démocrate de Saint-Lambert .

Elles ont aussi tenu à souligner l’importance d’un telle ONG pour le Maroc, qui est “hautement concernée” par la problématique de la santé de la mère et de l’enfant en milieu rural.

Dans une allocution de circonstance, Mme Chekrouni a rendu hommage aux initiateurs de cette initiative maroco-canadienne qui mettent leurs savoir-faires au service du bien-être des mères et enfants sans soutien.

La diplomate a saisi cette occasion pour rappeler l’engagement du Maroc en faveur de la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement et sa détermination à relever les défis en matière.

Convaincu que l’un des moyens les plus surs d’atteindre les objectifs du millénaire consiste à investir dans la santé de la mère et de l’enfant, le Maroc, a-t-elle ajouté, a toujours accordé une place priv-ilégiée à l’enfance.

Elle a aussi rappelé que les droits fonda-mentaux de l’enfant se trouvent au coeur des programmes de l’Initiative nationale

pour le développement humain (INDH).

Source: MAP

C'est à pleine capacité de l'atrium du tout nouveau Centre culturel marocain Dar-Almaghrib à Montréal, qui vient d’être inauguré par S.A.R la princesse Lalla Hasna, que s'est tenue la première édition du Rendez-vous 21 en présence de Mme Nouzha Chekrouni, ambassa-deur du Royaume du Maroc au Canada. Plusieurs représentants des milieux médiatiques, des affaires, de la poli-tique, de l'éducation et de la culture ainsi que des montréalais et montréalais-es de toute origine ont participé à ce cocktail bénéfice annuel au profit de la réussite éducative des enfants d'écoles défavorisées au Maroc.

Pour cette première édition de l’évènement, c’est une école de la Ville d’Azemmour qui sera soutenue. En effet, École 21 a signé une convention de partenariat en 2011 avec le comité provincial de l’Initiative Nationale de développement humain de la province d’El Jadida (INDH), l’association pro-vinciale des affaires culturelles d'El Jadida, la direction régionale de la cul-ture et la délégation provinciale du Ministère de l’éducation nationale marocain pour doter une école primaire

d’une bibliothèque scolaire. La biblio-thèque a été aménagée récemment et c’est maintenant le moment de l’équiper.

L’activité-bénéfice, qui a connu un franc succès, va directement servir à cette fin. « Nous sommes très heureux de la grande réussite de cette première édi-tion, qui va changer la vie scolaire de plusieurs centaines d'enfants du Maroc.

Ce premier projet pilote a suscité beau-coup d'enthousiasme et plusieurs collec-tivités au Maroc souhaitent implanter une initiative similaire dans leurs écoles dans une perspective de co-développe-ment humain» a déclaré Rabia Chaouchi, initiatrice du projet.

La prestation décapante du jeune humor-iste d'origine Marocaine Neev et étoile montante de l'humour au Québec ainsi que la présence de la chanteuse marocaine à succès Leila Gouchi et plu-sieurs artistes montréalais a permis de joindre l'utile à l'agréable.

École 21 présente ses vifs remercie-ments aux bénévoles ainsi qu’aux nom-breux partenaires qui ont apporté leur

soutien à l’organisation de cette pre-mière édition. Un merci tout particulier pour les partenaires du projet au Maroc et à leur tête le gouverneur de la prov-ince d’El Jadida et son directeur du développement social.

École 21 est une initiative vouée au soutien à la réussite scolaire par l’entremise de la lecture et l’accès à la technologie. Elle s’appuie sur des parte-

nariats établis avec les collectivités locales et régionales de pays en dével-oppement pour mener ses activités. Ces partenariats permettent la construction et l'aménagement de bibliothèques mod-ernes dans des écoles primaires de zones défavorisées. École 21 permet à ses bib-liothèques de se doter de livres et d’équipement informatique.

Source: École 21

Soutien éducatif aux enfants défavorisés au MarocRendez-vous 21; édition I

Le CA de l'association OMCSEF

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Arts & spectacles

Saida Fikri à MontréalUne artiste sur scène, un baume au cœur…Dans une salle soigneusement «préparée» par la troupe Gnawi de Montréal, l’artiste Saïda Fikri, dont les succès ne se compt-ent plus, à fait un triomphe lors de son spectacle du 16 juin 2012 au théâtre du collège Brébeuf a Montréal.

Organisé par Les productions Odyssée, qui fêtait à l’occasion le 1er anniversaire de sa création, ce gala a également été un moment de reconnaissance des apports de membres de la communauté maghrébine qui se distinguent par leur implication et leur contribution à l’intégration des mem-bres de notre communauté dans la société d’accueil.

MM. Abdelhay GAWGAW (Cabinet FlexDent), Abdellatif Sabar (Musicien), Mohamed Erraki (Musicien), Mourad Mhamli (Journaliste), Saida Fikri et Rachid Najahi (Atlas Media) ont reçu des trophées remis respectivement par Mohamed El Fantoury, Ahmed Mandili et Malek Bouhazza.

Une œuvre uniqueAprès les Gnawa et l’humoriste Neev, Saïda Fikri fit son entrée en scène, chal-eureusement accueillie par une ovation du public. De chanson en chanson, son mes-sage de tolérance est plus que bien passé auprès d’un public conquis, qui reprenait en chœur chacune de ses œuvres et notamment le «hit» ``Oulad Douar``.

Un tel succès en a surpris plus d’un. On croyait en effet que Saida Fikri, auteur, compositeur, guitariste et interprète d'origine marocaine, n’était connue qu’au Maghreb et en Europe. La preuve est faite que son genre engagé est désormais inter-nationalement renommé. Et ce n’est que justice, car les chansons de Saida réunis-sent les influences de la musique contem-poraine du monde : rock, blues, jazz, folk, pop, country et reggae. De plus, on y décèle des notes «orientale» subtiles, des tonalités gnawi, rai, et chaabi, mais aussi des traces berbères, andalouses et arabes qui font de son répertoire une œuvre par-ticulière autant que séduisante que ne déparent pas les paroles écrites aussi bien en en dialecte maghrébin, en français, en arabe classique qu’en anglais.

La fusion de rythmes cosmopolites a pour résultat un style unique en son genre : à savoir, bien que Saida ait intégré le meil-leur d'innombrables traditions musicales, sa musique ne ressemble à aucune autre au monde.

Le répertoire de Saida peut se diviser en deux rubriques au plan de l’instrumentation. D'une part les «grandes» chansons telles que «Zmane Naga» et «Ait Mankhabbi» qui sont

exécutées avec de nombreux instruments et chœurs. Leurs cadences «rapides» et passionnantes incitent inévitablement le public à se balancer au rythme, à la danse joyeuse.

D'une autre part, Saida maîtrise également le chant «doux» dans le style de Joan Baez ou de Joni Mitchell, ce qui est réali-sé en solo à la guitare, ou en duo accom-pagné d'un autre instrument acoustique. La chanson "«Misiria» en est le parfait exemple", indique Mohamed Lotfi, jour-naliste de Radio-Canada. "Une voix, une guitare et des mots qui tracent sans détour le portrait universel d'une société où règ-nent encore injustices, inégalités et le patriarcal abus de pouvoir".

Des paroles qui sonnent justeSaida, c'est une artiste engagée dont les principes sont la justice, la vérité et l'honnêteté. Son art, chargé d'émotions complexes et de messages sociaux, fait preuve d’un profond souci pour la détres-se et la souffrance du peuple du Maroc. Elle a chanté la misère, l'exploitation, l'exclusion, l'injustice contre la femme, la douleur de l'expatriation et la nostalgie de la patrie qui demeure dans le cœur de l'expatrié. Elle a même attaqué directe-ment l'indifférence et l'hypocrisie de fonc-tionnaires. En réponse à la question "que Saida chante-t-elle ?", un jeune de 18 ans présent à Rabat pour une soirée de Saida a prononcé : "Elle chante nos problèmes".Saida Fikri est de plus un pionnier social dans le monde arabe. Saida est l'artisane totale de son œuvre : non seulement elle chante, mais elle écrit aussi ses propres paroles, compose ses propres mélodies, et contribue à la mise-en-scène de sa propre création en tant que guitariste. En fait elle était la première chanteuse marocaine à jouer de la guitare en public.

Succès aux AmériquesCette frondeuse, originaire de Casablanca, a grandi en écoutant Joan Baez, Dolly Parton et Bob Dylan. Elle a commencé à jouer de la guitare à l'âge de 8 ans et a composé sa première chanson à 12. Peu après elle se retrouve étudiante de musique au Conservatoire de Casablanca. Sa carrière d'aborder les thèmes les plus tabous de la société marocaine a démarré dès la sortie de son premier album «Nadmana» en 1994, bien avant l’ouverture politique du pays, à l’époque où la liberté d’expression était limitée. Maintenant Saida compte plus de huit albums.

En avril 2008, Saida et son groupe de 5 musiciens ont effectué une tournée artis-tique aux États-Unis et au Canada, notam-ment à New York, à Boston, à Washington DC et à Montréal. Au sujet du concert

dans la capitale des États-Unis, tenu à Rosslyn Spectrum Théâtre, Saida a "éton-né son public lui offrant un grand moment de chaleur et de flegme", a remarqué Ayoub Akil de Libération (Maroc), et d'après la Maghreb Arab Presse, "ses fans..., vivant dans la région de Washington, lui ont réservé un accueil enthousiaste....Tout au long de ce concert, le public a battu la mesure au rythme des mélodies et a joint sa voix à celle de l'artiste pour fredonner des refrains de son

riche répertoire..." La soirée de Washington était diffusée sur la chaîne marocaine Maghribia le 16 mai 2008.

Au concert tenu à Rabat le 20 mai 2008 dans le cadre du Festival Mawazine, Saida était accueillie par de vives accla-mations de 30.000 fans qui récitaient ses paroles mot par mot.

Mona Doutabaa

Terrains à VendreDeux terrains agricoles fertiles: 2,5 hectares (arbres fruitiers) et 1,5 hectare (céréales). Les deux situés dans les environts de la ville de Tiflet au Maroc (à 30 km de Rabat). Les deux terrains reliés à une route secondaire, ont l'électricité et l'eau potable avec un habitat de 100 m2. Si vous êtes intéressés, communiquez avec Aïcha au 1506-8597587 ou par courriel [email protected]

Saida Fikri et Mohammed Ezzemouri (Odyssée)

Mohammed Ezzemouri (Odyssée), Rachid Najahi (Atlas Media), Mohammed ElFantoury et Mona Doutabaa

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Sports

Dans le cadre du Programme de soutien aux événements sportifs d'envergure internationale, nationale et métropolit-aine, la responsable des sports, des loi-sirs et des événements sportifs interna-tionaux au comité exécutif de la Ville de Montréal, Mme Manon Barbe, vient d'annoncer une première série d'événements qui bénéficieront d'un soutien financier pour une somme totale de 120 000 $. Ainsi, 17 événements sportifs, dont cinq événements internationaux, huit nationaux et quatre métropolitains, se partageront respectivement 56 000 $, 25 000 $ et 39 000 $.

« Les Montréalais sont fiers d'accueillir des événements sportifs d'envergure à Montréal. À chaque fois, ils sont nom-breux à se déplacer pour encourager les athlètes en compétition. Montréal est une ville de sport ! C'est pourquoi nous souhaitons soutenir les promoteurs qui désirent organiser leur événement spor-tif sur l'île », de déclarer Mme Barbe.

D'autres événements bénéficiairesLes organisateurs et promoteurs d'événements sportifs qui souhaitaient déposer une demande d'aide financière dans le cadre du Programme de soutien aux événements sportifs d'envergure internationale, nationale et métropolit-aine devaient le faire avant le 31 mars

dernier. Toutefois, il est important de préciser qu'un soutien financier sera également octroyé à une deuxième série d'événements, dans le cadre de ce même programme. Les organisateurs ont jusqu'au 30 juin 2012 pour déposer leur demande.

Fait à noter, pour être admissibles, ces événements doivent se tenir entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012. Ils doi-vent également être sanctionnés par une fédération sportive internationale ou nationale détentrice des droits, sauf dans le cas d'événements métropolit-ains.

Le Programme de soutien aux événe-ments sportifsEnfin, rappelons que le Programme de soutien aux événements sportifs d'envergure internationale, nationale et métropolitaine dispose d'un budget de 250 000 $ pour l'année 2012 puisé à même l'enveloppe de 140 M$ octroyée par le ministère des Affaires munici-pales, des Régions et de l'Occupation du territoire (MAMROT) dans le but de soutenir le développement de Montréal à travers les différents projets énoncés dans le cadre de la stratégie Imaginer-Réaliser Montréal 2025. Pour plus de détails sur le Programme de soutien aux événements sportifs, la Ville de Montréal invite les organisa-

teurs et les promoteurs d'événements sportifs à consulter le lien internet suiv-ant : ville.montreal.qc.ca/evenementss-portifs.

Événements soutenusVolet international Coupe Canada Tin Bo 2012 (plongeon) L'Internationale Gymnix (gymnastique) Challenge mondial 2012 Paranatation Championnat panaméricain de judo Gala de la couronne britannique (boxe)

Volet national Essais olympiques canadiens de nata-tion Championnat canadien universitaire de natation Championnat canadien des maîtres à l'aviron

Championnat d'escalade Canada Championnat canadien de bateau-drag-on Championnat canadien d'Ultimate des écoles secondaires Essais olympiques canadiens de tir à l'arc Élite Canada - Championnat canadien des ensembles

Volet métropolitain 17e Festival international de course de bateaux-dragons de Montréal 32e Tournoi annuel BKRA ringuette Triathlon Esprit de Montréal Lakeshore Soccer Fest

Source : Cabinet du maire et du comi-té exécutif; Ville de Montréal

17 événements sportifs d'envergureseront soutenus par la Ville de Montréal

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Par Radouane Bnou-nouçair

Sports

Quant on analyse quelques réactions assez représentatives de certains médi-as marocains, on ne peut s’empêcher de se poser la question : «le lynchage médiatique est-il en train de devenir une spécialité marocaine?»En effet, au-delà de la mauvaise foi et de la pauvreté des analyses de certains articles, ce sont surtout le ton agressif et les propos outranciers qui choquent.

«… Il n’y avait pas l’empreinte du technicien belge. Les joueurs étaient livrés à eux-mêmes…»(Libération);«… Les hommes d’Éric Gerets n’ont réussi à prendre que deux points sur 6 possibles. Et à ce rythme, ils sont beau-coup plus proches de la porte de sortie que de la qualification…»(Le Matin);

«… L’entraîneur «de renommée mondi-ale», Éric Gerets, n’est autre que le pire coach que l’équipe nationale du Maroc n’ait jamais connu…» (Al Massae);

«… Éric Gerets qui a récolté le plus grand nombre de sifflets. «Gerets dégage» scandait le public pendant le duel…»(Assabah).

Que reproche-t-on exactement à cet entraîneur? Son salaire, son charisme ou le fait qu’il a créé une belle ambi-ance de travail entre les joueurs qu’ils soient locaux ou binationaux, jeunes ou vétérans,…

En fait, ce qui frustre certains de nos journalistes, c’est qu’ils n’ont plus le libre accès aux joueurs, aux entraîne-ments et … à l’entraîneur et n’ont donc plus cette possibilité de disposer d’exclusivité ni l’occasion de galvaud-er des potins.

Ils sont confortés dans leurs bêtises par des soit disant grands joueurs dont le degré de réflexion a moins évolué que leur compte en banque et qui s’acharnent à détruire tout sur leur pas-sage quitte à sacrifier l’équipe natio-nale, elle-même qui n’a plus d’intérêts pour eux car ils n’y sont pas directe-ment impliqués.

Pour s’assurer de leur mauvaise foi fla-grante, je défie quiconque de nous trou-ver dans ces articles de lynchage, la moindre proposition ou la plus petite des alternatives. Rien, on se contente de critiquer et de détruire…Le bilan Gerets : ni brillant ni cata-strophique

Si on analyse le bilan de Gerets jusqu’à présent, on peut constater que, même s’il n’est pas brillant, il est loin d’être catastrophique.

- Il a brillamment qualifié l’équipe nationale pour la CAN 2012 avec deux belles victoires sur l’Algérie et la Tanzanie;- Il a créé une ambiance propice au travail entre les joueurs;- Il a quand même raté la CAN 2012 mais ce fut surtout par manque de chance et à cause du manque de compétition de certains joueurs clé.Mais il ne faut pas oublier que mise à part 2004, le Maroc est éliminé dès le premier tour de la CAN depuis 2000(2000, 2002, 2006 et 2008) alors qu’en 2010, on n’était même pas quali-fiés.

Il faut aussi se rappeler que Zaki n’a du son salut en 2004 qu’à un but marqué miraculeusement par Chammakh dans les dernières secondes du match contre l’Algérie. Par ailleurs, Zaki n’a réussi avec aucun club au Maroc et il a quitté la sélection après y avoir provoqué des polémiques (conflit avec Naybat, avec la fédération, etc.).

Quant à Gerets, malgré de multiples provocations, il garde son calme et son assurance. En vrai professionnel, il a tiré les leçons de son échec à la CAN :- Il n’a pas convoqué les joueurs qui ne sont pas titulaires dans leur club. C’est ainsi qu’il a écarté, excusez du peu, Hajji, Chamakh, Carcela, Kantari, Kawtari et kaddouri;- Il a fait confiance aux meilleurs joueurs de la Botola et il a eu raison puisqu’on a eu de belles révélations comme Khalliki, Belemaalem ou Bourezouk. Et il y en aura d’autres après le tournoi d’Arabie Saoudite;- Il a fait appel aux meilleurs «Olympiques» (Bergdich, Berrada).Avec ce groupe inédit, et malgré les blessures de joueurs clé (Hermach, Boussoufa, Basser, Ahmadi et Essaidi) et, en moins de 15 jours de travail, il nous sort une équipe compétitive qui a tenu tête à la meilleure équipe africaine de ces dix dernières années.

Football marocain: changement d’entraîneur et absence de visionAu-delà de la campagne acharnée con-tre l’entraîneur actuel de la sélection nationale, il faut malheureusement con-stater que les changements d’entraîneur ont toujours constitué le moyen privilé-gié des différents acteurs du football national pour dissimuler leur impuis-sance à rendre le sport préféré des marocains durablement performant.

Pour illustrer ces propos, il faut remont-er loin dans le temps et, précisément, en 1993 durant laquelle le football marocain va assister passivement à une

des plus grandes injustices de son his-toire. L’équipe nationale est entrainée par un ancien professionnel marocain, Abdelkhalek Louzani ; il avait bâti une équipe compétitive qui était sur le point de se qualifier pour la coupe du monde 1994. Fidèle à ses convictions, il décide de se passer de 3 joueurs clés qui ont fait le mur. C’est à ce moment là que l’armée des lyncheurs se mettra en branle et finira par avoir la tète de Louzani, à un match de la qualification pour la CM 1994. Il quitte la sélection sur une victoire importante : 3-1 sur le Sénégal à Dakar. À l’issue de ce match, il sera remplacé par feu Abdellah Blinda. La suite, on la connait : une participation catastroph-ique en CM 1994 avec 3 défaites. Ce qui amènera feu le Roi Hassan II à prendre les choses en main : dissolution de la fédération et nomination d’Henri

Michel à tête de la sélection.

Le français restera 5 ans, jusqu’en 2000, à la tête de la sélection. À partir de cette date, l’instabilité va s’installer et, à la moindre contre per-formance, l’armée des lyncheurs se mettra en branle pour virer l’entraîneur et les coaches vont suc-céder à un rythme infernal et ridicule qui n’honore pas le football marocain. Il y a même des entraîneurs qui n’ont pas dépassé les six mois d’exercice. Le cas de Gerets offre au public marocain l’occasion de mettre fin à cette spirale infernale qui nuit au foot-ball marocain.

Alors, crions ensemble : halte aux lyn-chages! Halte à l’insécurité! Vive le football marocain!

Une spécialité marocaineLe lynchage médiatique

M Eric Gerest

Henri Kasperzak : Fév. 2000 à sept. 2000; 8 moisHumberto Cuelho : Oct. 2000 à sept. 2002; 2 ansBadou Zaki : Sept. 2002 à oct. 2005; 3 ansPhilippe Troussier : 2005; 3 moisM’Hamed Fakhir : Mars 2006 à sept. 2007; 18 moisHenri Michel : Sept. 2007 à fév. 2008; 6 moisRoger Lemerre : Juil. 2008 à juil. 2009; 1 anHassan Moumen +3 autres cadres marocains: Juil. 2009 à déc. 2009; 6 moisDominique Cuperly : Juil. 2010 à oct. 2010; 5 moisEric Gerets : Depuis oct. 2010

Les entraîneurs de l’EN depuis 2000

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Sports

Immédiatement après la Coupe Rogers, le week-end du 17 au 19 août, le court central du Stade Uniprix de Montréal sera l’hôte d’un autre événe-ment international, à savoir le Beach Soccer Montréal 2012, un événement sportif à saveur festive et ludique, unique en son genre.

Huit équipes nationales, soit quatre équipes masculines (Brésil, Italie, Maroc et Mexique) et quatre équipes féminines (Brésil, Canada, États-Unis et Mexique), se disputeront un tournoi à la ronde assorti d’une finale en tom-bée de rideau le dimanche.

« Le beach soccer a tout pour plaire! Ce sport, qui a vu le jour sur les plag-es de Copacabana, à Rio de Janeiro, a connu une progression considérable au cours des dernières années, un essor qui s’explique en grande partie par les valeurs festives et l’aspect spectaculaire qui y sont associés. Nous souhaitons faire vivre la fièvre du beach soccer aux Montréalais », d’affirmer Francis Millien, président de l’événement.

En effet, au cours des 10 dernières années, le beach soccer a quitté les plages du Brésil pour être adopté par des milliers de fans dans le monde

entier. Aujourd’hui, ce sport suscite un très grand engouement et attire un nombre d’adeptes toujours croissant dans plus de 170 pays. Gestes tech-niques, actions spectaculaires, maî-trise aérienne et technicité sur le sable font partie intégrante du « spectacle » et contribuent au dynamisme des ren-contres. Le beach soccer connaît une ascension fulgurante et est une réus-site commerciale à l’échelle interna-tionale.

Ce sport étant très populaire, la FIFA organise tous les deux ans une Coupe du monde. Le comité organisateur de Beach Soccer Montréal 2012 entend donc faire de son événe-ment un rendez-vous annuel incon-tournable dans le but avoué d’accueillir à Montréal la Coupe du monde de Beach Soccer de la FIFA en 2017.

« Le calibre de jeu en étonnera plus-ieurs. C’est que nous accueillerons en majorité des joueurs membres des équipes nationales à 11 qui profitent de ces tournois pour maintenir la forme tout en ayant du plaisir pendant la saison morte du soccer internation-al », d’ajouter Christian Prévost, directeur technique du Beach Soccer Montréal 2012.

Ce sport met aux prises deux équipes de cinq joueurs, remplaçables à tout moment, s’affrontant sur un terrain de 23 x 36 mètres pendant trois tiers-temps de 12 minutes.

L’événement se déroulera sur trois jours : le vendredi 17 août de 17 h à 23 h, le samedi 18 août de 15 h à 23 h et le dimanche de 11 h à 17 h 30. Les organisateurs s’attendent à une foule

totale d’environ 20 000 personnes.En famille ou entre amis, venez découvrir cette compétition internatio-nale où habiletés techniques, actions spectaculaires, musique et plaisir seront au rendez-vous. Pour plus d’information ou pour acheter des bil-lets, visitez www.beachsoccermontre-al.com. Source : Beach Soccer Montréal 2012

LE BEACH SOCCER VA ENVAHIR MONTRÉALHuit équipes nationales, dont celle du Maroc, attendues du 17 au 19 août 2012

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