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Association Cartophile et historique de Vaulx-Vraucourt et ses environs
Le Javelot-Club en 1978
Vie associative page 2
Histoire et Généalogie
Descendance CAVIGNAUX page 4
Le javelot, arme de guerre devenu jeu traditionnel page 5
La STO page 7
Plume d’artiste
Sous le Soleil de Bourgogne (2) page 10
19 mars Assemblée générale
7-11 Avril Voyage en Rép. Tchèque
4 juin Réunion trimestrielle
3 septembre Réunion trimestrielle
16 octobre Salon des Collectionneurs
5 novembre Réunion spécial Expo
19-20 novembre Expo annuelle
Printemps 2011 N°25
I.S.S.N : 1951 – 9397 Bulletin trimestriel I.P.N.S.
Printemps 2011 Au fil de l’Hirondelle
2 Histoire – Généalogie – Cartophilie – Poésie – Peinture
VIE ASSOCIATIVE
Nouveaux adhérents
Henri DUPIN,
Jacques CANIONCQ dit Pedro
Elisabeth DEPOERS, tous 3 de Vaulx-Vraucourt
Robert PELADAN, de Montelimar (Drome) que ses recherches généalogiques sur la famille QUINDROIT ont mené jusqu’à nous
Décès
Etienne SPECQ, époux de notre adherente Christiane DELONNELLE
Appel à cotisation
La cotisation, valable pour l’année civile, d’un montant minimum de 10 € par famille (même nom, même adresse) est à acquitter avant l’assemblée générale du 19 mars (ou au plus tard, ce jour là)
Vous pouvez régler par chèque, libellé au nom de l’association, et l’envoyer par courrier, ou nous le remettre lors de permanences ou réunions.
Hors Série
HS n° 8 : « La Conserverie-Distillerie de Vaulx-Vraucourt – 150 ans d’histoire
Les précédents Hors-Séries peuvent être réédités à la demande
Assemblée Générale
Tous les membres de l’association sont cor-dialement invités à participer à l’Assemblée Générale du 19 mars prochain, qui aura lieu à 10h dans la Salle des Fêtes de Vaulx-Vraucourt.
Si vous ne pouvez assister à la réunion, n’oubliez pas de remplir le pouvoir et de nous le faire parvenir avant la date de l’assemblée.
Si vous désirez participer plus activement à la vie de l’association, renvoyez le for-mulaire d’acte de candidature avant la date indiquée.
La réunion est publique, et vous pouvez y inviter vos amis.
Attention, seuls les membres de l’association, à jour de leur cotisation, pour-ront prendre part aux décisions et votes.
Marie-Pierre LAURENT
Vaulx Collections
1er salon des Collectionneurs Dimanche 16 octobre 2011
multi-collections
Nouvelle manifestation bi-annuel
(en alternance avec
« portes ouvertes aux artistes »)
Tous pigistes !
Tout adhérent peut participer à l’élaboration du journal en envoyant un artile, un renseignement utile, pour peu que cela ait trait à notre région.
Et n’hésitez pas à nous faire part de vos remarques, de vos suggestions quand au contenu.
Le bulletin est en constante évolution. A vous de nous aider à l’améliorer.
MPL
Au fil de l’Hirondelle Printemps 2011
Histoire – Généalogie – Cartophilie – Poésie – Peinture 3
VIE ASSOCIATIVE
Cette année, l’exposition
annuelle de novembre devrait avoir pour thème « la vie familiale au début du 20ème siècle »
Comme chaque année, je fais appel à vos mémoires et vos tiroirs.
Chacun a sans doute chez lui des documents et/ou
objets qu’il pourrait nous prêter pour agrémenter l’exposition
Quelques exemples parmi d’autres :
Linge de maison (serviettes brodées)…
Cafetière, fer à repasser…
Photos de famille,
livret…
Toutes vos idées sont les bienvenues.
Te souviens-tu du tablier de ta grand-mère ?
Le principal usage du tablier de Grand-mère était de protéger la robe en dessous, mais en plus de cela :
Il servait de gant pour retirer une poêle brûlante du fourneau.
Il servait pour essuyer les larmes des enfants, et, à certaines occasions, pour nettoyer les frimousses sa-lies.
Depuis le poulailler, le tablier servait à transporter les œufs, les poussins à réanimer, et parfois les œufs fêlés qui finissaient dans le fourneau.
Quand des visiteurs arrivaient, le tablier servait d'abri à des enfants timides.
Et quand le temps était frais, Grand' Mère s'en emmi-touflait les bras.
Ce bon vieux tablier faisait office de soufflet, agité au dessus du feu de bois.
C'est lui qui transbahutait les pommes de terre et le bois sec jusque dans la cuisine.
Depuis le potager, il servait de panier pour de nom-breux légumes : Après que les petits pois aient été récoltés, venait le tour des choux.
En fin de saison, il était utilisé pour ramasser les pommes tombées de l'arbre.
Quand des visiteurs arrivaient de façon impromptue, c'était surprenant de voir avec quelle rapidité ce vieux tablier pouvait faire la poussière.
A l'heure de servir le repas, Grand' Mère allait sur le perron agiter son tablier, et les hommes aux champs savaient aussitôt qu'ils devaient passer à table.
Grand' Mère l'utilisait aussi pour poser la tarte aux pommes du four sur le rebord de la fenêtre pour qu'elle refroidisse
De nos jours, sa petite fille la pose là pour la déconge-ler.
Il faudra de bien longues années avant que quelqu'un invente quelque objet qui puisse remplacer ce bon vieux tablier qui servait à tant de choses.
Trouvé par Christiane PARMENTIER
Printemps 2011 Au fil de l’Hirondelle
4 Histoire – Généalogie – Cartophilie – Poésie – Peinture
HISTOIRE ET GENEALOGIE
Descendance CAVIGNAUX CAVIGNAUX, CAVINEAU
A/Charles Robert CAVIGNAUX o ca 1662 + 1737, censier X Marie Anne LEDOUX o ca 1673 + 1753, fa de Nicolas et Marie Barbe GOUBET – dont :
. Pierre o 1702 > B
B/Pierre CAVIGNAUX o ca 1702 + 1785, fermier, lieutenant X 1748, Beugnâtre Augustine DELEAU 1728-1771, fa de Jean Baptiste et Madeleine BOILEUX – dont :
. Pierre Joseph o 1760 > C1
C1/Pierre Joseph CAVIGNAUX 1760-1815, mulquinier, fermier X 1786 Rosalie BENOIT 1761-1830 fa de Michel et Catherine DEPARIS – dont :
. Raymond o 1791 > D1
D1/Raymond Lucas CAVIGNAUX o 1791, mulquinier X 1819 Florentine LALOU 1790-1860, de Boiry St Martin, fa de Florentin et Amélie BENOIT – dont :
. Alexandre o 1819 > E1
E1/Alexandre CAVIGNAUX 1819-1897, tisseur X 1865 Julie DERAY o 1835, fa de Stanislas et Robertine COLLE – dont :
. Joseph Louis o 1866 > F1
. Robertine o 1867 >>> René FOURNIER, Louis DELONNELLE, Edmond FONTAINE
. Adolphe 1873 > F2
F1 – Joseph Louis CAVIGNAUX o 1866, journalier X 1890 Marie CAMBRAY o 1871 – dont :
. Adolphe o 1905 > G1
F2 – Adolphe Pierre CAVIGNAUX 1875-1940, cultivateur X 1902 Léonie LAGUILLEZ 1880-1954 – dont :
. Pierre o 1906 > G2
G1 – Adolphe CAVIGNAUX 1905-1931 X Germaine QUINDROIT 1904-1987, fa de Roch et Louise TOPART – dont :
. Constant X Elise LIMOUSIN G2 – Pierre CAVIGNAUX 1906-1987 X Jeanne DELONNELLE 1910-1993 dont :
. Jean-Pierre X Marie-Jeanne DEMORY > Bruno CAVIGNAUX
Appel aux cousins !
Pour pouvoir figurer dans les descendants et cousins adhérents, n’oubliez pas que nous avons besoin d’un minimum de renseignements sur vos parents et grands parents : noms, prénoms ; date et lieux de naissance, mariage, décès… l’important étant d’atteindre la date butoir de 1890 (1910 pour Vaulx-Vraucourt).
Au fil de l’Hirondelle Printemps 2011
Histoire – Généalogie – Cartophilie – Poésie – Peinture 5
HISTOIRE ET GENEALOGIE
Le javelot, arme de guerre devenu jeu traditionnel
Un peu d’histoire
A l’origine, le javelot est une lance, c'est-à-dire une pointe de fer monté sur un bâton plus ou moins long.
Au 12ème siècle, en Champagne, l’arme s’est débarrassée de sa tige de bois, et le fer est stabilisé dans le lancer par la fixation de son plume.
Au 14ème, un décret interdisant « par es-prit de sécurité » tous les jeux de balles et dés, les hommes se tournent vers le javelot sur cible.
Au 15ème et 16ème siècle le jeu se propage en Flandres, probablement pour rivaliser avec les lanceurs de couteau espagnols.
La Révolution interdit les jeux d’inspiration guerrière, mais le javelot, devenu un jeu du Nord, demeure autori-sé.
Fin 19ème, début 20ème, c’est dans les arrières salles ou les cours des estami-nets que le jeu se pratiquent.
Après la 2ème guerre, des associations se créent.
Dans les années 70, le javelot quitte pro-gressivement les cours de café pour con-quérir un nouveau public et s’installer dans des locaux communaux dit « javelo-drome »
Javelots actuels
Le club de Vaulx-Vraucourt
L’association « Javelot-Club » de Vaulx-Vraucourt fut créé en 1976, date à la-quelle une ancienne bascule, près de la mairie, appartenant à M. Hervé LEJOSNE de Bihucourt, est mise à disposition des joueurs. La vente du matériel permet l’aménagement du local.
Le jeu existait bien entendu depuis long-temps, mais se pratiquait surtout dans l’arrière cour des cafés (TOURNANT, en face de l’église ; LANSEL dans la Grand’ Rue…)
L’installation dans le nouveau local ne sonne pas pour autant l’arrêt du jeu dans les cafés ; de nombreux concours y se-ront encore organisés (question d’espace)
En 1976, Maurice LEDIEU (1903-) est cité comme le doyen des javeloteux. Autres vétérans : Edouard BERENT ; Charles CANDAT
Réunion du Javelot-Club en 1997
Outre les concours organisés lors des dif-férentes fêtes communales (Pâques, Pen-tecôte, 15 août et ducasse de Vrau-court), il existe alors un challenge inter-communal avec Hermies. Il s’agit, pour les dix meilleurs de chaque village, de lancer 90 javelots par série de 2.
Printemps 2011 Au fil de l’Hirondelle
6 Histoire – Généalogie – Cartophilie – Poésie – Peinture
HISTOIRE ET GENEALOGIE
Quelques Champions de l’époque : Daniel CORBIER ; Paul BENOIT ; Gérard CAN-DAT…
A noter que pour Hermies, c’est Alfred MACHON qui est régulièrement cité.
Le javelot se compose d’une pointe en acier et d’un empennage en plume, le « plumet »
Le corps de la pointe est composé en 3 parties : une partie conique de 5 à 6 cm ; une partie cylindrique de 5 à 6 cm de long et de 2,5 cm de diamètre ; une tige filetée, permettant la fixation du plumet
Le poids de la pointe peut varier de 250 à 400 gr
Le plumet est réalisé à partir de plumes d’oies
Le jeu consiste à lancer 2 javelots suc-cessivement au centre d’une cible se trouvant à environ 7 m.
La cible est composée de deux bagues (2 cercles d’acier) de 21 et 6 cm de dia-mètre
De chaque côté de la cible se trouve l’arbitre, seul juge du point accordé ou non, et l’arracheur chargé de retirer les javelots
Manière de tenir le javelot
Plusieurs Présidents se sont suc-cédé à la tête de l’association :
Michel DUEZ
Henri DUPIN
Jose FLAMENT
Albert DESLSAUX
Pierre MOTTIER
Jacky DREMAUX
Ingrid DREMAUX depuis 2010
L’association « Javelot-Club » de Vaulx-Vraucourt se veut familial et convivial, et continue d’organiser à chaque fête communale un concours local.
La mise est minime (1 € la série de 10 javelots) et l’adhésion aussi (5€ par an).
Prochain rendez-vous à la Pentecôte
Alors, prêt à essayer ?
Marie-Pierre LAURENT
Ingrid DREMAUX
Les articles n’engagent que leurs auteurs et ne peuvent être reproduits sans leur accord.
Au fil de l’Hirondelle Printemps 2011
Histoire – Généalogie – Cartophilie – Poésie – Peinture 7
HISTOIRE ET GENEALOGIE
Le STO (Service du Travail Obligatoire) : Quelques précisions… par Daniel MEUNIER
A la lecture de l’article sur W. URBANIAK (1) me reviens en mémoire les instants d’écoute passés auprès de mon père, auquel, silencieux, je posais quelques questions sur cette période 1939-1945 :
- Qu’est-ce le service du travail obligatoire ? - Qui l’a instauré ? - Qui en fut victime ? - Quelles sont les tranches d’âge qui sont concer-nées ? - Quelles étaient les moyens d’éviter cette mesure lâche et d’être à l’abri de ces déportations ? - Quelles administrations en étaient chargées ?
A toutes ces questions, une seule réponse :
C’est le gouvernement de Vichy, sur l’initiative de Pétain, que l’on doit cette nouvelle loi (sans aucune recommandation, ni aucune influence de la part des occupants allemands) concernant les jeunes Français nés entre 1919 et 1923.
Mon père fit parti de ces jeunes français. On leur faisait passer une sorte de conseil de révision à Arras, rue des rapporteurs (cette rue se situe en face de la façade du Théâtre, une plaque est ap-posée sur le mur de cette maison.
Cyclistes allemands encadrant les « requis »
Il faut savoir que plus de 80 000 jeunes gens du Pas de Calais sont passés par cette épreuve. Les administrations municipales fournissaient l’Etat Civil, et les convocations à ce conseil étaient distri-buées par les gardes champêtres. Pour Bapaume, c’était les services de la Gendarmerie (2)
Lorsque le jeune français était bon pour le STO, il recevait sa convocation, pour partir en Allemagne, en camp de travail sur l’Atlantique, ou à Grévillers Les jeunes étrangers, eux, étaient arrêtés d’office et remis aux allemands qui les déportaient sur le mur d’Atlantique, la base des V2 d’Eperlecques ou à la coupole de Wizernes. Bons nombres sont décédés de malnutritions et de coups, ou lors de bombardements (3)
Groupe de Bapalmois requis au camp d’aviation de Grévillers
Pour éviter ce STO, certains se présentèrent comme travailleurs volontaires au terrain d’aviation allemand à Grévillers, où on les employait comme homme à tout faire ; d’autres travaillaient dans les entreprises réquisitionnées par les allemands genres matériaux et métaux, équarrissage, com-merces de bouche, fermes agriculture etc. D’autres jeunes faisaient partis de la croix rouge ; ils étaient tenus de rester à domicile mais ils avaient l’obligation de faire un don de sang chaque se-maine.
Mon père aurait du partir pour l’Allemagne. Il se sauva avec son épouse et son fils âgé d’1 mois, et se cacha dans le sud de la France dans sa belle-famille. Quand la gendarmerie vint le chercher, ne le trouvant pas, les zélés prirent son frère cadet…
Mon père nous disait que le plus difficile fut de passer Vierzon, lieu de contrôle. De nombreux jeunes fuyant la réquisition du STO furent arrêtés dans le train. Ce qui sauva mes parents, lors de ce contrôle, c’est que ma mère (typée comme une espagnole) déclara, avec son accent méridional, qu’elle était espagnole et vivait en France depuis 1937. C’était en 1943…
(1) cf. le bulletin n° 24 - (2) En 1944 un chef zélé se cacha et se barricada dans sa maison pendant plus d’une année sans se montrer dehors, lors de sa première sortie il fut agressé d’un coup de couteau, il ne fut que blessé au grand désespoir de quelques réfractaires bapalmois du STO – (3) A Eperlecques, lors d’un bombardement allié, de nombreux prisonniers belges et polonais périrent.
Printemps 2011 Au fil de l’Hirondelle
8 Histoire – Généalogie – Cartophilie – Poésie – Peinture
PLUME D’ARTISTE
SOUS LE SOLEIL DE BOURGOGNE
La foule était nombreuse, et les maisons de la
place semblaient avoir été prises d’assaut par
une multitude de spectateurs. (…)
Sur la place et aux alentours, différents spec-
tacles, historiques et religieux, avaient été
préparés par les confréries de la ville (…)
Je reportai mon attention sur le cortège.
Précédées par des pages portant les bannières
de Bourgogne et d’York, les princesses étaient
à présent solennellement accueillies par
l’échevinage. Marie de Bourgogne était dans
une litière, avec ses demoiselles d’honneur ;
Marguerite d’York était à cheval, avec ses
dames.
Marie, fille unique du duc Charles, était à
treize ans la plus riche héritière d’Europe, et à
ce titre très convoitée. (…) Marguerite
d’York, dont le faste des épousailles avait
ébloui toute la noblesse européenne, était la
sœur du roi d’Angleterre, Édouard IV. Enfin,
roi, il ne l’était plus. Ultime rebondissement
de cette guerre des deux roses qui opposait
depuis plus de quinze ans les Lancastre et les
York, (…) Warwick et ses hommes avaient
investi Londres quelques semaines plus tôt, et
sortit Henri VI de sa prison pour le rétablir sur
le trône.
Edouard n’avait eu d’autre choix que de se
réfugier aux Pays-Bas, chez son beau-frère
(...)
« Vous promettez et jurez qu’en votre pouvoir
et connaissance vous maintiendrez la ville et
cité d’Arras, et les bourgeois et habitants des
dites ville et cité, dans les us et coutumes an-
ciennes, ainsi ou mieux que vos devanciers
l’ont fait, et vous n’irez par vous ou par autrui
contre les chartes, usages et coutumes de la
dite ville, ni ne ferez aller ; mais vous tiendrez
et ferez tenir inviolablement. Ainsi que vous
l’avez promis, vous le jurez sur les saints et
sur tous les autres »
Les deux princesses promirent, et le mayeur, à
son tour, au nom de tout l’échevinage, rappela
le serment d’allégeance à la maison de Bour-
gogne
A peine se fut-il tu, qu’un véritable déborde-
ment de joie éclata au milieu de la foule as-
semblée, toujours prête à profiter de la
moindre occasion pour s’amuser.
- Noël ! Noël !
- Vive Bourgogne !
(…)La liesse populaire était communicative
(…) Aussi je m’en donnais à cœur joie pour
lancer mes violettes avec de grands gestes du
bras, tel le semeur dans son champ, sans rien
perdre du spectacle des princesses et de leur
suite qui avançaient au milieu des boisseaux
de fleurs odorantes, romarin, violettes et mar-
jolaines.
Je me tenais tout contre la muraille, mais sen-
tais à peine la pierre du parapet contre mes
jambes, à travers ma robe. Toute mon atten-
tion était fixée sur le cortège qui défilait au
pied du rempart. Et puis ce fut le vide…
Ai-je marché une fois encore sur le bas de ma
robe ? C’est possible…
D’un coup j’eus l’impression que la pierre se
dérobait, et me sentis happer par le vide avec
effroi. Mon cœur sauta dans ma poitrine et je
crus que j’allais mourir, de la façon la plus
stupide qui soit.
Mes mains agrippèrent, par je ne sais quel
miracle, la draperie qui ornait cette partie de la
muraille, et je m’y accrochais de toutes mes
forces, tout en essayant de fixer mon esprit sur
une idée claire, réconfortante.
« Ne pas lâcher la toile ! »
« Catherine va me railler jusqu’à la fin de mes
jours »
Cette pénible pensée était tout de même un
réconfort en soi. Après tout ma chute était
stoppée.
J’avais tort.
Soit qu’elle fut mal fixée, soit qu’elle fut de
mauvaise qualité, la draperie céda d’un coup.
J’entendis un hurlement – peut-être était-ce le
mien - et battit en vain des bras, persuadée
d’aller m’écraser sur le parapet du pont ou, au
mieux, d’aller m’enfoncer dans la boue du
fossé.
Au fil de l’Hirondelle Printemps 2011
Histoire – Généalogie – Cartophilie – Poésie – Peinture 9
PLUME D’ARTISTE Pourtant, ce ne fut ni l’un, ni l’autre. Je sentis
juste des bras m’enserrer, amortir ma chute ;
le contact un peu rude du pommeau d’une
épée contre ma hanche, et la toile d’un capa-
raçon sous ma main. Il me fallut une éternité –
du moins pour moi fut-ce une éternité - pour
réaliser que j’étais saine et sauve, qu’un qui-
dam venait de me rattraper au vol, d’autant
que la draperie s’était abattue sur nous, nous
emprisonnant et nous rendant aveugles.
Le cheval piaffa nerveusement, et son cavalier
sembla avoir quelque peine à se débarrasser
de cette housse encombrante.
Je me rendis compte que je tremblais des
pieds à la tête, et je serais probablement tom-
bée du cheval, si l’écuyer ne m’avait pas tenu
aussi fermement, d’un bras entourant ma
taille, ou si je ne m’étais pas agrippée à son
pourpoint, comme un avaricieux à sa bourse.
J’avais la vue trouble – en fait les larmes cou-
laient involontairement de mes yeux – mais en
relevant la tête, il me sembla que le cavalier
était furieux, sans que je comprenne vraiment
pourquoi. De toute manière, vu l’incohérence
qui régnait dans ma tête, c’était à peine si
j’arrivais à analyser la situation où je me trou-
vais, mis à part que j’étais toujours en vie.
J’entendis alors déclamer, tandis que les
brumes de mon esprit s’estompait peu à peu,
et que la scène autour de moi reprenait forme
et couleur :
Aymeric d’Aubigny,
le chevalier aux violettes,
Qui combat les draperies
et cueille les fillettes...
Ce qui ne parut guère dérider « mon » cava-
lier, qui lança un regard furieux au respon-
sable, qui, lui, semblait franchement s’amuser.
Je compris alors tout le ridicule de ma situa-
tion. Je serais bientôt la risée de toute la ville.
Mieux aurait-il valu que je m’écrase sur le
pont. Du moins il y aurait eu des pleurs autour
de ma dépouille….
A suivre Marierre
Voir pousser les légumes de son jardin
S’occuper du chat, du chien, des lapins
C’est se satisfaire de son destin
De son village parcourir le chemin
Y rencontrer un ami, un cousin
C’est conserver un certain entrain
Reconnaitre ceux qui travaillent
Voir jouer à l’école la marmaille
C’est mieux qui regarder un vitrail
Aller dans la plaine respirer à pleins
poumons
C’est se satisfaire des quatre saisons
Que s’assurer un moral bon
Regarder se transformer la nature
Constater ce qui plait,, ce qui dure
Et sentir une meilleure figure
S’accommoder de la pluie, du soleil
Entendre les oiseaux qui s’émerveillent
Ce sont mille bruits qui se renouvellent
Se reposer au pied d’un arbre
Dans le sentier s’aider de la rambarde
C’est donner un gout à la promenade
Encourager la hardiesse des preux
Admirer la lune,, les étoiles, dans un ciel
bleu
C’est inviter les bonnes volontés à être
heureux
Raymond LEMAIRE
Deux cabines de bains Regardent Au large des sables
Elles attendent Les baigneurs d’été
Et rêvent En leur immobilité De voyage bleu
Marie Claude FAVRI-GARCIA
Printemps 2011 Au fil de l’Hirondelle
10 Histoire – Généalogie – Cartophilie – Poésie – Peinture
COORDONNEES & INFOS PRATIQUES
à adresser au siège social (mairie), qui transmettra Association Cartophile et Historique – 2 rue Cagen Penel – 62159 Vaulx-Vraucourt ou 2 rue des Haies – 62159 Vaulx-Vraucourt
Vous pouvez également communiquer par mail : [email protected]
Ou via le site Internet : http://vaulx839.e-monsite.com
Présidente .Marie-Pierre LAURENT, responsable du site Internet et de la section généalogie
Vice-présidents .Christian DESONGNIS, responsable des relations culturelles avec la République Tchèque .Jean-Claude LEMAIRE
Secrétaires .Josiane DESONGNIS .Françoise LEMOAL
Trésorier .Emile BUCAMP
Membres .Monique BALAVOINE .Marie-Thérèse BRUGUET .Marcel DEGARDIN .Ingrid DREMAUX .Arlette HARMEGNIES .Daniel MEUNIER, section cartophilie .Thérèse MEUNIER
10€ (minimum) par famille (même nom, même adresse), comprenant 4 bulletins trimestriels
Le jeudi de 15h à 17h, Maison des Associations, rue de Lagnicourt à Vaulx-Vraucourt (sauf jours fériés)
Fermeture exceptionnelle le 7 avril
Accès libre à la bibliothèque (histoire et gé-néalogie). Possibilité d’emprunt Accès aux ordinateurs du cyber-centre
03 21 23 06 79 (cyber) 03 21 07 01 11 (avant 15h)
« Au fil de l’hirondelle »
Tirage : 120 exemplaires Edts : association cartophile et historique de Vaulx-Vraucourt et ses environs Responsable de publication : Marie-Pierre LAURENT Imprimerie : par nos soins à Vaulx-Vraucourt
Pour les non adhérents, possibilité
d’acheter le bulletin au numéro
(3,50€)
ASSEMBLEE GENERALE le
Samedi 19 mars 2011 à 10h dans la
Salle des Fêtes
. Association régie par la loi du 1.7.1901, fondée le 22 avril 1995 (sous le nom d’« Association Cartophile Sud-Artois ») modifiée les 4.8.2000 et 1.4.2003, enregistrée à la préfecture du Pas-de-Calais sous le n°W 621 00 1264 (ex 1117935 J) . Parution au J.O. n°35, 132ème année du 26.8.2000 . Membre de l’office du tourisme du Seuil de l’Artois, du Souvenir français (section Arras), de l’A.R.A.R.C.O. à Lille