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Le 11 Décembre 2013, MILLON Maison de ventes aux enchères et l’Expert Lucien ARCACHE présenteront quelques 300 lots d’ARTS D’ORIENT ET ORIENTALISME. Divisée en deux volets, ce9e vaca;on présente 200 lots d’Arts de l’Islam et une centaine de tableaux et sculptures orientalistes.
Parmi les Arts de l’Islam, tous les pays du monde musulman sont représentés, du Maroc aux Indes, en passant par l’Egypte mamelouke, l’Iran safavide et qajar, les Indes mogholes, et la Turquie o9omane par;culièrement présente.
Quant à l’Orientalisme, nous noterons une grande toile du peintre belge Jules Pierre van BIESBROECK, trois oeuvres de José CRUZ HERRERA, deux composi;ons africaines par Jacques MAJORELLE, et une très belle version du couple d’amoureux par le peintre polonais Adam STYKA.
Mercredi 11 Décembre 2013 Paris, Hôtel Drouot, Salle 5, à 14h
ARTS D’ORIENT ET ORIENTALISME
INFORMATIONS : ExposiRon publique : Mardi 10 Décembre 2013.Vente : Mercredi 11 Décembre 2013, Drouot, à 14h.www.millon-associes.com
Expert : Lucien ARCACHE+33 (0)6 11 17 77 25+33 (0)1 47 27 76 71
orientalisme@millon-‐associes.com
Lot n°222 – José CRUZ HERRERA – Scène de Harem -‐ Es;ma;on 45 000 / 65 000 € -‐ dim. 53,5 x 76,5 cm
Pierre Jules Van Biesbroeck, né en Italie, rentre en Flandre avec sa famille dès l'âge de deux ans. À Gand, il reçoit l'enseignement de son père, Louis Pierre Van Biesbroeck, peintre et ciseleur, avant de poursuivre ses études ar;s;ques sous la houle9e du peintre Kuhnen. Ce n’est qu’en 1926, que Pierre Jules Van Biesbroeck effectue un voyage en Afrique du Nord. Le peintre découvre notamment l'Algérie, qui est une révéla;on. La lumière, l'atmosphère du Maghreb l'incitent à éclaircir sa pale9e. Étudiant l'âme arabe, il s'a9ache à la peinture fidèle de la chose vue et à l'exac;tude du détail. Dans son ouvrage consacré à l’ar;ste, Fernand Arnaudiès considère en 1931 qu’il “a fouillé l’âme arabe jusque dans ses plus secrètes complexions. Dans Les Ar;stes de l’Algérie, Élisabeth Cazenave indique en outre qu’il possédera un atelier «La Volière» chemin Pouyanne, à Alger, “où il accueille ses amis au milieu de toiles pour la plupart décrivant des types du Sud, surtout des Bou-‐Saâdiens”, l’oasis chère à É;enne Dinet. Sous le charme de ces couleurs ina9endues et de la lumière si par;culière, Pierre Jules Van Biesbroeck restera en Algérie jusqu'en 1938. Deux ans avant la Seconde Guerre mondiale, Pierre Jules van Biesbroek rentre néanmoins à Gand où, grâce à ses nombreux croquis pris sur le vif, il poursuit son oeuvre orientaliste qui lui vaut un succès durable.
Lot n°280 – Jules Pierre van BIESBROECK – Les Danseuses -‐ Es;ma;on 50 000 / 60 000 € -‐ dim. 80,5 x 100 cm
On notera trois oeuvres de José Cruz Herrera (1890-‐1972), un des représentants majeurs de l’école orientaliste espagnole. Originaire de la province de Cadix, le jeune homme étudie d’abord à Séville, puis à Madrid. Après avoir voyagé en France, sa carrière débute en Amérique du Sud où il s’installe quelques temps à Buenos Aires, devenant un portrai;ste de renom. Il découvre le Maroc au lendemain de la Première Guerre mondiale. Fasciné par les lumières et les couleurs, il séjourne longtemps à Casablanca. Prenant ensuite ce9e ville comme port d’a9ache, il devient, à l’instar de Jacques Majorelle, l’un des ar;stes les plus en vue de la société marocaine. Partageant son temps entre Casablanca et l’Andalousie, sa province natale, il peint de spectaculaires scènes de g en re . P r i v i l é g i an t l e s é t ude s de p e r s o n n a g e s , i l t r a n s c r i t a u s s i minu;eusement les parures et les vêtements. Un musée lui est consacré dans la ville de Linea de la Concepcion (Cadix, Espagne).
Le lot 222, Scène de Harem, est une rare composi;on de José Cruz Herrera. Le lot 223, Jeune marocaine au guembri, daté 1929, présente une jeune marocaine avec un instrument de musique tradi;onnel, tandis que sa coiffure «à la garçonne», ses ongles peints et ses boucles d’oreille révèlent l’européanisa;on de la société de Tétouan. Enfin le lot 224, Jeune marocaine au ka6an fleuri, est un portrait lumineux qui met en évidence une jeune femme typiquement marocaine, la peau mate, le regard franc, les cheveux tressés, vêtue de ce somptueux kavan tradi;onnel.
Ci-‐dessus : José Cruz Herrera (1890-‐1972) Lot 223 Jeune Marocaine au guembri84 x 62 cmEst. 30 000 € / 40 000 €
Ci-‐contre :José Cruz Herrera (1890-‐1972) Lot 224: Jeune Marocaine au ka6an fleuri dim 65x55 cm Est. 40 000 / 60 000 €
L’autre peintre embléma;que du Maroc est bien évidemment Jacques Majorelle qui a décrit avec le même talent les souks de Marrakech, les kasbahs du Haut Atlas ou les beautés africaines.
Installé à Marrakech depuis 1919, le peintre est d’abord fasciné par le Sud du pays. Après ce9e période, Majorelle se passionne pour les femmes noires, qu’il fait poser dans les jardins luxuriants de sa villa marrakchi.
Ce9e première fascina;on pour l’Afrique prend encore de l’ampleur après la Seconde guerre mondiale, lorsqu’il se rend en Afrique noire, à Dakar en 1946, à la recherche des origines ethniques des modèles ayant assuré le succès de sa série des beautés noires – exposées en 1934 à Rabat. Au cours du voyage réalisé en Guinée entre décembre 1947 et mai 1948, l’ar;ste s’est a9aché à des détails insolites. Enfin, lors de son dernier voyage en 1952, il parcourt la Côte d’Ivoire où il réalise ces deux scènes animées de marché, où règnent les femmes. Les teintes éclatantes de blanc s’opposent au camaïeu de bleus lumineux. Ces deux oeuvres sont reproduites en pleine page dans l’ouvrage de Félix Marcilhac. Elles sont restées ensemble depuis leur créa;on.
En haut Lot 262 – Jacques MAJORELLE(1886-‐1962)Sur le marché Côté d’IvoireEst. : 80 000 € / 100 000 € dim. 53x45 cm
En bas Lot 263 – Jacques MAJORELLE(1886-‐1962)Marchandes de fèvesEst. : 80 000 € / 100 000 € dim. 64x53 cm
Ci-‐contre à gauche, lot 279 :Adam STYKACouple d’amoureux80 x 65 cmEst. 35 000 / 45 000 €
Parmi les autres oeuvres orientalistes, soulignons une très belle version du couple d’amoureux,qu’Adam STYKA, peintre polonais installé en France, a plusieurs fois interprétée. Une charmante aquarelle d’E;enne DINET, une huile de Victor Huguet, un bronze d’Antoine Bofill, une vue d’Alger vers 1830 par Cur;us K. Grolig, etc...
Ci-‐contre, lot 255 :Victor HUGUETHalte devant une fontaineEst. 10 000 / 12 000 €55 x 47 cm
Parmi les deux cents objets d’arts de l’Islam, la vente présente un certain nombre de métaux médiévaux du Khorasan incrustés d’argent. Une collec;on d’armes blanches persanes et mogholes du 18e et 19e siècles. Egalement une collec;on de pistolets à silex grecs et o9omans.
L’art o9oman est par;culièrement présent dans ce9e vaca;on. Trois pièces en tombaq, dont une verseuse du 18e siècle, a9endues autour de 8000€, dont un modèle similaire est conservé au Palais de Topkapi à Istanbul. Tout comme un velours de Brousse du 17e siècle à décor de tulipes et couronnes, es;mé 30000€. Egalement un excep;onnel coffret d’écrivain en nacre et écaille de tortue datant de la fin du 16e siècle, aux alentours de 20 000 €. Enfin un coran o9oman daté 1810 dans sa reliure. L’art o9oman ne serait pas complet sans la céramique d’Iznik dont un modèle de Plat au bateau du 17e siècle devrait séduire les amateurs.
En haut, lot 82 :CORAN OTTOMAN -‐ Turquie, 1810 Dim. 21 x 14,5 cm Est. 8 000 / 10 000 €
Ci-‐contre lot 175 :KADIFE «ÇATMA» VELOURS DE BROUSSETurquie, Bursa, 17e siècle Dim. 152 x 64 cm Un exemplaire proche est conservé au «Topkapi Saraï Museum», Inv. n°13/1909. Est. 30 000 / 40 000 €
Lot n°184 :RARE COFFRET D'ÉCRIVAIN OTTOMAN, EN BOIS INCRUSTÉ DE NACRE ET ÉCAILLE DE TORTUETurquie, fin du 16e - début du 17e siècle Haut. 30 cm - Long. 66,5 cm - Prof. 37 cm Est. 20 000 / 30 000 €
Lot n°155 : CAFETIÈRE OTTOMANE EN TOMBAQ Turquie, époque Sélim III (1789-‐1808) Haut. 17 cm Est. 6 000 / 8 000 €
Lot n°50PLAT D'IZNIK AUX TROIS MÂTSTurquie, Iznik, 17e siècle Diam. 26,5 cm Est. 6 000 / 8 000 €
Lot n°94 ci-dessus:
Deux peintures sur carton léger, l'une titrée «Makkah mukarramah», l'autre est titrée: «Madînat munawwarah». Les deux sont signées en «divanagari» en bas milieu et en arabe au dos «Qalam Fâteh Muhammad musawwar». Inde, Rajasthan, vers 1830 A vue: 33,5 x 20 et 34 x 20 cmEst. 3 000 / 4 000 €
Lot n°131 ci-dessous :
«PESHKABZ» INDIEN DU XVIIIe SIÈCLE à poignée à plaquettes en ivoire, avec une belle et forte lame courbe à un tranchant, arête centrale, dos plat, bronzée, incrustée d'or à décor floral. Inde, 18e siècle Long. du poignard: 35 cm Est. 1500 / 2000 €Fait partie d’un ensemble d’armes de collection