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8/17/2019 article_rhr_0035-1423_1966_num_170_1_8402
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Jean-Jacques Lechartier
R. Vancourt. La pensée religieuse de HegelIn: Revue de l'histoire des religions, tome 170 n°1, 1966. pp. 107-108.
Citer ce document / Cite this document :
Lechartier Jean-Jacques. R. Vancourt. La pensée religieuse de Hegel. In: Revue de l'histoire des religions, tome 170 n°1, 1966.
pp. 107-108.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1966_num_170_1_8402
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/author/auteur_rhr_229http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1966_num_170_1_8402http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1966_num_170_1_8402http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/author/auteur_rhr_229
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NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES l()7
des philadelphiens, mais
ils
ne tardèrent: pas à entrer en lutte les
uns avec
les
autres.
Il est intéressant de remarquer
que Marie Huber,
qui devait
être
l'une
des
inspiratrices
de
Jí-.]'..
Rousseau
était universaliste,
et
apparentée à un- réfugié suisse à Londres, Nicolas
Fatio,
supplicié
en 1707, pour
cause
de
trouble
apporté à Tordre public. (lomme
Marie
Huber
était très
au courant
des doctrines des
Huguenots
de
Londres,, il y a peu- de doute que Rousseau n'ait subi-, également
cette
influence par son intermédiaire.*
L'un des intérêts de l'ouvrage de
D.
P.
/Walker,- est de mettre en:
lumière une controverse d'idées,- à une; époque que- l'on 'considère
généralement
surtout
par ses événements
;
elle invite à
penser aux:
échanges de paroles eť
d'écrits, qui
opposèrent; de façon pas toujours
amène, des convictions- ou;- des
conceptions
;
elle permet aussi
de
mesurer
une
fois
de plus
la
relativité des
opinions humaines
sur
des
questions qui, sans doute, dépassent l'entendement.
Elle
invite ainsi-
à la; prudence pratique et à la réserve intellectuelle,'
sur des
spécula
tionsui dépassent peut-être les
limites
de
la
compréhension;
.Team
Boisset.
R.\ Vancourt.
-
La
pensée
; religieuse de ~ Hegel;\ Presses Uni
versitaires de
France, Paris,
1965, 136 p. Tenter de pénétrer
la
pensée
religieuse de
H. revient
pour
V. à étudier (dans les
Leçons
sur •
la
> philosophie
de-
la religion t et à
travers
tous les écrits de
la
maturité)
les
rapports
entre
l'attitude-
religieuse
et
l'idéalisme
absolu.
Il
faut d'abord
décrire
l'attitude religieuse en 'général (chap.- I).
La
philosophie de la
religion devra;
dépasser les représentations, les
concepts, la philosophie : de
■l'entendement
pour accéder à la philo
sophie dialectique, qui
constate
que chacun des
concepts
pris à part
ne suffit pas et implique toujours un terme opposé. Il est utile ensuite
de caractériser les principaux types
de religion
: hindouisme, volks-
religion, judaïsme, christianisme (chap. II).
Le
fondement des religions est T « élévation
naturelle
» de l'homme
à Dieu ichap..
III). Mais
il
ne
faut
pas
l'entendre comme Jacobi et
Schleiermacher
;
il
n'y
a
pas seulement
chez
l'homme
religieux
intui
tion ou*
sentiment,-, mais:-
une* inference
immédiate,
pré-réflexive,
implicite.
C'est
là
une
exigence incoercible de la raison, d'où
résulte
la
part de
vérité
contenue dans le consensus genlium cicéronien; L élé
vation spontanée à-Dieu
apparaît
ainsi
finalement
à
Hegel comme la
condition logique «
transcendentale
» sans laauelJe les religions seraient
impossibles, parce que ne signifiant пет
pour
nous.. Et les
preuves
I
chap..
IV) ne
feront que traduire sur le
plan réflexif cette élévation
spontanée. D'ailleurs
l'argument ontologique est
en->
définitive
la
seule
preuve
valable
pour H. Dieu,
seule réalité
authentique, s'iden-
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1O S REVUE DE L'HISTOIREi DES RELIGIONS
tifie
à la totalité des
êtres
;
il est
nature,
devient esprit
dans
l'homme,,
l'esprit
humain
fait accéder à l'esprit
absolu.
Dès
lors,
il
s'agit
de transposer
en. termes
de
philosophie
spéculat
iv
t
dialectique
les
représentations
religieuses.
.
On peut
certes se
demander
si H. ne se
rapproche
pas de la thèse de la
double
vérité de
Pomponazzi (chap.V). Mais, selon.V., H; pencherait plutôt
vers
un»,
idéal purement terrestre, dont le christianisme serait la
précieuse
expression
symbolique
(H.
rejette l'opinion de Lessing sur la >future1
disparition «
des religions)
(chap. VI). Le salut
du
s monde =
sera
alors
l'œuvre de
l'état (Conclusion).
On
ne peut que louer cette étude probe,
solidement
construite,
pénétrante, qui condense en ses pages
d'immenses
lectures, et dont le
moindre
mérite n'est
pas de
rappeler
la
toujours pleine
actualité des
problèmes
religieux que rencontrait déjà H.
J.-.I.
Lechartier.
J.-C.
Frœlich. — Animismes.
Les
religions païennes de l'Afrique
de l'Ouest,
Paris,
Éditions de l'Orante,
[1964],
253 p. (coll.v« Lumière
et
Nations »).
—
« Cet
essai sur l'animisme n 'est
ni
une
somme traitant*
le
suj et
de
façon exhaustive,
ni
une
étude de
sociologie
poussée en
profondeur, ni
surtout l'exposé d'une; théorie socio-philosophique sur
les
religions païennes
de
l'Afrique
de l'Ouest.. Notre
but est
beaucoup
plus modeste
;
: nous ne visons qu'à informer le
non-spécialiste ».
déclare
l'auteur dans
son: Avertissement
et,
plus loin, il
poursuit :
«
Que
le
lecteur
—
et
plus encore
l'ethnologue
—
veuille
donc bien
voir
dans ce
travail un
simple essai de mise en
ordre, un
« débrous-
sage » préliminaire,
dépourvu d'ambition.
»
Étant ainsi
informés
des buts et des intentions de l'auteur qui les
expose si simplement, nous devons • nous demander si son ouvrage
répond
à ses intentions; Certainement oui, dans l'ensemble
;
toutefois,,
je
désire apporter. ici
quelques
remarques critiques, me limitant aux
populations
qui
?
me
sontt
les plus
familières.
Dans son Introduction, M.'. Frœlich écrit que c'est à l'ethnologie
française que revient le,
mérite
d'avoir « attiré l'attention
sur la
valeur et
lac richesse des croyances
animistes et
qui
a
cherché
н
comprendre le
fond
même de
la
pensée
animiste
»,
ce
à
quoi je
souscris
pleinement:
M.
Frœlich
affirme,
ensuite
que
l'école anthropologique
anglaise
a
fait
porter son.
effort de
façon
préférentielle
sur
«
l'étude
des
structures et accessoirement celle
des rites,
elle s'est refusée; de:
tenter la
pénétration
de l'âme africaine de crainte de se perdre. Aussi,,
les
ethnologues britanniques
décrivent-ils
souvent
des
rites avec pré
cis ion
mais oublient-ils de
dire quel
dieu on
adore
; M.
J. Herskovits,
citoyen américain,
est sous
ce rapport,
une
exception
».
Je pense que
d'autres
auteurs
devraient être cités
ici,
tels le regretté S. F.NadeH
'mort
à
l'âge de
57 ans),
M.
Fortes, E. K. Évans-Pritchard,
M.
Gelfand:.