10
Architecture Construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui consti- tue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. Art de concevoir, de construire et de transformer des édifices et des espaces extérieurs selon des critères esthétiques et des règles sociales, techniques, économiques, environnementales déterminées. Utopie(s) Du néologisme «Utopia» créé par Thomas More en 1516, le langage courant actuel ne retient plus que le sens d’impossible pour le mot utopique. Mais ce serait oublier le sens premier de ce terme, dési- gnant le plan d’un gouvernement imaginaire, à l’instar de la République de Platon. Car au-delà de la négation, Utopia est bien un lieu. Un lieu qui n’est qu’une image, certes, mais qui pourrait prendre corps... Wiktionnaire Larousse UTOPIA : du grec, ou, «non, ne … pas», et de topos, «région, lieu» & Exposition réalisée dans le cadre de la résidence d’artistes du lycée Pierre Caraminot et dans le cadre des Printemps de Haute-Corrèze ayant pour théme, en 2016, la Belgique. Histoire de l’utopie : élèves de 1ère bac pro Technicien d’Etude du Bâtiment, option Assitant d’Architecte. Architecture et Utopie(s) belges : élèves de 1ère générale et technologique, option Histoire des Arts. Recherches et synthèse encadrées par : Mme Mourgues-Popoff, professeure de lettres-histoire, Mme Bouyges, professeure documentaliste et M. Jaulhac, professeur d’histoire-géographie. Mise en page et scénographie réalisées avec M. Colrat, professeur d’arts appliqués. Gravure de Ambrosius Holbein pour une édition d’Utopia de omas More, 1518

Architecture...Architecture Construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui consti-tue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. Art de concevoir,

  • Upload
    others

  • View
    8

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Architecture...Architecture Construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui consti-tue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. Art de concevoir,

Architecture

Construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui consti-tue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal.

Art de concevoir, de construire et de transformer des édifices et des espaces extérieurs selon des critères esthétiques et des règles sociales, techniques, économiques, environnementales déterminées.

Utopie(s)

Du néologisme «Utopia» créé par Thomas More en 1516, le langage courant actuel ne retient plus que le sens d’impossible pour le mot utopique.

Mais ce serait oublier le sens premier de ce terme, dési-gnant le plan d’un gouvernement imaginaire, à l’instar de la République de Platon.

Car au-delà de la négation, Utopia est bien un lieu. Un lieu qui n’est qu’une image, certes, mais qui pourrait prendre corps...

Wiktionnaire

Larousse

UTOPIA : du grec, ou, «non, ne … pas», et de topos, «région, lieu»

&

Exposition réalisée dans le cadre de la résidence d’artistes du lycée Pierre Caraminotet dans le cadre des Printemps de Haute-Corrèze ayant pour théme, en 2016, la Belgique.

Histoire de l’utopie : élèves de 1ère bac pro Technicien d’Etude du Bâtiment, option Assitant d’Architecte.Architecture et Utopie(s) belges : élèves de 1ère générale et technologique, option Histoire des Arts.

Recherches et synthèse encadrées par : Mme Mourgues-Popoff, professeure de lettres-histoire,Mme Bouyges, professeure documentaliste et M. Jaulhac, professeur d’histoire-géographie.

Mise en page et scénographie réalisées avec M. Colrat, professeur d’arts appliqués.

Gravure de Ambrosius Holbein pour une édition d’Utopia de Thomas More, 1518

Page 2: Architecture...Architecture Construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui consti-tue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. Art de concevoir,

La cité idéale

L’habitat exprime et détermine l’organisation sociale.

Renouant avec la civilisation greco-romaine, les humanistes de la Renaissance mènent une réflexion élargie, faisant de la ville, en tant que telle, un objet de l’art: ce sera la Cité Idéale.

Inauguré par le traité d’Alberti De re aedificatoria, écrit entre 1444 et 1472, ce courant s’intéresse avant tout à l’architecture civile, considérant la cité, à la fois ville et société, comme une totalité organique dans laquelle «les proportions doivent régner sur les parties, afin qu’elles aient l’apparence d’un corps entier et parfait et non celle de membres disjoints et inachevés».

Cela donnera naissance à la Cité Idéale.

Croisant lecture de textes anciens et productions d’écrits théoriques sur la socié-té, de nombreuses recherches sont menées «sur le papier», sur la forme à donner à cette Cité convoquant pour se faire divers mediums et techniques artistiques :

Une architecture en deux dimensions

• dessin• gravure• peinture

• photographie• photomontages• collages...

• croquis• vues en plan• perspective

Et pour donner une image la plus réaliste, pour rendre possible, d’autres représentations sont empruntées aux sciences humaines, comme à la géographie ou à la sociologie avec l’utilisation de cartes, de diagrammes...

La Cité Idéale - panneau d’Urbino-, longtemps attribué à Piero della Francesca, tempera sur toile, 1472

Page 3: Architecture...Architecture Construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui consti-tue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. Art de concevoir,

En image(s)...

P. Brueghel l’Ancien La Grande Tour de Babel - vers 1563Huile sur panneau de bois de chêne

Claude Parent La grande ville B.

1981-2002. Dessin sur papier

Diagramme des trois aimants d’Ebenezer Howard paru dans Demain : une Voie Pacifiste vers la Réforme Réelle en 1898.

Chanéac, Ville cratère, 1968dessin à l’encre sur calque

Klaus Gartler & Helmut RiederDie Vertikale Stadt, 1964Crayon de couleur sur tirage papier

Peter Cook - ArchigramInstant City - 1969dessin et collages sur papier

Page 4: Architecture...Architecture Construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui consti-tue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. Art de concevoir,

Représenter

Cénotaphe de Newton - 1784

étienne-Louis BOULLéE

En 1784, Boullée conçoit un monument funéraire en hommage à Newton.Il imagine un monument sphérique qui est d’abord censé représenter la terre. Il justi-fie le choix du physicien qui a fait éclater la vision d’un monde fini en énonçant la théorie de la gravitation universelle : «Tu as déterminé la figure de la terre, moi j’ai conçu le projet de t’envelopper de ta dé-couverte.»

Étienne-Louis Boullée est un architecte français né à Paris le 12 février 1728 et mort à Paris le 4 février 1799.Il fut l’une des principales figures de l’architecture néoclassique en France . Il a imaginé des édifices de rêve combinant l’amour de la géométrie et une échelle gigantesque, parmi les plus représentatifs de la Révolution française, bien qu’il soit resté en marge des événements.

Principe constructif

Un premier projet de cénotaphe pour Newton, daté de 1784, représente une salle monumentale circulaire mystérieusement éclairée au centre par une sphère contenant des bougies, sous laquelle se tient un autel. Ce projet est suivi d’un second, daté de la même année, représentant le même espace plongé dans une nuit étoilée, à partir d’un simple dispositif de petits perce-ments dans la voûte.L’enveloppe extérieure en pierre, commune aux deux céno-taphes, montre des étagements de cyprès qui rappellent le fameux Mausolée d’Auguste à Rome.Ce bâtiment, d’un style architectural très épuré, sans décors, présente une forme monumentale de 150 m de diamètre !

Entre ombres et Lumières

En quelques mots...

Une nouvelle interprétation de l’ar-chitecture antique inspire à Boullée nombre de projets utopiques parmi les-quels l’architecture funéraire à grande place.L’on trouve également des projets d’architectures publiques : comme un projet de bibliothèque publique entre autres.Une grande majorité de ses projets sont restés à l’état de dessins ou gravures.

A gauche : Pl. 9, Coupe du Cénotaphe de Newton, détailA droite : Pl. 10, Vue intérieure du Cénotaphe de Newton

Pl. 6, À Newton, élévation en perspectiveVue de détail

Pl. 9, Coupe du Cénotaphe de Newton

Etienne-Louis Boullée, À Newton, élévation en perspective, 1784

Pl. 8, Coupe du Cénotaphe de Newton

Page 5: Architecture...Architecture Construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui consti-tue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. Art de concevoir,

Symboliser

Saline royale - 1775/1780

Claude-Nicolas Ledoux

La Saline Royale d’Arc-et-Senans, à proxi-mité de Besançon, est la première grande réalisation d’architecture industrielle qui reflète l’idéal de progrès du siècle des Lu-mières.Sa construction, qui débuta en 1775 sous le règne de Louis XVI permit de récolter l’Or Blanc de 1780 à 1895.

Claude-Nicolas Ledoux (1736 - 1806) est un architecte et urbaniste français. Très actif à la fin de l’Ancien Régime, il fut l’un des principaux créateurs du style néoclassique.Après avoir été promu, en 1771, inspecteur des salines de l’État en Franche-Comté, il entre à l’Académie royale d’architecture en 1773. La plupart de ses constructions ont été détruites au XIXe siècle.

Principe constructif

Pour la première fois, une usine était construite avec le même soin et souci de qualité architecturale qu’un palais ou un édifice religieux majeur.Passé le péristyle dorique du bâtiment des gardes dont le por-tail fait de rochers évoque une caverne, apparaît la maison du directeur, au centre, dont la façade comporte 6 colonnes à tam-bours supportant un imposant fronton d’influence palladienne au centre duquel se trouve un occulus.Depuis ce point central, de part et d’autre, les maisons des sels, logements et écuries se déploient, le long des allées, symétri-quement, dans cette même esthétique classique.

Un architecte visionnaire

En quelques mots...

Ce vaste ouvrage semi circulaire fut conçu pour permettre une organisation rationnelle et hiérarchisée du travail.C’est l’un des rares exemples d’archi-tecture visionnaire : la saline était le cœur d’une Cité Idéale que Claude-Ni-colas Ledoux a imaginé et dessiné en cercle autour de l’usine - qui demeura à l’état de projet.Cela fait de cet architecte un des pré-curseurs du mouvement utopiste.

Un des ateliers de fabrication avec ses lucarnes faisant office de cheminées

Plan général de la Saline Royale

La maison du directeur

Vue aérienne de la Saline Royale d’Arc-et-Senans

Page 6: Architecture...Architecture Construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui consti-tue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. Art de concevoir,

Expérimenter

Le Familistère de Guise - 1858/1883

Jean-Baptiste Godin

Étymologiquement « lieu de réunion des familles », le Familistère, situé sur la com-mune de Guise, dans le département de l’Aisne, est un haut lieu de l’histoire écono-mique et sociale des XIXe et XXe siècles. Jean-Baptiste Godin décide en effet de créer des habitations pour ses ouvriers pour les remercier du travail qu’ils fournissent.

Jean-Baptiste André Godin, (1817 -1888) est un industriel français.C’est le créateur de la société des poêles en fonte Godin (les cheminées Godin) - il dépose un brevet pour un modèle de poêle à charbon en fonte de fer en 1840. Il fut également député de l’Aisne de 1871 à 1876 et se fitfervent défenseur de la doctrine spirite et des thèses sociales qu’elle défendait.

Principe constructif

Le familistère comprend plusieurs bâtiments :• le Palais social, destiné à l’habitation,• le bâtiment des économats,• le bâtiment des écoles et du théâtre,• la buanderie, bains et piscine.

Architecture industrielle, le Familistère est construit en briquettes rouges et le toit en tuile ; les cours intérieures des pavillons d’habitation sont recou-verts d’une verrière offrant la lumière du jour aux habitations ainsi qu’un système de ventilation. Autre innovation issue d’une volonté hygiéniste : l’eau courante est à disposition pour tous les loge-ments.

Un socialisme utopique

En quelques mots...

Jean-Baptiste Godin, souhaitant offrir à ses ouvriers des conditions de vie s’apparentant à celles de la bourgeoi-sie, fait construire le Familistère, à partir de plans de l’architecte fouriériste Victor Calland, en s’inspirant di-rectement de la forme du Phalanstère. Issu de la pensée du philosophe Charles Fourier en 1832, le Phalanstère propose un ensemble de logements orga-nisés autour d’une cour couverte centrale; lieu de vie communautaire, la vie en société propose un cadre har-monieux, se développant autour de la nature.Les Familistères de Guise, puis de Bruxelles, proposent une interprétation de ce socialisme utopique, dévelop-pant le mouvement associationniste.

Vue de façade du Palais social

Vue de la verrière et de la courdu pavillon central du Palais social

Vue aérienne des bâtiments du Familistère de Guise

Détail de la façade du théâtre du Familistère avec ses orne-ments en brique.

Page 7: Architecture...Architecture Construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui consti-tue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. Art de concevoir,

Chaque appartement comporte au moins 2 pièces

Intérieur de la nourricerie du Familistère

La piscine et son sol ajustable

Le théâtre du Familistère

A travers plusieurs modèles, les appartements suivent l’évolution

du nombre de personnes par foyer

en image(s)...

Le Familistère

A l’origine, le Phalanstère de Charles Fourrier...

Palais social

et dépendances

I - Ecurie et basses-coursJ - PotagerK - Buanderie, bainsL - GazomètreM - Bureaux ?N - Bureaux et dessinO - Fonderies, magasinsP - Parc

A - Familistère central : logements, magasins.B - Aile gauche : logements et bibliothèque.C - Aile droite : logements et salle du conseilD - Boulangerie, café, billard.E - Ecoles maternelle et primaire.F - ThéâtreG - PlaceH - Boucherie, restaurant

L’économat offrant des produits à prix coûtants

Page 8: Architecture...Architecture Construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui consti-tue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. Art de concevoir,

Habiter

La cité Radieuse à Marseille - 1947/1952

LE CORBUSIER

Sortie de la Seconde Guerre mondiale, la France a besoin de se reconstruire. À cette époque le manque de logements sociaux est un problème auquel il faut apporter rapidement une solu-tion. C’est dans ce contexte que l’État français passe commande à Le Corbusier : la construc-tion d’une unité d’habitation à Marseille. Il lui demande alors de « montrer un nouvel art de bâtir qui transforme le mode d’habitat ».

Charles-Édouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier (1887-1965), est suisse de naissance et naturalisé français en 1930. C’était un urbaniste, sculpteur, peintre, designer, écrivain et architecte.C’est l’un des principaux représentants du mouvement moderne. Conçues dès 1920, 5 exemplaires de la Cité radieuse verront le jour après-guerre, à Marseille, Briey-en-Forêt, Rezé, Firminy et Berlin.

Principe constructif

Le Corbusier définit le logis comme le contenant «d’une famille». Il définit une cellule de base. Elle va donner naissance à un ensemble de deux cellules orientées Est/Ouest et imbriquées autour d’une rue intérieure.Il aboutit ainsi à un système d’étage courant qui s’organise sur les trois niveaux d’une ossature en béton, contenant 337 apparte-ments de 23 types différents séparés par des « rues intérieures » (l’appartement « type » est en duplex) et d’un hôtel de 21 chambres.Au niveau de la rue centrale, se trouvent des bureaux et divers ser-vices commerciaux : pâtisserie, hôtel, restaurant gastronomique, crèche, librairie spécialisée, etc...La toiture, elle, accueille la cour de récréation de l’école mater-nelle, un gymnase, une piste d’athlétisme, une petite piscine pour enfants et un auditorium en plein air.

Une machine à habiter

En quelques mots...

Les premiers choix de Le Corbusier en architecture sont ceux qui définissent le purisme : simplicité des formes, organisation, rigueur. Son « langage architectural » s’ap-plique aussi bien au logement économique qu’à la villa, tendant vers une recherche utopique du bonheur.Dès 1926, Le Corbusier définit « une architecture mo-derne » en cinq points, principes auxquels il se tiendra :• les pilotis• le toit-terrasse• le plan libre• la fenêtre-bandeau• la façade libre

Vue de la toiture-terrasse de la Cité radieuseet de ses équipements communs

Vue de la Cité radieuse de Marseille

Principe constructif de cellules constituées de deux duplex.

Page 9: Architecture...Architecture Construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui consti-tue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. Art de concevoir,

Le séjour d’un duplex, donnant sur une large baie

Sur le toit, le gymnase

Les pilotis, base de la cité Radieuse

Vues en coupe et en plan des duplex de la cité Radieuse

en image(s)...

La Cité Radieuse

Le Modulor.le système métrique deLe Corbusier

Une Cité

pour tous

La cuisine d’un duplex

Ecoliers sur la toiture terrasse

Chantier de construction de la cité Radieuse, 1947

Page 10: Architecture...Architecture Construction imaginaire et rigoureuse d’une société, qui consti-tue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. Art de concevoir,

Repenser

La ville spatiale - 1959/1960

Yona Friedman

Ville sur la ville, la Ville spatiale est une structure spatiale surélevée sur pilotis, qui peut enjamber des zones construites ou non.La superposition des niveaux doit per-mettre de rassembler sur un même site une ville industrielle, une ville résiden-tielle ou commerciale.

Né le 5 juin 1923 à Budapest, Yona Friedman est un architecte et sociologue français d’origine hongroise.Théoricien, il publie ses concepts dès 1958 dans «L’ architecture mobile», continuant un travail d’écriture engagée en parallèle de ses recherches tout au long de sa pratique plastique - «L’ architecture de survie. Une philosophie de la pauvreté» en 1978 ou encore «Utopies réalisables» en 2000...

Principe constructif

Une trame, suspendue sur pilotis dans l’espace, dessine une cartographie nouvelle du territoire à l’aide d’un réseau homogène continu et indéterminé. Cette maille modulaire autorisera une croissance sans limites de la ville au sein de cette mégastructure. Sur la grille ouverte viennent se greffer les habitations individuelles qui n’en occupent que la moitié, les « vides » restants étant dédiés à la circulation des modules.

Un architecte de papier

En quelques mots...

Une particularité de Yona Friedman est de n’avoir réalisé aucun bâtiment.

L’ensemble de sa production consiste en des dessins, des photomontages - sur des lieux existants - ou encore des maquettes - parfois à l’échelle 1:1, ce qui lui vaudra d’ailleurs assez tôt des expositions au titre d’artiste !

Ville spatiale, dessin, 1959-1960

Ville spatiale, maquette

Ville spatiale, 1959-1960Dessins

Encre et aquarelle sur papier

Extensions du Centre Georges Pompidou, Paris, 2008Dessin sur photographie