animaux hommeset des - Musée de la Compagnie des Indes · - Guimet, ce pan de l’histoire de la Compagnie des Indes peut être mis en valeur à travers une sélection de 40 statuettes

exposition23 juin > 15 déc. 2018Citadelle de Port-Louis (56)

MuséeCompagnie des Indes

de la

Des animaux et deshommes

porcelaines de chine d’exception



Musée d’art et d’histoire de la Ville de LorientCitadelle de Port-Louis (56)02 97 82 19 13 – musee.lorient.bzh

Isbn 978-2-915726-08-4

5 €

COUV.indd 1 11/06/18 17:35

COUV.indd 2 11/06/18 17:35

celaines de chine d’exception

Des animaux et des hommes

exceptionnelle du musée national des arts asiatiques - Guimet


de la

celaines de chine d’exception


exceptionnelle du musée national des arts asiatiques - Guimet


de la

t-Aubin (1724-1780)Catalogue raisonné des tableaux composant le cabinet de feu

Monsieur Gaignat.Mine graphite, 14 février 1769. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit PalaisCroquis d’une paire de statuettes chinoises représentant des aigles à l’image de l’ensemble présenté page 39.

Lcelaine fascine les

Occidentaux depuis son apparition en Europe au cours

du Moyen-Age. Après avoir emprunté les circuits terrestres des routes de la Soie jusqu’au 15e siècle, c’est par voie maritime qu’elle parvient en Europe grâce aux Portugais, présents sur l’île chinoise de Macao depuis 1553. En 1684, l’empereur Kangxi met fi n au blocus de la Chine et proclame la liberté de commerce extérieur. Les agents des Compagnies des Indes européennes accèdent enfi n directement à quelques ports chinois. Ils passent commande des porcelaines qui s’adaptent au goût et aux besoins des Européens. L’affl ux des demandes en fait baisser le prix. La porcelaine de Chine symbolise désormais un luxe accessible aux plus aisés.

A Lorient, port de la Compagnie des Indes, entre 200 000 et 300 000 porcelaines sont proposées à la vente annuelle à partir de 1734. Assiettes, plats, tasses et soucoupes, compotiers, etc., se vendent par lots de plusieurs milliers aux marchands grossistes. Les statuettes de porcelaine n’y fi gurent pas mais elles pénètrent le marché par d’autres circuits : le fret privé et le petit port-permis. La Compagnie assure, à l’intention des “personnes de condition”, la commande et l’importation d’Asie, par le biais du

La Compagnie des Indes et la porcelaine, les circuits d’approvisionnement en France

étoffes, meubles etc., moyennant 25 % d’intérêts”. Le petit port-permis est, quant à lui, une gratifi cation dont bénéfi cient tous les marins à bord des vaisseaux. Ceux-ci peuvent acheter en Inde et en Chine des articles pour leur propre compte d’une valeur calculée selon leur rang dans la hiérarchie. L’abus du petit port-permis, détourné au profi t d’un commerce personnel, est alors nommé pacotille. Bien qu’offi ciellement interdite, la pacotille induit un marché parallèle très fructueux pour les équipages.

Fret privé et pacotille sont un volet méconnu mais non négligeable du trafi c commercial de la Compagnie des Indes. Ils permettent l’importation dans le royaume de commandes très personnelles et de souvenirs de Chine, à l’origine de grandes collections, parmi lesquelles fi gurent un délicieux bestiaire de céramique, ainsi qu’un grand nombre de “fi gures” ou “pagodes chinoises”.

Grâce aux remarquables collections du musée national des arts asiatiques - Guimet, ce pan de l’histoire de la Compagnie des Indes peut être mis en valeur à travers une sélection de 40 statuettes anthropomorphes et zoomorphes. En dépôt pour 5 ans, elles sont la concrétisation d’une collaboration exceptionnelle entre les deux musées.

t-Aubin (1724-1780)Catalogue raisonné des tableaux composant le cabinet de feu

Monsieur Gaignat.Mine graphite, 14 février 1769. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit PalaisCroquis d’une paire de statuettes chinoises représentant des aigles à l’image de l’ensemble présenté page 39.

Lcelaine fascine les

Occidentaux depuis son apparition en Europe au cours

du Moyen-Age. Après avoir emprunté les circuits terrestres des routes de la Soie jusqu’au 15e siècle, c’est par voie maritime qu’elle parvient en Europe grâce aux Portugais, présents sur l’île chinoise de Macao depuis 1553. En 1684, l’empereur Kangxi met fi n au blocus de la Chine et proclame la liberté de commerce extérieur. Les agents des Compagnies des Indes européennes accèdent enfi n directement à quelques ports chinois. Ils passent commande des porcelaines qui s’adaptent au goût et aux besoins des Européens. L’affl ux des demandes en fait baisser le prix. La porcelaine de Chine symbolise désormais un luxe accessible aux plus aisés.

A Lorient, port de la Compagnie des Indes, entre 200 000 et 300 000 porcelaines sont proposées à la vente annuelle à partir de 1734. Assiettes, plats, tasses et soucoupes, compotiers, etc., se vendent par lots de plusieurs milliers aux marchands grossistes. Les statuettes de porcelaine n’y fi gurent pas mais elles pénètrent le marché par d’autres circuits : le fret privé et le petit port-permis. La Compagnie assure, à l’intention des “personnes de condition”, la commande et l’importation d’Asie, par le biais du

La Compagnie des Indes et la porcelaine, les circuits d’approvisionnement en France

étoffes, meubles etc., moyennant 25 % d’intérêts”. Le petit port-permis est, quant à lui, une gratifi cation dont bénéfi cient tous les marins à bord des vaisseaux. Ceux-ci peuvent acheter en Inde et en Chine des articles pour leur propre compte d’une valeur calculée selon leur rang dans la hiérarchie. L’abus du petit port-permis, détourné au profi t d’un commerce personnel, est alors nommé pacotille. Bien qu’offi ciellement interdite, la pacotille induit un marché parallèle très fructueux pour les équipages.

Fret privé et pacotille sont un volet méconnu mais non négligeable du trafi c commercial de la Compagnie des Indes. Ils permettent l’importation dans le royaume de commandes très personnelles et de souvenirs de Chine, à l’origine de grandes collections, parmi lesquelles fi gurent un délicieux bestiaire de céramique, ainsi qu’un grand nombre de “fi gures” ou “pagodes chinoises”.

Grâce aux remarquables collections du musée national des arts asiatiques - Guimet, ce pan de l’histoire de la Compagnie des Indes peut être mis en valeur à travers une sélection de 40 statuettes anthropomorphes et zoomorphes. En dépôt pour 5 ans, elles sont la concrétisation d’une collaboration exceptionnelle entre les deux musées.

Les fi gurines de Chine

Lemières fi gurines de

céramique apparaissent en Chine en lien avec les rites

funéraires, pendant la dynastie des Shang (1600-1027 avant notre ère). Animaux, danseuses et domestiques d’argile accompagnent le défunt dans sa vie céleste. Par la suite, la création de ces statuettes déborde le cadre funéraire. A la fi n du 17e siècle, fi gurines et objets utilitaires en forme d’animaux, créés pour le marché chinois, sont achetés par les agents de l’East India Company qui sont les premiers à pénétrer en Chine. Ainsi, en 1681, la compagnie anglaise recommande-t-elle aux premiers vaisseaux qui arrivent à Amoy, d’acheter des statuettes de toutes sortes qu’elle nomme “jouets”, le plus étrange et le plus nouveau étant le mieux.

Plusieurs moules sont nécessaires à la confection des statuettes anthropomorphes et zoomorphes. Assembler les différentes parties requiert de nombreuses manipulations expliquant le prix élevé de ces porcelaines. C’est la raison pour laquelle les Compagnies des Indes les délaissent, au profi t des objets de la table et de la toilette, qui font l’objet d’un bien meilleur rendement.

Plus rares et plus chères, les statuettes font fi gure d’exception au

17e siècle, dans les cabinets de porcelaines aux allures d’accumulation de plats et de vases bleu et blanc. Au 18e siècle, les statuettes, réalisées avec la gamme des couleurs de la famille rose, sont bien plus prisées par les amateurs de porcelaines. Elles font le miel des marchands merciers, qui les intègrent dans de savantes compositions, mêlant bronze doré et fl eurs de Vincennes, pour en faire d’exquis écritoires, candélabres et surtouts de table, symboles d’un luxe français associant le goût pour l’exotisme au raffi nement des arts décoratifs.

Les marins des compagnies des Indes, quant à eux, ramènent souvent des statuettes Chinoises, à l’image de ce “Chinois assis sur un dragon de vermeil doré” que l’un d’entre eux rapporte dans ses pacotilles en 1721.

Une fois le secret de fabrication de la porcelaine enfi n percé en Europe, ces statuettes de Chine sont imitées par les manufactures européennes. Elles inventent à leur tour des modèles que les céramistes chinois copient. Ce jeu d’infl uence réciproque est le résultat de l’intensifi cation de la rencontre entre la Chine et l’Europe. Les objets qui en découlent sont un témoignage historique du moment où le monde devient, selon une expression contemporaine, un village unique.

t-Aubin (1724-1780)Catalogue raisonné des tableaux composant le cabinet de feu Monsieur Gaignat.Mine graphite, 14 février 1769. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit PalaisEsquisses de “pagodes” ou statuettes chinoises dans la marge évoquant celle présentée page 10.

Les fi gurines de Chine

Lemières fi gurines de

céramique apparaissent en Chine en lien avec les rites

funéraires, pendant la dynastie des Shang (1600-1027 avant notre ère). Animaux, danseuses et domestiques d’argile accompagnent le défunt dans sa vie céleste. Par la suite, la création de ces statuettes déborde le cadre funéraire. A la fi n du 17e siècle, fi gurines et objets utilitaires en forme d’animaux, créés pour le marché chinois, sont achetés par les agents de l’East India Company qui sont les premiers à pénétrer en Chine. Ainsi, en 1681, la compagnie anglaise recommande-t-elle aux premiers vaisseaux qui arrivent à Amoy, d’acheter des statuettes de toutes sortes qu’elle nomme “jouets”, le plus étrange et le plus nouveau étant le mieux.

Plusieurs moules sont nécessaires à la confection des statuettes anthropomorphes et zoomorphes. Assembler les différentes parties requiert de nombreuses manipulations expliquant le prix élevé de ces porcelaines. C’est la raison pour laquelle les Compagnies des Indes les délaissent, au profi t des objets de la table et de la toilette, qui font l’objet d’un bien meilleur rendement.

Plus rares et plus chères, les statuettes font fi gure d’exception au

17e siècle, dans les cabinets de porcelaines aux allures d’accumulation de plats et de vases bleu et blanc. Au 18e siècle, les statuettes, réalisées avec la gamme des couleurs de la famille rose, sont bien plus prisées par les amateurs de porcelaines. Elles font le miel des marchands merciers, qui les intègrent dans de savantes compositions, mêlant bronze doré et fl eurs de Vincennes, pour en faire d’exquis écritoires, candélabres et surtouts de table, symboles d’un luxe français associant le goût pour l’exotisme au raffi nement des arts décoratifs.

Les marins des compagnies des Indes, quant à eux, ramènent souvent des statuettes Chinoises, à l’image de ce “Chinois assis sur un dragon de vermeil doré” que l’un d’entre eux rapporte dans ses pacotilles en 1721.

Une fois le secret de fabrication de la porcelaine enfi n percé en Europe, ces statuettes de Chine sont imitées par les manufactures européennes. Elles inventent à leur tour des modèles que les céramistes chinois copient. Ce jeu d’infl uence réciproque est le résultat de l’intensifi cation de la rencontre entre la Chine et l’Europe. Les objets qui en découlent sont un témoignage historique du moment où le monde devient, selon une expression contemporaine, un village unique.

t-Aubin (1724-1780)Catalogue raisonné des tableaux composant le cabinet de feu Monsieur Gaignat.Mine graphite, 14 février 1769. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit PalaisEsquisses de “pagodes” ou statuettes chinoises dans la marge évoquant celle présentée page 10.

Chine, dynastie Qing, règne de Kangxi (1662-1722) Porcelaine blanche, Dehua. H. 23,5 cm Dépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Guanyin assise

représente la Bodhisattva Guanyin. Incarnation divine de la piété et du bouddhisme en général, elle est accompagnée de Shant-ts’ai et Lung-nü (à droite). A ses pieds, figure le dragon chassant le lotus.

Les Européens assimilent Guanyin à la Vierge à l’Enfant foulant le dragon, à l’image de la nouvelle Ève. Durant le 17e siècle, la Verenigde Oostindische Compagnie (V.O.C.) a commercé la porcelaine blanche de Dehua en très grand nombre.

Chine, dynastie Qing, règne de Kangxi (1662-1722)Porcelaine blanche, Dehua. H. 15 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Statuette de Putaï ou Bouddha rieur

e siècle. Dans l’art chinois, il est représenté bien en chair, souriant, sa robe monastique s’ouvrant sur un ventre opulent. Il est figuré ici dans la pose de l’aisance royale.

Ces statuettes, appelées magot ou pagode, connaissent un grand succès en France au 18e siècle. En 1740, l’enseigne de magasin du célèbre marchand d’art Edme-François Gersaint, prend pour nom “A la Pagode”. La carte de visite, dessinée par François Boucher, montre un Putaï assis sur un cabinet de laque du Japon.

Chine, dynastie Qing, règne de Kangxi (1662-1722) Porcelaine blanche, Dehua. H. 23,5 cm Dépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Guanyin assise

représente la Bodhisattva Guanyin. Incarnation divine de la piété et du bouddhisme en général, elle est accompagnée de Shant-ts’ai et Lung-nü (à droite). A ses pieds, figure le dragon chassant le lotus.

Les Européens assimilent Guanyin à la Vierge à l’Enfant foulant le dragon, à l’image de la nouvelle Ève. Durant le 17e siècle, la Verenigde Oostindische Compagnie (V.O.C.) a commercé la porcelaine blanche de Dehua en très grand nombre.

Chine, dynastie Qing, règne de Kangxi (1662-1722)Porcelaine blanche, Dehua. H. 15 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Statuette de Putaï ou Bouddha rieur

e siècle. Dans l’art chinois, il est représenté bien en chair, souriant, sa robe monastique s’ouvrant sur un ventre opulent. Il est figuré ici dans la pose de l’aisance royale.

Ces statuettes, appelées magot ou pagode, connaissent un grand succès en France au 18e siècle. En 1740, l’enseigne de magasin du célèbre marchand d’art Edme-François Gersaint, prend pour nom “A la Pagode”. La carte de visite, dessinée par François Boucher, montre un Putaï assis sur un cabinet de laque du Japon.

Chine, dynastie Qing, règne de Kangxi (1662-1722)Porcelaine, émaux de la famille verte sur biscuit. H. 15 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Couple d’Européens

l’occidentale et, pour la femme, à la chinoise. Celle-ci retient un nourrisson dénudé sur la hanche. Le marchand vêtu à l’européenne est une figure recherchée par les Chinois sous le règne de Kangxi pour le caractère “exotique” et nouveau du personnage, qui est à la Chine ce que la représentation de Putaï est à l’Europe.

Une porcelaine similaire, humoristique, montrant un lion de Fô en lieu et place de la femme démontre bien l’amusement que procurent ces représentations aux Chinois.


Cavalier sur son cheval

Depuis la fondation de la Chine, la fi gure du cavalier et plus précisément celle du barbare, en référence aux commerçants des routes de la Soie, a fait l’objet d’une importante production de statuettes funéraires en céramique. Sous le règne de Kangxi, ces représentations sont plus rares. Au cours des 17e et 18e siècles, les statuettes équestres chinoises semblent avoir inspiré les manufactures européennes comme celles d’Astbury et de Staffordshire en Angleterre.

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Couple d’Européens

l’occidentale et, pour la femme, à la chinoise. Celle-ci retient un nourrisson dénudé sur la hanche. Le marchand vêtu à l’européenne est une figure recherchée par les Chinois sous le règne de Kangxi pour le caractère “exotique” et nouveau du personnage, qui est à la Chine ce que la représentation de Putaï est à l’Europe.

Une porcelaine similaire, humoristique, montrant un lion de Fô en lieu et place de la femme démontre bien l’amusement que procurent ces représentations aux Chinois.


Cavalier sur son cheval

Depuis la fondation de la Chine, la fi gure du cavalier et plus précisément celle du barbare, en référence aux commerçants des routes de la Soie, a fait l’objet d’une importante production de statuettes funéraires en céramique. Sous le règne de Kangxi, ces représentations sont plus rares. Au cours des 17e et 18e siècles, les statuettes équestres chinoises semblent avoir inspiré les manufactures européennes comme celles d’Astbury et de Staffordshire en Angleterre.

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Cheval à la robe jaune

mouvement au moment où, dans l’effort, il se dresse sur les pattes avant pour se lever. Ces statuettes de chevaux trouvent leur origine lointaine dans les représentations en jade des cinq chevaux, que l’Empereur Xuanzong (713-765) a reçu en tribut pour servir dans les cinq régiments de cavalerie.

Chine, dynastie Qing, règne de Kangxi (1662-1722), vers 1700-1720Porcelaine, émaux de la famille verte sur biscuit. H. 20,5cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Européen monté sur un lion

époque Ming (1368-1644), les Européens, friands des nouveautés de l’Orient, commencent à collectionner les figures polymorphes : chiens de Fô, Guanyin, marchands, etc.

La cargaison du navire anglais, le Dashwood, vendue aux enchères en 1703, compte 300 cavaliers montés sur des animaux divers (monstres, chevaux, bêtes fantastiques).


Cheval à la robe jaune

mouvement au moment où, dans l’effort, il se dresse sur les pattes avant pour se lever. Ces statuettes de chevaux trouvent leur origine lointaine dans les représentations en jade des cinq chevaux, que l’Empereur Xuanzong (713-765) a reçu en tribut pour servir dans les cinq régiments de cavalerie.

Chine, dynastie Qing, règne de Kangxi (1662-1722), vers 1700-1720Porcelaine, émaux de la famille verte sur biscuit. H. 20,5cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Européen monté sur un lion

époque Ming (1368-1644), les Européens, friands des nouveautés de l’Orient, commencent à collectionner les figures polymorphes : chiens de Fô, Guanyin, marchands, etc.

La cargaison du navire anglais, le Dashwood, vendue aux enchères en 1703, compte 300 cavaliers montés sur des animaux divers (monstres, chevaux, bêtes fantastiques).

Paire de lions de Fô

Les lions bouddhistes, appelés lions ou chiens de Fô, sont toujours représentés par paire, un mâle et une femelle. Le mâle est représenté avec une boule, qu’il tient sous une patte, appelée baozhu : “l’essence de la vie”. La femelle est reconnaissable par la présence du lionceau sur la patte, symbolisant le cycle de la vie. Le terme fô est l’abrégé de fótuó qui est la transcription phonétique de Bouddha en sanskrit.

20

Chine, dynastie Qing, règne de Kangxi (1662-1722), vers 1680-1720.Porcelaine, émaux de la famille verte sur biscuit. H. 36 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Ici, les lions ont les globes oculaires mobiles et la large protubérance sur leur front est ornée du caractère Wang qui signifie dirigeant ou roi.

Des modèles similaires sont produits dans diverses tailles et matériaux. Ces statues sont souvent placées de chaque côté de l’entrée des maisons, une tradition encore en vigueur en Chine. Les lions de Fô sont les gardiens de la loi et des édifices sacrés. Assimilés à la protection et à la bienveillance sous la dynastie Ming (1368-1644), ils deviennent également, sous la dynastie Qing (1644-1911), l’emblème des officiers militaires de premier rang.

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Paire de lions de Fô

Les lions bouddhistes, appelés lions ou chiens de Fô, sont toujours représentés par paire, un mâle et une femelle. Le mâle est représenté avec une boule, qu’il tient sous une patte, appelée baozhu : “l’essence de la vie”. La femelle est reconnaissable par la présence du lionceau sur la patte, symbolisant le cycle de la vie. Le terme fô est l’abrégé de fótuó qui est la transcription phonétique de Bouddha en sanskrit.

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Chine, dynastie Qing, règne de Kangxi (1662-1722), vers 1680-1720.Porcelaine, émaux de la famille verte sur biscuit. H. 36 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Ici, les lions ont les globes oculaires mobiles et la large protubérance sur leur front est ornée du caractère Wang qui signifie dirigeant ou roi.

Des modèles similaires sont produits dans diverses tailles et matériaux. Ces statues sont souvent placées de chaque côté de l’entrée des maisons, une tradition encore en vigueur en Chine. Les lions de Fô sont les gardiens de la loi et des édifices sacrés. Assimilés à la protection et à la bienveillance sous la dynastie Ming (1368-1644), ils deviennent également, sous la dynastie Qing (1644-1911), l’emblème des officiers militaires de premier rang.

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Chine, dynastie Qing, règne de Kangxi (1662-1722)Porcelaine, émaux de la famille verte. H. 15,5 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Enfant rieur

tête rejetée en arrière, peut être assimilée à l’un des jumeaux Hoho. Les statuettes représentant des garçons sont offertes aux couples pour leur mariage, afin de favoriser la naissance d’un héritier masculin.


Enfant sur un buffle

ensemble de poèmes du 12e siècle connu sous le nom des “Dix tableaux du buffle”. Dix étapes y sont décrites pour parvenir à la maîtrise de l’esprit, à l’Eveil selon le bouddhisme Zen.

Cette porcelaine illustre la sixième étape. Elle suggère la tranquillité et la joie de la réunion avec l’animal, lui-même symbole de la vraie nature de l’homme. Le bouvier, monté sur le dos du buffle, ne semble faire qu’un avec lui : il a trouvé son Être profond. Le verset suggère qu’il a libéré ses peurs et ses angoisses et qu’il peut maintenant exprimer son énergie dans la célébration de la vie et de la nature.

tant le taureau, lentementJe rentre à la maison.Le chant de ma flûte entonneÀ travers le crépuscule du jourMesurant avec les battements de mes mainsL’harmonie puissante,Je dirige le rythme infini.Celui qui entendra cette mélodieMe rejoindra.


Immortels, Hanshan et Shide

Shide, deux moines poètes de la dynastie Tang (618-907), sont réputés pour leur joie de vivre. En 1733, l’Empereur Yongzheng (1722-1735) les proclame au rang des Immortels. Depuis, ils sont connus comme les jumeaux rieurs, les Hoho, tenant un lotus et une boîte, symboles d’harmonie et d’unité.


Enfant rieur

tête rejetée en arrière, peut être assimilée à l’un des jumeaux Hoho. Les statuettes représentant des garçons sont offertes aux couples pour leur mariage, afin de favoriser la naissance d’un héritier masculin.


Enfant sur un buffle

ensemble de poèmes du 12e siècle connu sous le nom des “Dix tableaux du buffle”. Dix étapes y sont décrites pour parvenir à la maîtrise de l’esprit, à l’Eveil selon le bouddhisme Zen.

Cette porcelaine illustre la sixième étape. Elle suggère la tranquillité et la joie de la réunion avec l’animal, lui-même symbole de la vraie nature de l’homme. Le bouvier, monté sur le dos du buffle, ne semble faire qu’un avec lui : il a trouvé son Être profond. Le verset suggère qu’il a libéré ses peurs et ses angoisses et qu’il peut maintenant exprimer son énergie dans la célébration de la vie et de la nature.

tant le taureau, lentementJe rentre à la maison.Le chant de ma flûte entonneÀ travers le crépuscule du jourMesurant avec les battements de mes mainsL’harmonie puissante,Je dirige le rythme infini.Celui qui entendra cette mélodieMe rejoindra.


Immortels, Hanshan et Shide

Shide, deux moines poètes de la dynastie Tang (618-907), sont réputés pour leur joie de vivre. En 1733, l’Empereur Yongzheng (1722-1735) les proclame au rang des Immortels. Depuis, ils sont connus comme les jumeaux rieurs, les Hoho, tenant un lotus et une boîte, symboles d’harmonie et d’unité.

Chine, dynastie Qing, règne de Kangxi (1662-1722)Porcelaine, émaux de la famille verte. H. 17 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Shoulao, dieu de la longévité

“étoile de longévité” est représenté sous les traits d’un vieil homme au crâne proéminent et à la longue barbe. Il est assis dans la pose royale, tenant dans la main droite un champignon Lingzhi, symbole de longévité. Il est entouré par un daim et une grue, également symboles de longévité.

Chine, dynastie Qing, règne de Kangxi (1662-1722)Porcelaine, émaux polychromes. H. 11 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Buffle couché

Shui Niu. Outil de travail dans un monde agricole, il est essentiel à la vie quotidienne pour ses nombreux apports (viande, cuir, lait, combustible, etc.). Il est vénéré pour sa force et sa patience. La routine de la vie du buffle est assimilée à la vie du moine bouddhiste et est un élément récurrent des peintures inspirées par le Zen.

Emblème du printemps et de l’agriculture, il fait l’objet de représentations en argile qui sont battues et cassées au printemps pour stimuler la renaissance de la nature.

Chine, dynastie Qing, règne de Kangxi (1662-1722)Porcelaine, émaux de la famille verte. H. 17 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Shoulao, dieu de la longévité

“étoile de longévité” est représenté sous les traits d’un vieil homme au crâne proéminent et à la longue barbe. Il est assis dans la pose royale, tenant dans la main droite un champignon Lingzhi, symbole de longévité. Il est entouré par un daim et une grue, également symboles de longévité.

Chine, dynastie Qing, règne de Kangxi (1662-1722)Porcelaine, émaux polychromes. H. 11 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Buffle couché

Shui Niu. Outil de travail dans un monde agricole, il est essentiel à la vie quotidienne pour ses nombreux apports (viande, cuir, lait, combustible, etc.). Il est vénéré pour sa force et sa patience. La routine de la vie du buffle est assimilée à la vie du moine bouddhiste et est un élément récurrent des peintures inspirées par le Zen.

Emblème du printemps et de l’agriculture, il fait l’objet de représentations en argile qui sont battues et cassées au printemps pour stimuler la renaissance de la nature.

Chine, dynastie Qing, règne de Yongzheng (1723-1735)Porcelaine, émaux de la famille verte, cheveux. H. 15,5 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Pagode

ocabulaire des collectionneurs européens du 18e siècle, une pagode désigne une statuette chinoise grotesque. Ces figures plaisent pour leur étrangeté, leur fantaisie, leur caractère exotique. Les hommes de lettres, philosophes et artistes, comme le peintre François Boucher, sont amateurs de ce divertissement oriental célébré, entre 1710 et 1750, par l’esthétique rococo.

Chine, dynastie Qing, règne de Qianlong (1736-1795), vers 1750-1760 Porcelaine, émaux polychromes, glaçure. H. 25 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Chien assis

par les artisans chinois pour le commerce d’exportation vers l’Europe, correspondent au modèle européen introduit par les Portugais au 16e siècle. Plusieurs modèles de chiens ont été retrouvés en 1984, lors de fouilles subaquatiques, à bord de la cargaison du Götheborg, navire de la compagnie suédoise des Indes orientales, naufragé à son arrivée en Suède en 1745. La découverte de ces exemplaires démontre l’intérêt suscité par ces porcelaines zoomorphes.

Chine, dynastie Qing, règne de Yongzheng (1723-1735)Porcelaine, émaux de la famille verte, cheveux. H. 15,5 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Pagode

ocabulaire des collectionneurs européens du 18e siècle, une pagode désigne une statuette chinoise grotesque. Ces figures plaisent pour leur étrangeté, leur fantaisie, leur caractère exotique. Les hommes de lettres, philosophes et artistes, comme le peintre François Boucher, sont amateurs de ce divertissement oriental célébré, entre 1710 et 1750, par l’esthétique rococo.

Chine, dynastie Qing, règne de Qianlong (1736-1795), vers 1750-1760 Porcelaine, émaux polychromes, glaçure. H. 25 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Chien assis

par les artisans chinois pour le commerce d’exportation vers l’Europe, correspondent au modèle européen introduit par les Portugais au 16e siècle. Plusieurs modèles de chiens ont été retrouvés en 1984, lors de fouilles subaquatiques, à bord de la cargaison du Götheborg, navire de la compagnie suédoise des Indes orientales, naufragé à son arrivée en Suède en 1745. La découverte de ces exemplaires démontre l’intérêt suscité par ces porcelaines zoomorphes.

Chine, dynastie Qing, règne de Qianlong (?) (1736-1795)Porcelaine décorée, émaux polychromes, bois de cervidé. H. 42 cm Ancienne collection Baron Alphonse de Rothschild (1827-1905)Prêt, Galerie Vandermeersch, Paris

Daim

Cette statuette, exceptionnelle par sa taille, représente un daim, animal emblématique du symbolisme chinois, associé au culte taoïste de l’immortalité. La fabrication de daims en porcelaine de Chine est plutôt réservée au marché interne chinois. La complexité de leur création en limite les commandes, essentiellement destinées à la cour impériale.

En 1742, l’empereur Qianlong, amateur de statuettes d’animaux et d’oiseaux en porcelaine, ordonne la réalisation de figures de daims et de grues qu’il destine aux jardins de Yichun, l’ancien palais d’été, près de Beijing (Pékin). Le céramiste Tang Ying est en charge de cette délicate

mission. En effet, dans la position debout, les longues pattes des animaux sont extrêmement compliquées à réaliser, en raison de leur fragilité et du poids qu’elles supportent. Tang Ying s’acquitte de la mission en 1745 et en est si fier qu’il en réalise quatre poèmes.

Au 18e siècle, L’empereur Tonghzi signe, en 1874, un ordre impérial pour une commande exceptionnelle de vingt grues et daims.

Le corpus de ces pièces est très limité. La provenance de ce daim, la collection du baron Alphonse de Rothschild (1827-1905), ajoute au caractère exceptionnel de l’objet.

34 35

Chine, dynastie Qing, règne de Qianlong (?) (1736-1795)Porcelaine décorée, émaux polychromes, bois de cervidé. H. 42 cm Ancienne collection Baron Alphonse de Rothschild (1827-1905)Prêt, Galerie Vandermeersch, Paris

Daim

Cette statuette, exceptionnelle par sa taille, représente un daim, animal emblématique du symbolisme chinois, associé au culte taoïste de l’immortalité. La fabrication de daims en porcelaine de Chine est plutôt réservée au marché interne chinois. La complexité de leur création en limite les commandes, essentiellement destinées à la cour impériale.

En 1742, l’empereur Qianlong, amateur de statuettes d’animaux et d’oiseaux en porcelaine, ordonne la réalisation de figures de daims et de grues qu’il destine aux jardins de Yichun, l’ancien palais d’été, près de Beijing (Pékin). Le céramiste Tang Ying est en charge de cette délicate

mission. En effet, dans la position debout, les longues pattes des animaux sont extrêmement compliquées à réaliser, en raison de leur fragilité et du poids qu’elles supportent. Tang Ying s’acquitte de la mission en 1745 et en est si fier qu’il en réalise quatre poèmes.

Au 18e siècle, L’empereur Tonghzi signe, en 1874, un ordre impérial pour une commande exceptionnelle de vingt grues et daims.

Le corpus de ces pièces est très limité. La provenance de ce daim, la collection du baron Alphonse de Rothschild (1827-1905), ajoute au caractère exceptionnel de l’objet.

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Paravent de douze feuilles : les Immortels rendant visite à la reine Mère de l’Ouest, Xiwangmu

dorée présente, sur ses deux faces, un décor dédié au Paradis des Immortels, le paradis taoïste, qui trouve son origine dans d’anciennes légendes populaires de la période Ming (1368-1644).

Ce paradis, situé dans les montagnes de Kunlun en Asie Mineure, abrite les îles merveilleuses et flottantes de la mer de l’Est, où vivent les Immortels

ompagnie de grues et de daims. La reine Mère de l’Ouest, Xiwangmu, y cultive et garde le pêcher magique qui produit des pêches d’immortalité tous les 3 000 ans. A cette occasion elle invite tous les Immortels pour un grand festin. Le paravent décrit leur arrivée, chevauchant ou voguant, à leur habitude, sur des petits nuages ou des animaux fantastiques.

Chine du sud, dynastie Qing, règne de Kangxi (1664-1722), fin du 17e siècleLaque polychrome et doréeDépôt Michel Maignan

oite, le Père de l’Orient, Dongwanggong près de la petite pagode ; à côté, Lao Tseu, fondateur du taoïsme, sur son buffle, est en route vers l’Ouest. Dans une grande barque, la déesse de la longévité Magu, vêtue d’une cape de feuilles, apporte des présents d’immortalité. Sur la gauche, l’impératrice Xiwangmu, accompagnée de ses suivantes et d’un phénix, attend ses invités. Au centre, Shoulao, dieu de la longévité, au crâne chauve et bosses proéminentes, médite dans une grotte. Juste en-dessous, le groupe des huit Immortels ou Baxian, protecteurs du taoïsme, parmi lesquels

se reconnaissent : Li Teguai (vieillard à la canne et à la double gourde), Lan Caihe portant un panier de fleurs, He Xiangu, la demoiselle portant un lotus, Lu Dongbin avec son grand sabre et Cao Guogiu en costume de cour. De nombreux Immortels apportent des champignons Lingzhi aux propriétés magiques, dont celle de ressusciter les morts.

Paravent de douze feuilles : les Immortels rendant visite à la reine Mère de l’Ouest, Xiwangmu

dorée présente, sur ses deux faces, un décor dédié au Paradis des Immortels, le paradis taoïste, qui trouve son origine dans d’anciennes légendes populaires de la période Ming (1368-1644).

Ce paradis, situé dans les montagnes de Kunlun en Asie Mineure, abrite les îles merveilleuses et flottantes de la mer de l’Est, où vivent les Immortels

ompagnie de grues et de daims. La reine Mère de l’Ouest, Xiwangmu, y cultive et garde le pêcher magique qui produit des pêches d’immortalité tous les 3 000 ans. A cette occasion elle invite tous les Immortels pour un grand festin. Le paravent décrit leur arrivée, chevauchant ou voguant, à leur habitude, sur des petits nuages ou des animaux fantastiques.

Chine du sud, dynastie Qing, règne de Kangxi (1664-1722), fin du 17e siècleLaque polychrome et doréeDépôt Michel Maignan

oite, le Père de l’Orient, Dongwanggong près de la petite pagode ; à côté, Lao Tseu, fondateur du taoïsme, sur son buffle, est en route vers l’Ouest. Dans une grande barque, la déesse de la longévité Magu, vêtue d’une cape de feuilles, apporte des présents d’immortalité. Sur la gauche, l’impératrice Xiwangmu, accompagnée de ses suivantes et d’un phénix, attend ses invités. Au centre, Shoulao, dieu de la longévité, au crâne chauve et bosses proéminentes, médite dans une grotte. Juste en-dessous, le groupe des huit Immortels ou Baxian, protecteurs du taoïsme, parmi lesquels

se reconnaissent : Li Teguai (vieillard à la canne et à la double gourde), Lan Caihe portant un panier de fleurs, He Xiangu, la demoiselle portant un lotus, Lu Dongbin avec son grand sabre et Cao Guogiu en costume de cour. De nombreux Immortels apportent des champignons Lingzhi aux propriétés magiques, dont celle de ressusciter les morts.

Chine, dynastie Qing, règne de Qianlong (1736-1795), vers 1750-1770Porcelaine, émaux polychromes. H. 35 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Faisan doré

Cette porcelaine de l’époque Qianlong représente un faisan doré. Originaire de Chine, le faisan doré est introduit en Europe au début du 18e siècle. Les couleurs chamarrées de son plumage font le délice des propriétaires de volières. La marquise de Pompadour en détient au Trianon.

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Chine, dynastie Qing, règne de Qianlong (1736-1795), vers 1750-1770Porcelaine, émaux polychromes. H. 35 cm Dépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Faisan doré

La variété, le pittoresque, l’aspect très décoratif de leur plumage expliquent le succès des oiseaux auprès des Européens. Elles peuvent constituer à hauteur de 50 à 80 % les représentations animales chez les collectionneurs. “De véritables volières figées” !

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Chine, dynastie Qing, règne de Qianlong (1736-1795), 1745Porcelaine, émaux polychromes. H. 35,5 - 34 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Paire de coqs

porteur de chance, le coq est sacrifié pour protéger des épidémies et des catastrophes naturelles. Dans la symbolique chinoise, protecteur des foyers, il est l’ennemi des cinq créatures nocives associées aux épidémies (crapaud, mille-pattes, serpent, scorpion, lézard). Cette symbolique, incarnée dans ces figures en porcelaine, est perdue par l’usage décoratif qu’en font les Européens.

Chine, dynastie Qing, règne de Qianlong (1736-1795), vers 1770Porcelaine, émaux polychromes. H. 12,3 cmPrêt, Galerie Antoine Lebel, Bruxelles

Petites grives

es et plumages différents indiquent que cette paire de grives forme un couple. Elles symbolisent, en Chine, le bonheur domestique. Des modèles similaires en blanc ont été trouvés à bord de l’épave du vaisseau hollandais Geldermalsen, naufragé en 1752.

Chine, dynastie Qing, règne de Qianlong (1736-1795), 1745Porcelaine, émaux polychromes. H. 35,5 - 34 cmDépôt du musée national des arts asiatiques - Guimet

Paire de coqs

porteur de chance, le coq est sacrifié pour protéger des épidémies et des catastrophes naturelles. Dans la symbolique chinoise, protecteur des foyers, il est l’ennemi des cinq créatures nocives associées aux épidémies (crapaud, mille-pattes, serpent, scorpion, lézard). Cette symbolique, incarnée dans ces figures en porcelaine, est perdue par l’usage décoratif qu’en font les Européens.

Chine, dynastie Qing, règne de Qianlong (1736-1795), vers 1770Porcelaine, émaux polychromes. H. 12,3 cmPrêt, Galerie Antoine Lebel, Bruxelles

Petites grives

es et plumages différents indiquent que cette paire de grives forme un couple. Elles symbolisent, en Chine, le bonheur domestique. Des modèles similaires en blanc ont été trouvés à bord de l’épave du vaisseau hollandais Geldermalsen, naufragé en 1752.

L’exposition Des animaux et des hommes, porcelaines de Chine d’exception a été conçue et produite par le musée de la

Compagnie des Indes, musée d’art et

d’histoire de la Ville de Lorient. Elle est la concrétisation d’une collaboration exceptionnelle avec le musée national des

arts asiatiques - Guimet. Cette exposition est présentée du 23 juin au 15 décembre 2018 au musée de la Compagnie des Indes à Port-Louis.

Equipe de production du musée de la Compagnie des Indes :Commissariat et direction de projet : Brigitte NICOLAS, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée de la Compagnie des IndesAssistée de : Gwenc’hlan BROUDIC, assistant de conservation, coordination du projet, chargé de communication, de l’iconographie-photographie, relecture, soclageRédaction des textes et recherches documentaires : Brigitte NICOLAS, Sébastien COUEFFIC, Soazig LE HENANFF, Secrétariat, comptabilité : Nathalie MARTEAURégie générale, création du mobilier, montage de l’exposition : Stéphane COLLET, Régie des collections et soclage, montage d’exposition : Stéphane CARIOUSurveillance de l’exposition et vente boutique : Marie-Pierre GUEHO, Stéphane LE GUYADER, Eric SIMON, assistés de Sébastien COUEFFIC, Paul NOBLET et Yann HELLIASDiffusion : Nathalie MARTEAU et Stéphane LE GUYADERStagiaires : Grégoire EVANO (livret jeune public), Paul NOBLET, Marion PENIN et Yann HELLIAS (montage)

Scénographie : Arnaud JEULAND, Pornic (44)Graphisme de l’exposition et du livret : David YVEN, Sainte-Hélène (56)Fabricant graphique : Objectif Numérique, Lorient (56)Fabricant scénographique : Born Scénographie, Carquefou (44)Impression du livret d’exposition et jeune public : Imprimerie Ollivier, Lorient (56) Graphisme du livret jeune public : Infographie municipale de Lorient, Cyrille LE CLOERECContenu du film d’animation : Laurence CHABOT, Nantes (44)Réalisation du film d’animation : Mardi 8, Marseille (13)Visites guidées et ateliers jeunes publics : Direction des patrimoines de la Ville de Lorient

L’équipe tient à remercier tout particulièrement et chaleureusement les prêteurs et déposants :Madame Sophie Makariou, présidente du musée national des arts asitatiques - Guimet, Monsieur Antoine Lebel, Monsieur Michel Vandermeersch, Monsieur Michel Maignan.

Que tous ceux qui ont bien voulu apporter leur concours à la réalisation de ce projet trouvent ici l’expression de notre gratitude : L’équipe du musée national des arts asiatiques - Guimet : Madame Sophie Makariou, présidente du musée national des arts asiatiques - Guimet, Monsieur Adil Boulghallat, Madame Claire Delery, Madame Hélène Lefèvre, Madame Michèle Galdemar, Madame Catherine Vasovic. Madame Evelyne Schmitt-Marchal, conseiller pour les musées à la Drac Bretagne et Monsieur Damien Lepage, son assistant. Madame Nadège Fray (Galerie Vandermeersch). Les ateliers métallerie et peinture du service Gestion et maintenance du patrimoine de la Ville de Lorient.

L’Atelier Régional de Restauration, Bignan (56). Marine Prevet, Atelier KoPal.

Un grand merci également à l’Etat, Ministère de la Culture, à travers les crédits de la Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne qui vient soutenir l’effort de la Ville de Lorient.

© Textes : Brigitte Nicolas, Sébastien Couéffic et Soazig Le Hénanff.Crédits photographiques : Gwenc’hlan Broudic, Musée de la Compagnie des Indes, sauf pp. 2 et 5 © Petit Palais/Roger-Viollet



L’exposition Des animaux et des hommes, porcelaines de Chine d’exception a été conçue et produite par le musée de la

Compagnie des Indes, musée d’art et

d’histoire de la Ville de Lorient. Elle est la concrétisation d’une collaboration exceptionnelle avec le musée national des

arts asiatiques - Guimet. Cette exposition est présentée du 23 juin au 15 décembre 2018 au musée de la Compagnie des Indes à Port-Louis.

Equipe de production du musée de la Compagnie des Indes :Commissariat et direction de projet : Brigitte NICOLAS, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée de la Compagnie des IndesAssistée de : Gwenc’hlan BROUDIC, assistant de conservation, coordination du projet, chargé de communication, de l’iconographie-photographie, relecture, soclageRédaction des textes et recherches documentaires : Brigitte NICOLAS, Sébastien COUEFFIC, Soazig LE HENANFF, Secrétariat, comptabilité : Nathalie MARTEAURégie générale, création du mobilier, montage de l’exposition : Stéphane COLLET, Régie des collections et soclage, montage d’exposition : Stéphane CARIOUSurveillance de l’exposition et vente boutique : Marie-Pierre GUEHO, Stéphane LE GUYADER, Eric SIMON, assistés de Sébastien COUEFFIC, Paul NOBLET et Yann HELLIASDiffusion : Nathalie MARTEAU et Stéphane LE GUYADERStagiaires : Grégoire EVANO (livret jeune public), Paul NOBLET, Marion PENIN et Yann HELLIAS (montage)

Scénographie : Arnaud JEULAND, Pornic (44)Graphisme de l’exposition et du livret : David YVEN, Sainte-Hélène (56)Fabricant graphique : Objectif Numérique, Lorient (56)Fabricant scénographique : Born Scénographie, Carquefou (44)Impression du livret d’exposition et jeune public : Imprimerie Ollivier, Lorient (56) Graphisme du livret jeune public : Infographie municipale de Lorient, Cyrille LE CLOERECContenu du film d’animation : Laurence CHABOT, Nantes (44)Réalisation du film d’animation : Mardi 8, Marseille (13)Visites guidées et ateliers jeunes publics : Direction des patrimoines de la Ville de Lorient

L’équipe tient à remercier tout particulièrement et chaleureusement les prêteurs et déposants :Madame Sophie Makariou, présidente du musée national des arts asitatiques - Guimet, Monsieur Antoine Lebel, Monsieur Michel Vandermeersch, Monsieur Michel Maignan.

Que tous ceux qui ont bien voulu apporter leur concours à la réalisation de ce projet trouvent ici l’expression de notre gratitude : L’équipe du musée national des arts asiatiques - Guimet : Madame Sophie Makariou, présidente du musée national des arts asiatiques - Guimet, Monsieur Adil Boulghallat, Madame Claire Delery, Madame Hélène Lefèvre, Madame Michèle Galdemar, Madame Catherine Vasovic. Madame Evelyne Schmitt-Marchal, conseiller pour les musées à la Drac Bretagne et Monsieur Damien Lepage, son assistant. Madame Nadège Fray (Galerie Vandermeersch). Les ateliers métallerie et peinture du service Gestion et maintenance du patrimoine de la Ville de Lorient.

L’Atelier Régional de Restauration, Bignan (56). Marine Prevet, Atelier KoPal.

Un grand merci également à l’Etat, Ministère de la Culture, à travers les crédits de la Direction régionale des affaires culturelles de Bretagne qui vient soutenir l’effort de la Ville de Lorient.

© Textes : Brigitte Nicolas, Sébastien Couéffic et Soazig Le Hénanff.Crédits photographiques : Gwenc’hlan Broudic, Musée de la Compagnie des Indes, sauf pp. 2 et 5 © Petit Palais/Roger-Viollet



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5 €

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animaux hommeset des - Musée de la Compagnie des Indes · - Guimet, ce pan de l’histoire de la Compagnie des Indes peut être mis en valeur à travers une sélection de 40 statuettes