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Animation pédagogique : la laïcité à l’école 1. Définition de la laïcité. A. Emergence des représentations Définition de la laïcité Conception et organisation de la société fondée sur la séparation de l'Église et de l'État et qui exclut les Églises de l'exercice de tout pouvoir politique ou administratif, et, en particulier, de l'organisation de l'enseignement. (Le principe de la laïcité de l'État est posé par l'article 1 er de la Constitution française de 1958.) Caractère de ce qui est laïque, indépendant des conceptions religieuses ou partisanes : La laïcité de l'enseignement. B. Contexte historique de la laïcité

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Animation pédagogique : la laïcité à l’école

1. Définition de la laïcité.

A. Emergence des représentations

Définition de la laïcité

Conception et organisation de la société fondée sur la séparation de l'Église et de l'État et qui

exclut les Églises de l'exercice de tout pouvoir politique ou administratif, et, en particulier, de

l'organisation de l'enseignement.

(Le principe de la laïcité de l'État est posé par l'article 1er de la Constitution française de 1958.)

Caractère de ce qui est laïque, indépendant des conceptions religieuses ou partisanes : La laïcité de

l'enseignement.

B. Contexte historique de la laïcité

Loi du 26-août 1789

Elle inscrit la liberté de conscience, la liberté d’expression en matière de croyance religieuse dans le cadre des droits

et des devoirs de tout être humain vivant en société.

Loi du 28 mars 1882

Cette loi institue l’Instruction morale et civique dans l’enseignement primaire. Cette instruction civique est laïque. Il

est précisé que les écoles vaqueront 1 jour par semaine pour que les parents qui souhaitent que leur enfant

bénéficie d’un enseignement religieux puissent le faire en dehors des édifices scolaires. (article 2 de cette loi).

Cette loi abroge les dispositions de la loi du 15 mars 1850 qui donnait au ministre des cultes un droit d’inspection,

de surveillance et de direction dans les écoles primaires publiques et privées.

Lettre circulaire du 17 novembre 1883 :

Jules Ferry précise ceci : le législateur a eu pour premier objet de séparer l’école de l’église, c’est-à-dire d’assurer la

liberté de conscience et des maîtres et des élèves. Donc de distinguer deux domaines trop longtemps confondus :

celui des croyances qui sont personnelles, libres et variables de celui des connaissances qui sont communes et

indispensables à tous.

Mais cette loi affirme également la volonté de fonder une éducation nationale et de la fonder sur des notions de

devoir et de droit que le législateur n’hésite pas à inscrire au nombre des premières vérités que nul ne peut ignorer.

En s’adressant à l’instituteur, Ferry dit : en vous dispensant de l’enseignement religieux, on n’a pas songé à vous

décharger de l’enseignement moral, c’eût été enlever ce qui fait la dignité de votre profession. Au contraire, il

apparaît tout à fait normal qu’en même temps qu’il apprend à l’enfant à lire et à écrire, il lui enseigne ces règles

élémentaires de la vie morale qui ne sont pas moins universellement acceptées que celles du langage et du calcul.

Loi du 30 octobre 1886.

article 17 : dans les écoles publiques de tout ordre, l’enseignement est exclusivement confié à un personnel laïque.

Article 18 (extrait) : dans les écoles de garçons, la substitution du personnel laïque au personnel congréganiste devra

être complète dans un délai de 5 ans à compter de la date de promulgation de cette loi. (soit en 1891)

Loi du 9 décembre 1905 dite loi de séparation des églises et de l’état.

C’est un acte majeur du processus historique de laïcisation en France. Cette loi compte plusieurs articles mais ce sont

les deux premiers les plus importants :

Article 1 : indique que cette loi est d’abord une loi de liberté puisqu’elle assure la liberté de conscience. En séparant

les églises de l’état on réalise une double émancipation : une émancipation du religieux vis-à-vis du politique et

inversement. Un pouvoir politique n’a plus le droit d’imposer sa volonté dans les affaires religieuses, c’est à la

conscience de chacun de décider de ce en quoi il veut croire. On va au-delà d’une simple tolérance avec des religions

minoritaires comme c’était le cas avec une religion identifiée comme religion d’état. En sens inverse le politique se

trouve libéré du religieux en ce sens que le politique va chercher sa légitimité en dehors du religieux, en dehors de

toute référence à un sacré : la source du pouvoir politique c’est la source démocratique, c’est la volonté du peuple et

non pas la volonté de Dieu.

Dès ce premier article le principe de laïcité apparaît non seulement comme un principe de liberté, assure la liberté

de croire ou de ne pas croire, mais associe la conciliation de toutes ces libertés entre elles. La liberté des uns ne va

pas empiéter sur la liberté des autres.

Article 2 : l’état est neutre. On peut associer laïcité et neutralité, indifférence du politique vis-à-vis du religieux. Mais

en même temps, l’état promeut un certain nombre de valeurs qui le fondent. Cet état républicain agit, légifère au

nom de la liberté, de l’égalité, de la fraternité. Neutralité ne signifie donc pas abstention pure et simple vis-à-vis de

toutes les valeurs, de toutes les convictions. L’état républicain est un état qui porte un certain nombre de convictions

mais des convictions qui ne concernent pas les croyances religieuses mais des convictions politiques énoncées par la

déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Cette loi est la concrétisation de l’idéal des Lumières : si l’homme veut penser par lui-même, il faut qu’il ait en face

de lui une puissance politique qui soit libérée du religieux pour que l’individu soit objectivement en mesure de

penser par lui-même.

Constitution du 4 octobre 1958

La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les

citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.

Loi du 15 mars 2004

Définition de ostensible : tout ce qui s’affiche de manière spectaculaire, de manière démonstrative, provocatrice ou

encore comme un uniforme (qui pourrait laisser à penser qu’on a à faire avec de l’embrigadement d’élèves dans une

démarche sectaire : uniformité de la pensée, du comportement).

L’élève n’est pas censé arriver à l’école avec une appartenance ; on doit laisser à l’élève le temps de se déterminer.

Risque d’isolement pour l’élève qui affiche des signes religieux.

Socialisation : la vocation de l’école est de conduire les enfants les uns vers les autres au-delà des différences qui

peuvent les séparer dans d’autres espaces. Il y a une cohérence à ce que l’on ne prenne pas le risque que l’enfant,

par l’affirmation d’une appartenance religieuse trop marquée, se retrouve isolé de tous ceux qui ne partageraient

pas sa différence.

2. Les questions de laïcité à l’école-Relations école/familles

Question 1 :

Question 2 :

Question 3 :

Question 4 :

Question 5 :

Question 6 :

3. Pistes pour la classe-lien avec l’Enseignement Moral et Civique-Vivre ensemble

A. Lien entre école et laïcité

La transmission des valeurs de la République , parmi lesquelles la laïcité , est une des missions de l’Ecole . Le code de l’éducation l’énonce en ces termes : « Outre la transmission des connaissances, la Nation fixe comm e mission première à l'école de faire partager aux élèves les valeurs de la Républi que . Le service public de l'éducation fait acquérir à tous les élèves le respect de l'égale dignité des êtres humains, de la liberté de conscience et de la laïcité. Les enjeux sont de pouvoir insister avec les élèves sur le fait que la laïcité implique la liberté du

choix de croire ou ne pas croire et que la tolérance implique le respect du choix de chacun. Chacun a

aussi le droit de changer d’avis.

B. Des pistes pratiques en classe

• Exploitation de la charte de la laïcité

* Par des saynètes. Cf. Document.

* Par la lecture de la charte de Milan presse. Cf. Document.

Comparaison entre la charte « officielle » et la charte adaptée par Milan Presse et la Ligue de

l’Enseignement :

http://www.ac-grenoble.fr/webeleves/spip.php?article344

* A la maternelle : En l’état, il semble difficile, pour des enfants de l’école maternelle, de s’approprier cette Charte :

il s’agit d’un document écrit, inaccessible lorsqu’on ne sait pas encore lire ; et même avec la médiation

de l’enseignant(e), le lexique utilisé, la complexité de la syntaxe et les concepts auxquels cette Charte

fait référence ne permettent pas une utilisation directe de ce document dans le cadre des activités de

l’école maternelle ; cependant, cette charte est appliquée aussi en maternelle lorsque l’on a une

attitude enseignante qui privilégie :

* les notions de droits et de devoirs (article premier)

* la libre expression de chacun dans le respect de celles d’autrui (article 3)

* Le souci de l’intérêt général et la fraternité (article 4) * le fait que l’école permette à chacun de forger sa personnalité (article 6)

* la culture commune et partagée (article 7)

* la culture du respect et de la compréhension de l’autre (article 9).

• Les dilemmes moraux

http://cache.media.eduscol.education.fr/file/EMC/01/3/ress_emc_dilemmes_ethique_464013.pdf

http://cache.media.eduscol.education.fr/file/EMC/01/5/ress_emc_dilemmes_moraux_464015.pdf

C’est une histoire courte dans laquelle le personnage est placé face à un choix inévitable qui met

en conflit son système de valeurs. Le choix sacrifiera forcément tout ou partie d’une valeur

fondamentale de l’individu car aucune alternative ne s’avère être la solution idéale. L’histoire se

termine alors sur la question morale : Que devrait faire le personnage ?

L’objectif de la méthode des dilemmes moraux est de faire croître l’autonomie morale des élèves, de leur

apprendre à développer leur capacité à juger par eux-mêmes. La pratique des dilemmes moraux s’inscrit

enfin dans le cadre d’une discussion fondée sur l’empathie et l’écoute mutuelle, en liant étroitement et

explicitement compétences langagières et morales.

• Les débats à visée philosophique

http://cache.media.eduscol.education.fr/file/EMC/01/7/ress_emc_discussion_DVP_464017.pdf

La Discussion à Visée Philosophique ou oral réflexif a pour objet de réfléchir au sens des choses, en dehors

de toute prise de décision et sans viser l’action. De façon générale, cette réflexion implique de sortir de soi-

même, de partager les questions existentielles dans le temps et l’espace pour penser notre condition

humaine dans ce qui fonde notre rapport au monde, aux autres…

Cela implique que la DVP n’est ni un apprentissage de la démocratie, ni un lieu de parole. L’exigence visée,

la règle implicite qui régit l’échange, est l’accès à la pensée en ce qu’elle ouvre vers l’universel : ce qui vaut

pour tout autre que moi. Cela exclut donc la simple juxtaposition des opinions comme la simple expression

du « moi je ».

* la littérature jeunesse :

C2/C3 :

1. Eric Simard, Allo Jésus, ici Momo, Syros, Paris, 2013. À l’origine, un problème de maths à résoudre dans

lequel il est question d’un épicier et de rendu de monnaie. Un problème anodin qui va mettre toute la

population d’un petit village en émoi mais également permettre la rencontre. Et puis il y a une histoire

de crèche vivante de Noël et de rôles à distribuer qui va de nouveau chambouler tous les villageois.

Musulmans, chrétiens, athées, se retrouveront finalement pour un moment joyeux et festif. Dans cet

ouvrage, l’auteur, Eric Simard pointe la fragilité des rapports humains à travers l’évocation de

malentendus nés de paroles mal interprétées. Il montre également que nous pouvons tous vivre-

ensemble, et au-delà faire-ensemble, quel que soit notre religion ou philosophie.

2. Oscar Brenifier, Jacques Després, La question de Dieu, Nathan, Paris, 2010. Ce livre se donne pour

objectif de mettre la question de Dieu à la portée des enfants. À chaque double page, des éléments

opposés se font face (croire/ne pas croire – unité/ pluralité des dieux…) introduits par les formules «

certains pensent… », « d’autres croient… » qui créent une véritable ouverture pour le débat.

3. Dominique de Saint-Mars, Max et Lili se posent des questions sur Dieu, Calligram, Paris, 2008. Max et

Lili décident d’aider leur ami Koffi dont la grand-mère est gravement malade en faisant appel à tous

leurs copains et à toutes les religions... Une histoire qui parle de croire et de ne pas croire, de respect, de

dialogue et qui engage à réfléchir sur la diversité des croyances et sur la tolérance.

4. Dominique de Saint-Mars, Max et Lili fêtent Noël en famille, Calligram, Paris, 2007 Le père Noël existe-

t-il ? Telle est la question que se posent Max et Lili. L’un y croit très fort et l’autre n’en est pas sûr... Ils

n’hésiteront pas cependant à écrire au Père-Noël pour pouvoir passer les fêtes avec leur cousin.

5. La petite casserole d’Anatole, I Carrier. Anatole traîne toujours derrière lui sa petite casserole. Elle

lui est tombée dessus un jour... On ne sait pas très bien pourquoi. Depuis, elle se coince partout

et l'empêche d'avancer. Un jour, il en a assez. II décide de se cacher. ...

6. Ici, c’est chez moi ! J. Ruillier. Un petit garçon trace un trait sur le sol pour délimiter son espace.

Quand un escargot efface la limite tracée, le petit garçon la redessine. Quand une branche entre

chez lui, il la coupe.

7. Dans la cour de l’école. C. Loupy. Un livre qui parle du quotidien des tout-petits. Ils retrouveront ici

des situations familières, directement issues de leur vécu et auront plaisir à se reconnaître dans

ce petit rond qui évolue dans la cour de l'école.

8. Poussin noir. Rascal. Un poussin, né noir, quitte ses vrais parents et part à la recherche de

parents qui lui ressemblent.

9. Le même nez que pépé. Karine Mazoyer, L'histoire d'une petite fille qui aimerait avoir les yeux

de sa copine Manuella, la bouche de sa cousine Tiffany, les cheveux de la fille du pâtissier...

10. Homme de couleur. Jérôme Ruillier, Voici un album dont le sujet pouvant être complexe est

décrit de manière simple et intelligente pour les tout-petits. Il n'y a a pas d'âge pour apprendre

la tolérance! Si l'homme blanc change de couleur selon les situations (âge, peur, chaleur,

froid...), l'homme noir, lui, reste noir en toutes circonstances... d'où la subtilité du titre!

11. De l’autre côté. Laurence Fugier & Isabelle Carrier, entre deux pays, on a dressé un mur. Au pied

du mur, une petite fille attend ses amis, mais ils ne viennent pas. De dépit, elle envoie son

ballon dans les airs, qui franchit accidentellement le mur. Au pied du mur, de l’autre côté, un

petit garçon est assis quand un ballon tombe à côté de lui. Comme il n’y a jamais personne ici, le

ballon doit donc venir de l’autre côté. Le petit garçon le renvoie. La petite fille retrouve son

ballon. Elle voudrait dire merci, mais elle ne connaît pas la langue qu’on parle de l’autre côté.

Alors, elle décide de renvoyer le ballon.

12. La voix d’or de l’Afrique. Michel Piquemal & Justine Brax, près du fleuve Niger, un enfant est né,

un enfant pas comme les autres, aux yeux un peu rouges, un enfant noir à la peau blanche. Un

enfant albinos, considéré en Afrique comme une créature maudite. ...

13. Les douze manteaux de maman, Marie Sellier & Nathalie Novi, Divisé en douze strophes,

comme les douze mois de l'année, cet album présente douze humeurs d'une maman à travers

chacun de ses douze manteaux.

14. Yakouba, Thierry Dedieu, L'initiation d'un jeune garçon qui ne deviendra jamais guerrier car il a

épargné la vie du lion qu'il devait tuer. Un conte sur la signification du courage et le droit à la

différence.

15. Moi, Ming. Clotilde Bernos & Nathalie Novi, Ming aurait pu être reine d'Angleterre, crocodile,

riche émir ou horrible sorcière. Mais Ming vit en Chine et chaque jour, après avoir conduit sa

petite-fille Nam à l'école du village, il vend ses beignets au gingembre.

16. J’habite ici. Milan, De superbes photographies auxquelles s'ajoutent de courtes phrases

rehaussées du nom des pays en couleurs.

Et d’autres encore….

* Une question ouverte :

C3 :

• En quoi les droits et les devoirs concernent-ils la question de la laïcité ?(droits de croire ou de ne pas

croire, devoir de respect et de tolérance de l’opinion des autres)

•A quoi sert (le principe de) la laïcité ?

•Quel est le lien entre la laïcité et les religions ?

•Qu’est-ce que le respect ?

•A quoi ça sert de respecter les autres ? •Qu’est-ce que ça veut dire « discriminer » ?

C2 :

•Quelle différence y a-t-il entre croire et savoir ?

•Qu’est-ce que croire ?

* Des images – des vidéos :

C3 :

• C’est pas sorcier : Un dieu Trois religions. https://www.youtube.com/watch?v=597FFBeCs8U

• Pour comprendre la charte de la laïcité : http://www.laicite-ecole.fr/spip.php?article121

• vidéos Milan :

� c’est quoi la laïcité ? https://vimeo.com/113924115

� c’est quoi la liberté d’expression ? http://www.1jour1actu.com/info-animee/cestquoila-liberte-

dexpression/

� ça veut dire quoi liberté, égalité, fraternité ?http://www.1jour1actu.com/info-animee/devise-

france-liberte-egalite-fraternite/

Maternelle et C2 :

• Raconte-moi. Vivre ensemble, DVD Scéren.

• ppt sur le pays des couleurs et la laïcité : http://www.fail13.org/fede/spip.php?article1211

• Les thèmes de Pomme d’Api : http://www.charivarialecole.fr/les-ptits-philosophes-de-pomme-d-api-

a566766

Pourquoi on ne peut pas faire tout ce qu’on veut ?

Penser qu’est-ce que c’est ?

Pourquoi faut-il se séparer parfois ?

C’est quoi un ami ?

Ca veut dire quoi se moquer ?

Les filles et les garçons, c’est différent et c’est pareil…

La colère c’est utile ?

C’est beau ou c’est pas beau ?

Est-ce qu’un cadeau fait toujours plaisir ?

* Un concept ou une notion abstraite :

C3 : L’égalité, le respect, la liberté…

C2 : l’autre, croire, la tolérance

* Une citation, une maxime, un proverbe :

C3 : «La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres.

* Deux termes en opposition :

C2/C3 : Droits/devoirs ; Respecter/Mépriser

* Les questions soulevées par les élèves ou la vie de la classe :

C3 :

1. Qu’est-ce que c’est un signe ostensible de religion ? C’est un signe très visible de la religion à laquelle tu

adhères.

2. Est-ce que je peux être absent pour une fête religieuse ? Oui, absolument. Pour tous les élèves, quelle que

soit leur religion, des jours d’absence sont autorisés dans la mesure où elles correspondent à une liste

contenue au Bulletin officiel et si ces absences sont compatibles avec la scolarité.

3. D’où vient cette idée de tolérance ? C’est une très vieille idée, qui vient de l’Antiquité, quand les hommes

ont compris qu’il fallait de la tolérance pour vivre ensemble, pour éviter les conflits et les guerres.

4. A quoi ça sert la tolérance ? Cela sert à vivre ensemble, dans le respect des uns et des autres. Sinon, la vie

serait impossible et la guerre sans cesse présente.

5. Est-ce que mon maitre ou ma maitresse peut me dire s’il croit en Dieu ? Non, en aucun cas. Le maître ou la

maitresse ne peuvent pas dire ce à quoi ils croient. Du reste, ils ne peuvent pas non plus dire qu’ils ne croient

pas. Cela s’appelle leur devoir de neutralité. Car ils ne doivent, en aucune manière, t’influencer sur ce que

sera ton choix.

6. Ça sert à quoi la religion ? Il faut demander cela, en priorité, à ceux qui croient. Mais dans ton programme

d’histoire, tu as dû ou tu vas rencontrer cette question qui concerne l’homme depuis le début de l’histoire:

les hommes ont toujours eu besoin de croire. Pour certains, la croyance permet d’être guidé, de donner un

sens à l’existence, de se rassurer, d’espérer, d’expliquer ce que l’on voit.

C2 :

1. Est-ce que la laïcité c’est contre les religions ? Non, la laïcité, c’est justement ce qui permet à chacun de

croire ou de ne pas croire, librement, et à égalité.

2. Est-ce qu’il y a des religions qui sont plus vraies que les autres ? Pour l’école laïque, ce n’est pas une

question à laquelle il est possible de répondre, car l’école est neutre et ne peut entrer dans des

considérations qui relèvent de la religion.

3. Est-ce qu’il y a une religion qui est plus forte que les autres ? Même réponse. Est-ce qu’on peut changer

de religion ? En France, en droit, toute personne est libre de choisir sa religion ou de ne pas en avoir. On

peut aussi en changer ou ne pas en changer. La loi considère que cela appartient aux personnes elles-

mêmes d’en décider, en toute liberté. Et à personne d’autre.

4. Est-ce qu’on a le droit de parler de sa religion avec quelqu’un qui ne croit pas en Dieu ? Absolument. En

France, on peut parler de tous les sujets, même à l’école. Est-ce que je peux parler de ma religion à

quelqu’un qui a une autre religion ? Absolument. En France, on peut parler de tous les sujets, même à

l’école. Et les responsables des religions parlent souvent ensemble et se comprennent souvent très bien.

5. Est-ce que, à l’école, je dois garder ma religion secrète ? Ta religion t’appartient. Tu n’es pas obligé de

parler de ce à quoi tu crois. Mais tu n’es pas obligé non plus de te taire. Tu peux très bien dire que toi, tu

crois à cette religion ou à telle autre, ou à aucune.

6. Est-ce qu’on peut être contre la religion ? La religion est un choix personnel, protégé par la loi et la laïcité.

Personne ne peut s’opposer à ce que quelqu’un ait une religion

7. . Est-ce que plusieurs dieux existent ? L’école ne peut pas répondre à cela.

8. C’est quoi être tolérant ? C’est accepter que les autres ne partagent pas tes idées ou tes croyances. Mais il

y a mieux que « tolérant » : il y a être « respectueux ».

Sitographie :

Un dossier pédagogique complet :

http://www.ac-grenoble.fr/webeleves/spip.php?article429

l’EMC : ressources Eduscol :

http://eduscol.education.fr/cid92405/l-emc-dans-classe-dans-ecole-dans-

etablissement.html#lien2

des saynettes pour découvrir les articles de la Charte

http://ww2.ac-poitiers.fr/hist_geo/IMG/pdf/laicite_-

_des_saynetes_pour_decouvrir_les_articles.pdf

Projet « Moi et les autres » pour comprendre la laïcité, site circonscription de Royan

http://www.laicite-ecole.fr/IMG/pdf/laicite_-_a_toi_de_jouer.pdf